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-14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates ! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ? Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre?
-14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates ! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ? @Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre?
-14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beaucoup de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates@! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse@? -Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre?
Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ?
Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse?@
Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ?
Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse?
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-199 -charité nouvellement créées et appropriées aux besoins de l'épo-que actuelle. Au reste, dans les nombreuses destructions que nous venons d'énumérer, il y a des pertes qui, même sous le rapport de l'art, ne seront jamais réparées. La plupart des églises remontaient très haut dans l'antiquité plusieurs offraient dans leur enceinte des monuments antérieurs même au moyen âge quelques-unes étaient d'une architecture remarquable, entre autres Saint-Pierre-les-Dames. Mais que dire de Saint-Nicaise, ce chef-d'oeuvre in-comparable d'architecture gothique pour l'étonnante hardiesse de ses voûtes, pour l'admirable légèreté de ses tours découpées en colonnettes et de ses flèches élancées dans les nues? On y remarquait d'ailleurs un phénomène toujours inexplicable c'était un arc-boutant d'un aplomb si parfait, que sa tête se balançait très visiblement au branle d'une des plus petites cloches placées dans la tour méridionale, dont il était d'ailleurs éloigné de quarante pieds au moins. De plus, il n'avait de communica-tion avec la tour, et n'en recevait le mouvement de vacillation que par l'intermédiaire du grand mur méridional de la nef, auquel aboutissait sa tête. Mais, ce qui complique singulière-ment la difficulté, ce même mur ne pouvait recevoir de la tour que l'impulsion de l'ouest à l'est, c'est a dire dans la direction, non de son épaisseur, mais de sa longueur supposition qui semble absurde, et que pourtant il faut admettre, sur la foi des milliers de témoins qui ont vu de leurs yeux le phénomène, qui l'ont revu, examiné, étudié durant plus d'un siècle, sans pouvoir s'en rendre un compte satisfaisant, même après les explications que le célèbre auteur du Spectacle de la nature a essayé d'en donner. D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour. Un couvreur monte jusqu'à la pointe de celte flèche la tour qui. le porte contient quatre cloches, dont deux mises en volée se balancent du nord au sud, et les deux autres mises à leur tour en volée vont de l'est à l'ouest. Au branle des deux premières, la pointe de la flèche suit le mouvement du nord au sud au branle des deux
-199 -charité nouvellement créées et appropriées aux besoins de l'épo-que actuelle. Au reste, dans les nombreuses destructions que nous venons d'énumérer, il y a des pertes qui, même sous le rapport de l'art, ne seront jamais réparées. La plupart des églises remontaient très haut dans l'antiquité plusieurs offraient dans leur enceinte des monuments antérieurs même au moyen âge quelques-unes étaient d'une architecture remarquable, entre autres Saint-Pierre-les-Dames. Mais que dire de Saint-Nicaise, ce chef-d'oeuvre in-comparable d'architecture gothique pour l'étonnante hardiesse de ses voûtes, pour l'admirable légèreté de ses tours découpées en colonnettes et de ses flèches élancées dans les nues? On y remarquait d'ailleurs un phénomène toujours inexplicable c'était un arc-boutant d'un aplomb si parfait, que sa tête se balançait très visiblement au branle d'une des plus petites cloches placées dans la tour méridionale, dont il était d'ailleurs éloigné de quarante pieds au moins. De plus, il n'avait de communica-tion avec la tour, et n'en recevait le mouvement de vacillation que par l'intermédiaire du grand mur méridional de la nef, auquel aboutissait sa tête. Mais, ce qui complique singulière-ment la difficulté, ce même mur ne pouvait recevoir de la tour que l'impulsion de l'ouest à l'est, c'est a dire dans la direction, non de son épaisseur, mais de sa longueur supposition qui semble absurde, et que pourtant il faut admettre, sur la foi des milliers de témoins qui ont vu de leurs yeux le phénomène, qui l'ont revu, examiné, étudié durant plus d'un siècle, sans pouvoir s'en rendre un compte satisfaisant, même après les explications que le célèbre auteur du Spectacle de la nature a essayé d'en donner. D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour. Un couvreur monte jusqu'à la pointe de celte flèche la tour qui. le porte contient quatre cloches, dont deux mises en volée se balancent du nord au sud, et les deux autres mises à leur tour en volée vont de l'est à l'ouest. Au branle des deux premières, la pointe de la flèche suit le mouvement du nord au sud au branle des deux
-199 -charité nouvellement créées et appropriées aux besoins de l'épo-que actuelle. Au reste, dans les nombreuses destructions que nous venons d'énumérer, il y a des pertes qui, même sous le rapport de l'art, ne seront jamais réparées. La plupart des églises remontaient très haut dans l'antiquité plusieurs offraient dans leur enceinte des monuments antérieurs même au moyen âge quelques-unes étaient d'une architecture remarquable, entre autres Saint-Pierre-les-Dames. Mais que dire de Saint-Nicaise, ce chef-d'oeuvre in-comparable d'architecture gothique pour l'étonnante hardiesse de ses voûtes, pour l'admirable légèreté de ses tours découpées en colonnettes et de ses flèches élancées dans les nues? On y remarquait d'ailleurs un phénomène toujours inexplicable c'était un arc-boutant d'un aplomb si parfait, que sa tête se balançait très visiblement au branle d'une des plus petites cloches placées dans la tour méridionale, dont il était d'ailleurs éloigné de quarante pieds au moins. De plus, il n'avait de communica-tion avec la tour, et n'en recevait le mouvement de vacillation que par l'intermédiaire du grand mur méridional de la nef, auquel aboutissait sa tête. Mais, ce qui complique singulière-ment la difficulté, ce même mur ne pouvait recevoir de la tour que l'impulsion de l'ouest à l'est, c'est a dire dans la direction, non de son épaisseur, mais de sa longueur supposition qui semble absurde, et que pourtant il faut admettre, sur la foi des milliers de témoins qui ont vu de leurs yeux le phénomène, qui l'ont revu, examiné, étudié durant plus d'un siècle, sans pouvoir s'en rendre un compte satisfaisant, même après les explications que le célèbre auteur du Spectacle de la nature a essayé d'en donner. D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour. Un couvreur monte jusqu'à la pointe de cette flèche la tour qui. le porte contient quatre cloches, dont deux mises en volée se balancent du nord au sud, et les deux autres mises à leur tour en volée vont de l'est à l'ouest. Au branle des deux premières, la pointe de la flèche suit le mouvement du nord au sud au branle des deux
D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour.
D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour.
D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour.
D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour.
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GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 275 Y avait-il -un être ici-bas auquel la Providence eût réservé des chances meilleures et préparé un bonheur plus certain? Ce que d'atitres cherchent avec tant d'éfforts, ce qu'ils pour-suivent au prix de tant d'intrigues, lë ciel l'avait mis à ma portée sans qu'il m'en coûiât autre chose qu'un acquiesce-ment. Pour débuter dans le monde, je trouvais une main toyale, courageuse, qui m'en eût aplani le chemin et m'eût guidée au milieu des écueils dont il est semé. -Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sortie les ai dédaignés. J'ai jété mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée 1 j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. Et vous voulez que je résiste à ce souvenir 1 Vous voulez que je - survive à cette erreur et me débatte sous ce regret? Non, vous dis-je, c'est trop demander à une femme, même à titre d'eipiation. Mon parti est pris quand vous lirez ces pages à demi effacées par mes larmes, tout sera fini, du moins pour ma dé-pouille mortelle. J'aurai à régler mes comptes là-haùt, et j'espère que la balance penchera du côté du repentir. Une preuve qu'il est sincère, c'est qu'il ne s'y mêle aucune pen-sée de vengeance et de haine contre celui qui m'a perdue. A votre tour, Ludovic, soyez généreux pardonnez à la vic-time d'un égarement passager. Je sais combien vous avez souffert de ma trahison, je sais que votre coeur en a saigné plus que je ne le méritais et plus que ne l'eût fait un coeur vulgaire. Restez miséricordieux jusqu'au bout accordez un bon souvenir à celle qui se repent de vous avoir méconnu vivante, vous auriez dû la mépriser et la haïr morte, vous pouvez la plaindre et l'excuser. Que j'emporte cette espé-rance en vous quittant. 11 me reste à vous adresser une prière. Je n'ai personne à qui je puisse confier mes dernières volontés tous mes pa-rents sont morts, et mon seul ami c'est vous. Ne repoussez pas ce titre, et promettez-moi de consentir à ce que Je vais vous demander. Je désire reposer près des miens, quoique j'aie bien mal soutenu l'honneur. de leur nom. S'il y a pour cela quelques formalités à remplir et quelques obstacles à vaincre, j'em-porte la convictiofl que vous le ferez.
GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 275 Y avait-il -un être ici-bas auquel la Providence eût réservé des chances meilleures et préparé un bonheur plus certain@? Ce que d'atitres cherchent avec tant d'éfforts, ce qu'ils pour-suivent au prix de tant d'intrigues, lë ciel l'avait mis à ma portée sans qu'il m'en coûiât autre chose qu'un acquiesce-ment. Pour débuter dans le monde, je trouvais une main toyale, courageuse, qui m'en eût aplani le chemin et m'eût guidée au milieu des écueils dont il est semé. -Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sort@@ie les ai dédaignés. J'ai jété mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée 1 j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. Et vous voulez que je résiste à ce souvenir 1 Vous voulez que je - survive à cette erreur et me débatte sous ce regret@? Non, vous dis-je, c'est trop demander à une femme, même à titre d'eipiation. Mon parti est pris quand vous lirez ces pages à demi effacées par mes larmes, tout sera fini, du moins pour ma dé-pouille mortelle. J'aurai à régler mes comptes là-haùt, et j'espère que la balance penchera du côté du repentir. Une preuve qu'il est sincère, c'est qu'il ne s'y mêle aucune pen-sée de vengeance et de haine contre celui qui m'a perdue. A votre tour, Ludovic, soyez généreux pardonnez à la vic-time d'un égarement passager. Je sais combien vous avez souffert de ma trahison, je sais que votre coeur en a saigné plus que je ne le méritais et plus que ne l'eût fait un coeur vulgaire. Restez miséricordieux jusqu'au bout accordez un bon souvenir à celle qui se repent de vous avoir méconnu vivante, vous auriez dû la mépriser et la haïr morte, vous pouvez la plaindre et l'excuser. Que j'emporte cette espé-rance en vous quittant. 11 me reste à vous adresser une prière. Je n'ai personne à qui je puisse confier mes dernières volontés tous mes pa-rents sont morts, et mon seul ami c'est vous. Ne repoussez pas ce titre, et promettez-moi de consentir à ce que Je vais vous demander. Je désire reposer près des miens, quoique j'aie bien mal soutenu l'honneur. de leur nom. S'il y a pour cela quelques formalités à remplir et quelques obstacles à vaincre, j'em-porte la convictiofl que vous le ferez.
GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 275 Y avait-il @un être ici-bas auquel la Providence eût réservé des chances meilleures et préparé un bonheur plus certain ? Ce que d'a@utres cherchent avec tant d'efforts, ce qu'ils pour-suivent au prix de tant d'intrigues, le ciel l'avait mis à ma portée sans qu'il m'en coûtât autre chose qu'un acquiesce-ment. Pour débuter dans le monde, je trouvais une main loyale, courageuse, qui m'en eût aplani le chemin et m'eût guidée au milieu des écueils dont il est semé. @Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sort, je les ai dédaignés. J'ai jeté mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée ! j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. Et vous voulez que je résiste à ce souvenir ! Vous voulez que je@@ survive à cette erreur et me débatte sous ce regret ? Non, vous dis-je, c'est trop demander à une femme, même à titre d'expiation. Mon parti est pris quand vous lirez ces pages à demi effacées par mes larmes, tout sera fini, du moins pour ma dé-pouille mortelle. J'aurai à régler mes comptes là-haut, et j'espère que la balance penchera du côté du repentir. Une preuve qu'il est sincère, c'est qu'il ne s'y mêle aucune pen-sée de vengeance et de haine contre celui qui m'a perdue. A votre tour, Ludovic, soyez généreux pardonnez à la vic-time d'un égarement passager. Je sais combien vous avez souffert de ma trahison, je sais que votre coeur en a saigné plus que je ne le méritais et plus que ne l'eût fait un coeur vulgaire. Restez miséricordieux jusqu'au bout accordez un bon souvenir à celle qui se repent de vous avoir méconnu vivante, vous auriez dû la mépriser et la haïr morte, vous pouvez la plaindre et l'excuser. Que j'emporte cette espé-rance en vous quittant. Il me reste à vous adresser une prière. Je n'ai personne à qui je puisse confier mes dernières volontés tous mes pa-rents sont morts, et mon seul ami c'est vous. Ne repoussez pas ce titre, et promettez-moi de consentir à ce que je vais vous demander. Je désire reposer près des miens, quoique j'aie bien mal soutenu l'honneur@ de leur nom. S'il y a pour cela quelques formalités à remplir et quelques obstacles à vaincre, j'em-porte la convictio@n que vous le ferez.
-Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sortie les ai dédaignés.@
Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sort, je les ai dédaignés.
-Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sortie les ai dédaignés.
Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sort, je les ai dédaignés.
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76 et consolait son coeur des longs désastres de la patrie il se levait de très-grand matin , travaillait tout le jour, souvent aux heures des repas , et même assez avant dans la nuit A la ville, à la campagne, dans les salles du Mu-séum d'histoire naturelle, sous les bosquets verdoyans du Jardin des plantes , partout il se livrait à des observations ce n'était qu'au spectacle, où il allait rarement, qu'on pouvait l'entretenir de ses affaires personnelles. Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux. Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte Usa constitution vigoureuse. Il le reconnut à ce besoin qui le dévorait de presser ses recherches si délicates, si fatigantes, de laisser en héritage aux savans ses découvertes et sos exemple, et de consigner sur le papier ces lumières si difficilement acquises et qui s'étei-gnent avec le souffle de la vie. Son pressentiment ne fut que trop justifié. Dans 'es premiers fours de janvier 1820, il fut atteint, d'une fluxion de poitrine. Il dissimula ses souffrances pour, prévenir les inquiétudes d'une épouse chérie, pour ne point tourmenter ses amis,pour imposer à son courage une dernière épreuve mais il fallut suc-comber, elle 21, âgé de 67 ans et demi, il paya sa dette à la nature, il s'endormit du sommeil du. juste. Le len-demain , ses restes inanimés furent déposés par ses col-lègues, ses amis, ses élèves au cimetière del'Est 1 . Au 1 Son tombeau s'élève sur la plateforme à gauche de la chapelle. Il avait choisi lui-même cet endroit pour
76 et consolait son coeur des longs désastres de la patrie il se levait de très-grand matin , travaillait tout le jour, souvent aux heures des repas , et même assez avant dans la nuit A la ville, à la campagne, dans les salles du Mu-séum d'histoire naturelle, sous les bosquets verdoyans du Jardin des plantes , partout il se livrait à des observations ce n'était qu'au spectacle, où il allait rarement, qu'on pouvait l'entretenir de ses affaires personnelles. Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux. Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte @Usa constitution vigoureuse. Il le reconnut à ce besoin qui le dévorait de presser ses recherches si délicates, si fatigantes, de laisser en héritage aux savans ses découvertes et sos exemple, et de consigner sur le papier ces lumières si difficilement acquises et qui s'étei-gnent avec le souffle de la vie. Son pressentiment ne fut que trop justifié. Dans 'es premiers fours de janvier 1820, il fut atteint, d'une fluxion de poitrine. Il dissimula ses souffrances pour, prévenir les inquiétudes d'une épouse chérie, pour ne point tourmenter ses amis,pour imposer à son courage une dernière épreuve mais il fallut suc-comber, e@lle 21, âgé de 67 ans et demi, il paya sa dette à la nature, il s'endormit du sommeil du. juste. Le len-demain , ses restes inanimés furent déposés par ses col-lègues, ses amis, ses élèves au cimetière del'Est 1 . Au @@@1 Son tombeau s'élève sur la plateforme à gauche de la chapelle. Il avait choisi lui-même cet endroit pour
76 et consolait son coeur des longs désastres de la patrie il se levait de très-grand matin , travaillait tout le jour, souvent aux heures des repas , et même assez avant dans la nuit A la ville, à la campagne, dans les salles du Mu-séum d'histoire naturelle, sous les bosquets verdoyans du Jardin des plantes , partout il se livrait à des observations ce n'était qu'au spectacle, où il allait rarement, qu'on pouvait l'entretenir de ses affaires personnelles. Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux. Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte à sa constitution vigoureuse. Il le reconnut à ce besoin qui le dévorait de presser ses recherches si délicates, si fatigantes, de laisser en héritage aux savans ses découvertes et son exemple, et de consigner sur le papier ces lumières si difficilement acquises et qui s'étei-gnent avec le souffle de la vie. Son pressentiment ne fut que trop justifié. Dans les premiers jours de janvier 1820, il fut atteint, d'une fluxion de poitrine. Il dissimula ses souffrances pour, prévenir les inquiétudes d'une épouse chérie, pour ne point tourmenter ses amis,pour imposer à son courage une dernière épreuve mais il fallut suc-comber, et le 21, âgé de 67 ans et demi, il paya sa dette à la nature, il s'endormit du sommeil du. juste. Le len-demain , ses restes inanimés furent déposés par ses col-lègues, ses amis, ses élèves au cimetière del'Est 1 . Au 76 1 Son tombeau s'élève sur la plateforme à gauche de la chapelle. Il avait choisi lui-même cet endroit pour
Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte Usa constitution vigoureuse.@
Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte à sa constitution vigoureuse.
Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte Usa constitution vigoureuse.
Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte à sa constitution vigoureuse.
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66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE-U T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com -mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le -vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coéur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siège et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume@? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître@? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence.'A l'aspect des Saint-Pons, il recula -comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa flllè se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins què la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
66 CE QU'ON PE@U@T VOIR DANS UNE RUE. couvrir, au delà des parterres, les accidents de la vallée de Dardène et les grands bois d'alentour, que l'automne com@-mençait à flétrir et à dépouiller. L'influence de la saison était venue en aide aux ravages du mal et achevait cette oeuvre de destruction douloureuse et lente. Dans le regard que le @vieillard jetait sur le paysage, son arrêt, et un arrêt pro-chain, semblait écrit point d'expression, point de vie tout y était machinal. Le coeur saignait à ce spectacle. Aussi lais-sait-on le comte dans son coin, sans le fatiguer de questions auxquelles il eût été incapable de répondre. Clémence seule se levait de temps en temps et allait lui donner quelques soins, puis retournait vers son siége et se mêlait à l'entre-tien. Ce fut au milieu de circonstances semblables, qu'un matin Sigismond parut dans le salon. Était-il plus mal dis-posé que de coutume ? Ne s'attendait-il pas à y rencontrer les Saint-Pons, et éprouvait-il, à les voir, un sentiment d'hu-meur dont il ne put se rendre maître ? Ou bien, était-ce cal-cul de sa part, et, croyant l'heure venue, voulait-il s'affran-chir des derniers ménagements ? Il y eut un peu de tout cela dans ses motifs de détermination et il se composa un main-tien en conséquence. A l'aspect des Saint-Pons, il recula @comme si leur rencontre eût été pour lui une surprise et un désappointement, puis, se ravisant, il alla vers eux, s'inclina devant les deux dames et sortit sans saluer Gaston. Celui-ci pâlit et un éclair de colère brilla dans ses yeux cependant il se contint. Deux larmes roulèrent dans les yeux de Clé-mence. Il n'y eut pas jusqu'au vieillard qui ne parût rece-voir de cette scène une impression dont on ne le croyait plus susceptible son regard s'attacha à Sigismond avec une fierté indignée, et il essaya de se soulever sur son fauteuil mais, trahi par ses forces, il y retomba lourdement et comme fou-droyé. Comme on le pense, la visite ne se prolongea pas ce jour-là. La marquise et sa fille se levèrent, et, à la chaleur de leurs adieux, Clémence put juger qu'elle les voyait à Beau-pré pour la dernière fois. Gaston se renfermait dans une tristesse silencieuse l'affront essuyé lui pesait moins que la séparation il pouvait oublier l'un, il ne s'accoutumait pas à l'autre. Clémence eut pitié de lui ce qu'elle n'eût pas accordé à ses instances, elle l'accorda à une douleur si vraie. Au mo-
Était-il plus mal dis-posé que de coutume?@
Était-il plus mal dis-posé que de coutume ?
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-37-ses officiers contre ceux des habitants qui furent trouvés en contravention aux ordonnances. Mais, sévère à l'égard des autres, il permettait tout aux personnes qui l'entouraient. A l'ombre de sa protection, ses gens, assurés de l'impunité, bravaient ouvertement la défense, se livrant pu-bliquement et sans distinction de solennités à toute sorte de travaux, au grand scandale des deux paroisses justement révoltées d'une partia-lité aussi choquante. Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué aie faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? En sa qualité d'homme du monde, il ignorait peut-être qu'un vrai ministre de Jésus-Christ ne fait acception de personne, et ne connaît d'autres intérêts que les intérêts du ciel. Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musàrt, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur. Celui-ci ne s'attendait pas à trouver tant de fermeté dans son nouveau curé il ne put néanmoins s'empêcher d'approuver sa conduite loin de lui en témoigner du ressentiment, il l'en estima
-37-ses officiers contre ceux des habitants qui furent trouvés en contravention aux ordonnances. Mais, sévère à l'égard des autres, il permettait tout aux personnes qui l'entouraient. A l'ombre de sa protection, ses gens, assurés de l'impunité, bravaient ouvertement la défense, se livrant pu-bliquement et sans distinction de solennités à toute sorte de travaux, au grand scandale des deux paroisses justement révoltées d'une partia-lité aussi choquante. Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué @aie faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? En sa qualité d'homme du monde, il ignorait peut-être qu'un vrai ministre de Jésus-Christ ne fait acception de personne, et ne connaît d'autres intérêts que les intérêts du ciel. Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musàrt, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur. Celui-ci ne s'attendait pas à trouver tant de fermeté dans son nouveau curé il ne put néanmoins s'empêcher d'approuver sa conduite loin de lui en témoigner du ressentiment, il l'en estima
-37-ses officiers contre ceux des habitants qui furent trouvés en contravention aux ordonnances. Mais, sévère à l'égard des autres, il permettait tout aux personnes qui l'entouraient. A l'ombre de sa protection, ses gens, assurés de l'impunité, bravaient ouvertement la défense, se livrant pu-bliquement et sans distinction de solennités à toute sorte de travaux, au grand scandale des deux paroisses justement révoltées d'une partia-lité aussi choquante. Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué à le faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? En sa qualité d'homme du monde, il ignorait peut-être qu'un vrai ministre de Jésus-Christ ne fait acception de personne, et ne connaît d'autres intérêts que les intérêts du ciel. Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musart, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur. Celui-ci ne s'attendait pas à trouver tant de fermeté dans son nouveau curé il ne put néanmoins s'empêcher d'approuver sa conduite loin de lui en témoigner du ressentiment, il l'en estima
Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musàrt, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur.
Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musart, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur.
Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musàrt, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur.
Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musart, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur.
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56. VIE DE L'ABBE NICOLLE la haine des factieux, et les hommes, qu'il avait sauvés des tourments de la faim, l'attaquèrent, poursuivirent sa voiture à coups de pierres, et le menacèrent de mort. Il n'échappa que par miracle au sort que lui préparait l'ingratitude du peuple. Monseigneur de Juigné sortit de France, se retira à Constance, et de là s'établit à Augsbourg. C'est de ces deux villes que sont datées les lettres que l'illustre proscrit écrivit à M. Nicolle., Pauvre, mais toujours infatigable dans l'exercice de sa charité, Monseigneur de Juigné fut, dans l'exil et à l'étranger, ce qu'il était à Paris, le protecteur des mal-heureux et le consolateur des affligés. Sa voix avait re-tenti dans les différentes cours de l'Allemagne il la fit entendre également dans la Russie, et Catherine II, Paul Ier et Alexandre, qui occupait alors le trône, ré-pondirent à l'appel du charitable archevêque par des bienfaits considérables. Mais, en présence de si nom-breuses infortunes, ces bienfaits ne suffisaient pas. De nouvelles tentatives avaient été faites, de nouvelles de-mandes avaient été adressées à la cour tout était resté sans réponse. Le coeur du saint prélat en était profon-dément attristé, lorsque tout à ,coup une pensée s'offrit à son esprit c'était le rayon de l'espérance à travers le nuage qui menace. 11 savait qu'à Saint-Pétersbourg est un prêtre français, autrefois son diocésain, et maintenant dans la position la plus brillante il connaissait ses suc-cès, sa faveur auprès des plus illustres familles, la protec-
56. VIE DE L'ABBE NICOLLE la haine des factieux, et les hommes, qu'il avait sauvés des tourments de la faim, l'attaquèrent, poursuivirent sa voiture à coups de pierres, et le menacèrent de mort. Il n'échappa que par miracle au sort que lui préparait l'ingratitude du peuple. Monseigneur de Juigné sortit de France, se retira à Constance, et de là s'établit à Augsbourg. C'est de ces deux villes que sont datées les lettres que l'illustre proscrit écrivit à M. Nicolle., Pauvre, mais toujours infatigable dans l'exercice de sa charité, Monseigneur de Juigné fut, dans l'exil et à l'étranger, ce qu'il était à Paris, le protecteur des mal-heureux et le consolateur des affligés. Sa voix avait re-tenti dans les différentes cours de l'Allemagne il la fit entendre également dans la Russie, et Catherine II, Paul Ier et Alexandre, qui occupait alors le trône, ré-pondirent à l'appel du charitable archevêque par des bienfaits considérables. Mais, en présence de si nom-breuses infortunes, ces bienfaits ne suffisaient pas. De nouvelles tentatives avaient été faites, de nouvelles de-mandes avaient été adressées à la cour tout était resté sans réponse. Le coeur du saint prélat en était profon-dément attristé, lorsque tout à ,coup une pensée s'offrit à son esprit c'était le rayon de l'espérance à travers le nuage qui menace. 11 savait qu'à Saint-Pétersbourg est un prêtre français, autrefois son diocésain, et maintenant dans la position la plus brillante il connaissait ses suc-cès, sa faveur auprès des plus illustres familles, la protec-
56. VIE DE L'ABBE NICOLLE la haine des factieux, et les hommes, qu'il avait sauvés des tourments de la faim, l'attaquèrent, poursuivirent sa voiture à coups de pierres, et le menacèrent de mort. Il n'échappa que par miracle au sort que lui préparait l'ingratitude du peuple. Monseigneur de Juigné sortit de France, se retira à Constance, et de là s'établit à Augsbourg. C'est de ces deux villes que sont datées les lettres que l'illustre proscrit écrivit à M. Nicolle., Pauvre, mais toujours infatigable dans l'exercice de sa charité, Monseigneur de Juigné fut, dans l'exil et à l'étranger, ce qu'il était à Paris, le protecteur des mal-heureux et le consolateur des affligés. Sa voix avait re-tenti dans les différentes cours de l'Allemagne il la fit entendre également dans la Russie, et Catherine II, Paul Ier et Alexandre, qui occupait alors le trône, ré-pondirent à l'appel du charitable archevêque par des bienfaits considérables. Mais, en présence de si nom-breuses infortunes, ces bienfaits ne suffisaient pas. De nouvelles tentatives avaient été faites, de nouvelles de-mandes avaient été adressées à la cour tout était resté sans réponse. Le coeur du saint prélat en était profon-dément attristé, lorsque tout à ,coup une pensée s'offrit à son esprit c'était le rayon de l'espérance à travers le nuage qui menace. Il savait qu'à Saint-Pétersbourg est un prêtre français, autrefois son diocésain, et maintenant dans la position la plus brillante il connaissait ses suc-cès, sa faveur auprès des plus illustres familles, la protec-
, Pauvre, mais toujours infatigable dans l'exercice de sa charité, Monseigneur de Juigné fut, dans l'exil et à l'étranger, ce qu'il était à Paris, le protecteur des mal-heureux et le consolateur des affligés.
, Pauvre, mais toujours infatigable dans l'exercice de sa charité, Monseigneur de Juigné fut, dans l'exil et à l'étranger, ce qu'il était à Paris, le protecteur des mal-heureux et le consolateur des affligés.
, Pauvre, mais toujours infatigable dans l'exercice de sa charité, Monseigneur de Juigné fut, dans l'exil et à l'étranger, ce qu'il était à Paris, le protecteur des mal-heureux et le consolateur des affligés.
, Pauvre, mais toujours infatigable dans l'exercice de sa charité, Monseigneur de Juigné fut, dans l'exil et à l'étranger, ce qu'il était à Paris, le protecteur des mal-heureux et le consolateur des affligés.
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50 étrangers, le jeta dans un dédale d'affaires qui troublèrent son repos et lui ôtèrent tout espoir de Gonsolalions. Un malheur plus grand encore fut la nécessité où il crut se trouver de provoquer la dissolution de son mariage , efc les arrangemens de famille, qui naissent d'une telle dé-marche , le contraignirent à vendre la partie de ses biens qui avait jusque là échappé, comme par miracle, aux mains des déprédateurs. Il se réfugia ensuite dans les bras de l'étude, qui le rendit bientôt à la paix, et à son caractère. Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconda union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse. Quand il revint en France, PALISOT DE BEAUVOIS trouva que la botanique avait fait de grandes acquisitions, qu'elle s'était enrichie de flores nouvelles, de monogra-phies intéressantes, d'ouvrages nombreux les plantes placées sur les limites du règne végétal et du règne animal qui fixèrent ses premières études, avaient attiré l'attention des botanistes , les uns profitant de ses découvertes sans lui en rendre honimage , les autres adoptant l'opinion du célèbre HEDWIG , ou suivant les erreurs de MÉDICUS, de Manheim, qui estime les champignons être le résultat d'une décomposition de la moelle et du suc des plantes changés de nature au moyen d'une certaine quantité d'eau et de chaleur, en d'autres termes, une simple cristallisation végétale 1 . D'un autre côté, GOERTNER I PALISOT DE JBEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom. XXXVI, pag. 81-93,
50 étrangers, le jeta dans un dédale d'affaires qui troublèrent son repos et lui ôtèrent tout espoir de Gonsolalions. Un malheur plus grand encore fut la nécessité où il crut se trouver de provoquer la dissolution de son mariage , efc les arrangemens de famille, qui naissent d'une telle dé-marche , le contraignirent à vendre la partie de ses biens qui avait jusque là échappé, comme par miracle, aux mains des déprédateurs. Il se réfugia ensuite dans les bras de l'étude, qui le rendit bientôt à la paix, et à son caractère. Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconda union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse. Quand il revint en France, PALISOT DE BEAUVOIS trouva que la botanique avait fait de grandes acquisitions, qu'elle s'était enrichie de flores nouvelles, de monogra-phies intéressantes, d'ouvrages nombreux les plantes placées sur les limites du règne végétal et du règne animal qui fixèrent ses premières études, avaient attiré l'attention des botanistes , les uns profitant de ses découvertes sans lui en rendre honimage , les autres adoptant l'opinion du célèbre HEDWIG , ou suivant les erreurs de MÉDICUS, de Manheim, qui estime les champignons être le résultat d'une décomposition de la moelle et du suc des plantes changés de nature au moyen d'une certaine quantité d'eau et de chaleur, en d'autres termes, une simple cristallisation végétale 1 . D'un autre côté, GOERTNER@@@ I PALISOT DE JBEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom. XXXVI, pag. 81-93,
50 étrangers, le jeta dans un dédale d'affaires qui troublèrent son repos et lui ôtèrent tout espoir de consolalions. Un malheur plus grand encore fut la nécessité où il crut se trouver de provoquer la dissolution de son mariage , e@t les arrangemens de famille, qui naissent d'une telle dé-marche , le contraignirent à vendre la partie de ses biens qui avait jusque là échappé, comme par miracle, aux mains des déprédateurs. Il se réfugia ensuite dans les bras de l'étude, qui le rendit bientôt à la paix, et à son caractère. Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconde union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse. Quand il revint en France, PALISOT DE BEAUVOIS trouva que la botanique avait fait de grandes acquisitions, qu'elle s'était enrichie de flores nouvelles, de monogra-phies intéressantes, d'ouvrages nombreux les plantes placées sur les limites du règne végétal et du règne animal qui fixèrent ses premières études, avaient attiré l'attention des botanistes , les uns profitant de ses découvertes sans lui en rendre ho@mmage , les autres adoptant l'opinion du célèbre HEDWIG , ou suivant les erreurs de MÉDICUS, de Manheim, qui estime les champignons être le résultat d'une décomposition de la moelle et du suc des plantes changés de nature au moyen d'une certaine quantité d'eau et de chaleur, en d'autres termes, une simple cristallisation végétale 1 . D'un autre côté, GOERTNER 50 1 PALISOT DE @BEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom. XXXVI, pag. 81-93,
D'un autre côté, GOERTNER I PALISOT DE JBEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom.@@
D'un autre côté, GOERTNER 50 1 PALISOT DE BEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom.
D'un autre côté, GOERTNER I PALISOT DE JBEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom.
D'un autre côté, GOERTNER 50 1 PALISOT DE BEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom.
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ET PIÈCES OFFICIELLES. 4°7 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes , des femmes , un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie! Ah! si dé-sormais nous avons encore des fédérations , il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané ! Quel spectacle, grand Dieu ! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme ! mon marl! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissana, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci ? Comme vous , ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire ! Enfans de la patrie ! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez
ET PIÈCES OFFICIELLES. 4°7 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes , des femmes , un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie@! Ah@! si dé-sormais nous avons encore des fédérations , il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané ! Quel spectacle, grand Dieu ! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme ! mon marl! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissana, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens@! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci ? Comme vous , ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire ! Enfans de la patrie ! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez
ET PIÈCES OFFICIELLES. 407 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas@! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes@, des femmes@, un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie ! Ah ! si dé-sormais nous avons encore des fédérations@, il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané@! Quel spectacle, grand Dieu@! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme@! mon mari! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissans, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens ! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci@? Comme vous@, ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire@! Enfans de la patrie@! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez
Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi.
Hélas! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi.@
Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi.
Hélas! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi.
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VIE DE L'ABBE NICOLLE 27 qu'il avait adoptée pour son élève, quelques pères de famille, illustres dans l'empire, proposèrent au.comte de Choiseul d'adjoindre à son fils leurs propres en-fants, pour Les faire participer avec lui au grand bien-fait de l'enseignement de l'abbé Nicolle. M. de Choi-seul agréa leur offre, et le précepteur de son jeune fils devint le directeur d'un pensionnat de six enfants.' Cette éducation réunissait à la fois les avantages de l'éduca-tion publique et particulière les essais en furent heu-reux, et l'institut naissant acquit, en peu de mois, une célébrité telle, que de nombreuses et illustres familles sollicitèrent le bonheur d'y voir également admettre leurs enfants. Un obstacle s'y opposait le nombre des élèves était limité. D'après des conventions formelles, l'institut ne devait avoir que six élèves, mais les solli-citations devinrent si pressantes, que les familles qui avaient fait les conditions de ce nombre résolurent de le rendre illimité. Dès ce moment les élèves affluèrent, et en peu de temps l'institut pût être signalé dans Saint-Pétersbourg comme l'une des écoles les plus dis-tinguées de la Russie. Un succès si prompt ne pouvait être qu'un coup du Ciel l'abbé Nicolle ne cessait de le répéter, mais son ami manquait à son bonheur. L'abbé Septavaux avait des talents incontestables à Sainte-Barbe, comme en exil, il les rehaussait par l'éclat de la vertu la plus pure le malheur semblait même l'avoir rendue encore plus parfaite. L'ascendant de sa supériorité devait tout na-
VIE DE L'ABBE NICOLLE 27 qu'il avait adoptée pour son élève, quelques pères de famille, illustres dans l'empire, proposèrent au.comte de Choiseul d'adjoindre à son fils leurs propres en-fants, pour Les faire participer avec lui au grand bien-fait de l'enseignement de l'abbé Nicolle. M. de Choi-seul agréa leur offre, et le précepteur de son jeune fils devint le directeur d'un pensionnat de six enfants.' Cette éducation réunissait à la fois les avantages de l'éduca-tion publique et particulière les essais en furent heu-reux, et l'institut naissant acquit, en peu de mois, une célébrité telle, que de nombreuses et illustres familles sollicitèrent le bonheur d'y voir également admettre leurs enfants. Un obstacle s'y opposait le nombre des élèves était limité. D'après des conventions formelles, l'institut ne devait avoir que six élèves, mais les solli-citations devinrent si pressantes, que les familles qui avaient fait les conditions de ce nombre résolurent de le rendre illimité. Dès ce moment les élèves affluèrent, et en peu de temps l'institut pût être signalé dans Saint-Pétersbourg comme l'une des écoles les plus dis-tinguées de la Russie. Un succès si prompt ne pouvait être qu'un coup du Ciel l'abbé Nicolle ne cessait de le répéter, mais son ami manquait à son bonheur. L'abbé Septavaux avait des talents incontestables à Sainte-Barbe, comme en exil, il les rehaussait par l'éclat de la vertu la plus pure le malheur semblait même l'avoir rendue encore plus parfaite. L'ascendant de sa supériorité devait tout na-
VIE DE L'ABBE NICOLLE 27 qu'il avait adoptée pour son élève, quelques pères de famille, illustres dans l'empire, proposèrent au comte de Choiseul d'adjoindre à son fils leurs propres en-fants, pour les faire participer avec lui au grand bien-fait de l'enseignement de l'abbé Nicolle. M. de Choi-seul agréa leur offre, et le précepteur de son jeune fils devint le directeur d'un pensionnat de six enfants.@ Cette éducation réunissait à la fois les avantages de l'éduca-tion publique et particulière les essais en furent heu-reux, et l'institut naissant acquit, en peu de mois, une célébrité telle, que de nombreuses et illustres familles sollicitèrent le bonheur d'y voir également admettre leurs enfants. Un obstacle s'y opposait le nombre des élèves était limité. D'après des conventions formelles, l'institut ne devait avoir que six élèves, mais les solli-citations devinrent si pressantes, que les familles qui avaient fait les conditions de ce nombre résolurent de le rendre illimité. Dès ce moment les élèves affluèrent, et en peu de temps l'institut pût être signalé dans Saint-Pétersbourg comme l'une des écoles les plus dis-tinguées de la Russie. Un succès si prompt ne pouvait être qu'un coup du Ciel l'abbé Nicolle ne cessait de le répéter, mais son ami manquait à son bonheur. L'abbé Septavaux avait des talents incontestables à Sainte-Barbe, comme en exil, il les rehaussait par l'éclat de la vertu la plus pure le malheur semblait même l'avoir rendue encore plus parfaite. L'ascendant de sa supériorité devait tout na-
L'abbé Septavaux avait des talents incontestables à Sainte-Barbe, comme en exil, il les rehaussait par l'éclat de la vertu la plus pure le malheur semblait même l'avoir rendue encore plus parfaite.
L'abbé Septavaux avait des talents incontestables à Sainte-Barbe, comme en exil, il les rehaussait par l'éclat de la vertu la plus pure le malheur semblait même l'avoir rendue encore plus parfaite.
L'abbé Septavaux avait des talents incontestables à Sainte-Barbe, comme en exil, il les rehaussait par l'éclat de la vertu la plus pure le malheur semblait même l'avoir rendue encore plus parfaite.
L'abbé Septavaux avait des talents incontestables à Sainte-Barbe, comme en exil, il les rehaussait par l'éclat de la vertu la plus pure le malheur semblait même l'avoir rendue encore plus parfaite.
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284 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXXIY Le premier mouvement de Ludovic, lorsqu'il entra dans la chambre de Marguerite, fut de jeter les yeux sur le lit, et, à l'aspect de ce corps inanimé, il ressentit un coup si violent qu'il crut que la vie allait le quitter. Le docteur, plus calme et plus maître de lui, était déjà près de la victime , touchait ses membres refroidis et cherchait à y découvrir quelque signe de vie. Il y eut là quelques secondes pleines d'une hor-rible anxiété, et un silence effrayant régna dans cette cham-bre. Le concierge levait les mains au ciel et Ludovic tenait les yeux attachés sur le praticien, comme si sa propre exis-tence eût dépendu de l'arrêt qu'il allait rendre. - Eh bien ? dit-il, avec un accent plein d'angoisse et un geste suppliant. Le front du docteur était couvert de nuages et ses mouve-ments indiquaient une grande préoccupation. Tantôt il tenait son oreille appuyée sur le coeur pour y surprendre quelque battement, tantôt il approchait une glace des lèvres et des narines pour voir si quelque souffle ne ternirait pas le poli du verre et ne lui fournirait pas d'indice satisfaisant. Enfin il parla, et ses premiers mots n'étaient pas de nature à don-ner de l'espoir. - On ne peut rien dire, répéta-t-il à trois reprises diffé-rentes. Jamais plus douloureuse scène ne s'offrit aux regards le concierge lui-même ne pouvait y assister d'un oeil sec. Sur cette couche, une jeune fiile, blanche comme le marbre, et plus belle dans la mort qu'elle ne l'avait été dans la vie puis ce jeune homme qui portait la douleur écrite sur le front et semblait frappé du même coup partout le deuil, un deuil sans limites comme sans remède. Cependant le docteur, tout sombre qu'il fût, ne négligeait aucun moyen pour ranimer dans ce cadavre l'ombre de vie qui pouvait y rester. Il semblait surtout en quête d'un ren-
284 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXXIY Le premier mouvement de Ludovic, lorsqu'il entra dans la chambre de Marguerite, fut de jeter les yeux sur le lit, et, à l'aspect de ce corps inanimé, il ressentit un coup si violent qu'il crut que la vie allait le quitter. Le docteur, plus calme et plus maître de lui, était déjà près de la victime , touchait ses membres refroidis et cherchait à y découvrir quelque signe de vie. Il y eut là quelques secondes pleines d'une hor-rible anxiété, et un silence effrayant régna dans cette cham-bre. Le concierge levait les mains au ciel et Ludovic tenait les yeux attachés sur le praticien, comme si sa propre exis-tence eût dépendu de l'arrêt qu'il allait rendre. - Eh bien ? dit-il, avec un accent plein d'angoisse et un geste suppliant. Le front du docteur était couvert de nuages et ses mouve-ments indiquaient une grande préoccupation. Tantôt il tenait son oreille appuyée sur le coeur pour y surprendre quelque battement, tantôt il approchait une glace des lèvres et des narines pour voir si quelque souffle ne ternirait pas le poli du verre et ne lui fournirait pas d'indice satisfaisant. Enfin il parla, et ses premiers mots n'étaient pas de nature à don-ner de l'espoir. - On ne peut rien dire, répéta-t-il à trois reprises diffé-rentes. Jamais plus douloureuse scène ne s'offrit aux regards le concierge lui-même ne pouvait y assister d'un oeil sec. Sur cette couche, une jeune fiile, blanche comme le marbre, et plus belle dans la mort qu'elle ne l'avait été dans la vie puis ce jeune homme qui portait la douleur écrite sur le front et semblait frappé du même coup partout le deuil, un deuil sans limites comme sans remède. Cependant le docteur, tout sombre qu'il fût, ne négligeait aucun moyen pour ranimer dans ce cadavre l'ombre de vie qui pouvait y rester. Il semblait surtout en quête d'un ren-
284 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXXIV Le premier mouvement de Ludovic, lorsqu'il entra dans la chambre de Marguerite, fut de jeter les yeux sur le lit, et, à l'aspect de ce corps inanimé, il ressentit un coup si violent qu'il crut que la vie allait le quitter. Le docteur, plus calme et plus maître de lui, était déjà près de la victime@, touchait ses membres refroidis et cherchait à y découvrir quelque signe de vie. Il y eut là quelques secondes pleines d'une hor-rible anxiété, et un silence effrayant régna dans cette cham-bre. Le concierge levait les mains au ciel et Ludovic tenait les yeux attachés sur le praticien, comme si sa propre exis-tence eût dépendu de l'arrêt qu'il allait rendre. -@Eh bien ? dit-il, avec un accent plein d'angoisse et un geste suppliant. Le front du docteur était couvert de nuages et ses mouve-ments indiquaient une grande préoccupation. Tantôt il tenait son oreille appuyée sur le coeur pour y surprendre quelque battement, tantôt il approchait une glace des lèvres et des narines pour voir si quelque souffle ne ternirait pas le poli du verre et ne lui fournirait pas d'indice satisfaisant. Enfin il parla, et ses premiers mots n'étaient pas de nature à don-ner de l'espoir. -@On ne peut rien dire, répéta-t-il à trois reprises diffé-rentes. Jamais plus douloureuse scène ne s'offrit aux regards le concierge lui-même ne pouvait y assister d'un oeil sec. Sur cette couche, une jeune fille, blanche comme le marbre, et plus belle dans la mort qu'elle ne l'avait été dans la vie puis ce jeune homme qui portait la douleur écrite sur le front et semblait frappé du même coup partout le deuil, un deuil sans limites comme sans remède. Cependant le docteur, tout sombre qu'il fût, ne négligeait aucun moyen pour ranimer dans ce cadavre l'ombre de vie qui pouvait y rester. Il semblait surtout en quête d'un ren-
Le docteur, plus calme et plus maître de lui, était déjà près de la victime , touchait ses membres refroidis et cherchait à y découvrir quelque signe de vie.
Le docteur, plus calme et plus maître de lui, était déjà près de la victime, touchait ses membres refroidis et cherchait à y découvrir quelque signe de vie.@
Le docteur, plus calme et plus maître de lui, était déjà près de la victime , touchait ses membres refroidis et cherchait à y découvrir quelque signe de vie.
Le docteur, plus calme et plus maître de lui, était déjà près de la victime, touchait ses membres refroidis et cherchait à y découvrir quelque signe de vie.
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THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 167 Tous les traitements qu'elle avait suivis, loin de la soula-ger, avaient au contraire irrité la maladie. En lui tirant du sang on appauvrissait on affaiblissait l'organisme, et le' système nerveux s'irritait d'autant plus. Un jour, pendant que je me trouvais avec cette jeune personne dans un salon, elle eut une crise. Au cri que jeta sa mère, je demandai la permission de lui donner mes soins. Je passai dans une autre salle, et, quelques instants après, j'avais fait cesser l'accès, et elle reparaissait au salon calme et entièrement remise. Depuis longtemps elle ne dormait plus. Elle dormit cette nuit-là pendant douze heures d'un sommeil calme et forti-fiant, ce qui l'engagea à placer sa seule espérance dans le magnétisme. Le lendemain, 28 avril 1841, je la magnétisai complète-ment je la plongeai dans le sommeil magnétique. Je fis dis-paraître les douleurs de tête, je calmai les palpitations la douleur du côté disparut à la suite d'évacuations produites par l'eau magnétisée dans son somnambulisme, elle annonça une crise à heure fixe, à quelques jours de distance. Je la magnétisai un mois, elle eut pendant le traitement deux crises seulement. Mais depuis le 30 mai 1841, elle n'en a pas eu une seule. Aujourd'hui sa santé est devenue excel-lente, tous les petits accidents ont disparu avec les crises. Pour arriver à ce résultat, j'avais provoqué le sommeil, afin que tout l'organisme fùt entièrement envahi puis, pendant le sommeil, j'avais dirigé mon action sur le côté, à la place même où de vives douleurs se faisaient sentir, pen-sant qu'il pouvait y avoir un commencement de tumeur. Je m'étais appliqué à diriger le fluide sur ce point et à exécuter quelques passes pour entraîner j'avais posé la pointe de mes doigts, et effectué ensuite un mouvement de rotation en appuyant fortement. La douleur, après plusieurs magnéti-sations de ce genre, se calmait aussitôt mes doigts posés, et semblait descendre. Je la poursuivais,elle descendait dans l'aine, puis suivait le trajet des nerfs dans la cuisse et la jambe jusqu'au bout du pied. Ce fut à la quatrième séance de ce genre que la douleur
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 167 Tous les traitements qu'elle avait suivis, loin de la soula-ger, avaient au contraire irrité la maladie. En lui tirant du sang on appauvrissait@ on affaiblissait l'organisme, et le' système nerveux s'irritait d'autant plus. Un jour, pendant que je me trouvais avec cette jeune personne dans un salon, elle eut une crise. Au cri que jeta sa mère, je demandai la permission de lui donner mes soins. Je passai dans une autre salle, et, quelques instants après, j'avais fait cesser l'accès, et elle reparaissait au salon calme et entièrement remise. Depuis longtemps elle ne dormait plus. Elle dormit cette nuit-là pendant douze heures d'un sommeil calme et forti-fiant, ce qui l'engagea à placer sa seule espérance dans le magnétisme. Le lendemain, 28 avril 1841, je la magnétisai complète-ment je la plongeai dans le sommeil magnétique. Je fis dis-paraître les douleurs de tête, je calmai les palpitations la douleur du côté disparut à la suite d'évacuations produites par l'eau magnétisée dans son somnambulisme, elle annonça une crise à heure fixe, à quelques jours de distance. Je la magnétisai un mois, elle eut pendant le traitement deux crises seulement. Mais depuis le 30 mai 1841, elle n'en a pas eu une seule. Aujourd'hui sa santé est devenue excel-lente, tous les petits accidents ont disparu avec les crises. Pour arriver à ce résultat, j'avais provoqué le sommeil, afin que tout l'organisme fùt entièrement envahi puis, pendant le sommeil, j'avais dirigé mon action sur le côté, à la place même où de vives douleurs se faisaient sentir, pen-sant qu'il pouvait y avoir un commencement de tumeur. Je m'étais appliqué à diriger le fluide sur ce point et à exécuter quelques passes pour entraîner j'avais posé la pointe de mes doigts, et effectué ensuite un mouvement de rotation en appuyant fortement. La douleur, après plusieurs magnéti-sations de ce genre, se calmait aussitôt mes doigts posés, et semblait descendre. Je la poursuivais,@elle descendait dans l'aine, puis suivait le trajet des nerfs dans la cuisse et la jambe jusqu'au bout du pied. Ce fut à la quatrième séance de ce genre que la douleur
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 167 Tous les traitements qu'elle avait suivis, loin de la soula-ger, avaient au contraire irrité la maladie. En lui tirant du sang on appauvrissait, on affaiblissait l'organisme, et le@ système nerveux s'irritait d'autant plus. Un jour, pendant que je me trouvais avec cette jeune personne dans un salon, elle eut une crise. Au cri que jetá sa mère, je demandai la permission de lui donner mes soins. Je passai dans une autre salle, et, quelques instants après, j'avais fait cesser l'accès, et elle reparaissait au salon calme et entièrement remise. Depuis longtemps elle ne dormait plus. Elle dormit cette nuit-là pendant douze heures d'un sommeil calme et forti-fiant, ce qui l'engagea à placer sa seule espérance dans le magnétisme. Le lendemain, 28 avril 1841, je la magnétisai complète-ment je la plongeai dans le sommeil magnétique. Je fis dis-paraître les douleurs de tête, je calmai les palpitations la douleur du côté disparut à la suite d'évacuations produites par l'eau magnétisée dans son somnambulisme, elle annonça une crise à heure fixe, à quelques jours de distance. Je la magnétisai un mois, elle eut pendant le traitement deux crises seulement. Mais depuis le 30 mai 1841, elle n'en a pas eu une seule. Aujourd'hui sa santé est devenue excel-lente, tous les petits accidents ont disparu avec les crises. Pour arriver à ce résultat, j'avais provoqué le sommeil, afin que tout l'organisme fût entièrement envahi puis, pendant le sommeil, j'avais dirigé mon action sur le côté, à la place même où de vives douleurs se faisaient sentir, pen-sant qu'il pouvait y avoir un commencement de tumeur. Je m'étais appliqué à diriger le fluide sur ce point et à exécuter quelques passes pour entraîner j'avais posé la pointe de mes doigts, et effectué ensuite un mouvement de rotation en appuyant fortement. La douleur, après plusieurs magnéti-sations de ce genre, se calmait aussitôt mes doigts posés, et semblait descendre. Je la poursuivais, elle descendait dans l'aine, puis suivait le trajet des nerfs dans la cuisse et la jambe jusqu'au bout du pied. Ce fut à la quatrième séance de ce genre que la douleur
Elle dormit cette nuit-là pendant douze heures d'un sommeil calme et forti-fiant, ce qui l'engagea à placer sa seule espérance dans le magnétisme.
Elle dormit cette nuit-là pendant douze heures d'un sommeil calme et forti-fiant, ce qui l'engagea à placer sa seule espérance dans le magnétisme.
Elle dormit cette nuit-là pendant douze heures d'un sommeil calme et forti-fiant, ce qui l'engagea à placer sa seule espérance dans le magnétisme.
Elle dormit cette nuit-là pendant douze heures d'un sommeil calme et forti-fiant, ce qui l'engagea à placer sa seule espérance dans le magnétisme.
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4 lorsqu'il se sentit entraîné comme par enchantement vers la botanique il se lia très-intimement avec le docteur J. B. LESTIBOUDOIS I qui, depuis 1770, professait cette science à Lille, et s'était fait un nom cher aux amis de la nature , en révélant, dès 1737 , les propriétés de la pomme de terre, et en devinant les grandes ressources que PARMENTIER devait plus tard découvrir dans ce tu-bercule , auquel le vulgaire venait d'imputer la naissance d'une épidémie désastreuse. Alors , une révolution mémorable avait arraché la bo-tanique à l'instabilité d'une nomenclature vague, aux tristes livrées que lui avaient imposées le XVIe. siècle. LINNÉ dictait les lois qui devaient la régir, lui frayait une route nouvelle dont il sut rendre l'accès agréable et fa-cile autour du genre créé par TOURNEFORT , il rangeait des groupes de plantes qui lui révélaient elles-mêmes leurs aimables analogies dans le mystère de leurs amours, dans le mode de leur reproduction sublime dans son entre-, prise , et cédant à son imagination brillante, pleine de feu, il donnait aux confidens de Flore , pour s'entendre entre eux, un langage technique, simple et d'une éner-gique précision, que d'indiscrets disciples détruisent de 1 Né a Douai en 1715, et mort à Lille, le 20 mars 1804, Sgé de 90 ans. Cethabile botaniste, auteur de la Bo-tanographie belgigue, 4 vol. in-8°., dressa , en mai 1776, pour son élève, un Botanicum Insuie, avec une dédi-cace. L'ouvrage est demeuré manuscrit. LESTIBOUDOIS a le premier montré, dans sa Carte botanique, l'union phi-losophique que l'on peut faire de la méthode de TOURNEFORT , avec le système de LINNÉ , union que M. LEFÉBURE a su réaliser, et à laquelle la Société Linnéenne de Paris tra-vaille à donner toute la perfection dont elle est susceptible.
4 lorsqu'il se sentit entraîné comme par enchantement vers la botanique il se lia très-intimement avec le docteur J. B. LESTIBOUDOIS I qui, depuis 1770, professait cette science à Lille, et s'était fait un nom cher aux amis de la nature , en révélant, dès 1737 , les propriétés de la pomme de terre, et en devinant les grandes ressources que PARMENTIER devait plus tard découvrir dans ce tu-bercule , auquel le vulgaire venait d'imputer la naissance d'une épidémie désastreuse. Alors , une révolution mémorable avait arraché la bo-tanique à l'instabilité d'une nomenclature vague, aux tristes livrées que lui avaient imposées le XVIe. siècle. LINNÉ dictait les lois qui devaient la régir, lui frayait une route nouvelle dont il sut rendre l'accès agréable et fa-cile autour du genre créé par TOURNEFORT , il rangeait des groupes de plantes qui lui révélaient elles-mêmes leurs aimables analogies dans le mystère de leurs amours, dans le mode de leur reproduction sublime dans son entre-, prise , et cédant à son imagination brillante, pleine de feu, il donnait aux confidens de Flore , pour s'entendre entre eux, un langage technique, simple et d'une éner-gique précision, que d'indiscrets disciples détruisent de 1 Né a Douai en 1715, et mort à Lille, le 20 mars 1804, Sgé de 90 ans. Cethabile botaniste, auteur de la Bo-tanographie belgigue, 4 vol. in-8°., dressa , en mai 1776, pour son élève, un Botanicum Insuie, avec une dédi-cace. L'ouvrage est demeuré manuscrit. LESTIBOUDOIS a le premier montré, dans sa Carte botanique, l'union phi-losophique que l'on peut faire de la méthode de TOURNEFORT , avec le système de LINNÉ , union que M. LEFÉBURE a su réaliser, et à laquelle la Société Linnéenne de Paris tra-vaille à donner toute la perfection dont elle est susceptible.
4 lorsqu'il se sentit entraîné comme par enchantement vers la botanique il se lia très-intimement avec le docteur J. B. LESTIBOUDOIS I qui, depuis 1770, professait cette science à Lille, et s'était fait un nom cher aux amis de la nature , en révélant, dès 1737 , les propriétés de la pomme de terre, et en devinant les grandes ressources que PARMENTIER devait plus tard découvrir dans ce tu-bercule , auquel le vulgaire venait d'imputer la naissance d'une épidémie désastreuse. Alors , une révolution mémorable avait arraché la bo-tanique à l'instabilité d'une nomenclature vague, aux tristes livrées que lui avaient imposées le XVIe. siècle. LINNÉ dictait les lois qui devaient la régir, lui frayait une route nouvelle dont il sut rendre l'accès agréable et fa-cile autour du genre créé par TOURNEFORT , il rangeait des groupes de plantes qui lui révélaient elles-mêmes leurs aimables analogies dans le mystère de leurs amours, dans le mode de leur reproduction sublime dans son entre-, prise , et cédant à son imagination brillante, pleine de feu, il donnait aux confidens de Flore , pour s'entendre entre eux, un langage technique, simple et d'une éner-gique précision, que d'indiscrets disciples détruisent de 1 Né a Douai en 1715, et mort à Lille, le 20 mars 1804, âgé de 90 ans. Cethabile botaniste, auteur de la Bo-tanographie belgigue, 4 vol. in-8°., dressa , en mai 1776, pour son élève, un Botanicum Insule, avec une dédi-cace. L'ouvrage est demeuré manuscrit. LESTIBOUDOIS a le premier montré, dans sa Carte botanique, l'union phi-losophique que l'on peut faire de la méthode de TOURNEFORT , avec le système de LINNÉ , union que M. LEFÉBURE a su réaliser, et à laquelle la Société Linnéenne de Paris tra-vaille à donner toute la perfection dont elle est susceptible.
LINNÉ dictait les lois qui devaient la régir, lui frayait une route nouvelle dont il sut rendre l'accès agréable et fa-cile autour du genre créé par TOURNEFORT , il rangeait des groupes de plantes qui lui révélaient elles-mêmes leurs aimables analogies dans le mystère de leurs amours, dans le mode de leur reproduction sublime dans son entre-, prise , et cédant à son imagination brillante, pleine de feu, il donnait aux confidens de Flore , pour s'entendre entre eux, un langage technique, simple et d'une éner-gique précision, que d'indiscrets disciples détruisent de 1 Né a Douai en 1715, et mort à Lille, le 20 mars 1804, Sgé de 90 ans.
LINNÉ dictait les lois qui devaient la régir, lui frayait une route nouvelle dont il sut rendre l'accès agréable et fa-cile autour du genre créé par TOURNEFORT , il rangeait des groupes de plantes qui lui révélaient elles-mêmes leurs aimables analogies dans le mystère de leurs amours, dans le mode de leur reproduction sublime dans son entre-, prise , et cédant à son imagination brillante, pleine de feu, il donnait aux confidens de Flore , pour s'entendre entre eux, un langage technique, simple et d'une éner-gique précision, que d'indiscrets disciples détruisent de 1 Né a Douai en 1715, et mort à Lille, le 20 mars 1804, âgé de 90 ans.
LINNÉ dictait les lois qui devaient la régir, lui frayait une route nouvelle dont il sut rendre l'accès agréable et fa-cile autour du genre créé par TOURNEFORT , il rangeait des groupes de plantes qui lui révélaient elles-mêmes leurs aimables analogies dans le mystère de leurs amours, dans le mode de leur reproduction sublime dans son entre-, prise , et cédant à son imagination brillante, pleine de feu, il donnait aux confidens de Flore , pour s'entendre entre eux, un langage technique, simple et d'une éner-gique précision, que d'indiscrets disciples détruisent de 1 Né a Douai en 1715, et mort à Lille, le 20 mars 1804, Sgé de 90 ans.
LINNÉ dictait les lois qui devaient la régir, lui frayait une route nouvelle dont il sut rendre l'accès agréable et fa-cile autour du genre créé par TOURNEFORT , il rangeait des groupes de plantes qui lui révélaient elles-mêmes leurs aimables analogies dans le mystère de leurs amours, dans le mode de leur reproduction sublime dans son entre-, prise , et cédant à son imagination brillante, pleine de feu, il donnait aux confidens de Flore , pour s'entendre entre eux, un langage technique, simple et d'une éner-gique précision, que d'indiscrets disciples détruisent de 1 Né a Douai en 1715, et mort à Lille, le 20 mars 1804, âgé de 90 ans.
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VIE DE L'ABBE NICOLLE 57 tion dont l'honore le Souverain, et il osa espérer que par lui Dieu bénirait de nouveaux efforts il les.fit. Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui. Aussitôt il fit à l'Empereur une' demande propre à émouvoir sa charité, et Dieu donna à celle requête un plein succès. Le coeur du bienfaisant archevêque s'épanche alors en tendres sentiments de gratitude. Constance, 15 septembre 1797. Je ne puis me refuser, monsieur l'abbé, la satis-faction de vous exprimer personnellement et directe-ment ma profonde reconnaissance des démarches que vous avez bien voulu faire pour le succès des demandes que nous avons pris la liberté de faire à Sa Majesté l'Empereur, pour obtenir de sa munificence des se-cours pour nos malheureux Français de tout état et de toute condition. M. le Riche, mon secrétaire, ne vous a pas laissé ignorer toute la confiance que j'ai pla-cée dans votre sagesse et votre zèle elle est, j'ose vous l'assurer, bien sincère et bien entière. Personne ne rend plus de justice que moi à vos précieuses qualités. Après ces paroles si douces, le saint archevêque lui annonce l'arrivée à Saint-Pétersbourg de deux prê-très dont il sait, dit-il, le courage, le zèle et le mérite ce sont MM. Gohier et Fromont. Il leur est enjoint
VIE DE L'ABBE NICOLLE 57 tion dont l'honore le Souverain, et il osa espérer que par lui Dieu bénirait de nouveaux efforts il les.fit. Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui. Aussitôt il fit à l'Empereur une' demande propre à émouvoir sa charité, et Dieu donna à celle requête un plein succès. Le coeur du bienfaisant archevêque s'épanche alors en tendres sentiments de gratitude. Constance, 15 septembre 1797. Je ne puis me refuser, monsieur l'abbé, la satis-@faction de vous exprimer personnellement et directe-@ment ma profonde reconnaissance des démarches que vous avez bien voulu faire pour le succès des demandes que nous avons pris la liberté de faire à Sa Majesté l'Empereur, pour obtenir de sa munificence des se-@cours pour nos malheureux Français de tout état et de toute condition. M. le Riche, mon secrétaire, ne vous a pas laissé ignorer toute la confiance que j'ai pla-@cée dans votre sagesse et votre zèle elle est, j'ose vous l'assurer, bien sincère et bien entière. Personne ne rend plus de justice que moi à vos précieuses qualités. Après ces paroles si douces, le saint archevêque lui annonce l'arrivée à Saint-Pétersbourg de deux prê-@très dont il sait, dit-il, le courage, le zèle et le mérite ce sont MM. Gohier et Fromont. Il leur est enjoint
VIE DE L'ABBE NICOLLE 57 tion dont l'honore le Souverain, et il osa espérer que par lui Dieu bénirait de nouveaux efforts il les fit. Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui. Aussitôt il fit à l'Empereur une@ demande propre à émouvoir sa charité, et Dieu donna à celle requête un plein succès. Le coeur du bienfaisant archevêque s'épanche alors en tendres sentiments de gratitude. Constance, 15 septembre 1797. Je ne puis me refuser, monsieur l'abbé, la satis- faction de vous exprimer personnellement et directe- ment ma profonde reconnaissance des démarches que vous avez bien voulu faire pour le succès des demandes que nous avons pris la liberté de faire à Sa Majesté l'Empereur, pour obtenir de sa munificence des se- cours pour nos malheureux Français de tout état et de toute condition. M. le Riche, mon secrétaire, ne vous a pas laissé ignorer toute la confiance que j'ai pla- cée dans votre sagesse et votre zèle elle est, j'ose vous l'assurer, bien sincère et bien entière. Personne ne rend plus de justice que moi à vos précieuses qualités. Après ces paroles si douces, le saint archevêque lui annonce l'arrivée à Saint-Pétersbourg de deux prê- très dont il sait, dit-il, le courage, le zèle et le mérite ce sont MM. Gohier et Fromont. Il leur est enjoint
Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui.
Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui.
Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui.
Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui.
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si fort gênée à la ville, ne la troubleraient point a la campagne. Mais elle se trouva bien-tôt dans l'état qu'elle avait cru quitter, et el-le sentit qu'elle n'etait pas où Dieu la voulait. Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retournerai Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixera aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés. Dans un autre, c'eût été légèreté et il y a bien de l'appàren -ce que le monde en jugea ainsi dans Armelle, ce Fut une conduite particulière de Dieu, qui voulait faire marcher cette âme choisie par sdes chemins de croix, et la conduire à lui par la voie du rebut ét des humiliations. Une religieuse carmélite de Ploermel lui proposa d'aller servir sa soeur, qui était 'éta-blie dans cette ville. Elle ne lui dit pas com-me On avait fait partout ailleurs, qu'elle ne se-rait gênée en rien au contraire, elle lui deéla-ra qu'elle aurait beaucoup de travail et d'occu-pation. C'était précisément ce qu'elle cher-chait C'était aussi ce que Dieu voulait d'elle, Un mouvement intérieur de la grâce le lui fit connaître, et la proposition fût acceptée. Dès Qu'elle fut entrée dans cette maison,
si fort gênée à la ville, ne la troubleraient point a la campagne. Mais elle se trouva bien-tôt dans l'état qu'elle avait cru quitter, et el-le sentit qu'elle n'etait pas où Dieu la voulait. Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retournerai Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixer@a aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés. Dans un autre, c'eût été légèreté et il y a bien de l'appàren -ce que le monde en jugea ainsi dans Armelle, ce Fut une conduite particulière de Dieu, qui voulait faire marcher cette âme choisie par sdes chemins de croix, et la conduire à lui par la voie du rebut ét des humiliations. Une religieuse carmélite de Ploermel lui proposa d'aller servir sa soeur, qui était 'éta-blie dans cette ville. Elle ne lui dit pas com-me On avait fait partout ailleurs, qu'elle ne se-rait gênée en rien au contraire, elle lui deéla-ra qu'elle aurait beaucoup de travail et d'occu-pation. C'était précisément ce qu'elle cher-chait C'était aussi ce que Dieu voulait d'elle, Un mouvement intérieur de la grâce le lui fit connaître, et la proposition fût acceptée. Dès Qu'elle fut entrée dans cette maison,
si fort gênée à la ville, ne la troubleraient point a la campagne. Mais elle se trouva bien-tôt dans l'état qu'elle avait cru quitter, et el-le sentit qu'elle n'etait pas où Dieu la voulait. Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retourner à Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixer à aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés. Dans un autre, c'eût été légèreté et il y a bien de l'apparen -ce que le monde en jugea ainsi dans Armelle, ce fut une conduite particulière de Dieu, qui voulait faire marcher cette âme choisie par @des chemins de croix, et la conduire à lui par la voie du rebut ét des humiliations. Une religieuse carmélite de Ploermel lui proposa d'aller servir sa soeur, qui était @éta-blie dans cette ville. Elle ne lui dit pas com-me on avait fait partout ailleurs, qu'elle ne se-rait gênée en rien au contraire, elle lui decla-ra qu'elle aurait beaucoup de travail et d'occu-pation. C'était précisément ce qu'elle cher-chait c'était aussi ce que Dieu voulait d'elle, Un mouvement intérieur de la grâce le lui fit connaître, et la proposition fût acceptée. Dès qu'elle fut entrée dans cette maison,
Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retournerai Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixera aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés.@
Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retourner à Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixer à aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés.
Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retournerai Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixera aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés.
Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retourner à Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixer à aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés.
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EFFETS PSYCHOLOGIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 119 ces matières se trouvent dans le petit intestin, elles y sé-journent longtemps. - Je vois une petite chose ronde, blanche - c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien. - Oh! ce sont des vers, il n'y en a pas qu'un. - Dans l'intestin qui reçoit la nourriture, ce n'est'plus la même chose cela a une forme de ver cela a une tête qui est grosse comme le pouce elle tourne jusqu'à l'intestin grêle c'est attaché après c'est long d'un mètre, - ça a des yeux ronds, gros, une bouche large comme le pouce il se nourrit de sang et du suc des aliments. - Il est né avec l'individu et il s'est développé en lui. - Si on l'empoisonne, je crains qu'il ne l'étouffé. Lorsque je vis que cette seconde somnambule m'accusait la même chose que la première, je commençai à être ébranlé et je pensai qu'elles pouvaient à elles deux avoir raison la seconde ordonna un traitement qui fut approuvé par la première. D'autres consultations eurent lieu, et toujours les deux somnambules virent l'animal, elles accusèrent sa mort et sa sortie mais, hélas ! s'il sortit, il se fit invisible, ce qui était difficile, puisque toutes les deux l'avaient désigné comme ayant un mètre de long. Ces deux somnambules se trompaient il n'y avait pas de ver, et c'était un effet de leur imagination la coïncidence d'opinion et de vue est difficile à expliquer mais enfin le fait est là il n'y a pas eu le plus petit indice de ver, je le répète, elles s'étaient trompées. Si deux somnambules peuvent se tromper sur les cheveux de la même personne, si leur imagination peut divaguer comme dans le cas ci-dessus, n'est-on pas autorisé à dire que le somnambulisme ne peut être de quelque utilité? Quant à moi, je l'affirme dans toute la franchise de mon âme, non, le somnambulisme n'est pas utile, il est plutôt dangereux dans l'état actuel des choses. Lorsque je fais des expériences de lucidité, je ne mets point de bandeau sur les yeux ni sur la figure cette pratique fatigue et échauffe inutilement les somnambules, et n'est
EFFETS PSYCHOLOGIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 119 ces matières se trouvent dans le petit intestin, elles y sé-journent longtemps. - Je vois une petite chose ronde, blanche - c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien. - Oh! ce sont des vers, il n'y en a pas qu'un. - Dans l'intestin qui reçoit la nourriture, ce n'est'plus la même chose cela a une forme de ver cela a une tête qui est grosse comme le pouce elle tourne jusqu'à l'intestin grêle c'est attaché après c'est long d'un mètre, - ça a des yeux ronds, gros, une bouche large comme le pouce il se nourrit de sang et du suc des aliments. - Il est né avec l'individu et il s'est développé en lui. - Si on l'empoisonne, je crains qu'il ne l'étouffé. Lorsque je vis que cette seconde somnambule m'accusait la même chose que la première, je commençai à être ébranlé et je pensai qu'elles pouvaient à elles deux avoir raison la seconde ordonna un traitement qui fut approuvé par la première. D'autres consultations eurent lieu, et toujours les deux somnambules virent l'animal, elles accusèrent sa mort et sa sortie mais, hélas ! s'il sortit, il se fit invisible, ce qui était difficile, puisque toutes les deux l'avaient désigné comme ayant un mètre de long. Ces deux somnambules se trompaient il n'y avait pas de ver, et c'était un effet de leur imagination la coïncidence d'opinion et de vue est difficile à expliquer mais enfin le fait est là il n'y a pas eu le plus petit indice de ver, je le répète, elles s'étaient trompées. Si deux somnambules peuvent se tromper sur les cheveux de la même personne, si leur imagination peut divaguer comme dans le cas ci-dessus, n'est-on pas autorisé à dire que le somnambulisme ne peut être de quelque utilité@? Quant à moi, je l'affirme dans toute la franchise de mon âme, non, le somnambulisme n'est pas utile, il est plutôt dangereux dans l'état actuel des choses. Lorsque je fais des expériences de lucidité, je ne mets point de bandeau sur les yeux ni sur la figure cette pratique fatigue et échauffe inutilement les somnambules, et n'est
EFFETS PSYCHOLOGIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 119 ces matières se trouvent dans le petit intestin, elles y sé-journent longtemps. -@Je vois une petite chose ronde, blanche -@c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien. -@Oh! ce sont des vers, il n'y en a pas qu'un. -@Dans l'intestin qui reçoit la nourriture, ce n'est plus la même chose cela a une forme de ver cela a une tête qui est grosse comme le pouce elle tourne jusqu'à l'intestin grêle c'est attaché après c'est long d'un mètre, -@ça a des yeux ronds, gros, une bouche large comme le pouce il se nourrit de sang et du suc des aliments. -@Il est né avec l'individu et il s'est développé en lui. -@Si on l'empoisonne, je crains qu'il ne l'étouffe. Lorsque je vis que cette seconde somnambule m'accusait la même chose que la première, je commençai à être ébranlé et je pensai qu'elles pouvaient à elles deux avoir raison la seconde ordonna un traitement qui fut approuvé par la première. D'autres consultations eurent lieu, et toujours les deux somnambules virent l'animal, elles accusèrent sa mort et sa sortie mais, hélas ! s'il sortit, il se fit invisible, ce qui était difficile, puisque toutes les deux l'avaient désigné comme ayant un mètre de long. Ces deux somnambules se trompaient il n'y avait pas de ver, et c'était un effet de leur imagination la coïncidence d'opinion et de vue est difficile à expliquer mais enfin le fait est là il n'y a pas eu le plus petit indice de ver, je le répète, elles s'étaient trompées. Si deux somnambules peuvent se tromper sur les cheveux de la même personne, si leur imagination peut divaguer comme dans le cas ci-dessus, n'est-on pas autorisé à dire que le somnambulisme ne peut être de quelque utilité ? Quant à moi, je l'affirme dans toute la franchise de mon âme, non, le somnambulisme n'est pas utile, il est plutôt dangereux dans l'état actuel des choses. Lorsque je fais des expériences de lucidité, je ne mets point de bandeau sur les yeux ni sur la figure cette pratique fatigue et échauffe inutilement les somnambules, et n'est
- Il est né avec l'individu et il s'est développé en lui.
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RECHERCHES SUR LA NOTION DE SURFACE EN ANATOMIE De toutes les questions qui intéressent l'anatomie des organes, il , en est une qui a été, sinon négligée, au moins fort peu étudiée, celle de leur superficie. Si l'on parcourt les ouvrages d'analomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. Cette lacune est surtout sensible pour le cerveau dont on a étudié et décrit avec beaucoup de soins tous les éléments morphologiques, sauf la superficie sur laquelle nous n'avons que des notions insuffisantes ou contradictoires. Peu d'auteurs se sont occupés de cet important sujet, et les procédés proposés sont généralement peu pratiques. Ainsi pour déterminer la surface des hémisphères cérébraux, Gall déchirait le tissu qui relie les deux faces de chaque circonvolution, qu'il écartait ensuite de manière à ramener sur un même plan le fond et le sommet de cette circonvolu-tion. Il obtenait ainsi une vaste membrane plus ou moins épaisse, plus ou moins continue dont il mesurait ensuite les dimensions. Baillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce grise, qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre. Il appliquait sur ce dernier une membrane très mince qu'il mesu-rait mathématiquement. Ces deux procédés, très longs, très minutieux et d'une pratique difficile, ont le défaut capital d'entraîner la destruction complète du cerveau dont on veut avoir la surface, et il peut être utile, quelquefois même nécessaire, de le conserver pour d'autres recherches. Giacomini commence par durcir le cerveau dans une solution de chlo-rure de zinc. Cette méthode ne peut donner que des résultats inexacts, puisque le premier effet du durcissement est de rétracter la substance cérébrale et d'en réduire toutes les dimensions. Rodolphe et Hermann Wagner, Vogt et Janssen ont essayé d'évaluer
RECHERCHES SUR LA NOTION DE SURFACE EN ANATOMIE De toutes les questions qui intéressent l'anatomie des organes, il , en est une qui a été, sinon négligée, au moins fort peu étudiée, celle de leur superficie. Si l'on parcourt les ouvrages d'analomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. Cette lacune est surtout sensible pour le cerveau dont on a étudié et décrit avec beaucoup de soins tous les éléments morphologiques, sauf la superficie sur laquelle nous n'avons que des notions insuffisantes ou contradictoires. Peu d'auteurs se sont occupés de cet important sujet, et les procédés proposés sont généralement peu pratiques. Ainsi pour déterminer la surface des hémisphères cérébraux, Gall déchirait le tissu qui relie les deux faces de chaque circonvolution, qu'il écartait ensuite de manière à ramener sur un même plan le fond et le sommet de cette circonvolu-tion. Il obtenait ainsi une vaste membrane plus ou moins épaisse, plus ou moins continue dont il mesurait ensuite les dimensions. Baillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce grise, qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre. Il appliquait sur ce dernier une membrane très mince qu'il mesu-rait mathématiquement. Ces deux procédés, très longs, très minutieux et d'une pratique difficile, ont le défaut capital d'entraîner la destruction complète du cerveau dont on veut avoir la surface, et il peut être utile, quelquefois même nécessaire, de le conserver pour d'autres recherches. Giacomini commence par durcir le cerveau dans une solution de chlo-rure de zinc. Cette méthode ne peut donner que des résultats inexacts, puisque le premier effet du durcissement est de rétracter la substance cérébrale et d'en réduire toutes les dimensions. Rodolphe et Hermann Wagner, Vogt et Janssen ont essayé d'évaluer
RECHERCHES SUR LA NOTION DE SURFACE EN ANATOMIE De toutes les questions qui intéressent l'anatomie des organes, il@@ en est une qui a été, sinon négligée, au moins fort peu étudiée, celle de leur superficie. Si l'on parcourt les ouvrages d'anatomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. Cette lacune est surtout sensible pour le cerveau dont on a étudié et décrit avec beaucoup de soins tous les éléments morphologiques, sauf la superficie sur laquelle nous n'avons que des notions insuffisantes ou contradictoires. Peu d'auteurs se sont occupés de cet important sujet, et les procédés proposés sont généralement peu pratiques. Ainsi pour déterminer la surface des hémisphères cérébraux, Gall déchirait le tissu qui relie les deux faces de chaque circonvolution, qu'il écartait ensuite de manière à ramener sur un même plan le fond et le sommet de cette circonvolu-tion. Il obtenait ainsi une vaste membrane plus ou moins épaisse, plus ou moins continue dont il mesurait ensuite les dimensions. Raillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce gris , qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre. Il appliquait sur ce dernier une membrane très mince qu'il mesu-rait mathématiquement. Ces deux procédés, très longs, très minutieux et d'une pratique difficile, ont le défaut capital d'entraîner la destruction complète du cerveau dont on veut avoir la surface, et il peut être utile, quelquefois même nécessaire, de le conserver pour d'autres recherches. Giacomini commence par durcir le cerveau dans une solution de chlo-rure de zinc. Cette méthode ne peut donner que des résultats inexacts, puisque le premier effet du durcissement est de rétracter la substance cérébrale et d'en réduire toutes les dimensions. Rodolphe et Hermann Wagner, Vogt et Janssen ont essayé d'évaluer
Baillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce grise, qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre.
Raillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce gris , qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre.
Baillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce grise, qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre.
Raillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce gris , qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre.
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-XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône , le mérite, les talens, les vertus , pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turemie à la guerre, Colbert à l'administration , d'A-guesseau à la magistrature , Le Sueur aux beaux-arts , Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance , ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies , et que les moeurs étaient corrompues ? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit-elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés , les lui fit tirer si ferme, que le ciel da lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de Yaventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar-rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu!
-XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône , le mérite, les talens, les vertus , pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turemie à la guerre, Colbert à l'administration , d'A-guesseau à la magistrature , Le Sueur aux beaux-arts , Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance , ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies , et que les moeurs étaient corrompues ? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit-@elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés , les lui fit tirer si ferme, que le ciel da lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de @Yaventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar-@rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu!
-XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône@, le mérite, les talens, les vertus@, pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turenne à la guerre, Colbert à l'administration@, d'A-guesseau à la magistrature@, Le Sueur aux beaux-arts@, Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance@, ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies@, et que les moeurs étaient corrompues@? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir@, et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon@, dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit- elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés@, les lui fit tirer si ferme, que le ciel du lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de l'aventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar- rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu!
Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland.
Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland.
Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland.
Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland.
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198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de Yavoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eut semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de @Yavoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire@? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi@? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position@? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eut semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de l'avoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire ? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi ? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position ? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eût semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à @confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore.
Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore.
Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore.
Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 69 monde l'eût prise pour un retour à la vie. Plus de fièvre, plus de signe de douleur l'oeil était calme, le front serein, la tête saine comme dans les meilleurs jours sur les lèvres siégeait un sourire plein de douceur et de résignation. Le comte voyait sa fm approcher il voulait bien remplir les moments qui lui restaient. Sur ses ordres, on l'arrangea dans son lit avec un certain appareil, et comme c'était d'usage pour les seigneurs de sa maison. Aucun Montréal n'ent quitté ce monde sans prendre congé des siens quand il le pouvait. Toutes les personnes attachées au service du comte se suc-cédèrent devant ce lit pour recevoir, avec son adieu, un té-moignage d'intérêt. La scène fut touchante et rien n'y sentit l'effort des larmes sincères furent versées. Le comte était bon pour ses gens, et beaucoup d'entre eux avaient vfeilli dans sa maison. Ils savaient ce qu'ils perdaient ce qui les attendait, ils l'ignoraient, ou plutôt, avec la perspicacité habituelle du subordonné, ils avaient déjà pris la mesure de leur nouveau maître. Cet acte accompli, le comte resta seul avec son gendre et sa fille. De toutes ces épreuves, celle-là était la plus doulou- , reuse. Il allait les confondre dans un adieu commun, rappe-ler à l'un ses devoirs de race, répandre sur la tète de l'autre ses meilleures bénédictions. Le temps pressait le mal, un moment interrompu, avait repris sa marche et ne devait plus désarmer. A peine la voix était-elle distincte. Le comte s'a-dressa d'abord à son gendre, et lui prenant le bras avec un air d'autorité - Sigismond, lui dit-il, vous êtes mon ouvrage Dieu veuille que vous ne soyez pas une de mes erreurs. J'aurais pu transporter dans une autre maison les biens que je vous laisse en fait de grandes alliances, je n'avais que l'embar-ras du choix. C'est vous que j'ai préféré c'est à vous que j'ai confié ce que j'avais de plus cher au monde. Voilà un titre qui doit protéger- cette enfant me promettez-vous de vous en souvenir ? - Oui, mon oncle, je vous le promets. - II me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur. - Sur mon honneur, je vous le jure. - C'est bien je meurs rassuré. Vous allez être le seul à
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 69 monde l'eût prise pour un retour à la vie. Plus de fièvre, plus de signe de douleur l'oeil était calme, le front serein, la tête saine comme dans les meilleurs jours sur les lèvres siégeait un sourire plein de douceur et de résignation. Le comte voyait sa f@m approcher il voulait bien remplir les moments qui lui restaient. Sur ses ordres, on l'arrangea dans son lit avec un certain appareil, et comme c'était d'usage pour les seigneurs de sa maison. Aucun Montréal n'ent quitté ce monde sans prendre congé des siens quand il le pouvait. Toutes les personnes attachées au service du comte se suc-cédèrent devant ce lit pour recevoir, avec son adieu, un té-moignage d'intérêt. La scène fut touchante et rien n'y sentit l'effort des larmes sincères furent versées. Le comte était bon pour ses gens, et beaucoup d'entre eux avaient vfeilli dans sa maison. Ils savaient ce qu'ils perdaient ce qui les attendait, ils l'ignoraient, ou plutôt, avec la perspicacité habituelle du subordonné, ils avaient déjà pris la mesure de leur nouveau maître. Cet acte accompli, le comte resta seul avec son gendre et sa fille. De toutes ces épreuves, celle-là était la plus doulou- , reuse. Il allait les confondre dans un adieu commun, rappe-ler à l'un ses devoirs de race, répandre sur la tète de l'autre ses meilleures bénédictions. Le temps pressait le mal, un moment interrompu, avait repris sa marche et ne devait plus désarmer. A peine la voix était-elle distincte. Le comte s'a-dressa d'abord à son gendre, et lui prenant le bras avec un air d'autorité - Sigismond, lui dit-il, vous êtes mon ouvrage Dieu veuille que vous ne soyez pas une de mes erreurs. J'aurais pu transporter dans une autre maison les biens que je vous laisse en fait de grandes alliances, je n'avais que l'embar-ras du choix. C'est vous que j'ai préféré c'est à vous que j'ai confié ce que j'avais de plus cher au monde. Voilà un titre qui doit protéger- cette enfant me promettez-vous de vous en souvenir ? - Oui, mon oncle, je vous le promets. - II me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur. - Sur mon honneur, je vous le jure. - C'est bien je meurs rassuré. Vous allez être le seul à
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 69 monde l'eût prise pour un retour à la vie. Plus de fièvre, plus de signe de douleur l'oeil était calme, le front serein, la tête saine comme dans les meilleurs jours sur les lèvres siégeait un sourire plein de douceur et de résignation. Le comte voyait sa fin approcher il voulait bien remplir les moments qui lui restaient. Sur ses ordres, on l'arrangea dans son lit avec un certain appareil, et comme c'était d'usage pour les seigneurs de sa maison. Aucun Montréal n'eût quitté ce monde sans prendre congé des siens quand il le pouvait. Toutes les personnes attachées au service du comte se suc-cédèrent devant ce lit pour recevoir, avec son adieu, un té-moignage d'intérêt. La scène fut touchante et rien n'y sentit l'effort des larmes sincères furent versées. Le comte était bon pour ses gens, et beaucoup d'entre eux avaient vieilli dans sa maison. Ils savaient ce qu'ils perdaient ce qui les attendait, ils l'ignoraient, ou plutôt, avec la perspicacité habituelle du subordonné, ils avaient déjà pris la mesure de leur nouveau maître. Cet acte accompli, le comte resta seul avec son gendre et sa fille. De toutes ces épreuves, celle-là était la plus doulou-@@@reuse. Il allait les confondre dans un adieu commun, rappe-ler à l'un ses devoirs de race, répandre sur la tête de l'autre ses meilleures bénédictions. Le temps pressait le mal, un moment interrompu, avait repris sa marche et ne devait plus désarmer. A peine la voix était-elle distincte. Le comte s'a-dressa d'abord à son gendre, et lui prenant le bras avec un air d'autorité -@Sigismond, lui dit-il, vous ètes mon ouvrage Dieu veuille que vous ne soyez pas une de mes erreurs. J'aurais pu transporter dans une autre maison les biens que je vous laisse en fait de grandes alliances, je n'avais que l'embar-ras du choix. C'est vous que j'ai préféré c'est à vous que j'ai confié ce que j'avais de plus cher au monde. Voilà un titre qui doit protéger@ cette enfant me promettez-vous de vous en souvenir ? -@Oui, mon oncle, je vous le promets. -@Il me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur. -@Sur mon honneur, je vous le jure. -@C'est bien je meurs rassuré. Vous allez ètre le seul à
- II me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur.
-Il me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur.@
- II me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur.
-Il me faut plus qu'une promesse, Sigismond il faut que vous me le juriez sur votre honneur.
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-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, - on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siège fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismales - m vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s' est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très-rare, a pris
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, - on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siège fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismales - m vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s' est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très-rare, a pris
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siége. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siége spécial, du moins un siége de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, @@on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siége fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismalesales vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s'@est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très rare, a pris
Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection.
Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siége spécial, du moins un siége de prédilection.
Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection.
Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siége spécial, du moins un siége de prédilection.
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244 L'ART DE MAGNÉTISER pendant son somnambulisme. Ce fait n'a rien de surprenant. Ce que la somnambule a pu lire ou apprendre,- ce dont elle se souvient à peine ou même pas du tout dans son état normal, se représente dans le somnambulisme, et elle fait alors quelquefois étalage de savoir, car tous ses souvenirs renaissent dans cet état, et les objets passés s'y reflètent comme dans un miroir. A Rennes, en janvier 1841, Victor l'Hérie, cet artiste de talent, mort si malheureusement, était en représentation avec la troupe de M. Tony j'assistais avec lui à la répétition d'une pièce dans laquelle il devait jouer le soir c'était Roquelaurc. Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait là pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme. Elle me pria de la réveiller sur-le-champ, en me disant qu'elle ne savait pas seulement son rôle. qu'elle ne l'avait lu qu'une fois. Je la rassurai en lui disant que probable-ment elle le répéterait très bien si elle voulait le faire pendant qu'elle dormait. Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai. Je conduisis la jeune actrice sur la scène, et, au grand étonnement de tous, elle donna parfaitement la réplique et sut son rôle d'un bout à l'autre sans se tromper. Je la réveillai sur le théâtre même, et, dès qu'elle fut éveillée, on lui dit de répéter elle ne savait plus rien, et nous dit qu'elle n'avait pu relire son rôle qu'une fois. Elle ne voulait pas croire qu'elle l'avait répété d'un bout à l'autre et que la répétition était finie. Sommeil sur des idiots A Nantes, le docteur Bouchet, médecin en chef de l'hôpital Saint-Jacques, voulant avoir des preuves positives de l'action physique du magnétisme, me proposa de magné-tiser des idiots. j Je me transportai à l'hôpital, et là, devant une douzaine j
244 L'ART DE MAGNÉTISER pendant son somnambulisme. Ce fait n'a rien de surprenant. Ce que la somnambule a pu lire ou apprendre,- ce dont elle se souvient à peine ou même pas du tout dans son état normal, se représente dans le somnambulisme, et elle fait alors quelquefois étalage de savoir, car tous ses souvenirs renaissent dans cet état, et les objets passés s'y reflètent comme dans un miroir. A Rennes, en janvier 1841, Victor l'Hérie, cet artiste de talent, mort si malheureusement, était en représentation avec la troupe de M. Tony j'assistais avec lui à la répétition d'une pièce dans laquelle il devait jouer le soir c'était Roquelaurc. Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait là pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme. Elle me pria de la réveiller sur-le-champ, en me disant qu'elle ne savait pas seulement son rôle. qu'elle ne l'avait lu qu'une fois. Je la rassurai en lui disant que probable-ment elle le répéterait très bien si elle voulait le faire pendant qu'elle dormait. Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai. Je conduisis la jeune actrice sur la scène, et, au grand étonnement de tous, elle donna parfaitement la réplique et sut son rôle d'un bout à l'autre sans se tromper. Je la réveillai sur le théâtre même, et, dès qu'elle fut éveillée, on lui dit de répéter elle ne savait plus rien, et nous dit qu'elle n'avait pu relire son rôle qu'une fois. Elle ne voulait pas croire qu'elle l'avait répété d'un bout à l'autre et que la répétition était finie. Sommeil sur des idiots A Nantes, le docteur Bouchet, médecin en chef de l'hôpital Saint-Jacques, voulant avoir des preuves positives de l'action physique du magnétisme, me proposa de magné-tiser des idiots. j Je me transportai à l'hôpital, et là, devant une douzaine j
244 L'ART DE MAGNÉTISER pendant son somnambulisme. Ce fait n'a rien de surprenant. Ce que la somnambule a pu lire ou apprendre,@ ce dont elle se souvient à peine ou même pas du tout dans son état normal, se représente dans le somnambulisme, et elle fait alors quelquefois étalage de savoir, car tous ses souvenirs renaissent dans cet état, et les objets passés s'y reflètent comme dans un miroir. A Rennes, en janvier 1841, Victor l'Hérie, cet artiste de talent, mort si malheureusement, était en représentation avec la troupe de M. Tony j'assistais avec lui à la répétition d'une pièce dans laquelle il devait jouer le soir c'était Roquelaure. Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait la pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme. Elle me pria de la réveiller sur-le-champ, en me disant qu'elle ne savait pas seulement son rôle. qu'elle ne l'avait lu qu'une fois. Je la rassurai en lui disant que probable-ment elle le répèterait très bien si elle voulait le faire pendant qu'elle dormait. Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai. Je conduisis la jeune actrice sur la scène, et, au grand étonnement de tous, elle donna parfaitement la réplique et sut son rôle d'un bout à l'autre sans se tromper. Je la réveillai sur le théâtre même, et, dès qu'elle fut éveillée, on lui dit de répéter elle ne savait plus rien, et nous dit qu'elle n'avait pu relire son rôle qu'une fois. Elle ne voulait pas croire qu'elle l'avait répété d'un bout à l'autre et que la répétition était finie. Sommeil sur des idiots A Nantes, le docteur Bouchet, médecin en chef de l'hôpital Saint-Jacques, voulant avoir des preuves positives de l'action physique du magnétisme, me proposa de magné-tiser des idiots.s. Je me transportai à l'hôpital, et là, devant une douzaine j
Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai.
Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai.
Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai.
Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai.
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23 plus loin dès difficultés en tous genres et sans cesse re-haissantes les découragent, et, pour comble de disgrâcej la présence dés Jos 1 les. remplit tellement dé frayeur que le fils du roi et un nègre , voyant que PALISOT ÉE BEAUVOIS persistait à pénétrer plus avant, se jetèrent dans le fleuve voisin et disparurent sur la rive fangeuse, s'ex-posant ainsi à un danger réel, la rencontre d'un croco-dile ou d'un serpent-géant, pour en éviter un imaginaire. Pendant deux jours entiers, il fît de vains efforts pour vaincre là résistance qu'on lui opposait les menaces ni lés promesses ne peuvent plus décider personne à obéir est après être arrivé à plus de 150 myriamètres 3oo lieues de la côte , dans des lieux où jamais Européen n'avait pénétré avant lai il voit ses projets déçus le désespoir s'empare de son ame , mais semblable au nocher qui lutté inutilement contre la tempêté mugis-sante, il cède à la vague qui le Couvre, qui l'entraîne. I On appelle ainsi des hordes de bandits plus' ou moins nombreuses qui vivent dans L'intérieur de la Gui-née, se mettent eh embuscade , soit dans des buissons très-touffus sur les bords des chemins , soit dans les criques, le' long des rivières. Là, les Jos attendent patiemment leur proie, et fondent sur elle, lorsqu'ils se jugent les plus, forts. Quand ces voleurs n'ont point fait de captures, et qu'ils sont pressés par la faim ou qu'ils craignent des re-proches de leurs chefs, ils se rendent la nuit au village-le plus voisin, y mettent le feu, s'emparent des habitans qu'ils peuvent attraper dans leur fuite, et les conduisent au dépôt général, d'où lis sont expédiés pour des comp-toirs lointains, où on les vend avec sécurité ,. ne pouvant être reconnus. Les Jos ont des correspondances régulières qui dejouent tautes les mesures prises contre eux.
23 plus loin dès difficultés en tous genres et sans cesse re-haissantes les découragent, et, pour comble de disgrâcej la présence dés Jos 1 les. remplit tellement dé frayeur que le fils du roi et un nègre , voyant que PALISOT ÉE BEAUVOIS persistait à pénétrer plus avant, se jetèrent dans le fleuve voisin et disparurent sur la rive fangeuse, s'ex-posant ainsi à un danger réel, la rencontre d'un croco-dile ou d'un serpent-géant, pour en éviter un imaginaire. Pendant deux jours entiers, il fît de vains efforts pour vaincre là résistance qu'on lui opposait les menaces ni lés promesses ne peuvent plus décider personne à obéir est après être arrivé à plus de 150 myriamètres 3oo lieues de la côte , dans des lieux où jamais Européen n'avait pénétré avant lai il voit ses projets déçus le désespoir s'empare de son ame , mais semblable au nocher qui lutté inutilement contre la tempêté mugis-sante, il cède à la vague qui le Couvre, qui l'entraîne. I On appelle ainsi des hordes de bandits plus' ou moins nombreuses qui vivent dans L'intérieur de la Gui-née, se mettent eh embuscade , soit dans des buissons très-touffus sur les bords des chemins , soit dans les criques, le' long des rivières. Là, les Jos attendent patiemment leur proie, et fondent sur elle, lorsqu'ils se jugent les plus, forts. Quand ces voleurs n'ont point fait de captures, et qu'ils sont pressés par la faim ou qu'ils craignent des re-proches de leurs chefs, ils se rendent la nuit au village-le plus voisin, y mettent le feu, s'emparent des habitans qu'ils peuvent attraper dans leur fuite, et les conduisent au dépôt général, d'où lis sont expédiés pour des comp-toirs lointains, où on les vend avec sécurité ,. ne pouvant être reconnus. Les Jos ont des correspondances régulières qui dejouent tautes les mesures prises contre eux.
23 plus loin des difficultés en tous genres et sans cesse re-naissantes les découragent, et, pour comble de disgrâce@ la présence des Jos 1 les. remplit tellement de frayeur que le fils du roi et un nègre , voyant que PALISOT DE BEAUVOIS persistait à pénétrer plus avant, se jetèrent dans le fleuve voisin et disparurent sur la rive fangeuse, s'ex-posant ainsi à un danger réel, la rencontre d'un croco-dile ou d'un serpent-géant, pour en éviter un imaginaire. Pendant deux jours entiers, il fît de vains efforts pour vaincre la résistance qu'on lui opposait les menaces ni les promesses ne peuvent plus décider personne à obéir e@t après être arrivé à plus de 150 myriamètres 3oo lieues de la côte , dans des lieux où jamais Européen n'avait pénétré avant lui il voit ses projets déçus le désespoir s'empare de son ame , mais semblable au nocher qui lutté inutilement contre la tempête mugis-sante, il cède à la vague qui le couvre, qui l'entraîne. I On appelle ainsi des hordes de bandits plus@ ou moins nombreuses qui vivent dans l'intérieur de la Gui-née, se mettent en embuscade , soit dans des buissons très-touffus sur les bords des chemins , soit dans les criques, le' long des rivières. Là, les Jos attendent patiemment leur proie, et fondent sur elle, lorsqu'ils se jugent les plus, forts. Quand ces voleurs n'ont point fait de captures, et qu'ils sont pressés par la faim ou qu'ils craignent des re-proches de leurs chefs, ils se rendent la nuit au village-le plus voisin, y mettent le feu, s'emparent des habitans qu'ils peuvent attraper dans leur fuite, et les conduisent au dépôt général, d'où ils sont expédiés pour des comp-toirs lointains, où on les vend avec sécurité ,. ne pouvant être reconnus. Les Jos ont des correspondances régulières qui dejouent tautes les mesures prises contre eux.
23 plus loin dès difficultés en tous genres et sans cesse re-haissantes les découragent, et, pour comble de disgrâcej la présence dés Jos 1 les.
23 plus loin des difficultés en tous genres et sans cesse re-naissantes les découragent, et, pour comble de disgrâce la présence des Jos 1 les.@
23 plus loin dès difficultés en tous genres et sans cesse re-haissantes les découragent, et, pour comble de disgrâcej la présence dés Jos 1 les.
23 plus loin des difficultés en tous genres et sans cesse re-naissantes les découragent, et, pour comble de disgrâce la présence des Jos 1 les.
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-470 -phots pour y passer la nuit et le jour ils ne recevaient guère que des avanies et des malé-dictions de la part des populations ameutées contre eux. Plusieurs moururent en roule. Les prêtres proscrits, arrivés à Rochefort, y restèrent emprisonnés et traités sans pitié jusqu'au milieu de mars, que commença leur embarquement. On les fit sortir de leurs cachots en plein jour et marcher vers le port deux à deux, portant sur le dos leur petit bagage, escortés comme des malfaiteurs ils passèrent ainsi à travers la foule des habitants, plaints et bénis par les uns, inju-riés et maudits par les autres. Quatre cents en-viron furent jetés sur le Washington et autant sur les Deux-Associés. Chaque prêtre, à peine monté sur le pont, était rigoureusement fouillé on leur enleva ainsi leurs meilleurs vêtements, leur linge, et surtout le peu d'argent que plu-sieurs n'avaient pas assez soigneusement caché. Ce qu'on leur trouvait d'objets de dévotion était saisi avec un redoublement de rage et d'impiété. Les bréviaires furent mis en pièces. Un crucifix d'ivoire, découvert sous la robe d'un chartreux, devint l'objet des plus horribles blasphèmes. Un des officiers le saisit avec fureur, le posa sur un billot, et coupa d'un coup de sabre la tête du Christ, aux cris redoublés de tout l'équipage Vive la république!
-470 -phots pour y passer la nuit et le jour ils ne recevaient guère que des avanies et des malé-dictions de la part des populations ameutées contre eux. Plusieurs moururent en roule. Les prêtres proscrits, arrivés à Rochefort, y restèrent emprisonnés et traités sans pitié jusqu'au milieu de mars, que commença leur embarquement. On les fit sortir de leurs cachots en plein jour et marcher vers le port deux à deux, portant sur le dos leur petit bagage, escortés comme des malfaiteurs ils passèrent ainsi à travers la foule des habitants, plaints et bénis par les uns, inju-riés et maudits par les autres. Quatre cents en-viron furent jetés sur le Washington et autant sur les Deux-Associés. Chaque prêtre, à peine monté sur le pont, était rigoureusement fouillé on leur enleva ainsi leurs meilleurs vêtements, leur linge, et surtout le peu d'argent que plu-sieurs n'avaient pas assez soigneusement caché. Ce qu'on leur trouvait d'objets de dévotion était saisi avec un redoublement de rage et d'impiété. Les bréviaires furent mis en pièces. Un crucifix d'ivoire, découvert sous la robe d'un chartreux, devint l'objet des plus horribles blasphèmes. Un des officiers le saisit avec fureur, le posa sur un billot, et coupa d'un coup de sabre la tête du Christ, aux cris redoublés de tout l'équipage Vive la république!
-470 -phots pour y passer la nuit et le jour ils ne recevaient guère que des avanies et des malé-dictions de la part des populations ameutées contre eux. Plusieurs moururent en route. Les prêtres proscrits, arrivés à Rochefort, y restèrent emprisonnés et traités sans pitié jusqu'au milieu de mars, que commença leur embarquement. On les fit sortir de leurs cachots en plein jour et marcher vers le port deux à deux, portant sur le dos leur petit bagage, escortés comme des malfaiteurs ils passèrent ainsi à travers la foule des habitants, plaints et bénis par les uns, inju-riés et maudits par les autres. Quatre cents en-viron furent jetés sur le Washington et autant sur les Deux-Associés. Chaque prêtre, à peine monté sur le pont, était rigoureusement fouillé on leur enleva ainsi leurs meilleurs vêtements, leur linge, et surtout le peu d'argent que plu-sieurs n'avaient pas assez soigneusement caché. Ce qu'on leur trouvait d'objets de dévotion était saisi avec un redoublement de rage et d'impiété. Les bréviaires furent mis en pièces. Un crucifix d'ivoire, découvert sous la robe d'un chartreux, devint l'objet des plus horribles blasphèmes. Un des officiers le saisit avec fureur, le posa sur un billot, et coupa d'un coup de sabre la tête du Christ, aux cris redoublés de tout l'équipage Vive la république!
Plusieurs moururent en roule.
Plusieurs moururent en route.
Plusieurs moururent en roule.
Plusieurs moururent en route.
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-213 -lieu des fêtes et des bals de Versailles le lan-gage en est plat, trivial et les marquises toutes couvertes de roses pompons ne parlaient pas celte langue, n'écrivaient pas de semblables vilainies. Il ne reste plus maintenant que quelques bran-ches entrelacées à l'arbre brillant des Nesle. Cette illustre maison a eu le sort d'autres grandes lignées ! ils sont brisés les écussons des Courtenay, des Brienne, des Lusignan, de Bouillon, des Les diguières! Au milieu de notre époque que feraient-ils ces hauts barons, du moyen-âge 1 quand on amoncelé des ruines autour de tous les souvenirs ? Lorsque on aperçoit quelque ré-sistance du noble esprit du passé, se lever pour combattre la puissance de destruction, il me semble voir le maréchal de Mailly brandissant sa vieille épée, d'une main défaillante pour com-battre les multitudes qui envahissaient les Tui-leries le 10 août. A Choisy, où j'écris ces lignes, rien n'a été respecté le château qui vit l'élégante société 1 Louis XVIII avait placé dans sa pairie tous les débris des anciennes familles le duc d'Uzez, Montbazon, Tremoille, Che-vreuse, Rohan, Luxembourg, Gramont, Mortemart, Noailles, d'Harcourt, Fitz-James, Brancas, Valentinois, Duras, de Vau-guyou, La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, Coigny, Choi-seuil, Talleyrand, Croï, Laval-Montmorency, Lorges, d'Havre, Levis, Mailly, Saulx-Tavanne, Lafocce, Castries, Mouchy, Con-tades, Grillon, d'Escar, Latour-du-Pin, Sabran, Lafare, etc.
-213 -lieu des fêtes et des bals de Versailles le lan-gage en est plat, trivial et les marquises toutes couvertes de roses pompons ne parlaient pas celte langue, n'écrivaient pas de semblables vilainies. Il ne reste plus maintenant que quelques bran-ches entrelacées à l'arbre brillant des Nesle. Cette illustre maison a eu le sort d'autres grandes lignées ! ils sont brisés les écussons des Courtenay, des Brienne, des Lusignan, de Bouillon, des Les diguières! Au milieu de notre époque que feraient-ils ces hauts barons, du moyen-âge 1 quand on amoncelé des ruines autour de tous les souvenirs ? Lorsque on aperçoit quelque ré-sistance du noble esprit du passé, se lever pour combattre la puissance de destruction, il me semble voir le maréchal de Mailly brandissant sa vieille épée, d'une main défaillante pour com-battre les multitudes qui envahissaient les Tui-leries le 10 août. A Choisy, où j'écris ces lignes, rien n'a été respecté le château qui vit l'élégante société@@@@@@@ 1 Louis XVIII avait placé dans sa pairie tous les débris des anciennes familles le duc d'Uzez, Montbazon, Tremoille, Che-vreuse, Rohan, Luxembourg, Gramont, Mortemart, Noailles, d'Harcourt, Fitz-James, Brancas, Valentinois, Duras, de Vau-guyou, La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, Coigny, Choi-seuil, Talleyrand, Croï, Laval-Montmorency, Lorges, d'Havre, Levis, Mailly, Saulx-Tavanne, Lafocce, Castries, Mouchy, Con-tades, Grillon, d'Escar, Latour-du-Pin, Sabran, Lafare, etc.
-213 -lieu des fêtes et des bals de Versailles le lan-gage en est plat, trivial et les marquises toutes couvertes de roses pompons ne parlaient pas cette langue, n'écrivaient pas de semblables vilainies. Il ne reste plus maintenant que quelques bran-ches entrelacées à l'arbre brillant des Nesle. Cette illustre maison a eu le sort d'autres grandes lignées ! ils sont brisés les écussons des Courtenay, des Brienne, des Lusignan, de Bouillon, des Les@diguières! Au milieu de notre époque que feraient-ils ces hauts barons, du moyen-âge 1 quand on amoncele des ruines autour de tous les souvenirs ? Lorsque on aperçoit quelque ré-sistance du noble esprit du passé, se lever pour combattre la puissance de destruction, il me semble voir le maréchal de Mailly brandissant sa vieille épée, d'une main défaillante pour com-battre les multitudes qui envahissaient les Tui-leries le 10 août. A Choisy, où j'écris ces lignes, rien n'a été respecté le château qui vit l'élégante société -213 - 1 Louis XVIII avait placé dans sa pairie tous les débris des anciennes familles le duc d'Uzez, Montbazon, Tremoille, Che-vreuse, Rohan, Luxembourg, Gramont, Mortemart, Noailles, d'Harcourt, Fitz-James, Brancas, Valentinois, Duras, de Vau-guyon, La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, Coigny, Choi-seuil, Talleyrand, Croï, Laval-Montmorency, Lorges, d'Havré, Levis, Mailly, Saulx-Tavanne, Laforce, Castries, Mouchy, Con-tades, Grillon, d'Escar, Latour-du-Pin, Sabran, Lafare, etc.
Au milieu de notre époque que feraient-ils ces hauts barons, du moyen-âge 1 quand on amoncelé des ruines autour de tous les souvenirs ?
Au milieu de notre époque que feraient-ils ces hauts barons, du moyen-âge 1 quand on amoncele des ruines autour de tous les souvenirs ?
Au milieu de notre époque que feraient-ils ces hauts barons, du moyen-âge 1 quand on amoncelé des ruines autour de tous les souvenirs ?
Au milieu de notre époque que feraient-ils ces hauts barons, du moyen-âge 1 quand on amoncele des ruines autour de tous les souvenirs ?
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32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. St Ion la juste remarque du docleur Rousch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimilée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement Incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est-impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. St Ion la juste remarque du docleur Rousch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. @Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimilée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement Incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est-impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. S@elon la juste remarque du docteur Reusch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. -Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimitée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux.
Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux.
Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux.
Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 173 hommes nés à deux mille pieds au-dessus du niveau de la mer, et sans lesquels les plus éminentes facultés sont pour ainsi dire frappées d'impuissance. Rien de brillant ni d'écla-lant, mais déjà sûreté et de la force. Il livrait le moins pos-sible au hasard, et marchait à son but sans se laisser troubler ni intimider ce n'était pas l'agilité du cerf, mais là patience flUa persévérance du boeuf. Si l'allure n'était pas rapide, en revanche le sillon, était profond. Dans nos écoles et dans les professions qui en dépendent, des dons pareils sont les meilleurs auxiliaires que l'on puisse désirer. Combien de jeunes gens, richement doués, sont ve-nus échouer devant ces examens publics où l'improvisation tient une si grande place ! Que de défaites dues seulement à l'état des nerfs et à la sensibilité de l'organisation ! Que de candidats, plus' tard devenus illustres, n'ont pu surmonter les difficultés d'un début, ni vaincre cette timidité qui est comme la paralysie de l'esprit! La stupeur, le vertige s'en mêlent le cerveau reste sans action, la parole ne sert plus la pensée. En face de ces juges qui interrogent et de ces témoins qui écoutent, on n'éprouve plus qu'un sentiment, celui d'une faiblesse irrémédiable, on n'a plus qu'un désir, celui d'abréger ce supplice et de se donner en spectacle le moins longtemps possible on fuirait dès le premier moment, si la force ne manquait, même pour cela. Ludovic n'avait rien à craindre de ces désappointements il était ce que l'on nomme une tête carrée. Ce qu'il savait il le savait bien et d'une manière si méthodique, qu'aucune émotion, si vive qu'elle fût, n'eût pu l'empêcher de fournir ses preuves. Il avait l'art de se posséder, l'art d'exprimer avec netteté ce qu'il avait appris avec réflexion. Dès les pre-mières réponses, il s'établit entre les examinateurs et lui un certain accord d'opinions et de vues. Il s'attacha à leur faire sentir qu'aucun de leurs commentaires ne lui était étranger, et il poussa l'attention jusqu'à citer leurs propres textes. C'en fut assez pour se les concilier. On l'interrogea à l'envi il tint tête à toutes les questions on lui tendit des pièges, il les déjoua avec bonheur. Tout se réunit pour faire de son examen une sorte d'événement et une date dans les annales de la Faculté. A la ronde on se disait qu'il y avait, dans ce jeune homme, plus que l'étoffe d'un licencié, et qu'avec du
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 173 hommes nés à deux mille pieds au-dessus du niveau de la mer, et sans lesquels les plus éminentes facultés sont pour ainsi dire frappées d'impuissance. Rien de brillant ni d'écla-lant, mais d@éjà sûreté et de la force. Il livrait le moins pos-sible au hasard, et marchait à son but sans se laisser troubler ni intimider ce n'était pas l'agilité du cerf, mais là patience @flUa persévérance du boeuf. Si l'allure n'était pas rapide, en revanche le sillon, était profond. Dans nos écoles et dans les professions qui en dépendent, des dons pareils sont les meilleurs auxiliaires que l'on puisse désirer. Combien de jeunes gens, richement doués, sont ve-nus échouer devant ces examens publics où l'improvisation tient une si grande place ! Que de défaites dues seulement à l'état des nerfs et à la sensibilité de l'organisation ! Que de candidats, plus' tard devenus illustres, n'ont pu surmonter les difficultés d'un début, ni vaincre cette timidité qui est comme la paralysie de l'esprit@! La stupeur, le vertige s'en mêlent le cerveau reste sans action, la parole ne sert plus la pensée. En face de ces juges qui interrogent et de ces témoins qui écoutent, on n'éprouve plus qu'un sentiment, celui d'une faiblesse irrémédiable, on n'a plus qu'un désir, celui d'abréger ce supplice et de se donner en spectacle le moins longtemps possible on fuirait dès le premier moment, si la force ne manquait, même pour cela. Ludovic n'avait rien à craindre de ces désappointements il était ce que l'on nomme une tête carrée. Ce qu'il savait il le savait bien et d'une manière si méthodique, qu'aucune émotion, si vive qu'elle fût, n'eût pu l'empêcher de fournir ses preuves. Il avait l'art de se posséder, l'art d'exprimer avec netteté ce qu'il avait appris avec réflexion. Dès les pre-mières réponses, il s'établit entre les examinateurs et lui un certain accord d'opinions et de vues. Il s'attacha à leur faire sentir qu'aucun de leurs commentaires ne lui était étranger, et il poussa l'attention jusqu'à citer leurs propres textes. C'en fut assez pour se les concilier. On l'interrogea à l'envi il tint tête à toutes les questions on lui tendit des pièges, il les déjoua avec bonheur. Tout se réunit pour faire de son examen une sorte d'événement et une date dans les annales de la Faculté. A la ronde on se disait qu'il y avait, dans ce jeune homme, plus que l'étoffe d'un licencié, et qu'avec du
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 173 hommes nés à deux mille pieds au-dessus du niveau de la mer, et sans lesquels les plus éminentes facultés sont pour ainsi dire frappées d'impuissance. Rien de brillant ni d'écla-tant, mais de la sûreté et de la force. Il livrait le moins pos-sible au hasard, et marchait à son but sans se laisser troubler ni intimider ce n'était pas l'agilité du cerf, mais la patience et la persévérance du boeuf. Si l'allure n'était pas rapide, en revanche le sillon@ était profond. Dans nos écoles et dans les professions qui en dépendent, des dons pareils sont les meilleurs auxiliaires que l'on puisse désirer. Combien de jeunes gens, richement doués, sont ve-nus échouer devant ces examens publics où l'improvisation tient une si grande place ! Que de défaites dues seulement à l'état des nerfs et à la sensibilité de l'organisation ! Que de candidats, plus@ tard devenus illustres, n'ont pu surmonter les difficultés d'un début, ni vaincre cette timidité qui est comme la paralysie de l'esprit ! La stupeur, le vertige s'en mêlent le cerveau reste sans action, la parole ne sert plus la pensée. En face de ces juges qui interrogent et de ces témoins qui écoutent, on n'éprouve plus qu'un sentiment, celui d'une faiblesse irrémédiable, on n'a plus qu'un désir, celui d'abréger ce supplice et de se donner en spectacle le moins longtemps possible on fuirait dès le premier moment, si la force ne manquait, même pour cela. Ludovic n'avait rien à craindre de ces désappointements il était ce que l'on nomme une tête carrée. Ce qu'il savait il le savait bien et d'une manière si méthodique, qu'aucune émotion, si vive qu'elle fût, n'eût pu l'empêcher de fournir ses preuves. Il avait l'art de se posséder, l'art d'exprimer avec netteté ce qu'il avait appris avec réflexion. Dès les pre-mières réponses, il s'établit entre les examinateurs et lui un certain accord d'opinions et de vues. Il s'attacha à leur faire sentir qu'aucun de leurs commentaires ne lui était étranger, et il poussa l'attention jusqu'à citer leurs propres textes. C'en fut assez pour se les concilier. On l'interrogea à l'envi il tint tête à toutes les questions on lui tendit des piéges, il les déjoua avec bonheur. Tout se réunit pour faire de son examen une sorte d'événement et une date dans les annales de la Faculté. A la ronde on se disait qu'il y avait, dans ce jeune homme, plus que l'étoffe d'un licencié, et qu'avec du
Il livrait le moins pos-sible au hasard, et marchait à son but sans se laisser troubler ni intimider ce n'était pas l'agilité du cerf, mais là patience flUa persévérance du boeuf.@
Il livrait le moins pos-sible au hasard, et marchait à son but sans se laisser troubler ni intimider ce n'était pas l'agilité du cerf, mais la patience et la persévérance du boeuf.
Il livrait le moins pos-sible au hasard, et marchait à son but sans se laisser troubler ni intimider ce n'était pas l'agilité du cerf, mais là patience flUa persévérance du boeuf.
Il livrait le moins pos-sible au hasard, et marchait à son but sans se laisser troubler ni intimider ce n'était pas l'agilité du cerf, mais la patience et la persévérance du boeuf.
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142 L'ART- DE MAGNÉTISER M. Courty, rédacteur du Pilote. M. Talbot-Descourty, dentiste. J'ai fait pratiquer bien d'autres opérations fort doulou-reuses, et le sujet n'a jamais rien senti. Des opérations ont été faites par d'autres magnétiseurs avec tout autant de succès. A Cherbourg, des malades ont subi des amputations dans l'état magnétique, sans éprouver la moindre sensation. Ces faits ont été publiquement constatés. Voici le procès-verbal d'une opération faite à Cherbourg L'an 1846, le 19 septembre, à trois heures et demie de l'après-midi Nous, soussignés, habitants de Cherbourg, après avoir assisté à une opération pratiquée aujourd'hui, avec le plus grand succès, par M. le docteur Loysel, aidé de M. Gibon, docteur-médecin, sur la demoiselle Anne Le Marchand, de Porthail, âgée de trente ans, et mise auparavant, en notre présence, dans l'état de sommeil magnétique et d'insensi-bilité absolue, attestons et certifions ce qui suit A deux heures quarante minutes, la malade est magné-tisée et endormie par M. L. Durand, à là distance de deux mètres, et en moins de trois secondes. Alors le chirurgien, pour s'assurer de l'insensibilité du sujet, lui plonge brusque-ment, et à plusieurs reprises, un long stylet dans les chairs du cou un flacon d'ammoniaque concentrée est placé sous le nez de la patiente. Celle-ci reste immobile aucune sensa-tion n'est perçue, nulle altération ne se rencontre sur ses traits, pas une seule impression du dehors n'arrive jusqu'à elle. Au bout de cinq ou six minutes de sommeil, elle est réveillée par son magnétiseur en une seconde. Après quel-ques instants, elle est endormie de nouveau, comme la pre-mière fois, à une-distance plus grande encore. Aussitôt les médecins sont avertis par M. L. Durand que l'opération peut être pratiquée immédiatement et en toute sécurité, et qu'ils peuvent également parler à haute voix sur l'état de la malade, sans crainte d'être entendus par elle, tant l'insensi-bilité est profonde et absolue. A deux heures cinquante minutes, l'opérateur fait, dans
142 L'ART- DE MAGNÉTISER M. Courty, rédacteur du Pilote. M. Talbot-Descourty, dentiste. J'ai fait pratiquer bien d'autres opérations fort doulou-reuses, et le sujet n'a jamais rien senti. Des opérations ont été faites par d'autres magnétiseurs avec tout autant de succès. A Cherbourg, des malades ont subi des amputations dans l'état magnétique, sans éprouver la moindre sensation. Ces faits ont été publiquement constatés. Voici le procès-verbal d'une opération faite à Cherbourg L'an 1846, le 19 septembre, à trois heures et demie de l'après-midi Nous, soussignés, habitants de Cherbourg, après avoir assisté à une opération pratiquée aujourd'hui, avec le plus grand succès, par M. le docteur Loysel, aidé de M. Gibon, docteur-médecin, sur la demoiselle Anne Le Marchand, de Porthail, âgée de trente ans, et mise auparavant, en notre présence, dans l'état de sommeil magnétique et d'insensi-bilité absolue, attestons et certifions ce qui suit A deux heures quarante minutes, la malade est magné-tisée et endormie par M. L. Durand, à là distance de deux mètres, et en moins de trois secondes. Alors le chirurgien, pour s'assurer de l'insensibilité du sujet, lui plonge brusque-ment, et à plusieurs reprises, un long stylet dans les chairs du cou un flacon d'ammoniaque concentrée est placé sous le nez de la patiente. Celle-ci reste immobile aucune sensa-tion n'est perçue, nulle altération ne se rencontre sur ses traits, pas une seule impression du dehors n'arrive jusqu'à elle. Au bout de cinq ou six minutes de sommeil, elle est réveillée par son magnétiseur en une seconde. Après quel-ques instants, elle est endormie de nouveau, comme la pre-mière fois, à une-distance plus grande encore. Aussitôt les médecins sont avertis par M. L. Durand que l'opération peut être pratiquée immédiatement et en toute sécurité, et qu'ils peuvent également parler à haute voix sur l'état de la malade, sans crainte d'être entendus par elle, tant l'insensi-bilité est profonde et absolue. A deux heures cinquante minutes, l'opérateur fait, dans
142 L'ART@ DE MAGNÉTISER M. Courty, rédacteur du Pilote. M. Talbot-Descourty, dentiste. J'ai fait pratiquer bien d'autres opérations fort doulou-reuses, et le sujet n'a jamais rien senti. Des opérations ont été faites par d'autres magnétiseurs avec tout autant de succès. A Cherbourg, des malades ont subi des amputations dans l'état magnétique, sans éprouver la moindre sensation. Ces faits ont été publiquement constatés. Voici le procès-verbal d'une opération faite à Cherbourg L'an 1846, le 19 septembre, à trois heures et demie de l'après-midi Nous, soussignés, habitants de Cherbourg, après avoir assisté à une opération pratiquée aujourd'hui, avec le plus grand succès, par M. le docteur Loysel, aidé de M. Gibon, docteur-médecin, sur la demoiselle Anne Le Marchand, de Porthail, âgée de trente ans, et mise auparavant, en notre présence, dans l'état de sommeil magnétique et d'insensi-bilité absolue, attestons et certifions ce qui suit A deux heures quarante minutes, la malade est magné-tisée et endormie par M. L. Durand, à la distance de deux mètres, et en moins de trois secondes. Alors le chirurgien, pour s'assurer de l'insensibilité du sujet, lui plonge brusque-ment, et à plusieurs reprises, un long stylet dans les chairs du cou un flacon d'ammoniaque concentrée est placé sous le nez de la patiente. Celle-ci reste immobile aucune sensa-tion n'est perçue, nulle altération ne se rencontre sur ses traits, pas une seule impression du dehors n'arrive jusqu'à elle. Au bout de cinq ou six minutes de sommeil, elle est réveillée par son magnétiseur en une seconde. Après quel-ques instants, elle est endormie de nouveau, comme la pre-mière fois, à une distance plus grande encore. Aussitôt les médecins sont avertis par M. L. Durand que l'opération peut être pratiquée immédiatement et en toute sécurité, et qu'ils peuvent également parler à haute voix sur l'état de la malade, sans crainte d'être entendus par elle, tant l'insensi-bilité est profonde et absolue. A deux heures cinquante minutes, l'opérateur fait, dans
Voici le procès-verbal d'une opération faite à Cherbourg L'an 1846, le 19 septembre, à trois heures et demie de l'après-midi Nous, soussignés, habitants de Cherbourg, après avoir assisté à une opération pratiquée aujourd'hui, avec le plus grand succès, par M. le docteur Loysel, aidé de M. Gibon, docteur-médecin, sur la demoiselle Anne Le Marchand, de Porthail, âgée de trente ans, et mise auparavant, en notre présence, dans l'état de sommeil magnétique et d'insensi-bilité absolue, attestons et certifions ce qui suit A deux heures quarante minutes, la malade est magné-tisée et endormie par M. L. Durand, à là distance de deux mètres, et en moins de trois secondes.
Voici le procès-verbal d'une opération faite à Cherbourg L'an 1846, le 19 septembre, à trois heures et demie de l'après-midi Nous, soussignés, habitants de Cherbourg, après avoir assisté à une opération pratiquée aujourd'hui, avec le plus grand succès, par M. le docteur Loysel, aidé de M. Gibon, docteur-médecin, sur la demoiselle Anne Le Marchand, de Porthail, âgée de trente ans, et mise auparavant, en notre présence, dans l'état de sommeil magnétique et d'insensi-bilité absolue, attestons et certifions ce qui suit A deux heures quarante minutes, la malade est magné-tisée et endormie par M. L. Durand, à la distance de deux mètres, et en moins de trois secondes.
Voici le procès-verbal d'une opération faite à Cherbourg L'an 1846, le 19 septembre, à trois heures et demie de l'après-midi Nous, soussignés, habitants de Cherbourg, après avoir assisté à une opération pratiquée aujourd'hui, avec le plus grand succès, par M. le docteur Loysel, aidé de M. Gibon, docteur-médecin, sur la demoiselle Anne Le Marchand, de Porthail, âgée de trente ans, et mise auparavant, en notre présence, dans l'état de sommeil magnétique et d'insensi-bilité absolue, attestons et certifions ce qui suit A deux heures quarante minutes, la malade est magné-tisée et endormie par M. L. Durand, à là distance de deux mètres, et en moins de trois secondes.
Voici le procès-verbal d'une opération faite à Cherbourg L'an 1846, le 19 septembre, à trois heures et demie de l'après-midi Nous, soussignés, habitants de Cherbourg, après avoir assisté à une opération pratiquée aujourd'hui, avec le plus grand succès, par M. le docteur Loysel, aidé de M. Gibon, docteur-médecin, sur la demoiselle Anne Le Marchand, de Porthail, âgée de trente ans, et mise auparavant, en notre présence, dans l'état de sommeil magnétique et d'insensi-bilité absolue, attestons et certifions ce qui suit A deux heures quarante minutes, la malade est magné-tisée et endormie par M. L. Durand, à la distance de deux mètres, et en moins de trois secondes.
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53 atractocère qu'il a proposé, en 1801, d'établir dans l'ordre des coléoptères 1 . Ce genre est voisin des lymexylons, distinct des nycédales, et se rapproche beau-coup des staphylins 2 . divise, savoir 1°. les tétraptères sous-divisés en éiytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétylrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°. les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à ailerons, et en apioptères à aîles simples sans ailerons 3°. et les aptères sous-divisés en diommatés à deux yeux, et en polyommatés à plus de deux yeux. Les deux ordres d'aptères sont ensuite sous-divisés d'après le nombre des pieds. 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 thermidor an IX le 4 août 1801 . Le mot atractocère est emprunté du grec fuseau, et xîçtcs, corne. 2 Comme l'insecte, qui a servi de texte à ce genre n'est point décrit dans la collection des insectes d'Afrique, que PALISOT DE BEAUVOIS a publies, je crois devoir en donner ici tous les caractères il a cinq articles à tous les tarses, et appartient à la première section de l'ordre des coléoptères. Sa tête est ovale, armée d'antennes en fu-seau, et insérées au-devant des yeux les palpes maxil-laires sont longs, composés de quatre articles , pectines et barbus sur les côtés les palpes postérieurs sont plus courts et composés de trois articles, dont le dernier est très-grand, ovale, arqué et velu en-dedans les mâchoires sont très-courtes et terminées par un lobe arrondi, garni de poils les yeux sont très-grands et'occupent presque toute la tête le corselet est oblong, convexe , les élytres
53 atractocère qu'il a proposé, en 1801, d'établir dans l'ordre des coléoptères 1 . Ce genre est voisin des lymexylons, distinct des nycédales, et se rapproche beau-coup des staphylins 2 . @@@divise, savoir 1°. les tétraptères sous-divisés en éiytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétylrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°. les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à ailerons, et en apioptères à aîles simples sans ailerons 3°. et les aptères sous-divisés en diommatés à deux yeux, et en polyommatés à plus de deux yeux. Les deux ordres d'aptères sont ensuite sous-divisés d'après le nombre des pieds. 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 thermidor an IX le 4 août 1801 . Le mot atractocère est emprunté du grec fuseau, et xîçtcs, corne. 2 Comme l'insecte, qui a servi de texte à ce genre n'est point décrit dans la collection des insectes d'Afrique, que PALISOT DE BEAUVOIS a publies, je crois devoir en donner ici tous les caractères il a cinq articles à tous les tarses, et appartient à la première section de l'ordre des coléoptères. Sa tête est ovale, armée d'antennes en fu-seau, et insérées au-devant des yeux les palpes maxil-laires sont longs, composés de quatre articles , pectines et barbus sur les côtés les palpes postérieurs sont plus courts et composés de trois articles, dont le dernier est très-grand, ovale, arqué et velu en-dedans les mâchoires sont très-courtes et terminées par un lobe arrondi, garni de poils les yeux sont très-grands et'occupent presque toute la tête le corselet est oblong, convexe , les élytres
53 atractocère qu'il a proposé, en 1801, d'établir dans l'ordre des coléoptères 1 . Ce genre est voisin des lymexylons, distinct des nycédales, et se rapproche beau-coup des staphylins 2 . 53 divise, savoir 1°. les tétraptères sous-divisés en élytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétytrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°. les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à aîlerons, et en aploptères à aîles simples sans aîlerons 3°. et les aptères sous-divisés en diommatés à deux yeux, et en polyommatés à plus de deux yeux. Les deux ordres d'aptères sont ensuite sous-divisés d'après le nombre des pieds. 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 thermidor an IX le 4 août 1801 . Le mot atractocère est emprunté du grec fuseau, et xîçtcs, corne. 2 Comme l'insecte, qui a servi de texte à ce genre n'est point décrit dans la collection des insectes d'Afrique, que PALISOT DE BEAUVOIS a publies, je crois devoir en donner ici tous les caractères il a cinq articles à tous les tarses, et appartient à la première section de l'ordre des coléoptères. Sa tête est ovale, armée d'antennes en fu-seau, et insérées au-devant des yeux les palpes maxil-laires sont longs, composés de quatre articles , pectines et barbus sur les côtés les palpes postérieurs sont plus courts et composés de trois articles, dont le dernier est très-grand, ovale, arqué et velu en-dedans les mâchoires sont très-courtes et terminées par un lobe arrondi, garni de poils les yeux sont très-grands et occupent presque toute la tête le corselet est oblong, convexe , les élytres
les tétraptères sous-divisés en éiytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétylrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°.
les tétraptères sous-divisés en élytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétytrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°.
les tétraptères sous-divisés en éiytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétylrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°.
les tétraptères sous-divisés en élytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétytrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°.
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9 a Ainsi, continue-t-il, il y a des segments dans le sque-lette, il y a des segments dans les muscles. Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. Cette proposition est certaine dans les animaux infé-rieurs. Dans certains annelés placés très-bas dans l'échelle, tantôt à chaque anneau correspond un ganglion distinct exemple le lombric terrestre , tantôt il y a un seul gan-glion pour un nombre déterminé d'anneaux exemple les hirudinées bdelliennes . Dans la plupart des animaux vertébrés, dans les ovi-pares surtout, une tige étendue de la tête à la queue se substitue à cette chaîne des annelés. Cette tige, qu'en-ferme le canal racliidien, est la moelle épinière. Il y a cer-tainement pour chaque anneau du segment vertébral une certaine partie de cette tige nerveuse mais cette partie, ce segment idéal est-il un segment réel ? Y a-t-il pour chaque vertèbre un ganglion nerveux central? C'est là une ques-tion importante au point de vue de l'anatomie philosophique et de la physiologie générale. Gall a essayé l'un des premiers de la résoudre. Il pen-sait avoir vu dans la moelle des renflements successifs au ni-veau de chaque vertèbre. Cette proposition est surtout fort évidente dans la moelle épinière des oiseaux. M. de Blain-ville avait accepté cette opinion de Gall, à laquelle les expériences de Legallois, de Marshall Hall et de Mueller semblent avoir donné beaucoup de force et, en effet, si l'on accepte les idées de ces deux derniers physiologistes sur la force excito-motrice de la moelle, il semble que la division de l'axe médullaire en segments distincts s'en-suive nécessairement. Ainsi s'exprime Gratiolet. Son exposé, quoique bien
9 a Ainsi, continue-t-il, il y a des segments dans le sque-lette, il y a des segments dans les muscles. Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. Cette proposition est certaine dans les animaux infé-rieurs. Dans certains annelés placés très-bas dans l'échelle, tantôt à chaque anneau correspond un ganglion distinct exemple le lombric terrestre , tantôt il y a un seul gan-glion pour un nombre déterminé d'anneaux exemple les hirudinées bdelliennes . Dans la plupart des animaux vertébrés, dans les ovi-pares surtout, une tige étendue de la tête à la queue se substitue à cette chaîne des annelés. Cette tige, qu'en-ferme le canal racliidien, est la moelle épinière. Il y a cer-tainement pour chaque anneau du segment vertébral une certaine partie de cette tige nerveuse mais cette partie, ce segment idéal est-il un segment réel ? Y a-t-il pour chaque vertèbre un ganglion nerveux central@? C'est là une ques-tion importante au point de vue de l'anatomie philosophique et de la physiologie générale. Gall a essayé l'un des premiers de la résoudre. Il pen-sait avoir vu dans la moelle des renflements successifs au ni-veau de chaque vertèbre. Cette proposition est surtout fort évidente dans la moelle épinière des oiseaux@@. M. de Blain-ville avait accepté cette opinion de Gall, à laquelle les expériences de Legallois, de Marshall Hall et de Mueller semblent avoir donné beaucoup de force et, en effet, si l'on accepte les idées de ces deux derniers physiologistes sur la force excito-motrice de la moelle, il semble que la division de l'axe médullaire en segments distincts s'en-suive nécessairement. Ainsi s'exprime Gratiolet. Son exposé, quoique bien
9 - Ainsi, continue-t-il, il y a des segments dans le sque-lette, il y a des segments dans les muscles. Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. Cette proposition est certaine dans les animaux infé-rieurs. Dans certains annelés placés très-bas dans l'échelle, tantôt à chaque anneau correspond un ganglion distinct exemple le lombric terrestre , tantôt il y a un seul gan-glion pour un nombre déterminé d'anneaux exemple les hirudinées bdelliennes . Dans la plupart des animaux vertébrés, dans les ovi-pares surtout, une tige étendue de la tête à la queue se substitue à cette chaîne des annelés. Cette tige, qu'en-ferme le canal rac@hidien, est la moelle épinière. Il y a cer-tainement pour chaque anneau du segment vertébral une certaine partie de cette tige nerveuse mais cette partie, ce segment idéal est-il un segment réel ? Y a-t il pour chaque vertèbre un ganglion nerveux central ? C'est là une ques-tion importante au point de vue de l'anatomie philosophique et de la physiologie générale. Gall a essayé l'un des premiers de la résoudre. Il pen-sait avoir vu dans la moelle des renflements successifs au ni-veau de chaque vertèbre. Cette proposition est surtout fort évidente dans la moelle épinière des oiseaux... M. de Blain-ville avait accepté cette opinion de Gall, à laquelle les expériences de Legallois, de Marshall Hall et de Mueller semblent avoir donné beaucoup de force et, en effet, si l'on accepte les idées de ces deux derniers physiologistes sur la force excito-motrice de la moelle, il semble que la division de l'axe médullaire en segments distincts s'en-suive nécessairement. Ainsi s'exprime Gratiolet. Son exposé, quoique bien
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8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que 'de l'agonie. Les'secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tous jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tousjours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suse Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-inéntast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, îiv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement@1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que 'de l'agonie. Les'secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tous jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tousjours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suse Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-inéntast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, îiv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant @la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement 1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que @de l'agonie. Les secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tou@@jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tou@jours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suae Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-@mentast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, liv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. - Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-talion qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. - Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un aecent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. - Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez@? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. - Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-talion qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. - Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un aecent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. - Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez ? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. -@Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-tation qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. -@Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un accent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. -@Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne.
Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz.
Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz.
Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz.
Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz.
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478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparaît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ahl pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur
478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute@! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous@? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme@? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore@? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve@? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront dispar@aît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ah@l pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur
478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. -@Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit que vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute ! @Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. Voyez plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous ? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme ? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. -@C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. -@Encore ? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve ? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparu et vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un coup d'oreiller. @-Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. -@Ah ! pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. @Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal acco@modé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur
La vie a de ces retours.
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VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 17 velle douleur. C'était l'incendie des châteaux, c'était la guerre intérieure, c'était le massacre des prêtres et des nobles, c'était la captivité de l'infortuné Louis XVI. A leurs oreilles arrivèrent même de vagues rumeurs sur le rappel de l'ambassadeur de France à Constan-tinople. De si justes inquiétudes hâtèrent le départ des deux voyageurs, et, s'embarquant immédiatement sur un bâtiment qui faisait voile pour cette ville, ils arri-vèrent en peu de jours au terme de leur voyage, M. le comte de Chpiseul reçut l'abbé Nicolle avec cette affectueuse cordialité que lui méritait son dévoue-ment pour son fils. M. de Choiseul est connu, et toutefois je dois à la mémoire de celui dont j'écris ici la vie de dire quel-ques mots de l'homme distingué dont la protection et l'amitié lui furent d'une si grande utilité. Il naquit à Paris, le 27 novembre 1752. Sorti du collège d'Harcourt, il acheva le cours de ses études sous la direction de l'aimable et savant abbé Barthé-lémy, dont l'esprit, aussi athénien que français, a dit M. de Feletz, trouva, dans l'esprit de son jeune élève, des dispositions conformes aux siennes, un coeur géné-reux, une imagination ardente et l'amour de l'indé-pendance. Les lettres, les sciences et les arts furent les passions de sa jeunesse. Les leçons et l'intimité du cé-lèbre auteur du Voyage d'Anacharsis influèrent sur la détermination qu'il accomplit après son mariage. Il publia, sous le nom de Voyage pittoresque, la relation
VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 17 velle douleur. C'était l'incendie des châteaux, c'était la guerre intérieure, c'était le massacre des prêtres et des nobles, c'était la captivité de l'infortuné Louis XVI. A leurs oreilles arrivèrent même de vagues rumeurs sur le rappel de l'ambassadeur de France à Constan-tinople. De si justes inquiétudes hâtèrent le départ des deux voyageurs, et, s'embarquant immédiatement sur un bâtiment qui faisait voile pour cette ville, ils arri-vèrent en peu de jours au terme de leur voyage, M. le comte de Chpiseul reçut l'abbé Nicolle avec cette affectueuse cordialité que lui méritait son dévoue-ment pour son fils. M. de Choiseul est connu, et toutefois je dois à la mémoire de celui dont j'écris ici la vie de dire quel-ques mots de l'homme distingué dont la protection et l'amitié lui furent d'une si grande utilité. Il naquit à Paris, le 27 novembre 1752. Sorti du collège d'Harcourt, il acheva le cours de ses études sous la direction de l'aimable et savant abbé Barthé-lémy, dont l'esprit, aussi athénien que français, a dit M. de Feletz, trouva, dans l'esprit de son jeune élève, des dispositions conformes aux siennes, un coeur géné-reux, une imagination ardente et l'amour de l'indé-pendance. Les lettres, les sciences et les arts furent les passions de sa jeunesse. Les leçons et l'intimité du cé-lèbre auteur du Voyage d'Anacharsis influèrent sur la détermination qu'il accomplit après son mariage. Il publia, sous le nom de Voyage pittoresque, la relation
VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 17 velle douleur. C'était l'incendie des châteaux, c'était la guerre intérieure, c'était le massacre des prêtres et des nobles, c'était la captivité de l'infortuné Louis XVI. A leurs oreilles arrivèrent même de vagues rumeurs sur le rappel de l'ambassadeur de France à Constan-tinople. De si justes inquiétudes hâtèrent le départ des deux voyageurs, et, s'embarquant immédiatement sur un bâtiment qui faisait voile pour cette ville, ils arri-vèrent en peu de jours au terme de leur voyage, M. le comte de Choiseul reçut l'abbé Nicolle avec cette affectueuse cordialité que lui méritait son dévoue-ment pour son fils. M. de Choiseul est connu, et toutefois je dois à la mémoire de celui dont j'écris ici la vie de dire quel-ques mots de l'homme distingué dont la protection et l'amitié lui furent d'une si grande utilité. Il naquit à Paris, le 27 novembre 1752. Sorti du collège d'Harcourt, il acheva le cours de ses études sous la direction de l'aimable et savant abbé Barthé-lémy, dont l'esprit, aussi athénien que français, a dit M. de Feletz, trouva, dans l'esprit de son jeune élève, des dispositions conformes aux siennes, un coeur géné-reux, une imagination ardente et l'amour de l'indé-pendance. Les lettres, les sciences et les arts furent les passions de sa jeunesse. Les leçons et l'intimité du cé-lèbre auteur du Voyage d'Anacharsis influèrent sur la détermination qu'il accomplit après son mariage. Il publia, sous le nom de Voyage pittoresque, la relation
Sorti du collège d'Harcourt, il acheva le cours de ses études sous la direction de l'aimable et savant abbé Barthé-lémy, dont l'esprit, aussi athénien que français, a dit M. de Feletz, trouva, dans l'esprit de son jeune élève, des dispositions conformes aux siennes, un coeur géné-reux, une imagination ardente et l'amour de l'indé-pendance.
Sorti du collège d'Harcourt, il acheva le cours de ses études sous la direction de l'aimable et savant abbé Barthé-lémy, dont l'esprit, aussi athénien que français, a dit M. de Feletz, trouva, dans l'esprit de son jeune élève, des dispositions conformes aux siennes, un coeur géné-reux, une imagination ardente et l'amour de l'indé-pendance.
Sorti du collège d'Harcourt, il acheva le cours de ses études sous la direction de l'aimable et savant abbé Barthé-lémy, dont l'esprit, aussi athénien que français, a dit M. de Feletz, trouva, dans l'esprit de son jeune élève, des dispositions conformes aux siennes, un coeur géné-reux, une imagination ardente et l'amour de l'indé-pendance.
Sorti du collège d'Harcourt, il acheva le cours de ses études sous la direction de l'aimable et savant abbé Barthé-lémy, dont l'esprit, aussi athénien que français, a dit M. de Feletz, trouva, dans l'esprit de son jeune élève, des dispositions conformes aux siennes, un coeur géné-reux, une imagination ardente et l'amour de l'indé-pendance.
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-189 -atteinte d'une grave affection. Le mal fit de si rapides progrès, qu'en trois jours de maladie la duchesse de Châteauroux mourait d'une façon subite au milieu de bien cruelles souffrances 1 . On fit courir le bruit sinistre d'un empoisonnement, ac-cusation assurément absurde parce qu'elle s'a-dressait aux pieux amis de la reine Marie Lec-zinska était-il besoin de poison d'ailleurs pour expliquer la mort soudaine d'une femme bien née, qui toute exaltée dans ses sentiments d'orgueil, s'était vu chassée de Metz comme une courtisane, ou comme une juive à la cocarde jaune elle avait échappé aux fureurs du peuple et à la tristesse de ces jours de disgrâce, succédait tout à coup l'ivresse d'un triomphe. Dans ces vives émotions,' il y avait de quoi tuer une créature délicate et frêle il est un poison plus énergique que la ciguë sur les nobles âmes, c'est la déception, les senti-ments froissés, l'orgueil profondément atteint puis, sans transition, arriver au bonheur rêvé secousse de douleur, fièvre de joie! Voilà mille causes de mort. Ces disparitions rapides de deux jeunes femmes aimées les duchesses de Vintimille et de Châ-teauroux avaient plongé le roi dans de profondes La Duchesse de Châteauroux mourut le 8 décembre 1744. Le froid était excessif celle année. 11.
-189 -atteinte d'une grave affection. Le mal fit de si rapides progrès, qu'en trois jours de maladie la duchesse de Châteauroux mourait d'une façon subite au milieu de bien cruelles souffrances 1 . On fit courir le bruit sinistre d'un empoisonnement, ac-cusation assurément absurde parce qu'elle s'a-dressait aux pieux amis de la reine Marie Lec-zinska était-il besoin de poison d'ailleurs pour expliquer la mort soudaine d'une femme bien née, qui toute exaltée dans ses sentiments d'orgueil, s'était vu chassée de Metz comme une courtisane, ou comme une juive à la cocarde jaune elle avait échappé aux fureurs du peuple et à la tristesse de ces jours de disgrâce, succédait tout à coup l'ivresse d'un triomphe. Dans ces vives émotions,' il y avait de quoi tuer une créature délicate et frêle il est un poison plus énergique que la ciguë sur les nobles âmes, c'est la déception, les senti-ments froissés, l'orgueil profondément atteint puis, sans transition, arriver au bonheur rêvé secousse de douleur, fièvre de joie! Voilà mille causes de mort. Ces disparitions rapides de deux jeunes femmes aimées les duchesses de Vintimille et de Châ-teauroux avaient plongé le roi dans de profondes @@@@@@La Duchesse de Châteauroux mourut le 8 décembre 1744. Le froid était excessif celle année. 11.
-189 -atteinte d'une grave affection. Le mal fit de si rapides progrès, qu'en trois jours de maladie la duchesse de Châteauroux mourait d'une façon subite au milieu de bien cruelles souffrances 1 . On fit courir le bruit sinistre d'un empoisonnement, ac-cusation assurément absurde parce qu'elle s'a-dressait aux pieux amis de la reine Marie Lec-zinska était-il besoin de poison d'ailleurs pour expliquer la mort soudaine d'une femme bien née, qui toute exaltée dans ses sentiments d'orgueil, s'était vu chassée de Metz comme une courtisane, ou comme une juive à la cocarde jaune elle avait échappé aux fureurs du peuple et à la tristesse de ces jours de disgrâce, succédait tout à coup l'ivresse d'un triomphe. Dans ces vives émotions,' il y avait de quoi tuer une créature délicate et frêle il est un poison plus énergique que la ciguë sur les nobles âmes, c'est la déception, les senti-ments froissés, l'orgueil profondément atteint puis, sans transition, arriver au bonheur rêvé secousse de douleur, fièvre de joie! Voilà mille causes de mort. Ces disparitions rapides de deux jeunes femmes aimées les duchesses de Vintimille et de Châ-teauroux avaient plongé le roi dans de profondes -189 -La Duchesse de Châteauroux mourut le 8 décembre 1744. Le froid était excessif cette année. 11.
Ces disparitions rapides de deux jeunes femmes aimées les duchesses de Vintimille et de Châ-teauroux avaient plongé le roi dans de profondes La Duchesse de Châteauroux mourut le 8 décembre 1744.@@@@@@
Ces disparitions rapides de deux jeunes femmes aimées les duchesses de Vintimille et de Châ-teauroux avaient plongé le roi dans de profondes -189 -La Duchesse de Châteauroux mourut le 8 décembre 1744.
Ces disparitions rapides de deux jeunes femmes aimées les duchesses de Vintimille et de Châ-teauroux avaient plongé le roi dans de profondes La Duchesse de Châteauroux mourut le 8 décembre 1744.
Ces disparitions rapides de deux jeunes femmes aimées les duchesses de Vintimille et de Châ-teauroux avaient plongé le roi dans de profondes -189 -La Duchesse de Châteauroux mourut le 8 décembre 1744.
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66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à lajeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !. Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la@jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. @Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !.@@ Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!@@. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! @Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle@@. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse@! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. -Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui@! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête@! Il est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !... Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!... Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être@! -Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle... S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans.@
-Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans.
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-Io -est également vrai que son rôle physiologique est à peu près celui d'une jointure, puisqu'elle facilite des mouve-ments comme les séreuses de toutes les autres articula-tions. Que s'il en est ainsi, pourquoi cette ressemblance ne se poursuivrait-elle pas sur le terrain pathologique? Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale ? Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable ? Ainsi l'ont pensé un grand nombre de maîtres célèbres. Je ne veux pas entrer ici dans une longue énumération d'auteurs et d'ouvrages, ni multiplier les citations. Ce-pendant il est à propos de noter quelques-uns des plus beaux noms de la. médecine moderne et contemporaine leur autorité sera le meilleur appui de mes arguments. Dans son livre de la Médecine pratique, Stoll donne de la pleurésie rhumatismale une longue description, dans la-quelle il s'attache surtout à la différencier de la pleurésie inflammatoire ordinaire. Boerhaave et Vigla ont écrit dans le même sens. Il est vrai que ces médecins illustres vi-vaient avant la découverte de l'auscultation, et qu'ils pou-vaient attribuer à l'existence d'une pleurésie certains signes qui n'ont rien de commun avec cette affection. Mais en cette matière, nous avons le témoignage de plusieurs Savants modernes, dont l'autorité ne peut être discutée. Ainsi M. Bouillaud relève avec le plus grand soin la coïnci-dence de la pleurésie avec les affections articulaires et cardiaques dérivant du vice rhumatismal. En lisant ces observations, on acquiert la conviction que le professeur de la Charité, bien qu'il n'ait rien écrit de spécial sur la pleurésie rhumatique, considérait l'inflammation de la plèvre comme fréquente dans le cours du rhumatisme.
-Io -est également vrai que son rôle physiologique est à peu près celui d'une jointure, puisqu'elle facilite des mouve-ments comme les sér@euses de toutes les autres articula-tions. Que s'il en est ainsi, pourquoi cette ressemblance ne se poursuivrait-elle pas sur le terrain pathologique? Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale ? Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable ? Ainsi l'ont pensé un grand nombre de maîtres célèbres. Je ne veux pas entrer ici dans une longue énumération d'auteurs et d'ouvrages, ni multiplier les citations. Ce-pendant il est à propos de noter quelques-uns des plus beaux noms de la. médecine moderne et contemporaine leur autorité sera le meilleur appui de mes arguments. Dans son livre de la Médecine pratique, Stoll donne de la pleurésie rhumatismale une longue description, dans la-quelle il s'attache surtout à la différencier de la pleurésie inflammatoire ordinaire. Boerhaave et Vigla ont écrit dans le même sens. Il est vrai que ces médecins illustres vi-vaient avant la découverte de l'auscultation, et qu'ils pou-vaient attribuer à l'existence d'une pleurésie certains signes qui n'ont rien de commun avec cette affection. Mais en cette matière, nous avons le témoignage de plusieurs Savants modernes, dont l'autorité ne peut être discutée. Ainsi M. Bouillaud relève avec le plus grand soin la coïnci-dence de la pleurésie avec les affections articulaires et cardiaques dérivant du vice rhumatismal. En lisant ces observations, on acquiert la conviction que le professeur de la Charité, bien qu'il n'ait rien écrit de spécial sur la pleurésie rhumatique, considérait l'inflammation de la plèvre comme fréquente dans le cours du rhumatisme.
-Io -est également vrai que son rôle physiologique est à peu près celui d'une jointure, puisqu'elle facilite des mouve-ments comme les sérieuses de toutes les autres articula-tions. Que s'il en est ainsi, pourquoi cette ressemblance ne se poursuivrait-elle pas sur le terrain pathologique? Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale@? Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable@? Ainsi l'ont pensé un grand nombre de maîtres célèbres. Je ne veux pas entrer ici dans une longue énumération d'auteurs et d'ouvrages, ni multiplier les citations. Ce-pendant il est à propos de noter quelques-uns des plus beaux noms de la@ médecine moderne et contemporaine leur autorité sera le meilleur appui de mes arguments. Dans son livre de la Médecine pratique, Stoll donne de la pleurésie rhumatismale une longue description, dans la-quelle il s'attache surtout à la différencier de la pleurésie inflammatoire ordinaire. Boerhaave et Vigla ont écrit dans le même sens. Il est vrai que ces médecins illustres vi-vaient avant la découverte de l'auscultation, et qu'ils pou-vaient attribuer à l'existence d'une pleurésie certains signes qui n'ont rien de commun avec cette affection. Mais en cette matière, nous avons le témoignage de plusieurs Savants modernes, dont l'autorité ne peut être discutée. Ainsi M. Bouillaud relève avec le plus grand soin la coïnci-dence de la pleurésie avec les affections articulaires et cardiaques dérivant du vice rhumatismal. En lisant ces observations, on acquiert la conviction que le professeur de la Charité, bien qu'il n'ait rien écrit de spécial sur la pleurésie rhumatique, considérait l'inflammation de la plèvre comme fréquente dans le cours du rhumatisme.
Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale ?
Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale?@
Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale ?
Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale?
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-50 -souveraines. Les Beauvoir Du Roure 1 avaient donné trois papes à l'Eglise romaine, Urbain V Guillaume Du Roure-Grimoard , Xiste IV et Jules II. Les d'Armentières de Champagne, dont la noblesse datait de 986 les Bauffremont, conn mandeurs-nés de l'ordre de Saint-Jean de Jérusa-lem les Narbonne-Pelet, dont l'origine remontait à910 les Sabran, anciens comtes d'Argane et de Forcalquier les Rochechouart de Mortemart et de Faudoas, qui provenaient des Austro-Francs de Limoges les Villeneuve de Trans, premiers marquis de Provence les Béranger et les Goyon de Bretagne. Illustres gentilshommes! Hélas! tous ont-ils conservé la loyauté et la fidélité à l'écusson fleurdelisé? et puisqu'ils ont laissé briser l'écu de France, peuvent-ils encore montrer leurs anti-ques pièces de blason 2 ? 1 La maison Du Roure a tristement marqué dans nos fastes révolutionnaires. Louis-Scipion Grimoard, comte de Beauvoir Du Roure, né à Marseille, fut président du club des Jacobins, membre de la Commune de Paris, l'ami du marquis d'Anto-nelle d'Arles grande famille aussi, membre du tribunal révo-lutionnaire et du comte de Barras. Nous étions alliés aux Du Roure. Enfant, j'avais rencontré le comte Du Roure chez un de mes oncles, Angles Capefigue sa mère était fille unique du comte Catherling, pair d'Irlande, et sa grand'mère soeur de lord Bolingbroke. Ce serait une histoire curieuse à faire que celle des nobles devenus Jacobins. 2 Dans la nuit un peu mascarade du mois d'août 1789, les grandes familles renoncèrent à leur privilège, a leur titre, à leur blason. Le vicomte de Montmorency prit l'initiative. Le
-50 -souveraines. Les Beauvoir Du Roure 1 avaient donné trois papes à l'Eglise romaine, Urbain V Guillaume Du Roure-Grimoard , Xiste IV et Jules II. Les d'Armentières de Champagne, dont la noblesse datait de 986 les Bauffremont, conn mandeurs-nés de l'ordre de Saint-Jean de Jérusa-lem les Narbonne-Pelet, dont l'origine remontait à910 les Sabran, anciens comtes d'Argane et de Forcalquier les Rochechouart de Mortemart et de Faudoas, qui provenaient des Austro-Francs de Limoges les Villeneuve de Trans, premiers marquis de Provence les Béranger et les Goyon de Bretagne. Illustres gentilshommes! Hélas! tous ont-ils conservé la loyauté et la fidélité à l'écusson fleurdelisé? et puisqu'ils ont laissé briser l'écu de France, peuvent-ils encore montrer leurs anti-ques pièces de blason 2 ? @@@@@@1 La maison Du Roure a tristement marqué dans nos fastes révolutionnaires. Louis-Scipion Grimoard, comte de Beauvoir Du Roure, né à Marseille, fut président du club des Jacobins, membre de la Commune de Paris, l'ami du marquis d'Anto-nelle d'Arles grande famille aussi, membre du tribunal révo-lutionnaire et du comte de Barras. Nous étions alliés aux Du Roure. Enfant, j'avais rencontré le comte Du Roure chez un de mes oncles, Angles Capefigue sa mère était fille unique du comte Catherling, pair d'Irlande, et sa grand'mère soeur de lord Bolingbroke. Ce serait une histoire curieuse à faire que celle des nobles devenus Jacobins. 2 Dans la nuit un peu mascarade du mois d'août 1789, les grandes familles renoncèrent à leur privilège, a leur titre, à leur blason. Le vicomte de Montmorency prit l'initiative. Le
-50 -souveraines. Les Beauvoir Du Roure 1 avaient donné trois papes à l'Eglise romaine, Urbain V Guillaume Du Roure-Grimoard , Xiste IV et Jules II. Les d'Armentières de Champagne, dont la noblesse datait de 986 les Bauffremont, co@m mandeurs-nés de l'ordre de Saint-Jean de Jérusa-lem les Narbonne-Pelet, dont l'origine remontait à910 les Sabran, anciens comtes d'Argane et de Forcalquier les Rochechouart de Mortemart et de Faudoas, qui provenaient des Austro-Francs de Limoges les Villeneuve de Trans, premiers marquis de Provence les Béranger et les Goyon de Bretagne. Illustres gentilshommes! Hélas! tous ont-ils conservé la loyauté et la fidélité à l'écusson fleurdelisé? et puisqu'ils ont laissé briser l'écu de France, peuvent-ils encore montrer leurs anti-ques pièces de blason 2 ? -50 - 1 La maison Du Roure a tristement marqué dans nos fastes révolutionnaires. Louis-Scipion Grimoard, comte de Beauvoir Du Roure, né à Marseille, fut président du club des Jacobins, membre de la Commune de Paris, l'ami du marquis d'Anto-nelle d'Arles grande famille aussi, membre du tribunal révo-lutionnaire et du comte de Barras. Nous étions alliés aux Du Roure. Enfant, j'avais rencontré le comte Du Roure chez un de mes oncles, Angles Capefigue sa mère était fille unique du comte Catherling, pair d'Irlande, et sa grand'mère soeur de lord Bolingbroke. Ce serait une histoire curieuse à faire que celle des nobles devenus Jacobins. 2 Dans la nuit un peu mascarade du mois d'août 1789, les grandes familles renoncèrent à leur privilège, a leur titre, à leur blason. Le vicomte de Montmorency prit l'initiative. Le
1 La maison Du Roure a tristement marqué dans nos fastes révolutionnaires.@@@@@@
-50 - 1 La maison Du Roure a tristement marqué dans nos fastes révolutionnaires.
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220 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Enfin, le temps des délais expira, et il devint possible de fixer d'une manière définitive le moment de la cérémonie. Pour abréger le séjour du père et diminuer les frais de son déplacement, il avait été convenu qu'on célébrerait le ma-riage dès,son arrivée. Voir sa bru et la conduire à l'autel se-raient tout un pour lui. Les bans avaient été publiés, le maire et le curé de la paroisse étaient prévenus aucun détail, au-cun soin n'avaient été négligés. Ludovic ne s'occupait plus d'autre chose. Ce n'était plus l'avocat esclave de ses devoirs, - c'était un fiancé n'ayant qu'une idée et qu'un souci, et ne se -laissant détourner par aucune affaire de la poursuite de son bonheur. La veille du jour fixé, il ne quitta pas Marguerite un seul instant et entra presque de plein pied dans la vie de ménage. 1 Il voulut qu'elle déjeunât et dînât avec lui, qu'elle l'assistât dans les dernières emplettes et les derniers préparatifs, qu'elle en agit, en un mot, comme s'ils étaient mari et femme. La jeune fille semblait heureuse de ces soins elle s'y prêta avec une bonne grâce évidente puis le soir, quand les con-venances les obligèrent à se séparer, ce fut elle qui mit -quelque instance à prolonger la veillée. Enfin le moment des adieux arriva. - A demain 1 eut Ludovic en accompagnant ces mots d'un chaste baiser. -- A demain 1 répéta-t-elle. Rentré chez lui, dans la modeste mansarde qu'il avait voulu occuper jusqu'au dernier moment, Ludovic se jeta sur son lit et essaya de goûter quelque repos. Mais les souve-nirs de la journée -et les espérances du lendemain l'agitèrent à un point qu'il ne put fermer l'oeil. Il se leva la nuit était déjà avancée. Il ouvrit sa fenêtre et se remit à la place d'où il poursuivait autrefois ses contemplations solitaires et sui-vait Marguerite dans le cours de ses travaux. C'était un charme pour lui que de remonter le cours des temps et de reprendre ses amours à leur berceau. Qui lui eût dit'alors que cette passion, née d'un regard furtif, le conduirait aussi loin, et que sa destinée allait dépendre des hasards d'un voi-sinage ? En agissant ainsi, Ludovic cherchait seulement une diver-sion à son insomnie il y trouva lè sujet d'une inquiétude et
220 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Enfin, le temps des délais expira, et il devint possible de fixer d'une manière définitive le moment de la cérémonie. Pour abréger le séjour du père et diminuer les frais de son déplacement, il avait été convenu qu'on célébrerait le ma-riage dès,son arrivée. Voir sa bru et la conduire à l'autel se-raient tout un pour lui. Les bans avaient été publiés, le maire et le curé de la paroisse étaient prévenus aucun détail, au-cun soin n'avaient été négligés. Ludovic ne s'occupait plus d'autre chose. Ce n'était plus l'avocat esclave de ses devoirs, - c'était un fiancé n'ayant qu'une idée et qu'un souci, et ne se -laissant détourner par aucune affaire de la poursuite de son bonheur. La veille du jour fixé, il ne quitta pas Marguerite un seul instant et entra presque de plein pied dans la vie de ménage. 1 Il voulut qu'elle déjeunât et dînât avec lui, qu'elle l'assistât dans les dernières emplettes et les derniers préparatifs, qu'elle en agit, en un mot, comme s'ils étaient mari et femme. La jeune fille semblait heureuse de ces soins elle s'y prêta avec une bonne grâce évidente puis le soir, quand les con-venances les obligèrent à se séparer, ce fut elle qui mit -quelque instance à prolonger la veillée. Enfin le moment des adieux arriva. - A demain 1 eut Ludovic en accompagnant ces mots d'un chaste baiser. -- A demain 1 répéta-t-elle. Rentré chez lui, dans la modeste mansarde qu'il avait voulu occuper jusqu'au dernier moment, Ludovic se jeta sur son lit et essaya de goûter quelque repos. Mais les souve-nirs de la journée -et les espérances du lendemain l'agitèrent à un point qu'il ne put fermer l'oeil. Il se leva la nuit était déjà avancée. Il ouvrit sa fenêtre et se remit à la place d'où il poursuivait autrefois ses contemplations solitaires et sui-vait Marguerite dans le cours de ses travaux. C'était un charme pour lui que de remonter le cours des temps et de reprendre ses amours à leur berceau. Qui lui eût dit'alors que cette passion, née d'un regard furtif, le conduirait aussi loin, et que sa destinée allait dépendre des hasards d'un voi-sinage ? En agissant ainsi, Ludovic cherchait seulement une diver-sion à son insomnie il y trouva lè sujet d'une inquiétude et
220 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Enfin, le temps des délais expira, et il devint possible de fixer d'une manière définitive le moment de la cérémonie. Pour abréger le séjour du père et diminuer les frais de son déplacement, il avait été convenu qu'on célébrerait le ma-riage dès son arrivée. Voir sa bru et la conduire à l'autel se-raient tout un pour lui. Les bans avaient été publiés, le maire et le curé de la paroisse étaient prévenus aucun détail, au-cun soin n'avaient été négligés. Ludovic ne s'occupait plus d'autre chose. Ce n'était plus l'avocat esclave de ses devoirs, @@c'était un fiancé n'ayant qu'une idée et qu'un souci, et ne se @laissant détourner par aucune affaire de la poursuite de son bonheur. La veille du jour fixé, il ne quitta pas Marguerite un seul instant et entra presque de plein pied dans la vie de ménage.@@ Il voulut qu'elle déjeunât et dînât avec lui, qu'elle l'assistât dans les dernières emplettes et les derniers préparatifs, qu'elle en agît, en un mot, comme s'ils étaient mari et femme. La jeune fille semblait heureuse de ces soins elle s'y prêta avec une bonne grâce évidente puis le soir, quand les con-venances les obligèrent à se séparer, ce fut elle qui mit @quelque instance à prolonger la veillée. Enfin le moment des adieux arriva. -@A demain ! dit Ludovic en accompagnant ces mots d'un chaste baiser. @-@A demain ! répéta-t-elle. Rentré chez lui, dans la modeste mansarde qu'il avait voulu occuper jusqu'au dernier moment, Ludovic se jeta sur son lit et essaya de goûter quelque repos. Mais les souve-nirs de la journée @et les espérances du lendemain l'agitèrent à un point qu'il ne put fermer l'oeil. Il se leva la nuit était déjà avancée. Il ouvrit sa fenêtre et se remit à la place d'où il poursuivait autrefois ses contemplations solitaires et sui-vait Marguerite dans le cours de ses travaux. C'était un charme pour lui que de remonter le cours des temps et de reprendre ses amours à leur berceau. Qui lui eût dit alors que cette passion, née d'un regard furtif, le conduirait aussi loin, et que sa destinée allait dépendre des hasards d'un voi-sinage ? En agissant ainsi, Ludovic cherchait seulement une diver-sion à son insomnie il y trouva le sujet d'une inquiétude et
La veille du jour fixé, il ne quitta pas Marguerite un seul instant et entra presque de plein pied dans la vie de ménage.
La veille du jour fixé, il ne quitta pas Marguerite un seul instant et entra presque de plein pied dans la vie de ménage.
La veille du jour fixé, il ne quitta pas Marguerite un seul instant et entra presque de plein pied dans la vie de ménage.
La veille du jour fixé, il ne quitta pas Marguerite un seul instant et entra presque de plein pied dans la vie de ménage.
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-22 -matisme d'une articulation sur la plèvre. Il faut admettre ici soit l'influence d'une cause accidentelle, soit la ten-dance à l'extension, à la diffusion qui caractérise l'inflam-mation rhumatismale. Après avoir vu ce qui se passe du côté des jointures au début et dans le cours de la pleurésie, nous devons recher-cher quels sont les signes physiques et les caractères dis-tinctifs que révèle l'examen thoraeique, lors de l'envahis-sement de la plèvre par le rhumatisme. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, a pleurésie qui survient dans le cours du rhumatisme articulaire aigu, ne s'annonce pas toujours par des symptômes violents, et pro-pres à frapper l'observateur. Les malades n'accusent qu'as-sez rarement le frisson que l'on remarque dans la pleurésie ordinaire. La douleur quelquefois très-vive, est ordinaire-ment modérée elle n'est pas localisée en un point fixe, mais disséminée dans le côté atteint. Il est beaucoup de pleurésies rhumatismales dans lesquelles la douleur est sourde et si légère que les malades, tout en la signalant, s'en plaignent à peine. Quelques malades enfin n'accusent aucune douleur. C'est que dans les cas où la pleurésie est compliquée d'une péricardite très-aiguë ou d'un violent rhumatisme articulaire, la douleur de la pleurésie est sou-vent masquée, obscurcie par celle de la péricardite ou du rhumatisme, conformément à la loi d'Hippocrate Duobus doloribus simul obortis non in eodem loco, vehementior obscurat alterum. L'épanchement devient ordinairement très-considérable sans occasionner d'anxiété et d'oppression notables, en rapport avec son abondance. - Il peut arriver que le li-quide inflammatoire se produise d'emblée. Alors les symp-tômes dyspnéïques sont très-prononcés et peuvent aller jusqu'à l'orthopnée. Le coeur se déplacera si la pleurésie est
-22 -matisme d'une articulation sur la plèvre. Il faut admettre ici soit l'influence d'une cause accidentelle, soit la ten-dance à l'extension, à la diffusion qui caractérise l'inflam-mation rhumatismale. Après avoir vu ce qui se passe du côté des jointures au début et dans le cours de la pleurésie, nous devons recher-cher quels sont les signes physiques et les caractères dis-tinctifs que révèle l'examen thoraeique, lors de l'envahis-sement de la plèvre par le rhumatisme. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, @a pleurésie qui survient dans le cours du rhumatisme articulaire aigu, ne s'annonce pas toujours par des symptômes violents, et pro-pres à frapper l'observateur. Les malades n'accusent qu'as-sez rarement le frisson que l'on remarque dans la pleurésie ordinaire. La douleur quelquefois très-vive, est ordinaire-ment modérée elle n'est pas localisée en un point fixe, mais disséminée dans le côté atteint. Il est beaucoup de pleurésies rhumatismales dans lesquelles la douleur est sourde et si légère que les malades, tout en la signalant, s'en plaignent à peine. Quelques malades enfin n'accusent aucune douleur. C'est que dans les cas où la pleurésie est compliquée d'une péricardite très-aiguë ou d'un violent rhumatisme articulaire, la douleur de la pleurésie est sou-vent masquée, obscurcie par celle de la péricardite ou du rhumatisme, conformément à la loi d'Hippocrate Duobus doloribus simul obortis non in eodem loco, vehementior obscurat alterum. L'épanchement devient ordinairement très-considérable sans occasionner d'anxiété et d'oppression notables, en rapport avec son abondance. - Il peut arriver que le li-quide inflammatoire se produise d'emblée. Alors les symp-tômes dyspnéïques sont très-prononcés et peuvent aller jusqu'à l'orthopnée. Le coeur se déplacera si la pleurésie est
-22 -matisme d'une articulation sur la plèvre. Il faut admettre ici soit l'influence d'une cause accidentelle, soit la ten-dance à l'extension, à la diffusion qui caractérise l'inflam-mation rhumatismale. Après avoir vu ce qui se passe du côté des jointures au début et dans le cours de la pleurésie, nous devons recher-cher quels sont les signes physiques et les caractères dis-tinctifs que révèle l'examen thoracique, lors de l'envahis-sement de la plèvre par le rhumatisme. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la pleurésie qui survient dans le cours du rhumatisme articulaire aigu, ne s'annonce pas toujours par des symptômes violents, et pro-pres à frapper l'observateur. Les malades n'accusent qu'as-sez rarement le frisson que l'on remarque dans la pleurésie ordinaire. La douleur quelquefois très-vive, est ordinaire-ment modérée elle n'est pas localisée en un point fixe, mais disséminée dans le côté atteint. Il est beaucoup de pleurésies rhumatismales dans lesquelles la douleur est sourde et si légère que les malades, tout en la signalant, s'en plaignent à peine. Quelques malades enfin n'accusent aucune douleur. C'est que dans les cas où la pleurésie est compliquée d'une péricardite très-aiguë ou d'un violent rhumatisme articulaire, la douleur de la pleurésie est sou-vent masquée, obscurcie par celle de la péricardite ou du rhumatisme, conformément à la loi d'Hippocrate Duobus doloribus simul obortis non in eodem loco, vehementior obscurat alterum. L'épanchement devient ordinairement très-considérable sans occasionner d'anxiété et d'oppression notables, en rapport avec son abondance. -@Il peut arriver que le li-quide inflammatoire se produise d'emblée. Alors les symp-tômes dysphéïques sont très-prononcés et peuvent aller jusqu'à l'orthopnée. Le coeur se déplacera si la pleurésie est
C'est que dans les cas où la pleurésie est compliquée d'une péricardite très-aiguë ou d'un violent rhumatisme articulaire, la douleur de la pleurésie est sou-vent masquée, obscurcie par celle de la péricardite ou du rhumatisme, conformément à la loi d'Hippocrate Duobus doloribus simul obortis non in eodem loco, vehementior obscurat alterum.
C'est que dans les cas où la pleurésie est compliquée d'une péricardite très-aiguë ou d'un violent rhumatisme articulaire, la douleur de la pleurésie est sou-vent masquée, obscurcie par celle de la péricardite ou du rhumatisme, conformément à la loi d'Hippocrate Duobus doloribus simul obortis non in eodem loco, vehementior obscurat alterum.
C'est que dans les cas où la pleurésie est compliquée d'une péricardite très-aiguë ou d'un violent rhumatisme articulaire, la douleur de la pleurésie est sou-vent masquée, obscurcie par celle de la péricardite ou du rhumatisme, conformément à la loi d'Hippocrate Duobus doloribus simul obortis non in eodem loco, vehementior obscurat alterum.
C'est que dans les cas où la pleurésie est compliquée d'une péricardite très-aiguë ou d'un violent rhumatisme articulaire, la douleur de la pleurésie est sou-vent masquée, obscurcie par celle de la péricardite ou du rhumatisme, conformément à la loi d'Hippocrate Duobus doloribus simul obortis non in eodem loco, vehementior obscurat alterum.
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DOCUMENTS, EXTRAITS DE JOURNAUX 281 LAFONTAINE 19 Le Pilote du Calvados, du 6 mars 1841, s'exprime ainsi Parmi les miracles modernes qu'il importe de constater, mentionnons les cures opérées par le magnétisme. Les journaux de science spéciale disent que M. du Potet a rendu l'ouïe et, par conséquent, donné la parole à une vingtaine de sourds-muets. Les sujets ainsfguéris, et dont l'état avait été préalablement précisé, ont été présentés devant un des grands corps savants. On n'ose encore croire à de tels résultats mais cependant s'ils sont avérés, s'ils sont opérés sous les yeux des incrédules et sur des personnes dont l'état de surdité complète ne peut être douteux, il faudra bien que la raison triomphe et que le préjugé disparaisse devant une vérité devenue frappante. M. Lafontaine n'a encore trouvé l'occasion de faire ici l'application du magnétisme à la guérisondes sourds-muets que sur une personne de Caen, la nommée Catherine Montaigu, ouvrière, habitant le quartier Saint-Gilles. Cette fille, âgée de trente-six ans, sourde-muette dès son enfance, a passé plusieurs années de sa jeunesse à l'établissement du Bon-Sauveur de Caen. Plusieurs habitants et le médecin qui lui a donné des soins ont constaté de la manière la plus irrécusable son état de surdité. Après quelques séances seulement, M. Lafontaine est parvenu à lui faire entendre plusieurs séries de sons qu'elle répète d'une manière encore fort irrégulière, mais de sorte cependant qu'il est impossible de douter qu'elle n'en ait la perception. Voici un extrait du Journal de la Vienne, du 13 juin 1846. Il est question d'une sourde-muette de vingt-huit ans, mariée et ayant un enfant. Nul être dans ce monde n'éprou-vera la joie que cette femme ressentit, lorsque, après quelques séances, elle entendit la voie de son enfant. Un médecin de Poitiers continue cette cure, qui est très avancée, et qui bientôt sera complète . Nous avons assisté hier soir à la seconde séance de magnétisme, donnée par M. Ch. Lafontaine, et, hâtons-nous de le dire, nos espérances ont été pleinement justifiées. Après nous avoir montré l'influence de la musique sur une
DOCUMENTS, EXTRAITS DE JOURNAUX 281 LAFONTAINE 19 Le Pilote du Calvados, du 6 mars 1841, s'exprime ainsi Parmi les miracles modernes qu'il importe de constater, mentionnons les cures opérées par le magnétisme. Les journaux de science spéciale disent que M. du Potet a rendu l'ouïe et, par conséquent, donné la parole à une vingtaine de sourds-muets. Les sujets ains@fguéris, et dont l'état avait été préalablement précisé, ont été présentés devant un des grands corps savants. On n'ose encore croire à de tels résultats mais cependant s'ils sont avérés, s'ils sont opérés sous les yeux des incrédules et sur des personnes dont l'état de surdité complète ne peut être douteux, il faudra bien que la raison triomphe et que le préjugé disparaisse devant une vérité devenue frappante. M. Lafontaine n'a encore trouvé l'occasion de faire ici l'application du magnétisme à la guérison@des sourds-muets que sur une personne de Caen, la nommée Catherine Montaigu, ouvrière, habitant le quartier Saint-Gilles. Cette fille, âgée de trente-six ans, sourde-muette dès son enfance, a passé plusieurs années de sa jeunesse à l'établissement du Bon-Sauveur de Caen. Plusieurs habitants et le médecin qui lui a donné des soins ont constaté de la manière la plus irrécusable son état de surdité. Après quelques séances seulement, M. Lafontaine est parvenu à lui faire entendre plusieurs séries de sons qu'elle répète d'une manière encore fort irrégulière, mais de sorte cependant qu'il est impossible de douter qu'elle n'en ait la perception. Voici un extrait du Journal de la Vienne, du 13 juin 1846. Il est question d'une sourde-muette de vingt-huit ans, mariée et ayant un enfant. Nul être dans ce monde n'éprou-vera la joie que cette femme ressentit, lorsque, après quelques séances, elle entendit la voie de son enfant. Un médecin de Poitiers continue cette cure, qui est très avancée, et qui bientôt sera complète . Nous avons assisté hier soir à la seconde séance de magnétisme, donnée par M. Ch. Lafontaine, et, hâtons-nous de le dire, nos espérances ont été pleinement justifiées. Après nous avoir montré l'influence de la musique sur une
DOCUMENTS, EXTRAITS DE JOURNAUX 281 LAFONTAINE 19 Le Pilote du Calxados, du 6 mars 1841, s'exprime ainsi Parmi les miracles modernes qu'il importe de constater, mentionnons les cures opérées par le magnétisme. Les journaux de science spéciale disent que M. du Potet a rendu l'ouïe et, par conséquent, donné la parole à une vingtaine de sourds-muets. Les sujets ainsi guéris, et dont l'état avait été préalablement précisé, ont été présentés devant un des grands corps savants. On n'ose encore croire à de tels résultats mais cependant s'ils sont avérés, s'ils sont opérés sous les yeux des incrédules et sur des personnes dont l'état de surdité complète ne peut être douteux, il faudra bien que la raison triomphe et que le préjugé disparaisse devant une vérité devenue frappante. M. Lafontaine n'a encore trouvé l'occasion de faire ici l'application du magnétisme à la guérison des sourds-muets que sur une personne de Caen, la nommée Catherine Montaigu, ouvrière, habitant le quartier Saint-Gilles. Cette fille, âgée de trente-six ans, sourde-muette dès son enfance, a passé plusieurs années de sa jeunesse à l'établissement du Bon-Sauveur de Caen. Plusieurs habitants et le médecin qui lui a donné des soins ont constaté de la manière la plus irrécusable son état de surdité. Après quelques séances seulement, M. Lafontaine est parvenu à lui faire entendre plusieurs séries de sons qu'elle répète d'une manière encore fort irrégulière, mais de sorte cependant qu'il est impossible de douter qu'elle n'en ait la perception. Voici un extrait du Journal de la Vienne, du 13 juin 1846. Il est question d'une sourde-muette de vingt-huit ans, mariée et ayant un enfant. Nul être dans ce monde n'éprou-vera la joie que cette femme ressentit, lorsque, après quelques séances, elle entendit la voie de son enfant. Un médecin de Poitiers continue cette cure, qui est très avancée, et qui bientôt sera complète . Nous avons assisté hier soir à la seconde séance de magnétisme, donnée par M. Ch. Lafontaine, et, hâtons-nous de le dire, nos espérances ont été pleinement justifiées. Après nous avoir montré l'influence de la musique sur une
Voici un extrait du Journal de la Vienne, du 13 juin 1846.
Voici un extrait du Journal de la Vienne, du 13 juin 1846.
Voici un extrait du Journal de la Vienne, du 13 juin 1846.
Voici un extrait du Journal de la Vienne, du 13 juin 1846.
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21 L'ART DE MAGNÉTISER fut que s'il voulait donner des concerts, il devait s'abstenir des douches, attendu qu'elles lui raidiraient le poignet pour un mois ou deux. Sivori se'le tint pour dit, donna un concert et repartit pour Genève, où il était de retour le 20 août. Nous l'avons tous entendu aux concerts qu'il donna, pendant le mois de septembre, au Casino et au théâtre, concerts dans lesquels il obtint les plus brillants succès. Paraplégie ancienne ayant pour cause une affection de la moelle épinière, compliquée de crises d'hystérie régulières et sous toutes les formes. Ce fut dans les premiers jours de mon arrivée à Genève, en juillet 1851, que je vis Mlle de L. pour la première fois. Mme de L. me donna d'abord quelques renseignements que voici, sur la maladie de son enfant. La maladie de ma fille, peu connue par les nombreux médecins consultés, est très ancienne, et les causes remon-tent peut-être jusqu'au berceau. Dès l'âge de six ans, elle eut des convulsions au couvent, mais elles disparurent. Ce fut à l'âge de dix ans, c'est-à-dire en 1844, que la maladie se manifesta complètement, et amena avec elle les mille bizarreries que l'on remarque quelquefois dans les maladies nerveuses danse de Saint-Guy, crises nerveuses, frayeurs sans motifs, puis une sorte de paralysie dans les hanches et dans les jambes, qui paraissait provenir de l'épine dorsale un peu déviée, et douloureuse dans certaine partie. Cette paralysie, qui d'abord ne se montrait que passa-gère et presque toujours à la suite de fatigue d'estomac ou de digestion troublée, est devenue continue il y a six ans, en 1845, pendant que ma fille prenait des bains froids qui lui firent beaucoup de mal. Les crises devinrent dès lors journalières et réglées comme un chronomètre commençant chaque jour à quatre heures de l'après-midi et finissant à sept heures du soir.
21 L'ART DE MAGNÉTISER fut que s'il voulait donner des concerts, il devait s'abstenir des douches, attendu qu'elles lui raidiraient le poignet pour un mois ou deux. Sivori se'le tint pour dit, donna un concert et repartit pour Genève, où il était de retour le 20 août. Nous l'avons tous entendu aux concerts qu'il donna, pendant le mois de septembre, au Casino et au théâtre, concerts dans lesquels il obtint les plus brillants succès. Paraplégie ancienne ayant pour cause une affection de la moelle épinière, compliquée de crises d'hystérie régulières et sous toutes les formes. Ce fut dans les premiers jours de mon arrivée à Genève, en juillet 1851, que je vis Mlle de L@@. pour la première fois. Mme de L.@@ me donna d'abord quelques renseignements que voici, sur la maladie de son enfant. La maladie de ma fille, peu connue par les nombreux médecins consultés, est très ancienne, et les causes remon-tent peut-être jusqu'au berceau. Dès l'âge de six ans, elle eut des convulsions au couvent, mais elles disparurent. Ce fut à l'âge de dix ans, c'est-à-dire en 1844, que la maladie se manifesta complètement, et amena avec elle les mille bizarreries que l'on remarque quelquefois dans les maladies nerveuses danse de Saint-Guy, crises nerveuses, frayeurs sans motifs, puis une sorte de paralysie dans les hanches et dans les jambes, qui paraissait provenir de l'épine dorsale un peu déviée, et douloureuse dans certaine partie. Cette paralysie, qui d'abord ne se montrait que passa-gère et presque toujours à la suite de fatigue d'estomac ou de digestion troublée, est devenue continue il y a six ans, en 1845, pendant que ma fille prenait des bains froids qui lui firent beaucoup de mal. Les crises devinrent dès lors journalières et réglées comme un chronomètre commençant chaque jour à quatre heures de l'après-midi et finissant à sept heures du soir.
21 L'ART DE MAGNÉTISER fut que s'il voulait donner des concerts, il devait s'abstenir des douches, attendu qu'elles lui raidiraient le poignet pour un mois ou deux. Sivori se le tint pour dit, donna un concert et repartit pour Genève, où il était de retour le 20 août. Nous l'avons tous entendu aux concerts qu'il donna, pendant le mois de septembre, au Casino et au théâtre, concerts dans lesquels il obtint les plus brillants succès. Paraplégie ancienne ayant pour cause une affection de la moelle épinière, compliquée de crises d'hystérie régulières et sous toutes les formes. Ce fut dans les premiers jours de mon arrivée à Genève, en juillet 1851, que je vis Mlle de L... pour la première fois. Mme de L... me donna d'abord quelques renseignements que voici, sur la maladie de son enfant. La maladie de ma fille, peu connue par les nombreux médecins consultés, est très ancienne, et les causes remon-tent peut-être jusqu'au berceau. Dès l'âge de six ans, elle eut des convulsions au couvent, mais elles disparurent. Ce fut à l'âge de dix ans, c'est-à-dire en 1844, que la maladie se manifesta complètement, et amena avec elle les mille bizarreries que l'on remarque quelquefois dans les maladies nerveuse@ danse de Saint-Guy, crises nerveuses, frayeurs sans motifs, puis une sorte de paralysie dans les hanches et dans les jambes, qui paraissait provenir de l'épine dorsale un peu déviée, et douloureuse dans certaine partie. Cette paralysie, qui d'abord ne se montrait que passa-gère et presque toujours à la suite de fatigue d'estomac ou de digestion troublée, est devenue continue il y a six ans, en 1843, pendant que ma fille prenait des bains froids qui lui firent beaucoup de mal. Les crises devinrent dès lors journalières et réglées comme un chronomètre commençant chaque jour à quatre heures de l'après-midi et finissant à sept heures du soir.
Mme de L. me donna d'abord quelques renseignements que voici, sur la maladie de son enfant.@@
Mme de L... me donna d'abord quelques renseignements que voici, sur la maladie de son enfant.
Mme de L. me donna d'abord quelques renseignements que voici, sur la maladie de son enfant.
Mme de L... me donna d'abord quelques renseignements que voici, sur la maladie de son enfant.
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132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. - Enfin l s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le,temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés - Qu'est-ce que cela? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. - Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. - Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. - Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau.
132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. - Enfin l s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le,temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés - Qu'est-ce que cela@? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs@? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. - Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. - Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. - Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau.
132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. -@Enfin ! s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés -@Qu'est-ce que cela ? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs ? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. -@Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. -@Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. -@Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau.
132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE.
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132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE.
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CP QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 247 obstacle à des épanchements complets. Ce n'était pas la dif-férence des âges sous ce rapport, rien de mieux assorti que nous. Etait-ce des nuances dans les caractères ? Je le crois plutôt. Vous avez, Ludovic, une maturité précoce qui, plus d'une fois, a enchaîné sur mes lèvres l'expression de mes sentiments et a jeté quelque embarras dans nos rapports. Vous avez, en outre, si je vous ai bien compris, une manière positive d'envisager la vie qui, à votre insu, s'étend jus-qu'aux affaires du coeur et leur enlève une partie de leur charme. Vous ai-je mal jugé? Est-ce bien ainsi que vous ôtes? Je n'oserais dire ni oui, ni non je n'en suis plus ni à accuser autrui, ni à me défendre. Cette période de ma vie s'est écroulée pour ainsi dire dans la période qui a succédé, et rien ne sert de remuer des ruines. Si je vous en parle, Ludovic, si je cherche, moi si coupable et si désespérée, à atténuer mes torts et vos légitimes griefs, ce n'est pas pour appeler sur ma tête un intérêt dont je ne suis plus digne, mais pour vous expliquer comment et dans quelles condi-tions a eu lieu cette déchéance qui, pour être insaisissable à ses débuts, n'en a pas marché pour cela ni moins fatalement, ni moins rapidement. XXV Ludovic parcourait ces feuillets sous l'empire d'une émo-tion toujours croissante. Quelque douloureux que fût le passé, il goûtait un plaisir amer à le voir évoquer devant lui c'était sa propre destinée dont il obtenait enfin le dernier mot il poursuivit sa lecture. J'en arrive, Ludovic, à la partie délicate de ma confi-dence, et, dussé-je achever de me perdre dans votre esprit, je serai sincère jusqu'au bout. Il vous souvient du jour où le diplôme tant souhaité couronna vos longs efforts. Depuis plus d'un mois il n'était pas question d'autre chose entre nous. Notre avenir, notre
CP QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 247 obstacle à des épanchements complets. Ce n'était pas la dif-férence des âges sous ce rapport, rien de mieux assorti que nous. Etait-ce des nuances dans les caractères ? Je le crois plutôt. Vous avez, Ludovic, une maturité précoce qui, plus d'une fois, a enchaîné sur mes lèvres l'expression de mes sentiments et a jeté quelque embarras dans nos rapports. Vous avez, en outre, si je vous ai bien compris, une manière positive d'envisager la vie qui, à votre insu, s'étend jus-qu'aux affaires du coeur et leur enlève une partie de leur charme. Vous ai-je mal jugé@? Est-ce bien ainsi que vous ôtes@? Je n'oserais dire ni oui, ni non je n'en suis plus ni à accuser autrui, ni à me défendre. Cette période de ma vie s'est écroulée pour ainsi dire dans la période qui a succédé, et rien ne sert de remuer des ruines. Si je vous en parle, Ludovic, si je cherche, moi si coupable et si désespérée, à atténuer mes torts et vos légitimes griefs, ce n'est pas pour appeler sur ma tête un intérêt dont je ne suis plus digne, mais pour vous expliquer comment et dans quelles condi-tions a eu lieu cette déchéance qui, pour être insaisissable à ses débuts, n'en a pas marché pour cela ni moins fatalement, ni moins rapidement. XXV Ludovic parcourait ces feuillets sous l'empire d'une émo-tion toujours croissante. Quelque douloureux que fût le passé, il goûtait un plaisir amer à le voir évoquer devant lui c'était sa propre destinée dont il obtenait enfin le dernier mot il poursuivit sa lecture. J'en arrive, Ludovic, à la partie délicate de ma confi-dence, et, dussé-je achever de me perdre dans votre esprit, je serai sincère jusqu'au bout. Il vous souvient du jour où le diplôme tant souhaité couronna vos longs efforts. Depuis plus d'un mois il n'était pas question d'autre chose entre nous. Notre avenir, notre
CP QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 247 obstacle à des épanchements complets. Ce n'était pas la dif-férence des âges sous ce rapport, rien de mieux assorti que nous. Était-ce des nuances dans les caractères ? Je le crois plutôt. Vous avez, Ludovic, une maturité précoce qui, plus d'une fois, a enchaîné sur mes lèvres l'expression de mes sentiments et a jeté quelque embarras dans nos rapports. Vous avez, en outre, si je vous ai bien compris, une manière positive d'envisager la vie qui, à votre insu, s'étend jus-qu'aux affaires du coeur et leur enlève une partie de leur charme. Vous ai-je mal jugé ? Est-ce bien ainsi que vous êtes ? Je n'oserais dire ni oui, ni non je n'en suis plus ni à accuser autrui, ni à me défendre. Cette période de ma vie s'est écroulée pour ainsi dire dans la période qui a succédé, et rien ne sert de remuer des ruines. Si je vous en parle, Ludovic, si je cherche, moi si coupable et si désespérée, à atténuer mes torts et vos légitimes griefs, ce n'est pas pour appeler sur ma tête un intérêt dont je ne suis plus digne, mais pour vous expliquer comment et dans quelles condi-tions a eu lieu cette déchéance qui, pour être insaisissable à ses débuts, n'en a pas marché pour cela ni moins fatalement, ni moins rapidement. XXV Ludovic parcourait ces feuillets sous l'empire d'une émo-tion toujours croissante. Quelque douloureux que fût le passé, il goûtait un plaisir amer à le voir évoquer devant lui c'était sa propre destinée dont il obtenait enfin le dernier mot il poursuivit sa lecture. J'en arrive, Ludovic, à la partie délicate de ma confi-dence, et, dussé-je achever de me perdre dans votre esprit, je serai sincère jusqu'au bout. Il vous souvient du jour où le diplôme tant souhaité couronna vos longs efforts. Depuis plus d'un mois il n'était pas question d'autre chose entre nous. Notre avenir, notre
Est-ce bien ainsi que vous ôtes?@
Est-ce bien ainsi que vous êtes ?
Est-ce bien ainsi que vous ôtes?
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 - Rien qui vous soit hostile, mon ami. - Qui le sait@? - Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. - Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. - Et quoi donc, bon Dieu? - Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. - Et quand cela serait@! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d y mettre de la vivacité. - Quand cela serait@? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait@? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même 1 - Mais il me semble. a - Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous ayez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. - Vous l'avouez donc@? - Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. - Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature? - Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 295 -@Rien qui vous soit hostile, mon ami. -@Qui le sait ? -@Tenez, Ludovic, dit Marguerite avec un peu d'impa-tience, ne me poussez pas là-dessus. Je ne sais où j'en suis je n'ai des idées nettes sur aucune chose. Il y a un brouillard dans mon esprit attendez qu'il se soit dissipé pour m'inter-roger. Le jeune homme vit qu'il fallait appuyer plus fort, et le prendre sur un ton plus sévère. -@Marguerite, dit-il, je vous répète que vous me cachez quelque chose. -@Et quoi donc, bon Dieu? -@Vous attendez que je sois loin, pour recommencer. -@Et quand cela serait ! s'écria-t-elle, vaincue par l'évi-dence et dédaignant d'user plus longtemps de dissimulation. Ce fut au tour de Ludovic d'y mettre de la vivacité. -@Quand cela serait ? dit-il. Voilà un mot que j'attendais, et sur lequel il est bon que nous nous expliquions. Quand cela serait ? comme si vous étiez libre d'en agir à votre gré ! Comme si vous ne releviez que de vous-même ! -@Mais il me semble... -@Écoutez-moi jusqu'au bout, Marguerite, et puis vous vous prononcerez. Que vous avez pu une fois disposer de votre vie que vous n'ayez pas voulu survivre au naufrage de votre honneur et de vos illusions, c'est un acte sur lequel je n'ai rien à dire et qu'excuse l'excès de vos malheurs. -@Vous l'avouez donc ? -@Mais aujourd'hui, reprit Ludovic avec plus de solen-nité, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous vous êtes confiée à moi, vous m'avez choisi pour arbitre et pour juge, vous m'avez donné des titres sur votre conscience et imposé une responsabilité. J'ai donc le droit d'être écouté et le droit aussi de désarmer votre bras. -@Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir @en paix une pauvre créature? -@Non, poursuivit-il, vous ne vous appartenez plus, vous n'êtes plus libre comme vous l'étiez. Sur l'appel que vous m'avez fait, je suis accouru. Ce n'est pas la pitié seule qui me poussait, c'était un sentiment plus tendre, plus vif, et qui a survécu à toutes les épreuves, même à l'abandon. Je
- Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature?
-Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir en paix une pauvre créature?@@
- Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir l a paix une pauvre créature?
-Qu'exigez-vous, Ludovic, et ne pouvez-vous laisser mourir en paix une pauvre créature?
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2 et dans nos coeurs, dans nos moeurs, nos institutions et les intérêts de la vie, opposent une résistance obstinée quand la science positive, dont elles avaient pris la place, vient un jour les déranger. Ces surperstitions anthropologiques, auxquelles le savant n'est guère moins assujetti que l'igno-rant et dont le philosophe rationaliste n'est pas toujours plus exempt que le théologien, ont tout d'abord combattu la pensée de rapprocher toutes les formes inférieures de la vie entre elles pour les comparer à celle qu'elle revêt en nous puis, elles ont fait tous leurs efforts pour ob-scurcir et neutraliser les lumières qui s'étaient dégagées de ce parallèle. Rien nous semble-t-il aujourd'hui plus déraisonnable, plus manifestement contraire à la logique et à l'observa-tion que de soutenir, d'une part, que notre cerveau a pour toute fin et tout office de servir d'instrument au sentiment et à la pensée, et, d'autre part, que ces facultés sont étran-gères absolument au cerveau de l'animal, tout en recon-naissant pourtant, que l'un et l'autre cerveau, que tous les cerveaux, sont histologiquement, orgahologiquement et physiolo.giquement semblables ? Et néanmoins le pur au-tomatisme des bêtes a été professé par l'histoire naturelle comme un axiome des moins contestables, jusque dans ces derniers temps. Ce préjugé scientifique ne pouvait pas être sans conséquence pour le progrès de l'anthropologie. Quelle fut cette conséquence ? Ce fut, on le devine, de ré-trécir et d'enrayer l'étude positive de l'homme mental, en privant cette étude des indications plus ou moins indis-pensables qu'elle devait puiser dans l'étude collatérale des faits psychiques offerts par les autres espèces. Quand Réaumur, rompant avec l'opinion régnante, osa inaugurer la psychologie expérimentale des insectes, il fit scandale, et la science orthodoxe s'empressa de l'excommunier. Imbécillité 1 tel est le mot dont Buffon s'est servi pour
2 @et dans nos coeurs, dans nos moeurs, nos institutions et les intérêts de la vie, opposent une résistance obstinée quand la science positive, dont elles avaient pris la place, vient un jour les déranger. Ces surperstitions anthropologiques, auxquelles le savant n'est guère moins assujetti que l'igno-rant et dont le philosophe rationaliste n'est pas toujours plus exempt que le théologien, ont tout d'abord combattu la pensée de rapprocher toutes les formes inférieures de la vie entre elles pour les comparer à celle qu'elle revêt en nous puis, elles ont fait tous leurs efforts pour ob-scurcir et neutraliser les lumières qui s'étaient dégagées de ce parallèle. Rien nous semble-t-il aujourd'hui plus déraisonnable, plus manifestement contraire à la logique et à l'observa-tion que de soutenir, d'une part, que notre cerveau a pour toute fin et tout office de servir d'instrument au sentiment et à la pensée, et, d'autre part, que ces facultés sont étran-gères absolument au cerveau de l'animal, tout en recon-naissant pourtant, que l'un et l'autre cerveau, que tous les cerveaux, sont histologiquement, orgahologiquement et physiolo.giquement semblables ? Et néanmoins le pur au-tomatisme des bêtes a été professé par l'histoire naturelle comme un axiome des moins contestables, jusque dans ces derniers temps. Ce préjugé scientifique ne pouvait pas être sans conséquence pour le progrès de l'anthropologie. Quelle fut cette conséquence ? Ce fut, on le devine, de ré-trécir et d'enrayer l'étude positive de l'homme mental, en privant cette étude des indications plus ou moins indis-pensables qu'elle devait puiser dans l'étude collatérale des faits psychiques offerts par les autres espèces. Quand Réaumur, rompant avec l'opinion régnante, osa inaugurer la psychologie expérimentale des insectes, il fit scandale, et la science orthodoxe s'empressa de l'excommunier. Imbécillité 1 tel est le mot dont Buffon s'est servi pour
2 -et dans nos coeurs, dans nos moeurs, nos institutions et les intérêts de la vie, opposent une résistance obstinée quand la science positive, dont elles avaient pris la place, vient un jour les déranger. Ces surperstitions anthropologiques, auxquelles le savant n'est guère moins assujetti que l'igno-rant et dont le philosophe rationaliste n'est pas toujours plus exempt que le théologien, ont tout d'abord combattu la pensée de rapprocher toutes les formes inférieures de la vie entre elles pour les comparer à celle qu'elle revêt en nous puis, elles ont fait tous leurs efforts pour ob-scurcir et neutraliser les lumières qui s'étaient dégagées de ce parallèle. Rien nous semble-t-il aujourd'hui plus déraisonnable, plus manifestement contraire à la logique et à l'observa-tion que de soutenir, d'une part, que notre cerveau a pour toute fin et tout office de servir d'instrument au sentiment et à la pensée, et, d'autre part, que ces facultés sont étran-gères absolument au cerveau de l'animal, tout en recon-naissant pourtant@ que l'un et l'autre cerveau, que tous les cerveaux, sont histologiquement, organologiquement et physiolo@giquement semblables@? Et néanmoins le pur au-tomatisme des bêtes a été professé par l'histoire naturelle comme un axiome des moins contestables, jusque dans ces derniers temps. Ce préjugé scientifique ne pouvait pas être sans conséquence pour le progrès de l'anthropologie. Quelle fut cette conséquence ? Ce fut, on le devine, de ré-trécir et d'enrayer l'étude positive de l'homme mental, en privant cette étude des indications plus ou moins indis-pensables qu'elle devait puiser dans l'étude collatérale des faits psychiques offerts par les autres espèces. Quand Réaumur, rompant avec l'opinion régnante, osa inaugurer la psychologie expérimentale des insectes, il fit scandale, et la science orthodoxe s'empressa de l'excommunier. Imbécillité ! tel est le mot dont Buffon s'est servi pour
Rien nous semble-t-il aujourd'hui plus déraisonnable, plus manifestement contraire à la logique et à l'observa-tion que de soutenir, d'une part, que notre cerveau a pour toute fin et tout office de servir d'instrument au sentiment et à la pensée, et, d'autre part, que ces facultés sont étran-gères absolument au cerveau de l'animal, tout en recon-naissant pourtant, que l'un et l'autre cerveau, que tous les cerveaux, sont histologiquement, orgahologiquement et physiolo.giquement semblables ?
Rien nous semble-t-il aujourd'hui plus déraisonnable, plus manifestement contraire à la logique et à l'observa-tion que de soutenir, d'une part, que notre cerveau a pour toute fin et tout office de servir d'instrument au sentiment et à la pensée, et, d'autre part, que ces facultés sont étran-gères absolument au cerveau de l'animal, tout en recon-naissant pourtant que l'un et l'autre cerveau, que tous les cerveaux, sont histologiquement, organologiquement et physiologiquement semblables?@@@
Rien nous semble-t-il aujourd'hui plus déraisonnable, plus manifestement contraire à la logique et à l'observa-tion que de soutenir, d'une part, que notre cerveau a pour toute fin et tout office de servir d'instrument au sentiment et à la pensée, et, d'autre part, que ces facultés sont étran-gères absolument au cerveau de l'animal, tout en recon-naissant pourtant, que l'un et l'autre cerveau, que tous les cerveaux, sont histologiquement, orgahologiquement et physiolo.giquement semblables ?
Rien nous semble-t-il aujourd'hui plus déraisonnable, plus manifestement contraire à la logique et à l'observa-tion que de soutenir, d'une part, que notre cerveau a pour toute fin et tout office de servir d'instrument au sentiment et à la pensée, et, d'autre part, que ces facultés sont étran-gères absolument au cerveau de l'animal, tout en recon-naissant pourtant que l'un et l'autre cerveau, que tous les cerveaux, sont histologiquement, organologiquement et physiologiquement semblables?
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RnE. -35 château, la joie et l'orgueil du vieux comte. Sigismond s'en vil un peu éclipsé, et une jalousie sourde s'empara de lui, presque à son insu. On devine combien ses relations avec sa cousine en furent affectées. Au lieu de s'associer à l'idolâ-trie dont elle était l'objet, il se créa un rôle à part, en manière de contraste et de contre-poids, et affecta des airs grondeurs qui ne convenaient ni à sa position ni à son âge. Tandis que la jeune fille ne rencontrait sur son passage que des coeurs ouverts etdes visages radieux, son cousin semblait prendre à tâche de jeter quelques ombres sur ce tableau. Il trouvait à redire à tout, cherchait des querelles sur le moindre dé-tail, et témoignait de l'humeur quand elle s'abandonnait aux jeux et aux joies de l'enfance. Devant le vieux comte, ces mauvais sentiments ne transpiraient pas, mais ils reprenaient Je dessus hors de sa présence. Ce qu'amena cette conduite, il est facile de le prévoir de pareilles impressions sont de celles que rien n'efface. Dès que Clémence fut en état de juger, elle eut sur Sigismond une - opinion dont elle ne devait plus revenir. Ce qui la guidait, c'était cet instinct qui nous fait aimer ceux qui nous aiment. Elle eût oublié peut-être les petites picoteries, les airs maussades et frondeurs, si un sentiment vrai se fût mêlé à tout cela. Mais il y avait là-dessous un manque de coeur et une hypocrisie qu'elle n'oublia ni ne pardonna jamais. Plus elle avança en âge, plus elle sentit s'accroître cet éloigne-ment les efforts même qu'elle faisait pour le vaincre ne ser-vaient qu'à prouver combien il était enraciné. Cependant elle n'ignorait rien des projets de son père ce n'était, à Beaupré, un mystère pour personne que Clémence devait être la femme de Sigismond on en parlait ouverte-ment comme d'une chose arrêtée et irrévocable. Dans les entretiens de famille, il se mêlait toujours quelque allusion là-dessus, et le vieux comte aimait à y revenir comme à une pensée favorite. Peut-être, voyant que le goût n'y était pas, insistait-il à dessein sur la convenance il fallait que toute ré-volte fût étouffée en germe, et que l'orgueil du sang eût le der-nier mot. Clémence n'avaitaucun motif de résister et ne résista pas à des arrangements auxquels tout le monde autour d'elle paraissait souscrire enfant, elle n'en comprenait pas la va-leur, et quand elle en eut une idée plus juste, son esprit y
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RnE. -35 château, la joie et l'orgueil du vieux comte. Sigismond s'en vil un peu éclipsé, et une jalousie sourde s'empara de lui, presque à son insu. On devine combien ses relations avec sa cousine en furent affectées. Au lieu de s'associer à l'idolâ-trie dont elle était l'objet, il se créa un rôle à part, en manière de contraste et de contre-poids, et affecta des airs grondeurs qui ne convenaient ni à sa position ni à son âge. Tandis que la jeune fille ne rencontrait sur son passage que des coeurs ouverts et@des visages radieux, son cousin semblait prendre à tâche de jeter quelques ombres sur ce tableau. Il trouvait à redire à tout, cherchait des querelles sur le moindre dé-tail, et témoignait de l'humeur quand elle s'abandonnait aux jeux et aux joies de l'enfance. Devant le vieux comte, ces mauvais sentiments ne transpiraient pas, mais ils reprenaient Je dessus hors de sa présence. Ce qu'amena cette conduite, il est facile de le prévoir de pareilles impressions sont de celles que rien n'efface. Dès que Clémence fut en état de juger, elle eut sur Sigismond une - opinion dont elle ne devait plus revenir. Ce qui la guidait, c'était cet instinct qui nous fait aimer ceux qui nous aiment. Elle eût oublié peut-être les petites picoteries, les airs maussades et frondeurs, si un sentiment vrai se fût mêlé à tout cela. Mais il y avait là-dessous un manque de coeur et une hypocrisie qu'elle n'oublia ni ne pardonna jamais. Plus elle avança en âge, plus elle sentit s'accroître cet éloigne-ment les efforts même qu'elle faisait pour le vaincre ne ser-vaient qu'à prouver combien il était enraciné. Cependant elle n'ignorait rien des projets de son père ce n'était, à Beaupré, un mystère pour personne que Clémence devait être la femme de Sigismond on en parlait ouverte-ment comme d'une chose arrêtée et irrévocable. Dans les entretiens de famille, il se mêlait toujours quelque allusion là-dessus, et le vieux comte aimait à y revenir comme à une pensée favorite. Peut-être, voyant que le goût n'y était pas, insistait-il à dessein sur la convenance il fallait que toute ré-volte fût étouffée en germe, et que l'orgueil du sang eût le der-nier mot. Clémence n'avait@aucun motif de résister et ne résista pas à des arrangements auxquels tout le monde autour d'elle paraissait souscrire enfant, elle n'en comprenait pas la va-leur, et quand elle en eut une idée plus juste, son esprit y
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @35 château, la joie et l'orgueil du vieux comte. Sigismond s'en vit un peu éclipsé, et une jalousie sourde s'empara de lui, presque à son insu. On devine combien ses relations avec sa cousine en furent affectées. Au lieu de s'associer à l'idolâ-trie dont elle était l'objet, il se créa un rôle à part, en manière de contraste et de contre-poids, et affecta des airs grondeurs qui ne convenaient ni à sa position ni à son âge. Tandis que la jeune fille ne rencontrait sur son passage que des coeurs ouverts et des visages radieux, son cousin semblait prendre à tâche de jeter quelques ombres sur ce tableau. Il trouvait à redire à tout, cherchait des querelles sur le moindre dé-tail, et témoignait de l'humeur quand elle s'abandonnait aux jeux et aux joies de l'enfance. Devant le vieux comte, ces mauvais sentiments ne transpiraient pas, mais ils reprenaient le dessus hors de sa présence. Ce qu'amena cette conduite, il est facile de le prévoir de pareilles impressions sont de celles que rien n'efface. Dès que Clémence fut en état de juger, elle eut sur Sigismond une @@opinion dont elle ne devait plus revenir. Ce qui la guidait, c'était cet instinct qui nous fait aimer ceux qui nous aiment. Elle eût oublié peut-être les petites picoteries, les airs maussades et frondeurs, si un sentiment vrai se fût mêlé à tout cela. Mais il y avait là-dessous un manque de coeur et une hypocrisie qu'elle n'oublia ni ne pardonna jamais. Plus elle avança en âge, plus elle sentit s'accroître cet éloigne-ment les efforts même qu'elle faisait pour le vaincre ne ser-vaient qu'à prouver combien il était enraciné. Cependant elle n'ignorait rien des projets de son père ce n'était, à Beaupré, un mystère pour personne que Clémence devait être la femme de Sigismond on en parlait ouverte-ment comme d'une chose arrêtée et irrévocable. Dans les entretiens de famille, il se mêlait toujours quelque allusion là-dessus, et le vieux comte aimait à y revenir comme à une pensée favorite. Peut-être, voyant que le goût n'y était pas, insistait-il à dessein sur la convenance il fallait que toute ré-volte fût étouffée en germe, et que l'orgueil du sang eût le der-nier mot. Clémence n'avait aucun motif de résister et ne résista pas à des arrangements auxquels tout le monde autour d'elle paraissait souscrire enfant, elle n'en comprenait pas la va-leur, et quand elle en eût une idée plus juste, son esprit y
Dès que Clémence fut en état de juger, elle eut sur Sigismond une - opinion dont elle ne devait plus revenir.
Dès que Clémence fut en état de juger, elle eut sur Sigismond une opinion dont elle ne devait plus revenir.@@
Dès que Clémence fut en état de juger, elle eut sur Sigismond une - opinion dont elle ne devait plus revenir.
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-35-ne se trouvât un certain nombre d'âmes nobles et généreuses, qui, loin de partager les préven-tions et les écarts de leurs turbulents compatrio-tes, demeurèrent constamment attachées à leur curé, et adoucirent ses peines en les partageant Sans entrer dans des détails pénibles à ce sujet, il suffira de dire en général que plus on suscita d'obstacles et de traverses à M. Musart, plus il déploya de calme, de résignation et de doticeur. Loin de se permettre des plaintes, il ne souffrait pas même que l'on en fît aucune en sa présence et jamais il ne cessa d'opposer l'amour à la haine, le silence aux invectives, les bienfaits aux mauvais traitements. Cependant, quoi que nous ayons dit de la pa tience de M. Musart parmi les contradictions qu'il eut à éprouver, il ne faut pas croire que cette patience ait dégénéré en faiblesse ce se-rait se faire une fausse idée de notre saint pas-teur. Il était doux par caractère, indulgent tou-tes les fois qu'il ne s'agissait que de ses intérêts ou de ses droits, facile à s'en relâcher pour le bien de la paix mais il s'armait d'une fermeté inflexible dans les occasions où l'honneur de Dieu était intéressé. Jamais, dans ces sortes de rencontres, ni la crainte, ni le respect humain, ni le désir de la faveur, ni aucune considération quelconque ne lui fit admettre des tempéra-
-35-ne se trouvât un certain nombre d'âmes nobles et généreuses, qui, loin de partager les préven-tions et les écarts de leurs turbulents compatrio-tes, demeurèrent constamment attachées à leur curé, et adoucirent ses peines en les partageant Sans entrer dans des détails pénibles à ce sujet, il suffira de dire en général que plus on suscita d'obstacles et de traverses à M. Musart, plus il déploya de calme, de résignation et de doticeur. Loin de se permettre des plaintes, il ne souffrait pas même que l'on en fît aucune en sa présence et jamais il ne cessa d'opposer l'amour à la haine, le silence aux invectives, les bienfaits aux mauvais traitements. Cependant, quoi que nous ayons dit de la pa tience de M. Musart parmi les contradictions qu'il eut à éprouver, il ne faut pas croire que cette patience ait dégénéré en faiblesse ce se-rait se faire une fausse idée de notre saint pas-teur. Il était doux par caractère, indulgent tou-tes les fois qu'il ne s'agissait que de ses intérêts ou de ses droits, facile à s'en relâcher pour le bien de la paix mais il s'armait d'une fermeté inflexible dans les occasions où l'honneur de Dieu était intéressé. Jamais, dans ces sortes de rencontres, ni la crainte, ni le respect humain, ni le désir de la faveur, ni aucune considération quelconque ne lui fit admettre des tempéra-
-35-ne se trouvât un certain nombre d'âmes nobles et généreuses, qui, loin de partager les préven-tions et les écarts de leurs turbulents compatrio-tes, demeurèrent constamment attachées à leur curé, et adoucirent ses peines en les partageant Sans entrer dans des détails pénibles à ce sujet, il suffira de dire en général que plus on suscita d'obstacles et de traverses à M. Musart, plus il déploya de calme, de résignation et de do@uceur. Loin de se permettre des plaintes, il ne souffrait pas même que l'on en fît aucune en sa présence et jamais il ne cessa d'opposer l'amour à la haine, le silence aux invectives, les bienfaits aux mauvais traitements. Cependant, quoi que nous ayons dit de la pa tience de M. Musart parmi les contradictions qu'il eut à éprouver, il ne faut pas croire que cette patience ait dégénéré en faiblesse ce se-rait se faire une fausse idée de notre saint pas-teur. Il était doux par caractère, indulgent tou-tes les fois qu'il ne s'agissait que de ses intérêts ou de ses droits, facile à s'en relâcher pour le bien de la paix mais il s'armait d'une fermeté inflexible dans les occasions où l'honneur de Dieu était intéressé. Jamais, dans ces sortes de rencontres, ni la crainte, ni le respect humain, ni le désir de la faveur, ni aucune considération quelconque ne lui fit admettre des tempéra-
-35-ne se trouvât un certain nombre d'âmes nobles et généreuses, qui, loin de partager les préven-tions et les écarts de leurs turbulents compatrio-tes, demeurèrent constamment attachées à leur curé, et adoucirent ses peines en les partageant Sans entrer dans des détails pénibles à ce sujet, il suffira de dire en général que plus on suscita d'obstacles et de traverses à M. Musart, plus il déploya de calme, de résignation et de doticeur.
-35-ne se trouvât un certain nombre d'âmes nobles et généreuses, qui, loin de partager les préven-tions et les écarts de leurs turbulents compatrio-tes, demeurèrent constamment attachées à leur curé, et adoucirent ses peines en les partageant Sans entrer dans des détails pénibles à ce sujet, il suffira de dire en général que plus on suscita d'obstacles et de traverses à M. Musart, plus il déploya de calme, de résignation et de douceur.@
-35-ne se trouvât un certain nombre d'âmes nobles et généreuses, qui, loin de partager les préven-tions et les écarts de leurs turbulents compatrio-tes, demeurèrent constamment attachées à leur curé, et adoucirent ses peines en les partageant Sans entrer dans des détails pénibles à ce sujet, il suffira de dire en général que plus on suscita d'obstacles et de traverses à M. Musart, plus il déploya de calme, de résignation et de doticeur.
-35-ne se trouvât un certain nombre d'âmes nobles et généreuses, qui, loin de partager les préven-tions et les écarts de leurs turbulents compatrio-tes, demeurèrent constamment attachées à leur curé, et adoucirent ses peines en les partageant Sans entrer dans des détails pénibles à ce sujet, il suffira de dire en général que plus on suscita d'obstacles et de traverses à M. Musart, plus il déploya de calme, de résignation et de douceur.
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5 ont fait faire tous les embarquemens pour cette île v et où les troupes débarquaient lorsqu'elles repassaient dans les Gaules quand ces provinces étaient sous la domi-nation romaine. Les empereurs qui y vinrent y érigèrent des trophées, et y firent construire des arcs de triomphe. Au milieu du dernier siècle, texte_manquant on admirait encore sur la falaise qui do-mine à l'entrée du havre, un phare i , que l'on a nommé depuis la Tour-d' Ordre. Caligula, quatrième empereur romain, qui régnait l'an 37 de Jésus-Christ, le fit bâtir. Il passait pour un des plus beaux monu-mens d'antiquité qui restât dans lesGaules. 1 Ce qu'on nommait autrefois phare était une tour sur un rocher , dans une île de ce nom, bâtie par l'ordre de Ptolémée Philadelphe, où l'on allumait dés feux, afin que ceux qu,i naviguaient la nuit pussent régler sûrement le cours de leurs vaisseaux. Aujour-d'hui , par rapport à cet ancien phare, on appelle de ee nom tout ce qui est élevé sur la côte, et dont le haut porte un fanal qu'on allume la nuit pour.mon-trer la route aux vaisseaux, et les empêcher de don-ner contre la côte.
5 ont fait faire tous les embarquemens pour cette île v et où les troupes débarquaient lorsqu'elles repassaient dans les Gaules@@ quand ces provinces étaient sous la domi-nation romaine. Les empereurs qui y vinrent y érigèrent des trophées, et y firent construire des arcs de triomphe. Au milieu du dernier siècle, texte_manquant on admirait encore sur la falaise qui do-mine à l'entrée du havre, un phare i , que l'on a nommé depuis la Tour-d' Ordre. Caligula, quatrième empereur romain, qui régnait l'an 37 de Jésus-Christ, le fit bâtir. Il passait pour un des plus beaux monu-mens d'antiquité qui restât dans lesGaules. 1 Ce qu'on nommait autrefois phare était une tour sur un rocher , dans une île de ce nom, bâtie par l'ordre de Ptolémée Philadelphe, où l'on allumait dés feux, afin que ceux qu,i naviguaient la nuit pussent régler sûrement le cours de leurs vaisseaux. Aujour-d'hui , par rapport à cet ancien phare, on appelle de ee nom tout ce qui est élevé sur la côte, et dont le haut porte un fanal qu'on allume la nuit pour.mon-trer la route aux vaisseaux, et les empêcher de don-ner contre la côte.
5 ont fait faire tous les embarquemens pour cette île , et où les troupes débarquaient lorsqu'elles repassaient dans les Gaules , quand ces provinces étaient sous la domi-nation romaine. Les empereurs qui y vinrent y érigèrent des trophées, et y firent construire des arcs de triomphe. Au milieu du dernier siècle, texte_manquant on admirait encore sur la falaise qui do-mine à l'entrée du hâvre, un phare I , que l'on a nommé depuis la Tour-d'@Ordre. Caligula, quatrième empereur romain, qui régnait l'an 37 de Jésus-Christ, le fit bâtir. Il passait pour un des plus beaux monu-mens d'antiquité qui restât dans lesGaules. 1 Ce qu'on nommait autrefois phare était une tour sur un rocher , dans une île de ce nom, bâtie par l'ordre de Ptolémée Philadelphe, où l'on allumait des feux, afin que ceux qu@i naviguaient la nuit pussent régler sûrement le cours de leurs vaisseaux. Aujour-d'hui , par rapport à cet ancien phare, on appelle de ce nom tout ce qui est élevé sur la côte, et dont le haut porte un fanal qu'on allume la nuit pour mon-trer la route aux vaisseaux, et les empêcher de don-ner contre la côte.
5 ont fait faire tous les embarquemens pour cette île v et où les troupes débarquaient lorsqu'elles repassaient dans les Gaules quand ces provinces étaient sous la domi-nation romaine.@@
5 ont fait faire tous les embarquemens pour cette île , et où les troupes débarquaient lorsqu'elles repassaient dans les Gaules , quand ces provinces étaient sous la domi-nation romaine.
5 ont fait faire tous les embarquemens pour cette île v et où les troupes débarquaient lorsqu'elles repassaient dans les Gaules quand ces provinces étaient sous la domi-nation romaine.
5 ont fait faire tous les embarquemens pour cette île , et où les troupes débarquaient lorsqu'elles repassaient dans les Gaules , quand ces provinces étaient sous la domi-nation romaine.
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-32 -Manière d'opérer. - On étend une certaine quantité d'u-rine de manière à lui faire occuper 10 à20 fois son volume, et on en remplit une burette graduée. D'un autre côté, on introduit dans un ballon 10 CC de la liqueur de Fehling et on ajoute 40 CC d'eau , on chauffe jusqu'à l'ébullition, et on ajoute l'urine à cette solution chaude jusqu'à ce que tout le sel cuivrique soit réduit et précipité sous forme de protoxyde. On reconnaît ce point, si, après quelque temps de repos pour permettre au précipité de se déposer, on s'a-perçoit que le liquide surnageant est incolore en tenant le ballon vers la lumière. D'ailleurs, une petite portion de ce liquide filtré ne doit, après avoir été acidulé, déceler le cuivre ni par l'hydrogène sulfuré ni par le cyanure jaune. Dans cet essai, on fait bien de tenir le ballon au-dessus d'une lampe à alcool pour maintenir le liquide faiblement en ébullition, et de l'enlever seulement pour laisser dépo-ser1, lorsque le mélange aura pris une teinte rouge. Le dépôt se fait d'autant plus rapidement qu'on est plus rap-proché de la réduction complète. Comme cet essai est assez délicat pour tout opérateur peu exercé, il est bon de le ré-péter plusieurs fois. S'il y a présence d'albumine, il faut commencer par s'en débarrasser par coagulation et filtration. 30 Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire. - On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre. On se sert de la formule suivante p dans laquelle p désigne le poids du sucre en grammes pour i CC d'urine a , la rotation abservée l, la longueur du tube et 56 le pouvoir rotatoire spécifique. Ici également il faut une grande habitude pour trouver toujours des résultats exacts.
-32 -Manière d'opérer. - On étend une certaine quantité d'u-rine de manière à lui faire occuper 10 à20 fois son volume, et on en remplit une burette graduée. D'un autre côté, on introduit dans un ballon 10 CC de la liqueur de Fehling et on ajoute 40 CC d'eau , on chauffe jusqu'à l'ébullition, et on ajoute l'urine à cette solution chaude jusqu'à ce que tout le sel cuivrique soit réduit et précipité sous forme de protoxyde. On reconnaît ce point, si, après quelque temps de repos pour permettre au précipité de se déposer, on s'a-perçoit que le liquide surnageant est incolore en tenant le ballon vers la lumière. D'ailleurs, une petite portion de ce liquide filtré ne doit, après avoir été acidulé, déceler le cuivre ni par l'hydrogène sulfuré ni par le cyanure jaune. Dans cet essai, on fait bien de tenir le ballon au-dessus d'une lampe à alcool pour maintenir le liquide faiblement en ébullition, et de l'enlever seulement pour laisser dépo-ser1, lorsque le mélange aura pris une teinte rouge. Le dépôt se fait d'autant plus rapidement qu'on est plus rap-proché de la réduction complète. Comme cet essai est assez délicat pour tout opérateur peu exercé, il est bon de le ré-péter plusieurs fois. S'il y a présence d'albumine, il faut commencer par s'en débarrasser par coagulation et filtration. 30 Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire. - On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre. On se sert de la formule suivante @@@@@@p dans laquelle p désigne le poids du sucre en grammes pour i CC d'urine a , la rotation abservée l, la longueur du tube et 56 le pouvoir rotatoire spécifique. Ici également il faut une grande habitude pour trouver toujours des résultats exacts.
-32 -Manière d'opérer. -@On étend une certaine quantité d'u-rine de manière à lui faire occuper 10 à20 fois son volume, et on en remplit une burette graduée. D'un autre côté, on introduit dans un ballon 10 CC de la liqueur de Fehling et on ajoute 40 CC d'eau@, on chauffe jusqu'à l'ébullition, et on ajoute l'urine à cette solution chaude jusqu'à ce que tout le sel cuivrique soit réduit et précipité sous forme de protoxyde. On reconnaît ce point, si, après quelque temps de repos pour permettre au précipité de se déposer, on s'a-perçoit que le liquide surnageant est incolore en tenant le ballon vers la lumière. D'ailleurs, une petite portion de ce liquide filtré ne doit, après avoir été acidulé, déceler le cuivre ni par l'hydrogène sulfuré ni par le cyanure jaune. Dans cet essai, on fait bien de tenir le ballon au-dessus d'une lampe à alcool pour maintenir le liquide faiblement en ébullition, et de l'enlever seulement pour laisser dépo-ser@, lorsque le mélange aura pris une teinte rouge. Le dépôt se fait d'autant plus rapidement qu'on est plus rap-proché de la réduction complète. Comme cet essai est assez délicat pour tout opérateur peu exercé, il est bon de le ré-péter plusieurs fois. S'il y a présence d'albumine, il faut commencer par s'en débarrasser par coagulation et filtration. 3° Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire. -@On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre. On se sert de la formule suivante FORMULE dans laquelle p désigne le poids du sucre en grammes pour 1 CC d'urine a@, la rotation abservée l, la longueur du tube et 56 le pouvoir rotatoire spécifique. Ici également il faut une grande habitude pour trouver toujours des résultats exacts.
- On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre.
-On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre.@
- On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre.
-On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre.
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34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire , recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. Cet effet produit sur la nutrition par une respira-tion artificielle plus complète, n'est point limité à la durée du traitement pneumatique, il offre une condi-tion de permanence dans l'expansion thoracique qu'amène progressivement la réaction de l'instinct pour prolonger hors de l'appareil, à l'aide rinspi-rations profondes, le sentiment de bien-être éprouvé dans un milieu plus dense 1 . Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car , les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery , éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse. Les personnes adultes du sexe se rapprochent des 1 La possibilité d'accroître la capacité des organes de la respiraîion en les niellant dans des condition, d'activité plus grande, peut se dé-duire de quelques observations de physiologie Comparée. On sait qu'il est des animaux , comme le protée, pourvus, à la fois, de branchies libres pour respirer dans l'eau, et de poumons pour respirer dans l'air or, si on les tient dans une petite quantité de liquide ne contenant pas assez d'air poitr l'hématose , on les oblige à respirer davantage par leurs poumons. Ceux-ci , d'abord peu développés, acquièrent bientôt assez d'amplitude pour suffire sans le secours des branchies, pendant un temps hcClucoup plu-I long, à l'acte de la sanguificaiion.
34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire , recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. Cet effet produit sur la nutrition par une respira-tion artificielle plus complète, n'est point limité à la durée du traitement pneumatique, il offre une condi-tion de permanence dans l'expansion thoracique qu'amène progressivement la réaction de l'instinct pour prolonger hors de l'appareil, à l'aide @rinspi-rations profondes, le sentiment de bien-être éprouvé dans un milieu plus dense 1 . Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car , les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery , éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse. Les personnes adultes du sexe se rapprochent des 1 La possibilité d'accroître la capacité des organes de la respiraîion@ en les niellant dans des condition, d'activité plus grande, peut se dé-duire de quelques observations de physiologie Comparée. On sait qu'il est des animaux , comme le protée, pourvus, à la fois, de branchies libres pour respirer dans l'eau, et de poumons pour respirer dans l'air or, si on les tient dans une petite quantité de liquide ne contenant pas assez d'air poitr l'hématose , on les oblige à respirer davantage par leurs poumons. Ceux-ci , d'abord peu développés, acquièrent bientôt assez d'amplitude pour suffire sans le secours des branchies, pendant un temps hcClucoup plu-I long, à l'acte de la sanguificaiion.
34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire@, recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. Cet effet produit sur la nutrition par une respira-tion artificielle plus complète, n'est point limité à la durée du traitement pneumatique, il offre une condi-tion de permanence dans l'expansion thoracique qu'amène progressivement la réaction de l'instinct pour prolonger hors de l'appareil, à l'aide d'inspi-rations profondes, le sentiment de bien-être éprouvé dans un milieu plus dense 1 . Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car@, les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery@, éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse. Les personnes adultes du sexe se rapprochent des 1 La possibilité d'accroître la capacité des organes de la respiration, en les @mettant dans des conditions d'activité plus grande, peut se dé-duire de quelques observations de physiologie comparée. On sait qu'il est des animaux@, comme le protée, pourvus, à la fois, de branchies libres pour respirer dans l'eau, et de poumons pour respirer dans l'air or, si on les tient dans une petite quantité de liquide ne contenant pas assez d'air po@ur l'hématose@, on les oblige à respirer davantage par leurs poumons. Ceux-ci@, d'abord peu développés, acquièrent bientôt assez d'amplitude pour suffire sans le secours des branchies, pendant un temps @beaucoup plu@s long, à l'acte de la sanguification.
Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car , les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery , éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse.
Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car, les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery, éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse.@@
Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car , les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery , éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse.
Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car, les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery, éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse.
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8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que 'de l'agonie. Les'secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tous jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tousjours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suse Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-inéntast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, îiv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant 'la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement@1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que 'de l'agonie. Les'secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tous jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tousjours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suse Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-inéntast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, îiv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
8ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE entre l'homme et le règne animal tout entier. Durant @la pleine santé, par réflexion, ou à la moindre menace dans son corps, à la vue d'un exemple proche, il se dit qu'il mourra un jour, bientôt, et fait ses dispositions testamentaires. Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement 1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé. On le sait, parmi ceux qui ne pensent pas à disposer de leur coeur. à le donner, plusieurs désignent un endroit pour leur sépulture au milieu d'une famille, à côté d'amis, d'une personne plus chère, dans un lieu aimé. Sur le point de quitter ce monde où l'on a vécu un peu, souvent avec plus de peine que de joie, on rassemble les affections que l'on a ressenties, et l'on veut, en s'éloignant, en emporter le souvenir, Voilà ce que fait l'homme en mourant ou avant de mourir! non pas seulement l'homme d'élite, mais tout homme doué de ses facultés et suivant leur mesure. Le sauvage lui-même, celui que @de l'agonie. Les secousses de la respiration qui peuvent durer de longues heures, les mouvements saccadés des membres, du tronc, font croire à une douleur qui, cependant, n'existe pas, si l'esprit est voilé, absent, comme il l'est bien souvent à la fin des maladies mortelles. La présence de l'esprit est nécessaire pour que la douleur soit sentie, perçue. Je dis cela avec l'intention de consoler les parents et les amis qui s'affligent et il y a long-temps que Montaigne le savait. Il dit ceci Je croy que c'est ce mesme estat où se trouvent ceux qu'on void défaillans de foiblesse en l'agosnie de la mort et tiens que nous les plaignons sans cause, estimant qu'ils soyent agitez de griéves douleurs ou avoir l'ame pressée de cogitations penibles. C'a esté tou@@jours mon advis, contre l'opinion de plusieurs, et mesme d'Es-tienne de la Boetie, que ceux que nous voyons ainsi renversez et assoupis aux approches de leur fin, ou accablez de la longueur du mal, ou par acci-dent d'une apoplexie ou mal caduc, ou blessez en la teste, nous oyons rommeller et rendre par fois des souspirs trenchans, quoy que nous en tirons aucuns signes par où il semble qu'il leur reste encore de la cognoissance et quelques mouvemens que nous leur voyons faire du corps j'ai tou@jours pensé, dis-je, qu'ils avoient et l'ame et le corps enseveli et endormy, Vivit et est vitae nescius ipse suae Ovide, Trist. et ne pouvois croire qu'à un si grand estonnement de membres et si grande défaillance des sens, l'ame peust maintenir aucune force au dedans pour se recognoistre et que par ainsin ils n'avoient aucun discours qui les tour-@mentast et qui leur peust faire juger et sentir la misère de leur condition et que par conséquent ils n'estoient pas fort à plaindre. Montaigne, liv. II, ch. v. La dernière phrase est de trop ils étaient à plaindre de mourir. Mais le reste contient une observation juste. 1 Le Vendredi saint. - - - - - - -
Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé.@
Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement 1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé.
Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé.
Il partage sa fortune il distribue ses faveurs, ses amitiés, ses souvenirs il dicte ses ordres, ses volontés il dispose de tout par prescience il dit comme Mgr Dupanloup, dans un jour de recueillement 1 Je demande que mon coeur soit porté à Saint-Félix, où je suis né, où j'ai été baptisé.
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40 VIE DE L'ABBE NICOLLE cheyeff exprimait, avec délicatesse, le plus bel éloge de celui dont il se plaisait à se dire l'ami. Le succès prodigieux et inespéré de l'institut, aussi bien que le nombre toujours croissant des élèves, exi-gea bientôt un emplacement plus vaste. La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à sou ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines. De tout ce bouleversement et du milieu de ces ruinés sortit une magnifique maison, avec billard, musée et bibliothèque. Et toutefois, comme tu dois le penser, ajoutait-il dans la même lettre, malgré cette magnificence, c'est toujours l'institut, avec sa même solidité de prin-cipes et sa même discipline. Nos enfants sont si bien ! Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé-rite je dois compter pour rien toutes mes peines, quel-que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis-sances du coeur qui me sont préparées. Viens donc encore les partager avec moi tu le vois, mon ami, c'est là l'éternel refrain de mes lettres et le souhait le plus habituel de mon coeur. A ces riants tableaux du bonheur de son ami, à ces invitations affectueuses de revenir à l'institut, l'abbé Septavaux répondait par ces lignes, empreintes d'une douce mélancolie Ma solitude est ici complète. Heureusement pour
40 VIE DE L'ABBE NICOLLE cheyeff exprimait, avec délicatesse, le plus bel éloge de celui dont il se plaisait à se dire l'ami. Le succès prodigieux et inespéré de l'institut, aussi bien que le nombre toujours croissant des élèves, exi-gea bientôt un emplacement plus vaste. La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à sou ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines. De tout ce bouleversement et du milieu de ces ruinés sortit une magnifique maison, avec billard, musée et bibliothèque. Et toutefois, comme tu dois le penser, ajoutait-il dans la même lettre, malgré cette magnificence, c'est toujours l'institut, avec sa même solidité de prin-@cipes et sa même discipline. Nos enfants sont si bien ! Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé-@rite je dois compter pour rien toutes mes peines, quel-@que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis-@sances du coeur qui me sont préparées. Viens donc encore les partager avec moi tu le vois, mon ami, c'est là l'éternel refrain de mes lettres et le souhait le plus habituel de mon coeur. A ces riants tableaux du bonheur de son ami, à ces invitations affectueuses de revenir à l'institut, l'abbé Septavaux répondait par ces lignes, empreintes d'une douce mélancolie Ma solitude est ici complète. Heureusement pour
40 VIE DE L'ABBE NICOLLE cheyeff exprimait, avec délicatesse, le plus bel éloge de celui dont il se plaisait à se dire l'ami. Le succès prodigieux et inespéré de l'institut, aussi bien que le nombre toujours croissant des élèves, exi-gea bientôt un emplacement plus vaste. La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à son ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines. De tout ce bouleversement et du milieu de ces ruines sortit une magnifique maison, avec billard, musée et bibliothèque. Et toutefois, comme tu dois le penser, ajoutait-il dans la même lettre, malgré cette magnificence, c'est toujours l'institut, avec sa même solidité de prin- cipes et sa même discipline. Nos enfants sont si bien ! Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé- rité je dois compter pour rien toutes mes peines, quel- que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis- sances du coeur qui me sont préparées. Viens donc encore les partager avec moi tu le vois, mon ami, c'est là l'éternel refrain de mes lettres et le souhait le plus habituel de mon coeur. A ces riants tableaux du bonheur de son ami, à ces invitations affectueuses de revenir à l'institut, l'abbé Septavaux répondait par ces lignes, empreintes d'une douce mélancolie Ma solitude est ici complète. Heureusement pour
Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé-rite je dois compter pour rien toutes mes peines, quel-que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis-sances du coeur qui me sont préparées.@@@
Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé- rité je dois compter pour rien toutes mes peines, quel- que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis- sances du coeur qui me sont préparées.
Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé-rite je dois compter pour rien toutes mes peines, quel-que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis-sances du coeur qui me sont préparées.
Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé- rité je dois compter pour rien toutes mes peines, quel- que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis- sances du coeur qui me sont préparées.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUÈ. 2'I a excédait mes pouvoirs, et j'en devais rester là de mes con-- jectures. Cependant une dernière tâche m'était imposée, et je la remplis. Je rendis compte à mes supérieurs de ce que j'avais vu et entendu, en appuyant sur les circonstances qui me pa-raissaient les plus décisives. Mes déclarations furent reçues, couchées par écrit et transmises aux fonctionnaires chargés d'y donner suite, s'il y avait lieu. Sans doute elles allèrent - s'enfoncer dans les cartons où reposent les affaires sans issue je n'en entendis plus parler, et ce que j'en ai su depuis, c'est à une autre source que je l'ai puisé. A partir de cette orageuse nuit il se fit, autour de l'hôtel Montréal, plus de silence et plus de ténèbres que jamais. Le peu de vie, le peu de mouvement qu'il avait gardé jusque-là s'en retirèrent complètement le sépulcre n'est pas moins froid que ne l'était cette enceinte on aurait pu douter qu'elle renfermât encore des vivants. Aussi échappait-elle désormais aux observations et aux commentaires. Le néant y prévalait. Tout au plus me fut-il permis de noter deux incidents qui se rattachaient à mon enquête antérieure. -Le premier concernait ce jeune homme dont j'avais sur-pris les démarches et pour ainsi dire le secret. Ce fut en vain que je l'attendis sur le théâtre ordinaire de ses opérations il ne reparut plus. Un moment, je crus qu'il avait simplement renoncé à la blouse de l'ouvrier, comme trop connue et trop sujette à le trahir, et qu'il se dérobait à ma surveillance à l'aide d'un autre travestissement. Lequel ? je l'ignorais, et je soumis dès lors tous les passants à une investigation minu-tieuse. Soin inutile ! Rien ne me rappela ni ses airs, ni sa tournure, ni sa physionomie, encore moins ses pauses sur le trottoir par ce seul trait il se fût trahi. J'en conclus que, par un motif ou l'autre, le jeune homme avait abandonné la partie, et qu'il avait dirigé ses visées ailleurs. Le second incidentfutle séquestre absolu de presque tous les habitants de l'hôtel. Seul, le comte sortait encore, mais de loin en loin et pour rentrer presque aussitôt. A cheval et suivi d'un domestique, il s'éloignait au pas, comme s'il lui eût coûté de quitter les lieux lorsqu'il rentrait, c'était de toute la vitesse de sa monture. Quant aux deux femmes, de plusieurs semaines on ne les revit pas les promenades pa-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUÈ. 2'I a excédait mes pouvoirs, et j'en devais rester là de mes con-- jectures. Cependant une dernière tâche m'était imposée, et je la remplis. Je rendis compte à mes supérieurs de ce que j'avais vu et entendu, en appuyant sur les circonstances qui me pa-raissaient les plus décisives. Mes déclarations furent reçues, couchées par écrit et transmises aux fonctionnaires chargés d'y donner suite, s'il y avait lieu. Sans doute elles allèrent - s'enfoncer dans les cartons où reposent les affaires sans issue je n'en entendis plus parler, et ce que j'en ai su depuis, c'est à une autre source que je l'ai puisé. A partir de cette orageuse nuit il se fit, autour de l'hôtel Montréal, plus de silence et plus de ténèbres que jamais. Le peu de vie, le peu de mouvement qu'il avait gardé jusque-là s'en retirèrent complètement le sépulcre n'est pas moins froid que ne l'était cette enceinte on aurait pu douter qu'elle renfermât encore des vivants. Aussi échappait-elle désormais aux observations et aux commentaires. Le néant y prévalait. Tout au plus me fut-il permis de noter deux incidents qui se rattachaient à mon enquête antérieure. -Le premier concernait ce jeune homme dont j'avais sur-pris les démarches et pour ainsi dire le secret. Ce fut en vain que je l'attendis sur le théâtre ordinaire de ses opérations il ne reparut plus. Un moment, je crus qu'il avait simplement renoncé à la blouse de l'ouvrier, comme trop connue et trop sujette à le trahir, et qu'il se dérobait à ma surveillance à l'aide d'un autre travestissement. Lequel ? je l'ignorais, et je soumis dès lors tous les passants à une investigation minu-tieuse. Soin inutile ! Rien ne me rappela ni ses airs, ni sa tournure, ni sa physionomie, encore moins ses pauses sur le trottoir par ce seul trait il se fût trahi. J'en conclus que, par un motif ou l'autre, le jeune homme avait abandonné la partie, et qu'il avait dirigé ses visées ailleurs. Le second incidentfut@le séquestre absolu de presque tous les habitants de l'hôtel. Seul, le comte sortait encore, mais de loin en loin et pour rentrer presque aussitôt. A cheval et suivi d'un domestique, il s'éloignait au pas, comme s'il lui eût coûté de quitter les lieux lorsqu'il rentrait, c'était de toute la vitesse de sa monture. Quant aux deux femmes, de plusieurs semaines on ne les revit pas les promenades pa-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 2@@@5 excédait mes pouvoirs, et j'en devais rester là de mes con-@@jectures. Cependant une dernière tâche m'était imposée, et je la remplis. Je rendis compte à mes supérieurs de ce que j'avais vu et entendu, en appuyant sur les circonstances qui me pa-raissaient les plus décisives. Mes déclarations furent reçues, couchées par écrit et transmises aux fonctionnaires chargés d'y donner suite, s'il y avait lieu. Sans doute elles allèrent@@ s'enfoncer dans les cartons où reposent les affaires sans issue je n'en entendis plus parler, et ce que j'en ai su depuis, c'est à une autre source que je l'ai puisé. A partir de cette orageuse nuit il se fit, autour de l'hôtel Montréal, plus de silence et plus de ténèbres que jamais. Le peu de vie, le peu de mouvement qu'il avait gardé jusque-là s'en retirèrent complétement le sépulere n'est pas moins froid que ne l'était cette enceinte on aurait pu douter qu'elle renfermât encore des vivants. Aussi échappait-elle désormais aux observations et aux commentaires. Le néant y prévalait. Tout au plus me fut-il permis de noter deux incidents qui se rattachaient à mon enquête antérieure. @Le premier concernait ce jeune homme dont j'avais sur-pris les démarches et pour ainsi dire le secret. Ce fut en vain que je l'attendis sur le théâtre ordinaire de ses opérations il ne reparut plus. Un moment, je crus qu'il avait simplement renoncé à la blouse de l'ouvrier, comme trop connue et trop sujette à le trahir, et qu'il se dérobait à ma surveillance à l'aide d'un autre travestissement. Lequel ? je l'ignorais, et je soumis dès lors tous les passants à une investigation minu-tieuse. Soin inutile ! Rien ne me rappela ni ses airs, ni sa tournure, ni sa physionomie, encore moins ses pauses sur le trottoir par ce seul trait il se fût trahi. J'en conclus que, par un motif ou l'autre, le jeune homme avait abandonné la partie, et qu'il avait dirigé ses visées ailleurs. Le second incidentfut le sequestre absolu de presque tous les habitants de l'hôtel. Seul, le comte sortait encore, mais de loin en loin et pour rentrer presque aussitôt. A cheval et suivi d'un domestique, il s'éloignait au pas, comme s'il lui eût coûté de quitter les lieux lorsqu'il rentrait, c'était de toute la vitesse de sa monture. Quant aux deux femmes, de plusieurs semaines on ne les revit pas les promenades pa-
Le second incidentfutle séquestre absolu de presque tous les habitants de l'hôtel.@
Le second incidentfut le sequestre absolu de presque tous les habitants de l'hôtel.
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Le second incidentfut le sequestre absolu de presque tous les habitants de l'hôtel.
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44 VIE DE L'ABBE NICOLLE santé l'avait obligé de se rendre pour essayer de l'effi-cacité des eaux de Carlsbad. Divers événements avaient signalé son voyage. Il ar-rivait à Vienne la veille du 45 avril 1798, jour où Ber-nadotte arborait sur le balcon de l'ambassade de France le pavillon tricolore. Cette nouveauté avait attiré tout naturellement des spectateurs le nombre s'en était ac-cru rapidement. Un murmure de mécontentement com-mence à circuler dans les rangs, les têtes s'exaltent, les cris ce A bas le drapeau! Vive François II ! se font entendre, et bientôt le balcon est escaladé le drapeau est mis en pièces et brûlé toutes les vitres sont cas-sées. La force armée arrive enfin, mais tout était rentré dans l'ordre. Le lendemain, l'ambassadeur, français fit ses paquets, et, le dimanche, il partit avec sa suite, es-corté par un détachement de cavalerie, plutôt par hon-neur que pour le défendre, car, ajoute l'abbé, racontant ce fait à son ami, nul homme n'en voulait à sa per-sonne. A cette époque, tout l'univers était agité. Les armées françaises avaient pénétré en Allemagne. Elles menaçaient d'envahir le pays entier, mais avec elles pénétrait également une autre puissance', plus re-doutable pour les États que celle des armes, puissance invisible qui attaque l'esprit, aveugle la raison, déna-ture les mots en usage puissance immense qui soulève les passions et prépare des ruines, la liberté. La démo-cratie française avait fait de ce mot sacré la base de ses principes mais pour elle la liberté était le droit donné
44 VIE DE L'ABBE NICOLLE santé l'avait obligé de se rendre pour essayer de l'effi-cacité des eaux de Carlsbad. Divers événements avaient signalé son voyage. Il ar-rivait à Vienne la veille du 45 avril 1798, jour où Ber-nadotte arborait sur le balcon de l'ambassade de France le pavillon tricolore. Cette nouveauté avait attiré tout naturellement des spectateurs le nombre s'en était ac-cru rapidement. Un murmure de mécontentement com-mence à circuler dans les rangs, les têtes s'exaltent, les cris ce A bas le drapeau! Vive François II ! se font entendre, et bientôt le balcon est escaladé le drapeau est mis en pièces et brûlé toutes les vitres sont cas-sées. La force armée arrive enfin, mais tout était rentré dans l'ordre. Le lendemain, l'ambassadeur, français fit ses paquets, et, le dimanche, il partit avec sa suite, es-corté par un détachement de cavalerie, plutôt par hon-neur que pour le défendre, car, ajoute l'abbé, racontant ce fait à son ami, nul homme n'en voulait à sa per-@sonne. A cette époque, tout l'univers était agité. Les armées françaises avaient pénétré en Allemagne. Elles menaçaient d'envahir le pays entier, mais avec elles pénétrait également une autre puissance', plus re-doutable pour les États que celle des armes, puissance invisible qui attaque l'esprit, aveugle la raison, déna-ture les mots en usage puissance immense qui soulève les passions et prépare des ruines, la liberté. La démo-cratie française avait fait de ce mot sacré la base de ses principes mais pour elle la liberté était le droit donné
44 VIE DE L'ABBE NICOLLE santé l'avait obligé de se rendre pour essayer de l'effi-cacité des eaux de Carlsbad. Divers événements avaient signalé son voyage. Il ar-rivait à Vienne la veille du 13 avril 1798, jour où Ber-nadotte arborait sur le balcon de l'ambassade de France le pavillon tricolore. Cette nouveauté avait attiré tout naturellement des spectateurs le nombre s'en était ac-cru rapidement. Un murmure de mécontentement com-mence à circuler dans les rangs, les têtes s'exaltent, les cris @@@A bas le drapeau! Vive François II ! se font entendre, et bientôt le balcon est escaladé le drapeau est mis en pièces et brûlé toutes les vitres sont cas-sées. La force armée arrive enfin, mais tout était rentré dans l'ordre. Le lendemain, l'ambassadeur, français fit ses paquets, et, le dimanche, il partit avec sa suite, es-corté par un détachement de cavalerie, plutôt par hon-neur que pour le défendre, car, ajoute l'abbé, racontant ce fait à son ami, nul homme n'en voulait à sa per- sonne. A cette époque, tout l'univers était agité. Les armées françaises avaient pénétré en Allemagne. Elles menaçaient d'envahir le pays entier, mais avec elles pénétrait également une autre puissance', plus re-doutable pour les États que celle des armes, puissance invisible qui attaque l'esprit, aveugle la raison, déna-ture les mots en usage puissance immense qui soulève les passions et prépare des ruines, la liberté. La démo-cratie française avait fait de ce mot sacré la base de ses principes mais pour elle la liberté était le droit donné
Un murmure de mécontentement com-mence à circuler dans les rangs, les têtes s'exaltent, les cris ce A bas le drapeau!
Un murmure de mécontentement com-mence à circuler dans les rangs, les têtes s'exaltent, les cris A bas le drapeau!@@@
Un murmure de mécontentement com-mence à circuler dans les rangs, les têtes s'exaltent, les cris ce A bas le drapeau!
Un murmure de mécontentement com-mence à circuler dans les rangs, les têtes s'exaltent, les cris A bas le drapeau!
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112 L'ART DE MAGNÉTISER avait été blessé d'un coup d'épée par un de ses intimes amis, officier comme lui dans le même régiment Le lendemain, cette dame recevait une lettre de Mons, qui lui annonçait le duel, et dans .laquelle on la priait de partir sur-le-champ pour cette ville. Blanche, à Orléans, dès la première séance dans laquelle elle fut mise en somnambulisme, voyait, dans une pièce éloi-gnée, le docteur Lhuilier se lavant les mains, puis se bais-sant devant le feu pour les chauffer. Lorsqu'il revint dans le salon, les autres médecins lui demandèrent ce qu'il avait fait, et il dit exactement ce que la somnambule avait annoncé. J'ai vu cette somnambule et plusieurs autres lire, dans un livre fermé, la page indiquée par les personnes présentes,-et sans qu'elles sussent ce qu'il y avait à cette page. J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu. - Dans le Courrier cl'Indre-et-Loire, du 4 juin 1840, on lit Hier, dans une séance particulière, la clairvoyance s'est manifestée par la lecture de quelques mots écrits sur un papier roulé, et par l'indication de toutes les maladies dont une dame était affectée. Dans une séance précédente, un jeune homme ordonna, par transmission de pensée, d'aller couper une mèche de cheveux à un de ses amis qui était pré-sent, ce que la somnambule exécuta sans hésiter. Un des somnambules dont la lucidité est la plus brillante et la plus constante, quoiqu'il lui arrive parfois de ne pas voir exactement, c'est sans contredit Alexis Didier, magné-tisé par M. Marcilliet. J'ai eu des somnambules qui, sur des cheveux, voyaient positivement les organes affectés, la cause première de la désorganisation, et indiquaient les remèdes qui guérissaient les malades. Voici une consultation de somnambule suivie d'un traite-ment Diagnostic donné par la somnambule. - Boule hystéri-que. - Fièvre nerveuse qui entretient la maladie et qui en a
112 L'ART DE MAGNÉTISER avait été blessé d'un coup d'épée par un de ses intimes amis, officier comme lui dans le même régiment@ Le lendemain, cette dame recevait une lettre de Mons, qui lui annonçait le duel, et dans .laquelle on la priait de partir sur-le-champ pour cette ville. Blanche, à Orléans, dès la première séance dans laquelle elle fut mise en somnambulisme, voyait, dans une pièce éloi-gnée, le docteur Lhuilier se lavant les mains, puis se bais-sant devant le feu pour les chauffer. Lorsqu'il revint dans le salon, les autres médecins lui demandèrent ce qu'il avait fait, et il dit exactement ce que la somnambule avait annoncé. J'ai vu cette somnambule et plusieurs autres lire, dans un livre fermé, la page indiquée par les personnes présentes,-et sans qu'elles sussent ce qu'il y avait à cette page. J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu. - Dans le Courrier cl'Indre-et-Loire, du 4 juin 1840, on lit Hier, dans une séance particulière, la clairvoyance s'est manifestée par la lecture de quelques mots écrits sur un papier roulé, et par l'indication de toutes les maladies dont une dame était affectée. Dans une séance précédente, un jeune homme ordonna, par transmission de pensée, d'aller couper une mèche de cheveux à un de ses amis qui était pré-sent, ce que la somnambule exécuta sans hésiter. Un des somnambules dont la lucidité est la plus brillante et la plus constante, quoiqu'il lui arrive parfois de ne pas voir exactement, c'est sans contredit Alexis Didier, magné-tisé par M. Marcilliet. J'ai eu des somnambules qui, sur des cheveux, voyaient positivement les organes affectés, la cause première de la désorganisation, et indiquaient les remèdes qui guérissaient les malades. Voici une consultation de somnambule suivie d'un traite-ment Diagnostic donné par la somnambule. - Boule hystéri-que. - Fièvre nerveuse qui entretient la maladie et qui en a
112 L'ART DE MAGNÉTISER avait été blessé d'un coup d'épée par un de ses intimes amis, officier comme lui dans le même régiment. Le lendemain, cette dame recevait une lettre de Mons, qui lui annonçait le duel, et dans @laquelle on la priait de partir sur-le-champ pour cette ville. Blanche, à Orléans, dès la première séance dans laquelle elle fut mise en somnambulisme, voyait, dans une pièce éloi-gnée, le docteur Lhuilier se lavant les mains, puis se bais-sant devant le feu pour les chauffer. Lorsqu'il revint dans le salon, les autres médecins lui demandèrent ce qu'il avait fait, et il dit exactement ce que la somnambule avait annoncé. J'ai vu cette somnambule et plusieurs autres lire, dans un livre fermé, la page indiquée par les personnes présentes, et sans qu'elles sussent ce qu'il y avait à cette page. J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu.u. Dans le Courrier @d'Indre-et-Loire, du 4 juin 1840, on lit Hier, dans une séance particulière, la clairvoyance s'est manifestée par la lecture de quelques mots écrits sur un papier roulé, et par l'indication de toutes les maladies dont une dame était affectée. Dans une séance précédente, un jeune homme ordonna, par transmission de pensée, d'aller couper une mèche de cheveux à un de ses amis qui était pré-sent, ce que la somnambule exécuta sans hésiter. Un des somnambules dont la lucidité est la plus brillante et la plus constante, quoiqu'il lui arrive parfois de ne pas voir exactement, c'est sans contredit Alexis Didier, magné-tisé par M. Marcilliet. J'ai eu des somnambules qui, sur des cheveux, voyaient positivement les organes affectés, la cause première de la désorganisation, et indiquaient les remèdes qui guérissaient les malades. Voici une consultation de somnambule suivie d'un traite-ment Diagnostic donné par la somnambule. -@Boule hystéri-que. -@Fièvre nerveuse qui entretient la maladie et qui en a
- Boule hystéri-que.
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-3 -dans ces derniers temps, et qu'elle a immorta-lisés en essayant de les anéantir, nous pouvons, sans contredit, placer M. Musart. Les diocèses de Reims et de Châlons comptent encore une multitude de personnes qui l'ont connu et qui ont été témoins de ce qu'il a fait et de ce qu'il a souffert pour la foi 1 . Trente ans écoulés de-puis sa mort n'ont point effacé le souvenir du grand spectacle qu'elle donna parmi nous et l'on se rappelle encore aujourd'hui avec admi-ration et attendrissement ses vertus et la fia bienheureuse dont elles furent couronnées. Nous espérons donc que l'on verra avec plaisir que sa vie soit enfin mise au jour. Nous l'offrons aux fidèles des deux diocèses, qu'elle doit particu-lièrement intéresser, mais plus spécialement en-core aux ecclésiastiques déjà initiés au saint ministère et aux jeunes gens qui s'y destinent dans les collèges et dans les séminaires. Tous, jusqu'à l'enfance elle-même, y trouveront un sujet ■'édification et un modèle de conduite en considérant M. Musart, soit dans l'innocence du premier âge et dans sa fidélité à corres-pondre à la grâce de sa vocation, soit dans l'exercice des fonctions pastorales et dans son inébranlable fermeté à repousser des serments 1 Ceci s'écrivait en 1827.
-3 -dans ces derniers temps, et qu'elle a immorta-lisés en essayant de les anéantir, nous pouvons, sans contredit, placer M. Musart. Les diocèses de Reims et de Châlons comptent encore une multitude de personnes qui l'ont connu et qui ont été témoins de ce qu'il a fait et de ce qu'il a souffert pour la foi 1 . Trente ans écoulés de-puis sa mort n'ont point effacé le souvenir du grand spectacle qu'elle donna parmi nous et l'on se rappelle encore aujourd'hui avec admi-ration et attendrissement ses vertus et la fia bienheureuse dont elles furent couronnées. Nous espérons donc que l'on verra avec plaisir que sa vie soit enfin mise au jour. Nous l'offrons aux fidèles des deux diocèses, qu'elle doit particu-lièrement intéresser, mais plus spécialement en-core aux ecclésiastiques déjà initiés au saint ministère et aux jeunes gens qui s'y destinent dans les collèges et dans les séminaires. Tous, jusqu'à l'enfance elle-même, y trouveront un sujet ■'édification et un modèle de conduite en considérant M. Musart, soit dans l'innocence du premier âge et dans sa fidélité à corres-pondre à la grâce de sa vocation, soit dans l'exercice des fonctions pastorales et dans son inébranlable fermeté à repousser des serments @@@@@1 Ceci s'écrivait en 1827.
-3 -dans ces derniers temps, et qu'elle a immorta-lisés en essayant de les anéantir, nous pouvons, sans contredit, placer M. Musart. Les diocèses de Reims et de Châlons comptent encore une multitude de personnes qui l'ont connu et qui ont été témoins de ce qu'il a fait et de ce qu'il a souffert pour la foi 1 . Trente ans écoulés de-puis sa mort n'ont point effacé le souvenir du grand spectacle qu'elle donna parmi nous et l'on se rappelle encore aujourd'hui avec admi-ration et attendrissement ses vertus et la fin bienheureuse dont elles furent couronnées. Nous espérons donc que l'on verra avec plaisir que sa vie soit enfin mise au jour. Nous l'offrons aux fidèles des deux diocèses, qu'elle doit particu-lièrement intéresser, mais plus spécialement en-core aux ecclésiastiques déjà initiés au saint ministère et aux jeunes gens qui s'y destinent dans les collèges et dans les séminaires. Tous, jusqu'à l'enfance elle-même, y trouveront un sujet d'édification et un modèle de conduite en considérant M. Musart, soit dans l'innocence du premier âge et dans sa fidélité à corres-pondre à la grâce de sa vocation, soit dans l'exercice des fonctions pastorales et dans son inébranlable fermeté à repousser des serments -3 - 1 Ceci s'écrivait en 1827.
Nous l'offrons aux fidèles des deux diocèses, qu'elle doit particu-lièrement intéresser, mais plus spécialement en-core aux ecclésiastiques déjà initiés au saint ministère et aux jeunes gens qui s'y destinent dans les collèges et dans les séminaires.
Nous l'offrons aux fidèles des deux diocèses, qu'elle doit particu-lièrement intéresser, mais plus spécialement en-core aux ecclésiastiques déjà initiés au saint ministère et aux jeunes gens qui s'y destinent dans les collèges et dans les séminaires.
Nous l'offrons aux fidèles des deux diocèses, qu'elle doit particu-lièrement intéresser, mais plus spécialement en-core aux ecclésiastiques déjà initiés au saint ministère et aux jeunes gens qui s'y destinent dans les collèges et dans les séminaires.
Nous l'offrons aux fidèles des deux diocèses, qu'elle doit particu-lièrement intéresser, mais plus spécialement en-core aux ecclésiastiques déjà initiés au saint ministère et aux jeunes gens qui s'y destinent dans les collèges et dans les séminaires.
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DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 15 de ces tablettes, et plusieurs auteurs, notamment Strabon et Pline, auxquels Sprengel se réunit, pensent que c'est à ces tablettes que l'on doit l'origine de la médecine 1 . Les monuments qui constatent l'action curative de la main sont en très grand nombre dans les temples. Le temple d'Isis, consacré à la nature, contenait des hiéroglyphes dont la traduction n'est que la science du magnétisme. Pluche, dans son Histoire du ciel, tome Ier, dit Ici on voit un homme couché sur un lit, et devant lequel un autre promène à distance la main de la tête aux pieds là un autre est soumis aux mêmes pratiques, mais il est placé sur un siège et dans l'attitude d'un homme endormi. Plus loin, un opérateur des mystères égyptiens tient un pot de fleurs dans la main gauche, et de la droite exerce l'action magnétique, en agissant du haut en bas ailleurs, c'est un vase rempli d'un liquide qui reçoit la même influence. Prosper Alpinus, dans son Traité de la médecine des Égyptiens, dit Les frictions médicales et les frictions mystérieuses étaient les remèdes secrets dont les prêtres se servaient pour les maladies incurables. Nous pouvons regarder comme étant du somnambulisme ce qui est raconté par le même auteur il dit Après de nombreuses cérémonies, les malades, enve-loppés de peaux de bélier, étaient portés dans le sanctuaire du temple, où le dieu leur apparaissait en songe et leur ré-vélait les remèdes qui devaient les guérir. a Lorsque les malades ne recevaient pas les communica-tions divines, des prêtres appelés onéioropoles s'endor-maient pour eux, et le dieu ne leur refusaient pas le bienfait demandé. Hippocrate dit La meilleure médecine est la médecine des songes. Dans l'Inde, la mythologie représente le dieu Wishnou 1 PLINE, livre XXIV, ch. I STRABON, livre, XIV p. 371 SPRENGEL, Histoire de la, médecine, t. I, page 162.
DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 15 de ces tablettes, et plusieurs auteurs, notamment Strabon et Pline, auxquels Sprengel se réunit, pensent que c'est à ces tablettes que l'on doit l'origine de la médecine 1 . Les monuments qui constatent l'action curative de la main sont en très grand nombre dans les temples. Le temple d'Isis, consacré à la nature, contenait des hiéroglyphes dont la traduction n'est que la science du magnétisme. Pluche, dans son Histoire du ciel, tome Ier, dit Ici on voit un homme couché sur un lit, et devant lequel un autre promène à distance la main de la tête aux pieds là@ un autre est soumis aux mêmes pratiques, mais il est placé sur un siège et dans l'attitude d'un homme endormi. Plus loin, un opérateur des mystères égyptiens tient un pot de fleurs dans la main gauche, et de la droite exerce l'action magnétique, en agissant du haut en bas ailleurs, c'est un vase rempli d'un liquide qui reçoit la même influence. Prosper Alpinus, dans son Traité de la médecine des Égyptiens, dit Les frictions médicales et les frictions mystérieuses étaient les remèdes secrets dont les prêtres se servaient pour les maladies incurables. Nous pouvons regarder comme étant du somnambulisme ce qui est raconté par le même auteur il dit Après de nombreuses cérémonies, les malades, enve-loppés de peaux de bélier, étaient portés dans le sanctuaire du temple, où le dieu leur apparaissait en songe et leur ré-vélait les remèdes qui devaient les guérir. a Lorsque les malades ne recevaient pas les communica-tions divines, des prêtres appelés onéioropoles s'endor-maient pour eux, et le dieu ne leur refusaient pas le bienfait demandé. Hippocrate dit La meilleure médecine est la médecine des songes. Dans l'Inde, la mythologie représente le dieu Wishnou 1 PLINE, livre XXIV, ch. I STRABON, livre, XIV p. 371 SPRENGEL, Histoire de la, médecine, t. I, page 162.
DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 15 de ces tablettes, et plusieurs auteurs, notamment Strabon et Pline, auxquels Sprengel se réunit, pensent que c'est à ces tablettes que l'on doit l'origine de la médecine 1 . Les monuments qui constatent l'action curative de la main sont en très grand nombre dans les temples. Le temple d'Isis, consacré à la nature, contenait des hiéroglyphes dont la traduction n'est que la science du magnétisme. Pluche, dans son Histoire du ciel, tome Ier, dit Ici on voit un homme couché sur un lit, et devant lequel un autre promène à distance la main de la tête aux pieds là, un autre est soumis aux mêmes pratiques, mais il est placé sur un siège et dans l'attitude d'un homme endormi. Plus loin, un opérateur des mystères égyptiens tient un pot de fleurs dans la main gauche, et de la droite exerce l'action magnétique, en agissant du haut en bas ailleurs, c'est un vase rempli d'un liquide qui reçoit la même influence. Prosper Alpinus, dans son Traité de la médecine des Égyptiens, dit Les frictions médicales et les frictions mystérieuses étaient les remèdes secrets dont les prêtres se servaient pour les maladies incurables. Nous pouvons regarder comme étant du somnambulisme ce qui est raconté par le même auteur il dit Après de nombreuses cérémonies, les malades, enve-loppés de peaux de bélier, étaient portés dans le sanctuaire du temple, où le dieu leur apparaissait en songe et leur ré-vélait les remèdes qui devaient les guérir.@@ Lorsque les malades ne recevaient pas les communica-tions divines, des prêtres appelés onéioropoles s'endor-maient pour eux, et le dieu ne leur refusaient pas le bienfait demandé. Hippocrate dit La meilleure médecine est la médecine des songes. Dans l'Inde, la mythologie représente le dieu Wishnou 1 PLINE, livre XXIV, ch. i STRABON, livre, XIV p. 371 SPRENGEL, Histoire de la@ médecine, t. 1, page 162.
I STRABON, livre, XIV p. 371 SPRENGEL, Histoire de la, médecine, t.
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442 ÉGLAIRCISSEMENS HISTORIQUES D'un autre côté, et presque en même temps, M. Du-mouriez avait fort mal reçu les avis qui lui avaient été donnés sur M. Bonne-Carrère i , dont l'agence était loin d'honorer son ministère, et auquel on reprochait une af-faire honteuse , dont effectivement il n'y avait pas de preu-ves j uridiques, mais sur laquelle étaient rassemblées assez de preuves morales, pour obliger un ministre honnête à ren-voyer un pareil agent. Au contraire, M. Dumouriez s'était , éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloiguer d'eux ses collègues. Enfin, lors du décret sur la fédération, M. Dumouriez s'était élevé avec force contre sa sanction au Conseil il avait soutenu, justifié l'opposition du roi, et ses déclamations contre l'Assemblée nationale étaient devenues plus indé-centes que jamais. M. Lacoste, toujours d'accord avec lui dans les déclamations de ce genre, s'était contenté du silence le plus absolu sur la sanction du décret de la fédération. Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez. Il était donc vrai qu'il n'y avait rien à attendre que contradictions, in-trigues et bassesses d'un ministre qui gardait sans pudeur Bonne-Carrère pour son agent, qui avait chez lui la soeur d'un Rivarol, vivait publiquement avec elle, et par elle était environné de la fange de l'aristocratie il était donc vrai que des patriotes ne pouvaient espérer de faire le bien avec un tel collègue , et ne devaient plus le regarder comme tel. Il fallait donc, ou donner sa démission, ou demander au roi le renvoi de M. Dumouriez? Ce dernier parti était le plus convenable, c'était un dernier effort pour le salut pu-blic. M. Roland se chargea de rédiger une lettre en consé-quence, et voici celle qu'il proposa à MM. Clavière et Du-Fanthon, qui s'ajournèrent au lendemain matin pourrevenir chez lui, avec quelques amis. i Voyez plus haut, page 382.
442 ÉGLAIRCISSEMENS HISTORIQUES D'un autre côté, et presque en même temps, M. Du-mouriez avait fort mal reçu les avis qui lui avaient été donnés sur M. Bonne-Carr@ère i , dont l'agence était loin d'honorer son ministère, et auquel on reprochait une af-faire honteuse , dont effectivement il n'y avait pas de preu-ves j uridiques, mais sur laquelle étaient rassemblées assez de preuves morales, pour obliger un ministre honnête à ren-voyer un pareil agent. Au contraire, M. Dumouriez s'était , éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloiguer d'eux ses collègues. Enfin, lors du décret sur la fédération, M. Dumouriez s'était élevé avec force contre sa sanction au Conseil il avait soutenu, justifié l'opposition du roi, et ses déclamations contre l'Assemblée nationale étaient devenues plus indé-centes que jamais. M. Lacoste, toujours d'accord avec lui dans les déclamations de ce genre, s'était contenté du silence le plus absolu sur la sanction du décret de la fédération. Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez. Il était donc vrai qu'il n'y avait rien à attendre que contradictions, in-trigues et bassesses d'un ministre qui gardait sans pudeur Bonne-Carr@ère pour son agent, qui avait chez lui la soeur d'un Rivarol, vivait publiquement avec elle, et par elle était environné de la fange de l'aristocratie il était donc vrai que des patriotes ne pouvaient espérer de faire le bien avec un tel collègue , et ne devaient plus le regarder comme tel. Il fallait donc, ou donner sa démission, ou demander au roi le renvoi de M. Dumouriez? Ce dernier parti était le plus convenable, c'était un dernier effort pour le salut pu-blic. M. Roland se chargea de rédiger une lettre en consé-quence, et voici celle qu'il proposa à MM. Clavière et Du-Fanthon, qui s'ajournèrent au lendemain matin pour@revenir chez lui, avec quelques amis. i Voyez plus haut, page 382.
442 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES D'un autre côté, et presque en même temps, M. Du-mouriez avait fort mal reçu les avis qui lui avaient été donnés sur M. Bonne-Carrière 1 , dont l'agence était loin d'honorer son ministère, et auquel on reprochait une af-faire honteuse@, dont effectivement il n'y avait pas de preu-ves j@uridiques, mais sur laquelle étaient rassemblées assez de preuves morales, pour obliger un ministre honnête à ren-voyer un pareil agent. Au contraire, M. Dumouriez s'était @@éloigné des amis respectables qui lui avaient donné cet avis, il avait cherché à éloigner d'eux ses collègues. Enfin, lors du décret sur la fédération, M. Dumouriez s'était élevé avec force contre sa sanction au Conseil il avait soutenu, justifié l'opposition du roi, et ses déclamations contre l'Assemblée nationale étaient devenues plus indé-centes que jamais. M. Lacoste, toujours d'accord avec lui dans les déclamations de ce genre, s'était contenté du silence le plus absolu sur la sanction du décret de la fédération. Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez. Il était donc vrai qu'il n'y avait rien à attendre que contradictions, in-trigues et bassesses d'un ministre qui gardait sans pudeur Bonne-Carrière pour son agent, qui avait chez lui la soeur d'un Rivarol, vivait publiquement avec elle, et par elle était environné de la fange de l'aristocratie il était donc vrai que des patriotes ne pouvaient espérer de faire le bien avec un tel collègue@, et ne devaient plus le regarder comme tel. Il fallait donc, ou donner sa démission, ou demander au roi le renvoi de M. Dumouriez? Ce dernier parti était le plus convenable, c'était un dernier effort pour le salut pu-blic. M. Roland se chargea de rédiger une lettre en consé-quence, et voici celle qu'il proposa à MM. Clavière et Du-ranthon, qui s'ajournèrent au lendemain matin pour revenir chez lui, avec quelques amis. 1 Voyez plus haut, page 382.
Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez.
Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez.
Le renvoi de M. Servan devait donc achever d'expliquer ces circonstances et de démasquer M. Dumouriez.
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50 étrangers, le jeta dans un dédale d'affaires qui troublèrent son repos et lui ôtèrent tout espoir de Gonsolalions. Un malheur plus grand encore fut la nécessité où il crut se trouver de provoquer la dissolution de son mariage , efc les arrangemens de famille, qui naissent d'une telle dé-marche , le contraignirent à vendre la partie de ses biens qui avait jusque là échappé, comme par miracle, aux mains des déprédateurs. Il se réfugia ensuite dans les bras de l'étude, qui le rendit bientôt à la paix, et à son caractère. Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconda union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse. Quand il revint en France, PALISOT DE BEAUVOIS trouva que la botanique avait fait de grandes acquisitions, qu'elle s'était enrichie de flores nouvelles, de monogra-phies intéressantes, d'ouvrages nombreux les plantes placées sur les limites du règne végétal et du règne animal qui fixèrent ses premières études, avaient attiré l'attention des botanistes , les uns profitant de ses découvertes sans lui en rendre honimage , les autres adoptant l'opinion du célèbre HEDWIG , ou suivant les erreurs de MÉDICUS, de Manheim, qui estime les champignons être le résultat d'une décomposition de la moelle et du suc des plantes changés de nature au moyen d'une certaine quantité d'eau et de chaleur, en d'autres termes, une simple cristallisation végétale 1 . D'un autre côté, GOERTNER I PALISOT DE JBEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom. XXXVI, pag. 81-93,
50 étrangers, le jeta dans un dédale d'affaires qui troublèrent son repos et lui ôtèrent tout espoir de Gonsolalions. Un malheur plus grand encore fut la nécessité où il crut se trouver de provoquer la dissolution de son mariage , efc les arrangemens de famille, qui naissent d'une telle dé-marche , le contraignirent à vendre la partie de ses biens qui avait jusque là échappé, comme par miracle, aux mains des déprédateurs. Il se réfugia ensuite dans les bras de l'étude, qui le rendit bientôt à la paix, et à son caractère. Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconda union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse. Quand il revint en France, PALISOT DE BEAUVOIS trouva que la botanique avait fait de grandes acquisitions, qu'elle s'était enrichie de flores nouvelles, de monogra-phies intéressantes, d'ouvrages nombreux les plantes placées sur les limites du règne végétal et du règne animal qui fixèrent ses premières études, avaient attiré l'attention des botanistes , les uns profitant de ses découvertes sans lui en rendre honimage , les autres adoptant l'opinion du célèbre HEDWIG , ou suivant les erreurs de MÉDICUS, de Manheim, qui estime les champignons être le résultat d'une décomposition de la moelle et du suc des plantes changés de nature au moyen d'une certaine quantité d'eau et de chaleur, en d'autres termes, une simple cristallisation végétale 1 . D'un autre côté, GOERTNER@@@ I PALISOT DE JBEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom. XXXVI, pag. 81-93,
50 étrangers, le jeta dans un dédale d'affaires qui troublèrent son repos et lui ôtèrent tout espoir de consolalions. Un malheur plus grand encore fut la nécessité où il crut se trouver de provoquer la dissolution de son mariage , e@t les arrangemens de famille, qui naissent d'une telle dé-marche , le contraignirent à vendre la partie de ses biens qui avait jusque là échappé, comme par miracle, aux mains des déprédateurs. Il se réfugia ensuite dans les bras de l'étude, qui le rendit bientôt à la paix, et à son caractère. Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconde union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse. Quand il revint en France, PALISOT DE BEAUVOIS trouva que la botanique avait fait de grandes acquisitions, qu'elle s'était enrichie de flores nouvelles, de monogra-phies intéressantes, d'ouvrages nombreux les plantes placées sur les limites du règne végétal et du règne animal qui fixèrent ses premières études, avaient attiré l'attention des botanistes , les uns profitant de ses découvertes sans lui en rendre ho@mmage , les autres adoptant l'opinion du célèbre HEDWIG , ou suivant les erreurs de MÉDICUS, de Manheim, qui estime les champignons être le résultat d'une décomposition de la moelle et du suc des plantes changés de nature au moyen d'une certaine quantité d'eau et de chaleur, en d'autres termes, une simple cristallisation végétale 1 . D'un autre côté, GOERTNER 50 1 PALISOT DE @BEAUVOIS avait combattu le système de MÉDICUS dans une lettre écrite de Saint-Domingue, le 2 juil-let 1789, et insérée dans le Journal de Physique, de février 1790, tom. XXXVI, pag. 81-93,
Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconda union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse.
Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconde union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse.
Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconda union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse.
Le bonheur qu'il avait su se créer au sein même de l'isolement, s'accrut plus tard par une seconde union, dans la compagnie d'une femme non moins ai-mable que vertueuse.
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-52 -temps, l'acide hippurique se sépare en cristaux qu'on exa-mine chimiquement et au microscope. Si le résidu reste pâteux, cela indique la présence d'acide lactique, §52. Si, en versant sur l'eau un peu de la solution éthérée, il se forme ces dessins caractéristiques, il y a présence de ma-tière grasse fig. 11, b . L'acide hippurique fig. 1 se sépare d'une solution chaude sous forme de fines aiguilles, et d'une solution sa-turée froide, sous forme de colonnes et de prismes qua-drangulaires transparents et blancs, qui se terminent en biseaux leur forme dominante est celle d'un prisme rhom-boïdal droit distinction d'avec l'acide benzoïque, qui cris-tallise en tables juxtaposées ou s'entre-croisant . Par la cha-leur, l'acide hippurique se réduit d'abord en un liquide oléagineux, qui forme par le refroidissement une masse blanche cristalline. Si on chauffe ensuite cette dernière au rouge, il se sublime de l'acide benzoïque et du benzoate d'ammoniaque, en même temps qu'il se dégage une forte odeur d'acide prussique, et il reste un charbon poreux. Si on chauffe jusqu'à l'ébullition de l'acide hippurique avec de l'acide nitrique concentré qu'on évapore à siccité, qu'on introduise le résidu dans un tube et qu'on chauffe encore, il se développe, comme avec l'acide benzoïque, une odeur intense d'amandes amères et rappelant la nitro-benzine. 3° Phosphates terreux, mucus et acide urique. - Le ré-sidu obtenu en 1 , après le traitement par l'alcool, est in-troduit dans une capsule et traité par l'acide chlorhydrique étendu 1 p. de H CI 6 p. HO . Il y a solution partielle, on porte sur un petit filtre et on a a En solution les phosphates et les autres sels les phosphates peuvent être précipités ensuite par l'ammo-niaque. b Comme résidu sur le filtre le mucus et l'acide urique.
-52 -temps, l'acide hippurique se sépare en cristaux qu'on exa-mine chimiquement et au microscope. Si le résidu reste pâteux, cela indique la présence d'acide lactique, §@52. Si, en versant sur l'eau un peu de la solution éthérée, il se forme ces dessins caractéristiques, il y a présence de ma-tière grasse fig. 11, b . L'acide hippurique fig. 1 se sépare d'une solution chaude sous forme de fines aiguilles, et d'une solution sa-turée froide, sous forme de colonnes et de prismes qua-drangulaires transparents et blancs, qui se terminent en biseaux leur forme dominante est celle d'un prisme rhom-boïdal droit distinction d'avec l'acide benzoïque, qui cris-tallise en tables juxtaposées ou s'entre-croisant . Par la cha-leur, l'acide hippurique se réduit d'abord en un liquide oléagineux, qui forme par le refroidissement une masse blanche cristalline. Si on chauffe ensuite cette dernière au rouge, il se sublime de l'acide benzoïque et du benzoate d'ammoniaque, en même temps qu'il se dégage une forte odeur d'acide prussique, et il reste un charbon poreux. Si on chauffe jusqu'à l'ébullition de l'acide hippurique avec de l'acide nitrique concentré qu'on évapore à siccité, qu'on introduise le résidu dans un tube et qu'on chauffe encore, il se développe, comme avec l'acide benzoïque, une odeur intense d'amandes amères et rappelant la nitro-benzine. 3° Phosphates terreux, mucus et acide urique. - Le ré-sidu obtenu en 1 , après le traitement par l'alcool, est in-troduit dans une capsule et traité par l'acide chlorhydrique étendu 1 p. de H CI 6 p. HO . Il y a solution partielle, on porte sur un petit filtre et on a a En solution les phosphates et les autres sels les phosphates peuvent être précipités ensuite par l'ammo-niaque. b Comme résidu sur le filtre le mucus et l'acide urique.
-52 -temps, l'acide hippurique se sépare en cristaux qu'on exa-mine chimiquement et au microscope. Si le résidu reste pâteux, cela indique la présence d'acide lactique, § 52. Si, en versant sur l'eau un peu de la solution éthérée, il se forme ces dessins caractéristiques, il y a présence de ma-tière grasse fig. 11, b . L'acide hippurique fig. 1 se sépare d'une solution chaude sous forme de fines aiguilles, et d'une solution sa-turée froide, sous forme de colonnes et de prismes qua-drangulaires transparents et blancs, qui se terminent en biseaux leur forme dominante est celle d'un prisme rhom-boïdal droit distinction d'avec l'acide benzoïque, qui cris-tallise en tables juxtaposées ou s'entre-croisant . Par la cha-leur, l'acide hippurique se réduit d'abord en un liquide oléagineux, qui forme par le refroidissement une masse blanche cristalline. Si on chauffe ensuite cette dernière au rouge, il se sublime de l'acide benzoïque et du benzoate d'ammoniaque, en même temps qu'il se dégage une forte odeur d'acide prussique, et il reste un charbon poreux. Si on chauffe jusqu'à l'ébullition de l'acide hippurique avec de l'acide nitrique concentré qu'on évapore à siccité, qu'on introduise le résidu dans un tube et qu'on chauffe encore, il se développe, comme avec l'acide benzoïque, une odeur intense d'amandes amères et rappelant la nitro-benzine. 3° Phosphates terreux, mucus et acide urique. -@Le ré-sidu obtenu en 1 , après le traitement par l'alcool, est in-troduit dans une capsule et traité par l'acide chlorhydrique étendu 1 p. de H Cl 6 p. HO . Il y a solution partielle, on porte sur un petit filtre et on a a En solution les phosphates et les autres sels les phosphates peuvent être précipités ensuite par l'ammo-niaque. b Comme résidu sur le filtre le mucus et l'acide urique.
Si, en versant sur l'eau un peu de la solution éthérée, il se forme ces dessins caractéristiques, il y a présence de ma-tière grasse fig. 11, b .
Si, en versant sur l'eau un peu de la solution éthérée, il se forme ces dessins caractéristiques, il y a présence de ma-tière grasse fig. 11, b .
Si, en versant sur l'eau un peu de la solution éthérée, il se forme ces dessins caractéristiques, il y a présence de ma-tière grasse fig. 11, b .
Si, en versant sur l'eau un peu de la solution éthérée, il se forme ces dessins caractéristiques, il y a présence de ma-tière grasse fig. 11, b .
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46 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. était temps de relever la dignité municipale par un acte dé-cisif. Quand l'heure eut sonné, je le vis déboucher d'une rue latérale et gagner, comme à l'ordinaire, son poste d'observa-tion. Il portait ce soir-là le costume strict de l'atelier, la blouse et la casquette, et n'en marchait pas moins fièrement ni d'un air moins décidé. On eût dit que le pavé lui appartenait. Certes, personne n'est plus disposé que moi à reconnaître le droit qu'a tout citoyen d'aller et de venir, de stationner même où bon lui semble, pourvu qu'à ces actes éminemment licites se rattachent des intentions et des desseins qui le soient aussi. Or, était-ce ici le cas? N'y avait-il point de soupçon à concevoir sur cet homme qui venait se planter comme un dieu Terme sur un point de la rue, sans qu'à ce retoiir du même fait se rattachât l'exercice d'une fonction quelconque, d'une industrie honnête et susceptible d'être appréciée? Évi-demment il y avait du louche là-dessous. Voilà le raisonne-ment que je me tenais et comment je cherchais à m'affermir dans le coup d'État que j'avais résolu de faire. Quoi qu'il en soit, j'y mis de la longanimité. Plus de vingt minutes s'écoulèrent avant que je me fusse décidé à inter-venir. Si mon homme avait vidé les lieux, c'était partie re-mise, et peut-être indéfiniment. Mais il s'obstina si bien que je l'abordai. - Camarade, lui dis-je, si vous laissiez ce trottoir libre il y a assez longtemps, Dieu merci 1 que vous l'occupez Je parlais encore que le compagnon était déjà loin. Dès mon premier mot, il avait détourné la tête et pris sa volée vers le carrefour voisin il me faussait compagnie raison de plus, pensai-je, pour le serrer de près un homme qui fuit ainsi n'a pas la conscience bien nette. Plus que jamais, cette aventure, qui n'avait à l'origine qu'un intérêt de curiosité, me parut prendre un caractère plus sérieux et se rattacher à l'accomplissement d'un devoir. Qui le sait? peut-être étais-je sur la voie d'une capture importante et qui me ferait hon-neur. Je redoublai donc de vigilance. De deux jours mon client ne reparut pas, et je croyais que, se voyant pénétré, il avait transporté ailleurs le siège de ses opérations au moins suspectes. J'en étaiS aux regrets, lorsque, le troisième soir, au moment où le gaz venait d'être allumé,
46 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. était temps de relever la dignité municipale par un acte dé-cisif. Quand l'heure eut sonné, je le vis déboucher d'une rue latérale et gagner, comme à l'ordinaire, son poste d'observa-tion. Il portait ce soir-là le costume strict de l'atelier, la blouse et la casquette, et n'en marchait pas moins fièrement ni d'un air moins décidé. On eût dit que le pavé lui appartenait. Certes, personne n'est plus disposé que moi à reconnaître le droit qu'a tout citoyen d'aller et de venir, de stationner même où bon lui semble, pourvu qu'à ces actes éminemment licites se rattachent des intentions et des desseins qui le soient aussi. Or, était-ce ici le cas@? N'y avait-il point de soupçon à concevoir sur cet homme qui venait se planter comme un dieu Terme sur un point de la rue, sans qu'à ce retoiir du même fait se rattachât l'exercice d'une fonction quelconque, d'une industrie honnête et susceptible d'être appréciée@? Évi-demment il y avait du louche là-dessous. Voilà le raisonne-ment que je me tenais et comment je cherchais à m'affermir dans le coup d'État que j'avais résolu de faire. Quoi qu'il en soit, j'y mis de la longanimité. Plus de vingt minutes s'écoulèrent avant que je me fusse décidé à inter-venir. Si mon homme avait vidé les lieux, c'était partie re-mise, et peut-être indéfiniment. Mais il s'obstina si bien que je l'abordai. - Camarade, lui dis-je, si vous laissiez ce trottoir libre il y a assez longtemps, Dieu merci 1 que vous l'occupez Je parlais encore que le compagnon était déjà loin. Dès mon premier mot, il avait détourné la tête et pris sa volée vers le carrefour voisin il me faussait compagnie raison de plus, pensai-je, pour le serrer de près un homme qui fuit ainsi n'a pas la conscience bien nette. Plus que jamais, cette aventure, qui n'avait à l'origine qu'un intérêt de curiosité, me parut prendre un caractère plus sérieux et se rattacher à l'accomplissement d'un devoir. Qui le sait@? peut-être étais-je sur la voie d'une capture importante et qui me ferait hon-neur. Je redoublai donc de vigilance. De deux jours mon client ne reparut pas, et je croyais que, se voyant pénétré, il avait transporté ailleurs le siège de ses opérations au moins suspectes. J'en étaiS aux regrets, lorsque, le troisième soir, au moment où le gaz venait d'être allumé,
46 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. était temps de relever la dignité municipale par un acte dé-cisif. Quand l'heure eut sonné, je le vis déboucher d'une rue latérale et gagner, comme à l'ordinaire, son poste d'observa-tion. Il portait ce soir-là le costume strict de l'atelier, la blouse et la casquette, et n'en marchait pas moins fièrement ni d'un air moins décidé. On eût dit que le pavé lui appartenait. Certes, personne n'est plus disposé que moi à reconnaître le droit qu'à tout citoyen d'aller et de venir, de stationner même où bon lui semble, pourvu qu'à ces actes éminemment licites se rattachent des intentions et des desseins qui le soient aussi. Or, était-ce ici le cas ? N'y avait-il point de soupçon à concevoir sur cet homme qui venait se planter comme un dieu Terme sur un point de la rue, sans qu'à ce reto@ur du même fait se rattachât l'exercice d'une fonction quelconque, d'une industrie honnête et susceptible d'être appréciée ? Évi-demment il y avait du louche là-dessous. Voilà le raisonne-ment que je me tenais et comment je cherchais à m'affermir dans le coup d'État que j'avais résolu de faire. Quoi qu'il en soit, j'y mis de la longanimité. Plus de vingt minutes s'écoulèrent avant que je me fusse décidé à inter-venir. Si mon homme avait vidé les lieux, c'était partie re-mise, et peut-être indéfiniment. Mais il s'obstina si bien que je l'abordai. -@Camarade, lui dis-je, si vous laissiez ce trottoir libre il y a assez longtemps, Dieu merci ! que vous l'occupez Je parlais encore que le compagnon était déjà loin. Dès mon premier mot, il avait détourné la tête et pris sa volée vers le carrefour voisin il me faussait compagnie raison de plus, pensai-je, pour le serrer de près un homme qui fuit ainsi n'a pas la conscience bien nette. Plus que jamais, cette aventure, qui n'avait à l'origine qu'un intérêt de curiosité, me parut prendre un caractère plus sérieux et se rattacher à l'accomplissement d'un devoir. Qui le sait ? peut-être étais-je sur la voie d'une capture importante et qui me ferait hon-neur. Je redoublai donc de vigilance. De deux jours mon client ne reparut pas, et je croyais que, se voyant pénétré, il avait transporté ailleurs le siége de ses opérations au moins suspectes. J'en étais aux regrets, lorsque, le troisième soir, au moment où le gaz venait d'être allumé,
Quand l'heure eut sonné, je le vis déboucher d'une rue latérale et gagner, comme à l'ordinaire, son poste d'observa-tion.
Quand l'heure eut sonné, je le vis déboucher d'une rue latérale et gagner, comme à l'ordinaire, son poste d'observa-tion.
Quand l'heure eut sonné, je le vis déboucher d'une rue latérale et gagner, comme à l'ordinaire, son poste d'observa-tion.
Quand l'heure eut sonné, je le vis déboucher d'une rue latérale et gagner, comme à l'ordinaire, son poste d'observa-tion.
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24 UNITÉ DE L'ESPÈCE HCMAINE. museau s'allonge. En vieillissant, cet animal devient hideux, intraitable et cruel . Peut-on comparer la main du singe avec celle de l'homme, dit lé doc-teur Chenu, p. 6? Oui, répond-il mais c'est pour mieux en faire sentir la différence. Ces animaux ont les pouces très-courts, très-écartés des autres doigts, auxquels ils s'apposent d'une manière restreinte, et bornée au service seulement des besoins matériels les autres doigts, grêles, allongés et dans une dépendance mutuelle pour leurs mouvements, d'après la position des muscles fléchisseurs. Jamais ses mains ne se montrent les auxiliaires de la pensée qui n'existe pas tandis que chez l'homme, on l'a dit souvent, le geste est la moitié de la pensée, et quand la parole manque, il la supplée. Le docteur Chenu cite fort à propos Mathieu Palmière Avec les mains, on appelle et on chasse, on se réjouit et on s'afflige, on indique le silence et le bruit, la paix et le combat, la prière et la menace, l'audace et la crainte on affirme et on nie, on expose, on énumère. Les mains raison-nent, disputent, approuvent, s'accommodent enfin à toutes les dictées de notre intelligence . Si donc le singe avait une étincelle de cette intelligence, elle s'en échapperait par ses mains, au défaut de la parole. Mais laissons cette hideuse caricature de l'homme à sa place, et, de tout ce qui précède, tirons pour conclusion que le singe n'est pas fait pour marcher sur ses deux pieds de.derrière c'est par intervalles seulement, et avec effort et peine, qu'il marche quelque peu en cette position. Il doit souffrir étant appuyé sur les pieds de derrière ses muscles ne se prêtent que difficilement à cette opé-artion. Mais, en revanche, cette structure est admirablement appropriée pour grimper sur les arbres. Aussi c'est ce qu'il fait il est là dans sa vraie retraite. Il s'accroche aux branches par quatre crampons aussi merveilleux par leur vivacité, leur adresse, que par leur force. La terre, c'est le lieu de la pâture du singe, les arbres sont sa cité. Ses yeux ne sont pas placés pour contempler le ciel. Cet animal n'a que deux soucis la nourriture et la précaution contre ses ennemis. Au reste , si nous trouvons quelque ressemblance du singe avec l'homme, ce n'est pas pour admirer cette bête car ce sont des caricatures plutôt que des ressemblances. Est-ce que les hideuses grimaces du singe nous rappellent la dignité humaine? Même dans les traits des sauvages, il y a encore un reste de la grandeur humaine, dont il n'y a pas de trace dans la figure chétive, ridée et histrée du singe. Quels gestes, quelle tenue, dans ce quadrupède, le plus laid des quadrupèdes, l'un des plus mal partagés sous bien des rapports? Qui croira que Maupertuis était sincère lorsqu'il ne rougit pas de dire Je préfère quelques heures de conversation avec les hommes à queue, au cercle des plus beaux esprits de l'Europe . Qui croira que nos modernes Maupertuis sont sincères lorsqu'ils débitent la même absurdité dans leurs phrases d'une apparence plus froidement scientifique, pour simuler la bonne foi à défaut de raison. Mais ces vérités vont être mises dans un plus beau jour en observant le côté intellectuel du singe.
24 UNITÉ DE L'ESPÈCE HCMAINE. museau s'allonge. En vieillissant, cet animal devient hideux, intraitable et cruel . Peut-on comparer la main du singe avec celle de l'homme, dit lé doc-teur Chenu, p. 6@? Oui, répond-il mais c'est pour mieux en faire sentir la différence. Ces animaux ont les pouces très-courts, très-écartés des autres doigts, auxquels ils s'apposent d'une manière restreinte, et bornée au service seulement des besoins matériels les autres doigts, grêles, allongés et dans une dépendance mutuelle pour leurs mouvements, d'après la position des muscles fléchisseurs. Jamais ses mains ne se montrent les auxiliaires de la pensée qui n'existe pas tandis que chez l'homme, on l'a dit souvent, le geste est la moitié de la pensée, et quand la parole manque, il la supplée. Le docteur Chenu cite fort à propos Mathieu Palmière Avec les mains, on appelle et on chasse, on se réjouit et on s'afflige, on indique le silence et le bruit, la paix et le combat, la prière et la menace, l'audace et la crainte on affirme et on nie, on expose, on énumère. Les mains raison-nent, disputent, approuvent, s'accommodent enfin à toutes les dictées de notre intelligence . Si donc le singe avait une étincelle de cette intelligence, elle s'en échapperait par ses mains, au défaut de la parole. Mais laissons cette hideuse caricature de l'homme à sa place, et, de tout ce qui précède, tirons pour conclusion que le singe n'est pas fait pour marcher sur ses deux pieds de.derrière c'est par intervalles seulement, et avec effort et peine, qu'il marche quelque peu en cette position. Il doit souffrir étant appuyé sur les pieds de derrière ses muscles ne se prêtent que difficilement à cette opé-artion. Mais, en revanche, cette structure est admirablement appropriée pour grimper sur les arbres. Aussi c'est ce qu'il fait il est là dans sa vraie retraite. Il s'accroche aux branches par quatre crampons aussi merveilleux par leur vivacité, leur adresse, que par leur force. La terre, c'est le lieu de la pâture du singe, les arbres sont sa cité. Ses yeux ne sont pas placés pour contempler le ciel. Cet animal n'a que deux soucis la nourriture et la précaution contre ses ennemis. Au reste , si nous trouvons quelque ressemblance du singe avec l'homme, ce n'est pas pour admirer cette bête car ce sont des caricatures plutôt que des ressemblances. Est-ce que les hideuses grimaces du singe nous rappellent la dignité humaine@? Même dans les traits des sauvages, il y a encore un reste de la grandeur humaine, dont il n'y a pas de trace dans la figure chétive, ridée et histrée du singe. Quels gestes, quelle tenue, dans ce quadrupède, le plus laid des quadrupèdes, l'un des plus mal partagés sous bien des rapports@? Qui croira que Maupertuis était sincère lorsqu'il ne rougit pas de dire Je préfère quelques heures de conversation avec les hommes à queue, au cercle des plus beaux esprits de l'Europe . Qui croira que nos modernes Maupertuis sont sincères lorsqu'ils débitent la même absurdité dans leurs phrases d'une apparence plus froidement scientifique, pour simuler la bonne foi à défaut de raison. Mais ces vérités vont être mises dans un plus beau jour en observant le côté intellectuel du singe.
24 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. museau s'allonge. En vieillissant, cet animal devient hideux, intraitable et cruel . Peut-on comparer la main du singe avec celle de l'homme, dit le doc-teur Chenu, p. 6 ? Oui, répond-il mais c'est pour mieux en faire sentir la différence. Ces animaux ont les pouces très-courts, très-écartés des autres doigts, auxquels ils s'apposent d'une manière restreinte, et bornée au service seulement des besoins matériels les autres doigts, grêles, allongés et dans une dépendance mutuelle pour leurs mouvements, d'après la position des muscles fléchisseurs. Jamais ses mains ne se montrent les auxiliaires de la pensée qui n'existe pas tandis que chez l'homme, on l'a dit souvent, le geste est la moitié de la pensée, et quand la parole manque, il la supplée. Le docteur Chenu cite fort à propos Mathieu Palmière Avec les mains, on appelle et on chasse, on se réjouit et on s'afflige, on indique le silence et le bruit, la paix et le combat, la prière et la menace, l'audace et la crainte on affirme et on nie, on expose, on énumère. Les mains raison-nent, disputent, approuvent, s'accommodent enfin à toutes les dictées de notre intelligence . Si donc le singe avait une étincelle de cette intelligence, elle s'en échapperait par ses mains, au défaut de la parole. Mais laissons cette hideuse caricature de l'homme à sa place, et, de tout ce qui précède, tirons pour conclusion que le singe n'est pas fait pour marcher sur ses deux pieds de derrière c'est par intervalles seulement, et avec effort et peine, qu'il marche quelque peu en cette position. Il doit souffrir étant appuyé sur les pieds de derrière ses muscles ne se prêtent que difficilement à cette opé-artion. Mais, en revanche, cette structure est admirablement appropriée pour grimper sur les arbres. Aussi c'est ce qu'il fait il est là dans sa vraie retraite. Il s'accroche aux branches par quatre crampons aussi merveilleux par leur vivacité, leur adresse, que par leur force. La terre, c'est le lieu de la pâture du singe, les arbres sont sa cité. Ses yeux ne sont pas placés pour contempler le ciel. Cet animal n'a que deux soucis la nourriture et la précaution contre ses ennemis. Au reste@, si nous trouvons quelque ressemblance du singe avec l'homme, ce n'est pas pour admirer cette bête car ce sont des caricatures plutôt que des ressemblances. Est-ce que les hideuses grimaces du singe nous rappellent la dignité humaine ? Même dans les traits des sauvages, il y a encore un reste de la grandeur humaine, dont il n'y a pas de trace dans la figure chétive, ridée et bistrée du singe. Quels gestes, quelle tenue, dans ce quadrupède, le plus laid des quadrupèdes, l'un des plus mal partagés sous bien des rapports ? Qui croira que Maupertuis était sincère lorsqu'il ne rougit pas de dire Je préfère quelques heures de conversation avec les hommes à queue, au cercle des plus beaux esprits de l'Europe . Qui croira que nos modernes Maupertuis sont sincères lorsqu'ils débitent la même absurdité dans leurs phrases d'une apparence plus froidement scientifique, pour simuler la bonne foi à défaut de raison. Mais ces vérités vont être mises dans un plus beau jour en observant le côté intellectuel du singe.
Quels gestes, quelle tenue, dans ce quadrupède, le plus laid des quadrupèdes, l'un des plus mal partagés sous bien des rapports?@
Quels gestes, quelle tenue, dans ce quadrupède, le plus laid des quadrupèdes, l'un des plus mal partagés sous bien des rapports ?
Quels gestes, quelle tenue, dans ce quadrupède, le plus laid des quadrupèdes, l'un des plus mal partagés sous bien des rapports?
Quels gestes, quelle tenue, dans ce quadrupède, le plus laid des quadrupèdes, l'un des plus mal partagés sous bien des rapports ?
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72 L'ART DE MAGNÉTISER afin de pouvoir prendre un verre de madère. J y consentis mais, au moment où il porta le verre à ses lèvres, je para-lysai de nouveau le bras, et il resta le verre près des lèvres sans pouvoir boire. - C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie ! Je le dégageai entièrement alors il se tâtapour s'assurer qu'il avait bien l'usage de tous ses membres et qu'il ne faisait pas un songe mais nos rires et nos plaisanteries lui persuadèrent facilement qu'il était bien éveillé. Il nous dit qu'à peine lui avais-je touché les pouces, il lui avait semblé éprouver, dans les bras et les jambes, des secousses qui l'avaient engourdi, au point qu'il ne sentait plus ni les uns ni les autres que ses yeux étaient devenus fixes sans qu'il pût baisser les paupières, malgré le désir qu'il en avait. A Caen, Mme Price me défia également, et, en quelques minutes, elle fut dans le même état, les yeux ouverts, la tête renversée sur son fauteuil, sans pouvoir remuer ni parler. Sa fille, effrayée de l'immobilité de ses grands yeux qui semblaient vouloir sortir de leur orbite, la pria instam-ment de les fermer, mais elle ne le put, le comte d'Emie-ville était présent, et cela se passait dans le salon de iUm0 Sherrwill. Un mois après, j'étais à Londres dans le salon du docteur Elliotson il me proposa de magnétiser un des gentlemen présents, qui était fort incrédule, et que lui, docteur, n'avait jamais pu magnétiser. J'acceptai vingt minutes après, ce monsieur était renversé dans son fauteuil, les yeux fixes, sans pouvoir faire un mouvement et sans pouvoir répondre aux questions qu'on lui adressait de tous côtés. Je le dégageai un peu il respira bruyamment et put alors convenir qu'il se trouvait dans un état dont il ne pouvait se rendre compte, puisqu'il lui était impossible de remuer, quoique jouissant de toutes ses facultés intellectuelles. Je le dégageai entièrement, et quelques instants après il dis-parut son amour-propre était-blessé. Le quatrième cas de ce genre se passa à Paris dans le
72 L'ART DE MAGNÉTISER afin de pouvoir prendre un verre de madère. J y consentis mais, au moment où il porta le verre à ses lèvres, je para-lysai de nouveau le bras, et il resta le verre près des lèvres sans pouvoir boire. - C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie ! Je le dégageai entièrement alors il se tâta@pour s'assurer qu'il avait bien l'usage de tous ses membres et qu'il ne faisait pas un songe mais nos rires et nos plaisanteries lui persuadèrent facilement qu'il était bien éveillé. Il nous dit qu'à peine lui avais-je touché les pouces, il lui avait semblé éprouver, dans les bras et les jambes, des secousses qui l'avaient engourdi, au point qu'il ne sentait plus ni les uns ni les autres que ses yeux étaient devenus fixes sans qu'il pût baisser les paupières, malgré le désir qu'il en avait. A Caen, Mme Price me défia également, et, en quelques minutes, elle fut dans le même état, les yeux ouverts, la tête renversée sur son fauteuil, sans pouvoir remuer ni parler. Sa fille, effrayée de l'immobilité de ses grands yeux qui semblaient vouloir sortir de leur orbite, la pria instam-ment de les fermer, mais elle ne le put, le comte d'Emie-ville était présent, et cela se passait dans le salon de iUm0 Sherrwill. Un mois après, j'étais à Londres dans le salon du docteur Elliotson il me proposa de magnétiser un des gentlemen présents, qui était fort incrédule, et que lui, docteur, n'avait jamais pu magnétiser. J'acceptai vingt minutes après, ce monsieur était renversé dans son fauteuil, les yeux fixes, sans pouvoir faire un mouvement et sans pouvoir répondre aux questions qu'on lui adressait de tous côtés. Je le dégageai un peu il respira bruyamment et put alors convenir qu'il se trouvait dans un état dont il ne pouvait se rendre compte, puisqu'il lui était impossible de remuer, quoique jouissant de toutes ses facultés intellectuelles. Je le dégageai entièrement, et quelques instants après il dis-parut son amour-propre était-blessé. Le quatrième cas de ce genre se passa à Paris dans le
72 L'ART DE MAGNÉTISER afin de pouvoir prendre un verre de madère. J'y consentis mais, au moment où il porta le verre à ses lèvres, je para-lysai de nouveau le bras, et il resta le verre près des lèvres sans pouvoir boire. -@C'est le supplice de Tantale, s'écria-t-il laissez-moi boire ce vin, je vous en prie ! Je le dégageai entièrement alors il se tâta pour s'assurer qu'il avait bien l'usage de tous ses membres et qu'il ne faisait pas un songe mais nos rires et nos plaisanteries lui persuadèrent facilement qu'il était bien éveillé. Il nous dit qu'à peine lui avais-je touché les pouces, il lui avait semblé éprouver, dans les bras et les jambes, des secousses qui l'avaient engourdi, au point qu'il ne sentait plus ni les uns ni les autres que ses yeux étaient devenus fixes sans qu'il pût baisser les paupières, malgré le désir qu'il en avait. A Caen, Mme Price me défia également, et, en quelques minutes, elle fut dans le même état, les yeux ouverts, la tête renversée sur son fauteuil, sans pouvoir remuer ni parler. Sa fille, effrayée de l'immobilité de ses grands yeux qui semblaient vouloir sortir de leur orbite, la pria instam-ment de les fermer, mais elle ne le put, le comte d'Emie-ville était présent, et cela se passait dans le salon de @Mme Sherrwill. Un mois après, j'étais à Londres dans le salon du docteur Elliotson il me proposa de magnétiser un des gentlemen présents, qui était fort incrédule, et que lui, docteur, n'avait jamais pu magnétiser. J'acceptai vingt minutes après, ce monsieur était renversé dans son fauteuil, les yeux fixes, sans pouvoir faire un mouvement et sans pouvoir répondre aux questions qu'on lui adressait de tous côtés. Je le dégageai un peu il respira bruyamment et put alors convenir qu'il se trouvait dans un état dont il ne pouvait se rendre compte, puisqu'il lui était impossible de remuer, quoique jouissant de toutes ses facultés intellectuelles. Je le dégageai entièrement, et quelques instants après il dis-parut son amour-propre était blessé. Le quatrième cas de ce genre se passa à Paris dans le
72 L'ART DE MAGNÉTISER afin de pouvoir prendre un verre de madère.
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-203-Rocroy, Château-Portien, Attigny, Rethel, Mouzon, Bouillon, Epernay, Ay, Fîmes, enfin Montfaucon, simple bourg, mais justement célèbre par son chapitre. Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes. L'archevêque portait les titres de duc de Reims et de premier pair de France, de primat de la Gaule Belgique, de légat-né du saint Siège on conçoit qu'une révolution politique n'a pu lui enlever ces deux derniers titres. A lui seul, comme successeur de l'apôtre des Francs, appartenait incontestablement, et sans doute appartiendra toujours le droit de sacrer les rois de France. Enfin il avait pour suffragants les évêques de Soissons, de Châ-lons, de Laon, de Senlis, de Noyon, de Beauvais, d'Amiens, de Boulogne. Il est ajuste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution. Châlons comptait trois chapitres 1° celui de la cathédrale sous l'invocation de S. Etienne, premier martyr, 30 chanoines 2° celui de Notre-Dame, sup-primé 3° celui de la Sainte-Trinité, aussi supprimé. Les deux églises de Saint-Etienne et de Notre-Dame sont des monuments remarquables dignes des siècles de foi qui les ont élevés. L'ancien Châlons avait onze paroisses Notre-Dame, Saint-Loup, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Nicaise, Saint-Eloi, Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine, Saint-Antoine, Saint-Nicolas, Saint-Sulpice, la Sainte-Trinité. Les huit dernières ont été sup-primées, et leurs églises démolies. Aux quatre premières ajoutons la cathédrale, érigée en paroisse, il restera cinq paroisses pour la Tille. Châlons avait aussi, 1° trois abbayes d'hommes Saint-Pierre au Mont, ordre de Saint-Benoît Toussaint, Ordre des chanoines réguliers Génovéfins une autre abbaye du même ordre dans le faubourg de Saint-Memmie, toutes trois détruites et démolies. 2° Cinq couvents d'hommes Augustins Cordelière, ardre de
-203-Rocroy, Château-Portien, Attigny, Rethel, Mouzon, Bouillon, Epernay, Ay, Fîmes, enfin Montfaucon, simple bourg, mais justement célèbre par son chapitre. Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes. L'archevêque portait les titres de duc de Reims et de premier pair de France, de primat de la Gaule Belgique, de légat-né du saint Siège on conçoit qu'une révolution politique n'a pu lui enlever ces deux derniers titres. A lui seul, comme successeur de l'apôtre des Francs, appartenait incontestablement, et sans doute appartiendra toujours le droit de sacrer les rois de France. Enfin il avait pour suffragants les évêques de Soissons, de Châ-lons, de Laon, de Senlis, de Noyon, de Beauvais, d'Amiens, de Boulogne. Il est ajuste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution. Châlons comptait trois chapitres 1° celui de la cathédrale sous l'invocation de S. Etienne, premier martyr, 30 chanoines 2° celui de Notre-Dame, sup-primé 3° celui de la Sainte-Trinité, aussi supprimé. Les deux églises de Saint-Etienne et de Notre-Dame sont des monuments remarquables dignes des siècles de foi qui les ont élevés. L'ancien Châlons avait onze paroisses Notre-Dame, Saint-Loup, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Nicaise, Saint-Eloi, Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine, Saint-Antoine, Saint-Nicolas, Saint-Sulpice, la Sainte-Trinité. Les huit dernières ont été sup-primées, et leurs églises démolies. Aux quatre premières ajoutons la cathédrale, érigée en paroisse, il restera cinq paroisses pour la Tille. Châlons avait aussi, 1° trois abbayes d'hommes Saint-Pierre au Mont, ordre de Saint-Benoît Toussaint, Ordre des chanoines réguliers Génovéfins une autre abbaye du même ordre dans le faubourg de Saint-Memmie, toutes trois détruites et démolies. 2° Cinq couvents d'hommes Augustins Cordelière, ardre de
-203-Rocroy, Château-Portien, Attigny, Rethel, Mouzon, Bouillon, Epernay, Ay, Fîmes, enfin Montfaucon, simple bourg, mais justement célèbre par son chapitre. Le diocèse comptait 477 paroisses, 360 annexes, 7 chapitres, 24 abbayes, dont les princi-pales après celles de Reims étaient celles de Bâle, d'Haut-villers, de Saint-Martin-d'Epernay, de Signy, de Sept-Fontaines, pour les hommes, et d'Avenay pour les femmes. L'archevêque portait les titres de duc de Reims et de premier pair de France, de primat de la Gaule Belgique, de légat-né du saint Siège on conçoit qu'une révolution politique n'a pu lui enlever ces deux derniers titres. A lui seul, comme successeur de l'apôtre des Francs, appartenait incontestablement, et sans doute appartiendra toujours le droit de sacrer les rois de France. Enfin il avait pour suffragants les évêques de Soissons, de Châ-lons, de Laon, de Senlis, de Noyon, de Beauvais, d'Amiens, de Boulogne. Il est @juste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution. Châlons comptait trois chapitres 1° celui de la cathédrale sous l'invocation de S. Etienne, premier martyr, 30 chanoines 2° celui de Notre-Dame, sup-primé 3° celui de la Sainte-Trinité, aussi supprimé. Les deux églises de Saint-Etienne et de Notre-Dame sont des monuments remarquables dignes des siècles de foi qui les ont élevés. L'ancien Châlons avait onze paroisses Notre-Dame, Saint-Loup, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Nicaise, Saint-Eloi, Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine, Saint-Antoine, Saint-Nicolas, Saint-Sulpice, la Sainte-Trinité. Les huit dernières ont été sup-primées, et leurs églises démolies. Aux quatre premières ajoutons la cathédrale, érigée en paroisse, il restera cinq paroisses pour la ville. Châlons avait aussi, 1° trois abbayes d'hommes Saint-Pierre au Mont, ordre de Saint-Benoît Toussaint, Ordre des chanoines réguliers Génovéfins une autre abbaye du même ordre dans le faubourg de Saint-Memmie, toutes trois détruites et démolies. 2° Cinq couvents d'hommes Augustins Cordelière, ordre de
Il est ajuste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution.
Il est juste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution.@
Il est ajuste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution.
Il est juste de donner aussi quelques renseignements sur ce qu'étaient la ville et le diocèse de Châlons dans les temps qui ont précédé les ravages de la révolution.
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-36 -Rompis des fers qu'en honneur tu ne peux plus porter Laisse-la désormais et songe à l'éviter. - Le conseil est très-bon et d'un ami sincère, Lui dis-je, et je croirai que l'on ne peut mieux faire, Cher ami, que d'en profiter. Mais son esprit m'amuse, elle a l'art de me plaire, Et je ne l'aime plus assez pour la quitter. Ces ravissantes scènes d'amour, dignes d'Ho-race dans sa villa de Tivoli, se passaient aux riches campagnes que Watteau seul a su repro-duire, sous les berceaux qu'Amour semblait avoir formés pour apaiser les inhumaines, selon les tendres expressions de Chapelle gentils-hommes, poètes, marquises y passaient une exis-tence de spirituelle paresse. Le caractère de cette société c'était d'embellir l'oisiveté de mille grâ-ces et de ne pas donner à la vie cet aspect affairé des sociétés modernes, noire fourmilière où chacun porte son lourd fardeau les esprits les plus occupés savaient se séparer de leurs travaux pour s'abandonner aux aimables noncha-lances, comme les amants heureux dans l'île d'A-mour aux bercements des balançoires de Lancret, toute de jasmin, de muguet et de lilas. Si l'on exa-mine les immenses travaux financiers des quatre frères Paris par exemple, liquidant tous les effets du système cinq milliards dans l'espace de moins de trois années, on est étonné de les voir presque toujours dans leurs châteaux, voluptueuses re-
-36 -Rompis des fers qu'en honneur tu ne peux plus porter Laisse-la désormais et songe à l'éviter. - Le conseil est très-bon et d'un ami sincère, Lui dis-je, et je croirai que l'on ne peut mieux faire, Cher ami, que d'en profiter. Mais son esprit m'amuse, elle a l'art de me plaire, Et je ne l'aime plus assez pour la quitter. Ces ravissantes scènes d'amour, dignes d'Ho-race dans sa villa de Tivoli, se passaient aux riches campagnes que Watteau seul a su repro-duire, sous les berceaux qu'Amour semblait avoir formés pour apaiser les inhumaines, selon les tendres expressions de Chapelle gentils-hommes, poètes, marquises y passaient une exis-tence de spirituelle paresse. Le caractère de cette société c'était d'embellir l'oisiveté de mille grâ-ces et de ne pas donner à la vie cet aspect affairé des sociétés modernes, noire fourmilière où chacun porte son lourd fardeau les esprits les plus occupés savaient se séparer de leurs travaux pour s'abandonner aux aimables noncha-lances, comme les amants heureux dans l'île d'A-mour aux bercements des balançoires de Lancret, toute de jasmin, de muguet et de lilas. Si l'on exa-mine les immenses travaux financiers des quatre frères Paris par exemple, liquidant tous les effets du système cinq milliards dans l'espace de moins de trois années, on est étonné de les voir presque toujours dans leurs châteaux, voluptueuses re-
-36 -Rompis des fers qu'en honneur tu ne peux plus porter Laisse-la désormais et songe à l'éviter. -@Le conseil est très-bon et d'un ami sincère, Lui dis-je, et je croirai que l'on ne peut mieux faire, Cher ami, que d'en profiter. Mais son esprit m'amuse, elle a l'art de me plaire, Et je ne l'aime plus assez pour la quitter. Ces ravissantes scènes d'amour, dignes d'Ho-race dans sa villa de Tivoli, se passaient aux riches campagnes que Watteau seul a su repro-duire, sous les berceaux qu'Amour semblait avoir formés pour apaiser les inhumaines, selon les tendres expressions de Chapelle gentils-hommes, poëtes, marquises y passaient une exis-tence de spirituelle paresse. Le caractère de cette société c'était d'embellir l'oisiveté de mille grâ-ces et de ne pas donner à la vie cet aspect affairé des sociétés modernes, noire fourmilière où chacun porte son lourd fardeau les esprits les plus occupés savaient se séparer de leurs travaux pour s'abandonner aux aimables noncha-lances, comme les amants heureux dans l'île d'A-mour aux bercements des balançoires de Lancret, toute de jasmin, de muguet et de lilas. Si l'on exa-mine les immenses travaux financiers des quatre frères Pâris par exemple, liquidant tous les effets du système cinq milliards dans l'espace de moins de trois années, on est étonné de les voir presque toujours dans leurs châteaux, voluptueuses re-
Ces ravissantes scènes d'amour, dignes d'Ho-race dans sa villa de Tivoli, se passaient aux riches campagnes que Watteau seul a su repro-duire, sous les berceaux qu'Amour semblait avoir formés pour apaiser les inhumaines, selon les tendres expressions de Chapelle gentils-hommes, poètes, marquises y passaient une exis-tence de spirituelle paresse.
Ces ravissantes scènes d'amour, dignes d'Ho-race dans sa villa de Tivoli, se passaient aux riches campagnes que Watteau seul a su repro-duire, sous les berceaux qu'Amour semblait avoir formés pour apaiser les inhumaines, selon les tendres expressions de Chapelle gentils-hommes, poëtes, marquises y passaient une exis-tence de spirituelle paresse.
Ces ravissantes scènes d'amour, dignes d'Ho-race dans sa villa de Tivoli, se passaient aux riches campagnes que Watteau seul a su repro-duire, sous les berceaux qu'Amour semblait avoir formés pour apaiser les inhumaines, selon les tendres expressions de Chapelle gentils-hommes, poètes, marquises y passaient une exis-tence de spirituelle paresse.
Ces ravissantes scènes d'amour, dignes d'Ho-race dans sa villa de Tivoli, se passaient aux riches campagnes que Watteau seul a su repro-duire, sous les berceaux qu'Amour semblait avoir formés pour apaiser les inhumaines, selon les tendres expressions de Chapelle gentils-hommes, poëtes, marquises y passaient une exis-tence de spirituelle paresse.
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210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Bien volontiers, Monsieur. -@Alors, je n'ai plus rien à désirer ma@ position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien @humble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pre-mier succès, des affaires importantes lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs côtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était une intelligence à la hauteur des temps nouveaux la soif de parvenir n'importe à quel prix, et un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les douceurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve la s@@omme @nécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire.
Décidément, c'était une intelligence à la hauteur des temps nouveaux la soif de parvenir n'importe à quel prix, et un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire.
Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire.
Décidément, c'était une intelligence à la hauteur des temps nouveaux la soif de parvenir n'importe à quel prix, et un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 2G7 à quelles obsessions je fus en butte. Eh bien! je vous le jure, Ludovic, je tins ma promesse, et si la fatalité ne s'en était pas mêlée, je serais sortie triomphante de cette épreuve. Vous allez voir comment et par quelles affreuses circons-tances tous mes calculs, toutes mes précautions furent dé-joués. Après bien des retards, le jour de notre mariage était enfin fixé. Vous avez pu voir quelles dispositions j'appor-tais j'étais triste, mais résignée je n'envisageais pas d'autre issue 4 la situation pénible dans laquelle je me trouvais, et ne cherchais plus qu'à tirer le voile sur le passé. La veille du jour où la cérémonie devait avoir lieu, nous ne nous quittâmes pas et vécûmes comme si déjà nous étions unis. Ce fut très-sincèrement que je m'abandonnai à ce pre-mier essai de ma vie nouvelle. Je n'éprouvais plus cet abat-, tement, cette langueur, qui depuis la mort de ma grand'mère ne m'avaient pas abandonnée à votre bras j'étais une tout autre femme. La soirée se passa dans une familiarité décente, celle qui convient à un couple qui va s'unir devant Dieu. Je me sentais plus gaie, plus libre et moins accessible à ces mauvais rêves qui naguère troublaient mes pensées. ïl vous en souvient, Ludovic, et ici tous les détails de-viennent graves, comme vous allez voir. Quand nous nous séparâmes, il était près de minuit, et il fallut, en vous ac-compagnant, laisser ma porte entr'ouverte. Que s'est-il passé dans ce court espace de temps? Je l'ignore mais en rentrant dans ma chambre, et après avoir tiré mon verrou, je vis un homme devant moi, debout, et dans une attitude suppliante c'était Melchior. Melchior! lui chez moi! à cette heure! Comment s'y était-il introduit? Quels moyens avait-il em-ployés et quels étaient ses complices? Ces idées m'affiuaient au cerveau avec tout le sang de mes veines je sentais mes tempes battre à se briser, mon coeur défaillir et ma vie s'é-teindre. La secousse était trop forte je m'évanouis. Quand je revins à moi, j'étais étendue sur un fauteuil, les cheveux épars et les vêtements en désordre. Melchior, à genoux, cherchait à me ranimer et épiait mon premier souffle. A sa vpe, toutes mes douleurs, toutes mes angoisses se réveillèrent. - Vous ici? lui dis-je. - Hélas 1 oui. -
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 2G7 à quelles obsessions je fus en butte. Eh bien@! je vous le jure, Ludovic, je tins ma promesse, et si la fatalité ne s'en était pas mêlée, je serais sortie triomphante de cette épreuve. Vous allez voir comment et par quelles affreuses circons-tances tous mes calculs, toutes mes précautions furent dé-joués. Après bien des retards, le jour de notre mariage était enfin fixé. Vous avez pu voir quelles dispositions j'appor-tais j'étais triste, mais résignée je n'envisageais pas d'autre issue 4 la situation pénible dans laquelle je me trouvais, et ne cherchais plus qu'à tirer le voile sur le passé. La veille du jour où la cérémonie devait avoir lieu, nous ne nous quittâmes pas et vécûmes comme si déjà nous étions unis. Ce fut très-sincèrement que je m'abandonnai à ce pre-mier essai de ma vie nouvelle. Je n'éprouvais plus cet abat-, tement, cette langueur, qui depuis la mort de ma grand'mère ne m'avaient pas abandonnée à votre bras j'étais une tout autre femme. La soirée se passa dans une familiarité décente, celle qui convient à un couple qui va s'unir devant Dieu. Je me sentais plus gaie, plus libre et moins accessible à ces mauvais rêves qui naguère troublaient mes pensées. ïl vous en souvient, Ludovic, et ici tous les détails de-viennent graves, comme vous allez voir. Quand nous nous séparâmes, il était près de minuit, et il fallut, en vous ac-compagnant, laisser ma porte entr'ouverte. Que s'est-il passé dans ce court espace de temps@? Je l'ignore mais en rentrant dans ma chambre, et après avoir tiré mon verrou, je vis un homme devant moi, debout, et dans une attitude suppliante c'était Melchior. Melchior@! lui chez moi@! à cette heure@! Comment s'y était-il introduit@? Quels moyens avait-il em-ployés et quels étaient ses complices@? Ces idées m'affiuaient au cerveau avec tout le sang de mes veines je sentais mes tempes battre à se briser, mon coeur défaillir et ma vie s'é-teindre. La secousse était trop forte je m'évanouis. Quand je revins à moi, j'étais étendue sur un fauteuil, les cheveux épars et les vêtements en désordre. Melchior, à genoux, cherchait à me ranimer et épiait mon premier souffle. A sa vpe, toutes mes douleurs, toutes mes angoisses se réveillèrent. - Vous ici@? lui dis-je. - Hélas 1 oui. -
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 267 à quelles obsessions je fus en butte. Eh bien ! je vous le jure, Ludovic, je tins ma promesse, et si la fatalité ne s'en était pas mêlée, je serais sortie triomphante de cette épreuve. Vous allez voir comment et par quelles affreuses circons-tances tous mes calculs, toutes mes précautions furent dé-joués. Après bien des retards, le jour de notre mariage était enfin fixé. Vous avez pu voir quelles dispositions j'appor-tais j'étais triste, mais résignée je n'envisageais pas d'autre issue à la situation pénible dans laquelle je me trouvais, et ne cherchais plus qu'à tirer le voile sur le passé. La veille du jour où la cérémonie devait avoir lieu, nous ne nous quittâmes pas et vécûmes comme si déjà nous étions unis. Ce fut très-sincèrement que je m'abandonnai à ce pre-mier essai de ma vie nouvelle. Je n'éprouvais plus cet abat-@@tement, cette langueur, qui depuis la mort de ma grand'mère ne m'avaient pas abandonnée à votre bras j'étais une tout autre femme. La soirée se passa dans une familiarité décente, celle qui convient à un couple qui va s'unir devant Dieu. Je me sentais plus gaie, plus libre et moins accessible à ces mauvais rêves qui naguère troublaient mes pensées. Il vous en souvient, Ludovic, et ici tous les détails de-viennent graves, comme vous allez voir. Quand nous nous séparâmes, il était près de minuit, et il fallut, en vous ac-compagnant, laisser ma porte entr'ouverte. Que s'est-il passé dans ce court espace de temps ? Je l'ignore mais en rentrant dans ma chambre, et après avoir tiré mon verrou, je vis un homme devant moi, debout, et dans une attitude suppliante c'était Melchior. Melchior ! lui chez moi ! à cette heure ! Comment s'y était-il introduit ? Quels moyens avait-il em-ployés et quels étaient ses complices ? Ces idées m'affluaient au cerveau avec tout le sang de mes veines je sentais mes tempes battre à se briser, mon coeur défaillir et ma vie s'é-teindre. La secousse était trop forte je m'évanouis. Quand je revins à moi, j'étais étendue sur un fauteuil, les cheveux épars et les vêtements en désordre. Melchior, à genoux, cherchait à me ranimer et épiait mon premier souffle. A sa vue, toutes mes douleurs, toutes mes angoisses se réveillèrent. -@Vous ici ? lui dis-je. -@Hélas ! oui. -
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59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 5°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont i°. mous bu fugaces, 2°. secs mais fugaces, 5°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aithéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-nielles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 5°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont i°. mous bu fugaces, 2°. secs mais fugaces, 5°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aithéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-nielles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et @@@1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 3°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont 1°. mous ou fugaces, 2°. secs mais fugaces, 3°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aethéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-@melles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 59 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-VOIS qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-VOIS qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-VOIS qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles.
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CE QU'ON PEUT VOTR DANS UNE RUE. 259 une confidence. Ce mot ne fut pas prononcé, et dès lors il y eut un secret entre nous. Un secret? il n'est point d'attachement qui résiste à ce ïégime. Je l'éprouvai bientôt. A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles. En pareil cas, il y a une heure, un moment, où un aveu est possible si on laisse passer cette heure et ce moment, on est fatalement condamné à taire tout ce qui survient, et à tenir une por-tion de son existence dans l'ombre. Désormais il fallait m'ob-server, rester sur mes gardes, ne rien dire qui pùt trahir ces relations singulières et qui devaient persister. -XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre - il revint. Il y eut d'abord dans l'accueil que je lui fis une froideur très-grande. J'avais à prendre ma revanche de ses libertés du premier jour, et je lui tins rigueur. Je voulais qu'il com-, prit la distance qui me séparait des femmes avec lesquelles il était accoutumé à vivre, et que, sous aucun prétexte, je ne souffrirais d'être traitée sur le même pied. La leçon fut complète et poussée aussi loin que possible. En vain essaya- , t-il de me plaisanter sur mes sévérités, je tins bon et l'obli-geai à donner aux choses un tour plus sérieux. Alors il s'ex-cusa, et si humblement, flue j'en fus touchée. J'avais réduit le fanfaron à demander grâce, et c'était un triomphe de na-ture à me causer quelque fierté. Évidemment je jouais avec le feu, et de lui à moi la par-tie n'était point égale. Sans expérience de la vie, sans autre défense que l'instinct dont la nature a armé les femmes, j'al-lais engager la lutte avec un roué, un débauché émérite, un homme qui savait comment on assiège un coeur et comment on l'amène à une capitulation prévue. Les ressources ne lui manquaient pas l'audace encore moins. Cette fois pourtant
CE QU'ON PEUT VOTR DANS UNE RUE. 259 une confidence. Ce mot ne fut pas prononcé, et dès lors il y eut un secret entre nous. Un secret@? il n'est point d'attachement qui résiste à ce ïégime. Je l'éprouvai bientôt. A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles. En pareil cas, il y a une heure, un moment, où un aveu est possible si on laisse passer cette heure et ce moment, on est fatalement condamné à taire tout ce qui survient, et à tenir une por-tion de son existence dans l'ombre. Désormais il fallait m'ob-server, rester sur mes gardes, ne rien dire qui pùt trahir ces relations singulières et qui devaient persister. -XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre - il revint. Il y eut d'abord dans l'accueil que je lui fis une froideur très-grande. J'avais à prendre ma revanche de ses libertés du premier jour, et je lui tins rigueur. Je voulais qu'il com-, prit la distance qui me séparait des femmes avec lesquelles il était accoutumé à vivre, et que, sous aucun prétexte, je ne souffrirais d'être traitée sur le même pied. La leçon fut complète et poussée aussi loin que possible. En vain essaya- , t-il de me plaisanter sur mes sévérités, je tins bon et l'obli-geai à donner aux choses un tour plus sérieux. Alors il s'ex-cusa, et si humblement, flue j'en fus touchée. J'avais réduit le fanfaron à demander grâce, et c'était un triomphe de na-ture à me causer quelque fierté. Évidemment je jouais avec le feu, et de lui à moi la par-tie n'était point égale. Sans expérience de la vie, sans autre défense que l'instinct dont la nature a armé les femmes, j'al-lais engager la lutte avec un roué, un débauché émérite, un homme qui savait comment on assiège un coeur et comment on l'amène à une capitulation prévue. Les ressources ne lui manquaient pas l'audace encore moins. Cette fois pourtant
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 259 une confidence. Ce mot ne fut pas prononcé, et dès lors il y eut un secret entre nous. Un secret ? il n'est point d'attachement qui résiste à ce régime. Je l'éprouvai bientôt. A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles. En pareil cas, il y a une heure, un moment, où un aveu est possible si on laisse passer cette heure et ce moment, on est fatalement condamné à taire tout ce qui survient, et à tenir une por-tion de son existence dans l'ombre. Désormais il fallait m'ob-server, rester sur mes gardes, ne rien dire qui pût trahir ces relations singulières et qui devaient persister. @XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre@@ il revint. Il y eut d'abord dans l'accueil que je lui fis une froideur très-grande. J'avais à prendre ma revanche de ses libertés du premier jour, et je lui tins rigueur. Je voulais qu'il com-@@prît la distance qui me séparait des femmes avec lesquelles il était accoutumé à vivre, et que, sous aucun prétexte, je ne souffrirais d'être traitée sur le même pied. La leçon fut complète et poussée aussi loin que possible. En vain essaya-@@@t-il de me plaisanter sur mes sévérités, je tins bon et l'obli-geai à donner aux choses un tour plus sérieux. Alors il s'ex-cusa, et si humblement, @que j'en fus touchée. J'avais réduit le fanfaron à demander grâce, et c'était un triomphe de na-ture à me causer quelque fierté. Évidemment je jouais avec le feu, et de lui à moi la par-tie n'était point égale. Sans expérience de la vie, sans autre défense que l'instinct dont la nature a armé les femmes, j'al-lais engager la lutte avec un roué, un débauché émérite, un homme qui savait comment on assiége un coeur et comment on l'amène à une capitulation prévue. Les ressources ne lui manquaient pas l'audace encore moins. Cette fois pourtant
A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles.
A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles.
A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles.
A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles.
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-32 -Manière d'opérer. - On étend une certaine quantité d'u-rine de manière à lui faire occuper 10 à20 fois son volume, et on en remplit une burette graduée. D'un autre côté, on introduit dans un ballon 10 CC de la liqueur de Fehling et on ajoute 40 CC d'eau , on chauffe jusqu'à l'ébullition, et on ajoute l'urine à cette solution chaude jusqu'à ce que tout le sel cuivrique soit réduit et précipité sous forme de protoxyde. On reconnaît ce point, si, après quelque temps de repos pour permettre au précipité de se déposer, on s'a-perçoit que le liquide surnageant est incolore en tenant le ballon vers la lumière. D'ailleurs, une petite portion de ce liquide filtré ne doit, après avoir été acidulé, déceler le cuivre ni par l'hydrogène sulfuré ni par le cyanure jaune. Dans cet essai, on fait bien de tenir le ballon au-dessus d'une lampe à alcool pour maintenir le liquide faiblement en ébullition, et de l'enlever seulement pour laisser dépo-ser1, lorsque le mélange aura pris une teinte rouge. Le dépôt se fait d'autant plus rapidement qu'on est plus rap-proché de la réduction complète. Comme cet essai est assez délicat pour tout opérateur peu exercé, il est bon de le ré-péter plusieurs fois. S'il y a présence d'albumine, il faut commencer par s'en débarrasser par coagulation et filtration. 30 Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire. - On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre. On se sert de la formule suivante p dans laquelle p désigne le poids du sucre en grammes pour i CC d'urine a , la rotation abservée l, la longueur du tube et 56 le pouvoir rotatoire spécifique. Ici également il faut une grande habitude pour trouver toujours des résultats exacts.
-32 -Manière d'opérer. - On étend une certaine quantité d'u-rine de manière à lui faire occuper 10 à20 fois son volume, et on en remplit une burette graduée. D'un autre côté, on introduit dans un ballon 10 CC de la liqueur de Fehling et on ajoute 40 CC d'eau , on chauffe jusqu'à l'ébullition, et on ajoute l'urine à cette solution chaude jusqu'à ce que tout le sel cuivrique soit réduit et précipité sous forme de protoxyde. On reconnaît ce point, si, après quelque temps de repos pour permettre au précipité de se déposer, on s'a-perçoit que le liquide surnageant est incolore en tenant le ballon vers la lumière. D'ailleurs, une petite portion de ce liquide filtré ne doit, après avoir été acidulé, déceler le cuivre ni par l'hydrogène sulfuré ni par le cyanure jaune. Dans cet essai, on fait bien de tenir le ballon au-dessus d'une lampe à alcool pour maintenir le liquide faiblement en ébullition, et de l'enlever seulement pour laisser dépo-ser1, lorsque le mélange aura pris une teinte rouge. Le dépôt se fait d'autant plus rapidement qu'on est plus rap-proché de la réduction complète. Comme cet essai est assez délicat pour tout opérateur peu exercé, il est bon de le ré-péter plusieurs fois. S'il y a présence d'albumine, il faut commencer par s'en débarrasser par coagulation et filtration. 30 Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire. - On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre. On se sert de la formule suivante @@@@@@p dans laquelle p désigne le poids du sucre en grammes pour i CC d'urine a , la rotation abservée l, la longueur du tube et 56 le pouvoir rotatoire spécifique. Ici également il faut une grande habitude pour trouver toujours des résultats exacts.
-32 -Manière d'opérer. -@On étend une certaine quantité d'u-rine de manière à lui faire occuper 10 à20 fois son volume, et on en remplit une burette graduée. D'un autre côté, on introduit dans un ballon 10 CC de la liqueur de Fehling et on ajoute 40 CC d'eau@, on chauffe jusqu'à l'ébullition, et on ajoute l'urine à cette solution chaude jusqu'à ce que tout le sel cuivrique soit réduit et précipité sous forme de protoxyde. On reconnaît ce point, si, après quelque temps de repos pour permettre au précipité de se déposer, on s'a-perçoit que le liquide surnageant est incolore en tenant le ballon vers la lumière. D'ailleurs, une petite portion de ce liquide filtré ne doit, après avoir été acidulé, déceler le cuivre ni par l'hydrogène sulfuré ni par le cyanure jaune. Dans cet essai, on fait bien de tenir le ballon au-dessus d'une lampe à alcool pour maintenir le liquide faiblement en ébullition, et de l'enlever seulement pour laisser dépo-ser@, lorsque le mélange aura pris une teinte rouge. Le dépôt se fait d'autant plus rapidement qu'on est plus rap-proché de la réduction complète. Comme cet essai est assez délicat pour tout opérateur peu exercé, il est bon de le ré-péter plusieurs fois. S'il y a présence d'albumine, il faut commencer par s'en débarrasser par coagulation et filtration. 3° Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire. -@On remplit le tube avec de l'urine privée d'albumine et tout à fait transparente, en évitant l'introduction de bulles d'air, on place le tube dans un appareil de polarisation de Ventzke-Soleil ou de Mitscherlich, et on détermine par le degré lu sur le vernier la rotation, et par suite la quantité de sucre. On se sert de la formule suivante FORMULE dans laquelle p désigne le poids du sucre en grammes pour 1 CC d'urine a@, la rotation abservée l, la longueur du tube et 56 le pouvoir rotatoire spécifique. Ici également il faut une grande habitude pour trouver toujours des résultats exacts.
30 Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire.
3° Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire.
30 Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire.
3° Dosage du sucre par son pouvoir rotatoire.
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ET PIÈCES OFFICIELLES. 415 porter ensuite au Champ de la Fédération que la garde na-tionale avait été avertie de se trouver dans les différées en-droits qui ont été indiqués et qu'il y a lieu de croire qu'au moyen des précautions qui avaient éle prises , et des e-e-sures que la municipalité pourrait ordonner , la tranquillité publique ne serait point altérée. D'après cet exposé , le corps municipal a arrêté que les citoyens seraient, à l'instant, avertis par la vcie de la pro-mulgation, de l'impression et de l'affiche, des dispositions de la loi, et de l'obligation où ils sont de s'y conformer en conséquence l'arrêté suivant a été pris Le corps municipal, informé que des factieux, que des étrangers, payés pour semer le désordre , pour prêcher la rebellion, se proposent de former de grands rassernh'e-mens, dans le coupable espoir d'égarer le peuple, et de le porter à des excès repréhensibles Ouï le second substitut-adjoint du procureur de lacom-nrune Déclare que tous attroupemens, avec ou sans armes, sur les places publiques, dans les rues et les carrefours, sont Il contraires à la loi défend à toutes personnes de se réunir et de se former en groupes , dans aucun lieu public. Ordonne à tous ceux qui sont ainsi formés, de se sé-J parer à l'instant. Enjoint aux commissaires de police de se rendre, sans délai, dans tous les lieux de leur arrondissement, où la tranquillité publique pourrait être menacée, et d'employer, pour maintenir le calme, tous les moyens qui leur sont donnés par la loi. Mande au commandant-général de la garde nationale de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. Le corps municipal se réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit. Après ces premières dispositions, le corps municipal a
ET PIÈCES OFFICIELLES. 415 porter ensuite au Champ de la Fédération que la garde na-tionale avait été avertie de se trouver dans les différées en-droits qui ont été i@@ndiqués et qu'il y a lieu de croire qu'au moyen des précautions qui avaient éle prises , et des e-e-sures que la municipalité pourrait ordonner , la tranquillité publique ne serait point altérée. D'après cet exposé , le corps municipal a arrêté que les citoyens seraient, à l'instant, avertis par la vcie de la pro-mulgation@, de l'impression et de l'affiche@, des dispositions de la loi@, et de l'obligation où ils sont de s'y conformer en conséquence l'arrêté suivant a été pris Le corps municipal, informé que des factieux@, que des étrangers@, payés pour semer le désordre , pour prêcher la rebellion, se proposent de former de grands rassernh'e-@mens, dans le coupable espoir d'égarer le peuple, et de le porter à des excès repréhensibles Ouï le second substitut-adjoint du procureur de la@com-nrune Déclare que tous attroupemens, avec ou sans armes, sur les places publiques, dans les rues et les carrefours, sont Il contraires à la loi défend à toutes personnes de se réunir et de se former en groupes , dans aucun lieu public. Ordonne à tous ceux qui sont ainsi formés, de se sé-J parer à l'instant. Enjoint aux commissaires de police de se rendre, sans délai, dans tous les lieux de leur arrondissement, où la tranquillité publique pourrait être menacée, et d'employer, pour maintenir le calme, tous les moyens qui leur sont donnés par la loi. Mande au commandant-général de la garde nationale de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. Le corps municipal se réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit. Après ces premières dispositions, le corps municipal a
ET PIÈCES OFFICIELLES. 415 porter ensuite au Champ de la Fédération que la garde na-tionale avait été avertie de se trouver dans les différens en-droits qui ont été identiques et qu'il y a lieu de croire qu'au moyen des précautions qui avaient été prises@, et des @me-sures que la municipalité pourrait ordonner , la tranquillité publique ne serait point altérée. D'après cet exposé , le corps municipal a arrêté que les citoyens seraient, à l'instant, avertis par la voie de la pr -mulgation , de l'impression et de l'affiche , des dispositions de la loi , et de l'obligation où ils sont de s'y conformer en conséquence l'arrêté suivant a été pris Le corps municipal, informé que des factieux , que des étrangers , payés pour semer le désordre@, pour prêcher la rebellion, se proposent de former de grands rasse@mble- mens, dans le coupable espoir d'égarer le peuple, et de le porter à des excès repréhensibles Oui le second substitu@-adjoint du procureur de la com- mune Déclare que tous attroupemens, avec ou sans armes, sur les places publiques, dans les rues et les carrefours, sont@@@ contraires à la loi defend à toutes personnes de se réunir et de se former en groupes@, dans aucun lieu public. Ordonne à tous ceux qui sont ainsi formés, de se sé-@ parer à l'instant. Enjoint aux commissaires de police de se rendre, sans délai, dans tous les lieux de leur arrondissement, où la tranquillité publique pourrait être menacée, et d'employer, pour maintenir le calme, tous les moyens qui leur sont donnés par la loi. Mande eu commandant-général de la garde national@ de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. Le corps municipal@@e réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit. Après ces premières dispositions, le corps municipal a
Le corps municipal se réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit.
Le corps municipale réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit.@@
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Le corps municipale réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit.
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210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Bien volontiers, Monsieur. -@Alors, je n'ai plus rien à désirer ma@ position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien @humble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pre-mier succès, des affaires importantes lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs côtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était une intelligence à la hauteur des temps nouveaux la soif de parvenir n'importe à quel prix, et un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les douceurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve la s@@omme @nécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang.
Dans une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang.
Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang.
Dans une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang.
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96 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maison, et n'y trouva plus de serviteurs dévoués, mais elle s'y vit enchaînée dans ses propres actes, dans ses propres mou-vements elle ne disposait plus d'elle-même, elle ne s'appar-tenait plus. Se levait elle? elle trouvait Pulchérie à ses côtés. Faisait-elle un pas? elle l'avait sur ses talons. Qui voyait la femme, voyait la soeur l'une n'allait jamais sans l'autre. Au jardin, dans les salons, en haut, en bas, toujours elles mar-chaient de compagnie, comme ces navires qui, en temps d'hostilités, vont de conserve et se gardent réciproquement. Quelque portée que fût Pulchérie aux airs bourrus, quand elle s'abandonnait à ses instincts naturels, elle réussit cette fois à so vaincre, et prit un masque afin de mieux assurer l'effet de ses coups. Il lui en coûtait sans doute mais c'est à ce prix que la puissance s'acquiert et se maintient. Elle af-fecta donc un beau zèle pour tout ce qui regardait Clémence, se prodigua en témoignages d'affection montra tîe l'intérêt pour les plus petites choses, et donna l'amitié pour déguise-ment à ses impitoyables assiduités. Son grand cheval de ba--taille était la santé de la jeune femme, et elle s'en autorisait pour pousser les choses jusqu'aux plus tyranniques inquisi-tions. Puis c'était des remarques à tout propos les moindres vétilles devenaient de très-grosses affaires. Un rhume, si léger qu'il fût, prenait des proportions inouïes, des yeux cernés étaient l'objet de commentaires sans fin. Chaque jour aménait une découverte de ce genre et des réflexions à l'ap-pui. Clémence était pâle, Clémence ne mangeait pas assez, Clémence ne se soignait pas comme elle l'aurait dû, Clé-mence avait tort de ne pas se vêtir plus chaudement. Jamais créature ne fut mieux assassinée à coups d'épingle, et tout cela avec des formes et un ton mielleux qui y ajoutaient d'in-tolérables raffinements. Pulchérie avait trouvé, pour dire ma soeur, un accent au moins aussi curieux que pour dire - mon frère, et marqué au coin de la tendresse la plus déso-bligeante que l'on puisse imaginer. La comtesse, dès le premier jour, comprit le sort qui l'at-tendait elle était vouée à un lent martyre, où le fiel et l'ab-sinthe ne lui manqueraient pas. Elle se résigna qu'aurait-elle pu faire, si ce n'est de se résigner? Où trouver un refuge, un appui? Les débris de sa famille étaient réunis à l'hôtel Montréal elle ne pouvait aller ailleurs, ni sans éclat, ni sans
96 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maison, et n'y trouva plus de serviteurs dévoués, mais elle s'y vit enchaînée dans ses propres actes, dans ses propres mou-vements elle ne disposait plus d'elle-même, elle ne s'appar-tenait plus. Se levait elle@? elle trouvait Pulchérie à ses côtés. Faisait-elle un pas@? elle l'avait sur ses talons. Qui voyait la femme, voyait la soeur l'une n'allait jamais sans l'autre. Au jardin, dans les salons, en haut, en bas, toujours elles mar-chaient de compagnie, comme ces navires qui, en temps d'hostilités, vont de conserve et se gardent réciproquement. Quelque portée que fût Pulchérie aux airs bourrus, quand elle s'abandonnait à ses instincts naturels, elle réussit cette fois à so vaincre, et prit un masque afin de mieux assurer l'effet de ses coups. Il lui en coûtait sans doute mais c'est à ce prix que la puissance s'acquiert et se maintient. Elle af-fecta donc un beau zèle pour tout ce qui regardait Clémence, se prodigua en témoignages d'affection@ montra tîe l'intérêt pour les plus petites choses, et donna l'amitié pour déguise-ment à ses impitoyables assiduités. Son grand cheval de ba--taille était la santé de la jeune femme, et elle s'en autorisait pour pousser les choses jusqu'aux plus tyranniques inquisi-tions. Puis c'était des remarques à tout propos les moindres vétilles devenaient de très-grosses affaires. Un rhume, si léger qu'il fût, prenait des proportions inouïes, des yeux cernés étaient l'objet de commentaires sans fin. Chaque jour aménait une découverte de ce genre et des réflexions à l'ap-pui. Clémence était pâle, Clémence ne mangeait pas assez, Clémence ne se soignait pas comme elle l'aurait dû, Clé-mence avait tort de ne pas se vêtir plus chaudement. Jamais créature ne fut mieux assassinée à coups d'épingle, et tout cela avec des formes et un ton mielleux qui y ajoutaient d'in-tolérables raffinements. Pulchérie avait trouvé, pour dire ma soeur, un accent au moins aussi curieux que pour dire - mon frère, et marqué au coin de la tendresse la plus déso-bligeante que l'on puisse imaginer. La comtesse, dès le premier jour, comprit le sort qui l'at-tendait elle était vouée à un lent martyre, où le fiel et l'ab-sinthe ne lui manqueraient pas. Elle se résigna qu'aurait-elle pu faire, si ce n'est de se résigner@? Où trouver un refuge, un appui@? Les débris de sa famille étaient réunis à l'hôtel Montréal elle ne pouvait aller ailleurs, ni sans éclat, ni sans
96 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maison, et n'y trouva plus de serviteurs dévoués, mais elle s'y vit enchaînée dans ses propres actes, dans ses propres mou-vements elle ne disposait plus d'elle-même, elle ne s'appar-tenait plus. Se levait elle ? elle trouvait Pulchérie à ses côtés. Faisait-elle un pas ? elle l'avait sur ses talons. Qui voyait la femme, voyait la soeur l'une n'allait jamais sans l'autre. Au jardin, dans les salons, en haut, en bas, toujours elles mar-chaient de compagnie, comme ces navires qui, en temps d'hostilités, vont de conserve et se gardent réciproquement. Quelque portée que fût Pulchérie aux airs bourrus, quand elle s'abandonnait à ses instincts naturels, elle réussit cette fois à se vaincre, et prit un masque afin de mieux assurer l'effet de ses coups. Il lui en coûtait sans doute mais c'est à ce prix que la puissance s'acquiert et se maintient. Elle af-fecta donc un beau zèle pour tout ce qui regardait Clémence, se prodigua en témoignages d'affection, montra @de l'intérêt pour les plus petites choses, et donna l'amitié pour déguise-ment à ses impitoyables assiduités. Son grand cheval de ba-@taille était la santé de la jeune femme, et elle s'en autorisait pour pousser les choses jusqu'aux plus tyranniques inquisi-tions. Puis c'était des remarques à tout propos les moindres vétilles devenaient de très-grosses affaires. Un rhume, si léger qu'il fût, prenait des proportions inouïes, des yeux cernés étaient l'objet de commentaires sans fin. Chaque jour aménait une découverte de ce genre et des réflexions à l'ap-pui. Clémence était pâle, Clémence ne mangeait pas assez, Clémence ne se soignait pas comme elle l'aurait dû, Clé-mence avait tort de ne pas se vêtir plus chaudement. Jamais créature ne fut mieux assassinée à coups d'épingle, et tout cela avec des formes et un ton meilleux qui y ajoutaient d'in-tolérables raffinements. Pulchérie avait trouvé, pour dire ma soeur, un accent au moins aussi curieux que pour dire@@ mon frère, et marqué au coin de la tendresse la plus déso-bligeante que l'on puisse imaginer. La comtesse, dès le premier jour, comprit le sort qui l'at-tendait elle était vouée à un lent martyre, où le fiel et l'ab-sinthe ne lui manqueraient pas. Elle se résigna qu'aurait-elle pu faire, si ce n'est de se résigner ? Où trouver un refuge, un appui ? Les débris de sa famille étaient réunis à l'hôtel Montréal elle ne pouvait aller ailleurs, ni sans éclat, ni sans
Où trouver un refuge, un appui?@
Où trouver un refuge, un appui ?
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LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. -J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile dé distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Gepèndant il existe deux -types de Saint-Germain- qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil-court et- fin. ■ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ilsaux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une, question de, date sur, le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. -Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue a Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furent a achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le a nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé-gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français@? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. -J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile dé distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Gepèndant il existe deux -types de Saint-Germain- qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil-court et- fin. ■ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ils@aux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une, question de, date sur, le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom@ il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. -Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue a Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furent a achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le a nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé-@gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN@@ Le Saint-Germain est-il un chien français ? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. @J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile de distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Cependant il existe deux @types de Saint-Germain@ qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil court et@ fin.@@ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrent-ils aux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une@ question de@ date sur@ le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom, il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. @Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue@@ Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furentnt achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le @@nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé- gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Za@mor, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français?
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN Le Saint-Germain est-il un chien français ?@
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français?
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN Le Saint-Germain est-il un chien français ?
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145 9 Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques tètes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ab! que c'est beau, La puce et le chameau! Et youp! youp! youp! - Et youp! youp! youp! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifie à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145 9 Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques tètes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. A@b! que c'est beau, La puce et le chameau@! Et youp@! youp@! youp! - Et youp@! youp@! youp@! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. @n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement@? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifi@e à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145@@ Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques têtes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ah ! que c'est beau, La puce et le chameau ! Et youp ! youp ! youp@ ! Et youp ! youp ! youp ! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. Il est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement ? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifice à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni ratelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui @@surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four-
Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper.
Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni ratelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui surtout que je vais m'occuper.@@
Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper.
Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni ratelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui surtout que je vais m'occuper.
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210 MEMOIRES rite une si brillante et si honorable réputa-tion!... Revenons aussi sur le compte du général d'Ordonneau, qui, en tout temps, fit ses jareuves de bravoure, d'humanité 1 , de bonté et de bienfaisance Il a fait, en 1823, la guerre d'Espagne, ancien théâtre de sa gloire!... Il était aimé du Dauphin, et rentra lieutenant-général. Deux généraux sans gloire que je me dispense de nommer, l'un servant dans la même division que moi, en Russie, ne parut pas sur le champ de bataille de la Moskowa, disons bonnement, que de cinq généraux et de tous les officiers d'état-major, nous nous retrouvâmes seuls, le vieux général Bouvier, baron des Eclats, et moi, sur le champ de bataille le second, dont je veux parler, fut fait à Gand, maré-chal-de-camp. Comprend-on que ces deux 1 Ce fut, en effet, ce sentiment qui, pendant son commandement à Lyon, dans les douloureuses journées de novembre 1831, lui fit, d'accord avec M. le préfet Bouvier-Dumollard, prendre la résolution de monter à la Croix-Rousse, le quartier général de l'insurrection, pour ramener les ouvriers dans le devoir et prévenir de plus grands malheurs. On sait qu'il y fut retenu prisonnier pendant quelques heures.
210 MEMOIRES rite une si brillante et si honorable réputa-tion!... Revenons aussi sur le compte du général d'Ordonneau, qui, en tout temps, fit ses jareuves de bravoure, d'humanité 1 , de bonté et de bienfaisance Il a fait, en 1823, la guerre d'Espagne, ancien théâtre de sa gloire!... Il était aimé du Dauphin, et rentra lieutenant-général. Deux généraux sans gloire que je me dispense de nommer, l'un servant dans la même division que moi, en Russie, ne parut pas sur le champ de bataille de la Moskowa, disons bonnement, que de cinq généraux et de tous les officiers d'état-major, nous nous retrouvâmes seuls, le vieux général Bouvier, baron des Eclats, et moi, sur le champ de bataille le second, dont je veux parler, fut fait à Gand, maré-chal-de-camp. Comprend-on que ces deux 1 @Ce fut, en effet, ce sentiment qui, pendant son commandement à Lyon, dans les douloureuses journées de novembre 1831, lui fit, d'accord avec M. le préfet Bouvier-Dumollard, prendre la résolution de monter à la Croix-Rousse, le quartier général de l'insurrection, pour ramener les ouvriers dans le devoir et prévenir de plus grands malheurs. On sait qu'il y fut retenu prisonnier pendant quelques heures.
210 MEMOIRES rite une si brillante et si honorable réputa-tion!... Revenons aussi sur le compte du général d'Ordonneau, qui, en tout temps, fit ses @preuves de bravoure, d'humanité 1 , de bonté et de bienfaisance Il a fait, en 1823, la guerre d'Espagne, ancien théâtre de sa gloire!... Il était aimé du Dauphin, et rentra lieutenant-général. Deux généraux sans gloire que je me dispense de nommer, l'un servant dans la même division que moi, en Russie, ne parut pas sur le champ de bataille de la Moskowa, disons bonnement, que de cinq généraux et de tous les officiers d'état-major, nous nous retrouvâmes seuls, le vieux général Bouvier, baron des Eclats, et moi, sur le champ de bataille le second, dont je veux parler, fut fait à Gand, maré-chal-de-camp. Comprend-on que ces deux 1 Ce fut, en effet, ce sentiment qui, pendant son commandement à Lyon, dans les douloureuses journées de novembre 1831, lui fit, d'accord avec M. le préfet Bouvier-Dumollard, prendre la résolution de monter à la Croix-Rousse, le quartier général de l'insurrection, pour ramener les ouvriers dans le devoir et prévenir de plus grands malheurs. On sait qu'il y fut retenu prisonnier pendant quelques heures.
Comprend-on que ces deux 1 Ce fut, en effet, ce sentiment qui, pendant son commandement à Lyon, dans les douloureuses journées de novembre 1831, lui fit, d'accord avec M. le préfet Bouvier-Dumollard, prendre la résolution de monter à la Croix-Rousse, le quartier général de l'insurrection, pour ramener les ouvriers dans le devoir et prévenir de plus grands malheurs.@
Comprend-on que ces deux 1 Ce fut, en effet, ce sentiment qui, pendant son commandement à Lyon, dans les douloureuses journées de novembre 1831, lui fit, d'accord avec M. le préfet Bouvier-Dumollard, prendre la résolution de monter à la Croix-Rousse, le quartier général de l'insurrection, pour ramener les ouvriers dans le devoir et prévenir de plus grands malheurs.
Comprend-on que ces deux 1 Ce fut, en effet, ce sentiment qui, pendant son commandement à Lyon, dans les douloureuses journées de novembre 1831, lui fit, d'accord avec M. le préfet Bouvier-Dumollard, prendre la résolution de monter à la Croix-Rousse, le quartier général de l'insurrection, pour ramener les ouvriers dans le devoir et prévenir de plus grands malheurs.
Comprend-on que ces deux 1 Ce fut, en effet, ce sentiment qui, pendant son commandement à Lyon, dans les douloureuses journées de novembre 1831, lui fit, d'accord avec M. le préfet Bouvier-Dumollard, prendre la résolution de monter à la Croix-Rousse, le quartier général de l'insurrection, pour ramener les ouvriers dans le devoir et prévenir de plus grands malheurs.
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478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparaît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ahl pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur
478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute@! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous@? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme@? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore@? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve@? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront dispar@aît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ah@l pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur
478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. -@Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit que vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute ! @Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. Voyez plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous ? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme ? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. -@C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. -@Encore ? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve ? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparu et vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un coup d'oreiller. @-Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. -@Ah ! pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. @Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal acco@modé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur
-Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac.
Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac.@
-Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac.
Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac.
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THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 213 Les magnétisations avaient bien de la peine à calmer les douleurs cependant, en faisant cesser certaines manoeuvres qui aggravaient l'inflammation et dont on m'avait fait l'aveu, nous parvînmes à faire disparaître la grande inflammation extérieure. La plaie de la matrice se cicatrisa sous l'action des injec-tions d'eau magnétisée il en fut de même des abcès dans le rectum. Quant à la tumeur dans la matrice, elle commença à s'amollir, et elle finit par percer et se vider. La sécrétion qui s'était formée entre les lèvres, et dont l'humeur restait adhérente, fut dissipée par une pommade ordonnée par le docteur, et par les compresses d'eau magnétisée que je fai-sais maintenir continuellement. Les magnétisations directes sur l'estomac avaient fait disparaître les douleurs, et elles avaient ranimé cet organe qui fonctionnait bien depuis lors. Les crises nerveuses avaient cessé'sous l'influence des magnétisations générales. Enfin, après un traitement magnétique bien dirigé, tous les accidents avaient disparu toutes les plaies et les tumeurs étaient cicatrisées, et la malade retournait chez elle, entiè-rement guérie, après trois mois de soins assidus. Depuis cette époque, nous avons eu plusieurs fois des nouvelles de la malade, qui n'a jamais ressenti aucun malaise, et dont la guérison s'est entièrement consolidée. Nous avons employé dans ce traitement les grandes passes, les insufflations sur l'estomac, les frictions sur toute la colonne, les impositions des mains sur l'estomac et dans le dos, l'eau magnétisée en boisson, en compresses, en injec--tions et en lavements. Fracture du poignet - Paralysie des nerfs du bras M. Sivori, le célèbre violoniste, s'était brisé le poignet gauche, le 22 mai 1853, en tombant d'une voiture, dans une course aux environs de Genève. La nature de l'accident faisait craindre que les arts eussent perdu un de leurs plus dignes interprètes. Grâce à l'habileté des premiers chirurgiens de Genève, la
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 213 Les magnétisations avaient bien de la peine à calmer les douleurs cependant, en faisant cesser certaines manoeuvres qui aggravaient l'inflammation et dont on m'avait fait l'aveu, nous parvînmes à faire disparaître la grande inflammation extérieure. La plaie de la matrice se cicatrisa sous l'action des injec-tions d'eau magnétisée il en fut de même des abcès dans le rectum. Quant à la tumeur dans la matrice, elle commença à s'amollir, et elle finit par percer et se vider. La sécrétion qui s'était formée entre les lèvres, et dont l'humeur restait adhérente, fut dissipée par une pommade ordonnée par le docteur, et par les compresses d'eau magnétisée que je fai-sais maintenir continuellement. Les magnétisations directes sur l'estomac avaient fait disparaître les douleurs, et elles avaient ranimé cet organe qui fonctionnait bien depuis lors. Les crises nerveuses avaient cessé'sous l'influence des magnétisations générales. Enfin, après un traitement magnétique bien dirigé, tous les accidents avaient disparu toutes les plaies et les tumeurs étaient cicatrisées, et la malade retournait chez elle, entiè-rement guérie, après trois mois de soins assidus. Depuis cette époque, nous avons eu plusieurs fois des nouvelles de la malade, qui n'a jamais ressenti aucun malaise, et dont la guérison s'est entièrement consolidée. Nous avons employé dans ce traitement les grandes passes, les insufflations sur l'estomac, les frictions sur toute la colonne, les impositions des mains sur l'estomac et dans le dos, l'eau magnétisée en boisson, en compresses, en injec--tions et en lavements. Fracture du poignet - Paralysie des nerfs du bras M. Sivori, le célèbre violoniste, s'était brisé le poignet gauche, le 22 mai 1853, en tombant d'une voiture, dans une course aux environs de Genève. La nature de l'accident faisait craindre que les arts eussent perdu un de leurs plus dignes interprètes. Grâce à l'habileté des premiers chirurgiens de Genève, la
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 213 Les magnétisations avaient bien de la peine à calmer les douleurs cependant, en faisant cesser certaines manoeuvres qui aggravaient l'inflammation et dont on m'avait fait l'aveu, nous parvînmes à faire disparaître la grande inflammation extérieure. La plaie de la matrice se cicatrisa sous l'action des injec-tions d'eau magnétisée il en fut de même des abcès dans le rectum. Quant à la tumeur dans la matrice, elle commença à s'amollir, et elle finit par percer et se vider. La sécrétion qui s'était formée entre les lèvres, et dont l'humeur restait adhérente, fut dissipée par une pommade ordonnée par le docteur, et par les compresses d'eau magnétisée que je fai-sais maintenir continuellement. Les magnétisations directes sur l'estomac avaient fait disparaitre les douleurs, et elles avaient ranimé cet organe qui fonctionnait bien depuis lors. Les crises nerveuses avaient cessé sous l'influence des magnétisations générales. Enfin, après un traitement magnétique bien dirigé, tous les accidents avaient disparu toutes les plaies et les tumeurs étaient cicatrisées, et la malade retournait chez elle, entiè-rement guérie, après trois mois de soins assidus. Depuis cette époque, nous avons eu plusieurs fois des nouvelles de la malade, qui n'a jamais ressenti aucun malaise, et dont la guérison s'est entièrement consolidée. Nous avons employé dans ce traitement les grandes passes, les insufflations sur l'estomac, les frictions sur toute la colonne, les impositions des mains sur l'estomac et dans le dos, l'eau magnétisée en boisson, en compresses, en injec-@tions et en lavements. Fracture du poignet -@Paralysie des nerfs du bras M. Sivori, le célèbre violoniste, s'était brisé le poignet gauche, le 22 mai 1853, en tombant d'une voiture, dans une course aux environs de Genève. La nature de l'accident faisait craindre que les arts eussent perdu un de leurs plus dignes interprètes. Grâce à l'habileté des premiers chirurgiens de Genève, la
Depuis cette époque, nous avons eu plusieurs fois des nouvelles de la malade, qui n'a jamais ressenti aucun malaise, et dont la guérison s'est entièrement consolidée.
Depuis cette époque, nous avons eu plusieurs fois des nouvelles de la malade, qui n'a jamais ressenti aucun malaise, et dont la guérison s'est entièrement consolidée.
Depuis cette époque, nous avons eu plusieurs fois des nouvelles de la malade, qui n'a jamais ressenti aucun malaise, et dont la guérison s'est entièrement consolidée.
Depuis cette époque, nous avons eu plusieurs fois des nouvelles de la malade, qui n'a jamais ressenti aucun malaise, et dont la guérison s'est entièrement consolidée.
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DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS V. 11 Celui qui sait agir sur l'esprit vital particulier à chaque individu, peut guérir à quelque distance que ce soit, en appe-lant à son secours l'esprit universel. L'esprit vital dissipe tous les maux c'est lui qui con-stitue la nature dont les médecins ne sont que les aides on doit donc se proposer, dans toutes les maladies, de fortifier, multiplier, régénérer cet esprit vital c'est ainsi qu'on par-vient à guérir toutes les maladies. J'ai observé de très grands avantages et des effets mer-veilleux du bon usage de cette médecine mais j'ai vu aussi par l'abus qu'on en faisait, occasionner des maux infinis. Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De a rte magnetica, in-4 . De Laplace dit 1 Les phénomènes qui résultent de l'extrême sensibilité des nerfs chez quelques individus ont donné naissance à diverses opinions sur l'existence d'un nouvel agent que l'on a nommé magnétisme animal. Il est naturel de-penser que la cause de cette attraction est très faible, et peut être facilement troublée par un grand nombre de circonstances accidentelles aussi, de ce que, dans plusieurs cas, elle ne s'est point manifestée, on ne doit pas conclure qu'elle n'existe jamais. Nous sommes si éloignés de connaître tous les agents de la nature, et leurs divers modes 'd'action, qu'il serait peu philosophique de nier l'existence des phénomènes, unique-ment parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuel de la science. Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer-1 théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE . 2 Leçons d'anatomie comparée CUVIER .
DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS V. 11 Celui qui sait agir sur l'esprit vital particulier à chaque individu, peut guérir à quelque distance que ce soit, en appe-lant à son secours l'esprit universel. L'esprit vital dissipe tous les maux c'est lui qui con-stitue la nature dont les médecins ne sont que les aides on doit donc se proposer, dans toutes les maladies, de fortifier, multiplier, régénérer cet esprit vital c'est ainsi qu'on par-vient à guérir toutes les maladies. J'ai observé de très grands avantages et des effets mer-veilleux du bon usage de cette médecine mais j'ai vu aussi par l'abus qu'on en faisait, occasionner des maux infinis. Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De a rte magnetica, in-4 . De Laplace dit 1 Les phénomènes qui résultent de l'extrême sensibilité des nerfs chez quelques individus ont donné naissance à diverses opinions sur l'existence d'un nouvel agent que l'on a nommé magnétisme animal. Il est naturel de-penser que la cause de cette attraction est très faible, et peut être facilement troublée par un grand nombre de circonstances accidentelles aussi, de ce que, dans plusieurs cas, elle ne s'est point manifestée, on ne doit pas conclure qu'elle n'existe jamais. Nous sommes si éloignés de connaître tous les agents de la nature, et leurs divers modes 'd'action, qu'il serait peu philosophique de nier l'existence des phénomènes, unique-ment parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuel de la science. Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer-@1 théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE . 2 Leçons d'anatomie comparée CUVIER .
DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS@@@ 11 Celui qui sait agir sur l'esprit vital particulier à chaque individu, peut guérir à quelque distance que ce soit, en appe-lant à son secours l'esprit universel. L'esprit vital dissipe tous les maux c'est lui qui con-stitue la nature dont les médecins ne sont que les aides on doit donc se proposer, dans toutes les maladies, de fortifier, multiplier, régénérer cet esprit vital c'est ainsi qu'on par-vient à guérir toutes les maladies. J'ai observé de très grands avantages et des effets mer-veilleux du bon usage de cette médecine mais j'ai vu aussi par l'abus qu'on en faisait, occasionner des maux infinis. Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De a@rte magnetica, in-4 . De Laplace dit 1 Les phénomènes qui résultent de l'extrême sensibilité des nerfs chez quelques individus ont donné naissance à diverses opinions sur l'existence d'un nouvel agent que l'on a nommé magnétisme animal. Il est naturel de penser que la cause de cette attraction est très faible, et peut être facilement troublée par un grand nombre de circonstances accidentelles aussi, de ce que, dans plusieurs cas, elle ne s'est point manifestée, on ne doit pas conclure qu'elle n'existe jamais. Nous sommes si éloignés de connaitre tous les agents de la nature, et leurs divers modes @d'action, qu'il serait peu philosophique de nier l'existence des phénomènes, unique-ment parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuel de la science. Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer- 1 Théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE . 2 Leçons d'anatomie comparée CUVIER .
Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer-1 théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE .@
Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer- 1 Théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE .
Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer-1 théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE .
Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer- 1 Théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE .
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228 L'ART DE MAGNÉTISER Dans le courant de novembre, je reçus une lettre de Mmede L., qui m'annonçait que sa fille avait fait une chute. Mlle Eugénie, occupée à écrire, voulut s'avancer plus près de la table. La chaise glissa sur le parquet ciré, et la mal-heureuse enfant tomba en arrière ce fut le bas de la colonne vertébrale qui frappa. Cette secousse provoqua des douleurs dans l'épine dorsale, et de plus un dérangement instantané dans la circulation sanguine. Il n'en fallait pas tant pour ramener la maladie. Le soir même, en voulant s'asseoir sur son fauteuil, Mlle Eugénie le fit si malheureusement qu'elle tomba à côté. Quelques jours après, elle fit encore une troisième chute en jouant avec un petit cousin de cinq ans elle perdit l'équi-libre et tomba de toute sa hauteur sur le parquet. Il y eut dès lors plusieurs crises mais ce ne fut que le 17 décembre que la maladie se déclara. Le dernier jour de ses menstrues, elle fut atteinte d'une catalepsiè qui dura trois heures, et, lorsque la malade Tevint à elle, ses jambes étaient entièrement paralysées et tout à fait insensibles. Des évanouissements reparurent et devinrent chaque jour plus fréquents et plus longs. Il y en eut un de cinq heures. L'état de faiblesse qui s'ensuivit était tel, que la malade n'avait plus la force d'avaler une cuillerée d'eau. Cependant les magnétisations de M. B., pharmacien, avaient ramené la sensibilité dans les jambes, et la malade pouvait même les remuer un peu dans son lit, mais non sans beaucoup de difficultés. La paralysie gagnait le haut du corps, les bras avaient eu des engourdissements, et, par moments, le bras droit n'avait pas répondu à la volonté. Il était généralement plus froid que le gauche. Le 1er janvier 1854, j'arrivai et je trouvai la malade dans un pitoyable état. Il y eut devant moi plusieurs évanouissements, dont je me rendis maître par des insufflations sur le coeur et sur le cerveau. La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la
228 L'ART DE MAGNÉTISER Dans le courant de novembre, je reçus une lettre de Mme@de L.@@, qui m'annonçait que sa fille avait fait une chute. Mlle Eugénie, occupée à écrire, voulut s'avancer plus près de la table. La chaise glissa sur le parquet ciré, et la mal-heureuse enfant tomba en arrière ce fut le bas de la colonne vertébrale qui frappa. Cette secousse provoqua des douleurs dans l'épine dorsale, et de plus un dérangement instantané dans la circulation sanguine. Il n'en fallait pas tant pour ramener la maladie. Le soir même, en voulant s'asseoir sur son fauteuil, Mlle Eugénie le fit si malheureusement qu'elle tomba à côté. Quelques jours après, elle fit encore une troisième chute en jouant avec un petit cousin de cinq ans elle perdit l'équi-libre et tomba de toute sa hauteur sur le parquet. Il y eut dès lors plusieurs crises mais ce ne fut que le 17 décembre que la maladie se déclara. Le dernier jour de ses menstrues, elle fut atteinte d'une catalepsiè qui dura trois heures, et, lorsque la malade Tevint à elle, ses jambes étaient entièrement paralysées et tout à fait insensibles. Des évanouissements reparurent et devinrent chaque jour plus fréquents et plus longs. Il y en eut un de cinq heures. L'état de faiblesse qui s'ensuivit était tel, que la malade n'avait plus la force d'avaler une cuillerée d'eau. Cependant les magnétisations de M. B@@., pharmacien, avaient ramené la sensibilité dans les jambes, et la malade pouvait même les remuer un peu dans son lit, mais non sans beaucoup de difficultés. La paralysie gagnait le haut du corps, les bras avaient eu des engourdissements, et, par moments, le bras droit n'avait pas répondu à la volonté. Il était généralement plus froid que le gauche. Le 1er janvier 1854, j'arrivai et je trouvai la malade dans un pitoyable état. Il y eut devant moi plusieurs évanouissements, dont je me rendis maître par des insufflations sur le coeur et sur le cerveau. La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la
228 L'ART DE MAGNÉTISER Dans le courant de novembre, je reçus une lettre de Mme de L..., qui m'annonçait que sa fille avait fait une chute. Mlle Eugénie, occupée à écrire, voulut s'avancer plus près de la table. La chaise glissa sur le parquet ciré, et la mal-heureuse enfant tomba en arrière ce fut le bas de la colonne vertébrale qui frappa. Cette secousse provoqua des douleurs dans l'épine dorsale, et de plus un dérangement instantané dans la circulation sanguine. Il n'en fallait pas tant pour ramener la maladie. Le soir même, en voulant s'asseoir sur son fauteuil, Mlle Eugénie le fit si malheureusement qu'elle tomba à côté. Quelques jours après, elle fit encore une troisième chute en jouant avec un petit cousin de cinq ans elle perdit l'équi-libre et tomba de toute sa hauteur sur le parquet. Il y eut dès lors plusieurs crises mais ce ne fut que le 17 décembre que la maladie se déclara. Le dernier jour de ses menstrues, elle fut atteinte d'une catalepsie qui dura trois heures, et, lorsque la malade revint à elle, ses jambes étaient entièrement paralysées et tout à fait insensibles. Des évanouissements reparurent et devinrent chaque jour plus fréquents et plus longs. Il y en eut un de cinq heures. L'état de faiblesse qui s'ensuivit était tel, que la malade n'avait plus la force d'avaler une cuillerée d'eau. Cependant les magnétisations de M. B..., pharmacien, avaient ramené la sensibilité dans les jambes, et la malade pouvait même les remuer un peu dans son lit, mais non sans beaucoup de difficultés. La paralysie gagnait le haut du corps, les bras avaient eu des engourdissements, et, par moments, le bras droit n'avait pas répondu à la volonté. Il était généralement plus froid que la gauche. Le 1er janvier 1854, j'arrivai et je trouvai la malade dans un pitoyable état. Il y eut devant moi plusieurs évanouissements, dont je me rendis maître par des insufflations sur le coeur et sur le cerveau. La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la
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-59 -Remarque. - La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 40 Cystine. - Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. - Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. - Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation
-59 -Remarque. - La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 40 Cystine. - Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. - Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. - Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation
-59 -Remarque. -@La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 4° Cystine. -@Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. -@Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. -@Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation
- Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières.
-Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières.@
- Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières.
-Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières.
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214 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. die avait ravagé, reprit, avec sa régularité, une exnl AMinn.. de sérénité remarquable. Ce fut une courte métamorphose avant le dernier anéantissement. Qu'on juge des impressions qu'un pareil spectacle éveilla chez les deux personnes -qui en étaient témoins ! Marguerite fut tentée de croire à un prodige, tant les symptômes étaient satisfaisants elle s'empressa auprès de madame Morin et voulut aider par quelques soins à cette eure imprévue. Celle-ci la retint par un geste affectueux elle sentait mieux son état et ne se faisait point d'illusion rassemblant toutes ses forces et s'armant de sa volonté 2 -- Ici, ma fille, dit-elle, et donne-moi ta main. L'enfant obéit à cette voix aimée et vint se ranger près du lit. Son aïeule la remercia du regard, puis elle ajouta -- Et vous aussi, monsieur Ludovic, approchez, je vous en prie. C'était la première fois que madame Morin s'adressait di-rectement au jeune homme même il ne croyait pas que, dans son état d'enfance, elle eût retenu son nom. Sa surprise fut donc grande à cet appel il s'y rendit néanmoins et sa plaça près de Marguerite, ail chevet de la mourante, - C'est bien, mes enfants, dit alors la vieille femme j'aime à vous voir ainsi. Marguerite, ajouta-t-elle, c'est au-jourd'hui mon dernier jour 1 - Quelle vilaine idée vous avez là, grand'mère, chassez-la donc bien vite. - - Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prête. C'est une délivrance qui m'arrive après tant de maux souf-ferts. Que faisais-je en ce monde, infirme comme je l'étais devenue ? Si Ditfu né m'en a pas retirée plus tôt, c'est sans doute pour m'éprouver davantage. - Comment pouvtiz-vous parler ainsi, grand'mère? - Tu as raisou, Marguerite jè manque de justice. Le ciel fait bien ce qu'il fait. Tant qüe tu n'as été qu'une enfant, ma présence t'était nécessaire. Quoique malade, je te protégeais, et tu t'es formée sous mes yeux à la rude école du malheur. Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret. Je puis allér rejoindre ta mère et mon pauvre Morin, que j'ai tant pleurés. Il y avait dans la voix de la mourante quelque chose de si
214 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. die avait ravagé, reprit, avec sa régularité, une exnl AMinn.. de sérénité remarquable. Ce fut une courte métamorphose avant le dernier anéantissement. Qu'on juge des impressions qu'un pareil spectacle éveilla chez les deux personnes -qui en étaient témoins ! Marguerite fut tentée de croire à un prodige, tant les symptômes étaient satisfaisants elle s'empressa auprès de madame Morin et voulut aider par quelques soins à cette eure imprévue. Celle-ci la retint par un geste affectueux elle sentait mieux son état et ne se faisait point d'illusion rassemblant toutes ses forces et s'armant de sa volonté 2 -- Ici, ma fille, dit-elle, et donne-moi ta main. L'enfant obéit à cette voix aimée et vint se ranger près du lit. Son aïeule la remercia du regard, puis elle ajouta -- Et vous aussi, monsieur Ludovic, approchez, je vous en prie. C'était la première fois que madame Morin s'adressait di-rectement au jeune homme même il ne croyait pas que, dans son état d'enfance, elle eût retenu son nom. Sa surprise fut donc grande à cet appel il s'y rendit néanmoins et sa plaça près de Marguerite, ail chevet de la mourante, - C'est bien, mes enfants, dit alors la vieille femme j'aime à vous voir ainsi. Marguerite, ajouta-t-elle, c'est au-jourd'hui mon dernier jour 1 - Quelle vilaine idée vous avez là, grand'mère, chassez-la donc bien vite. - - Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prête. C'est une délivrance qui m'arrive après tant de maux souf-ferts. Que faisais-je en ce monde, infirme comme je l'étais devenue ? Si Ditfu né m'en a pas retirée plus tôt, c'est sans doute pour m'éprouver davantage. - Comment pouvtiz-vous parler ainsi, grand'mère@? - Tu as raisou, Marguerite jè manque de justice. Le ciel fait bien ce qu'il fait. Tant qüe tu n'as été qu'une enfant, ma présence t'était nécessaire. Quoique malade, je te protégeais, et tu t'es formée sous mes yeux à la rude école du malheur. Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret. Je puis allér rejoindre ta mère et mon pauvre Morin, que j'ai tant pleurés. Il y avait dans la voix de la mourante quelque chose de si
214 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. die avait ravagé, reprit, avec sa régularité, une expression@@ de sérénité remarquable. Ce fut une courte métamorphose avant le dernier anéantissement. Qu'on juge des impressions qu'un pareil spectacle éveilla chez les deux personnes @qui en étaient témoins ! Marguerite fut tentée de croire à un prodige, tant les symptômes étaient satisfaisants elle s'empressa auprès de madame Morin et voulut aider par quelques soins à cette cure imprévue. Celle-ci la retint par un geste affectueux elle sentait mieux son état et ne se faisait point d'illusion rassemblant toutes ses forces et s'armant de sa volonté@@ @-@Ici, ma fille, dit-elle, et donne-moi ta main. L'enfant obéit à cette voix aimée et vint se ranger près du lit. Son aïeule la remercia du regard, puis elle ajouta @-@Et vous aussi, monsieur Ludovic, approchez, je vous en prie. C'était la première fois que madame Morin s'adressait di-rectement au jeune homme même il ne croyait pas que, dans son état d'enfance, elle eût retenu son nom. Sa surprise fut donc grande à cet appel il s'y rendit néanmoins et se plaça près de Marguerite, a@u chevet de la mourante. -@C'est bien, mes enfants, dit alors la vieille femme j'aime à vous voir ainsi. Marguerite, ajouta-t-elle, c'est au-jourd'hui mon dernier jour ! -@Quelle vilaine idée vous avez là, grand mère, chassez-la donc bien vite. -@@@Non, ma fille, je sens ma fin approcher, et je suis prète. C'est une délivrance qui m'arrive après tant de maux souf-ferts. Que faisais-je en ce monde, infirme comme je l'étais devenue ? Si Di@eu ne m'en a pas retirée plus tôt, c'est sans doute pour m'éprouver davantage. -@Comment pouv@ez-vous parler ainsi, grand'mère ? -@Tu as raison, Marguerite je manque de justice. Le ciel fait bien ce qu'il fait. Tant que tu n'as été qu'une enfant, ma présence t'était nécessaire. Quoique malade, je te protégeais, et tu t'es formée sous mes yeux à la rude école du malheur. Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret. Je puis aller rejoindre ta mère et mon pauvre Morin, que j'ai tant pleurés. Il y avait dans la voix de la mourante quelque chose de si
Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret.
Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret.
Mais aujourd'hui, te voici grande et déjà sensée je puis partir avec moins de regret.
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232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparaît dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du lep février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délire qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à
232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparaît dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du lep février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de déli@re qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à
232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparait dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du 1er février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délivre qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à
En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois.
En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois.
En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois.
En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois.
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-180 -couvrir le lieu de sa retraite elles le firent ar-rêter en 1793. Il fut condamné à la déportation dans la Guyane, et envoyé à Rochefort au com-mencement de 1794. On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés. Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant. 10. D'Huberte Etienne , prêtre et religieux bernardin dans le diocèse de Reims, où il était né en 1727, avait vieilli lorsque la suppression des ordres monastiques l'expulsa de son cloître. D'un caractère peu solide, que les années avaient encore affaibli, il se laissa placer comme curé, -c'est à dire comme intrus, dans la paroisse de Cunel, à la place de son parent, dont nous ve-inons de parler. Mais la foi, bien qu'obscurcie, -vivait encore au fond de son coeur, et les actes de piété qu'elle lui inspirait soulevèrent contre qui les tyrans impies de 1793. Il se réfugia dans le département de la Meuse, dont il n'était pas loin. Là il reconnut son erreur et ses fautes avec des regrets si douloureux que sa santé même en fut grièvement affectée. Presque aussitôt après il fut arrêté et condamné, comme réfractaire, à la déportation. Dans les premiers mois de 1794, on le traîna vers Rochefort mais sur la roule il tomba malade, et le mal empira tellement qu'on
-180 -couvrir le lieu de sa retraite elles le firent ar-rêter en 1793. Il fut condamné à la déportation dans la Guyane, et envoyé à Rochefort au com-mencement de 1794. On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés. Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant. 10. D'Huberte Etienne , prêtre et religieux bernardin dans le diocèse de Reims, où il était né en 1727, avait vieilli lorsque la suppression des ordres monastiques l'expulsa de son cloître. D'un caractère peu solide, que les années avaient encore affaibli, il se laissa placer comme curé, -c'est à dire comme intrus, dans la paroisse de Cunel, à la place de son parent, dont nous ve-inons de parler. Mais la foi, bien qu'obscurcie, -vivait encore au fond de son coeur, et les actes de piété qu'elle lui inspirait soulevèrent contre qui les tyrans impies de 1793. Il se réfugia dans le département de la Meuse, dont il n'était pas loin. Là il reconnut son erreur et ses fautes avec des regrets si douloureux que sa santé même en fut grièvement affectée. Presque aussitôt après il fut arrêté et condamné, comme réfractaire, à la déportation. Dans les premiers mois de 1794, on le traîna vers Rochefort mais sur la roule il tomba malade, et le mal empira tellement qu'on
-180 -couvrir le lieu de sa retraite elles le firent ar-rêter en 1793. Il fut condamné à la déportation dans la Guyane, et envoyé à Rochefort au com-mencement de 1794. On lui donna pour prison l'entrepont du navire les Deux-Associés. Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant. 10. D'Huberte Etienne , prêtre et religieux bernardin dans le diocèse de Reims, où il était né en 1727, avait vieilli lorsque la suppression des ordres monastiques l'expulsa de son cloître. D'un caractère peu solide, que les années avaient encore affaibli, il se laissa placer comme curé, -c'est à dire comme intrus, dans la paroisse de Cunel, à la place de son parent, dont nous ve-@nons de parler. Mais la foi, bien qu'obscurcie, @vivait encore au fond de son coeur, et les actes de piété qu'elle lui inspirait soulevèrent contre lui les tyrans impies de 1793. Il se réfugia dans le département de la Meuse, dont il n'était pas loin. Là il reconnut son erreur et ses fautes avec des regrets si douloureux que sa santé même en fut grièvement affectée. Presque aussitôt après il fut arrêté et condamné, comme réfractaire, à la déportation. Dans les premiers mois de 1794, on le traîna vers Rochefort mais sur la roule il tomba malade, et le mal empira tellement qu'on
Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant.
Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant.
Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant.
Après y avoir partagé les souffrances et la résignation de ses confrères, il rendit le dernier soupir dans la nuit du 17 au 18 octobre suivant.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. M ne lui connaissait aucun défaut capital il n'était ni joueur, ni gourmand, ni avare il ne fumait pas, à peino prisait-il en un mot, il passait pour invulnérable. -Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement. Avec quel gâ-teau? je l'ignorais encore. A' son intention, j'avais garni mes poches d'une tabatière. De toutes les façons d'engager l'en-tretien, aucune n'est plus sûre et ne manque moins son effet. Un jour que, par un affreux brouillard, le concierge assis-, tait, tête nue, à une petite réparation des clôtures de l'hôtel, je m'approchai de lui sans affectation, et lui tendant ma boite entr'ouverte - bionsieur Vincent, lui dis-je, une prise de macouba, première qualité c'est souverain contre les rhumes de cer-veau. Au lieu de répondre à mon procédé par un remerciement, le brutal me regarda de haut en bas. - De quoi ? dit-il. -- Du vrai macouba, repris-je en usez-vous ? - Non, répondit-il en me tournant le dos et en fermant sa porte avec violence. Passez votre chemin. Voilà comment je fus payé de mes avances et où aboutit mon premier effort. Décidément je jouais de malheur je m'attaquais à un homme aussi étranger aux lois de la poli-tesse, que s'il fût né dans les déserts de l'Ethiopie ou dans les glaces du Groenland. Que dis-je ? un sauvage lui-même, tout grossier qu'il est, se montre sensible à un cadeau et ne brusque pas les gens qui le lui offrent. Moi, j'en étais pour mes frais et recevais un mauvais compliment par-dessus le marché. Un autre s'en fût rebuté j'eus le courage de reve-nir à la charge. Par une rude matinée d'hiver, je retrouvai le concierge occupé à faire déblayer lesneiges qui obstruaient les abords de l'hôtel. Jamais occasion ne fut plus propice j'étais sur mon terrain et dans l'exercice de mon droit au sujet de pareils travaux, j'avais mon avis à donner et mon mot à dire. Ainsi-fis-je, et le vieux sournois, tout mal disposé qu'il fût, n'osa pas m'envoyer à tous les diables, comme il n'y eût pas manqué en toute autre occasion. Quand la besogne fut ache-vée, j'essayai d'aller plus loin 1
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @M ne lui connaissait aucun défaut capital il n'était ni joueur, ni gourmand, ni avare il ne fumait pas, à peino prisait-il en un mot, il passait pour invulnérable. -Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement. Avec quel gâ-teau@? je l'ignorais encore. A' son intention, j'avais garni mes poches d'une tabatière. De toutes les façons d'engager l'en-tretien, aucune n'est plus sûre et ne manque moins son effet. Un jour que, par un affreux brouillard, le concierge assis-, tait, tête nue, à une petite réparation des clôtures de l'hôtel, je m'approchai de lui sans affectation, et lui tendant ma boite entr'ouverte - bionsieur Vincent, lui dis-je, une prise de macouba, première qualité c'est souverain contre les rhumes de cer-veau. Au lieu de répondre à mon procédé par un remerciement, le brutal me regarda de haut en bas. - De quoi ? dit-il. -- Du vrai macouba, repris-je en usez-vous ? - Non, répondit-il en me tournant le dos et en fermant sa porte avec violence. Passez votre chemin. Voilà comment je fus payé de mes avances et où aboutit mon premier effort. Décidément je jouais de malheur je m'attaquais à un homme aussi étranger aux lois de la poli-tesse, que s'il fût né dans les déserts de l'Ethiopie ou dans les glaces du Groenland. Que dis-je ? un sauvage lui-même, tout grossier qu'il est, se montre sensible à un cadeau et ne brusque pas les gens qui le lui offrent. Moi, j'en étais pour mes frais et recevais un mauvais compliment par-dessus le marché. Un autre s'en fût rebuté j'eus le courage de reve-nir à la charge. Par une rude matinée d'hiver, je retrouvai le concierge occupé à faire déblayer les@neiges qui obstruaient les abords de l'hôtel. Jamais occasion ne fut plus propice j'étais sur mon terrain et dans l'exercice de mon droit au sujet de pareils travaux, j'avais mon avis à donner et mon mot à dire. Ainsi-fis-je, et le vieux sournois, tout mal disposé qu'il fût, n'osa pas m'envoyer à tous les diables, comme il n'y eût pas manqué en toute autre occasion. Quand la besogne fut ache-vée, j'essayai d'aller plus loin 1
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 11 ne lui connaissait aucun défaut capital il n'était ni joueur, ni gourmand, ni avare il ne fumait pas, à peine prisait-il en un mot, il passait pour invulnérable. @Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement. Avec quel gâ-teau ? je l'ignorais encore. A' son intention, j'avais garni mes poches d'une tabatière. De toutes les façons d'engager l'en-tretien, aucune n'est plus sûre et ne manque moins son effet. Un jour que, par un affreux brouillard, le concierge assis-@@tait, tête nue, à une petite réparation des clôtures de l'hôtel, je m'approchai de lui sans affectation, et lui tendant ma boîte entr'ouverte -@@Monsieur Vincent, lui dis-je, une prise de macouba, première qualité c'est souverain contre les rhumes de cer-veau. Au lieu de répondre à mon procédé par un remerciement, le brutal me regarda de haut en bas. -@De quoi ? dit-il. -@@Du vrai macouba, repris-je en usez-vous ? -@Non, répondit-il en me tournant le dos et en fermant sa porte avec violence. Passez votre chemin. Voilà comment je fus payé de mes avances et où aboutit mon premier effort. Décidément je jouais de malheur je m'attaquais à un homme aussi étranger aux lois de la poli-tesse, que s'il fût né dans les déserts de l'Éthiopie ou dans les glaces du Groenland. Que dis-je ? un sauvage lui-même, tout grossier qu'il est, se montre sensible à un cadeau et ne brusque pas les gens qui le lui offrent. Moi, j'en étais pour mes frais et recevais un mauvais compliment par-dessus le marché. Un autre s'en fût rebuté j'eus le courage de reve-nir à la charge. Par une rude matinée d'hiver, je retrouvai le concierge occupé à faire déblayer les neiges qui obstruaient les abords de l'hôtel. Jamais occasion ne fut plus propice j'étais sur mon terrain et dans l'exercice de mon droit au sujet de pareils travaux, j'avais mon avis à donner et mon mot à dire. Ainsi fis-je, et le vieux sournois, tout mal disposé qu'il fût, n'osa pas m'envoyer à tous les diables, comme il n'y eût pas manqué en toute autre occasion. Quand la besogne fut ache-vée, j'essayai d'aller plus loin 1
-Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement.
Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement.@
-Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement.
Malgré ces motifs de désespérer, je ne longeais pas une seule fois l'hôtel Montréal sans songer aux moyens de réduire le cerbère qui le gardait si scrupuleusement.
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-82-dans cette prison,plus belle alors que les deux 1 , contempler un spectacle digne de Dieu et des anges, implorer l'assistance de celui qu'ils re-gardaient déjà comme un martyr, et se proster-ner à ses pieds pour recevoir sa bénédiction. Ainsi les prisons de Reims voyaient-elles se re-nouveler ces admirables scènes des premiers siècles de l'Eglise, où les chrétiens visitaient les martyrs dans leurs cachots, et les accompa-gnaient jusqu'au lieu du supplice et du triomphe, pour recueillir, s'il se pouvait, leurs précieux restes, ou obtenir une part spéciale à leurs prières. La nuit vint suspendre l'affluence des fidèles. Après une légère collation, M. Musart se coucha, et il dormit d'un sommeil aussi tranquille qu'à l'ordinaire. A quatre heures et demie du matin il se leva, et resta en prières jusqu'à sept. Vou-lant ensuite donner à sa mère et à toute sa fa-mille un dernier gage de sa tendresse, il leur écrivit la lettre suivante 1 C'est la pensée et l'expression même de S. Jean Chrysos-tôme, dans sa seconde homélie sur l'Épître aux Éphésiens, où, à l'occasion de la prison de S. Paul, il parle de celle de S. Pierre Tune erat regiis pidibus carcer proeclarior. Quid dico, regiis cedibus ? ipso quoque coelo habebat enhn vinetum Christi, On sent assez qu'il ne s'agit ici que du ciel étoile qui brille à nos yeux.
-82-dans cette prison,plus belle alors que les deux 1 , contempler un spectacle digne de Dieu et des anges, implorer l'assistance de celui qu'ils re-gardaient déjà comme un martyr, et se proster-ner à ses pieds pour recevoir sa bénédiction. Ainsi les prisons de Reims voyaient-elles se re-nouveler ces admirables scènes des premiers siècles de l'Eglise, où les chrétiens visitaient les martyrs dans leurs cachots, et les accompa-gnaient jusqu'au lieu du supplice et du triomphe, pour recueillir, s'il se pouvait, leurs précieux restes, ou obtenir une part spéciale à leurs prières. La nuit vint suspendre l'affluence des fidèles. Après une légère collation, M. Musart se coucha, et il dormit d'un sommeil aussi tranquille qu'à l'ordinaire. A quatre heures et demie du matin il se leva, et resta en prières jusqu'à sept. Vou-lant ensuite donner à sa mère et à toute sa fa-mille un dernier gage de sa tendresse, il leur écrivit la lettre suivante@@@@@@ 1 C'est la pensée et l'expression même de S. Jean Chrysos-tôme, dans sa seconde homélie sur l'Épître aux Éphésiens, où, à l'occasion de la prison de S. Paul, il parle de celle de S. Pierre Tune erat regiis pidibus carcer proeclarior. Quid dico, regiis cedibus ? ipso quoque coelo habebat enhn vinetum Christi, On sent assez qu'il ne s'agit ici que du ciel étoile qui brille à nos yeux.
-82-dans cette prison,plus belle alors que les deux 1 , contempler un spectacle digne de Dieu et des anges, implorer l'assistance de celui qu'ils re-gardaient déjà comme un martyr, et se proster-ner à ses pieds pour recevoir sa bénédiction. Ainsi les prisons de Reims voyaient-elles se re-nouveler ces admirables scènes des premiers siècles de l'Eglise, où les chrétiens visitaient les martyrs dans leurs cachots, et les accompa-gnaient jusqu'au lieu du supplice et du triomphe, pour recueillir, s'il se pouvait, leurs précieux restes, ou obtenir une part spéciale à leurs prières. La nuit vint suspendre l'affluence des fidèles. Après une légère collation, M. Musart se coucha, et il dormit d'un sommeil aussi tranquille qu'à l'ordinaire. A quatre heures et demie du matin il se leva, et resta en prières jusqu'à sept. Vou-lant ensuite donner à sa mère et à toute sa fa-mille un dernier gage de sa tendresse, il leur écrivit la lettre suivante -82 - 1 C'est la pensée et l'expression même de S. Jean Chrysos-tôme, dans sa seconde homélie sur l'Épître aux Éphésiens, où, à l'occasion de la prison de S. Paul, il parle de celle de S. Pierre Tunc erat regiis pidibus carcer proeclarior. Quid dico, regiis oedibus ? ipso quoque coelo habebat enim vinctum Christi, On sent assez qu'il ne s'agit ici que du ciel étoilé qui brille à nos yeux.
Vou-lant ensuite donner à sa mère et à toute sa fa-mille un dernier gage de sa tendresse, il leur écrivit la lettre suivante 1 C'est la pensée et l'expression même de S. Jean Chrysos-tôme, dans sa seconde homélie sur l'Épître aux Éphésiens, où, à l'occasion de la prison de S. Paul, il parle de celle de S. Pierre Tune erat regiis pidibus carcer proeclarior.@@@@@@
Vou-lant ensuite donner à sa mère et à toute sa fa-mille un dernier gage de sa tendresse, il leur écrivit la lettre suivante -82 - 1 C'est la pensée et l'expression même de S. Jean Chrysos-tôme, dans sa seconde homélie sur l'Épître aux Éphésiens, où, à l'occasion de la prison de S. Paul, il parle de celle de S. Pierre Tunc erat regiis pidibus carcer proeclarior.
Vou-lant ensuite donner à sa mère et à toute sa fa-mille un dernier gage de sa tendresse, il leur écrivit la lettre suivante 1 C'est la pensée et l'expression même de S. Jean Chrysos-tôme, dans sa seconde homélie sur l'Épître aux Éphésiens, où, à l'occasion de la prison de S. Paul, il parle de celle de S. Pierre Tune erat regiis pidibus carcer proeclarior.
Vou-lant ensuite donner à sa mère et à toute sa fa-mille un dernier gage de sa tendresse, il leur écrivit la lettre suivante -82 - 1 C'est la pensée et l'expression même de S. Jean Chrysos-tôme, dans sa seconde homélie sur l'Épître aux Éphésiens, où, à l'occasion de la prison de S. Paul, il parle de celle de S. Pierre Tunc erat regiis pidibus carcer proeclarior.
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CE qu'on PEUT VOIR DANS une ÎIue. 63 d'ombres au lien du rire franc et naïf qui s'échappait si vo-- lontiers de ses lèvres, on y voyait errer un souvenir mélan-colique et presque contraint. D'égal qu'il était, son caractère avait tourné au caprice tantôt elle parlait jusqu'à l'intempé-Tance, tantôt elle se renfermait dans un silence obstiné, comme si, repliée sur elle-même, elle eût écouté avec effroi les révélations de son coeur. Mais ce changement visible chez la jeune femme n'était rien auprès de celui qui survint dans la santé et dans l'état de son père. Depuis plusieurs années, le vieux comte luttait contre le poids de l'âge et un mal invétéré. Pour y résister si longtemps, il n'avait pas fallu moins que la solidité -de sa constitution, un régime rigoureusement suivi, la vie et l'air des champs, toujours si salutaires, les tendres attentions de eeux qui l'entouraient enfin l'absence de toute émotion trop vive. -Son existence était un de ces phénomènes qui étonnent l'art humain et attestent la puissance de la volonté. Il en avait la conscience il se sentait condamné, il comptait ses jours, presque ses heures. Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins. L'aventure de la plage précipita la crise ce fut la goutte d'eau dans un verre déjà plein. Le danger que Clémence avait couru n'était pas une de ces épreuves que le vieillard pût supporter impunément il en fut frappé dans les derniers ressorts de la vie. Dès ce jour il déclina avec rapidité, et bien des signes annoncèrent une séparation prochaine. La tête, qui était restée saine pendant que les autres organes s'altéraient, commença à recevoir quelques atteintes. La mé-moire faiblit, la sensibilité s'émoussa il y eut décadence dans les facultés comme dans les forces. Un sentiment seul semblait survivre à cette décomposition c'était l'amour de son enfant et le regret de la quitter. Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence. Si elle était près de lui, il ne la perdait pas de vue et semblait prendre intérêt à ses moindres mouvements. On eût dit qu'un secret instinct l'éclairait sur
CE qu'on PEUT VOIR DANS une ÎIue. 63 d'ombres au lien du rire franc et naïf qui s'échappait si vo-- lontiers de ses lèvres, on y voyait errer un souvenir mélan-colique et presque contraint. D'égal qu'il était, son caractère avait tourné au caprice tantôt elle parlait jusqu'à l'intempé-Tance, tantôt elle se renfermait dans un silence obstiné, comme si, repliée sur elle-même, elle eût écouté avec effroi les révélations de son coeur. Mais ce changement visible chez la jeune femme n'était rien auprès de celui qui survint dans la santé et dans l'état de son père. Depuis plusieurs années, le vieux comte luttait contre le poids de l'âge et un mal invétéré. Pour y résister si longtemps, il n'avait pas fallu moins que la solidité -de sa constitution, un régime rigoureusement suivi, la vie et l'air des champs, toujours si salutaires, les tendres attentions de eeux qui l'entouraient@ enfin l'absence de toute émotion trop vive. -Son existence était un de ces phénomènes qui étonnent l'art humain et attestent la puissance de la volonté. Il en avait la conscience il se sentait condamné, il comptait ses jours, presque ses heures. Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins. L'aventure de la plage précipita la crise ce fut la goutte d'eau dans un verre déjà plein. Le danger que Clémence avait couru n'était pas une de ces épreuves que le vieillard pût supporter impunément il en fut frappé dans les derniers ressorts de la vie. Dès ce jour il déclina avec rapidité, et bien des signes annoncèrent une séparation prochaine. La tête, qui était restée saine pendant que les autres organes s'altéraient, commença à recevoir quelques atteintes. La mé-moire faiblit, la sensibilité s'émoussa il y eut décadence dans les facultés comme dans les forces. Un sentiment seul semblait survivre à cette décomposition c'était l'amour de son enfant et le regret de la quitter. Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence. Si elle était près de lui, il ne la perdait pas de vue et semblait prendre intérêt à ses moindres mouvements. On eût dit qu'un secret instinct l'éclairait sur
CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE @RUE. 63 d'ombres au lieu du rire franc et naïf qui s'échappait si vo-@@lontiers de ses lèvres, on y voyait errer un souvenir mélan-colique et presque contraint. D'égal qu'il était, son caractère avait tourné au caprice tantôt elle parlait jusqu'à l'intempé-rance, tantôt elle se renfermait dans un silence obstiné, comme si, repliée sur elle-même, elle eût écouté avec effroi les révélations de son coeur. Mais ce changement visible chez la jeune femme n'était rien auprès de celui qui survint dans la santé et dans l'état de son père. Depuis plusieurs années, le vieux comte luttait contre le poids de l'âge et un mal invétéré. Pour y résister si longtemps, il n'avait pas fallu moins que la solidité @de sa constitution, un régime rigoureusement suivi, la vie et l'air des champs, toujours si salutaires, les tendres attentions de ceux qui l'entouraient, enfin l'absence de toute émotion trop vive. @Son existence était un de ces phénomènes qui étonnent l'art humain et attestent la puissance de la volonté. Il en avait la conscience il se sentait condamné, il comptait ses jours, presque ses heures. Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins. L'aventure de la plage précipita la crise ce fut la goutte d'eau dans un verre déjà plein. Le danger que Clémence avait couru n'était pas une de ces épreuves que le vieillard pût supporter impunément il en fut frappé dans les derniers ressorts de la vie. Dès ce jour il déclina avec rapidité, et bien des signes annoncèrent une séparation prochaine. La tête, qui était restée saine pendant que les autres organes s'altéraient, commença à recevoir quelques atteintes. La mé-moire faiblit, la sensibilité s'émoussa il y eut décadence dans les facultés comme dans les forces. Un sentiment seul semblait survivre à cette décomposition c'était l'amour de son enfant et le regret de la quitter. Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence. Si elle était près de lui, il ne la perdait pas de vue et semblait prendre intérêt à ses moindres mouvements. On eût dit qu'un secret instinct l'éclairait sur
Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence.
Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence.
Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence.
Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence.
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ET PIÈCES OFFICIELLES. - 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille , d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons , disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver-tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons n plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres , il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci-toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier deSaint-Louis veut répondre que tout y est calme il est inter-rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre n était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re-mettre si vous voulez la porter au pouvoir exéculifpoursa-voir si je Vai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du Il centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de-ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge a et ce signal-du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit
ET PIÈCES OFFICIELLES. - 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille , d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons , disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver-@tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons n plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres , il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci-@toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier de@Saint-@Louis veut répondre que tout y est calme il est inter-@rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre n était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re-@mettre si vous voulez la porter au pouvoir exéculif@pour@sa-@voir si je @Vai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-@néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du Il centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de-@ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge a et ce signal-du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit
ET PIÈCES OFFICIELLES.@@ 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille@, d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons@, disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver- tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons@@ plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres@, il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci- toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas@@ dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier de Saint- Louis veut répondre que tout y est calme il est inter- rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre@@ était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re- mettre si vous voulez la porter au pouvoir exécutif pour sa- voir si je l'ai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue @@@qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon- nête citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres@, de se@@@ retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du @@@centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de- ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge@@ et ce signal du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit
Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix.
Le maire répond qu'il n'entre pas dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix.@@
Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix.
Le maire répond qu'il n'entre pas dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix.
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22 VIE DE L'ABBE NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher. L'inquiétude agitait le coeur du solitaire et triste abbé Septavaux, que les événements avaient conduit à Bruxelles. Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier. A cette époque, où, de jour en jour, arrivaient des nouvelles de mort, toute amitié était craintive, et celle de l'abbé Nicolle était chère à tous ces proscrits. Cette, lettre leur fut une douce consolation l'abbé Septavaux se hâte de lui dire sa joie Janvier, 1794. Avec quel plaisir j'ai reçu ta lettre, mon ami. Je le vois, les glaces du Nord n'ont refroidi ni ton amitié ni ton style. Après avoir traversé les mers, visité les Romains et les Turcs, les Grecs et les barbares, te voilà donc à Saint-Pétersbourg, comme à Paris, avec ta santé, tes projets, ton esprit et ton coeur. Dieu soit loué! Placé maintenant à l'extrémité du monde pour en voir la chute sans en être ébranlé, tu m'ap-pelles à partager ta tranquillité je t'en remercie. Cette idée me pénètre de plaisir et de reconnaissance pour Dieu, puisqu'elle mé montre toujours en toi un bon et tendre ami, et l'enfant gâté de la Provi-'ée dence. La France attirait alors sur elle les yeux de tous les gouveruements ils s'en préoccupaient et redoutaient
22 VIE DE L'ABBE NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher. L'inquiétude agitait le coeur du solitaire et triste abbé Septavaux, que les événements avaient conduit à Bruxelles. Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier. A cette époque, où, de jour en jour, arrivaient des nouvelles de mort, toute amitié était craintive, et celle de l'abbé Nicolle était chère à tous ces proscrits. Cette, lettre leur fut une douce consolation l'abbé Septavaux se hâte de lui dire sa joie Janvier, 1794. Avec quel plaisir j'ai reçu ta lettre, mon ami. Je le vois, les glaces du Nord n'ont refroidi ni ton amitié ni ton style. Après avoir traversé les mers, visité les Romains et les Turcs, les Grecs et les barbares, te voilà donc à Saint-Pétersbourg, comme à Paris, avec ta santé, tes projets, ton esprit et ton coeur. Dieu soit loué! Placé maintenant à l'extrémité du monde pour en voir la chute sans en être ébranlé, tu m'ap-@pelles à partager ta tranquillité je t'en remercie. Cette idée me pénètre de plaisir et de reconnaissance pour Dieu, puisqu'elle mé montre toujours en toi un bon et tendre ami, et l'enfant gâté de la Provi-'ée dence. La France attirait alors sur elle les yeux de tous les gouveruements ils s'en préoccupaient et redoutaient
22 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher. L'inquiétude agitait le coeur du solitaire et triste abbé Septavaux, que les événements avaient conduit à Bruxelles. Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier. A cette époque, où, de jour en jour, arrivaient des nouvelles de mort, toute amitié était craintive, et celle de l'abbé Nicolle était chère à tous ces proscrits. Cette, lettre leur fut une douce consolation l'abbé Septavaux se hâte de lui dire sa joie Janvier, 1794. Avec quel plaisir j'ai reçu ta lettre, mon ami. Je le vois, les glaces du Nord n'ont refroidi ni ton amitié ni ton style. Après avoir traversé les mers, visité les Romains et les Turcs, les Grecs et les barbares, te voilà donc à Saint-Pétersbourg, comme à Paris, avec ta santé, tes projets, ton esprit et ton coeur. Dieu soit loué! Placé maintenant à l'extrémité du monde pour en voir la chute sans en être ébranlé, tu m'ap- pelles à partager ta tranquillité je t'en remercie. Cette idée me pénètre de plaisir et de reconnaissance pour Dieu, puisqu'elle me montre toujours en toi un bon et tendre ami, et l'enfant gâté de la Provi-@@@ dence. La France attirait alors sur elle les yeux de tous les gouveruements ils s'en préoccupaient et redoutaient
Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier.
Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier.
Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier.
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L'ÉVASION. 449 Merci, Madame. Je saluai la jeune femme , qui me paraissait plus ras-surée, mais vivement intriguée et je continuai à descendre. Elle avait parlé d'amphithéâtre, et je regardais sije voyais un monument de ce genre, lorsque le chemin que je sui-vais me conduisit dans une sorte de cirque immense, qu'il coupait en deux. C'était, àn'en pas douter, l'amphithéâtre dont on venait de me parler. Il était taillé dans le roc, et les traces des gradins étaient encore très visibles. Des restes de murailles romaines d'une merveilleuse épaisseur apparaissaient encore çà et là, percées de fenêtres cintrées. En bas, près du sol, des portes voûtées semblaient conduire dans des souterrains. En tout autre moment, ce spectacle m'eût vraiment intéressé. Mais, pour l'instant, je ne son-geais qu'à ma route, que je trouvai presque à la sortie de l'amphithéâtre. C'était un chemin assez étroit qui suivait le flanc des collines , au milieu des vignes et des jardins. Il devait servir surtout pour les travaux de la campagne. Cette circonstance me rassurait et me donnait l'espoir de ne faire aucune rencontre dangereuse. Tout en marchant d'un bon pas, je pensais à ce nom de Wasserbillig, que j'avais souvent entendu répéter à Sierck. Les gens de cette ville venaient à nos foires, et nos mar-chands se rendaient aussi aux fêtes et aux marchés de Wasserbillig. La distance entre les deux villes devait donc être assez courte, quelques lieues à peine. L'idée de passer si près de ma mère , si près de mon pays, me remua le coeur. Est-il possible, pensai-je, de me trouvera quelques pas de ma pauvre mère, sans aller l'embrasser , la rassu-rer, passer quelques minutes près d'elle! Le désir de pousser jusqu'à Sierck me tentait vivement. J'avançais donc le plus rapidement possible et après trois
L'ÉVASION. 449 @Merci, Madame. Je saluai la jeune femme , qui me paraissait plus ras-surée, mais vivement intriguée et je continuai à descendre. Elle avait parlé d'amphithéâtre, et je regardais si@je voyais un monument de ce genre, lorsque le chemin que je sui-vais me conduisit dans une sorte de cirque immense, qu'il coupait en deux. C'était, à@n'en pas douter, l'amphithéâtre dont on venait de me parler. Il était taillé dans le roc, et les traces des gradins étaient encore très visibles. Des restes de murailles romaines d'une merveilleuse épaisseur apparaissaient encore çà et là, percées de fenêtres cintrées. En bas, près du sol, des portes voûtées semblaient conduire dans des souterrains. En tout autre moment, ce spectacle m'eût vraiment intéressé. Mais, pour l'instant, je ne son-geais qu'à ma route, que je trouvai presque à la sortie de l'amphithéâtre. C'était un chemin assez étroit qui suivait le flanc des collines , au milieu des vignes et des jardins. Il devait servir surtout pour les travaux de la campagne. Cette circonstance me rassurait et me donnait l'espoir de ne faire aucune rencontre dangereuse. Tout en marchant d'un bon pas, je pensais à ce nom de Wasserbillig, que j'avais souvent entendu répéter à Sierck. Les gens de cette ville venaient à nos foires, et nos mar-chands se rendaient aussi aux fêtes et aux marchés de Wasserbillig. La distance entre les deux villes devait donc être assez courte, quelques lieues à peine. L'idée de passer si près de ma mère , si près de mon pays, me remua le coeur. @Est-il possible, pensai-je, de me trouver@a quelques pas de ma pauvre mère, sans aller l'embrasser , la rassu-rer, passer quelques minutes près d'elle! Le désir de pousser jusqu'à Sierck me tentait vivement. J'avançais donc le plus rapidement possible et après trois
L'ÉVASION. 149 -Merci, Madame. Je saluai la jeune femme@, qui me paraissait plus ras-surée, mais vivement intriguée et je continuai à descendre. Elle avait parlé d'amphithéâtre, et je regardais si je voyais un monument de ce genre, lorsque le chemin que je sui-vais me conduisit dans une sorte de cirque immense, qu'il coupait en deux. C'était@ à n'en pas douter, l'amphithéâtre dont on venait de me parler. Il était taillé dans le roc, et les traces des gradins étaient encore très visibles. Des restes de murailles romaines d'une merveilleuse épaisseur apparaissaient encore çà et là, percées de fenêtres cintrées. En bas, près du sol, des portes voûtées semblaient conduire dans des souterrains. En tout autre moment, ce spectacle m'eût vraiment intéressé. Mais, pour l'instant, je ne son-geais qu'à ma route, que je trouvai presque à la sortie de l'amphithéâtre. C'était un chemin assez étroit qui suivant le flanc des collines@, au milieu des vignes et des jardins. Il devait servir surtout pour les travaux de la campagne. Cette circonstance me rassurait et me donnait l'espoir de ne faire aucune rencontre dangereuse. Tout en marchant d'un bon pas, je pensais à ce nom de Wasserbillig, que j'avais souvent entendu répéter à Sierck. Les gens de cette ville venaient à nos foires, et nos mar-chands se rendaient aussi aux fêtes et aux marchés de Wasserbillig. La distance entre les deux villes devait donc être assez courte, quelques lieues à peine. L'idée de passer si près de ma mère@, si près de mon pays, me remua le coeur. -Est-il possible, pensai-je, de me trouver à quelques pas de ma pauvre mère, sans aller l'embrasser@, la rassu-rer, passer quelques minutes près d'elle! Le désir de pousser jusqu'à Sierck me tentait vivement. J'avançais donc le plus rapidement possible et après trois
C'était, àn'en pas douter, l'amphithéâtre dont on venait de me parler.
C'était à n'en pas douter, l'amphithéâtre dont on venait de me parler.
C'était, àn'en pas douter, l'amphithéâtre dont on venait de me parler.
C'était à n'en pas douter, l'amphithéâtre dont on venait de me parler.
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ÉLOGE HISTORIQUE DE A. M. F. J . PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE. APRÈS que tous les corps savans , auxquels ses travaux l'avaient associé, ont payé un juste tribut d'éloges à un homme dont les sciences en deuil déploreront long-temps la perte, me sera-t-il permis de faire entendre ma faible voix, d'élever à sa mémoire un monument sans faste mêlant aux larmes dont sa tombe est mouillée des guirlandes de ces mêmes fleurs qu'il prit tant de soins à étudier -, à bien décrire et à naturaliser parmi nous ? L'amitié m'en impose le devoir elle sera mon excuse, si je reste au-dessous de mon sujet, en louant un savant qui fut estimé de tous ses concitoyens, vénéré des doctes dont il fut l'émule et le confrère, chéri de tous ceux qui le connurent. J'aurai à le montrer tel qu'il fut, observateur fidèle, voyageur infatigable, homme juste, ami sincère, patriote zélé je le suivrai dans le monde civilisé et au milieu des peuplades sauvages, dans les déserts et au sein de sa famille, dans l'agitation perpé-tuelle des voyages et dans le silence studieux du cabinet je le considérerai comblé des dons de la fortune et acca-fclé par le malheur je le montrerai encore, en tout temps i
ÉLOGE HISTORIQUE DE A. M. F. J . PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE. APRÈS que tous les corps savans , auxquels ses travaux l'avaient associé, ont payé un juste tribut d'éloges à un homme dont les sciences en deuil déploreront long-temps la perte, me sera-t-il permis de faire entendre ma faible voix, d'élever à sa mémoire un monument sans faste mêlant aux larmes dont sa tombe est mouillée des guirlandes de ces mêmes fleurs qu'il prit tant de soins à étudier -, à bien décrire et à naturaliser parmi nous ? L'amitié m'en impose le devoir elle sera mon excuse, si je reste au-dessous de mon sujet, en louant un savant qui fut estimé de tous ses concitoyens, vénéré des doctes dont il fut l'émule et le confrère, chéri de tous ceux qui le connurent. J'aurai à le montrer tel qu'il fut, observateur fidèle, voyageur infatigable, homme juste, ami sincère, patriote zélé je le suivrai dans le monde civilisé et au milieu des peuplades sauvages, dans les déserts et au sein de sa famille, dans l'agitation perpé-tuelle des voyages et dans le silence studieux du cabinet je le considérerai comblé des dons de la fortune et acca-fclé par le malheur je le montrerai encore, en tout temps i
ÉLOGE HISTORIQUE DE A. M. F. J . PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE. APRÈS que tous les corps savans , auxquels ses travaux l'avaient associé, ont payé un juste tribut d'éloges à un homme dont les sciences en deuil déploreront long-temps la perte, me sera-t-il permis de faire entendre ma faible voix, d'élever à sa mémoire un monument sans faste mêlant aux larmes dont sa tombe est mouillée des guirlandes de ces mêmes fleurs qu'il prit tant de soins à étudier -, à bien décrire et à naturaliser parmi nous ? L'amitié m'en impose le devoir elle sera mon excuse, si je reste au-dessous de mon sujet, en louant un savant qui fut estimé de tous ses concitoyens, vénéré des doctes dont il fut l'émule et le confrère, chéri de tous ceux qui le connurent. J'aurai à le montrer tel qu'il fut, observateur fidèle, voyageur infatigable, homme juste, ami sincère, patriote zélé je le suivrai dans le monde civilisé et au milieu des peuplades sauvages, dans les déserts et au sein de sa famille, dans l'agitation perpé-tuelle des voyages et dans le silence studieux du cabinet je le considérerai comblé des dons de la fortune et acca-@blé par le malheur je le montrerai encore, en tout temps i
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ÉLOGE HISTORIQUE DE A. M. F. J . PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE. APRÈS que tous les corps savans , auxquels ses travaux l'avaient associé, ont payé un juste tribut d'éloges à un homme dont les sciences en deuil déploreront long-temps la perte, me sera-t-il permis de faire entendre ma faible voix, d'élever à sa mémoire un monument sans faste mêlant aux larmes dont sa tombe est mouillée des guirlandes de ces mêmes fleurs qu'il prit tant de soins à étudier -, à bien décrire et à naturaliser parmi nous ? L'amitié m'en impose le devoir elle sera mon excuse, si je reste au-dessous de mon sujet, en louant un savant qui fut estimé de tous ses concitoyens, vénéré des doctes dont il fut l'émule et le confrère, chéri de tous ceux qui le connurent. J'aurai à le montrer tel qu'il fut, observateur fidèle, voyageur infatigable, homme juste, ami sincère, patriote zélé je le suivrai dans le monde civilisé et au milieu des peuplades sauvages, dans les déserts et au sein de sa famille, dans l'agitation perpé-tuelle des voyages et dans le silence studieux du cabinet je le considérerai comblé des dons de la fortune et acca-fclé par le malheur je le montrerai encore, en tout temps i
ÉLOGE HISTORIQUE DE A. M. F. J . PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE. APRÈS que tous les corps savans , auxquels ses travaux l'avaient associé, ont payé un juste tribut d'éloges à un homme dont les sciences en deuil déploreront long-temps la perte, me sera-t-il permis de faire entendre ma faible voix, d'élever à sa mémoire un monument sans faste mêlant aux larmes dont sa tombe est mouillée des guirlandes de ces mêmes fleurs qu'il prit tant de soins à étudier -, à bien décrire et à naturaliser parmi nous ? L'amitié m'en impose le devoir elle sera mon excuse, si je reste au-dessous de mon sujet, en louant un savant qui fut estimé de tous ses concitoyens, vénéré des doctes dont il fut l'émule et le confrère, chéri de tous ceux qui le connurent. J'aurai à le montrer tel qu'il fut, observateur fidèle, voyageur infatigable, homme juste, ami sincère, patriote zélé je le suivrai dans le monde civilisé et au milieu des peuplades sauvages, dans les déserts et au sein de sa famille, dans l'agitation perpé-tuelle des voyages et dans le silence studieux du cabinet je le considérerai comblé des dons de la fortune et acca-fclé par le malheur je le montrerai encore, en tout temps i
ÉLOGE HISTORIQUE DE A. M. F. J . PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE. APRÈS que tous les corps savans , auxquels ses travaux l'avaient associé, ont payé un juste tribut d'éloges à un homme dont les sciences en deuil déploreront long-temps la perte, me sera-t-il permis de faire entendre ma faible voix, d'élever à sa mémoire un monument sans faste mêlant aux larmes dont sa tombe est mouillée des guirlandes de ces mêmes fleurs qu'il prit tant de soins à étudier -, à bien décrire et à naturaliser parmi nous ? L'amitié m'en impose le devoir elle sera mon excuse, si je reste au-dessous de mon sujet, en louant un savant qui fut estimé de tous ses concitoyens, vénéré des doctes dont il fut l'émule et le confrère, chéri de tous ceux qui le connurent. J'aurai à le montrer tel qu'il fut, observateur fidèle, voyageur infatigable, homme juste, ami sincère, patriote zélé je le suivrai dans le monde civilisé et au milieu des peuplades sauvages, dans les déserts et au sein de sa famille, dans l'agitation perpé-tuelle des voyages et dans le silence studieux du cabinet je le considérerai comblé des dons de la fortune et acca-@blé par le malheur je le montrerai encore, en tout temps i
PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE.
PALISOT DE BEAUVOIS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE.
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244 L'ART DE MAGNÉTISER pendant son somnambulisme. Ce fait n'a rien de surprenant. Ce que la somnambule a pu lire ou apprendre,- ce dont elle se souvient à peine ou même pas du tout dans son état normal, se représente dans le somnambulisme, et elle fait alors quelquefois étalage de savoir, car tous ses souvenirs renaissent dans cet état, et les objets passés s'y reflètent comme dans un miroir. A Rennes, en janvier 1841, Victor l'Hérie, cet artiste de talent, mort si malheureusement, était en représentation avec la troupe de M. Tony j'assistais avec lui à la répétition d'une pièce dans laquelle il devait jouer le soir c'était Roquelaurc. Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait là pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme. Elle me pria de la réveiller sur-le-champ, en me disant qu'elle ne savait pas seulement son rôle. qu'elle ne l'avait lu qu'une fois. Je la rassurai en lui disant que probable-ment elle le répéterait très bien si elle voulait le faire pendant qu'elle dormait. Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai. Je conduisis la jeune actrice sur la scène, et, au grand étonnement de tous, elle donna parfaitement la réplique et sut son rôle d'un bout à l'autre sans se tromper. Je la réveillai sur le théâtre même, et, dès qu'elle fut éveillée, on lui dit de répéter elle ne savait plus rien, et nous dit qu'elle n'avait pu relire son rôle qu'une fois. Elle ne voulait pas croire qu'elle l'avait répété d'un bout à l'autre et que la répétition était finie. Sommeil sur des idiots A Nantes, le docteur Bouchet, médecin en chef de l'hôpital Saint-Jacques, voulant avoir des preuves positives de l'action physique du magnétisme, me proposa de magné-tiser des idiots. j Je me transportai à l'hôpital, et là, devant une douzaine j
244 L'ART DE MAGNÉTISER pendant son somnambulisme. Ce fait n'a rien de surprenant. Ce que la somnambule a pu lire ou apprendre,- ce dont elle se souvient à peine ou même pas du tout dans son état normal, se représente dans le somnambulisme, et elle fait alors quelquefois étalage de savoir, car tous ses souvenirs renaissent dans cet état, et les objets passés s'y reflètent comme dans un miroir. A Rennes, en janvier 1841, Victor l'Hérie, cet artiste de talent, mort si malheureusement, était en représentation avec la troupe de M. Tony j'assistais avec lui à la répétition d'une pièce dans laquelle il devait jouer le soir c'était Roquelaurc. Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait là pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme. Elle me pria de la réveiller sur-le-champ, en me disant qu'elle ne savait pas seulement son rôle. qu'elle ne l'avait lu qu'une fois. Je la rassurai en lui disant que probable-ment elle le répéterait très bien si elle voulait le faire pendant qu'elle dormait. Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai. Je conduisis la jeune actrice sur la scène, et, au grand étonnement de tous, elle donna parfaitement la réplique et sut son rôle d'un bout à l'autre sans se tromper. Je la réveillai sur le théâtre même, et, dès qu'elle fut éveillée, on lui dit de répéter elle ne savait plus rien, et nous dit qu'elle n'avait pu relire son rôle qu'une fois. Elle ne voulait pas croire qu'elle l'avait répété d'un bout à l'autre et que la répétition était finie. Sommeil sur des idiots A Nantes, le docteur Bouchet, médecin en chef de l'hôpital Saint-Jacques, voulant avoir des preuves positives de l'action physique du magnétisme, me proposa de magné-tiser des idiots. j Je me transportai à l'hôpital, et là, devant une douzaine j
244 L'ART DE MAGNÉTISER pendant son somnambulisme. Ce fait n'a rien de surprenant. Ce que la somnambule a pu lire ou apprendre,@ ce dont elle se souvient à peine ou même pas du tout dans son état normal, se représente dans le somnambulisme, et elle fait alors quelquefois étalage de savoir, car tous ses souvenirs renaissent dans cet état, et les objets passés s'y reflètent comme dans un miroir. A Rennes, en janvier 1841, Victor l'Hérie, cet artiste de talent, mort si malheureusement, était en représentation avec la troupe de M. Tony j'assistais avec lui à la répétition d'une pièce dans laquelle il devait jouer le soir c'était Roquelaure. Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait la pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme. Elle me pria de la réveiller sur-le-champ, en me disant qu'elle ne savait pas seulement son rôle. qu'elle ne l'avait lu qu'une fois. Je la rassurai en lui disant que probable-ment elle le répèterait très bien si elle voulait le faire pendant qu'elle dormait. Tous les artistes le demandèrent, excepté l'Hérie mais je le rassurai. Je conduisis la jeune actrice sur la scène, et, au grand étonnement de tous, elle donna parfaitement la réplique et sut son rôle d'un bout à l'autre sans se tromper. Je la réveillai sur le théâtre même, et, dès qu'elle fut éveillée, on lui dit de répéter elle ne savait plus rien, et nous dit qu'elle n'avait pu relire son rôle qu'une fois. Elle ne voulait pas croire qu'elle l'avait répété d'un bout à l'autre et que la répétition était finie. Sommeil sur des idiots A Nantes, le docteur Bouchet, médecin en chef de l'hôpital Saint-Jacques, voulant avoir des preuves positives de l'action physique du magnétisme, me proposa de magné-tiser des idiots.s. Je me transportai à l'hôpital, et là, devant une douzaine j
Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait là pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme.
Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait la pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme.
Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait là pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme.
Une jeune actrice m'avait demandé que je l'endormisse en attendant je l'avais fait, et lorsqu'on vint la prévenir que l'on répétait la pièce et que c'était à elle à paraître, elle était endormie et arrivée au somnambulisme.
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-197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Rouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma-1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi.
-197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Rouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma@@@@@-@1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi.
-197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Bouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma-197 - 1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi.
Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez.
Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez.
Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez.
Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez.
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10 L'ART DE MAGNÉTISER Il y a dans l'homme une énergie telle, que, par sa seule volonté et son imagination, il peut agir hors de lui, imprimer une vertu et exercer une influence durable sur un objet très éloigné. La volonté est la première des puissances. L'âme est douée d'une force plastique qui, lorsqu'elle a produit au dehors une substance, lui imprime une force, et peut l'envoyer au loin et la diriger par la volonté. Cette force infinie dans le Créateur est limitée dans la créature, et peut, par conséquent, être plus ou moins arrêtée par les obstacles. Les idées ainsi revêtues d'une substance agissent phy-siquement sur les êtres vivants par l'intermédiaire du fluide vital. Elles agissent plus ou moins, suivant l'énergie de la volonté qui les envoie, et leur action peut être arrêtée par la résistance de celui qui la reçoit. Maxwell, en 1673 ou 1679 , publia un traité de médecine magnétique De medicina magnetica libTitis , et il y dit L'esprit universel maintient et conserve toutes choses dans l'état où elles sont tout ce qui est corps ou matière ne possède aucune activité s'il n'est animé par cet esprit car les corps servant pour ainsi dire de base à l'esprit vital, ils le reçoivent, et c'est par lui qu'ils agissent et qu'ils opè-rent. L'esprit universel qui descend du ciel , inaltérable et pur comme la lumière, est la source de l'esprit vital parti-culier qui existe en toutes choses c'est lui qui le forme, l'entretient, le régénère et le multiplie c'est lui qui a donné à toutes choses la faculté et le pouvoir de se propager. Si vous savez employer des corps imprégnés de l'esprit universel, vous en tirerez un grand parti c'est en cela que consistait tout le secret de la magie naturelle cet esprit se trouve dans la nature, il existe libre de toute entrave, et celui qui sait l'unir avec un corps qui lui convient, pos-sède un trésor préférable à toutes les richesses du monde. On peut, par des procédés merveilleux, le communiquer à tous les corps, suivant leur disposition, et augmenter ainsi la vertu de toutes choses.
10 L'ART DE MAGNÉTISER Il y a dans l'homme une énergie telle, que, par sa seule volonté et son imagination, il peut agir hors de lui, imprimer une vertu et exercer une influence durable sur un objet très éloigné. La volonté est la première des puissances. L'âme est douée d'une force plastique qui, lorsqu'elle a produit au dehors une substance, lui imprime une force, et peut l'envoyer au loin et la diriger par la volonté. Cette force infinie dans le Créateur est limitée dans la créature, et peut, par conséquent, être plus ou moins arrêtée par les obstacles. Les idées ainsi revêtues d'une substance agissent phy-siquement sur les êtres vivants par l'intermédiaire du fluide vital. Elles agissent plus ou moins, suivant l'énergie de la volonté qui les envoie, et leur action peut être arrêtée par la résistance de celui qui la reçoit. Maxwell, en 1673 ou 1679 , publia un traité de médecine magnétique De medicina magnetica libTitis , et il y dit L'esprit universel maintient et conserve toutes choses dans l'état où elles sont tout ce qui est corps ou matière ne possède aucune activité s'il n'est animé par cet esprit car les corps servant pour ainsi dire de base à l'esprit vital, ils le reçoivent, et c'est par lui qu'ils agissent et qu'ils opè-rent. L'esprit universel qui descend du ciel , inaltérable et pur comme la lumière, est la source de l'esprit vital parti-culier qui existe en toutes choses c'est lui qui le forme, l'entretient, le régénère et le multiplie c'est lui qui a donné à toutes choses la faculté et le pouvoir de se propager. Si vous savez employer des corps imprégnés de l'esprit universel, vous en tirerez un grand parti c'est en cela que consistait tout le secret de la magie naturelle cet esprit se trouve dans la nature, il existe libre de toute entrave, et celui qui sait l'unir avec un corps qui lui convient, pos-sède un trésor préférable à toutes les richesses du monde. On peut, par des procédés merveilleux, le communiquer à tous les corps, suivant leur disposition, et augmenter ainsi la vertu de toutes choses.
10 L'ART DE MAGNÉTISER Il y a dans l'homme une énergie telle, que, par sa seule volonté et son imagination, il peut agir hors de lui, imprimer une vertu et exercer une influence durable sur un objet très éloigné. La volonté est la première des puissances. L'âme est douée d'une force plastique qui, lorsqu'elle a produit au dehors une substance, lui imprime une force, et peut l'envoyer au loin et la diriger par la volonté. Cette force infinie dans le Créateur est limitée dans la créature, et peut, par conséquent, être plus ou moins arrêtée par les obstacles. Les idées ainsi revêtues d'une substance agissent phy-siquement sur les êtres vivants par l'intermédiaire du fluide vital. Elles agissent plus ou moins, suivant l'énergie de la volonté qui les envoie, et leur action peut être arrêtée par la résistance de celui qui la reçoit. Maxwell, en 1673 ou 1679@, publia un traité de médecine magnétique De medicina magnetica libritis , et il y dit L'esprit universel maintient et conserve toutes choses dans l'état où elles sont tout ce qui est corps ou matière ne possède aucune activité s'il n'est animé par cet esprit car les corps servant pour ainsi dire de base à l'esprit vital, ils le reçoivent, et c'est par lui qu'ils agissent et qu'ils opè-rent. L'esprit universel qui descend du ciel@, inaltérable et pur comme la lumière, est la source de l'esprit vital parti-culier qui existe en toutes choses c'est lui qui le forme, l'entretient, le régénère et le multiplie c'est lui qui a donné à toutes choses la faculté et le pouvoir de se propager. Si vous savez employer des corps imprégnés de l'esprit universel, vous en tirerez un grand parti c'est en cela que consistait tout le secret de la magie naturelle cet esprit se trouve dans la nature, il existe libre de toute entrave, et celui qui sait l'unir avec un corps qui lui convient, pos-sède un trésor préférable à toutes les richesses du monde. On peut, par des procédés merveilleux, le communiquer à tous les corps, suivant leur disposition, et augmenter ainsi la vertu de toutes choses.
L'esprit universel qui descend du ciel , inaltérable et pur comme la lumière, est la source de l'esprit vital parti-culier qui existe en toutes choses c'est lui qui le forme, l'entretient, le régénère et le multiplie c'est lui qui a donné à toutes choses la faculté et le pouvoir de se propager.
L'esprit universel qui descend du ciel, inaltérable et pur comme la lumière, est la source de l'esprit vital parti-culier qui existe en toutes choses c'est lui qui le forme, l'entretient, le régénère et le multiplie c'est lui qui a donné à toutes choses la faculté et le pouvoir de se propager.@
L'esprit universel qui descend du ciel , inaltérable et pur comme la lumière, est la source de l'esprit vital parti-culier qui existe en toutes choses c'est lui qui le forme, l'entretient, le régénère et le multiplie c'est lui qui a donné à toutes choses la faculté et le pouvoir de se propager.
L'esprit universel qui descend du ciel, inaltérable et pur comme la lumière, est la source de l'esprit vital parti-culier qui existe en toutes choses c'est lui qui le forme, l'entretient, le régénère et le multiplie c'est lui qui a donné à toutes choses la faculté et le pouvoir de se propager.
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-74 -si jeune, pour maintenir l'ordre et la hiérarchie successoriale dans la monarchie. Louis XV, d'une constitution faible, maladive, au moindre dérangement s'alitait sous les étrein-tes de la fièvre le Dauphin né de son mariage avec la princesse Marie Leczinska était encore un enfant si donc le roi mourait dans la fatigue d'une campagne que deviendrait le royaume sous une nouvelle régence? Si le cardinal n'avait pu empêcher la guerre, il voulait la rendre le moins menaçante possible pour les destinées de la mai-son de Bourbon, en conservant au moins le roi comme gage de sécurité pour l'avenir. On avait fait souvent l'expérience de cette frêle santé de Louis XV il revenait souvent avec de violents coups d'air, des courbatures, des maux d'oreilles, de ces parties de chasse qu'il aimait faire à travers les forêts la méthode médicale du XVIIIe siècle était de toujours saigner, et le jeune roi s'en trouvait considérablement affaibli 1 cependant on ne pouvait le détourner de ses dis-tractions, courre le cerf, le loup, le chevreuil il ne retrouvait son appétit que sous les grands ar-bres et à cheval la société de Rambouillet lui plai-sait fort. Au milieu de quelques gentilshommes, le 1 J'ai donné le délai fidèle des chasses du roi dans mon Louis XV.
-74 -si jeune, pour maintenir l'ordre et la hiérarchie successoriale dans la monarchie. Louis XV, d'une constitution faible, maladive, au moindre dérangement s'alitait sous les étrein-tes de la fièvre le Dauphin né de son mariage avec la princesse Marie Leczinska était encore un enfant si donc le roi mourait dans la fatigue d'une campagne que deviendrait le royaume sous une nouvelle régence? Si le cardinal n'avait pu empêcher la guerre, il voulait la rendre le moins menaçante possible pour les destinées de la mai-son de Bourbon, en conservant au moins le roi comme gage de sécurité pour l'avenir. On avait fait souvent l'expérience de cette frêle santé de Louis XV il revenait souvent avec de violents coups d'air, des courbatures, des maux d'oreilles, de ces parties de chasse qu'il aimait faire à travers les forêts la méthode médicale du XVIIIe siècle était de toujours saigner, et le jeune roi s'en trouvait considérablement affaibli 1 cependant on ne pouvait le détourner de ses dis-tractions, courre le cerf, le loup, le chevreuil il ne retrouvait son appétit que sous les grands ar-bres et à cheval la société de Rambouillet lui plai-sait fort. Au milieu de quelques gentilshommes, le @@@@@@1 J'ai donné le délai@ fidèle des chasses du roi dans mon Louis XV.
-74 -si jeune, pour maintenir l'ordre et la hiérarchie successoriale dans la monarchie. Louis XV, d'une constitution faible, maladive, au moindre dérangement s'alitait sous les étrein-tes de la fièvre le Dauphin né de son mariage avec la princesse Marie Leczinska était encore un enfant si donc le roi mourait dans la fatigue d'une campagne que deviendrait le royaume sous une nouvelle régence? Si le cardinal n'avait pu empêcher la guerre, il voulait la rendre le moins menaçante possible pour les destinées de la mai-son de Bourbon, en conservant au moins le roi comme gage de sécurité pour l'avenir. On avait fait souvent l'expérience de cette frêle santé de Louis XV il revenait souvent avec de violents coups d'air, des courbatures, des maux d'oreilles, de ces parties de chasse qu'il aimait faire à travers les forêts la méthode médicale du XVIIIe siècle était de toujours saigner, et le jeune roi s'en trouvait considérablement affaibli 1 cependant on ne pouvait le détourner de ses dis-tractions, courre le cerf, le loup, le chevreuil il ne retrouvait son appétit que sous les grands ar-bres et à cheval la société de Rambouillet lui plai-sait fort. Au milieu de quelques gentilshommes, le -74 - 1 J'ai donné le détail fidèle des chasses du roi dans mon Louis XV.
Si le cardinal n'avait pu empêcher la guerre, il voulait la rendre le moins menaçante possible pour les destinées de la mai-son de Bourbon, en conservant au moins le roi comme gage de sécurité pour l'avenir.
Si le cardinal n'avait pu empêcher la guerre, il voulait la rendre le moins menaçante possible pour les destinées de la mai-son de Bourbon, en conservant au moins le roi comme gage de sécurité pour l'avenir.
Si le cardinal n'avait pu empêcher la guerre, il voulait la rendre le moins menaçante possible pour les destinées de la mai-son de Bourbon, en conservant au moins le roi comme gage de sécurité pour l'avenir.
Si le cardinal n'avait pu empêcher la guerre, il voulait la rendre le moins menaçante possible pour les destinées de la mai-son de Bourbon, en conservant au moins le roi comme gage de sécurité pour l'avenir.
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EFFETS PSYCHOLOGIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 119 ces matières se trouvent dans le petit intestin, elles y sé-journent longtemps. - Je vois une petite chose ronde, blanche - c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien. - Oh! ce sont des vers, il n'y en a pas qu'un. - Dans l'intestin qui reçoit la nourriture, ce n'est'plus la même chose cela a une forme de ver cela a une tête qui est grosse comme le pouce elle tourne jusqu'à l'intestin grêle c'est attaché après c'est long d'un mètre, - ça a des yeux ronds, gros, une bouche large comme le pouce il se nourrit de sang et du suc des aliments. - Il est né avec l'individu et il s'est développé en lui. - Si on l'empoisonne, je crains qu'il ne l'étouffé. Lorsque je vis que cette seconde somnambule m'accusait la même chose que la première, je commençai à être ébranlé et je pensai qu'elles pouvaient à elles deux avoir raison la seconde ordonna un traitement qui fut approuvé par la première. D'autres consultations eurent lieu, et toujours les deux somnambules virent l'animal, elles accusèrent sa mort et sa sortie mais, hélas ! s'il sortit, il se fit invisible, ce qui était difficile, puisque toutes les deux l'avaient désigné comme ayant un mètre de long. Ces deux somnambules se trompaient il n'y avait pas de ver, et c'était un effet de leur imagination la coïncidence d'opinion et de vue est difficile à expliquer mais enfin le fait est là il n'y a pas eu le plus petit indice de ver, je le répète, elles s'étaient trompées. Si deux somnambules peuvent se tromper sur les cheveux de la même personne, si leur imagination peut divaguer comme dans le cas ci-dessus, n'est-on pas autorisé à dire que le somnambulisme ne peut être de quelque utilité? Quant à moi, je l'affirme dans toute la franchise de mon âme, non, le somnambulisme n'est pas utile, il est plutôt dangereux dans l'état actuel des choses. Lorsque je fais des expériences de lucidité, je ne mets point de bandeau sur les yeux ni sur la figure cette pratique fatigue et échauffe inutilement les somnambules, et n'est
EFFETS PSYCHOLOGIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 119 ces matières se trouvent dans le petit intestin, elles y sé-journent longtemps. - Je vois une petite chose ronde, blanche - c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien. - Oh! ce sont des vers, il n'y en a pas qu'un. - Dans l'intestin qui reçoit la nourriture, ce n'est'plus la même chose cela a une forme de ver cela a une tête qui est grosse comme le pouce elle tourne jusqu'à l'intestin grêle c'est attaché après c'est long d'un mètre, - ça a des yeux ronds, gros, une bouche large comme le pouce il se nourrit de sang et du suc des aliments. - Il est né avec l'individu et il s'est développé en lui. - Si on l'empoisonne, je crains qu'il ne l'étouffé. Lorsque je vis que cette seconde somnambule m'accusait la même chose que la première, je commençai à être ébranlé et je pensai qu'elles pouvaient à elles deux avoir raison la seconde ordonna un traitement qui fut approuvé par la première. D'autres consultations eurent lieu, et toujours les deux somnambules virent l'animal, elles accusèrent sa mort et sa sortie mais, hélas ! s'il sortit, il se fit invisible, ce qui était difficile, puisque toutes les deux l'avaient désigné comme ayant un mètre de long. Ces deux somnambules se trompaient il n'y avait pas de ver, et c'était un effet de leur imagination la coïncidence d'opinion et de vue est difficile à expliquer mais enfin le fait est là il n'y a pas eu le plus petit indice de ver, je le répète, elles s'étaient trompées. Si deux somnambules peuvent se tromper sur les cheveux de la même personne, si leur imagination peut divaguer comme dans le cas ci-dessus, n'est-on pas autorisé à dire que le somnambulisme ne peut être de quelque utilité@? Quant à moi, je l'affirme dans toute la franchise de mon âme, non, le somnambulisme n'est pas utile, il est plutôt dangereux dans l'état actuel des choses. Lorsque je fais des expériences de lucidité, je ne mets point de bandeau sur les yeux ni sur la figure cette pratique fatigue et échauffe inutilement les somnambules, et n'est
EFFETS PSYCHOLOGIQUES DANS LE SOMNAMBULISME 119 ces matières se trouvent dans le petit intestin, elles y sé-journent longtemps. -@Je vois une petite chose ronde, blanche -@c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien. -@Oh! ce sont des vers, il n'y en a pas qu'un. -@Dans l'intestin qui reçoit la nourriture, ce n'est plus la même chose cela a une forme de ver cela a une tête qui est grosse comme le pouce elle tourne jusqu'à l'intestin grêle c'est attaché après c'est long d'un mètre, -@ça a des yeux ronds, gros, une bouche large comme le pouce il se nourrit de sang et du suc des aliments. -@Il est né avec l'individu et il s'est développé en lui. -@Si on l'empoisonne, je crains qu'il ne l'étouffe. Lorsque je vis que cette seconde somnambule m'accusait la même chose que la première, je commençai à être ébranlé et je pensai qu'elles pouvaient à elles deux avoir raison la seconde ordonna un traitement qui fut approuvé par la première. D'autres consultations eurent lieu, et toujours les deux somnambules virent l'animal, elles accusèrent sa mort et sa sortie mais, hélas ! s'il sortit, il se fit invisible, ce qui était difficile, puisque toutes les deux l'avaient désigné comme ayant un mètre de long. Ces deux somnambules se trompaient il n'y avait pas de ver, et c'était un effet de leur imagination la coïncidence d'opinion et de vue est difficile à expliquer mais enfin le fait est là il n'y a pas eu le plus petit indice de ver, je le répète, elles s'étaient trompées. Si deux somnambules peuvent se tromper sur les cheveux de la même personne, si leur imagination peut divaguer comme dans le cas ci-dessus, n'est-on pas autorisé à dire que le somnambulisme ne peut être de quelque utilité ? Quant à moi, je l'affirme dans toute la franchise de mon âme, non, le somnambulisme n'est pas utile, il est plutôt dangereux dans l'état actuel des choses. Lorsque je fais des expériences de lucidité, je ne mets point de bandeau sur les yeux ni sur la figure cette pratique fatigue et échauffe inutilement les somnambules, et n'est
- Je vois une petite chose ronde, blanche - c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien.
-Je vois une petite chose ronde, blanche -c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien.@@
- Je vois une petite chose ronde, blanche - c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien.
-Je vois une petite chose ronde, blanche -c'est vieux, c'est rond, gris je ne vois ni tête, ni queue, ce ne sont pas des vers attendez que je voie bien.
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27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, iï a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. L'état mental du magnétiseur agit non-seulement sur la quantité, mais encore sur la qualité du fluide. On sait que les émotions influent sur les sécrétions. La frayeur altère le lait d'une nourrice la colère rend plus actif le venin d'un animal. Le fluide magnétique traversant les divers milieux comme la lumière traverse les corps diaphanes, comme l'électricité les corps conducteurs, comme le calorique tous les corps, peut parvenir à des distances plus ou moins considérables dont l'expérience n'a pas encore fixé les limites. Mais son action s'affaiblissant en raison de l'éloigne-ment et peut-être aussi en raison des obstacles interpo-sés, ne peut s'exercer à distance, que sur des sujets très-'sensibles, déjà mis en rapport avec le magnétiseur a l'aide des procédés ordinaires. Comment se fait-il, dira-t-on, que le fluide aille se porter à de grandes distances sur le sujet, sans affecter les personnes placées sur la ligne qu'il parcourt? Je demanderai à mon tour Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés? Comment se fait-il que les émanations du gibier aillent impressionner le chien de chasse, sans être saisies par des individus plus voisins de cette proie? C'est qu'il y a dans le sujet magnétique, comme dans le chef d'orchestre, comme dans le chien de chasse, une sensibilité particulière, exceptionnelle, don de la nature ou fruit de l'éducation. L'impulsion de la volonté au moyen du contact, du souffle ou des passes, peut imprégner de fluide le premier
27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, iï a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. L'état mental du magnétiseur agit non-seulement sur la quantité, mais encore sur la qualité du fluide. On sait que les émotions influent sur les sécrétions. La frayeur altère le lait d'une nourrice la colère rend plus actif le venin d'un animal. Le fluide magnétique traversant les divers milieux comme la lumière traverse les corps diaphanes, comme l'électricité les corps conducteurs, comme le calorique tous les corps, peut parvenir à des distances plus ou moins considérables dont l'expérience n'a pas encore fixé les limites. Mais son action s'affaiblissant en raison de l'éloigne-ment et peut-être aussi en raison des obstacles interpo-sés, ne peut s'exercer à distance, que sur des sujets très-'sensibles, déjà mis en rapport avec le magnétiseur a l'aide des procédés ordinaires. @Comment se fait-il, dira-t-on, que le fluide aille se porter à de grandes distances sur le sujet, sans affecter les personnes placées sur la ligne qu'il parcourt@? Je demanderai à mon tour @Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés@? Comment se fait-il que les émanations du gibier aillent impressionner le chien de chasse, sans être saisies par des individus plus voisins de cette proie@? C'est qu'il y a dans le sujet magnétique, comme dans le chef d'orchestre, comme dans le chien de chasse, une sensibilité particulière, exceptionnelle, don de la nature ou fruit de l'éducation. L'impulsion de la volonté au moyen du contact, du souffle ou des passes, peut imprégner de fluide le premier
27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, il a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. L'état mental du magnétiseur agit non-seulement sur la quantité, mais encore sur la qualité du fluide. On sait que les émotions influent sur les sécrétions. La frayeur altère le lait d'une nourrice la colère rend plus actif le venin d'un animal. Le fluide magnétique traversant les divers milieux comme la lumière traverse les corps diaphanes, comme l'électricité les corps conducteurs, comme le calorique tous les corps, peut parvenir à des distances plus ou moins considérables dont l'expérience n'a pas encore fixé les limites. Mais son action s'affaiblissant en raison de l'éloigne-ment et peut-être aussi en raison des obstacles interpo-sés, ne peut s'exercer à distance, que sur des sujets très-@sensibles, déjà mis en rapport avec le magnétiseur à l'aide des procédés ordinaires. -Comment se fait-il, dira-t-on, que le fluide aille se porter à de grandes distances sur le sujet, sans affecter les personnes placées sur la ligne qu'il parcourt ? Je demanderai à mon tour -Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés ? Comment se fait-il que les émanations du gibier aillent impressionner le chien de chasse, sans être saisies par des individus plus voisins de cette proie ? C'est qu'il y a dans le sujet magnétique, comme dans le chef d'orchestre, comme dans le chien de chasse, une sensibilité particulière, exceptionnelle, don de la nature ou fruit de l'éducation. L'impulsion de la volonté au moyen du contact, du souffle ou des passes, peut imprégner de fluide le premier
Je demanderai à mon tour Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés?@@
Je demanderai à mon tour -Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés ?
Je demanderai à mon tour Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés?
Je demanderai à mon tour -Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés ?
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S. POZZI. - DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES à qu'à ce jour ne sont pas assez nombreux pour qu'on puisse faire à cette question une réponse définitive. Cependant si l'on compare les relevés faits par Wood avec les détails que nous possédons soit sur les muscles d'une boschimane H. Flower et James Murrie, Journal of Anat. and Phys., lst séries, no 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco cilato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez le blanc mais celles du second groupe, -relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre. Il y a là un intéressant sujet d'étude poursuivi avec une rare intelligence par l'anatomiste que je viens de citer. III. Outre ces anomalies musculaires réversives, c'est-à-dire que nous pou-vons rapprocher de types inférieurs, il en est beaucoup d'autres qui sont restées pour nous sans analogues dans l'échelle animale. Telles sont par exemple la plupart des variétés si nombreuses des muscles du larynx, etc. la subdivision désordonnée en plusieurs fais-ceaux de certains autres Voy. fig. 2, pl. VIII , etc. Ces faits méritent à coup sûr d'être signalés avec soin et bien qu'on puisse en diminuer la valeur en arguant de l'insuffisance de nos con-naissances en anatomie comparée, il ne faut pas la perdre de vue. Peut-être un jour serons-nous capables d'élucider ce point obscur. Actuelle-ment nous ne pouvons le tenter, et nous nous occuperons seulement ici des anomalies dites par retour. Le nombre de celles-ci est assez considérable, leur fréquence est assez notable, leur type assez persistant, pour qu'on soit porté à attribuer leur production à une influence directrice, à une force organique dis-tincte. Quel est ce facteur commun? On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies. Cette théorie ne s'applique- qu'aux faits d'absence congénitale de certains muscles, circonstance fréquente pour certains d'entre eux petits palmaires, pyramidaux , mais très-rare pour la plupart de ces organes. Cherchera-t-on la solution du problème dans une sorte d'adaptation anatomique sollicitée par des fonctions physiologiques exceptionnelle-ment complexes, adaptation fixée ensuite par l'hérédité? Je ne m'arrêterai pas à combattre une hypothèse aussi peu vraisem-blable, car il faudrait d'abord montrer l'utilité de ces anomalies et
S. POZZI. - DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES à qu'à ce jour ne sont pas assez nombreux pour qu'on puisse faire à cette question une réponse définitive. Cependant si l'on compare les relevés faits par Wood avec les détails que nous possédons soit sur les muscles d'une boschimane H. Flower et James Murrie, Journal of Anat. and Phys., lst séries, no 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco cilato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez le@ blanc mais celles du second groupe, -relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre. Il y a là un intéressant sujet d'étude poursuivi avec une rare intelligence par l'anatomiste que je viens de citer. III. Outre ces anomalies musculaires réversives, c'est-à-dire que nous pou-vons rapprocher de types inférieurs, il en est beaucoup d'autres qui sont restées pour nous sans analogues dans l'échelle animale. Telles sont par exemple la plupart des variétés si nombreuses des muscles du larynx, etc. la subdivision désordonnée en plusieurs fais-ceaux de certains autres Voy. fig. 2, pl. VIII , etc. Ces faits méritent à coup sûr d'être signalés avec soin@ et bien qu'on puisse en diminuer la valeur en arguant de l'insuffisance de nos con-naissances en anatomie comparée, il ne faut pas la perdre de vue. Peut-être un jour serons-nous capables d'élucider ce point obscur. Actuelle-ment nous ne pouvons le tenter, et nous nous occuperons seulement ici des anomalies dites par retour. Le nombre de celles-ci est assez considérable, leur fréquence est assez notable, leur type assez persistant, pour qu'on soit porté à attribuer leur production à une influence directrice, à une force organique dis-tincte. Quel est ce facteur commun@? On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies. Cette théorie ne s'applique- qu'aux faits d'absence congénitale de certains muscles, circonstance fréquente pour certains d'entre eux petits palmaires, pyramidaux , mais très-rare pour la plupart de ces organes. Cherchera-t-on la solution du problème dans une sorte d'adaptation anatomique sollicitée par des fonctions physiologiques exceptionnelle-ment complexes, adaptation fixée ensuite par l'hérédité? Je ne m'arrêterai pas à combattre une hypothèse aussi peu vraisem-blable, car il faudrait d'abord montrer l'utilité de ces anomalies et
S. POZZI. -@DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES 5 qu'à ce jour ne sont pas assez nombreux pour qu'on puisse faire à cette question une réponse définitive. Cependant si l'on compare les relevés faits par Wood avec les détails que nous possédons soit sur les muscles d'une boschimane H. Flower et James Murrie, Journal of Anat. and Phys., 1st series, n° 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco citato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez les blanc mais celles du second groupe, @relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre. Il y a là un intéressant sujet d'étude poursuivi avec une rare intelligence par l'anatomiste que je viens de citer. III. Outre ces anomalies musculaires réversives, c'est-à-dire que nous pou-vons rapprocher de types inférieurs, il en est beaucoup d'autres qui sont restées pour nous sans analogues dans l'échelle animale. Telles sont par exemple la plupart des variétés si nombreuses des muscles du larynx, etc. la subdivision désordonnée en plusieurs fais-ceaux de certains autres Voy. fig. 2, pl. VIII , etc. Ces faits méritent à coup sûr d'être signalés avec soins et bien qu'on puisse en diminuer la valeur en arguant de l'insuffisance de nos con-naissances en anatomie comparée, il ne faut pas la perdre de vue. Peut-être un jour serons-nous capables d'élucider ce point obscur. Actuelle-ment nous ne pouvons le tenter, et nous nous occuperons seulement ici des anomalies dites par retour. Le nombre de celles-ci est assez considérable, leur fréquence est assez notable, leur type assez persistant, pour qu'on soit porté à attribuer leur production à une influence directrice, à une force organique dis-tincte. Quel est ce facteur commun ? On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies. Cette théorie ne s'applique@ qu'aux faits d'absence congénitale de certains muscles, circonstance fréquente pour certains d'entre eux petits palmaires, pyramidaux , mais très-rare pour la plupart de ces organes. Cherchera-t-on la solution du problème dans une sorte d'adaptation anatomique sollicitée par des fonctions physiologiques exceptionnelle-ment complexes, adaptation fixée ensuite par l'hérédité? Je ne m'arrêterai pas à combattre une hypothèse aussi peu vraisem-blable, car il faudrait d'abord montrer l'utilité de ces anomalies et
, lst séries, no 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco cilato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez le blanc mais celles du second groupe, -relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre.
, 1st series, n° 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco citato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez les blanc mais celles du second groupe, relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre.
, lst séries, no 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco cilato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez le blanc mais celles du second groupe, -relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre.
, 1st series, n° 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco citato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez les blanc mais celles du second groupe, relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre.
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