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L’AK-47 (en russe : Автомат Калашникова, « Avtomat Kalachnikova » modèle 1947)[note 1] est un fusil d'assaut conçu par l'ingénieur soviétique Mikhaïl Kalachnikov.

L'AK-47 est le premier modèle d'une vaste famille de fusils d'assaut, dont le modèle le plus répandu est l'AKM.

Son coût très faible, sa robustesse, sa fiabilité et sa grande facilité d'entretien le rendent extrêmement populaire, en particulier auprès des guérillas et des pays ayant peu de moyens financiers pour équiper leur infanterie. C'est également une arme produite dans de nombreux pays dotés d'une industrie d'armement, particulièrement dans les anciens pays de la zone d'influence de l'Union soviétique et du bloc de l'Est.

De toutes les armes à feu existant dans le monde à l'époque de sa création, l'AK-47 est l'une des plus fiables. En effet, une arme de ce type s'enraye rarement et résiste à tous les environnements : dans l'eau, dans le sable, en atmosphère humide, etc. C'est la raison pour laquelle les guérilleros et autres membres de groupes armés révolutionnaires en sont munis lors de leurs missions (désert, forêt et autres endroits hostiles). Cependant, elle n'est pas à l'abri d'une usure relative à son utilisation, et nécessite tout de même un entretien, comme toutes les armes à feu.

Entre 70  et   110 millions d'exemplaires ont été fabriqués et la production des plus récents modèles continue au XXIe siècle, ce qui fait de l'AK la série de fusils la plus répandue dans le monde.

Au début de 2012, les autorités russes ont annoncé une nouvelle version du fusil, l'AK-12.

La naissance de cette arme est tout d'abord liée à celle de sa munition, une cartouche de calibre 7,62 mm longue de 39 mm, dite 7,62 × 39, qui s'inspire de la Mauser 7,92 mm dite Kurz (courte) dont un exemplaire, soustrait aux troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, servit de modèle. L'AK-47 est en effet inspiré d'un fusil d'assaut allemand répandu à la fin de la Seconde Guerre mondiale, développé en 1942 et mis en service en 1943 sous le nom de STG-44 ou Sturmgewehr 44.

La plupart des armées utilisaient des fusils au mieux semi-automatiques, comme le M1 Garand, mais plus généralement à répétition manuelle (fusils dits « à verrou »). Ces armes chambraient des cartouches longues, comme la 7,92 mm Mauser, puissantes et efficaces à longue portée. Mais la faible cadence de tir, l'encombrement et le fort recul constituaient autant d'inconvénients, et les pistolets-mitrailleurs, comme le MP40 allemand, étaient donc souvent préférés en combat rapproché quoique leur munition d'arme de poing rendît le tir peu efficace à plus de cent mètres. L'emploi combiné du fusil et du pistolet-mitrailleur contraignait par ailleurs à pourvoir l'infanterie en deux types de munitions d'armes d'épaule.

Les militaires allemands eurent alors l'intuition que la munition du fusil de guerre, conçue pour tirer efficacement à près de huit cents mètres, était trop puissante pour les distances réelles d'engagement, généralement inférieures à quatre cents mètres. Ils créèrent donc une nouvelle cartouche, en diminuant la charge propulsive, et donc la longueur de l'étui, de moitié, ainsi qu'une arme révolutionnaire pour l'utiliser, nommée Sturmgewehr 44. L'Armée rouge disposa vite de quelques exemplaires et apprécia cette approche au point de faire développer, par Elisarov et Semine, l'équivalent à partir de sa 7,62 × 54 Nagant. La cartouche 7,62×39 qui en résulta fut adoptée en 1943 et les fabricants d'armes soviétiques conçurent les armes correspondantes.

Mikhaïl Kalachnikov, sergent dans une division blindée, commence à dessiner des armes alors qu'il est à l'hôpital, en convalescence après avoir été blessé au cours de la bataille de Briansk. Son premier modèle, créé en 1942, est écarté au profit du PPS-43 d'Alekseï Soudaïev. Sa carabine semi-automatique de 1945 échoue face à celle de Simonov, la SKS, qui entre en service en 1946. Il conçoit alors, entre 1945 et 1949, plusieurs modèles expérimentaux de fusils d'assaut jugés intéressants par les autorités soviétiques, puis quitte l'armée pour être embauché à l'usine d'armement Izhmash, d'Ijevsk. Après avoir examiné un Sturmgewehr 44 en 1946, avec l'aide de la propagande communiste, Mikhaïl Kalachnikov n'aura aucune difficulté à démontrer l'originalité de son arme au plan des principes techniques mis en œuvre et de démontrer ainsi qu'elle ne doit rien à celles développées par les Allemands, en dépit d'une certaine similitude dans l'organisation générale. Le génie de la Kalachnikov, jamais égalée depuis, est sa grande simplicité. Il n'y a en effet rien de plus difficile que de faire un engin efficace, innovant et simple d'utilisation et d'entretien.

En revanche, il semblerait qu'il se soit inspiré de la carabine Simonov, elle-même peut-être inspirée de la carabine USM1 et du fusil M1 Garand lors de la conception de la culasse rotative et du système de détente[réf. nécessaire]. Mais tout progrès est bâti sur les avancées antérieures, et il n'est donc pas étonnant que Kalachnikov ait emprunté des caractéristiques particulières à du matériel antérieur ou contemporain.

En 1949, l'armée soviétique adopte, sous la désignation d'« AK-47 », une de ses études de 1947 en tant que fusil réglementaire dans l'infanterie motorisée. Une version à crosse pliante, destinée aux parachutistes et aux équipages de blindés, est aussi mise en service sous le nom d'« AKS ». L'arme, bien que satisfaisante, est constamment modernisée, surtout dans le but de simplifier sa production, encore relativement compliquée. Après plusieurs modèles expérimentaux en 1950 et en 1951, une nouvelle version est adoptée par l'Armée soviétique en 1953. Sa désignation reste « AK-47 », mais elle est souvent qualifiée « version légère » car ne pèse plus que 3,8 kilogrammes chargée (au lieu de 4,3), grâce à l'emploi d'un fût usiné intégrant le verrou de culasse. Le premier modèle de poignée-pistolet, constitué d'une armature métallique soudée et habillée de demi-flasques en bois, est remplacé par un unique morceau de bois vissé. Les chargeurs, auparavant lisses, sont allégés et voient leurs flancs rigidifiés par l'adjonction de bandes métalliques de renfort ; de plus, une baïonnette apparaît. Cette version sera la plus produite des AK-47.

L'AK-47 rencontre un succès important mais, même dans sa version de 1953, de nombreux défauts subsistent et la construction usinée de certains de ses éléments l'allège mais en même temps en augmente le temps de fabrication. Kalachnikov et son équipe continuent donc à tenter de l'améliorer, et plusieurs modèles expérimentaux naîtront. Outre la simplification de la construction, les aménagements visent à réduire encore sa masse et à améliorer sa précision en tir automatique.

En 1955, la construction de la carcasse par estampage et rivetage réapparaît, mais le bois massif des premières séries est remplacé par du contreplaqué de bouleau, léger et peu coûteux. Le mécanisme de détente est pourvu d'une sécurité pour interdire la percussion prématurée (avant verrouillage) d'une cartouche. Par ailleurs, le cylindre de récupération des gaz est aussi amélioré et la hausse, auparavant graduée jusqu'à 800 mètres, est portée jusqu'à 1 000. Les résultats sont importants, la masse de l'arme chutant de 4,3 kg à 3,14 kg, le coût et le temps de construction sont aussi considérablement réduits. Une nouvelle baïonnette est conçue pour être articulée sur son fourreau rigide, formant ainsi une pince destinée à couper les fils de fer barbelés. Le nouveau fusil est adopté par l'Armée rouge en 1959, sous le nom d’AKM, puis mis en service en 1961. La version avec crosse pliante en métal embouti, destinée aux équipages de blindés, aux parachutistes et aux fantassins des BMP, nommée AKMS, réduit la longueur de l'arme de 868  à   699 millimètres.

L'arrivée de l'AKM marque la naissance d'une nouvelle arme de la famille. Appelée Kalachnikov RPK (Pучной Пулемет Калашникова), il s'agit d'une version lourde de l'AKM, destiné à remplacer le RPD pour fournir des tirs d'appui à l'échelon du groupe de combat. L'arme est pourvue d'un bipied repliable, d'un canon plus long (591 mm contre 415) et plus épais, ce qui lui permet de tirer légèrement plus loin et plus longtemps. La carcasse est aussi renforcée et la crosse est celle du RPD. Sa hausse est pourvue d'un système de déport latéral et deux types de chargeurs peuvent être utilisés à la place de ceux de l'AKM, l'un du même type que le standard mais plus long contenant 40 cartouches, l'autre un tambour d'une capacité de 75 cartouches. Toutefois, aucun mode de changement rapide du canon n'est prévu et la cadence pratique reste donc limitée du fait de son échauffement. Comme pour la version normale, un modèle à crosse pliante RPKS est prévu.

La mitrailleuse polyvalente PKM ainsi que le fusil de précision SVD, nés au début des années 1960, emploient le mécanisme de l'AKM mais sont par ailleurs différentes et tirent la cartouche longue de 7,62 × 54 mm R.

En 1963, avec une nouvelle refonte, l'AKM est équipé d'un compensateur de recul, un embout biseauté qui contre en partie la tendance de l'arme à remonter lors du tir. La baïonnette est aussi modernisée, sa forme est retravaillée et son fourreau est dorénavant en matière plastique. Cette dernière remplacera définitivement le bois dans la construction de l'arme en 1974 et sera le matériau de certains chargeurs. Les AKM peuvent être dotés de nombreux accessoires, par exemple le silencieux PBS et la lunette de tir de nuit NSPU. L'AKMS emploie un chargeur semi-circulaire de cent coups qui s'attache sur la fixation de baïonnette. Un lance-grenades adaptable sous le canon est aussi développé pour l'AKM, le GP-25, lançant des grenades de 40 mm.

L'apparition du fusil M16 avec sa munition rapide de 5,56 × 45 fait prendre conscience aux Soviétiques que, si la 7,62 × 39 est une munition efficace et éprouvée, la trajectoire de sa balle, assez lourde et moins rapide, n'est pas rectiligne sur la plus grande part de sa portée pratique car elle chute dès 200 mètres, ce qui réduit sa précision. Elle est également plus grosse et plus lourde, ce qui est un handicap logistique et stratégique, celle-ci demandant plus de ressources de production et de transport, et tactiquement, en limitant le nombre de munitions qu'un soldat peut emporter. Des études vont mener à la création d'une nouvelle cartouche, la 5,45 × 39, légèrement moins puissante mais à la vitesse équivalente à celle de la 5,56 x 45 OTAN. L'AKM y sera adapté, donnant naissance à l’AK-74 et à son dérivé à crosse pliante l’AKS-74.

Bien que descendant directement de l'AKM, l'AK-74 présente de nombreuses différences, la plus apparente est la généralisation du plastique pour la fabrication du chargeur, que le profil de la munition rend moins courbe. Autres changements extérieurs d'importance, l'apparition d'un gros compensateur de recul au bout du canon et de deux excroissances entourant la hausse. Intérieurement, outre un nouveau canon, la taille de la culasse a été réduite et une extension rectangulaire, placée à l'arrière du chariot transporteur (entraînant la culasse), isole la cartouche placée en haut du chargeur de la culasse en train de reculer. La fabrication de l'AK-74 voit progressivement s'imposer les matières plastiques ou la bakélite à la place du bois, mais il semble que sur les premiers modèles, seule la poignée-pistolet était en matière plastique et par la suite les autres parties, à savoir la crosse et le garde-main, finirent par être réalisés dans divers matériaux synthétiques, comme la fibre de verre renforcée de polyamide. L'AKS-74 diffère énormément de son prédécesseur l'AKMS car, outre les changements précédents, la traditionnelle crosse pliante en métal, qu'on basculait autour du corps, a cédé la place à un modèle évidé (ou « squelette » selon les fabrications) qu'on rabat sur le flanc droit ou gauche de l'arme selon les fabrications).

Comme pour l'AKM, une version lourde est aussi produite, le RPK-74, avec son avatar à crosse pliante le RPKS-74, au canon lourd long de 590 mm et à la hausse réglable en dérive et doté d'un compensateur de recul différent. L'arme est approvisionnée par un nouveau chargeur en plastique similaire à celui de l'AK-74 mais contenant 45 cartouches.

En 1979 apparaît l’AKS-74U ou AKSU, une version beaucoup plus courte, surtout destinée aux forces spéciales et aux équipages de blindés, extrêmement compacte car longue de 490 mm crosse repliée. L'AKS-74U est l'un des plus petits fusils d'assaut. Le canon est beaucoup plus court avec 210 mm et l'évent de prise de gaz a été rapproché de la chambre, ouvrant la culasse plus tôt et donc augmentant la cadence de tir. Ce canon ne permet toutefois pas un tir soutenu, réduit la précision et implique une flamme et une détonation à la bouche importantes, ce qui rend l'arme particulièrement inconfortable à tirer et plus facile à repérer pour l'ennemi.

Au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, l'Armée rouge envisageait de remplacer la famille des fusils Kalachnikov par une arme nouvelle, le Nikonov AN-94. Mais il semble que son coût et sa complexité le contraignirent à le réserver aux unités d'élite. Une nouvelle version de l'AK-74, l’AK-74M, est adoptée en 1991 et devient le fusil standard de l'armée russe. Ce dérivé est peu différent des premiers AK-74, mais sa crosse plastique est repliable sur le côté gauche, où se trouve un rail de montage de lunette de visée. Sa finition est noire, tant au niveau des plastiques que du métal, traité par phosphatation.

Pour l'exportation, la firme Ijmach, issue de l'ancienne usine d'État no 100 d'Ijevsk, crée à partir de l'AK-74M une gamme de modèles utilisant les munitions les plus communes du marché, disponibles avec deux longueurs de canons (415 et 314 mm). On trouve ainsi les AK-101 et 102 en calibre 5,56 × 45 OTAN, les AK-103 et 104 en 7,62 × 39 et les AK-74M et AK-105 en 5,45 × 39. Deux nouvelles armes complètent l'ensemble adopté il y a plus de cinquante ans, l'AK-107 et l'AK-108, respectivement en 5,45 et 5,56 mm, qui disposent d'un deuxième piston déplaçant une masselotte, destinée à compenser le déplacement de masse vers l'arrière qui, malgré les compensateurs, a toujours causé une élévation du canon durant le tir, jugée trop accusée mais qui augmente la cadence de tir du 107 à 850 coups par minute et du 108 à 950 coups par minute.

Début 2012, Moscou annonce la modernisation de l'arme, quelques jours avant l'élection présidentielle russe. La nouvelle arme s'appelle l'AK-12[1], et doit comporter un système de fixation d'accessoires modulaires avancés (lampe amovible, optique de visée laser, enlumineur) et un lance-grenades. La crosse télescopique sera désormais réglable. Le cran de mire sera déplacé de l'avant du canon vers l'arrière. Pour améliorer la précision, l'arme sera dotée d'un nouveau frein de bouche et d'un nouveau canon a rayures. Un procédé, encore expérimental, d'auto-lubrification à base de matériaux nano-composites pourra lui être adjoint en substitution de la graisse animale porcine jusque-là utilisée pour le conditionnement et l'entretien.

Le premier pays à produire l'AK-47 en dehors de l'Union soviétique est la Chine populaire, qui acquiert la licence de fabrication en 1956, en même temps que celle de la carabine SKS. L'arme, désignée comme le Fusil Type 56, est déclinée en deux versions, une à crosse fixe en bois et l'autre avec une crosse métallique se repliant sous l'arme comme sur l'AKS (Type 56/1). La principale différence avec le modèle d'AK-47 soviétique modifié 1953 est la présence d'une baïonnette fixe repliable sous l'arme. Le mélange de caractéristiques du fusil type 56 avec celles de la copie de la SKS donna naissance aux Fusils Type 63/68, qui sont à l'origine des fusils actuels de l'armée chinoise. L'AKM modèle 1959 devint le Type 56/2 qui se vit également doté d'une crosse « spécifique », repliable latéralement et non plus sous l'arme. Une version bullpup du type 56 fut produite au début des années 1980, sous le nom de Type 86.

À la même époque, la Finlande, ayant de bonnes relations avec l'Union soviétique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, décide elle aussi de prendre une licence de production de l'AK-47. La société Valmet en dérive un modèle local, le RK 62.

Dans les années 1970 apparaît une nouvelle versions du fusil, le Valmet Rk.76, dont la carcasse est maintenant fabriquée par estampage, réduisant considérablement sa masse, tandis que le garde-main est de nouveau modifié et enveloppe de nouveau le cylindre de gaz. Pas moins de quatre modèles de crosse sont prévus, « W » pour une crosse en bois fixe, « P » pour une en plastique fixe, « T » pour une crosse tubulaire fixe et « TP » pour la tubulaire pliante. Les armes sont toujours produites en deux calibres 7,62 × 39 et 5,56 × 45. Les plus récentes évolutions sont le Sako Rk.95TP (la firme Sako ayant absorbé Valmet) qui adopte la crosse pliante squelette issue du Galil israélien et le bullpup Valmet 82. Les armes produites par Valmet sont généralement considérées comme les meilleurs modèles dérivés de l'AK-47, car bénéficiant d'un usinage et d'une finition supérieures à celles de leurs concurrentes.

Après la guerre des Six Jours l'armée israélienne confia à Yisrael Galili le soin de gérer la conception d'une arme devant remplacer ses FAL et Uzi. Ainsi naquit l'IMI Galil, un dérivé du Valmet Rk.62 réalisé avec l'appui des Finlandais, qui gagna la compétition en 1973. Les principales améliorations sont l'ajout d'une sécurité supplémentaire sur la poignée pistolet, une crosse squelette inspiré de celle du FN FAL et un embout cache-flamme sur le canon permettant également de lancer des grenades. Le Galil est décliné en plusieurs versions, AR et ARM, avec un bipied amovible qui sert aussi de coupe fil et de décapsuleur, ainsi qu'une poignée de transport. Les deux versions sont disponibles en 7,62 OTAN et 5,56 OTAN. Les Galil SAR et MAR sont des versions courtes en 5,56 avec des canons de 332  et   195 mm.

Un autre dérivé de l'ARM en 7,62 est le fusil de précision Galatz ne tirant qu'en mode semi-automatique. Même si le Galil est une arme très réussie, la fourniture par les États-Unis de nombreux fusils M-16 et CAR-15 à très bas prix, a en pratique limité son statut de fusil standard de l'armée israélienne. Il a toutefois rencontré le succès à l'export, donnant lieu à des productions sous licence en Afrique du Sud sous les noms de Vektor R4 (Galil AR), Vektor R-5 (Galil SAR) et Vektor R-6 (Galil MAR), ainsi qu'en Croatie où une version pourvue d'une lunette de visée grossissant 1,5x et d'une poignée de transport est commercialisée sous le nom de APS- 95 par Agencija Alan. Vektor propose aussi une arme futuriste dérivée de son R-4, le CR-21, de configuration bullpup et entièrement habillé de polymères, avec une lunette de visée rétro éclairée.

Le Vepr ukrainien est une autre version bullpup récente dérivée de l'AK-74, mais elle ne semble pas avoir encore été fournie à l'armée ukrainienne et semble peu pratique, car elle conserve le sélecteur de tir des AK qui se trouve derrière la poignée-pistolet.

L'Inde produit sa propre version de l'AK-74 depuis 1988, sous la désignation de INSAS, chambrée en 5,56 OTAN et avec un sélecteur de tir placé sur la gauche pour être manœuvré par le pouce droit. Cette arme, dont il existe une version fusil mitrailleur, emprunte également plusieurs éléments au FAL.

Les pays membres du Pacte de Varsovie et anciennement alliés à l'URSS produisirent de nombreux AK plus ou moins modifiés : * la Bulgarie a produit des copies d'AK-47 du modèle 1953 et des AKM, réputés pour leur solidité : les AKK, AKKS, et AKKM.

Ainsi, le Kalachnikov (et ses clones) ont connu de nombreux conflits armés depuis la Guerre du Viêt Nam jusqu'à la Guerre contre le terrorisme (armant à la fois les alliés et les ennemis des États-Unis) en passant par la Guerre du Liban et le Conflit israélo-arabe.

L'URSS a émis une pièce de monnaie sur laquelle figure un AK-47.[réf. souhaitée]

L'arme est également présente sur le drapeau du Mozambique et celui du Hezbollah. Elle apparait aussi sur le drapeau rouge du groupe turc TiKB en combinaison avec une faucille et un marteau.

L'AK-47 est largement connue et représentée dans la culture générale (du cinéma aux jeux vidéo en passant par la sculpture et la philatélie).

Début 2019, une statue représentant un AK-47 est érigée dans la commune d’El Mezeraa (ouest de la wilaya de Tébessa, en Algérie)[21].



Drapeau du Mozambique.

Drapeau de la Nouvelle Armée populaire (Philippines) avec des AKS-47[réf. nécessaire].

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

La cadence de tir automatique de l'AK-47 est de 600 coups par minute.

Certains AK-47 sont plus précis que d'autres. Les plus anciens modèles, les modèles bulgares, yougoslaves et les plus récents modèles soviétiques ont une précision de 2 minutes d'arc, ce qui est un standard minimum pour toute arme moderne. Les autres modèles ont une précision d'environ 6 minutes d'arc seulement.

Tout d'abord produit par l'usine d'armement soviétique IZH, l'AK-47 devint populaire pendant la Guerre froide. Il est plus léger et compact que les fusils utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale, sa portée est plus réduite et il peut tirer par rafales. Il fut le premier fusil d'assaut massivement produit.[réf. nécessaire]

Peu coûteux à fabriquer, plutôt léger et très simple à entretenir, même sur le champ de bataille, robuste et fiable. Il peut encore tirer après avoir été plongé dans l'eau ou le sable.

Toutes les armes de la famille Kalachnikov fonctionnent par un emprunt de gaz assuré par un évent situé environ aux deux tiers du canon :

La traditionnelle hausse rabattable en métal est libérée en appuyant sur deux boutons à l'arrière du fusil. Elle est calée sur 50 mètres, distance minimale pour tirer tout en visant car en deçà la visée est instinctive. Pour les combats de nuit, certains modèles russes ont un système rabattable de visée laser, également calé sur 50 mètres. Ce type de visée est le point le plus critiqué de l'AK-47, car il est moins pratique et moins précis que la plupart des autres systèmes, comme les lunettes de visée, mais sur les fusils d'assaut une grande précision n'est en pratique pas une qualité fondamentale.

Une bretelle est fournie pour les tirs de précision. Enroulée autour de l'avant-bras gauche, elle permet de maintenir le fusil plaqué et de gagner ainsi en stabilité.

Le chargeur se libère manuellement, il est situé à l'avant du pontet (qui entoure et protège la queue de détente) qui est très large, permettant le port de gants.

La crosse de certains modèles destinés aux parachutistes et aux troupes mécanisées ou blindées est évidée afin d'accrocher facilement l'arme.

Bien que largement utilisée, la dénomination « AK-47, » répandue au départ par les médias américains est en conflit avec la terminologie soviétique. L'Armée rouge adopta la kalachnikov en 1949 sous le nom de « AK » ou « Avtomat Kalachnikova » sans aucun chiffre et ce n'est qu'avec l'adoption de l'AK-74 que l'URSS ajoute une année au nom. La désignation AK-47 est cependant passée dans le langage courant, à un point tel que très peu de monde dit « AK » sans le 47[22].

Les désignations de type « AK-46 », « AK-47 » ou « AK-48 » désignent en principe uniquement des prototypes, bien différents de l'arme finalement adoptée.

La kalachnikov était également connue dans la documentation soviétique sous la désignation codée « 56-A-212 » (AK) et « 212M » (AKS).

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