corpus
stringlengths
1
3.76k
Nouvelle pépite découverte au rayon des albums jeunesse : La baleine bibliothèque de Zidrou, illustré par Judith Vanistendael. Un titre et une couverture qui ont tout de suite attiré la livraddict et l’amoureuse des baleines en moi. Dans cette histoire, il y a deux héros, un postier maritime et une baleine bibliothécaire ! Deux personnages très différents qui vont se rencontrer en mer lors de la tournée de notre postier très investi dans son travail.
Quand les animaux nous domestiquent...
L'histoire débute comme une romance. Cendrillon rencontre le prince charmant : elle est domestique, il est noble et immensément riche. Coup de foudre, mariage, retour à la maison, un manoir imposant à l'ouest de l'Angleterre : Manderley.
Il y a un registre littéraire que je fréquente très peu celui de la fantasy . Un challenge m'a donné l'occasion de découvrir Un pont sur la brume de Kil Johnson, un roman récompensé par les prix Hugo et Nebula du meilleur roman court, pardonnez du peu.
Un roman feel good qui booste le moral
Dis tout net, c’est très loin d’être le meilleur livre de Mary Higgins Clark que j’ai lu. Il n’y a guère de suspense, ni de rythme. L’enquête est lente et la construction curieuse, avec, au milieu, un retour dans le passé indispensable, mais qui ralentit l’histoire. Malgré tout, chapeau ! A plus de 90 ans l’auteur a réussi à écrire un roman sur un sujet dans l’air du temps, surfant sur l’actualité : le thème du harcèlement avec la vague #MeToo, et indirectement le thème des lanceurs d’alerte par le choix de son héroïne, Gina, jeune journaliste d’investigation. Ce personnage attachant est particulièrement réussi avec sa forte personnalité. Un bon polar, pas désagréable à lire, mais pas inoubliable.
De retour sur un autre livre de John Saul, un autre de mes auteurs fétiches, et j'ai quelques petits reproches à formuler.
Ayant lu, il y a très longtemps, des nouvelles de Maupassant, après Une vie et Bel ami, j'ai eu envie de revenir vers les nouvelles.
Un ami , après bien des recherches a retrouvé trois 10/18 des aventures d 'Eraste Pétrovitch Fandorine dont celui ci que je me suis empressé de lire . Je ne vais pas vous raconter que c est le plus formidable polar historique que j ai jamais lu et toussah , toussah .Non mais j ai renoué avec un grand plaisir avec ce personnage distingué , heu allez disons snob , élégant , charmeur , bégayant , fils de la fortune car il gagne au jeu à tout coup , et surtout intelligent aux capacités de déductions considérables .Les autres acteurs du drame , embarqués avec lui dans cette nef des fous sont bien dessinés ( parfois un peu exagérés ) mais originaux et attachants le style de l auteur est toujours agréable et la traduction coule sans heurt . Je rêve d une agence Internationale de détectives avec Sherlock et Hercules à Londres Rouletabille et Arséne en France .Guillaume de Baskerville en Italie, le juge Ti en Chine et ce brave Eraste à Moscou LA classe ! Un dernier truc le tueur utilise pour commettre un forfait une campagne de vaccination contre l épidémie de choléra à Paris en 1878. le bouquin est sorti en France il y a 20 ans . le clin d'oeil du destin est amusant pandémie,,,,, vaccin curieux si ?
Quel roman surprenant, entre fiction et réalité dans cette ambiance ambivalente, à la fois apocalyptique et si saine !
En ce temps-là, la terre était plate et flottait sur l'océan du chaos.
J’adore l’écriture d’Hiro Arikawa.
Atteint d'une sévère agoraphobie, Christian Kovac ne sort plus de chez lui. Il recourt à des livreurs pour s'approvisionner, et il exerce son activité de médecin par téléconsultations. Un étrange patient le soumet cependant à de surprenantes épreuves : il lui pose une question dont la bonne réponse conditionne la survie d'un tiers. Il ne s'agit pas d'un simple jeu : lorsque le Docteur Kovac ne trouve pas la réponse, la cible est exécutée, et sa mise à mort filmée puis envoyée à quelques personnes…
C’est le premier livre que j’ai lu de cet auteur. Quelle drôle d’idée vu que Daniel Adam Mendelsohn y parle de son métier d’écrivain et des autres livres qu’il a écrit ! C’est un livre complexe et inclassable dont la lecture est exigeante. Trois anneaux, pour trois digressions pour une progression circulaire, trois voyages en exil avec trois écrivains qu’il vaut mieux connaître un peu avant : Auerbach, Fénelon, Sebald. Il parle aussi pas mal de Proust. Le récit est à la première personne, avec pas mal d’éléments autobiographiques mais les digressions me donnent plus l’impression de lire un essai littéraire ou philosophique sur la difficulté d’écrire, sur ce qui fait lien entre Orient et Occident,.... C’est brillant, cultivé, très construit et en même temps très disparate, ce qui fait que le lecteur ne peut que s’y perdre un peu. Après la lecture, il ne m’en est pas resté grand-chose si ce n’est l’envie de mieux connaître cet auteur dont j’ai trouvé la plume agréable. Ce n’est déjà pas si mal. Et ultérieurement je n’ai pas été déçue.
"J’aime l’homme que j’ai épousé. Mais je ne suis pas sûre qu’il soit encore l’homme que j’ai épousé. C’est le problème." (P. 208)
Ah la la vraiment, il ne respecte rien, Dario Fo : ni l'armée, ni Dieu, ni la Madone.
Mohammad Jalal al-dîn Balkhî, plus connu en Occident sous le nom de Rûmî, était un poète musulman du Moyen-Âge, de langue persane (farsi), qui vécut au XIIIème siècle au Moyen-Orient. Rûmi était un religieux reconnu et respecté, un maître spirituel (Mawlânâ), suivi par des centaines de disciples. En 1244, Il fit une rencontre déterminante, bouleversante, qui décida de sa carrière de poète. Cette rencontre fut celle d'un maître derviche errant qui se nommait Shams de Tabriz. C'est sous son influence que Rûmi écrivit des poèmes mystiques, qui devinrent rapidement des textes majeurs du soufisme.
J'aime beaucoup les romans de cet auteur mais j'avoue que celui-ci ressemble beaucoup à son précédent : même milieu bourgeois, même dérision. Pourtant j'ai adoré lire l'histoire de Louise bientôt mariée (mariage arrangée) à un homme de son milieu qui reprendra les rennes de l'entreprise du père de la promise. Ce père étant assez magouilleur sur les finances et manipulateurs envers son petit monde. Alors quand le fils de l'ennemi se rapproche de Louise, la comédie peut commencer.
"Enfant de salaud" est à la fois le titre du livre mais aussi une phrase qui va résonner dans la tête de Sorj Chalandon pendant des années. En effet, c'est ce que son grand-père va lui dire à propos de son père lorsqu'il était enfant.
Voici comment débute le roman et le premier chapitre qu'il ne me faudra pas raconter… Sachez que Mathilde, travailleuse sociale et personne solitaire, habite dans un quartier dit défavorisé d'une ville de banlieue, avec vue sur une place carrée où se tient le marché du dimanche. Chaque jour, elle marche infatigablement de chez elle à son lieu de travail pourtant distant. Elle entretient de bons rapports avec ses voisins et tente de venir en aide à une famille menacée d'expulsion. Mais Mathilde doit aussi tenir compte de son passé, porteur d'événements qui la rendent si sombre et si fragile à la fois.
Notre-Dame de Paris est un roman de pierre qui s'élève presque aussi haut que l'amour éternel de Dieu. Notre-Dame de Victor Hugo est le roman des amours terrestres : amours mortelles, tristes et trompées, malheureuses comme les femmes et les hommes à qui tout peut être retiré, incapables de s'élever sans risquer de s'écraser.
En septembre 1943, Hans Van Dam, un jeune médecin juif et sa femme Friedel sont arrêtés dans le camp de Westerbork, aux Pays-Bas. Ils sont conduits à Auschwitz et séparés dès leur arrivée. Hans va faire partie des médecins du Bloc 9 tandis que Friedel intègre le Bloc 10 où des femmes subissent des expérimentations médicales terribles. Ils arrivent à s'échanger des messages et à se voir, ce qui les aide à tenir. Face à l'avancée de l'armée russe, le camp d'Auschwitz doit être vidé et Friedel rejoint les convois des marches de la mort tandis que Hans reste sur place pour aider les malades qui n'ont pas pu partir. Se retrouveront-ils à la fin de la guerre ?
Inde coloniale, 1919. Tout juste débarqué d’Angleterre et fraîchement nommé au poste d’inspecteur, Sam Wyndham doit faire face à la mort d’un Anglais dans un quartier mal famé de Calcutta.
Au début du roman, j’ai eu un peu de mal à rentrer sans l’histoire, en effet raconter sans arrêt des faits sans émotion m’a quelque peu gêné. Par exemple, quand les enfants se font arrêter on ne parle pas des sentiments de la mère, il y a très peu de réactions émotives. Les personnages ne sont pas assez creusés. Et puis petit à petit j’ai apprécié ma lecture.
Un peu déçue par ce trentième roman d'Amélie Nothomb.
J'avais déjà entendu parler de cette désastreuse campagne de Russie de Napoléon. Il l'avait présenté comme une réussite en s’emparant de Moscou. Cependant, dans la réalité, ce sont les russes qui lui ont laissé Moscou en la brûlant. C'est le retour des troupes au pays qui fut marqué par une Bérézina.
L'écrivaine bulgare Kapka Kassabova, née en 1973 à Sofia, avait quitté son pays natal vers la Nouvelle-Zélande, à la fin de la guerre froide. Puis en 2005, elle s'est installée en Ecosse (à Glasgow). « L'écho du lac » est son second ouvrage publié chez Marchialy.
Un coffret somptueux . Je n'ai pas souhaité qu'il soit emballé dès son achat, pour pouvoir en profiter, juste un peu, avant de l'offrir, cadeau de Noël pour un de mes proches.
Je viens de finir cet ouvrage et je ne sais pas trop quoi en dire. Les personnages sont difficiles à suivre l’intrigue est longue pour finalement arriver à ce qu’on pensait au début. Heureusement qu il n’y avait pas beaucoup de pages cat j’ai déjà mis du temps les lire. Donc comme vous avez deviné je ne conseille pas cette lecture .
Ecoutez Romain Gary qui vous parle, qui vous dit : je n’ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines. La France d’avant, celle de Napoléon et de Jeanne d’Arc. Pas la France de Macron qui coule et croule sous le poids des moutons qui se rendent volontairement à l’abattoir. Je suis un Français du XVIIIème siècle, celui des Lumières et non celui des Ténèbres où l’on vous injecte un poison sans que vous y trouviez à redire. Sous prétexte d’un virus qu’ils ont inventé, ils ont décrété la mort violente comme seule raison de vivre.
Un essai brillant et abordable sur la période du Directoire (octobre1795-novembre 1799);
Une jolie couverture, quatre nouvelles écrites par une romancière que je n'ai jamais lue et des histoires de crimes sous le gui qui plus est ! Impossible de résister.
Pour mon Noël, je me suis offert ce magnifique livre, richement illustré , entoilé d'un chintz fleuri.
Ce roman est un page turner, dont le rythme s’emballe dès les premières pages!
Veronika hante ce livre dont elle est pourtant la grande absente. Elle hante le livre et le lecteur comme elle hante les cinq personnes qui se partagent les cinq parties du récit, chacune correspondant à une voix différente : celles de deux femmes, sa mère et une gouvernante, et de trois hommes, proches d’elle, qui l’ont aimée ou tout au moins désirée. Veronika les hante ainsi que la question « Que sont devenus Veronika et Leo Zarnik, disparus une nuit de janvier 1944 ? » En dehors du personnage de Veronika, ce qui est au coeur de ce récit, c’est la période particulièrement trouble des années de guerre. A travers ces cinq récits nous sommes au coeur de l’histoire et Veronika devient pour chacun des narrateurs une sorte de symbole des jours passés. Elle et son mari s’étaient réfugiés pendant la guerre dans leur manoir de Podgorso acheté peu auparavant, il constituait un havre hors du temps, une bulle de paix en dehors du conflit, jusqu’à ce jour de janvier 1944. Leur disparition mystérieuse entraîne toutes les suppositions, toutes les hypothèses, des espoirs aussi. Ainsi que bien des sentiments contradictoires, des regrets, des sentiments de culpabilité, de remord, de honte. Chaque narrateur tente de comprendre, de trouver des explications, et, à travers le peu qu’ils savent, apparaissent quelques indices sur la disparition du couple jusqu’à ce que le dernier des cinq, des années plus tard, ne révèle la vérité que le lecteur redoutait. Chacun ne détient qu’un fragment, une parcelle de vérité, et seul le lecteur peut en reconstituer l’ensemble. Quand à Veronika, l’absente, nous l’entrevoyons dans leurs propos, indépendante, libre, non conformiste et en même temps douce et passionnée, toujours fidèle à elle-même et à ses idées. Quoi qu’il arrive, quelle que soit la situation, elle n’en fait qu’à sa tête. L’écriture est belle, et d’une forte intensité émotionnelle, en particulier dans la première et dans la dernière partie. Une jolie découverte !
"Certaines fables demeurent, d'autres tombent dans l'oubli, toutes sont nées pour être racontées. Elles l'exigent ; les morts se changent en fables pour pouvoir continuer à vire. Leur éternité patiente derrière vos lèvres. (p368)"
Voici un bouquin qui mérite son Goncourt. J'espère qu'on ne l'oubliera pas de sitôt.
BD écrite par le père de la youtubeuse Léna Mahfouf que je ne connaissais pas .
Une romance toute douce, toute mignonne, qui se lit d'une traite et qui donne du baume au coeur. Quelques fois mon petit coeur d'artichaut se plait à fondre. Alors oui, c'est très rapide , tellement rapide que c'en n'est pas crédible. Mais en même temps, on sait dans quoi on s'engage en se plongeant dans ce type de récit. A mi-chemin entre Orgueil et Préjugés ( mon roman préféré) et Les Amoureux de Noël ( mon téléfilm de Noël préféré), j'ai clairement fondu pour le personnage de Merry, si positive, si chaleureuse, si... esprit de Noël. L'histoire en elle-même est un peu clichée... Mais au final si ça marche? Coup de foudre, ennemy to lovers, identité masquée. Un bon petit cocktail. S'ajoute à cela une romance par le biais d'un site de rencontre, de quoi bousculer les codes et la rende un peu plus actuelle. Enfin, et surtout, l'autrice nous offre également une famille de Merry des plus attachantes.
Une comédie romantique de Noël sympathique mettant en scène une jeune femme décoratrice de talent , un nouveau patron charmant mais arrogant, un père Noël et son chat aux talents magiques, le tout dans un décor digne des Galeries Lafayette lors des fêtes.
Il m'a fallu un peu de temps avant de sortir ce titre de ma PAL. Plongé dans le milieu de la mode, on suit une jeune femme, propriétaire d'une boutique de mode, persuadée qu'une de ses clientes habituelles, une journaliste à la langue acérée, n'a pas seulement disparu mais qu'il lui est arrivé quelque chose.
J'avoue avoir souvent du mal à me plonger dans des ouvrages de non-fiction, même lorsque le thème m'intéresse. Par le biais d'une bande dessinée, je me sens tout de suite moins oppressée, et la gageure d'une adaptation attrayante est vraiment réussie ici avec l'ouvrage de Yuval Noah Harari.
Après avoir découvert Carène Ponte l'an dernier avec "Vous faites quoi pour Noël ?" et "Vous faites quoi pour Noël ? On se marie !" je me faisais une joie de découvrir l'édition de Noël 2021 de cette auteure.
Avec Babelio, c'est Noël avant l'heure. Merci pour cet envoi dans le cadre d'une masse critique. Il s'agit d'un beau livre. J'ai été surtout sensible aux photos . Certaines sont très belles comme des champs de fleurs ou des prés avec des vaches ou des papillons ou des forêts.
Comme souvent, monsieur Simenon nous offre un bon petit policier fort agréable à lire. Ce n'est pas le meilleur roman de cet auteur mais nous le lisons avec plaisir. L'action se déroule sur environ deux jours et essentiellement dans un immeuble de la rue des acacias ou les locataires sont les possibles assassins de l'un d'entre eux. Une atmosphère presque de huis-clos au parfum essentiellement "Maigretien".
Merci à Librinova de m'avoir permis la lecture de ce court roman .Carlos ,victime d'un accident ,se réveille à l'hôpital mais ne se rappelle plus de rien .Le médecin le rassure en lui disant que ses souvenirs vont remonter peu à peu et qu'il lui faudra revenir régulièrement pour juger de ses progrès. Seulement il n'arrive pas toujours à faire la différence entre ses souvenirs et sa propre imagination .
Merci à Librinova de m'avoir permis la lecture de ce roman .Anaïs Lajoie s'ennuie dans son pavillon de banlieue entourée d'immeubles depuis le décès de son mari .Elle ne rêve que de retourner vivre en Bretagne .Quand le gouvernement lui assigne un jeune locataire d'office ,elle est loin de s'imaginer qu'ils vont apprendre à s'apprécier et inscrire l'avenir ensemble .Une jolie histoire.
Je retrouve dans ce dernier roman de Cédric Bannel toute l’intensité dramatique de son excellent livre Baad . Ceux qui suivent l’auteur depuis quelque temps retrouveront avec plaisir les héros de ces précédents romans : en Afghanistan le commandant Oussama Kandar et son fidèle acolyte Gulbudin, en France la commandante Nicole Laguna.
Surement pas le meilleur roman d'Agatha Christie en ce qui concerne l'intrigue, longue à se mettre en route et complètement invraisemblable, mais les descriptions de ce fameux hôtel Bertram à Londres. où se déroule la majeure partie du roman, et où on retrouve Miss Marple en vacances, sont fameuses. Ça donne envie d'un thé à cinq heures avec muffins, scones et seed cake, miam :-)
C’est en simple spectateur que Guy Delisle nous ouvre les portes d’un an de sa vie en Israël, en 2008 au cœur de la ville de Jérusalem. Petit père tranquille lesté de ses deux enfants en bas âge qu’il garde parce que Nadège ; la maman, travaille au pôle administratif de MSF, il découvre leur nouveau lieu de vie avec un regard naïf et dénué de préjugés. Installé dans le vieux quartier arabe, il commence par en arpenter les rues et les paradoxes avant de se lancer plus franchement dans de plus amples aventures au volant de sa voiture à la rencontre des mille et un visages de la ville Sainte. Tel l’enchevêtrement des rues pavées de la vieille cité, le récit de Guy Delisle nous conduit dans des impasses (combien de tentatives pour visiter le haut lieu touristique de la place des Mosquées!), impose des demi-tours quand au check point le refus du soldat est catégorique ou nous entraîne dans des échappées dépaysantes en Cisjordanie. Aucune volonté dogmatique ou pseudo pédagogique de celui qui sait mieux parce qu’il y a été, Guy Delisle peint humblement son quotidien parfois frustrant d’expatrié franco-canadien, ses bourdes, ses incompréhensions et ses interrogations face à ces peuples qui tout à tour coopèrent pour mieux se tirer dessus l’instant d’après ; En pleine crise liée à la guerre de Gaza, le bédéiste montre avec tact et pudeur les conditions de vie précaires, humiliantes parfois, misérables et douloureuses des familles prises dans ces étaux religieux et politiques qui les broient. J’ai particulièrement aimé la deuxième moitié du recueil quand Guy Delisle s’aventure avec plus d’aplomb au cœur des origines de ce conflit. Loin d’être un recueil de banals petits croquis, ses dessins se font témoignages de ce qui ne peut être vu par ceux qui sont à l’extérieur des zones de conflit : ce mur qui enferme du petit quartier à la ville de Bethléem et qu’il faut contourner en voiture pour aller simplement juste à côté, le principe des colonies qui grignotent les terres palestiniennes ou encore le vol pur et simple de maisons dans certains quartiers stratégiques. Alors, c’est vrai, l’auteur ne prend pas vraiment partie mais c’est avec une grande intelligence et beaucoup de subtilité qu’il nous invite à quitter sa BD autobiographique avec à l’esprit la mesure de tout ce que l’on se sait pas sur cette singulière ville de Jérusalem. En écarquillant ses yeux sous la rudesse du soleil israélien pour croquer un bout de ce mur ou un monastère oublié, Guy Delisle nous ouvre bel et bien les yeux sur la complexité d’un conflit encore loin d’être résolu.
Ambre et Tokalinan sont de retour. La trilogie Quantika proposait une fin ouverte dans laquelle s’est engouffrée Laurence Suhner, neuf ans après la parution de Vestiges, premier tome de la série. Mais attention aux surprises ! Gemma n’est plus. Le monde glacé a laissé la place à Indiga, paradis où les hommes se voient bien venir en masse, pour fuir une Terre polluée. Mais que s’est-il passé ? Et pourquoi les personnages de la trilogie ne sentent-ils pas à leur place sur cette planète bleue ?
Plus on avance, plus Hatchepsout devient une femme forte. Les relations avec les autres sont un bras de fer permanent. On aborde les aspects politiques pour savoir quels seront les alliés et comment combattre les ennemis. Le retour de Djehouty (Thoutmosis III) sur le devant de scène est à remarqué aussi. Moins passionnant depuis deux tomes mais j'ai envie de savoir comment Hatpchesout va grandir et s'imposer dans ce milieu masculin où sa place de reine est sans cesse remise en cause.
Bonjour à tous,
Étant repassée à Maupassant avec, entre autre, Mont Oriol, j'ai voulu poursuivre la lecture des romans de cet auteur avec Pierre et Jean que j'avais sous la main (acheté dans le cadre de la scolarité de mon fils).
C'est grâce à Rennath, qui a ajouté Kinsey Millhone à sa liste « Quand des femmes mènent l'enquête », que j'ai eu envie de relire A comme Alibi, le polar noir de Sue Grafton et de retrouver la série dont il fait partie : l'Abécédaire du crime.
Je remercie énormément Wibibook pour l'envoi, en service presse, du roman le Linceul : Apocalypsis de Sébastien Cataldo.
Alors qu'un dentiste itinérant termine sa besogne auprès des villageois d'El Idilio (village d'Équateur le long de l'Amazone), il donne à son ami, le vieux Antonio José Bolivar un roman d'amour.
Je rejoins les lecteurs enthousiastes pour ce roman dont le titre m'intriguait.
Il s'agit du premier roman que je lis de cette auteure. Et j'ai été séduite.
Quel est le lien entre l'homme qui nettoyait, la fille à la mèche Violette et la chasseuse de mouches ? Qui est ce Micky derrière la porte verte ?
Voilà un roman pour l’hiver, un roman à lire au calme, calé dans un bon fauteuil, bien au chaud. C’est un roman qui se mérite, un texte qui se dévoile petit-à-petit. C’est à la fois le portrait d’une femme qui adule un homme jusqu’à en perdre son âme et l’histoire d’un couple traqué dont le mystère se dévoile par toute petites touches. Caroline De Mulder s’y distingue une fois de plus par sa maîtrise technique et son originalité !
La prise d’otages est une action scandaleuse. Les nouvelles et documentaires transmettent certains faits, mais lire des livres à ce sujet est aussi intéressant pour moi. Otage au Mali, un titre percutant m’a donné envie de découvrir le nouveau roman d’Alain Maufinet aux JDH éditions. La préface du philosophe malien Fousseni Togola a confirmé mon impression.
Lu, il y a quelques mois. Prêté par une amie qui souhaitait me faire découvrir le même plaisir qu'elle avait éprouvé lors de cette lecture. Encore dans ma tête malgré le temps passé. J'ai ressenti toutes les émotions que font naître un sujet bien maîtrisé, un espace temps allongé, un environnement sauvage et préservé, les passions naissantes et difficiles, les tragédies personnelles.
Appréciant la ligne éditoriale des éditions Drakoo, j’ai emprunté le premier tome de la trilogie Danthrakon sans même en lire le résumé. Et puis, une histoire de grimoire glouton, ça ne pouvait que me tenter !
Un premier roman qui retrace l’histoire d’une femme qui a enfoui son passé au plus profond de sa mémoire.
Aires m'a décontenancée, m'a surprise, m'a tantôt embarquée puis finalement débarquée, au bord de la route, plutôt soulagée de quitter ces personnages désabusés et filant droit vers le crash fatal. Ovni littéraire caustique et désespérant, Aires est un roman diablement bien écrit, ça c'est un fait, - Markus Malte l'a prouvé avec le garçon - mais tellement éloigné de ce que je connaissais de cet auteur, que je n'ai pas réussi, dans la longueur, à rester attentive.
Aout 1914, le hameau de l'Huis Maugrit situé dans le Morvan : le tocsin annonce la guerre ! C'est l'époque de la fenaison et la famille Laniaud est aux champs : il y a Gaston le père qui a été galvacher pendant longtemps comme tous les siens, mais qui s'est décidé à acheter des terres avec ses économies ! Julia, sa femme née d'une famille paysanne Gagnaire, sa fille Marie qui voulait être institutrice, et les 2 garçons : Edmond et Francis.
Bouleversant, magnifique, remarquable. Je suis passé à côté il y a 30 ans à sa sortie, heureusement grâce aux avis Babelio j'ai cherché ce livre, et je l'ai dévoré en 2 jours. Refaire sa vie - réparer ses erreurs - aider le monde peut-être ? mais à quel prix, avec qui ... j'ai été ému, ébloui. Un pur chef d'œuvre.
Un roman assez noir, comme les dessins et le dessein d'un homme au milieu de nul part mais surtout pas à sa place comme cela lui est asséné par les habitants de la petite bourgade perdue on ne sait où.
Après un prologue qui nous renvoie aux débuts de l'Humanité, et qui trouvera l'explication de sa présence au fil du roman, nous sommes entraînés à la suite d'une famille qui décide, enfin le père, de quitter la civilisation pour se perdre aux Roches, ancienne bâtisse montagnarde en ruine "héritée" par le père à la mort de son propre père. Le but de ce retour à la nature ? Officiellement, permettre à la famille de se retrouver après un épisode compliqué ; officieusement, c'est en raison d'une rancune beaucoup plus insidieuse, qui ne demande qu'à sourdre ; dans tous les cas, les raisons, officielle comme officieuse, ne se découvriront qu'au compte-gouttes, et prépareront le dénouement, ainsi implacablement préparé.
On se plonge directement autour d'un navire qui traque les pirates afin de rendre plus sûre la navigation en Méditerranée. Je dois dire que les premières pages sont assez terrifiantes pour nous plonger dans l'horreur.
Un livre magnifique qui nous fait réfléchir même après l’avoir terminé. Par la perspective de Charlie, on observe les impacts de l’intelligence et le rapport entre les émotions et l’intelligence logique. On suit la progression du personnage principal à travers son journal intime, ce qui permet de réduire l’histoire à sa plus simple expression. Aucune prétention ni aucune fioriture, la lecture reste limpide et accessible de bout en bout, tout en abordant des sujets complexes. C’est un livre qu’il faut absolument lire.
Une romance historique que j’ai abandonnée après une trentaine de pages, ce qui m’arrive rarement… L’histoire aurait pu être intéressante même si elle est classique (en Angleterre, un marquis se fiance avec une jeune fille frivole dont la meilleure amie, très sage, s’évertue à pallier les frasques), mais l’écriture et la narration sont déplorables : style basique et plat, narration qui ne sait pas mettre en valeur les enjeux voire les escamote, dialogues pauvres et parfois mièvres, personnages archétypaux à l’excès. Tout le sel des romances historiques disparaît en faveur de scènes qui confinent à la stupidité.
90 % des Polonais juifs ont été assassinés au 20ème siècle dans les camps nazis. Pas des "Juifs de Pologne", non, pas des semi-étrangers, mais des Polonais, dont les dynasties familiales remontaient à des siècles, dont les racines plongeaient au sein même du terroir polonais.
Autant j'avais hâte de lire ce livre, autant je partais avec quelques a priori. C'est que quelques personnes m'ont dit que la lecture avait été fastidieuse... Mais au final, j'ai plutôt bien aimé ma lecture. Bon, pas la lecture du siècle, mais une bonne lecture quand même. Et puis, j'ai apprécié le fait que Bradbury nous propose un recueil de nouvelles, mais qui se lisent très bien, avec ce fil conducteur, qui donne, au final, l'impression de lire un roman. J'ai apprécié le style, le propos, les personnages... Bref, un bon moment de divertissement. C'est quand même ça l'important, non ?
Ce livre de monsieur Stendhal me remémore de bons souvenirs. En effet, il s'agit d'un de ces livres que notre professeur de français nous avait imposer en lecture. Moi qui préférait Tolstoi, Gorki, Gogol, j'avais qu'une envie...lire ce livre le plus vite possible et retourner à mes auteurs. Hors, au cours des deux premières heures de notre cours de français, je fus subjugué par ce livre qui commence fort doucement mais qui au fil des pages m’intéressait de plus en plus. Et à ma surprise, je fus enchanté, envouté par ce personnage de Fabrice del Dongo.
Un tourbillon narratif, une puissance humaine dans chaque phrase, une intensité qui tient 459 pages. Sarr manie avec réussite des transitions de points de vue inhabituelles, dans une narration fluide et immersive.
Ce roman noir (Renaudot 90), original, très bien écrit, souvent poétique, et qui brasse les sentiments et les émotions dans une langue magnifique, mérite largement d'être redécouvert.
Après avoir adoré « Au prochain arrêt », le dernier roman de cette auteure, c’est tout naturellement que ce roman s’est retrouvé dans ma PAL.
De la littérature et du cinéma
Ce 29ème tome de la série est celui où Jean Roba a passé la main à Laurent Verron, transition indéniablement réussie car cet album est fidèle à l'esprit et au dessin de la série.
"Ben-Hur", c'est un souffle, une épopée dans le monde romain. Mais j'avoue que je l'ai trouvé vraiment moins bien que "Quo vadis ?" de monsieur Sienkiewicz.
Lorsque le diagnostique du handicape tombe, la famille est bouleversée. Traditionnellement au cœur des récits, l'enfant handicapé ou ses parents accablés.
Estelle Faye a toujours le don de transporter ses lecteurs dans des univers aussi enchanteurs que dangereux ! Cette fois-ci, elle va s’attaquer au monde des rêves, à travers une espèce humaine très spéciale : les Arpenteurs. Ces derniers sont capables d’entrer dans les songes des autres afin d’interagir. Myri, l’héroïne, possède ce don cependant, suite à un drame, elle a décidé de ne plus pratiquer… Évidemment, le destin va faire basculer ses certitudes en l’obligeant à employer sa magie pour sauver les siens. Sur le papier, le scénario tient en quelques lignes toutefois, sachez qu’il est bien plus complexe qu’il n’y paraît ! Attendez-vous à des complots, des thématiques fortes (injustice, survie, élitisme, écologie, pollution, maltraitance, tolérance, etc.) et une multitude de personnages gravitant autour de Myri. Le tout est accompagné d’un rythme maîtrisé et sans temps-morts. Honnêtement, il est difficile de jeter la pierre à cet ouvrage ! Et pourtant, je n’ai pas réussi à totalement rentrer dedans…
C’est une bonne histoire de dystopie avec des adolescents au cœur de l’intrigue. Jonas va se présenter à un concours d’admission pour grimper dans les hautes sphères de la société, mais tout semble truqué.
Je n’avais jamais lu un livre de ce style, c’est original et captivant. Jean Baptiste Grenouille ne m’est pas sympathique, le personnage est assez atypique, antipathique, dès sa naissance dans un étal de poisson l’auteur donne le ton. Pour devenir le plus grand parfumeur du monde, gouverné par son odorat il va commettre des actes affreux pour voler les odeurs.
Un magnifique album sous forme de road movie, son héros Mike Cervantes est revenu de la guerre d’Afghanistan amputé de la main, souffrant d’un stress post-traumatique, il incarne le Don Quichotte des temps modernes dans une Amérique contemporaine.
Alors que son père est hospitalisé en soins palliatifs, Rose décide de lui dire tout ce qu'elle a sur le cœur et qui lui pèse depuis tant d'années. Un retour sur sa vie qui va finir par la libérer.
Alors il est comment le dernier Blacksad ? Il est superbe !
Avant de parler du livre en lui-même, je tenais à souligner la qualité du travail éditorial : personnages illustrés en couleur en début et fin d'ouvrage, une carte facilitant grandement l'immersion, un titre en relief, un effet métallisé sur la couverture, des en-têtes de chapitre illustrés… La photo de la couverture ne rend pas justice à ce premier tome d'une série jeunesse que je suivrai avec plaisir et qui m'a fait passer un très bon et divertissant moment de lecture.
Je me réjouissais de retrouver le dernier tome de cette tétralogie, de voir évoluer Flora, Joël, Lorna... et tous les autres !
Dans son style toujours aussi direct, convaincant et puissant, on reconnaît dans Mamie Luger les principales caractéristiques des personnages de Benoît Philippon : un passé douloureux, un franc parler efficace et un sens de la justice bien à eux. À cela se rajoute ici une centenaire au culot ahurissant, fervente défenseure des droits de la femme, meurtrière à ses heures perdues.
Le Loup des Cordeliers est un roman policier dont l'action se situe en 1789. Henri Loevenbruck a pris le parti de mélanger une enquête journalistique fictive aux événements et personnages réels, ce qui donne de la profondeur à ce thriller tout en permettant d'approfondir nos connaissances sur la Révolution Française.
Même si je ne connais pas le Métro parisien j'ai beaucoup apprécié cette balade au gré des stations et des siècles. Balades qui ne manquent pas de tempo ( Oui, je sais, c'est facile mais je n'ai pas pu résister ).
Matthias Hegel, le meilleur profileur audio d’Allemagne est un formidable collaborateur pour la police. Il a l’oreille absolue ce qui lui permet d’entendre et de reconnaître des sons inaudibles pour le commun des mortels. Il est doué d’un sens de la psychologie hors normes et parvient, par la parole, à désamorcer des situations explosives. Alors qu’il vient de résoudre, sans le moindre heurt, une prise d’otages dans laquelle étaient menacés deux enfants, il déclare avoir tué une femme SDF violemment avec un cendrier et vingt-trois coups de couteau ! Arrêté, jugé, il est très lourdement condamné.
Un Goncourt qui m’a beaucoup plu, sans être un coup de coeur
Fabien Toulmé a publié le premier tome de ce témoignage et fait des rencontres scolaires autour du sujet de l'immigration. De son côté, la famille d'Hakim s'agrandit et le couple lutte maintenant pour la régularisation des papiers d'Hakim qui doit aussi apprendre le français, alors que son plus grand désir serait de retourner en Syrie dès que possible, quand la guerre sera finie. La France n'est donc qu'un pis aller pour lui, bien que ses enfants y soient scolarisés et s'adaptent à la culture petit-à-petit.
Fabien Toulmé, dans ce deuxième tome, propose à sa fille de venir écouter la suite du témoignage d'Hakim. Et ce tous les deux vont entendre est tout simplement bouleversant.
Nouvelle aventure pour Fidelma qui ne se situe pas dans la suite espérée ( non, non, faut encore patienter pour faire le point sur la relation Eadulf/ Fidelma...) mais qui est en réalité la 3e enquête de la juriste, placée entre son enquête pour le Pape et son retour à Muman... La voici donc coincée dans le pays des Lombards, pays dans lesquels les luttes de pouvoir sont régulières et sanglantes. Très éloignée de ces conceptions politiques, Fidelma apprend qu'un de ses mentors a été attaqué et agonise dans une abbaye toute proche et décide de se rendre à son chevet. Ainsi commence complot, conflits religieux ( adepte du credo de Nicée et de celui d'Arius) et bien sûr des crimes sanglants. On suit donc notre perspicace rouquine à la langue acérée, peu démontée malgré le fait qu'elle n'est pas chez elle, n'a aucune légitimité dans ses investigations. Le tempérament de feu de Fidelma reste sa principale qualité selon moi.
La magie, la scène, le milieu du spectacle, ses coulisses et l’envers du décor.