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Ce roman m’a remis en mémoire l’excellent ouvrage de Yannick Grannec : Les simples. Tous deux ont inscrit leur intrigue en un 16ème siècle où la guérison d’un malade tenait du miracle. Miracle dont la religion officielle ne voulait surtout pas se faire voler le bénéfice par quelque savoir empirique concurrent de la croyance imposée. Un guérisseur par les plantes avait tôt fait d’être qualifié de sorcier si d’aventure sa science remettait sur pieds un malade dont la toute puissante institution avait déjà fait un client au jugement dernier. Et bien entendu, cette qualification avait d’autant plus de chance d’être retenue si le guérisseur était une guérisseuse. Haro sur la sorcière.
« Quand j'utilise un mot, dit Humpty Dumpty avec un certain mépris, il signifie exactement ce que j'ai décidé qu'il signifie, ni plus, ni moins » ; à l'objection d'Alice qui demande si on peut donner autant de sens différents à un mot, Humpty Dumpty répond « la question est de savoir qui est le maître - c'est tout ».
Premier tome relu et critiqué par une trentenaire qui a partagé son adolescence avec le célèbre sorcier ! Je cherchais avant tout à retrouver ce goût inestimable de la magie de l'enfance jamais égalé depuis : celui qui nous colle littéralement au livre à chaque chapitre, celui qui nous permet de passer des heures et des heures de lecture sans éprouver la moindre gêne ou culpabilité, celui qui voit les pages diminuer avec effarement. Ce n'est pas tout à fait la même chose aujourd'hui mais on s'en approche. Retrouver le quatuor formé par Harry, Ron, Hermione et Neville est similaire à des retrouvailles familiales. C'est chaleureux. On se sent comme chez soi à Poudlard... Adulte, on apporte encore plus de poids à certains personnages : Neville, Dumbledore dont la sagesse peut parfois nous échapper. Alors oui, la magie opère ! Rowling est une conteuse de talent, capable d'emmener petits et grands dans son sillage...
Au début des années 80, j’ai écrit une histoire : La divine sieste de papa, destinée à ma fille Elsa et aux enfants en général. Déjà, à cette époque, je conjuguais le factuel et le fictionnel. Ainsi, je racontais les relations tendres et folles entre un père, fan de sieste, et sa fille, fan de contes. Dès que le père clignait des yeux et battait des paupières, laissant entendre quelques rauques ronflements, sa fille lui sautait sur le ventre et réclamait à cor et à cri, une histoire. Et quelle histoire ! Se croyant très rusé, le père imaginait de cruels récits dans le seul but d’effrayait son bout de chou. Sauf que le bout de chou en question, bien plus malin, avait saisi la ruse. La divine sieste de papa fut d’abord publié en livre aux éditions de La Farandole, une maison de littérature, dite enfantine, de grande qualité. Quelques années plus tard, la télévision s’en empara pour l’adapter en une fiction musicale, diffusée un soir de noël 1985.
George Sand est née en 1804, à une époque où dans le code civil, les "débiles mentaux, les mineurs, les criminels et ... les femmes" étaient privés de déroute juridique.
"Les Pays" fut mon premier Marie-Hélène Lafon, cadeau inattendu, et j'y reviens toujours, comme je suis revenue chez moi, après près de dix ans de vie parisienne.
Roman plutôt court sur une amitié, distante, de trois étudiants qui ont partagés ensemble des nuits d'hôtel sur toute la France pour vendre des abonnements, se découvrant aussi. Mais ce pitch simpliste ne suffit pas. Que reste-t-il de ces vies croisées lorsqu'il s'agit de les mettre sur papier après le décès de l'un d'eux ? C'est pas facile de raconter une histoire vraie quand il y a un témoin, encore. D'ailleurs celles qui aura pris de la largesse avec la réalité est celle qui n'est plus. Roman sympa, étonnant de quelques belles réflexions, particulièrement les dernières phrases liées au confinement... je vous les laisse découvrir.
Livre reçu dans le cadre de la masse critique de Novembre. C'est toujours un plaisir de retrouver cet auteur jeunesse et son imaginaire. J'aurais préféré les Jaxon mais je ne boude pas mon plaisir. Il s’agit d’un auteur découvert grâce aux Masses Critiques et je l'ai toujours obtenu par ce biais, je n'ai même pas lu le résumé de ce tome avant de le sélectionner. Je remercie donc Babelio et les éditions du Rocher pour l’envoi de ce roman.
Pour Leibniz les différentes perspectives sous lesquelles on regarde le monde forment une infinité d'univers parallèles. le roman de Mario Rigoni Stern ouvre l'un de ces univers parallèles sur le front russe, avec le point de vue improbable et « miraculeux » selon le mot de Primo Levi, d'un chasseur alpin italien rescapé. Dans cet univers, Dieu est devenu fou : il a tout mélangé, entraide et violence, beauté et torture. « On aurait dit que les étoiles venaient vous arracher la peau comme des éperons » . Et le temps ne s'écoule plus : demain est un rêve irréalisable, l'incertitude n'est pas l'apanage de l'avenir, mais de l'immédiat. Rigoni Stern raconte les fragments poétiques d'une débâcle, une colonne infinie de soldats couverts de poux, qui zigzaguent dans la steppe en mangeant des poignées de neige, des épluchures, des chèvres, des poules, de l'antigel, tout ce qu'ils trouvent. Et le vide monochrome qui l'envahit. «Tout est de la même couleur. Les paupières se ferment toutes seules, la gorge est pleine de cailloux qui s'entrechoquent. Nous sommes sans jambes, sans bras, sans tête ». Comme Giono, Rigoni Stern se bat avec un fusil sans munitions et un coeur sans haine. Il raconte des bribes de vie dans l'apocalypse, ses rêves de fiancées, de fleurs et de villages de montagne, les paysans russes qui partagent du lait et du miel, les alliés de l'Axe, hongrois, roumains, blessés, gelés, affamés, désarmés, les allemands qui troquent leurs panzers contre des mules des alpes, les soldats de l'armée rouge dont il croise par erreur le regard bleu effaré. « Où étions nous cette nuit là ? Sur une comète ou un océan? Il n'y avait plus de fin à rien ». Cette longue marche vers l'Ukraine, jusqu'au printemps 43, par moins quarante, fit cinq fois plus de victimes que les combats.
J’aime beaucoup les chats et j’avais très envie de découvrir cette série, car j’ai apprécié celle consacrée à Alfie, de Rachel Wells, on est dans le même genre d’histoire.
En seulement 93 pages, Antoine de Saint-Exupéry nous présente son petit prince, ce jeune garçon à la chevelure blonde qui a quitté sa planète, appelée "l’astéroïde B612" par les grandes personnes, afin d’aller explorer les étoiles, en quêtes d’amis.
Savoureux et très sombre recueil de nouvelles paru en 1944.
Un deuxième tome dans la continuité du premier et la bonne nouvelle c'est que c'est toujours aussi passionnant et addictif.
Le jeu comporte des risques, tout le monde le sait, sans doute pas Hermann, le protagoniste de la nouvelle de Pouchkine. Un de ses amis a dévoilé que sa grand-mère a reçu une martingale infaillible du comte de Saint-Germain. Ébloui par les sommes colossales qu’il pourrait gagner, Hermann s’arrange pour s’introduire dans la chambre de la vieille dame. Hélas, celle-ci, terrorisée, meurt sans lui avoir révélé son secret. Et non, l’histoire n’en est pas finie pour autant.
Je remercie les éditions Dupuis pour l'envoi, via net galley, de la bande dessinée : Revoir un printemps, tome 5 de la série jeunesse Animal Jack.
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L'existence du jeune Fazil bascule du jour au lendemain après la faillite et le décès brutal de son père.
237 pages de haine.
Étienne Choulier et Stefan Meinhof, deux linguistes enseignants à La Sorbonne cherchent "l'idée" qui les sortira de leur routine d'enseignants et leur ouvrira les portes de la gloire.
Avec cet excellent album publié en 2020 par Sabarcane, Davide Cali et Maurizio A.C. Quarello nous offrent une magnifique aventure dans un monde dystopique oriental.
Je me suis faite attrapée par la Lumière de Christelle Saïani, roman auto-publié chez @librinova en 2019.
Encore un livre sur Alice au Pays des merveilles, je crois que la période est propice au désir de rêve, d'enchantement, d'évasion dans l'imaginaire ou d'une légère nostalgie de l'enfance !
Grâce aux éditions Didier Jeunesse, que je remercie, j'ai eu le plaisir de lire via net galley et en avant-première : Il fait sauver Molière de Nathalie Somers.
"Mon initiation chez les chamanes : Une Parisienne en Mongolie."
Alors que j'aime tant Jeanne Benameur, je ne sais que dire.
Tony Chu est un agent très spécial, il est cibopathe, il a ainsi la capacité de deviner le passé de ce qu'il mange, ce qui peut être pratique mais également assez dégoutant.
Deuxième tome où l’on retrouve cet homme toujours au ´vert’ qui tente de se désintoxiquer de sa vie moderne. Dommage qu’il n’y a pas de petit résumé de rappel du premier tome ! (lu il y a deux ans). Gentillet, sensation de déjà vu. Vaut le détour surtout pour les dessins aux couleurs chaudes.
Un excellent roman d’aventure où le père de Sherlock Holmes manie le suspense, le fantastique et l’extra-ordinaire avec une telle aisance que l’on ne peut que saluer le brio.
Dans ce court ouvrage de 100 pages, Maupassant confirme sa place au sein des écrivains réalistes. A travers cinq nouvelles, l'auteur s'emploie à décrire les conditions de vie des employés de bureau, de la petite bourgeoisie qui rêve de gravir les échelons de la société ou se prend à rêver d'y appartenir même pour quelques instants.
Décidément, c'est la période de Noël, j'écope les librairies qui font étalage de très belles choses et comme l'enfant devant la belle vitrine, j'admire et je commande au père Noël; mais là je dois dire qu'il s'agit plutôt d'un cadeau de l'avent.
J'ai découvert Ophélie Cohen tout récemment avec sa nouvelle Lui et moi, lauréate du récent concours Fyctia permettant de repérer de nouvelles plumes talentueuses.
Dans son nouveau livre,277 pages Hélène Carrère d'Encausse nous fait découvrir le destin d'une femme exceptionnelle d'origine russe. Alexandra Kollontaî. Révolutionnaire,elle fera partie du premier gouvernement de Lénine,en tant que ministre,un poste que jamais une femme n'avait occupée. Elle sera aussi la première femme ambassadeur,mais avant tout elle sera un tribun célèbre,elle parlait plusieurs langues et avait un don d'oratrice qui galvanisait les foules. Féministe mais pas comme on l'entend aujourd'hui,pour elle la femme était une personne à part entière ,elle voulait que l'état prenne en charge la garde et l'éducation des enfants que les femmes donnaient à la Nation,afin qu'elles puissent travailler tout en restant mère. Kollontaï créa la journée mondiale de la femme. Rien à voir avec les féministes d'aujourd'hui qui ont la haine des hommes. Elle même avait un fils qu'elle laissait souvent à ses parents,elle partait souvent en mission dans différents pays sur les ordres de Lenine qui n'appréciait pas sa vie privée, dissolue. Elle a beaucoup écrit,son oeuvre est unanimement reconnu. Elle a été la première icône médiatique du XX siècle. Staline avec qui elle a travaillé l'a beaucoup aidé et protégé,d'ailleurs de tous les bolcheviques c'est une de rares qui a eu la vie sauve,elle et sa famille,car Staline n'hésitait pas à s'attaquer aux membres d'une famille pour arriver à ses fins. Déjà malade en fauteuil roulant le 8 mars 1952 à 80 ans,le jour de la journée mondiale de la femme Alexandra Kollontaï sentit une douleur dans la poitrine et mourut. Remarquable coïncidence. Merci à Hélène Carrère d'Encausse d'avoir ressuscité Alexandra Kollontaï.
J'ai mis pas mal de temps à venir à bout de ce livre qui est moitié récit, moitié essai, tout simplement parce que la lecture m'a semblé fastidieuse. L'auteur ne se contente pas de relater la vie du "voleur d'orchidées", mais elle s'attarde aussi dans des digressions, qui me paraissent inutiles, par exemple des escroqueries concernant des ventes de terrains en Floride. L'historique concernant la découverte et la propagation des orchidées, est instructive mais complexe aussi, car cette espèce végétale compte de nombreuses variétés qui sont nommées le plus souvent par leur nom latin. Beaucoup de personnages aussi, tous amateurs d'orchidées, le lecteur a un peu de mal à suivre... Et puis des gens vraiment atypiques, qui ne sont pas passionnés, mais vraiment obsédés par la quête de ces fleurs... Il est aussi beaucoup question de dollars sonnants et trébuchants... Un livre qui aurait gagné à être moins long.
Ce n'est plus un secret pour personne, je kiffe John Connolly et ses bouquins, et tout particulièrement ses Charlie Parker.
"Vieil océan".
Alors que s’ouvre le « Second procès d’Auschwitz » en 1963 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne, l’auteure explore l’état d’esprit d’une société et le refus de mémoire dans l’Allemagne d’après-guerre.
On ne peut comprendre le pourquoi et le comment de ce court roman si l'on n'a pas à l'esprit ces mots :
Anuradha Roy a réussi là où Anita Nair et Chitra Banerjee Divakaruni ont échoué : me prendre par la main et me faire découvrir son Inde, ses montagnes, sa culture.
Merci infiniment à l’opération Masse critique jeunesse et aux éditions Privat jeunesse pour ce livre instructif et plein d’humour !
Maman célibataire, un brin gaffeuse, Flore mène une vie plutôt calme et rangée jusqu'au jour où ses amis décident de l'inscrire à un concours de confitures, sans lui demander son avis. Le gros hic est que l'ingrédient principal exigé a déserté tous les étals des marchés du coin. Seul le mystérieux Corto pourrait l'aider, plusieurs figuiers poussant dans son jardin. Mais les gens du village se méfient de lui. Pourquoi ce tatoué est-il venu s'enterrer loin de tout ? Que cache-t-il ?
Notre grand écrivain, Blaise Cendrars (1887-1961), voyageur également, a écrit et ça tombe bien avec Bourlinguer. C'est ce que je vous propose de faire.
(…) et je sens que, bientôt, je n’aurai plus la force de la retenir tant elle me hante, tant elle est puissante. C’est elle qui me fait oublier les mots, les évènements, c’est elle qui me fait danser nue ».
Suite des aventures de Coco et de ses amies ! Dès que j'ai vu que ce tome était sorti, je n'ai pas hésité longtemps à le prendre ni à le lire, surtout tant que le tome précédent est encore un peu frais dans ma mémoire !
Moyen, moyen.
Livre très interessant et qui comme le titre l'indique, donne toutes les clés pour un business plan réussi.
Les deux premières réflexions , d'ailleurs liées entre elles, qui me sont venues tout de suite après la lecture de ce roman sont : Y a t'il un guide pour être de bons parents et existe t'il un manuel du couple sans problème car, quoique on fasse , on a l'impression que ce n'est jamais la bonne méthode . Constat , on ne peut plus décourageant ...
Ce manga très facile à lire offre une double balade bien sympathique entre les thermes romains et les bains japonais d'aujourd'hui. J'y replongerai avec plaisir !
J’avoue avoir été surpris de recevoir un aussi beau livre sur un thème aussi austère. Le livre fait 360 pages, format 20 x 25 cm environ, avec une couverture rigide. Il est constitué d’une suite de rubriques en une page accompagnée d’une grande illustration dans la page de vis à vis. La conception technique et graphique est luxueuse, c'est un magnifique livre.
Depuis toujours et partout dans le monde, les hommes ont utilisé l'animal pour illustrer des traits de caractère et des actes humains.
La Bibliothèque de Minuit , Matt Haig publié chez Fayard/Mazarine.
La particularité de cette réécriture du conte du "Petit chaperon rouge" vient d'une part de sa chute mais surtout de sa langue.
L'auteur a choisi de nous raconter sa vision du monde de demain en neuf contes qui font peur, car tout ce qui arrive de pire dans ces histoires pourraient tout à fait se produire un jour, du moins, si l'homme continue à être aussi obsédé par la surconsommation, par le pouvoir, et l'idée de paraître.
Ce n'est pas la première fois que Sorj Chalandon parle de son père, et que nous approchons avec lui une personnalité assez antipathique: affabulateur, orgueilleux, changeant, cynique...
Dans ce volume rassemblant des textes écrits entre 1992 et 2020, Michel Houellebecq nous livre ses réflexions sur notre monde contemporain et son nihilisme, la poésie, le travail de l’écrivain, ses romans, l’islam, le terrorisme, la tentation de la religion, les migrations humaines, la sexualité, Donald Trump, la philosophie, l’eugénisme, les mutations scientifiques, la science-fiction, la politique…Sujets divers qu’il aborde avec sa franchise habituelle relevée d’une pointe de provocation. Pessimiste mais lucide, quelques pensées percutantes, des mots justes, pour exprimer les contradictions et le mal-être de notre époque dont le fil conducteur est l’omnipotence de l’économie de marché et la réification de l’être humain. Et l’absence de liberté de pensée…ou l’optimisme béat à la Prévert…
Bof ! bof! bof!
Un récit palpitant et émouvant.
Près de mille contes et nouvelles pour seulement six romans, mais quels romans!
Décidément, Ramuz, dont je suis au neuvième roman, n’a pas fini de me surprendre et m’émerveiller.
Voici un classique du genre, réédité plusieurs fois depuis que ces célèbres auteurs suédois l’ont écrit en 1968. Il est le quatrième roman mettant en scène l’inspecteur Martin Beck et son équipe. La série, qu’ils nommeront Roman d’un crime, en compte dix, publiés entre 1965 et 1975. Les éditions Rivages/noir ont repris tous ces titres entre 2008 et 2020 dans une traduction corrigée. Lui, Per Wahlöö vient du journalisme, elle, Maj Sjöwall, de l’édition. Ils forment un couple à l’écriture et à la ville, l’un des couples les plus célèbres du roman policier mondial. Ils ont inspiré de nombreux auteurs de polar suédois et par extension scandinaves, qui sont légions maintenant, ce qui n’était pas du tout le cas avant eux, le genre étant auparavant dominé par le roman noir américain.
Nous rentrons de suite dans le roman. Nous rencontrons Martin Eden, marin rustre et grossier, invité à un dîner de bourgeois pour avoir défendu un de ses hôtes. Pour lui, c'est un choc des cultures. Il est fasciné par tout et tombe éperdument amoureux de la jeune fille de la maison. Pour la mériter et accéder à son monde, il n'aura de cesse de s'instruire et s'éduquer.
Roald Dahl invente le paradis des enfants. Une usine sombre et inquiétante vue de l'extérieur mais dès que les enfants posent le pied dans cet univers, c'est tout un onirisme sucré qui s'offre à eux.
Aaah Lovecraft.. ça faisait un bail. Assez client de cet auteur, je ne connaissais pas ce court recueil de deux nouvelles, Les Montagnes Hallucinées et Dans L'abîme Du Temps, écrites pendant l'entre-deux guerres.
Et si pour continuer à rester dans le froid, on allait prendre des « Nouvelles de Petersbourg » («Петербургские повести »), avec Nicolaï Gogol (Николай Васильевич Гоголь : 1809-1852) ?
Dernier roman de chick lit découvert via une masse critique privilégiée grâce à babelio et Kennes Editions : Rumeurs au bureau de Karine Bergevin.
Coline part avec ses parents et ses deux soeurs en Angleterre, passer les vacances chez les parents d'Amogh, son ami. C'est son ami mais elle commence à avoir des papillons dans le ventre et à s'imaginer plein de choses.
Waouh !
Que retenir de ma lecture? D'abord la découverte de deux univers aux antipodes l'un de l'autre. Le monde de Line est un monde où seul l'argent et le pouvoir qu'il donne est digne d'intérêt, un monde cynique où le Je gagne à tous les coups. Le monde du cirque fandango est au contraire un monde où l'argent manque cruellement, où le pouvoir appartient à la troupe, un monde humain et solidaire. Line vient d'hériter d'un oncle dont elle ignorait jusqu'à l'existence . Que va t'elle faire de son héritage? Que va t'elle faire de ce cirque?
C'est bientôt la rentrée. Camille, dix ans, connaît tout le monde dans son immeuble - sauf le nouveau voisin du cinquième étage qui a emménagé de nuit et qui lui paraît bien louche.
Un roman court et bien écrit dont les personnages, deux jeunes adolescents, Olivier en classe de 6ème et Amanda en classe de 5ème vont se trouver confrontés à une énigme impliquant l'un de leur voisin dont ils ont remarqué la conduite étrange.
Comme beaucoup de lecteurs, j’ai découvert Bernard Werber à la grande époque des Fourmis. Cette trilogie était une nouveauté bien venue dans le monde de la SF. Admirablement bien écrit, intelligent, drôle et léché, je garde un excellent souvenir de cette série. Dans la foulée, la trilogie des anges était elle aussi de très bonne facture.
Un livre de plus pour l'écrivain britannique, Bruce Chatwin (1940-1989) avec Anatomie de l'errance.
Le dessin est simple et brut, assez coloré, réalisé au crayon et aquarelle. C’est une adaptation d’un roman biographique de Robert Badinter qui retrace la vie de sa grand-mère, Idiss. C’est surtout un récit de migration, sur la fuite des juifs de Bessarabie (actuellement Moldavie, province Russe à l’époque) vers la France, suite aux persécutions et pogroms qu’ils subissent dans leur pays d’origine. Cette histoire n’a rien d’une grande aventure, c’est un récit de famille, sans emphase ni lyrisme superflu, pas besoin, c’est juste notre histoire, celle de l’Europe dans ses années sombres, racontée tout en pudeur et simplicité, mais tellement émouvante. J’ai fini ma lecture avec une boule au fond de la gorge. Cette histoire prend un poids encore plus terrible, quand on entend les discours actuels sur les migrants, on se dit qu’on a vraiment très peu évolué, quelle tristesse…
Robert Heinlein est un des auteurs phares de « l’âge d’or de la SF », mais après la lecture de Etoiles, garde-à-vous, j’ai été tentée de ne plus explorer sa bibliographie car ce roman m’avait refroidie. Révolte sur la Lune est la preuve que certains écrivains sont capables de proposer des récits très différents, et je me pince encore pour croire que ces deux œuvres ont été écrites par la même personne !
Je remercie M. Haberdasher pour l'envoi, en service presse, de son roman jeunesse : Milo et Liv : La malédiction gémellaire.
Des prophètes, de toutes sortes, des plus courants aux plus illuminés. Des plus conciliants aux plus intégristes. Des plus progressistes aux plus obscurantistes.
D'abord enthousiasmé par ce style propre à Garcia Marquez, foisonnant, exotique, j'ai vite déchanté et j'ai fini ce court roman en traînant la patte... Je n'ai ni vraiment saisi ni vraiment été intéressée par les différents regards portés par ces protagonistes du XVIIIème siècle sur le mal qui avait atteint Sierva Maria. Cette encore petite fille de 12 ans, délaissée par une mère débauchée et un père lassé et peureux, grandit auprès des domestiques indigènes, apprend à la fois leur langue et leur religion, et grandit comme une païenne dans une société dominée par la religion.
Oh la belle ouvrage !
Grâce à Suzanne Max, des éditions Ex Aequo, j'ai pu lire en service presse : La plume d'Amala de Paul Bruard.
Un ex-informaticien de la Silicon Valley, qui connaît son sujet, énumère, avec beaucoup d'humour et en des termes parfois abrupts, les raisons de se déconnecter des réseaux dits sociaux (Google, Facebook, Twitter et consors), auxquels même les militants purs et durs se laissent prendre.
Qui a dit que l'amour dure trois ans ? Certainement pas la narratrice de ce roman, qui clame haut et fort un amour dévorant pour son mari après quinze ans de mariage !
Je remercie les éditions Hachette et babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée, de Sex Education : le guide ultime sans tabous sur le sexe. Je devais recevoir à la base le roman de la série.
Comment ne pas lire ce livre avec en tête les images du film devenu mythique, et le regard de Nicholson ?
La soupe magique , c’est l’histoire de quatre chatons qui vont rendre visite à leur grand mère et lui apporter une énorme casserole de soupe .
Je connaissais cette auteure de réputation et j’avais très envie de découvrir son dernier livre, c’est chose faite grâce à Netgalley et Audiolib, je suis toujours aussi enchantée de ce format. J’ai beaucoup aimé ce thriller très bien rendu par la voix chaleureuse de Cachou Kirsch qui sait donner un timbre particulier à chaque personnage et nous permet de vivre de l’intérieur cette histoire .
Le début de ce roman est excellent, une sorte de version moderne du « Nom de la Rose ». Pourquoi pas ? Les séjours de retraite au calme dans des monastères sont à la mode. Le rythme est bon, pas l’ombre d’un temps mort. Les paysages de l’île écossaise d’Iona crée une belle atmosphère avec une météo bien froide et pluvieuse. Mais les dialogues sont creux et insipides. Au fil des pages je me dis que le rythme rapide est un peu là pour me donner envie de tourner les pages sans trop réfléchir aux incohérences qui s’accumulent et aux ficelles un peu grosses. Quand on se retrouve dans le froid extrême du Groënland, je crois que l’auteur est en train d’essayer de me congeler le cerveau : on dirait du Da Vinci Code, mais sur un sujet autrement plus sérieux. D’un meurtre particulièrement horrible dans une abbaye on est passé à un vaste complot international visant à rendre les gens plus stupides. Rien que ça ! Heureusement que c’est un roman (mais pas supposé de science-fiction). En fait tout repose sur des extrapolations de l’auteur, des failles de raisonnement qui elles-même reposent sur des biais cognitifs. Consternant.
Les Rougon-Macquart m'avaient manquée et c'est avec gourmandise que j'ai ouvert pour la toute première fois "Une Page d'Amour", l'un des derniers volumes de la saga parmi ceux qui me restent encore à découvrir.
J'ai poursuivi la découverte de l'oeuvre de Thomas Hardy avec le Maire de Casterbridge.
Le sujet de cette BD est grave, le divorce des parents d'une fillette prénommée Mandarine mais il est traité avec tellement d'humour, d'optimisme auxquels s'ajoutent de superbes couleurs à la fois douces, vitaminées et poétiques qu'on en oublie presque les malheurs de la fillette.
J'avais déjà écouté avec beaucoup de plaisir le discours, roman précédent de Fabrice Caro, je termine aujourd'hui Broadway en version audio également.
Imaginez un lac. Une eau tranquille, étale.
une nouvelle histoire pour cette semaine: un thriller!
Récit émouvant , assez poétique d’un moine chartreux , Pierre qui nous a laissé un témoignage écrit des neufs derniers mois de sa vie , cet homme de 59 ans savait qu’il souffrait d’un cancer du cerveau incurable . Il passera vingt cinq ans de sa vie au monastère .
Un roman qui propose trois niveaux de lecture avec la complexité joyeuse et féroce de Jonathan Coe.
En lisant une interview de l’auteur, j’ai appris que ce roman n’avait pas pu être publié de l’autre côté de la Manche. Pourquoi?
J'ai lu "encore une journée divine" sans en connaître le thème. J'ai d'abord été surprise par le ton et puis me suis délectée par les petites phrases assassines, le cynisme de ce thérapeute, Robert, emmuré dans un hôpital psychiatrique. Beaucoup de critiques sur les idées toutes faites, les normes, et de fait cela entraîne des réflexions, des sourires, des soupirs, des sujets à discussion !
Très (très) bonne surprise que ce roman-documentaire. Quand la réalité rejoint la fiction, en l'occurrence des légendes scandinaves. Roman d'abord, avec deux amis d'enfance que les années ont séparé : Noah travaillant pour une entreprise d'extraction en Arctique, envers et contre tout, même les dangers annoncés, et Anders expert qui relate notamment la fonte des glaciers sans être entendu - c'est devenu une habitude de ne pas écouter lesdits experts. Documentaire ensuite, parce qu'on apprend pas mal de choses sur ce qui se passe aux pôles, signes flagrants et irréversibles que cette sixième extinction a déjà commencé, mais mieux vaut se taire !
Un roman généreux qui commence par deux pages d’arbre généalogique et autres listes de domestiques : pas de doute, on est dans une saga pur jus. Mais pas pur sucre pour autant, car le propos et le style d’Elizabeth Jane Howard ne sont pas mièvres.
C’est un roman historique sur le meurtre d’une jeune femme : la sacrifiée du Vercors.
Une biographie dédiée à Catherine Dior (1917-2008), la cadette de douze ans, de son célèbre frère, Christian.