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276 L'ART DE MAGNÉTISER tous réunis chez le docteur, nous allâmes ouvrir la porte à l'Irlandais, et les médecins s'assurèrent dè son état. Le pouls était absolument le même, la peau l'était également il n'était pas plus maigre, n'avait rien perdu de ses forces on le fit descendre au salon, on lui fit la barbe devant nous, et, comme il désirait entendre la messe, nous le conduisîmes à l'église. Deux personnes le tenaient sous le bras, et nous l'entourions devant, derrière et sur les côtés, de sorte qu'il lui était impossible d'avoir la moindre communication avec qui que ce fût. On le ramena, et on l'enferma de nou-veau en observant les mêmes précautions. Le dimanche suivant, qui formait le quinzième jour, nous nous réunîmes, et on lui ouvrit la porte. Les médecins trouvèrent le pouls un peu plus faible, la peau très légèrement moite, la langue tout aussi bonne son haleine était la même, enfin rien n'annonçait qu'il eût fait une abstinence complète. Ses urines étaient peu abondantes, mais naturelles il n'y avait pas d'excréments. Pour les vingt personnes qui avaient été présentes, cet homme était bien resté quinze jours sans boire ni manger, et son état de santé n'avait reçu nulle altération. Pour nous tous, il n'y avait pas de doute qu'il pût rester quinze autres jours dans cet état sans être plus affaibli. Il le proposa lui-même, mais tout le monde regarda l'expérience comme satisfaisante. Voici un autre fait qui démontre également à quel point la volonté agit sur soi-même. A Manchester, M. Larmick, âgé de dix-huit ans, élève en médecine, après avoir vu mes séances de magnétisme, se mit dans un état tout particulier par sa propre volonté, ses bras se tordaient, les muscles de ses jambes se contrac-taient, sa tête se renversait en arrière, son cou se gonflait, et, après quelques minutes, il se trouvait dans une position impossible à soutenir longtemps. Tout son corps se para-lysait il ne pouvait parler, il ne voyait plus, il n'entendait plus son cou et toute sa face étaient rouges on pouvait craindre une mort instantanée. Pendant tout le temps qu'il restait dans cet état, il se manifestait chez lui une insensibi-
276 L'ART DE MAGNÉTISER tous réunis chez le docteur, nous allâmes ouvrir la porte à l'Irlandais, et les médecins s'assurèrent dè son état. Le pouls était absolument le même, la peau l'était également il n'était pas plus maigre, n'avait rien perdu de ses forces on le fit descendre au salon, on lui fit la barbe devant nous, et, comme il désirait entendre la messe, nous le conduisîmes à l'église. Deux personnes le tenaient sous le bras, et nous l'entourions devant, derrière et sur les côtés, de sorte qu'il lui était impossible d'avoir la moindre communication avec qui que ce fût. On le ramena, et on l'enferma de nou-veau en observant les mêmes précautions. Le dimanche suivant, qui formait le quinzième jour, nous nous réunîmes, et on lui ouvrit la porte. Les médecins trouvèrent le pouls un peu plus faible, la peau très légèrement moite, la langue tout aussi bonne son haleine était la même, enfin rien n'annonçait qu'il eût fait une abstinence complète. Ses urines étaient peu abondantes, mais naturelles il n'y avait pas d'excréments. Pour les vingt personnes qui avaient été présentes, cet homme était bien resté quinze jours sans boire ni manger, et son état de santé n'avait reçu nulle altération. Pour nous tous, il n'y avait pas de doute qu'il pût rester quinze autres jours dans cet état sans être plus affaibli. Il le proposa lui-même, mais tout le monde regarda l'expérience comme satisfaisante. Voici un autre fait qui démontre également à quel point la volonté agit sur soi-même. A Manchester, M. Larmick, âgé de dix-huit ans, élève en médecine, après avoir vu mes séances de magnétisme, se mit dans un état tout particulier par sa propre volonté, ses bras se tordaient, les muscles de ses jambes se contrac-taient, sa tête se renversait en arrière, son cou se gonflait, et, après quelques minutes, il se trouvait dans une position impossible à soutenir longtemps. Tout son corps se para-lysait il ne pouvait parler, il ne voyait plus, il n'entendait plus son cou et toute sa face étaient rouges on pouvait craindre une mort instantanée. Pendant tout le temps qu'il restait dans cet état, il se manifestait chez lui une insensibi-
276 L'ART DE MAGNÉTISER tous réunis chez le docteur, nous allâmes ouvrir la porte à l'Irlandais, et les médecins s'assurèrent de son état. Le pouls était absolument le même, la peau l'était également il n'était pas plus maigre, n'avait rien perdu de ses forces on le fit descendre au salon, on lui fit la barbe devant nous, et, comme il désirait entendre la messe, nous le conduisîmes à l'église. Deux personnes le tenaient sous le bras, et nous l'entourions devant, derrière et sur les côtés, de sorte qu'il lui était impossible d'avoir la moindre communication avec qui que ce fût. On le ramena, et on l'enferma de nou-veau en observant les mêmes précautions. Le dimanche suivant, qui formait le quinzième jour, nous nous réunîmes, et on lui ouvrit la porte. Les médecins trouvèrent le pouls un peu plus faible, la peau très légèrement moite, la langue tout aussi bonne son haleine était la même, enfin rien n'annonçait qu'il eût fait une abstinence complète. Ses urines étaient peu abondantes, mais naturelles il n'y avait pas d'excréments. Pour les vingt personnes qui avaient été présentes, cet homme était bien resté quinze jours sans boire ni manger, et son état de santé n'avait reçu nulle altération. Pour nous tous, il n'y avait pas de doute qu'il pût rester quinze autres jours dans cet état sans être plus affaibli. Il le proposa lui-même, mais tout le monde regarda l'expérience comme satisfaisante. Voici un autre fait qui démontre également à quel point la volonté agit sur soi-même. A Manchester, M. Larmick, àgé de dix-huit ans, élève en médecine, après avoir vu mes séances de magnétisme, se mit dans un état tout particulier par sa propre volonté, ses bras se tordaient, les muscles de ses jambes se contrac-taient, sa tête se renversait en arrière, son cou se gonflait, et, après quelques minutes, il se trouvait dans une position impossible à soutenir longtemps. Tout son corps se para-lysait il ne pouvait parler, il ne voyait plus, il n'entendait plus son cou et toute sa face étaient rouges on pouvait craindre une mort instantanée. Pendant tout le temps qu'il restait dans cet état, il se manifestait chez lui une insensibi-
276 L'ART DE MAGNÉTISER tous réunis chez le docteur, nous allâmes ouvrir la porte à l'Irlandais, et les médecins s'assurèrent dè son état.
276 L'ART DE MAGNÉTISER tous réunis chez le docteur, nous allâmes ouvrir la porte à l'Irlandais, et les médecins s'assurèrent de son état.
276 L'ART DE MAGNÉTISER tous réunis chez le docteur, nous allâmes ouvrir la porte à l'Irlandais, et les médecins s'assurèrent dè son état.
276 L'ART DE MAGNÉTISER tous réunis chez le docteur, nous allâmes ouvrir la porte à l'Irlandais, et les médecins s'assurèrent de son état.
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210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Bien volontiers, Monsieur. -@Alors, je n'ai plus rien à désirer ma@ position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien @humble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pre-mier succès, des affaires importantes lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs côtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était une intelligence à la hauteur des temps nouveaux la soif de parvenir n'importe à quel prix, et un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les douceurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve la s@@omme @nécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant.
Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant.
Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant.
Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant.
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-23 -1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 80 Le poids et la surface des corps opto-slriés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1 - d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serail, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser-
-23 -@1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 80 Le poids et la surface des corps opto-slriés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1 - d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons@? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serail, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser-
-23 -7° Il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 8° Le poids et la surface des corps opto-striés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes -@en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison -@enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1@° d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons ? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serait, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser-
En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres.
En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes -en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison -enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres.@@
En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres.
En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes -en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison -enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres.
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268 CE qu'on PEUT voir DANS UNE RUE. Vous voulez donc me perdre?- Non, Marguerite, mais vous voir avant de mourir. 1 J'abrège cette scène, Ludovic, il est inutile que je vous fasse assister à la répétition d'une triste comédie. J'étais si enfant alors, si naïve, si peu au courant des choses, que les moyens les plus vulgaires devaient réussir auprès de moi. Melchior menaça de se tuer il dit que la pensée de me voir appartenir à un autre lui était insupportable et qu'il n'y résis-terait pas, qu'il avait attendu jusqu'au dernier moment pour me signifier cette résolution, et que si je persistais, il en finirait avec la vie, sous mes yeux, et en m'en laissant toute la responsabilité. J'étais éperdue, mourante, dans un état d'égarement qui ne me laissait ni la force ni la volonté de résister. Un homme était dans ma chambre il allait nécessairement y passer la nuit. La porte était fermée, le concierge couché. D'ailleurs, cet homme était déjà mon maître ou à peu près je n'avais pas su défendre mon coeur contre ses poursuites, et, quant à ma personne, elle était à sa merci. Je ne croyais pas à de sinistres desseins, mais je voyais bien que, malgré tout, ma destinée devait s'accomplir. En vain avais-je lutté, en vain m'étais-je tenue sur mes gardés, j'étais vaincue, j'é-tais livrée, rien ne servait de se roidir contre le sort. Quand j'eus entrevu ce dénoûment, et que tout espoir fut perdu à mes yeux, je m'affaissai de nouveau dans mon fauteuil et me mis à fondre en larmes. , Melchior le prit alors sur un autre ton il ne menaça plus et pleura avec moi. Sa douleur paraissait sincère. Il me dit qu'il était encore temps de rompre un mariage détesté, un mariage où le coeur n'avait point de part, et qui blessait mes sentiments et les siens il me jura une tendresse éter-nelle, me fit mille promesses, mille serments, m'engagea sa foi comme s'il eût été devant l'autel et en présence du Dieu qui sonde les consciences. A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, eLqui les met au service d'une mauvaise action. Ce n'était pas ce qu'il me dit qui avait le plus de danger pour moi, c'était la situation même, c'était le lieu, l'heure •
268 CE qu'on PEUT voir DANS UNE RUE. Vous voulez donc me perdre@?- Non, Marguerite, mais vous voir avant de mourir. 1 J'abrège cette scène, Ludovic, il est inutile que je vous fasse assister à la répétition d'une triste comédie. J'étais si enfant alors, si naïve, si peu au courant des choses, que les moyens les plus vulgaires devaient réussir auprès de moi. Melchior menaça de se tuer il dit que la pensée de me voir appartenir à un autre lui était insupportable et qu'il n'y résis-terait pas, qu'il avait attendu jusqu'au dernier moment pour me signifier cette résolution, et que si je persistais, il en finirait avec la vie, sous mes yeux, et en m'en laissant toute la responsabilité. J'étais éperdue, mourante, dans un état d'égarement qui ne me laissait ni la force ni la volonté de résister. Un homme était dans ma chambre il allait nécessairement y passer la nuit. La porte était fermée, le concierge couché. D'ailleurs, cet homme était déjà mon maître ou à peu près je n'avais pas su défendre mon coeur contre ses poursuites, et, quant à ma personne, elle était à sa merci. Je ne croyais pas à de sinistres desseins, mais je voyais bien que, malgré tout, ma destinée devait s'accomplir. En vain avais-je lutté, en vain m'étais-je tenue sur mes gardés, j'étais vaincue, j'é-tais livrée, rien ne servait de se roidir contre le sort. Quand j'eus entrevu ce dénoûment, et que tout espoir fut perdu à mes yeux, je m'affaissai de nouveau dans mon fauteuil et me mis à fondre en larmes. , Melchior le prit alors sur un autre ton il ne menaça plus et pleura avec moi. Sa douleur paraissait sincère. Il me dit qu'il était encore temps de rompre un mariage détesté, un mariage où le coeur n'avait point de part, et qui blessait mes sentiments et les siens il me jura une tendresse éter-nelle, me fit mille promesses, mille serments, m'engagea sa foi comme s'il eût été devant l'autel et en présence du Dieu qui sonde les consciences. A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, e@Lqui les met au service d'une mauvaise action. Ce n'était pas ce qu'il me dit qui avait le plus de danger pour moi, c'était la situation même, c'était le lieu, l'heure •
268 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Vous voulez donc me perdre ? -Non, Marguerite, mais vous voir avant de mourir.@@ J'abrége cette scène, Ludovic, il est inutile que je vous fasse assister à la répétition d'une triste comédie. J'étais si enfant alors, si naïve, si peu au courant des choses, que les moyens les plus vulgaires devaient réussir auprès de moi. Melchior menaça de se tuer il dit que la pensée de me voir appartenir à un autre lui était insupportable et qu'il n'y résis-terait pas, qu'il avait attendu jusqu'au dernier moment pour me signifier cette résolution, et que si je persistais, il en finirait avec la vie, sous mes yeux, et en m'en laissant toute la responsabilité. J'étais éperdue, mourante, dans un état d'égarement qui ne me laissait ni la force ni la volonté de résister. Un homme était dans ma chambre il allait nécessairement y passer la nuit. La porte était fermée, le concierge couché. D'ailleurs, cet homme était déjà mon maître ou à peu près je n'avais pas su défendre mon coeur contre ses poursuites, et, quant à ma personne, elle était à sa merci. Je ne croyais pas à de sinistres desseins, mais je voyais bien que, malgré tout, ma destinée devait s'accomplir. En vain avais-je lutté, en vain m'étais-je tenue sur mes gardes, j'étais vaincue, j'é-tais livrée, rien ne servait de se roidir contre le sort. Quand j'eus entrevu ce dénoûment, et que tout espoir fut perdu à mes yeux, je m'affaissai de nouveau dans mon fauteuil et me mis à fondre en larmes.@@ Melchior le prit alors sur un autre ton il ne menaça plus et pleura avec moi. Sa douleur paraissait sincere. Il me dit qu'il était encore temps de rompre un mariage détesté, un mariage où le coeur n'avait point de part, et qui blessait mes sentiments et les siens il me jura une tendresse éter-nelle, me fit mille promesses, mille serments, m'engagea sa foi comme s'il eût été devant l'autel et en présence du Dieu qui sonde les consciences. A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, et qui les met au service d'une mauvaise action. Ce n'était pas ce qu'il me dit qui avait le plus de danger pour moi, c'était la situation même, c'était le lieu, l'heure •
A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, eLqui les met au service d'une mauvaise action.@
A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, et qui les met au service d'une mauvaise action.
A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, eLqui les met au service d'une mauvaise action.
A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, et qui les met au service d'une mauvaise action.
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-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. @Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-@@méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux.@@ Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont @rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. -Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies réversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle.@
-Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle.
Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle.
-Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. M ne lui connaissait aucun défaut capital il n'était ni joueur, ni gourmand, ni avare il ne fumait pas, à peino prisait-il en un mot, il passait pour invulnérable. -Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement. Avec quel gâ-teau? je l'ignorais encore. A' son intention, j'avais garni mes poches d'une tabatière. De toutes les façons d'engager l'en-tretien, aucune n'est plus sûre et ne manque moins son effet. Un jour que, par un affreux brouillard, le concierge assis-, tait, tête nue, à une petite réparation des clôtures de l'hôtel, je m'approchai de lui sans affectation, et lui tendant ma boite entr'ouverte - bionsieur Vincent, lui dis-je, une prise de macouba, première qualité c'est souverain contre les rhumes de cer-veau. Au lieu de répondre à mon procédé par un remerciement, le brutal me regarda de haut en bas. - De quoi ? dit-il. -- Du vrai macouba, repris-je en usez-vous ? - Non, répondit-il en me tournant le dos et en fermant sa porte avec violence. Passez votre chemin. Voilà comment je fus payé de mes avances et où aboutit mon premier effort. Décidément je jouais de malheur je m'attaquais à un homme aussi étranger aux lois de la poli-tesse, que s'il fût né dans les déserts de l'Ethiopie ou dans les glaces du Groenland. Que dis-je ? un sauvage lui-même, tout grossier qu'il est, se montre sensible à un cadeau et ne brusque pas les gens qui le lui offrent. Moi, j'en étais pour mes frais et recevais un mauvais compliment par-dessus le marché. Un autre s'en fût rebuté j'eus le courage de reve-nir à la charge. Par une rude matinée d'hiver, je retrouvai le concierge occupé à faire déblayer lesneiges qui obstruaient les abords de l'hôtel. Jamais occasion ne fut plus propice j'étais sur mon terrain et dans l'exercice de mon droit au sujet de pareils travaux, j'avais mon avis à donner et mon mot à dire. Ainsi-fis-je, et le vieux sournois, tout mal disposé qu'il fût, n'osa pas m'envoyer à tous les diables, comme il n'y eût pas manqué en toute autre occasion. Quand la besogne fut ache-vée, j'essayai d'aller plus loin 1
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @M ne lui connaissait aucun défaut capital il n'était ni joueur, ni gourmand, ni avare il ne fumait pas, à peino prisait-il en un mot, il passait pour invulnérable. -Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement. Avec quel gâ-teau@? je l'ignorais encore. A' son intention, j'avais garni mes poches d'une tabatière. De toutes les façons d'engager l'en-tretien, aucune n'est plus sûre et ne manque moins son effet. Un jour que, par un affreux brouillard, le concierge assis-, tait, tête nue, à une petite réparation des clôtures de l'hôtel, je m'approchai de lui sans affectation, et lui tendant ma boite entr'ouverte - bionsieur Vincent, lui dis-je, une prise de macouba, première qualité c'est souverain contre les rhumes de cer-veau. Au lieu de répondre à mon procédé par un remerciement, le brutal me regarda de haut en bas. - De quoi ? dit-il. -- Du vrai macouba, repris-je en usez-vous ? - Non, répondit-il en me tournant le dos et en fermant sa porte avec violence. Passez votre chemin. Voilà comment je fus payé de mes avances et où aboutit mon premier effort. Décidément je jouais de malheur je m'attaquais à un homme aussi étranger aux lois de la poli-tesse, que s'il fût né dans les déserts de l'Ethiopie ou dans les glaces du Groenland. Que dis-je ? un sauvage lui-même, tout grossier qu'il est, se montre sensible à un cadeau et ne brusque pas les gens qui le lui offrent. Moi, j'en étais pour mes frais et recevais un mauvais compliment par-dessus le marché. Un autre s'en fût rebuté j'eus le courage de reve-nir à la charge. Par une rude matinée d'hiver, je retrouvai le concierge occupé à faire déblayer les@neiges qui obstruaient les abords de l'hôtel. Jamais occasion ne fut plus propice j'étais sur mon terrain et dans l'exercice de mon droit au sujet de pareils travaux, j'avais mon avis à donner et mon mot à dire. Ainsi-fis-je, et le vieux sournois, tout mal disposé qu'il fût, n'osa pas m'envoyer à tous les diables, comme il n'y eût pas manqué en toute autre occasion. Quand la besogne fut ache-vée, j'essayai d'aller plus loin 1
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 11 ne lui connaissait aucun défaut capital il n'était ni joueur, ni gourmand, ni avare il ne fumait pas, à peine prisait-il en un mot, il passait pour invulnérable. @Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement. Avec quel gâ-teau ? je l'ignorais encore. A' son intention, j'avais garni mes poches d'une tabatière. De toutes les façons d'engager l'en-tretien, aucune n'est plus sûre et ne manque moins son effet. Un jour que, par un affreux brouillard, le concierge assis-@@tait, tête nue, à une petite réparation des clôtures de l'hôtel, je m'approchai de lui sans affectation, et lui tendant ma boîte entr'ouverte -@@Monsieur Vincent, lui dis-je, une prise de macouba, première qualité c'est souverain contre les rhumes de cer-veau. Au lieu de répondre à mon procédé par un remerciement, le brutal me regarda de haut en bas. -@De quoi ? dit-il. -@@Du vrai macouba, repris-je en usez-vous ? -@Non, répondit-il en me tournant le dos et en fermant sa porte avec violence. Passez votre chemin. Voilà comment je fus payé de mes avances et où aboutit mon premier effort. Décidément je jouais de malheur je m'attaquais à un homme aussi étranger aux lois de la poli-tesse, que s'il fût né dans les déserts de l'Éthiopie ou dans les glaces du Groenland. Que dis-je ? un sauvage lui-même, tout grossier qu'il est, se montre sensible à un cadeau et ne brusque pas les gens qui le lui offrent. Moi, j'en étais pour mes frais et recevais un mauvais compliment par-dessus le marché. Un autre s'en fût rebuté j'eus le courage de reve-nir à la charge. Par une rude matinée d'hiver, je retrouvai le concierge occupé à faire déblayer les neiges qui obstruaient les abords de l'hôtel. Jamais occasion ne fut plus propice j'étais sur mon terrain et dans l'exercice de mon droit au sujet de pareils travaux, j'avais mon avis à donner et mon mot à dire. Ainsi fis-je, et le vieux sournois, tout mal disposé qu'il fût, n'osa pas m'envoyer à tous les diables, comme il n'y eût pas manqué en toute autre occasion. Quand la besogne fut ache-vée, j'essayai d'aller plus loin 1
-- Du vrai macouba, repris-je en usez-vous ?
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-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Salle rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Salle, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Salle rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Salle, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait @@@@@@1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Sallé rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Sallé, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait -93 - 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.@@@@@@
Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait -93 - 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait -93 - 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
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et graduellement, en balançant, en conciliant les diverses convenances sociales, les intérêts des Colons et ceux de l'Africain lui-même que l'abolition subite exposerait à des maux incalculables 1 . Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entranîer dans une erreur grave elle fut plutôt unécart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement boa, essentiellement généreux et ami delà liberté. Il ne calcula point les suites quépou-vait avoir et qu'amena malheureusement la résistance des Celions à une loi de la mère-patrie. Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient Sans cesse ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la velonté générale , dent la puissance est perpétuelle et régulière j dont l'énergie- est incommensurable. Le spec-tacle, hideux de l'esclavage sur la côte occidentale d'A-frique, avait donné à PAMSOT DE BEAOTOIS , de fausses idées sur lés Nègres. On ne peut pas juger sainement d'un être abruti, par le plus dur servage ses facultés engourdies le ravalent au rang des animaux les plus stupides , dont le sort est moins cruel. Délivrez-le du joug qui le dégrade sans cesse qu'il connaisse la pro-priété qu'il acquière les droits d'époux et dé père qu'il vive en un mot pour lui, pour les siens, et vous le verrez-porter avec honneur lés augustes traits de l'homme, Mais , parce quele-Nègre est victime du despotisme le plus absolu sous la zone torride, parce qu'un trafic infâme 1 En octobre 1814, il reproduisit les mêmes idées dansr sa Réfutation d'un. écrit de M. CLARKSON intitulé Résumé du témoignage... . touchant ta traite des. Nègres, in-8° de xvj et 56 pages. Paris, 1814.
et graduellement, en balançant, en conciliant les diverses convenances sociales, les intérêts des Colons et ceux de l'Africain lui-même que l'abolition subite exposerait à des maux incalculables 1 . Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entranîer dans une erreur grave elle fut plutôt un@écart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement boa, essentiellement généreux et ami delà liberté. Il ne calcula point les suites qu@épou-vait avoir et qu'amena malheureusement la résistance des Celions à une loi de la mère-patrie. Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient Sans cesse @@ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la velonté générale , dent la puissance est perpétuelle et régulière j dont l'énergie- est incommensurable. Le spec-tacle, hideux de l'esclavage sur la côte occidentale d'A-frique, avait donné à PA@MSOT DE BEAOTOIS , de fausses idées sur lés Nègres. On ne peut pas juger sainement d'un être abruti, par le plus dur servage ses facultés engourdies le ravalent au rang des animaux les plus stupides , dont le sort est moins cruel. Délivrez-le du joug qui le dégrade sans cesse qu'il connaisse la pro-priété qu'il acquière les droits d'époux et dé père qu'il vive en un mot pour lui, pour les siens, et vous le verrez-porter avec honneur lés augustes traits de l'homme, Mais , parce que@le-Nègre est victime du despotisme le plus absolu sous la zone torride, parce qu'un trafic infâme 1 En octobre 1814, il reproduisit les mêmes idées dansr sa Réfutation d'un. écrit de M. CLARKSON intitulé Résumé du témoignage... . touchant ta traite des. Nègres, in-8° de xvj et 56 pages. Paris, 1814.
et graduellement, en balançant, en conciliant les diverses convenances sociales, les intérêts des Colons et ceux de l'Africain lui-même que l'abolition subite exposerait à des maux incalculables 1 . Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entraîner dans une erreur grave elle fut plutôt un écart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement bon, essentiellement généreux et ami delà liberté. Il ne calcula point les suites que pou-vait avoir et qu'amena malheureusement la résistance des Col@ons à une loi de la mère-patrie. Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient sans cesse , ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la volonté générale , dont la puissance est perpétuelle et régulière , dont l'énergie@ est incommensurable. Le spec-tacle, hideux de l'esclavage sur la côte occidentale d'A-frique, avait donné à PALISOT DE BEAUVOIS , de fausses idées sur les Nègres. On ne peut pas juger sainement d'un être abruti, par le plus dur servage ses facultés engourdies le ravalent au rang des animaux les plus stupides , dont le sort est moins cruel. Délivrez-le du joug qui le dégrade sans cesse qu'il connaisse la pro-priété qu'il acquière les droits d'époux et de père qu'il vive en un mot pour lui, pour les siens, et vous le verrez-porter avec honneur lés augustes traits de l'homme, Mais , parce que le-Nègre est victime du despotisme le plus absolu sous la zone torride, parce qu'un trafic infâme 1 En octobre 1814, il reproduisit les mêmes idées dans@ sa Réfutation d'un. écrit de M. CLARKSON intitulé Résumé du témoignage... . touchant la traite des. Nègres, in-8° de xvj et 56 pages. Paris, 1814.
Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient Sans cesse ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la velonté générale , dent la puissance est perpétuelle et régulière j dont l'énergie- est incommensurable.@
Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient sans cesse , ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la volonté générale , dont la puissance est perpétuelle et régulière , dont l'énergie est incommensurable.
Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient Sans cesse ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la velonté générale , dent la puissance est perpétuelle et régulière j dont l'énergie- est incommensurable.
Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient sans cesse , ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la volonté générale , dont la puissance est perpétuelle et régulière , dont l'énergie est incommensurable.
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74 L'ART DE MAGNÉTISER tendue, et je pus lui enfoncer des aiguilles sans qu'il éprou-vât la plus petite sensation. A Nantes, dans une séance publique donnée à l'hôtel de ville, M. Ernest Mcrson, propriétaire du Journal de l'Ouest, était sur l'estrade je lui pris les pouces, ses yeux se fermè-rent sans qu'il pût les ouvrir il me pria de cesser, mais je ne l'écoutai pas je lui pris un bras que je plaçai horizon-talement, puis une jambe, et je le laissai dans cette position pendant vingt minutes je pus lui enfoncer des épingles dans le bras et dans la jambe sans qu'il éprouvât la moindre sen-sation il ne pouvait baisser ni sa jambe ni son bras, et il continuait à me prier de les lui rendre, ce que je fis après une demi-heure, à son grand contentement et à celui de l'assemblée, qui ne pouvait croire ce qu'elle voyait. En mars 1841, dans le bureau du journal le Pilote du Cal-vados, devant MM. Courty, Seminel, rédacteurs du journal Raisin, doyen de l'École secondaire de médecine Bertrand, doyen de la Faculté des lettres, et plusieurs autre personnes, je mag-nétisai M. Raisin fils, âgé de quarante ans et forte-ment constitué. En quelques minutes il eut les yeux fermés je produisis -de la paralysie dans les bras et dans les jambes, et une in-sensibilité assez grande pour que ces messieurs pussent lui enfoncer des épingles sans qu'il accusât de la douleur. Après avoir été dégagé, il se promenait dans la chambre. M. Seminel, avec qui il était très lié, le plaisantait en mar-chant devant lui M. Raisin leva la jambe pour lui donner un coup de pied l'ayant manqué, il voulut lui en donner un second mais, lorsqu'il voulut lever le pied, il resta cloué au parquet j'avais paralysé la jambe en apercevant son pre-mier mouvement. Un moment après, je le clouai à la chemi-née contre laquelle il s'appuyait. Ces deux expériences lui donnèrent un choc assez violent pour provoquer un malaise subit il n'y avait que peu d'in-stants qu'il avait déjeuné, et il eut un étouffement et un spasme mais en deux minutes je le calmai, et je le remis dans un tel état de santé qu'il se sentit assez d'appétit pour aller dîner.
74 L'ART DE MAGNÉTISER tendue, et je pus lui enfoncer des aiguilles sans qu'il éprou-vât la plus petite sensation. A Nantes, dans une séance publique donnée à l'hôtel de ville, M. Ernest Mcrson, propriétaire du Journal de l'Ouest, était sur l'estrade je lui pris les pouces, ses yeux se fermè-rent sans qu'il pût les ouvrir il me pria de cesser, mais je ne l'écoutai pas je lui pris un bras que je plaçai horizon-talement, puis une jambe, et je le laissai dans cette position pendant vingt minutes je pus lui enfoncer des épingles dans le bras et dans la jambe sans qu'il éprouvât la moindre sen-sation il ne pouvait baisser ni sa jambe ni son bras, et il continuait à me prier de les lui rendre, ce que je fis après une demi-heure, à son grand contentement et à celui de l'assemblée, qui ne pouvait croire ce qu'elle voyait. En mars 1841, dans le bureau du journal le Pilote du Cal-vados, devant MM. Courty, Seminel, rédacteurs du journal Raisin, doyen de l'École secondaire de médecine Bertrand, doyen de la Faculté des lettres, et plusieurs autre personnes, je mag-nétisai M. Raisin fils, âgé de quarante ans et forte-ment constitué. En quelques minutes il eut les yeux fermés je produisis -de la paralysie dans les bras et dans les jambes, et une in-sensibilité assez grande pour que ces messieurs pussent lui enfoncer des épingles sans qu'il accusât de la douleur. Après avoir été dégagé, il se promenait dans la chambre. M. Seminel, avec qui il était très lié, le plaisantait en mar-chant devant lui M. Raisin leva la jambe pour lui donner un coup de pied l'ayant manqué, il voulut lui en donner un second mais, lorsqu'il voulut lever le pied, il resta cloué au parquet j'avais paralysé la jambe en apercevant son pre-mier mouvement. Un moment après, je le clouai à la chemi-née contre laquelle il s'appuyait. Ces deux expériences lui donnèrent un choc assez violent pour provoquer un malaise subit il n'y avait que peu d'in-stants qu'il avait déjeuné, et il eut un étouffement et un spasme mais en deux minutes je le calmai, et je le remis dans un tel état de santé qu'il se sentit assez d'appétit pour aller dîner.
74 L'ART DE MAGNÉTISER tendue, et je pus lui enfoncer des aiguilles sans qu'il éprou-vât la plus petite sensation. A Nantes, dans une séance publique donnée à l'hôtel de ville, M. Ernest Merson, propriétaire du Journal de l'Ouest, était sur l'estrade je lui pris les pouces, ses yeux se fermè-rent sans qu'il pût les ouvrir il me pria de cesser, mais je ne l'écoutai pas je lui pris un bras que je plaçai horizon-talement, puis une jambe, et je le laissai dans cette position pendant vingt minutes je pus lui enfoncer des épingles dans le bras et dans la jambe sans qu'il éprouvât la moindre sen-sation il ne pouvait baisser ni sa jambe ni son bras, et il continuait à me prier de les lui rendre, ce que je fis après une demi-heure, à son grand contentement et à celui de l'assemblée, qui ne pouvait croire ce qu'elle voyait. En mars 1841, dans le bureau du journal le Pilote du Cal-vados, devant MM. Courty, Seminel, rédacteurs du journal Raisin, doyen de l'École secondaire de médecine Bertrand, doyen de la Faculté des lettres, et plusieurs autre personnes, je mag@nétisai M. Raisin fils, âgé de quarante ans et forte-ment constitué. En quelques minutes il eut les yeux fermés je produisis @de la paralysie dans les bras et dans les jambes, et une in-sensibilité assez grande pour que ces messieurs pussent lui enfoncer des épingles sans qu'il accusât de la douleur. Après avoir été dégagé, il se promenait dans la chambre. M. Seminel, avec qui il était très lié, le plaisantait en mar-chant devant lui M. Raisin leva la jambe pour lui donner un coup de pied l'ayant manqué, il voulut lui en donner un second mais, lorsqu'il voulut lever le pied, il resta cloué au parquet j'avais paralysé la jambe en apercevant son pre-mier mouvement. Un moment après, je le clouai à la chemi-née contre laquelle il s'appuyait. Ces deux expériences lui donnèrent un choc assez violent pour provoquer un malaise subit il n'y avait que peu d'in-stants qu'il avait déjeuné, et il eut un étouffement et un spasme mais en deux minutes je le calmai, et je le remis dans un tel état de santé qu'il se sentit assez d'appétit pour aller dîner.
Courty, Seminel, rédacteurs du journal Raisin, doyen de l'École secondaire de médecine Bertrand, doyen de la Faculté des lettres, et plusieurs autre personnes, je mag-nétisai M. Raisin fils, âgé de quarante ans et forte-ment constitué.
Courty, Seminel, rédacteurs du journal Raisin, doyen de l'École secondaire de médecine Bertrand, doyen de la Faculté des lettres, et plusieurs autre personnes, je magnétisai M. Raisin fils, âgé de quarante ans et forte-ment constitué.@
Courty, Seminel, rédacteurs du journal Raisin, doyen de l'École secondaire de médecine Bertrand, doyen de la Faculté des lettres, et plusieurs autre personnes, je mag-nétisai M. Raisin fils, âgé de quarante ans et forte-ment constitué.
Courty, Seminel, rédacteurs du journal Raisin, doyen de l'École secondaire de médecine Bertrand, doyen de la Faculté des lettres, et plusieurs autre personnes, je magnétisai M. Raisin fils, âgé de quarante ans et forte-ment constitué.
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116 L'ART DE MAGNÉTISER Nous en profitâmes aussitôt, et voici ce qu'elle nous - dit, après avoir confirmé ce qu'avait avancé la. première som-nambule Elle ajouta que ce qui la faisait souffrir lorsqu'on la touchait, était un cordon blanc creux, qui partait du milieu d'un organe brun en forme de croissant, et qui arrivait à la vessie que, dans ce cordon, circulait une liqueur blanchâtre comme de l'urine, et que l'intérieur en était écorché par deux corps durs en forme de gravier. Un autre corps dur, plus petit, se forme au haut du rein. On peut les entraîner par le magnétisme en magnétisant deux fois par jour. La malade nous annonce qu'il y a six ans, elle a déjà eu des coliques néphrétiques. Le reste de la tumeur s'en ira par le rectum, ce soir dans la première selle. Le lendemain elle nous dit Je me suis trompée, le rectum n'est pas encore perforé, il n'y a qu'amincissement ce soir seulement il y aura com-mencement d'évacuation. En effet, le médecin reconnut le lendemain beaucoup de pus rendu. Les calculs commencent à sortir de la vessie il y en avait ce matin dans les urines ce que le médecin avait constaté . Il existe dans la crosse de l'aorte des petits boutons semblables à de petites verrues, et, cette nuit, il y a eu une secousse violente par suite d'un engorgement de sang rouge dans la crosse de l'aorte, et la rupture en a été imminente. Ce n'est que par un régime doux que l'on peut ces jours-ci combattre cette affection. - Il faut agir entièrement sur la tumeur. A force de magnétisation locale, la tumeur fut entièrement vidée par le rectum le docteur trouvait tous les jours une grande quantité de pus bientôt les petites peaux qui entou-rent une plaie apparurent, et la tumeur se cicatrisa. Pendant ce temps, les crises nerveuses avaient disparu les forces, la gaieté, l'appétit étaient revenus les soubresauts
116 L'ART DE MAGNÉTISER Nous en profitâmes aussitôt, et voici ce qu'elle nous - dit, après avoir confirmé ce qu'avait avancé la. première som-nambule Elle ajouta que ce qui la faisait souffrir lorsqu'on la touchait, était un cordon blanc creux, qui partait du milieu d'un organe brun en forme de croissant, et qui arrivait à la vessie que, dans ce cordon, circulait une liqueur blanchâtre comme de l'urine, et que l'intérieur en était écorché par deux corps durs en forme de gravier. Un autre corps dur, plus petit, se forme au haut du rein. On peut les entraîner par le magnétisme en magnétisant deux fois par jour. La malade nous annonce qu'il y a six ans, elle a déjà eu des coliques néphrétiques. Le reste de la tumeur s'en ira par le rectum, ce soir dans la première selle. Le lendemain elle nous dit Je me suis trompée, le rectum n'est pas encore perforé, il n'y a qu'amincissement ce soir seulement il y aura com-mencement d'évacuation. En effet, le médecin reconnut le lendemain beaucoup de pus rendu. Les calculs commencent à sortir de la vessie il y en avait ce matin dans les urines ce que le médecin avait constaté . Il existe dans la crosse de l'aorte des petits boutons semblables à de petites verrues, et, cette nuit, il y a eu une secousse violente par suite d'un engorgement de sang rouge dans la crosse de l'aorte, et la rupture en a été imminente. Ce n'est que par un régime doux que l'on peut ces jours-ci combattre cette affection. - Il faut agir entièrement sur la tumeur. A force de magnétisation locale, la tumeur fut entièrement vidée par le rectum le docteur trouvait tous les jours une grande quantité de pus bientôt les petites peaux qui entou-rent une plaie apparurent, et la tumeur se cicatrisa. Pendant ce temps, les crises nerveuses avaient disparu les forces, la gaieté, l'appétit étaient revenus les soubresauts
116 L'ART DE MAGNÉTISER Nous en profitâmes aussitôt, et voici ce qu'elle nous @@dit, après avoir confirmé ce qu'avait avancé la@ première som-nambule Elle ajouta que ce qui la faisait souffrir lorsqu'on la touchait, était un cordon blanc creux, qui partait du milieu d'un organe brun en forme de croissant, et qui arrivait à la vessie que, dans ce cordon, circulait une liqueur blanchâtre comme de l'urine, et que l'intérieur en était écorché par deux corps durs en forme de gravier. Un autre corps dur, plus petit, se forme au haut du rein. On peut les entrainer par le magnétisme en magnétisant deux fois par jour. La malade nous annonce qu'il y a six ans, elle a déjà eu des coliques néphrétiques. Le reste de la tumeur s'en ira par le rectum, ce soir dans la première selle. Le lendemain elle nous dit Je me suis trompée, le rectum n'est pas encore perforé, il n'y a qu'amincissement ce soir seulement il y aura com-mencement d'évacuation. En effet, le médecin reconnut le lendemain beaucoup de pus rendu. Les calculs commencent à sortir de la vessie il y en avait ce matin dans les urines ce que le médecin avait constaté . Il existe dans la crosse de l'aorte des petits boutons semblables à de petites verrues, et, cette nuit, il y a eu une secousse violente par suite d'un engorgement de sang rouge dans la crosse de l'aorte, et la rupture en a été imminente. Ce n'est que par un régime doux que l'on peut ces jours-ci combattre cette affection. -@Il faut agir entièrement sur la tumeur. A force de magnétisation locale, la tumeur fut entièrement vidée par le rectum le docteur trouvait tous les jours une grande quantité de pus bientôt les petites peaux qui entou-rent une plaie apparurent, et la tumeur se cicatrisa. Pendant ce temps, les crises nerveuses avaient disparu les forces, la gaieté, l'appétit étaient revenus les soubresauts
116 L'ART DE MAGNÉTISER Nous en profitâmes aussitôt, et voici ce qu'elle nous - dit, après avoir confirmé ce qu'avait avancé la. première som-nambule Elle ajouta que ce qui la faisait souffrir lorsqu'on la touchait, était un cordon blanc creux, qui partait du milieu d'un organe brun en forme de croissant, et qui arrivait à la vessie que, dans ce cordon, circulait une liqueur blanchâtre comme de l'urine, et que l'intérieur en était écorché par deux corps durs en forme de gravier.
116 L'ART DE MAGNÉTISER Nous en profitâmes aussitôt, et voici ce qu'elle nous dit, après avoir confirmé ce qu'avait avancé la première som-nambule Elle ajouta que ce qui la faisait souffrir lorsqu'on la touchait, était un cordon blanc creux, qui partait du milieu d'un organe brun en forme de croissant, et qui arrivait à la vessie que, dans ce cordon, circulait une liqueur blanchâtre comme de l'urine, et que l'intérieur en était écorché par deux corps durs en forme de gravier.@@@
116 L'ART DE MAGNÉTISER Nous en profitâmes aussitôt, et voici ce qu'elle nous - dit, après avoir confirmé ce qu'avait avancé la. première som-nambule Elle ajouta que ce qui la faisait souffrir lorsqu'on la touchait, était un cordon blanc creux, qui partait du milieu d'un organe brun en forme de croissant, et qui arrivait à la vessie que, dans ce cordon, circulait une liqueur blanchâtre comme de l'urine, et que l'intérieur en était écorché par deux corps durs en forme de gravier.
116 L'ART DE MAGNÉTISER Nous en profitâmes aussitôt, et voici ce qu'elle nous dit, après avoir confirmé ce qu'avait avancé la première som-nambule Elle ajouta que ce qui la faisait souffrir lorsqu'on la touchait, était un cordon blanc creux, qui partait du milieu d'un organe brun en forme de croissant, et qui arrivait à la vessie que, dans ce cordon, circulait une liqueur blanchâtre comme de l'urine, et que l'intérieur en était écorché par deux corps durs en forme de gravier.
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25 -net le plus actif et le plus soutenu ne produit pas ce genre d'épuisement. Après une forte contention d'esprit, on est porté à marcher, a faire des mouvements après avoir longtemps magnétisé, on est plutôt disposé à garder le repos. Dans le premier cas, on se distrait par une con-versation légère dans le second cas, on se reconforte au moyen de quelque consommé. Dans le premier, c'est un exercice dont il faut se délasser dans le second, c'est comme une perle qu'on a besoin de réparer. Aussi, dans ce dernier cas, le meilleur moyen de vous rétablir, c'est d'avoir recours a l'action d'un autre ma-gnétiseur dont le fluide peut vous rendre ce que vous avez dépensé. C'est ce que j'ai reconnu moi-même. Magnétisé dans mon état habituel, je n'éprouvais rien, si ce n'est une légère chaleur. Magnétisé après m'être épuisé en magné-tisant au delà de mes forces, je ressentais une impression tonique, comme si un fluide vivifiant venait me restaurer. En conséquence, tout milite en faveur de l'hypothèse du fluide nerveux. Mais si l'on préfère adopter celle des vibrations éthérées, qu'on dise vibrations partout où je dis émission, peu importe pourvu qu'on admette une force propre au magnétiseur et indépendante de l'imagi-nation du sujet. Les procédés extérieurs sont purement accessoires dans l'application de l'agent nerveux ou éthéré. On dit magnétiser par le regard, lorsque, sans faire aucun geste, on s'efforce de lancer le fluide par les yeux fixés sur le sujet ou dans sa direction. Ce n'est pas qu'on cherche à lui frapper l'esprit, à le fasciner, puisqu'on peut agir ainsi, à plusieurs pas de distance, sur un indi-vidu myope qui ne distingue pas le regard de l'opéra-teur sur un sujet qui a les paupières baissées ou fer-mées, ou même au travers d'un mur. Selon la disposition mentale, le regard varie. Il est
25 -net le plus actif et le plus soutenu ne produit pas ce genre d'épuisement. Après une forte contention d'esprit, on est porté à marcher, a faire des mouvements après avoir longtemps magnétisé, on est plutôt disposé à garder le repos. Dans le premier cas, on se distrait par une con-versation légère dans le second cas, on se reconforte au moyen de quelque consommé. Dans le premier, c'est un exercice dont il faut se délasser dans le second, c'est comme une perle qu'on a besoin de réparer. Aussi, dans ce dernier cas, le meilleur moyen de vous rétablir, c'est d'avoir recours a l'action d'un autre ma-gnétiseur dont le fluide peut vous rendre ce que vous avez dépensé. C'est ce que j'ai reconnu moi-même. Magnétisé dans mon état habituel, je n'éprouvais rien, si ce n'est une légère chaleur. Magnétisé après m'être épuisé en magné-tisant au delà de mes forces, je ressentais une impression tonique, comme si un fluide vivifiant venait me restaurer. En conséquence, tout milite en faveur de l'hypothèse du fluide nerveux. Mais si l'on préfère adopter celle des vibrations éthérées, qu'on dise vibrations partout où je dis émission, peu importe pourvu qu'on admette une force propre au magnétiseur et indépendante de l'imagi-nation du sujet. Les procédés extérieurs sont purement accessoires dans l'application de l'agent nerveux ou éthéré. On dit magnétiser par le regard, lorsque, sans faire aucun geste, on s'efforce de lancer le fluide par les yeux fixés sur le sujet ou dans sa direction. Ce n'est pas qu'on cherche à lui frapper l'esprit, à le fasciner, puisqu'on peut agir ainsi, à plusieurs pas de distance, sur un indi-vidu myope qui ne distingue pas le regard de l'opéra-teur sur un sujet qui a les paupières baissées ou fer-mées, ou même au travers d'un mur. Selon la disposition mentale, le regard varie. Il est
25 -net le plus actif et le plus soutenu ne produit pas ce genre d'épuisement. Après une forte contention d'esprit, on est porté à marcher, à faire des mouvements après avoir longtemps magnétisé, on est plutôt disposé à garder le repos. Dans le premier cas, on se distrait par une con-versation légère dans le second cas, on se reconforte au moyen de quelque consommé. Dans le premier, c'est un exercice dont il faut se délasser dans le second, c'est comme une perte qu'on a besoin de réparer. Aussi, dans ce dernier cas, le meilleur moyen de vous rétablir, c'est d'avoir recours à l'action d'un autre ma-gnétiseur dont le fluide peut vous rendre ce que vous avez dépensé. C'est ce que j'ai reconnu moi-même. Magnétisé dans mon état habituel, je n'éprouvais rien, si ce n'est une légère chaleur. Magnétisé après m'être épuisé en magné-tisant au delà de mes forces, je ressentais une impression tonique, comme si un fluide vivifiant venait me restaurer. En conséquence, tout milite en faveur de l'hypothèse du fluide nerveux. Mais si l'on préfère adopter celle des vibrations éthérées, qu'on dise vibrations partout où je dis émission, peu importe pourvu qu'on admette une force propre au magnétiseur et indépendante de l'imagi-nation du sujet. Les procédés extérieurs sont purement accessoires dans l'application de l'agent nerveux ou éthéré. On dit magnétiser par le regard, lorsque, sans faire aucun geste, on s'efforce de lancer le fluide par les yeux fixés sur le sujet ou dans sa direction. Ce n'est pas qu'on cherche à lui frapper l'esprit, à le fasciner, puisqu'on peut agir ainsi, à plusieurs pas de distance, sur un indi-vidu myope qui ne distingue pas le regard de l'opéra-teur sur un sujet qui a les paupières baissées ou fer-mées, ou même au travers d'un mur. Selon la disposition mentale, le regard varie. Il est
Dans le premier cas, on se distrait par une con-versation légère dans le second cas, on se reconforte au moyen de quelque consommé.
Dans le premier cas, on se distrait par une con-versation légère dans le second cas, on se reconforte au moyen de quelque consommé.
Dans le premier cas, on se distrait par une con-versation légère dans le second cas, on se reconforte au moyen de quelque consommé.
Dans le premier cas, on se distrait par une con-versation légère dans le second cas, on se reconforte au moyen de quelque consommé.
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THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 163 novembre 1841, qui rapporte ce fait à la suite du compte rendu d'une séance Le docteur Melson prit la parole pour dire qu'il avait été témoin d'une application très heureuse du magnétisme par M. Lafontaine, au Queen's hospital. Un matin, Marie Toy attendait dans une salle un billet d'entrée pour son frère qui souffrait d'un rhumatisme. Il lui prit un de ses accès il fallut plus de quatre personnes pour la tenir et l'empêcher de se blesser elle était dans cet état depuis dix minutes, lorsque M. Lafontaine, que j'avais envoyé chercher, arriva. - Je l'introduisis, dit le docteur Melson, dans la chambre où était Marie Toy, et là, en pré-sence du chirurgien de l'hôpital et de sept élèves en méde-cine, il fit cesser en cinq minutes l'accès qui devait durer deux heures au moins. Je profitai de cette circonstance pour magnétiser plus souvent cette femme, et les accès ne parurent plus que tous les mois. Plus tard, passant de nouveau à Birmingham, j'ap-pris qu'elle avait été guérie radicalement par le docteur Birt-Davies qui, sur mes indications, avait continué à la magnétiser. A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique , qui avait des crises , dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures. Ces crises se renouvelaient tous les jours. Je m'y transportai le soir avec M. HelIo, avocat. Nous trouvâmes cette jeune fille, Louise Courteille, dont plus tard j'ai fait une somnambule. Plusieurs hommes la maintenaient à peine sur un lit elle se tordait dans des convulsions horribles. Il était sept heures et demie, et nous apprîmes que, depuis onze heures du matin, elle était plongée dans cette crise. Je lui pris les pouces et, posant ensuite une main sur l'épigastre, je la maintins seul sans y mettre de force après dix minutes, j'étais maître de la crise. Je la laissai dans le calme pendant un quart d'heure, puis je fis complètement cesser l'accès, et elle reprit connaissance. Cette malheureuse enfant était brisée, courbaturée, comme si elle avait accompli les plus pénibles travaux.
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 163 novembre 1841, qui rapporte ce fait à la suite du compte rendu d'une séance Le docteur Melson prit la parole pour dire qu'il avait été témoin d'une application très heureuse du magnétisme par M. Lafontaine, au Queen's hospital. Un matin, Marie Toy attendait dans une salle un billet d'entrée pour son frère qui souffrait d'un rhumatisme. Il lui prit un de ses accès il fallut plus de quatre personnes pour la tenir et l'empêcher de se blesser elle était dans cet état depuis dix minutes, lorsque M. Lafontaine, que j'avais envoyé chercher, arriva. - Je l'introduisis, dit le docteur Melson, dans la chambre où était Marie Toy, et là, en pré-sence du chirurgien de l'hôpital et de sept élèves en méde-cine, il fit cesser en cinq minutes l'accès qui devait durer deux heures au moins. Je profitai de cette circonstance pour magnétiser plus souvent cette femme, et les accès ne parurent plus que tous les mois. Plus tard, passant de nouveau à Birmingham, j'ap-pris qu'elle avait été guérie radicalement par le docteur Birt-Davies qui, sur mes indications, avait continué à la magnétiser. A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique , qui avait des crises , dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures. Ces crises se renouvelaient tous les jours. Je m'y transportai le soir avec M. HelIo, avocat. Nous trouvâmes cette jeune fille, Louise Courteille, dont plus tard j'ai fait une somnambule. Plusieurs hommes la maintenaient à peine sur un lit elle se tordait dans des convulsions horribles. Il était sept heures et demie, et nous apprîmes que, depuis onze heures du matin, elle était plongée dans cette crise. Je lui pris les pouces et, posant ensuite une main sur l'épigastre, je la maintins seul sans y mettre de force après dix minutes, j'étais maître de la crise. Je la laissai dans le calme pendant un quart d'heure, puis je fis complètement cesser l'accès, et elle reprit connaissance. Cette malheureuse enfant était brisée, courbaturée, comme si elle avait accompli les plus pénibles travaux.
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 163 novembre 1841, qui rapporte ce fait à la suite du compte rendu d'une séance Le docteur Melson prit la parole pour dire qu'il avait été témoin d'une application très heureuse du magnétisme par M. Lafontaine, au Queen's hospital. Un matin, Marie Toy attendait dans une salle un billet d'entrée pour son frère qui souffrait d'un rhumatisme. Il lui prit un de ses accès il fallut plus de quatre personnes pour la tenir et l'empêcher de se blesser elle était dans cet état depuis dix minutes, lorsque M. Lafontaine, que j'avais envoyé chercher, arriva. -@Je l'introduisis, dit le docteur Melson, dans la chambre où était Marie Toy, et là, en pré-sence du chirurgien de l'hôpital et de sept élèves en méde-cine, il fit cesser en cinq minutes l'accès qui devait durer deux heures au moins. Je profitai de cette circonstance pour magnétiser plus souvent cette femme, et les accès ne parurent plus que tous les mois. Plus tard, passant de nouveau à Birmingham, j'ap-pris qu'elle avait été guérie radicalement par le docteur Birt-Davies qui, sur mes indications, avait continué à la magnétiser. A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique@, qui avait des crises@, dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures. Ces crises se renouvelaient tous les jours. Je m'y transportai le soir avec M. Hello, avocat. Nous trouvâmes cette jeune fille, Louise Courteille, dont plus tard j'ai fait une somnambule. Plusieurs hommes la maintenaient à peine sur un lit elle se tordait dans des convulsions horribles. Il était sept heures et demie, et nous apprîmes que, depuis onze heures du matin, elle était plongée dans cette crise. Je lui pris les pouces et, posant ensuite une main sur l'épigastre, je la maintins seul sans y mettre de force après dix minutes, j'étais maître de la crise. Je la laissai dans le calme pendant un quart d'heure, puis je fis complètement cesser l'accès, et elle reprit connaissance. Cette malheureuse enfant était brisée, courbaturée, comme si elle avait accompli les plus pénibles travaux.
Je m'y transportai le soir avec M. HelIo, avocat.
Je m'y transportai le soir avec M. Hello, avocat.
Je m'y transportai le soir avec M. HelIo, avocat.
Je m'y transportai le soir avec M. Hello, avocat.
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232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparaît dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du lep février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délire qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à
232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparaît dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du lep février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de déli@re qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à
232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparait dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du 1er février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délivre qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à
Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir.
Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir.
Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir.
Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir.
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226 L'ART DE MAGNÉTISER Le 31 juillet, Je magnétisai vingt-quatre heures consécu-tives, et jusqu'au 7 août, je magnétisai de huit heures du soir à quatre heures du matin. Je parvins enfin de cette manière à être maître des crises, qui ne reparurent plus. Les forces, qui avaient diminué sensiblement, revinrent en peu de jours et s'augmentèrent graduellement les dou-leurs de l'épine dorsale ne se firent plus sentir. 'Tous les symptômes de la maladie disparurent. La malade put faire de nouveau des promenades sans qu'il y eût souffrance aucune. Le 6 septembre 1852, elle fut assez bien pour pouvoir partir pour la France. Le voyage la fatigua bien un peu mais après quelques jours de repos, je pus abandonner Mlle de L., la considé-rant comme guérie. Vers le 25 octobre, des accidents reparurent je n'hésitai pas, je partis, et le 2 novembre je trouvai la pauvre jeune fille dans un état inquiétant. Prostration de forces, évanouissements fréquents et longs, contractions dans l'abdomen et l'estomac, qui gagnaient la poitrine palpitations violentes, soubresauts et temps d'arrêt subits du coeur. Après plusieurs jours de magnétisation, tout avait dis-paru les forces étaient revenues entièrement. Le 14 novembre, on dut lui annoncer la mort d'un frère aîné. Cette nouvelle l'atterra cependant elle eut assez de fermeté pour ne point laisser paraître tout ce qu'elle res-sentait. En apprenant la mort de son fils, Mme de L. avait été indisposée pendant quelques jours, et ce ne fut que le 17 qu'elle revit sa fille. Les deux malheureuses femmes s'aban-donnèrent à leur douleur. La nuit fut affreuse. Toute la fermeté et la force factice de la jeune fille disparurent elle 3 perdit connaissance au moins dix fois le 18, et chaque évanouissement la laissait plus faible. Le 19 et le 20 furent aussi mauvais. Le 21, il y eut une lueur d'amélioration les évanouisse-ments devinrent moins fréquents. Fatigué par six nuits
226 L'ART DE MAGNÉTISER Le 31 juillet, Je magnétisai vingt-quatre heures consécu-tives, et jusqu'au 7 août, je magnétisai de huit heures du soir à quatre heures du matin. Je parvins enfin de cette manière à être maître des crises, qui ne reparurent plus. Les forces, qui avaient diminué sensiblement, revinrent en peu de jours et s'augmentèrent graduellement les dou-leurs de l'épine dorsale ne se firent plus sentir. 'Tous les symptômes de la maladie disparurent. La malade put faire de nouveau des promenades sans qu'il y eût souffrance aucune. Le 6 septembre 1852, elle fut assez bien pour pouvoir partir pour la France. Le voyage la fatigua bien un peu mais après quelques jours de repos, je pus abandonner Mlle de L@@., la considé-rant comme guérie. Vers le 25 octobre, des accidents reparurent je n'hésitai pas, je partis, et le 2 novembre je trouvai la pauvre jeune fille dans un état inquiétant. Prostration de forces, évanouissements fréquents et longs, contractions dans l'abdomen et l'estomac, qui gagnaient la poitrine palpitations violentes, soubresauts et temps d'arrêt subits du coeur. Après plusieurs jours de magnétisation, tout avait dis-paru les forces étaient revenues entièrement. Le 14 novembre, on dut lui annoncer la mort d'un frère aîné. Cette nouvelle l'atterra cependant elle eut assez de fermeté pour ne point laisser paraître tout ce qu'elle res-sentait. En apprenant la mort de son fils, Mme de L.@@ avait été indisposée pendant quelques jours, et ce ne fut que le 17 qu'elle revit sa fille. Les deux malheureuses femmes s'aban-donnèrent à leur douleur. La nuit fut affreuse. Toute la fermeté et la force factice de la jeune fille disparurent elle 3 perdit connaissance au moins dix fois le 18, et chaque évanouissement la laissait plus faible. Le 19 et le 20 furent aussi mauvais. Le 21, il y eut une lueur d'amélioration les évanouisse-ments devinrent moins fréquents. Fatigué par six nuits
226 L'ART DE MAGNÉTISER Le 31 juillet, je magnétisai vingt-quatre heures consécu-tives, et jusqu'au 7 août, je magnétisai de huit heures du soir à quatre heures du matin. Je parvins enfin de cette manière à être maître des crises, qui ne reparurent plus. Les forces, qui avaient diminué sensiblement, revinrent en peu de jours et s'augmentèrent graduellement les dou-leurs de l'épine dorsale ne se firent plus sentir. @Tous les symptômes de la maladie disparurent. La malade put faire de nouveau des promenades sans qu'il y eût souffrance aucune. Le 6 septembre 1852, elle fut assez bien pour pouvoir partir pour la France. Le voyage la fatigua bien un peu mais après quelques jours de repos, je pus abandonner Mlle de L..., la considé-rant comme guérie. Vers le 25 octobre, des accidents reparurent je n'hésitai pas, je partis, et le 2 novembre je trouvai la pauvre jeune fille dans un état inquiétant. Prostration de forces, évanouissements fréquents et longs, contractions dans l'abdomen et l'estomac, qui gagnaient la poitrine palpitations violentes, soubresauts et temps d'arrêt subits du coeur. Après plusieurs jours de magnétisation, tout avait dis-paru les forces étaient revenues entièrement. Le 14 novembre, on dut lui annoncer la mort d'un frère ainé. Cette nouvelle l'atterra cependant elle eut assez de fermeté pour ne point laisser paraître tout ce qu'elle res-sentait. En apprenant la mort de son fils, Mme de L... avait été indisposée pendant quelques jours, et ce ne fut que le 17 qu'elle revit sa fille. Les deux malheureuses femmes s'aban-donnèrent à leur douleur. La nuit fut affreuse. Toute la fermeté et la force factice de la jeune fille disparurent elle@@ perdit connaissance au moins dix fois le 18, et chaque évanouissement la laissait plus faible. Le 19 et le 20 furent aussi mauvais. Le 21, il y eut une lueur d'amélioration les évanouisse-ments devinrent moins fréquents. Fatigué par six nuits
'Tous les symptômes de la maladie disparurent.
Tous les symptômes de la maladie disparurent.@
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THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 179 l'usage de son bras, s'enfuit de la maison sans vouloir rien entendre. A Paris, Mme Cosson, rue Hauteville, se trouvait dans le même état. J'agis de la même manière, mais il me fallut trois magnétisations, et je fus obligé d'employer le massage sur le trajet des muscles, ce qui la fit souffrir beaucoup. Mais elle fut guérie au bout de trois séances. A l'hôpital de Livcrpool, devant les médecins et les élèves, je produisis un effet semblable sur un homme qui, depuis longtemps, était paralytique du bras droit. En deux séances, je le mis en état de s'en servir, et, quelques jours après, il sortit de l'hospice. Paralysie avec contracture de membres. A Liverpool, M. Stonahouse, rédacteur du journal le Standarà, qui savait que j'avais guéri un paralytique à l'hôpital, devant les médecins, vint me trouver le 28 avril, accompagné de deux jeunes gens, dont l'un était paralysé de tout le côté droit le bras surtout était atrophié et plus court le poignet contracté faisait angle droit avec le bras, la main était fermée, et jusqu'alors ce jeune homme n'avait pu ni l'ouvrir, ni redresser le poignet il était âgé de vingt ans et se trouvait dans cet état depuis sa naissance. En quelques séances en magnétisant le bras seulement , je parvins à détendre les muscles du poignet et à donner assez de force pour qu'il pût être placé en ligne droite avec le bras et y rester puis j'ouvris la main, qui resta ouverte et se ferma à volonté, de même que son autre main. Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main. A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Caproil , qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1812. Cette jeune fille fut paralysée en novembre 1841, à Lon-dres. Elle resta hémiplégique à la suite d'une attaque d'apoplexie qui lui occasionna une aliénation mentale et lui
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 179 l'usage de son bras, s'enfuit de la maison sans vouloir rien entendre. A Paris, Mme Cosson, rue Hauteville, se trouvait dans le même état. J'agis de la même manière, mais il me fallut trois magnétisations, et je fus obligé d'employer le massage sur le trajet des muscles, ce qui la fit souffrir beaucoup. Mais elle fut guérie au bout de trois séances. A l'hôpital de Livcrpool, devant les médecins et les élèves, je produisis un effet semblable sur un homme qui, depuis longtemps, était paralytique du bras droit. En deux séances, je le mis en état de s'en servir, et, quelques jours après, il sortit de l'hospice. Paralysie avec contracture de membres. A Liverpool, M. Stonahouse, rédacteur du journal le Standarà, qui savait que j'avais guéri un paralytique à l'hôpital, devant les médecins, vint me trouver le 28 avril, accompagné de deux jeunes gens, dont l'un était paralysé de tout le côté droit le bras surtout était atrophié et plus court le poignet contracté faisait angle droit avec le bras, la main était fermée, et jusqu'alors ce jeune homme n'avait pu ni l'ouvrir, ni redresser le poignet il était âgé de vingt ans et se trouvait dans cet état depuis sa naissance. En quelques séances en magnétisant le bras seulement , je parvins à détendre les muscles du poignet et à donner assez de force pour qu'il pût être placé en ligne droite avec le bras et y rester puis j'ouvris la main, qui resta ouverte et se ferma à volonté, de même que son autre main. Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main. A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Caproil , qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1812. Cette jeune fille fut paralysée en novembre 1841, à Lon-dres. Elle resta hémiplégique à la suite d'une attaque d'apoplexie qui lui occasionna une aliénation mentale et lui
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 179 l'usage de son bras, s'enfuit de la maison sans vouloir rien entendre. A Paris, Mme Cosson, rue Hauteville, se trouvait dans le même état. J'agis de la même manière, mais il me fallut trois magnétisations, et je fus obligé d'employer le massage sur le trajet des muscles, ce qui la fit souffrir beaucoup. Mais elle fut guérie au bout de trois séances. A l'hôpital de Liverpool, devant les médecins et les élèves, je produisis un effet semblable sur un homme qui, depuis longtemps, était paralytique du bras droit. En deux séances, je le mis en état de s'en servir, et, quelques jours après, il sortit de l'hospice. Paralysie avec contracture de membres. A Liverpool, M. Stonahouse, rédacteur du journal le Standard, qui savait que j'avais guéri un paralytique à l'hôpital, devant les médecins, vint me trouver le 28 avril, accompagné de deux jeunes gens, dont l'un était paralysé de tout le côté droit le bras surtout était atrophié et plus court le poignet contracté faisait angle droit avec le bras, la main était fermée, et jusqu'alors ce jeune homme n'avait pu ni l'ouvrir, ni redresser le poignet il était âgé de vingt ans et se trouvait dans cet état depuis sa naissance. En quelques séances en magnétisant le bras seulement , je parvins à détendre les muscles du poignet et à donner assez de force pour qu'il pût être placé en ligne droite avec le bras et y rester puis j'ouvris la main, qui resta ouverte et se ferma à volonté, de même que son autre main. Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main. A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Capro@@n, qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1842. Cette jeune fille fut paralysée en novembre 1841, à Lon-dres. Elle resta hémiplégique à la suite d'une attaque d'apoplexie qui lui occasionna une aliénation mentale et lui
Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main.
Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main.
Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main.
Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien@! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous@? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez@? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas@? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée@? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination@? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir@? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 103 -@Eh bien ! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous ? -@Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. -@Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. -@Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-q@uelle il n'était point accoutumé. Vous persistez ? -@Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. -@Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas ? -@Oui, monsieur le comte. -@Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? -@Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. -@Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? -@Mon désir très-formel. -@Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée ? -@Dites à ce sacrifice. -@Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise e@@n voilà, je l'espère. -@C'est donc la guerre, Monsieur? -@J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le@ coeur commencait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua -@Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination ? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir ? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
- J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison.
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SUR MADAME ROLAND. XXVII celui d'un ministre factieux. Sa femme, qui par ses talens donna plus d'éclat à ses travaux , donnait aussi, non pas plus de fermeté, mais plus de chaleur à ses résolutions. Roland, sans moi, dit-elle dans ses Mémoires, n'eût point été moins bon administrateur son activité son savoir , sont bien à lui comme sa probité mais avec moi il a produit plus de sensation, parce que je met-tais dans ses écrits ce mélange de force et de douceur, d'autorité de la raison et de charme du sentiment qui m n'appartiennent peut-être qu'à une femme sensible, douée d'une tête saine. Je faisais avec délice ces mor-ceaux que je jugeais devoir être utiles, et j'y trouvais plus de plaisir que si j'en eusse été connue pour l'auteur. Je suis avide de bonheur , je l'attache au bien que je fais, et n'ai pas même besoin de gloire i . a Ce fut elle qui traça , d'un seul trait, la lettre fameuse que Roland fit remettre à Louis XVI avis sévère, mais éclairé, suivant les uns audacieuse remontrance, triste et funeste prophétie suivant les autres mais mon-ument très-i Madame Roland n'ambitionna jamais la célébrité attachée aux lettres. Elle a écrit dans les derniers temps de sa vie, pour servir sa cause, bien plus que pour faire briller ses talens. Dès l'âge de dix-sept ans, elle avait composé plusieurs morceaux on en trouvera des frag-mens cités en note dans cette édition. Ce sont, pour la plupart, des essais de morale ou de philosophie. Une circonstance qu'il ne faut pas omettre , c'est qu'elle avait écrit un sermon sur l'amour du prochain, et un discours sur cette question Comment l'éducation des femmes pourrait contribuer à rendre les hommes meilleurs. En parlant de ces essais, dans ses Mémoires, elle n'y attache pas plus d'importance qu'ils ne lui avaient coûté de peine, et son style doit peut-être à l'ab-sence de toute prétention littéraire, cette marche vive, naturelle et libre, qu'aurait gênée la contrainte de l'imitation ou le désir d'obtenir des applaudisscmens.
SUR MADAME ROLAND. XXVII celui d'un ministre factieux. Sa femme, qui par ses talens donna plus d'éclat à ses travaux , donnait aussi, non pas plus de fermeté, mais plus de chaleur à ses résolutions. Roland, sans moi, dit-elle dans ses Mémoires, n'eût point été moins bon administrateur son activité@ son savoir , sont bien à lui comme sa probité mais avec moi il a produit plus de sensation, parce que je met-@tais dans ses écrits ce mélange de force et de douceur, d'autorité de la raison et de charme du sentiment qui m n'appartiennent peut-être qu'à une femme sensible, douée d'une tête saine. Je faisais avec délice ces mor-@ceaux que je jugeais devoir être utiles, et j'y trouvais plus de plaisir que si j'en eusse été connue pour l'auteur. Je suis avide de bonheur , je l'attache au bien que je fais, et n'ai pas même besoin de gloire i . a Ce fut elle qui traça , d'un seul trait, la lettre fameuse que Roland fit remettre à Louis XVI avis sévère, mais éclairé, suivant les uns audacieuse remontrance, triste et funeste prophétie suivant les autres mais mon-ument très-@i Madame Roland n'ambitionna jamais la célébrité attachée aux lettres. Elle a écrit dans les derniers temps de sa vie, pour servir sa cause, bien plus que pour faire briller ses talens. Dès l'âge de dix-sept ans, elle avait composé plusieurs morceaux on en trouvera des frag-mens cités en note dans cette édition. Ce sont, pour la plupart, des essais de morale ou de philosophie. Une circonstance qu'il ne faut pas omettre , c'est qu'elle avait écrit un sermon sur l'amour du prochain, et un discours sur cette question Comment l'éducation des femmes pourrait contribuer à rendre les hommes meilleurs. En parlant de ces essais, dans ses Mémoires, elle n'y attache pas plus d'importance qu'ils ne lui avaient coûté de peine, et son style doit peut-être à l'ab-sence de toute prétention littéraire, cette marche vive, naturelle et libre, qu'aurait gênée la contrainte de l'imitation ou le désir d'obtenir des applaudisscmens.
SUR MADAME ROLAND. XXVII celui d'un ministre factieux. Sa femme, qui par ses talens donna plus d'éclat à ses travaux@, donnait aussi, non pas plus de fermeté, mais plus de chaleur à ses résolutions. Roland, sans moi, dit-elle dans ses Mémoires, n'eût point été moins bon administrateur son activité, son savoir@, sont bien à lui comme sa probité mais avec moi il a produit plus de sensation, parce que je met- tais dans ses écrits ce mélange de force et de douceur, d'autorité de la raison et de charme du sentiment qui@@ n'appartiennent peut-être qu'à une femme sensible, douée d'une tête saine. Je faisais avec délice ces mor- ceaux que je jugeais devoir être utiles, et j'y trouvais plus de plaisir que si j'en eusse été connue pour l'auteur. Je suis avide de bonheur@, je l'attache au bien que je fais, et n'ai pas même besoin de gloire 1 .@@ Ce fut elle qui traça@, d'un seul trait, la lettre fameuse que Roland fit remettre à Louis XVI avis sévère, mais éclairé, suivant les uns audacieuse remontrance, triste et funeste prophétie suivant les autres mais mon@ument très- 1 Madame Roland n'ambitionna jamais la célébrité attachée aux lettres. Elle a écrit dans les derniers temps de sa vie, pour servir sa cause, bien plus que pour faire briller ses talens. Dès l'âge de dix-sept ans, elle avait composé plusieurs morceaux on en trouvera des frag-mens cités en note dans cette édition. Ce sont, pour la plupart, des essais de morale ou de philosophie. Une circonstance qu'il ne faut pas omettre@, c'est qu'elle avait écrit un sermon sur l'amour du prochain, et un discours sur cette question Comment l'éducation des femmes pourrait contribuer à rendre les hommes meilleurs. En parlant de ces essais, dans ses Mémoires, elle n'y attache pas plus d'importance qu'ils ne lui avaient coûté de peine, et son style doit peut-être à l'ab-sence de toute prétention littéraire, cette marche vive, naturelle et libre, qu'aurait gênée la contrainte de l'imitation ou le désir d'obtenir des applaudissemens.
Je suis avide de bonheur , je l'attache au bien que je fais, et n'ai pas même besoin de gloire i .
Je suis avide de bonheur, je l'attache au bien que je fais, et n'ai pas même besoin de gloire 1 .@
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42 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. habitation le monde, qui, selon ces historiens, eut quatre âges. Le premier commença à la création et fut nommé soleil des eaux, dans un sens allégo-rique, parce qu'il se termina par un déluge universel qui fit périr tous les hommes et les créatures. Au troisième âge apparaissent des géants . C'est au quatrième âge, qui doit se terminer par le feu, et à une époque qui correspond au troisième siècle avant Jésus Christ, que l'historien mexi-cain place l'arrivée dans la Nouvelle Espagne de la nation toltèque. D'après les traditions quichès, la patrie primitive des Nahoas ou ancêtres des Tol-tèques, se trouvait vers un orient lointain, au-delà des terres et des mers immenses. C'est là qu'ils s'étaient multipliés d'une manière considérable, et qu'ils vivaient sans civilisation. Alors ils n'avaient pas encore pris l'habi-tude de s'éloigner des lieux qui les avaient vus naître ils ne payaient pas de tributs, et tous parlaient la même langue. Ils n'encensaient ni le bois, ni la pierre, et ils se contentaient de lever les yeux au ciel et d'observer les lois du Créateur. , Parmi les familles et les tribus qui supportaient le plus impatiemment ce repos et cette immobilité, celles de Tanub et d'Hocab se décidèrent les premières à s'éloigner de la patrie. Les Nahoas s'embarquèrent dans sept barques ou navires que Sahagun nomme chicomostoc ou les sept grottes. Faisons remarquer en passant que le nombre sept a été de tous les temps un nombre sacré parmi les peuples américains d'un pôle à l'autre. C'est à Panuco, près de Tampièo, que ces étrangers débarquèrent. Ils s'établirent à Paxil, du consentement des Votanides, et leur Etat prit le nom de Huebue llopallan. Ils étaient venus du côté où le soleil se lève. Il suffit, pour que le récit qui précède fasse une grande impression, qu'on soit assuré qu'il ait eu cours en Amérique avant l'arrivée de Christo-phe Colomb. Or, ce dernier point est hors de litige. D'ailleurs les Quichès viennent confirmer cette relation. Et leurs traditions , dit M. Domenech, p. 24, sont plus explicites encore. Ils s'approprient cette première émigra-tion et s'efforcent de rattacher leur berceau à celui des Toltèques auxquels ils avaient emprunté leur civilisation et leurs lois. Guatimala fut le terme de leurs émigrations, et Las Casas raconte à ce sujet que l'on conservait dans cette partie du Yucatan le souvenir de vingt chefs illustres venant d'Orient, débarqués en cet endroit un grand nombre de siècles auparavant. Ils étaient habillés de longs et amples vêtements, ils portaient de grandes barbes . Puis cette histoire raconte les guerres à l'extérieur avec les Vota-nides et les autres. Mais les documents historiques conservés par les Scandinaves, ne lais-sent subsister aucun doute. Domenech, p. 37. Les inscriptions islandaises et celtibériques trouvées dans les Etats du nord et de l'est de l'Union améri-caine, sur des rochers, des pierres et dans des tombeaux, sont venues con-firmer les assertions des archéologues et des écrivains danois. D'autres don-nées portent à croire que, dans le moyen âge, des Biscayens et même des Vénitiens avaient connu l'Amérique avant Christophe Colomb. Ces hardis navigateurs sont revenus après leurs échanges commerciaux, mais quel-ques-uns d'entre eux ont dû rester. Nous avons un passage important de Dicuil, abbé de Pablacht en Irlande, en 825, tiré d'un manuscrit commenté
42 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. habitation le monde, qui, selon ces historiens, eut quatre âges. Le premier commença à la création et fut nommé soleil des eaux, dans un sens allégo-rique, parce qu'il se termina par un déluge universel qui fit périr tous les hommes et les créatures. Au troisième âge apparaissent des géants . C'est au quatrième âge, qui doit se terminer par le feu, et à une époque qui correspond au troisième siècle avant Jésus Christ, que l'historien mexi-cain place l'arrivée dans la Nouvelle Espagne de la nation toltèque. D'après les traditions quichès, la patrie primitive des Nahoas ou ancêtres des Tol-tèques, se trouvait vers un orient lointain, au-delà des terres et des mers immenses. C'est là qu'ils s'étaient multipliés d'une manière considérable, et qu'ils vivaient sans civilisation. Alors ils n'avaient pas encore pris l'habi-tude de s'éloigner des lieux qui les avaient vus naître ils ne payaient pas de tributs, et tous parlaient la même langue. Ils n'encensaient ni le bois, ni la pierre, et ils se contentaient de lever les yeux au ciel et d'observer les lois du Créateur. , Parmi les familles et les tribus qui supportaient le plus impatiemment ce repos et cette immobilité, celles de Tanub et d'Hocab se décidèrent les premières à s'éloigner de la patrie. Les Nahoas s'embarquèrent dans sept barques ou navires que Sahagun nomme chicomostoc ou les sept grottes. Faisons remarquer en passant que le nombre sept a été de tous les temps un nombre sacré parmi les peuples américains d'un pôle à l'autre. C'est à Panuco, près de Tampièo, que ces étrangers débarquèrent. Ils s'établirent à Paxil, du consentement des Votanides, et leur Etat prit le nom de Huebue llopallan. Ils étaient venus du côté où le soleil se lève. Il suffit, pour que le récit qui précède fasse une grande impression, qu'on soit assuré qu'il ait eu cours en Amérique avant l'arrivée de Christo-phe Colomb. Or, ce dernier point est hors de litige. @D'ailleurs les Quichès viennent confirmer cette relation. Et leurs traditions , dit M. Domenech, p. 24, sont plus explicites encore. Ils s'approprient cette première émigra-tion et s'efforcent de rattacher leur berceau à celui des Toltèques auxquels ils avaient emprunté leur civilisation et leurs lois. Guatimala fut le terme de leurs émigrations, et Las Casas raconte à ce sujet que l'on conservait dans cette partie du Yucatan le souvenir de vingt chefs illustres venant d'Orient, débarqués en cet endroit un grand nombre de siècles auparavant. Ils étaient habillés de longs et amples vêtements, ils portaient de grandes barbes . Puis cette histoire raconte les guerres à l'extérieur avec les Vota-nides et les autres. Mais les documents historiques conservés par les Scandinaves, ne lais-sent subsister aucun doute. Domenech, p. 37. Les inscriptions islandaises et celtibériques trouvées dans les Etats du nord et de l'est de l'Union améri-caine, sur des rochers, des pierres et dans des tombeaux, sont venues con-firmer les assertions des archéologues et des écrivains danois. D'autres don-nées portent à croire que, dans le moyen âge, des Biscayens et même des Vénitiens avaient connu l'Amérique avant Christophe Colomb. Ces hardis navigateurs sont revenus après leurs échanges commerciaux, mais quel-ques-uns d'entre eux ont dû rester. Nous avons un passage important de Dicuil, abbé de Pablacht en Irlande, en 825, tiré d'un manuscrit commenté
42 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. habitation le monde, qui, selon ces historiens, eut quatre âges. Le premier commença à la création et fut nommé soleil des eaux, dans un sens allégo-rique, parce qu'il se termina par un déluge universel qui fit périr tous les hommes et les créatures. Au troisième âge apparaissent des géants . C'est au quatrième âge, qui doit se terminer par le feu, et à une époque qui correspond au troisième siècle avant Jésus-Christ, que l'historien mexi-cain place l'arrivée dans la Nouvelle Espagne de la nation tol èque. D'après les traditions quichès, la patrie primitive des Nahoas ou ancêtres des Tol- èques, se trouvait vers un orient lointain, au delà des terres et des mers immenses. C'est là qu'ils s'étaient multipliés d'une manière considérable, et qu'ils vivaient sans civilisation. Alors ils n'avaient pas encore pris l'habi-tude de s'éloigner des lieux qui les avaient vus naître ils ne payaient pas de tributs, et tous parlaient la même langue. Ils n'encensaient ni le bois, ni la pierre, et ils se contentaient de lever les yeux au ciel et d'observer les lois du Créateur. @@Parmi les familles et les tribus qui supportaient le plus impatiemment ce repos et cette immobilité, celles de Tanub et d'Hocab se décidèrent les premières à s'éloigner de la patrie. Les Nahoas s'embarquèrent dans sept barques ou navires que Sahagun nomme chicomostoc ou les sept grottes. Faisons remarquer en passant que le nombre sept a été de tous les temps un nombre sacré parmi les peuples américains d'un pôle à l'autre. C'est à Panuco, près de Tampico, que ces étrangers débarquèrent. Ils s'établirent à Paxil, du consentement des Votanides, et leur Etat prit le nom de Huehue @@opallan. Ils étaient venus du côté où le soleil se lève. Il suffit, pour que le récit qui précède fasse une grande impression, qu'on soit assuré qu'il ait eu cours en Amérique avant l'arrivée de Christo-phe Colomb. Or, ce dernier point est hors de litige. -D'ailleurs les Quichès viennent confirmer cette relation. Et leurs traditions , dit M. Domenech, p. 24, sont plus explicites encore. Ils s'approprient cette première émigra-tion et s'efforcent de rattacher leur berceau à celui des Toltèques auxquels ils avaient emprunté leur civilisation et leurs lois. Guatimala fut le terme de leurs émigrations, et Las Casas raconte à ce sujet que l'on conservait dans cette partie du Yucatan le souvenir de vingt chefs illustres venant d'Orient, débarqués en cet endroit un grand nombre de siècles auparavant. Ils étaient habillés de longs et amples vêtements, ils portaient de grandes barbes . Puis cette histoire raconte les guerres à l'extérieur avec les Vota-nides et les autres. Mais les documents historiques conservés par les Scandinaves, ne lais-sent subsister aucun doute. Domenech, p. 37. Les inscriptions islandaises et celtibériques trouvées dans les Etats du nord et de l'est de l'Union améri-caine, sur des rochers, des pierres et dans des tombeaux, sont venues con-firmer les assertions des archéologues et des écrivains danois. D'autres don-nées portent à croire que, dans le moyen âge, des Biscayens et même des Vénitiens avaient connu l'Amérique avant Christophe Colomb. Ces hardis navigateurs sont revenus après leurs échanges commerciaux, mais quel-ques-uns d'entre eux ont dû rester. Nous avons un passage important de Dicuil, abbé de Pahlacht en Irlande, en 825, tiré d'un manuscrit commenté
C'est à Panuco, près de Tampièo, que ces étrangers débarquèrent.
C'est à Panuco, près de Tampico, que ces étrangers débarquèrent.
C'est à Panuco, près de Tampièo, que ces étrangers débarquèrent.
C'est à Panuco, près de Tampico, que ces étrangers débarquèrent.
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156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par catte espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants.
156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par catte espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants.
156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par cette espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens @partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants.
Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même.
Voilà les faits réels exacts, et bien des gens partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même.@
Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même.
Voilà les faits réels exacts, et bien des gens partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même.
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214 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. die avait ravagé, reprit, avec sa régularité, une exnl AMinn.. de sérénité remarquable. Ce fut une courte métamorphose avant le dernier anéantissement. Qu'on juge des impressions qu'un pareil spectacle éveilla chez les deux personnes -qui en étaient témoins ! Marguerite fut tentée de croire à un prodige, tant les symptômes étaient satisfaisants elle s'empressa auprès de madame Morin et voulut aider par quelques soins à cette eure imprévue. Celle-ci la retint par un geste affectueux elle sentait mieux son état et ne se faisait point d'illusion rassemblant toutes ses forces et s'armant de sa volonté 2 -- Ici, ma fille, dit-elle, et donne-moi ta main. L'enfant obéit à cette voix aimée et vint se ranger près du lit. Son aïeule la remercia du regard, puis elle ajouta -- Et vous aussi, monsieur Ludovic, approchez, je vous en prie. C'était la première fois que madame Morin s'adressait di-rectement au jeune homme même il ne croyait pas que, dans son état d'enfance, elle eût retenu son nom. Sa surprise fut donc grande à cet appel il s'y rendit néanmoins et sa plaça près de Marguerite, ail chevet de la mourante, - C'est bien, mes enfants, dit alors la vieille femme j'aime à vous voir ainsi. Marguerite, ajouta-t-elle, c'est au-jourd'hui mon dernier jour 1 - Quelle vilaine idée vous avez là, grand'mère, chassez-la donc bien vite. - - Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prête. C'est une délivrance qui m'arrive après tant de maux souf-ferts. Que faisais-je en ce monde, infirme comme je l'étais devenue ? Si Ditfu né m'en a pas retirée plus tôt, c'est sans doute pour m'éprouver davantage. - Comment pouvtiz-vous parler ainsi, grand'mère? - Tu as raisou, Marguerite jè manque de justice. Le ciel fait bien ce qu'il fait. Tant qüe tu n'as été qu'une enfant, ma présence t'était nécessaire. Quoique malade, je te protégeais, et tu t'es formée sous mes yeux à la rude école du malheur. Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret. Je puis allér rejoindre ta mère et mon pauvre Morin, que j'ai tant pleurés. Il y avait dans la voix de la mourante quelque chose de si
214 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. die avait ravagé, reprit, avec sa régularité, une exnl AMinn.. de sérénité remarquable. Ce fut une courte métamorphose avant le dernier anéantissement. Qu'on juge des impressions qu'un pareil spectacle éveilla chez les deux personnes -qui en étaient témoins ! Marguerite fut tentée de croire à un prodige, tant les symptômes étaient satisfaisants elle s'empressa auprès de madame Morin et voulut aider par quelques soins à cette eure imprévue. Celle-ci la retint par un geste affectueux elle sentait mieux son état et ne se faisait point d'illusion rassemblant toutes ses forces et s'armant de sa volonté 2 -- Ici, ma fille, dit-elle, et donne-moi ta main. L'enfant obéit à cette voix aimée et vint se ranger près du lit. Son aïeule la remercia du regard, puis elle ajouta -- Et vous aussi, monsieur Ludovic, approchez, je vous en prie. C'était la première fois que madame Morin s'adressait di-rectement au jeune homme même il ne croyait pas que, dans son état d'enfance, elle eût retenu son nom. Sa surprise fut donc grande à cet appel il s'y rendit néanmoins et sa plaça près de Marguerite, ail chevet de la mourante, - C'est bien, mes enfants, dit alors la vieille femme j'aime à vous voir ainsi. Marguerite, ajouta-t-elle, c'est au-jourd'hui mon dernier jour 1 - Quelle vilaine idée vous avez là, grand'mère, chassez-la donc bien vite. - - Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prête. C'est une délivrance qui m'arrive après tant de maux souf-ferts. Que faisais-je en ce monde, infirme comme je l'étais devenue ? Si Ditfu né m'en a pas retirée plus tôt, c'est sans doute pour m'éprouver davantage. - Comment pouvtiz-vous parler ainsi, grand'mère@? - Tu as raisou, Marguerite jè manque de justice. Le ciel fait bien ce qu'il fait. Tant qüe tu n'as été qu'une enfant, ma présence t'était nécessaire. Quoique malade, je te protégeais, et tu t'es formée sous mes yeux à la rude école du malheur. Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret. Je puis allér rejoindre ta mère et mon pauvre Morin, que j'ai tant pleurés. Il y avait dans la voix de la mourante quelque chose de si
214 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. die avait ravagé, reprit, avec sa régularité, une expression@@ de sérénité remarquable. Ce fut une courte métamorphose avant le dernier anéantissement. Qu'on juge des impressions qu'un pareil spectacle éveilla chez les deux personnes @qui en étaient témoins ! Marguerite fut tentée de croire à un prodige, tant les symptômes étaient satisfaisants elle s'empressa auprès de madame Morin et voulut aider par quelques soins à cette cure imprévue. Celle-ci la retint par un geste affectueux elle sentait mieux son état et ne se faisait point d'illusion rassemblant toutes ses forces et s'armant de sa volonté@@ @-@Ici, ma fille, dit-elle, et donne-moi ta main. L'enfant obéit à cette voix aimée et vint se ranger près du lit. Son aïeule la remercia du regard, puis elle ajouta @-@Et vous aussi, monsieur Ludovic, approchez, je vous en prie. C'était la première fois que madame Morin s'adressait di-rectement au jeune homme même il ne croyait pas que, dans son état d'enfance, elle eût retenu son nom. Sa surprise fut donc grande à cet appel il s'y rendit néanmoins et se plaça près de Marguerite, a@u chevet de la mourante. -@C'est bien, mes enfants, dit alors la vieille femme j'aime à vous voir ainsi. Marguerite, ajouta-t-elle, c'est au-jourd'hui mon dernier jour ! -@Quelle vilaine idée vous avez là, grand mère, chassez-la donc bien vite. -@@@Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prète. C'est une délivrance qui m'arrive après tant de maux souf-ferts. Que faisais-je en ce monde, infirme comme je l'étais devenue ? Si Di@eu ne m'en a pas retirée plus tôt, c'est sans doute pour m'éprouver davantage. -@Comment pouv@ez-vous parler ainsi, grand'mère ? -@Tu as raison, Marguerite je manque de justice. Le ciel fait bien ce qu'il fait. Tant que tu n'as été qu'une enfant, ma présence t'était nécessaire. Quoique malade, je te protégeais, et tu t'es formée sous mes yeux à la rude école du malheur. Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret. Je puis aller rejoindre ta mère et mon pauvre Morin, que j'ai tant pleurés. Il y avait dans la voix de la mourante quelque chose de si
- - Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prête.
-Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prète.@@@
- - Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prête.
-Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prète.
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-34 -et qu'on évapore de nouveau avec précaution jusqu'à sic -cité, il se forme une vive coloration rose. Si on chauffe une solution d'inosite avec de l'extrait de Saturne, il se forme surtout à chaud une gelée transparente qui, au bout de peu de temps, prend la forme d'empois. L'inosite se fait remarquer en outre par la manière dont elle se comporte envers le nitrate mercurique. § 51. Maladies dans lesquelles on rencontre l'acide lac-tique libre et combiné. i- On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de Vurine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine. On prétend l'avoir rencontré encore, quand, par suite de troubles occa-sionnés dans la respiration, la digestion, la nutrition, il y a éu oxydation incomplète dans le sang on le trouve éga-lement dans l'urine d'enfants rachitiques et dans la leu-cémie. § 52. Recherche de l'acide lactique. - L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées , on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible. Comme la présence de cet acide est variable, dépen-dant de beaucoup de circonstances, et ne peut par consé-quent donner aucun point d'appui pour le diagnostic, nous ne nous y arrêterons pas davantage. § 53. Maladies dans lesquelles on rencontre dans Vurine de la matière grasse, des acides gras volatils, et moyen de constater leur présence. - La matière grasse ne se pré-sente que très-rarement dans l'urine on la trouve dans la dégénérescence graisseuse des reins morbus Brighti , dans la dégénérescence graisseuse des cellules épithéliales des conduits de l'urine et de la vessie, et dans le cas de sura-bondance de graisse dans le sang urina chylosa, cause
-34 -et qu'on évapore de nouveau avec précaution jusqu'à sic -cité, il se forme une vive coloration rose. Si on chauffe une solution d'inosite avec de l'extrait de Saturne, il se forme surtout à chaud une gelée transparente qui, au bout de peu de temps, prend la forme d'empois. L'inosite se fait remarquer en outre par la manière dont elle se comporte envers le nitrate mercurique. § 51. Maladies dans lesquelles on rencontre l'acide lac-tique libre et combiné. i- On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de @Vurine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine. On prétend l'avoir rencontré encore, quand, par suite de troubles occa-sionnés dans la respiration, la digestion, la nutrition, il y a éu oxydation incomplète dans le sang on le trouve éga-lement dans l'urine d'enfants rachitiques et dans la leu-cémie. § 52. Recherche de l'acide lactique. - L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées , on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible. Comme la présence de cet acide est variable, dépen-dant de beaucoup de circonstances, et ne peut par consé-quent donner aucun point d'appui pour le diagnostic, nous ne nous y arrêterons pas davantage. § 53. Maladies dans lesquelles on rencontre dans @Vurine de la matière grasse, des acides gras volatils, et moyen de constater leur présence. - La matière grasse ne se pré-sente que très-rarement dans l'urine on la trouve dans la dégénérescence graisseuse des reins morbus Brighti , dans la dégénérescence graisseuse des cellules épithéliales des conduits de l'urine et de la vessie, et dans le cas de sura-bondance de graisse dans le sang urina chylosa, cause
-34 -et qu'on évapore de nouveau avec précaution jusqu'à sic@-cité, il se forme une vive coloration rose. Si on chauffe une solution d'inosite avec de l'extrait de Saturne, il se forme surtout à chaud une gelée transparente qui, au bout de peu de temps, prend la forme d'empois. L'inosite se fait remarquer en outre par la manière dont elle se comporte envers le nitrate mercurique. § 51. Maladies dans lesquelles on rencontre l'acide lac-tique libre et combiné. @-@On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de l'urine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine. On prétend l'avoir rencontré encore, quand, par suite de troubles occa-sionnés dans la respiration, la digestion, la nutrition, il y a eu oxydation incomplète dans le sang on le trouve éga-lement dans l'urine d'enfants rachitiques et dans la leu-cémie. § 52. Recherche de l'acide lactique. -@L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées@, on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible. Comme la présence de cet acide est variable, dépen-dant de beaucoup de circonstances, et ne peut par consé-quent donner aucun point d'appui pour le diagnostic, nous ne nous y arrêterons pas davantage. § 53. Maladies dans lesquelles on rencontre dans l'urine de la matière grasse, des acides gras volatils, et moyen de constater leur présence. -@La matière grasse ne se pré-sente que très-rarement dans l'urine on la trouve dans la dégénérescence graisseuse des reins morbus Brighti , dans la dégénérescence graisseuse des cellules épithéliales des conduits de l'urine et de la vessie, et dans le cas de sura-bondance de graisse dans le sang urina chylosa, cause
i- On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de Vurine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine.
-On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de l'urine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine.@
i- On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de Vurine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine.
-On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de l'urine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine.
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120 L'ART DE MAGNÉTISER pas nécessaire car, que prétendons-nous et que voulons-nous prouver ? que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques. Eh bien, couvrons les objets de manière que les somnambules, avec les yeux, même ouverts, ne puissent les voir, nous atteindrons le but bien mieux et nous convain-crons davantage. -Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit. -De même, enveloppez les objets dans des boîtes, ou de toute autre manière, afin que, si on les lui donne à toucher, elle ne puisse, ni par les yeux, ni par le contact, reconnaître l'objet. Pourquoi, me dira-t-on, avec des somnambules comme vous prétendez en avoir rencontré, ne vous êtes-vous pas présenté à l'Académie pour gagner les trois mille francs déposés par M. Burdin? Pourquoi ? Je répondrai d'abord, pour ma part, que les somnambules, dans la lucidité desquelles j'aurais eu assez de confiance pour m'exposer ainsi, n'étaient point celles que j'aurais pu présenter devant l'Académie, leur position dans le monde le leur interdisait. Mais quand cette raison particulière n'existerait pas, je n'aurais voulu à aucun prix, dans l'état actuel du somnam-bulisme, risquer une semblable démarche je sais trop com-bien la lucidité est capricieuse, fugitive et indépendante du magnétiseur, et bien certainement j'aurais pu avoir une déception. Du reste, je ne crois pas que ce soit par la clairvoyance, par le somnambulisme, qu'il faille solliciter l'adhésion des corps savants au magnétisme animal. C'est en leur présen-tant le magnétisme sous le point de vue utile, c'est en leur montrant son efficacité comme moyen curatif, c'est enfin en leur soumettant les premiers effets, et non les derniers, que l'on pourra les décider à l'adopter et à en ordonner l'emploi
120 L'ART DE MAGNÉTISER pas nécessaire car, que prétendons-nous et que voulons-nous prouver ? que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques. Eh bien, couvrons les objets de manière que les somnambules, avec les yeux, même ouverts, ne puissent les voir, nous atteindrons le but bien mieux et nous convain-crons davantage. -Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit. -De même, enveloppez les objets dans des boîtes, ou de toute autre manière, afin que, si on les lui donne à toucher, elle ne puisse, ni par les yeux, ni par le contact, reconnaître l'objet. Pourquoi, me dira-t-on, avec des somnambules comme vous prétendez en avoir rencontré, ne vous êtes-vous pas présenté à l'Académie pour gagner les trois mille francs déposés par M. Burdin@? Pourquoi ? Je répondrai d'abord, pour ma part, que les somnambules, dans la lucidité desquelles j'aurais eu assez de confiance pour m'exposer ainsi, n'étaient point celles que j'aurais pu présenter devant l'Académie, leur position dans le monde le leur interdisait. Mais quand cette raison particulière n'existerait pas, je n'aurais voulu à aucun prix, dans l'état actuel du somnam-bulisme, risquer une semblable démarche je sais trop com-bien la lucidité est capricieuse, fugitive et indépendante du magnétiseur, et bien certainement j'aurais pu avoir une déception. Du reste, je ne crois pas que ce soit par la clairvoyance, par le somnambulisme, qu'il faille solliciter l'adhésion des corps savants au magnétisme animal. C'est en leur présen-tant le magnétisme sous le point de vue utile, c'est en leur montrant son efficacité comme moyen curatif, c'est enfin en leur soumettant les premiers effets, et non les derniers, que l'on pourra les décider à l'adopter et à en ordonner l'emploi
120 L'ART DE MAGNÉTISER pas nécessaire car, que prétendons-nous et que voulons-nous prouver ? que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques. Eh bien, couvrons les objets de manière que les somnambules, avec les yeux, même ouverts, ne puissent les voir, nous atteindrons le but bien mieux et nous convain-crons davantage. @Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit. @De même, enveloppez les objets dans des boîtes, ou de toute autre manière, afin que, si on les lui donne à toucher, elle ne puisse, ni par les yeux, ni par le contact, reconnaitre l'objet. Pourquoi, me dira-t-on, avec des somnambules comme vous prétendez en avoir rencontré, ne vous êtes-vous pas présenté à l'Académie pour gagner les trois mille francs déposés par M. Burdin ? Pourquoi ? Je répondrai d'abord, pour ma part, que les somnambules, dans la lucidité desquelles j'aurais eu assez de confiance pour m'exposer ainsi, n'étaient point celles que j'aurais pu présenter devant l'Académie, leur position dans le monde le leur interdisait. Mais quand cette raison particulière n'existerait pas, je n'aurais voulu à aucun prix, dans l'état actuel du somnam-bulisme, risquer une semblable démarche je sais trop com-bien la lucidité est capricieuse, fugitive et indépendante du magnétiseur, et bien certainement j'aurais pu avoir une déception. Du reste, je ne crois pas que ce soit par la clairvoyance, par le somnambulisme, qu'il faille solliciter l'adhésion des corps savants au magnétisme animal. C'est en leur présen-tant le magnétisme sous le point de vue utile, c'est en leur montrant son efficacité comme moyen curatif, c'est enfin en leur soumettant les premiers effets, et non les derniers, que l'on pourra les décider à l'adopter et à en ordonner l'emploi
que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques.
que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques.
que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques.
que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques.
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SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland , elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs i . Si Roland, après le fo août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans cherchera me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton , tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis-cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose surles mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland , elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs i . Si Roland, après le fo août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher@a me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton , tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis-@cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur@les mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland@, elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs 1 . Si Roland, après le 10 août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. On touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple@, après avoir combattu pour ses droits@, séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont 1 Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-ture à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher à me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton@, tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis- cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fermeté que mon mari avec plus de souplesse@@ mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur les mêmes principes je choque moins et je pénètre mieux.
Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs.
On touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple, après avoir combattu pour ses droits, séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs.@@
Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs.
On touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple, après avoir combattu pour ses droits, séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 243 buste en plein, et, tournant les yeux de mon côté, de manière à ce que je ne pusse me méprendre ni sur le geste, ni sur l'intention, il m'envoya un baiser à travers l'espace et au 1 milieu des rires de son sérail. Je me dérobai à l'instant à ces insolences, et, mourant de honte, je me jetai dans un fauteuil. Une pareille leçon -eût dû me suffirë elle dosait la mesure de l'homme et me dictait la conduite qu'il fallait ten'i f avec lui. Plus de curiosité déplacée ni de démarche imprudente mais de la réserve et une sorte d'interdit rigoureusement maintenu. Pendant quelques jours il en fut ainsi, ou, du moins, me tins-je a l'abri des surprises. Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers éux. Même aujourd'hui que la réflexion m'éclaire, c'est à peine si je me rends compte des motifs qui me faisaient agir ainsi. Faut-il croire qu'il y a dans le mal on ne saurait dire quel attrait dont il est difficile de se défendre? La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus. Il passait pour un mauvais sujet et s'en faisait gloire, portait ses vices à front découvert, et cherchait le scandale comme d'autres l'évitent. On citait de lui des esclandres, des aventures, et quand on se mettait à compter ses victimes, le chapelet en était long. Je savais tout cela, Ludovic, et plus j'en apprenais là-dessus, plus Je me croyais à l'abri d'une séduction aussi ba-nale. Si enfant que je fusse, Je raisonnais. Qu'était-ce, après tout, que ce Melchior? un poureur d'estamiiet, un débauché, un fainéant quelques avantages naturels, mais point de qualités Solides, rien de ce qui honore et assure la vie. Ainsi pensais-je, et c'était trop que d'y penser. J'eusse été mieux gardée r l'oubli que par cette obstination à m'occuper d,e de lui, même pour le voir en mal et pour mieux m'en dé-fendre. M'en dépendre, et pourquoi cela? Cet homme que je ju-geais i dépravé était donc dangereux pour mon repos? j'avais à prepdre des précautions contre lui? Hélas 1 oui, Lu-dovic, je rougis en l'avouant et déteste ma faiblesse. Oui, le périj rommençait, presque à mon insu. Oui, cet homme, si décrié pour ses moeurs, si notoirement vicieux, cet homïne
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 243 buste en plein, et, tournant les yeux de mon côté, de manière à ce que je ne pusse me méprendre ni sur le geste, ni sur l'intention, il m'envoya un baiser à travers l'espace et au 1 milieu des rires de son sérail. Je me dérobai à l'instant à ces insolences, et, mourant de honte, je me jetai dans un fauteuil. Une pareille leçon -eût dû me suffirë elle do@sait la mesure de l'homme et me dictait la conduite qu'il fallait ten'i f avec lui. Plus de curiosité déplacée ni de démarche imprudente mais de la réserve et une sorte d'interdit rigoureusement maintenu. Pendant quelques jours il en fut ainsi, ou, du moins, me tins-je a l'abri des surprises. Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers éux. Même aujourd'hui que la réflexion m'éclaire, c'est à peine si je me rends compte des motifs qui me faisaient agir ainsi. Faut-il croire qu'il y a dans le mal on ne saurait dire quel attrait dont il est difficile de se défendre@? La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus. Il passait pour un mauvais sujet et s'en faisait gloire, portait ses vices à front découvert, et cherchait le scandale comme d'autres l'évitent. On citait de lui des esclandres, des aventures, et quand on se mettait à compter ses victimes, le chapelet en était long. Je savais tout cela, Ludovic, et plus j'en apprenais là-dessus, plus Je me croyais à l'abri d'une séduction aussi ba-nale. Si enfant que je fusse, Je raisonnais. Qu'était-ce, après tout, que ce Melchior@? un poureur d'estamiiet, un débauché, un fainéant quelques avantages naturels, mais point de qualités Solides, rien de ce qui honore et assure la vie. Ainsi pensais-je, et c'était trop que d'y penser. J'eusse été mieux gardée @@r l'oubli que par cette obstination à m'occuper d,e de lui, même pour le voir en mal et pour mieux m'en dé-fendre. M'en dépendre, et pourquoi cela@? Cet homme que je ju-geais @i dépravé était donc dangereux pour mon repos@? j'avais à prepdre des précautions contre lui@? Hélas 1 oui, Lu-dovic, je rougis en l'avouant et déteste ma faiblesse. Oui, le périj rommençait, presque à mon insu. Oui, cet homme, si décrié pour ses moeurs, si notoirement vicieux, cet homïne
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 243 buste en plein, et, tournant les yeux de mon côté, de manière à ce que je ne pusse me méprendre ni sur le geste, ni sur l'intention, il m'envoya un baiser à travers l'espace et au@@ milieu des rires de son sérail. Je me dérobai à l'instant à ces insolences, et, mourant de honte, je me jetai dans un fauteuil. Une pareille leçon @eût dû me suffire elle donnait la mesure de l'homme et me dictait la conduite qu'il fallait ten@i@r avec lui. Plus de curiosité déplacée ni de démarche imprudente mais de la réserve et une sorte d'interdit rigoureusement maintenu. Pendant quelques jours il en fut ainsi, ou, du moins, me tins-je à l'abri des surprises. Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers eux. Même aujourd'hui que la réflexion m'éclaire, c'est à peine si je me rends compte des motifs qui me faisaient agir ainsi. Faut-il croire qu'il y a dans le mal on ne saurait dire quel attrait dont il est difficile de se défendre ? La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus. Il passait pour un mauvais sujet et s'en faisait gloire, portait ses vices à front découvert, et cherchait le scandale comme d'autres l'évitent. On citait de lui des esclandres, des aventures, et quand on se mettait à compter ses victimes, le chapelet en était long. Je savais tout cela, Ludovic, et plus j'en apprenais là-dessus, plus je me croyais à l'abri d'une séduction aussi ba-nale. Si enfant que je fusse, je raisonnais. Qu'était-ce, après tout, que ce Melchior ? un coureur d'estaminet, un débauché, un fainéant quelques avantages naturels, mais point de qualités solides, rien de ce qui honore et assure la vie. Ainsi pensais-je, et c'était trop que d'y penser. J'eusse été mieux gardée par l'oubli que par cette obstination à m'occuper d@e de lui, même pour le voir en mal et pour mieux m'en dé-fendre. M'en défendre, et pourquoi cela ? Cet homme que je ju-geais si dépravé était donc dangereux pour mon repos ? j'avais à prendre des précautions contre lui ? Hélas ! oui, Lu-dovic, je rougis en l'avouant et déteste ma faiblesse. Oui, le péril commençait, presque à mon insu. Oui, cet homme, si décrié pour ses moeurs, si notoirement vicieux, cet homïne
La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus.
La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus.
La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus.
La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus.
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-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, - on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siège fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismales - m vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s' est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très-rare, a pris
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, - on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siège fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismales - m vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s' est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très-rare, a pris
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siége. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siége spécial, du moins un siége de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, @@on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siége fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismalesales vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s'@est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très rare, a pris
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège.
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siége.
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège.
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siége.
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56 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maintenir. Ces échecs, au lieu de l'abattre, allumèrent dans son coeur une colère qui ne savait comment s'exhaler il ne se possédait plus et adressait d'impérieux défis à la vague. En-tin, quand, pour la quatrième fois, il se sentif porté du côté du bassin intérieur, au lieu d'attendre le retour du flot et de s'exposer à une nouvelle déconvenue, il plongea et alla se cramponner au fond de la mer, sur la roche même puis, par un mouvement oblique, il regagna la surface. Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles. Une fois dégagé, son premier coup d'oeil se porta vers Clémence. Il l'aperçut encore, mais comme une vision, comme une ombre c'était la minute suprême, le moment fatal, sa main venait d'abandonner le rocher où, un instant, elle avait trouvé un appui elle flottait comme une masse inerte et disparut bientôt après avoir poussé un dernier cri, un cri de plainte et de regret, un adieu désespéré à la vie. Gaston assistait à ce spectacle comme un homme en proie à un mauvais rêve reperdu, hors de lui, il ne nagea plus, il bondit sur l'eau. - Que je la sauve, s'écria-t-il, ou que j'aille la.rejoindre ! -Le hasard avait voulu que le théâtre de la catastrophe fût parfaitement déterminé le jeune homme n'eut donc point à hésiter dans ses recherches. Le rocher que la marée laissait à découvert lui servait de jalon et de but c'était à sa base même qu'il avait vu la victime se débattre, rouler et s'en-gloutir. C'est vers ce rocher qu'il se dirigea d'une main ferme. Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans -peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande. Par-venu au but, il interrogea de l'oeil les profondeurs du bassin. L'eau était d'une limpidité extrême, et-, à quelques pieds de lui, il aperçut d'une manière très-distincte le corps de la jeune femme étendu sur une couche d'algues marines comme sur un lit de repos. On eût dit la fiancée des ondes dormant sur sa couche nuptiale, ou une Amphitrite bercée par les vagues dans son palais transparent.
56 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maintenir. Ces échecs, au lieu de l'abattre, allumèrent dans son coeur une colère qui ne savait comment s'exhaler il ne se possédait plus et adressait d'impérieux défis à la vague. En-tin, quand, pour la quatrième fois, il se sentif porté du côté du bassin intérieur, au lieu d'attendre le retour du flot et de s'exposer à une nouvelle déconvenue, il plongea et alla se cramponner au fond de la mer, sur la roche même puis, par un mouvement oblique, il regagna la surface. Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles. Une fois dégagé, son premier coup d'oeil se porta vers Clémence. Il l'aperçut encore, mais comme une vision, comme une ombre c'était la minute suprême, le moment fatal, sa main venait d'abandonner le rocher où, un instant, elle avait trouvé un appui elle flottait comme une masse inerte et disparut bientôt après avoir poussé un dernier cri, un cri de plainte et de regret, un adieu désespéré à la vie. Gaston assistait à ce spectacle comme un homme en proie à un mauvais rêve reperdu, hors de lui, il ne nagea plus, il bondit sur l'eau. - Que je la sauve, s'écria-t-il, ou que j'aille la.rejoindre ! -Le hasard avait voulu que le théâtre de la catastrophe fût parfaitement déterminé le jeune homme n'eut donc point à hésiter dans ses recherches. Le rocher que la marée laissait à découvert lui servait de jalon et de but c'était à sa base même qu'il avait vu la victime se débattre, rouler et s'en-gloutir. C'est vers ce rocher qu'il se dirigea d'une main ferme. Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans -peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande. Par-venu au but, il interrogea de l'oeil les profondeurs du bassin. L'eau était d'une limpidité extrême, et-, à quelques pieds de lui, il aperçut d'une manière très-distincte le corps de la jeune femme étendu sur une couche d'algues marines comme sur un lit de repos. On eût dit la fiancée des ondes dormant sur sa couche nuptiale, ou une Amphitrite bercée par les vagues dans son palais transparent.
56 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maintenir. Ces échecs, au lieu de l'abattre, allumèrent dans son coeur une colère qui ne savait comment s'exhaler il ne se possédait plus et adressait d'impérieux défis à la vague. En-fin, quand, pour la quatrième fois, il se sentit porté du côté du bassin intérieur, au lieu d'attendre le retour du flot et de s'exposer à une nouvelle déconvenue, il plongea et alla se cramponner au fond de la mer, sur la roche même puis, par un mouvement oblique, il regagna la surface. Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles. Une fois dégagé, son premier coup d'oeil se porta vers Clémence. Il l'aperçut encore, mais comme une vision, comme une ombre c'était la minute suprême, le moment fatal, sa main venait d'abandonner le rocher où, un instant, elle avait trouvé un appui elle flottait comme une masse inerte et disparut bientôt après avoir poussé un dernier cri, un cri de plainte et de regret, un adieu désespéré à la vie. Gaston assistait à ce spectacle comme un homme en proie à un mauvais rêve @éperdu, hors de lui, il ne nagea plus, il bondit sur l'eau. -@Que je la sauve, s'écria-t-il, ou que j'aille la rejoindre ! @Le hasard avait voulu que le théâtre de la catastrophe fût parfaitement déterminé le jeune homme n'eut donc point à hésiter dans ses recherches. Le rocher que la marée laissait à découvert lui servait de jalon et de but c'était à sa base même qu'il avait vu la victime se débattre, rouler et s'en-gloutir. C'est vers ce rocher qu'il se dirigea d'une main ferme. Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans @peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande. Par-venu au but, il interrogea de l'oeil les profondeurs du bassin. L'eau était d'une limpidité extrême, et@, à quelques pieds de lui, il aperçut d'une manière très-distincte le corps de la jeune femme étendu sur une couche d'algues marines comme sur un lit de repos. On eût dit la fiancée des ondes dormant sur sa couche nuptiale, ou une Amphitrite bercée par les vagues dans son palais transparent.
Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans -peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande.
Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande.@
Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans -peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande.
Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande.
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S. POZZI. - DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES 3 2° On trouve chez beaucoup de quadrupèdes, sur la partie latérale du cou, un muscle assez puissant qui s'étend de l'acromion ou de la partie externe de la clavicule à l'apophyse mastoïde et aux apophyses transverses des vertèbres cervicales supérieures. Ce muscle, nommé acromio-basilaire, par Vicq d'Azyr, acromio - trachélien, par Cuvier, levator elaviculae par d'autres auteurs, est très-volumineux chez les cynocéphales et se retrouve chez beaucoup d'autres animaux. Wood loe. cit., vol. XIII, p. 300, et vol. XIV, p. 379 l'a trouvé normale-ment chez l'homme à plusieurs reprises. Il s'insérait, dit-il, en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses de la 2e et 3e vertèbre cervicale avec les fibres de l'angulaire de l'omoplate. Son corps charnu, large d'un pouce, se dirigeait en bas, en avant et en dehors, et s'insérait au tiers externe de la clavicule, der-rière les fibres du trapèze, en face du tubercule de la clavicule où s'at-tache le ligament conoïde. Macalister Proc. Irish Acad., X, p. 124 a cru pouvoir établir qu'il existe chez un sujet sur soixante. 3° Chez les pithéciens et jusque chez le chimpanzé, le tendon du grand dorsal donne naissance à une bande musculaire qui va s'insérer sur Fépitrochlée c'est ce qu'on appelle le muscle dorso-épitrochléen, par-faitement distinct du grand dorsal, comme le montre son innervation différente. Journal of Anat. and Phys., 2e série, n° IX, p. 180. Ce muscle si particulier a été rencontré chez l'homme par Bergman, Hal-bertsma, Wood, etc. Je l'ai observé à trois reprises. 4° Chez le gorille, au-dessous du corps charnu du grand pectoral, il y en a un second qui naît de la sixième et de la septième côte et qui est sé-paré du premier par un long interstice où passe l'une des divisions du prolongement axillaire du sac aérien. Cette disposition établit la tran-sition entre le type de l'homme et celui des singes quadrupèdes qui possèdent un troisième pectoral. Chez le cynocéphale sphinx, ce troisième pectoral naît vers le niveau des cinquième, sixième et septième côtes de l'aponévrose antérieure du grand droit avec laquelle il entre-croise ses fibres, et va se terminer sur l'extrémité supérieure de l'humérus. Le petit pectoral proprement dit, entièrement distinct du précédent, naît du bord externe du sternum immédiatement au-dessous du grand pec-toral qui le recouvre. La figure 2 pl. VII reproduit un troisième pectoral que j'ai trouvé chez l'homme, et qui est, sinon semblable, au moins très-analogue et comparable aux types précédents dont j'ai emprunté la description à M. Broca VOrdre des Primates, p. 91 . Je pourrais multiplier les exemples de ces muscles entièrement nou-
S. POZZI. - DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES 3 2° On trouve chez beaucoup de quadrupèdes, sur la partie latérale du cou, un muscle assez puissant qui s'étend de l'acromion ou de la partie externe de la clavicule à l'apophyse mastoïde et aux apophyses transverses des vertèbres cervicales supérieures. Ce muscle, nommé acromio-basilaire, par Vicq d'Azyr, acromio - trachélien, par Cuvier, levator elaviculae par d'autres auteurs, est très-volumineux chez les cynocéphales et se retrouve chez beaucoup d'autres animaux. Wood loe. cit., vol. XIII, p. 300, et vol. XIV, p. 379 l'a trouvé normale-ment chez l'homme à plusieurs reprises. Il s'insérait, dit-il, en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses de la 2e et 3e vertèbre cervicale avec les fibres de l'angulaire de l'omoplate. Son corps charnu, large d'un pouce, se dirigeait en bas, en avant et en dehors, et s'insérait au tiers externe de la clavicule, der-rière les fibres du trapèze, en face du tubercule de la clavicule où s'at-tache le ligament conoïde. @Macalister Proc. Irish Acad., X, p. 124 a cru pouvoir établir qu'il existe chez un sujet sur soixante. 3° Chez les pithéciens et jusque chez le chimpanzé, le tendon du grand dorsal donne naissance à une bande musculaire qui va s'insérer sur @Fépitrochlée c'est ce qu'on appelle le muscle dorso-épitrochléen, par-faitement distinct du grand dorsal, comme le montre son innervation différente. Journal of Anat. and Phys., 2e série, n° IX, p. 180. Ce muscle si particulier a été rencontré chez l'homme par Bergman, Hal-bertsma, Wood, etc. Je l'ai observé à trois reprises. 4° Chez le gorille, au-dessous du corps charnu du grand pectoral, il y en a un second qui naît de la sixième et de la septième côte et qui est sé-paré du premier par un long interstice où passe l'une des divisions du prolongement axillaire du sac aérien. Cette disposition établit la tran-sition entre le type de l'homme et celui des singes quadrupèdes qui possèdent un troisième pectoral. Chez le cynocéphale sphinx, ce troisième pectoral naît vers le niveau des cinquième, sixième et septième côtes de l'aponévrose antérieure du grand droit avec laquelle il entre-croise ses fibres, et va se terminer sur l'extrémité supérieure de l'humérus. Le petit pectoral proprement dit, entièrement distinct du précédent, naît du bord externe du sternum immédiatement au-dessous du grand pec-toral qui le recouvre. La figure 2 pl. VII reproduit un troisième pectoral que j'ai trouvé chez l'homme, et qui est, sinon semblable, au moins très-analogue et comparable aux types précédents dont j'ai emprunté la description à M. Broca @VOrdre des Primates, p. 91 . Je pourrais multiplier les exemples de ces muscles entièrement nou-
S. POZZI. -@DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES 3 2° On trouve chez beaucoup de quadrupèdes, sur la partie latérale du cou, un muscle assez puissant qui s'étend de l'acromion ou de la partie externe de la clavicule à l'apophyse mastoïde et aux apophyses transverses des vertèbres cervicales supérieures. Ce muscle, nommé acromio-basilaire, par Vicq d'Azyr, acromio@-@trachélien, par Cuvier, levator claviculoe par d'autres auteurs, est très-volumineux chez les cynocéphales et se retrouve chez beaucoup d'autres animaux. Wood loc. cit., vol. XIII, p. 300, et vol. XIV, p. 379 l'a trouvé normale-ment chez l'homme à plusieurs reprises. Il s'insérait, dit-il, en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses de la 2e et 3e vertèbre cervicale avec les fibres de l'angulaire de l'omoplate. Son corps charnu, large d'un pouce, se dirigeait en bas, en avant et en dehors, et s'insérait au tiers externe de la clavicule, der-rière les fibres du trapèze, en face du tubercule de la clavicule où s'at-tache le ligament conoïde. -Macalister Proc. Irish Acad., X, p. 124 a cru pouvoir établir qu'il existe chez un sujet sur soixante. 3° Chez les pithéciens et jusque chez le chimpanzé, le tendon du grand dorsal donne naissance à une bande musculaire qui va s'insérer sur l'épitrochlée c'est ce qu'on appelle le muscle dorso-épitrochléen, par-faitement distinct du grand dorsal, comme le montre son innervation différente. Journal of Anot. and Phys., 2e série, n° IX, p. 180. Ce muscle si particulier a été rencontré chez l'homme par Bergman, Hal-bertsma, Wood, etc. Je l'ai observé à trois reprises. 4° Chez le gorille, au-dessous du corps charnu du grand pectoral, il y en a un second qui naît de la sixième et de la septième côte et qui est sé-paré du premier par un long interstice où passe l'une des divisions du prolongement axillaire du sac aérien. Cette disposition établit la tran-sition entre le type de l'homme et celui des singes quadrupèdes qui possèdent un troisième pectoral. Chez le cynocéphale sphinx, ce troisième pectoral naît vers le niveau des cinquième, sixième et septième côtes de l'aponévrose antérieure du grand droit avec laquelle il entre-croise ses fibres, et va se terminer sur l'extrémité supérieure de l'humérus. Le petit pectoral proprement dit, entièrement distinct du précédent, naît du bord externe du sternum immédiatement au-dessous du grand pec-toral qui le recouvre. La figure 2 pl. VII reproduit un troisième pectoral que j'ai trouvé chez l'homme, et qui est, sinon semblable, au moins très-analogue et comparable aux types précédents dont j'ai emprunté la description à M. Broca l'Ordre des Primates, p. 91 . Je pourrais multiplier les exemples de ces muscles entièrement nou-
Journal of Anat.
Journal of Anot.
Journal of Anat.
Journal of Anot.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i'05 faule, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste. Elle n'en eut ni le courage, ni peut-être le désir elle aima mieux supporter les conséquences de sa défaite. Désormais, plus de révolte, ni rien qui y ressemblât elle livra ce jour-là ses dernières armes, et resta à la merci du vainqueur. XXIII Les suites de cette scène furent bientôt visibles, mArae aux yeux les plus indifférents la santé de la comtesse en éprouva une atteinte profonde. De plusieurs semaines, elle ne put mettre le pied hors de ses appartements. Ce n'était pas un mal caractérisé, et les médecins y perdaient leur science c'était une sorte d'abandon et de détachement de la vie. Non pas que Clémence se refusât au traitement qui lui était indiqué en cela comme en toute chose, sa résignation était absolue. Si quelque résolution énergique se cachait là-dessous, elle n'en laissait rien paraître. A la voir si calme, si maîtresse de ses esprits, ayant pour tout le monde des pa-roles si douces, on n'aurait pu soupçonner ni une souffrance, ni un-combat intérieur. Désormais, sa force ne devait plus s'exercer que contre elle-même elle se composa un visage et mura son coeur. Dieu sait pourtant ce qu'elle éprouvait dans ce perpétuel contact avec les objets de ses invincibles répugnances. Plus que jamais, Pulchérie l'obsédait à la voir constamment à ses côtés, Clémence avait fini par prendre en haine jusqu'à la lumière du jour elle implorait les ténèbres pour la déli-vrer de cette vision. Parfois elle restait accoudée sur une table durant des heures entières, la tète plongée dans ses mains, ou bien elle fermait les yeux, comme si elle eût cédé à un assoupissement. Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i'05 faule, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste. Elle n'en eut ni le courage, ni peut-être le désir elle aima mieux supporter les conséquences de sa défaite. Désormais, plus de révolte, ni rien qui y ressemblât elle livra ce jour-là ses dernières armes, et resta à la merci du vainqueur. XXIII Les suites de cette scène furent bientôt visibles, mArae aux yeux les plus indifférents la santé de la comtesse en éprouva une atteinte profonde. De plusieurs semaines, elle ne put mettre le pied hors de ses appartements. Ce n'était pas un mal caractérisé, et les médecins y perdaient leur science c'était une sorte d'abandon et de détachement de la vie. Non pas que Clémence se refusât au traitement qui lui était indiqué en cela comme en toute chose, sa résignation était absolue. Si quelque résolution énergique se cachait là-dessous, elle n'en laissait rien paraître. A la voir si calme, si maîtresse de ses esprits, ayant pour tout le monde des pa-roles si douces, on n'aurait pu soupçonner ni une souffrance, ni un-combat intérieur. Désormais, sa force ne devait plus s'exercer que contre elle-même elle se composa un visage et mura son coeur. Dieu sait pourtant ce qu'elle éprouvait dans ce perpétuel contact avec les objets de ses invincibles répugnances. Plus que jamais, Pulchérie l'obsédait à la voir constamment à ses côtés, Clémence avait fini par prendre en haine jusqu'à la lumière du jour elle implorait les ténèbres pour la déli-vrer de cette vision. Parfois elle restait accoudée sur une table durant des heures entières, la tète plongée dans ses mains, ou bien elle fermait les yeux, comme si elle eût cédé à un assoupissement. Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @105 faute, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste. Elle n'en eut ni le courage, ni peut-être le désir elle aima mieux supporter les conséquences de sa défaite. Désormais, plus de révolte, ni rien qui y ressemblât elle livra ce jour-là ses dernières armes, et resta à la merci du vainqueur. XXIII Les suites de cette scène furent bientôt visibles, m@ême aux yeux les plus indifférents la santé de la comtesse en éprouva une atteinte profonde. De plusieurs semaines, elle ne put mettre le pied hors de ses appartements. Ce n'était pas un mal caractérisé, et les médecins y perdaient leur science c'était une sorte d'abandon et de détachement de la vie. Non pas que Clémence se refusât au traitement qui lui était indiqué en cela comme en toute chose, sa résignation était absolue. Si quelque résolution énergique se cachait là-dessous, elle n'en laissait rien paraître. A la voir si calme, si maîtresse de ses esprits, ayant pour tout le monde des pa-roles si douces, on n'aurait pu soupçonner ni une souffrance, ni un combat intérieur. Désormais, sa force ne devait plus s'exercer que contre elle-même elle se composa un visage et mura son coeur. Dieu sait pourtant ce qu'elle éprouvait dans ce perpétuel contact avec les objets de ses invincibles répugnances. Plus que jamais, Pulchérie l'obsédait à la voir constamment à ses côtés, Clémence avait fini par prendre en haine jusqu'à la lumière du jour elle implorait les ténèbres pour la déli-vrer de cette vision. Parfois elle restait accoudée sur une table durant des heures entières, la tête plongée dans ses mains, ou bien elle fermait les yeux, comme si elle eût cédé à un assoupissement. Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard
i'05 faule, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste.
105 faute, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste.@
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105 faute, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait@? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait@! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait@? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait@? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc@? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 -@Rien qui vous soit hostile, mon ami. -@Qui le sait ? -@Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. -@Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. -@Et quoi donc, bon Dieu? -@Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. -@Et quand cela serait ! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d'y mettre de la vivacité. -@Quand cela serait ? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait ? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même ! -@Mais il me semble... -@Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous avez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. -@Vous l'avouez donc ? -@Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. -@Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir @en paix une pauvre créature? -@Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru.
Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru.
Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru.
Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru.
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78 constance , une semblable susceptibilité perdait son em-pire sur lui dans aucun cas elle n'avait le pouvoir d'ai-grir son caractère. Tolérant, mais sans indulgence pour le vice, passionné pour la gloire, quoique sans ambition, l'amour des sciences élevait sans cesse sa pensée, exal-tait son courage et le rendait infatigable. Quandil s'agis-sait de la botanique, rien ne lui coûtait fallait-il s'as-surer d'un fait délicat? il s'y livrait tout entier , il cher-chait la vérité pour elle-même, et n'était jamais troublé par la pensée des applaudissemens ou des critiques. Fallait-il combattre une erreur? il le faissait de bonne foi, avec une constance remarquable, il employait tour à-tour la force du raisonnement, l'arme si puissante de l'expérience et même celle du ridicule qui n'est pas tou-jours innocente. Mais s'agissait-il des intérêts de la pa-trie , son ame grandissait avec cette cause sublime , celte cause des coeurs vertueux. Peu d'hommes ont poussé ce sentiment aussi loin s'il n'a point versé son sang pour son pays, il lui a sacrifié sa fortune, sa santé, ses jouissances les plus chères il a bravé l'intempérie des climats pour exploiter le domaine des sciences. Au seul nom de la patrie, je l'ai vu verser des larmes en se repré-sentant ses destinées tombées entre des mains avides de sang et de désordre. La pensée de nos calamités profondes le plongeait dans une tristesse que sa physionomie tra-hissait souvent le poids de cette affection douloureuse a causé sa fin prématurée. PALISOT DE BEAUVOIS était doué d'une très-bonne vue et d'une adresse vraiment remarquable, aussi en faisant usage du miscroscope avait-il tous les moyens de se ga-rantir des illusions de cet instrument et de s'assurer de l'exactitude de ses descriptions. Il dessinait avec soin et sa
78 constance , une semblable susceptibilité perdait son em-pire sur lui dans aucun cas elle n'avait le pouvoir d'ai-grir son caractère. Tolérant, mais sans indulgence pour le vice, passionné pour la gloire, quoique sans ambition, l'amour des sciences élevait sans cesse sa pensée, exal-tait son courage et le rendait infatigable. Quandil s'agis-sait de la botanique, rien ne lui coûtait fallait-il s'as-surer d'un fait délicat? il s'y livrait tout entier , il cher-chait la vérité pour elle-même, et n'était jamais troublé par la pensée des applaudissemens ou des critiques. Fallait-il combattre une erreur? il le faissait de bonne foi, avec une constance remarquable, il employait tour à-tour la force du raisonnement, l'arme si puissante de l'expérience et même celle du ridicule qui n'est pas tou-jours innocente. Mais s'agissait-il des intérêts de la pa-trie , son ame grandissait avec cette cause sublime , celte cause des coeurs vertueux. Peu d'hommes ont poussé ce sentiment aussi loin s'il n'a point versé son sang pour son pays, il lui a sacrifié sa fortune, sa santé, ses jouissances les plus chères il a bravé l'intempérie des climats pour exploiter le domaine des sciences. Au seul nom de la patrie, je l'ai vu verser des larmes en se repré-sentant ses destinées tombées entre des mains avides de sang et de désordre. La pensée de nos calamités profondes le plongeait dans une tristesse que sa physionomie tra-hissait souvent le poids de cette affection douloureuse a causé sa fin prématurée. PALISOT DE BEAUVOIS était doué d'une très-bonne vue et d'une adresse vraiment remarquable, aussi en faisant usage du miscroscope avait-il tous les moyens de se ga-rantir des illusions de cet instrument et de s'assurer de l'exactitude de ses descriptions. Il dessinait avec soin et sa
78 constance , une semblable susceptibilité perdait son em-pire sur lui dans aucun cas elle n'avait le pouvoir d'ai-grir son caractère. Tolérant, mais sans indulgence pour le vice, passionné pour la gloire, quoique sans ambition, l'amour des sciences élevait sans cesse sa pensée, exal-tait son courage et le rendait infatigable. Quandil s'agis-sait de la botanique, rien ne lui coûtait fallait-il s'as-surer d'un fait délicat? il s'y livrait tout entier , il cher-chait la vérité pour elle-même, et n'était jamais troublé par la pensée des applaudissemens ou des critiques. Fallait-il combattre une erreur? il le faissait de bonne foi, avec une constance remarquable, il employait tour à-tour la force du raisonnement, l'arme si puissante de l'expérience et même celle du ridicule qui n'est pas tou-jours innocente. Mais s'agissait-il des intérêts de la pa-trie , son ame grandissait avec cette cause sublime , cette cause des coeurs vertueux. Peu d'hommes ont poussé ce sentiment aussi loin s'il n'a point versé son sang pour son pays, il lui a sacrifié sa fortune, sa santé, ses jouissances les plus chères il a bravé l'intempérie des climats pour exploiter le domaine des sciences. Au seul nom de la patrie, je l'ai vu verser des larmes en se repré-sentant ses destinées tombées entre des mains avides de sang et de désordre. La pensée de nos calamités profondes le plongeait dans une tristesse que sa physionomie tra-hissait souvent le poids de cette affection douloureuse a causé sa fin prématurée. PALISOT DE BEAUVOIS était doué d'une très-bonne vue et d'une adresse vraiment remarquable, aussi en faisant usage du miscroscope avait-il tous les moyens de se ga-rantir des illusions de cet instrument et de s'assurer de l'exactitude de ses descriptions. Il dessinait avec soin et sa
Mais s'agissait-il des intérêts de la pa-trie , son ame grandissait avec cette cause sublime , celte cause des coeurs vertueux.
Mais s'agissait-il des intérêts de la pa-trie , son ame grandissait avec cette cause sublime , cette cause des coeurs vertueux.
Mais s'agissait-il des intérêts de la pa-trie , son ame grandissait avec cette cause sublime , celte cause des coeurs vertueux.
Mais s'agissait-il des intérêts de la pa-trie , son ame grandissait avec cette cause sublime , cette cause des coeurs vertueux.
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-23 -1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 80 Le poids et la surface des corps opto-slriés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1 - d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serail, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser-
-23 -@1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 80 Le poids et la surface des corps opto-slriés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1 - d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons@? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serail, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser-
-23 -7° Il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 8° Le poids et la surface des corps opto-striés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes -@en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison -@enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1@° d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons ? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serait, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser-
-23 -1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur.@
-23 -7° Il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur.
-23 -1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur.
-23 -7° Il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur.
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-VIII coeur et de ceux de-l'estomac appartient au système vaso-moteur et que, par conséquent, si l'irritation avait, sur ce système, l'effet paralysant qu'il suppose si gratuitement, nous serions tous morts de paralysie du coeur ou de l'estomac longtemps avant d'arriver à la puberté. Puisque la terre n'est pas encore dépeuplée, il est évident que tout ce que M. Vulpian a dit sur cette prétendue paralysie par irritation est erroné. Je terminerai par une dernière observation. Les physiologistes qui ne se sont pas aperçu qu'en 1822, j'ai démontré, dans ma thèse 1 , que les propriétés vitales ne sont que des propriétés physiques particulières de certains tissus organisés vivants, et que les vaisseaux sanguins se contractent sous l'influence des nerfs de la vie organique qui, trente ans après, gnt applaudi avec raison à la nouvelle démonstration qui a été donnée de cette dernière vérité par M. Brown-Séquard et par Claude Bernard qui ont accepté, sans les discuter, les conclusions, erronées sous beaucoup de rapports, que ce dernier a tirées de ses expériences, font jouer à ce système nerveux un rôle tellement négatif, qu'ils doivent s'étonner qu'il ne se soit pas encore atrophié comme s'atrophient les organes devenus inutiles. Quanta moi, je suis convaincu qu'il est impressionné et qu'il réagit abso-lument comme le système myélencéphalique qu'il préside aux fonctions de la vie intérieure, comme le myélencéphale à celles de la vie de relation qu'il n'y a pas plus de nerfs vaso-dilatateurs ou de nerfs vaso-paralyseurs qu'il n'y a, dans l'autre système nerveux, de nerfs musculo-paralyseurs ou de nerfs musculo-dilatateurs qu'il existe des filets organico-scnsitifs et des filets organico-moteurs que chacun de ces filets peut être mis en action isolément, que cette action est intermittente sur les vaisseaux comme elle l'est sur les différentes parties du coeur, ainsi que sur les autres organes ou tissus contrac-tiles non soumis à la volonté que ce système nerveux, suivant le plus ou -le moins d'intensité des impressions qu'il reçoit, peut agir ou trop, ou trop peu, ou normalement, et que la congestion et l'hémorrhagio actives sont, ainsi que l'inflammation et l'oedème actif, des effets de l'exagération de son action. Je suis convaincu aussi que ce système nerveux, de même que le myélencépha-lique, ne devient incapable d'obéir à ses stimulants habituels et de donner l'incitation motrice aux tissus contractiles que quand son organisation est altérée plus ou moins profondément. Je suis convaincu, enfin, que toute disten-sion des vaisseaux, qui ne résulte pas d'une lésion matérielle du trisplanchnique ou d'un obstacle mécanique à la circulation, est due à une impulsion exagérée résultant d'une augmentation d'action des nerfs vaso-moteurs, sur une partie , plus ou moins étendue du système sanguin, et que c'est également à des v impulsions exagérées que sont dues les ruptures d'artérioles dans certaines t hémorrhagies. ROUSSEAU. Épernay, le 20 juillet 1882. 1 Dissertation sur les Propriétés vitales, par J.-B. ROUSSEAU. Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. Il 1
-VIII @coeur et de ceux de-l'estomac appartient au système vaso-moteur et que, par conséquent, si l'irritation avait, sur ce système, l'effet paralysant qu'il suppose si gratuitement, nous serions tous morts de paralysie du coeur ou de l'estomac longtemps avant d'arriver à la puberté. Puisque la terre n'est pas encore dépeuplée, il est évident que tout ce que M. Vulpian a dit sur cette prétendue paralysie par irritation est erroné. Je terminerai par une dernière observation. Les physiologistes qui ne se sont pas aperçu qu'en 1822, j'ai démontré, dans ma thèse 1 , que les propriétés vitales ne sont que des propriétés physiques particulières de certains tissus organisés vivants, et que les vaisseaux sanguins se contractent sous l'influence des nerfs de la vie organique qui, trente ans après, gnt applaudi avec raison à la nouvelle démonstration qui a été donnée de cette dernière vérité par M. Brown-Séquard et par Claude Bernard qui ont accepté, sans les discuter, les conclusions, erronées sous beaucoup de rapports, que ce dernier a tirées de ses expériences, font jouer à ce système nerveux un rôle tellement négatif, qu'ils doivent s'étonner qu'il ne se soit pas encore atrophié comme s'atrophient les organes devenus inutiles. Quant@a moi, je suis convaincu qu'il est impressionné et qu'il réagit abso-lument comme le système myélencéphalique qu'il préside aux fonctions de la vie intérieure, comme le myélencéphale à celles de la vie de relation qu'il n'y a pas plus de nerfs vaso-dilatateurs ou de nerfs vaso-paralyseurs qu'il n'y a, dans l'autre système nerveux, de nerfs musculo-paralyseurs ou de nerfs musculo-dilatateurs qu'il existe des filets organico-scnsitifs et des filets organico-moteurs que chacun de ces filets peut être mis en action isolément, que cette action est intermittente sur les vaisseaux comme elle l'est sur les différentes parties du coeur, ainsi que sur les autres organes ou tissus contrac-tiles non soumis à la volonté que ce système nerveux, suivant le plus ou -le moins d'intensité des impressions qu'il reçoit, peut agir ou trop, ou trop peu, ou normalement, et que la congestion et l'hémorrhagio actives sont, ainsi que l'inflammation et l'oedème actif, des effets de l'exagération de son action. Je suis convaincu aussi que ce système nerveux, de même que le myélencépha-lique, ne devient incapable d'obéir à ses stimulants habituels et de donner l'incitation motrice aux tissus contractiles que quand son organisation est altérée plus ou moins profondément. Je suis convaincu, enfin, que toute disten-sion des vaisseaux, qui ne résulte pas d'une lésion matérielle du trisplanchnique ou d'un obstacle mécanique à la circulation, est due à une impulsion exagérée résultant d'une augmentation d'action des nerfs vaso-moteurs, sur une partie , plus ou moins étendue du système sanguin, et que c'est également à des v impulsions exagérées que sont dues les ruptures d'artérioles dans certaines t hémorrhagies. ROUSSEAU. Épernay, le 20 juillet 1882. 1 Dissertation sur les Propriétés vitales, par J.-B. ROUSSEAU. @Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. Il 1
-VIII -coeur et de ceux de l'estomac appartient au système vaso-moteur et que, par conséquent, si l'irritation avait, sur ce système, l'effet paralysant qu'il suppose si gratuitement, nous serions tous morts de paralysie du coeur ou de l'estomac longtemps avant d'arriver à la puberté. Puisque la terre n'est pas encore dépeuplée, il est évident que tout ce que M. Vulpian a dit sur cette prétendue paralysie par irritation est erroné. Je terminerai par une dernière observation. Les physiologistes qui ne se sont pas aperçu qu'en 1822, j'ai démontré, dans ma thèse 1 , que les propriétés vitales ne sont que des propriétés physiques particulières de certains tissus organisés vivants, et que les vaisseaux sanguins se contractent sous l'influence des nerfs de la vie organique qui, trente ans après, ont applaudi avec raison à la nouvelle démonstration qui a été donnée de cette dernière vérité par M. Brown-Séquard et par Claude Bernard qui ont accepté, sans les discuter, les conclusions, erronées sous beaucoup de rapports, que ce dernier a tirées de ses expériences, font jouer à ce système nerveux un rôle tellement négatif, qu'ils doivent s'étonner qu'il ne se soit pas encore atrophié comme s'atrophient les organes devenus inutiles. Quant à moi, je suis convaincu qu'il est impressionné et qu'il réagit abso-lument comme le système myélencéphalique qu'il préside aux fonctions de la vie intérieure, comme le myélencéphale à celles de la vie de relation qu'il n'y a pas plus de nerfs vaso-dilatateurs ou de nerfs vaso-paralyseurs qu'il n'y a, dans l'autre système nerveux, de nerfs musculo-paralyseurs ou de nerfs musculo-dilatateurs qu'il existe des filets organico-sensitifs et des filets organico-moteurs que chacun de ces filets peut être mis en action isolément, que cette action est intermittente sur les vaisseaux comme elle l'est sur les différentes parties du coeur, ainsi que sur les autres organes ou tissus contrac-tiles non soumis à la volonté que ce système nerveux, suivant le plus ou @le moins d'intensité des impressions qu'il reçoit, peut agir ou trop, ou trop peu, ou normalement, et que la congestion et l'hémorrhagie actives sont, ainsi que l'inflammation et l'oedème actif, des effets de l'exagération de son action. Je suis convaincu aussi que ce système nerveux, de même que le myélencépha-lique, ne devient incapable d'obéir à ses stimulants habituels et de donner l'incitation motrice aux tissus contractiles que quand son organisation est altérée plus ou moins profondément. Je suis convaincu, enfin, que toute disten-sion des vaisseaux, qui ne résulte pas d'une lésion matérielle du trisplanchnique ou d'un obstacle mécanique à la circulation, est due à une impulsion exagérée résultant d'une augmentation d'action des nerfs vaso-moteurs@ sur une partieie plus ou moins étendue du système sanguin, et que c'est également à des @@impulsions exagérées que sont dues les ruptures d'artérioles dans certaines@@ hémorrhagies. ROUSSEAU. Épernay, le 20 juillet 1882. 1 Dissertation sur les Propriétés vitales, par J.-B. ROUSSEAU. -Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. Il 1
1 Dissertation sur les Propriétés vitales, par J.
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-180 -couvrir le lieu de sa retraite elles le firent ar-rêter en 1793. Il fut condamné à la déportation dans la Guyane, et envoyé à Rochefort au com-mencement de 1794. On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés. Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant. 10. D'Huberte Etienne , prêtre et religieux bernardin dans le diocèse de Reims, où il était né en 1727, avait vieilli lorsque la suppression des ordres monastiques l'expulsa de son cloître. D'un caractère peu solide, que les années avaient encore affaibli, il se laissa placer comme curé, -c'est à dire comme intrus, dans la paroisse de Cunel, à la place de son parent, dont nous ve-inons de parler. Mais la foi, bien qu'obscurcie, -vivait encore au fond de son coeur, et les actes de piété qu'elle lui inspirait soulevèrent contre qui les tyrans impies de 1793. Il se réfugia dans le département de la Meuse, dont il n'était pas loin. Là il reconnut son erreur et ses fautes avec des regrets si douloureux que sa santé même en fut grièvement affectée. Presque aussitôt après il fut arrêté et condamné, comme réfractaire, à la déportation. Dans les premiers mois de 1794, on le traîna vers Rochefort mais sur la roule il tomba malade, et le mal empira tellement qu'on
-180 -couvrir le lieu de sa retraite elles le firent ar-rêter en 1793. Il fut condamné à la déportation dans la Guyane, et envoyé à Rochefort au com-mencement de 1794. On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés. Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant. 10. D'Huberte Etienne , prêtre et religieux bernardin dans le diocèse de Reims, où il était né en 1727, avait vieilli lorsque la suppression des ordres monastiques l'expulsa de son cloître. D'un caractère peu solide, que les années avaient encore affaibli, il se laissa placer comme curé, -c'est à dire comme intrus, dans la paroisse de Cunel, à la place de son parent, dont nous ve-inons de parler. Mais la foi, bien qu'obscurcie, -vivait encore au fond de son coeur, et les actes de piété qu'elle lui inspirait soulevèrent contre qui les tyrans impies de 1793. Il se réfugia dans le département de la Meuse, dont il n'était pas loin. Là il reconnut son erreur et ses fautes avec des regrets si douloureux que sa santé même en fut grièvement affectée. Presque aussitôt après il fut arrêté et condamné, comme réfractaire, à la déportation. Dans les premiers mois de 1794, on le traîna vers Rochefort mais sur la roule il tomba malade, et le mal empira tellement qu'on
-180 -couvrir le lieu de sa retraite elles le firent ar-rêter en 1793. Il fut condamné à la déportation dans la Guyane, et envoyé à Rochefort au com-mencement de 1794. On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés. Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant. 10. D'Huberte Etienne , prêtre et religieux bernardin dans le diocèse de Reims, où il était né en 1727, avait vieilli lorsque la suppression des ordres monastiques l'expulsa de son cloître. D'un caractère peu solide, que les années avaient encore affaibli, il se laissa placer comme curé, -c'est à dire comme intrus, dans la paroisse de Cunel, à la place de son parent, dont nous ve-@nons de parler. Mais la foi, bien qu'obscurcie, @vivait encore au fond de son coeur, et les actes de piété qu'elle lui inspirait soulevèrent contre lui les tyrans impies de 1793. Il se réfugia dans le département de la Meuse, dont il n'était pas loin. Là il reconnut son erreur et ses fautes avec des regrets si douloureux que sa santé même en fut grièvement affectée. Presque aussitôt après il fut arrêté et condamné, comme réfractaire, à la déportation. Dans les premiers mois de 1794, on le traîna vers Rochefort mais sur la roule il tomba malade, et le mal empira tellement qu'on
On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés.
On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés.
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4ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE la mort, il a cherché pour y laisser ses restes un lieu ami et il a indiqué avec un égal désir la cathédrale qu'il avait tant - aimée, et l'humble église de Saint-Félix, ce village où il était né et qui l'at-tirait par le souvenir de la piété de son enfance. Ce double voeu a été exaucé. Selon un usage qui est établi comme un droit, son corps a été inhumé dans la basilique de Sainte-Croix d'Orléans, où sa parole a été si souvent éloquente, au milieu des populations qu'il a secourues pendant presque trente ans et son coeur, porté à Saint-Félix, y a été reçu comme un don, y est gardé avec une piété religieuse. Sans doute, Napoléon aura voulu soustraire son coeur à la terre ennemie où il est mort, et il l'a destiné à l'impératrice Marie-Louise, qui avait été la compagne du plus beau temps de sa vie. Tous les deux se sont rencontrés dans une même pensée. Tous les deux ont choisi une place pour déposer et faire reposer un coeur, qui avait bien besoin de repos. Ils étaient bien différents. L'un, comblé de tous les triomphes, enivré de toutes les gloires, doué du double génie de l'adminis-tration et de la guerre, a dominé et gouverné les nations, en les broyant, a conduit partout des armées, invincibles jusqu'à un der-nier jour d'épuisement, a fait périr plus d'une génération d'hommes, et, à la fin, ayant lassé la fortune, a trouvé une infortune égale, les deux étant à un niveau qui ne s'était jamais vu. L'autre, grand par l'esprit, mais plus encore par le coeur, a aimé d'un amour infini les hommes et de préférence les enfants, a dirigé les âmes dans le chemin de la charité, de la vertu a consoté les attristés, soutenu les faibles, et a mis sa passion et sa gloire à conduire à Dieu les mourants qu'il avait convertis et sauvés par son exemple et son ardente prière. Car si son esprit était élevé, son âme était embrasée d'une chaleur qui persuadait, qui entraînait. Lui, le grand évêque, celui que pendant plus de cinq lustres la France a appelé l'évêque , versait le bien partout, n'a jamais fait répandre une larme, de ces larmes qu'il a tant essuyées et un jour, vieux, entouré des respects du monde, même d'une gloire qu'il n'avait pas cherchée, il s'est éteint doucement et s'en est allé à Dieu, priant comme un simple desservant de la montagne où il était né. Le premier a été un grand homme. Après avoir été un grand évêque, le second restera un saint dans la mémoire de ceux qui l'ont connu, et b sera peut-être un jour pour l'Église. Et tous les deux, regardant la fin de leur vie, se sont rencontrés dans une même pensée. Ils ont désigné l'usage que l'on ferait de leur cçeur
4ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE la mort, il a cherché pour y laisser ses restes un lieu ami et il a indiqué avec un égal désir la cathédrale qu'il avait tant - aimée, et l'humble église de Saint-Félix, ce village où il était né et qui l'at-tirait par le souvenir de la piété de son enfance. Ce double voeu a été exaucé. Selon un usage qui est établi comme un droit, son corps a été inhumé dans la basilique de Sainte-Croix d'Orléans, où sa parole a été si souvent éloquente, au milieu des populations qu'il a secourues pendant presque trente ans et son coeur, porté à Saint-Félix, y a été reçu comme un don, y est gardé avec une piété religieuse. Sans doute, Napoléon aura voulu soustraire son coeur à la terre ennemie où il est mort, et il l'a destiné à l'impératrice Marie-Louise, qui avait été la compagne du plus beau temps de sa vie. Tous les deux se sont rencontrés dans une même pensée. Tous les deux ont choisi une place pour déposer et faire reposer un coeur, qui avait bien besoin de repos. Ils étaient bien différents. L'un, comblé de tous les triomphes, enivré de toutes les gloires, doué du double génie de l'adminis-tration et de la guerre, a dominé et gouverné les nations, en les broyant, a conduit partout des armées, invincibles jusqu'à un der-nier jour d'épuisement, a fait périr plus d'une génération d'hommes, et, à la fin, ayant lassé la fortune, a trouvé une infortune égale, les deux étant à un niveau qui ne s'était jamais vu. L'autre, grand par l'esprit, mais plus encore par le coeur, a aimé d'un amour infini les hommes et de préférence les enfants, a dirigé les âmes dans le chemin de la charité, de la vertu a consoté les attristés, soutenu les faibles, et a mis sa passion et sa gloire à conduire à Dieu les mourants qu'il avait convertis et sauvés par son exemple et son ardente prière. Car si son esprit était élevé, son âme était embrasée d'une chaleur qui persuadait, qui entraînait. Lui, le grand évêque, celui que pendant plus de cinq lustres la France a appelé l'évêque , versait le bien partout, n'a jamais fait répandre une larme, de ces larmes qu'il a tant essuyées et un jour, vieux, entouré des respects du monde, même d'une gloire qu'il n'avait pas cherchée, il s'est éteint doucement et s'en est allé à Dieu, priant comme un simple desservant de la montagne où il était né. Le premier a été un grand homme. Après avoir été un grand évêque, le second restera un saint dans la mémoire de ceux qui l'ont connu, et @b sera peut-être un jour pour l'Église. Et tous les deux, regardant la fin de leur vie, se sont rencontrés dans une même pensée. Ils ont désigné l'usage que l'on ferait de leur cçeur
4ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE la mort, il a cherché pour y laisser ses restes un lieu ami et il a indiqué avec un égal désir la cathédrale qu'il avait tant@@ aimée, et l'humble église de Saint-Félix, ce village où il était né et qui l'at-tirait par le souvenir de la piété de son enfance. Ce double voeu a été exaucé. Selon un usage qui est établi comme un droit, son corps a été inhumé dans la basilique de Sainte-Croix d'Orléans, où sa parole a été si souvent éloquente, au milieu des populations qu'il a secourues pendant presque trente ans et son coeur, porté à Saint-Félix, y a été reçu comme un don, y est gardé avec une piété religieuse. Sans doute, Napoléon aura voulu soustraire son coeur à la terre ennemie où il est mort, et il l'a destiné à l'impératrice Marie-Louise, qui avait été la compagne du plus beau temps de sa vie. Tous les deux se sont rencontrés dans une même pensée. Tous les deux ont choisi une place pour déposer et faire reposer un coeur, qui avait bien besoin de repos. Ils étaient bien différents. L'un, comblé de tous les triomphes, enivré de toutes les gloires, doué du double génie de l'adminis-tration et de la guerre, a dominé et gouverné les nations, en les broyant, a conduit partout des armées, invincibles jusqu'à un der-nier jour d'épuisement, a fait périr plus d'une génération d'hommes, et, à la fin, ayant lassé la fortune, a trouvé une infortune égale, les deux étant à un niveau qui ne s'était jamais vu. L'autre, grand par l'esprit, mais plus encore par le coeur, a aimé d'un amour infini les hommes et de préférence les enfants, a dirigé les âmes dans le chemin de la charité, de la vértu a consolé les attristés, soutenu les faibles, et a mis sa passion et sa gloire à conduire à Dieu les mourants qu'il avait convertis et sauvés par son exemple et son ardente prière. Car si son esprit était élevé, son âme était embrasée d'une chaleur qui persuadait, qui entraînait. Lui, le grand évêque, celui que pendant plus de cinq lustres la France a appelé l'évêque , versait le bien partout, n'a jamais fait répandre une larme, de ces larmes qu'il a tant essuyées et un jour, vieux, entouré des respects du monde, même d'une gloire qu'il n'avait pas cherchée, il s'est éteint doucement et s'en est allé à Dieu, priant comme un simple desservant de la montagne où il était né. Le premier a été un grand homme. Après avoir été un grand évêque, le second restera un saint dans la mémoire de ceux qui l'ont connu, et le sera peut-être un jour pour l'Église. Et tous les deux, regardant la fin de leur vie, se sont rencontrés dans une même pensée. Ils ont désigné l'usage que l'on ferait de leur coeur
Ils étaient bien différents.
Ils étaient bien différents.
Ils étaient bien différents.
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VIE DE L'ABBE NICOLLE 59 gnages tantôt, à sa recommandation, c'étaient des se-cours donnés à des familles malheureuses tantôt, c'é-taient de nobles bienfaits accordés à des prêtres exilés. A ce sujet, M. de Plescheyeff écrivait à l'abbé Nicolle J'ai lu votre lettre à S. A. I., et le témoignage que vous lui donnez de la joie louchante que ses bontés ont procurée à vos respectables compatriotes en a versé une bien douce dans son excellent coeur. Elle éprouvait toutefois des regrets de ne pouvoir faire mieux, et elle daigna m'exprimer avec une grande sensibilité les voeux qu'elle formait pour leur bon-heur. Dans le post-scriptum de cette lettre, M. de Ples-cheyeff ajoutait J'attends avec impatience le moment où je rece-vrai de vous le témoignage de l'application de mon cher Alexandre et ses observations profondes, dont l'annonce, que vous m'en faisiez, a beaucoup amusé S. A. I., qui a voulu que je lui donnasse immédia-tement un détail exact de tout ce qui regarde l'instilut du célèbre abbé Nicolle c'est l'expression dont s'est servie S. A. , et elle ajouta aussitôt Partout ce que vous m'en dites, et par la lettre qu'il vous écrit, cet abbé me paraît être un homme distingué sous tous les rapports. A ces mots, cher abbé, ma langue fut muette mais mes yeux et mes mains, levés au ciel, répondaient pour moi. Le silence a son éloquence celui de M. de Ples-
VIE DE L'ABBE NICOLLE 59 gnages tantôt, à sa recommandation, c'étaient des se-cours donnés à des familles malheureuses tantôt, c'é-taient de nobles bienfaits accordés à des prêtres exilés. A ce sujet, M. de Plescheyeff écrivait à l'abbé Nicolle J'ai lu votre lettre à S. A. I., et le témoignage que vous lui donnez de la joie louchante que ses bontés ont procurée à vos respectables compatriotes en a versé une bien douce dans son excellent coeur. Elle éprouvait toutefois des regrets de ne pouvoir faire mieux, et elle daigna m'exprimer avec une grande sensibilité les voeux qu'elle formait pour leur bon-@heur. Dans le post-scriptum de cette lettre, M. de Ples-cheyeff ajoutait J'attends avec impatience le moment où je rece-@vrai de vous le témoignage de l'application de mon cher Alexandre et ses observations profondes, dont l'annonce, que vous m'en faisiez, a beaucoup amusé S. A. I., qui a voulu que je lui donnasse immédia-@tement un détail exact de tout ce qui regarde l'instilut du célèbre abbé Nicolle c'est l'expression dont s'est servie S. A. , et elle ajouta aussitôt Par@tout ce que vous m'en dites, et par la lettre qu'il vous écrit, cet abbé me paraît être un homme distingué sous tous les rapports. A ces mots, cher abbé, ma langue fut muette mais mes yeux et mes mains, levés au ciel, répondaient pour moi. Le silence a son éloquence celui de M. de Ples-
VIE DE L'ABBE NICOLLE 59 gnages tantôt, à sa recommandation, c'étaient des se-cours donnés à des familles malheureuses tantôt, c'é-taient de nobles bienfaits accordés à des prêtres exilés. A ce sujet, M. de Plescheyeff écrivait à l'abbé Nicolle J'ai lu votre lettre à S. A. I., et le témoignage que vous lui donnez de la joie touchante que ses bontés ont procurée à vos respectables compatriotes en a versé une bien douce dans son excellent coeur. Elle éprouvait toutefois des regrets de ne pouvoir faire mieux, et elle daigna m'exprimer avec une grande sensibilité les voeux qu'elle formait pour leur bon- heur. Dans le post-scriptum de cette lettre, M. de Ples-cheyeff ajoutait J'attends avec impatience le moment où je rece- vrai de vous le témoignage de l'application de mon cher Alexandre et ses observations profondes, dont l'annonce, que vous m'en faisiez, a beaucoup amusé S. A. I., qui a voulu que je lui donnasse immédia- tement un détail exact de tout ce qui regarde l'institut du célèbre abbé Nicolle c'est l'expression dont s'est servie S. A. , et elle ajouta aussitôt Par tout ce que vous m'en dites, et par la lettre qu'il vous écrit, cet abbé me paraît être un homme distingué sous tous les rapports. A ces mots, cher abbé, ma langue fut muette mais mes yeux et mes mains, levés au ciel, répondaient pour moi. Le silence a son éloquence celui de M. de Ples-
Dans le post-scriptum de cette lettre, M. de Ples-cheyeff ajoutait J'attends avec impatience le moment où je rece-vrai de vous le témoignage de l'application de mon cher Alexandre et ses observations profondes, dont l'annonce, que vous m'en faisiez, a beaucoup amusé S. A. I., qui a voulu que je lui donnasse immédia-tement un détail exact de tout ce qui regarde l'instilut du célèbre abbé Nicolle c'est l'expression dont s'est servie S. A. , et elle ajouta aussitôt Partout ce que vous m'en dites, et par la lettre qu'il vous écrit, cet abbé me paraît être un homme distingué sous tous les rapports.@@@
Dans le post-scriptum de cette lettre, M. de Ples-cheyeff ajoutait J'attends avec impatience le moment où je rece- vrai de vous le témoignage de l'application de mon cher Alexandre et ses observations profondes, dont l'annonce, que vous m'en faisiez, a beaucoup amusé S. A. I., qui a voulu que je lui donnasse immédia- tement un détail exact de tout ce qui regarde l'institut du célèbre abbé Nicolle c'est l'expression dont s'est servie S. A. , et elle ajouta aussitôt Par tout ce que vous m'en dites, et par la lettre qu'il vous écrit, cet abbé me paraît être un homme distingué sous tous les rapports.
Dans le post-scriptum de cette lettre, M. de Ples-cheyeff ajoutait J'attends avec impatience le moment où je rece-vrai de vous le témoignage de l'application de mon cher Alexandre et ses observations profondes, dont l'annonce, que vous m'en faisiez, a beaucoup amusé S. A. I., qui a voulu que je lui donnasse immédia-tement un détail exact de tout ce qui regarde l'instilut du célèbre abbé Nicolle c'est l'expression dont s'est servie S. A. , et elle ajouta aussitôt Partout ce que vous m'en dites, et par la lettre qu'il vous écrit, cet abbé me paraît être un homme distingué sous tous les rapports.
Dans le post-scriptum de cette lettre, M. de Ples-cheyeff ajoutait J'attends avec impatience le moment où je rece- vrai de vous le témoignage de l'application de mon cher Alexandre et ses observations profondes, dont l'annonce, que vous m'en faisiez, a beaucoup amusé S. A. I., qui a voulu que je lui donnasse immédia- tement un détail exact de tout ce qui regarde l'institut du célèbre abbé Nicolle c'est l'expression dont s'est servie S. A. , et elle ajouta aussitôt Par tout ce que vous m'en dites, et par la lettre qu'il vous écrit, cet abbé me paraît être un homme distingué sous tous les rapports.
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39 Sur les hauteurs bien boisées du district de Pendleton même État et au milieu des hydrangées hydrangea arborescens, L. , des palmistes chamoerops humili s , des tulipiers liriodendron tulipifera , des pavies oes-culus pavia et dés bignones toujours vertes bignonia coerulea , il a recueilli deux espèces nouvelles de lobélies, le tobelia appendiculata aux fleurs d'un bleu pâle, et le lobelia tenuis qui est fort joli 1 le splenandria cordifolia, très - belle bruyère aux petites fleurs d'un blanc pur, qui se plaît sur les points les plus élevés 2 le pleurogonis, arbrisseau à racine odorante et à drupe pyriforme dont l'amande fournit une huile bonne à man-ger , et le trichospermum 3 qu'on a, depuis les recti-fications d'ORTEGA et de CAVANILLES , rendu au genre parthénie, dont PALISOT DE BEAUVOIS l'avait détaché d'après des caractères faussement attribués au parthe-nium hysterophbrum. Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis i Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 . 1 2 Elle est décrite et figurée dans le Jardin de la Mal-maison , par VENTENAT, P. 169, pl. LXIX. 3 Mémoire inédit lu à l'Institut le. 26 pluviôse an VII 14 février 1799 . 4 Memoir on à new species of Sircn -, lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. vol. de ses actes, pag. 277 à 279. D'après la déscrip-tionqu'en adonnée M. OBVIER, la,siren lacertina ressem-ble aux larves des salamandres, par ses branchies visibles-
39 Sur les hauteurs bien boisées du district de Pendleton même État et au milieu des hydrangées hydrangea arborescens, L. , des palmistes chamoerops humili s , des tulipiers liriodendron tulipifera , des pavies oes-culus pavia et dés bignones toujours vertes bignonia coerulea , il a recueilli deux espèces nouvelles de lobélies, le tobelia appendiculata aux fleurs d'un bleu pâle, et le lobelia tenuis qui est fort joli 1 le splenandria cordifolia, très - belle bruyère aux petites fleurs d'un blanc pur, qui se plaît sur les points les plus élevés 2 le pleurogonis, arbrisseau à racine odorante et à drupe pyriforme dont l'amande fournit une huile bonne à man-ger , et le trichospermum 3 qu'on a, depuis les recti-fications d'ORTEGA et de CAVANILLES , rendu au genre parthénie, dont PALISOT DE BEAUVOIS l'avait détaché d'après des caractères faussement attribués au parthe-nium hysterophbrum. Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis@@@ i Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 . 1 2 Elle est décrite et figurée dans le Jardin de la Mal-maison , par VENTENAT, P. 169, pl. LXIX. 3 Mémoire inédit lu à l'Institut le. 26 pluviôse an VII 14 février 1799 . 4 Memoir on à new species of Sircn -, lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. vol. de ses actes, pag. 277 à 279. D'après la déscrip-tionqu'en adonnée M. OBVIER, la,siren lacertina ressem-ble aux larves des salamandres, par ses branchies visibles-
39 Sur les hauteurs bien boisées du district de Pendleton même État et au milieu des hydrangées hydrangea arborescens, L. , des palmistes chamoerops humili@s , des tulipiers liriodendron tulipifera , des pavies oes-culus pavia et des bignones toujours vertes bignonia coerulea , il a recueilli deux espèces nouvelles de lobélies, le tobelia appendiculata aux fleurs d'un bleu pâle, et le lobelia tenuis qui est fort joli 1 le solenandria cordifolia, très -@belle bruyère aux petites fleurs d'un blanc pur, qui se plaît sur les points les plus élevés 2 le pleurogonis, arbrisseau à racine odorante et à drupe pyriforme dont l'amande fournit une huile bonne à man-ger , et le trichospermum 3 qu'on a, depuis les recti-fications d'ORTEGA et de CAVANILLES , rendu au genre parthénie, dont PALISOT DE BEAUVOIS l'avait détaché d'après des caractères faussement attribués au parthe-nium hysterophorum. Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis 39 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 . @@2 Elle est décrite et figurée dans le Jardin de la Mal-maison , par VENTENAT, P. 169, pl. LXIX. 3 Mémoire inédit lu à l'Institut le. 26 pluviôse an VII 14 février 1799 . 4 Memoir on à new species of Siren @, lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. vol. de ses actes, pag. 277 à 279. D'après la descrip-tionqu'en adonnée M. CUVIER, la siren lacertina ressem-ble aux larves des salamandres, par ses branchies visibles-
Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis i Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 .@@@
Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis 39 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 .
Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis i Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 .
Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis 39 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 .
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444 ÉCLURCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit, parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs, dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais , s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi, et de se rendre, en passant, chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci, bien plus encore que M. Du -ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi, toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose, ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil, suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité, des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans, dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins, et par les démagogistes outrés , classe de patriotes-égarés par leur propre zèle, et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont, partout et de tout temps,
444 ÉCL@URCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit@, parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs@, dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais , s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi@, et de se rendre@, en passant@, chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci@, bien plus encore que M. Du -ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi@, toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre@, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose@, ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil@, suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité@, des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans@, dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins@, et par les démagogistes outrés , classe de patriotes-égarés par leur propre zèle@, et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont@, partout et de tout temps,
444 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit , parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs , dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais@, s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi , et de se rendre , en passant , chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci , bien plus encore que M. Du @ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi , toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre , par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose , ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil , suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité , des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans , dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins , et par les démagogistes outrés , classe de patriotes égarés par leur propre zèle , et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont , partout et de tout temps,
Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi, toute affaire cessante.@
Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi , toute affaire cessante.
Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi, toute affaire cessante.
Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi , toute affaire cessante.
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66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume@? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître@? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE@U@T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com@-mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le @vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coeur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siége et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume ? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître ? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence. A l'aspect des Saint-Pons, il recula @comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa fille se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins que la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente.
L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente.
L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente.
L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente.
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59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 5°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont i°. mous bu fugaces, 2°. secs mais fugaces, 5°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aithéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-nielles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 5°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont i°. mous bu fugaces, 2°. secs mais fugaces, 5°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aithéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-nielles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et @@@1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 3°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont 1°. mous ou fugaces, 2°. secs mais fugaces, 3°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aethéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-@melles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 59 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-VOIS qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art.@@@
La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 59 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art.
La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art.
La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 59 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art.
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-28-fatigue et de froid. A ces sinistres annnonces, l'inquiétude devient générale, on sonne l'alarme dans les deux paroisses et deux.cents hommes se réunissent sous la conduite du seigneur de Somme-Vesle. Après être convenus d'un signal auquel tous apprendront que M. Musart aura été Retrouvé, si toutefois on le retrouve, ils se divi-sent par petites bandes, se disséminent et par-courent toute la contrée, visitent tous les vil-lages d'alentour, les métairies, les habitations isolées. Aux approches de minuit, on n'avait en-core rien découvert la crainte et l'inquiétude allaient jusqu'à la consternation. Mais Dieu veillait sur son serviteur en met-tant sa patience et sa résignation à cette épreuve, il voulait sans doute lui ménager la consolation de voir combien il était aimé. Après avoir erré pendant six heures au moins, il arriva et se re-connut à la porte d'un de ses intimes amis, curé de Courtisols. Exténué de froid et de faim, il voulait avant tout achever lu récitation de l'of-fice du jour. Mais son ami ne le souffrit pas il le contraignit de commencer par donner à son corps épuisé les aliments dont il avait un extrême besoin. Peu après se présentent deux de ses pa-roissiens qui demandent en pleurant si l'on n'a la craie dans certaines contrées de la Champagne elles sont très communes aux environs de Somme-Vesle et de Poix.
-28-fatigue et de froid. A ces sinistres annnonces, l'inquiétude devient générale, on sonne l'alarme dans les deux paroisses et deux.cents hommes se réunissent sous la conduite du seigneur de Somme-Vesle. Après être convenus d'un signal auquel tous apprendront que M. Musart aura été Retrouvé, si toutefois on le retrouve, ils se divi-sent par petites bandes, se disséminent et par-courent toute la contrée, visitent tous les vil-lages d'alentour, les métairies, les habitations isolées. Aux approches de minuit, on n'avait en-core rien découvert la crainte et l'inquiétude allaient jusqu'à la consternation. Mais Dieu veillait sur son serviteur en met-tant sa patience et sa résignation à cette épreuve, il voulait sans doute lui ménager la consolation de voir combien il était aimé. Après avoir erré pendant six heures au moins, il arriva et se re-connut à la porte d'un de ses intimes amis, curé de Courtisols. Exténué de froid et de faim, il voulait avant tout achever lu récitation de l'of-fice du jour. Mais son ami ne le souffrit pas il le contraignit de commencer par donner à son corps épuisé les aliments dont il avait un extrême besoin. Peu après se présentent deux de ses pa-roissiens qui demandent en pleurant si l'on n'a@@@@ @la craie dans certaines contrées de la Champagne elles sont très communes aux environs de Somme-Vesle et de Poix.
-28-fatigue et de froid. A ces sinistres annnonces, l'inquiétude devient générale, on sonne l'alarme dans les deux paroisses et deux cents hommes se réunissent sous la conduite du seigneur de Somme-Vesle. Après être convenus d'un signal auquel tous apprendront que M. Musart aura été retrouvé, si toutefois on le retrouve, ils se divi-sent par petites bandes, se disséminent et par-courent toute la contrée, visitent tous les vil-lages d'alentour, les métairies, les habitations isolées. Aux approches de minuit, on n'avait en-core rien découvert la crainte et l'inquiétude allaient jusqu'à la consternation. Mais Dieu veillait sur son serviteur en met-tant sa patience et sa résignation à cette épreuve, il voulait sans doute lui ménager la consolation de voir combien il était aimé. Après avoir erré pendant six heures au moins, il arriva et se re-connut à la porte d'un de ses intimes amis, curé de Courtisols. Exténué de froid et de faim, il voulait avant tout achever la récitation de l'of-fice du jour. Mais son ami ne le souffrit pas il le contraignit de commencer par donner à son corps épuisé les aliments dont il avait un extrême besoin. Peu après se présentent deux de ses pa-roissiens qui demandent en pleurant si l'on n'a -28 -la craie dans certaines contrées de la Champagne elles sont très communes aux environs de Somme-Vesle et de Poix.
Exténué de froid et de faim, il voulait avant tout achever lu récitation de l'of-fice du jour.
Exténué de froid et de faim, il voulait avant tout achever la récitation de l'of-fice du jour.
Exténué de froid et de faim, il voulait avant tout achever lu récitation de l'of-fice du jour.
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-197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Rouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma-1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi.
-197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Rouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma@@@@@-@1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi.
-197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Bouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma-197 - 1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi.
2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi.
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36 liste civile? Lorsque, malgré le danger des antécédens pré-senté par un membre, la Chambre des députés venait de reconnaître par un précédent si notable que les agens de la liste civile ne pouvaient pas plus que ses ministres être considérés comme composant la personne du Roi ? Il est impossible, Messieurs, de ne pals reconnaître la bonne foi de l'écrivain, puisqu'elle est constatée publique-ment par les procès-verbaux de la Chambre qui l'ont formée et si, comme le ministère public le demande, à défaut de preuve matérielle, c'est-à-dire à défaut de culpabilité, puisqu'il ne peut y avoir de criminalité sans fait criminel, et puisque l'intention ne peut être invoquée que par l'accusé si, dis-je, comme le ministère public le demande, vous jugez d'après l'intention, vous ne pourrez voir l'intention d'offenser la personne du Roi, lorsqu'il a été jugé , par la décision la plus solennelle et la plus légale des mandataires de la nation , et par l'organe lé-gislatif de la société , que l'on n'offensait pas la personne du Roi en critiquant les actes des agens de la liste civile. Tous les principes ne viennent-ils pas à l'appui de cette décision? N'est-ce pas par l'application du grand prin-cipe que la personne auguste du monarque est seule in-violable dans l'Etat, qu'il faut juger la question? Si l'on admet, comme il est impossible de le contester, que le ministère ne saurait jouir du privilége de l'in-violabilité, il faut admettre que les agens de la liste civile ne peuvent être plus sacrés. Vous avez déjà entendu des membres de la Chambre même des plus ardens à demander le rappel à l'ordre de M. Manuel, reconnaître que les actes de la liste civile pouvaient être critiqués i , s'ils étaient contraires aux lois, aux règles existantes. Tel était le prin-i Discours de M. Benoît. Moniteur du 3o avril 1820.
36 liste civile? Lorsque, malgré le danger des antécédens pré-senté par un membre, la Chambre des députés venait de reconnaître par un précédent si notable que les agens de la liste civile ne pouvaient pas plus que ses ministres être considérés comme composant la personne du Roi ? Il est impossible, Messieurs, de ne pals reconnaître la bonne foi de l'écrivain, puisqu'elle est constatée publique-ment par les procès-verbaux de la Chambre qui l'ont formée et si, comme le ministère public le demande, à défaut de preuve matérielle, c'est-à-dire à défaut de culpabilité, puisqu'il ne peut y avoir de criminalité sans fait criminel, et puisque l'intention ne peut être invoquée que par l'accusé si, dis-je, comme le ministère public le demande, vous jugez d'après l'intention, vous ne pourrez voir l'intention d'offenser la personne du Roi, lorsqu'il a été jugé , par la décision la plus solennelle et la plus légale des mandataires de la nation , et par l'organe lé-gislatif de la société , que l'on n'offensait pas la personne du Roi en critiquant les actes des agens de la liste civile. Tous les principes ne viennent-ils pas à l'appui de cette décision? N'est-ce pas par l'application du grand prin-cipe que la personne auguste du monarque est seule in-violable dans l'Etat, qu'il faut juger la question? Si l'on admet, comme il est impossible de le contester, que le ministère ne saurait jouir du privilége de l'in-violabilité, il faut admettre que les agens de la liste civile ne peuvent être plus sacrés. Vous avez déjà entendu des membres de la Chambre même des plus ardens à demander le rappel à l'ordre de M. Manuel, reconnaître que les actes de la liste civile pouvaient être critiqués i , s'ils étaient contraires aux lois, aux règles existantes. Tel était le prin-@i Discours de M. Benoît. Moniteur du 3o avril 1820.
36 liste civile? Lorsque, malgré le danger des antécédens pré-senté par un membre, la Chambre des députés venait de reconnaître par un précédent si notable que les agens de la liste civile ne pouvaient pas plus que ses ministres être considérés comme composant la personne du Roi@? Il est impossible, Messieurs, de ne pa@s reconnaître la bonne foi de l'écrivain, puisqu'elle est constatée publique-ment par les procès-verbaux de la Chambre qui l'ont formée et si, comme le ministère public le demande, à défaut de preuve matérielle, c'est-à-dire à défaut de culpabilité, puisqu'il ne peut y avoir de criminalité sans fait criminel, et puisque l'intention ne peut être invoquée que par l'accusé si, dis-je, comme le ministère public le demande, vous jugez d'après l'intention, vous ne pourrez voir l'intention d'offenser la personne du Roi, lorsqu'il a été jugé@, par la décision la plus solennelle et la plus légale des mandataires de la nation@, et par l'organe lé-gislatif de la société@, que l'on n'offensait pas la personne du Roi en critiquant les actes des agens de la liste civile. Tous les principes ne viennent-ils pas à l'appui de cette décision? N'est-ce pas par l'application du grand prin-cipe que la personne auguste du monarque est seule in-violable dans l'Etat, qu'il faut juger la question? Si l'on admet, comme il est impossible de le contester, que le ministère ne saurait jouir du privilége de l'in-violabilité, il faut admettre que les agens de la liste civile ne peuvent être plus sacrés. Vous avez déjà entendu des membres de la Chambre même des plus ardens à demander le rappel à l'ordre de M. Manuel, reconnaître que les actes de la liste civile pouvaient être critiqués 1 , s'ils étaient contraires aux lois, aux règles existantes. Tel était le prin- 1 Discours de M. Benoît. Moniteur du 30 avril 1820.
Tel était le prin-i Discours de M. Benoît.@
Tel était le prin- 1 Discours de M. Benoît.
Tel était le prin-i Discours de M. Benoît.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS une-rue. 285 seignement il voulait savoir quel élément de destruction avait servi à la catastrophe. Il cherchait de tous côtés et ne trouvait rien ce fut le concierge qui le mit sur la voie. Aux pieds du lit et sur le tapis même, cet homme avait décou-vert la petite fiole où Marguerite avait puisé la mort. - Voyez donc, docteur, dit-il en la lui remettant. - Enfin ! s'écria celui-ci, voilà ce que je cherchais. Il se rapprocha de la croisée et examina le résidu qui était resté au fond du verre, et à l'odeur, à la couleur, il reconnut le poison. - Un narcotique ! dit-il. Agissons maintenant. A l'instant il tira de sa pharmacie Une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis , avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite. Ludovic suivait cette scène d'un oeil avide et consterné il essayait de saisir, sur la physionomie du docteur, les impressions qui s'y peignaient et par suite les chances de salut qui restaient encore puis il s'attachait au visage de la victime, comme s'il eût espéré lui -communiquer la vie et le mouvement par la puissance de sa volonté. Parfois l'illusion s'en mêlait et il lui semblait que le visage s'animait, que les joues reprenaient leurs couleurs -et les lèvres leur sourire il s'attendait à la voir se relever de sa couche, lui parler et lui tendre la main. Mais c'étaient là de fugitifs éclairs, suivis de ténèbres profondes. Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait la sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières. Sur le ton des chairs et la chaleur de la peau, il épiait les symptômes d'une vie latente. Déjà, à trois reprises, il avait eu recours à son antidote, en doublant les doses de manière à en accroître l'effet il attendait maintenant que la nature ai-dât, par ses ressources, à celles de l'art. Si l'insensibilité persistait, c'était la preuve que la destruction avait accompli son oeuvre et que les remèdes étaient impuissants. Un nouveau silence se fit, accablant et douloureux. Lu-dovic restait debout le docteur avait pris un fauteuil et s'é-tait assis le concierge gardait l'immobilité d'une statue. Comme les autres témoins de cette scène , il était sous l'in-fluence de ses impressions. Quelle responsabilité pour lui ! et
CE QU'ON PEUT VOIR DANS une-rue. 285 seignement il voulait savoir quel élément de destruction avait servi à la catastrophe. Il cherchait de tous côtés et ne trouvait rien ce fut le concierge qui le mit sur la voie. Aux pieds du lit et sur le tapis même, cet homme avait décou-vert la petite fiole où Marguerite avait puisé la mort. - Voyez donc, docteur, dit-il en la lui remettant. - Enfin ! s'écria celui-ci, voilà ce que je cherchais. Il se rapprocha de la croisée et examina le résidu qui était resté au fond du verre, et à l'odeur, à la couleur, il reconnut le poison. - Un narcotique ! dit-il. Agissons maintenant. A l'instant il tira de sa pharmacie Une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis , avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite. Ludovic suivait cette scène d'un oeil avide et consterné il essayait de saisir, sur la physionomie du docteur, les impressions qui s'y peignaient et par suite les chances de salut qui restaient encore puis il s'attachait au visage de la victime, comme s'il eût espéré lui -communiquer la vie et le mouvement par la puissance de sa volonté. Parfois l'illusion s'en mêlait et il lui semblait que le visage s'animait, que les joues reprenaient leurs couleurs -et les lèvres leur sourire il s'attendait à la voir se relever de sa couche, lui parler et lui tendre la main. Mais c'étaient là de fugitifs éclairs, suivis de ténèbres profondes. Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait la sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières. Sur le ton des chairs et la chaleur de la peau, il épiait les symptômes d'une vie latente. Déjà, à trois reprises, il avait eu recours à son antidote, en doublant les doses de manière à en accroître l'effet il attendait maintenant que la nature ai-dât, par ses ressources, à celles de l'art. Si l'insensibilité persistait, c'était la preuve que la destruction avait accompli son oeuvre et que les remèdes étaient impuissants. Un nouveau silence se fit, accablant et douloureux. Lu-dovic restait debout le docteur avait pris un fauteuil et s'é-tait assis le concierge gardait l'immobilité d'une statue. Comme les autres témoins de cette scène , il était sous l'in-fluence de ses impressions. Quelle responsabilité pour lui ! et
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 285 seignement il voulait savoir quel élément de destruction avait servi à la catastrophe. Il cherchait de tous côtés et ne trouvait rien ce fut le concierge qui le mit sur la voie. Aux pieds du lit et sur le tapis même, cet homme avait décou-vert la petite fiole où Marguerite avait puisé la mort. -@Voyez donc, docteur, dit-il en la lui remettant. -@Enfin ! s'écria celui-ci, voilà ce que je cherchais. Il se rapprocha de la croisée et examina le résidu qui était resté au fond du verre, et à l'odeur, à la couleur, il reconnut le poison. -@Un narcotique ! dit-il. Agissons maintenant. A l'instant il tira de sa pharmacie une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis@, avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite. Ludovic suivait cette scène d'un oeil avide et consterné il essayait de saisir, sur la physionomie du docteur, les impressions qui s'y peignaient et par suite les chances de salut qui restaient encore puis il s'attachait au visage de la victime, comme s'il eût espéré lui @communiquer la vie et le mouvement par la puissance de sa volonté. Parfois l'illusion s'en mêlait et il lui semblait que le visage s'animait, que les joues reprenaient leurs couleurs @et les lèvres leur sourire il s'attendait à la voir se relever de sa couche, lui parler et lui tendre la main. Mais c'étaient là de fugitifs éclairs, suivis de ténèbres profondes. Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait le sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières. Sur le ton des chairs et la chaleur de la peau, il épiait les symptômes d'une vie latente. Déjà, à trois reprises, il avait eu recours à son antidote, en doublant les doses de manière à en accroître l'effet il attendait maintenant que la nature ai-dât, par ses ressources, à celles de l'art. Si l'insensibilité persistait, c'était la preuve que la destruction avait accompli son oeuvre et que les remèdes étaient impuissants. Un nouveau silence se fit, accablant et douloureux. Lu-dovic restait debout le docteur avait pris un fauteuil et s'é-tait assis le concierge gardait l'immobilité d'une statue. Comme les autres témoins de cette scène@, il était sous l'in-fluence de ses impressions. Quelle responsabilité pour lui ! et
A l'instant il tira de sa pharmacie Une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis , avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite.
A l'instant il tira de sa pharmacie une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis, avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite.@
A l'instant il tira de sa pharmacie Une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis , avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite.
A l'instant il tira de sa pharmacie une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis, avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 69 monde l'eût prise pour un retour à la vie. Plus de fièvre, plus de signe de douleur l'oeil était calme, le front serein, la tête saine comme dans les meilleurs jours sur les lèvres siégeait un sourire plein de douceur et de résignation. Le comte voyait sa fm approcher il voulait bien remplir les moments qui lui restaient. Sur ses ordres, on l'arrangea dans son lit avec un certain appareil, et comme c'était d'usage pour les seigneurs de sa maison. Aucun Montréal n'ent quitté ce monde sans prendre congé des siens quand il le pouvait. Toutes les personnes attachées au service du comte se suc-cédèrent devant ce lit pour recevoir, avec son adieu, un té-moignage d'intérêt. La scène fut touchante et rien n'y sentit l'effort des larmes sincères furent versées. Le comte était bon pour ses gens, et beaucoup d'entre eux avaient vfeilli dans sa maison. Ils savaient ce qu'ils perdaient ce qui les attendait, ils l'ignoraient, ou plutôt, avec la perspicacité habituelle du subordonné, ils avaient déjà pris la mesure de leur nouveau maître. Cet acte accompli, le comte resta seul avec son gendre et sa fille. De toutes ces épreuves, celle-là était la plus doulou- , reuse. Il allait les confondre dans un adieu commun, rappe-ler à l'un ses devoirs de race, répandre sur la tète de l'autre ses meilleures bénédictions. Le temps pressait le mal, un moment interrompu, avait repris sa marche et ne devait plus désarmer. A peine la voix était-elle distincte. Le comte s'a-dressa d'abord à son gendre, et lui prenant le bras avec un air d'autorité - Sigismond, lui dit-il, vous êtes mon ouvrage Dieu veuille que vous ne soyez pas une de mes erreurs. J'aurais pu transporter dans une autre maison les biens que je vous laisse en fait de grandes alliances, je n'avais que l'embar-ras du choix. C'est vous que j'ai préféré c'est à vous que j'ai confié ce que j'avais de plus cher au monde. Voilà un titre qui doit protéger- cette enfant me promettez-vous de vous en souvenir ? - Oui, mon oncle, je vous le promets. - II me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur. - Sur mon honneur, je vous le jure. - C'est bien je meurs rassuré. Vous allez être le seul à
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 69 monde l'eût prise pour un retour à la vie. Plus de fièvre, plus de signe de douleur l'oeil était calme, le front serein, la tête saine comme dans les meilleurs jours sur les lèvres siégeait un sourire plein de douceur et de résignation. Le comte voyait sa f@m approcher il voulait bien remplir les moments qui lui restaient. Sur ses ordres, on l'arrangea dans son lit avec un certain appareil, et comme c'était d'usage pour les seigneurs de sa maison. Aucun Montréal n'ent quitté ce monde sans prendre congé des siens quand il le pouvait. Toutes les personnes attachées au service du comte se suc-cédèrent devant ce lit pour recevoir, avec son adieu, un té-moignage d'intérêt. La scène fut touchante et rien n'y sentit l'effort des larmes sincères furent versées. Le comte était bon pour ses gens, et beaucoup d'entre eux avaient vfeilli dans sa maison. Ils savaient ce qu'ils perdaient ce qui les attendait, ils l'ignoraient, ou plutôt, avec la perspicacité habituelle du subordonné, ils avaient déjà pris la mesure de leur nouveau maître. Cet acte accompli, le comte resta seul avec son gendre et sa fille. De toutes ces épreuves, celle-là était la plus doulou- , reuse. Il allait les confondre dans un adieu commun, rappe-ler à l'un ses devoirs de race, répandre sur la tète de l'autre ses meilleures bénédictions. Le temps pressait le mal, un moment interrompu, avait repris sa marche et ne devait plus désarmer. A peine la voix était-elle distincte. Le comte s'a-dressa d'abord à son gendre, et lui prenant le bras avec un air d'autorité - Sigismond, lui dit-il, vous êtes mon ouvrage Dieu veuille que vous ne soyez pas une de mes erreurs. J'aurais pu transporter dans une autre maison les biens que je vous laisse en fait de grandes alliances, je n'avais que l'embar-ras du choix. C'est vous que j'ai préféré c'est à vous que j'ai confié ce que j'avais de plus cher au monde. Voilà un titre qui doit protéger- cette enfant me promettez-vous de vous en souvenir ? - Oui, mon oncle, je vous le promets. - II me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur. - Sur mon honneur, je vous le jure. - C'est bien je meurs rassuré. Vous allez être le seul à
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 69 monde l'eût prise pour un retour à la vie. Plus de fièvre, plus de signe de douleur l'oeil était calme, le front serein, la tête saine comme dans les meilleurs jours sur les lèvres siégeait un sourire plein de douceur et de résignation. Le comte voyait sa fin approcher il voulait bien remplir les moments qui lui restaient. Sur ses ordres, on l'arrangea dans son lit avec un certain appareil, et comme c'était d'usage pour les seigneurs de sa maison. Aucun Montréal n'eût quitté ce monde sans prendre congé des siens quand il le pouvait. Toutes les personnes attachées au service du comte se suc-cédèrent devant ce lit pour recevoir, avec son adieu, un té-moignage d'intérêt. La scène fut touchante et rien n'y sentit l'effort des larmes sincères furent versées. Le comte était bon pour ses gens, et beaucoup d'entre eux avaient vieilli dans sa maison. Ils savaient ce qu'ils perdaient ce qui les attendait, ils l'ignoraient, ou plutôt, avec la perspicacité habituelle du subordonné, ils avaient déjà pris la mesure de leur nouveau maître. Cet acte accompli, le comte resta seul avec son gendre et sa fille. De toutes ces épreuves, celle-là était la plus doulou-@@@reuse. Il allait les confondre dans un adieu commun, rappe-ler à l'un ses devoirs de race, répandre sur la tête de l'autre ses meilleures bénédictions. Le temps pressait le mal, un moment interrompu, avait repris sa marche et ne devait plus désarmer. A peine la voix était-elle distincte. Le comte s'a-dressa d'abord à son gendre, et lui prenant le bras avec un air d'autorité -@Sigismond, lui dit-il, vous ètes mon ouvrage Dieu veuille que vous ne soyez pas une de mes erreurs. J'aurais pu transporter dans une autre maison les biens que je vous laisse en fait de grandes alliances, je n'avais que l'embar-ras du choix. C'est vous que j'ai préféré c'est à vous que j'ai confié ce que j'avais de plus cher au monde. Voilà un titre qui doit protéger@ cette enfant me promettez-vous de vous en souvenir ? -@Oui, mon oncle, je vous le promets. -@Il me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur. -@Sur mon honneur, je vous le jure. -@C'est bien je meurs rassuré. Vous allez ètre le seul à
Vous allez être le seul à
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-74 -apôtres, ses martyrs et presque tous les saints. Je regarde mon état comme la plus grande grâce qu'il puisse me faire. Remerciez-lé avec moi et, comme moi, priez pour ceux qui m'ont fait tant de bien en voulant me faire de la peine. Je leur pardonne de tout mon coeur je prie le Seigneur de leur pardonner et s'il veut me retirer de ce monde et me placer parmi ses élus, comme je l'espère fermement, je les recommanderai en-core à sa miséricorde. Souvenez-vous, mes enfants, mes chers pa-roissiens, que notre séparation ne doit pas être longue nous devons tous nous réunir dans le ciel si nous vivons chrétiennement. Efforcez-vous de marcher sur mes traces, comme j'ai tâ-ché de marcher moi-même sur celles de Jésus-Christ. Mon exemple vous apprend qu'un pasteur catholique, tenant dans ses mains et portant dans son coeur l'Évangile de Jésus-Christ, peut bien être persécuté, dépouillé de ses biens, chassé et mis à mort, mais qu'il ne peut être vaincu. Mes faibles bras peuvent plier sous les chaînes de l'oppression mais ma conscience, plus dure que le fer, n'obéira qu'à Dieu seul, comme je l'es-père de sa grâce. Faites-en de même, s'il le faut rendez à Dieu amour pour amour, sang pour sang, vie pour vie le ciel doit en être le prix. Si la peine vous effraie, que la récompense vous anime.
-74 -apôtres, ses martyrs et presque tous les saints. Je regarde mon état comme la plus grande grâce qu'il puisse me faire. Remerciez-lé avec moi et, comme moi, priez pour ceux qui m'ont fait tant de bien en voulant me faire de la peine. Je leur pardonne de tout mon coeur je prie le Seigneur de leur pardonner et s'il veut me retirer de ce monde et me placer parmi ses élus, comme je l'espère fermement, je les recommanderai en-core à sa miséricorde. Souvenez-vous, mes enfants, mes chers pa-roissiens, que notre séparation ne doit pas être longue nous devons tous nous réunir dans le ciel si nous vivons chrétiennement. Efforcez-vous de marcher sur mes traces, comme j'ai tâ-ché de marcher moi-même sur celles de Jésus-Christ. Mon exemple vous apprend qu'un pasteur catholique, tenant dans ses mains et portant dans son coeur l'Évangile de Jésus-Christ, peut bien être persécuté, dépouillé de ses biens, chassé et mis à mort, mais qu'il ne peut être vaincu. Mes faibles bras peuvent plier sous les chaînes de l'oppression mais ma conscience, plus dure que le fer, n'obéira qu'à Dieu seul, comme je l'es-père de sa grâce. Faites-en de même, s'il le faut rendez à Dieu amour pour amour, sang pour sang, vie pour vie le ciel doit en être le prix. Si la peine vous effraie, que la récompense vous anime.
-74 -apôtres, ses martyrs et presque tous les saints. Je regarde mon état comme la plus grande grâce qu'il puisse me faire. Remerciez-le avec moi et, comme moi, priez pour ceux qui m'ont fait tant de bien en voulant me faire de la peine. Je leur pardonne de tout mon coeur je prie le Seigneur de leur pardonner et s'il veut me retirer de ce monde et me placer parmi ses élus, comme je l'espère fermement, je les recommanderai en-core à sa miséricorde. Souvenez-vous, mes enfants, mes chers pa-roissiens, que notre séparation ne doit pas être longue nous devons tous nous réunir dans le ciel si nous vivons chrétiennement. Efforcez-vous de marcher sur mes traces, comme j'ai tâ-ché de marcher moi-même sur celles de Jésus-Christ. Mon exemple vous apprend qu'un pasteur catholique, tenant dans ses mains et portant dans son coeur l'Évangile de Jésus-Christ, peut bien être persécuté, dépouillé de ses biens, chassé et mis à mort, mais qu'il ne peut être vaincu. Mes faibles bras peuvent plier sous les chaînes de l'oppression mais ma conscience, plus dure que le fer, n'obéira qu'à Dieu seul, comme je l'es-père de sa grâce. Faites-en de même, s'il le faut rendez à Dieu amour pour amour, sang pour sang, vie pour vie le ciel doit en être le prix. Si la peine vous effraie, que la récompense vous anime.
Si la peine vous effraie, que la récompense vous anime.
Si la peine vous effraie, que la récompense vous anime.
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442 ÉGLAIRCISSEMENS HISTORIQUES D'un autre côté, et presque en même temps, M. Du-mouriez avait fort mal reçu les avis qui lui avaient été donnés sur M. Bonne-Carrère i , dont l'agence était loin d'honorer son ministère, et auquel on reprochait une af-faire honteuse , dont effectivement il n'y avait pas de preu-ves j uridiques, mais sur laquelle étaient rassemblées assez de preuves morales, pour obliger un ministre honnête à ren-voyer un pareil agent. Au contraire, M. Dumouriez s'était , éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloiguer d'eux ses collègues. Enfin, lors du décret sur la fédération, M. Dumouriez s'était élevé avec force contre sa sanction au Conseil il avait soutenu, justifié l'opposition du roi, et ses déclamations contre l'Assemblée nationale étaient devenues plus indé-centes que jamais. M. Lacoste, toujours d'accord avec lui dans les déclamations de ce genre, s'était contenté du silence le plus absolu sur la sanction du décret de la fédération. Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez. Il était donc vrai qu'il n'y avait rien à attendre que contradictions, in-trigues et bassesses d'un ministre qui gardait sans pudeur Bonne-Carrère pour son agent, qui avait chez lui la soeur d'un Rivarol, vivait publiquement avec elle, et par elle était environné de la fange de l'aristocratie il était donc vrai que des patriotes ne pouvaient espérer de faire le bien avec un tel collègue , et ne devaient plus le regarder comme tel. Il fallait donc, ou donner sa démission, ou demander au roi le renvoi de M. Dumouriez? Ce dernier parti était le plus convenable, c'était un dernier effort pour le salut pu-blic. M. Roland se chargea de rédiger une lettre en consé-quence, et voici celle qu'il proposa à MM. Clavière et Du-Fanthon, qui s'ajournèrent au lendemain matin pourrevenir chez lui, avec quelques amis. i Voyez plus haut, page 382.
442 ÉGLAIRCISSEMENS HISTORIQUES D'un autre côté, et presque en même temps, M. Du-mouriez avait fort mal reçu les avis qui lui avaient été donnés sur M. Bonne-Carr@ère i , dont l'agence était loin d'honorer son ministère, et auquel on reprochait une af-faire honteuse , dont effectivement il n'y avait pas de preu-ves j uridiques, mais sur laquelle étaient rassemblées assez de preuves morales, pour obliger un ministre honnête à ren-voyer un pareil agent. Au contraire, M. Dumouriez s'était , éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloiguer d'eux ses collègues. Enfin, lors du décret sur la fédération, M. Dumouriez s'était élevé avec force contre sa sanction au Conseil il avait soutenu, justifié l'opposition du roi, et ses déclamations contre l'Assemblée nationale étaient devenues plus indé-centes que jamais. M. Lacoste, toujours d'accord avec lui dans les déclamations de ce genre, s'était contenté du silence le plus absolu sur la sanction du décret de la fédération. Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez. Il était donc vrai qu'il n'y avait rien à attendre que contradictions, in-trigues et bassesses d'un ministre qui gardait sans pudeur Bonne-Carr@ère pour son agent, qui avait chez lui la soeur d'un Rivarol, vivait publiquement avec elle, et par elle était environné de la fange de l'aristocratie il était donc vrai que des patriotes ne pouvaient espérer de faire le bien avec un tel collègue , et ne devaient plus le regarder comme tel. Il fallait donc, ou donner sa démission, ou demander au roi le renvoi de M. Dumouriez? Ce dernier parti était le plus convenable, c'était un dernier effort pour le salut pu-blic. M. Roland se chargea de rédiger une lettre en consé-quence, et voici celle qu'il proposa à MM. Clavière et Du-Fanthon, qui s'ajournèrent au lendemain matin pour@revenir chez lui, avec quelques amis. i Voyez plus haut, page 382.
442 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES D'un autre côté, et presque en même temps, M. Du-mouriez avait fort mal reçu les avis qui lui avaient été donnés sur M. Bonne-Carrière 1 , dont l'agence était loin d'honorer son ministère, et auquel on reprochait une af-faire honteuse@, dont effectivement il n'y avait pas de preu-ves j@uridiques, mais sur laquelle étaient rassemblées assez de preuves morales, pour obliger un ministre honnête à ren-voyer un pareil agent. Au contraire, M. Dumouriez s'était @@éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloigner d'eux ses collègues. Enfin, lors du décret sur la fédération, M. Dumouriez s'était élevé avec force contre sa sanction au Conseil il avait soutenu, justifié l'opposition du roi, et ses déclamations contre l'Assemblée nationale étaient devenues plus indé-centes que jamais. M. Lacoste, toujours d'accord avec lui dans les déclamations de ce genre, s'était contenté du silence le plus absolu sur la sanction du décret de la fédération. Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez. Il était donc vrai qu'il n'y avait rien à attendre que contradictions, in-trigues et bassesses d'un ministre qui gardait sans pudeur Bonne-Carrière pour son agent, qui avait chez lui la soeur d'un Rivarol, vivait publiquement avec elle, et par elle était environné de la fange de l'aristocratie il était donc vrai que des patriotes ne pouvaient espérer de faire le bien avec un tel collègue@, et ne devaient plus le regarder comme tel. Il fallait donc, ou donner sa démission, ou demander au roi le renvoi de M. Dumouriez? Ce dernier parti était le plus convenable, c'était un dernier effort pour le salut pu-blic. M. Roland se chargea de rédiger une lettre en consé-quence, et voici celle qu'il proposa à MM. Clavière et Du-ranthon, qui s'ajournèrent au lendemain matin pour revenir chez lui, avec quelques amis. 1 Voyez plus haut, page 382.
Au contraire, M. Dumouriez s'était , éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloiguer d'eux ses collègues.
Au contraire, M. Dumouriez s'était éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloigner d'eux ses collègues.@@
Au contraire, M. Dumouriez s'était , éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloiguer d'eux ses collègues.
Au contraire, M. Dumouriez s'était éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloigner d'eux ses collègues.
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430 ÉCLAIRGISSEMENS HISTORIQUËN de choses , les hommes honorés de votre confiance ? Vcras représenter, avec autant de simplicité que de courage, l'in-quiétude du peuple et les motifs de sa défiance, comme noua lui répéterons en toute circonstance les témoignages tou-chans que nous donne Votre Majesté de son amour pour la loi. Empressés de remplir cette double tâche , nous ne con-naissons ni les calculs, ni la faiblesse, qui empêchent de ja-mais rien répéter qui ne soit agréable. C'est pour vouloir toujours flatter les rois, par de rians tableaux , qu'on leur a souvent aliéné les peuples. Entièrement à nos devoirs , nous dirons la vérité à Votre Majesté, en lui transmettant les inquiétudes , les réclamations du peuple, en lui retraçant le véritable état des choses. La France est parvenue à l'époque de sa révolution, qui doit en assurer le triomphe par de prompts succès, ou le préparer par de longs malheurs. Ce triomphe est imman-quable mais , ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante , d'une partie de son sang. Dans le premier cas , Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second , elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! Le retour de l'ancien ordre de choses est impossible dès qu'une fois les idées de justice , de liberté, d'égalité sont répandues dans la masse active du peuple , elles y germent et se développent toujours 'de plus en plus. En vain l'habitude des privilèges , l'amour des distinctions feraient tout tenter à certaine classe , pour les étouffer ces inutiles efforts les font discuter avec plus de chaleur le sen-timent du fait s'unit à l'opinion du droit il en résulte la passion la plus ardente, la plus fière et la plus puissante, celle de l'indépendance que rien ne saurait aliéner, et qui ne peut être réglée que par la loi. Le rétablissementae la no-blesse, sous quelque forme qu'on l'envisage, n'est pas plus possible que celui des états. La volonté générale s'est prononcée contre elle la consti-
430 ÉCLAIRGISSEMENS HISTORIQUËN de choses , les hommes honorés de votre confiance ? Vcras représenter, avec autant de simplicité que de courage, l'in-quiétude du peuple et les motifs de sa défiance, comme noua lui répéterons en toute circonstance les témoignages tou-chans que nous donne Votre Majesté de son amour pour la loi. Empressés de remplir cette double tâche , nous ne con-naissons ni les calculs, ni la faiblesse, qui empêchent de ja-mais rien répéter qui ne soit agréable. C'est pour vouloir toujours flatter les rois, par de rians tableaux , qu'on leur a souvent aliéné les peuples. Entièrement à nos devoirs , nous dirons la vérité à Votre Majesté, en lui transmettant les inquiétudes , les réclamations du peuple, en lui retraçant le véritable état des choses. La France est parvenue à l'époque de sa révolution, qui doit en assurer le triomphe par de prompts succès, ou le préparer par de longs malheurs. Ce triomphe est imman-quable mais , ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante , d'une partie de son sang. Dans le premier cas , Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second , elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! Le retour de l'ancien ordre de choses est impossible dès qu'une fois les idées de justice , de liberté, d'égalité sont répandues dans la masse active du peuple , elles y germent et se développent toujours 'de plus en plus. En vain l'habitude des privilèges , l'amour des distinctions feraient tout tenter à certaine classe , pour les étouffer ces inutiles efforts les font discuter avec plus de chaleur le sen-timent du fait s'unit à l'opinion du droit il en résulte la passion la plus ardente, la plus fière et la plus puissante, celle de l'indépendance que rien ne saurait aliéner, et qui ne peut être réglée que par la loi. Le rétablissement@ae la no-blesse, sous quelque forme qu'on l'envisage, n'est pas plus possible que celui des états. La volonté générale s'est prononcée contre elle la consti-
430 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES de choses@, les hommes honorés de votre confiance ? V@ous représenter, avec autant de simplicité que de courage, l'in-quiétude du peuple et les motifs de sa défiance, comme nous lui répéterons en toute circonstance les témoignages tou-chans que nous donne Votre Majesté de son amour pour la loi. Empressés de remplir cette double tâche@, nous ne con-naissons ni les calculs, ni la faiblesse@ qui empêchent de ja-mais rien répéter qui ne soit agréable. C'est pour vouloir toujours flatter les rois, par de rians tableaux@, qu'on leur a souvent aliéné les peuples. Entièrement à nos devoirs@, nous dirons la vérité à Votre Majesté, en lui transmettant les inquiétudes@, les réclamations du peuple, en lui retraçant le véritable état des choses. La France est parvenue à l'époque de sa révolution, qui doit en assurer le triomphe par de prompts succès, ou le préparer par de longs malheurs. Ce triomphe est imman-quable mais@, ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante@, d'une partie de son sang. Dans le premier cas@, Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second@, elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! Le retour de l'ancien ordre de choses est impossible dès qu'une fois les idées de justice@, de liberté, d'égalité sont répandues dans la masse active du peuple@, elles y germent et se développent toujours @de plus en plus. En vain l'habitude des priviléges@, l'amour des distinctions feraient tout tenter à certaine classe@, pour les étouffer ces inutiles efforts les font discuter avec plus de chaleur le sen-timent du fait s'unit à l'opinion du droit il en résulte la passion la plus ardente, la plus fière et la plus puissante, celle de l'indépendance que rien ne saurait aliéner, et qui ne peut être réglée que par la loi. Le rétablissement de la no-blesse, sous quelque forme qu'on l'envisage, n'est pas plus possible que celui des états. La volonté générale s'est prononcée contre elle la consti-
Ce triomphe est imman-quable mais , ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante , d'une partie de son sang.
Ce triomphe est imman-quable mais, ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante, d'une partie de son sang.@@
Ce triomphe est imman-quable mais , ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante , d'une partie de son sang.
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LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. -J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile dé distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Gepèndant il existe deux -types de Saint-Germain- qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil-court et- fin. ■ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ilsaux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une, question de, date sur, le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. -Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue a Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furent a achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le a nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé-gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français@? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. -J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile dé distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Gepèndant il existe deux -types de Saint-Germain- qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil-court et- fin. ■ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ils@aux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une, question de, date sur, le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom@ il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. -Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue a Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furent a achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le a nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé-@gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN@@ Le Saint-Germain est-il un chien français ? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. @J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile de distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Cependant il existe deux @types de Saint-Germain@ qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil court et@ fin.@@ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrent-ils aux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une@ question de@ date sur@ le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom, il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. @Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue@@ Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furentnt achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le @@nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé- gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Za@mor, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange.
Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zamor, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange.@
Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange.
Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zamor, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange.
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-49 -coeur, dégagé de toute attache purement na-turelle , jouit en paix du tendre, de l'unique objet de son amour. Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois. Dieu, qui se plaît à éprouver les siens, per-mit que la maîtresse d'Armelle prît, de cette maladie, occasion de se refroidir à son égard, et même de la traiter avec la dernièrerigueur. Elle se persuada que son mal ne venait que d'une imagination échauffée par des dévotions indiscrètes et sur l'avis d'une demoiselle qui Crut apercevoir que la tête de Cette bonne fille commençait à s'affaiblir, elle la chargea de tous les travaux les plus grossiers de Sa maison , avec défense à sa compagne delà soulager. Je n'entrerai pointdans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce -qu'on aurait eu peine à exiger sd'un homme vigoureux. Cependant, quoiqu'il n'y'eût jamais, de sa part, ni plainte, -ni mur-mure, ni ombre du plus léger mécontente-ment , elle n'en était pas mieux traitée. Ce n'était, delà part de sa maîtresse, quelles re-proches continuels rien n'etait fait à son gré
-49 -coeur, dégagé de toute attache purement na-turelle , jouit en paix du tendre, de l'unique objet de son amour. Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois. Dieu, qui se plaît à éprouver les siens, per-mit que la maîtresse d'Armelle prît, de cette maladie, occasion de se refroidir à son égard, et même de la traiter avec la dernière@rigueur. Elle se persuada que son mal ne venait que d'une imagination échauffée par des dévotions indiscrètes et sur l'avis d'une demoiselle qui Crut apercevoir que la tête de Cette bonne fille commençait à s'affaiblir, elle la chargea de tous les travaux les plus grossiers de Sa maison , avec défense à sa compagne de@là soulager. Je n'entrerai point@dans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce -qu'on aurait eu peine à exiger sd'un homme vigoureux. Cependant, quoiqu'il n'y'eût jamais, de sa part, ni plainte, -ni mur-mure, ni ombre du plus léger mécontente-ment , elle n'en était pas mieux traitée. Ce n'était, delà part de sa maîtresse, quelles re-proches continuels rien n'etait fait à son gré
-49 -coeur, dégagé de toute attache purement na-turelle , jouit en paix du tendre, de l'unique objet de son amour. Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois. Dieu, qui se plaît à éprouver les siens, per-mit que la maîtresse d'Armelle prît, de cette maladie, occasion de se refroidir à son égard, et même de la traiter avec la dernière rigueur. Elle se persuada que son mal ne venait que d'une imagination échauffée par des dévotions indiscrètes et sur l'avis d'une demoiselle qui crut apercevoir que la tête de cette bonne fille commençait à s'affaiblir, elle la chargea de tous les travaux les plus grossiers de la maison , avec défense à sa compagne de la soulager. Je n'entrerai point dans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce @qu'on aurait eu peine à exiger @d'un homme vigoureux. Cependant, quoiqu'il n'y eût jamais, de sa part, ni plainte, @ni mur-mure, ni ombre du plus léger mécontente-ment , elle n'en était pas mieux traitée. Ce n'était, delà part de sa maîtresse, que des re-proches continuels rien n'etait fait à son gré
Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois.
Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois.
Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois.
Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois.
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DE LAROCHEFOUCAULD. 399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêchor, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier. Mais encore que les choses fussent en ces termes, la négociation ne laissait pas de continuer car, dans le temps que le cardinal Mazarin sortit pour la seconde fois du royaume, afin de faire cesser le pré-texte de la guerre civile 1 , et faire connaître que M. le Prince avait d'autres intérêts que son éloigne-ment, il envoya Langlade, secrétaire du cabinet, vers le duc de Larochefoucauld, soit qu'il eût véritablement dessein de traiter pour faciliter son retour, ou qu'il prétendît tirer quelque avantage, en faisant paraître qu'il désirait la paix. Les conditions qu'apporta Lan-glade étaient beaucoup plus amples que toutes celles que l'on avait proposées jusqu'alors, et conformes à ce que M. le Prince avait demandé. Mais elles ne laissè-rent pas d'être refusées, et sa destinée, qui l'entraînait en Flandre, ne lui a permis de connaître le précipice que lorsqu'il n'a plus été dans son pouvoir de s'en reti-rer 2 . Il partit donc enfin avec M. de Lorraine, après i Larochefoucauld convient donc enfin lui-même que Mazarin n'était qu'un prétexte pour les Frondeurs. C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette -misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier. 2 On comprend bien que Larochefoucauld cherche à s'excuser en excusant Condé, mais il faut être bien à court de bonnes raisons pour invoquer l'ignorance en faveur d'une aussi indigne trahison.
DE LAROCHEFOUCAULD. 399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêchor, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier. Mais encore que les choses fussent en ces termes, la négociation ne laissait pas de continuer car, dans le temps que le cardinal Mazarin sortit pour la seconde fois du royaume, afin de faire cesser le pré-texte de la guerre civile 1 , et faire connaître que M. le Prince avait d'autres intérêts que son éloigne-ment, il envoya Langlade, secrétaire du cabinet, vers le duc de Larochefoucauld, soit qu'il eût véritablement dessein de traiter pour faciliter son retour, ou qu'il prétendît tirer quelque avantage, en faisant paraître qu'il désirait la paix. Les conditions qu'apporta Lan-glade étaient beaucoup plus amples que toutes celles que l'on avait proposées jusqu'alors, et conformes à ce que M. le Prince avait demandé. Mais elles ne laissè-rent pas d'être refusées, et sa destinée, qui l'entraînait en Flandre, ne lui a permis de connaître le précipice que lorsqu'il n'a plus été dans son pouvoir de s'en reti-rer 2 . Il partit donc enfin avec M. de Lorraine, après i Larochefoucauld convient donc enfin lui-même que Mazarin n'était qu'un prétexte pour les Frondeurs. C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette -misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier. 2 On comprend bien que Larochefoucauld cherche à s'excuser en excusant Condé, mais il faut être bien à court de bonnes raisons pour invoquer l'ignorance en faveur d'une aussi indigne trahison.
DE LAROCHEFOUCAULD. 399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêcher, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier. Mais encore que les choses fussent en ces termes, la négociation ne laissait pas de continuer car, dans le temps que le cardinal Mazarin sortit pour la seconde fois du royaume, afin de faire cesser le pré-texte de la guerre civile 1 , et faire connaître que M. le Prince avait d'autres intérêts que son éloigne-ment, il envoya Langlade, secrétaire du cabinet, vers le duc de Larochefoucauld, soit qu'il eût véritablement dessein de traiter pour faciliter son retour, ou qu'il prétendît tirer quelque avantage, en faisant paraître qu'il désirait la paix. Les conditions qu'apporta Lan-glade étaient beaucoup plus amples que toutes celles que l'on avait proposées jusqu'alors, et conformes à ce que M. le Prince avait demandé. Mais elles ne laissè-rent pas d'être refusées, et sa destinée, qui l'entraînait en Flandre, ne lui a permis de connaître le précipice que lorsqu'il n'a plus été dans son pouvoir de s'en reti-rer 2 . Il partit donc enfin avec M. de Lorraine, après 1 Larochefoucauld convient donc enfin lui-même que Mazarin n'était qu'un prétexte pour les Frondeurs. C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette @misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier. 2 On comprend bien que Larochefoucauld cherche à s'excuser en excusant Condé, mais il faut être bien à court de bonnes raisons pour invoquer l'ignorance en faveur d'une aussi indigne trahison.
399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêchor, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier.
399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêcher, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier.
399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêchor, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier.
399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêcher, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier.
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132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. - Enfin l s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le,temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés - Qu'est-ce que cela? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. - Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. - Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. - Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau.
132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. - Enfin l s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le,temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés - Qu'est-ce que cela@? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs@? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. - Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. - Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. - Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau.
132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. -@Enfin ! s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés -@Qu'est-ce que cela ? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs ? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. -@Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. -@Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. -@Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau.
- Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé.
-Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé.@
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-Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé.
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262 CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre - en faute ni à le trouver eg démenti. 11 y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel. Il Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seulfr avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle J'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque, l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
262 CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre - en faute ni à le trouver eg démenti. 11 y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel. Il Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seulfr avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle J'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque,@@ l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
262 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre@@ en faute ni à le trouver en démenti. Il y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai@t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel.el. Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seul@e avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle l'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose d'équivoque, à l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque, l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait@@
Se permet-tait-il quelque chose d'équivoque, à l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque, l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
Se permet-tait-il quelque chose d'équivoque, à l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
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24 CE QU'ON PEUT VOill DANS UNE RUE . ce côté. Ce qu'il y possédait de dépendances n'avait point de communications avec l'intérieur, et la porte du jardin pré-sentait toutes les apparences d'une issue condamnée. Quant à la ruelle, elle était affligeante à voir et faisait peu d'hon-neur à la vigilance de l'autorité. On y marchait dans une boue liquide, plus digne d'un marécage que d'une voie clas-sée et prélevant sa quote-part des deniers municipaux. J'eus quelque peine à m'y frayer un chemin, et un instant je mis en délibération si je pousserais plus loin mes recher-ches. Comment supposer qu'un être vivant se fût engagé de , nuit dans des fondrières où, en plein jour, je n'avançais qu'avec effort? Là-dessus j'allais renoncer, lorsqu'une cir-constance me frappa. Vers la gauche de la ruelle et au pied même du mur se montraient des empreintes toutes récentes je les suivis elles aboutissaient à la porte du jardin. C'était un premier indice bientôt j'en recueillis ou crus en recueillir d'autres. L'imagination arrange volontiers les faits au gré de ses soupçons ou de ses désirs. Quoique le terrain eût été lavé par l'orage, il gardait, par intervalles, et sur toute l'éten-due où ces empreintes subsistaient, une couleur violacée à laquelle il était difficile d'assigner des causes naturelles. L'eau elle-même, dont çà et là il restait des flaques, n'avait pas -cette teinte bourbeuse qu'elle acquiert en délayant les ter-rains elle était foncée, rougeâtre, presque sanguinolente. Ces détails, insignifiants pour d'autres, prenaient à mes yeux le caractère d'autant de découvertes et devenaient des motifs d'encouragement à pousser plus loin les choses. Un examen attentif de l'issue m'apporta un surcroît de preuves. J'ai dit qu'elle s'ouvrait rarement tout donnait lieu de penser qu'après une longue inaction, elle s'était ouverte dans la nuit même. Des éclats de bois, des débris de plâtre attestaient le fait la porte n'avait cédé qu'à une pression violente. Puis, sur les marches, existaient des signes non équivoques d'un travail récent la dalle avait été nettoyée à grande®eau, et, dans les grains de la pierre, on pouvait dis-tinguer ces tons rougeâtres qui déjà m'avaient frappé, et qui semblaient former comme une ligne ininterrompue jusque dans l'intérieur du jardin. Si j'avais pu pénétrer de ce côté, sans doute la démonstration eût été complète, et l'évidence des charges pleinement établie. Malheureusement cet acte
24 CE QU'ON PEUT VOill DANS UNE RUE . ce côté. Ce qu'il y possédait de dépendances n'avait point de communications avec l'intérieur, et la porte du jardin pré-sentait toutes les apparences d'une issue condamnée. Quant à la ruelle, elle était affligeante à voir et faisait peu d'hon-neur à la vigilance de l'autorité. On y marchait dans une boue liquide, plus digne d'un marécage que d'une voie clas-sée et prélevant sa quote-part des deniers municipaux. J'eus quelque peine à m'y frayer un chemin, et un instant je mis en délibération si je pousserais plus loin mes recher-ches. Comment supposer qu'un être vivant se fût engagé de , nuit dans des fondrières où, en plein jour, je n'avançais qu'avec effort@? Là-dessus j'allais renoncer, lorsqu'une cir-constance me frappa. Vers la gauche de la ruelle et au pied même du mur se montraient des empreintes toutes récentes je les suivis elles aboutissaient à la porte du jardin. C'était un premier indice bientôt j'en recueillis ou crus en recueillir d'autres. L'imagination arrange volontiers les faits au gré de ses soupçons ou de ses désirs. Quoique le terrain eût été lavé par l'orage, il gardait, par intervalles, et sur toute l'éten-due où ces empreintes subsistaient, une couleur violacée à laquelle il était difficile d'assigner des causes naturelles. L'eau elle-même, dont çà et là il restait des flaques, n'avait pas -cette teinte bourbeuse qu'elle acquiert en délayant les ter-rains elle était foncée, rougeâtre, presque sanguinolente. Ces détails, insignifiants pour d'autres, prenaient à mes yeux le caractère d'autant de découvertes et devenaient des motifs d'encouragement à pousser plus loin les choses. Un examen attentif de l'issue m'apporta un surcroît de preuves. J'ai dit qu'elle s'ouvrait rarement tout donnait lieu de penser qu'après une longue inaction, elle s'était ouverte dans la nuit même. Des éclats de bois, des débris de plâtre attestaient le fait la porte n'avait cédé qu'à une pression violente. Puis, sur les marches, existaient des signes non équivoques d'un travail récent la dalle avait été nettoyée à grande®eau, et, dans les grains de la pierre, on pouvait dis-tinguer ces tons rougeâtres qui déjà m'avaient frappé, et qui semblaient former comme une ligne ininterrompue jusque dans l'intérieur du jardin. Si j'avais pu pénétrer de ce côté, sans doute la démonstration eût été complète, et l'évidence des charges pleinement établie. Malheureusement cet acte
24 CE QU'ON PEUT VOI@R DANS UNE RUE@. ce côté. Ce qu'il y possédait de dépendances n'avait point de communications avec l'intérieur, et la porte du jardin pré-sentait toutes les apparences d'une issue condamnée. Quant à la ruelle, elle était affligeante à voir et faisait peu d'hon-neur à la vigilance de l'autorité. On y marchait dans une boue liquide, plus digne d'un marécage que d'une voie clas-sée et prélevant sa quote-part des deniers municipaux. J'eus quelque peine à m'y frayer un chemin, et un instant je mis en délibération si je pousserais plus loin mes recher-ches. Comment supposer qu'un être vivant se fût engagé dede nuit dans des fondrières où, en plein jour, je n'avançais qu'avec effort ? Là-dessus j'allais renoncer, lorsqu'une cir-constance me frappa. Vers la gauche de la ruelle et au pied même du mur se montraient des empreintes toutes récentes je les suivis elles aboutissaient à la porte du jardin. C'était un premier indice bientôt j'en recueillis ou crus en recueillir d'autres. L'imagination arrange volontiers les faits au gré de ses soupçons ou de ses désirs. Quoique le terrain eût été lavé par l'orage, il gardait, par intervalles, et sur toute l'éten-due où ces empreintes subsistaient, une couleur violacée à laquelle il était difficile d'assigner des causes naturelles. L'eau elle-même, dont çà et là il restait des flaques, n'avait pas @cette teinte bourbeuse qu'elle acquiert en délayant les ter-rains elle était foncée, rougeâtre, presque sanguinolente. Ces détails, insignifiants pour d'autres, prenaient à mes yeux le caractère d'autant de découvertes et devenaient des motifs d'encouragement à pousser plus loin les choses. Un examen attentif de l'issue m'apporta un surcroît de preuves. J'ai dit qu'elle s'ouvrait rarement tout donnait lieu de penser qu'après une longue inaction, elle s'était ouverte dans la nuit même. Des éclats de bois, des débris de plâtre attestaient le fait la porte n'avait cédé qu'à une pression violente. Puis, sur les marches, existaient des signes non équivoques d'un travail récent la dalle avait été nettoyée à grande eau, et, dans les grains de la pierre, on pouvait dis-tinguer ces tons rougeâtres qui déjà m'avaient frappé, et qui semblaient former comme une ligne ininterrompue jusque dans l'intérieur du jardin. Si j'avais pu pénétrer de ce côté, sans doute la démonstration eût été complète, et l'évidence des charges pleinement établie. Malheureusement cet acte
24 CE QU'ON PEUT VOill DANS UNE RUE .
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76 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. circonstance frappa Gaston, un jour qu'il rôdait sur les lieux, en quête d'informations un peu au hasard et en se fiant à son étoile. Les vents avaient soufflé la veille avec une grande violence et ouvert de larges éclaircies au milieu des arbres dépouillés. Çà et là des vides s'étaient faits, et à travers ces vides, il voyait se dessiner les façades de Beaupré et distin-guait nettement les appartements de la comtesse. Que l'au-tomne achevât son oeuvre, et, de la route à ce point du châ-feau, il y aurait un rapprochement possible pour les yeux perçants de la jeunesse. - -A l'instant même, Gaston fit ce calcul. Il avait trouvé ce qu'il cherchait, un champ d'observations qui lui fut acces-sible, sans qu'on en prît ombrage dans aucun cas. Le chemin départemental était un terrain neutre où sa présence aurait toujours, si on l'y voyait, une explication naturelle. Il con-duisait à Yalmont, à Fécamp, à Cany, à Ourville, à Vitte-fleur, partout où l'appelaient ses distractions ou ses affaires. On lui connaissait de ce côté des métairies, des champs, des pacages, des moulins, et il était naturel qu'il y donnât le coup d'oeil du maître. Voilà pour les apparences quant au -reste, Gaston s'en remettait au dieu des amours sincères il n'avait point de plan, mais seulement l'espoir vague qu'une occasion se présenterait il ne voulait pas forcer la destinée, il en attendrait les arrêts. Qui le sait? Clémence aurait un de ces mystérieux avertissements, si habituels aux âmes tou-chée elle saurait qu'il est là, qu'il y est pour elle, à son intention, et avec l'ardent désir de recueillir sur son passage un geste, un regard, le plus furtif et le plus léger témoi- -gnage d'affection. A peine cet espoir fut-il entré dans l'esprit de Gaston, qu'il se sentit renaître. Dès le lendemain, il montait à cheval et suivait lentement l'itinéraire qu'il s'était tracé. Jusqu'aux approches de Beaupré, il rendit la main à sa monture et brûla le chemin arriva sur les lieux, il prit le pas de manière à rester, en vue le plus de temps possible et à mettre de son côté autant de chances qu'il le pourrait. Ces chances étaient, hélas ! bien petites dix minutes à peine, en gardant l'allure la plus modérée. Le succès dépendait de ce moment fugitif. Il fallait que le hasard amenât Clémence à sa croisée, qu'elle jetât les yeux de son côté, qu'elle l'aperçût, le reconnût, et,
76 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. circonstance frappa Gaston, un jour qu'il rôdait sur les lieux, en quête d'informations un peu au hasard et en se fiant à son étoile. Les vents avaient soufflé la veille avec une grande violence et ouvert de larges éclaircies au milieu des arbres dépouillés. Çà et là des vides s'étaient faits, et à travers ces vides, il voyait se dessiner les façades de Beaupré et distin-guait nettement les appartements de la comtesse. Que l'au-tomne achevât son oeuvre, et, de la route à ce point du châ-feau, il y aurait un rapprochement possible pour les yeux perçants de la jeunesse. - -A l'instant même, Gaston fit ce calcul. Il avait trouvé ce qu'il cherchait, un champ d'observations qui lui fut acces-sible, sans qu'on en prît ombrage dans aucun cas. Le chemin départemental était un terrain neutre où sa présence aurait toujours, si on l'y voyait, une explication naturelle. Il con-duisait à Yalmont, à Fécamp, à Cany, à Ourville, à Vitte-fleur, partout où l'appelaient ses distractions ou ses affaires. On lui connaissait de ce côté des métairies, des champs, des pacages, des moulins, et il était naturel qu'il y donnât le coup d'oeil du maître. Voilà pour les apparences quant au -reste, Gaston s'en remettait au dieu des amours sincères il n'avait point de plan, mais seulement l'espoir vague qu'une occasion se présenterait il ne voulait pas forcer la destinée, il en attendrait les arrêts. Qui le sait? Clémence aurait un de ces mystérieux avertissements, si habituels aux âmes tou-chée@ elle saurait qu'il est là, qu'il y est pour elle, à son intention, et avec l'ardent désir de recueillir sur son passage un geste, un regard, le plus furtif et le plus léger témoi- -gnage d'affection. A peine cet espoir fut-il entré dans l'esprit de Gaston, qu'il se sentit renaître. Dès le lendemain, il montait à cheval et suivait lentement l'itinéraire qu'il s'était tracé. Jusqu'aux approches de Beaupré, il rendit la main à sa monture et brûla le chemin arriva sur les lieux, il prit le pas de manière à rester, en vue le plus de temps possible et à mettre de son côté autant de chances qu'il le pourrait. Ces chances étaient, hélas ! bien petites dix minutes à peine, en gardant l'allure la plus modérée. Le succès dépendait de ce moment fugitif. Il fallait que le hasard amenât Clémence à sa croisée, qu'elle jetât les yeux de son côté, qu'elle l'aperçût, le reconnût, et,
76 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. circonstance frappa Gaston, un jour qu'il rôdait sur les lieux, en quête d'informations un peu au hasard et en se fiant à son étoile. Les vents avaient soufflé la veille avec une grande violence et ouvert de larges éclaircies au milieu des arbres dépouillés. Ca et là des vides s'étaient faits, et à travers ces vides, il voyait se dessiner les façades de Beaupré et distin-guait nettement les appartements de la comtesse. Que l'au-tomne achevât son oeuvre, et, de la route à ce point du châ-teau, il y aurait un rapprochement possible pour les yeux perçants de la jeunesse. @@@A l'instant même, Gaston fit ce calcul. Il avait trouvé ce qu'il cherchait, un champ d'observations qui lui fût acces-sible, sans qu'on en prît ombrage dans aucun cas. Le chemin départemental était un terrain neutre où sa présence aurait toujours, si on l'y voyait, une explication naturelle. Il con-duisait à Valmont, à Fécamp, à Cany, à Ourville, à Vitte-fleur, partout où l'appelaient ses distractions ou ses affaires. On lui connaissait de ce côté des métairies, des champs, des pacages, des moulins, et il était naturel qu'il y donnât le coup d'oeil du maître. Voilà pour les apparences quant au @reste, Gaston s'en remettait au dieu des amours sincères il n'avait point de plan, mais seulement l'espoir vague qu'une occasion se présenterait il ne voulait pas forcer la destinée, il en attendrait les arrêts. Qui le sait? Clémence aurait un de ces mystérieux avertissements, si habituels aux âmes tou-chées elle saurait qu'il est là, qu'il y est pour elle, à son intention, et avec l'ardent désir de recueillir sur son passage un geste, un regard, le plus furtif et le plus léger témoi-@@gnage d'affection. A peine cet espoir fut-il entré dans l'esprit de Gaston, qu'il se sentit renaître. Dès le lendemain, il montait à cheval et suivait lentement l'itinéraire qu'il s'était tracé. Jusqu'aux approches de Beaupré, il rendit la main à sa monture et brûla le chemin arrivé sur les lieux, il prit le pas de manière à rester@ en vue le plus de temps possible et à mettre de son côté autant de chances qu'il le pourrait. Ces chances étaient, hélas ! bien petites dix minutes à peine, en gardant l'allure la plus modérée. Le succès dépendait de ce moment fugitif. Il fallait que le hasard amenât Clémence à sa croisée, qu'elle jetât les yeux de son côté, qu'elle l'aperçût, le reconnût, et,
Ces chances étaient, hélas ! bien petites dix minutes à peine, en gardant l'allure la plus modérée.
Ces chances étaient, hélas ! bien petites dix minutes à peine, en gardant l'allure la plus modérée.
Ces chances étaient, hélas ! bien petites dix minutes à peine, en gardant l'allure la plus modérée.
Ces chances étaient, hélas ! bien petites dix minutes à peine, en gardant l'allure la plus modérée.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait@? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait@! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait@? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait@? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc@? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 -@Rien qui vous soit hostile, mon ami. -@Qui le sait ? -@Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. -@Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. -@Et quoi donc, bon Dieu? -@Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. -@Et quand cela serait ! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d'y mettre de la vivacité. -@Quand cela serait ? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait ? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même ! -@Mais il me semble... -@Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous avez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. -@Vous l'avouez donc ? -@Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. -@Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir @en paix une pauvre créature? -@Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez.@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
-Mais il me semble... -Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez.
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-Mais il me semble... -Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez.
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THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 189 Avant le traitement magnétique, il y avait atonie générale et douleurs rhumatismales. J'ai revu M. le baron de Munchhausen en septembre 1844 et en août 1845, il n'avait éprouvé aucune rechute, le temps avait consolidé la guérison. M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. M. Thilorier était âgé de cinquante-cinq ans à peu près depuis sa naissance, il n'entendit jamais de l'oreille gauche et, depuis vingt-cinq ans, cette surdité s'était aussi commu-niquée à l'oreille droite. Il fallait crier très haut dans cette oreille pour se faire entendre. Par suite d'un accident arrivé dans une de ses expériences, un malheureux jeune homme ayant été tué, M. Thilorier en éprouva un tel saisissement, qu'il devint complètement sourd et se vit obligé de renoncer à toute espèce de conver-sation. Il eut recours à plusieurs traitements, mais il n'en éprouva aucune amélioration. Je le magnétisai sans l'endormir et, après quelques séances, il éprouva diverses sensations dans les oreilles, une douce chaleur, des tournoiements, des picotements, des crispations intérieures. Ces sensations, qui d'abord furent à peine sensibles, augmentèrent de jour en jour sous l'in-fluence magnétique. Il sentit un grand calme dans la tête, ainsi qu'un grand dégagement ses idées furent plus nettes, son travail plus facile et sans fatigue. Il se leva à six heures du matin et se coucha à minuit, tandis qu'avant d'être magnétisé, il fallait qu'il dormît quatorze heures. Le G avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux. A partir dé ce moment, l'amélioration alla toujours en augmentant il parvint à entendre une partie de la conver-
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 189 Avant le traitement magnétique, il y avait atonie générale et douleurs rhumatismales. J'ai revu M. le baron de Munchhausen en septembre 1844 et en août 1845, il n'avait éprouvé aucune rechute, le temps avait consolidé la guérison. M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. M. Thilorier était âgé de cinquante-cinq ans à peu près depuis sa naissance, il n'entendit jamais de l'oreille gauche et, depuis vingt-cinq ans, cette surdité s'était aussi commu-niquée à l'oreille droite. Il fallait crier très haut dans cette oreille pour se faire entendre. Par suite d'un accident arrivé dans une de ses expériences, un malheureux jeune homme ayant été tué, M. Thilorier en éprouva un tel saisissement, qu'il devint complètement sourd et se vit obligé de renoncer à toute espèce de conver-sation. Il eut recours à plusieurs traitements, mais il n'en éprouva aucune amélioration. Je le magnétisai sans l'endormir et, après quelques séances, il éprouva diverses sensations dans les oreilles, une douce chaleur, des tournoiements, des picotements, des crispations intérieures. Ces sensations, qui d'abord furent à peine sensibles, augmentèrent de jour en jour sous l'in-fluence magnétique. Il sentit un grand calme dans la tête, ainsi qu'un grand dégagement ses idées furent plus nettes, son travail plus facile et sans fatigue. Il se leva à six heures du matin et se coucha à minuit, tandis qu'avant d'être magnétisé, il fallait qu'il dormît quatorze heures. Le G avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux. A partir dé ce moment, l'amélioration alla toujours en augmentant il parvint à entendre une partie de la conver-
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 189 Avant le traitement magnétique, il y avait atonie générale et douleurs rhumatismales. J'ai revu M. le baron de Munchhausen en septembre 1844 et en août 1815, il n'avait éprouvé aucune rechute, le temps avait consolidé la guérison. M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. M. Thilorier était âgé de cinquante-cinq ans à peu près depuis sa naissance, il n'entendit jamais de l'oreille gauche et, depuis vingt-cinq ans, cette surdité s'était aussi commu-niquée à l'oreille droite. Il fallait crier très haut dans cette oreille pour se faire entendre. Par suite d'un accident arrivé dans une de ses expériences, un malheureux jeune homme ayant été tué, M. Thilorier en éprouva un tel saisissement, qu'il devint complètement sourd et se vit obligé de renoncer à toute espèce de conver-sation. Il eut recours à plusieurs traitements, mais il n'en éprouva aucune amélioration. Je le magnétisai sans l'endormir et, après quelques séances, il éprouva diverses sensations dans les oreilles, une douce chaleur, des tournoiements, des picotements, des crispations intérieures. Ces sensations, qui d'abord furent à peine sensibles, augmentèrent de jour en jour sous l'in-fluence magnétique. Il sentit un grand calme dans la tête, ainsi qu'un grand dégagement ses idées furent plus nettes, son travail plus facile et sans fatigue. Il se leva à six heures du matin et se coucha à minuit, tandis qu'avant d'être magnétisé, il fallait qu'il dormit quatorze heures. Le 6 avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux. A partir de ce moment, l'amélioration alla toujours en augmentant il parvint à entendre une partie de la conver-
Le G avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux.
Le 6 avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux.
Le G avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux.
Le 6 avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux.
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PHÉNOMÈNES EXCEPTIONNELS 265 LAFONTAINE. 18 Ainsi on admet la fascination produite par certains oiseaux et certains reptiles tout le monde sait et croit que l'éper-vier, en planant au-dessus d'un autre oiseau, le tient paralysé à sa place, jusqu'au moment où il fond sur lui et s'en saisit. Personne n'ignore que la couleuvre, en regardant le crapaud fixement, l'attire à elle et qu'il vient, malgré lui, en sautant, jusque dans sa gueule elle exerce sur lui non seu-lement de la fascination, mais encore de l'attraction. On reconnaît à certains animaux là faculté de vivre plu-sieurs mois sans manger et sans qu'il y ait chez eux altéra-tion de la vie, telles sont les marmottes qui dorment six mois de l'année. On est convaincu qu'il existe des' poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et' qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote. J'en ai vu une à Londres, et j'en ai moi-même éprouvé les effets. A la galerie Adélaïde se trouvait exposée une magnifique torpille de près de cinq pieds etle vivait dans un bassin qu'on lui avait construit et qui était entouré de grillage, afin que personne ne pût y toucher on la nourrissait de petits poissons. Je demandai la permission de la toucher le directeur s'empressa de satisfaire à ma demande, car il m'avait reconnu 1 . Je fus introduit dans l'espèce de cabinet où la torpille se trouvait exposée, et je la pris d'une main près de la tête et de l'autre près de la queue à l'instant j'éprouvai une com-motion tellement forte, que je fus presque renversé. Cette 1 A Londres et dans toute l'Angleterre, tout le monde me reconnaissait. J'étais le seul qui portât la barbe, comme je la porte encore. Le Times, en rendant compte de ma première séance, avait rempli une colonne de ma barbe et de mon chétif personnage, et cet article avait été repro-duit par tous les journaux de province. Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Sleeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
PHÉNOMÈNES EXCEPTIONNELS 265 LAFONTAINE. 18 Ainsi on admet la fascination produite par certains oiseaux et certains reptiles tout le monde sait et croit que l'éper-vier, en planant au-dessus d'un autre oiseau, le tient paralysé à sa place, jusqu'au moment où il fond sur lui et s'en saisit. Personne n'ignore que la couleuvre, en regardant le crapaud fixement, l'attire à elle et qu'il vient, malgré lui, en sautant, jusque dans sa gueule elle exerce sur lui non seu-lement de la fascination, mais encore de l'attraction. On reconnaît à certains animaux là faculté de vivre plu-sieurs mois sans manger et sans qu'il y ait chez eux altéra-tion de la vie, telles sont les marmottes qui dorment six mois de l'année. On est convaincu qu'il existe des' poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et' qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote. J'en ai vu une à Londres, et j'en ai moi-même éprouvé les effets. A la galerie Adélaïde se trouvait exposée une magnifique torpille de près de cinq pieds etle vivait dans un bassin qu'on lui avait construit et qui était entouré de grillage, afin que personne ne pût y toucher on la nourrissait de petits poissons. Je demandai la permission de la toucher le directeur s'empressa de satisfaire à ma demande, car il m'avait reconnu 1 . Je fus introduit dans l'espèce de cabinet où la torpille se trouvait exposée, et je la pris d'une main près de la tête et de l'autre près de la queue à l'instant j'éprouvai une com-motion tellement forte, que je fus presque renversé. Cette 1 A Londres et dans toute l'Angleterre, tout le monde me reconnaissait. J'étais le seul qui portât la barbe, comme je la porte encore. Le Times, en rendant compte de ma première séance, avait rempli une colonne de ma barbe et de mon chétif personnage, et cet article avait été repro-duit par tous les journaux de province. Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Sleeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
PHÉNOMÈNES EXCEPTIONNELS 265 LAFONTAINE. 18 Ainsi on admet la fascination produite par certains oiseaux et certains reptiles tout le monde sait et croit que l'éper-vier, en planant au-dessus d'un autre oiseau, le tient paralysé à sa place, jusqu'au moment où il fond sur lui et s'en saisit. Personne n'ignore que la couleuvre, en regardant le crapaud fixement, l'attire à elle et qu'il vient, malgré lui, en sautant, jusque dans sa gueule elle exerce sur lui non seu-lement de la fascination, mais encore de l'attraction. On reconnaît à certains animaux la faculté de vivre plu-sieurs mois sans manger et sans qu'il y ait chez eux altéra-tion de la vie, telles sont les marmottes qui dorment six mois de l'année. On est convaincu qu'il existe des@ poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et@ qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote. J'en ai vu une à Londres, et j'en ai moi-même éprouvé les effets. A la galerie Adélaïde se trouvait exposée une magnifique torpille de près de cinq pieds elle vivait dans un bassin qu'on lui avait construit et qui était entouré de grillage, afin que personne ne pût y toucher on la nourrissait de petits poissons. Je demandai la permission de la toucher le directeur s'empressa de satisfaire à ma demande, car il m'avait reconnu 1 . Je fus introduit dans l'espèce de cabinet où la torpille se trouvait exposée, et je la pris d'une main près de la tête et de l'autre près de la queue à l'instant j'éprouvai une com-motion tellement forte, que je fus presque renversé. Cette 1 A Londres et dans toute l'Angleterre, tout le monde me reconnaissait. J'étais le seul qui portât la barbe, comme je la porte encore. Le Times, en rendant compte de ma première séance, avait rempli une colonne de ma barbe et de mon chétif personnage, et cet article avait été repro-duit par tous les journaux de province. Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Steeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Sleeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Steeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Sleeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Steeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
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-75-Souvenez-vous de la sainte doctrine que je TOUS ai enseignée. Lisez souvent l'ancien et le nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ, les Vérités de la Religion et l'Instruction des jeunes gens vous y trouverez les avis que je pourrais vous donner. N'abandonnez pas le Sei-gneur, il ne vous abandonnera pas. Vivez aussi bien et mieux encore, s'il est possible, en mon absence que quand j'étais au milieu de vous. Glorifiez et portez Dieu dans vos coeurs. Répan-dez partout, par votre conduite, la bonne odeur de Jésus-Christ. N'ayez tous ensemble qu'un coeur et qu'une âme. Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. Vous connaissez mes intentions, mes très chères filles. Si Dieu me retire de ce monde, faites ce que je vous ai proposé pour la gloire de la religion et le soulagement des pauvres. Dieu saura toujours vous faire trouver des pasteurs catholiques. Si vous ne recevez que difficilement les secours de la religion et la grâce des sacre-ments, vous devez être plus attentives à prendre garde de ne pas offenser Dieu. Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle. Elle vit en-core au moment où nous publions cette troisième édition, 1844.
-75-Souvenez-vous de la sainte doctrine que je TOUS ai enseignée. Lisez souvent l'ancien et le nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ, les Vérités de la Religion et l'Instruction des jeunes gens vous y trouverez les avis que je pourrais vous donner. N'abandonnez pas le Sei-gneur, il ne vous abandonnera pas. Vivez aussi bien et mieux encore, s'il est possible, en mon absence que quand j'étais au milieu de vous. Glorifiez et portez Dieu dans vos coeurs. Répan-dez partout, par votre conduite, la bonne odeur de Jésus-Christ. N'ayez tous ensemble qu'un coeur et qu'une âme. Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. Vous connaissez mes intentions, mes très chères filles. Si Dieu me retire de ce monde, faites ce que je vous ai proposé pour la gloire de la religion et le soulagement des pauvres. Dieu saura toujours vous faire trouver des pasteurs catholiques. Si vous ne recevez que difficilement les secours de la religion et la grâce des sacre-ments, vous devez être plus attentives à prendre garde de ne pas offenser Dieu. Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement @@@@@@1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle. Elle vit en-core au moment où nous publions cette troisième édition, 1844.
-75-Souvenez-vous de la sainte doctrine que je vous ai enseignée. Lisez souvent l'ancien et le nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ, les Vérités de la Religion et l'Instruction des jeunes gens vous y trouverez les avis que je pourrais vous donner. N'abandonnez pas le Sei-gneur, il ne vous abandonnera pas. Vivez aussi bien et mieux encore, s'il est possible, en mon absence que quand j'étais au milieu de vous. Glorifiez et portez Dieu dans vos coeurs. Répan-dez partout, par votre conduite, la bonne odeur de Jésus-Christ. N'ayez tous ensemble qu'un coeur et qu'une âme. Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. Vous connaissez mes intentions, mes très chères filles. Si Dieu me retire de ce monde, faites ce que je vous ai proposé pour la gloire de la religion et le soulagement des pauvres. Dieu saura toujours vous faire trouver des pasteurs catholiques. Si vous ne recevez que difficilement les secours de la religion et la grâce des sacre-ments, vous devez être plus attentives à prendre garde de ne pas offenser Dieu. Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement -75 - 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle. Elle vit en-core au moment où nous publions cette troisième édition, 1844.
Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle.@@@@@@
Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement -75 - 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle.
Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle.
Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement -75 - 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle.
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EFFETS PHYSIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 85 ses pieds faisaient les pas d'une contredanse. Il causait continuellement avec sa danseuse imaginaire, riant, chantant, se livrant à une intarissable gaieté. Je pouvais facilement le faire parler, mais il m'échappait aussitôt. Il était tout à fait insensible, non seulement du corps,mais des sens les expériencee que nous fîmes sur lui, chez le docteur Labbé, nous le prouvèrent. A Londres, une jeune fille, qui avait été magnétisée par M. du Potet et par le docteur Elliotson, fut jetée par moi dans le somnambulisme naturel pendant une séance publi-que. Elle était, dans cet état, tout à fait indépendante de moi, et l'insensibilité était complète comme dans le somnam-bulisme magnétique. Elle s'occupait beaucoup d'une autre personne qui était endormie, et faisait à elle seule une lon-gue conversation. Lorsque je voulus l'éveiller, elle s'y opposa d'abord avec force elle me prenait pour un de ses parents qui voulait la sermonner elle courut se réfugier au milieu du public, et ce fut avec peine que je parvins à la réveiller. Somnambulisme magnétique Le somnambulisme magnétique est la veille dans le som-meil c'est l'âme dégagée de la matière et jouissant de ses facultés propres. Elle semble indépendante du corps, tout en y tenant toujours par un fil, mais les liens sont relâchés par l'anéantissement de la matière. Pendant cette phase, tous les phénomènes dont nous avons parlé apparaissent avec plus d'exactitude, si cela est possible. Il est encore d'autres phénomènes physiologiques qui ne se trouvent que dans cet état, ou du moins il est très rare de les rencontrer dans la somnolence ou le sommeil. Ces effets sont La localisation de la sensibilité La transmission de sensation La sensation ou appréciation des objets magnétisés La vue du fluide vital L'attraction entière.
EFFETS PHYSIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 85 ses pieds faisaient les pas d'une contredanse. Il causait continuellement avec sa danseuse imaginaire, riant, chantant, se livrant à une intarissable gaieté. Je pouvais facilement le faire parler, mais il m'échappait aussitôt. Il était tout à fait insensible, non seulement du corps,mais des sens les expériencee que nous fîmes sur lui, chez le docteur Labbé, nous le prouvèrent. A Londres, une jeune fille, qui avait été magnétisée par M. du Potet et par le docteur Elliotson, fut jetée par moi dans le somnambulisme naturel pendant une séance publi-que. Elle était, dans cet état, tout à fait indépendante de moi, et l'insensibilité était complète comme dans le somnam-bulisme magnétique. Elle s'occupait beaucoup d'une autre personne qui était endormie, et faisait à elle seule une lon-gue conversation. Lorsque je voulus l'éveiller, elle s'y opposa d'abord avec force elle me prenait pour un de ses parents qui voulait la sermonner elle courut se réfugier au milieu du public, et ce fut avec peine que je parvins à la réveiller. Somnambulisme magnétique Le somnambulisme magnétique est la veille dans le som-meil c'est l'âme dégagée de la matière et jouissant de ses facultés propres. Elle semble indépendante du corps, tout en y tenant toujours par un fil, mais les liens sont relâchés par l'anéantissement de la matière. Pendant cette phase, tous les phénomènes dont nous avons parlé apparaissent avec plus d'exactitude, si cela est possible. Il est encore d'autres phénomènes physiologiques qui ne se trouvent que dans cet état, ou du moins il est très rare de les rencontrer dans la somnolence ou le sommeil. Ces effets sont La localisation de la sensibilité La transmission de sensation La sensation ou appréciation des objets magnétisés La vue du fluide vital L'attraction entière.
EFFETS PHYSIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 85 ses pieds faisaient les pas d'une contredanse. Il causait continuellement avec sa danseuse imaginaire, riant, chantant, se livrant à une intarissable gaieté. Je pouvais facilement le faire parler, mais il m'échappait aussitôt. Il était tout à fait insensible, non seulement du corps,mais des sens les expériences que nous fîmes sur lui, chez le docteur Labbé, nous le prouvèrent. A Londres, une jeune fille, qui avait été magnétisée par M. du Potet et par le docteur Elliotson, fut jetée par moi dans le somnambulisme naturel pendant une séance publi-que. Elle était, dans cet état, tout à fait indépendante de moi, et l'insensibilité était complète comme dans le somnam-bulisme magnétique. Elle s'occupait beaucoup d'une autre personne qui était endormie, et faisait à elle seule une lon-gue conversation. Lorsque je voulus l'éveiller, elle s'y opposa d'abord avec force elle me prenait pour un de ses parents qui voulait la sermonner elle courut se réfugier au milieu du public, et ce fut avec peine que je parvins à la réveiller. Somnambulisme magnétique Le somnambulisme magnétique est la veille dans le som-meil c'est l'âme dégagée de la matière et jouissant de ses facultés propres. Elle semble indépendante du corps, tout en y tenant toujours par un fil, mais les liens sont relâchés par l'anéantissement de la matière. Pendant cette phase, tous les phénomènes dont nous avons parlé apparaissent avec plus d'exactitude, si cela est possible. Il est encore d'autres phénomènes physiologiques qui ne se trouvent que dans cet état, ou du moins il est très rare de les rencontrer dans la somnolence ou le sommeil. Ces effets sont La localisation de la sensibilité La transmission de sensation La sensation ou appréciation des objets magnétisés La vue du fluide vital L'attraction entière.
Somnambulisme magnétique Le somnambulisme magnétique est la veille dans le som-meil c'est l'âme dégagée de la matière et jouissant de ses facultés propres.
Somnambulisme magnétique Le somnambulisme magnétique est la veille dans le som-meil c'est l'âme dégagée de la matière et jouissant de ses facultés propres.
Somnambulisme magnétique Le somnambulisme magnétique est la veille dans le som-meil c'est l'âme dégagée de la matière et jouissant de ses facultés propres.
Somnambulisme magnétique Le somnambulisme magnétique est la veille dans le som-meil c'est l'âme dégagée de la matière et jouissant de ses facultés propres.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait@? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait@! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait@? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait@? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc@? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 -@Rien qui vous soit hostile, mon ami. -@Qui le sait ? -@Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. -@Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. -@Et quoi donc, bon Dieu? -@Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. -@Et quand cela serait ! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d'y mettre de la vivacité. -@Quand cela serait ? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait ? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même ! -@Mais il me semble... -@Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous avez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. -@Vous l'avouez donc ? -@Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. -@Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir @en paix une pauvre créature? -@Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité.
Ce fut au tour de Ludovic d'y mettre de la vivacité.
Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité.
Ce fut au tour de Ludovic d'y mettre de la vivacité.
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VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 59 contre eux. Cependant le renouvellement annuel du tiers de l'Assemblée avait enlevé aux conventionnels la majorité dans les deux Conseils l'espoir de la Conven-tion s'affaiblit avec le perte de sa majorité, et bientôt des mesures d'ordre et de justice, dont l'Assemblée prit l'initiative, firent sentir cette heureuse révolution. Elle rendit surtout une loi 24 août 1797 qui rappelait tous les prêtres bannis en 1792. Plusieurs proscrits quit-tèrent l'exil et revinrent en France, où les accueillirent les plus généreuses sympathies des populations. Irrité de ces actes et de ces manifestations bienveillantes pour les prêtres, le Directoire, ou plutôt, trois de ses mem-bres osent s'emparer du gouvernement, en appelant à leur aide une partie de l'armée. Ce fut le coup d'Etat du 18 fructidor 4 septembre . Dès.lors la réaction eut lieu la terreur commença de nouveau, et, pour parve-nir à désoler la patience des prêtres, an leur prescrivit un nouveau serment, celui de haine à la Royauté. Le refus entraînait la prison, la déportation, les plus af-freuses persécutions. Ces violences s'étendaient sur les choses religieuses, aussi bien que sur les prêtres et les fidèles. Ainsi, d'après les ordres formels du Directoire, il fallait travailler le dimanche et se reposer les jours de décadi, que l'on fêtait,par d'absurdes cérémonies. 0-aveuglement de la haine ! on alla même jusqu'à inter-dire la vente du poisson dans-les marchés, les jours maigres. Combattre la religion dans des écrits, mettre en scène les cérémonies du culte, publier des traités de
VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 59 contre eux. Cependant le renouvellement annuel du tiers de l'Assemblée avait enlevé aux conventionnels la majorité dans les deux Conseils l'espoir de la Conven-tion s'affaiblit avec le perte de sa majorité, et bientôt des mesures d'ordre et de justice, dont l'Assemblée prit l'initiative, firent sentir cette heureuse révolution. Elle rendit surtout une loi 24 août 1797 qui rappelait tous les prêtres bannis en 1792. Plusieurs proscrits quit-tèrent l'exil et revinrent en France, où les accueillirent les plus généreuses sympathies des populations. Irrité de ces actes et de ces manifestations bienveillantes pour les prêtres, le Directoire, ou plutôt, trois de ses mem-bres osent s'emparer du gouvernement, en appelant à leur aide une partie de l'armée. Ce fut le coup d'Etat du 18 fructidor 4 septembre . Dès.lors la réaction eut lieu la terreur commença de nouveau, et, pour parve-nir à désoler la patience des prêtres, an leur prescrivit un nouveau serment, celui de haine à la Royauté. Le refus entraînait la prison, la déportation, les plus af-freuses persécutions. Ces violences s'étendaient sur les choses religieuses, aussi bien que sur les prêtres et les fidèles. Ainsi, d'après les ordres formels du Directoire, il fallait travailler le dimanche et se reposer les jours de décadi, que l'on fêtait,par d'absurdes cérémonies. 0-aveuglement de la haine ! on alla même jusqu'à inter-dire la vente du poisson dans-les marchés, les jours maigres. Combattre la religion dans des écrits, mettre en scène les cérémonies du culte, publier des traités de
VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 59 contre eux. Cependant le renouvellement annuel du tiers de l'Assemblée avait enlevé aux conventionnels la majorité dans les deux Conseils l'espoir de la Conven-tion s'affaiblit avec le perte de sa majorité, et bientôt des mesures d'ordre et de justice, dont l'Assemblée prit l'initiative, firent sentir cette heureuse révolution. Elle rendit surtout une loi 24 août 1797 qui rappelait tous les prêtres bannis en 1792. Plusieurs proscrits quit-tèrent l'exil et revinrent en France, où les accueillirent les plus généreuses sympathies des populations. Irrité de ces actes et de ces manifestations bienveillantes pour les prêtres, le Directoire, ou plutôt, trois de ses mem-bres osent s'emparer du gouvernement, en appelant à leur aide une partie de l'armée. Ce fut le coup d'Etat du 18 fructidor 4 septembre . Dès lors la réaction eut lieu la terreur commença de nouveau, et, pour parve-nir à désoler la patience des prêtres, on leur prescrivit un nouveau serment, celui de haine à la Royauté. Le refus entraînait la prison, la déportation, les plus af-freuses persécutions. Ces violences s'étendaient sur les choses religieuses, aussi bien que sur les prêtres et les fidèles. Ainsi, d'après les ordres formels du Directoire, il fallait travailler le dimanche et se reposer les jours de décadi, que l'on fêtait par d'absurdes cérémonies. O aveuglement de la haine ! on alla même jusqu'à inter-dire la vente du poisson dans les marchés, les jours maigres. Combattre la religion dans des écrits, mettre en scène les cérémonies du culte, publier des traités de
0-aveuglement de la haine ! on alla même jusqu'à inter-dire la vente du poisson dans-les marchés, les jours maigres.
O aveuglement de la haine ! on alla même jusqu'à inter-dire la vente du poisson dans les marchés, les jours maigres.
0-aveuglement de la haine ! on alla même jusqu'à inter-dire la vente du poisson dans-les marchés, les jours maigres.
O aveuglement de la haine ! on alla même jusqu'à inter-dire la vente du poisson dans les marchés, les jours maigres.
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-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. @Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-@@méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux.@@ Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont @rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. -Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies réversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales.
J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales.
J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales.
J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales.
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43 New-Jersey qu'abonde le boiquira ou serpent à son-nettes crotalus horridus, L. c'est là que PALISOT DE BEAUVOIS prit à la main, en février 1797, les trois indi-vidus que nous avons vu vivans au Muséum d'histoire naturelle de Paris 1 . Ce reptile si redoutable s'engour-dit, se pelotonne et demeure sans mouvement pendant l'hiver aux approches du printemps, il s'étend au so leil, fait résonner les grelots de sa queue, et remplit l'air denses sifllemens prolongés. Il rampe très-lentement jamais il n'attaque les animaux dont il ne se repaît pas habituellement son caractère est doux et pacifique on né le voit se servir de sa force que pour se défendre et pourvoir à ses besoins. Sa morsure n'est mortelle que pendant les grandes chaleurs. Le boiquira recherche les lieux voisins des eaux de source, et lorsque les fortes ge-lées arrivent, il se réfugie de préférence sous les gazons arrondis et très-épais de la sphaigne des marais spha-gnum palustre , espèce de mousse dont les tiges portent 28 à 52 centimètres 1 o à 12 pouces d'élévation, et sous lesquelles le froid pénètre très-difficilement 2 . Aumoin-dre danger, la femelle du boiquira récèle dans sa bouche ses petits dont le nombre varie d'un à cinq, ce qui l'avait 1 Ils ont été rapportés en France par M. ADET ils y ont vécu quelque temps ils sont maintenant exposés dans les galeries du Muséum. 2 Cette observation peut tourner au profit de l'agri-culture elle nous indique les moyens d'employer lespha-gnum palustre, qui est très-commun dans les lieux marécageux, de préférence à toute autre mousse, comme un préservatif contre la gelée, pour conserver exposés dus plantes délicates et sujètes à souffrir du froid.
43 New-Jersey qu'abonde le boiquira ou serpent à son-nettes crotalus horridus, L. c'est là que PALISOT DE BEAUVOIS prit à la main, en février 1797, les trois indi-vidus que nous avons vu vivans au Muséum d'histoire naturelle de Paris 1 . Ce reptile si redoutable s'engour-dit, se pelotonne et demeure sans mouvement pendant l'hiver aux approches du printemps, il s'étend au so leil, fait résonner les grelots de sa queue, et remplit l'air denses sifllemens prolongés. Il rampe très-lentement jamais il n'attaque les animaux dont il ne se repaît pas habituellement son caractère est doux et pacifique on né le voit se servir de sa force que pour se défendre et pourvoir à ses besoins. Sa morsure n'est mortelle que pendant les grandes chaleurs. Le boiquira recherche les lieux voisins des eaux de source, et lorsque les fortes ge-lées arrivent, il se réfugie de préférence sous les gazons arrondis et très-épais de la sphaigne des marais spha-gnum palustre , espèce de mousse dont les tiges portent 28 à 52 centimètres 1 o à 12 pouces d'élévation, et sous lesquelles le froid pénètre très-difficilement 2 . Au@moin-dre danger, la femelle du boiquira récèle dans sa bouche ses petits dont le nombre varie d'un à cinq, ce qui l'avait 1 Ils ont été rapportés en France par M. ADET ils y ont vécu quelque temps ils sont maintenant exposés dans les galeries du Muséum. 2 Cette observation peut tourner au profit de l'agri-culture elle nous indique les moyens d'employer les@pha-gnum palustre, qui est très-commun dans les lieux marécageux, de préférence à toute autre mousse, comme un préservatif contre la gelée, pour conserver exposés dus plantes délicates et sujètes à souffrir du froid.
43 New-Jersey qu'abonde le boiquira ou serpent à son-nettes crotalus horridus, L. c'est là que PALISOT DE BEAUVOIS prit à la main, en février 1797, les trois indi-vidus que nous avons vu vivans au Muséum d'histoire naturelle de Paris 1 . Ce reptile si redoutable s'engour-dit, se pelotonne et demeure sans mouvement pendant l'hiver aux approches du printemps, il s'étend au so leil, fait résonner les grelots de sa queue, et remplit l'air denses sifllemens prolongés. Il rampe très-lentement jamais il n'attaque les animaux dont il ne se repaît pas habituellement son caractère est doux et pacifique on ne le voit se servir de sa force que pour se défendre et pourvoir à ses besoins. Sa morsure n'est mortelle que pendant les grandes chaleurs. Le boiquira recherche les lieux voisins des eaux de source, et lorsque les fortes ge-lées arrivent, il se réfugie de préférence sous les gazons arrondis et très-épais de la sphaigne des marais spha-gnum palustre , espèce de mousse dont les tiges portent 28 à 52 centimètres 1@0 à 12 pouces d'élévation, et sous lesquelles le froid pénètre très-difficilement 2 . Au moin-dre danger, la femelle du boiquira récèle dans sa bouche ses petits dont le nombre varie d'un à cinq, ce qui l'avait 1 Ils ont été rapportés en France par M. ADET ils y ont vécu quelque temps ils sont maintenant exposés dans les galeries du Muséum. 2 Cette observation peut tourner au profit de l'agri-culture elle nous indique les moyens d'employer les pha-gnum palustre, qui est très-commun dans les lieux marécageux, de préférence à toute autre mousse, comme un préservatif contre la gelée, pour conserver exposés des plantes délicates et sujètes à souffrir du froid.
2 Cette observation peut tourner au profit de l'agri-culture elle nous indique les moyens d'employer lespha-gnum palustre, qui est très-commun dans les lieux marécageux, de préférence à toute autre mousse, comme un préservatif contre la gelée, pour conserver exposés dus plantes délicates et sujètes à souffrir du froid.@
2 Cette observation peut tourner au profit de l'agri-culture elle nous indique les moyens d'employer les pha-gnum palustre, qui est très-commun dans les lieux marécageux, de préférence à toute autre mousse, comme un préservatif contre la gelée, pour conserver exposés des plantes délicates et sujètes à souffrir du froid.
2 Cette observation peut tourner au profit de l'agri-culture elle nous indique les moyens d'employer lespha-gnum palustre, qui est très-commun dans les lieux marécageux, de préférence à toute autre mousse, comme un préservatif contre la gelée, pour conserver exposés dus plantes délicates et sujètes à souffrir du froid.
2 Cette observation peut tourner au profit de l'agri-culture elle nous indique les moyens d'employer les pha-gnum palustre, qui est très-commun dans les lieux marécageux, de préférence à toute autre mousse, comme un préservatif contre la gelée, pour conserver exposés des plantes délicates et sujètes à souffrir du froid.
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52 Flore d'Oivare et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisa lion particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la inalfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphosés que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre 1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il
52 Flore d'Oivare et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisa lion particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la inalfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphosés que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre @@@1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il
52 Flore d'O@ware et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisa@tion particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la @malfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphoses que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre 52 1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il
Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la inalfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphosés que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort.
Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la malfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphoses que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort.@
Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la inalfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphosés que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort.
Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la malfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphoses que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort.
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-81 -s'adressant aux juges, je vous pardonne ma mort. La première chose que je ferai auprès de Dieu sera de le prier qu'il daigne vous ouvrir les yeux 1 . Il reprit ensuite le chemin de la prison, au milieu d'une multitude de spectateurs attendris et cons-ternés. Pour lui, d'un air plus ouvert et plus af-fable que jamais, il les saluait amicalement et se recommandait à leurs prières. Arrivé dans la chambre où l'attendaient ses deux confrères et plusieurs personnes du dehors, il les fit mettre à genoux, et récita avec eux le Te Deum, en ac-tion de grâces, disait-il, de l'insigne faveur que le ciel lui préparait. Dans l'après-dinée il reçut les derniers adieux des cinq témoins qui avaient été appelés à cons-tater, suivant la loi, l'identité de sa personne. Il les exhorta fortement à persévérer dans la foi qu'il allait sceller de son sang, et leur promit de ne pas les oublier auprès de Dieu. Us le quit-tèrent fondant en larmes et déplorant la perte d'un si bon pasteur. Le reste du jour fut employé à contenter les désirs empressés des fidèles qui venaient en foule 1 M. Musart eut ensuite quelque scrupule d'avoir ainsi parlé aux juges il chargea une personne de leur assurer que son intention n'avait point été de rien dire qui pût les offenser ou leur faire de la peine. 4
-81 -s'adressant aux juges, je vous pardonne ma mort. La première chose que je ferai auprès de Dieu sera de le prier qu'il daigne vous ouvrir les yeux 1 . Il reprit ensuite le chemin de la prison, au milieu d'une multitude de spectateurs attendris et cons-ternés. Pour lui, d'un air plus ouvert et plus af-fable que jamais, il les saluait amicalement et se recommandait à leurs prières. Arrivé dans la chambre où l'attendaient ses deux confrères et plusieurs personnes du dehors, il les fit mettre à genoux, et récita avec eux le Te Deum, en ac-tion de grâces, disait-il, de l'insigne faveur que le ciel lui préparait. Dans l'après-dinée il reçut les derniers adieux des cinq témoins qui avaient été appelés à cons-tater, suivant la loi, l'identité de sa personne. Il les exhorta fortement à persévérer dans la foi qu'il allait sceller de son sang, et leur promit de ne pas les oublier auprès de Dieu. @Us le quit-tèrent fondant en larmes et déplorant la perte d'un si bon pasteur. Le reste du jour fut employé à contenter les désirs empressés des fidèles qui venaient en foule@@@@@@ 1 M. Musart eut ensuite quelque scrupule d'avoir ainsi parlé aux juges il chargea une personne de leur assurer que son intention n'avait point été de rien dire qui pût les offenser ou leur faire de la peine. 4
-81 -s'adressant aux juges, je vous pardonne ma mort. La première chose que je ferai auprès de Dieu sera de le prier qu'il daigne vous ouvrir les yeux 1 . Il reprit ensuite le chemin de la prison, au milieu d'une multitude de spectateurs attendris et cons-ternés. Pour lui, d'un air plus ouvert et plus af-fable que jamais, il les saluait amicalement et se recommandait à leurs prières. Arrivé dans la chambre où l'attendaient ses deux confrères et plusieurs personnes du dehors, il les fit mettre à genoux, et récita avec eux le Te Deum, en ac-tion de grâces, disait-il, de l'insigne faveur que le ciel lui préparait. Dans l'après-dinée il reçut les derniers adieux des cinq témoins qui avaient été appelés à cons-tater, suivant la loi, l'identité de sa personne. Il les exhorta fortement à persévérer dans la foi qu'il allait sceller de son sang, et leur promit de ne pas les oublier auprès de Dieu. Ils le quit-tèrent fondant en larmes et déplorant la perte d'un si bon pasteur. Le reste du jour fut employé à contenter les désirs empressés des fidèles qui venaient en foule -81 - 1 M. Musart eut ensuite quelque scrupule d'avoir ainsi parlé aux juges il chargea une personne de leur assurer que son intention n'avait point été de rien dire qui pût les offenser ou leur faire de la peine. 4
Arrivé dans la chambre où l'attendaient ses deux confrères et plusieurs personnes du dehors, il les fit mettre à genoux, et récita avec eux le Te Deum, en ac-tion de grâces, disait-il, de l'insigne faveur que le ciel lui préparait.
Arrivé dans la chambre où l'attendaient ses deux confrères et plusieurs personnes du dehors, il les fit mettre à genoux, et récita avec eux le Te Deum, en ac-tion de grâces, disait-il, de l'insigne faveur que le ciel lui préparait.
Arrivé dans la chambre où l'attendaient ses deux confrères et plusieurs personnes du dehors, il les fit mettre à genoux, et récita avec eux le Te Deum, en ac-tion de grâces, disait-il, de l'insigne faveur que le ciel lui préparait.
Arrivé dans la chambre où l'attendaient ses deux confrères et plusieurs personnes du dehors, il les fit mettre à genoux, et récita avec eux le Te Deum, en ac-tion de grâces, disait-il, de l'insigne faveur que le ciel lui préparait.
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72 L'ART DE MAGNÉTISER afin de pouvoir prendre un verre de madère. J y consentis mais, au moment où il porta le verre à ses lèvres, je para-lysai de nouveau le bras, et il resta le verre près des lèvres sans pouvoir boire. - C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie ! Je le dégageai entièrement alors il se tâtapour s'assurer qu'il avait bien l'usage de tous ses membres et qu'il ne faisait pas un songe mais nos rires et nos plaisanteries lui persuadèrent facilement qu'il était bien éveillé. Il nous dit qu'à peine lui avais-je touché les pouces, il lui avait semblé éprouver, dans les bras et les jambes, des secousses qui l'avaient engourdi, au point qu'il ne sentait plus ni les uns ni les autres que ses yeux étaient devenus fixes sans qu'il pût baisser les paupières, malgré le désir qu'il en avait. A Caen, Mme Price me défia également, et, en quelques minutes, elle fut dans le même état, les yeux ouverts, la tête renversée sur son fauteuil, sans pouvoir remuer ni parler. Sa fille, effrayée de l'immobilité de ses grands yeux qui semblaient vouloir sortir de leur orbite, la pria instam-ment de les fermer, mais elle ne le put, le comte d'Emie-ville était présent, et cela se passait dans le salon de iUm0 Sherrwill. Un mois après, j'étais à Londres dans le salon du docteur Elliotson il me proposa de magnétiser un des gentlemen présents, qui était fort incrédule, et que lui, docteur, n'avait jamais pu magnétiser. J'acceptai vingt minutes après, ce monsieur était renversé dans son fauteuil, les yeux fixes, sans pouvoir faire un mouvement et sans pouvoir répondre aux questions qu'on lui adressait de tous côtés. Je le dégageai un peu il respira bruyamment et put alors convenir qu'il se trouvait dans un état dont il ne pouvait se rendre compte, puisqu'il lui était impossible de remuer, quoique jouissant de toutes ses facultés intellectuelles. Je le dégageai entièrement, et quelques instants après il dis-parut son amour-propre était-blessé. Le quatrième cas de ce genre se passa à Paris dans le
72 L'ART DE MAGNÉTISER afin de pouvoir prendre un verre de madère. J y consentis mais, au moment où il porta le verre à ses lèvres, je para-lysai de nouveau le bras, et il resta le verre près des lèvres sans pouvoir boire. - C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie ! Je le dégageai entièrement alors il se tâta@pour s'assurer qu'il avait bien l'usage de tous ses membres et qu'il ne faisait pas un songe mais nos rires et nos plaisanteries lui persuadèrent facilement qu'il était bien éveillé. Il nous dit qu'à peine lui avais-je touché les pouces, il lui avait semblé éprouver, dans les bras et les jambes, des secousses qui l'avaient engourdi, au point qu'il ne sentait plus ni les uns ni les autres que ses yeux étaient devenus fixes sans qu'il pût baisser les paupières, malgré le désir qu'il en avait. A Caen, Mme Price me défia également, et, en quelques minutes, elle fut dans le même état, les yeux ouverts, la tête renversée sur son fauteuil, sans pouvoir remuer ni parler. Sa fille, effrayée de l'immobilité de ses grands yeux qui semblaient vouloir sortir de leur orbite, la pria instam-ment de les fermer, mais elle ne le put, le comte d'Emie-ville était présent, et cela se passait dans le salon de iUm0 Sherrwill. Un mois après, j'étais à Londres dans le salon du docteur Elliotson il me proposa de magnétiser un des gentlemen présents, qui était fort incrédule, et que lui, docteur, n'avait jamais pu magnétiser. J'acceptai vingt minutes après, ce monsieur était renversé dans son fauteuil, les yeux fixes, sans pouvoir faire un mouvement et sans pouvoir répondre aux questions qu'on lui adressait de tous côtés. Je le dégageai un peu il respira bruyamment et put alors convenir qu'il se trouvait dans un état dont il ne pouvait se rendre compte, puisqu'il lui était impossible de remuer, quoique jouissant de toutes ses facultés intellectuelles. Je le dégageai entièrement, et quelques instants après il dis-parut son amour-propre était-blessé. Le quatrième cas de ce genre se passa à Paris dans le
72 L'ART DE MAGNÉTISER afin de pouvoir prendre un verre de madère. J'y consentis mais, au moment où il porta le verre à ses lèvres, je para-lysai de nouveau le bras, et il resta le verre près des lèvres sans pouvoir boire. -@C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie ! Je le dégageai entièrement alors il se tâta pour s'assurer qu'il avait bien l'usage de tous ses membres et qu'il ne faisait pas un songe mais nos rires et nos plaisanteries lui persuadèrent facilement qu'il était bien éveillé. Il nous dit qu'à peine lui avais-je touché les pouces, il lui avait semblé éprouver, dans les bras et les jambes, des secousses qui l'avaient engourdi, au point qu'il ne sentait plus ni les uns ni les autres que ses yeux étaient devenus fixes sans qu'il pût baisser les paupières, malgré le désir qu'il en avait. A Caen, Mme Price me défia également, et, en quelques minutes, elle fut dans le même état, les yeux ouverts, la tête renversée sur son fauteuil, sans pouvoir remuer ni parler. Sa fille, effrayée de l'immobilité de ses grands yeux qui semblaient vouloir sortir de leur orbite, la pria instam-ment de les fermer, mais elle ne le put, le comte d'Emie-ville était présent, et cela se passait dans le salon de @Mme Sherrwill. Un mois après, j'étais à Londres dans le salon du docteur Elliotson il me proposa de magnétiser un des gentlemen présents, qui était fort incrédule, et que lui, docteur, n'avait jamais pu magnétiser. J'acceptai vingt minutes après, ce monsieur était renversé dans son fauteuil, les yeux fixes, sans pouvoir faire un mouvement et sans pouvoir répondre aux questions qu'on lui adressait de tous côtés. Je le dégageai un peu il respira bruyamment et put alors convenir qu'il se trouvait dans un état dont il ne pouvait se rendre compte, puisqu'il lui était impossible de remuer, quoique jouissant de toutes ses facultés intellectuelles. Je le dégageai entièrement, et quelques instants après il dis-parut son amour-propre était blessé. Le quatrième cas de ce genre se passa à Paris dans le
- C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie !
-C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie !@
- C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie !
-C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie !
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145 9 Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques tètes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ab! que c'est beau, La puce et le chameau! Et youp! youp! youp! - Et youp! youp! youp! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifie à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145 9 Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques tètes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. A@b! que c'est beau, La puce et le chameau@! Et youp@! youp@! youp! - Et youp@! youp@! youp@! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. @n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement@? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifi@e à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145@@ Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques têtes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ah ! que c'est beau, La puce et le chameau ! Et youp ! youp ! youp@ ! Et youp ! youp ! youp ! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. Il est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement ? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifice à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni ratelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui @@surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four-
n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété.@
Il est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété.
n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété.
Il est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété.
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280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel! un - malheur dans ma maison 1
280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours@? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter@? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire@? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi@? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux@! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours@? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur@? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire@? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel@! un - malheur dans ma maison 1
280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Moi-même, Monsieur. -@Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. -@Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours ? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter ? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui en coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait -@Vous vous intéressez à votre locataire ? lui dit-il. -@Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. -@Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi ? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. -@Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? -@Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. -@Mais, malheureux ! si elle avait de mauvais desseins ? -@Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. -@Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours ? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. -@Vrai, Monsieur ? dit-il. -@Insisterais-je sans cela ? -@Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire ? -@Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. -@Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel ! un @@malheur dans ma maison 1
Juste ciel! un - malheur dans ma maison 1
Juste ciel ! un malheur dans ma maison 1@
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VIE DE L'ABBE NICOLLE 45 au peuple de tout faire, de mépriser tout frein d'auto-rité, défouler aux pieds toute loi, et de proclamer enfin, pour tous les hommes, une égalité aussi absurde qu'elle est impossible. En 1797, Babeuf avait osé écrire dans le Tribun du peuple, feuille périodique dont il était le rédacteur, ces mots que le peuple accueillait comme maximes de vraie liberté La société est une caverne l'harmonie qui règne est un crime. Que vient-on vous parler de lois et de propriétés? Les propriétés sont le partage des usur-pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts. Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so-ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. Si l'on s'oppose à vos glorieux efforts, renversez les barrières des constitutions, égorgez les tyrans, les patriciens, le million doré. Vous êtes seul le vrai peuple. La justice du peuple est grande et iri'à-jestueuse comme lui. Tout ce qu'il fait est légitime tout ce qu'il ordonne est sacré. Ces principes de liberté, non, ne profanons pas un mot qui repose sur la base première et sacrée du devoir, et disons plutôt, ces principes de sauvage licence vo-laient rapidement de contrée en contrée. De nobles sentiments existaient encore dans l'armée les chefs en avaient donné des preuves durant la guerre mais il était à craindre que des hommes mal intentionnés ne répandissent ces funestes doctrines partout où ces 3.
VIE DE L'ABBE NICOLLE 45 au peuple de tout faire, de mépriser tout frein d'auto-rité, défouler aux pieds toute loi, et de proclamer enfin, pour tous les hommes, une égalité aussi absurde qu'elle est impossible. En 1797, Babeuf avait osé écrire dans le Tribun du peuple, feuille périodique dont il était le rédacteur, ces mots que le peuple accueillait comme maximes de vraie liberté La société est une caverne l'harmonie qui règne est un crime. Que vient-on vous parler de lois et de propriétés? Les propriétés sont le partage des usur-@pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts. Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so-@ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. Si l'on s'oppose à vos glorieux efforts, renversez les barrières des constitutions, égorgez les tyrans, les patriciens, le million doré. Vous êtes seul le vrai peuple. La justice du peuple est grande et iri'à-jestueuse comme lui. Tout ce qu'il fait est légitime tout ce qu'il ordonne est sacré. Ces principes de liberté, non, ne profanons pas un mot qui repose sur la base première et sacrée du devoir, et disons plutôt, ces principes de sauvage licence vo-laient rapidement de contrée en contrée. De nobles sentiments existaient encore dans l'armée les chefs en avaient donné des preuves durant la guerre mais il était à craindre que des hommes mal intentionnés ne répandissent ces funestes doctrines partout où ces 3.
VIE DE L'ABBE NICOLLE 45 au peuple de tout faire, de mépriser tout frein d'auto-rité, défouler aux pieds toute loi, et de proclamer enfin, pour tous les hommes, une égalité aussi absurde qu'elle est impossible. En 1797, Babeuf avait osé écrire dans le Tribun du peuple, feuille périodique dont il était le rédacteur, ces mots que le peuple accueillait comme maximes de vraie liberté La société est une caverne l'harmonie qui règne est un crime. Que vient-on vous parler de lois et de propriétés? Les propriétés sont le partage des usur- pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts. Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so- ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. Si l'on s'oppose à vos glorieux efforts, renversez les barrières des constitutions, égorgez les tyrans, les patriciens, le million doré. Vous êtes seul le vrai peuple. La justice du peuple est grande et @@ma- jestueuse comme lui. Tout ce qu'il fait est légitime tout ce qu'il ordonne est sacré. Ces principes de liberté, non, ne profanons pas un mot qui repose sur la base première et sacrée du devoir, et disons plutôt, ces principes de sauvage licence vo-laient rapidement de contrée en contrée. De nobles sentiments existaient encore dans l'armée les chefs en avaient donné des preuves durant la guerre mais il était à craindre que des hommes mal intentionnés ne répandissent ces funestes doctrines partout où ces 3.
Les propriétés sont le partage des usur-pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts.@
Les propriétés sont le partage des usur- pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts.
Les propriétés sont le partage des usur-pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts.
Les propriétés sont le partage des usur- pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts.
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430 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXVIII D'abord, Gaston ne put y croire fet s'imagina qu'il était le jouet d'une erreur. Sans doute il avait dépassé l'endroit ot avait eu lieu l'escalade, ou bien il ne l'avait pas encore at-teint. C'était la seule explication naturelle du fait. Il coarut donc à droite et it gauche, sur toute la longueur des clôtures, cherchant partout et avec une anxiété fiévreme, ïil ne re-trouverait pas cet instrument de salut auquel tant de prix était attaché. Cette recherche fuf vaine nulle part il ne le retrouva, nulle part il ne rencontra cette physionomie des lieux qui était si bien gravée dans sa mémoire. Il fallut donc en revenir au véritable point de départ, et là bien des circonstances se réunirent pour porter dais son es-prit une convictioB accablante. Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par oe côté qu'il avait pénétré dans le jardin. Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers - qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents. Tout concourait à prouver qu'il ne fallait pas pousser plus loin une recherche inutile. C'était là que devait sa trouver l'échelle, et elle n'y était pas. Quand Gaston se fut convaincu du fait, il ne songea pas à lui, ni au danger qu'il pouvait courir il songea à Clémence. Ce qu'il avait imaginé pour la sauver allait achever de la perdre son sort en serait aggravé, son existence empirerait, ses geôliers en prendraient prétexte pour la tenir dans une captivité plus étroite et combler la mesure des procédés odieux. A cette pensée, Gaston se sentit transporté d'un élan soudain. Ce qui dominait chez lui, ce n'était MS la crainte, ce n'était pas le désir de se soustraire à des adversaires mys-térieux c'était la colère, c'était la soif de la vengeance, c' é-tait le désir de les rejoindre et de leur livrer le vrai coupable, le seul de qui ils fussent en droit d'exiger une réparation.
430 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXVIII D'abord, Gaston ne put y croire fet s'imagina qu'il était le jouet d'une erreur. Sans doute il avait dépassé l'endroit ot avait eu lieu l'escalade, ou bien il ne l'avait pas encore at-teint. C'était la seule explication naturelle du fait. Il coarut donc à droite et it gauche, sur toute la longueur des clôtures, cherchant partout@ et avec une anxiété fiévre@me, @ïil ne re-trouverait pas cet instrument de salut auquel tant de prix était attaché. Cette recherche fuf vaine nulle part il ne le retrouva, nulle part il ne rencontra cette physionomie des lieux qui était si bien gravée dans sa mémoire. Il fallut donc en revenir au véritable point de départ, et là bien des circonstances se réunirent pour porter dais son es-prit une convictioB accablante. Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par oe côté qu'il avait pénétré dans le jardin. Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers - qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents. Tout concourait à prouver qu'il ne fallait pas pousser plus loin une recherche inutile. C'était là que devait sa trouver l'échelle, et elle n'y était pas. Quand Gaston se fut convaincu du fait, il ne songea pas à lui, ni au danger qu'il pouvait courir il songea à Clémence. Ce qu'il avait imaginé pour la sauver allait achever de la perdre son sort en serait aggravé, son existence empirerait, ses geôliers en prendraient prétexte pour la tenir dans une captivité plus étroite et combler la mesure des procédés odieux. A cette pensée, Gaston se sentit transporté d'un élan soudain. Ce qui dominait chez lui, ce n'était @MS la crainte, ce n'était pas le désir de se soustraire à des adversaires mys-térieux c'était la colère, c'était la soif de la vengeance, c' é-tait le désir de les rejoindre et de leur livrer le vrai coupable, le seul de qui ils fussent en droit d'exiger une réparation.
430 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXVIII D'abord, Gaston ne put y croire @et s'imagina qu'il était le jouet d'une erreur. Sans doute il avait dépassé l'endroit où avait eu lieu l'escalade, ou bien il ne l'avait pas encore at-teint. C'était la seule explication naturelle du fait. Il courut donc à droite et @à gauche, sur toute la longueur des clôtures, cherchant partout, et avec une anxiété fiévreuse, s'il ne re-trouverait pas cet instrument de salut auquel tant de prix était attaché. Cette recherche fut vaine nulle part il ne le retrouva, nulle part il ne rencontra cette physionomie des lieux qui était si bien gravée dans sa mémoire. Il fallut donc en revenir au véritable point de départ, et là bien des circonstances se réunirent pour porter dans son es-prit une conviction accablante. Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par ce côté qu'il avait pénétré dans le jardin. Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers @@qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents. Tout concourait à prouver qu'il ne fallait pas pousser plus loin une recherche inutile. C'était là que devait se trouver l'échelle, et elle n'y était pas. Quand Gaston se fut convaincu du fait, il ne songea pas à lui, ni au danger qu'il pouvait courir il songea à Clémence. Ce qu'il avait imaginé pour la sauver allait achever de la perdre son sort en serait aggravé, son existence empirerait, ses geôliers en prendraient prétexte pour la tenir dans une captivité plus étroite et combler la mesure des procédés odieux. A cette pensée, Gaston se sentit transporté d'un élan soudain. Ce qui dominait chez lui, ce n'était pas la crainte, ce n'était pas le désir de se soustraire à des adversaires mys-térieux c'était la colère, c'était la soif de la vengeance, c'@é-tait le désir de les rejoindre et de leur livrer le vrai coupable, le seul de qui ils fussent en droit d'exiger une réparation.
Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers - qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents.
Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents.@@
Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers - qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents.
Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents.
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PRÉLIMINAIRES. XXÎÎ soit par l'usage comme celle des enfans , soit par l'étude de la grammaire que ce nègre enfin nous dise - Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, - Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-rue française , n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales ét primitives du discours qu'elle ne l'élait auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un Noit quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps . Nell1, VERSE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plne célèbres de l'antiquité 11e reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours , les NOMS, les VERBES etles CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tete et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Sioï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. n. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou drais qu'on fit connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le lfOM en général ni le verbe et le farticipe séparément, mais le VERBE en général ni la prépesition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur lun en-
PRÉLIMINAIRES. XXÎÎ soit par l'usage comme celle des enfans , soit par l'étude de la grammaire @@que ce nègre enfin nous dise - Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, - Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-rue française , n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales ét primitives du discours qu'elle ne l'élait auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un Noit quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps . Nell1, VERSE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plne célèbres de l'antiquité 11e reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours , les NOMS, les VERBES et@les CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tete et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Sioï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. @n. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou drais qu'on fit connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le lfOM en général ni le verbe et le farticipe séparément, mais le VERBE en général ni la prépesition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur lun en-
PRÉLIMINAIRES. xxji soit par l'usage comme celle des enfans@, soit par l'étude de la grammaire , que ce nègre enfin nous dise -@Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, -@Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-nue française@, n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales et primitives du discours qu'elle ne l'était auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un NO@M quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VERBE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'adverbe de temps . N@@OM, VERBE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plus célèbres de l'antiquité @ne reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours@, les NOMS, les VERBES et les CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tote et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Stoï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. II. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou@drais qu'on fît connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le @NOM en général ni le verbe et le participe séparément, mais le VERBE en général ni la préposition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur jun en-
Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps .
Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'adverbe de temps .
Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps .
Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'adverbe de temps .
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XXIV NOTICE taire, on eut une révolution sanglante. A des conseillers prévoyans succédèrent des hommes présomptueux et des ministres ineptes. La Cour se vit placée entre le déshon-neur de la banqueroute ou le secours dangereux des états-généraux les parlemens, le clergé, la noblesse, les de-mandaient à grands cris ils s'assemblèrent au profit-du tiers-état. La Cour, en les réunissant, s'était donné des cen-seurs, des réformateurs et des maîtres. Incertaine dans sa marche, présomptueuse dans ses projets , timide dans leur exécution , elle ne put jamais établir, dans tout le cours de leur durée, l'idée de sa force ou de sa bonne foi. L'Assemblée constituante profita de la faiblesse du pouvoir et de l'appui qu'elle trouvait dans la nation, pour étendre ses entreprises. Cette assemblée , qui réu-nissait tant de lumières et de bonnes intentions, mêla de grandes erreurs à de grands bienfaits. En admirant ses travaux dans l'ordre administratif, ses réformes dans l'ordre judiciaire , on est forcé de regretter ses fautes dans l'ordre politique. Laisser le pouvoir aux prises avec la représentation nationale, sans intermédiaire et sans arbitre , c'était préparer une lutte qui devait entraîner la chute du trône ou l'asservissement de la nation. L'au-torité royale était comme un vaisseau de ligne qui, lancé en mer sans agrès et sans artillerie, ne pouvait ni résister aux orages, ni faire respecter son pavillon. Une défiance impolitique autant qu'injurieuse , sous prétexte d'ôter au pouvoir souverain tout moyen de nuire , l'avait réduit à l'impuissance d'être utile. C'était trop peu pour une mo-narchie c'était trop pour une république mais elle exis-tait déjà dans la pensée de quelques hommes. Du fond de la retraite où elle vivait aux environs de
XXIV NOTICE taire, on eut une révolution sanglante. A des conseillers prévoyans succédèrent des hommes présomptueux et des ministres ineptes. La Cour se vit placée entre le déshon-neur de la banqueroute ou le secours dangereux des états-généraux les parlemens, le clergé, la noblesse, les de-mandaient à grands cris ils s'assemblèrent au profit-du tiers-état. La Cour, en les réunissant, s'était donné des cen-seurs, des réformateurs et des maîtres. Incertaine dans sa marche, présomptueuse dans ses projets , timide dans leur exécution , elle ne put jamais établir, dans tout le cours de leur durée, l'idée de sa force ou de sa bonne foi. L'Assemblée constituante profita de la faiblesse du pouvoir et de l'appui qu'elle trouvait dans la nation, pour étendre ses entreprises. Cette assemblée , qui réu-nissait tant de lumières et de bonnes intentions, mêla de grandes erreurs à de grands bienfaits. En admirant ses travaux dans l'ordre administratif, ses réformes dans l'ordre judiciaire , on est forcé de regretter ses fautes dans l'ordre politique. Laisser le pouvoir aux prises avec la représentation nationale, sans intermédiaire et sans arbitre , c'était préparer une lutte qui devait entraîner la chute du trône ou l'asservissement de la nation. L'au-torité royale était comme un vaisseau de ligne qui, lancé en mer sans agrès et sans artillerie, ne pouvait ni résister aux orages, ni faire respecter son pavillon. Une défiance impolitique autant qu'injurieuse , sous prétexte d'ôter au pouvoir souverain tout moyen de nuire , l'avait réduit à l'impuissance d'être utile. C'était trop peu pour une mo-narchie c'était trop pour une république mais elle exis-tait déjà dans la pensée de quelques hommes. Du fond de la retraite où elle vivait aux environs de
XXIV NOTICE taire, on eut une révolution sanglante. A des conseillers prévoyans succédèrent des hommes présomptueux et des ministres ineptes. La Cour se vit placée entre le déshou-neur de la banqueroute ou le secours dangereux des états-généraux les parlemens, le clergé, la noblesse, les de-mandaient à grands cris ils s'assemblèrent au profit du tiers-état. La Cour, en les réunissant, s'était donné des cen-seurs, des réformateurs et des maîtres. Incertaine dans sa marche, présomptueuse dans ses projets@, timide dans leur exécution@, elle ne put jamais établir, dans tout le cours de leur durée, l'idée de sa force ou de sa bonne foi. L'Assemblée constituante profita de la faiblesse du pouvoir et de l'appui qu'elle trouvait dans la nation, pour étendre ses entreprises. Cette assemblée@, qui réu-nissait tant de lumières et de bonnes intentions, mêla de grandes erreurs à de grands bienfaits. En admirant ses travaux dans l'ordre administratif, ses réformes dans l'ordre judiciaire@, on est forcé de regretter ses fautes dans l'ordre politique. Laisser le pouvoir aux prises avec la représentation nationale, sans intermédiaire et sans arbitre@, c'était préparer une lutte qui devait entraîner la chute du trône ou l'asservissement de la nation. L'au-torité royale était comme un vaisseau de ligne qui, lancé en mer sans agrès et sans artillerie, ne pouvait ni résister aux orages, ni faire respecter son pavillon. Une défiance impolitique autant qu'injurieuse@, sous prétexte d'ôter au pouvoir souverain tout moyen de nuire@, l'avait réduit à l'impuissance d'être utile. C'était trop peu pour une mo-narchie c'était trop pour une république mais elle exis-tait déjà dans la pensée de quelques hommes. Du fond de la retraite où elle vivait aux environs de
La Cour se vit placée entre le déshon-neur de la banqueroute ou le secours dangereux des états-généraux les parlemens, le clergé, la noblesse, les de-mandaient à grands cris ils s'assemblèrent au profit-du tiers-état.
La Cour se vit placée entre le déshou-neur de la banqueroute ou le secours dangereux des états-généraux les parlemens, le clergé, la noblesse, les de-mandaient à grands cris ils s'assemblèrent au profit du tiers-état.
La Cour se vit placée entre le déshon-neur de la banqueroute ou le secours dangereux des états-généraux les parlemens, le clergé, la noblesse, les de-mandaient à grands cris ils s'assemblèrent au profit-du tiers-état.
La Cour se vit placée entre le déshou-neur de la banqueroute ou le secours dangereux des états-généraux les parlemens, le clergé, la noblesse, les de-mandaient à grands cris ils s'assemblèrent au profit du tiers-état.
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458 CE QU'ON- PEUT VOIR DANS UNE RUE. race éteinte. Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait boiimar-ché. Là-dessus son opinion était des plus fermes que l'on pût voir, et il avait à l'appui des arguments d'un tour original. Il prétendait que Justinien était un vieux ladre, un cuistre et rien de plus que ses Codes si vantés n'avaient été imaginés que dans l'intérêt des grands propriétaires, ce qui les rendait indignes de l'attention d'un être pensant. Il ajoutait que cet empereur abusait du droit qu'a tout homme dé faire parler de lui, et qu'il était temps de protester contre cette réputation usurpée qu'après tout, rien n'était plus ridicule que de se meubler la tête de billevesées inventées il y a quinze cents ans, et de se composer un habit avec des loques empruntées aux Grecs et aux Romains. De.là cette conclusion que tous les bouquins du monde ne valent pas une pipe. On devine où peut conduire un système aussi ingénieux, et Melchior n'en démordit pas. Peu lui importait de rester à l'état de fruit sec et de voir se succéder les générations des écoles il n'était pas courtisan du succès et mettait les hon-neurs de la licence bien au-dessous des chevrons 4e l'étu-diant. Sa pôsition n'était d'ailleurs ni sans gloire, ni sans éclat il devenait, dans la carrière de l'enseignement, une exception dé plus en plus caractérisée qu'il y persistàt quelques années encore , et il fondait un parti, une école dans l'école, il inaugurait un droit nouveau. Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement! Chaque pipe qu'il fumait était une insulte aux vieilles méthodes et un sa-crifice aux réformes entrevues il y mettrait le temps et le tabac qu'il faudrait, mais il resterait fidèle à sa mission. La fortune n'aime pas qu'on la brusque, et dans ses retours elle va vers les coeurs opiniâtres et patients. Melchior était de ceux-là. Il s'était promis d'avoir raison de Justinien et de l'accabler sous un dédain ptolûngé coûte que coûte, l'empe-reur grec n'aurait pas le dernier mot. -Ce fut ainsi que notre vétéran parvint à se maintenir, sur les bancs du quartier Latin, pendant une période indétermi-née. Aucun des élèves ne l'avait vu débuter, et aucun d'eux ne devait le voir aboutir. On le voyait passer d'une pipe à une autre, rien de plus. Pour le reste, il restait immuable, ou, pour employer son langage, il avait mis un clou. Il est
458 CE QU'ON- PEUT VOIR DANS UNE RUE. race éteinte. Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait boiimar-ché. Là-dessus son opinion était des plus fermes que l'on pût voir, et il avait à l'appui des arguments d'un tour original. Il prétendait que Justinien était un vieux ladre, un cuistre et rien de plus que ses Codes si vantés n'avaient été imaginés que dans l'intérêt des grands propriétaires, ce qui les rendait indignes de l'attention d'un être pensant. Il ajoutait que cet empereur abusait du droit qu'a tout homme dé faire parler de lui, et qu'il était temps de protester contre cette réputation usurpée qu'après tout, rien n'était plus ridicule que de se meubler la tête de billevesées inventées il y a quinze cents ans, et de se composer un habit avec des loques empruntées aux Grecs et aux Romains. De.là cette conclusion que tous les bouquins du monde ne valent pas une pipe. On devine où peut conduire un système aussi ingénieux, et Melchior n'en démordit pas. Peu lui importait de rester à l'état de fruit sec et de voir se succéder les générations des écoles il n'était pas courtisan du succès et mettait les hon-neurs de la licence bien au-dessous des chevrons 4e l'étu-diant. Sa pôsition n'était d'ailleurs ni sans gloire, ni sans éclat il devenait, dans la carrière de l'enseignement, une exception dé plus en plus caractérisée qu'il y persistàt quelques années encore , et il fondait un parti, une école dans l'école, il inaugurait un droit nouveau. Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement@! Chaque pipe qu'il fumait était une insulte aux vieilles méthodes et un sa-crifice aux réformes entrevues il y mettrait le temps et le tabac qu'il faudrait, mais il resterait fidèle à sa mission. La fortune n'aime pas qu'on la brusque, et dans ses retours elle va vers les coeurs opiniâtres et patients. Melchior était de ceux-là. Il s'était promis d'avoir raison de Justinien et de l'accabler sous un dédain ptolûngé coûte que coûte, l'empe-reur grec n'aurait pas le dernier mot. -Ce fut ainsi que notre vétéran parvint à se maintenir, sur les bancs du quartier Latin, pendant une période indétermi-née. Aucun des élèves ne l'avait vu débuter, et aucun d'eux ne devait le voir aboutir. On le voyait passer d'une pipe à une autre, rien de plus. Pour le reste, il restait immuable, ou, pour employer son langage, il avait mis un clou. Il est
458 CE QU'ON@ PEUT VOIR DANS UNE RUE. race éteinte. Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait bon mar-ché. Là-dessus son opinion était des plus fermes que l'on pût voir, et il avait à l'appui des arguments d'un tour original. Il prétendait que Justinien était un vieux ladre, un cuistre et rien de plus que ses Codes si vantés n'avaient été imaginés que dans l'intérêt des grands propriétaires, ce qui les rendait indignes de l'attention d'un être pensant. Il ajoutait que cet empereur abusait du droit qu'a tout homme de faire parler de lui, et qu'il était temps de protester contre cette réputation usurpée qu'après tout, rien n'était plus ridicule que de se meubler la tête de billevesées inventées il y a quinze cents ans, et de se composer un habit avec des loques empruntées aux Grecs et aux Romains. De là cette conclusion que tous les bouquins du monde ne valent pas une pipe. On devine où peut conduire un système aussi ingénieux, et Melchior n'en démordit pas. Peu lui importait de rester à l'état de fruit sec et de voir se succéder les générations des écoles il n'était pas courtisan du succès et mettait les hon-neurs de la licence bien au-dessous des chevrons de l'étu-diant. Sa position n'était d'ailleurs ni sans gloire, ni sans éclat il devenait, dans la carrière de l'enseignement, une exception de plus en plus caractérisée qu'il y persistât quelques années encore@, et il fondait un parti, une école dans l'école, il inaugurait un droit nouveau. Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement ! Chaque pipe qu'il fumait était une insulte aux vieilles méthodes et un sa-crifice aux réformes entrevues il y mettrait le temps et le tabac qu'il faudrait, mais il resterait fidèle à sa mission. La fortune n'aime pas qu'on la brusque, et dans ses retours elle va vers les coeurs opiniâtres et patients. Melchior était de ceux-là. Il s'était promis d'avoir raison de Justinien et de l'accabler sous un dédain prolongé coûte que coûte, l'empe-reur grec n'aurait pas le dernier mot. @Ce fut ainsi que notre vétéran parvint à se maintenir, sur les bancs du quartier Latin, pendant une période indétermi-née. Aucun des élèves ne l'avait vu débuter, et aucun d'eux ne devait le voir aboutir. On le voyait passer d'une pipe à une autre, rien de plus. Pour le reste, il restait immuable, ou, pour employer son langage, il avait mis un clou. Il est
Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait boiimar-ché.
Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait bon mar-ché.
Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait boiimar-ché.
Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait bon mar-ché.
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56 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maintenir. Ces échecs, au lieu de l'abattre, allumèrent dans son coeur une colère qui ne savait comment s'exhaler il ne se possédait plus et adressait d'impérieux défis à la vague. En-tin, quand, pour la quatrième fois, il se sentif porté du côté du bassin intérieur, au lieu d'attendre le retour du flot et de s'exposer à une nouvelle déconvenue, il plongea et alla se cramponner au fond de la mer, sur la roche même puis, par un mouvement oblique, il regagna la surface. Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles. Une fois dégagé, son premier coup d'oeil se porta vers Clémence. Il l'aperçut encore, mais comme une vision, comme une ombre c'était la minute suprême, le moment fatal, sa main venait d'abandonner le rocher où, un instant, elle avait trouvé un appui elle flottait comme une masse inerte et disparut bientôt après avoir poussé un dernier cri, un cri de plainte et de regret, un adieu désespéré à la vie. Gaston assistait à ce spectacle comme un homme en proie à un mauvais rêve reperdu, hors de lui, il ne nagea plus, il bondit sur l'eau. - Que je la sauve, s'écria-t-il, ou que j'aille la.rejoindre ! -Le hasard avait voulu que le théâtre de la catastrophe fût parfaitement déterminé le jeune homme n'eut donc point à hésiter dans ses recherches. Le rocher que la marée laissait à découvert lui servait de jalon et de but c'était à sa base même qu'il avait vu la victime se débattre, rouler et s'en-gloutir. C'est vers ce rocher qu'il se dirigea d'une main ferme. Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans -peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande. Par-venu au but, il interrogea de l'oeil les profondeurs du bassin. L'eau était d'une limpidité extrême, et-, à quelques pieds de lui, il aperçut d'une manière très-distincte le corps de la jeune femme étendu sur une couche d'algues marines comme sur un lit de repos. On eût dit la fiancée des ondes dormant sur sa couche nuptiale, ou une Amphitrite bercée par les vagues dans son palais transparent.
56 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maintenir. Ces échecs, au lieu de l'abattre, allumèrent dans son coeur une colère qui ne savait comment s'exhaler il ne se possédait plus et adressait d'impérieux défis à la vague. En-tin, quand, pour la quatrième fois, il se sentif porté du côté du bassin intérieur, au lieu d'attendre le retour du flot et de s'exposer à une nouvelle déconvenue, il plongea et alla se cramponner au fond de la mer, sur la roche même puis, par un mouvement oblique, il regagna la surface. Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles. Une fois dégagé, son premier coup d'oeil se porta vers Clémence. Il l'aperçut encore, mais comme une vision, comme une ombre c'était la minute suprême, le moment fatal, sa main venait d'abandonner le rocher où, un instant, elle avait trouvé un appui elle flottait comme une masse inerte et disparut bientôt après avoir poussé un dernier cri, un cri de plainte et de regret, un adieu désespéré à la vie. Gaston assistait à ce spectacle comme un homme en proie à un mauvais rêve reperdu, hors de lui, il ne nagea plus, il bondit sur l'eau. - Que je la sauve, s'écria-t-il, ou que j'aille la.rejoindre ! -Le hasard avait voulu que le théâtre de la catastrophe fût parfaitement déterminé le jeune homme n'eut donc point à hésiter dans ses recherches. Le rocher que la marée laissait à découvert lui servait de jalon et de but c'était à sa base même qu'il avait vu la victime se débattre, rouler et s'en-gloutir. C'est vers ce rocher qu'il se dirigea d'une main ferme. Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans -peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande. Par-venu au but, il interrogea de l'oeil les profondeurs du bassin. L'eau était d'une limpidité extrême, et-, à quelques pieds de lui, il aperçut d'une manière très-distincte le corps de la jeune femme étendu sur une couche d'algues marines comme sur un lit de repos. On eût dit la fiancée des ondes dormant sur sa couche nuptiale, ou une Amphitrite bercée par les vagues dans son palais transparent.
56 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maintenir. Ces échecs, au lieu de l'abattre, allumèrent dans son coeur une colère qui ne savait comment s'exhaler il ne se possédait plus et adressait d'impérieux défis à la vague. En-fin, quand, pour la quatrième fois, il se sentit porté du côté du bassin intérieur, au lieu d'attendre le retour du flot et de s'exposer à une nouvelle déconvenue, il plongea et alla se cramponner au fond de la mer, sur la roche même puis, par un mouvement oblique, il regagna la surface. Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles. Une fois dégagé, son premier coup d'oeil se porta vers Clémence. Il l'aperçut encore, mais comme une vision, comme une ombre c'était la minute suprême, le moment fatal, sa main venait d'abandonner le rocher où, un instant, elle avait trouvé un appui elle flottait comme une masse inerte et disparut bientôt après avoir poussé un dernier cri, un cri de plainte et de regret, un adieu désespéré à la vie. Gaston assistait à ce spectacle comme un homme en proie à un mauvais rêve @éperdu, hors de lui, il ne nagea plus, il bondit sur l'eau. -@Que je la sauve, s'écria-t-il, ou que j'aille la rejoindre ! @Le hasard avait voulu que le théâtre de la catastrophe fût parfaitement déterminé le jeune homme n'eut donc point à hésiter dans ses recherches. Le rocher que la marée laissait à découvert lui servait de jalon et de but c'était à sa base même qu'il avait vu la victime se débattre, rouler et s'en-gloutir. C'est vers ce rocher qu'il se dirigea d'une main ferme. Tous ces courants intérieurs, qui étaient un obstacle pour une femme, n'étaient rien pour lui, qui en avait af-fronté de bien autrement redoutables il les traversa sans @peine et comme en se jouant jamais ses muscles n'avaient eu un tel ressort, ni ses bras une vigueur plus grande. Par-venu au but, il interrogea de l'oeil les profondeurs du bassin. L'eau était d'une limpidité extrême, et@, à quelques pieds de lui, il aperçut d'une manière très-distincte le corps de la jeune femme étendu sur une couche d'algues marines comme sur un lit de repos. On eût dit la fiancée des ondes dormant sur sa couche nuptiale, ou une Amphitrite bercée par les vagues dans son palais transparent.
Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles.
Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles.
Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles.
Son calcul ne fut point trompé il avait dépassé l'arête de l'écueil, et se trouvait dans des parages plus tranquilles.
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118 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Ainsi commencée, cette correspondance n'était pas de na-ture à prendre sitôt une fin. Les prières de la jeune femme n'étaient qu'une des formes dont s'enveloppent les capitula-tions du coeur. Derrière ces prières il y avait un aveu for-mel échappé à sa sincérité. Ce fut tout ce qu'y vit Gaston, et il ne s'en montra que plus pressant. Ces campagnes de l'a-mour se ressemblent toutes. Rien qui n'y soit réglé, prévu, et qui ne s'enchaîne ayec une précision rigoureuse. Il n'y a qu'une heure pour la retraite quand cette heure est passée, la force des choses l'emporte et prévaut jusqu'au bout. Au début, les lettres de Gaston n'exprimaient qu'une pas-sion contenue et qui se trouve satisfaite de ce qu'on lui accorde. Écrire à Clémence, échanger avec elle ses pensées, lui semblait un lot suffisant. Il lui racontait combien, au mi-lieu des bruits du monde, son coeur restait indifférent, et quels élans il éprouvait au contraire à se reporter yers elle et à lui offrir en sacrifice les séductions qu'il dédaignait. Il lui disait sa vie'que son souvenir remplissait, ses prome-nades autour de l'hôtel, toujours vaines et toujours recom-mencées, ce qu'il avait fait a son intention et ce qu'il comp-tait faire, ses projets romanesques lorsque la belle saison les ramènerait tous deux dans le pays de Caux, ses travaux, ses études, qu'animait le désir de se rendre digne d'elle puis il en venait à parler de son amour, de ses rêves, de ses espé-rances dans cet idiome que les initiés seuls, comprennent et qui a plus de charme que de variété. A quoi Clémence ré-pondait en le grondant doucement, en s'effrayant de ses témérités, et l'engageant à ne pas tenter le destin comme il le faisait par des lettres trop fréquentes et des démarches qui pouvaient la perdre irréparablement. Il est de l'essence des sentiments, et des plus vifs surtout, de ne pas s'arrêter dans leur marche ils vont toujours et promptement à l'excès. Gaston ne dérogea pas à cette loi constante. Bientôt il y eut, dans le ton de ses lettres, un changement dont Clémence s'alarma. Ce qui lui avait suffi d'abord ne le contentait plus il s'en prévalait pour exiger davantage. Puis c'étaient des élans mal contenus, et des im-patiences dont il ne pouvait se défendre. Il se plaignait de ne pas obtenir tout ce qu'il désirait il accusait Clémence de lui - mesurer d'une manière trop avare les témoignages de ten-
118 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Ainsi commencée, cette correspondance n'était pas de na-ture à prendre sitôt une fin. Les prières de la jeune femme n'étaient qu'une des formes dont s'enveloppent les capitula-tions du coeur. Derrière ces prières@ il y avait un aveu for-mel échappé à sa sincérité. Ce fut tout ce qu'y vit Gaston, et il ne s'en montra que plus pressant. Ces campagnes de l'a-mour se ressemblent toutes. Rien qui n'y soit réglé, prévu, et qui ne s'enchaîne ayec une précision rigoureuse. Il n'y a qu'une heure pour la retraite quand cette heure est passée, la force des choses l'emporte et prévaut jusqu'au bout. Au début, les lettres de Gaston n'exprimaient qu'une pas-sion contenue et qui se trouve satisfaite de ce qu'on lui accorde. Écrire à Clémence, échanger avec elle ses pensées, lui semblait un lot suffisant. Il lui racontait combien, au mi-lieu des bruits du monde, son coeur restait indifférent, et quels élans il éprouvait au contraire à se reporter yers elle et à lui offrir en sacrifice les séductions qu'il dédaignait. Il lui disait sa vie'que son souvenir remplissait, ses prome-nades autour de l'hôtel, toujours vaines et toujours recom-mencées, ce qu'il avait fait a son intention et ce qu'il comp-tait faire, ses projets romanesques lorsque la belle saison les ramènerait tous deux dans le pays de Caux, ses travaux, ses études, qu'animait le désir de se rendre digne d'elle puis il en venait à parler de son amour, de ses rêves, de ses espé-rances dans cet idiome que les initiés seuls, comprennent et qui a plus de charme que de variété. A quoi Clémence ré-pondait en le grondant doucement, en s'effrayant de ses témérités, et l'engageant à ne pas tenter le destin comme il le faisait par des lettres trop fréquentes et des démarches qui pouvaient la perdre irréparablement. Il est de l'essence des sentiments, et des plus vifs surtout, de ne pas s'arrêter dans leur marche ils vont toujours et promptement à l'excès. Gaston ne dérogea pas à cette loi constante. Bientôt il y eut, dans le ton de ses lettres, un changement dont Clémence s'alarma. Ce qui lui avait suffi d'abord ne le contentait plus il s'en prévalait pour exiger davantage. Puis c'étaient des élans mal contenus, et des im-patiences dont il ne pouvait se défendre. Il se plaignait de ne pas obtenir tout ce qu'il désirait il accusait Clémence de lui - mesurer d'une manière trop avare les témoignages de ten-
118 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Ainsi commencée, cette correspondance n'était pas de na-ture à prendre sitôt une fin. Les prières de la jeune femme n'étaient qu'une des formes dont s'enveloppent les capitula-tions du coeur. Derrière ces prières, il y avait un aveu for-mel échappé à sa sincérité. Ce fut tout ce qu'y vit Gaston, et il ne s'en montra que plus pressant. Ces campagnes de l'a-mour se ressemblent toutes. Rien qui n'y soit réglé, prévu, et qui ne s'enchaîne avec une précision rigoureuse. Il n'y a qu'une heure pour la retraite quand cette heure est passée, la force des choses l'emporte et prévaut jusqu'au bout. Au début, les lettres de Gaston n'exprimaient qu'une pas-sion contenue et qui se trouve satisfaite de ce qu'on lui accorde. Écrire à Clémence, échanger avec elle ses pensées, lui semblait un lot suffisant. Il lui racontait combien, au mi-lieu des bruits du monde, son coeur restait indifférent, et quels élans il éprouvait au contraire à se reporter vers elle et à lui offrir en sacrifice les séductions qu'il dédaignait. Il lui disait sa vie que son souvenir remplissait, ses prome-nades autour de l'hôtel, toujours vaines et toujours recom-mencées, ce qu'il avait fait à son intention et ce qu'il comp-tait faire, ses projets romanesques lorsque la belle saison les ramènerait tous deux dans le pays de Caux, ses travaux, ses études, qu'animait le désir de se rendre digne d'elle puis il en venait à parler de son amour, de ses rêves, de ses espé-rances dans cet idiome que les initiés seuls@ comprennent et qui a plus de charme que de variété. A quoi Clémence ré-pondait en le grondant doucement, en s'effrayant de ses témérités, et l'engageant à ne pas tenter le destin comme il le faisait par des lettres trop fréquentes et des démarches qui pouvaient la perdre irréparablement. Il est de l'essence des sentiments, et des plus vifs surtout, de ne pas s'arrêter dans leur marche ils vont toujours et promptement à l'excès. Gaston ne dérogea pas à cette loi constante. Bientôt il y eut, dans le ton de ses lettres, un changement dont Clémence s'alarma. Ce qui lui avait suffi d'abord ne le contentait plus il s'en prévalait pour exiger davantage. Puis c'étaient des élans mal contenus, et des im-patiences dont il ne pouvait se défendre. Il se plaignait de ne pas obtenir tout ce qu'il désirait il accusait Clémence de lui @@mesurer d'une manière trop avare les témoignages de ten-
Il lui disait sa vie'que son souvenir remplissait, ses prome-nades autour de l'hôtel, toujours vaines et toujours recom-mencées, ce qu'il avait fait a son intention et ce qu'il comp-tait faire, ses projets romanesques lorsque la belle saison les ramènerait tous deux dans le pays de Caux, ses travaux, ses études, qu'animait le désir de se rendre digne d'elle puis il en venait à parler de son amour, de ses rêves, de ses espé-rances dans cet idiome que les initiés seuls, comprennent et qui a plus de charme que de variété.
Il lui disait sa vie que son souvenir remplissait, ses prome-nades autour de l'hôtel, toujours vaines et toujours recom-mencées, ce qu'il avait fait à son intention et ce qu'il comp-tait faire, ses projets romanesques lorsque la belle saison les ramènerait tous deux dans le pays de Caux, ses travaux, ses études, qu'animait le désir de se rendre digne d'elle puis il en venait à parler de son amour, de ses rêves, de ses espé-rances dans cet idiome que les initiés seuls comprennent et qui a plus de charme que de variété.@
Il lui disait sa vie'que son souvenir remplissait, ses prome-nades autour de l'hôtel, toujours vaines et toujours recom-mencées, ce qu'il avait fait a son intention et ce qu'il comp-tait faire, ses projets romanesques lorsque la belle saison les ramènerait tous deux dans le pays de Caux, ses travaux, ses études, qu'animait le désir de se rendre digne d'elle puis il en venait à parler de son amour, de ses rêves, de ses espé-rances dans cet idiome que les initiés seuls, comprennent et qui a plus de charme que de variété.
Il lui disait sa vie que son souvenir remplissait, ses prome-nades autour de l'hôtel, toujours vaines et toujours recom-mencées, ce qu'il avait fait à son intention et ce qu'il comp-tait faire, ses projets romanesques lorsque la belle saison les ramènerait tous deux dans le pays de Caux, ses travaux, ses études, qu'animait le désir de se rendre digne d'elle puis il en venait à parler de son amour, de ses rêves, de ses espé-rances dans cet idiome que les initiés seuls comprennent et qui a plus de charme que de variété.
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152 L'ART DE MAGNÉTISER nées, assez habitué aussi à l'usage des liqueurs spiritueuses, se soumit volontairement à l'influence des vapeurs d'éther, et ne tarda pas à tomber en syncope. Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. Il ajoutait qu'on aurait pu lui couper bras et jambes sans qu'il en prit le moindre souci. Au même instant, à l'autre extrémité de Paris, M. Lau-gier, qui s'était procuré un appareil, en essayait l'emploi à l'hôpital Beauj on sur les personnes qui venaient pour se faire arracher des dents. On réussit à extraire sans signe de douleur une dent molaire à une femme qui, après avoir témoigné une grande difficulté et une grande répugnance, avait fini par habituer ses voies respiratoires au contact du mélange éthéré qui sortait de l'appareil. Les élèves eux-mêmes, internes et externes, du service de M. Laugier, ont essayé, en présence les uns des autres, de provoquer en eux cette ivresse momentanée tous ils ont constaté quelle diffi-culté on éprouve à introduire dans les poumons ce mélange gazeux, contre lequel se révoltent l'arrière-bouche et le larynx. Tous ont éprouvé plus ou moins de suffocation, de larmoiement, et surtout une sensation brûlante très intense sur toute l'étendue de la muqueuse froissée par ce contact inaccoutumé. Mais il n'en est qu'un ou deux qui aient per-sisté assez longtemps pour en venir au point d'éprouver quelque vertige. Il paraît donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents. Les uns sont réfractaires à cette influence, soit par leur constitution même, soit par suite de l'usage immodéré des liqueurs alcoo-liques. Les autres, plus impressionnables, tombent dans un engourdissement plus ou moins complet, après avoir fait usage, durant quelques minutes, d'un air saturé d'éther d'autres enfin ne paraissent pas pouvoir endurer ce traite-ment, à cause de l'impression trop vive des vapeurs sur les membranes muqueuses. Les résultats, comme on le voit, ne sont pas aussi certains
152 L'ART DE MAGNÉTISER nées, assez habitué aussi à l'usage des liqueurs spiritueuses, se soumit volontairement à l'influence des vapeurs d'éther, et ne tarda pas à tomber en syncope. Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. Il ajoutait qu'on aurait pu lui couper bras et jambes sans qu'il en prit le moindre souci. Au même instant, à l'autre extrémité de Paris, M. Lau-gier, qui s'était procuré un appareil, en essayait l'emploi à l'hôpital Beauj on sur les personnes qui venaient pour se faire arracher des dents. On réussit à extraire sans signe de douleur une dent molaire à une femme qui, après avoir témoigné une grande difficulté et une grande répugnance, avait fini par habituer ses voies respiratoires au contact du mélange éthéré qui sortait de l'appareil. Les élèves eux-mêmes, internes et externes, du service de M. Laugier, ont essayé, en présence les uns des autres, de provoquer en eux cette ivresse momentanée tous ils ont constaté quelle diffi-culté on éprouve à introduire dans les poumons ce mélange gazeux, contre lequel se révoltent l'arrière-bouche et le larynx. Tous ont éprouvé plus ou moins de suffocation, de larmoiement, et surtout une sensation brûlante très intense sur toute l'étendue de la muqueuse froissée par ce contact inaccoutumé. Mais il n'en est qu'un ou deux qui aient per-sisté assez longtemps pour en venir au point d'éprouver quelque vertige. Il paraît donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents. Les uns sont réfractaires à cette influence, soit par leur constitution même, soit par suite de l'usage immodéré des liqueurs alcoo-liques. Les autres, plus impressionnables, tombent dans un engourdissement plus ou moins complet, après avoir fait usage, durant quelques minutes, d'un air saturé d'éther d'autres enfin ne paraissent pas pouvoir endurer ce traite-ment, à cause de l'impression trop vive des vapeurs sur les membranes muqueuses. Les résultats, comme on le voit, ne sont pas aussi certains
152 L'ART DE MAGNÉTISER nées, assez habitué aussi à l'usage des liqueurs spiritueuses, se soumit volontairement à l'influence des vapeurs d'éther, et ne tarda pas à tomber en syncope. Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. Il ajoutait qu'on aurait pu lui couper bras et jambes sans qu'il en prit le moindre souci. Au même instant, à l'autre extrémité de Paris, M. Lau-gier, qui s'était procuré un appareil, en essayait l'emploi à l'hôpital Beauj@on sur les personnes qui venaient pour se faire arracher des dents. On réussit à extraire sans signe de douleur une dent molaire à une femme qui, après avoir témoigné une grande difficulté et une grande répugnance, avait fini par habituer ses voies respiratoires au contact du mélange éthéré qui sortait de l'appareil. Les élèves eux-mêmes, internes et externes, du service de M. Laugier, ont essayé, en présence les uns des autres, de provoquer en eux cette ivresse momentanée tous ils ont constaté quelle diffi-culté on éprouve à introduire dans les poumons ce mélange gazeux, contre lequel se révoltent l'arrière-bouche et le larynx. Tous ont éprouvé plus ou moins de suffocation, de larmoiement, et surtout une sensation brûlante très intense sur toute l'étendue de la muqueuse froissée par ce contact inaccoutumé. Mais il n'en est qu'un ou deux qui aient per-sisté assez longtemps pour en venir au point d'éprouver quelque vertige. Il parait donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents. Les uns sont réfractaires à cette influence, soit par leur constitution même, soit par suite de l'usage immodéré des liqueurs alcoo-liques. Les autres, plus impressionnables, tombent dans un engourdissement plus ou moins complet, après avoir fait usage, durant quelques minutes, d'un air saturé d'éther d'autres enfin ne paraissent pas pouvoir endurer ce traite-ment, à cause de l'impression trop vive des vapeurs sur les membranes muqueuses. Les résultats, comme on le voit, ne sont pas aussi certains
Il paraît donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents.
Il parait donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents.
Il paraît donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents.
Il parait donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents.
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8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que 'de l'agonie. Les'secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tous jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tousjours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suse Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-inéntast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, îiv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement@1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que 'de l'agonie. Les'secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tous jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tousjours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suse Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-inéntast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, îiv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant @la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement 1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que @de l'agonie. Les secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tou@@jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tou@jours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suae Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-@mentast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, liv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires.
Durant la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires.@
Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires.
Durant la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires.
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-203-Rocroy, Château-Portien, Attigny, Rethel, Mouzon, Bouillon, Epernay, Ay, Fîmes, enfin Montfaucon, simple bourg, mais justement célèbre par son chapitre. Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes. L'archevêque portait les titres de duc de Reims et de premier pair de France, de primat de la Gaule Belgique, de légat-né du saint Siège on conçoit qu'une révolution politique n'a pu lui enlever ces deux derniers titres. A lui seul, comme successeur de l'apôtre des Francs, appartenait incontestablement, et sans doute appartiendra toujours le droit de sacrer les rois de France. Enfin il avait pour suffragants les évêques de Soissons, de Châ-lons, de Laon, de Senlis, de Noyon, de Beauvais, d'Amiens, de Boulogne. Il est ajuste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution. Châlons comptait trois chapitres 1° celui de la cathédrale sous l'invocation de S. Etienne, premier martyr, 30 chanoines 2° celui de Notre-Dame, sup-primé 3° celui de la Sainte-Trinité, aussi supprimé. Les deux églises de Saint-Etienne et de Notre-Dame sont des monuments remarquables dignes des siècles de foi qui les ont élevés. L'ancien Châlons avait onze paroisses Notre-Dame, Saint-Loup, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Nicaise, Saint-Eloi, Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine, Saint-Antoine, Saint-Nicolas, Saint-Sulpice, la Sainte-Trinité. Les huit dernières ont été sup-primées, et leurs églises démolies. Aux quatre premières ajoutons la cathédrale, érigée en paroisse, il restera cinq paroisses pour la Tille. Châlons avait aussi, 1° trois abbayes d'hommes Saint-Pierre au Mont, ordre de Saint-Benoît Toussaint, Ordre des chanoines réguliers Génovéfins une autre abbaye du même ordre dans le faubourg de Saint-Memmie, toutes trois détruites et démolies. 2° Cinq couvents d'hommes Augustins Cordelière, ardre de
-203-Rocroy, Château-Portien, Attigny, Rethel, Mouzon, Bouillon, Epernay, Ay, Fîmes, enfin Montfaucon, simple bourg, mais justement célèbre par son chapitre. Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes. L'archevêque portait les titres de duc de Reims et de premier pair de France, de primat de la Gaule Belgique, de légat-né du saint Siège on conçoit qu'une révolution politique n'a pu lui enlever ces deux derniers titres. A lui seul, comme successeur de l'apôtre des Francs, appartenait incontestablement, et sans doute appartiendra toujours le droit de sacrer les rois de France. Enfin il avait pour suffragants les évêques de Soissons, de Châ-lons, de Laon, de Senlis, de Noyon, de Beauvais, d'Amiens, de Boulogne. Il est ajuste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution. Châlons comptait trois chapitres 1° celui de la cathédrale sous l'invocation de S. Etienne, premier martyr, 30 chanoines 2° celui de Notre-Dame, sup-primé 3° celui de la Sainte-Trinité, aussi supprimé. Les deux églises de Saint-Etienne et de Notre-Dame sont des monuments remarquables dignes des siècles de foi qui les ont élevés. L'ancien Châlons avait onze paroisses Notre-Dame, Saint-Loup, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Nicaise, Saint-Eloi, Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine, Saint-Antoine, Saint-Nicolas, Saint-Sulpice, la Sainte-Trinité. Les huit dernières ont été sup-primées, et leurs églises démolies. Aux quatre premières ajoutons la cathédrale, érigée en paroisse, il restera cinq paroisses pour la Tille. Châlons avait aussi, 1° trois abbayes d'hommes Saint-Pierre au Mont, ordre de Saint-Benoît Toussaint, Ordre des chanoines réguliers Génovéfins une autre abbaye du même ordre dans le faubourg de Saint-Memmie, toutes trois détruites et démolies. 2° Cinq couvents d'hommes Augustins Cordelière, ardre de
-203-Rocroy, Château-Portien, Attigny, Rethel, Mouzon, Bouillon, Epernay, Ay, Fîmes, enfin Montfaucon, simple bourg, mais justement célèbre par son chapitre. Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes. L'archevêque portait les titres de duc de Reims et de premier pair de France, de primat de la Gaule Belgique, de légat-né du saint Siège on conçoit qu'une révolution politique n'a pu lui enlever ces deux derniers titres. A lui seul, comme successeur de l'apôtre des Francs, appartenait incontestablement, et sans doute appartiendra toujours le droit de sacrer les rois de France. Enfin il avait pour suffragants les évêques de Soissons, de Châ-lons, de Laon, de Senlis, de Noyon, de Beauvais, d'Amiens, de Boulogne. Il est @juste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution. Châlons comptait trois chapitres 1° celui de la cathédrale sous l'invocation de S. Etienne, premier martyr, 30 chanoines 2° celui de Notre-Dame, sup-primé 3° celui de la Sainte-Trinité, aussi supprimé. Les deux églises de Saint-Etienne et de Notre-Dame sont des monuments remarquables dignes des siècles de foi qui les ont élevés. L'ancien Châlons avait onze paroisses Notre-Dame, Saint-Loup, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Nicaise, Saint-Eloi, Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine, Saint-Antoine, Saint-Nicolas, Saint-Sulpice, la Sainte-Trinité. Les huit dernières ont été sup-primées, et leurs églises démolies. Aux quatre premières ajoutons la cathédrale, érigée en paroisse, il restera cinq paroisses pour la ville. Châlons avait aussi, 1° trois abbayes d'hommes Saint-Pierre au Mont, ordre de Saint-Benoît Toussaint, Ordre des chanoines réguliers Génovéfins une autre abbaye du même ordre dans le faubourg de Saint-Memmie, toutes trois détruites et démolies. 2° Cinq couvents d'hommes Augustins Cordelière, ordre de
Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes.
Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes.
Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes.
Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes.
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18 habitée par des hommes bons , doux et hospitaliers gais, vifs, spirituels et généreux, ayant horreur, des sa . crifices et de l'effusion du sang humain,, usage affreux qu'on trouve chez les Africains dès la plus haute antiquité. Quoique soumis à un roi, leurs jours et leurs propriétés n'ont rien à redouter dé ses caprices les lois veillent sur eux elles ne sont pas écrites , mais pour cela elles n'en sont pas moins, religieusement observées jamais on n'y porte, la plus légère atteinte. Dans aucune circonstance le chef de l'État ne peut se trouver'juge et partie. L'assassin a. la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. Le voleur pris sur le fait , devienit la propriété de celui qu'il voulait dépouiller. De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .est de vendre les jeunes gens les, plus robustes, les femmes les mieux faites et les malheureux réduits à l'esclavage par le sort ou par le besoin. Ce commerce barbare, favorisé par un horrible système contre lequel l'Europe se pro-nonce enfin, après l'avoir établi, a rendu les, peuples de l'Afrique étrangers à l'agriculture., le premier de tous les biens, aux sciences et aux arts,qui temipèrent ce que les climats, ont de fâcheux ils ne. savent tirer aucun parti du sol et de ses. productions naturelles.. Les Jackéris admettent deux êtres suprêmes, l'un noir et bon auquel ils ne. rendent aucun culte.,, parce, qu'ils sait ce qui leur convient et n'a point la pensée de leur faire du mal l'autre blanc et essentiellement méchant, ils l'invoquent sans cesse pour l'engager à ne pas, leur nuire. Entre ce second dieu et, les hommes, le fana-tisme ou la politique a établi un être intermédiaire quj peut être un arbre , un oiseau de proie , un lézard , un
18 habitée par des hommes bons , doux et hospitaliers gais, vifs, spirituels et généreux, ayant horreur, des sa . crifices et de l'effusion du sang humain,, usage affreux qu'on trouve chez les Africains dès la plus haute antiquité. Quoique soumis à un roi, leurs jours et leurs propriétés n'ont rien à redouter dé ses caprices les lois veillent sur eux elles ne sont pas écrites , mais pour cela elles n'en sont pas moins, religieusement observées jamais on n'y porte, la plus légère atteinte. Dans aucune circonstance le chef de l'État ne peut se trouver'juge et partie. L'assassin a. la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. Le voleur pris sur le fait , devienit la propriété de celui qu'il voulait dépouiller. De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .est de vendre les jeunes gens les, plus robustes, les femmes les mieux faites et les malheureux réduits à l'esclavage par le sort ou par le besoin. Ce commerce barbare, favorisé par un horrible système contre lequel l'Europe se pro-nonce enfin, après l'avoir établi, a rendu les, peuples de l'Afrique étrangers à l'agriculture., le premier de tous les biens, aux sciences et aux arts,qui temipèrent ce que les climats, ont de fâcheux ils ne. savent tirer aucun parti du sol et de ses. productions naturelles.. Les Jackéris admettent deux êtres suprêmes, l'un noir et bon auquel ils ne. rendent aucun culte.,, parce, qu'ils sait ce qui leur convient et n'a point la pensée de leur faire du mal l'autre blanc et essentiellement méchant, ils l'invoquent sans cesse pour l'engager à ne pas, leur nuire. Entre ce second dieu et, les hommes, le fana-tisme ou la politique a établi un être intermédiaire quj peut être un arbre , un oiseau de proie , un lézard , un
18 habitée par des hommes bons , doux et hospitaliers gais, vifs, spirituels et généreux, ayant horreur, des sa-. crifices et de l'effusion du sang humain,, usage affreux qu'on trouve chez les Africains dès la plus haute antiquité. Quoique soumis à un roi, leurs jours et leurs propriétés n'ont rien à redouter de ses caprices les lois veillent sur eux elles ne sont pas écrites , mais pour cela elles n'en sont pas moins, religieusement observées jamais on n'y porte, la plus légère atteinte. Dans aucune circonstance le chef de l'État ne peut se trouver'juge et partie. L'assassin a. la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. Le voleur pris sur le fait , devien@t la propriété de celui qu'il voulait dépouiller. De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .est de vendre les jeunes gens les, plus robustes, les femmes les mieux faites et les malheureux réduits à l'esclavage par le sort ou par le besoin. Ce commerce barbare, favorisé par un horrible système contre lequel l'Europe se pro-nonce enfin, après l'avoir établi, a rendu les, peuples de l'Afrique étrangers à l'agriculture., le premier de tous les biens, aux sciences et aux arts,qui tem@pèrent ce que les climats, ont de fâcheux ils ne. savent tirer aucun parti du sol et de ses. productions naturelles.. Les Jackéris admettent deux êtres suprêmes, l'un noir et bon auquel ils ne. rendent aucun culte.,, parce, qu'ils sait ce qui leur convient et n'a point la pensée de leur faire du mal l'autre blanc et essentiellement méchant, ils l'invoquent sans cesse pour l'engager à ne pas, leur nuire. Entre ce second dieu et, les hommes, le fana-tisme ou la politique a établi un être intermédiaire qui peut être un arbre , un oiseau de proie , un lézard , un
De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .
De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .
De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .
De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .
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PRÉLIMINAIRES. XXÎÎ soit par l'usage comme celle des enfans , soit par l'étude de la grammaire que ce nègre enfin nous dise - Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, - Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-rue française , n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales ét primitives du discours qu'elle ne l'élait auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un Noit quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps . Nell1, VERSE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plne célèbres de l'antiquité 11e reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours , les NOMS, les VERBES etles CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tete et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Sioï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. n. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou drais qu'on fit connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le lfOM en général ni le verbe et le farticipe séparément, mais le VERBE en général ni la prépesition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur lun en-
PRÉLIMINAIRES. XXÎÎ soit par l'usage comme celle des enfans , soit par l'étude de la grammaire @@que ce nègre enfin nous dise - Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, - Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-rue française , n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales ét primitives du discours qu'elle ne l'élait auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un Noit quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps . Nell1, VERSE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plne célèbres de l'antiquité 11e reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours , les NOMS, les VERBES et@les CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tete et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Sioï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. @n. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou drais qu'on fit connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le lfOM en général ni le verbe et le farticipe séparément, mais le VERBE en général ni la prépesition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur lun en-
PRÉLIMINAIRES. xxji soit par l'usage comme celle des enfans@, soit par l'étude de la grammaire , que ce nègre enfin nous dise -@Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, -@Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-nue française@, n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales et primitives du discours qu'elle ne l'était auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un NO@M quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VERBE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'adverbe de temps . N@@OM, VERBE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plus célèbres de l'antiquité @ne reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours@, les NOMS, les VERBES et les CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tote et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Stoï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. II. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou@drais qu'on fît connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le @NOM en général ni le verbe et le participe séparément, mais le VERBE en général ni la préposition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur jun en-
Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc.
Viendra sera toujours un VERBE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc.
Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc.
Viendra sera toujours un VERBE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc.
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L'ÉVASION. 121 Mes paroles amenèrent aussitôt un grand changement sur toutes ces physionomies sauvages. Le bohémien m'engagea à m'approcher du feu, et me dit que je pouvais me reposer sans crainte sous la tente. Nous ne sommes pas plus Allemands que Français, ajouta-t-il, nous voyageons un peu partout, et nous pas-sons plusieurs mois dans les Vosges, en Alsace et en Lorraine, où nous rétamons les casseroles. Nous voyons bien que vous êtes un prisonnier en fuite mais vous n'a-vez rien à redouter. Ces paroles me rassurèrent, et c'est avec plaisir que je m'assis près du feu pour sécher mes vêtements. Les bohé-miens me donnèrent du pain et me firent boire un petit verre d'eau-de vie ce léger repas suffit pour me rendre des forces et me permit de dormir pendant quelques heu-res près du feu. Lorsque je me réveillai, le jour commençait à peine à paraître. Le temps était plus calme, et la pluie ne tombait plus aussi fort. Le feu était presque éteint, et j'avais les membres tout engourdis par le froid aussi je me réso-lus à me remettre en marche, et je me disposai à prendre congé de mes hôtes. En ce moment, l'idée me vint de leur proposer d'échanger mes vêtements d'uni-forme pour quelques-uns des leurs. En somme, mon pan-talon rouge était encore solide un des bohémiens le prit volontiers pour une culotte de velours râpée, ornée de plusieurs pièces ma longue capote, qui était fort délabrée, fut donnée pour une blouse de toile blan-che, et mon képi , encore assez convenable , fut échangé contre un chapeau de paille déformé et troué. Mes nouveaux vêtements étaient bien misérables et me donnaient l'air d'un vagabond, mais au moins ils n'an-nonçaient point hautement ma qualité de soldat français d, grâce à ma connaissance de la langue allemande, je
L'ÉVASION. 121 Mes paroles amenèrent aussitôt un grand changement sur toutes ces physionomies sauvages. Le bohémien m'engagea à m'approcher du feu, et me dit que je pouvais me reposer sans crainte sous la tente. @Nous ne sommes pas plus Allemands que Français, ajouta-t-il, nous voyageons un peu partout, et nous pas-sons plusieurs mois dans les Vosges, en Alsace et en Lorraine, où nous rétamons les casseroles. Nous voyons bien que vous êtes un prisonnier en fuite mais vous n'a-vez rien à redouter. Ces paroles me rassurèrent, et c'est avec plaisir que je m'assis près du feu pour sécher mes vêtements. Les bohé-miens me donnèrent du pain et me firent boire un petit verre d'eau-de vie ce léger repas suffit pour me rendre des forces et me permit de dormir pendant quelques heu-res près du feu. Lorsque je me réveillai, le jour commençait à peine à paraître. Le temps était plus calme, et la pluie ne tombait plus aussi fort. Le feu était presque éteint, et j'avais les membres tout engourdis par le froid aussi je me réso-lus à me remettre en marche, et je me disposai à prendre congé de mes hôtes. En ce moment, l'idée me vint de leur proposer d'échanger mes vêtements d'uni-forme pour quelques-uns des leurs. En somme, mon pan-talon rouge était encore solide un des bohémiens le prit volontiers pour une culotte de velours râpée, ornée de plusieurs pièces ma longue capote, qui était fort délabrée, fut donnée pour une blouse de toile blan-che, et mon képi , encore assez convenable , fut échangé contre un chapeau de paille déformé et troué. Mes nouveaux vêtements étaient bien misérables et me donnaient l'air d'un vagabond, mais au moins ils n'an-nonçaient point hautement ma qualité de soldat français @d, grâce à ma connaissance de la langue allemande, je
L'ÉVASION. 127 Mes paroles amenèrent aussitôt un grand changement sur toutes ces physionomies sauvages. Le bohémien m'engagea à m'approcher du feu, et me dit que je pouvais me reposer sans crainte sous la tente. -Nous ne sommes pas plus Allemands que Français, ajouta-t-il, nous voyageons un peu partout, et nous pas-sons plusieurs mois dans les Vosges, en Alsace et en Lorraine, où nous rétamons les casseroles. Nous voyons bien que vous êtes un prisonnier en fuite mais vous n'a-vez rien à redouter. Ces paroles me rassurèrent, et c'est avec plaisir que je m'assis près du feu pour sécher mes vêtements. Les bohé-miens me donnèrent du pain et me firent boire un petit verre d'eau-de-vie ce léger repas suffit pour me rendre des forces et me permit de dormir pendant quelques heu-res près du feu. Lorsque je me réveillai, le jour commençait à peine à paraître. Le temps était plus calme, et la pluie ne tombait plus aussi fort. Le feu était presque éteint, et j'avais les membres tout engourdis par le froid aussi je me réso-lus à me remettre en marche, et je me disposai à prendre congé de mes hôtes. En ce moment, l'idée me vint de leur proposer d'échanger mes vêtements d'uni-forme pour quelques-uns des leurs. En somme, mon pan-talon rouge était encore solide un des bohémiens le prit volontiers pour une culotte de velours râpée, ornée de plusieurs pièces ma longue capote, qui était fort délabrée, fut donnée pour une blouse de toile blan-che, et mon képi@, encore assez convenable@, fut échangé contre un chapeau de paille déformé et troué. Mes nouveaux vêtements étaient bien misérables et me donnaient l'air d'un vagabond, mais au moins ils n'an-nonçaient point hautement ma qualité de soldat français et, grâce à ma connaissance de la langue allemande, je
En ce moment, l'idée me vint de leur proposer d'échanger mes vêtements d'uni-forme pour quelques-uns des leurs.
En ce moment, l'idée me vint de leur proposer d'échanger mes vêtements d'uni-forme pour quelques-uns des leurs.
En ce moment, l'idée me vint de leur proposer d'échanger mes vêtements d'uni-forme pour quelques-uns des leurs.
En ce moment, l'idée me vint de leur proposer d'échanger mes vêtements d'uni-forme pour quelques-uns des leurs.
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66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume@? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître@? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE@U@T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com@-mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le @vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coeur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siége et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume ? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître ? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence. A l'aspect des Saint-Pons, il recula @comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa fille se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins que la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon.
Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon.
Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon.
Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon.
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DE LAROCHEFOUCAULD. 399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêchor, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier. Mais encore que les choses fussent en ces termes, la négociation ne laissait pas de continuer car, dans le temps que le cardinal Mazarin sortit pour la seconde fois du royaume, afin de faire cesser le pré-texte de la guerre civile 1 , et faire connaître que M. le Prince avait d'autres intérêts que son éloigne-ment, il envoya Langlade, secrétaire du cabinet, vers le duc de Larochefoucauld, soit qu'il eût véritablement dessein de traiter pour faciliter son retour, ou qu'il prétendît tirer quelque avantage, en faisant paraître qu'il désirait la paix. Les conditions qu'apporta Lan-glade étaient beaucoup plus amples que toutes celles que l'on avait proposées jusqu'alors, et conformes à ce que M. le Prince avait demandé. Mais elles ne laissè-rent pas d'être refusées, et sa destinée, qui l'entraînait en Flandre, ne lui a permis de connaître le précipice que lorsqu'il n'a plus été dans son pouvoir de s'en reti-rer 2 . Il partit donc enfin avec M. de Lorraine, après i Larochefoucauld convient donc enfin lui-même que Mazarin n'était qu'un prétexte pour les Frondeurs. C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette -misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier. 2 On comprend bien que Larochefoucauld cherche à s'excuser en excusant Condé, mais il faut être bien à court de bonnes raisons pour invoquer l'ignorance en faveur d'une aussi indigne trahison.
DE LAROCHEFOUCAULD. 399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêchor, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier. Mais encore que les choses fussent en ces termes, la négociation ne laissait pas de continuer car, dans le temps que le cardinal Mazarin sortit pour la seconde fois du royaume, afin de faire cesser le pré-texte de la guerre civile 1 , et faire connaître que M. le Prince avait d'autres intérêts que son éloigne-ment, il envoya Langlade, secrétaire du cabinet, vers le duc de Larochefoucauld, soit qu'il eût véritablement dessein de traiter pour faciliter son retour, ou qu'il prétendît tirer quelque avantage, en faisant paraître qu'il désirait la paix. Les conditions qu'apporta Lan-glade étaient beaucoup plus amples que toutes celles que l'on avait proposées jusqu'alors, et conformes à ce que M. le Prince avait demandé. Mais elles ne laissè-rent pas d'être refusées, et sa destinée, qui l'entraînait en Flandre, ne lui a permis de connaître le précipice que lorsqu'il n'a plus été dans son pouvoir de s'en reti-rer 2 . Il partit donc enfin avec M. de Lorraine, après i Larochefoucauld convient donc enfin lui-même que Mazarin n'était qu'un prétexte pour les Frondeurs. C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette -misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier. 2 On comprend bien que Larochefoucauld cherche à s'excuser en excusant Condé, mais il faut être bien à court de bonnes raisons pour invoquer l'ignorance en faveur d'une aussi indigne trahison.
DE LAROCHEFOUCAULD. 399 lement désirée à Paris pour y pouvoir demeurer en sûreté avec dessein de l'empêcher, et M. le duc d'Or-léans, qui l'avait toujours désirée et qui craignait le mal que la présence de M. le Prince lui pouvait attirer, contribua d'autant plus volontiers à son éloignement, qu'il se voyait par là en liberté de faire son traité par-ticulier. Mais encore que les choses fussent en ces termes, la négociation ne laissait pas de continuer car, dans le temps que le cardinal Mazarin sortit pour la seconde fois du royaume, afin de faire cesser le pré-texte de la guerre civile 1 , et faire connaître que M. le Prince avait d'autres intérêts que son éloigne-ment, il envoya Langlade, secrétaire du cabinet, vers le duc de Larochefoucauld, soit qu'il eût véritablement dessein de traiter pour faciliter son retour, ou qu'il prétendît tirer quelque avantage, en faisant paraître qu'il désirait la paix. Les conditions qu'apporta Lan-glade étaient beaucoup plus amples que toutes celles que l'on avait proposées jusqu'alors, et conformes à ce que M. le Prince avait demandé. Mais elles ne laissè-rent pas d'être refusées, et sa destinée, qui l'entraînait en Flandre, ne lui a permis de connaître le précipice que lorsqu'il n'a plus été dans son pouvoir de s'en reti-rer 2 . Il partit donc enfin avec M. de Lorraine, après 1 Larochefoucauld convient donc enfin lui-même que Mazarin n'était qu'un prétexte pour les Frondeurs. C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette @misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier. 2 On comprend bien que Larochefoucauld cherche à s'excuser en excusant Condé, mais il faut être bien à court de bonnes raisons pour invoquer l'ignorance en faveur d'une aussi indigne trahison.
C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette -misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier.
C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier.@
C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette -misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier.
C'est donc bien contre l'autorité royale qu'était dirigée cette misérable guerre de la Fronde, dans le temps même où le Parlement anglais condamnait à l'échafaud l'oncle du roi de France, l'infortuné Charles Ier.
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CE QU'ON teut YOIR DANS UNE RUB. 71 XVI XVI Cette mort eut, pour le château de Beaupré, le caractère d'un changement de règne. Rien n'y fut maintenu sur le pied d'autrefois dans les grandes comme dans les petites choses, le nouveau comte youlut faire reconnaître sa main. Une portion de la domesticité, soit attachement, soit habi-tude, inclinait du côté de la fille des anciens maîtres. Peu à peu, Sigismond sut mettre à l'écart ces serviteurs suspects pour ne s'entourer que de créatures à lui. Par de brusques exécutions ou des faveurs soudaines, il s'attacha à rendre manifeste que tout désormais relevait exclusivement de son autorité, et qu'il n'y avait de mot d'ordre à recevoir que de sa bouche. Ce qui résista fut brisé, ce qui s'inclina fut élevé c'est l'histoire de- toutes les révolutions de palais et de toutes les variations de régimes. Comment Clémence aurait-elle lutté contre des plans si ingénieusement conçus et si hardiment exécutés! La mort de son père avait jeté dans son coeur un tel deuil, et un tel trouble dans son esprit, qu'à peine savait-elle ce qui se pas-sait autour d'elle. Retirée dans ses appartements, elle laissait les choses aller leur cours, sans songer à s'y ménager une part, ni s'inquiéter des empiètements qui se poursuivaient à son préjudice. Qu'on lui tendit des pièges, qu'on l'enfermât dans un cercle de plus en plus étroit, qu'on s'efforçât de la désarmer et de la tenir en échec par des combinaisons sa-vantes, peu lui importait. Elle n'avait de goût ni pour la lutte, ni pour la domination. Son mari était donc libre d'agir comme il le voudrait il n'aurait ni objections à essuyer, ni révoltes à craindre. Cette inertie servait les desseins du comte Sigismond. Non pas qu'il eût reculé devant une résistance mais une -abdication l'arrangeait mieux. Il se hâta de mettre le temps à profit. Son premier -soin fut d'isoler la jeune -femme des re-lations qui lui portaient ombrage, et d'élever une barrière infranchissable entre les Saint-Pons et les Montréal. Ce n'é-
CE QU'ON teut YOIR DANS UNE RUB. 71 XVI XVI Cette mort eut, pour le château de Beaupré, le caractère d'un changement de règne. Rien n'y fut maintenu sur le pied d'autrefois dans les grandes comme dans les petites choses, le nouveau comte youlut faire reconnaître sa main. Une portion de la domesticité, soit attachement, soit habi-tude, inclinait du côté de la fille des anciens maîtres. Peu à peu, Sigismond sut mettre à l'écart ces serviteurs suspects pour ne s'entourer que de créatures à lui. Par de brusques exécutions ou des faveurs soudaines, il s'attacha à rendre manifeste que tout désormais relevait exclusivement de son autorité, et qu'il n'y avait de mot d'ordre à recevoir que de sa bouche. Ce qui résista fut brisé, ce qui s'inclina fut élevé c'est l'histoire de- toutes les révolutions de palais et de toutes les variations de régimes. Comment Clémence aurait-elle lutté contre des plans si ingénieusement conçus et si hardiment exécutés! La mort de son père avait jeté dans son coeur un tel deuil, et un tel trouble dans son esprit, qu'à peine savait-elle ce qui se pas-sait autour d'elle. Retirée dans ses appartements, elle laissait les choses aller leur cours, sans songer à s'y ménager une part, ni s'inquiéter des empiètements qui se poursuivaient à son préjudice. Qu'on lui tendit des pièges, qu'on l'enfermât dans un cercle de plus en plus étroit, qu'on s'efforçât de la désarmer et de la tenir en échec par des combinaisons sa-vantes, peu lui importait. Elle n'avait de goût ni pour la lutte, ni pour la domination. Son mari était donc libre d'agir comme il le voudrait il n'aurait ni objections à essuyer, ni révoltes à craindre. Cette inertie servait les desseins du comte Sigismond. Non pas qu'il eût reculé devant une résistance mais une -abdication l'arrangeait mieux. Il se hâta de mettre le temps à profit. Son premier -soin fut d'isoler la jeune -femme des re-lations qui lui portaient ombrage, et d'élever une barrière infranchissable entre les Saint-Pons et les Montréal. Ce n'é-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 71@@@@ XVI Cette mort eut, pour le château de Beaupré, le caractère d'un changement de règne. Rien n'y fut maintenu sur le pied d'autrefois dans les grandes comme dans les petites choses, le nouveau comte voulut faire reconnaître sa main. Une portion de la domesticité, soit attachement, soit habi-tude, inclinait du côté de la fille des anciens maîtres. Peu à peu, Sigismond sut mettre à l'écart ces serviteurs suspects pour ne s'entourer que de créatures à lui. Par de brusques exécutions ou des faveurs soudaines, il s'attacha à rendre manifeste que tout désormais relevait exclusivement de son autorité, et qu'il n'y avait de mot d'ordre à recevoir que de sa bouche. Ce qui résista fut brisé, ce qui s'inclina fut élevé c'est l'histoire de@ toutes les révolutions de palais et de toutes les variations de régimes. Comment Clémence aurait-elle lutté contre des plans si ingénieusement conçus et si hardiment exécutés! La mort de son père avait jeté dans son coeur un tel deuil, et un tel trouble dans son esprit, qu'à peine savait-elle ce qui se pas-sait autour d'elle. Retirée dans ses appartements, elle laissait les choses aller leur cours, sans songer à s'y ménager une part, ni s'inquiéter des empiètements qui se poursuivaient à son préjudice. Qu'on lui tendit des piéges, qu'on l'enfermât dans un cercle de plus en plus étroit, qu'on s'efforçât de la désarmer et de la tenir en échec par des combinaisons sa-vantes, peu lui importait. Elle n'avait de goût ni pour la lutte, ni pour la domination. Son mari était donc libre d'agir comme il le voudrait il n'aurait ni objections à essuyer, ni révoltes à craindre. Cette inertie servait les desseins du comte Sigismond. Non pas qu'il eût reculé devant une résistance mais une @abdication l'arrangeait mieux. Il se hâta de mettre le temps à profit. Son premier @soin fut d'isoler la jeune @femme des re-lations qui lui portaient ombrage, et d'élever une barrière infranchissable entre les Saint-Pons et les Montréal. Ce n'é-
Son mari était donc libre d'agir comme il le voudrait il n'aurait ni objections à essuyer, ni révoltes à craindre.
Son mari était donc libre d'agir comme il le voudrait il n'aurait ni objections à essuyer, ni révoltes à craindre.
Son mari était donc libre d'agir comme il le voudrait il n'aurait ni objections à essuyer, ni révoltes à craindre.
Son mari était donc libre d'agir comme il le voudrait il n'aurait ni objections à essuyer, ni révoltes à craindre.
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442 L'ÉVASION. Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord. Réconfortés par notre léger repas, après avoir bu de l'eau dans un ruisseau voisin, nous prîmes ensemble la route qui descendait vers le bas d'une longue et profonde vallée où, sur les bords de la Nahe , nous apercevions les maisons blanches d'une ville assez étendue et que je jugeai être Oberstein. Notre intention était de passer la rivière en cet endroit pour nous diriger en ligne droite vers Trêves , ou nous espérions arriver le lendemain dans la soirée. Avant tout, il était important de nepointtraverser Obers-tein, où certainement l'état de délabrement dans lequel se trouvaient nos vêtements, et surtout les restes d'uniforme de mon compagnon, auraient attiré l'attention et les soupçons de la population. Il fallait donc chercher à franchir la Nahe, soit en amont, soit en aval de la ville. Malheureuse-ment, nous n'apercevions qu'un seul petit pont et, pour y parvenir, il était nécessaire d'entrer dans Oberstein. Nous étions ainsi arrêtés par un obstacle matériel, et la nuit seule pouvait nous permettre d'arriver jusqu'au pont sans trop de danger mais nous étions au matin, et perdre toute une journée sans marcher en avant nous causait le plus grand ennui. Nous errions donc tristement le long des rives sinueuses de la rivière, dont le cours est très rapide et le lit très large en cet endroit, cherchant un moyen d'atteindre la rive op-posée. Nous allions çà et là à travers les saules et les joncs qui couvrent les bords de la Nahe, et nous regardions si un gué ne nous permettrait pas de passer à la nage sans trop de peine. Tout à coup, le lieutenant poussa un cri de joie. Une barque! me dit-il, voilà notre affaire ! Je m'approchai de l'endroit qu'il m'indiquait, et je vis en effet une de ces barques de pêcheur, étroites et sans gou-
442 L'ÉVASION. @Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord. Réconfortés par notre léger repas, après avoir bu de l'eau dans un ruisseau voisin, nous prîmes ensemble la route qui descendait vers le bas d'une longue et profonde vallée où, sur les bords de la Nahe , nous apercevions les maisons blanches d'une ville assez étendue et que je jugeai être Oberstein. Notre intention était de passer la rivière en cet endroit pour nous diriger en ligne droite vers Trêves , ou nous espérions arriver le lendemain dans la soirée. Avant tout, il était important de ne@point@traverser Obers-tein, où certainement l'état de délabrement dans lequel se trouvaient nos vêtements, et surtout les restes d'uniforme de mon compagnon, auraient attiré l'attention et les soupçons de la population. Il fallait donc chercher à franchir la Nahe, soit en amont, soit en aval de la ville. Malheureuse-ment, nous n'apercevions qu'un seul petit pont et, pour y parvenir, il était nécessaire d'entrer dans Oberstein. Nous étions ainsi arrêtés par un obstacle matériel, et la nuit seule pouvait nous permettre d'arriver jusqu'au pont sans trop de danger mais nous étions au matin, et perdre toute une journée sans marcher en avant nous causait le plus grand ennui. Nous errions donc tristement le long des rives sinueuses de la rivière, dont le cours est très rapide et le lit très large en cet endroit, cherchant un moyen d'atteindre la rive op-posée. Nous allions çà et là à travers les saules et les joncs qui couvrent les bords de la Nahe, et nous regardions si un gué ne nous permettrait pas de passer à la nage sans trop de peine. Tout à coup, le lieutenant poussa un cri de joie. @Une barque! me dit-il, voilà notre affaire ! Je m'approchai de l'endroit qu'il m'indiquait, et je vis en effet une de ces barques de pêcheur, étroites et sans gou-
442 L'ÉVASION. -Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord. Réconfortés par notre léger repas, apres avoir bu de l'eau dans un ruisseau voisin, nous prîmes ensemble la route qui descendait vers le bas d'une longue et profonde vallée où, sur les bords de la Nahe , nous apercevions les maisons blanches d'une ville assez étendue et que je jugeai être Oberstein. Notre intention était de passer la rivière en cet endroit pour nous diriger en ligne droite vers Trèves , où nous espérions arriver le lendemain dans la soirée. Avant tout, il était important de ne point traverser Obers-tein, où certainement l'état de délabrement dans lequel se trouvaient nos vêtements, et surtout les restes d'uniforme de mon compagnon, auraient attiré l'attention et les soupçons de la population. Il fallait donc chercher à franchir la Nahe, soit en amont, soit en aval de la ville. Malheureuse-ment, nous n'apercevions qu'un seul petit pont et, pour y parvenir, il était nécessaire d'entrer dans Oberstein. Nous étions ainsi arrêtés par un obstacle matériel, et la nuit seule pouvait nous permettre d'arriver jusqu'au pont sans trop de danger mais nous étions au matin, et perdre toute une journée sans marcher en avant nous causait le plus grand ennui. Nous errions donc tristement le long des rives sinueuses de la rivière, dont le cours est très rapide et le lit très large en cet endroit, cherchant un moyen d'atteindre la rive op-posée. Nous allions çà et là à travers les saules et les jones qui couvrent les bords de la Nahe, et nous regardions si un gué ne nous permettrait pas de passer à la nage sans trop de peine. Tout à coup, le lieutenant poussa un cri de joie. -Une barque! me dit-il, voilà notre affaire ! Je m'approchai de l'endroit qu'il m'indiquait, et je vis en effet une de ces barques de pêcheur, étroites et sans gou-
Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord.@
-Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord.
Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord.
-Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord.
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48 L'ART DE MAGNÉTISER les mains au-dessus du cervelet, et en les descendan derrière les oreilles et les épaules pour revenir sur les bras. Depuis le commencement jusqu'à la fin de l'opération, il ne s'occupera que de ce qu'il veut produire, afin que, par la concentration de sa volonté, il provoque l'émission du fluide et le transmette au sujet. Le magnétiseur reconnaîtra le sommeil magnétique à une impassibilité cadavérique du visage et au manque total de déglutition. Après avoir ainsi opéré pendant un certain temps, si le sujet parait plongé dans le sommeil, le magnétiseur pourra lui adresser quelques questions. Si le sujet est seulement dans un état d'engourdissement ou de sommeil naturel, il se réveillera. Il faudra alors cesser l'opération et dégager fortement, car il pourrait arriver que, bien que le patient n'ait point été endormi, il ait été assez envahi par le fluide pour ne pouvoir ouvrir les yeux. Mais si le sujet est plongé dans le sommeil magnétique, sommeil profond dont aucun bruit, aucune sensation ne peuvent le faire sortir, il restera muet. Si le magnétiseur n'est pas trop fatigué, il continuera à magnétiser, pour obte-nir le somnambulisme, sinon il réveillera. Mais si le sujet a passé par le sommeil magnétique et qu'il soit arrivé au somnambulisme, il entendra le magnétiseur lorsqu'il lui parlera, et il pourra lui répondre. Le magnéti-seur pourra continuer alors les questions pendant quelques instants, car il ne faut pas la première fois fatiguer les sujets par des expériences puis il réveillera. Lorsque le magnétiseur voudra réveiller, il fera quelques passes des épaules aux pieds, afin de dégager la tête en entraînant le fluide en bas puis, en y mettant un peu de force musculaire, il fera vivement, devant les yeux et le visage, des passes longues, en les descendant de côtéjusqu'à ce que le sujet donne signe qu'il revient à lui, puis il conti-nuera les mêmes passes devant la poitrine et le corps entier alors le sujet devra être réveillé, mais non encore dans son état normal. Le magnétiseur fera une insufflation froide sur les yeux, il touchera les sourcils depuis leur naissance, afin
48 L'ART DE MAGNÉTISER les mains au-dessus du cervelet, et en les descendan derrière les oreilles et les épaules pour revenir sur les bras. Depuis le commencement jusqu'à la fin de l'opération, il ne s'occupera que de ce qu'il veut produire, afin que, par la concentration de sa volonté, il provoque l'émission du fluide et le transmette au sujet. Le magnétiseur reconnaîtra le sommeil magnétique à une impassibilité cadavérique du visage et au manque total de déglutition. Après avoir ainsi opéré pendant un certain temps, si le sujet parait plongé dans le sommeil, le magnétiseur pourra lui adresser quelques questions. Si le sujet est seulement dans un état d'engourdissement ou de sommeil naturel, il se réveillera. Il faudra alors cesser l'opération et dégager fortement, car il pourrait arriver que, bien que le patient n'ait point été endormi, il ait été assez envahi par le fluide pour ne pouvoir ouvrir les yeux. Mais si le sujet est plongé dans le sommeil magnétique, sommeil profond dont aucun bruit, aucune sensation ne peuvent le faire sortir, il restera muet. Si le magnétiseur n'est pas trop fatigué, il continuera à magnétiser, pour obte-nir le somnambulisme, sinon il réveillera. Mais si le sujet a passé par le sommeil magnétique et qu'il soit arrivé au somnambulisme, il entendra le magnétiseur lorsqu'il lui parlera, et il pourra lui répondre. Le magnéti-seur pourra continuer alors les questions pendant quelques instants, car il ne faut pas la première fois fatiguer les sujets par des expériences puis il réveillera. Lorsque le magnétiseur voudra réveiller, il fera quelques passes des épaules aux pieds, afin de dégager la tête en entraînant le fluide en bas puis, en y mettant un peu de force musculaire, il fera vivement, devant les yeux et le visage, des passes longues, en les descendant de côté@jusqu'à ce que le sujet donne signe qu'il revient à lui, puis il conti-nuera les mêmes passes devant la poitrine et le corps entier alors le sujet devra être réveillé, mais non encore dans son état normal. Le magnétiseur fera une insufflation froide sur les yeux, il touchera les sourcils depuis leur naissance, afin
48 L'ART DE MAGNÉTISER les mains au-dessus du cervelet, et en les descendan derrière les oreilles et les épaules pour revenir sur les bras. Depuis le commencement jusqu'à la fin de l'opération, il ne s'occupera que de ce qu'il veut produire, afin que, par la concentration de sa volonté, il provoque l'émission du fluide et le transmette au sujet. Le magnétiseur reconnaîtra le sommeil magnétique à une impassibilité cadavérique du visage et au manque total de déglutition. Après avoir ainsi opéré pendant un certain temps, si le sujet paraît plongé dans le sommeil, le magnétiseur pourra lui adresser quelques questions. Si le sujet est seulement dans un état d'engourdissement ou de sommeil naturel, il se réveillera. Il faudra alors cesser l'opération et dégager fortement, car il pourrait arriver que, bien que le patient n'ait point été endormi, il ait été assez envahi par le fluide pour ne pouvoir ouvrir les yeux. Mais si le sujet est plongé dans le sommeil magnétique, sommeil profond dont aucun bruit, aucune sensation ne peuvent le faire sortir, il restera muet. Si le magnétiseur n'est pas trop fatigué, il continuera à magnétiser, pour obte-nir le somnambulisme, sinon il réveillera. Mais si le sujet a passé par le sommeil magnétique et qu'il soit arrivé au somnambulisme, il entendra le magnétiseur lorsqu'il lui parlera, et il pourra lui répondre. Le magnéti-seur pourra continuer alors les questions pendant quelques instants, car il ne faut pas la première fois fatiguer les sujets par des expériences puis il réveillera. Lorsque le magnétiseur voudra réveiller, il fera quelques passes des épaules aux pieds, afin de dégager la tête en entraînant le fluide en bas puis, en y mettant un peu de force musculaire, il fera vivement, devant les yeux et le visage, des passes longues, en les descendant de côté jusqu'à ce que le sujet donne signe qu'il revient à lui, puis il conti-nuera les mêmes passes devant la poitrine et le corps entier alors le sujet devra être réveillé, mais non encore dans son état normal. Le magnétiseur fera une insufflation froide sur les yeux, il touchera les sourcils depuis leur naissance, afin
Lorsque le magnétiseur voudra réveiller, il fera quelques passes des épaules aux pieds, afin de dégager la tête en entraînant le fluide en bas puis, en y mettant un peu de force musculaire, il fera vivement, devant les yeux et le visage, des passes longues, en les descendant de côtéjusqu'à ce que le sujet donne signe qu'il revient à lui, puis il conti-nuera les mêmes passes devant la poitrine et le corps entier alors le sujet devra être réveillé, mais non encore dans son état normal.@
Lorsque le magnétiseur voudra réveiller, il fera quelques passes des épaules aux pieds, afin de dégager la tête en entraînant le fluide en bas puis, en y mettant un peu de force musculaire, il fera vivement, devant les yeux et le visage, des passes longues, en les descendant de côté jusqu'à ce que le sujet donne signe qu'il revient à lui, puis il conti-nuera les mêmes passes devant la poitrine et le corps entier alors le sujet devra être réveillé, mais non encore dans son état normal.
Lorsque le magnétiseur voudra réveiller, il fera quelques passes des épaules aux pieds, afin de dégager la tête en entraînant le fluide en bas puis, en y mettant un peu de force musculaire, il fera vivement, devant les yeux et le visage, des passes longues, en les descendant de côtéjusqu'à ce que le sujet donne signe qu'il revient à lui, puis il conti-nuera les mêmes passes devant la poitrine et le corps entier alors le sujet devra être réveillé, mais non encore dans son état normal.
Lorsque le magnétiseur voudra réveiller, il fera quelques passes des épaules aux pieds, afin de dégager la tête en entraînant le fluide en bas puis, en y mettant un peu de force musculaire, il fera vivement, devant les yeux et le visage, des passes longues, en les descendant de côté jusqu'à ce que le sujet donne signe qu'il revient à lui, puis il conti-nuera les mêmes passes devant la poitrine et le corps entier alors le sujet devra être réveillé, mais non encore dans son état normal.
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66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume@? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître@? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE@U@T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com@-mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le @vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coeur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siége et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume ? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître ? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence. A l'aspect des Saint-Pons, il recula @comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa fille se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins que la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint.
Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint.
Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint.
Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien@! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous@? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez@? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas@? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée@? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination@? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir@? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 103 -@Eh bien ! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous ? -@Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. -@Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. -@Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-q@uelle il n'était point accoutumé. Vous persistez ? -@Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. -@Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas ? -@Oui, monsieur le comte. -@Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? -@Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. -@Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? -@Mon désir très-formel. -@Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée ? -@Dites à ce sacrifice. -@Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise e@@n voilà, je l'espère. -@C'est donc la guerre, Monsieur? -@J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le@ coeur commencait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua -@Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination ? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir ? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
- Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps.
-Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps.@
- Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps.
-Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps.
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240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleuresL conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le règarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi , je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution quLvous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux. cc Parfois, Ludovic, dans- mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien 1 dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-, naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et -qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous-
240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues@? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleuresL conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le règarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi , je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qu@Lvous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux. cc Parfois, Ludovic, dans- mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien 1 dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-, naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et -qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous-
240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues ? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleures@ conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le regarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi@, je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qui vous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux.@@@ Parfois, Ludovic, dans@ mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien ! dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-@@naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et @qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous-
Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution quLvous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux.@
Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qui vous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux.
Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution quLvous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux.
Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qui vous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 57 - XIII longer à pic, soulever le corps de Clémence et le rame-ner à la surface de l'eau, fut pour Gaston l'affaire d'un ins-tant. La jeune femme ne donnait plus signe de vie ses yeux fermés, son visage d'une blancheur mate, sa tête inclinée sur son épaule, ses membres déjà moins flexibles, ses mains, d'où la chaleur se retirait, tout donnait lieu de craindre que lés secours ne fussent arrivés trop tard. Gaston l'exami-nait avec une attention mêlée d'angoisse plus de souffle, plus de mouvement, rien qui pùt lui apporter une ombre d'espérance. C'était un cadavre qu'il pressait dans ses bras. Cependant il ne se tint ni pour vaincu, ni pour condamné peut-être la vie sommeillait-elle sous cet anéantissement. Il y a tant de ressources dans la jeunesse, et, fùt-il besoin d'un miracle, le ciel le ferait bien en faveur d'une créature si accomplie. Cette pensée réveilla sa confiance. La marée, qui décroissait toujours, avait rendu plus facile l'accès du rocher il le gravit sans quitter son précieux fardeau. Ses pieds saignaient, ses bras fléchissaient après de si rudes épreuves. Il n'en marchait pas d'une allure moins ferme sur ces mousses visqueuses qui tapissent les écueils, et sur ces arêtes des madrépores, aiguës comme des dards. Rien ne pouvait ni le toucher, ni l'ébranler il n'avait plus le sentiment ni de l'obstacle, ni de la douleur. Tout ce qu'il y avait en lui de facultés et de forces se concentrait sur cet objet inanimé qu'il serrait contre sa poitrine, comme s'il eût voulu le res-susciter à l'aide de son souffle et le réchauffer de sa chaleur. Si pleine d'incidents qu'elle fût, cette scène avait duré à pein quelques minutes, et du rivage on n'en pouvait ap-précier que vaguement la gravité. Cependant l'alarme y ré-gnait aux premiers cris des baigneuses, le vieux comte et le baron de Montréal étaient accourus. Ils apprirent qu'il s'a-gissait de Clémence et qu'elle se trouvait en danger., Une barque était là, que le reflux avait laissée à sec en envoya en toute hâte à Saint-Martin-en-Port pour en ramener des ma-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 57 - XIII @longer à pic, soulever le corps de Clémence et le rame-ner à la surface de l'eau, fut pour Gaston l'affaire d'un ins-tant. La jeune femme ne donnait plus signe de vie ses yeux fermés, son visage d'une blancheur mate, sa tête inclinée sur son épaule, ses membres déjà moins flexibles, ses mains, d'où la chaleur se retirait, tout donnait lieu de craindre que lés secours ne fussent arrivés trop tard. Gaston l'exami-nait avec une attention mêlée d'angoisse plus de souffle, plus de mouvement, rien qui pùt lui apporter une ombre d'espérance. C'était un cadavre qu'il pressait dans ses bras. Cependant il ne se tint ni pour vaincu, ni pour condamné peut-être la vie sommeillait-elle sous cet anéantissement. Il y a tant de ressources dans la jeunesse, et, fùt-il besoin d'un miracle, le ciel le ferait bien en faveur d'une créature si accomplie. Cette pensée réveilla sa confiance. La marée, qui décroissait toujours, avait rendu plus facile l'accès du rocher il le gravit sans quitter son précieux fardeau. Ses pieds saignaient, ses bras fléchissaient après de si rudes épreuves. Il n'en marchait pas d'une allure moins ferme sur ces mousses visqueuses qui tapissent les écueils, et sur ces arêtes des madrépores, aiguës comme des dards. Rien ne pouvait ni le toucher, ni l'ébranler il n'avait plus le sentiment ni de l'obstacle, ni de la douleur. Tout ce qu'il y avait en lui de facultés et de forces se concentrait sur cet objet inanimé qu'il serrait contre sa poitrine, comme s'il eût voulu le res-susciter à l'aide de son souffle et le réchauffer de sa chaleur. Si pleine d'incidents qu'elle fût, cette scène avait duré à pein@ quelques minutes, et du rivage on n'en pouvait ap-précier que vaguement la gravité. Cependant l'alarme y ré-gnait aux premiers cris des baigneuses, le vieux comte et le baron de Montréal étaient accourus. Ils apprirent qu'il s'a-gissait de Clémence et qu'elle se trouvait en danger., Une barque était là, que le reflux avait laissée à sec en envoya en toute hâte à Saint-Martin-en-Port pour en ramener des ma-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 57@@ XIII Plonger à pic, soulever le corps de Clémence et le rame-ner à la surface de l'eau, fut pour Gaston l'affaire d'un ins-tant. La jeune femme ne donnait plus signe de vie ses yeux fermés, son visage d'une blancheur mate, sa tête inclinée sur son épaule, ses membres déjà moins flexibles, ses mains, d'où la chaleur se retirait, tout donnait lieu de craindre que les secours ne fussent arrivés trop tard. Gaston l'exami-nait avec une attention mêlée d'angoisse plus de souffle, plus de mouvement, rien qui pût lui apporter une ombre d'espérance. C'était un cadavre qu'il pressait dans ses bras. Cependant il ne se tint ni pour vaincu, ni pour condamné peut-être la vie sommeillait-elle sous cet anéantissement. Il y a tant de ressources dans la jeunesse, et, fût-il besoin d'un miracle, le ciel le ferait bien en faveur d'une créature si accomplie. Cette pensée réveilla sa confiance. La marée, qui décroissait toujours, avait rendu plus facile l'accès du rocher il le gravit sans quitter son précieux fardeau. Ses pieds saignaient, ses bras fléchissaient après de si rudes épreuves. Il n'en marchait pas d'une allure moins ferme sur ces mousses visqueuses qui tapissent les écueils, et sur ces arêtes des madrépores, aiguës comme des dards. Rien ne pouvait ni le toucher, ni l'ébranler il n'avait plus le sentiment ni de l'obstacle, ni de la douleur. Tout ce qu'il y avait en lui de facultés et de forces se concentrait sur cet objet inanimé qu'il serrait contre sa poitrine, comme s'il eût voulu le res-susciter à l'aide de son souffle et le réchauffer de sa chaleur. Si pleine d'incidents qu'elle fût, cette scène avait duré à peine quelques minutes, et du rivage on n'en pouvait ap-précier que vaguement la gravité. Cependant l'alarme y ré-gnait aux premiers cris des baigneuses, le vieux comte et le baron de Montréal étaient accourus. Ils apprirent qu'il s'a-gissait de Clémence et qu'elle se trouvait en danger.@ Une barque était là, que le reflux avait laissée à sec en envoya en toute hâte à Saint-Martin-en-Port pour en ramener des ma-
Il y a tant de ressources dans la jeunesse, et, fùt-il besoin d'un miracle, le ciel le ferait bien en faveur d'une créature si accomplie.
Il y a tant de ressources dans la jeunesse, et, fût-il besoin d'un miracle, le ciel le ferait bien en faveur d'une créature si accomplie.
Il y a tant de ressources dans la jeunesse, et, fùt-il besoin d'un miracle, le ciel le ferait bien en faveur d'une créature si accomplie.
Il y a tant de ressources dans la jeunesse, et, fût-il besoin d'un miracle, le ciel le ferait bien en faveur d'une créature si accomplie.
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BRAQUE DUPUY Ce grand et splendide animal blanc et marron foncé, si gracieux et en même temps si vigoureux, rappelant par sa tête fine et la courbure élégante de sa croupe le lévrier, est pourtant bien aussi un chien français ! M. de la Rue, dans ses articles sur les chiens français, dit en effet. Nous tournerons nos regards vers le Poitou, la patrie des grands chasseurs et des bons chiens, nous y verrons un homme, occupé à refaire l'ancienne race de braques qu'il avait eue et appréciée autrefois. Cet homme est amateur passionné de la chasse au chien d'arrêt, c'est M. Dupuy qui a laissé son nom au chien qu'il a enfin re-constitué, son idéal perdu. M. Pineau, dans un excellent article sur le braque Dupuy, publié en 1887, dit que cette race a été créée vers 18-JO par M. Narcisse Dupuy et il a l'air d'admettre que ce chien provient du croisement du braque du Poitou avec un lévrier, tout en constatant avec juste raison qu'il est étonnant qu'un tel croisement ait pu donner des chiens si fins de nez et si fermes à l'arrêt. J'ajouterai que la manière parfaitement uniforme dont ces chiens se reproduisent comme type et comme couleur, tendrait à prouver, comme le dit M. de la Rue, que ces chiens proviennent plutôt d'une sélection de braques lé-gers qui existaient à cette époque et qui avaient beaucoup de ressemblance avec les Dupuy, ce qui du reste m'a été confirmé par un grand amateur de cette race, qui m'as-sure, d'après un ami même de M. Dupuy, que ce braque provient du croisement du braque du Poitou avec une grande chienne blanche et marron d'une espèce très estimée dans le Midi et tout à fait disparue aujourd'hui. Ainsi qu'on a pu le voir aux dernières expositions, il ne manque pas de spécimens de cette belle race, mais il est encore assez rare de rencontrer des sujets de valeur. Je dois pourtant constater qu'à la dernière exposition de Paris il y avait une petite collection de Dupuy très réussie, et parmi elle, deux sujets remarquables Sultan, au comte de Lastic Saint-Jal, qui, de l'aveu de tous, est un étalon hors ligne, et Cora, à M. le vicomte E. de la Besge, qui est une très belle chienne très bien typée. Cette race reprend à juste titre beaucoup de faveur il est donc assez facile de se procurer des chiots de race pure, en s'adressant à M. le comte de Lastic Saint-Jal, à Vouneuil-sous-Biard, près Poitiers, ou à M. Pineau, au Chenil de la Bussière, près Brion, par Gerçay Vienne . Quant aux qualités de chasse et au caractère du chien, voici comment s'exprime à ce sujet un aimable correspon-dant Très doux pour les enfants, d'une patience à toute épreuve dans ses jeux avec eux, terrible pour les rôdeurs, il est de vie facile, aime avec passion son maître et sa maison. C'est un gai compagnon, un serviteur dévoué et attentif. Fanatique de la chasse, d'une finesse de nez inouïe, il quête en plaine, la tête haute, au galop, très vite, puis, fort prudent au bois, ralentit son allure et ne perd jamais son maître de vue. Les arrêts sont inébranlables il va au piquant comme un griffon, à l'eau comme un épagneul et ne craint ni le froid ni la chaleur, un jarret d'enfer, la fatigue lui est in-connue.
BRAQUE DUPUY Ce grand et splendide animal blanc et marron foncé, si gracieux et en même temps si vigoureux, rappelant par sa tête fine et la courbure élégante de sa croupe le lévrier, est pourtant bien aussi un chien français ! M. de la Rue, dans ses articles sur les chiens français, dit en effet.@@ Nous tournerons nos regards vers le Poitou, la patrie des grands chasseurs et des bons chiens, nous y verrons un homme, occupé à refaire l'ancienne race de braques qu'il avait eue et appréciée autrefois. Cet homme est amateur passionné de la chasse au chien d'arrêt, c'est M. Dupuy qui a laissé son nom au chien qu'il a enfin re-constitué, son idéal perdu. M. Pineau, dans un excellent article sur le braque Dupuy, publié en 1887, dit que cette race a été créée vers 18-JO par M. Narcisse Dupuy et il a l'air d'admettre que ce chien provient du croisement du braque du Poitou avec un lévrier, tout en constatant avec juste raison qu'il est étonnant qu'un tel croisement ait pu donner des chiens si fins de nez et si fermes à l'arrêt. J'ajouterai que la manière parfaitement uniforme dont ces chiens se reproduisent comme type et comme couleur, tendrait à prouver, comme le dit M. de la Rue, que ces chiens proviennent plutôt d'une sélection de braques lé-gers qui existaient à cette époque et qui avaient beaucoup de ressemblance avec les Dupuy, ce qui du reste m'a été confirmé par un grand amateur de cette race, qui m'as-sure, d'après un ami même de M. Dupuy, que ce braque provient du croisement du braque du Poitou avec une grande chienne blanche et marron d'une espèce très estimée dans le Midi et tout à fait disparue aujourd'hui. Ainsi qu'on a pu le voir aux dernières expositions, il ne manque pas de spécimens de cette belle race, mais il est encore assez rare de rencontrer des sujets de valeur. Je dois pourtant constater qu'à la dernière exposition de Paris il y avait une petite collection de Dupuy très réussie, et parmi elle, deux sujets remarquables Sultan, au comte de Lastic Saint-Jal, qui, de l'aveu de tous, est un étalon hors ligne, et Cora, à M. le vicomte E. de la Besge, qui est une très belle chienne très bien typée. Cette race reprend à juste titre beaucoup de faveur il est donc assez facile de se procurer des chiots de race pure, en s'adressant à M. le comte de Lastic Saint-Jal, à Vouneuil-sous-Biard, près Poitiers, ou à M. Pineau, au Chenil de la Bussière, près Brion, par Gerçay Vienne . Quant aux qualités de chasse et au caractère du chien, voici comment s'exprime à ce sujet un aimable correspon-dant Très doux pour les enfants, d'une patience à toute épreuve dans ses jeux avec eux, terrible pour les rôdeurs, il est de vie facile, aime avec passion son maître et sa maison. C'est un gai compagnon, un serviteur dévoué et attentif. Fanatique de la chasse, d'une finesse de nez inouïe, il quête en plaine, la tête haute, au galop, très vite, puis, fort prudent au bois, ralentit son allure et ne perd jamais son maître de vue. Les arrêts sont inébranlables il va au piquant comme un griffon, à l'eau comme un épagneul et ne craint ni le froid ni la chaleur, un jarret d'enfer, la fatigue lui est in-connue.
BRAQUE DUPUY Ce grand et splendide animal blanc et marron foncé, si gracieux et en même temps si vigoureux, rappelant par sa tête fine et la courbure élégante de sa croupe le lévrier, est pourtant bien aussi un chien français ! M. de la Rue, dans ses articles sur les chiens français, dit en effet... Nous tournerons nos regards vers le Poitou, la patrie des grands chasseurs et des bons chiens, nous y verrons un homme, occupé à refaire l'ancienne race de braques qu'il avait eue et appréciée autrefois. Cet homme est amateur passionné de la chasse au chien d'arrêt, c'est M. Dupuy qui a laissé son nom au chien qu'il a enfin re-constitué, son idéal perdu. M. Pineau, dans un excellent article sur le braque Dupuy, publié en 1887, dit que cette race a été créée vers 18@20 par M. Narcisse Dupuy et il a l'air d'admettre que ce chien provient du croisement du braque du Poitou avec un lévrier, tout en constatant avec juste raison qu'il est étonnant qu'un tel croisement ait pu donner des chiens si fins de nez et si fermes à l'arrêt. J'ajouterai que la manière parfaitement uniforme dont ces chiens se reproduisent comme type et comme couleur, tendrait à prouver, comme le dit M. de la Rue, que ces chiens proviennent plutôt d'une sélection de braques lé-gers qui existaient à cette époque et qui avaient beaucoup de ressemblance avec les Dupuy, ce qui du reste m'a été confirmé par un grand amateur de cette race, qui m'as-sure, d'après un ami même de M. Dupuy, que ce braque provient du croisement du braque du Poitou avec une grande chienne blanche et marron d'une espèce très estimée dans le Midi et tout à fait disparue aujourd'hui. Ainsi qu'on a pu le voir aux dernières expositions, il ne manque pas de spécimens de cette belle race, mais il est encore assez rare de rencontrer des sujets de valeur. Je dois pourtant constater qu'à la dernière exposition de Paris il y avait une petite collection de Dupuy très réussie, et parmi elle, deux sujets remarquables Sultan, au comte de Lastic Saint-Jal, qui, de l'aveu de tous, est un étalon hors ligne, et Cora, à M. le vicomte E. de la Besge, qui est une très belle chienne très bien typée. Cette race reprend à juste titre beaucoup de faveur il est donc assez facile de se procurer des chiots de race pure, en s'adressant à M. le comte de Lastic Saint-Jal, à Vouneuil-sous-Biard, près Poitiers, ou à M. Pineau, au Chenil de la Bussière, près Brion, par Gerçay Vienne . Quant aux qualités de chasse et au caractère du chien, voici comment s'exprime à ce sujet un aimable correspon-dant Très doux pour les enfants, d'une patience à toute épreuve dans ses jeux avec eux, terrible pour les rôdeurs, il est de vie facile, aime avec passion son maître et sa maison. C'est un gai compagnon, un serviteur dévoué et attentif. Fanatique de la chasse, d'une finesse de nez inouïe, il quête en plaine, la tête haute, au galop, très vite, puis, fort prudent au bois, ralentit son allure et ne perd jamais son maître de vue. Les arrêts sont inébranlables il va au piquant comme un griffon, à l'eau comme un épagneul et ne craint ni le froid ni la chaleur, un jarret d'enfer, la fatigue lui est in-connue.
Je dois pourtant constater qu'à la dernière exposition de Paris il y avait une petite collection de Dupuy très réussie, et parmi elle, deux sujets remarquables Sultan, au comte de Lastic Saint-Jal, qui, de l'aveu de tous, est un étalon hors ligne, et Cora, à M. le vicomte E. de la Besge, qui est une très belle chienne très bien typée.
Je dois pourtant constater qu'à la dernière exposition de Paris il y avait une petite collection de Dupuy très réussie, et parmi elle, deux sujets remarquables Sultan, au comte de Lastic Saint-Jal, qui, de l'aveu de tous, est un étalon hors ligne, et Cora, à M. le vicomte E. de la Besge, qui est une très belle chienne très bien typée.
Je dois pourtant constater qu'à la dernière exposition de Paris il y avait une petite collection de Dupuy très réussie, et parmi elle, deux sujets remarquables Sultan, au comte de Lastic Saint-Jal, qui, de l'aveu de tous, est un étalon hors ligne, et Cora, à M. le vicomte E. de la Besge, qui est une très belle chienne très bien typée.
Je dois pourtant constater qu'à la dernière exposition de Paris il y avait une petite collection de Dupuy très réussie, et parmi elle, deux sujets remarquables Sultan, au comte de Lastic Saint-Jal, qui, de l'aveu de tous, est un étalon hors ligne, et Cora, à M. le vicomte E. de la Besge, qui est une très belle chienne très bien typée.
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SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland , elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs i . Si Roland, après le fo août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans cherchera me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton , tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis-cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose surles mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland , elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs i . Si Roland, après le fo août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher@a me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton , tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis-@cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur@les mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland@, elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs 1 . Si Roland, après le 10 août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. On touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple@, après avoir combattu pour ses droits@, séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont 1 Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-ture à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher à me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton@, tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis- cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fermeté que mon mari avec plus de souplesse@@ mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur les mêmes principes je choque moins et je pénètre mieux.
Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans cherchera me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher.@
Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont 1 Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-ture à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher à me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher.
Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans cherchera me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher.
Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont 1 Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-ture à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher à me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher.
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MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents. Aussitôt que la hyène sentit le fluide, elle donna des signes d'inquiétude elle n'eut plus un moment de repos, et enfin elle arriva au paroxysme de la fureur. Si la cage n'avait pas été solide, elle l'aurait brisée pour fondre sur moi. Toutes les fois que j'essayai sur cette bête, tou-jours la même fureur se manifesta et même, après deux ou trois fois, j'entrais à peine dans la ménagerie qu'aussitôt elle s'élançait sur moi. Ce fut au point que le propriétaire me pria instamment de ne plus venir, craignant, malgré la solidité de la cage, qu'elle ne la brisât et qu'il n'arrivât un accident. Les chats sont très impressionnables au fluide. J'en ai endormi plusieurs, un entre autres chez M. Badier, à Belfast. Il était monté sur la table, où le thé était servi. Je lui fis quelques passes, et il tomba aussitôt le nez sur la table, ne pouvant plus se relever. En doublant l'action, je l'endormis complètement, et je pus le piquer. Je le réveillai, et je recommençai plusieurs fois l'expérience dans la même soirée. A Patis, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnàt signe de vie. Chez tous ces animaux, il faut bien le reconnaître, c'était le résultat du fluide communiqué. C'était bien l'émanation physique de l'homme la volonté ne pouvait y être pour rien. En voici une autre preuve J'étais à Livourne pendant l'été de 1849 je pris beaucoup de lézards, et je les mis séparément dans des bocaux. Je cherchai à en magnétiser plusieurs, et j'y parvins sur deux que je plongeai dans un sommeil profond. Dans cet état, je pouvais remuer le bocal, le mettre de haut en bas, les lézards ne donnaient aucun signe de vie. Après vingt-quatre heures, je les réveillai, en faisant quelques passes pour les dégager aussitôt ils se mirent en mouvement, tournèrent et s'agitèrent dans les bocaux. Je m'attachai à deux principalement, et quelquefois je les laissai plusieurs jours sans les réveiller. Lorsque je les
MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents. Aussitôt que la hyène sentit le fluide, elle donna des signes d'inquiétude elle n'eut plus un moment de repos, et enfin elle arriva au paroxysme de la fureur. Si la cage n'avait pas été solide, elle l'aurait brisée pour fondre sur moi. Toutes les fois que j'essayai sur cette bête, tou-jours la même fureur se manifesta et même, après deux ou trois fois, j'entrais à peine dans la ménagerie qu'aussitôt elle s'élançait sur moi. Ce fut au point que le propriétaire me pria instamment de ne plus venir, craignant, malgré la solidité de la cage, qu'elle ne la brisât et qu'il n'arrivât un accident. Les chats sont très impressionnables au fluide. J'en ai endormi plusieurs, un entre autres chez M. Badier, à Belfast. Il était monté sur la table, où le thé était servi. Je lui fis quelques passes, et il tomba aussitôt le nez sur la table, ne pouvant plus se relever. En doublant l'action, je l'endormis complètement, et je pus le piquer. Je le réveillai, et je recommençai plusieurs fois l'expérience dans la même soirée. A Patis, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnàt signe de vie. Chez tous ces animaux, il faut bien le reconnaître, c'était le résultat du fluide communiqué. C'était bien l'émanation physique de l'homme la volonté ne pouvait y être pour rien. En voici une autre preuve J'étais à Livourne pendant l'été de 1849 je pris beaucoup de lézards, et je les mis séparément dans des bocaux. Je cherchai à en magnétiser plusieurs, et j'y parvins sur deux que je plongeai dans un sommeil profond. Dans cet état, je pouvais remuer le bocal, le mettre de haut en bas, les lézards ne donnaient aucun signe de vie. Après vingt-quatre heures, je les réveillai, en faisant quelques passes pour les dégager aussitôt ils se mirent en mouvement, tournèrent et s'agitèrent dans les bocaux. Je m'attachai à deux principalement, et quelquefois je les laissai plusieurs jours sans les réveiller. Lorsque je les
MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents. Aussitôt que la hyène sentit le fluide, elle donna des signes d'inquiétude elle n'eut plus un moment de repos, et enfin elle arriva au paroxysme de la fureur. Si la cage n'avait pas été solide, elle l'aurait brisée pour fondre sur moi. Toutes les fois que j'essayai sur cette bête, tou-jours la même fureur se manifesta et même, après deux ou trois fois, j'entrais à peine dans la ménagerie qu'aussitôt elle s'élançait sur moi. Ce fut au point que le propriétaire me pria instamment de ne plus venir, craignant, malgré la solidité de la cage, qu'elle ne la brisât et qu'il n'arrivât un accident. Les chats sont très impressionnables au fluide. J'en ai endormi plusieurs, un entre autres chez M. Badier, à Belfast. Il était monté sur la table, où le thé était servi. Je lui fis quelques passes, et il tomba aussitôt le nez sur la table, ne pouvant plus se relever. En doublant l'action, je l'endormis complètement, et je pus le piquer. Je le réveillai, et je recommençai plusieurs fois l'expérience dans la même soirée. A Paris, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnât signe de vie. Chez tous ces animaux, il faut bien le reconnaître, c'était le résultat du fluide communiqué. C'était bien l'émanation physique de l'homme la volonté ne pouvait y être pour rien. En voici une autre preuve J'étais à Livourne pendant l'été de 1849 je pris beaucoup de lézards, et je les mis séparément dans des bocaux. Je cherchai à en magnétiser plusieurs, et j'y parvins sur deux que je plongeai dans un sommeil profond. Dans cet état, je pouvais remuer le bocal, le mettre de haut en bas, les lézards ne donnaient aucun signe de vie. Après vingt-quatre heures, je les réveillai, en faisant quelques passes pour les dégager aussitôt ils se mirent en mouvement, tournèrent et s'agitèrent dans les bocaux. Je m'attachai à deux principalement, et quelquefois je les laissai plusieurs jours sans les réveiller. Lorsque je les
MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents.
MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents.
MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents.
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1 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE ILUE. 37 3 , vur -Dans le voisinage de Beaupré, se trouvait une résidence qui ne lui cédait en rien ni pour l'étendue ni pour la valeur Jes domaines c'était celle de Champclos. Mêmes origines, mêmes traditions les Saint-Pons, seigneurs de Champclos, n'étaient ni moins nobles, ni moins anciens dans le pays que -les Montréal, seigneurs de Beaupré. Seulement, les Saint-Pons avaient fait aux goûts modernes des concessions bien plus grandes que les Montréal ils étaient davantage de leur siècle, et, au lieu d'une construction féodale, on trouvait à Champclos une de ces habitations comme Mansard savait les élever, et un parc, les archives locales en faisaient foi, des-siné par le célèbre Le Nôtre. Rien n'y manquait, ni les bas-sins, ni les quinconces, ni les néréides, ni les tritons, ni au-cune des divinités principales ou secondaires de l'Olympe païen. De tout temps, les Saint-Pons avaient montré ce goût des arts et ce besoin de paraître. C'étaient des gentilshommes, dans la plus brillante acception du mot. Tant qu'il y eut une cour, ils s'y maintinrent, et sur le meilleur pied à Champclos, quand ils y vivaient, leur état de maison faisait du bruit meutes, piqueurs, équipages et chevaux de chasse, tout l'ap-pareil et tout le personnel de la vénerie. Leurs fêtes met-taient le pays en révolution leur nom remplissait la pro-vince. Aussi, leurs voisins de l'abbaye de Valmont en étaient-ils jaloux et se vengeaient-ils de ce faste par des pro-cès continuels - de moines à nobles le cas était alors com-mun. Au fond, il ne s'agissait que de vétilles, délits fores-tiers, empiètements ou violations de limites mais, si petits qu'ils fussent, les procès s'engendraient et se succédaient. Pour un qui était vidé, il en renaissait deux autres. Il est vrai que les Saint-Pons ne s'y épargnaient pas et volontiers y donnaient prise toujours à cheval et en chasse, ils s'y laissaient aisément emporter et ne regardaient pas le gibier comme sacré parce qu'il se réfugiait sur les terres de gens
1 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE ILUE. 37 3 , vur -Dans le voisinage de Beaupré, se trouvait une résidence qui ne lui cédait en rien ni pour l'étendue ni pour la valeur Jes domaines c'était celle de Champclos. Mêmes origines, mêmes traditions les Saint-Pons, seigneurs de Champclos, n'étaient ni moins nobles, ni moins anciens dans le pays que -les Montréal, seigneurs de Beaupré. Seulement, les Saint-Pons avaient fait aux goûts modernes des concessions bien plus grandes que les Montréal ils étaient davantage de leur siècle, et, au lieu d'une construction féodale, on trouvait à Champclos une de ces habitations comme Mansard savait les élever, et un parc, les archives locales en faisaient foi, des-siné par le célèbre Le Nôtre. Rien n'y manquait, ni les bas-sins, ni les quinconces, ni les néréides, ni les tritons, ni au-cune des divinités principales ou secondaires de l'Olympe païen. De tout temps, les Saint-Pons avaient montré ce goût des arts et ce besoin de paraître. C'étaient des gentilshommes, dans la plus brillante acception du mot. Tant qu'il y eut une cour, ils s'y maintinrent, et sur le meilleur pied à Champclos, quand ils y vivaient, leur état de maison faisait du bruit meutes, piqueurs, équipages et chevaux de chasse, tout l'ap-pareil et tout le personnel de la vénerie. Leurs fêtes met-taient le pays en révolution leur nom remplissait la pro-vince. Aussi, leurs voisins de l'abbaye de Valmont en étaient-ils jaloux et se vengeaient-ils de ce faste par des pro-cès continuels - de moines à nobles le cas était alors com-mun. Au fond, il ne s'agissait que de vétilles, délits fores-tiers, empiètements ou violations de limites mais, si petits qu'ils fussent, les procès s'engendraient et se succédaient. Pour un qui était vidé, il en renaissait deux autres. Il est vrai que les Saint-Pons ne s'y épargnaient pas et volontiers y donnaient prise toujours à cheval et en chasse, ils s'y laissaient aisément emporter et ne regardaient pas le gibier comme sacré parce qu'il se réfugiait sur les terres de gens
1 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE @RUE. 37 3 , vur -Dans le voisinage de Beaupré, se trouvait une résidence qui ne lui cédait en rien ni pour l'étendue ni pour la valeur des domaines c'était celle de Champclos. Mêmes origines, mêmes traditions les Saint-Pons, seigneurs de Champclos, n'étaient ni moins nobles, ni moins anciens dans le pays que @les Montréal, seigneurs de Beaupré. Seulement, les Saint-Pons avaient fait aux goûts modernes des concessions bien plus grandes que les Montréal ils étaient davantage de leur siècle, et, au lieu d'une construction féodale, on trouvait à Champclos une de ces habitations comme Mansard savait les élever, et un parc, les archives locales en faisaient foi, des-siné par le célèbre Le Nôtre. Rien n'y manquait, ni les bas-sins, ni les quinconces, ni les néréides, ni les tritons, ni au-cune des divinités principales ou secondaires de l'Olympe païen. De tout temps, les Saint-Pons avaient montré ce goût des arts et ce besoin de paraître. C'étaient des gentilshommes, dans la plus brillante acception du mot. Tant qu'il y eut une cour, ils s'y maintinrent, et sur le meilleur pied à Champclos, quand ils y vivaient, leur état de maison faisait du bruit meutes, piqueurs, équipages et chevaux de chasse, tout l'ap-pareil et tout le personnel de la vénerie. Leurs fêtes met-taient le pays en révolution leur nom remplissait la pro-vince. Aussi, leurs voisins de l'abbaye de Valmont en étaient-ils jaloux et se vengeaient-ils de ce faste par des pro-cès continuels @@de moines à nobles le cas était alors com-mun. Au fond, il ne s'agissait que de vétilles, délits fores-tiers, empiètements ou violations de limites mais, si petits qu'ils fussent, les procès s'engendraient et se succédaient. Pour un qui était vidé, il en renaissait deux autres. Il est vrai que les Saint-Pons ne s'y épargnaient pas et volontiers y donnaient prise toujours à cheval et en chasse, ils s'y laissaient aisément emporter et ne regardaient pas le gibier comme sacré parce qu'il se réfugiait sur les terres de gens
Aussi, leurs voisins de l'abbaye de Valmont en étaient-ils jaloux et se vengeaient-ils de ce faste par des pro-cès continuels - de moines à nobles le cas était alors com-mun.
Aussi, leurs voisins de l'abbaye de Valmont en étaient-ils jaloux et se vengeaient-ils de ce faste par des pro-cès continuels de moines à nobles le cas était alors com-mun.@@
Aussi, leurs voisins de l'abbaye de Valmont en étaient-ils jaloux et se vengeaient-ils de ce faste par des pro-cès continuels - de moines à nobles le cas était alors com-mun.
Aussi, leurs voisins de l'abbaye de Valmont en étaient-ils jaloux et se vengeaient-ils de ce faste par des pro-cès continuels de moines à nobles le cas était alors com-mun.
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-XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône , le mérite, les talens, les vertus , pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turemie à la guerre, Colbert à l'administration , d'A-guesseau à la magistrature , Le Sueur aux beaux-arts , Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance , ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies , et que les moeurs étaient corrompues ? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit-elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés , les lui fit tirer si ferme, que le ciel da lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de Yaventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar-rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu!
-XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône , le mérite, les talens, les vertus , pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turemie à la guerre, Colbert à l'administration , d'A-guesseau à la magistrature , Le Sueur aux beaux-arts , Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance , ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies , et que les moeurs étaient corrompues ? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit-@elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés , les lui fit tirer si ferme, que le ciel da lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de @Yaventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar-@rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu!
-XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône@, le mérite, les talens, les vertus@, pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turenne à la guerre, Colbert à l'administration@, d'A-guesseau à la magistrature@, Le Sueur aux beaux-arts@, Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance@, ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies@, et que les moeurs étaient corrompues@? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir@, et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon@, dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit- elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés@, les lui fit tirer si ferme, que le ciel du lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de l'aventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar- rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu!
C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille.
C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir, et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon, dans une auberge avec sa famille.@@
C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille.
C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir, et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon, dans une auberge avec sa famille.
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402 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Au couvent ! s'écria Sigismond comme réveillé par un coup de beffroi, au couvent? - Oui, monsieur le comte, au couvent et si vous pensez que celui de mademoiselle Pulchérie soit d'une règle trop relâchée et d'un accès trop facile, il vous sera aisé d'en trouver un qui vous offre plus de garanties. J'irai où vous voudrez, pourvu que je quitte cette maison. Clémence aurait pu parler longtemps sans que son mari l'interrompît. Son attention n'était plus à ce qu'elle disait. Un mot seul l'avait frappé, c'était le mot de couvent peu lui importaient les commentaires il les tirait de lui-même et à son point de vue exclusivement. Parler ainsi d'un couvent de gaieté de coeur, de propos délibéré 1 que se cachait-il sous un pareil langage ? Un piège, sans doute, une intrigue ourdie de longue main. Les murs d'un couvent ne sont pas si hauts qu'un amoureux ne puisse les franchir, et, sous ce voeu, en apparence innocent, se tramait quelque machination diabolique. D'ailleurs, un éclat pareil n'a jamais lieu sans qu'on en parle au dehors. L'hôtel Montréal serait donc, pour tout l'hiver, l'aliment de la médisance. Les bonnes âmes ar-rangeraient le fait à leur guise, et Dieu sait à quelles gloses il donnerait lieu. Non! non 1 le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières. Il n'avait de goût ni pour le scandale, ni pour le ridicule, et il saurait se préserver de l'un comme de l'autre sa femme resterait où elle était elle y resterait assujettie à une surveillance de plus en plus nécessaire. C'était le seul moyen décent de tout concilier, l'opinion du monde et la sé-curité domestique c'était le plus efficace également, et cet acte de révolte le prouvait bien. A tous ces titres il ne s'en départirait pas. Voilà quelles réflexions se pressaient dans l'esprit du comte et à quelles conclusions il était conduit. Clémence s'était levée et attendait sa réponse avec une tristesse mêlée de fierté il s'agissait d'un effort suprême, et elle y avait mis l'énergie d'une âme aux abois elle sentait que sa vie en dé-pendait. Cependant, Sigismond ne se prononçait pas il gar-dait un silence affecté, comme s'il eût voulu la prendre par lassitude. La jeune femme insista.
402 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Au couvent ! s'écria Sigismond comme réveillé par un coup de beffroi, au couvent@? - Oui, monsieur le comte, au couvent et si vous pensez que celui de mademoiselle Pulchérie soit d'une règle trop relâchée et d'un accès trop facile, il vous sera aisé d'en trouver un qui vous offre plus de garanties. J'irai où vous voudrez, pourvu que je quitte cette maison. Clémence aurait pu parler longtemps sans que son mari l'interrompît. Son attention n'était plus à ce qu'elle disait. Un mot seul l'avait frappé, c'était le mot de couvent peu lui importaient les commentaires il les tirait de lui-même et à son point de vue exclusivement. Parler ainsi d'un couvent de gaieté de coeur, de propos délibéré 1 que se cachait-il sous un pareil langage ? Un piège, sans doute, une intrigue ourdie de longue main. Les murs d'un couvent ne sont pas si hauts qu'un amoureux ne puisse les franchir, et, sous ce voeu, en apparence innocent, se tramait quelque machination diabolique. D'ailleurs, un éclat pareil n'a jamais lieu sans qu'on en parle au dehors. L'hôtel Montréal serait donc, pour tout l'hiver, l'aliment de la médisance. Les bonnes âmes ar-rangeraient le fait à leur guise, et Dieu sait à quelles gloses il donnerait lieu. Non@! non 1 le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières. Il n'avait de goût ni pour le scandale, ni pour le ridicule, et il saurait se préserver de l'un comme de l'autre sa femme resterait où elle était elle y resterait assujettie à une surveillance de plus en plus nécessaire. C'était le seul moyen décent de tout concilier, l'opinion du monde et la sé-curité domestique c'était le plus efficace également, et cet acte de révolte le prouvait bien. A tous ces titres il ne s'en départirait pas. Voilà quelles réflexions se pressaient dans l'esprit du comte et à quelles conclusions il était conduit. Clémence s'était levée et attendait sa réponse avec une tristesse mêlée de fierté il s'agissait d'un effort suprême, et elle y avait mis l'énergie d'une âme aux abois elle sentait que sa vie en dé-pendait. Cependant, Sigismond ne se prononçait pas il gar-dait un silence affecté, comme s'il eût voulu la prendre par lassitude. La jeune femme insista.
402 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Au couvent ! s'écria Sigismond comme réveillé par un coup de beffroi, au couvent ? -@Oui, monsieur le comte, au couvent et si vous pensez que celui de mademoiselle Pulchérie soit d'une règle trop relâchée et d'un accès trop facile, il vous sera aisé d'en trouver un qui vous offre plus de garanties. J'irai où vous voudrez, pourvu que je quitte cette maison. Clémence aurait pu parler longtemps sans que son mari l'interrompît. Son attention n'était plus à ce qu'elle disait. Un mot seul l'avait frappé, c'était le mot de couvent peu lui importaient les commentaires il les tirait de lui même et à son point de vue exclusivement. Parler ainsi d'un couvent de gaieté de coeur, de propos délibéré ! que se cachait-il sous un pareil langage ? Un piége, sans doute, une intrigue ourdie de longue main. Les murs d'un couvent ne sont pas si hauts qu'un amoureux ne puisse les franchir, et, sous ce voeu, en apparence innocent, se tramait quelque machination diabolique. D'ailleurs, un éclat pareil n'a jamais lieu sans qu'on en parle au dehors. L'hôtel Montréal serait donc, pour tout l'hiver, l'aliment de la médisance. Les bonnes âmes ar-rangeraient le fait à leur guise, et Dieu sait à quelles gloses il donnerait lieu. Non ! non ! le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières. Il n'avait de goût ni pour le scandale, ni pour le ridicule, et il saurait se préserver de l'un comme de l'autre sa femme resterait où elle était elle y resterait assujettie à une surveillance de plus en plus nécessaire. C'était le seul moyen décent de tout concilier, l'opinion du monde et la sé-curité domestique c'était le plus efficace également, et cet acte de révolte le prouvait bien. A tous ces titres il ne s'en départirait pas. Voilà quelles réflexions se pressaient dans l'esprit du comte et à quelles conclusions il était conduit. Clémence s'était levée et attendait sa réponse avec une tristesse mèlée de fierté il s'agissait d'un effort suprême, et elle y avait mis l'énergie d'une âme aux abois elle sentait que sa vie en dé-pendait. Cependant, Sigismond ne se prononçait pas il gar-dait un silence affecté, comme s'il eût voulu la prendre par lassitude. La jeune femme insista.
Un piège, sans doute, une intrigue ourdie de longue main.
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Un piége, sans doute, une intrigue ourdie de longue main.
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ET PIÈCES OFFICIELLES. 599 patriotes qui se trouvèrent au Champ-de-Mars elle allait l'être de même par plusieurs départemens qui avaient for-tement exprimé leur opinion l'Assemblee nationale présa-geait des obstacles pour remettre Louis XVI sur le trône que faire? Il s'agit d'opposer au torrent une digue assez forte. Le samedi 16, à la séance du soir, on décrète que l'effet du décret du 25 juin dernier, qui suspend les fonctions n royales et celles du pouvoir exécutif entre les mains du roi, subsistera tant que le Code constitutionnel n'aura pas été présenté au roi et accepté par lui. Voilà donc Louis XVI redevenu roi, le voilà jugé inviolable et innocent or, que va-t-il arriver relativement à son acceptation de la charte constitutionnelle? Il va arriver que l'Assemblée nationale revisera tous les décrets, qu'elle en changera, qu'elle en modifiera beaucoup, qu'elle fera avec la cour une transac-tion , dont les effets seront tels que la constitution ne puisse pas blesser les principes patriotiques que Louis XVI a tracés dans le mémoire qu'il laissa en partant. Mais pour parvenir à exécuter ce projet, il faut imposer silence au peuple pour lui imposer silence, il-faut s'assurer de la force publique pour s'en assurer, il faut gagner, tromper la garde nationale c'est ce qu'on a fait, c'est ce que nous allons prouver en reprenant la suite des événemens. Toutes les sociétés patriotiques s'étaient donné rendez-vous pour le dimanche à onze heures du matin sur la place de la Bastille, afin de partir de là en un seul corps vers le Champ de la Fédération. La municipalité fit garnir de troupes cette place publique , de sorte que ce premier rassemble-ment n'eut pas lieu les citoyens se retiraient à fur et mu-sure qu'ils se présentaient on a remarqué qu'il n'y avait là que des gardes soldés. Quoi qu'il en soit, l'assemblée du Champ-de-Mars n'eut pas moins lieu. Un fait aussi malheu-reux qu'inconcevable servit d'abord de prétexte à la calom-nie et aux voies de force. Malgré que les patriotes ne se fus-sent assignés que pour midi au plus tôt, huit heures n'étaient
ET PIÈCES OFFICIELLES. 599 patriotes qui se trouvèrent au Champ-de-Mars elle allait l'être de même par plusieurs départemens qui avaient for-tement exprimé leur opinion l'Assemblee nationale présa-geait des obstacles pour remettre Louis XVI sur le trône que faire? Il s'agit d'opposer au torrent une digue assez forte. Le samedi 16, à la séance du soir, on décrète que l'effet du décret du 25 juin dernier, qui suspend les fonctions n royales et celles du pouvoir exécutif entre les mains du roi, subsistera tant que le Code constitutionnel n'aura pas été présenté au roi et accepté par lui. Voilà donc Louis XVI redevenu roi, le voilà jugé inviolable et innocent or, que va-t-il arriver relativement à son acceptation de la charte constitutionnelle? Il va arriver que l'Assemblée nationale revisera tous les décrets, qu'elle en changera@, qu'elle en modifiera beaucoup@, qu'elle fera avec la cour une transac-tion , dont les effets seront tels que la constitution ne puisse pas blesser les principes patriotiques que Louis XVI a tracés dans le mémoire qu'il laissa en partant. Mais pour parvenir à exécuter ce projet, il faut imposer silence au peuple pour lui imposer silence, il-faut s'assurer de la force publique pour s'en assurer, il faut gagner, tromper la garde nationale c'est ce qu'on a fait, c'est ce que nous allons prouver en reprenant la suite des événemens. Toutes les sociétés patriotiques s'étaient donné rendez-vous pour le dimanche à onze heures du matin sur la place de la Bastille, afin de partir de là en un seul corps vers le Champ de la Fédération. La municipalité fit garnir de troupes cette place publique , de sorte que ce premier rassemble-ment n'eut pas lieu les citoyens se retiraient à fur et mu-sure qu'ils se présentaient on a remarqué qu'il n'y avait là que des gardes soldés. Quoi qu'il en soit, l'assemblée du Champ-de-Mars n'eut pas moins lieu. Un fait aussi malheu-reux qu'inconcevable servit d'abord de prétexte à la calom-nie et aux voies de force. Malgré que les patriotes ne se fus-sent assignés que pour midi au plus tôt, huit heures n'étaient
ET PIÈCES OFFICIELLES. 399 patriotes qui se trouvèrent au Champ-de-Mars elle allait l'être de même par plusieurs départemens qui avaient for-tement exprimé leur opinion l'Assemblée nationale présa-geait des obstacles pour remettre Louis XVI sur le trône que faire? Il s'agit d'opposer au torrent une digue assez forte. Le samedi 16, à la séance du soir, on décrète que l'effet du décret du 25 juin dernier, qui suspend les fonctions@@ royales et celles du pouvoir exécutif entre les mains du roi, subsistera tant que le Code constitutionnel n'aura pas été présenté au roi et accepté par lui. Voilà donc Louis XVI redevenu roi, le voilà jugé inviolable et innocent or, que va-t-il arriver relativement à son acceptation de la charte constitutionnelle? Il va arriver que l'Assemblée nationale revisera tous les décrets, qu'elle en changera , qu'elle en modifiera beaucoup , qu'elle fera avec la cour une transac-tion@, dont les effets seront tels que la constitution ne puisse pas blesser les principes patriotiques que Louis XVI a tracés dans le mémoire qu'il laissa en partant. Mais pour parvenir à exécuter ce projet, il faut imposer silence au peuple pour lui imposer silence, il faut s'assurer de la force publique pour s'en assurer, il faut gagner, tromper la garde nationale c'est ce qu'on a fait, c'est ce que nous allons prouver en reprenant la suite des événemens. Toutes les sociétés patriotiques s'étaient donné rendez-vous pour le dimanche à onze heures du matin sur la place de la Bastille, afin de partir de là en un seul corps vers le Champ de la Fédération. La municipalité fit garnir de troupes cette place publique@, de sorte que ce premier rassemble-ment n'eut pas lieu les citoyens se retiraient à fur et mu-sure qu'ils se présentaient on a remarqué qu'il n'y avait là que des gardes soldés. Quoi qu'il en soit, l'assemblée du Champ-de-Mars n'eut pas moins lieu. Un fait aussi malheu-reux qu'inconcevable servit d'abord de prétexte à la calom-nie et aux voies de force. Malgré que les patriotes ne se fus-sent assignés que pour midi au plus tôt, huit heures n'étaient
Le samedi 16, à la séance du soir, on décrète que l'effet du décret du 25 juin dernier, qui suspend les fonctions n royales et celles du pouvoir exécutif entre les mains du roi, subsistera tant que le Code constitutionnel n'aura pas été présenté au roi et accepté par lui.
Le samedi 16, à la séance du soir, on décrète que l'effet du décret du 25 juin dernier, qui suspend les fonctions royales et celles du pouvoir exécutif entre les mains du roi, subsistera tant que le Code constitutionnel n'aura pas été présenté au roi et accepté par lui.@@
Le samedi 16, à la séance du soir, on décrète que l'effet du décret du 25 juin dernier, qui suspend les fonctions n royales et celles du pouvoir exécutif entre les mains du roi, subsistera tant que le Code constitutionnel n'aura pas été présenté au roi et accepté par lui.
Le samedi 16, à la séance du soir, on décrète que l'effet du décret du 25 juin dernier, qui suspend les fonctions royales et celles du pouvoir exécutif entre les mains du roi, subsistera tant que le Code constitutionnel n'aura pas été présenté au roi et accepté par lui.
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32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. St Ion la juste remarque du docleur Rousch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimilée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement Incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est-impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. St Ion la juste remarque du docleur Rousch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. @Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimilée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement Incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est-impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. S@elon la juste remarque du docteur Reusch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. -Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimitée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce.
Celui-ci veut que tous les êtres vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce.
Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce.
Celui-ci veut que tous les êtres vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce.
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4CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. que de rayons tu as versés sur mes promenades les plus bru-meuses ! Je me pris donc à envisager mes fonctions sous ce jour nouveau et dans leurs rapports avec les plus hautes facultés de l'esprit même sous l'habit du gardien de Paris, le lauréat se retrouvait on n'est pas couronné impunément en pleine-Sorbonne. Toute chose, mè disais-je, si matérielle qu'elle soit, a un sens moral qu'il suffit d'en dégager. Une persienne qui s'ouvre, par exemple, voilà un acte purement mécanique et qui, dans cette limite, ne conduit pas l'imagination bien loin mais si, derrière la persienne, on voit-la main qui agit et le coeur qui bat, que de matières à conjectures ! H en est ainsi de toute circonstance et de tout mouvement sous le fait ap-parent, il y a une signification cachée la saisir est le propre du philosophe et de l'observateur. Pour lui, rien n'est perdu, ni un regard, ni une lettre furtive, ni un serrement de main, ni un jeu de mouchoir, ni un accident de lumière. Il sait ce que veulent dire une station sur-un point donné et aux mêmes heures, une éclipse imprévue, un changement de toi-lette, un signe de ralliement, et ce télégraphe à l'usage des amoureux, dont seuls ils possèdent la clef, et qui est bien -plus rapide et plus éloquent que ne peut l'être un fil élec-trique. Voilà quel champ s'ouvrait devant moi et quel salutaire exercice je pouvais donner à ma pensée. Ma tâche d'agent se compliquait ainsi d'une étude de moeurs de machinales, mes fonctions devenaient réfléchies. Il ne s'agissait plus seule-- ment de mettre un pied devant l'autre dans un espace donné, de longer les mêmes pignons et de raser les mêmes mu-railles il ne s'agissait pas non plus de maintenir tout uni-ment l'ordre public, d'arrêter les délinquants ou de remettre les gens ivres dans leur chemin, besogne secondaire et peu digne d'un homme Comme moi. Il s'agissait d'animer, de peupler le théâtre de ma surveillance, de rendre ces maisons transparentes et d'en pénétrer les secrets, de savoir quelles passions y régnaient et quelles intrigues y avaient leur siège, et tout cela sans violence, sans espionnage outré, par la seule force de l'observation et sans quitter le pavé où m'en-chaînent ma -consigne et mon devoir. Ainsi s'expliquent les origines de ce livre c'est le fruit
4CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. que de rayons tu as versés sur mes promenades les plus bru-meuses ! Je me pris donc à envisager mes fonctions sous ce jour nouveau et dans leurs rapports avec les plus hautes facultés de l'esprit même sous l'habit du gardien de Paris, le lauréat se retrouvait on n'est pas couronné impunément en pleine-Sorbonne. Toute chose, mè disais-je, si matérielle qu'elle soit, a un sens moral qu'il suffit d'en dégager. Une persienne qui s'ouvre, par exemple, voilà un acte purement mécanique et qui, dans cette limite, ne conduit pas l'imagination bien loin mais si, derrière la persienne, on voit-la main qui agit et le coeur qui bat, que de matières à conjectures ! @H en est ainsi de toute circonstance et de tout mouvement sous le fait ap-parent, il y a une signification cachée la saisir est le propre du philosophe et de l'observateur. Pour lui, rien n'est perdu, ni un regard, ni une lettre furtive, ni un serrement de main, ni un jeu de mouchoir, ni un accident de lumière. Il sait ce que veulent dire une station sur-un point donné et aux mêmes heures, une éclipse imprévue, un changement de toi-lette, un signe de ralliement, et ce télégraphe à l'usage des amoureux, dont seuls ils possèdent la clef, et qui est bien -plus rapide et plus éloquent que ne peut l'être un fil élec-trique. Voilà quel champ s'ouvrait devant moi et quel salutaire exercice je pouvais donner à ma pensée. Ma tâche d'agent se compliquait ainsi d'une étude de moeurs de machinales, mes fonctions devenaient réfléchies. Il ne s'agissait plus seule-- ment de mettre un pied devant l'autre dans un espace donné, de longer les mêmes pignons et de raser les mêmes mu-railles il ne s'agissait pas non plus de maintenir tout uni-ment l'ordre public, d'arrêter les délinquants ou de remettre les gens ivres dans leur chemin, besogne secondaire et peu digne d'un homme Comme moi. Il s'agissait d'animer, de peupler le théâtre de ma surveillance, de rendre ces maisons transparentes et d'en pénétrer les secrets, de savoir quelles passions y régnaient et quelles intrigues y avaient leur siège, et tout cela sans violence, sans espionnage outré, par la seule force de l'observation et sans quitter le pavé où m'en-chaînent ma -consigne et mon devoir. Ainsi s'expliquent les origines de ce livre c'est le fruit
4CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. que de rayons tu as versés sur mes promenades les plus bru-meuses ! Je me pris donc à envisager mes fonctions sous ce jour nouveau et dans leurs rapports avec les plus hautes facultés de l'esprit même sous l'habit du gardien de Paris, le lauréat se retrouvait on n'est pas couronné impunément en pleine Sorbonne. Toute chose, me disais-je, si matérielle qu'elle soit, a un sens moral qu'il suffit d'en dégager. Une persienne qui s'ouvre, par exemple, voilà un acte purement mécanique et qui, dans cette limite, ne conduit pas l'imagination bien loin mais si, derrière la persienne, on voit la main qui agit et le coeur qui bat, que de matières à conjectures ! Il en est ainsi de toute circonstance et de tout mouvement sous le fait ap-parent, il y a une signification cachée la saisir est le propre du philosophe et de l'observateur. Pour lui, rien n'est perdu, ni un regard, ni une lettre furtive, ni un serrement de main, ni un jeu de mouchoir, ni un accident de lumière. Il sait ce que veulent dire une station sur un point donné et aux mêmes heures, une éclipse imprévue, un changement de toi-lette, un signe de ralliement, et ce télégraphe à l'usage des amoureux, dont seuls ils possèdent la clef, et qui est bien @plus rapide et plus éloquent que ne peut l'être un fil élec-trique. Voilà quel champ s'ouvrait devant moi et quel salutaire exercice je pouvais donner à ma pensée. Ma tâche d'agent se compliquait ainsi d'une étude de moeurs de machinales, mes fonctions devenaient réfléchies. Il ne s'agissait plus seule@-@ment de mettre un pied devant l'autre dans un espace donné, de longer les mêmes pignons et de raser les mêmes mu-railles il ne s'agissait pas non plus de maintenir tout uni-ment l'ordre public, d'arrêter les délinquants ou de remettre les gens ivres dans leur chemin, besogne secondaire et peu digne d'un homme comme moi. Il s'agissait d'animer, de peupler le théâtre de ma surveillance, de rendre ces maisons transparentes et d'en pénétrer les secrets, de savoir quelles passions y régnaient et quelles intrigues y avaient leur siége, et tout cela sans violence, sans espionnage outré, par la seule force de l'observation et sans quitter le pavé où m'en-chaînent ma @consigne et mon devoir. Ainsi s'expliquent les origines de ce livre c'est le fruit
H en est ainsi de toute circonstance et de tout mouvement sous le fait ap-parent, il y a une signification cachée la saisir est le propre du philosophe et de l'observateur.@
Il en est ainsi de toute circonstance et de tout mouvement sous le fait ap-parent, il y a une signification cachée la saisir est le propre du philosophe et de l'observateur.
H en est ainsi de toute circonstance et de tout mouvement sous le fait ap-parent, il y a une signification cachée la saisir est le propre du philosophe et de l'observateur.
Il en est ainsi de toute circonstance et de tout mouvement sous le fait ap-parent, il y a une signification cachée la saisir est le propre du philosophe et de l'observateur.
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VIE DE L'ABBE NICOLLE 69 comme une mouche, au milieu des canonnades les plus vives et les plu s fréquentes bruyant, chantant im-pitoyablement, glapissant les plus beaux airs, fertile ce en citations les plus folles au milieu des coups défusil, et jugeant néanmoins de tout à merveille. La guerre ne l'enivre pas, mais il y est ardent de la plus jolie ar-deur. Il a déjà-été blessé deux fois. Toujours Français dans l'âme, il est Russe pour la subordination. Aima-ble, aimé de tout le monde, ce qui s'appelle un joli Français, un brave garçon, un seigneur de bon goût de la Cour de France, voilà ce qu'est Roger deDamas. Jaloux de se joindre à lui, Richelieu demandé à l'Im-pératrice l'honneur de la servir. Il reçoit aussitôt le commandement d'un des bataillons destinés à prendre d'assaut la ville d'Istnaïl, que défendent les Turcs. Bouillant de.courage, il s'avance avec ses soldats, que sa parole électrise, attaque l'ennemi dans une dé ses sorties, le culbute, le force de fuir, et facilite ainsi l'en-trée des Russes dans la ville. Ce haut fait lui mérita une épée à poignée d'or et le grade dé général-major. Richelieu quitta momentanément la Russie pour se rendre à l'armée des Princes, et combattit sous les or-dres du prince de Condé. Les événements le ramenèrent ensuite en Russie où l'Empereur Alexandre, qui s'était attaché à lui pendant qu'il n'était encore que grand-duc, le reçut avec la plus affectueuse bonté et lui confia le gouvernement de la Russie méridionale. Ce fut dès cette époque que Richelieu commence à
VIE DE L'ABBE NICOLLE 69 comme une mouche, au milieu des canonnades les plus vives et les plu s fréquentes bruyant, chantant im-@pitoyablement, glapissant les plus beaux airs, fertile ce en citations les plus folles au milieu des coups d@éfusil, et jugeant néanmoins de tout à merveille. La guerre ne l'enivre pas, mais il y est ardent de la plus jolie ar-@deur. Il a déjà-été blessé deux fois. Toujours Français dans l'âme, il est Russe pour la subordination. Aima-ble, aimé de tout le monde, ce qui s'appelle un joli Français, un brave garçon, un seigneur de bon goût de la Cour de France, voilà ce qu'est Roger deDamas. Jaloux de se joindre à lui, Richelieu demandé à l'Im-pératrice l'honneur de la servir. Il reçoit aussitôt le commandement d'un des bataillons destinés à prendre d'assaut la ville d'Istnaïl, que défendent les Turcs. Bouillant de.courage, il s'avance avec ses soldats, que sa parole électrise, attaque l'ennemi dans une dé ses sorties, le culbute, le force de fuir, et facilite ainsi l'en-trée des Russes dans la ville. Ce haut fait lui mérita une épée à poignée d'or et le grade dé général-major. Richelieu quitta momentanément la Russie pour se rendre à l'armée des Princes, et combattit sous les or-dres du prince de Condé. Les événements le ramenèrent ensuite en Russie où l'Empereur Alexandre, qui s'était attaché à lui pendant qu'il n'était encore que grand-duc, le reçut avec la plus affectueuse bonté et lui confia le gouvernement de la Russie méridionale. Ce fut dès cette époque que Richelieu commence à
VIE DE L'ABBE NICOLLE 69 comme une mouche, au milieu des canonnades les plus vives et les plu@s fréquentes bruyant, chantant im- pitoyablement, glapissant les plus beaux airs, fertil@@@e en citations les plus folles au milieu des coups de fusil, et jugeant néanmoins de tout à merveille. La guerre ne l'enivre pas, mais il y est ardent de la plus jolie ar- deur. Il a déjà-été blessé deux fois. Toujours Français dans l'âme, il est Russe pour la subordination. Aima-ble, aimé de tout le monde, ce qui s'appelle un joli Français, un brave garçon, un seigneur de bon goût de la Cour de France, voilà ce qu'est Roger deDamas. Jaloux de se joindre à lui, Richelieu demandé à l'Im-pératrice l'honneur de la servir. Il reçoit aussitôt le commandement d'un des bataillons destinés à prendre d'assaut la ville d'Is@maïl, que défendent les Turcs. Bouillant de courage, il s'avance avec ses soldats, que sa parole électrise, attaque l'ennemi dans une de ses sorties, le culbute, le force de fuir, et facilite ainsi l'en-trée des Russes dans la ville. Ce haut fait lui mérita une épée à poignée d'or et le grade dé général-major. Richelieu quitta momentanément la Russie pour se rendre à l'armée des Princes, et combattit sous les or-dres du prince de Condé. Les événements le ramenèrent ensuite en Russie où l'Empereur Alexandre, qui s'était attaché à lui pendant qu'il n'était encore que grand-duc, le reçut avec la plus affectueuse bonté et lui confia le gouvernement de la Russie méridionale. Ce fut dès cette époque que Richelieu commence à
Il reçoit aussitôt le commandement d'un des bataillons destinés à prendre d'assaut la ville d'Istnaïl, que défendent les Turcs.
Il reçoit aussitôt le commandement d'un des bataillons destinés à prendre d'assaut la ville d'Ismaïl, que défendent les Turcs.@
Il reçoit aussitôt le commandement d'un des bataillons destinés à prendre d'assaut la ville d'Istnaïl, que défendent les Turcs.
Il reçoit aussitôt le commandement d'un des bataillons destinés à prendre d'assaut la ville d'Ismaïl, que défendent les Turcs.
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