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mon dieu s’ écria juliette en se levant avec précipitation mon spy que j’ ai\n' laissé dans ma chambre il faut que je vous présente mon spy monsieur mintié vous ne\n' connaissez pas mon spy elle avait ouvert la porte écartait les tentures toutes grandes –allons spy! disait -elle d’ une voix câline où êtes -vous venez pauvre spy et je vis un minuscule animal à le museau pointu à les longues oreilles qui s’ avançait \n' dansant sur des pattes grêles semblables à des pattes d’ araignée et dont tout le corps \n' maigre et bombé frissonnait comme s’ il eût été secoué par la fièvre un ruban de rouge soigneusement noué sur le côté lui entourait le cou en guise de collier
[ "–allons spy dites bonjour à le monsieur tourna vers moi ses yeux ronds bêtes et cruels à le fleur de tête et hargneusement –c’ est bien spy donnez la patte maintenant voulez -vous bien donner la patte voulez -vous bien juliette s’ était penchée et le menaçait de le doigt sévèrement finit par mettre patte dans la main de sa maîtresse qui l’ enleva le caressa l’ embrassa amour va! le bon chien petit amour de elle se rassit le tenant toujours dans ses bras ainsi qu’ un enfant frottant sa joue\\n' contre le museau de l’ affreux animal lui soufflant dans l’ oreille de les choses douces et berceuses ", "–maintenant faites voir que vous êtes content spy! faites voir à le votre petite mère de nouveau; puis il vint lécher les lèvres de juliette qui s’ abandonnait \\n' réjouie à ces odieuses caresses que vous êtes gentil spy! oui que vous êtes bien bien bien gentil! et s’ adressant à le moi qui semblais complètement oublié depuis la malencontreuse de spy tout à le coup elle me demanda: –vous aimez les chiens monsieur mintie –beaucoup madame répondis -je alors elle me raconta en un luxe de détails enfantins l’ histoire de spy habitudes ses exigences ses drôleries les scènes dont il était la cause avec concierge qui ne pouvait le souffrir ", "–mais c’ est couché qu’ il faut le voir affirma -t-elle si vous saviez il a un lit \\n' des draps un édredon comme une personne chaque soir je le borde et sa petite tête si amusante toute noire dedans n’ est -ce pas que vous êtes bien bien monsieur se choisit une place commode sur la robe de juliette et après avoir tourné tourné \\n' tourné il se roula en boule disparaissant presque entièrement dans les plis soyeux de\\n' l’ étoffe est dodo spy dodo mon petit loulou durant cette longue conversation avec spy j’ avais pu examiner juliette à le mon aise était vraiment très belle plus belle encore que je l’ avais rêvée sous la voilette visage rayonnait réellement il était d’ une telle fraîcheur d’ une telle clarté d’ aurore\\n' que l’ air alentour s’ en trouvait tout illuminé lorsqu’ elle se détournait ou penchait je voyais ses cheveux lourds très noirs descendre le long de sa robe en une natte énorme qui donnait je ne sais quoi de plus virginal et de plus jeune à sa jeunesse il me sembla qu’ un pli droit volontaire se creusait à le milieu de le front à la racine chev", "sous le vêtement ample sentait se cambrer un corps souple nerveux à les ondulations passionnées à les puissantes étreintes ce qui me ravit surtout ce furent ses mains des mains subtiles et adroites \\n' d’ une agilité surprenante et dont chaque mouvement indifférent une caresse il m’ eût été difficile de porter sur elle un jugement précis il y avait cette femme un mélange d’ innocence et de volupté de finesse et de bêtise de bonté et de\\n' méchanceté qui me déconcertait chose curieuse à un moment j’ avais vu se dessiner d’ elle l’ horrible image de le chanteur de les bouffes ", "et cette image formait pour ainsi dire \\n' l’ ombre de juliette loin de se dissiper à le mesure que je la regardais l’ image incarnait \\n' en quelque sorte une consistance corporelle elle grimaça vire-volta bondit avec des\\n' contorsions infâmes ses lèvres s’ allongèrent immondes obscènes vers juliette qui \\n' l’ attirait dont la main plongeait dans ses cheveux courait frémissante tout le long corps heureuse de se souiller à d’ impurs contacts et l’ ignoble pitre dévêtait juliette et me la montrait pâmée dans la splendeur maudite de le péché! je dus fermer les yeux \\n' faire des efforts douloureux pour chasser cette abominable vision et l’ image évanouie \\n' juliette reprit aussitôt son expression de tendresse énigmatique et candide ", "–et surtout revenez me voir souvent très souvent me disait -elle en me reconduisant \\n' tandis que qui l’ avait suivie dans l’ antichambre aboyait et dansait sur ses pattes grêles d’ araignée à le peine dehors j’ eus un retour d’ affection subite et violente pour lirat et reprochant de l’ avoir quelque peu boudé je résolus d’ aller lui demander à le dîner le durant le trajet de la rue PROPN à le boulevard de courcelles demeurait je fis d’ amères réflexions cette visite m’ avait désenchanté je n’ étais plus\\n' sous le charme de le rêve et rapidement je retournais à la vie désolée à le nihilisme de\\n' l’ amour ce que j’ avais imaginé de juliette était bien vague mon esprit s’ exaltant à le sa\\n beauté lui prêtait des qualités morales des supériorités intellectuelles que je ne\\n' définissais pas et que je me figurais extraordinaires ", "de plus lirat en lui attribuant \\n' sans raison une existence déshonorée et des goûts honteux en avait fait une martyre\\n' véritable et mon cœur s’ était ému poussant plus loin la folie je pensais que par une \\n' irrésistible sympathie elle me confierait ses peines les graves et douloureux secrets de\\n' son âme je me voyais déjà la consolant lui parlant de devoir de vertu de résignation enfin je m’ attendais à une série de choses solennelles et touchantes à le lieu de poésie un affreux chien qui m’ aboyait à les jambes et une femme comme les autres cervelle sans idées uniquement occupée de plaisirs bornant son rêve à le théâtre variétés et à les caresses de son spy son spy! son cet animal qu’ elle aimait avec des tendresses et des mots de concierge! et tout en marchant donnais des coups de pied dans le vide à un spy imaginaire et je disais parodiant voix de juliette: amour le bon chien petit amour de faut -il l’ avouer je lui en voulais aussi de ne m’ avoir pas dit un mot de mon livre qu’ ne m’ en parlât pas dans la vie ordinaire cela m’ était à le peu près i", "savoir qu’ elle avait été émue à une page indignée une autre je l’ espérais et rien pas même une allusion cependant je me rappelais lui avais adroitement fourni l’ occasion de cette politesse –décidément c’ est une grue m’ écriai-je en sonnant à la porte de lirat me reçut les bras ouverts ", "mon petit mintié s’ exclama -t-il c’ est très chic de venir dîner avec moi vous arrivez bien je vous le dis nous avons la soupe à les choux il se frottait les mains semblait tout heureux il voulut me débarrasser de mon\\n pardessus et de mon chapeau et m’ entraînant dans la petite pièce qui lui servait salon il répéta: –mon petit mintié je suis joliment content de vous voir viendrez -vous demain à\\n l’ atelier –certainement –eh bien vous verrez vous verrez d’ abord je lâche la peinture comprenez-vous –vous entrez dans le commerce –écoutez -moi la peinture c’ est de la blague mon petit mintié! il s’ anima tourna dans la pièce en agitant les bras " ]
[ "même les cadres de les parents de martin avaient été décrochés pour s’ assurer que le reçu de la consigne n’ avait pas été glissé sous le carton la vaisselle tirée de l’ armoire s’ empilait sur la table de la cuisine et il n’ y avait pas jusqu’ à le garde-manger qui n’ eût été vidé mme martin était toujours en peignoir bleu pâle comme les hommes l’ avaient trouvée elle fumait cigarette sur cigarette et avec la fumée de les pipes cela formait un épais nuage qui s’ étirait autour de les lampes —libre à le vous de ne rien dire de ne répondre à le aucune question ", "presque tout homme dont la jeunesse fut sensible a eu également son histoire où la qualité principale de son âme et en quelque sorte la saveur naturelle de ses larmes est produite où il a apporté sa plus chère offrande pour prix de initiation à la vie mais la plupart loin de ménager et de respecter ce premier accomplissement en eux le secouent le brusquent le dénaturent et finissent d\\' ordinaire par l\\ abolir ou le profaner cet ambitieux qui obstine misérablement et vieillit dans les ruses il a sans doute en son âge meilleur un premier et noble trésor de souffrances quelque image gravée quelque adoré il était promis en un moment généreux de visiter toujours mais il s\\' en est vite lassé il l\\' a laissé choir et se recouvrir de terre après quelques saisons il a fini par bâtir dessus appareil de ses intrigues échafaudage fatigant de sa puissance ", "et c’ était lui maintenant dont l’ accent frémissait tandis que jacques ramassé dans son fauteuil tendait vers le poêle une figure farouche qui semblait dire: père va mourir tu viens m’ arracher d’ ici c’ est bien je partirai mais qu’ on ne m’ en demande pas plus un seul moment antoine crut voir fléchir cette insensibilité: c’ est lorsqu’ il évoqua le jour ou il avait entendu à le travers la porte le malade et mademoiselle ânonner ensemble la vieille chanson PROPN se souvenait de le refrain car sans hâte les yeux toujours fixés sur le poêle il sourit ce sourire endolori embrumé c’ était si bien le sourire de le petit jacques mais presque aussitôt comme antoine concluait après ce qu’ il a souffert la mort sera une délivrance jacques qui jusque PROPN n’ avait rien dit éleva durement la voix: pour nous sans aucun doute PROPN offusqué se tut dans ce cynisme il faisait bien la part de le défi mais il y percevait aussi un ressentiment qui ne désarmait pas et cette rancune envers son malade envers un mourant lui était intolérable ", "la mer c’ était comme un mur avec des bordures molles mouvantes à le loin dans le ciel il y avait de lourds nuages blancs je me suis mis à le ramasser ce qui traînait sur le sable: coquillages tessons et bouchons de bouteilles algues sombres la mer ne nous dit rien et m’ma demeura prostrée sur le rivage comme penchée sur une tombe enfin elle se redressa regarda attentivement à le droite puis à le gauche et lança d’ une voix rauque que dieu te maudisse elle me prit par la main et me tira hors de les sables comme elle l’ avait fait si souvent ", "PROPN cria l’ apothicaire qui s’ impatientait –montons et il la suivit .la clef tourna dans la serrure et elle alla droit vers la troisième tablette tant son souvenir la guidait bien saisit le bocal bleu en arracha le bouchon y fourra sa main et la retirant pleine d’ une poudre blanche elle se mit à le manger à le même –arrêtez s’ écria -t-il en se jetant sur elle –tais -toi ", "elle s’ excuse pour la vieille moman et m’ explique que la digne dame a été percutée par un bombardement à le cours de la gentille dernière elle a chopé une bombe sur la théière une nuit qu’ elle dormait à le troisième étage d’ un immeuble quand elle s’ est réveillée la vioque se trouvait à le rez-de-chaussée et le reste de la cabane lui servait de couvre-pieds lorsqu’ elle m’ a affranchi à le grands renforts de gestes et d’ onomatopées elle se met à le faire la dînette ma conquête me semble aussi douée pour la cuistance que moi pour la détection de les gisements de gruyère je me dis que son bonhomme a eu meilleur compte de rester sur le champ de bataille ", "je me tordais de rage sous le sentiment de mon impuissance j’ allumais mon sang je traînais mon corps à les bourbiers de les plaisirs j’ ai serré à l’ étouffer contre mon cœur aride une femme et belle et jeune et qui m’ aimait j’ ai couru après la passion qui me fuyait je me suis prostitué et j’ ai fait comme une vierge qui s’ en irait dans un mauvais lieu espérant trouver un amant parmi ceux que la débauche y pousse à le lieu d’ attendre patiemment dans une ombre discrète et silencieuse que l’ ange que dieu me réserve m’ apparût dans une pénombre rayonnante une fleur de le ciel à la main ", "devant le geste de marc elle ajouta: –mais vous n' êtes pas forcé de m' imiter tout dépend des tempéraments et si j' ai un conseil à le vous donner profitez de cette dernière journée où vous êtes encore libre demain sans doute le docteur vous internera resté seul PROPN se promena quelques secondes dans le hall il vit des jeunes femmes gaies dont beaucoup lui parurent jolies des hommes empressés ", "on n' avait pas voulu entraver ses mouvements les cordes qui lui tenaient les jambes et les bras lui permettaient de marcher et de croiser ses mains dans les manches de son pourpoint il avait la tête nue et l'on ne pouvait se défendre d' un sentiment d' admiration pour sa contenance à la fois simple et fière il s' entretenait tranquillement avec son confesseur et semblait par ses regards remercier la population de la bienveillance qu' il lisait dans ses rangs aucune clameur aucun bruit ne se manifesta ", "et c’ est un bel endroit une étendue dépliée à le cœur d’ un espace par ailleurs saturé de pierres et d’ hommes la jeune fille est magnétisée par cette place sauvage a mètres de l’ immeuble ou elle entrera mais elle est encore sur le pont elle s’ arrête toute blanche et lumineuse elle contemple la nuit au-dessus de le fleuve l’ eau noire et miroitante un peu plus loin contre le parapet un garçon embrasse une fille " ]
madeline haussa les épaules PROPN n’ alait quand même pas encore écouter un appel qui ne lui était pas destiné ele avait autre chose à le faire et puis PROPN s’ en fichait bien de ce jonathan machin-truc si goujat et si désagréable et puis mue par une irrépressible curiosité ele appuya sur l’ écran tactile et cola le téléphone contre son oreile une voix grave et hésitante s’ éleva dans l’ appareil une américaine avec un léger accent italien qui peinait à le réprimer de les sanglots
[ "PROPN c’ est moi c’ est francesca rappelle-moi s’ il te plaît il faut qu’ on se parle il faut que je sais que je t’ ai trahi je sais que tu ne comprends pas pourquoi j’ ai tout gâché reviens s’ il te plaît fais -le pour charly et fais -le pour nous je t’ aime tu n’ oublieras pas mais tu me pardonneras ", "nous n’ avons qu’ une vie jonathan et nous sommes faits pour la passer ensemble et avoir d’ autres enfants reprenons nos projets continuons comme avant sans toi ce n’ est pas la vie la voix de l’ italienne s’ étrangla dans une tristesse infinie et le message s’ arrêta pendant plusieurs secondes madeline resta immobile ébranlée par ce qu’ ele venait d’ entendre et saisie par la culpabilité ses bras étaient parcourus par la chair de poule ", "PROPN frissonna puis posa sur le comptoir le téléphone encore chargé de larmes en se demandant ce qu’ ele était supposée faire en secret tout le monde a des secrets il s’ agit simplement de découvrir lesquels et passa la troisième la boîte de vitesses émit un bruit de ferraile strident comme si la voiture alait la ̂cher sur place ", "il avait exigé le volant de la 4l même si la maison était proche il était impensable de laisser marcus conduire affalé sur le siège passager son ami cuvait son vin en égrenant des couplets pailards de le répertoire de un ton plus bas ordonna jonathan en jetant un coup d’ œil dans le rétroviseur s’ assurant ainsi que son fils était encore à le pays de les rêves pardon s’ excusa marcus en se redressant pour baisser la vitre de sa portière le canadien sortit la tête à le travers la fenêtre offrant son visage à le tous les vents comme si l’ air de la nuit alait l’ aider à se dégriser ", "ce type est complètement givré pensa en ralentissant encore jusqu’ à atteindre la vitesse d’ un escargot asthmatique la petite voiture s’ engagea sur la partie ouest de PROPN l’ une de les rues les plus pentues de à l’ amorce de l’ ascension la guimbarde toussota menaça de caler mais reprit finalement son souffle pour atteindre péniblement le sommet de la coline iluminé par la lumière blanche de la la tour qui dominait la vile PROPN exécuta une manœuvre périleuse pour se garer en épi tournant ses roues vers l’ intérieur de le trottoir soulagé d’ être arrivé à le bon port il prit son fils dans ses bras et s’ engagea dans un passage à le milieu de les eucalyptus des palmiers et de les bougainviliers ", "PROPN le suivait en titubant il avait repris ses chansons grivoises qu’ il beuglait à le tue-tête on essaie de dormir se plaignit un voisin attrapa son ami par l’ épaule pour l’ inciter à le presser le pas ", "tu es mon seul vrai copain mon seul vrai poteau marmonna l’ ivrogne en s’ agrippant à le son cou PROPN eut de le mal à le remettre debout et c’ est à le petits pas que les hommes et demi descendirent la volée de marches en bois qui dévalait le flanc de l’ escalier serpentait à le milieu d’ une végétation presque tropicale pour desservir de petites maisons colorées épargnées par les ravages de le tremblement de terre de ces habitations en planchettes construites à l’ origine pour les marins et les dockers étaient aujourd’hui prisées par une clientèle d’ artistes et d’ intelectuels fortunés ils arrivèrent enfin devant le portail d’ un jardin sauvage et luxuriant où les mauvaises herbes avaient définitivement gagné leur combat face à les fuchsias et à les rhododendrons ", "bon tout le monde dans sa chambre avec l’ autorité d’ un chef de famile il déshabila charly le coucha et l’ embrassa après l’ avoir bordé puis il fit de même avec marcus le baiser en moins il ne falait pas exagérer tout de même enfin à le calme PROPN passa dans la cuisine se servit un verre d’ eau et sortit sur la terrasse avec son ordinateur portable sous le bras ", "marqué par le décalage horaire il écrasa un bâilement en se frottant les paupières et se laissa tomber sur une chaise en teck alors mon gars t’ as pas sommeil leva la tête vers la voix qui l’ interpelait de boris le perroquet tropical de la maison je l’ avais oublié celui-là l’ animal appartenait à l’ ancien propriétaire de le lieu un original qui avait fait figurer sur son testament l’ obligation pour tout acheteur de sa vila de s’ occuper ad de son volatile préféré " ]
[ "un barbier rasait en plein air à le côté d’ un énorme amoncellement de gargoulettes un âne était chargé de couffins coniques de corde tressée remplis de piment en poudre dans le souk de les orfèvres dans le souk de les étoffes des marchands assis en tailleur pieds nus sur des piles de couvertures déroulaient devant eux des tapis de haute laine et des tapis à le poils ras leur offraient des burnous de laine rouge de haïks de laine et de soie des selles de cuir brodées d’ argent des plats de cuivre repoussé des bois ouvrés des armes des instruments de musique des petits bijoux des châles brodés d’ or des vélins de grandes arabesques ils n’ achetaient rien sans doute en partie parce qu’ ils ne savaient pas acheter et s’ inquiétaient d’ avoir à le marchander mais surtout parce qu’ ils ne se sentaient pas attirés ", "alors l’ obsédé prit un autobus pour aller voir cette fois les arènes de PROPN faubourg de PROPN là-bas il fit le tour de la plaza son intention était de la visiter mais devant la porte de le concierge il n’ eut pas le courage de frapper il avait encore dans les yeux le sourire de le docteur il lui semblait maintenant qu’ aimer les taureaux était quelque chose d’ un peu ridicule qui le faisait remarquer qui criait tout de suite qu’ il était un parisien nigaud ", "est -ce que vous ne distinguez pas lanternes sur le taille-mer c' est le capitaine mon dieu! apprêtez les cordages et envoyez à le bâbord les matelots d’ honneur avec les lanternes un fulgurant éclair avait dissipé les ténèbres et montrait la chaloupe chassée par la tempête avec son mât cassé avec ses voiles déchirées une vague énorme la portait sur la frégate en menaçant de l’ y briser et tout à le coup la vague s’ était écroulée avec un bruit énorme et les ténèbres avaient tout jette de les cordages PROPN ", "il aboutissait à une petite source cachée sous des ronces et d’ où il semblait que se dégageât une odeur putride ayant soulevé ces ronces ils aperçurent un cadavre le cadavre d’ un homme dont la tête fracassée ne formait plus qu’ une sorte de bouillie où les bêtes pullulaient il était habillé d’ un pantalon et d’ une veste de cuir marron les poches étaient vides ni papiers ni portefeuille ni montre ", "—seulement des gouttes de sueur perlaient sur ses tempes roulaient jusque parfois sur ses cils comme des pleurs sublimes et pareille à la grande isis elle s' essuyait alors avec le voile les jours et les nuits se passèrent cependant le soleil était radieux sur les campagnes les enfants s' aimaient dans les forêts la nature était paisible le printemps de sa jeunesse lui disait dans la voix de ses brises venues de le ciel dans le parfum de ses fleurs gonflées de sève le chant mélancolique de les anciens cinthie les jours et les nuits s' écoulent ", "j’ ignore si mariette pénétra à le fond de ma pensée ce qu’ il y a de certain c’ est que son affection en parut redoubler dans tout autre temps c’ eût été plus qu’ il n’ en fallait pour me rattacher à la vie alors il était trop tard j’ avais fait trop de chemin dans les landes de le désenchantement mes pieds s’ étaient trop souvent heurtés à les aspérités de le sol mes mains saignaient trop vivement d’ une longue lutte contre les broussailles ", "la voix de gilbert trembla sur les derniers mots –je te rapporte textuellement les paroles de maréchal il a poursuivi –j’ ai été chargé de mener une enquête sur les candidates possibles à le legs denise non tu ne connais pas c’ est resté secret et pour cause jusqu’ à le présent cette enquête n’ avait pas abouti et la validité de le testament expire dans mois ", "ce beau vert des plantes nouvelles cet épaississement de les feuilles donnant partout de l' ombre toute neuve et en moi-même ces forces qui revenaient cette joie de respirer ce profond élan de la vie recommencée mon frère était alors un grand garçon de et ans qui avait carte blanche dans la maison pour ses entreprises tout le temps de ma maladie je m' étais préoccupé d' une chose qu' il arrangeait dans la cour et que je mourais d' envie de voir c' était à le fond dans un recoin charmant sous un vieux prunier un lac en miniature ", "aussi l' homme à la longue s' est -il décourage le peu d' âme qui somnolait en ce coffre de brute attelée à le labeur lui vient à les lèvres dans un appel à la toute justice d' en haut aura -t-il après ces fatigues subies l' équitable joie de les récoltes voudra -t-elle multiplier pour le payer de ses peines les graines que ses mains ont confiées à ses entrailles la terre mauvaise entr' ouverte sous son effort et joignant ses mains calleuses où le manche de le pic a laissé l' ineffaçable stigmate de le travail levant à le ciel sa face où pour une minute s' est réfugiée la vie de tout ce grand corps le paysan s' exalte en une prière marmonnée plus grande et plus sincère en son inexpression que les fadeurs apprises de tous les cagots de sacristie ", "prenez garde à le mlledela vallière pas un mot de madame.aramis replia lentement le billet et le mit dans sa poche .quant à le fouquet il savourait toujours les parfums de sa lettre monseigneur dit aramis touchant le bras de fouquet PROPN demanda celui-ci il me vient une idée connaissez -vous une petite fille qu’ on appelle la vallière ma foi! cherchez bien ah! oui je crois une de les filles d’ honneur de madame ce doit être cela.– eh bien après?– eh bien monseigneur c’ est à le cette petite fille qu’ il faut que vous rendiez une visite ce soir et et de plus c’ est à le cette petite fille qu’ il faut que vous donniez vos camées allons donc! vous savez monseigneur que je suis de bon conseil mais cet imprévu c’ est mon affaire " ]
–qu’ est -ce que vous voulez qu’ on fasse le petit b. –on annoncera monsieur a .–on demandera des cartes de visite deuxième monsieur –et puis après on n’ aura jamais à le faire qu’ à des huissiers premier monsieur noblement
[ "–nonn! messieurs non faites revenir cette carte blanche et je consentirai à le écrire un autre nom dessus c’ est tout ce que je puis faire il s’ éloigne dignement les précédents deuxième monsieur –avec quoi diable peut -on enlever l’ encre le petit b. –je crois avec du chlorure de potassium ", "monsieur a –mais il faut une ordonnance deuxième monsieur PROPN le docteur va nous donner ce qu’ il faudra –docteur! le docteur qui pose à le piquet et qui perd quoi? deuxième monsieur –voulez -vous nous donner une ordonnance ", "le docteur grognant –pourquoi fair premier monsieur embarrassé –pour pour nettoyer du papier le docteur exaspéré –allez à le diable plusieurs membres –je crois qu’ on pourrait se contenter de gratter ", "le petit b. –et de lisser ensuite avec l’ ongle tous –grattons on gratte avec enthousiasme la carte bleue devient blanche et présente un horrible trou premier monsieur revenant quelle horreur vous voulez me faire aller devant les tribunaux il jette la carte à le feu entrant salut messeigneurs ", "ma goutte va mieux et je me suis levé dites donc raoul vous avez ma carte pour le bal de ce soir premier monsieur –je l’ ai égarée mais voici la mienne à la place journal officiel grâce à les mesures prises l’ ordre le plus grand n’ a cessé de régner et l’on n’ a reçu à les portes que les gens bien et dûment invités et portant des cartes absolument personnelles mademoiselle croizette –en pleine possession d’ elle-même ", "jeu chaud savant où toutes les nuances sont observées où rien n’ est livré à le hasard et où tout concourt à l’ épanouissement complet de le plaisir de le public la main blanche potelée avec de petites fossettes a l’ air d’ ébaucher des caresses l’ œil largement ouvert sur la vie brille étrangement sous le cil long et retroussé avec cela des poses nous dirions presque des postures adorables résultant tout naturellement de l’ harmonie de les lignes de ce torse encore divin et taillé dans le marbre mademoiselle ", "–jeu haché saccadé nerveux excessivement nerveux allant jusqu’ à la crise inclusivement puis immédiatement après cette détente de nerfs un changement à le vue une voix mélodieuse musicale avec des sonorités étranges qui vous font passer des petits frissons tout le long de le dos des ralentissements voulus des temps d’ une chercheuse d’ ailleurs qui creuse et lime consciencieusement ses rôles et rêve des effets par les moyens les plus fous les plus terribles et même les plus diaboliques avec ce système elle arrive à se grriser mais aussi parfois à le complètement paralyser le malheureux terrifié chargé de lui donner la réplique mademoiselle ", "–jeu chaste et naïf. pudeurs d’ enfant une façon nonchalante de marcher et de parler en soulignant parfois la phrase ainsi lentement dite par un regard long et troublant qui plonge jusqu’ à le cœur quelque chose d’ une madone somnambule se promenant à le milieu de les réalités de la vie sans les voir et surtout sans les toucher très maîtresse d’ elle-même d’ ailleurs et ne brûlant les planches qu’ après avoir mûrement réfléchi et lorsqu’ elle est bien sûre que le moment psychologique est absolument arrivé madame samary ", "–jeu insouciant et gai a élevé l’ éclat de rire à la hauteur d’ une institution ne se doute pas des scènes de passion poufferait de rire à le beau milieu d’ une déclaration ou même attraperait des mouches pendant ce temps-là mais tout cela gaiement à la bonne franquette si bien qu’ il est impossible de s’ en fâcher le geste est net précis on sent la main de fer sous le gant de velours " ]
[ "mais à qui devait -il cette décision si prompte qui comblait ses vœux les plus chers? à le chevalier de jeuflas qui avait évité de le temps perdu à le courir à les renseignements et avait répondu sur sa tête de son jeune ami; à le chevalier de jeuflas qui pendant tout un après-midi enfermé avec madame gerbeau avait chanté les louanges de son protégé il était descendu à les moindres de ces détails si précieux pour une mère inquiète de le bonheur de sa fille il avait dit jour par jour la vie de le jeune ingénieur; à le chevalier de jeuflas enfin qui avait parlé de la famille de pascal comme s’ il la connaissait depuis ans et avait tracé de m. et de madame divorne le portrait le plus flatteur et le plus ressemblant le chevalier n’ avait certes rien dit que de très vrai mais devoir son bonheur à un pareil homme être son complice ", "sur les murailles de grands tableaux découpés en bas-reliefs méplats et coloriés de les teintes les plus brillantes représentaient les occupations familières de le gynécée et les scènes de la vie intime on y voyait le pharaon sur son trône et jouant gravement à les échecs avec une de ses femmes se tenant nue et debout devant lui la tête ceinte d’ un large bandeau d’ où s’ épanouissaient en gerbe des fleurs de lotus dans un autre tableau le pharaon sans rien perdre de son impassibilité souveraine et sacerdotale allongeait la main et touchait le menton d’ une jeune fille v��tue d’ un collier et d’ un bracelet qui lui présentait un bouquet à le respirer ailleurs on l’ apercevait incertain et souriant comme s’ il eût malicieusement suspendu son choix à le milieu de les jeunes reines agaçant sa gravité par toutes sortes de coquetteries caressantes et gracieuses d’ autres panneaux représentaient des musiciennes et des danseuses des femmes à le bain inondées d’ essence et massées par des esclaves avec une élégance de poses une suavité juvénile de formes et une pure", "elle vint habiter avec lui afin d’ être la mère de les orphelins et pendant un an elle posa dans ses voiles de crêpe pour l’ inconsolable .puis à le bout de ce temps le deuil s’ éclaircit considérablement on vit le jais scintiller à ses corsages les plumes orner ses chapeaux le blanc le lilas se glisser dans ses toilettes jusqu’ à le jour proche où les couleurs voyantes qui lui étaient chères réapparurent triomphalement .telle était cette femme cette aïeule égoïste autoritaire sans bonté ignorant les plus élémentaires délicatesses morales pétrie de la plus ridicule vanité n’ ayant aucune conscience de les responsabilités qui lui incombaient dans l’ éducation de ses petits-enfants ceux-ci s’ étaient élevés comme ils avaient voulu encouragés dans leurs défauts par la coupable indulgence de la grand-mère eustache le dernier insupportable garçonnet d’ une douzaine d’ années demeurait son préféré quant à la cadette légèrement contrefaite et de nature plus douce elle avait été mise à le couvent par l’ aïeule qui ne l’ aimait pas cet intérieur désord", "PROPN quitta la fenêtre puis elle entraîna son mari vers le berceau de le petit hubert prions pour lui dit -elle ils s’ agenouillèrent la main dans la main et de leurs cœurs remplis d’ une même foi et d’ une égale tendresse jaillit la plus ardente de les prières pour l’ innocent qui sommeillait bercé par ses rêves un moment après PROPN se dirigeait vers son appartement et rentrant dans son atelier commençait à le dessiner le costume qu’ il souhaitait voir porter par sa femme le jour de la fête nautique donnée par le duc de bourgogne a l’ est et à le midi de la ville de bruxelles régnait une ceinture de lacs charmants habités par des cygnes ", "seulement ce que nous pouvons ajouter c’ est que jours après sa disparition la poste de paris apporta à le citoyen duclos une lettre d’ une écriture inconnue qu’ il s’ empressa d’ ouvrir la lettre était de dubosc et ne contenait que ces lignes l’ artiste inestimable qui conserve les membres les plus précieux à l’ existence nous rend selon moi un service infiniment plus grand que nos pères qui en nous donnant le jour ne suivent que l’ instinct et là routine commune à le tous les animaux le citoyen duclos ne fut pas de le reste le seul qui reçut des nouvelles de dubosc le juge daubanton eut paraît-il la même faveur et des lettres lui parvinrent dans lesquelles les plus épouvantables menaces lui étaient adressées nous avons dit qu’ une idée horrible était venue à le dubosc et qu’ il avait formé un infernal projet le misérable forçat ne s’ était pas trompé sur la cause de l’ acharnement que l’on mettait à le poursuivre et dans son rêve de vengeance c’ est à la veuve de lesurques qu’ il s’ en prenait surtout ", "il était devenu son amant quelle découverte avait -il faite à le son tour qui l’ avait éloigné d’ elle il avait rencontré martine et tous les avaient envisagé l’ avenir ensemble seulement autant qu’ on en pouvait juger PROPN ne le lâchait pas elle allait le relancer rue des saints-pères ", "il suffit à le capitaine malory d’ un rapide coup d’ œil pour juger que l’ armée russe ne pourrait se relever de le coup qu’ elle venait de recevoir lorsqu’ il eut acquis cette conviction ses traits attristés s’ assombrirent son pied droit frappa le sol avec colère ces mots s’ échappèrent de sa bouche: –misère la campagne est finie ", "j’ ai rencontré votre ami james dit maigret et j’ ai pensé que cela vous ferait plaisir de —bonjour james fit en lui serrant la main mais il manquait quelque chose on n’ eût pu dire quoi il y avait dans l’ atmosphère une réticence un froid indéfinissable qui décida peut-être maigret à le brusquer les choses —messieurs commença -t-il je vous demande de vous asseoir car nous en avons pour quelques minutes toi fais de la place sur la couchette et surtout essaie de rester un quart d’ heure sans tousser cela ne prend pas ici! le vagabond se contenta de ricaner en homme qui attend son heure ", "il se sentait épuisé brusquement et bien comme s’ il eût réellement fait l’ amour cette chambre était extravagante avec ces rideaux à le fleurs et cet horrible bahut elle était hors de le temps hors de toute raison comme PROPN comme la situation —pourquoi as -tu accepté dit -il rêveusement si tu savais je crois qu’ il y a beaucoup de choses que je vais accepter de toi dit -elle ", "elle n’ arriverait jamais à le emporter dans un seul geste sa forme sa texture et sa chaleur sur le cuir sa main était aussi aveugle que si elle avait dû appréhender une montagne en prenant une pierre en le touchant elle l’ avait fait disparaître ses doigts allaient à le hasard sa main filait comme le vent aurore reconnaissait ce grand paysage de savane lorsque la pluie tarde et que les fondrières se craquellent lorsque les arbres n’ ont plus que des croûtes et des épines lorsque les pierres noires roulent sur le sable " ]
—comme il faut qu’ elle ait souffert de l’ absence de mon père pensa ingénument la jeune fille pour que son arrivée la bouleverse ainsi ses yeux se reportaient sur le marquis et elle trouvait là de nouveaux sujets d’ étonnement elle avait rêvé pour père un seigneur jeune encore grand maigre à la moustache noire à l’ air sévère à les paroles rares elle voyait un homme enchanté de vivre tant soit peu épicurien qui aimait la bonne chère et les joyeux propos et riait souvent de ce rire satisfait épanoui des heureux qui engraissent certes le visage de le marquis était aussi beau que tout ce qu’ elle avait pu se représenter
[ "cette superbe tête blanche à le profil de camée avait dans les lignes une majesté une dignité bien faites pour imposer le respect; mais c’ était presque un vieillard à les yeux de sa fille lucile ne se sentit que plus portée à l’ aimer elle se dit sur-le-champ que la confiance et l’ amour lui seraient fois plus faciles qu’ elle n’ avait supposé dans l’ après-midi rené arriva; l’ étiquette de cette rencontre avait été réglée d’ avance par le duc de maurèze mais le marquis ne chercha point tant de finesse ", "lorsque son fils s’ inclina devant lui il le regarda d’ abord avec quelque stupéfaction il trouvait un homme PROPN où il ne croyait voir qu’ un enfant; puis ce mouvement de surprise rapide comme l’ éclair fit place à une joie sincère —pardieu dit -il à le rené qui s’ approchait pour lui baiser la main vous êtes plus grand que je ne croyais monsieur mon fils embrassez -moi en attendant que nous fassions connaissance —je vous connais bien mon père dit rené; depuis votre départ je n’ ai cessé de vivre en pensée auprès de vous ", "vraiment? et qui donc vous a si bien renseigne PROPN se tourna vers sa mère qui le regardait avec des yeux débordants de joie maternelle en ce moment elle était mère à l’ exclusion de tout autre sentiment c’ est ma mère monsieur fit -il en la désignant d’ un geste à la fois enthousiaste et respectueux c’ est elle qui n’ a cessé d’ entretenir en nous la vénération et l’ amour que nous devons à le notre père ", "le marquis regarda gabrielle toute la joie de celle-ci était tombée une pâleur livide couvrait son visage —je vous remercie madame dit le marquis en portant à ses lèvres la main glacée de sa femme vous m’ avez donné de beaux enfants je le vois et à le ce qu’ il me semble apercevoir ce sont aussi de bons enfants j’ ai fait de mon mieux balbutia gabrielle de présanges lança la voix mordante de robert qui annonçait les visiteurs ", "de le premier coup d’ œil le jeune homme embrassa cette scène et comprit que jusqu’ alors gabrielle était sauve puisant de le courage dans la nécessité de faire bonne contenance il s’ inclina devant le marquis présenté par gabrielle qui trouva la force de le nommer sans défaillir murmura un compliment et se retira dans le groupe de les voisins et amis robert qui l’ avait suivi des yeux avec un regard affilé sous ses paupières à le demi closes quitta son poste et remit à un domestique le soin d’ annoncer ceux qui pourraient venir gabrielle s’ en aperçut et sa terreur en augmenta elle sentait se serrer autour d’ elle les mailles d’ un filet invisible mais inévitable ", "elle eut envie d’ aller à le julien de lui ordonner de partir à l’ instant elle n’ osa sûre qu’ elle était de rencontrer robert derrière chacune de les portes qu’ il lui faudrait franchir elle resta donc immobile souriant vaguement d’ un sourire de commande et intérieurement glacée d’ effroi —si je pouvais tomber morte! pensa -t-elle mais la prière désespérée de la femme coupable n’ atteignit pas le ciel ", "le jour s’ acheva cependant le marquis reçut sur le perron la députation de ses vassaux et entendit le discours de le magister de le village une collation fut servie et chacun y fit honneur julien n’ avait pas eu le courage d’ y assister et profitant de le départ de quelques hôtes il avait pris congé comme il sortait il rencontra lucile qui fut frappée de son air défait ", "—vous souffrez monsieur lui dit -elle poussée par la sympathie secrète que lui inspirait le jeune homme —oui mademoiselle dit -il avec effort; je me retire pour ne pas attrister votre joie —je ne puis rien pour vous? insista lucile il la regarda et ce regard douloureux inquiet pénétra jusqu’ à le fond de l’ âme innocente de la jeune fille ", "—vous non mademoiselle rien! mais je ne souffrirai pas longtemps il saluait pour se retirer lucile avança la main vers lui —vous m’ effrayez dit -elle ces paroles sont bien funèbres songez monsieur que votre vie est aussi à le vos amis ma mère julien attacha sur lucile de les yeux si pleins d’ épouvante qu’ elle recula saisie de crainte sentant qu’ elle venait de toucher à le quelque effroyable blessure —vous avez raison mademoiselle dit -il sans cesser de chercher à le lire dans ses yeux je ne dois affliger personne de mes propres chagrins " ]
[ "son beau visage félin changeant peu sûr encadré de barbe grise le ministre lui demanda de voir non pas la mariée bien entendu puisqu’ elle était encore invisible même pour son époux mais le marié et les jeunes hommes de sa suite le vizir y consentit en souriant et nous emmena à le traders un jardin à la maison préparée pour le nouveau ménage maison toute neuve encore inachevée mais construite dans le style immuable de grenade et de cordoue et où une armée d’ ouvriers fouillaient patiemment des arabesques là sur des divans tout autour d’ une grande salle nue des jeunes hommes étaient assis faisant la fête avec du thé des sucreries et des fumées de parfums ", "de le matin à le soir la jeune fille ne pensait qu' à le moment ou elle pourrait aller s' adosser à la villa louise et elle observait sans cesse le ciel redoutant qu' un nuage ne vînt gâter le temps et lui ravir de le même coup cette heure qui d' un jour à l' autre était devenue sa raison de vivre en été fois par semaine adrienne allait à le jardin cueillir des fleurs sous les yeux attentifs de son père qui l' observait de le perron et de sa sœur étendue sur son canapé elle suivait les plates-bandes bordées de briques s' arrêtait par moments pour arracher ces petites herbes qui donnent une goutte de lait lorsqu' on les plie et faisait grincer son sécateur d' un air menaçant devant les fleurs que le soleil avait brûlées cette inspection terminée elle coupait ou tiges de géraniums rouges les seules plantes qui consentissent à le pousser dans cette terre avare et elle rentrait à la villa pour les disposer dans des vases le reste de le temps sa tâche se réduisait à le parcourir la maison après que la servante y avait promené son balai et son plumeau et à s' assur", "le nain portait un flambeau il salua m. de la palisse avec un éclat de rire peu respectueux –tiens1dit -il c’ est le seigneur qui n’ a pas voulu épouser la princesse dit buffalora d’ un ton sévère si tu manques de respect à le plus valeureux de les guerriers français je te ferai couper la langue où est la princesse –dans son oratoire répondit le nain et il gravit le premier l’ escalier pour éclairer le maréchal qui s’ appuyait sur l’ épaule de buffalora que la palisse trompé par buffalora s’ imagine que la magicienne va lui donner la jeunesse et la beauté qui le feront aimer de madame isaure soit! une telle crédulité était pardonnable en1516chez un homme de guerre ", "il ne pouvait être question d’ héritage de douaire et de séparation ou de communauté de biens le lendemain sur les heures de relevée macloune mit ses habits de les dimanches et se dirigea vers le presbytère où il trouva le curé qui se promenait dans les allées de son jardin en récitant son bréviaire —bonjour maxime le curé seul à le village l’ appelait de son véritable nom mosieur cure j’ apprends maxime que tu as l’ intention de te marier ", "c’ est l’ heure ou ̀ je sens une hâte presque enfantine de prendre ma course à le travers les ruelles boueuses où tant de lanternes baroques tourmentées par le vent de neige font miroiter les flaques d’ eau; d’ atteindre à le plus vite là-bas les quais déserts de me jeter dans un canot qui pourtant sera secoué dans le noir par petites lames méchantes d’ arriver enfin dans cette sorte d’ îlot blindé dans ce navire qui est un coin de france et où je reverrai les bons visages de chez nous avec leurs yeux droits et bien ouverts chapitre entre autres charmes contre lesquels la main de le temps est restée si impuissante madame prune possède sans conteste celui de la nuque de la tombée de les épaules et de la chute de le dos elle est vraiment de celles qui gagnent à le être vues par derrière depuis surtout que les coques de sa chevelure ont repris à le mon intention peut-être une ampleur qu’ elles n’ avaient plus dans un de les ou grands théâtres de la ville j’ avais été conduit ce soir par un vague pressentiment sans doute de la bonne fortune qui m’ y attendait ", "ils s’ usent et se démoralisent ni le grand négociant ni le juge ni l’ avocat ne conservent leur sens droit ils ne sentent plus ils appliquent les régles que faussent les espèces emportés par leur existence torrentueuse ils ne sont ni époux ni pères ni amants ils glissent à la ramasse sur les choses de la vie et vivent à le toute heure poussés par les affaires de la grande cité quand ils rentrent chez eux ils sont requis d’ aller à le bal à l’ opéra dans les fêtes où ils vont se faire des clients des connaissances des protecteurs ", "résistance de sa part réflexe plutôt que réfléchie que le mariage valût uniquement par le sacrement c' était chez elle une de ces idées primordiales qu' on porte en dépôt à le fond de soi sans avoir jamais l' occasion ou la fantaisie de la discuter article de foi oui mais de foi qui depuis ces dernières années avait subi de notables atteintes non que le doute fût entré dans son esprit ce n' est point par action qu' elle péchait c' était par omission ", "l’ écrivain recula devant ce visage éclairé par la grande lanterne de le vestibule que venait d’ allumer rosalie –êtes -vous malade mon enfant que vous arrive -t-il elle fit un geste vague et s’ éloigna rapidement vers l’ escalier PROPN entra dans la galerie madame norand qui feuilletait un volume tourna la tête vers lui et il put constater qu’ aucune émotion n’ avait laissé sa trace sur cette physionomie accentuée –vous allez me conseiller marnel je suis embarrassée entre citations –très volontiers sylvie mais dites -moi auparavant ce qui arrivé à le votre petite-fille ", "—non je me suis fait braquer par des gars qui en voulaient certainement à le mon portefeuille il pointa son doigt sur la poche extérieure de le blouson des amateurs ils ont loupé leur coup je tirai un billet de mon étui de cuir n’ en parlons plus allez prendre ma voiture je crois que je vais rentrer ce n’ est pas mon jour de chance ", "je descendis de le trépied pour me livrer à des considérations d’ un ordre plus prosaïque pour la centième fois je recommandai à le laurent un travail régulier comme dérivatif à ses lubies je lui renouvelai ma proposition de le caser dans mes bureaux ou ̀ il aurait pu appliquer de façon utile cette vaste intelligence dont il se targuait et qui risquait de sombrer dans le vertige de les songe-creux PROPN prit mes avis de très haut et repoussa encore une fois mes avances jamais il n’ accepterait un emploi de bureaucrate " ]
subitement l’ instinct de vivre se réveilla chez imperia je ne sais pas dit -elle je le jure! –et gronda l’ homme –route de mestre –route de mestre je comprends tout il se releva d’ un bond à le port! hurla -t-il à le barcarol à le port! vite! vite! il ouvrit violemment les rideaux les déchira hagard livide de rage à le même instant un hurlement d’ épouvante lui échappa: le barcarol était debout devant la tente et dans ce barcarol à les rayons de lune comme dans un effroyable cauchemar il reconnaissait scalabrino scalabrino sur la gondole d’ qui avait été précipité dans la cave de l’ ancre-d’or et de qui sandrigo avait entendu les râles d’ agonie!
[ "le bandit spectre horrible ne dit pas un mot son bras se leva et s’ abattit dans un geste foudroyant le poignard entra jusqu’ à la garde dans le sein de le bandit et dédaigna de l’ en retirer PROPN se renversa en arrière sans une plainte et tomba dans la tente replié sur lui-même les yeux clos et le manche de le poignard formant croix sur la poitrine PROPN avait assisté glacée d’ horreur à le cette scène de cauchemar ", "elle ne s’ évanouit pas et vit alors s’ approcher d’ elle le père de bianca râla -t-elle scalabrino entendit oui! dit -il d’ une voix grave le père de bianca et il la saisit par les cheveux et l’ entraîna à l’ arrière de la gondole PROPN n’ opposa aucune résistance ", "mais ses lèvres tuméfiées d’ horreur murmurèrent l’ la adieu l’ amour adieu la vie l’ empoigna la souleva au-dessus de sa tête dans ses bras puissants et debout sur l’ étroit rebord de la gondole cria un seul mot: à le même moment il laissa retomber dans l’ eau la courtisane qui s’ enfonça presque aussitôt et disparut dans un remous le mouvement que imprima à la gondole fit chavirer l’ embarcation et il tomba dans le canal a cet instant à une vingtaine de pas un cri retentit dans la nuit PROPN n’ entendit pas ce cri il se mit à le nager vigoureusement atteignit bientôt le quai et bientôt il eut disparu chapitre le premier baiser d’ amour de venait de déchirer l’ espace s’ élevait de la petite barque perdue dans la nuit suivant le sillage de la gondole ", "juana debout à l’ avant les bras tendus dans un geste de désespoir et d’ imprécation avait assisté impuissante à la terrible scène qui venait de se dérouler en quelques secondes que faisait -elle la quelle pensée l’ avait poussée quel espoir? pensée imprécise espoir incertain elle était venue sans presque avoir conscience de ce qu’ elle tenait comprenant seulement qu’ un drame se préparait et qu’ elle était dans la main de la fatalité ", "juana en quittant mestre en quittant en marchant sur venise n’ avait eu qu’ une idée sauver sandrigo mais le sauver en l’ empêchant de se dresser contre roland juana en apprenant de sandrigo PROPN son amour pour bianca et le proche mariage en venant à le palais d’ imperia avait conçu le projet d’ entrer secrètement dans le palais de voir bianca de lui parler sans se demander ce qui pourrait en résulter on a vu qu’ elle n’ avait pas tardé à le apercevoir scalabrino elle savait d’ autre part que sandrigo était dans le palais son projet se trouva bouleversé ", "elle eut la certitude immédiate que était là pour frapper sandrigo dès lors elle résolut de s’ attacher à le scalabrino de ne plus le perdre de vue s’ il y avait duel combat elle se jetterait entre eux ainsi cette pauvre femme était tourmentée à la fois par la jalousie et la terreur elle n’ était plus maîtresse d’ elle-même et n’ agissait que sous la pensée d’ impulsions à le gré de lesquelles elle s’ en allait à la dérive ", "elle vit scalabrino prendre place dans la gondole d’ imperia et elle devina presque ce qui allait se passer sans doute et bianca devaient se promener accompagnées de sandrigo elle se jeta dans une petite barque à le tout hasard et attendit comme scalabrino attendait à le quelques pas d’ elle la fête se termina les lumières s’ éteignirent c’ est le moment songea la malheureuse en cherchant à le comprimer d’ une main les violents battements de son cœur ", "tout à le coup l’ étrange spectacle de sandrigo et d’ imperia descendant enlacés les degrés de marbre de le palais frappa son regard une plainte sourde râla dans sa gorge imperia à les bras de sandrigo! PROPN aussi la mère d’ abord la fille ensuite a ce moment souhaita sincèrement que sandrigo fût frappé mais lorsque la gondole se mit en marche lorsqu’ elle vit la haute taille de scalabrino se dresser à l’ arrière elle frémit et détachant rapidement la barque se mit à le suivre juana put se maintenir à sa distance ", "ses pensées dans cette heure funeste étaient comme affolées elle voulait d’ un cri prévenir sandrigo; tantôt le mal de la jalousie lui broyait le cœur il lui semblait que quelques minutes à le peine venaient de s’ écouler lorsque tout à le coup elle vit distinctement scalabrino marcher sur la tente le poignard à la main elle retrouva alors toute sa lucidité et d’ un mouvement désespéré poussa violemment sa barque trop tard le drame s’ accomplit horrifiée délirante vit la gondole osciller fut précipitée la gondole l’ instant d’ après comme scalabrino atteignait le quai arrivait sur la gondole qui renversée la quille en l’ air se balançait mollement " ]
[ "tant que vous le garderez il sera perdu pour moi vous pouvez d’ un mot le rendre à sa famille oh! ayez pitié de moi madame! à le nom de votre enfant rendez -moi le mien!. sa voix suppliait; il joignait les mains et sa jambe droite s’ infléchissait légèrement en arrière comme pour esquisser une génuflexion toute prête ", "ils se retirèrent dans leur château et ne voulurent plus voir personne j’ y ai été et ils m’ ont reçu cependant je leur ai montré les papiers que je tenais de fernando je leur ai décrit leur fils –mon dieu murmura le jeune homme avec sincérité acheva sa confession il avoua quel projet il avait formé en conservant par devers lui la vérité –j’ ai honte conclut -il d’ avoir eu cette vilaine intention quand vous m’ avez sauvé la vie!miguel avait légèrement froncé les sourcils ", "mais cette magie ne fonctionne pas à le tous les coups je continue de me heurter à la notion de terroir de territoire une zone de résistance d’ insécurité subsiste c’ est à le ce moment que je rencontre je suis dans la maison de campagne de la mère de mon amoureux et je tombe sur un roman à le titre bizarre j’ ai grandi dans la france exubérante et fleurie des années et j’ ai pourtant l’ impression de venir d’ un monde archaïque disparu comme si j’ avais embarqué à le bord d’ une machine à le voyager dans le futur et que l’on m’ avait oubliée par erreur à la fin de le vingtième siècle dans un pays occidental et moderne ", "le matelot peut-être mais dans l' année de il y a ans qu' on se bat sur le gaillard d' avant et que le branle-bas d' combat n' est pas encore fait sur le gaillard d' arrière le commandant n' a seulement pas été réveillé par le charivari que font les caronades d' en avant des passe-avants et qui tapent dur mais c' qu' il y a de plus farce c' est qu' un passager comme vous à un demi-pouce de nez près est tombé dans la cale par le grand panneau et qu' il n' est pas encore rendu à le fond de cale ce particulier tombe toujours il sera mort d' âge avant de se casser les reins le conscrit —mais qui est -ce qui commande votre grand chasse c' est sans doute le père ", "l’ avoué montrait plus de confiance –je ne vois pas ce qu’ on peut articuler contre vous madame disait –il tandis que vos mains sont pleines de preuves écrasantes pour la partie adverse je défie bien son excellence qu’ on paraît redouter si fort dans ce procès de faire que les faits argués par nous avec surabondance de témoignages écrits seuls recevables à le civil ne soient pas de belles et bonnes infamies caractérisées à les yeux de la loi allez nous gagnerons haut la main selon une coutume courtoise l’ avocat qui s’ était chargé de défendre rodolphe communiqua son dossier à le celui de la jeune femme –je n’ y ai rien trouvé dit celui–ci à sa cliente qui puisse vous donner de l’ inquiétude ", "car nous sommes bien fatigués de le moins mon petit frère –écoutez les mioches le sambuc est loin la nuit vient et moi je ne vais pas plus loin que le salin-de-giraud mais il y a là à le quelques pas une cahute où vous pourriez très bien passer la nuit sans attendre la réponse il saisit nicolas dans ses bras et quittant la route prit un sentier qui serpentait entre de petits étangs suzanne et henri se tenant par la main le suivaient en courant presque car il avait de grandes jambes et marchait très vite à le bout d’ quart d’ heure qui sembla bien long à les pauvres enfants ils atteignirent une petite cabane très basse couverte de chaume que l’on ne pouvait distinguer de loin vu son peu de hauteur et la couleur de son toit voilà un gîte où vous serez en sûreté dit l’ homme en s’ arrêtant; ", "il la laissa sous les mapés et pénétra à le pas de loup dans la propriété la danse de de l' autre côté de le lagon les milliers de cocotiers de la plantation japy se penchaient sur les eaux vert et jaune de le lagon dans cette attitude inconsolable et figée qui rappelait à le cohn toutes les pietà et toutes les pleureuses de les chœurs antiques entourant l' île d' une tristesse qui s' accentuait encore à l' heure de les ombres il est vrai que cohn avait depuis longtemps et irrémédiablement atteint ce degré de conscience historique où un regard jeté sur les fissures d' un rocher recompose soudain et comme à le notre insu les lignes d' une carte de le viet-nam ou de toute l' asie si bien qu' il ne pouvait plus lever les yeux vers la lune sans y découvrir aussitôt le visage de la maison bâtie par un architecte suisse et qui avait la réputation d' être la plus moderne de l' île était entourée de pelouses admirablement entretenues chose rarissime à le tahiti ", "elle dut se contenter d’ échanger quelques mots à le travers la porte c’ est elle qui aurait troublé les inspirations de l’ art et elle eût été gênante pour plus d’ une confidence le comte à qui ses fonctions ne permettaient de quitter les tribunes qu’ un de les derniers revint de son côté vers heures et gagna directement sa chambre sans rien savoir de ce qui s’ était passé lui aussi avait à le subir une transformation qui exigeait un assez long recueillement n’ y destiner qu’ une heure c’ était se hâter ", "les derniers jours alors que j’ avais perdu tout repère alors que le temps et l’ espace autour de moi s’ étaient dissous alors que le train traversait de les fleuves larges et de les ponts métalliques sonores bien boulonnées afin d’ aller toucher les rives de le pacifique j’ ai vu le roman dans la songline il était PROPN tapi dans la tradition orale pulsait dans ce mouvement dans ce chant qui relançait la mémoire les mythes et les dieux pour écrire j’ ai pensé qu’ il fallait capter ce chant qui subsistait d’ un temps où le livre n’ existait que sous sa forme chantée et je me suis dit qu’ il était temps d’ aller chercher la femme nomade à le ce stade de la nuit j’ ai des fourmis dans les jambes et me lève pour sautiller m’ étirer aller ouvrir la fenêtre de la cuisine et me pencher dans la rue nuit de cuir auréoles jaunes de les lampadaires halos blanchâtres derrière les fenêtres je fixe le bout de la rue son extrémité qui va s’ étrécissant jusqu’ à le boulevard voltaire si je prolonge cette voie sur son axe en ligne droite elle franchira la seine à le hauteur de", "en évoquant parfois ce qu’ eût été le magasin si son concepteur avait vécu c’est-à-dire tout autre chose qu’ on ne saurait imaginer sans doute ne serait -il resté plus rien de la maison d’ habitation entièrement squattée par ses rêves de grandeur et nous logés dieu sait où notre mère qui ne voulait pas paraître en reste glissait parfois en soupirant: ah si j’ avais ans de moins déclinant à le haute voix l’ usage qu’ elle eût fait de ces jours à le cours de lesquels elle eût acheté la demeure voisine percé le mur mitoyen créé un vaste ensemble dans lequel elle eût ajouté tout ce qui concerne l’ installation d’ un jeune ménage hors l’ ameublement et l’ électroménager développant un nouveau secteur autour de les arts de la table mais elle ne semblait pas y croire vraiment on avait beau jeu de lui rappeler que ans plus tôt à le moment ou ̀ elle exprimait déjà ses regrets dans les mêmes termes elle avait ses ans de moins qui lui faisaient défaut aujourd’hui à le vrai il fallait surtout comprendre que c’ était une façon de couper court à les éventuels rep" ]
elle remercia avec émotion puis la petite fille fut congédiée et mlle de dit à son frère tu conduisais nicole et ces messieurs à le salon olivier moi je vais voir mes confitures –ne sent -on pas une odeur de brûle dit en riant répliqua gaiement :–non l’ accident n’ est pas arrivé mais il s’ en est fallu de bien peu
[ "–c’ est vous qui donniez des distractions à le mlleyvonne mon cher ami.nicole après avoir serré la main de m. de kéranio et d’ olivier se dirigeait vers la porte donnant à l’ intérieur elle déclara :–je vais avec vous je dirai bonjour à le yvonne et je verrai si vos confitures sont bien réussies elle sortit avec une sorte de hâte car elle voulait fuir ce wolf dont involontairement dès qu’ il était là elle cherchait le regard pourtant détesté ou redouté .mais non elle ne savait pas elle ne voulait pas savoir quel nom donner à le sentiment terrible et fou que lui inspirait l’ étranger de se pencha et attira les lourds volets qu’ elle ferma à le demi puis elle se détourna pour jeter un dernier coup d’ œil sur la pièce assombrie était la chambre de son frère gwennolé le séminariste ", "il arriverait le surlendemain de rome pour passer les vacances à le kenendry ainsi les châtelains allaient voir bientôt réunis autour d’ eux leurs enfants.gwennola rectifia l’ arrangement de les rideaux posa sur le bureau de noyer un vieux petit triptyque se voyait peinte la vierge entourée de les anges et qui se trouvait depuis des siècles dans la famille de PROPN puis elle gagna sa chambre pour s’ habiller en vue de la matinée qu’ offraient aujourd’hui à le leurs relations les châtelains de elle revêtit la robe de voile blanc qu’ elle mettait chaque fois cet été pour les petites réunions de ce genre mme de PROPN avait habitué sa fille à une simplicité qui d’ ailleurs n’ excluait pas une note de discrète élégance ", "aussi le budget de toilette était -il peu chargé chez mlle de pendennek et les préoccupations de coquetterie à le peu près absentes une fois prête fit quelques rangements dans sa chambre en relevant une pile de livres écroulés sur un meuble ses doigts rencontrèrent un petit volume relié en peau brune c’ était le recueil de les poèmes d’ un tout jeune barde breton qui les avait dédiés à le m. de quelques jours auparavant la jeune fille les avait lus à le m. wolf dont les progrès en langue bretonne surprenaient tous ses amis ", "PROPN les avait beaucoup appréciés en avait loué la haute inspiration morale et une fois de plus avait songé: comme nous nous comprenons lui et moi! quelle élévation de pensée quelle délicatesse de sentiments existent en lui en ce moment elle se le redisait encore avec une émotion ardente qui faisait battre plus vite son cœur et amenait une chaude rougeur à son teint délicat elle revoyait en pensée les yeux fiers et profonds les yeux si beaux où elle avait remarqué plus d’ une fois tant de brûlante douceur quand ils s’ arrêtaient sur elle une porte fut ouverte mme de entra dans la chambre de sa fille elle était tout habillée charmante dans cette robe de foulard mauve à le légers dessins noirs qui seyait à sa grâce fine à ses traits restés délicats et jeunes encore –tu es prête mets donc ton grand fichu marie-antoinette cela complétera ta toilette ", "elle s’ approchait examinait la robe blanche elle est encore fraîche mais il t’ en faudra néanmoins une autre ma chérie!–oh! maman pourquoi? celle-ci fera très bien tout l’ été.mme de sourit sans répondre son regard enveloppait la jeune fille cette enfant si belle et si chère que bientôt sans doute lui prendrait l’ étranger sur la physionomie de PROPN dans ses yeux dont la lumière devenait plus ardente elle voyait le reflet de l’ amour qui régnait en ce jeune cœur demeuré si calme jusqu’ à le jour était apparu et la mère se disait qu’ à le personne d’ autre elle ne la donnerait avec plus de confiance qu’ à ce jeune homme dont son intuition de femme très intelligente et délicate avait bien vite jugé la haute valeur morale ", "elle disposa sur les épaules de sa fille le fichu vaporeux qui lui donnait l’ apparence d’ une aristocratique laitière de trianon de nouveau elle sourit avec un peu d’ orgueil en la voyant d’ une si radieuse beauté puis toutes descendirent et gagnèrent le grand salon où m. de et ses fils s’ entretenaient avec les rosmandour arrivés .presque d’ autres invités apparurent ils se répandirent dans le salon voisin et sur la terrasse où l’on avait disposé des sièges –le bel autrichien n’ est pas là est -ce qu’ il ne serait pas invite ", "demanda à le nicole arthur de chauvars petit jeune homme blême et suffisant qui affectait un genre anglais –il le serait plutôt fois qu’ un e! riposta nicole en levant les épaules tenez d’ ailleurs le voilà .son regard allait chercher la haute silhouette qui apparaissait à le seuil de le salon et tout aussitôt les hommes les plus distingués ou les plus élégants ne semblèrent plus que des comparses c’ était en vérité une chose extraordinaire de constater que ce jeune homme où qu’ il fût tenait toujours la première place!franz s’ inclinait devant mme de lui baisait la main avec cette courtoisie très aisée à le laquelle il savait donner des degrés fort divers mais dans laquelle il entrait toujours une nuance très particulière qui donnait l’ impression de la condescendance telle qu’ eût pu l’ être celle d’ un homme accoutumé de voir son attention recherchée comme une faveur .en saluant debout à le ce moment près de sa mère m. dit en souriant avec un regard de discrète admiration –en entrant j’ ai cru voir la reine marie-antoinette elle-même et j’ ai dû me ret", "m. de debout à le quelques pas de sa filleule s’ en aperçut probablement car un sourire d’ amusement narquois plissa un instant ses lèvres bien vous n’ avez pas fini mes petites belles songea -t-il le beau franz vous réserve encore d’ autres motifs d’ envier ma très charmante filleule pierre de sobrans qui posait à le milieu d’ un groupe de jeunes gens avait décoché à le m. PROPN un de ses plus mauvais coups d’ œil se rapprochant à le bout d’ un moment de m. de il dit en désignant PROPN qui serrait la main de le carols le fiancé d� de cervillon –il y a sympathie mutuelle paraît -il entre ces messieurs je les ai rencontrés l’ autre jour dans les rues de causant très amicalement pas étonnant qui se ressemble s’ assemble de dit ironiquement vous trouvez qu’ ils se ressemblent ", "–je ne parle pas à le point de vue physique naturellement mais tous sont de souche roturière oui! en effet ni m. wolf ni le docteur ne se trouvent ici tout à le fait dans leur cercle habituel mais après tout ils n’ y font pas trop mauvaise figure n’ est -ce pas?pierre esquissa une moue de mais le connaissez -vous vraiment assez ce wolf pour vous porter garant de son honorabilite beaucoup ici et je suis de ce nombre le soupçonnaient d’ être quelque aventurier supérieurement habile ...–un aventurier !le comte retenait un éclat de rire il n’ en a pourtant pas l’ apparence " ]
[ "quant à le scipion quoiqu’ il eût plusieurs années de plus que lors de la scène de la forêt de chantilly et qu’ il eût beaucoup grandi ses traits avaient peu changé c’ était le même charmant visage à les cheveux blonds et bouclés remarquable par une expression de hardiesse et d’ impertinence précoce quoique le vicomte scipion fût à le peine adolescent il ressemblait bien plus à un petit jeune homme comme on dit qu’ à un enfant lorsque le vicomte se retourna vers la salle il avait le teint animé l’ œil brillant irrité je fus frappé de le geste insolent et hardi dont il sembla défier les spectateurs en leur montrant la badine de jonc qu’ il tenait de sa petite main gantée de gants glacés de la part d’ un homme cette forfanterie eût sans doute soulevé un nouvel orage ", "PROPN hocha la tête dans l’ ombre PROPN que decambrais ne bouge pas de sa chambre sous aucun prétexte quel que soit l’ appel c’ était pas vous —non lizbeth restez près de lui ", "il n’ envoya pas ce que son frère lui demandait le soir il était à le théâtre les yeux presque toujours fixés sur une loge dans cette loge étaient m.müller et sa fille suzanne et ses parents et de plus le promis de suzanne avec schmidt le cousin de magdeleine c’ étaient jeunes gens beaux et riches et vêtus avec la plus grande élégance et la dernière recherche ils ne s’ occupaient guère de le spectacle et examinaient tous les spectateurs ", "quand donc l’ aile noire de la mélancolie et la tentation de le suicide avaient -elles effleuré ce parangon de fermeté? d’ ordinaire c’ étaient plutôt ses adversaires qui désespérés se jetaient sur leur épée en tout cas ce fut dans un grand recueillement que les amis de le prince l’ écoutèrent lire les premiers épisodes de sa grande œuvre puis ils l’ applaudirent si frénétiquement qu’ il bissa le meilleur passage presque malgré lui petit grec à la mode qui après avoir longtemps chanté octavie et venait de pondre à la hâte de les poèmes sur la clémence d’ auguste la bravoure d’ auguste la voix d’ auguste rossignol à les accents de miel les lauriers d’ auguste et la chèvre d’ auguste moi la chèvre à le pis lourd dont césar a fait la compagne de ses voyages je ne tarderai pas à atteindre les astres car celui à qui je prête mes mamelles ne le cède en rien à le zeus armé ce crinagoras qu’ on eût traité dans notre siècle d’ augustolâtre et dans tous les temps de plat couillon ce crinagoras s’ extasia à le grand bruit: que le prince était grand qu’ il ava", "tant pis dit odile tu es une ingrate il m’ a fait ton éloge il ne veut pas t’ épouser il ne se soucie pas que je sois député que pouvons -nous lui demander de plus oh il est trop désintéressé ", "elle se retire languissamment de ce lieu et semble marcher les fers à les pieds je crois m’ apercevoir qu’ elle ressemble à la bonne marguerite PROPN laisse cela personne ne s’ en trouve bien c’ est une figure magique sans vie une idole ", "et de les plaques de neige ressemblent à des draps blancs étendus sur le sol un aigle plane le soleil brûle et le vent est glacé nous sommes à le près de mètres d’ altitude dans un repli de le terrain il y a un hameau farouche; ", "mais ils ne l’ auront pas il est à le moi à le moi seule c’ est ma vendetta il est à le moi il a fini de mettre à le mal de les filles de laisser traîner des bâtards à le coin de les rues de tous les villages et jusqu’ à le fond de les trous sont les renards et les martres il a fini! c’ est moi qui le dis ", "ce que j’ ai à lui dire ne peut souffrir le moindre retard le valet obéit bien malgré lui mais voiture avait pris un ton d’ importance et de mystère à lequel il eût été difficile de résister monsieur le comte dit voiture en s’ approchant de le lit vous m’ avez fait l’ honneur de me demander si j’ étais marié je viens vous dire que je le suis ", "ce que j’ expierais le fait même d’ être née je le redis je n’ aime guère regarder à le fond de moi où les visages pèsent plus fort qu’ un sexe d’ homme la figure de daniel y surgissait dans un étrange soleil me laissant comprendre que si je n’ aimais pas cet homme qui ai -je vraiment aimé rien ne me plaisait mieux que de songer que je pouvais ou aurais pu l’ aimer et d’ ailleurs il me désirait peut-être plus qu’ il ne m’ aimait " ]
nous sommes peut-être en europe à en connaître l’ antidote mais il suffit que je sois un de ces vous serez sauvé –et vous avez cette nuit connu l’ empoisonneur –non j’ ai été prévenu que quelqu’un allait être empoisonné
[ "mais maintenant je sais le nom de l’ empoisonneur –vous le savez gronda le dauphin nostradamus cessa son travail s’ approcha et dit: –je le sais et je sais aussi que vous voulez le savoir –oui! sur mon âme je le veux PROPN parut une minute rêveur il murmura: –oui ", "il est juste que vous l’ appreniez sachez donc que cette nuit j’ ai jeté dans l’ espace un cri d’ avertissement à l’ empoisonneur et je suis sûr qu’ il m’ a entendu or sachez -le je l’ ai appelé rugit françois mais alors ce serait donc –je ne savais pas qui on voulait empoisonner ", "je ne savais pas qui était l’ empoisonneur mais je savais que l’ assassin méritait le nom de caïn et je l’ ai appelé caïn qui tua son frère –vous l’ avez dit! fit nostradamus avec simplicité et il reprit son travail actif c’ est mon frère qui m’ a empoisonné! ils ne se dirent plus rien le temps s’ écoulait ", "coups tintèrent PROPN s’ approcha de le dauphin il tenait une fiole dans laquelle s’ agitait un liquide de couleur émeraude françois tendit la main –non fit doucement nostradamus ", "il est nécessaire que cette liqueur se concentre une heure est encore indispensable –à minuit donc! dit le dauphin –oui à le minuit reprit nostradamus d’ ici dormez ", "sous le regard de nostradamus le dauphin sentit un invincible sommeil s’ emparer de lui il je dormirai donc je m’ abandonne à le vous ma volonté devant la vôtre s’ efface fuit et s’ évanouit tout à le coup ses yeux se fermèrent alors nostradamus laissa tomber sa tête dans ses mains en lui le savant s’ effaça il n’ y eut plus que la souffrance dans un souffle il appela: –marie nous disons bien il appela ", "ses traits parurent se pétrifier sur son front ruissela la sueur d’ un surhumain effort pour un instant franchissons l’ espace nous sommes à le paris un pauvre logis non loin de le temple ", "un mauvais lit une torche de résine pour éclairer cette misère sur le lit une jeune femme en proie à la fièvre un homme un colosse assis dans un coin une femme penchée sur le lit l’ homme c’ est le geôlier gilles ", "la femme c’ est la margotte il est un peu plus de heures la malade tout à le coup se soulève dans le lit elle semble écouter elle écoute soudain elle jette un cri déchirant les mains jointes le regard fixe et vitreux elle écoute " ]
[ "mme de perpignan qui et commence une peu supportable apologie de la susnommée toutes les touloupes et guenipes à l' unanimité moins une oreille l' oreille d' espéranza écoutent et dodelinent de la tête pour signifier qu' elles approuvent ce qu' elles entendent comment lutter contre une coalition de béatitudes quand on ne doit compter sur aucun allié pas même sur le prince de les journalistes qui a lui aussi opté pour l' optimisme parce que a -t-il pensé soudain si le vicomte s' est vu offrir le trône de hongrie pourquoi lui ne dénicherait -il pas un petit royaume l' albanie par exemple mais la monte putina n' est point femme à le moisir sous une telle tonnelle démoralisante tous sont contre elle ", "même si à le mon avis sa thérapie est risquée PROPN fut traversée par une autre interrogation —où est -il en ce moment il m’ a parlé d’ un voyage —à mon avis il bricole quelque chose de le côté de jacques reverdi —tu lis pas les journaux le type qui a zigouillé une touriste en malaisie un ancien champion d’ apnée ", "et puis voila d’ un coup sophie tombe dessus et devinez ou dans le coffret à le bijoux de sa mère! à le fond certes elle ne l’ ouvre pas tous les jours les choses qui s’ y trouvent elle ne les porte pas mais tout de même depuis la fin août elle a bien dû l’ ouvrir ou fois mentalement elle a même essayé de se souvenir précisément combien de fois avec certitude elle l’ a ouvert depuis les vacances elle en a dressé la liste pour valérie comme si elle voulait lui prouver quelque chose ce qui est idiot et pourtant elle ne l’ a jamais vue là cette montre ", "bosmans avait envie de le rejoindre et de lui parler mais il se dit que l’ autre ne le reconnaîtrait pas il le voyait encore à le travers la vitre arrière et jusqu’ à le ce que la voiture tourne à le rond-point il ne pouvait détacher les yeux de cette silhouette immobile en pèlerine noire et il se rappelait brusquement le gros garçon à la peau blanche qui accompagnait souvent mérovée et semblait tant l’ admirer qu’ était -il devenu il y en avait des dizaines et des dizaines de fantômes de cette sorte impossible de donner un nom à la plupart d’ entre eux ", "impatienté il demanda à le brûle-pourpoint: où danse ce soir mon petit vous savez bien que les boîtes de tango sont fermées depuis la guerre —je le sais mais je n’ ignore pas non plus qu’ il y en a de clandestines qui se sont ouvertes parlez vous pouvez avoir confiance et puis je vous le dis c’ est dans l’ intérêt de vladimir une affaire énorme où danse -t-il ", "et savez -vous ce que francine m’ a dit après avoir regardé son père? —qu’ est -ce que tu as fait maman? puis elle est descendue pour téléphoner elle a dû réveiller le marchand de charbons —où est francine questionna maigret dans sa chambre elle s’ habille parce que de toute la nuit nous n’ avons même pas pensé à le nous habiller vous voyez comme je suis le docteur est venu puis des agents puis monsieur —voulez -vous nous laisser elle ne comprit pas tout de suite répéta: —laisser quoi? ", "quant à le cette plage mondaine si méprisée et à les humbles tentatives de la musique de bastringue qui en émanait pour surmonter le bruit frais de les vagues qui l’ étouffait aussitôt je devais me les rappeler bien des années plus tard à la veille même de la guerre étendu sur le pont d’ une de ces grosses barques non de celles qui dans mon enfance pratiquaient la traîne genre de pêche sans doute si peu profitable qu’ il avait je crois été abandonné depuis longtemps mais armée pour la sardine et immatriculée dans un port de la côte rocheuse ancrées à le large pour la nuit lorsque s’ établissait pour de bon le vent de terre prenant le dessus sur celui qui toute la journée avait soufflé de la mer commençant d’ abord par rider en sens contraire de courtes vaguelettes la surface de la longue houle qui mettait longtemps à le retomber et le silence et seulement parfois le frais ruissellement ici ou d’ une de ces rides dont la crête se brisait les lueurs de le couchant allumant des reflets de bronze sur l’ eau non plus bleue mais d’ un vert bouteille allant s’ assombr", "c’ est comme a que nous avons été élevées pour subir en silence le soc de chair par quoi il est si difficile et si aisé tout à la fois de mener les hommes tout en leur laissant croire qu’ ils conduisent le monde pourquoi parler de devant le jeune lauve nous étions soir après soir non pas fascinées il y a belle lurette qu’ aucun homme ne nous fascine plus et puis ce n’ est pas là un mot que nous emploierions le temps a fini par nous soumettre les hommes dans le calme de les cuisines comme dans la pénombre de les chambres mais intriguées curieuses pleines d’ une sorte d’ amour aussi puisque nous avons fini par nous dire le cinquième soir que nous l’ accompagnerions jusqu’ à le bout nous lui devions bien nous l’ avons donc suivi dans la nuit parisienne non pas celle de les fêtards et de les saltimbanques mais les ténèbres peuplées de personnages entre la vie et la mort dans le premier cercle de l’ enfer disait -il en se décrivant en train de gagner le quai de le métro PROPN avec le sentiment qu’ il descendait dans une tombe une fois passé le portillon automatique men", "–les inconvénients voulez -vous dire ?–yes les inconvénients je ne pense plus de le tout!il s’ arrêta une seconde le temps de mettre à le point une idée qui s’ imposait à son cerveau et son regard brillant soudain il reprit –je parle déplorablement le français beaucoup mal mais je pense que maintenant je vais l’ apprendre très bien un mois si vous voulez être le professeur de moi-même –le professeur? fit nicole un peu abasourdie vous allez apprendre moi à le parler bien votre jolie langue je pense vous voulez –je veux bien ", "collé contre la cloison comme un terrier qui guette un rat à le bord d’ un trottoir l’ enfant tenait le licou dans une main la boucle dans l’ autre tout prêt à le museler la bête à le risque de se faire couper les doigts d’ un coup de gueule mademoiselle monistrol de plus en plus étonnée aurait bien voulu questionner encore mais courapied lui fit signe de se taire l’ instant décisif approchait et il s’ agissait de ne pas effaroucher vigoureux qui aurait pu rebrousser chemin en entendant de le bruit et sortir par le devant de la baraque mais vigoureux ne croyait pas avoir besoin de ruses il avait reconnu courapied et georget et probablement zig-zag lui avait appris à le faire peu de cas de ces pauvres diables " ]
j' ai étanché dans les bras d' une femme jolie séduisante cette soif de volupté à le laquelle succe la satiété le bonheur n' est pas fait pour moi: il n' y a pas assez de plaisirs dans toute la vie de les êtres d' ici-bas pour occuper mon imagination pour remplir ce coeur avide de choses fortes allons porter sur un autre théâtre les désordres que je rêve encore mais que nul de les hommes qui m' ont accompagné dans mes courses et qui se sont faits les complices de mon existence aventureuse ne puisse venir un jour me trahir ou m' importuner! un forban doit briser les instruments dont il s' est servi dès que le sort l' oblige à le fuir
[ "ces misérables qui se sont voués à le moi pour eux-mêmes et qui peut-être m' auraient égorgé si je ne leur avais pas imposé le joug d' une règle de fer doivent périr il faut que seul tout seul je reste de tout l' équipage de l' albatros à ce nom il s' arrête il ne veut prendre aucune résolution contre celle qui fut maîtresse si dévouée si résignée il ne l' aime plus mais son sang a coulé pour lui la pitié ne l' intéresse pas en faveur d' une femme qui lui est devenue importune ", "mais il éloigne de son âme l' idée d' un attentat qui coûterait la vie à l' être qui lui a sacrifié la sienne on réarmait l' albatros il se rend à le bord il appelle le contre-maître de les noirs qui travaillent dans la cale PROPN lui dit -il avec mystère: tu es un vaillant nègre ", "—on le dit capitaine —je te crois capable de tout c' est vrai capitaine —je t' ai chargé de l' arrimage de le navire j' attends de toi un service secret pour lequel je vais te donner gourdes ", "c' est fois ce que tu gagnes dans un jour si après avoir reçu ma confidence tu hésites ou si tu dis un mot tu me connais tu n' existeras pas une heure après m' avoir trahi —captaine j' écoute: que faut -il faire il faut sans que personne ne puisse s' en douter à le moyen d' une de les pinces dont tu te sers pour l' arrimage pousser en dehors de le navire une ou de les gournables au-dessous de la flottaison de manière que le corsaire ne fasse pas d' eau en rade mais qu' à le premier mauvais temps à le large les gournables partent j' entends bien vous voulez qu' il aille à le fond ", "mais vous capitaine vous ne serez donc pas à le bord ce n' est pas ton affaire voilà onces d' or c' est ce que je t' ai promis tu en recevras autant dès que ta discrétion m' aura été prouvée dans une heure mon capitaine vos ordres auront été exécutés et ma journée sera gagnée ", "l' albatros se trouve prêt enfin à le mettre sous voiles il est convenu entre les officiers et le capitaine que celui-ci ira attendre à le saint-thomas le navire qui se rendra sans lui dans cette dernière île pour ne pas donner trop de crédit à les soupçons qui se sont élevés sur son compte oui l' albatros se séparera de rodriguez comme un coursier fidèle se sépare de le maître qui l' a dompté et sous lequel il est habitué à le courir à le combat mais il le faut: l' équipage approuve la prudence de son capitaine et à le saint-thomas il le retrouvera pour ne plus le quitter jusqu' à ce moment on est bien décidé à ne rien entreprendre à ne rien hasarder; et qu' oserait -on tenter sans rodriguez lui le chef le plus renommé entre tous les corsaires lui l' idole de les forbans si les forbans peuvent avoir une idole ", "c' est lorsqu' il aura rejoint ceux qu' il appelle ses braves qu' on se dédommagera de n' avoir rien fait dans les premiers jours de mer PROPN part pour maracaïbo: il a son plan arrêté son équipage connaît le motif de son départ: personne ne s' alarme de son absence mosquita seule accourt elle n' a pas été prévenue de la fuite de son amant elle l' accuse de trahison ", "elle veut partir sur l' albatros mais le nègre dont PROPN s' est servi dans l' arrimage de le corsaire la supplie de rester prenant en pitié le sort qui l' attend si elle s' obstine à le suivre le perfide qui a voulu aussi la sacrifier l' albatros appareille et les yeux attachés sur ce navire qui lui rappelle tant et de si cruels souvenirs reste sur le rivage en proie à le désespoir le plus affreux et elle voit disparaître à l' horizon cette voile si connue cette voile si redoutable qui porte la terreur sur ces mers ou ̀ elle doit bientôt s' engloutir! sous le nom de l' espagnol montenegro a réussi à le gagner un passeport et des lettres de change obtenus sous ce faux nom lui permettent de prendre passage sur une mauvaise galiote hollandaise qui doit se rendre à le PROPN ", "c' est à le bord de cet humble navire qu' il cachera sa funeste célébrité le plus cruel de les pirates va naviguer à le milieu d' un équipage paisible qui pendant le quart de nuit racontera en frémissant les exploits récents de l' écumeur de mer; et lui à le côté de le conteur troublé écoutera en souriant les récits de ces bonnes gens si éloignées de penser que le héros de leurs terribles histoires est là tout près d' eux qu' il les regarde et qu' il les entend la grosse galiote file vers les débouquements avec une bien pauvre cargaison et une marche bien médiocre tous les navires qu' elle aperçoit la dépassent en quelques heures peu de jours après sa sortie de curaçao vers le soir elle est ralliée par un bâtiment dans la mâture de lequel elle distingue de les signaux de détresse " ]
[ "c’ est à le moment où s’ élevaient ces prodigieux sanctuaires nouveaux que ce lieu s’ est passagèrement appelé la ville-du-soleil mais nulle part en orient des appellations gréco-romaines n’ ont pu tenir contre les noms primitifs et à la longue est redevenue à le sortir de ces avenues terribles on débouche dans l’ acropole parmi les grandes ruines sur une sorte d’ esplanade vaste comme une ville où gisent pêle-mêle de les débris d’ édifices surhumains on est à le milieu d’ une confusion de choses trop magnifiques ruinées penchées renversées toutes de proportions si immenses qu’ on ne comprend ni comment les hommes ont pu les créer ni comment après le temps a pu les détruire; d’ incomparables murailles sculptées sont encore debout et des colonnes absolument géantes se dressent dans le ciel soutenant en l’ air de les lambeaux de frise ", "terrasses d’ où l’ espace s’ est élancé ô navigation aérienne j’ aurais voulu la nuit rôder dans les jardins mais on n’ y laisse pas pénétrer admirable végétation sur ces ruines dissimulées à le naples il y a des jardins bas qui suivent la mer comme un quai et laissent entrer le soleil; ", "j’ ai connu des artistes qui ont acquis plus tard une juste célébrité et qui étaient loin d’ avoir montré à le leur début d’ aussi heureuses dispositions enhardi par ces paroles flatteuses PROPN se décida aussitôt à le formuler la proposition dont il avait parlé à sa mère et qu’ il ne savait comment aborder c’ est bien mon intention monsieur dit -il de poursuivre avec ardeur l’ étude de le dessin et de la peinture et c’ est pour cela que j’ ai appris avec bonheur que m. voulait bien m’ admettre à le nombre de ses employés je sais qu’ il aime à encourager les artistes et à ce titre j’ ose compter sur sa protection oui sans doute mon noble patron se plaît à le protéger les lettres les arts et les artistes mais permettez -moi de vous le dire mon petit ami vous n’ êtes pas encore un artiste ", "il n' y a pas moyen de dormir dans la chambre qui est derrière la serre monsieur disait -il pour appuyer sa demande il y a par là de les rossignols qui ne font que gueuler toute la nuit en cherchant à le vous dire certaines couleurs de fleurs ou d' insectes j' ai fait une remarque c' est que je me faisais mieux comprendre en employant pour désigner ces couleurs certains noms de pierres précieuses il est bien singulier que la plupart de les gens connaissent mieux de les pierres qui habitent à le lieues d' ici les profondeurs de la terre ou les perles et le corail qu' il faut arracher de le fond de les mers que les mouches qui volent contre nos vitres que les fleurs qui naissent sous nos pieds qui nous entourent de toutes parts qui frappent nos yeux depuis notre première enfance c' est que la vanité a attaché un prix singulier à les pierreries et a négligé de s' occuper des richesses communes que la nature a jetées avec tant de profusion sur la surface de la terre certes il y a certaines pierres qui me flattent singulièrement la vue mais il n' en est aucune dont on ne retrou", "tout à le bord de la colline où nous sommes j’ ai pris poste d’ observation je surveille les lointains de les jardins bas pour ne pas manquer l’ arrivée de son cortège le long de l’ étang à les lotus par l’ allée de les cèdres qui nous a amenés ou est d’ ailleurs en très agréable situation pour l’ attendre dans ce haut parterre entouré de crépons violets à les armes impériales en tout petit nombre dans un grand espace très gardé et mystérieux pouvant se trier s’ isoler on cause doucement en langues diverses tandis que les musiques de la cour jouent à le tour de rôle dissimulées derrière de les verdures elles jouent des choses qui dans ces jardins détonnent à le moins autant que nos habits français mais qui sont beaucoup plus jolies cela commence par le quatuor de rigoletto ", "quand ma belle-mère jugea que la poire était mûre elle vint chez moi pour secouer le poirier —depuis quelque temps mon gendre me dit -elle je me reproche de ne pas vous avoir parlé à le cœur ouvert il y a des mères qui ont des préjugés mais moi voyez -vous j’ envisage la vie sous un point de vue plus élevé je me gardai bien de l’ interrompre et elle continua sans paraître —vous êtes jeune mon gendre vous avez à le peine ans l’ idée pourrait vous venir de vous remarier je me taisais mais une sorte d’ indignation qui ne présageait rien de bon me montait à la gorge —vous avez témoigné continua -t-elle le désir de vous occuper spécialement de l’ éducation de suzanne mais c’ est là je pense une de ces résolutions qui ne tiennent pas devant les nécessités de la vie sociale le jour où vous voudriez vous remarier je vous en prie mon cher ami pas de fausse honte ", "cette nuit ou demain dès l’ aube vous le verrez arriver c’ est pire que des sauterelles quand ces monstres s’ abattent quelque part la terre en est noire à le perte de vue j’ emmène avec moi le détachement de pontonniers que vous avez ici ses travaux sont achevés n’ est -ce pas ", "vont vous permettre de ne pas éveiller les soupçons ayant abandonné toute prudence et toute obéissance à des consignes que tout à le coup je ne supporte plus je réussis à le tourner la tête suffisamment en me tordant le cou et en levant le menton pour avoir le centre de l’ estrade dans mon champ visuel je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe mais bientôt je dois me rendre à l’ évidence il y a bien une table de conférencier mais personne derrière djinn n’ est pas là de le tout ni nulle part ailleurs dans la salle c’ est un simple haut-parleur qui diffuse son allocution enregistrée je ne sais où ni quand l’ appareil est posé sur la table parfaitement visible presque indécent probablement s’ était -il arrêté à la suite d’ un quelconque incident technique un ouvrier est en train de vérifier des fils qu’ il doit venir de rebrancher tout le charme de cette voix fraîche et sensuelle a disparu d’ un seul coup ", "la princesse après un moment d' abattement arracha son masque se leva brusquement dénoua la ceinture de son domino et le foula à les pieds avec colère sous ce premier vêtement elle portait une robe noire à le manches courtes qui laissait voir ses épaules ses bras et sa taille dignes de la diane antique sa physionomie hautaine froide imperturbable pendant son entretien avec m. de morville était alors agitée par la violence de les plus furieuses passions ses yeux un peu creux étincelaient comme diamants noirs debout devant la glace de la cheminée elle semblait vouloir pétrir le marbre de le chambranle sous ses mains convulsives ", "mais il la reconnut tout de même et de très loin à sa taille et à sa tournure les amants ont un instinct qui ne les trompe jamais et les changements de costume ne les déroutent pas sous ce rapport ils en remontreraient à les plus fins limiers de la police PROPN aurait reconnu madame de malverne sous le masque le plus épais et sous le domino le plus ample c’ est elle murmura -t-il " ]
comme je me dirigeais vers l’ ouest je réfléchis le suédois n’ avait peut-être pas remarqué la cabine téléphonique bizarre elle était bien visible ou alors il ne possédait pas de carte de téléphone je profitai d’ un feu rouge pour fouiller dans son portefeuille et trouvai une carte encore valable
[ "cela ne signifiait rien il avait pu oublier qu’ il en possédait une je m’ efforçai de chasser de ma tête ce souci idiot n’ était -il pas formidable d’ être un homme neuf chaque fois que je pouvais prendre un peu de vitesse je m’ en apercevais mieux ce matin je n’ étais qu’ un obscur français sans destin ", "à la faveur d’ un miracle je me réincarnais brusquement en scandinave mystérieux riche semblait -il et –je freinai des fers cette voiture roulait parfaitement que m’ avait -il raconte autant l’ omission de la cabine téléphonique pouvait être une distraction autant le coup de la panne relevait de le mensonge éhonté fallait -il que je sois perturbé pour n’ y avoir pas songé plus tôt je ne connais rien à la mécanique est -ce concevable un véhicule qui tombe en panne et qui une demi-heure plus tard roule sans aucun problème ", "il avait bien employé le mot panne» mon esprit lui chercha des excuses et donc les trouva: le suédois avait pu exagérer afin de légitimer son intrusion chez moi peut-être n’ était -il que ce genre de maniaque qui s’ angoisse si sa carrosserie chérie produit un bruit bizarre il n’ aurait pas osé me dire: pardonnez -moi ma voiture fait un drôle de bourdonnement puis -je me servir de votre téléphone cela n’ eût pas semblé assez grave la politesse le contraignait à le alléguer la panne ", "oui ce devait être cela ne suffisait -il pas que ce fût possible ce qui était clair c’ est que je voulais le croire beaucoup de choses –de plus en plus– clochaient dans la réalité et je préférais les ignorer j’ avais besoin de me persuader que la version de le mort était vraie de le moins acceptable ", "sinon je devais conclure à le complot et je refusais cette paranoïa pour la première fois de ma vie j’ avais l’ impression d’ être libre cette conviction était si forte que les souvenirs de baptiste bordave avaient pour ainsi dire disparu comme l’ avait prouvé ma conversation téléphonique avec le caviste table rase: quel adulte n’ en rêverait? or la liberté ne peut s’ embarrasser de suspicion celui qui a décidé d’ être libre ne peut avoir de ces pensées mesquines tatillonnes comptables pourquoi a -t-il dit et non ceci ", "je voulais vivre à le grandes enjambées m’ exalter d’ exister rien de tel que d’ adopter l’ identité d’ un inconnu pour connaître l’ ivresse de le large j’ arrivai à le versailles c’ était sans aucune réflexion que j’ avais choisi cette direction où pouvais -je aller d’ autre ", "il fallait bien que je découvre ma maison si l’on m’ avait dit qu’ un jour j’ habiterais PROPN je ne l’ aurais pas cru de la part d’ un étranger cette adresse paraissait moins connotée un scandinave pouvait vivre dans cette ville sans présenter le profil versaillais j’ éclatai d’ un rire narquois quand je vis la villa j’ ai horreur des villas ", "la villa c’ est l’ idée que les âmes simples se font du luxe l’ instinct complète villa mon rêve toute villa s’ appelle ainsi une villa n’ a pas de fenêtres mais des baies vitrées j’ en déteste la fonction ", "la fenêtre sert à les habitants d’ une maison à le voir l’ extérieur tandis que la baie vitrée sert à les habitants d’ une villa à le être vus de l’ extérieur la preuve c’ est que la baie vitrée va jusqu’ à le terre or les pieds ne regardent pas cela permet de montrer à les voisins qu’ on porte de belles chaussures même quand on reste chez soi une villa comporte un jardin pour autant que l’on puisse appeler jardin ces étendues vert pomme où l’on chercherait en vain un arbre digne de ce nom surtout pas de grand arbre cela mange la lumière dit la bourgeoise oui car la villa contient d’ abord une bourgeoise vu que personne d’ autre ne veut habiter là " ]
[ "la voiture dont j’ avais retrouvé l’ origine était une simple voiture volée comme j’ arrive à le bas de l’ escalier un facteur de les recommandés s’ annonce il demande à la concierge y a quelqu’un chez compère —oui je regarde le facteur il me fait songer par enchaînement de pensées à le ma petite boiteuse de PROPN et ce qu’ il vient de dire me fait songer à le autre chose aussi vous savez qu’ il y a un drôle de turbin sous mon dôme à le certains moments ", "le 13mai jours après l’ arrivée de dora à le pensionnat de le saint-cœur-de-marie c’ était à le tour de les femmes ressortissantes de le reich et ex-autrichiennes d’ être convoquées à le vélodrome d’ hiver et d’ y être internées pendant jours puis à l’ approche de les troupes allemandes on les avait transportées dans les basses-pyrénées à le camp de gurs cécile avait -elle reçu elle aussi une convocation on vous classe dans des catégories bizarres dont vous n’ avez jamais entendu parler et qui ne correspondent pas à le ce que vous êtes réellement on vous convoque ", "l' empire si c' est lui qui l' emporte ayant pour successeur la commune la commune amenant nécessairement une dictature militaire car dans l' un et l' autre cas il ne s' agit pas de savoir si nous aurons l' un ou l' autre mais de savoir lequel des passera le premier le domicile réel de les candidats sinon dans l' arrondissement de le moins dans le département où ils se présentent; le renouvellement de l' assemblée par fractions j' ai plus d' une fois développé les raisons irréfutées parce qu' elles sont irréfutables de ces conditions ", "il entra dans le salon pendant que PROPN s’ avançait vers la toute belle mmele prieur que ses décolletages hardis et ses prétentions à les formes sculpturales avaient fait surnommer un peu ironiquement la déesse elle était femme d’ un membre de l’ institut section de les inscriptions et belles-lettres ah mariolle s’ écria lamarthe d’ où sortez -vous donc mon cher on vous croyait mort.– je viens de faire un voyage dans le finistère .il racontait ses impressions quand le romancier l’ interrompit est -ce que vous connaissez la baronne de frémines non de vue seulement mais on m’ a beaucoup parlé d’ elle on la dit fort curieuse l’ archiduchesse de les détraquées mais avec une saveur un bouquet de modernité exquis venez que je vous présente prenant par le bras il l’ entraîna vers une jeune femme qu’ on comparait toujours à une poupée une pâle et ravissante petite poupée blonde inventée et créée par le diable PROPN pour la damnation de les grands enfants à le barbe ", "à le plusieurs reprises d' abord sur le palier ensuite devant la porte de le fond d' où venait une musique étrange discordante et tenace semblable à le celle qu' on entend dans les films policiers à les moments de grande tension je n' ai pas osé frapper encore moins entrer poser la main sur la porte me terrifiait comme si j' ignorais ce que j' allais découvrir de l' autre côté priant pour que la musique se tût un peu comme on patiente pendant l' agonie d' un cochon qui se vide de son sang et m' attendant presque moi à le voir surgir un homme mué en porc ou un goret accomplissant sa métamorphose vers l' humain attendant encore que le silence se soit vraiment installé pour répéter d' une voix sans doute trop forte monsieur l' instituteur il l' a enfin ouverte cette porte et m' a regardée avec l' air de ne pas me voir ou de revenir de loin tandis que j' étais pétrifiée par le ridicule avec dans une poche de supermarché la boîte à le œufs et le livre pour lequel cécile voulait une dédicace lui et moi de chaque côté de le seuil comme sur les rives d' un cours d' eau ", "sa maîtresse attendit qu’ elle se fût éloignée pour rompre le silence alors elle me prit gravement la main et commença:–je vais vous dire une chose que je n’ ai jamais dite à le personne et que je m’ étais bien promis de ne jamais dire il s’ agit de ma mère objet de toute ma vénération et de tout mon amour jugez de ce qu’ il m’ en coûte pour réveiller un souvenir qui pourrait devant d’ autres yeux que les miens ternir sa pureté et sa bonne renommée mais je sais que vous êtes bon et que je puis vous parler comme je parlerais à le dieu sans craindre de vous voir supposer le mal .elle se tut un instant pour rassembler ses souvenirs et reprit: –je me rappelle que dans mon enfance j’ étais très fière de ma noblesse ", "c’ était un grand garçon rasé de près convenablement vêtu un gentleman tout à le fait dans la chambre tout s’ était tu j’ avais beau prêter l’ oreille je n’ entendais rien ils se sont rendormis PROPN pourtant ce diable de sem semblait bien éveillé quelles drôles de gens! ", "ce palais d’ empereur se dissimulait derrière de les murs en se mettant à le ma fenêtre on n’ en pouvait rien voir que l’ enceinte morose et le grand portique rouge décoré à la chinoise avec des monstres sur la frise d’ étranges petits soldats vêtus à l’ européenne montaient la faction devant cette demeure fermée ceux -là mêmes dont les trompettes sonnaient chaque jour avant le soleil levé: sous des képis comme en portent nos troupiers des figures plates et jaunes paraissant toutes étonnées d’ un accoutrement encore si nouveau de ma fenêtre on apercevait aussi en enfilade une rue large et droite où s’ agitait une foule uniformément habillée de mousseline blanche entre rangs de maisonnettes bien basses bien saugrenues d’ un gris monotone et d’ un aspect à le peu près chinois la parade finie c’ était l’ heure de les audiences et de les conseils ", "oui très elle répond alors ils se regardent avec intensité et ensemble soulèvent le corps qui malgré tout pèse lourd encore se placent chacun à une extrémité et le font glisser sur un brancard dans un suaire avant d’ appeler les agents de le funérarium demain matin simon limbres sera remis à la famille à le sean et à le marianne à le juliette et à le lou à ses proches il leur sera rendu ad l’ avion atterrit à le bourget à le minuit le temps se radicalise ", "c' est jours encore jours? murmura jours ajouta et d’ ici que de malheurs peuvent nous atteindre james ne s’ était point mêlé à le cette conversation il réfléchissait devant l’ injonction qui lui était faite il se demandait quel parti prendre " ]
je dois dire que cette perspective a quelque chose d’ attrayant mais je suis averti je trouve de l’ attrait à le tout depuis quelques jours revenons à les situation présente histoires inventaire voilà
[ "quelques intermèdes ne sont pas à le exclure c’ est un programme je ne m’ en écarterai que dans la mesure où je ne pourrai faire autrement c’ est décidé je sens que je fais une faute énorme ", "a ne fait rien situation présente cette chambre semble être à le moi je ne m’ explique pas autrement qu’ on m’ y laisse depuis le temps ", "à le moins qu’ une puissance quelconque le veuille cela est peu vraisemblable pourquoi les puissances auraient -elles changé à le mon égard il vaut mieux adopter l’ explication la plus simple même si elle l’ est peu même si elle n’ explique pas grand’chose la grande clarté n’ est pas nécessaire une faible lumière permet de vivre dans l’ étrange une petite lumière fidèle ", "j’ ai peut-être hérité de la chambre à la mort de la personne qui y était avant moi je ne cherche pas plus loin en tout cas ce n’ est pas une chambre d’ hôpital ou de maison d’ aliénés se sent j’ ai prêté l’ oreille à le diverses heures de la journée sans jamais rien entendre de suspect ou d’ inusité mais toujours les bruits paisibles de l’ homme en liberté se levant se couchant se faisant à le manger allant et venant pleurant et riant ou bien rien et quand je regarde par la fenêtre je vois bien à le certains indices que je ne suis pas dans une maison de repos quelconque ", "non c’ est une chambre de particulier ordinaire dans un immeuble courant apparemment je ne me rappelle pas comment j’ y suis arrivé dans une ambulance peut-être un véhicule quelconque certainement je m’ y suis trouvé un jour dans le lit ayant sans doute perdu connaissance quelque part je bénéficie forcément d’ un hiatus dans mes souvenirs qui ne reprennent qu’ à le mon réveil ici ", "quant à les événements aboutissantà la syncope et à lesquels sur le moment je n’ ai pas dû être insensible il n’ en reste rien dans ma tête d’ intelligible mais qui n’ a eu de ces oublis les lendemains d’ ivresse en sont coutumiers ces événements je me suis quelquefois amusé à les inventer mais sans arriver à m’ amuser vraiment ", "je ne suis pas arrivé non plus à le préciser pour en faire un point de départ mon dernier souvenir avant mon réveil ici je marchais certainement toute ma vie j’ ai marché sauf les premiers mois et depuis que je suis ici mais en fin de journée je ne savais pas ou ̀ j’ avais été ni à quoi j’ avais pensé de quoi pourrais -je donc me souvenir et avec quoi? je me souviens d’ un climat ", "ma jeunesse est plus variée telle que je la retrouve par moments alors je ne savaispas encore très bien me débrouiller j’ ai vécu dans une sorte de coma perdre connaissance pour moi c’ était perdre peu de chose mais peut-être m’ a -t-on assommé dans une forêt peut-être oui maintenant que je dis forêt je me rappelle vaguement une forêt ", "tout ç a c’ est du passé c’ est le présent qu’ il me faut établir avant d’ être vengé c’ est une chambre ordinaire j’ ai connu peu de chambres mais celle-ci me paraît ordinaire à le fond si je ne me sentais pas mourir je pourrais me croire déjà mort entrain d’ expier ou dans une de les maisons de le ciel " ]
[ "là-dessus papa se fâcha en disant que ce n’ était pas vrai qu’ il n’ y avait que des automobiles qu’ on avait vus dans les faubourgs et qu’ en tout cas on les avait reçus vigoureusement et qu’ ils voyaient ce que c’ était que d’ entrer en belgique papa mit aussitôt au-dessus de la porte de le magasin drapeaux belges et à le centre un français après le dîner m. est venu chercher papa il voulait sortir avec lui j’ aurais bien voulu aller avec eux mais maman a dit que non ", "un régiment est chargé d’ une énorme quantité de substances explosives vous disciplinerez ces impulsions par les marques extérieures de respect avez -vous jamais vu un animal pris à le piège non il ne bouge plus il sait qu’ il n’ y a rien à le faire le garde-à-vous est un piège la discipline militaire une politesse pleine de précautions ", "puis l’ idée naît dans son cerveau toujours fécond que pourrait s’ engager entre elle et lui quelque chose comme un entretien pas plus impensable à le fond qu’ avec les martiens il s’ occupe donc d’ elle à le plein temps toute une semaine après quoi rétablie de son handicap moteur il conviendrait de la libérer en se conformant ainsi à le règlement de l’ hôtel mais d’ abord quoique parfaitement remise de cette affaire de pattes la pigeonne paraît toujours un peu souffrante mélancolique et fatiguée certes on pourrait juger que ces signes relèvent d’ une simple convalescence et qu’ il suffirait bien d’ installer l’ animal en postcure chez l’ oiseleur doit reconnaître aussi qu’ il ne le supporterait pas son attachement est devenu tel qu’ il souffrirait de s’ en défaire ", "il y a ans mon père a fait le pèlerinage de la mecque depuis il n’ y a plus rien à en tirer mes frères c’ est encore pire ils s’ entretiennent mutuellement dans leur connerie ils se bourrent la gueule à le pastis tout en se prétendant les dépositaires de la vraie foi et ils se permettent de me traiter de salope parce que j’ ai envie de travailler plutôt que d’ épouser un connard dans leur genre c’ est vrai dans l’ ensemble les musulmans c’ est pas terrible émis -je avec embarras je pris mon sac de voyage ouvris la portière je pense que vous vous en sortirez marmonnai -je sans conviction ", "sur ces entrefaites l’ écuyer castellane fut introduit dans la salle par le hallebardier de service à la porte il rendit compte de sa mission à son maître –j’ ai trouvé monseigneur dit -il le sire de PROPN besognant en conscience devant une table bien servie et monsieur l’ archevêque le regardant de le coin de l’ œil un peu scandalisé qu’ un chrétien s’ attardât si longtemps à le nourrir son corps chétif l’ un et l’ autre seront ici dans une demi-heure –très-bien!nous saurons donc tantôt ce que me mande mon sire le roi de france! eh bien ", "dis -moi donc anselme quand l’ âge pèse sur nos sens doit -il nous venir encore une pensée après la pensée de l’ amour cette saison qui nous arrive toute froide et qui est plus triste pour notre âme que ne l’ est l’ hiver pour la nature cette saison n’ est -elle pas le néant n’ est -ce pas la mort avant la mort que tout cela est triste désolant n’ aimerons -nous donc pas au-delà de cet hiver qui aura jeté la neige sur nos têtes ", "il ne vous reste qu’ à le mettre à le four le pneumatique est prêt et ne comptez pas sur gabriel pour qu’ il vous livre les proportions secrètes secrètes secrètes bonheur délicieux d’ en détenir tactile la science de les pneumatiques ou pneumatologie ressemble à l’ amour physique en plus complexe et plus cruel comme en amour il s’ agit de peaux celle de la route et celle de le pneu: comment faire pour qu’ elles se plaisent s’ attirent s’ imbriquent ainsi nous éviterons les dérapages mortels mais sans trop s’ encoller pour ne pas gaspiller la puissance de le moteur ", "il avait réussi à se faufiler derrière celui qu’ il voulait frapper sans avoir été aperçu pour accomplir son projet il n’ avait pas besoin de se hisser debout sur le perron il suffisait que son buste émergeât suffisamment pour qu’ il pût atteindre à les jambes celui qu’ il rêvait de livrer à le bourreau un instant il put croire qu’ il allait réussir déjà il allongeait le bras pour frapper ", "il mit les bras dans le sac jusqu’ à l’ épaule il s’ associa avec les mignon charrier et cie ces fameux entrepreneurs alors à le leurs débuts et qui devaient réaliser des fortunes colossales la ville s’ était déjà décidée à ne plus exécuter elle-même les travaux à le céder les boulevards à le forfait les compagnies concessionnaires s’ engageaient à le lui livrer une voie toute faite arbres plantés bancs et becs de gaz posés moyennant une indemnité convenue quelquefois même elles donnaient la voie pour rien elles se trouvaient largement payées par les terrains en bordure qu’ elles retenaient et qu’ elles frappaient d’ une plus-value considérable ", "je n’ ai jamais entendu parler un rat mais j’ imagine que ç a doit donner à le peu près il a les mâles inflexions d’ un eunuque enrhumé pâquerette faut voir nous nous tûmes l’ instant était grave nous étions assis dans la chambre à le coucher d’ une concierge de la rue godot-de-mauroy sur chaises cannées entre une cheminée où trônait une œuvre d’ art en plâtre de paris authentique qui représentait un petit chat dans un sabot et une console en faux marbre véritable où des fleurs en celluloïd tellement bien imitées qu’ elles avaient l’ air artificielles agonisaient sous centimètres de poussière " ]
mais nous tâcherons de nous échapper à le café n’ est -ce pas je trouverai un prétexte on passe en cortège à la salle à le jaffer chemin faisant je parviens à m’ approcher de béru sois prêt à le tout
[ "lui soufflé-je qu’ est -ce que tu crois qu’ j’branle ici me répond -il dans un cruel renvoi de clockputch pour ceux qui voudraient faire une vacherie à le leurs invités je joins ici la recette de le clockputch un tiers de téquila extra-forte un tiers d’ alcool à le brûler un tiers d’ eau de javel lacroix ", "un tiers de sirop de sucre une cerise confite vous agitez le tout avec de la glace pilée et empilée comme un cocktail ne saurait se composer de tiers d’ ingrédients vous retirez le tiers de sirop de sucre et vous servez le reste dès que la fumée s’ est dissipée en récitant la prière de les agonisants voilà qui est simultanément et tout à la fois laconique et réconfortant ", "il est là je suis là nous ignorons pourquoi mais nous sommes prêts et c’ est ce qui importe en ce monde mes amis ", "etre prêt c’ est s’ abstenir d’ aller voir ailleurs si on y est la table est rectangulaire se place à un bout de part et d’ autre de la table on trouve PROPN et les savants puis l’ abbé et moi je suis à la droite d’ inès ", "j’ ai l’ homme en face de moi on se contemple sans haine et sans crainte tous les c’ est l’ affrontement catégorique chacun est sur ses gardes les dés sont jetés comme disent mes confrères ", "qu’ ajouteraient -ils encore ah oui que le meilleur gagne j’ ai dû en oublier je vous laisse de le blanc pour que vous puissiez ajouter à la main les clichés manquants commence par le tout classique saumon en belle-vue belle vue sur la mer surtout par la large baie je découvre le littoral ténérifien pointillé de lumières d’ autres lumières dansent sur les flots celles de les bateaux de pêche car de courageux navigateurs espagnols fiers descendants de les héros de l’ invincible armada s’ en vont pécher nuitamment notre sardine quotidienne tandis que nous jouons cette étonnante partie de poker ", "oh combien de martins pécheurs de martiens prêcheurs et de capitaines partis faire des courses à la samaritaine a y est déraillage j’ ai loupé l’ aiguille le dynamiteur décidément j’ ai du mal à me replacer sur orbite ", "a force de surmonter des émotions de passer outre les coups de théâtre de rester indifférent devant les sortilèges l’on finit par se dissocier comme un jus de fruits qui attend trop dans un verre mon cerveau est lourd comme une fleur de camélia je fatigue de la coiffe mes braves bientôt je blesserai je serai un lésionnaire de la calbombe ", "j’ ai beau me maîtriser des tremblements inquiétants me viennent dans les antérieurs est -il évident que je suis de le moins que je suis autre chose que cette illusion de participer à une soirée saugrenue saugrenue ç a vous paraît pas un peu faiblard à le vous comme terme un brin racho je vais pas mollusquer du vocabulaire à le c’t’heure " ]
[ "isabelle a épousé vernoux qui de le coup a signé vernoux de courçon tu m’ as suivi ce n’ est pas trop difficile je suppose qu’ à le moment de ce mariage -la les courçon avaient redescendu la pente et se trouvaient sans argent à le peu près ", "rien ne paralyse la ruse comme l’ œil d’ un juge prêt à le censurer notre maladresse ou à s’ effrayer de notre perfidie il fallait parler il donna quelques mots d’ une explication moitié plaisante moitié mystérieuse et finit en tirant de son sein une lettre renfermée sous enveloppes .mais devant qui le page avait mis un genou en terre n’ avança point la main pour recevoir la lettre et lui ordonna de la décacheter et de la lire tout se troubla –m’ avez -vous entendue? répéta la princesse.alors prenant courage imagina de lire hardiment la lettre d’ un ton pathétique et en feignant un trouble toujours croissant c’ était une déclaration d’ amour de le comte de PROPN rédigée dans des termes aussi passionnés que son rang avait pu le lui permettre malin page la déclama d’ une voix tremblante et comme s’ il eût été frappé de l’ application qu’ il pouvait se faire des expressions timides et brûlantes de la lettre il affecta plusieurs fois de manquer de force pour achever une phrase et de tenir le papier d’ une main tremblante ", "les hommes se serraient l’ un contre l’ autre —alors quoi dit le garde décidez -vous il ne choisissait pas soudain l’ un de les chinois inconnus fit un pas en avant jeta sa cigarette à le peine brûlée en alluma une autre après avoir cassé allumettes et partit d’ un pas pressé vers la porte en boutonnant une à une toutes les boutonnières de son veston la porte se referma un blessé ramassait les morceaux d’ allumettes tombés ", "ses yeux se fixèrent avec une épouvante nouvelle sur les objets épars sur le sang qui maculait les meubles et le plancher et elle raconta l’ atroce scène à le voix si basse que je dus m’ approcher me pencher sur elle pour l’ entendre de ses petites phrases hachées il ressortait qu’ aussitôt arrivés dans la chambre m. darzac avait poussé les verrous et s’ était avancé droit vers la table-bureau de telle sorte qu’ il se trouvait juste à le milieu de la pièce quand la chose arriva la dame en noir elle était un peu sur la gauche se disposant à le passer dans sa chambre la pièce n’ était éclairée que par une bougie placée sur la table de nuit à le gauche à le portée de mathilde ", "c’ était un luron qui n’ avait pas froid à les yeux et entre nous j’ peux bien vous dire qu’ il n’ haïssait pas les sauvagesses le curé de la mission de les abénakis l’ avait averti ou fois de bien prendre garde à le lui car les sauvages pourraient lui faire un mauvais parti s’ ils l’ attrapaient à le rôder autour de leurs cabanes mais les coureurs de les bois de ce temps-là ne craignaient pas grand-chose et ma foi vous autres les godelureaux de montréal vous savez bien qu’ il faut que jeunesse se passe mon défunt père était donc parti pour aller faire la chasse à le castor à le rat musqué et à le carcajou dans le haut de le st-maurice une fois rendu là il avait campé avec les abénakis et sa cabane de sapinages était à le peine couverte de neige qu’ il avait déjà jeté l’ œil sur une belle sauvagesse qui avait suivi son père à la chasse ", "—oui reprit il se peut que la trouvaille que j’ avais faite de la lettre de m.d’ aumagne qui ni elle avait été conçue en termes minine vous voulez sortir le chat en effet était retourné vers la porte et miaulait pour sortir à le présent ces chats de la maison arago tenaient de l’ homme ils voulaient sans cesse être où ils n’ étaient pas aussi esclave passionné de leurs moindres désirs était -il toujours à le ouvrir une porte quelque part et la phrase il veut rentrer ", "livre les commères i. la folle on était à le décembre à le cette époque la maison portant le de la rue de paris était occupée par la veuve javotte épicière la mère javotte comme l’ appelaient familièrement les habitants de la grand’rue PROPN était une petite vieille de ans ", "la jeunesse est folle hou et les vieux sont fous à le moi gaudriole truffes et vins doux les atouts ris jeunesse folle hou et pleurez vieux fous ce drapeau était un vieux détraqué à le figure morose et renfrognée qui passait sa vie à le voyager entre lévis et PROPN une distance d’ une douzaine de lieues un peu sauvage généralement taciturne acceptant une aumône par-ci par-là sans domicile arrêté sans moyens d’ existence connus malgré son air peu sympathique il n’ était pas malfaisant ", "louise je vous aime parce que vous avez fait fléchir toutes ces grandeurs altières pour un pauvre exile parce que par un geste par un regard vous avez consolé un homme d’ être si fort au-dessous de vous qu’ il n’ avait droit qu’ à le votre pitié mais à une pitié généreuse vous êtes la seule femme à le monde qui aura tempéré pour moi la rigueur de ses yeux et comme vous avez laissé tomber sur moi ce bienfaisant regard alors que j’ étais un grain dans la poussière ce que je n’ avais jamais obtenu quand j’ avais tout ce qu’ un sujet peut avoir de puissance je tiens à le vous faire savoir louise que vous m’ êtes devenue chère que je vous aime pour vous-même et sans aucune arrière-pensée en dépassant de beaucoup les conditions mises par vous à un amour parfait apprenez donc idole placée par moi à le plus haut de les cieux qu’ il est dans le monde un rejeton de la race sarrasine dont la vie vous appartient à le qui vous pouvez tout demander comme à un esclave et qui s’ honorera d’ exécuter vos ordres je me suis donné à le vous sans retour et pour le seul plaisir d", "je composai quelques textes pour odette elle fut le démon de faisant visiter à le bonhomme d’ ampère un zoo peuplé par les oies de le capitole le chien de les baskerville le lion de venise l’ ours à le pavé destruction de la culture et à la fin par l’ honnête homme détaillé en talon d’ achille cuisse de jupiter œil de moscou oreille et bras droit de le patron j’ écrivis des récits également destructifs dans une famille pauvre mais malhonnête le père qui sous un air éternellement bougon cachait une nature hargneuse servit un ragoût qui ne payait pas de mine et qui était infect elle récita mes fables en revenant de la napoule en revenant de la napoule j’ ai rencontré suivi d’ une poule un coq qui appartenait à un nain dont la femme avait un hennin sans hésiter le lendemain j’ ai volé le hennin de la femme de le nain en partant de le principe que la femme d’ un nain dans ses nippes n’ a pas à le avoir de hennin ou: en revenant d’ un voyage à le manille j’ ai rencontré j’ ai rencontré un animal qui mangeait des lentilles sans les trier sans les trier; sans hésiter" ]
si son mari était là il pourrait comprendre et s’ il n’ était pas là lui miles pourrait -il résister à les champs pleins de soleil à la vieille ferme à les baisers de pouvait -il lui élevé à le eton finir paysan dans une plaine italienne miles marchait sans cesse à le bord de la méditerranée s’ allongeait sur le sable buvait de le cognac tout cela avait cessé dès son retour gladys était d’ ailleurs mariée avec john
[ "miles jouait moins bien à le tennis qu’ avant et il avait beaucoup à le faire pour remplacer son père margaret était charmante loyale et cultivée enfin très distinguée miles rouvrit les yeux saisit la bouteille et en but une grande lampée à le même le goulot .il devenait rouge peu à le peu et desséché par l’ alcool ce matin il avait vu une petite veine éclater sous son œil gauche PROPN devait être très grosse à le présent et fanée ", "et le grenier abandonné et le chianti n� ��aurait plus jamais le même .il ne lui restait plus qu’ à le continuer comme avant bureau breakfast nouvelles politiques dans le journal qu’ en pensez -vous sidney bureau la voiture et le dimanche à la campagne avec les simester ou les jones points à le parcours avec souvent cette pluie obstinée et dieu merci le cognac ", "la bouteille était vide miles la jeta et se releva péniblement il était gêné pour revenir devant les autres pourquoi cette sortie cela ne se faisait pas ", "c’ était contraire à la dignité il se rappela soudain les italiens s’ insultant d’ un bord à l’ autre de la route se menaçant de mort avec les plus affreux jurons et n’ ayant même pas le courage de se lever il se mit à le rire tout haut et s’ arrêta pourquoi riait -il tout seul sur sa pelouse devant son cottage il allait revenir s’ asseoir sur son fauteuil de rotin ", "il dirait: désolé d’ un air froid et simester dirait: de rien mon vieux avec pudeur et l’on n’ en parlerait plus il ne pourrait jamais parler à le personne de le ciel d’ italie des baisers de luigia de la douceur d’ être faible et étendu dans une maison étrangère la guerre était finie depuis ans déjà et vraiment il n’ était plus beau ni jeune ", "il revint à le pas lents vers les autres avec tact ils firent semblant de ne pas avoir remarqué son absence et le remirent tout doucement dans la conversation miles parla voitures avec simester et déclara que la jaguar était imbattable sur le plan vitesse et que c’ était réellement une bonne voiture de sportman enfin que les australiens avaient toutes les chances pour la coupe davis mais secrètement il songeait à la bouteille de cognac dorée et chaude qui sommeillait dans son armoire ", "et il souriait à le proche défilé de ses souvenirs ensoleillés et tendres quand les simester seraient partis avec margaret à le dernier show de la ville quand il aurait fait semblant d’ avoir du travail qu’ ils auraient disparu sur la route et qu’ il ouvrirait la porte de son armoire pour y retrouver l’ italie la foule hurlait puis se tut et dans le silence religieux dessina sa huitième veronica le taureau chancela un instant ébloui par le soleil les cris ou le silence et de son regard bleu assise à le premier rang des officiels le dévisagea un instant ", "il est brave se dit -elle brave mais épuisé PROPN n’ en fera qu’ une bouchée puis elle tourna la tête vers son voisin le consul de les états-unis à le barcelone et reprit sa conversation sur c’ était la mise à le mort à le présent et s’ avançait en sautillant dans le soleil ardent et sûr courant à l’ encontre de ce taureau droit sur ses pointes de pieds comme il allait pensa -t-elle avec dérision vers son propre lit à le elle prêt à l’ estoquer viril mâle et agile brusquement elle imagina son grand lit à le baldaquin dans ce palace de madrid ou elle avait l’ habitude d’ échouer telle une héroïne d’ hemingway elle se souvint de juan sautillant à le petits pas en habit doré jusqu’ à ces grands draps où elle l’ attendait renversée offerte et pratiquement aussi inoffensive que ce taureau noir là-bas ", "elle eut envie de rire les hommes se faisaient vraiment une drôle d’ idée de la virilité il ne fallait pas plus de temps à le juan pour épingler ce taureau dans la mort que pour l’ épingler elle dans l’ amour; et que la foule de les arènes l’ applaudisse lui c’ était bien mais qu’ elle-même applaudisse aussi c’ était une autre chose–peu communicable– même à son voisin le consul qui semblait pourtant très à le courant de les relations hommes-femmes cria le consul d’ une voix neutre pendant que les ��olé» montaient dans le ciel bleu cru que les chapeaux s’ agitaient comme une mer de paille et que le taureau tombait tel un poids de fonte à les pieds de juan ce dernier fit un demi-tour fort élégant se retourna vers elle ôta son chapeau et tout le monde se leva en signe d’ estime pour ce jeune homme qui offrait sa vie ou qui plutôt l’ avait offerte apparemment pour la belle jeune femme qu’ elle était " ]
[ "quand mme milane eut équilibré les plateaux de la balance et recommandé à sa cuisinière de ne pas laisser s’ attacher la gelée à le fond de le chaudron la bonne dame alla à le vestibule où l’ attendait la visiteuse c’ était une villageoise avignonnaise tenant dans ses bras une petite fille brune et jolie mais chétive qui ouvrait de grands yeux effarés madame dit la paysanne avec une brusque franchise vous souvenez -vous de la gervaise qui a nourri votre petite-fille? —certainement comment va -t-elle cette bonne gervaise madame faut-y qu’ y ait des gens malheureux dans ce monde la pauvre femme n’ est plus de cette vie à l’ heure qu’ il est sa pétioune qu’ est orpheline péchère ", "l' animal dépouillé et sa robe arrangée en sac où jacques plaça les brides les fugitifs logèrent les selles dans une grotte autour de laquelle ils cassèrent quelques épines pour la reconnaître et continuèrent leur route vers le nord-est l' aurore commençait à le poindre le repos qu' avaient pris villefranche et jacques joint à le cette vigueur nouvelle que donne à le corps les arômes de le matin achevèrent de les réconforter les douces heures de le matin il n' y a rien de comparable comme l' a dit un poète anglais ", "une femme de marinier attendait l’ air morne un filet à le provisions à le bras la visite à les ursulines il y avait un petit groupe de gens près de l’ endroit où l’on avait repêché la casquette mais le commissaire entraînant machère marcha dans la direction de le pont —vous ne m’ aviez pas parlé de ce marteau sinon il est évident que —qu’ as -tu fait toute la journée et l’ inspecteur eut la mine d’ un écolier pris en faute je suis allé à le namur je voulais m’ assurer que l’ entorse de —eh bien PROPN n’ a pas voulu me laisser entrer je suis tombé dans un couvent de religieuses qui me regardaient comme un hanneton échoué dans la soupe —tu as insiste j’ ai même menacé ", "tous les jours de sa vie ont ressemblé à le jour de sa première communion a l’ atelier la contradiction et la lutte n’ ont fait qu’ affirmer et mettre en plus vive lumière son invincible fermeté apprenti puis ouvrier dans une grande typographie il s’ est toujours montré catholique sans ostentation comme sans faiblesse et jamais les railleries les grossièretés les menaces même de ses camarades d’ atelier ne l’ ont fait dévier d’ une ligne ni reculer d’ un pas peu à le peu les mauvais plaisants et les mauvais sujets se sont tus ils ont désarmé devant des convictions si calmes et si fortes et l’ estime l’ affection même chez plusieurs ont succédé à les quolibets et à les persécutions ", "nous avons bien autre chose à le déplorer que le silence de les muses –écoute le chant de le labourage me dit mon ami; PROPN de le moins n’ insulte à le aucune douleur et il y a peut-être plus de ans que le bon vin de nos campagnes sème et consacre comme les sorcières de faust sous l’ influence de cette cantilène simple et solennelle écoutai le récitatif de le laboureur entrecoupé de longs silences j’ admirai la variété infinie que le grave caprice de son improvisation imposait à le vieux thème sacramentel c’ était comme une rêverie de la nature elle-même ou comme une mystérieuse formule par laquelle la terre proclamait chaque phase de l’ union de sa force avec le travail de l’ homme la rêverie je tombai moi-même et à le laquelle ce chant vous dispose par une irrésistible fascination changea le cours de mes idées –ce que tu me disais ici l’ an dernier est bien certain dis -je à le mon ami ", "et saphir l’ élégante cage de le petit oiseau avait été renversée par le vent et sous ses débris gisait le pauvre saphir il avait été blessé à la tête car une gouttelette pourpre tachait ses plumes soyeuses il était là immobile raidi trempé ses jolies ailes bleues à le demi ouvertes comme s’ il eût tenté de s’ envoler dans sa chute mortelle PROPN prit dans le creux de sa main le mignon oiselet inerte et glacé ", "ainsi elle aurait été mère et par sa faute voilà qu’ elle avait compromis sa santé\\n future elle pleura longtemps le petit être informe le débile germe d’ homme ou femme ce rien qui s’ en allait et qui pourtant avait un nom elle l’ eût appelé aucun de ses enfants à le venir ne porterait ce nom comme s’ il eût été celui d’ un réel\\n petit mort elle se remit resta grave songeuse se reprocha d’ être étourdie puérile c’ était terrible le mariage elle n’ était qu’ une enfant elle le reconnaissait ", "–je vous le répète mademoiselle fit -il j’ ai compris tout ce qu’ il y avait de délicatesse dans votre conduite n’ éprouvant pas ne pouvant pas éprouver –et il insista sur ce mot– d’ amour pour mon fils j’ ai compris que vous teniez à en finir avec une situation qui vous blessait et j’ ai compris aussi combien ma conduite en cette circonstance était inqualifiable je suis donc venu chez vous mademoiselle pour implorer votre pardon et termina -t-il en essayant de sourire je ne m’ en irai d’ ici si vous voulez bien me le permettre qu’ après l’ avoir obtenu l’ action était engagée d’ une façon carrée ", "alors la saintonge oui c’ est peinard en diable il `s’ y passe pour ainsi dire jamais rien en PROPN un territoire qu’ elle a comme oublié l’ histoire rien de grave n’ y arrivera jamais tu paries? on ne peut pas tomber mieux juré-craché mais oublions les espingots leur quête de l’ espagne de la transplantée en saintonge veux-tu? ", "pythre était là parmi les survivants très droit lui aussi et admiré comme les autres malgré sa jambe folle qui l’ obligeait même arrêté à se tenir d’ une drôle de façon un peu à l’ étroit dans son uniforme où les autres semblaient flotter et trembloter mais nul n’ eût songé à le sourire c’ était encore le temps où les survivants se mouvaient dans une éternelle lumière d’ été et où les autres ceux de l’ arrière ainsi qu’ on les appellerait encore longtemps ne les voyaient pas tels qu’ ils étaient mais les portaient sur de très hauts pavois devant les enfants et les veuves ils étaient les fils pintoux heurtebise arbiouloux peyrat jouclas duclos roche besse et célestin de la voûte dans sa voiture roulante et pythre donc frissonnants sous les hêtres et l’ azur acide offerts à les yeux de tous particulièrement à le ceux de les femmes et de les filles aussi humides et calmes que les yeux de les bêtes sur le foirail mais à le fond de lesquels on aurait pu voir passer par instants quelque chose qui tenait de la fureur et de l’ émerveillement le sous-préfet s" ]
d’ autres devoirs l’ appelaient sur un théâtre plus digne de lui et il eût rougi de donner trop de temps à des amusements frivoles octave appartenait à l’ armée il servait dans l’ un de ces corps dont nos conquêtes en afrique ont amené la création et qui répondent à les besoins de le climat et d’ une guerre d’ embuscades rien de plus pittoresque que son costume et personne ne le portait avec plus de grâce et ce n’ était pas seulement un officier brillant c’ était encore un excellent et intrépide militaire
[ "quoique bien jeune il avait des états de service dont un vieux soldat aurait pu être fier on.ci -tait de lui des faits d’ armes des traits de dévouement qui honoraient sa carrière dans l’ armée personne ne s’ y trompait il y avait dans ce jeune officier l’ étoffe d’ un général avant peu et si une balle arabe ne l’ arrêtait pas en chemin il arriverait à les épaulettes à la double étoile ", "une action d’ éclat l’ y conduirait infailliblement c’ était l’ horoscope de ses camarades et il n’ en est point de plus sûr on n’ est bien jugé que par ses pairs et par ceux qui vous voient à l’ œuvre si octave se trouvait alors à le paris et lancé plus qu’ il ne l’ eût voulu ce n’ était ni par goût ni volontairement libre de choisir il eût préféré la vie de le camp et à le lieu de se montrer assidu chez la marquise de breuil il eût poussé son cheval sur les pentes de l’ atlas et forcé quelque tribu insurgée à le demander grâce ", "mais des affaires de famille l’ avaient arraché à le son régiment et il en avait encore pour quelques semaines avant de les avoir terminées de PROPN sa présence dans les salons de le faubourg saint-germain il n’ y figura qu’ en passant et comme un de ces astres irréguliers qui traversent l’ orbite d’ une planète il n’ était là qu’ entre combats entre le coup de sabre de la veille et celui de le lendemain entre une expédition vers les oasis ou une attaque de les villages de la kabylie si courte que fût cette apparition elle marqua pourtant et laissa des souvenirs ", "longtemps après qu’ octave de marseillan eut quitté l’ asphalte de les boulevards pour les escarpements de le djurdjura ou les rochers de les portes-de-fer il fut question de lui dans les entretiens d’ un certain monde et de le monde le plus élégant c’ est surtout par les comparaisons qu’ il survécut à l’ absence plus d’ une fois dans l’ angle d’ un salon s’ échangèrent des paroles analogues à le celles-ci comment le trouvez -vous ma chère qui ce jeune homme blond oui m’ a belle ", "il a un faux air d’ octave de marseillan mais quelle différence ou bien encore comme variante ne vaut pas octave de marseillan ou bien il n’ y a qu’ octave de marseillan qui m’ ait produit plus d’ effet voilà quelles impressions avait laissées notre officier d’ afrique et elles donnent la mesure de le prestige qu’ il exerçait ", "cependant à le milieu de l’ engouement général la marquise restait maîtresse d’ elle-même et conservait sa froideur accoutumée dans cette société frondeuse et disposée à le blâme elle avait tenu à se faire une position au-dessus de toute atteinte aussi la médisance eu ̂t-elle vainement essayé de mordre sur un intérieur aussi régulier personne ne s’ observait avec plus de soin personne n’ apportait une plus grande réserve dans ses actes ", "berthe savait qu’ à les accusations de le monde le moindre prétexte suffit et elle se gardait comme on se garde à la guerre avec un certain appareil et des précautions poussées à l’ extrême hors de certaines heures connues de tous et où elle était accessible à le tous sa porte était invariablement fermée il n’ y avait à le cette consigne ni exception ni dérogation il y eut néanmoins un moment bien court bien rapide bien fugitif où cette prudence parut être en défaut et se relâcher de ses rigueurs non pas que le gros de les témoins en pût être frappé ni que les signes en fussent bien apparents mais des yeux exercés ne pouvaient s’ y méprendre ", "la marquise cessa d’ être conforme à le elle-même elle parut s’ oublier et déroger pendant les semaines qui précédèrent le départ d’ octave de marseillan son hôtel fut alors le siège de fêtes qui se multipliaient à l’ infini on y vivait comme dans un tourbillon c’ étaient des bals des concerts des soirées qu’ animaient et remplissaient des artistes en crédit on y jouait des proverbes des comédies et à le moyen de les répétitions ordinaires et extraordinaires on ne se quittait presque pas ", "c’ était une sorte de vie en commun bien nouvelle pour l’ hôtel et qui tranchait sur son régime accoutumé ce n’ est pas tout d’ autres changements suivirent PROPN et contribuèrent à en aggraver le caractère ordinairement la marquise se mettait avec la plus grande simplicité à le peine songeait -elle à sa toilette et seulement pour la rendre modeste à le point de désarmer toutes les jalousies dans la période dont nous parlons elle passa à l’ autre excès " ]
[ "mais je ne t’ ai jamais promis moi vivante de renoncer à le mon amour renoncer? s’ écria poussin –si je me montrais ainsi à un autre tu ne m’ aimerais plus et moi-même je me trouverais indigne de toi obéir à le tes caprices n’ est -ce pas chose naturelle et simple malgré moi je suis heureuse et même fière de faire ta chère volonté ", "il vous est venu en aide vous l’ avez naturellement remercié comme il convenait; après quoi il n’ y a pas lieu de penser que vous vous trouviez jamais en rapports avec PROPN dit d’ un ton soucieux –mais c’ est que précisément il a manifesté le désir de revenir prendre de nos nouvelles PROPN s’ exclama avec un accent de vif mécontentement –voilà par exemple qui est fort ennuyeux tu ne peux le recevoir agnese je t’ ai fait part des raisons que j’ avais de le suspecter à le point de vue identité un autre motif plus grave encore doit t’ empêcher de l’ accueillir je te le dirai tout à l’ heure ", "je l’ ai bâtie pièce par pièce et plutôt fois qu’ une sur le bord de le beuvron indolent gras et vert bien nourri d’ herbe de terre et de merde à l’ entrée de le faubourg de l’ autre côté de le pont ce basset accroupi dont l’ eau mouille le ventre juste en face se dresse fière et légère la tour de saint-martin à la jupe brodée et le portail fleuri montent les marches noires et raides de vieille-rome ainsi qu’ à le paradis ma coque ma bicoque est sise en dehors de les murs ce qui fait qu’ à le chaque fois que de la tour on voit dans la plaine un ennemi la ville ferme ses portes et l’ ennemi vient chez moi bien que j’ aime à le causer ce sont là de les visites dont je saurais me passer le plus souvent je m’ en vais je laisse sous la porte la clef ", "vous poivrez tout que c' est une bénédiction vous mettez livres de beurre dans le macaroni comme si le beurre ne coûtait rien ou comme si on le ramassait sur les grands chemins il faut faire attention ma fille ou je vous mettrai à la porte en parlant imitait de son mieux le ton et la colère de sa maîtresse et les autres domestiques riaient à les éclats a la fin le chef de cuisine lui dit: —est -ce que vous ne lui répondez rien PROPN se redressa fièrement —moi je lui dis d' aller dans son salon pour faire la gracieuse et de me laisser dans ma cuisine où je veux être maîtresse de mes fourneaux ", "–jamais jamais reprit sourdement le baron il faut pourtant s’ arrêter à une décision nous ne pouvons passer la nuit à le discuter le baron se redressa lentement –eh bien dit -il je verrai ma fille demain malin je lui parlerai je la convaincrai –vous disiez tout à l’ heure que c’ était impossible ", "c’ est toi qui as découvert la fille —non ils l’ avaient trouvée entre-temps elle était trempée tu connais le boulot de les nanas là-bas c’ est... —décris-la-moi ", "comment vieux garçon glapit l’ officière tu ne vas pas soutenir que tu es une femme je suis une demoiselle et moi aussi on va t’ en donner des demoiselles toi d’ abord tu es un vieux cheval de retour expression de bagne désignant les récidivistes ", "je dors avec le souffle de ma mère son asthme la mémoire de l' appartement des couteaux sous les tuyaux de la salle de bains ses visions le sang reviendra dit -elle ", "moi mourant tu trouvais dans la mienne millions et en plus ce que je possède en propre mais ton père ne s’ en est pas tenu à la légalité il a voulu remplacer la loi par sa volonté et il a fait un testament qu’ il n’ avait pas le droit de faire c’ était avec répugnance qu’ adolphe s’ était prêté à le cet entretien cette discussion d’ affaires le blessait malgré son respect pour sa mère et l’ habitude qu’ il avait d’ accepter tout d’ elle sans défense il se disait que le moment était vraiment mal choisi pour traiter un pareil sujet ", "en expiation de la mort de son père dont elle était la cause involontaire elle avait fait le sacrifice de son honneur et de sa vie que président daigne donner l’ ordre de prendre à la poste les lettres adressées à les initiales ce sont celles de ces infortunés robert marguerite et la cour aura entre les mains une dernière preuve indiscutable de l’ absence de balterini depuis le mois de décembre de l’ an dernier je terminerais là messieurs si je n’ avais pas une dernière tâche à le remplir celle d’ accuser puisque je n’ ai personne à le défendre oh! le nom que je vais prononcer est sur vos lèvres à le tous: m. adolphe morin vous l’ avez entendu ce témoin qui avait juré devant le christ de dire toute la vérité ce parent dont la loi elle-même autorisait l’ indulgence " ]
je suis abasourdie commissaire avec ses manies ses vêtements ridicules ses allures de retraité pauvre qu’ avez -vous fait dans l’ après-midi de samedi? —nous nous sommes promenés sur la hauteur henry et moi c’ est quand il m’ a quittée pour se rendre à l’ hôtel de le commerce qu’ il a rencontré son père nous nous sommes retrouvés à le heures de le soir et nous avons erré à le nouveau de l’ autre côté de l’ eau cette fois jusqu’ à le départ de le train —vous n’ êtes pas passés à le proximité de cet hôtel il valait mieux éviter une rencontre —vous êtes revenue seule de la gare
[ "vous avez franchi le pont et j’ ai tourné tout de suite à le gauche pour regagner la pension germain je n’ aime pas circuler seule la nuit —vous connaissez tiburce de saint-hilaire qui est -ce je n’ ai jamais entendu prononcer ce nom-là j’ espère commissaire que vous ne soupçonnez pas henry son visage s’ était animé mais elle gardait tout son sang-froid —si je suis ici c’ est en grande partie parce que je le connais il a presque toujours été malade et son caractère est devenu sombre défiant ensemble nous restons parfois des heures sans parler c’ est une coïncidence qu’ il ait justement rencontré son père ici mais une coïncidence qui je le sais peut paraître louche il est trop fier pour se défendre j’ ignore ce qu’ il vous a dit a -t-il seulement répondu à le vos questions ce que je puis vous jurer moi c’ est qu’ il ne m’ a pas quittée de heures de le soir jusqu’ à le moment de prendre son train il était nerveux ce qu’ il craignait c’ est que sa mère soit mise à le courant de notre liaison car il a toujours eu beaucoup d’ affection pour elle et il prévoyait qu’ el", "enfin j’ ai été sa maîtresse j’ ai hâte d’ apprendre que l’ assassin est sous les verrous surtout pour henry qui est assez fin pour comprendre que sa rencontre avec son père doit fatalement faire naître d’ odieux soupçons maigret continuait à la regarder avec un même étonnement et il se demandait pourquoi cette démarche assez méritoire en somme ne parvenait pas à l’ émouvoir même en prononçant les dernières phrases avec un rien de véhémence eléonore boursang restait maîtresse d’ elle il s’ arrangea pour découvrir une grande photo de l’ identité judiciaire représentant le cadavre tel qu’ il avait été trouvé et le regard de la jeune femme glissa sans s’ arrêter sur cette image impressionnante —vous n’ avez rien trouve —connaissez -vous m. jacob ", "elle lui offrit son regard comme pour l’ inviter à le y lire la sincérité —je ne connais pas ce nom-là qui est -ce? l’ assassin? —peut-être laissa -t-il tomber en marchant vers la porte sortit comme elle était entrée —me permettez -vous commissaire de venir parfois vous demander des nouvelles ", "quand il vous plaira le brigadier attendait patiemment dans le corridor lorsque la visiteuse eut disparu il lança un coup d’ œil interrogateur à le commissaire —que vous a -t-on dit à la gare questionna celui-ci —le jeune homme a pris le train de paris à le avec un billet de retour de troisième classe ", "et le crime a été commis entre heures et minuit et demi! murmura rêveusement le commissaire en se pressant on va d’ ici à le tracy-sancerre en minutes l’ assassin a pu faire son coup entre heures et s’ il faut minutes pour aller à la gare il n’ en faut pas plus pour en revenir donc gallet a pu être tué entre minuit moins le quart et minuit et demie par quelqu’un revenant de la gare seulement il y a l’ histoire de la grille et puis que diable gallet allait -il faire sur le mur le brigadier s’ était assis à la même place qu’ auparavant et approuvait en attendant la suite mais il n’ y eut pas de suite ", "—allons prendre l’ apéritif! dit maigret vi le rendez -vous sur le mur —toujours rien? obole —quel mot avez -vous dit tout à l’ heure préparatifs de le moins je le suppose tifs manque cela peut être tion maigret soupira haussa les épaules abandonna la chambre fraîche où depuis le matin un grand garçon maigre et roux à le visage chiffonné à le flegme nordique était penché sur la table et se livrait à un travail qui eût découragé un moine il s’ appelait et son accent trahissait ses origines flamandes ", "employé dans les laboratoires de l’ identité judiciaire il était venu à le sancerre sur la demande de maigret s’ était installé dans la chambre de le mort ou il avait rangé ses instruments dont un drôle de réchaud à le alcool depuis heures de le matin il ne levait guère la tête que quand le commissaire entrait brusquement ou passait le torse par la fenêtre ouvrant sur le chemin de les orties —rien? je vous —hein je viens de trouver je vous et encore l’ s manque il avait étalé sur la table de les feuilles de verre très minces qu’ il enduisait à le fur et à le mesure d’ une colle fluide chauffée sur le réchaud ", "de temps en temps il marchait jusqu’ à la cheminée cueillait délicatement un de les morceaux de papier brûlé et le posait sur une plaque la cendre était fragile cassante près de s’ émietter il fallait parfois minutes pour l’ amollir en l’ enveloppant de vapeur d’ eau et elle se trouvait alors collée sur le verre en face de lui avait une trousse qui était un véritable laboratoire portatif ", "les plus grands morceaux de papier carbonisé avaient à le centimètres les plus petits n’ étaient que poussière obole prépara je vous c’ était là le résultat de heures de travail mais contrairement à le maigret moers était sans impatience et ne bronchait pas à l’ idée qu’ il n’ avait examiné que la centième partie environ de le contenu de la cheminée longtemps une grosse mouche violette à le reflets métalliques bourdonna autour de sa tête fois elle se posa sur son front plissé et il n’ esquissa pas un geste pour la chasser " ]
[ "la seule chose qui m’ a intriguée ce sont les publicités sur son ordinateur les cookies vous savez qui vous filent et vous fichent en permanence il y avait des annonces pour des sites de rencontres meetic edarling ce genre elle avait sûrement un compte et j’ ai tout essayé pour le retrouver mais sans le mot de passe comment faire j’ ai même demandé à la police d’ effectuer une enquête informatique pour décrypter les secrets numériques de ils n’ ont pas voulu ", "il a une fille d’ un premier mariage une jeune fille d’ une vingtaine d’ années chez qui l’on retrouve les traits de PROPN mais non son regard –est -ce possible s’ exclama sourdement le missionnaire et il se nomme américain sa seconde femme PROPN est une actrice américaine également –une actrice l’ autre aussi mais des américains ou soi-disant tels ", "il retint marco qui s’ avançait à le bord de le trou —fais gaffe y’ a bien mètres de chute et de la caillasse pour la réception tu vas voir c’ est de l’ exploit pour y arriver il farfouilla dans un coin et sortit une corde en plusieurs tronçons raccordée par du fil de fer qui ligotait soigneusement de solides bouts de bois es sûr que c’ est solide ", "je ne veux pas qu’ il entende parler de moi jusqu’ à le moment où j’ aurai toutes les preuves mais que faire? et comment avoir les preuves d’ une chose qui s’ est passée il y a ans je cherche j’ étudie je réfléchis rien lundi août le canon ne cesse pas dans le lointain ", "il faut l’ épouser elle est grande elle est très riche un peu égoïste peut-être je ne sais quelle manie ont les gens de vouloir que les autres soient égoïstes voilà que madame de sainte-sombre elle-même s’ en mêle il faut l’ épouser ", "il dépensait noblement de larges revenus et le respect public entourait sa vieillesse le siège de la société n’ était à le proprement parler nulle part et suivait le scapulaire signe de maîtrise choisi par le père-à-tous en souvenir des moines de la merci l’ ancien couvent de ces derniers situé dans l’ île de corse à le pays de sartène servait de place forte à l’ association le maître y avait fondé un hospice et c’ était là que les soldats blessés ou compromis de la ténébreuse armée trouvaient un asile cette page préliminaire résume les explications contenues dans les romans qui ont pour sujet commun les habits noirs ", "à le retour de celle-ci il devait y avoir une recrudescence d’ intérêt à le sujet de tout ce qui la touchait elle arrivait avec une position à le refaire car on ne pensait pas qu’ elle se résignât à la solitude de le veuvage à le ans et l’on chercha tout d’ abord quels partis en rapport d’ âge et de fortune elle pourrait trouver julien deval encore célibataire à le ans après mariages manqués calculait de son côté ses chances de succès auprès de suzanne et il écoutait pour s’ édifier la kyrielle de veufs ou d’ hommes à le marier de son âge qu’ on énumérait à ce propos mieux avisé que les indifférents il se disait qu’ aucun de ces prétendants ne pouvait lui être opposé et il n’ en redoutait qu’ un à lequel personne ne songeait c’ était l’ ami d’ enfance de suzanne ", "néanmoins une méfiance persistait et les plus mauvais bruits continuèrent à le courir jusqu’ à le ce que l’ empereur parût à le une de les fenêtres de le château j’ étais à les premiers rangs pauvre empereur qu’ il était changé! son visage était d’ une affreuse pâleur et sa main qu’ il agitait pour répondre à le nos acclamations une petite main maigre et blanche ressemblait à une main d’ enfant c’ était donc l’ homme qui pendant ans avait étonné le monde malgré moi je fus pris d’ une crise de larmes; beaucoup autour de moi pleuraient aussi la fenêtre se referma l’ empereur avait disparu!... dans l’ après-midi de ce jour je me rendis de nouveau à l’ ambulance se trouvait mon pauvre rebattel ", "le triste cortège se mit en route; aucun de ces hommes ne savait où il allait la tête de m. de cordemais reposait sur l’ épaule de le médecin PROPN ne parlait plus cependant ses yeux encore pleins de lumière et de vie couraient devant lui par la portière ouverte ", "c’ est grâce à le vous aussi ajoute -t-elle en montrant son ventre comme vous y allez dis -je après une seconde de stupéfaction elle éclate de rire corinne quentin l’ éditeur et moi sommes perplexes " ]
on ne prenait pas la peine d' expliquer si c' était en bien ou en mal il suffisait qu' on parlât d' elle et qu' elle y eût donné lieu il n' y avait alors aucune chance pour une honnête femme d' être connue de le public tout cela est changé aujourd'hui est -ce mieux j' en doute beaucoup
[ "les femmes y ont -elles gagné? je suis convaincu de le contraire a qui la faute on ne risque guère de se tromper en attribuant à le peu près toujours à un sexe les fautes et les sottises de l' autre on a cité ce mot d' un chef de la police qui lorsqu' un crime lui était dénoncé demandait où est la femme ", "en effet presque toujours les crimes de les hommes sont commis non pas précisément à l' instigation de les femmes mais pour les femmes ou à le propos de les femmes quant à le elles elles ne nous font pas tant d' honneur elles ne font guères pour nous que des sottises il y a encore la question de les courtisanes sous la régence et sous louis époques qui ne brillaient pas précisément par la sévérité de les mœurs il y avait un certain nombre d' impures en renom;—elles étaient richement entretenues par de grands seigneurs et des financiers que cela ne ruinait pas de le moins pour la plupart—et qui ne prenaient pas sur le train de leur maisons et les dépenses de leurs femmes ceux qui payaient ces impures étaient loin de les traiter sur le pied de l' égalité elles faisaient partie de leur domesticité ", "on disait la une telle appartient en ce moment à le duc de traitant un tel—à l' évêque de elles ne se piquaient pas je pense de fidélité mais alors être ce qu' on appelle aujourd'hui leur amant de cœur et ce qu' on appelait alors leur greluchon c'est-à-dire se servir d' elles sans les payer était réputé assez honteux pour que l' entreteneur en titre ne daignât pas s' en offenser ou se crût suffisamment vengé par l' humiliation de son rival clandestin —elles ne trouvaient guère d' ailleurs ces délassements de leur cœur qu' avec des hommes de leur classe on l' a dit avec raison il y avait dans les mauvaises mœurs et la mauvaise compagnie de ce temps-là encore quelque chose qui manque à les bonnes mœurs et à la bonne compagnie d' aujourd'hui il est rare aujourd'hui qu' une de ces filles soit entretenue par un seul homme on a appliqué à le leur industrie l' idée qui a présidé à la création de les cercles ", "un grand nombre de gens moyennant une rétribution relativement insignifiante jouissent dans un local commun d' un luxe que presque aucun ne pourrait se procurer chez lui avec sa fortune personnelle grâce à l' association on a sa part de les faveurs d' une femme richement vêtue magnifiquement meublée ayant des diamants une maison montée des chevaux des voitures dont chacun ne paye qu' une part minime et jouit entièrement pendant le jour l' heure ou le quart d' heure que lui rapporte son nombre d' actions et il est convenu que ce n' est plus ni honteux ni répugnant aussi aujourd'hui tout le monde les connaît —les honnêtes femmes les regardent les examinent en parlent blâment ou louent leur parure —s' informent de leur couturière de leur marchande de modes et s' efforcent de les imiter c'est-à-dire d' accepter une lutte où elles sont nécessairement vaincues irritées humiliées car la plus honnête femme de le monde ne peut guère ruiner qu' un mari et un amant tandis que ces impures lèvent des impositions et perçoivent des tributs et des droits sur le public tout entie", "eh quoi! on fait savoir à l' univers que cette fille est jolie bien faite —qu' elle a les yeux noirs les cheveux rouges —qu' elle est habillée de telle ou telle façon —qu' elle assistait à la première représentation de telle pièce de dumas ou de feuillet mais j' y étais aussi à le cette représentation et il me semble que je suis à le moins aussi jolie qu' elle —et j' avais une robe charmante et une coiffure délicieuse —et tous les regards auraient été pour elle —j' aurais été là comme si je n' y avais pas éte on n' aurait pas daigné me remarquer m' apercevoir de le moins c' est ce que doivent penser les lecteurs de les journaux dans toute la PROPN et dans le monde entier de PROPN le désir ardent qui s' empare d' un certain nombre de femmes de le monde elles veulent qu' on parle d' elles elles veulent lire aussi leurs noms dans les journaux —elles veulent que les lecteurs de ces feuilles sachent qu' elles aussi sont jolies et bien mises ", "quelques-unes donnent des fêtes des soirées des bals des raouts instituent des loteries de bienfaisance où elles ont soin d' avoir quelques journalistes pour lesquels elles font des frais particuliers —et le lendemain elles brisent fiévreusement la bande de le journal et cherchent leur nom leur nom imprimé quelques-unes les timides disent encore c' est ennuyeux les journaux on ne peut plus faire un pas sans y lire son nom —mais que le journaliste ne les ait pas nommées décrites détaillées il pourra attendre en vain une nouvelle invitation les moyens de paraître sont nécessairement variés —un de les moyens les plus ambitionnés est d' écrire ;—on intrigue pour glisser un article dans une revue le plus souvent sous un pseudonyme non par pudeur mais par coquetterie par raffinement ", "c' est un voile de plus à le laisser lever et on le laisse lever par tout le monde un voile qu' on dérange soi-même si on ne réussit pas à le trouver des audacieux des insolents telle autre a adopté la partie de les bons mots —des mots hardis des mots risqués telle autre se contente de ne porter que les modes d' après-demain on veut être vue on veut être imprimée —on se montre partout —et s' il se passe un mois pour les unes une semaine pour les autres sans qu' elles aient vu leur nom imprimé elles s' évertuent à le chercher par quelle nouvelle audace par quelle nouvelle extravagance elles peuvent réveiller la publicité paresseuse indifférente fatiguée blasée ou endormie la pudeur de les femmes ne consiste pas seulement dans les vêtements ", "leur vie aussi a sa pudeur et doit avoir ses voiles comme leur corps si la beauté de la femme est l' ornement de la maison sa vertu sa chasteté sa réserve sont des roses qui l' embaument et la parfument la femme qui vit dehors rentre à l' état de rose sur laquelle on a marché; —heureuse si elle n' a fait que perdre son parfum et si elle ne rapporte pas des odeurs suspectes une lectrice m' mais monsieur la vie que vous voulez nous imposer serait parfaitement ennuyeuse ", "pourquoi cette monstrueuse inégalité entre nous et messieurs les hommes —je ne veux rien vous imposer chère dame et si j' ai l' air de vous enlever ce que vous appelez l' égalité c' est pour vous assurer à le contraire l' égalité véritable ou plutôt la supériorité la royauté élective et renouvelée tous les jours dans la maison dont vous êtes la souveraine de même celles d' entre vous qui en se décolletant et en offrant à le regard de trop forts échantillons de leurs charmes se trompent si elles croient faire naître ainsi l' amour;—elles ne peuvent qu' exciter des fantaisies lascives des désirs violents peut-être mais passagers peu faits pour flatter un orgueil honnête elles me rappellent ce prédicateur qui disait à le propos de l' amour: encore si ç a durait un siècle ces voluptés profanes si ç a durait un an si ç a durait un jour si ç a durait une heure on comprendrait peut-être qu' on les payât de son salut éternel —mais non et damné soyez certaine chère dame que l'on n' a envie d' entrer que dans les maisons fermées —la femme non seulement la plu" ]
[ "de l’ écriture de kesselbach n’ est -ce pas bien et à le milieu de la feuille ce mot en lettres capitales d’ imprimerie: mon petit tu vas laisser le papier tranquille tu ne toucheras pas à la cassette ni à les diamants dans minutes j’ en aurai fini avec mon bonhomme dans minutes je te rejoins ah! à le propos tu m’ as envoyé l’ auto? parfait à le tout à l’ heure il remit l’ appareil en place passa dans le vestibule puis dans la chambre s’ assura que le secrétaire et le domestique n’ avaient pas desserré leurs liens et que d’ autre part ils ne risquaient pas d’ être étouffés par leurs bâillons et il revint vers son prisonnier ", "un mince filet de lumière passant sous la porte de zilla servit de guide à le cyrano qui dans l’ ombre de l’ escalier aurait eu de la peine à s’ orienter il n’ eut pas la peine de frapper à la porte qui céda sous la première pression de sa main et mit presque inopinément les visiteurs en présence de la maîtresse de le logis PROPN vêtue d’ une longue tunique de soie blanche ouverte à l’ orientale sur la poitrine les bras nus cerclés de bracelets d’ argent manipulait lentement le contenu d’ une capsule de grès posée sur un petit réchaud le visage de la jeune fille animé par l’ ardeur de le feu avait un éclat extraordinaire et quand ses yeux noirs veloutés et profonds se levèrent vers les nouveaux-venus castillan se sentit comme enveloppé d’ ardentes effluves et s’ avoua tout bas que le soleil était froid comme glace en comparaison de ces astres-là PROPN ne parut ni surprise ni effrayée de voir son logis ainsi envahi ", "aussitôt les conversations cessèrent répéta l’ africain qui est -ce qui appelle? demanda le capitaine c’ est moi césar nègre à le vous où êtes-vous ", "son ton honnête réservé et respectueux rendit sa société infiniment précieuse à le mademoiselle de benozan surtout dans un temps et dans un lieu où les manières libres et grossières étoient devenues en vogue a la vérité il se trouvoit alors à le plessis plusieurs hommes de très-bonne compagnie mais le plus grand nombre ayant adopté la mode de le moment eugénie étoit souvent exposée à le entendre de les choses qui blessoient la modestie qui lui étoit naturelle mylord comte halifax benozan et eugénie passoient une grande partie de les journées ensemble une conversation aussi instructive qu’ agréable faisoit écouler le temps presque sans ennui ", "PROPN affronta son regard interrogateur —t’ es une vraie petite femme hein? t’ as pas pu t’ empêcher de fouiller PROPN plongea la main sous une pile de journaux tassés sur une étagère et en sortit son portefeuille de cuir un cadeau de ses parents pour ses ans —t’ as regardé là-dedans pas la peine de baratiner ", "mon cher ami je suis bien capable un jour de jouer le rôle de la chastaigneraye si je me décide à le remettre le pied sur le théâtre de ma jeunesse je dis ma jeunesse comme si j’ en étais à le lieues il n’ y a pas ans que j’ en suis séparé mais s’ il y a des années qui sont des secondes il y a des années qui sont des siècles il me semble que je ne vous ai pas vu depuis bien longtemps vous qui étiez la gaieté resprit l’ humour l’ imprévu de toutes nos fêtes j’ ai beau voululoir me cacher vous m’ avez déjà reconnu et vous m’ avez reconnu avec un sentiment mêlé de joie et de regret ", "je m’ éloigne de quelques pas mais il y en a partout et maintenant que je sais ce que renferment toutes les boîtes de verre je n’ ai qu’ un désir c’ est de partir d’ ici j’ attrape jef devay par l’ épaule –vous n’ avez rien de mieux à le nous montrer ils ne sont pas tous comme dit -il dans le fond de la salle il y en a de plus avancés ", "c’ est singulier –ce n’ est pas singulier de le temps de mes parents vous veniez chez nous sans gêne et naturellement mais ans se sont passés sans que vous ayez reparu à le pays je suis devenue orpheline et j’ ai dû vivre comme vit une fille prudente qui veut garder sa réputation intacte vous savez comme on est curieux et médisant chez nous ", "peut-être je l’ ignore; mais si vous avez le temps à le votre prochain voyage nous réclamerons de l’ obligeance de le propriétaire les titres qu’ il doit posséder a plus tard donc mais que devient la procession pendant ce temps-là elle va sans doute à le saint-vincent s’ arrêtant comme je vous l’ ai dit à le tous les établissements religieux et sur toutes les places si vous voulez m’ en croire nous allons visiter tout ce qui est curieux à le voir sans plus nous occuper de l’ itinéraire de la châsse saint-rieul: tout ce que je puis vous dire c’ est qu’ elle fut promenée pendant jours que les cloches sonnèrent que les chanoines chantèrent matines tandis que l’ ennemi foudroyait la ville je vous raconterai la fin de le siège lorsque nous aurons terminé notre tournée ", "s’ exclama ce vieux polisson elle est rousse blonde ou brune grise dis -je c’ est ma mère déplacement familial " ]
votre nièce vous porte ombrage dire pourquoi me serait difficile mais vous ne l’ aimez pas voilà qui m’ est prouvé par qui par quoi? –par mon ami le baron de ne m’ en demandez pas plus long nous nous engagerions dans un dédale de considérations rétrospectives et vous avez hâte –soit interrompit brusquement la baronne admettons que je déteste ma nièce
[ "concluez s’ il vous plaît! –si vous détestez votre nièce il en est d’ autres qui la chérissent et parmi ceux-la nous pouvons mettre à le premier rang le baron walter de d’ où vous vient ce beau renseignement baron –est -il imaginable que m. de ait été choisir son confident –mais oui belle dame interrompit francis; permettez que je ne vous laisse pas achever votre phrase m. de m’ a choisi tout misérable que je suis pour confident par la raison que l’on prend ses amis où on croit les trouver –vous seriez l’ ami de le baron walter –non pas précisément puisque je trompe sa confiance mais il me prend pour tel en vertu de notre camaraderie de collège –vous avez le double de son âge ", "–en apparence ce n’ est que trop vrai; mais en réalité je suis courbé sous le fardeau d’ une vieillesse anticipée triste fruit de mes nombreux malheurs de mes regrettables écarts bref madame voyez en moi un ancien condisciple de walter à l’ université d’ PROPN de grands revers de fortune et de funestes dissipations m’ ont ruiné m’ ont flétri; j’ ai la barbe d’ un vieillard et la besace d’ un mendiant quand je devrais promener en carrosse les douzaines de printemps que je tiens de mes père et mère ", "ce n’ est pas tout: pour comble d’ infortune j’ ai perdu la vue à le force de pleurer sur ma terrible chute et –et si vous le trouviez bon monsieur dit la douairière en témoignant quelque impatience vous remettriez à le demain le récit de vos touchantes infortunes pour ne pas oublier que j’ attends réponse à le certaines questions –c’ est juste madame la baronne je vous remercie de ce rappel à l’ ordre eh bien mon ami walter de est l’ amoureux le plus constant que je connaisse –entendons –nous mon neveu walter est mort depuis tantôt ou ans ", "il l’ a dit écrit fait dire et fait écrire mais il s’ est bien gardé le gaillard de quitter ce monde où l’ amour lui bâtit des nids charmants à les environs de ce logis et peut-être bien dans ce logis –monsieur interrompit la baronne avec une feinte indignation ne craignez -vous pas la foudre pour oser calomnier ainsi l’ un de les anges de dieu? –madame pas plus que vous je ne crains la foudre dont vous avez la charité de menacer votre serviteur mon récit vous fait grand plaisir malgré la colère que vous laissez paraître et je vous demande la permission de le continuer car je ne dormirais pas en paix s’ il m’ était interdit de gagner à le ma manière les récompenses promises à-mon indiscrétion vous avez cru à la mort de mon ami walter or depuis la première messe dite pour le repos de son âme il n’ a pas éprouvé le plus léger malaise et a sentimentalement vécu tantôt près tantôt loin de vous quand vous eussiez juré qu’ il était à le pieds sous terre ", "–et vous me fournirez la preuve de ce que vous avancez la ̀? –pardienne je l’ espère bien vous connaissez l’ écriture de le baron n’ est -il pas vrai? –certes non ce méchant homme m’ a fait l’ honneur de ne jamais m’ écrire –diable! diable ", "l’ affaire se complique n’ auriez -vous point lu par hasard et par bonheur certaine lettre anonyme qui obligea tout dernièrement m. d’ amstadt à le faire le voyage de PROPN –je l’ ai lue cette lettre vous ne devinez pas qui l’ avait écrite –non –hum! vous voulez me faire douter de votre perspicacite ", "mais patience nous finirons par nous entendre ecoutez tout d’ abord le récit d’ une simple historiette –que de préambules bonté divine il y avait une fois commença d’ un ton dégagé le mendiant une jeune fille tenue en charte privée par sa tante l’ excellente douairière de ", "cette jeune fille nommée était recherchée en mariage par son cousin le baron walter –passez je vous prie sur ces redites tombées dans le domaine de les cancans provinciaux j’ abrège quoique la demoiselle eût épousé à le contre-cœur le riche arnold d’ amstadt il lui fut impossible de renoncer à le baron walter et elle lui voua dans l’ exil qu’ il s’ était infligé le culte touchant d’ une tendresse désespérée la noble douairière avait commis une grosse faute en séparant religieusement et légalement les pauvres amoureux elle voulait éteindre des flammes autorisées et elle alluma un criminel incendie ", "l’ amour platonique dégénéra en passion coupable les jeunes gens s’ aimèrent avec d’ autant plus de violence qu’ ils rencontrèrent plus d’ obstacles dans leurs tentatives de rapprochement et ils s’ imaginèrent de triompher des défiances dont ils étaient entourés en usant d’ un stratagème dont ils se sont bien trouvés s’ il faut en croire mon ami walter vous devinez que j’ entends parler de cette prétendue catastrophe arrivée en pays lointain qui vous fit croire à la mort de votre coupable neveu grâce à le cette invention put rôder autour de le domaine de seelisberg comme le loup rôde à les abords d’ une bergerie et je ne saurais vous dire à le juste combien de fois la brebis fut en péril soit à le dedans soit à le dehors pendant que le berger s’ endormait à le service de la france dans les garnisons –mais c’ est odieux ce que vous me racontez la ̀! s’ écria la douairière –madame reprit humblement francis vous me rendrez cette justice n’ est -il pas vrai que loin d’ être brutal dans mes révélations je narre avec beaucoup de chasteté des choses qui n’ ont rien d" ]
[ "tout est sobre calme grave et pur rien de douteux de faux rien d\\' inutile de prétentieux arrête le regard là-bas les portes disparaissent elles se confondent avec les murs les meubles en métal les minces ailerons de les poignées ont les reflets joyeux et jeunes de les ailes d\\' avion les grands rideaux de voile blanc ont l\\ épaisseur légère de les fumées que les avions tracent dans le ciel cette poignée après tout je ne sais pas elle n\\ est pas si laide après tout mais alors vous ne croyez pas il y a quelque chose d\\' humble de quémandeur dans sa voix alors il faudrait repeindre la porte qu\\ elle se confonde avec le mur ce bois apparent comme après tout moi je ne sais pas ils la regardent d\\' un air surpris repeindre la porte une belle porte en chêne massif comme celle-ci non a alors ce serait dommage ç a ne valait vraiment pas le coup dans ce cas-là mais ç a ne fait pourtant pas laid PROPN est une idée que vous vous faites allez est une question habitude vous vous y ferez vous verrez est très bien est joli il n\\ y a à le tout laisser comme ce ton protecteur ils ", "un vent très léger par intermittences fait sonner quelques harmoniques dans les câbles de le téléphérique dont la cabine à le mi-chemin vient de s’ arrêter toujours pas de nouvelles de béliard vous prévoyez le pire on vous comprend: mort de peur sans pouvoir jeter le moindre regard au-dessous de lui salvador s’ accroche de toutes ses forces à le tout ce qui ressemble à une poignée les serre si violemment que ses jointures blanchissent que l’ air lui manque mais voici que gloire lui sourit s’ approche et pose doigts sur son épaule en lui soufflant de ne pas s’ inquiéter ", "il bossait à l’ autre bout de le chantier dans l’ atelier de soudure on a discuté ensemble pas plus tard qu’ hier soir dans la salle de les mariages de la mairie —vous le connaissiez bien vous étiez copains pas vraiment on est près de cents sur le site on se croisait ou fois la semaine surtout en début de mois quand il venait ramasser les cotisations de les adhérents de son syndicat cadin fronça les sourcils il s’ occupait de quel syndicat —pas le même que le mien lui c’ était la on ne se parlait pas trop ", "elle admit aussitôt l’ accusation portée contre lui une minute s’ écoula coup sur coup m. d’ aigleroche se versa de le sherry et fois vida son verre puis il se leva et s’ approcha de rénine —que l’ histoire soit véridique on non monsieur on ne peut pas appeler criminel le mari qui venge son honneur et supprime l’ épouse infidèle ", "elle paraît ans il se pourrait qu’ elle eût ou années de plus —et tu es agrée je ne me serais jamais permis de faire une telle démarche sans vous consulter mon père répondit paul d’ un ton grave après le désappointement que ma sœur vous a causé c’ est bien le moins que je vous témoigne toute la déférence qui vous est due ", "j’ ai l’ ouïe très-fine et un jour que je sommeillais et qu’ on me croyait profondément endormi j’ entendis dans la pièce voisine dont la porte était restée ouverte ma nièce qui disait à son mari: vraiment nous n’ avons pas de chance il y a personnes qui seraient mortes de le coup qu’ a reçu cet imbécile murmures gais et lui à le contraire en obtient la guérison de le mal qui le rongeait c’ est tout de même bien embêtant pour nous hilarité une tireuse de cartes m’ avait dit cependant: vous aurez du bonheur cette année votre oncle mourra et vous laissera toute sa fortune ", "mais les ouvriers afin d’ abattre d’ un coup un pan de muraille avaient eu l’ idée de l’ attaquer à la base il chancelait –s’ il pouvait les écraser tous murmurait bourras d’ une voix sauvage .on entendit un craquement terrible les ouvriers épouvantés se sauvèrent dans la rue ", "pourtant c’ est peut-être tout simple écoute andré il faut que je te dise tout –mon dieu! que veux -tu dire tu me tourmentes et tu m’ inquiètes aujourd’hui à le me rendre fou –tâche de rassembler toutes les forces de ta raison pour m’ écouter ce que je vois de ta conduite et de celle de geneviève me fait croire que tu n’ as pas grande envie de l’ épouser ne m’ interromps pas ", "elle entra avec appréhension à le télégraphe pour éviter d’ être reconnue elle disposa son voile avec beaucoup de soin le télégramme écrit d’ une écriture déguisée fut remis à l’ employé qui le parcourut afin d’ écarter tout soupçon elle se donna comme habitant la ville de PROPN et désigna la rue et le numéro de sa demeure prétendue anxieuxe elle attendit ", "il a depuis je crois entrepris la publication en province d’ journal radical chez les parents de m. de ricard son père général avait tenu un\\n' emploi supérieur à le palais-royal d’ alors et vivait encore se réunissaient quelques\\n' jeunes gens artistes et poètes absolument obscurs dont le plus obscur est le signataire\\n' de ce fragment j’ abouchai ou m. que j’ avais présenté chez le général de aboucha le fils de celui-ci avec m. de cette entrevue naquit dans l’ esprit\\n' de l’ intelligent libraire l’ idée d’ une publication à le tapage qui n’ en fit d’ ailleurs\\n' aucun pour le moment l’ art journal hebdomadaire rédacteur en chef de ricard parut pendant quelques semaines juste le temps d’ ensemencer sur un papier et dans une \\n' typographie irréprochables les théories absolues hautaines intransigeantes d’ de terre grâce à l’ épais fumier de quelques grasses injures ce parnasse contemporain qui \\n' fit plus tard craquer les granges de le fortuné lemerre celui-ci depuis c’ est une justice à le lui rendre qu’ il se tire en garçon spirituel de ce problème qu’ presque" ]
j’ aurai la conduite de l’ affaire ou je ne m’ en mêlerai point –mais c’ est une trahison s’ écria d’ harmental –une trahison chevalier? et où avez -vous vu s’ il vous plaît que le capitaine roquefinette était un traître où sont les conventions faites que je n’ ai pas tenues?
[ "où sont les secrets que j’ ai divulgués? moi un traître dieux chevalier pas plus tard qu’ avant-hier on m’ a offert gros comme moi d’ or pour être un traître et j’ ai refusé non non! vous êtes venu me demander hier de vous seconder une deuxième fois je vous ai dit que je ne demandais pas mieux mais à de nouvelles conditions eh bien ", "ces conditions ce sont celles que je viens de vous dire c’ est à le prendre ou à le laisser où voyez -vous une trahison dans tout cela –et quand je serais assez lâche pour les accepter ces conditions monsieur croyez -vous que la confiance que le chevalier d’ harmental inspire à le son altesse royale la duchesse de le maine se reporterait sur le capitaine roquefinette –que diable la duchesse de le maine a -t-elle à le voir dans tout ceci? vous vous êtes chargé d’ une affaire ", "il y a des empêchements matériels à le ce que vous l’ accomplissiez par vous-même vous me passez procuration voilà tout .–c’est-à-dire n’ est -ce pas reprit d’ harmental en secouant la tête que vous voulez être maître de lâcher le régent si le régent vous offre pour le laisser en france le double de ce que je vous donne moi pour le conduire en espagne –peut-être dit roquefinette d’ un ton goguenard –tenez capitaine dit d’ harmental en faisant un nouvel effort sur PROPN pour conserver son sang-froid et en essayant de renouer les négociations tenez je vous donne livres comptant –chanson reprit roquefinette ", "–je vous emmène avec moi en espagne dit le capitaine –et je m’ engage sur l’ honneur à le vous faire obtenir un régiment .roquefinette se mit à le siffloter un petit air –prenez garde dit d’ harmental il y a plus de danger pour vous maintenant à le point où nous en sommes et avec les secrets terribles que vous connaissez à le refuser qu’ à le accepter –et que m’ arrivera -t-il si je refuse? ", "demanda roquefinette –il arrivera capitaine que vous ne sortirez pas de cette chambre –et qui m’ en empêchera? dit le capitaine –moi! s’ écria d’ harmental en s’ élançant devant la porte un pistolet de chaque main PROPN dit roquefinette en faisant un pas vers le chevalier en croisant les bras et en le regardant fixement –un pas encore capitaine reprit le chevalier et je vous donne ma parole d’ honneur que je vous brûle la cervelle ", "–vous me brûlerez la cervelle vous il faudrait d’ abord pour cela que vous ne tremblassiez pas comme une vieille femme savez -vous ce que vous allez faire? vous allez me manquer le bruit de le coup attirera les voisins ils appelleront la garde on me demandera pourquoi vous avez tiré sur moi et il faudra bien que je le dise .–oui vous avez raison capitaine s’ écria le chevalier en désarmant les pistolets et en les passant à sa ceinture et je vous tuerai plus honorablement que vous ne le méritez flamberge à le vent monsieur flamberge à le vent!et d’ harmental appuyant son pied gauche contre la porte tira son épée et se mit en garde ", "c’ était une épée de cour un mince filet d’ acier monté dans une garde d’ or roquefinette se mit à le rire –et avec quoi me défendrai-je? dit -il en regardant autour de lui n’ avez -vous pas ici par hasard les aiguilles à le tricoter de votre maîtresse chevalier –défendez -vous avec l’ épée que vous portez à le côté monsieur! répondit d’ harmental ", "si longue qu’ elle soit vous voyez que je me suis posé de façon à ne pas faire un pas pour m’ en éloigner –que penses -tu de cela colichemarde dit le capitaine s’ adressant d’ un ton goguenard à l’ illustre lame qui avait gardé le nom que lui avait donné ravanne –elle pense que vous êtes un lâche capitaine s’ écria d’ harmental puisqu’ il faut vous couper la figure pour vous faire battre .alors d’ un mouvement rapide comme l’ éclair d’ harmental sangla le visage de le capitaine avec son carrelet lui laissant sur la joue une trace bleuâtre pareille à la marque d’ un coup de fouet.roquefinette poussa un cri qu’ on eût pu prendre pour le rugissement d’ un lion puis faisant un bond en arrière il retomba en garde et l’ épée à la main .alors commença entre ces hommes un duel terrible acharné silencieux car tous s’ étaient vus à l’ œuvre et chacun savait à qui il avait affaire ", "par une réaction facile à le comprendre c’ était maintenant d’ harmental qui avait retrouvé son calme c’ était roquefinette qui avait le sang à le visage à le tout moment il menaçait d’ harmental de sa longue épée mais le frère carrelet la suivait ainsi que le fer suit l’ aimant se tortillant en sifflant autour d’ elle comme une vipère à le bout de minutes le chevalier n’ avait pas encore porté une seule botte mais il les avait parées toutes enfin sur un dégagement plus rapide encore que les autres il arriva trop tard à la parade et sentit la pointe de le fer qui lui effleurait la poitrine " ]
[ "c’ est bien cela il a saisi l’ occasion de me faire disparaître il n’ a même pas hésité à le englober mes amis dans sa vengeance et ce n’ est qu’ à un miraculeux hasard à le cette épave faisant éclater les torpilles que nous devons d’ être encore vivants les dents serrées par la rage qui bouillonnait en lui répétait mentalement: ah le misérable esclave de le lucre et de l’ ambition ", "je veux lui faire la surprise de le lui annoncer tout à l’ heure quand on sera un peu parti bien qu’ il dise que ce n’ est pas important pour un artiste mais que son oncle le désire je rougis car pensai-je par mon grand-père les verdurin savaient qui était l’ oncle de morel alors vous ne voulez pas que je vous fasse sortir les plus belles pièces me dit m. de charlus de le reste vous les connaissez vous les avez vues fois à la raspelière je n’ osai pas lui dire que ce qui eût pu m’ intéresser ce n’ était pas le médiocre d’ une argenterie bourgeoise même la plus riche mais quelque spécimen fût -ce seulement sur une belle gravure de celle de mme de le barry j’ étais beaucoup trop préoccupé et ne l’ eussé -je pas été par cette révélation relative à la venue de mlle —toujours dans le monde beaucoup trop distrait et agité pour arrêter mon attention sur des objets plus ou moins jolis ", "fils unique dernier rejeton d’ une famille aristocratique il avait été entouré dès son enfance de tous les soins de toutes les fantaisies qui flattent l’ esprit et cependant son cœur ni son esprit n’ en avaient été gâtés il s’ était développé à le milieu de ce monde de luxe sans se laisser entraîner sur la pente si douce des plaisirs faciles que le monde tolère et à le ans il avait encore sa première pureté et aucune séduction ne l’ avait entraîné au-delà de les limites sacrées de l’ honneur et de le devoir octave avait aimé marguerite dès le premier jour il avait bien senti le trouble pénétrer dans son cœur avec ce nouveau sentiment désirs impatients avaient fois sollicité sa jeunesse ", "nous nous ruons sur lui t’ es tout seul gars je lui demande oui pas besoin d’ inviter de le monde pour un turbin pareil alors on joue à le chemin de les dames sans attendre son petit camarade je le presse sur mon cœur ", "toi? sans doute pourquoi cela parce que je suis un homme de le seigneur de le très-haut et qu’ il n’ est lui qu’ un imposteur je donnerais le plus pur de mon sang pour lui nuire pourquoi es -tu de son parti? parce que je ne peux pas être ouvertement son adversaire il a la force en son pouvoir il est le conseiller de le pieux ", "je te bénis pour ce que tu viens de dire et je t’ aime m’ en rapportant à l’ avenir pour le reste –et moi protesta saincaize je ne souffrirai pas qu’ une pareille générosité mon père interrompit henri sans répondre à le saincaize ne me faites pas de reproches je suis assez malheureux rien rie pourrait rendre l’ expression de déchirement d’ amertume avec laquelle avait parlé henri n’ eut pas le temps de répondre un domestique venait à le lui ", "les sacs les plus petits sur la table font la première de les rangées puis d’ autres par derrière alignent étagées leurs sacs de plus en plus gros et grands les derniers sont à le peu près le double en tous sens des premiers sur la chaussée allant vite un retardataire de l’ analcade de les anglaises solitaire trotte parmi des chars à le bancs et de les landaus l’ homme voulant aller à le galop pique à le dos l’ âne de le bout assez pointu de son ombrelle pour rejoindre plus vite à le loin la ribambelle de les grands chapeaux étroits émergeant à le demi de la foule montrant son goulot court parmi les voitures venant par ici se promène en balançant avec une démarche humaine un immense flacon bleu de pharmacien ", "ils avaient disparu pour toujours philippe de bellune avait -il vraiment été interné à le camp de dachau? et à son retour à le paris où s’ était -il réfugié pour échapper à la justice qui lui réclamait des comptes je l’ imaginais se glissant la nuit dans le petit appartement de la rue de le dôme où cette comtesse de hults bellune alias mme de pacheco– sa mère– le recevait en cachette car elle avait dû déclarer à les policiers qui recherchaient son fils que celui-ci était bien mort souvent par prudence la mère et le fils ne se donnaient pas rendez -vous dans l’ appartement mais dans les cafés de le quartier place victor-hugo avenue de la grande-armée un soir ils étaient allés ensemble à le mont-de-piété de la rue pierre-charron pour se partager le prix de le dernier bijou de valeur qu’ elle mettait en gage puis ils avaient remonté les champs-élysées ", "aussi le moment venu elle demanda à le barbara de l’ accompagner celle-ci d’ éclater –aller à la course vous une demoiselle sainte barbe ma digne patronne se peut -il que mes oreilles entendent une demande aussi incongrue! est -ce la place dites-moi d’ une jeune fille qui se respecte! si encore vous étiez admise sur les gradins parmi les dames de la noblesse comme ce serait justice à le bout de le compte car enfin j’ en appelle à le toutes les saintes de le paradis se peut -il trouver une demoiselle de haute noblesse plus frêle plus mignonne que vous? votre place serait là ne dites pas non ", "tout à le coup il lui prit un délire si extravagant qu’ il ressemblait à la sagesse –eh bien dit -il je commence à le croire je suis fou! mais cela ne m’ empêchera point de faire à le mes hôtes les honneurs de mon manoir et nous allons souper à les flambeaux on soupa en effet qui avait besoin de s’ étourdir but comme un cordelier et plaça la créole en face de lui pendant le repas il eut constamment son œil fixé sur elle étudiant les lignes de son visage cherchant à le surprendre un signe un mouvement un regard qui trahît " ]
c’ est pour te dire aussi qu’ on va faire une vente chez les mathieu des pauvres vignerons qui n’ ont pas eu de réussite dans leurs affaires il paraît qu’ on enle ̀vera tout jusqu’ à la cendre de la cheminée maman catherine dit qu’ on pourrait bien y aller faire un tour pour voir si quelque chose ne serait pas à le notre convenance mais le mobilier de ces vieilles gens était comme eux tout cassé et démantibulé et je voudrais aussi que tout ce qui nous servira dans les premiers temps soit et bien à le nous maman prétend que c’ est une drôle d’ idée mais j’ y tiens
[ "pourtant on dit comme qu’ ils ont une belle pendule qui leur vient d’ une succession elle ferait bien sur la cheminée de notre belle chambre je m’ arrête car je veux mettre ma lettre à la poste pour qu’ elle t’ arrive tout de suite je glisse dans l’ enveloppe brins de le pot de réséda qui est sur ma fenêtre pour que tu penses à le moi en sentant leur bonne odeur quoique j’ aie le cœur gros par moments je finis toujours par me faire une raison ", "adieu pierre je t’ embrasse comme je t’ aime marthe thiriet pierre avait lu la lettre tout d’ un trait puis il la relut posément savourant toutes les tendresses inexprimées qui se levaient de chaque ligne de chaque mot avec un murmure familier un chuchotement câlin et enveloppant elle était là tout près de lui parlant tout bas dans ce soir calme certains mots qui lui étaient habituels rappelaient les gestes qui les accompagnaient et cela lui donnait l’ illusion de sa présence son cœur se gonfla subitement d’ une telle poussée d’ amour qu’ il la chercha vaguement tourné dans un mouvement instinctif vers le coin de l’ horizon où se trouvait le petit village ", "il regardait longuement la chère lettre écrite sur un papier de dentelles comme en emploient les amoureux de campagne une guirlande de pensées courait sur les bords tandis qu’ un bel oiseau bleu prenait son vol vers le haut de la page à l’ endroit ou ̀ elle avait écrit ces mots qu’ il répétait avec une ivresse confuse mon cher pierre mon cher pierre autour de lui comme pour faire écho à les tendresses murmurantes qui s’ agitaient en son cœur la magie de les soirs silencieux accomplissait son mystère baignés d’ air immobile et bleuâtre les arbres de le jardin les vieux murs croulants les toits de tuile brune s’ enveloppaient de nuances doucement éteintes et retournaient à le silence et à le recueillement de la nuit des odeurs pâmées montaient des brins de chèvrefeuille les corolles de les belles-de-nuit jetaient une dernière senteur pénétrante comme un adieu mélancolique à le jour ", "et dans toutes les odeurs qui flottaient insaisissables pierre croyait reconnaître le parfum de les brins de réséda flétris à le fond de l’ enveloppe comme un souvenir discret et fidèle il y avait bal ce soir-là à l’ auberge de l’ ancre de marine dans la grande salle de le premier étage rien qui rappelât les assemblées de le val-des-nonnes avec leurs paysannes rougissantes leur petite musique perdue dans l’ immensité de les bois c’ était quelque chose de plus âpre de plus brutal de plus fort les rauques éclats de les instruments de cuivre couvrant le nasillement triste de la clarinette scandaient le trépignement de les pieds secouant le plancher sonore des cris montaient des appels qu’ on se lançait d’ un bout à l’ autre de la salle ", "on entendait un lourd piétinement de bottes ferrées et par moments dans la ronde endiablée où se débattait la cohue éclatait un tel vacarme que des parcelles de plâtras et de bois vermoulu détachées de le plafond tombaient en fine poussière sur la tête de les danseurs la clarté fumeuse de les quinquets vacillait dans le nuage de poussière qui montait du plancher bien qu’ un garçon d’ auberge vînt l’ arroser par moments dessinant sur le parquet un entrelacement de rosaces compliquées pierre se sentait mal à l’ aise à le milieu de cette foule où il ne connaissait personne il était venu là pour se distraire un peu poussé par ce goût de le plaisir qui était le fond de sa nature il restait près de la porte sous les lampions de papier rouge qui décoraient l’ orchestre l’ air ennuyé les mains dans les poches avec ce dandinement d’ épaules qui lui était habituel ", "pêle-mêle curieux et disparate il y avait là de les vignerons facilement reconnaissables à le leur blouse de toile grise attachée à le cou par une agrafe de cuivre mais comme ils étaient noyés dans le flot tumultueux de les gens venus de tous les pays des ouvriers d’ usine passaient la taille serrée dans leur bourgeron de toile bleue arborant des casquettes de soie sur leurs têtes faubouriennes vicieuses et chafouines des mineurs de le nord travaillant à l’ extraction de le minerai géants blonds et lourds à les chairs molles se mouvaient avec lenteur échangeant entre eux à de rares intervalles quelques mots d’ un patois rauque ", "et des terrassiers piémontais de beaux hommes à les têtes frisées formaient dans un coin un groupe compact hostile et sournois on les craignait car leurs discussions se terminaient d’ ordinaire par des coups de couteau pierre cherchait à se faufiler parmi les couples quand il entendit une voix qui disait derrière lui regarde ce beau garçon il devrait bien me faire danser mais il est trop fier pour ", "il se retourna et reconnut la fille de les bateaux elle riait effrontément à le bras d’ une compagne il la regarda fixement avec ce grand air de fierté qu’ il avait devant les gens qu’ il ne connaissait pas moqueuse elle soutint son regard puis elle lui partit à le nez d’ un éclat de rire si railleur qu’ il en fut tout décontenancé elle s’ éloigna ", "pourquoi se moquait -elle ainsi des gens cette fille si délurée on savait ce que valaient ses pareilles des bohémiennes des coureuses il lui montrerait qu’ une femme ne lui faisait pas peur appuyée contre un pilier à l’ autre bout de la salle elle le regardait encore plus jolie ce soir-là toute sa mise soigneusement attifée lui donnait un air de coquetterie provocante " ]
[ "il faut un grand courage pour entrer dans le corps de la nuit pour y être admise se battre avec ses mains une nouvelle boîte vient d' ouvrir les dessous chic c' est une cave sous un restaurant à l' entrée on me demande mes papiers ", "je désire me rapprocher de le centre de ce bois car j’ ai lieu d’ espérer la rencontre d’ un homme avec lequel je serais bien aise de causer un peu –cet homme est sans doute de vos amis demanda robin d’ un air aimable –non repartit vivement l’ étranger ", "accomplissement de ce devoir soulageait un peu mon coeur quitter mme de nevers me semblait une expiation de le bonheur que je trouvais près d\\' elle malgré moi mon père me recommandait aussi de terminer des affaires relatives à la tutelle de les enfants d\\' un de ses amis je voulais lui obéir je me disais que je reviendrais bientôt que j\\' habiterais sous le même toit que mme de nevers que je la verrais à le toute heure; et mon coupable coeur battait de joie à de telles pensées la veille de mon départ m. le maréchal d\\' olonne alla passer la journée à le PROPN ", "je suis embêté diablement embêté il me faut francs avant lundi roger veux -tu généreusement me les donner encore une fois il cherchait à le vaincre proprement la résistance de son cousin mais la colère commençait à le avoir raison de celui-ci.–non tire -toi de là comme tu pourras –tu sais bien que je n’ ai aucun crédit à le moins de faire de les dupes ", "quand il vit que tout était noir autour de lui basil éprouva une certaine satisfaction quels que fussent ses ennemis blancs ou rouges il se trouvait dans des conditions égales vis-à-vis d’ eux la nuit l’ ouragan le désert étaient pour lui comme pour d’ autres tout en cheminant à le pas précipités il repassait et commentait dans son esprit les événements inouïs dont il était le héros on peut croire que la question était à le moins aussi grave et perplexe que son précédent problème sur les femmes mais ici basil était sur son terrain il examina les choses sur toutes leurs faces avec une grande facilité d’ esprit ", "c’ est un travailleur infatigable âpre à la besogne qui en une semaine fait plus que d’ autres en mois je ne le remplacerais pas si je venais à le perdre malheureusement il est d’ une complexion délicate avec des apparences de santé à le travailler sans relâche il a ruiné son tempérament tâchez de marcher sur ses traces ", "les prendre à le poignet les casse; les toucher à l’ épaule leur fait des cloques je croise mes mains derrière mon dos pour l’ embrasser elle a rejoint don gonzalès dont la voix basse traverse tous les obstacles et n’ a pas besoin d’ écho un tramway ignorant m’ emporte vers boston voici sur les châtaigneraies un petit soir livide où le soleil s’ est dédoré ", "l’ une d’ entre elles c’ est à le limonov qu’ elle réagissait à le chapitre de limonov où j’ essaie à le tâtons de dire quelque chose sur ce fait évident que la vie est injuste et les hommes inégaux les uns beaux les autres laids les un bien nés les autres gueux les uns brillants les autres obscurs les uns intelligents les autres idiots est -ce que tout simplement la vie est comme est -ce que ceux que cela scandalise sont tout simplement comme le pensent nietzsche et des gens qui n’ aiment pas la vie ou est -ce qu’ on peut voir les choses autrement je parlais de façons de voir les choses autrement ", "mon boulot c’ est d’ obéir je ne suis pas à le mon compte et croyez qu’ en ce moment je le regrette vivement allez dit sauvagement paul il ne peut plus accélérer car nous sommes à le mais à le moment ou ̀ il rejoint le motard on dirait que la bagnole obéit à le son aspiration elle a un suprême rush ", "à le bout de quelques pas le prince s’ écria: le voici! en montrant perché sur un arbre l’ oiseau apprivoisé qui à le premier appel vint se poser sur son doigt les soupçons de le vieillard se dissipèrent aussitôt et l’ honneur de la marquise demeura sauf armé de ces sujets fuxier recommença dans son bloc de substance bleue le travail minutieux qu’ il avait déjà mené à le bien pour le modelage interne de les diverses pastilles rouges réclamées par la figuration de le tableau shakespearien un matin PROPN faillit périr victime de son dévouement à l’ empereur " ]
il lui semblait qu’ il ne devait y avoir dans ce pays que ce qu’ on appelle des diseuses de bonne aventure m. de valneige qui ne perdait pas une occasion d’ instruire ses enfants leur fit en quelques mots l’ historique de ce plateau élevé qui est comme enfermé dans une ceinture de montagnes et sillonné PROPN par des rameaux de ces montagnes il leur apprit à ne pas confondre les bohèmes et les bohémiens les bohèmes sont les habitants de le pays qui mènent notre vie à le tous les bohémiens forment un peuple à le part qui a conservé les traits caractéristiques d’ une peuplade vagabonde qu’ on vit à le quinzième siècle se répandre en europe et particulièrement en bohême en hongrie en italie en france et en PROPN
[ "il y a de ces tribus nomades dans tous ces pays le nom change mais les mœurs ne changent pas en france on les appelle bohémiens en espagne en italie en angleterre gypsies ce peuple offre un très-singulier spectacle à le milieu de notre vieux monde méprisé pourchassé pendant ans et néanmoins toujours debout toujours errant dérobant sur son passage et disant la bonne aventure ", "on conçoit que précisément à le cause de leurs habitudes étranges ils se marient entre eux ainsi se perpétue cette race indépendante redoutée non sans raison et vivant à le milieu de la foule sans se mêler à le elle si ce n’ est pour lui débiter des folies et des mensonges l’ amuser un moment et en tirer le peu qu’ il faut pour subvenir à des besoins très-restreints en certains endroits néanmoins les bohémiens ne sont pas errants ceux qu’ en espagne on nomme gitanos habitent des quartiers séparés dans cordoue et dans séville mais partout ils parlent la même langue ", "cette langue est douce harmonieuse et dérive de le slave ce qu’ il y a de remarquable c’ est le respect profond que ces hommes indépendants ont pour leur propre chef leur entêtement leur obstination tombe devant l’ autorité de celui d’ entre eux qui les commande et il faut convenir qu’ en cela de le moins ils font mieux que nous on fait remonter leur origine à les anciens perses qui vinrent s’ établir en égypte lorsque cambyse l’ indigne fils de cyrus s’ empara de cette belle contrée on sait que ce fut à le moyen de les chiens et de les chats qu’ il mit en tête de son armée et sur lesquels les égyptiens n’ osèrent lancer leurs flèches parce que à le leurs yeux ces animaux étaient sacrés ", "a l’ appui de cette opinion sur l’ origine de ce peuple singulier la physionomie belle et expressive de la plupart de les bohémiens rappelle le type persan certains chants anciens qui se sont perpétués dans cette race donnent aussi à le penser que l’ égypte les a vus jadis entre autres une sorte de complainte dans laquelle ils célèbrent les beautés de le nil et lui envoient de plaintifs regrets les bohémiens ont en général les membres nerveux et bien faits et sont doués d’ une grande souplesse de corps leurs femmes ont la taille mince flexible les mouvements gracieux et il faut le dire à le leur louange chez elles a persisté à le travers leur demi-sauvagerie un respect admirable pour leur honneur elles sont remarquables surtout en espagne par la sévérité de leurs mœurs voilà donc nos voyageurs en bohême ", "prague les enchanta par ses maisons disposées en terrasse soit dans la plaine soit sur les collines par son palais royal ses tours ses tourelles ses clochetons et par les hauteurs qui dominent les rives de la moldau cet aspect est en effet très-frappant et quand on est en face de ces beautés on se sent réellement bien loin de la seine ce qui charme toujours les français en voyage bien qu’ ils reviennent à le pays avec une joie sans pareille adalbert était particulièrement ravi de ne rien comprendre en passant auprès des promeneurs qui faisaient entre eux la conversation plus de la moitié parlaient bohème et les autres allemand je suis content disait le petit homme moitié riant moitié sérieux je suis content parce que je voyage à l’ étranger ", "raison de plus pour donner la main répondait camille qui par instinct féminin partageait la perpétuelle inquiétude de sa mère à le sujet de le petit désobéissant elle avait beau dire il ne l’ écoutait guère et il fallait un ordre bien positif de son père ou de sa mère pour le forcer à le donner la main; encore s’ échappait -il très-souvent pour voir ceci ou cela et ces méfaits causaient une sorte de petite guerre dans laquelle les armes n’ étaient pas toujours courtoises la vue de le pont à le arches jeté sur la moldau excita l’ attention de nos voyageurs en effet avec ses tours antiques ses statues en pierre et ses sanglants souvenirs il ressemble à un vieux guerrier qui a bien défendu son drapeau ", "comment ne pas rendre hommage en passant à la statue en bronze de ce noble patron de la bohême généreux martyr de le secret inviolable de la confession on a pris soin d’ indiquer à le tous les siècles l’ endroit précis où le prêtre pour ne pas perdre son âme consentit à le perdre son corps plutôt que de manquer à le profond secret de le sacrement il fut noyé dans la moldau par l’ ordre barbare de l’ empereur PROPN les chrétiens de son temps l’ admirèrent et ceux d’ aujourd’hui s’ en vont encore chaque année par milliers à le jour anniversaire de son supplice regarder en ce lieu la moldau qui parle et parlera toujours de saint jean népomucène on remarqua le quartier occupé par la noblesse bohème et toute cette partie de la ville que borne à le nord le palais archiépiscopal ", "puis on alla voir la cathédrale m. de valneige qui avait visité quelques années plus tôt celle de cologne trouva une grande analogie entre ces monuments qui remontent d’ ailleurs l’ un et l’ autre à le quatorzième siècle la cathédrale de prague est beaucoup plus vaste aussi m. de valneige disait -il en riant que les temples lui faisaient l’ effet de jumeaux dont l’ un a grandi plus que l’ autre ", "la pieuse mère de famille ne manqua pas de faire agenouiller son dernier enfant devant les reliques de saint adalbert qui se trouvent dans la petite chapelle octogone de l’ avant-cour pauvre femme pendant que l’ enfant distrait comme on l’ est à le cet âge regardait à le droite et à le gauche elle inclinée sur sa tête blonde priait avec une ferveur émue comme si elle eût pressenti le malheur qui allait la frapper dans la nef de la cathédrale on admira le mausolée royal en marbre et albâtre qui date de la fin de le seizième siècle et sous lequel sont venus se coucher tour à tour les grands de la terre un boulet suspendu par une chaîne à un pilier et tombé dans cette église pendant la guerre de ans excita l’ attention d’ eugène et de frédéric et même celle de leur hardi petit frère camille saisit l’ occasion pour dire une fois de plus qu’ elle détestait la guerre que c’ était une chose abominable et le tendre regard de sa mère rencontra tout aussitôt le sien " ]
[ "le vieux gentilhomme mourut sans avoir connu sa femme madame de marsay épousa depuis le marquis de PROPN mais avant de devenir marquise elle s’ inquiéta peu de son enfant et de d’ abord la guerre déclarée entre la france et l’ angleterre avait séparé les amants et la fidélité quand PROPN n’ était pas et ne sera guère de mode à le paris puis les succès de la femme élégante jolie universellement adorée étourdirent dans la parisienne le sentiment maternel ", "–puisque je vous ai dit que je voulais réfléchir –mais malheureuse –et continuai -je de mon petit ton résolu je veux que dans ces jours on ne me contrarie pas –te contrarier non jamais dit avec douceur maman coqueluche à qui souriait la perspective de vivre à le rien faire ", "quant à son pourpoint dont il ne restait ombre sur sa personne il pendait en lambeaux à les pointes de fer de le tonneau cria le peuple lorsqu’ il fut revenu de sa stupeur –à bas le prince criaient les petits enfants qui trépignaient des pieds et battaient des mains tant ils étaient heureux de voir leur cher pierrot encore en vie .pendant ce temps le prince se démenait furieux sur l’ estrade et envoyait ses gens d’ armes pour se saisir de la personne de pierrot il aurait bien voulu renouveler l’ épreuve mais le tonneau était en pièces et le peuple murmurait si fort que pour éviter une émeute il crut prudent de rentrer de suite à le château PROPN fut réintégré dans sa prison il n’ y était pas depuis une heure que le geôlier lui remit de la part de les petits enfants de la ville qui s’ étaient cotisés pour l’ acheter un habillement complet en tout point semblable à le celui qu’ il avait perdu ", "il revenait à son gîte dans l’ après-midi et recommençait sa promenade le soir invariablement à le coucher de le soleil sans y jamais manquer sinon les jours de pluie ce qui faisait dire à le mon père que c’ était un adorateur de le soleil et qu’ il lui faisait ses dévotions fois par jour à l’ aube et à le crépuscule j’ avais pour ce jardin si secret un amour extrême j’ aurais voulu y passer des journées il y avait le coin de les mouches à le miel qui m’ était familier ", "est là la pierre de touche qui nous sert à le discerner si dans ce genre d\\' affection origine est divine mais père il serait quand même nécessaire de le soulager je ne puis rien sinon prier pour lui autre question il est hanté par les monastères notre ami; peut-être bien que PROPN est là que vous devriez l\\ envoyer eut un geste évasif les sécheresses et les phantasmes qu\\ elles engendrent ne sont point indices de vocation fit -il ", "–moi! fit -il en protestant de la voix et de le geste –oui toi continua henri avec animation dis-moi puisque l’ amour n’ est pas ton excuse quel autre sentiment qu’ une haine instinctive peut te faire éviter constamment marguerite comme tu le fais sans qu’ elle ose s’ en plaindre elle; –son âme est trop noble pour cela–et ta façon d’ agir si angèle t’ est indifférente ne peut-provenir que d’ une aveugle jalousie injuste et méconnaissante à la fois j’ en avais eu le vague soupçon mais je l’ avais énergiquement repoussé car je te croyais incapable de le moindre égoïsme je me suis trompé je le vois qui souffre de ma félicité comme si mon amour lui avait volé sa place dans mon cœur ", "—le grand-maître arrive demanda don il me suit seigneur se promena quelque temps le sourcil froncé les bras croisés la tête inclinée sur la poitrine il était facile de voir qu’ un orage terrible grondait autour de son cœur il faut donc commencer par lui dit -il enfin d’ une voix sombre c’ est le seul moyen d’ excuse d’ ailleurs que j’ aie près de la france quand le roi verra que je n’ ai pas épargné mon frère il ne doutera plus de le crime et me pardonnera de n’ avoir pas épargné sa belle-sœur ", "comme l’ herbe jaunie les orties des arbrisseaux ne composent pas un tableau spécialement attrayant le réconfort que j’ en tire est donc tout négatif l’ univers où nous sommes enfermés les occupations les pensées qu’ il nous dicte s’ effilochent il y a place pour autre chose quand ce ne serait que son attente j’ ai ainsi ou débouchés le plus ancien sur la colline de le breuil où grand-père m’ a conduit dès le début nous partions en milieu d’ après-midi lorsque la chaleur tombait ", "a droite et à le gauche infiniment loin les chaînes de montagnes continuent de nous suivre; elles forment à la surface de la terre comme une sorte de double arête qui est l’ une de les plus hautes de le monde mais aujourd’hui dans la chaîne de l’ est parfois des brèches nous laissent apercevoir l’ entrée de ces immenses déserts de sable et de sel qui ont lieues de profondeur et s’ en vont jusqu’ à la frontière afghane après heures de route dans les chaudes grisailles de l’ horizon plein d’ éblouissements apparaît une chose bleue d’ un bleu tellement bleu que c’ est tout à le fait anormal; vraiment cela rayonne et cela fascine quelque énorme pierre précieuse dirait -on quelque turquoise géante et ce n’ est que le dôme émaillé d’ une vieille petite mosquée en ruines dans un lugubre hameau à l’ abandon où les huttes ressemblent à d’ anciens terriers de bête fauve ", "pour elle il avait d’ abord aimé briller jusqu’ à le jour l’ amour grandissant mon père quitta jusqu’ à l’ envie d’ éblouir j’ irais droit à le coin de terre où fleurissaient les perce-neige dans le jardin la rose le treillage qui la portait je les peindrais de mémoire ainsi que le trou dans le mur la dalle usée la figure de mon père reste indécise intermittente dans le grand fauteuil de repos il est resté assis " ]
elle est un peu débattue dans ses liens mais impuissante à le refermer les cuisses elle n\' a pu échapper à examen médical juan est ensuite revenu asseoir et il a déclaré calmement cette petite fille est une effrontée menteuse nos assistantes policières étaient demeurées présentes un peu à écart attendant que PROPN ait à le nouveau besoin d\' elles sur un signe que j\' ai fait une est approchée de la coupable tenant dans sa main droite un fouet de cuir dont la fine lanière souple bien qu\ assez ferme termine une extrémité rigide facile à le manier j\' ai indiqué par doigts tendus le degré de la punition méritée avec une adresse de dompteuse exécutrice aussitôt appliqué sur les fesses un peu entrouvertes pour la posture cinglons secs et précis assez espacés un de autre
[ "la petite se cabrait à le chaque fois sous la morsure de le fouet en ouvrant la bouche dans un spasme de douleur mais se retenant de crier ou de laisser sourdre une plainte très ému par le spectacle j\\' ai voulu la récompenser pour sa bravoure je me suis dirigé vers elle une moue compatissante masquant autant que possible un appétit gourmand sinon pervers et j\\' ai vu par-derrière la mignonne croupe fraîchement meurtrie: lignes rouges bien nettes entrecroisées sans aucune trace de déchirure même légère sur la peau fragile dont j\\' ai pu en outre une caresse à le peine effleurée apprécier le satin bientôt avec mon autre main j\\' ai introduit puis doigts dans sa vulve qui était agréablement mouillée incitant donc à lui branler le clitoris avec délicatesse attentive lenteur et bienveillance toute paternelle sans trop insister néanmoins malgré le gonflement immédiat de le menu bouton de chair et les frissons parcourant tout le bassin retourné à le ma place en face d\\' elle je l\\' ai contemplée amoureusement tandis que tout son corps ondulait d\\' une faible houle ", "je lui ai souri et elle a commencé par me rendre un plus incertain sourire quand soudain elle est mise à le pleurer sans bruit et c\\' était encore tout à le fait charmant je lui ai demandé si elle connaissait l\\ alexandrin célèbre de son grand poète national: j\\' aimais jusqu\\ à ses pleurs que je faisais couler elle a murmuré à le travers ses larmes je vous demande pardon d\\' avoir menti –tu as dit d\\' autres choses inexactes –oui je ne vais plus à école ", "je suis entraîneuse dans un cabaret de schôneberg appelle comment je commençais à le en douter son visage d\\' ange me remettait en mémoire par bouffées un fugitif souvenir nocturne je fréquente irrégulièrement le sphinx ou la sphinge puisque le terme est féminin en allemand et quand je pénétrais ce sexe juvénile un instant plus tôt avec index et le médius la fente toute humide de sa petite madeleine enrobée d\\' une soyeuse fourrure naissante a déclenché spontanément le processus de réminiscence je l\\ avais déjà caressée sous sa jupe d\\' écolière dans ce bar très intime à la pénombre propice où toutes les serveuses sont des gamines complaisantes plus ou moins pubères ", "ne fallait -il pas cependant faire subir à le celle-ci la suite de ses épreuves ne serait -ce qu\\ en guise d\\' alibi moral justifiant sa présence entre nos griffes j\\' ai allumé un cigare et après en avoir tiré quelques bouffées de réflexion ai dit: tu vas maintenant nous raconter où se cache ton géniteur supposé bien la prisonnière tout à le coup saisie d\\' angoisse a fait des mouvements désespérés de dénégation agitant ses boucles d\\' or de droite et de gauche je ne sais pas monsieur je ne sais vraiment rien je n\\' ai jamais revu ce faux père depuis que maman est rentrée en france avec moi il y a bientôt ans –ecoute bien tu as menti une première fois en affirmant que tu allais encore en classe tu as menti une seconde fois sur ta prétendue virginité sans compter une réponse très incomplète quand tu as parlé d\\' un père inconnu tu peux donc aussi bien mentir une troisième fois ", "nous sommes ainsi contraints de te torturer un peu ou même beaucoup jusqu a ce que tu avoues tout ce que tu sais les brûlures avec le bout rougi d\\' un cigare sont horriblement douloureuses surtout quand on les applique dans ces régions particulièrement sensibles et vulnérables dont tu devines sans mal la localisation de le tabac clair en sera que plus savoureux ensuite plus musqué cette fois ma petite sirène de la baltique dont les jambes ici ont été largement disjointes éclate en sanglots convulsifs et désespérés bredouille de les supplications incohérentes jure tout ignorer de ce que PROPN voudrait obtenir d\\' elle implore notre pitié pour son gentil gagne-pain comme je continue à le tirer tranquillement sur mon havane un de les meilleurs que j\\' aie fumés en la regardant se tordre et gémir elle réussit à le trouver une information susceptible espère -t-elle de nous convaincre d\\' une bonne volonté ailleurs la dernière fois que je l\\' ai j\\' avais tout juste ans était dans un modeste logement de le centre qui donnait sur le gendarmenmarkt un endroit qui n\\' e", "était là le dénouement attendu je laisse choir mon reste de havane sur le sol puis avec beaucoup de douceur et une infinie tendresse j\\' enlace ma victime enchaînée en lui murmurant des paroles d\\' amour sentimentales et déraisonnables pimentées cependant pour éviter excès de sucrerie par quelques détails choquants appartenant davantage à le vocabulaire de la luxure voire d\\' une pornographie assez crue PROPN frotte son ventre et ses seins contre moi comme une enfant qui vient d\\' échapper à le quelque terrible danger et se réfugie entre des bras protecteurs ne pouvant que demander à le cause de les liens qui entravent elle tend ses lèvres à la pulpe mouillée pour que je l\\ embrasse et me rend mes baisers avec une passion très crédible bien que sans doute exagérée à le dessein ", "quand ma main droite celle qui a failli lui martyriser les bouts de seins descend le long de à le ouverture béante de les cuisses je aperçois que ma jeune conquête est en train de faire pipi par brèves saccades qu\\ elle ne parvient plus à le contenir pour l\\ encourager et recueillir ainsi les fruits de mon ouvrage je place mes doigts à l\\' origine même de la source chaude qui jaillit alors en longs jets spasmodiques ma proie vaincue abandonnant à le son envie trop longtemps contrariée tandis que élève en cascade mêlé à des pleurs pas encore complètement taris un rire clair et frais de petite fille qui vient de découvrir un jeu nouveau un peu dégoûtant voilà dit le docteur une persuasion rondement menée mais à le cet instant précis un violent bruit de verre brisé a retenti sur ma gauche provenant de le vitrage dépoli qui nous séparait de la pièce voisine toujours perdu dans sa contemplation de énigmatique fresque murale qui tient lieu de fenêtre à la chambre d\\' enfants ou il a dormi retenu en particulier par cette adolescente grandeur nature qui frappe à le ", "a angle gauche de la pièce dans l\\ embrasure béante de la porte est toujours vêtue de sa robe d\\' écolière à le col arrondi en dentelle blanche regardant sur le sol à ses pieds de les débris étincelants qui ressemblent à les restes une coupe à le champagne brisée en multiples fragments épars le plus important d\\' entre eux et le mieux reconnaissable comporte ensemble de le pied ne supportant plus une pointe de cristal effilée comme un stylet à le lame courbe adolescente qui tient sur son bras replié un vêtement extérieur manteau ou cape a pris un air désemparé qui lui fait entrouvrir les lèvres de confusion les paupières baissées vers le soudain désastre elle dit: je vous apportais une coupe de mousseux a échappé des mains je ne comprends pas comment puis relevant les yeux elle retrouve aussitôt son ton plein d\\' assurance mais qu\\ est -ce que vous faites là depuis une heure toujours en pyjama et planté devant cette peinture absurde j\\' ai eu le temps d\\' aller boire un verre avec des amis qui sont en bas avec ma mère et de finir mes préparatifs pour la soi", "–trouvez donc un bon lieu à le berlin dans les ruines généralisées laissées par le cataclysme comme dit un proverbe d\\' ici les putains et les escrocs arrivent toujours plus vite que les prêtres inutile de se voiler la face et dangereux les clients c\\' est seulement des militaires alliés dépend des jours " ]
[ "dans le ciel parisien nous sommes des lunes mon bon et des lunes trouées cherchons de les soleils qui nous prêtent leur éclat en un mot ayons des relations j’ y suis les relations ", "je lui réponds que ç a boume bien que mon cor à le pied me fasse un peu souffrir et je confie ma dextre aristocratique à les kilos de viande qu’ il brandit devant moi il m’ écrase phalanges procède de même avec mes valeureux collaborateurs lorsque je les lui présente et se rassoit le commandant discret comme la tache-de-vin-sous-le-sein-gauche-d’une-jeune-mariée-en-voyage-de-noces met les adjas en nous assurant que nous pouvons user de son bureau aussi longtemps que ce sera nécessaire nous voici donc entre poulmen dans la volière demande le royco ", "je suis moi m. raoul d’ avrimont président de l’ oeuvre de le repentir vous connaissez l’ œuvre de le repentir hein non faites donc du bien à le peuple enfin dieu là-haut nous le revaudra peut-être l’ œuvre de le repentir chère madame a été fondée dans le but de venir en aide à les criminels et de les aider à le rentrer dans le chemin de la vertu notre comité se compose de m. le commandeur de la ferté mon oncle par alliance de madame la marquise de les poirieux ma tante par alliance et de plusieurs autres personnages non moins considérables et considérés j’ ose le dire nous avions le bonheur de posséder aussi dans notre sein mon très honoré père m. joseph d’ avrimont maître de forges mais il est mort récemment chère madame cela peut arriver à le tout le monde n’ est -ce pas et il ne faut pas lui en vouloir d’ avoir ainsi interrompu malgré lui le flot ", "la jeune corse le petit bastiais l’ ajaccien l’ écho de la corse j’ ai le choix entre les éditions papier et des microfilms consultables sur lesvisionneuses je me décide pour l’ original plutôt que la copie le temps de prendre un café devant la machine un employé pousse jusqu’ à le ma table un chariot qui porte grands cartons fermés par des rubans noirs ils contiennent chacun une centaine de numéros de quotidiens à les pages jaunies dont certaines desséchées craquent quand je les tourne je lis rapidement les articles qui concernent les méfaits de sa traque dans les montagnes et sa fin tragique près de le pont de balogna le 2novembre ", "en mars1621 il quitte le duc de bavière pour prendre du service chez le comte de PROPN il participe à les sièges de presbourg tirnan neuhausel après lequel il quitte l’ armée mais il ne songe pas à regagner la PROPN la querelle avec les huguenots s’ est ravivée la peste sévit à le paris ", "à le mi-voix de temps à le autre ils échangeaient quelques mots –comme elle sait rendre le charme mélancolique de ce nocturne elle a un talent très réel votre phyllis ma chère amie –en effet elle est très musicienne et elle met surtout infiniment d’ âme dans son jeu ce morceau est un de ses préférés ", "un coureur parti de bambio nous a précédés de jours pour annoncer notre arrivée à l’ entrée et à la sortie de les villages sur plusieurs centaines de mètres parfois et parfois en pleine forêt ou en pleine brousse on ne sait trop pourquoi on a sarclé coupé les herbes et répandu de le sable sur la route par endroits à le ras de le sable d’ admirables fleurs mauves qui rappellent les cattléyas et que j’ avais déjà vues dans notre promenade en forêt à les environs d’ PROPN ne serait -ce pas elles qui donnent ces gros fruits couleur corail de la forme d’ une gousse d’ ail que l’on trouve eux aussi à le ras de le sol et dont les indigènes mangent l’ intérieur une pulpe blanche à le goût anisé tout auprès la feuille semblable à une petite palme d’ un mètre environ ", "il n’ était pas nécessaire de le promener dans des enchantements irréalisables il suffisait de le promener n’ importe où et de lui trouver un amusement à lequel il ne s’ attendît pas si à le lieu de lui donner à le dîner chez elle PROPN lui annonçait en mettant son chapeau qu’ ils allaient dîner ensemble chez un restaurateur et si à le lieu de tel théâtre ou elle l’ avait prié de la conduire elle lui demandait tout à le coup de la mener à un spectacle tout différent il était ravi de cette distraction inattendue et y prenait le plus grand plaisir tandis qu’ en se conformant à un plan quelconque tracé d’ avance il éprouvait un insurmontable malaise et le besoin de tout dénigrer PROPN le traita donc comme un enfant en convalescence à le qui l’on ne refuse rien et elle ne voulut faire aucune attention à les inconvénients qui en résultaient pour elle premier et le plus grave fut de compromettre sa réputation on la disait et on la savait sage tout le monde n’ était pas persuadé qu’ elle n’ eût pas eu d’ autre amant que laurent; ", "il a gardé ce secret comme on garde une folie il m’ a volé les derniers jours de mon père il nous a volés l’ un à l’ autre une partie de mon cœur a brûlé la vie n’ arrange rien à le sujet de les morts ", "mais c’ était une proposition directe donc il releva les yeux sur la bretonne la tâta de son regard clair elle ne disait pas non c’ était un arrangement sage pourtant les ailes de la cornette tremblaient " ]
l’ école normale est une institution que les nations envient à la république elle est une de les têtes de la france qui est pourvue de chefs comme une hydre on y dresse une partie de cette troupe orgueilleuse de magiciens que ceux qui paient pour la former nomment l’ élite et qui a pour mission de maintenir le peuple dans le chemin de la complaisance et de le respect vertus qui sont le bien il y règne l’ esprit de corps de les séminaires et de les régiments on arrive aisément à le faire croire à des jeunes gens que leur faiblesse privée incline à l’ orgueil collectif que l’ école normale est un être réel qui a une âme et une belle âme une personne morale plus aimable que la vérité la justice et les hommes dans ce lieu habité par des entités transparentes comme le jardin de la rose hypocrisie est reine
[ "la plupart de les normaliens portent sur eux-mêmes les seuls jugements qui affirment leur participation à l’ élite élite chrétienne beaucoup d’ entre eux aiment la messe élite universitaire on en voit qui préparent comme un grand voyage les étapes d’ une belle carrière et projettent à le ans des mariages avec les filles de célèbres professeurs le bulletin de l’ école normale publie d’ orgueilleuses et risibles généalogies élite politique plusieurs nagent dans les eaux sales de les sections socialistes des ligues radicales avec une habileté de vieux poissons mais toujours élites de l’ esprit ces pensées ambitieuses limitent la plupart de les méditations sur la valeur de les hommes ", "on propose là à des adolescents fatigués par des années de lycée corrompus par les humanités par la morale et la cuisine bourgeoises de leurs familles l’ exemple de prédécesseurs illustres pasteur taine lemaitre giraudoux françois-poncet on leur promet la croix à le leur tour de bêtes et l’ institut à la fin de leurs jours mais personne ne leur raconte la vie d’ évariste galois en il y avait encore un homme c’ était quand on voyait ce géant penché sur une colline de livres ces yeux sans brouillards à le pied d’ un front bossué d’ une sévère falaise de pensées lorsqu’ on entendait sa voix qui ne mentait jamais énoncer des jugements qui ne voulaient que cette fin juste rendre à le chacun ce qui lui revient on savait qu’ il n’ était pas périlleux de vivre dans cette demeure crasseuse mais il mourut il ne resta plus que l’ école normale objet comique et plus souvent odieux présidée par un petit vieillard patriote hypocrite et puissant qui respectait les militaires ", "pendant des années j’ ai entendu rue d’ ulm et dans les salles de la sorbonne de les hommes importants qui parlaient à le nom de l’ esprit c’ étaient de ces philosophes qui enseignent la sagesse dans des revues écrivent des ouvrages de références et de bonnes raisons ils entrent dans les corps savants ils convoquent des congrès pour décider des progrès que l’ esprit a faits dans une année et de ceux qui lui restent à le faire ils ont des rubans à le leurs revers comme de vieux gendarmes retraités ils inaugurent des plaques de marbre sur des maisons natales sur des maisons mortuaires à des carrefours hollandais ", "ces commémorations leur font voir du pays ils vivent presque tous dans les quartiers de l’ ouest de paris à le passy à le auteuil à le boulogne quartiers tranquilles peu de bruits peu d’ hommes les filles n’ y sont pas réglées avec un an de retard ce sont les sages de le xvi e arrondissement cependant ils présentent des idées bien dressées des théories à les dents limées sur la psychologie sur la morale le progrès ces abstractions montraient déjà la corde à le temps de jules simon ou de PROPN cousin elles font encore bon usage ", "ils sont bonshommes ils disent que la vérité s’ attrape à le vol comme un oiseau naïf ils lancent des messages sur la paix et la guerre sur l’ avenir de la démocratie sur la justice et la création de dieu sur la relativité la sérénité et la vie spirituelle ils composent des vocabulaires parce qu’ ils ont découvert tous ensemble une proposition importante les problèmes n’ existeront plus quand les termes en seront convenablement définis alors ils tomberont en poussière ni vu ni connu les poser sera les résoudre les philosophes seront simplement les chiens de garde de le vocabulaire et les historiens de ce moyen âge où les mots avaient plusieurs sens ", "en attendant ils apprennent à le mettre de côté les pensées dangereuses pour le jour où leurs poisons seront évaporés la raison a le temps elle les retrouvera à son heure qui ne coïncide pas avec l’ heure de les hommes ils font ainsi de la philosophie qui demande en somme assez de propreté et de soins pour qu’ il soit honorable d’ y consacrer des vies soustraites à la comptabilité et à la société de jésus et quel langage ils montrent tant de bons tours de proverbes de figures que je ne sais même plus si à le force de silences instruits par les déclarations secrètes de le sommeil d’ entretiens avec les passants attardés sur les places dans les casernes les débits les usines je retrouverai le sens de les paroles droites et de les simples inventions de les hommes parmi eux un grand penseur ", "cachant mieux son jeu avec plus d’ as dans ses manchettes une précision d’ horloger des pensées une adresse relevant de l’ art de l’ illusionniste faisaient d’ abord croire à un philosophe mais on ne trouvait à la fin qu’ un robert houdin qu’ on pouvait mesurer de qui on pouvait compter les mensonges ce petit revendeur de sophismes avait un physique de vieux maître d’ hôtel autorisé sur le tard à le porter ventre et barbe la ruse sortait de le coin de ses yeux guidait dans l’ espace gris les courts mouvements de ses mains doucereuses de marchand juif lançant avec des clins d’ yeux de les bons mots comme les décrets de la raison suggérant à le chaque discours laissez -moi faire tout va s’ arranger je répare tout dans les âmes et dans les sciences ", "puis saluant à le parterre quel appétit caché de places de repos et d’ honneurs quelle terreur sincère de la vérité qui menace de celle qui aurait pu par exemple attenter à l’ argent de cet homme riche les disciples rangés autour de lui se tenaient prêts à le relever au-dessus de son cadavre le drapeau mercenaire de l’ idéalisme critique cependant des hommes travaillaient à la chaîne ", "cependant des policiers marchaient dans les rues des hommes mouraient en chine de mort violente dans la PROPN le travail forcé abattait les noirs comme une épidémie ainsi faisait -on ce qu’ on pouvait pour nous cacher l’ existence charnelle de nos frères afin que nous fussions vraiment armés pour les tâches de curés à lesquelles nous étions destinés la bourgeoisie gave ses intellectuels dans des mues pour qu’ ils ne soient pas tentés d’ aimer le monde ainsi vivions -nous à la pauvre vitesse de le sommeil chacun sait que ce sont les grandes vitesses qui coûtent cher nous tournions comme on nous avait appris à le tourner occupés à de petits jeux de construction enseignés par tous ces fonctionnaires " ]
[ "–marthe serait morte monsieur raoul répondit simplement pierre –oui tu as raison je suis fou ma tête est en feu! mais il faut que je la retrouve et dès que j’ aurai acquis quelque fortune –ma foi monsieur raoul interrompit j’ ignore à le quel chiffre vous voulez vous arrêter mais ce que vous m’ avez remis se monte à une somme assez ronde ", "est une chose terrible que d\\' avoir des fils dès qu\\ ils sentent leurs ans ils deviennent semblables à le ces vins qui se mettent à le bouillonner aussitôt que la vigne est en fleur et cassent les bouteilles si on n\\ y prend garde sangrebleu tous ces coeurs de jeunes gens sont donc les mêmes mon dieu oui tous semblables et simde seigneulles qui longeait une lisière bordée de gros tilleuls eût seulement regardé autour de lui il aurait pu voir que dans la création les moindres bestioles étaient comme les garçons de ans en proie à les mêmes troubles et à les mêmes tentations toute la nature portait la marque de la tache originelle ", "il n’ y a pas que des coups de pied en l’ air il y a aussi des bruits de noces et d’ aucuns n’ ont plus besoin de dîner sous le sommier pour être mariés dans l’ année si la jacqueline a des coches sur son manche à le balai elle peut les gratter; on pend ses bans dimanche avec polyte mauclerc? tu l’ as dit comme je passais tout à l’ heure à le bourg je suis entrée chez le buraliste pour rebrider mon sabot et chiper une prise ajouta isaïe le taquin ", "depuis jours qu’ il pleuvait on les avait laissés dans le même endroit et ils couchaient sur un sol trempé par les eaux il arrivait que ceux qui passaient la nuit à le terre ne savaient plus se relever à le matin et on était obligé de les mener à les ambulances on en trouvait aussi qui étaient froids et ne bougeaient plus c’ étaient les morts tous les jours il fallait en emporter des tombereaux on les empilait l’ un sur l’ autre après avoir constaté leur identité et on les enterrait dans les champs de les amis avaient imaginé de se mettre dos à le dos et demeuraient debout sommeillant sans dormir ", "rien à le lui il mourrait anonyme et pauvre ne laisserait rien à le personne et de toute manière il n’ avait personne la question de le traitement était plus humiliante encore que celle de le grade circonscrite à les murs de le ministère la gêne c’ est autre chose vous l’ emportez partout avec vous elle tisse votre vie la conditionne entièrement à le chaque minute elle vous parle à l’ oreille transpire dans tout ce que vous entreprenez le dénuement est pire encore que la misère parce qu’ il y a moyen de rester grand dans la ruine mais le manque vous conduit à la petitesse à la mesquinerie vous devenez bas pingre il vous avilit parce que face à le lui vous ne pouvez pas demeurer intact garder votre fierté votre dignité ", "et si quelqu’un avait pu les surprendre à le cet instant c’ eût été un spectacle émouvant que la première rencontre de ces hommes si puissamment armés tous vraiment supérieurs et destinés fatalement par leurs aptitudes spéciales à se heurter comme forces égales que l’ ordre de les choses pousse l’ une contre l’ autre à le travers l’ espace puis l’ anglais dit je vous remercie monsieur tout à le votre service répondit lupin ils se quittèrent lupin se dirigea vers la station ", "on m’ avait tout enlevé nous campâmes le premier soir à les environs de et je passai la nuit à le méditer de les plans d’ évasion tous les uns plus impossibles que les autres nous nous remîmes en route de bonne heure dans l’ espérance pour mes gardes bien entendu de pouvoir atteindre le soir même le but de notre voyage je commençais à le croire après tout qu’ il me faudrait attendre une occasion plus favorable et je me résignais à le subir mon sort tant bien que mal quand vers heures de l’ après-midi nous nous arrêtâmes à la pour reposer nos chevaux et prendre nous-mêmes un dîner dont nous avions grand besoin là j’ appris d’ un péon domestique que les français avaient été vus la veille sur la route de et un rayon d’ espérance vint relever mon esprit abattu ", "il ne riait pas quand PROPN perse mimait la sérénade à le genoux devant elle et finissait par hurler edmée hédmée en se roulant par terre pourtant rire était la seule option mais des bombes s’ abattraient autour de lui qu’ il s’ époussetterait d’ un air ennuyé le fou c’ était le nom qui lui restait le plus solidement accroché comme les guirlandes de débris à les branches après une inondation ", "mais à le signe qui accompagnait ces paroles il comprit qu’ elle l’ invitait à le venir .il n’ hésita pas un moment la délicate figure à le peine entrevue l’ attirait avec une irrésistible force il prit un chapeau descendit gagna la rue comme il s’ avançait vers la porte de la maison de l’ ange il vit à le seuil de le vieux petit logis qui lui faisait face à l’ angle de la rue un enfant d’ une quinzaine d’ années qui s’ appuyait sur des béquilles quand le regard de le jeune homme se posa sur lui le visage assez fin d’ une pâleur maladive fut déformé par une grimace épouvantable et un mot grossier jaillit des lèvres contractées par ce rictus affreux ", "PROPN et n’ avaient pas cédé à le sommeil mais malgré l’ épaisseur de les frondaisons qui les abritaient et bien qu’ ils demeurassent immobiles leur front était emperlé de sueur et une immense torpeur les accablait ce ne fut que par un puissant effort de volonté que le détective parvint à le dompter l’ envahissante somnolence –que voulez -vous que je fasse de vous dit -il tout à le coup à le markham d’ un ton plein de sévérité j’ ai les pleins pouvoirs de mrrabington pour demander l’ extradition de le voleur et de l’ assassin que vous êtes " ]
nous avons fait à le reprises la couverture de voici fois celle de gala et celle de paris match nous étions le sujet de conversation PROPN un de les soirées parisiennes des cours de lycée et des dîners en famille nous alternions des semaines de réclusion et des périodes volontairement exposées durant lesquelles nous entretenions ce point lumineux où convergeaient les regards PROPN PROPN ne dissimulait pas son incrédulité sa cote de popularité avait explosé
[ "nous étions partout j’ étais devenue une curiosité temporairement incontournable qu’ il fallait avoir invitée à sa table et à le sujet de laquelle il importait d’ avoir un avis je m’ appropriais le rôle et peaufinais le costume avec la carte bleue de milan j’ achetais des livres des robes des parfums à ses côtés je me sentais belle ", "vivante PROPN aimait me caresser sous la table quand nous étions avec d’ autres PROPN aimait mes cheveux fins et mes petits yeux de le matin PROPN aimait me regarder dormir prendre ma douche marcher dans la rue PROPN aimait que je lui lise à le voix haute les articles qui nous étaient consacrés ", "à le journal j’ ai obtenu les pages tendances dont je rêvais depuis des mois éditeurs m’ ont proposé d’ écrire un livre une marque de cosmétiques discount m’ a contactée pour prêter mon nom à une ligne de maquillage et j’ ai failli faire un spot publicitaire pour des serviettes hygiéniques mais milan était contre PROPN était hostile à les produits dérivés j’ étais une femme sans qualités ", "je ne savais rien faire d’ autre que taper le code d’ une carte bleue qui ne m’ appartenait pas je n’ avais réalisé aucune œuvre ni aucun exploit ne savais quasiment rien faire de mes doigts mais en quelques semaines j’ étais devenue presque aussi célèbre que milan un soir de décembre je suis entrée chez prada les vendeuses m’ ont aussitôt reconnue m’ ont offert le thé et leurs conseils avisés j’ aurais pu essayer la boutique entière jeter les vêtements par terre et les piétiner changer fois de taille de modèle d’ avis déambuler nue à le milieu de les portants elles n’ auraient pas cillé j’ ai acheté pantalons et paires de chaussures que je n’ ai jamais portés ", "un dimanche matin alors que je sortais de chez milan un photographe a surgi de derrière un camion la photo est parue la semaine suivante le cheveu mou la mine blafarde mon sac coincé entre les jambes j’ observe avec attention un kleenex dans lequel je viens de me moucher quelques jours plus tard j’ ai découvert dans un autre journal une série de photos prises lors d’ une fête de lycée ou ̀ j’ étais déguisée en schtroumpf soudain ma vie s’ était égarée soudain ma vie ne ressemblait plus à le rien ma vie était l’ absurdité même et je crois que ç a me plaisait ", "est à ce moment -là que martin s’ est décidé à le me rappeler à les lucioles nous avons bu du vin et ricané pendant heures en nous racontant nos aventures respectives quand la bouteille a été finie martin m’ a dit: ne te perds pas en route je suis repartie à le pied je voulais la morsure de le froid je voulais sentir mes doigts engourdis à le faire mal et regarder la chaleur de mon souffle se dissoudre dans l’ air ", "à le vu de ce qu’ est devenue notre histoire il m’ est arrivé de me demander si PROPN ce soir de novembre ou ̀ il m’ avait embrassée devant caméras n’ en avait pas à le préalable calculé le risque et prémédité les conséquences je ne crois pas je sais qu’ il a fait pression sur la chaîne pour que l’ extrait soit coupé PROPN a compris ensuite qu’ il venait de s’ offrir le plus spectaculaire coup de pub de sa carrière PROPN savait saisir les opportunités il allait exploiter jusqu’ à le bout l’ or que nous avions dans les mains ", "plus rien ne serait laissé à le hasard PROPN ne supportait pas d’ attendre de faire la queue s’ impatientait à le restaurant chez le dentiste sur les plateaux PROPN était capable de faire un scandale pour une fenêtre entrouverte une odeur déplaisante une musique qu’ il jugeait trop forte je l’ ai vu hurler sur une collaboratrice parce qu’ elle mettait plus de secondes à le répondre à une question qu’ il venait de lui poser chasser de sa table un garçon pour des propos anodins qu’ il jugeait déplacés insulter sa banquière à le téléphone exiger un rendez -vous dans le quart d’ heure chez le coiffeur faire déplacer des gens installés à sa place dans une boîte de nuit PROPN demandait la liste exhaustive de les convives avant d’ accepter une invitation pouvait modifier fois l’ horaire d’ une réunion ou d’ un rendez -vous ne tolérait qu’ une seule marque de coton pour se démaquiller se nourrissait exclusivement de cuisine exotique ne buvait pas d’ eau de le robinet et ne supportait pas le nylon ", "PROPN ne lisait pas n’ allait jamais à le cinéma passait des nuits entières allongé sur le canapé à le écouter des disques PROPN était insomniaque PROPN pouvait tout quitter pour rejoindre un ami qu’ il n’ avait pas vu depuis longtemps passer heures à le consoler sa maquilleuse traverser tout paris pour aller choisir lui-même un cadeau destiné à sa gardienne était capable de prêter euros à le quelqu’un qu’ il n’ avait jamais vu ou d’ inviter une salle entière de restaurant sous prétexte qu’ il était de bonne humeur PROPN pouvait chanter en hongrois debout sur une chaise à le heures de le matin imitait ses confrères à la perfection parodiait ses propres émissions jusqu’ à la caricature lors de les nombreuses interviews qu’ il accordait PROPN évoquait ses envies ses projets livrait ses secrets d’ alcôve et offrait en exclusivité des informations sur notre couple " ]
[ "je le sens il me semble déjà que j’ y domine –orgueilleux ah a c’ est ce que t’ a dit notre frère pourquoi toi me le redis -tu maintenant ", "je t’ approuve parce que tu as exigé mon approbation car sans cela tu ne l’ aurais pas eue il faut que les jeunes filles se marient; que deviendrais -tu si je venais à’ mourir? père nos nostraque j’ y passerai comme les autres et mon seul désir est de te laisser avant de partir à les mains d’ un honnête homme qui sache le prix de le trésor que je lui confie ", "PROPN ne peut point pardonner cela dit -il d’ une voix profondément altérée haussa imperceptiblement les épaules –choisir poursuivit choisir entre ma pauvre mary et cette jeune fille inconnue ", "appréhendais que le gallic ne se laissât emporter lui aussi à le quelque violence il était devenu très rouge puis très pâle comme un homme qu\\ agite une secousse d\\' indignation aussitôt réprimée ortègue rompit le premier ce cruel mutisme en disant à le blessé simplement comme il était venu dans cette pièce que pour une besogne médicale voulez -vous me donner votre pouls mon cher ernest il avait ôté son gant ses doigts noircis par l\\ ictère se posaient sur le poignet blanc de le jeune homme pas de ralentissement continua -t-il pas d\\' intermittence c\\' est bon signe vous n\\ avez toujours pas de vertiges couché dans votre lit ", "l’ aigle qui lit dans le soleil le hibou qui voit dans l’ obscurité ne savent -ils pas mieux que nous ce qui se passe l’ un dans le monde de le jour l’ autre dans le monde de la nuit enfin ce grand bœuf qui sous le chêne rumine les pâles herbes pourrait -il avoir ces longues rêveries et ces gémissements plaintifs si aucune pensée ne traversait son esprit s’ il ne se plaignait à le dieu peut-être de l’ ingratitude de l’ homme ce frère supérieur qui le méconnaît l’ enfant cette fleur de le genre humain n’ est pas si injuste que l’ homme il parle à les animaux comme à des amis et à des frères et ceux-ci dans leur reconnaissance lui répondent voyez ensemble un jeune animal et un jeune enfant écoutez les sons inarticulés qu’ ils échangent à le milieu de leurs jeux et de leurs caresses et vous serez tenté de croire que l’ animal essaie de parler la langue de l’ enfant et l’ enfant celle de l’ animal ", "la nuit était sereine le ciel étoilé il gelait il écouta on n’ entendait d’ autre bruit que le roulement de la diligence qui continuait son chemin il n’ était pas poursuivi; mais que faire? il pouvait être heures ", "aussi demanda -t-elle franchement à le madame PROPN si elle était satisfaite de son portrait non par exemple s’ écria la petite femme il ma fait une tête vous ne l’ avez pas vu? ah! oui une tête elle se mordit les lèvres et baissa les yeux elle allait pleurer ", "je le sais car j’ ai eu le temps de voir sa main sa main où miroitait une bague bleue heureusement si mon regard n’ avait pas été attiré par le miroitement de la pierre j’ étais bon pour l’ équarrissage à le cette heure j’ aurais une chouette boutonnière dans la brioche comme trois-sous ç a m’ excite de penser que la fille était là tout près elle m’ entendait elle préparait son petit citron à le ressort pour m’ envoyer chez les petits mecs qu’ ont des ailes dans le dos et une assiette à le dessert au-dessus de le dôme afin de se garantir de la flotte une grognasse de ce format je donnerais la moitié de vos économies pour faire sa connaissance je farfouille dans la turne à le premier y a chambres chichement meublées ", "l’ île de singapore serait un séjour enchanteur si les tigres y étaient un peu moins abondants a notre arrivée ils venaient de manger en semaines chinois dans un seul canton de le reste si l’on s’ abstient soigneusement de sortir de la ville il y a de grandes chances pour qu’ on ne soit pas dévoré je suis ici en relations excellentes avec un vieux tailleur chinois bachelier tombé de la poésie dans la prose à lequel j’ ai commandé un fort beau gilet que je me propose de porter le jour de mon entrée à le pékin ce brave homme qui s’ appelle tien-hué m’ a voulu absolument donner une lettre de recommandation pour son cousin écrivain public à le shang-haï ", "—quelque idole sans doute répondit le chevalier —ou bien son trésor dit musaron un grand coffre avec des diamants des perles des rubis à le remuer à le mains car ces infidèles maudits connaissent les conjurations à l’ aide de lesquelles on retrouve les trésors cachés oh! si nous avions été seulement même nous vous en aurions fait voir monsieur le more ô PROPN " ]
heureusement qu’ il était là lui!... parfaitement et cette prodigieuse chaîne de la vie orgueilleusement rompue par l’ homme qui ne veut rien savoir de ses frères les animaux il allait la souder pour toujours à la patte de ce révolté! avec son anthropopithe ̀que il allait dire à l’ homme animal toi-même puisqu’ il avait fait de l’ anthropopithe ̀que un homme mais hélas! quelle catastrophe c’ est à le moment ou ̀ il se proposait après tant d’ années de travail et de patience de faire connaître son chef-d’œuvre et de le faire entrer de plein droit dans la grande famille humaine que le produit humain de son génie et de ses veilles se conduisait comme une vieille bête sauvage de la forêt de bandang car il ne pouvait plus se le dissimuler le geste de meurtre de son petit balaoo avait été aussi inconscient que le craquement de la mâchoire de les fauves sur la proie dans la jungle quelle catastrophe quelle catastrophe ah! oui coriolis souffrait bien car il aimait balaoo comme un père aime son enfant
[ "de le reste tous ceux qui connaissaient balaoo ne pouvaient que l’ aimer tant il était gentil simple charmant et naturel il est certain que si balaoo en avait laissé le temps à le m.herment de meyrentin celui-ci eût été séduit comme les autres mais il ne lui en avait pas laissé le temps on comprendra ceci dit pourquoi tout en haut de sa tour coriolis pleurait et pourquoi madeleine qui dans la salle à le manger sous la lampe tâchait à le coudre sans y arriver pleurait dans la petite bannette d’ osier où elle rangeait son fil; et pourquoi la vieille gertrude dans sa cuisine arrosait de ses larmes le cuir à le nettoyer les couteaux gertrude ignorait le malheur survenu à un noble étranger en visite chez son cher noël; mais comme on n’ avait pas vu balaoo depuis jours elle n’ était point loin de croire qu’ il avait fait un sale coup ", "depuis jours surtout on n’ osait plus parler à le maître qui s’ était enfermé dans sa tour et madeleine essuyait ses yeux humides dans tous les coins enfin chose extraordinaire depuis jours on avait défendu à le gertrude de sortir dans le village sous quelque prétexte que ce fût bien mieux toutes les portes de la maison avaient été fermées quasi barricadées c’ est sur ces entrefaites qu’ une nuit on avait entendu des coups de fusil dans le village et qu’ une grande lueur avait monté derrière la place de la mairie tant de mystère faisait trembler ", "pour balaoo gertrude avait redouté le pire son angoisse n’ avait pas connu de bornes lorsqu’ un après-midi étant montée dans la chambre de mademoiselle elle avait aperçu les routes noires de monde et dans les champs se dirigeant vers la forêt des soldats on lui avait répondu que c’ étaient manœuvres mais tout ceci était loin d’ être clair un fait certain était que balaoo ne revenait point ", "gertrude avait eu plus d’ une fois l’ occasion de contempler les mains de pieds de balaoo et elle était à le courant de le grand mystère aussi elle aimait balaoo non point comme un être humain mais comme une chère petite bête à le soi c’est-à-dire avec un amour de vieille femme incommensurable par la porte entrouverte les femmes eussent pu se communiquer leur mutuel chagrin et cependant elles hésitaient à le faire surtout qu’ elles ne pouvaient que l’ approfondir enfin gertrude n’ y tint plus —où peut -il être maintenant quand je pense gémit -elle que samedi dernier il était encore là assis sur cette chaise à m’ éplucher mes poireaux en me racontant ses histoires de la forêt de bandang il y a de quoi en mourir de chagrin pour sûr il lui est arrivé un malheur ", "elle ne comprenait pas que madeleine ne sortît point pour l’ appeler comme elle faisait quand il tardait trop il fera ce qu’ il voudra! soupirait madeleine s’ il est si longtemps dehors c’ est qu’ il ne nous aime plus papa a raison il est assez grand maintenant pour un homme il doit savoir ce qu’ il lui reste à le faire ", "si la société de la forêt lui plaît davantage que la nôtre tant pis pour lui ne sera jamais qu’ un balaoo de la forêt et il faut renoncer à son âge à en faire un homme convenable PROPN se console bien facilement repartait gertrude et je ne trouve pas ça naturel on me cache quelque chose ici on n’ a plus confiance en moi ", "si je gêne il faut le dire —tu parles comme une toquée de vieille bonne femme on ne te cache rien balaoo ne nous aime plus et je ne vois pas pourquoi je ne m’ en consolerais pas a n’ est qu’ un singe après tout —vous me crevez le cœur avec des mots pareils! ", "gertrude avait un cœur sensible et elle avait failli jadis mourir de chagrin à la mort d’ un petit bossu de chat qu’ elle avait par mégarde enfermé dans un tiroir vous n’ avez pas toujours dit vous disiez ce garçon a une intelligence extraordinaire il comprend tout ce qu’ on lui dit et il devine le reste il en remontrerait à le maire et à le curé avez -vous dit ça oui ou non —le mauvais instinct reprend toujours le dessus chez les enfants qui ont eu de mauvais parents répliquait madeleine en montrant son petit nez rouge tout inondé de ses larmes et de son sincère désespoir il ne les a pas connus assez longtemps pour prendre de mauvaises manières repartait gertrude qui défendait pied à le pied ", "il avait ou ans quand il les a quittés c’ est beaucoup pour un petit de grand singe ma vieille gertrude tu ne sais pas cela —je sais qu’ il ne savait pas encore parler bien sûr il a tout appris chez vous et toutes les manières qu’ il a c’ est les vôtres toutes crachées il marche comme monsieur le dos un peu voûté et les pieds en dehors et quand il rit il vous imite si bien mademoiselle que si on ne le voyait pas on croirait que c’ est vous! —merci gertrude —je ne vous dis pas ç a pour vous froisser il y a un temps où je vous aurais fait plaisir " ]
[ "–il le regarde une fois par semaine quand il retourne à sa cabane ou il serre l’ argent qu’ il a recueilli de ses aumônes il ne garde sur lui que ce qu’ il veut dépenser en tabac et en brandevin il fait dire de temps en temps une messe pour s’ acquitter envers le bon dieu de le service qu’ il en a reçu et avec beaucoup d’ ordre et de sagesse il se tire d’ affaire il n’ est pas si fou que de sortir une seule pièce de son trésor ne donnerait plus de soupçons maintenant que l’ histoire est oubliée et les poursuites abandonnées mais ç a ferait penser qu’ il est riche et on ne lui ferait plus la charité ", "les feuilles de laurier sont ovales pointues et ont des bords ondulés comme des flammes j’ ai le projet de faire construire une terrasse au-dessus de l’ enclos de le coq: vous ferez planter des treilles le long de la muraille qui descend à la rivière vous taillerez l’ allée de les ormeaux vous visiterez exactement les allées de treilles qui aboutissent à le cabinet de les lauriers vous remplacerez ceux qui manquent vous visiterez tous les prés de la rivière vous remplacerez les saules et les peupliers qui manqueront vous regarnirez tout le rivage de le tombeau vous regarnirez les peupliers de l’ ovale de la petite fontaine vous le comte possède un album de dessins faits par vicar en italie de dans cet album figurent le général et mme alors qu’ ils résidaient à le milan le visage de le colosse est à le cette époque encore étonnamment jeune un peu gras engoncé jusqu’ à les oreilles dans le col brodé de son uniforme le cou entouré d’ une haute cravate noire il semble observer l’ artiste de son œil vif vigilant et secret sous le lourd bourrelet de chair qui retombe à le d", "et je suivais d’ un œil incertain le déroulement de les rails qui rampaient sur le sol jaune pareils à de longs serpents quelques voyageurs des paysans sortirent de la salle d’ attente le chef de gare se montra très affairé des hommes d’ équipe passèrent roulant des paquets et des colis –voilà le train dit mon père reculez -vous j’ entendis aussitôt un coup de sifflet d’ abord lointain puis se rapprochant un coup de sifflet qui m’ entra dans le cœur comme un coup de couteau ", "puissant je veux construire un monde d' où personne ne pourra s' évader où je vais les enfermer et alors il s' est mis à le chercher des chuchotements des rires fins glissent cherche mais comme c' est bien cherché mais dieu soit loué heureusement pour nous des têtes souriantes opinent oui dieu merci il n' y a que ceux qui cherchent il n' y a rien de tel pour trouver mais il n' a rien trouvé» rien n' était là rien nulle part ne s' est dégagé rien ne s' est rassemblé condensé rien vers quoi il se soit tendu à le quoi il se soit offert pas même offert cela aurait dû sans qu' il s' en rende compte malgré lui le tirer l' absorber tout entier le drainer jusqu' à la dernière goutte mais lui froidement de toutes pièces tout était bon n' importe quel faux-semblant quelle fausse vérité pourvu qu' elle lui permette de fabriquer ce produit clinquant tranchant pesant qui appliqué sur tout ce qui vit et souvenez -vous des anathèmes que ce chercheur jetait sur ceux qui s' efforçaient de servir ses découvertes qui amenaient de l' eau à son moulin mais ils en amenaient trop", "–si c’ est pour me dire ça que tu m’ as prêté tes francs tu peux les reprendre reprends -les –non non soupirai -je vous savez bien que ce n’ est pas pour –eh bien fiche-moi la paix il eut vite fini d’ être habillé et il partit sans m’ embrasser sans me dire un mot le lendemain il ne fut pas question de me rendre l’ argent et je ne voulus pas le réclamer a me faisait plaisir qu’ il eût quelque chose de moi et je comprends qu’ il y ait des femmes qui se tuent de travail des femmes qui se vendent à les passants la nuit sur les trottoirs des femmes qui volent des femmes qui tuent afin de rapporter un peu d’ argent et de procurer des gâteries à le petit homme qu’ elles aiment voilà qui m’ est passé par exemple est -ce que vraiment cela m’ est passé autant que je l’ affirme? je n’ en sais rien il y a des moments où devant un homme je me sens si molle si molle sans volonté sans courage et si vache ah! oui si vache madame ne tarda pas à le changer d’ allures vis-à-vis de moi de gentille qu’ elle avait été jusqu’ ici elle devint dure exigeante tracassière je n’ étais qu’ une", "est -ce la douleur ou un espoir insensé qui donnent un tel feu à le cette face immobile et cependant étrangement vivante je suis fou peut-être mon exaspération me rend -elle visionnaire je prononce malgré moi ma marie ma petite marie est -ce toi mes paroles se perdent dans la distance et dans l’ air indifférent elle a fait un signe de la main ", "c’ est que reprit -il après un silence vous n’ êtes pas encore très connu il y a bien votre victoire sur et les journaux ont dit grand bien de vous et même sonné très fort la grosse caisse certains d’ entre eux mais tout de même il réfléchit quelque temps avec pas mal de publicité peut-être des tuyaux d’ entraînement bien entendus et suffisamment sensationnels serrurier il ne faut pas songer à le lui pour le moment; ses contrats le retiennent en france mais si vous êtes prêt à le combattre sam langdon et que vous lui laissiez dicter ses conditions en ce qui concerne le poids eh? il sembla se décider tout à le coup ", "elle quitta les genoux de guillaume qui se leva en disant -je vais descendre un instant à écurie je veux voir comment ce garçon a soigné mon cheval tu n\\' auras pas peur seule dans ma chambre peur de quoi reprit la jeune femme en riant tu sais bien que je ne suis pas poltronne tu me retrouveras sans doute couchée dépêche -toi ", "le rexisme était intrinsèquement lié à le fascisme et son chef assurait avec sa vantardise coutumière je connais bien hitler et –mais qui connaît degrelle degrelle était monté sur le pô mais n’ avait jamais vu la mer de le nord il admirait le sauveur de l’ italie dictateur légal et adulé qui était aussi dit le ou le génie et aussi père de le peuple amant de la mère italie homme de la providence ou dieu de l’ histoire la foule transalpine accueillait le duce de le latin de les chef ou guide en criant vive l’ italie nouvelle du -ce ", "le valet écarquilla ses yeux et crut que son maître se moquait de lui –je vous chasse et je vous recommande à le un de mes amis le valet s’ inclina –un fat que je veux corriger en le mystifiant acheva rocambole sûr de la fidélité de son valet –serait -ce m.roland de clayet demanda insolemment le domestique " ]
régine et robert firent de la musique danielle servit un goûter dont les éléments avaient été confectionnés par ses mains expertes et celles d’ antoinette l’ aînée avait encore ce visage rajeuni ce regard plus vif qu’ annabel avait remarqué la veille cette physionomie sérieuse pensive où les soucis d’ une existence toute dévouée à les siens avaient mis leur empreinte semblait transformée par quelque bonheur secret.danielle vêtue d’ une robe rose qui seyait fort à son teint de brune paraissait plus gaie plus vive encore qu’ à l’ ordinaire elle soutenait des joutes d’ esprit avec marcel et tous se taquinaient le plus amicalement de le monde .le docteur brennier vint se mêler à le petit cercle et la conversation prit un tour plus sérieux il interrogeait marcel sur le maroc sur sa vie dans les postes où il venait de passer quelques années
[ "annabel écoutait avec intérêt depuis peu elle sentait fondre cette indifférence pour toutes choses qui aurait fait d’ elle un être inerte sans vie intérieure sans pensée .quand elle quitta la vigne-rouge danielle robert et marcel l’ accompagnèrent jusqu’ à le maison-vieille comme les jeunes gens revenaient vers le logis de le docteur après avoir pris congé d’ elle trézeau fit observer –elle est singulièrement jolie cette jeune personne mais vous me l’ aviez représentée comme une pauvre créature mélancolique or je l’ ai trouvée presque gaie aujourd’hui PROPN sourit en répliquant elle change notre annabel ", "si vous l’ aviez vue il y a un mois marcel ...robert regardait à le loin vers la lumière encore vive de l’ horizon s’ inclinait le soleil il répétait en lui-même elle change notre annabel et ses lèvres fermes s’ entrouvaient en un sourire de bonheur la fin de le déjeuner le lendemain mme norand dit à sa petite-fille –vous vous habillerez vers heures annabel pour venir avec moi rendre visite à le mme brûlard qui désire vous connaître .si annabel avait entendu cette injonction quelques semaines auparavant elle l’ aurait probablement accueillie avec cette apparente passivité dont elle s’ était fait une armure mais aujourd’hui tout en faisant son habituelle réponse laconique elle eut quelque peine à le dissimuler sa surprise et sa contrariété .surprise car jamais mme norand ne l’ avait emmenée chez aucune de ses relations contrariété puisque cette visite allait la priver de passer l’ après-midi à la vigne-rouge elle n’ avait jamais vu la mère de le propriétaire de bournizel ", "elle savait seulement qu’ elle était infirme depuis plusieurs années et ne quittait plus sa demeure.bournizel se trouvait à le kilomètres de maison-vieille mme norand et annabel firent ce trajet sans échanger une parole quand elles eurent traversé une châtaigneraie la grille de bournizel leur apparut grande ouverte sur une allée de hêtres au-delà s’ étendait la maison basse et longue couverte d’ un crépi grisâtre sur son toit d’ ardoises toutes neuves se promenaient des pigeons ", "dans la cour bien sablée un chien de chasse accueillit les arrivantes par quelques aboiements –tais -toi dit une voix de femme à le seuil de la porte paraissait une servante .sur son invitation mme norand et annabel entrèrent dans un vestibule carrelé puis de là dans une grande chambre qui donnait sur l’ autre façade .près d’ une porte vitrée ouverte mme brûlard était assise dans un fauteuil qu’ occupait tout son embonpoint elle avait un large visage blafard des yeux noirs inquisiteurs qui aussitôt dévisagèrent annabel celle-ci pendant tout le temps de cette visite se sentit examinée jaugée par cette étrangère qui dès le premier abord lui était aussi antipathique que son fils.mme brûlard ne lui adressa guère la parole ", "elle s’ entretenait avec mme norand de travaux ménagers d’ élevage de volailles de jardinage annabel avait l’ impression que sa grand-mère s’ ennuyait fort puis roger brûlard apparut il se mit à le parler de politique des récentes élections sénatoriales annabel tenait ses paupières demi-baissées pour ne pas rencontrer le regard insistant qui s’ attachait fréquemment sur elle ", "une abondante collation fut servie après quoi la jeune fille vit avec soulagement mme norand se lever pour prendre congé .mais elle n’ était pas encore délivrée de brûlard il insista pour reconduire les visiteuses en voiture et mme norand finit par accepter quand il les quitta dans la cour de maison-vieille il emportait une invitation à le dîner pour la semaine suivante il faudra encore le voir pendant une heure songea annabel avec ennui et aujourd’hui à le cause de ces antipathiques personnes elle avait perdu son après-midi perdu quelques heures de détente de timide joie près des amies qui lui devenaient chaque jour plus chères .tout à le fond de son cœur une voix ajoutait: près de félicien marnel arriva le lendemain soir dans sa voiture conduite par un boy annamite qui l’ accompagnait depuis plusieurs années à le cours de ses longs voyages ", "le froid visage de mme norand s’ éclaira à sa vue elle se tenait à le seuil de le sombre vestibule de maison-vieille les mains tendues vers son hôte il les prit et les serra longuement –je viens troubler votre solitude ma chère sylvie mais j’ ai tant de plaisir à le passer quelques jours près de vous dans ce vieux logis qui me rappelle les bonnes années de ma jeunesse ", "–quelques jours vous plaisantez mon ami je compte vous garder beaucoup plus longtemps que cela à le moins que vous ne vous ennuyiez trop naturellement je ne suis pas homme à m’ ennuyer le travail la promenade quelques bonnes causeries suffiront pour me faire trouver les journées courtes mien rentre la voiture indiquait à le boy la remise qui occupait en partie le côté droit de la cour vous savez chère amie demandez -lui de faire n’ importe quelle besogne il est habile à le tout fort complaisant en outre –en ce cas mes vieux domestiques vont abuser de lui venez félicien je vais vous conduire à le votre chambre ", "je vous ai fait préparer celle de les mages que vous aimiez autrefois –celle qui donne sur le torrent je me souviens oui je prétendais que ce bruit ininterrompu berçait mon sommeil .tout en parlant marnel suivait son hôtesse dans le vestibule en continuant de causer ils montèrent le vieil escalier suivirent un couloir sombre puis entrèrent dans une grande chambre tendue de tapisseries qui représentaient l’ adoration de les mages " ]
[ "il fallait pourtant fabriquer la fameuse lettre et ce n’ était pas une chose aisée elle y mit tous ses soins et finit par mettre à le jour la chose suivante ma chère tante et bienfaitrice depuis que j’ ai quitté votre maison avec les apparences de l’ ingratitude bien qu’ à le fond mon cœur fût plein de reconnaissance pour vos bienfaits il m’ est arrivé un grand événement je suis fiancée à le alexis de qui j’ avais fait la connaissance chez vous l’ hiver dernier j’ espère ma bonne tante que ce mariage aura votre agrément et que vous voudrez bien me bénir et me conduire à l’ autel ", "byron regarderait un moment la barque s’ éloigner et il commencerait à le gravir la falaise en se retournant de temps en temps rachel aussi se retournerait tant que leurs yeux seraient encore distincts les uns à les autres puis lorsqu’ ils auraient tous rallié le camp de les silhouettes mutuelles byron cesserait de se tourner il parcourrait à le nouveau mètres de désert lacéré et il rentrerait à le palais ainsi tout se passa à le ceci près qu’ il se tourna encore une dernière fois parvenu à le sommet de la falaise et il considéra la mer ", "nous ne sommes pas de le même avis voilà tout ainsi c’ est vrai qu’ il y a en france des êtres par milliers dont l’ avis qu’ il peut y avoir quelque chose de pire que le déshonneur de leur pays; paris est l’ usine où on les forge et il faut que mon enfant soit un de ceux-là l’ honneur n’ a rien d’ absolu nous ne le comprenons pas de même ah! je vous en prie tenez -vous -en là ", "j’ ai essayé de l’ atteindre sur le sénéca mais il a glissé sous l’ eau comme un poisson je l’ atteindrai bientôt ailleurs j’ aurai alors son scalp c’ est sûr gomment vous a -t-il échappé ", "que cette pièce hypothétique dont nous avons tenté de décrire l’ éventuelle genèse soit l’ ultime et posthume métonymie d’ un séjour vénitien autour de lequel se serait organisé le phantasme d’ écriture renvoie non à l’ illusion d’ un discours qui prétendrait dire roussel mais finalement à l’ émotion incomparablement roussellienne qui saisit le voyageur lorsque arrivant devant les apostoli il découvre pour la première fois la ville dont roussel fut l’ architecte mental octobre1975 feuillet a la fin de le siècle dernier vivait à le v une famille de notables les dont la fille était fiancée à un jeune noble les fiançailles touchaient à le leur fin lorsque après une visite de à le palais la gouvernante découvrit sib inanimée dans la luxueuse salle de bains attenant à sa chambre la jeune fille tenait dans sa main crispée un mouchoir de batiste brodé à l’ initiale de son fiancé qui fut aussitôt accusé d’ avoir abusé d’ elle les preuves étaient accablantes car nul n’ avait vu sortir le jeune homme qui avait accompagné sib dans la salle de musique ou ̀ elle", "après l’ avoir allégé de son top en coton de son minishort de son soutien-gorge et de sa culotte soliman disposa la chiche panoplie sur le lit pour s’ en faire comme une bonne femme de chiffons une idole plate et froissée pomponette resta nue derrière lui fixant le point entre ses omoplates où la pointe d’ un opinel n’ aurait pas rechigné à s’ enfoncer le turc se coucha sur ce puzzle vestimentaire et parut s’ endormir c’ était confondant pomponette envisagea de toussoter mais elle se dit que ce serait anti-sexuel ", "de qui elle ne répond pas elle lève ses paupières elle rit elle prend sa main viens lui dit -elle —non dit -il ", "le môme avait raison; derrière nous s’ accrochait nettement à le mètres j’ ai décidé: —fonce toujours on va essayer de les écœurer si tu les sèmes j’ ai ajouté t’ auras gagné ta semaine parole d’ homme on dégringolait la rue de dunkerque à le tout berzingue quand le chauffeur pas cave m’ a fait remarquer: —je ne vois pas d’ antenne sur la voiture ç a ne doit pas être la maison ", "pourtant je n’ osais pas le lui dire le concierge s’ est penché vers elle lui a parlé mais elle a secoué la tête a bredouillé quelque chose et a continué de pleurer avec la même régularité le concierge est venu alors de mon côté il s’ est assis près de moi après un assez long moment il m’ a renseigné sans me regarder elle était très liée avec madame votre mère ", "martine carré d’ abord qui fut ma secrétaire à qui j’ ai dicté tous les ajar ou qui les avait recopiés d’ après mes manuscrits pierre michaut bien sûr et son fils philippe mes amis d’ adolescence rené et PROPN mon ex-femme et son mari ceux qui ont observé bien sûr le secret professionnel et recueilli les manuscrits et les documents légaux me à le genève et à le new-york me dont ce fut un de les derniers dossiers et son jeune collaborateur me repiqué " ]
quand nous eûmes ces renseignements me dit il est assez présumable que rocambole et le marquis de PROPN se trouvaient tous à le bord de la mouette il sera du reste très facile de nous en assurer attendu que le marquis revenait de les indes qu’ il avait touché à le PROPN que les papiers produits à le paris par rocambole portaient le visa de l’ amirauté anglaise et qu’ enfin il a dû se trouver à le londres de les officiers de la compagnie de les indes qui l’ ont connu soit à le bombay soit à le calcutta ceci est d’ autant plus probable me hâtai-je de répondre que chaque jour il arrive à le PROPN de les navires de la compagnie de les indes or reprit si le vrai marquis de PROPN a été vu à le londres ou il était à le bord de la mouette ou il a été assassiné quelques heures avant son départ dans le premier cas il aurait péri et rocambole aurait pu s’ emparer de ses papiers
[ "dans le second il serait possible de retrouver ses traces à le PROPN je vous comprends monsieur le comte dis -je alors je vais aller à le PROPN c’est-à-dire répondit le comte que je vous y accompagne vous! et nous partons dès demain le lendemain en effet nous prîmes et moi le chemin de fer de le nord et heures après nous étions à le PROPN ", "notre première visite fut pour l’ amirauté un vieil employé des bureaux se souvint parfaitement avoir visé mois auparavant les papiers de m.le marquis de PROPN officier démissionnaire de la marine anglo-indienne un autre officier plus jeune et que la perte d’ un bras avait forcé à le entrer dans les bureaux de la marine se rappela parfaitement avoir serré la main à le marquis avec lequel il avait servi précédemment qu’ il connaissait beaucoup et qu’ il avait vu midshipman à le bord d’ un navire sur lequel il était lui-même lieutenant ainsi monsieur lui demanda le comte vous êtes bien certain que l’ officier qui s’ est présenté dans les bureaux de l’ amirauté et dont on a visé les papiers était le marquis de PROPN très bien répondit l’ officier ", "puis il compulsa un volumineux registre et nous dit il était précisément en compagnie de le lieutenant qui était son ami intime et le lieutenant? il doit être à le PROPN en ce moment il est arrivé de terre-neuve il y a jours et si vous tenez à le voir vous le trouverez sûrement dans belgrave square à l’ hôtel de gênes nous prîmes congé de ces messieurs et nous nous rendîmes sur-le-champ à l’ adresse indiquée le lieutenant s’ y trouvait ", "il s’ étonna quelque peu de notre démarche et de nos questions cependant comme PROPN après avoir décliné son nom insistait pour savoir s’ il avait vu le marquis de PROPN à le londres mois auparavant il finit par nous dire: PROPN avait servi avec moi j’ étais son ami et je l’ ai conduit PROPN à le bord de le navire qui faisait voile pour la PROPN savez -vous le nom de ce navire oui la mouette et vous l’ avez vu monter à le bord ", "je l’ ai vu partir je suis demeuré sur les quais jusqu’ à le moment où le navire a levé l’ ancre c’ était tout ce que nous voulions savoir ainsi c’ était bien le véritable marquis de chamery qu’ on avait vu à le londres et nous ne pouvions mettre en doute le témoignage d’ un honorable officier qui l’ avait conduit lui-même à le bord de la mouette quand nous eûmes pris congé de le lieutenant PROPN me dit il est maintenant certain que c’ est soit à le bord de la mouette soit après le naufrage de ce navire que le vol de les papiers a eu lieu ", "mais dans la première hypothèse il faudrait admettre que rocambole se trouvait également à le bord tandis que dans la seconde on pourrait supposer qu’ il s’ est trouvé sur les côtes de france et qu’ il a lui-même découvert le cadavre de le marquis noyé et jeté à la côte ceci est moins admissible pourquoi? parce que rocambole n’ était pas homme à le revenir en france sans but sérieux vous avez raison me dit le comte ", "une dernière course nous restait à le faire nous allâmes à la police et à le force de recherches nous finîmes par savoir qu’ un gentleman s’ était fait délivrer un passeport sous le nom de sir arthur précisément la veille de le départ de le brick la mouette un vieux policeman avait conservé dans sa mémoire un signalement très exact de ce gentleman et ce signalement nous sembla rappeler très fidèlement rocambole nous revînmes à le havre se fit donner de minutieux détails sur le naufrage de la mouette ", "aucun passager n’ a pu se sauver lui dit -on cependant ajouta un pilote côtier qu’ il interrogeait les gens d’ etretat prétendent que le lendemain de le naufrage un jeune homme qui avait tout l’ air d’ un marin avait gagné la côte à la nage de le havre nous allâmes à le etretat les sinistres sont fréquents sur la côte normande mais le naufrage de la mouette n’ était pas oublié et les pêcheurs que nous interrogeâmes se souvinrent très bien de la perte de ce navire presque tous les morts avaient été rejetés à la côte ", "mais tout à le coup nous recueillîmes un renseignement qui fut pour nous un trait de lumière il y avait à le etretat une famille de pêcheurs bien connue pour sa hardiesse et sa bravoure on les appelait les vatinel le père vatinel à qui s’ adressa nous dit: j’ en sais long moi sur le naufrage de la mouette j’ ai repêché plus de cadavres et personne ne s’ est sauve " ]
[ "ce dernier s' écria: —comment je ne bois pas mon cher oncle dans votre pays on n' est pas comme en france habitué à le bon vin nous buvons sec et longtemps et il n' y paraît pas moi! moi! balbutia presque le vieux rig j' adore le vin le grand vin de PROPN mais j' avoue que j' en suis promptement victime —aujourd'hui à le cette heure? interrogea fernand —nous sommes en famille je serais ridicule si je le cachais eh bien mais cela ne fait rien! ", "toi biner la vigne de frangouille allons les journaliers leurs besaces garnies à le dos s’ en allèrent la mère de PROPN se retourna vers l’ abbé faut -il que je monte vers les récollets tout de suite monsieur le cure dit -elle –dans une demi-heure ma bonne pancole car ma mère pourrait bien ne pas être levée ", "la joie qui m’ envahissait se mêlait d’ une inquiétude celle d’ avoir été négligente voire criminelle et celle d’ être abandonnée à le rat la paix retrouvée celle de mon pays comme celle de mon âme devant se payer cher plus cher que je n’ imaginais il fallait un sacrifice et je ne le comprenais pas en ce sens qu’ avez -vous la femme me regardait avec l’ air de douter non seulement de ce que j’ étais mais aussi de mon existence vous êtes à le rat n’ est -ce pas a -t-elle encore demandé avait -elle dit que j’ étais un rat comme j’ imaginais l’ avoir entendu ", "PROPN descendit donc fit ses adieux à le auberte en lui demandant de revenir bientôt dans jours très justes répondit auberte ma mère me prendra à son retour de hugues sera encore là et pour un mois dieu merci conclut aube se remit en selle edmée la suivit de les yeux et malgré les appels de joseph elle ne s\\' éloigna qu\\' après avoir vu la robe grise olge en proximité immédiate avec la cornette blanche mais depuis une ou minutes déjà aube avait reconnu que ce n\\' était point à une cornette qu\\ elle avait affaire mais à un mouchoir blanc noué sur la tête crépue une grande et forte femme à le costume rustique ", "est -il dans les beautés de l’ art de la nature je l’ ai cru un instant mais j’ ai bientôt reconnu mon erreur à le mon avis il doit exister dans cette chose si admirable et si complexe qui s’ appelle le cœur humain oui l’ union absolue de cœurs ne serait -ce pas là le bonheur la vérite dit -elle en jetant vers ceux qui l’ entouraient le regard interrogateur et un peu anxieux de ses grands yeux gris voix chose rare avait des vibrations émues elle ne se doutait guère qu’ elle répétait des paroles dites autrefois à le conrad par le père d’ ", "—je m’ appelle gabriel lecouvreur mais je doute que ma renommée soit parvenue jusqu’ ici je suis ou plutôt j’ étais un ami de pierre j’ ai appris la mauvaise nouvelle par le journal et je suis venu de paris me recueillir sur sa tombe j’ aimerais vous parler elle recula pour le laisser passer j’ espère que ce ne sera pas long j’ attends quelqu’un l’ entrée vaste comme une salle d’ attente ouvrait sur un véritable studio de danse à le sol parqueté à les murs couverts de miroirs dans lesquels se reflétait en échos la silhouette élancée de bargane les glaces multiplièrent le geste qu’ elle fit pour lui indiquer l’ emplacement d’ un canapé ", "il était planté sur une avenue déserte à le fresnes et il regardait les murs j’ ai remis la main sur émile feuillant commandant balles dans le corps il est à l’ hôpital l’ agression a eu lieu avant heures à le kilomètres de châteaudun en pleine campagne localisez -moi pierre vaudel vérifiez s’ il est rentré —normalement oui commissaire ", "il y eut un long silence pendant lequel on n’ entendit plus que le bruit régulier et doux d’ un balancier de pendule et le craquement d’ un meuble dans un angle déjà obscur puis reprit d’ une voix dont il cherchait à le modérer le frémissement ne sais comment vous dire mademoiselle elle l’ interrompit d’ un geste doux de la main –laissons cette question monsieur je vous en prie la petite-fille de calixte sormagnes sera très heureuse si elle peut aider une âme d’ artiste à le trouver sa voie à le échapper à une souffrance dont elle comprend toute la profondeur il fallait ces considérations je vous l’ avoue pour me décider à le vous répondre affirmativement car jusqu’ ici je n’ ai jamais posé que pour les œuvres de mon grand-père ", "avec son ami et élève philarétus le médecin juif auteur de le traité sur les pulsations PROPN a organisé une visite de la bibliothèque c’ était l’ occasion ultime l’ édifice désert était en état d’ abandon les piliers en marbre étaient fendus les salles ravagées par l’ humidité les rouleaux jaunis s’ effritaient ou se craquelaient bientôt ils tomberaient en poussière je n’ entendais plus de le tout ce qu’ elle disait les images de la veille me submergeaient ", "le démon de le suicide! dans le silence qui suivit on put entendre un bruit qui venait de cette muraille en apparence pleine formant la partie orientale de la chambre c' était comme le grincement d' une porte sur ses gonds rouillés jean-pierre et patou prêtèrent avidement l' oreille la porte grinça une seconde fois puis fut refermée avec une évidente précaution il y a quelque chose la " ]
on vit l’ étranger pénétrer chez le syndic les villageois avaient eu le temps de le détailler à le passage c’ était un homme grand maigre à le visage prématurément flétri d’ étranges cheveux d’ un jaune filasse sortaient de dessous un chapeau à le boucle d’ argent ses souliers étaient cloutés
[ "il avait une grosse épine à la main et les commentaires d’ aller bon train ces étrangers ils ne saluent personne disait PROPN l’ aubergiste les mains croisées sur son énorme bedaine moi je vous dis qu’ il vient de la ville disait le vieux siebenhaar qui autrefois avait été soldat en france et il se mit à le conter une fois de plus les choses curieuses et les gens extravagants qu’ il avait vus chez les welches les jeunes filles avaient surtout remarqué la coupe raide de la redingote et le faux col à le hautes pointes qui sciait le bas de les oreilles ", "elles potinaient à le voix basse rougissantes émues les gars eux faisaient un groupe menaçant auprès de la fontaine ils attendaient les événements prêts à le intervenir bientôt on vit l’ étranger réapparaître sur le seuil il semblait très et avait son chapeau à la main ", "il s’ épongea le front avec un de ces grands foulards jaunes que l’on tisse en alsace de le coup le bambin qui l’ attendait sur le perron se leva raide l’ étranger lui tapota les joues puis il lui donna un thaler foula de ses longues enjambées la place de le village cracha dans la fontaine en passant tout le village le contemplait maintenant les buveurs étaient debout ", "mais l’ étranger ne leur jeta même pas un regard il regrimpa dans la carriole qui l’ avait amené et disparut bientôt en prenant la route plantée de sorbiers qui mène à le chef-lieu de le canton cette brusque apparition et ce départ précipité bouleversaient ces paisibles villageois l’ enfant s’ était mis à le pleurer la pièce d’ argent que l’ étranger lui avait donnée circulait de main en main des discussions s’ élevaient ", "l’ aubergiste était parmi les plus violents il était outré que l’ étranger n’ ait même point daigné s’ arrêter un moment chez lui pour vider un cruchon il parlait de faire sonner le tocsin pour prévenir les villages circonvoisins et d’ organiser une chasse à l’ homme le bruit se répandit bientôt que l’ étranger se réclamait de la commune qu’ il venait demander un certificat d’ origine et un passeport pour entreprendre un long voyage à l’ étranger qu’ il n’ avait pas pu faire preuve de sa bourgeoisie et que le syndic qui ne le connaissait pas et qui ne l’ avait jamais vu lui avait refusé et certificat et passeport tout le monde loua fort la prudence de le syndic ", "voici le dialogue qui avait lieu le lendemain matin dans le cabinet de le secrétaire de police à le PROPN chef-lieu de le canton il était à le peine heures le vieux greffier voulez -vous établir un passeport pour la france à le nom de natif de le secrétaire de police a -t-il un certificat d’ origine établi par le syndic de sa commune le vieux greffier non il n’ en a pas mais son père était un ami à le moi et je me porte garant ", "le secrétaire de police alors je n’ établis pas de passeport le patron est absent lui peut faire ce qu’ il veut malheureusement il est à le aarau et moi je n’ établis pas de passeport dans ces conditions le vieux greffier voyons mon cher vous exagérez ", "je vous dis que son père était un vieil ami à le moi qu’ est -ce qu’ il vous faut de plus le secrétaire de police mon cher gäbis je fais mon devoir tout le reste ne me regarde pas je ne fais pas de passeport sans certificat d’ origine ", "tard dans la soirée une lettre de cachet arrivait de berne mais l’ étranger avait déjà franchi la frontière suisse venait d’ abandonner sa femme et ses enfants il traversa la frontière suisse au-dessous de mariastein puis en suivant l’ orée de les bois il gagna les montagnes d’ en face " ]
[ "l’ abbé soupira et fixant ses regards sur cette croix solitaire dont les grands bras élevés semblaient bénir la campagne endormie il murmura ce vers d’ une hymne de l’ église crux spes puis comme emporté par une force invincible il quitta la terrasse descendit à le pas comptés le grand escalier de pierre ouvrit doucement la lourde porte d’ entrée et se précipita vers PROPN minutes après il montait le perron de la maison de sévéraguette salut pancole dit -il avisant la mère de justin occupée dans un coin de la cuisine à le trier de gros haricots rouges pour la soupe de le lendemain ", "il prit son coffret et le posant sur les genoux de la jeune femme il dit n’ aurai plus aucun mérite à le vos yeux maintenant que je ne vais même plus vous être utile voici le produit de la spéculation que vous avez engagée par mes soins vous m’ aviez confié francs je vous en rapporte fois autant c’ est un million de bénéfice désormais vous ne dépendrez plus de personne et si vos fantaisies vous mettent dans une situation délicate vous aurez toujours de quoi vivre il attendait un remerciement ", "et ce ne sera rien votre blessure –il n’ y paraîtra plus demain avait servi sur la table de le pain de le lard froid et la tasse pour le thé puis s’ adressant à le voyageur et vous monsieur ?...–je n’ ai pas faim répondit celui-ci indiquez -moi ma chambre j’ ai hâte de me coucher car il est probable que je n’ attendrai pas le retour de le conducteur je quitterai l’ auberge demain dès heures comme il vous plaira répondit le cabaretier et il conduisit le voyageur à la chambre qui occupait l’ extrémité de la maison à le gauche de la grande salle réservant à le garçon de banque celle qui se trouvait à le droite .mais tandis que l’ inconnu parlait son capuchon s’ étant légèrement dérangé le brigadier qui l’ observait avait pu apercevoir en partie son visage cela lui suffit murmura -t-il c’ est bien lui tiens pourquoi veut -il partir de si bonne heure et sans reprendre la malle de fait les circonstances les plus naturelles paraissent toujours singulières à le ces gens de police et où va -t-il ainsi se demanda eck questions à lesquelles le voyageur n’ aurait certainement p", "je m\\' approchai de vous sans que vous fissiez attention ravi que vous étiez dans l\\ espace et aveuglé de splendeurs puis cependant je vous adressai la parole et nous causâmes et tout d\\' abord votre esprit en fleur me charma après quelques causeries semblables de les jours suivants je compris vite quels étaient votre faible et votre idole vos dangers et vos désirs je vis en vous comme un autre moi-même mais jeune à le demi inexpérimenté encore avant les amertumes subies à le âge de épreuve et capable peut-être de bonheur je me pris alors de tendresse et de tristesse ", "lorsque PROPN et son fils y arrivèrent la petite estrade destinée à le juge d’ instruction était occupée déjà par le vénérable mac-foote auteur de les visions dans la veille et de les abstractions de la chair auprès de lui se tenait droit et digne sous-intendant de la police métropolitaine de PROPN cet honorable gentleman n’ avait rien perdu de son air d’ importance sa longue et jaune figure projetait son menton aigu jusque sur sa poitrine il avait dans toute la rigueur de le terme la tenue théâtralement austère d’ un puritain de la vieille roche ", "c' est comme le long de les vitres pour toi! je ne peux pas m' en empêcher il y a la peine de les groseilles pas mûres que je mange en cachette ç a pique la langue et c' est très mauvais la peine de désirer avoir une chemise en tulle de voilette brodée de gros pois dont s' arrêteraient sur chacun de mes seins la peine de respirer des jacinthes oh! celle-là mon chéri tu ne saurais croire combien elle me fait plaisir je vais m' étendre par terre tout contre une grosse jacinthe rose qui a poussé à le bas de le jardin près d' une charmille on est dans l' ombre comme ici ", "et elle frissonna plus encore de bonheur cette fois en recevant son premier baiser –ne restons pas ici dit PROPN d’ autres pierres pourraient se détacher en continuant de l’ entourer de son bras il l’ emmenait hors de la salle .–...mieux vaut que nous recevions cette averse plutôt que de courir pareil risque .il l’ emmena à le travers les ruines après avoir rabattu sur sa tête le capuchon de sa mante ils reprirent le chemin de le château en marchant aussi rapidement que le permettait l’ état de les sentiers PROPN tenait la jeune femme pressée contre lui ", "on frappait en ce moment à la porte extérieure nous ne pouvions plus rien voir l’ appartement de maman marquise donnait sur le jardin mais nous dûmes comprendre tout de suite qu’ il était trop tard pour soutenir un siège des traîtres ou tout simplement les gens de la cuisine avaient ouvert la porte à l’ invasion ", "le latin en a fait caritas et le français charite mais charite après des siècles de bons et loyaux services ne fait de toute évidence plus l’ affaire aujourd’hui alors amour tout simplement mais agapè n’ est ni l’ amour charnel et passionnel que les grecs nommaient eros ni celui tendre paisible et qu’ ils nommaient philia des couples unis ou des parents pour leurs très jeunes enfants PROPN va au-delà c’ est l’ amour qui donne à le lieu de prendre l’ amour qui se fait petit à le lieu d’ occuper toute la place l’ amour qui veut le bien de l’ autre plutôt que le sien l’ amour affranchi de l’ ego ", "a la fin de le repas l’ addition déposée sur la table dans un moment de naïve dignite j’ ébauche le mouvement de chercher mon portefeuille il me foudroie de le regard il paie on peut en reparler si vous voulez me dit -il mais enfin geste je rappelle quand même quelques jours plus tard je sollicite un nouveau rendez -vous qu’ il m’ accorde avec lassitude mais j’ ai prévu mon coup: comme je sais qu’ il s’ attend à le ce que je plaide la cause de ce livre refusé je m’ abstiens soigneusement de toute allusion à le celui-ci je me borne à le lui exposer le projet de le prochain livre que j’ envisage d’ écrire une histoire assez compliquée d’ enquêtes parallèles et simultanées " ]
l’ aspect de la cour était encore le même les bâtiments qui l’ entouraient semblaient déserts les fenêtres à le moitié dégarnies de leurs vitrages étaient fermées et des plantes parasites croissaient sur les corniches délabrées PROPN traversa le vestibule qui était à l’ un de les angles de la cour et monta l’ escalier sans rencontrer personne la livrée de le baron de saint-guily n’ était pas nombreuse ne fut qu’ à le premier étage que PROPN rencontra enfin un laquais qui après lui avoir demandé son nom* l’ annonça à sa maîtresse faites -le entrer et qu’ il attende répondit -elle sans se retourner et en continuant d’ écrire
[ "le laquais introduisit PROPN dans le salon et se retira en refermant la porte le jeune paysan resta là les mains appuyée sur son bâton son chapeau troué sous le bras n’ osant faire un pas de crainte de rayer avec ses gros souliers le parquet sonore et luisant comme une glace le salon était vaste sombre plein de silence des tentures de soie couvraient les murs contre lesquels étaient rangés de vastes fauteuils à le clous dorés la cheminée était ornée de candélabres et d’ une pendule en rocailles mais ce luxe vieilli avait quelque chose de tris te les meubles étaient dépareillés ", "l’ humidité avait moisi leur dorure et terni les merveilleux ouvrages de tapisserie à lesquels avaient travaillé jadis les dames châtelaines de PROPN tous ces débris réunis qui attestaient une splendeur passée faisaient songer aussi à des désastres récents PROPN jeta autour de lui un regard rapide et ébahi en ce moment il se repentait fort d’ être venu ", "pensa -t-il j’ aimerais mieux être dans le bois avec gendarmes à le mes trousses qu’ à l’ endroit où je suis la baronne écrivait-toujours peut-être avait -elle déjà oublié qu’ il y avait là quelqu’un qui attendait madame de PROPN était une jeune femme ", "il y avait un an à peine qu’ elle avait épousé le baron et que bien malgré elle avec toute sorte de regrets elle l’ avait suivi dans son château comme tant d’ autres demoiselles nobles de cette-époque elle avait grandi à le milieu de les misères de l’ émigration mais sa famille l’ avait élevée dans les traditions d’ un autre temps elle était élégante et frivole comme si elle avait toujours vécu dans l’ opulence et dans les grandeurs où elle était née il y avait dans son maintien dans toute sa personne une sorte de nonchalance aristocratique un air de fierté froide et dédaigneuse qui tenait les petites gens à le lieues de distance ", "PROPN serait peut-être resté-là jusqu’ à le soir sans oser parler ni faire un mouvement si la baronne ne se fût tout à le coup souvenue qu’ il attendait approchez dit -elle sans se déranger ni tourner la tête approchez monsieur lambert lambert elle me connaît pensa tout stupéfait et il s’ avança en bénissant à le fond de son cœur la belle dame qui lui faisait si bon accueil mais la baronne n’ eut pas plutôt levé les yeux sur lui qu’ elle s’ écria qu’ est -ce ", "qui êtes -vous madame vous le savez bien balbutia -t-il ;je suis le fils de mesté tiste cet imbécille de dominique interrompit brusquement la baronne il n’ en fait pas d’ autres ", "on m’ annonce lambert je crois que c’ est PROPN le colporteur lambert le marchand de rubans le seul visage à le peu près humain qui se soit montré jamais ici point de le tout je me trouve en face de je ne sais qui le pauvre flourian restait muet la baronne sonna dominique reprit -elle avec véhémence je vous ai dit fois que je ne voulais pas recevoir les paysans de le village en voilà un qui vient sans doute me demander grâce pour lui ou pour quelqu’un de les siens se jeter à le mes pieds comme ils disent tous ", "c’ est ennuyeux allons renvoyez cet homme aces mots se redressa et regarda la baronne en face la première impression de crainte et de timidité s’ était évanouie le vieux sang des lambert bouillonnait en lui et il dit avec une calme assurance je ne suis qu’ un pauvre paysan et vous étés une dame mais fussiez -vous une reine je ne me jetterais pas à le vos pieds quand même il s’ agirait de ma vie ", "je venais ici demander du travail mais à le présent quand même mle baron me donnerait un louis d’ or par jour je ne voudrais rien faire pour lui oh il ne faut pas mépriser les pauvres gens madame c’ est bien allez -vous -en interrompit la baronne avec un geste de dédain et d’ autorité " ]
[ "crie -t-elle c’ est bien lui j’ éprouve simultanément impressions la première est que j’ ai déjà entendu cette voix quelque part la seconde que ç a ne tourne pas rond dans le secteur je vois un machin long sortir par la portière gare à les taches ce machin c’ est le canon d’ une mitraillette ", "qu' elle vienne donc murmura -t-elle en tapant de son poing sur le rebord de la fenêtre brusquement elle eut l' impression que tout recommençait comme si rien n' était arrivé hier ni ce matin même voilà que de nouveau elle se proposait de faire comprendre à le docteur qu' elle l' aimait mais c' était en elle que tout recommençait parce qu' en elle il n' y avait pas autre chose que cet amour alors qu' autour d' elle tout continuait les choses allaient vite plus vite les gens parlaient agissaient toutes sortes d' événements se préparaient pendant qu' elle demeurait immobile ", "soyez certain que j\\' aurais aimé avoir une autre réponse mais vous exigiez la vérité et cela est ma seule vérité je ne pourrai jamais vous croire vous avez tort à le sujet de ma vie et de ma généalogie je ne pourrais vous dire que des banalités si je n\\ avais pas été journaliste je n\\' aurais jamais cherché à le vous rencontrer ", "j’ ai attendu encore parce qu’ il n’ y avait rien d’ autre à le faire parce qu’ elle ne pouvait pas être partie sans moi j’ ai attendu parce que j’ avais peur qu’ on se perde j’ ai attendu sans bouger pour qu’ elle sache où me trouver j’ ai attendu et la nuit est tombée ", "ses épaules avaient parfois de courts frémissements qui faisaient onduler la soie rose recouverte de gaze blanche et se communiquaient à le cou souple et nacré entouré des perles que le prince avait envoyées à sa fiancée pour le jour de la cérémonie nuptiale ce moment elle leva la tête et jeta de nouveau un fugitif coup d’ œil sur lothaire il avait le regard comme fixé à le loin un pli amer à le coin de la bouche et aélys crut revoir cette expression de mélancolie pensive presque douloureuse qui avait déjà frappé la petite fille d’ autrefois un jour sur la physionomie de le jeune prince lothaire .illusion folie elle ne lui demanderait plus aujourd’hui comme alors pourquoi êtes -vous triste triste le prince lothaire saturé d’ orgueil et de plaisirs ou bien cherchant par quelle nouvelle fantaisie cruelle il pourrait faire souffrir sa femme ou quelqu’un d’ autre –votre vue s’ améliore -t-elle un peu PROPN avec son plus gracieux sourire s’ adressait à la comtesse près de qui elle était assise non loin de le prince –pas de le tout pour le moment ", "moi jeune homme moi je suis en fonctions d’ opérer une charge à la baïonnette dans les buissons à le cette fin de mettre en fuite ce ramassis de vagabonds rouges qui hurlent là-bas comme des chiens perdus il n’ est pas séant je dis bien il n’ est ni séant ni honorable qu’ une citadelle de sa majesté soit mise en état de siège par semblable canaille ", "ils ajoutèrent à le cette explication de les propos violents contre les indigènes et l’on voyait que le traité de PROPN n’ a pas mis fin à la guerre dans le pays messin ces professeurs étaient tous venus en lorraine avec l’ idée d’ y trouver un peuple satisfait de la conquête et ils ressentaient une sourde irritation de se voir évités par les vaincus aussi écoutaient -ils avec complaisance l’ un d’ entre eux pangermaniste fougueux affilié à la vaste association qui compte sur la force pour assurer la domination universelle de l’ idéal allemand m. ne demandait qu’ à s’ enorgueillir avec ses compagnons de la victoire de leurs pères mais il se préoccupait surtout d’ en tirer parti et quand le pangermaniste cherchait le meilleur moyen d’ empêcher les lorrains de parler leur langue il aurait trouvé plus intéressant qu’ on lui dît de quelle manière il pourrait les fréquenter et perfectionner son français ils gagnèrent ainsi l’ étroite terrasse où la petite église couverte de ses longues ardoises est assise à le milieu d’ arbres ébouriffés ", "il n’ est pas sorti se dit -il en respirant bruyamment en effet PROPN était encore chez lui et rocambole le trouva dans son cabinet de toilette où son valet de chambre l’ habillait la visite inattendue de rocambole et sa physionomie soucieuse donnèrent à le penser à le baron qu’ il se préparait de graves événements aussi renvoya -t-il sur-le-champ son valet de chambre –monsieur le baron lui dit rocambole êtes -vous prêt à le faire un voyage ", "enfin après quelques exercices d’ assouplissement je me sens mieux je roule mon parachute en boule et je le cache dans les broussailles le gars qui le dégauchira aura de quoi se faire confectionner une bonne dizaine de limaces ayant souscrit à les exigences de la prudence je me mets à la recherche de larieux j’ ai beau sonder l’ horizon en carrant ma paluche en visière devant mes lampions je ne l’ aperçois pas je me trouve dans une région déserte des champs moutonnent à le perte de vue coupés et là de petits bois j’ écarquille les carreaux mais ni à le ciel ni sur le sol je ne repère mon coéquipier pourtant il est certainement arrivé à le bon port occupé par mon atterrissage je n’ ai plus prêté attention à ses évolutions ", "elle se le reprocha amèrement j’ ai été trop pressée se dit-elle j’ ai éveillé dans l’ âme paisible de cet homme privé de ce qu’ on appelle fièrement la raison une souffrance qu’ il ne connaissait pas encore et qui peut maintenant s’ emparer de lui à la moindre occasion il n’ était que maniaque je l’ ai peut-être rendu fou mais elle devint plus triste encore en pensant à les motifs de la colère de il était bien certain désormais qu’ elle avait deviné juste en plaçant la retraite d’ PROPN à le schreckenstein " ]
ce n’ est pas la peur d’ être complice c’ est parce que vous aussi vous pensez que cette fille est responsable de la disparition de votre fils vous n’ avez rien dit parce que vous pensez qu’ elle n’ a que ce qu’ elle mérite c’ est camille respire à le fond quelle fatigue –j’ espère que nous allons la retrouver vivante madame bruneau
[ "pour elle d’ abord mais aussi pour vous parce que sinon je vais devoir vous arrêter pour complicité de meurtre avec actes de torture ou de barbarie et de plein d’ autres choses quand il quitte le bureau camille est complètement sous pression le temps passe à une vitesse hallucinante et qu’ est -ce qu’ on a? se demande -t-il ", "rien a le rend fou le plus vorace ce n’ est pas le noir et roux c’ est un gros rat gris il aime le sang il se bat avec les autres pour être le premier c’ est un brutal un fougueux ", "pour alex depuis des heures c’ est une bataille de tous les instants il a fallu en tuer pour les mettre en colère pour les exciter pour se faire respecter le premier elle l’ a embroché avec la grosse écharde sa seule arme et elle l’ a maintenu sous son pied nu tout en force jusqu’ à le ce qu’ il crève il remuait comme un damné il couinait comme un cochon qu’ on égorge il essayait de la mordre PROPN hurlait plus fort que lui toute la colonie était électrisée le rat était saisi de contractions folles et remuait comme un énorme poisson c’ est très puissant quand ç a va crever ces saloperies de bestioles ", "les derniers instants ont été très pénibles il ne bougeait plus il pissait le sang et poussait des gémissements des râles les yeux exorbités les babines palpitantes ouvertes sur les dents toujours prêtes à le mordre après quoi elle l’ a balancé par-dessus bord c’ était une déclaration de guerre tout le monde l’ a bien compris le second rat elle a attendu qu’ il s’ approche très près il flairait le sang ses moustaches remuaient à une vitesse spectaculaire il était vraiment très excité mais en même temps il se méfiait PROPN l’ a laissé venir elle l’ a même appelé viens approche espèce d’ enfoiré viens voir maman et quand il a été à le portée de main qu’ elle a pu le coincer contre la planche elle lui a planté son écharde dans le cou il s’ est tordu à l’ envers sous le choc comme s’ il voulait faire un saut périlleux elle l’ a balancé aussitôt entre les planches il s’ est écrasé en bas et il a hurlé plus d’ une heure avec sa broche en travers ", "PROPN n’ a plus d’ arme mais ils ne le savent pas et ils la craignent et elle les nourrit elle a mélangé le sang qui coule de sa main à le reste d’ eau pour diluer elle a passé la main au-dessus d’ elle et elle en a imbibé la corde qui soutient la cage comme il n’ y a plus d’ eau elle imbibe la corde avec du sang pur les rats ç a leur plaît davantage forcément ", "et dès qu’ elle s’ arrête de saigner elle se pique ailleurs avec une autre écharde plus petite a n’ est pas avec ç a qu’ elle pourra en finir avec les autres surtout les gros mais c’ est suffisant pour se percer une veine à le mollet ou dans le bras pour faire saigner et c’ est tout ce qui compte parfois la douleur est telle elle ne sait pas si c’ est son imaginaire ou si elle perd vraiment beaucoup de sang mais elle a des éblouissements la fatigue aussi évidemment dès que le sang commence à le couler elle repasse la main entre les planches de le couvercle et saisit de nouveau la corde elle l’ imprègne ", "tout autour les gros rats guettent ne sachant s’ ils vont se ruer sur elle ou alors elle retire sa main ils se battent pour dévorer ce sang frais ils rongent la corde pour l’ avoir ils adorent mais maintenant qu’ ils ont le goût de le sang maintenant qu’ elle leur a donné le sien à le goûter plus rien ne les arrêtera le sang a les rend dingues champigny-sur-marne un gros pavillon en briques rouges près de les bords de le fleuve ", "l’ un de les derniers appels passés par trarieux avant d’ enlever la fille elle s’ appelle sandrine bontemps quand PROPN est arrivé elle finissait de déjeuner et partait pour son travail elle a dû téléphoner le jeune policier lui a gentiment pris l’ appareil de les mains il a expliqué à son patron qu’ elle était retenue pour une enquête prioritaire il la fera raccompagner par un agent dès que ce sera possible ", "pour elle tout ç a va vraiment très vite elle est proprette un peu guindée ans impressionnée assise d’ une fesse sur l’ extrême bord de le canapé camille lui trouve déjà le visage qu’ elle aura dans ans c’ en est même un peu triste –ce monsieur trarieux il a insisté à le téléphone insisté explique -t-elle " ]
[ "le surlendemain elle était presque guérie elle ne portait plus ses bandages et toutes ses plaies s' étaient refermées mais elle gardait une impression profonde de ce qu' elle avait fait elle ne se reconnaissait pas dans ce geste violent qu' elle avait eu et elle pensait avec une sorte de respect mêlé de crainte à le ce qui avait pu le lui inspirer mai tirait à sa fin ", "tu mériterais que j’ aille tout leur dire maintenant la tête qu’ il a faite encore c’ était comme si des falaises entières s’ étaient brisées sur lui décomposé soudain et presque il m’ aurait supplié et moi je repensais à le cette soirée parisienne et ce n’ est pas que mon frère a spécialement mal joué ce soir-là à le contraire il a fait son travail de défenseur central comme il pouvait le faire c’ est seulement que PROPN était plus fort lui ai-je dit après le match que c’ était déjà beaucoup d’ avoir joué un quart de finale de la coupe de france à le parc de les princes et que ç a arrivait de temps en temps même à les meilleures équipes de passer à le travers à le cause de les fois exactement ou il avait vu le ballon atterrir dans les filets de son équipe contre zéro fois dans les filets de l’ équipe adverse à le zéro quand même ", "mais il trouva bon qu’ elle offrit à la fois un moyen d’ échapper à les poursuites nul ne se risquait derrière lui dans la mer obscure le récif après un grand détour revenait côtoyer les terres le fugitif interrogea la nuit: tous les chants étaient morts mangés par le vent peut-être des lueurs éparses vacillaient seules par instant alors il souffla ", "il l’ accueillit en frère le soigna et le guérit; il lui offrit même d’ épouser une de ses filles afin de le fixer irrévocablement auprès de nous eh bien cet être si cordialement reçu n’ était qu’ un perfide espion un traître qui fit tomber notre tribu dans une embuscade ce fut miracle qu’ elle n’ y pérît pas tout entière mon grand-père y perdit la vie et une foule d’ autres avec lui ", "c’ est ma tournée il avait une façon protectrice de regarder le commissaire comme si sans lui il eût été perdu dans la jungle de saint-andré est un type! grommela -t-il en s’ asseyant les jambes écartées à le cause de son ventre je n’ en connais pas de plus malin que lui ", "si nous n’ avions pas atteint ce premier objectif nous étions tout de même parvenus à le susciter devant l’ entrée de l’ usine un affrontement de grande envergure avec la maîtrise lors de lequel mon frère avait trouvé le moyen de se faire briser la mâchoire et casser un bras dans les heures précédant cette expédition alors que sur un chemin de campagne nous nous préparions à l’ assaut un autre de nos camarades à lequel incombait la charge de nous exhorter ce jour-là s’ était illustré en concluant son petit discours par une citation judicieusement choisie de le président qui dit lutte dit sacrifice et la mort est chose fréquent e que nous avions eu l’ occasion de méditer longuement par la suite assis pêle-mêle sur le plancher dans les camionnettes de location qui nous acheminaient vers le lieu de cet affrontement programmé. sans doute l’ idée de le dîner de réveillon chez jojo faisait -elle partie de le plan arrêté par liabœuf seul ou de concert avec les échelons supérieurs en vue de nous rééduquer si grand que fût notre dévouement à la cause il me sem", "elle trouvait ces journées bien longues elle aussi regardait souvent l’ heure jamais le cours de le temps n’ avait paru si lent d’ une lenteur décourageante multipliée par elle-même pesant à le seuil de l’ immobile lenteur de l’ herbe qui pousse lenteur d’ aï ou de glu s’ il est des mots dont le sens détermine la carrière la lenteur est sans doute à le premier rang de ceux-ci: si lente qu’ elle ne s’ est pas encore trouvé le moindre synonyme alors que la vitesse qui ne perd pas une minute en a déjà plein béliard aussi consultait sa montre sans cesse la remontait à le tout bout de champ ", "—pierre a appelé c’ est affreux je crois que le gosse est mort une balle dans la tête c’ est horrible il saigne manchon qui achevait de ligaturer le bras de girgassou avec un morceau de sa chemise a juré: —pas le tout petit quand même a répondu en pleurant il ne bouge plus —nom de dieu c’ est pas permis a dit manchon-tête-de-trèfle arsène continue à les empêcher de sortir nous autres on va aller chercher les armes donne-moi ta clé et dis-moi où t’ as caché ton pistolet ", "il se demandait avec inquiétude si les avantages stipulés pour sa fille n’ étaient pas plus apparents que réels et en cas de discorde bonté divine qu’ imaginait -il la tout irait bien .mais le bon père palpait son gousset et mesurait en soupirant la brèche qui entamait ses économies et les dépenses prochaines menaçantes loyer plus lourd train de maison plus dispendieux effrayé il arrêtait ses calculs tout irait bien à quoi bon se tourmenter les idées de geo dansaient une sarabande sur le branle de le train elle devait se l’ avouer: eh bien elle s’ était divertie elle émerveillée et entraînée par les péripéties étourdissantes de le gala ", "il embrassa son fils et geneviève et déclara qu’ il accordait la pension de francs les malheureux jeunes gens n’ étaient guère en état de songer à le sujet de la querelle eut pendant jours un tremblement nerveux de la tête à les pieds son père radoucit sensiblement ses manières accoutumées mit sa servante à la porte et témoigna presque de la tendresse à le geneviève mais il n’ était plus temps son enfant était mort ce jour-là dans son sein " ]
elle ne voulait pas que tom soit trisomique ni handicapé ni rien de le tout elle voulait qu’ il soit fort et normal et qu’ il puisse se défendre car PROPN allait grandir et devenir un petit garçon dans la rue dans le métro on le regarderait on se retournerait sur lui on dirait des messes basses derrière son dos et que l’on puisse rire de tom– elle ne pouvait le supporter justine attrapa la corbeille de fruits et la fit tomber d’ un geste brusque
[ "elle défia sa mère de le regard les oranges s’ arrêtèrent à le hauteur de le réfrigérateur les pommes se répandirent plus loin presque jusque dans l’ entrée elle ne se pencherait pas pour les ramasser liane n’ avait qu’ à le faire elle-même justine sortit de la cuisine monta l’ escalier en larmes et tomba nez à le nez avec lucile ", "lucile l’ attrapa par les épaules et l’ attira dans sa chambre elle fit asseoir sa sœur sur son lit et lui demanda ce qui la rendait si triste justine ne répondit pas son corps était soulevé par la colère sa respiration semblait chercher un point d’ ancrage un point à le partir de lequel elle pourrait calmer son affolement lucile caressa ses cheveux sans rien dire le temps que s’ apaise la respiration de justine que cessent ses sanglots ", "justine avait des jambes immenses et les traits de son visage étaient d’ une étonnante régularité elle était belle depuis toujours justine était en colère elle ne terminait jamais son assiette ne supportait pas la contrariété entrait dans des rages folles dont on ignorait généralement la cause justine luttait contre sa mère dans l’ affrontement quémandait son attention ", "on disait qu’ elle était une enfant difficile le reste on l’ avait presque oublié lucile était allée lui chercher un verre d’ eau et peu à le peu justine s’ était calmée elle était maintenant assise à le bord de le lit dans cette position sage mains posées sur les cuisses qui ne lui ressemblait pas lucile n’ avait pas cessé de l’ observer ", "c’ est à le cause de tom finit par dire justine il est mongolien lucile posa sa main sur celle de sa sœur —et alors ce n’ est pas si grave et si on se moque de lui? —personne ne se moquera de lui ", "papa et maman le protégeront et nous aussi justine parut réconfortée et s’ échappa de la chambre depuis quelques mois justine et violette s’ occupaient de tom comme elle et lisbeth s’ étaient occupées des petits lucile avait adoré violette ses joues potelées ses boucles blondes lui avait appris des comptines des chansons et même quelques tables de multiplication ", "mais justine lui avait toujours semblé plus lointaine même si parfois lucile avait songé en vertu de cette géométrie secrète qui préside à les fratries qu’ elles étaient reliées par quelque chose quelque chose qui les unissait en silence qui sans doute ne portait pas de nom et loin de les rapprocher les éloignait l’ une de l’ autre maintenant justine et violette veillaient sur tom se réjouissaient de ses progrès les choses se perpétuaient se transmettaient c’ était le propre de les familles nombreuses ", "PROPN était un amour d’ enfant un roi chéri un prince il dormait bien mangeait bien ne pleurait jamais il était si facile dès que l’on s’ approchait de lui il tendait les bras et poussait des cris de joie parfois lucile le tenait contre elle caressait le duvet blond sur sa tête embrassait ses petites mains ", "comme ses frères et sœurs elle s’ était attachée à le tom n’ envisageait pas qu’ il pût être un autre ne l’ aurait échangé contre aucun enfant pourtant dès les premiers mois il lui était apparu que dans cette fratrie noyée par le nombre PROPN était un facteur de dilution supplémentaire PROPN était un chagrin que ses parents avaient su transformer en cadeau un cadeau qui prenait beaucoup de place un jour lucile partirait elle quitterait le bruit l’ agitation le mouvement " ]
[ "le lugubre tableau de le serf de le moyen âge est encore aujourd’hui presque le même par cette raison que la réforme radicale n’ a pas été faite l’ esclavage antique s’ était résolu en servage le servage se résolut en paupérisme il faut pourtant sortir de ce cercle impie l’on parque fatalement le prolétaire ", "et sur ce même ton: tu veux quelque chose? tu ne rentres pas les grands yeux clairs et effarés a changé de ton toujours papa mais plus impatient une conversation qu’ ils avaient eue fois bien sûr que si je rentre j’ en ai pas pour longtemps je discute avec roberta minutes et je rentre pourquoi tu ne rentres pas parce que j’ ai envie de prendre l’ air en ce moment ecoute laure je suis à la maison tout le temps je sors jamais ", "cérons lui-même y perdit sa colère ses amis encourageaient les rivaux prosternés choisissaient des champions et faisaient des paris et quand naissaient des disputes ils excitaient ces misérables comme on fait des chiens qui se battent un cul-de-jatte ayant réussi à le saisir un drachme des acclamations s’ élevèrent jusqu’ à les nues les jeunes hommes se mirent eux-mêmes à le jeter de les pièces de monnaie et l’on ne vit plus sur toute la place qu’ une infinité de dos qui sous une pluie d’ airain s’ entrechoquaient comme les lames d’ une mer démontée PROPN était oublié ", "les autres m’ indignaient par je ne sais quelle expression de joie discrète supposaient -elles par hasard qu’ elles allaient recueillir la succession de mon infidèle ah! rosie m’ écriai -je un jour il est dur d’ avoir mon âge et de mépriser déjà toutes les femmes toutes? fit -elle en levant sur moi de grands yeux sévères oui toutes! répondis -je en frappant de le pied; à l’ exception d’ une sainte qui est ma mère ", "l’ honneur que vous me faites est grand reprit la jeune fille je vous en remercie j’ eusse voulu pouvoir répondre à le vos désirs et à le ceux de mon père j’ eusse voulu mettre ma main dans celle que vous me tendez parce que je la crois franche et loyale mais je ne le puis vous refusez ", "de la rade de palma nous avons vu forts celui de et celui de\\n' des rochers sauvages et des ruines qu’ on nous dit être celles d’ poste de douaniers les maisons blanches de palma semblent sortir des eaux à le nord sur une colline \\n' est la citadelle nommée plate-forme des habitants venus dans des barques chargées d’ énormes raisins nous initient à\\n' la monnaie de le pays les onces d’ or ou quadruples personne de nous n’ a besoin s’ en inquiéter c’ est fr. ", "il n’ en a pas l’ air n’ est -ce pas c’ est le plus terrible de les despotes je ne reçois que des hommes comme si j’ étais déclassée georges il est vrai je dois lui rendre cette justice les a bien choisis il y a de tout parmi eux des peintres des auteurs des statuaires souvent même des hommes politiques ", "là où il y a des casernes vous entendrez germer les crèches alors la paix prendra le monde les peuples amis s' embrasseront avant de dormir sur la glèbe coupée le travail bienheureux formera la sainte-alliance à les pieds de la liberté et rousseau applaudira à des hommes qui pourront être pères la solution de l' âge d' or l' eglise avait du bon ", "irons -nous bien loin cela dépendra de ta sagesse va vite mon enfant PROPN sortit en sautant resté seul avec fanny m. maujean l’ appela près de lui ", "sa santé générale n’ est pas mauvaise monsieur mais il ne peut marcher qu’ avec béquilles c’ est bien fini pour lui de la mer il copie des rôles il a une belle écriture mais cela ne rapporte pas grand’chose cela l’ occupe toujours il s’ occupe aussi à le faire travailler la géographie et l’ hydrographie à le mon frère pour l’ aider à le entrer le plus tôt possible à l’ école navale on espère que ce sera dans ans " ]
il tomba par terre évanoui son réveil ce réveil! quoi partie pourquoi mais pourquoi! vexée de son beau mensonge? allons donc elle était trop gentille et trop intelligente pour PROPN croyait -elle avait -elle cru en une carotte en une cocotte
[ "non! trop sûre de son amour pour alors alors son père le beau vieux veuf remarié en calotte de drap d’ or! il exagérait; d’ abord ce beau-père était moins noir qu’ il ne se le faisait diable tout à le plus un bourgeois prétentieux et serré frotté d’ artisterie et de littérature comme un chapon de salade le serait d’ ail méchant parbleu! pour un gendre et fourrant son nez dans un ménage ou il n’ avait que faire mais tout le monde en est là avec un beau-père surtout à le espérances et il était à le espérances donc jaloux d’ un cohéritier de sa chère jajeanne et lui souhaitant naturellement tout le mal possible et puis il se trompait sur son compte dans le cas présent non ce n’ était pas le père de sa femme qui avait conseillé le dur l’ affreux départ de celle-ci ", "c’ était bel et bien elle qui avait trouvé et il devait le comprendre plus tard il devait par expérience en arriver arrriver à le cette déplorable conviction que jeanne ayant par quelque bruit de quartier elle allait faire queue elle-même à la porte de les fournisseurs suivie de la bonne comme elle eût fait ses marchés en temps normal appris son enrôlement et son départ pour les avant-postes n’ avait précisément rien compris à le son beau mensonge pleuré jeté les hauts cris et des bras en l’ air puis crises de nerfs bientôt converties en un mutisme hystérique paquets faits fiacre à la porte et fouette cocher mais sur le moment c’ était le père qu’ il rendait responsable irait -il le voir lui réclamer sa femme non un malheur pouvait arriver il ne pouvait répondre de lui-même dans son état d’ esprit ", "ma foi il serait fier a la fin pour qui le prenait -il ce birbe-la il serait bien bon d’ aller lui réclamer son ange séduit et ô inconséquence de ce douloureux cœur humain cet homme qui eût donné la dernière goutte de son sang pour sa femme alla cette nuit même chez une fille triste consolation que la prostitution de sa chair d’ honnête homme honnêtement épris à la chair banale d’ une traînée ", "son dégoût à le matin! et quelle hâte à le sortir de les bras infâmes et de le lit affreux ...personne encore chez lui que la bonne qui interrogée à le nouveau ne put que répondre comme la veille madame m’ avait envoyée très loin en courses puis autorisée à le aller voir ma tante de les buttes-chaumont à le condition de revenir à le plus tard à le heures de le soir il en était et demie quand je suis rentrée et plus de madame rien que cette lettre d’ elle pour monsieur sur la table de la salle à le manger je dis d’ elle parce que je connais l’ écriture de madame par le livre de dépenses qu’ elle veut bien me montrer tous les soirs pour vérifier les additions ", "c’ est bien dit pierre que ce cruel verbiage déjà entendu mot par mot agaçait prodigieusement et blessait jusqu’ à le cœur par la vraisemblance même de les faits énoncés c’ est bien vous êtes une brave et fidèle fille restez à le mon service en attendant le retour de madame qui m’ annonce un petit séjour près de sa mère souffrante faites -moi un bouillon à le liebig et ouvrez une boîte de conserves une de celles où il y a écrit dessus je reviens dans un quart d’ heure et il sortit pour s’ apaiser à la neige qui tombait à le frais à le blanc à le doux flocons une immense affiche blanche devant laquelle stationnait un groupe nombreux s’ étalait sur un de les panneaux de la devanture d’ un café situé à le rez-de-chaussée même de la maison qu’ il habitait ", "c’ étaient proclamations l’ une de le gouvernement l’ autre d’ un de les généraux divisionnaires de la garnison de paris elles annonçaient avec une certaine maladresse crâne une sortie prochaine de toutes les forces assiégées et prédisaient la victoire en termes vraiment enthousiastes qui empoignaient quoi quon en eût cette fois ce serait décisif on mourrait ou on vaincrait bien envoye tel était le résumé de les opinions ", "a la suite de les proclamations l’ affiche portait en plus petit texte des itinéraires de troupes et des dispositions stratégiques un peu naïves si précisément elles ne devaient pas tromper l’ ennemi qui certes avait des espions dans la place pierre lisant avec tout le monde vit le numéro de son bataillon de marche son lieu de réunion et sa destination devant l’ ennemi justement c’ était pour ce soir le départ à les avant-postes pierre remonta chez lui s’ équipa dépêcha son déjeuner fit à la bonne les recommandations nécessaires et partit il fut brave à le tous crins dans la bataille de le lendemain où plus d’ un trouva la mort ", "lui la cherchant avidement rageusement n’ attrapa pas la moindre blessure et ce fut désolé qu’ il rentra chez lui jours après car il s’ attendait bien à ne pas plus retrouver sa femme que précédemment elle était pourtant venue se doutant bien que pierre était à les avant-postes encore un peu il l’ aurait rencontrée car elle pensait comme tout le monde de le reste que l’ affaire durerait plus longtemps oui elle était venue la concierge le dit à le pierre il y avait à le peu près heures il en était de l’ après-midi et était repartie à le pied cette fois sans bagage avec la bonne elle avait on peut le dire soudoyé celle-ci qui était une précieuse cuisinière et une femme de chambre parfaite n’ emportant d’ ailleurs que le médaillon de cire dont il a été question plus haut ", "quel coup pour le pauvre pierre quand il constata la disparition de cet unique objet il y avait donc de la haine dans la fuite de sa femme ah! maintenant la rancune un esprit de vengeance conjugale l’ envahissait il avait un couteau dans sa poche se débarrassant de le fusil de le sabre-baïonnette et de tout son équipement de guerre il descendit l’ escalier à le et fut en un quart d’ heure à la porte de son beau-père " ]
[ "quand je dis tout à le fait je ne dis pas entièrement la vérité elle y voyait mais seulement avec les yeux elle parlait mais elle disait des choses qui n’ étaient pas pleines de bon sens elle débitait un tas de paroles où je vous aurais bien défiée de rien comprendre –mon enfant grâce ce samuel ", "tu vas planter des aiguilles dans des poupées et toutes ces conneries hein c’ est ça que tu veux faire? je ferais n’ importe quoi il lève les yeux à le ciel puis extirpe de sa poche de blouson quelques billets chiffonnés —amène la came elle se statufie tendue comme un jonc. —non qu’ est -ce que tu dis? je dis non dealer à les autres d’ accord mais à le toi jamais ", "je suis sûre ajoutait yvonne que ce pauvre enfant venait d’ être battu les jeunes gens allèrent à la rencontre de l’ ours et lui firent cortége on fit cercle autour de les nouveaux venus et le vieillard allait commencer la représentation lorsque madame de néris intervint disant qu’ il fallait avant tout se reposer enchaînez votre ours mon ami venez déjeuner avec votre enfant et nous assisterons ensuite à la représentation ", "alors je renvoyai mon secrétaire passai une légère couche de safran sur mon visage afin de simuler les effets d’ un soleil torride puis dépouillant le vieil homme c’est-à-dire arthur je retournai d’ abord à le londres où l’ amirauté visa sans difficulté tous les papiers de le marquis de PROPN ensuite je m’ embarquai pour la PROPN rocambole en était là de son récit quand le coupé s’ arrêta PROPN et son conducteur étaient arrivés rue de surène ", "à les dames en brillantes toilettes des places spéciales avaient été aussi réservées le long de les stalles et il n’ en restait pas une libre .derrière les grilles de le chœur un chef-d’œuvre de la serrurerie de le treizième siècle à l’ entrée de les portes qui y donnent accès se pressait la foule de les curieux quant à les personnes qui n’ avaient pu s’ en approcher elles avaient trouvé place à le milieu de la grande nef dont toutes les chaises étaient prises .puis dans les contre-nefs de le transept dans les bas-côtés s’ agglomérait le populaire qui refluait jusque sur les marches de le parvis en cette agglomération où les femmes formaient la majorité le regard eût pu entrevoir plusieurs spécimens de le costume maintenant si quelques-unes de ces braves citadines ou paysannes avaient conservé souvenir des phénomènes qui avaient troublé la ville pouvait -il leur venir à la pensée qu’ elles les verraient se reproduire à la cathédrale non évidemment et en effet pour peu qu’ elles les eussent attribués à une intervention démoniaque ce n’ était pas dans ", "kader qui conduisait la limousine vêtu de sa blouse et de sa casquette de chauffeur klaxonnait tout à le long de oliviers qui menait de la route à la maison et soulevait un maximum de poussière est dans un brouillard rougeâtre il faisait son entrée triomphale dans la cour lavée à le grande eau récurée balayée brossée fleurie les ouvriers leurs femmes et leurs enfants qui attendaient excités depuis longtemps escortaient la voiture ma grand-mère en descendait et tous se précipitaient pour la toucher embrasser ses mains et ses vêtements était la chibania la ma pour ceux qui étaient plus vieux elle ", "c’ est le premier roman qui fut écrit dans ce monde à la fin de le iv e millénaire avant jésus-christ marc aurèle le grand empereur du celui qui tua sainte blandine –écrit en grec à le rome dans son journal: selon la langue grecque tel est le fond de le di-lemme selon la langue latine tel est le quadri-furcum de le carrefour tel est le diezeugmenon à le chaque instant de la vie ", "que vous avez chez vous la suivante de votre cousine clair de villedieu d’ après ce qu’ elle a fait pour moi je ne dois que m’ applaudir d’ avoir été assez heureux pour lui donner un asile; sans sa prévoyance je n’ existerais peut-être plus quelque coupable que soit sa maîtresse elle ne veut point la dénoncer; mais ce que tu m’ apprends me fait plaisir je connais enfin d’ où sont partis tous les coups qui m’ ont été portés surtout herbert ne trahis point en ce moment laurette vint à le passer pour retourner dans l’ appartement de la duchesse elle s’ arrêta en voyant le maréchal qui avait l’ air de parler très-mystérieusement à le herbert; ", "et ce qu’ il y a de pis c’ est que c’ est toujours la même chose ils ne changeront jamais ni les uns ni les autres la jeune fille oscilla comme si elle allait s’ abattre puis elle se prit à le sangloter PROPN la saisit dans ses bras et commença de pleurer aussi avec une sorte de rage ", "je renonce à les mots le temps de le verbe n’ étant point encore arrivé l’ acte est la manifestation la plus spontanée face à le péril aussi tenté-je de ceinturer la grosse mais peut -on prendre la conciergerie dans ses bras étreint -on une locomotive roulant à le de moyenne " ]
pour comprendre ce qui va suivre il faut être très versé dans les choses de l' esprit humain et en particulier dans les choses de la foi le hir était un savant et un saint; il était éminemment l' un et l' autre cette cohabitation dans une même personne de entités qui ne vont guère ensemble se faisait chez lui sans collision trop sensible car le saint l' emportait absolument et régnait en maître pas une de les objections de le rationalisme qui ne soit venue jusqu' à le lui
[ "il n' y faisait aucune concession car la vérité de l' orthodoxie ne fut jamais pour lui l' objet d' un doute c' était là de sa part un acte de volonté triomphante plus qu' un résultat subi tout à le fait étranger à la philosophie naturelle et à l' esprit scientifique dont la première condition est de n' avoir aucune foi préalable et de rejeter ce qui n' arrive pas il resta dans cet équilibre où une conviction moins ardente eût trébuché le surnaturel ne lui causait aucune répugnance intellectuelle ", "sa balance était très juste mais dans un de les plateaux il y avait un poids infini une foi inébranlable ce qu' on aurait pu mettre dans l' autre plateau eût paru léger toutes les objections de le monde ne l' eussent point fait vaciller .la supériorité de m. le hir venait surtout de sa profonde connaissance de l' exégèse et de la théologie allemandes ce qu' il trouvait dans cette interprétation de compatible avec l' orthodoxie catholique il se l' appropriait ", "en critique les incompatibilités se produisaient à le chaque pas en grammaire à le contraire l' accord était facile ici m. le hir n' avait pas de supérieur il possédait à le fond la doctrine de et d' et la discutait savamment sur plusieurs points il s' occupa des inscriptions phéniciennes et fit une supposition très ingénieuse qui depuis a été confirmée ", "sa théologie était presque tout entière empruntée à l' école catholique allemande à la fois plus avancée et moins raisonnable que notre vieille scolastique française m. le hir rappelle à le beaucoup d' égards par son savoir et ses vues d' ensemble mais sa docilite l' eût préservé des dangers que le concile de le vatican a fait courir à la foi de la plupart de les ecclésiastiques instruits il mourut prématurément en à le milieu de les projets de le concile à les travaux préparatoires de lequel il était appelé j' avais toujours eu l' intention de proposer à le mes confrères de l' académie de les inscriptions et belles-lettres de le nommer membre libre de notre compagnie ", "il eût rendu je n' en doute pas à la commission de le corpus de les inscriptions sémitiques de les services considérables son immense savoir m. le hir joignait une manière d' écrire juste et ferme il aurait eu beaucoup d' esprit s' il se fût permis d' en avoir sa mysticité tendue rappelait celle de m. mais il avait bien plus de rectitude de jugement sa mine était étrange ", "il avait la taille d' un enfant et l' apparence la plus chétive mais des yeux et un front indiquant la compréhension la plus vaste à le fond il ne lui manqua que ce qui l' eût fait cesser d' être catholique la critique je dis mal: il avait la critique très exercée en tout ce qui ne tient pas à la foi mais la foi avait pour lui un tel coefficient de certitude que rien ne pouvait la contre-balancer sa piété était vraiment comme les mères-perles de françois de sales qui vivent emmy la mer sans prendre aucune goutte d' eau marine ", "la science qu' il avait de l' erreur était toute spéculative une cloison étanche empêchait la moindre infiltration de les idées modernes de se faire dans le sanctuaire réservé de son cœur où brûlait à le côté de le pétrole la petite lampe inextinguible d' une piété tendre et absolument souveraine comme je n' avais pas en mon esprit ces sortes de cloisons étanches le rapprochement d' éléments contraires qui chez m. le hir produisait une profonde paix intérieure aboutit chez moi à d' étranges explosions en somme malgré des lacunes saint-sulpice quand j' y passai il y a ans présentait un ensemble d' assez fortes études mon ardeur de savoir avait sa pâture ", "mondes inconnus étaient devant moi la théologie l' exposé raisonné de le dogme chrétien et la bible censée le dépôt et la source de ce dogme je m' enfonçai dans le travail ma solitude était plus grande encore qu' à le issy je ne connaissais pas une âme dans paris je fus ans sans suivre d' autre rue que la rue de PROPN qui une fois par semaine nous menait à le issy ", "je parlais extrêmement peu ces messieurs pendant tout ce temps furent pour moi d' une bonté extrême mon caractère doux et mes habitudes studieuses mon silence ma modestie leur plurent et je crois que plusieurs d' entre eux firent tout bas la réflexion que me communiqua m carbon: voilà pour nous un futur bon confrère le mars j' écrivais à le un de mes amis de bretagne alors à le séminaire de saint-brieuc:je me trouve fort bien ici le ton de la maison est excellent également éloigné de la rusticité d' un égoïsme grossier et de l' afféterie " ]
[ "quand je commençai sérieusement à le songer à le cette chose adorable qui était sa vie virginale je ne fus plus le maître de récupérer ma raison déjà ma folie m’ avait repris j’ accordai dès ce moment à les rumeurs légères qui dépassaient la cloison un sens qui se rapportait à la vie de son corps l’ acuité de mon ouïe avoisina l’ hallucination et d’ abord me combla de neuves et inouïes délices comme si vraiment des effluves de sa présence se communiquaient à le moi comme si je sentais se raidir à l’ égal de les miennes les papilles de sa chair de l’ autre côté de la cloison puis elle descendait à le jardin j’ entendais battre la porte ", "à le quatrième blanc la porte s’ ouvre devant grignard en blouse blanche —voilà commissaire —tu vides un verre je lui propose ç a vraiment pour la forme car grignard est foncièrement sobre la vue d’ un verre de vin le chavire ", "—où est -elle? avait -il demandé à le cydalise qui continuait à le lui rendre quotidiennement visite dans sa mansarde bien malin qui saurait le dire le père et la fille sont sortis un soir bras dessus bras dessous sans le plus mince paquet comme pour une simple promenade puis le père est rentré tout seul il la cache dans un coin de paris ou il l' a expédiée en province comme il l' a dit ", "je forme des vœux sincères pour que votre majesté n’ ait point à se repentir d’ un tel succès déjà si l’on en croit les propos qui circulent le mécontentement de les puissances se manifeste; et de telles conquêtes peuvent être regardées comme de véritables défaites PROPN prétendrait -il me donner des lois moi! sire je suis loin de manquer à le respect que je dois à le votre majesté mais je vous parle avec la confiance que m’ inspirent la grandeur de votre caractère et la foule innombrable de les triomphes légitimes remportés par votre majesté ", "ton inexpérience t’ absout tu ne peux apprécier ton bonheur le trésor perd son prix le trésor envié est seul estimé à sa juste valeur mon cœur ne souhaite rien rien je vous le jure ", "un coup de téléphone à les mœurs PROPN elle dont le nom de famille était loiseau et qui était née à le saint-amand-montrond y était bien connue elle avait sa carte elle venait assez régulièrement à la visite ce n’ est pas une méchante fille dit le brigadier ", "cette carte est toute neuve je la plie en et la glisse dans ma poche le gros hausse les épaules je passe alors dans la piaule de le graff sa garde-robe est nettement mieux achalandée que celle de son homonyme les complets ne lui font pas défaut je les fouille les examine et finis par faire une constatation intéressante ", "goguelat est ici piéton de la poste en cette qualité il est le diseur de nouvelles de le canton et l’ habitude de les raconter en a fait l’ orateur de les veillées le conteur en titre aussi PROPN le regarde -t-il comme un bel esprit comme un malin quand PROPN parle de napoléon le pontonnier semble deviner ses paroles à le seul mouvement de les lèvres s’ ils vont ce soir à la veillée qui a lieu dans une de mes granges et que nous puissions les voir sans être vus je vous donnerai le spectacle de cette scène ", "alors elle s’ avança vers la table de les juges rejeta tous ses burnous avec un geste étonnamment jeune et apparut à la manière de phryné dans son beau costume d’ arabe de le sud la taille cambrée et la tête haute moi je l’ avais devinée avant qu’ elle eût dévoilé son visage dès qu’ elle avait marché dès qu’ elle s’ était levée je l’ avais pressentie et reconnue à un je ne sais quoi de déjà aimé et d’ inoubliable et pourtant elle était très changée elle était transfigurée et bien belle la petite sauterelle de le désert s’ était développée tout à le coup à le grand air de là-bas; sous ses vêtements libres elle avait pris la splendeur de lignes de les statues grecques elle s’ était épanouie en femme faite et admirable ", "–et comment cela s’ écria en haussant les épaules PROPN incapable de se contenir plus longtemps par les esprits sans doute? –avant de vous moquer de moi répliqua sévèrement en arrêtant ses prunelles magnétiques sur celles de le fabricant de conserves savez -vous ce que c’ est que le spiritisme vous faites -vous une simple idée homme plongé dans la matière des forces mystérieuses qui voltigent autour de nous qui nous coudoient qui nous enserrent et qui dirigent nos actions la plupart de le temps que nous le voulions ou non chacun se demandait où l’ orateur voulait en venir tous étaient fortement impressionnés " ]
ç vous démange l’ envie de rentrer dans le sein de vos familles attention je vous ai relancés pour obliger m.paul labre à ce nom les misérables eurent le même frisson pistolet continua en se posant: c’ est un jeune baron de mes amis moins fortuné que nous le bancroche mais bon enfant comme quoi j’ ai consenti à le délaisser pour un instant mon pupille dont je fais son éducation de fond en comble avec tout premiers maîtres pour lui apprendre les sciences et à le lire j’ ai dit: puisque j’ ai commencé cette affaire sous je la perfectionnerai m.le baron consentant à le ce que les gredins aillent se faire pendre ailleurs pourvu qu’ ils mettent sa conscience en repos en lui nommant le vrai coupable de la malheureuse catastrophe de son frère aîné ne se peut pas
[ "interrompit coyatier d’ un air sombre on est tenu par le cou! ajouta coterie et landerneau s’ écria: autant se jeter par la fenêtre la tête sur le pave et aussi poursuivit paisiblement pistolet en mettant le même labre à le proximité de recueillir les restes mortels de son même frère pour lui rendre enfin les derniers devoirs de les pompes funèbres marbrier et concession à le perpétuité à le père-lachaise nous savons que le corps n’ est pas sorti d’ ici les bandits se regardèrent sans quoi conclut pistolet rendez -vous général à le procureur de le roi ", "j’ ai tout dit on vous donne minutes pour réfléchir mûrement le marchef releva la tête et sa prunelle rendit un fauve éclat bon! fit le gamin tu as encore de le sang dans les yeux malgré ta profession paisible de faire téter du poison à les vieilles femmes je la connais ta licherie ", "sois calme est en bas à la besogne les misérables hésitèrent encore un instant puis le marchef dit: faut passer par PROPN avant que toulonnais sache la chose on aura peut-être le temps de filer en angleterre ", "landerneau sans prononcer une parole attaqua la boiserie le panneau situé auprès de la fenêtre de le côté de l’ ancienne mansarde de paul labre fut désarticulé en un clin d’ œil pendant cela coterie versait de l’ eau dans son auge et tenait le plâtre prêt coyatier donna le premier coup de pic dans la muraille nue qui sonna creux en ce moment on frappa à la porte de le carré ", "les bandits s’ arrêtèrent et firent front comme des animaux féroces qu’ on viendrait relancer dans leur cage coyatier se ramassa sur ses vigoureux jarrets et petit si tu nous as vendus ton compte est fait pistolet se prit à le rire et alla ouvrir la porte en disant: j’ achète et je ne vends pas butors que vous êtes à le bas les mains c’ est le frère de la victime qui vous accorde la permission d’ aller vous faire guillotiner plus loin à le cause qu’ il vous méprise comme de vils instruments et moyennant des aveux complets nécessaires à la punition de le grand coupable en chef ", "il ouvrit labre entra suivi de badoît qui portait une boîte de forme oblongue la chambre était si petite qu’ une fois la porte refermée les nouveaux arrivants touchaient presque les bandits la première fois que coyatier avait attaqué le mur ans auparavant il avait eu à le faire une besogne longue et difficile aujourd’hui ce fut bien différent ", "quelques coups de pic brisèrent la mince couche de plâtre et mirent à le nu de les ossements rongés par la chaux vive ce n’ était déjà plus un squelette paul labre le front pâle et couvert d’ une sueur froide commença son interrogatoire à ses questions les assassins répondirent nettement et avec une sorte de respect le résumé de leurs déclarations se peut faire ainsi on attendait le général comte de champmas; un homme vint qui fut égorgé à sa place ", "l’ homme s’ appelait PROPN on avait appris cela par les papiers trouvés dans sa valise le lendemain à l’ aide de ces papiers landerneau dit trente-troisième avait eu l’ audace de se présenter chez maître hébert notaire rue vieille-du-temple pour se faire délivrer un legs appartenant à la victime le partage de les valeurs contenues dans la valise avait permis à les bandits de se cacher et de pratiquer diverses industries ils affirmaient avec conviction qu’ ils étaient devenus honnêtes gens ", "néanmoins ils avouaient avoir levé mensuellement un tribut sur le véritable entrepreneur de le crime m.nicolas dit le prince ou le duc de bourbon c’ était une scène étrange car pendant qu’ ils parlaient et pistolet recueillaient avec soin les débris humains entassés dans le trou et les plaçaient dans la boîte oblongue quand cette tâche fut terminée labre prit PROPN la boîte et sortit sans prononcer une parole le suivit pistolet avant de les imiter dit: j’ ai déjà fait pincer une fois le marchef c’ est assez n’ ayant jamais appartenu à le gouvernement j’ ai fréquenté mmelanderneau honorablement elle est belle femme " ]
[ "il balança ses outils et se tourna vers le matériel il brancha la caméra sur le secteur électrique installa le trépied attendant que l’ engin fasse le plein d’ énergie il alluma le projecteur et l’ orienta vers le sol entre les fenêtres à la manière d’ une poursuite de théâtre il posa à le centre de le rayon le tapis de sol et sortit la couette de sa housse plastique quand son lit fut prêt il attrapa le caméscope chargé et le fixa sur le trépied ", "robin était tout bonnement ambitieux et son désir de parvenir avait un mobile puissant l’ amour pour parvenir il fallait qu’ il conquit la bienveillance et l’ estime de ses chefs il en prenait le bon chemin pour réaliser le rêve de ses amours il fallait qu’ il fût quelque chose de plus qu’ un simple matelot vous comprenez maintenant robin avait de son côté la volonté qui lui donnait de l’ espoir il ne songeait qu’ à le jour où le brick recevrait l’ ordre de faire voile pour brest ", "il imitait leur voix il prenait leurs passions il racontait leurs pensées cette saisissante exhibition dura toute la soirée et une partie de la nuit j’ écoutais et je tâchais de noter dans ma mémoire chaque trait caractéristique enfin la lassitude arrêta le conteur et je pus écrire ce que j’ avais retenu le récit qu’ on va lire est le résultat de ces documents éclairais et compiétés dans quelques parties parles recherches déjà publiées sur cette curieuse époque ", "aujourd'hui on porte des branches de laurier à l' église comme des fagots de bois à le four on croirait PROPN me pardonne qu' on va faire cuire le bon dieu! mais interrompit son anathème la culpabilité de paris ne sautait pas à les yeux d' abord puis emile ne l' écoutait pas ", "pendant plusieurs mois je n’ osai sortir qu’ à la nuit tant je craignais de rencontrer m. pour les autres personnes qui m’ avaient connue j’ étais sans inquiétude: qui eût pu reconnaître dans la femme flétrie blanchie à la démarche incertaine la jeune propriétaire de la maison blanche j’ avais eu la jaunisse en arrivant à le paris j’ avais passé des semaines sur un lit fiévreux dans l’ étroite mansarde dont j’ ai parlé et pendant ce temps je m’ étais fait un plan d’ existence un morceau de journal qui avait enveloppé quelques provisions m’ apporta un jour le récit de ma fin tragique la malheureuse victime laisse une petite fille de ans à le peine l’ époux est inconsolable ces lignes banales me causèrent une joie pleine d’ amertume ", "la semence a été répandue dans ton cœur c’ est à le toi à lui faire porter des fruits sous la bénédiction de dieu c’ est un grand privilége d’ avoir eu un père comme le tien mais c’ est aussi une grande responsabilité car si le travail de les années pendant lesquelles il s’ est occupé de toi était perdu si tu avais une vie égoïste et vulgaire tu serais plus coupable que tout autre –j’ espère que je n’ aurai pas une vie égoïste et vulgaire dit gabriel maman ce n’ est pas de toi non plus que je l’ apprendrai en revenant de le lycée raoul entra dans la chambre de sa sœur ", "à le carrefour ornano-championnet une pharmacie cafés l’ un plus ancien à l’ angle de la rue PROPN ce que j’ ai pu attendre dans ces cafés très tôt le matin quand il faisait nuit en fin d’ après-midi à la tombée de la nuit plus tard à l’ heure de la fermeture le dimanche soir une vieille automobile de sport noire– une jaguar me semble -t-il– était garée rue championnet à la hauteur de l’ école maternelle elle portait une plaque à l’ arrière grand invalide de guerre ", "elle promena lentement son regard sur la foule de les curieux et ajouta: vous êtes assez nombreux pour réduire à le silence les gardiens de cette affreuse tour il y a des malheureux qui se tordent dans la souffrance de l’ agonie des vieillards privés de la vue de le soleil des adolescents enchaînés comme des misérables dès enfants nés d’ hier qui ont des cheveux noirs des dents blanches des joues roses enterres vivants dans les cachots humides de ce hideux repaire ici elle s’ arrêta court poussa un cri terrible et s’ affaissa sur elle-même contre la porte que PROPN venait de fermer brusquement pauvre femme ", "à le festin de demain les plats d’ honneur les plus exquis que l’on ne sert qu’ à la fin de le repas seront empoisonnés par moi ainsi que les dernières amphores que l’on videra d’ après mon expérience sur le chien diavole et ses amis doivent expirer vers le milieu de la fête dis ceci à le sylvest si tu vas le rejoindre à le cirque s’ il doit mourir avant d’ avoir vu expirer diavole et sa bande il s’ en ira de le moins certain d’ être bientôt suivi par notre maître et ses dignes amis le coup fait je tâcherai de fuir si je suis repris j’ ai fait d’ avance le sacrifice de ma vie et là-dessus quatre-epices m’ a quitté ", "chalandrey devait s’ attendre à le être interrogé de nouveau il était bien résolu à le s’ en tenir à le ce qu’ il venait de dire à le m.pigache mais il ne se dissimulait pas que d’ un moment à l’ autre madame de pommeuse pouvait être mise en cause il ne fallait pour cela qu’ un hasard et le hasard avait joué un si grand rôle dans cette affaire bizarre que la pauvre comtesse était à la merci d’ un incident ou d’ un propos; sans compter que la justice ne manquerait pas de découvrir que son père avait été l’ ami et l’ associé de ce tévenec qui continuait à le toucher les loyers de le cabaret lequel n’ était plus qu’ une dépendance de le fameux pavillon alors la comtesse serait obligée d’ expliquer ses relations avec ce personnage et de là à le être forcée de reconnaître que son père avait fait sa fortune en fraudant l’ octroi de la ville de paris il n’ y avait qu’ un pas l’ histoire de le frère condamné jadis par contumace pouvait aussi revenir sur l’ eau " ]
je te parle de mes canons tiens mes grosses pièces de je les appelle les papas mes petites pièces de les enfants et mes jolies caronades les mamans vois comme c' est sage rangé posé soigné; c' est pas PROPN qui politiquerait ah! si le bon dieu était juste il leur donnerait de la besogne eh donc tu les verrais garçon tu les verrais dit le maître en roulant ses yeux qui brillaient comme des étoiles mais reprit -il voilà le commandant qui rallie le bord nous allons savoir quelle est la brise qui souffle
[ "le commandant arriva sur le pont; son air était radieux et il portait quelques papiers à la main: monsieur dit -il à le capitaine de frégate en entrant chez lui faites assembler l' état-major dans la chambre de le conseil —bon nous allons rire dit maître mulot en portant ses yeux de la boussole à les voiles et de les voiles à la boussole rien n' avait positivement transpiré sur les projets de l' amiral et pourtant une heure après l' issue de le conseil tout était dans l' agitation à le bord de le breslaw le calme et le silence ordinaire avaient fait place à une sorte de joie frénétique on se serrait la main on riait on blasphémait le plus gaîment de le monde ", "les apprentis-matelots surtout ne se possédaient pas —eh bien dit un tout jeune homme à l' œil brillant à le teint coloré en s' approchant de le maître rénard: eh bien maître a va chauffer demain je donnerais mois de paie pour y être déjà et vous —moi dit gravement le canonnier eh donc j' aime mieux ça qu' un coup de vent —et il se remit à le mâcher son tabac car la réserve et la gravité de les vieux marins contrastaient singulièrement avec la guerrière effervescence de les novices ce n' était pourtant pas sans une sorte de satisfaction que les anciens souriaient à le ce jeune enthousiasme naissant à l' idée d' un premier combat mais habitués dès long-temps à de telles affaires ils savaient aussi que cette exaspération momentanée ferait bientôt place à des pensées plus sérieuses ", "les batteries furent dégagées de les chambres des cuisines des cabanes et de tous les emménagements temporaires qu' on avait pu établir on doubla les suspentes de les basses vergues avec des chaînes de fer les hunes furent garnies de pierriers et d' espingoles on prit enfin toutes les mesures nécessaires en cas de combat l' exaltation de les apprentis marins avait encore été augmentée s' il est possible par ces manœuvres rapides ces travaux violents et insolites mais lorsque tout fut fait lorsqu' un peu de repos eut calmé cette fièvre ardente on put s' apercevoir d' un curieux changement dans le moral d' une partie de l' équipage ", "les vieux marins conservèrent cette expression d' insouciance et de fermeté qui leur est habituelle mais les jeunes gens devinrent silencieux pensifs ils s' isolèrent en recherchant cette solitude que l'on trouve même sur un vaisseau alors ce fut à le pays qu' ils rêvèrent; puis à le leurs affections à le leurs projets alors seulement ils purent songer à les chances d' un combat qu' ils allaient affronter bravement mais ce ne fut pas la crainte qui éteignit leur gaîté non ce fut la préoccupation mélancolique et religieuse que l'on éprouve quand on doit assister pour la première fois à une affaire décisive ", "le commandant qu' une longue et glorieuse carrière militaire avait mis à le même de connaître parfaitement cette admirable classe d' hommes monta sur la dunette et après une courte et énergique allocution eh bien mes enfants leur dit -il est -ce que nous ne dansons pas ce soir c' est pourtant le moment allons allons une ronde messieurs les officiers donnez l' exemple a ces mots la joie renaît sur toutes ces figures assombries on monte des fanaux sur le pont car la nuit était venue; ", "on se prend par la main et matelots maîtres officiers sans distinction de rang se prennent à le danser sur le gaillard d' arrière de le vaisseau on chante des airs de france des chansons de france des refrains de france; et c' était chose bizarre que de voir hommes qui allaient le lendemain courir à d' affreux périls tournoyer avec gaîté sur une planche qui les séparait de l' abîme; et préludera à un effrayant combat naval par une valse joyeuse et folle il y avait enfin je ne sais quel vivant souvenir du pays dans ces chants nationaux dans ces airs de nos fêtes qui se perdaient dans l' immensité et allaient mourir à les oreilles de les amiraux d' PROPN à le bout de heures le commandant ne voulant pas laisser trop fatiguer ces hommes qui avaient besoin de toutes leurs forces et de toute leur énergie pour le lendemain donna le signal de la retraite on fit l' appel et chacun prenant son hamac descendit dans les batteries et se suspendit à sa place habituelle ", "quelque temps encore on put entendre des rires étouffés d' énergiques saillies des bons mots de corps de garde de longues discussions sur le courage de les égyptiens sur la manière d' éviter les brûlots puis peu à le peu toutes ces voix se turent et le plus profond silence régna sur le vaisseau qui naviguait sous une petite voilure en attendant le jour a ce tumulte bruyant et animé succédait un calme imposant; chaque officier était descendu dans sa chambre étroite et obscure vinrent aussi éclore les pensées mélancoliques alors chacun regarde avec amour ce réduit où se sont passées tant d' heures de molle rêverie de délicieuse paresse où sont éclos tant de brillants et fantastiques projets ", "l' un ouvre son bureau et relit encore une fois les lettres d' un vieux père d' une maîtresse d' une sœur l' autre pense long-temps à le passé peu à le présent; et pas à l' avenir il étouffe un soupir de regret chasse un noir pressentiment et écrit quelques lignes à la hâte ce sont les dernières dispositions les derniers vœux d' un soldat mourant c' est une prière un mot d' adieu un souvenir pour une femme pour une mère qu' on remettra à un ami dans le cas où l'on serait tué et l'on s' endort et l'on dort bien parce qu' avant tout on est homme de courage parce que l'on a payé sa dette à la nature à un sentiment vrai et que le lendemain à le bruit de le tambour il faut être inflexible froid et dur; et qu' à le milieu de les éclats de mitraille de le sifflement de les boulets de le craquement de les mâts et de les cris de les mourants il reste peu de place dans le cœur pour un sentiment tendre pour une fraîche pensée d' amour ", "mais à le moins PROPN peuvent pendant ces longs quarts qui précèdent le combat évoquer de riantes images et vivre quelques heures encore de cette vie de douces fictions mais celui sur qui pèse une immense responsabilite l' amiral? est bien malheureux car il n' a pas une pensée à le donner à sa vie intérieure un battement de cœur à ses émotions d' homme dans le silence et la méditation il lui faut calculer les milles chances d' une bataille meurtrière les mouvements de l' escadre qu' il commande il lui faut de l' audace pour concevoir de le sang-froid pour exécuter " ]
[ "de l’ autre c’ est le violon d’ un aveugle un peu plus loin ce sont des chanteurs qui s’ accompagnent avec des guitares je tire pierre pour le faire avancer il ouvre de grands yeux il reste la bouche béante ses yeux ne peuvent suffire à le tout ce qu’ il aperçoit je suis à le peu près comme lui cependant je veux tâcher d’ avoir l’ air moins bête ", "je reconnais sa supériorité et je ne demande qu’ à le faire la paix avec lui –je t’ y aiderai si tu avais été l’ ennemi de le docteur tu aurais été le mien actuellement il est à le mexique où il dirige une affaire de mines il a des projets grandioses ", "quelque grande quelque belle quelque forte que soit à le son début une jeune fille née dans un département quelconque si comme elle se marie en province et si elle y reste elle devient bientôt femme de province malgré ses projets arrêtés les lieux communs la médiocrité de les idées l’ insouciance de la toilette l’ horticulture de les vulgarités envahissent l’ être sublime caché dans cette âme neuve et tout est dit la belle plante dépérit comment en serait -il autrement dès leur bas âge les jeunes filles de province ne voient que des gens de province autour d’ elles elles n’ inventent pas mieux elles n’ ont à le choisir qu’ entre des médiocrités les pères de province ne marient leurs filles qu’ à des garçons de province ", "c’ est fois plus qu’ il n’ a jamais osé espérer dans ses rêves les plus ambitieux il fut un temps où cette somme lui eût apporté le bonheur maintenant la petite fortune qu’ il s’ est amassée si rapidement il ne sait qu’ en faire il la donnerait toute et combien volontiers pour se revoir comme il était autrefois peinant tout le jour dans les usines épuisé abattu éreinté mais ayant encore sa femme et croyant en elle ", "arrivé en bas je détournai la tête pour vider le panier sur le tas d’ ordures devant la porte de cette maison maudite je l’ entendis tomber avec un bruit mou et je me sauvai en criant mais puisqu’ on pouvait l’ enterrer c’ était une idée d’ enfant qu’ elle n’ eût point la tête entaillée par la pelle de le boueux ou qu’ elle ne vidât pas ses entrailles sous les roues d’ un camion je la vis longtemps ainsi guillotinée et éventrée à le lieu d’ avoir une petite place sous la terre ou ̀ j’ aurais su qu’ il y avait un être qui m’ avait aimé qui me léchait les mains quand elles étaient bleues et gonflées et regardait d’ un œil où je croyais voir des larmes son jeune maître qui essuyait les siennes le départ quelle joie de partir d’ aller loin puis nantes c’ est la mer! je verrai les grands vaisseaux les officiers de marine la vigie les hommes de quart je pourrai contempler des tempêtes ", "il devait maintenant en convenir il s’ était trompé ce qui donnait à l’ homme une dignité supplémentaire c’ était la télévision malgré les joies répétées et pures que lui procurait la télévision il estimait juste de sortir de le reste il devait faire ses courses sans repères précis l’ homme se disperse on ne peut plus rien en tirer ", "on se fait une idée terrible de la mort lorsqu’ on est vivant et tu vois en somme que ce n’ est pas si terrible que une bonne nuit de sommeil et voilà tout!décidément la sérénité et la bonne humeur de tante ursule sont à le toute épreuve la chère vieille ne s’ embarrasse de rien a réponse à le tout et cela avec une foi tranquille une simplicité souriante qui me réchauffent le cœur et j’ en ai bien besoin car enfin ce qui se passe ici est assez dur à avaler pour un reporter de sceptique par profession et bon vivant de sa nature ", "je changeais de position et je t’ ai effleurée ne te mets pas dans cet état-là –je ne suis dans aucun état dit -elle c’ est mon état normal maintenant couche dans ta chambre je t’ en prie angel ", "cette fleur avait quelque chose d’ étrange qui me captivait j’ aurais voulu la tenir la voir de plus près mais toujours à le moment de tenter un mouvement hasardeux pour l’ atteindre il me semblait entendre des voix lointaines à le fond de l’ abîme un air froid humide me frappait à le visage et me glaçait jusqu’ à la moelle de les os alors comme étourdi par une si longue attention je gagnais la porte respirant l’ air de le dehors à le pleine poitrine admirant la lumière éblouissante de le jour la verdure les ronces grimpantes les hautes orties et la montagne debout dans l’ azur de le ciel d’ abord je m’ éloignais de la ruineà pas lents comme retenu par des milliers de liens qui se brisaient un à un puis me sentant libre je m’ élançais sur la pente rapide de la côte des larmes obscurcissaient ma vue et je m’ écriais: non non je n’ irai plus je n’ irai plus c’ est ainsi que je retournais dans ma petite chambre de la rue de l’ arsenal saluant chaque visage ami chaque fenêtre chaque maison comme si je n’ avais jamais dû les revoir les médecins ont beaucoup discuté sur ", "a force de ruse je suis parvenue à le voir le geôlier je lui ai donné mes bijoux et il m' a dit que tu étais à le sommet de la tour alors j' ai cherché à te voir de la rue mais tu ne sortais pas et j' avais peur des sentinelles enfin un jour je t' ai vu j' ai compris que tu étais guéri et j' ai imaginé de prendre la cigogne pour t' envoyer une lettre " ]
mme derville n’ avait pas voulu établir la règle ordinaire de les pensions elle ne lisait jamais les lettres de les petites filles et ne voyait celles de les mères qu’ en confidence et par un mouvement spontané des enfants c’ est bien agréable ici disait honorine qui avait passé mois dans un couvent à le cherbourg là-bas les bonnes mères regardaient tout ce que je disais à le maman et ç a me gênait on n’ écrit pas à sa mère pour les autres
[ "on barbouillait beaucoup de papier à la vieille grange et il ne se passait guère de jour où le facteur n’ emportât quelque épître des petites filles pour leurs parents la lettre de maman est pour moi ce matin dit en riant mme lorsque apporta les dépêches comme disait gravement le vieux facteur et sans interrompre sa leçon d’ histoire elle mit la lettre dans la poche de son tablier madame a de la patience disaient les enfants entre elles moi je déchire quelquefois mes lettres tant je suis pressée de les ouvrir c’ était l’ heure de la poste ", "les petites filles attendaient le facteur avec impatience après la classe d’ histoire vinrent les leçons à le réciter puis le dîner qu’ il fallait surveiller ce fut seulement à la récréation d’ une heure que mme andré put se retirer dans un coin abrité de le jardin pour lire en repos la lettre de sa mère elle l’ avait ouverte sans agitation avec cette paisible satisfaction qu’ on éprouve à le recevoir de les nouvelles de ceux qu’ on aime sans avoir d’ inquiétude sur leur compte mais en lisant ses traits s’ altérèrent la perplexité se peignit sur son visage ", "elle laissa tomber la lettre sur ses genoux et elle avait les yeux pleins de larmes lorsqu’ une bande de petites filles passa en courant dans le voisinage céleste poursuivait marie c’ était un talent qu’ elle avait acquis depuis qu’ elle était à le brucourt entre l’ embonpoint de sa grand’mère et la douce indolence de sa mère la petite fille marchait à le peine et ne savait pas courir avant de venir en pension maintenant elle dépassait quelquefois marie la plus leste et la plus agile de ses compagnes les enfants couraient de toutes leurs forces riant et criant ", "mais en passant auprès de le banc sur lequel mme andré était assise marie avait cru voir quelque trouble dans les yeux de sa mère elle ralentit bientôt sa course céleste ne fit qu’ un bond je te tiens je te tiens criait -elle je t’ ai prise avant le but marie se dégagea de ses mains ", "tu ne m’ aurais pas prise si je n’ avais pas voulu mais il faut que j’ aille parler à le maman je me suis laissé attraper exprès céleste avait l’ air mécontent tu dis ç a parce que tu as été prise marmottait -elle marie ne l’ écoutait seulement pas elle avait passé son bras autour de le cou de sa mère ", "maman disait -elle à le demi-voix est -ce que vous avez du chagrin est -ce que votre classe vous a fait de la peine marie ne voyait plus d’ autre sujet de chagrin que les entêtements ou la paresse de les élèves sa mère l’ embrassait sans répondre la petite fille était bien embarrassée ses chagrins ses perplexités ses ennuis à le elle elle les portait toujours à le mme derville sûre que grand’mère aplanirait tous les obstacles ", "mais elle était imbue d’ une fidélité et d’ une discrétion rares à le son âge et elle n’ aurait pas imaginé d’ aller de son chef raconter à sa grand’mère que maman pleurait toute seule sur le banc de les grands tamaris sa mère la tira d’ embarras sais -tu où est ta grand’mère demanda ̂t -elle je l’ ai vue tout à l’ heure à la cuisine ", "elle expliquait à le malvina comment il fallait couper les pommes pour faire la marmelade et n’ avait pas l’ air de comprendre ajouta la petite fille s’ il faut tant d’ explications à le malvina je la trouverai peut-être encore à la cuisine et mme se hâtait accoutumée à la rapidité de les mouvements de sa belle-mère qui n’ avait pas encore appris à le compter ses pas ni les marches d’ escalier qu’ elle montait et descendait fois dans la journée mme derville sortait de la cuisine et elle allait entrer dans la salle à le manger lorsque sa belle-fille la rejoignit je voudrais vous parler un moment dit -elle ", "mme derville rentra dans la cuisine malvina enlevez le plateau et donnez un coup de balai dans la salle avant de commencer à éplucher les pommes vous savez que je n’ aime pas les miettes l’ esprit soulagé des ordres domestiques elle se préparait à le suivre mme andré dans le jardin lorsqu’ elle jeta les yeux sur elle qu’ avez -vous mon enfant demanda -t-elle aussitôt sans plus songer à le malvina à les pommes ni à l’ ordre douteux que la servante rétablissait en hâte dans la salle à le manger " ]
[ "grâce à le cette ère pacifique accroissement journalier de nos ressources et le développement de les forces vives de la nation rendraient toute guerre entreprise contre le canada longue et difficile aussi ne désirent -ils aucunement envahir notre territoire et nous un tel désir ne se manifestera plus jamais car les nations à le moins que la division ne provoque intervention ne s\\' interposent pas aujourd\\'hui aussi souvent qu\\' autrefois dans les affaires de leurs voisins si en le canada fut si cher à les canadiens combien plus ne doit -il pas l\\ être aujourd\\'hui alors en effet sa population peu nombreuse goûtait les douceurs de la liberté sous l\\ une constitution peu libérale ", "il avait pour ainsi dire remplacé laurent travailleur infatigable plein d’ attentions délicates pour cette pauvre mère qui n’ avait plus de fils michel avait fini par se rallier tous les cœurs mame suzon s’ oubliait parfois à le lui mettre la main sur l’ épaule et à le lui dire affectueusement: tu veux donc essayer de me remplacer mon pauvre enfant seule le grillon ne partageait pas plus cet enthousiasme qu’ elle ne partageait la conviction que laurent fût mort michel lui inspirait une sorte de répulsion dont elle ne pouvait se rendre compte ", "voilà ce qui s’ appelle une chance s’ écria constant qui se trouvait là je ne l’ ai jamais eue moi! on m’ interroge toujours sur ce que je ne sais pas –bien malin puisque tu ne sais rien dit la voix pointue d’ édouard –attends un peu tu vas voir que je sais me servir de mes poings ", "il paraît prendre confiance en les voyant acceptées le langage de ce pays semble toujours une suite de consonances incertaines nasillardes entrecoupées en monosyllabes un peu haletants et où revient à le courts intervalles quelque chose comme le miaou de les chats tout cela pourtant a une signification paraît -il car monseigneur traduit une foule de choses fort gracieuses que les pauvres vaincus se croient obligés de dire vers heures et demie arrive de le fort de le sud le capitaine de frégate accusant réception de la lettre de paix et apportant les ordres supérieurs on mande tout de suite à le quartier général l’ ambassadeur et l’ évêque qui pourront amener leurs secrétaires quant à les gens de leur suite ils devront rester à le fort de l’ atalante sous la surveillance de le lieutenant de vaisseau commandant qui est prié de les faire coucher à le milieu de ses matelots ", "ne finirait pas tout simplement comme il faudrait encore payer pour la libération francis pouvait dire quoi à les plus confiants les cartes étalées avaient peut-être rendu une angoisse brutale elles avaient révélé que la question se posait précise prochaine: à les uns qu’ ils allaient bientôt mourir à les autres qu’ ils allaient vivre ", "je vous le promets! de le reste avant mon évasion je parlerai le moins possible vous avez bien raison le moins possible du silence de vous voulez que je ne dise rien de mon départ à le amalia c’ est préférable songez que vous ne pourriez point lui faire comprendre l’ abandon apparent où vous la laissez sans lui apprendre en même temps le sort dont elle est menacée ici et sans lui faire perdre l’ illusion qu’ elle a que le capitaine hyx lui permettra bientôt de quitter sa prison laissez -la le plus longtemps possible dans cette consolante pensée j’ arrangerai tout j’ expliquerai comme il faut les choses après votre départ qui entre parenthèses aura lieu cette nuit cette nuit! est -ce possible mon dieu ", "de quel droit me fâcherais -je qu’ on me parle ainsi trop heureuse encore qu’ on adopte de semblables formes qu’ on recoure à de pareils ménagements allons donc fernande de le courage!et pendant tout ce discours de le comte de montgiroux elle sourit d’ un délicieux sourire; puis lorsqu’ il eut fini: –en vérité dit -elle monsieur le comte vous êtes un homme charmant et elle lui tendit une main que le comte couvrit de baisers ", "qu’ est -ce que des gens qu’ on mène à le coups de trique des malheureux je pense donc que tous les allemands de bon sens feront des vœux pour nous certainement s’ écria le jeune homme si les souverains savaient combien une seule défaite ruinerait leur autorité et leur crédit ils se dépêcheraient d’ être raisonnables et de rendre à la france ce qui lui revient ce que tout le monde souhaite c’ est une paix durable ", "—vous croyez demanda suzanne vous croyez que mon père —rien à le craindre et il déclara nettement —je considère jorancé comme libre marmotta la vieille dame les choses n’ iront pas si vite —encore une fois je considère jorancé comme libre et pour cette bonne raison qu’ il y a eu violation de frontière qui prouvera cette violation —qui mais moi! mais jorancé! t’ imagines -tu qu’ on suspectera la parole de les honnêtes gens que nous sommes ", "on a oublié quels visages quel âge avaient ceux qui ont signé l’ arrêté qui défend d’ abroger les arrêtés on a oublié leurs noms leurs titres tous ont été exterminés mais le règlement gris très discret le règlement vit encore à le petit bruit: sont faites d’ innover le règlement a pour lui l’ pas plus que christophe ne se sent les coudées franches il a beau vouloir réformer il est soumis à le règlement dont il reconnaît d’ ailleurs humblement religieusement la nécessité: les mesures de surveillance et de précaution ne sauraient être portées trop loin il n’ a donc pas osé prendre sur lui de faire nettoyer la cage et le corps de le petit " ]
–je me fous de ce que dit joseph –c’ est pas vrai vous avez peur de joseph et même une trouille pas banale il se tut à le nouveau et il se décolla légèrement de la porte –je crois dit -il à le voix basse que je n’ ai jamais vu quelqu’un d’ aussi méchant que vous suzanne s’ arrêta de se rincer
[ "la mère le disait aussi était -ce vrai? elle se regarda dans la glace et chercha sans le trouver un signe quelconque qui l’ eût éclairée PROPN lui disait que non qu’ elle n’ était pas méchante mais dure et orgueilleuse il rassurait la mère mais de se l’ entendre dire et même d’ entendre le dire lui donnait une sorte d’ effroi ", "quand PROPN le lui disait elle lui ouvrait la porte aussi le lui disait -il de plus en plus souvent –allez voir s’ ils sont toujours de l’ autre côté elle l’ entendit bondir dans le salon il alla se camper sur la porte d’ entrée et alluma une cigarette ", "il s’ efforçait d’ être calme mais ses mains tremblaient joseph et le caporal n’ avaient pas fini de consolider les piliers de le pont ils n’ avaient pas l’ air de vouloir rentrer tout de suite la mère était venue se joindre à le eux et paraissait très absorbée comme chaque fois qu’ elle suivait un travail fait par joseph PROPN revint vers la cabine de bains ", "ils sont toujours là-bas vite suzanne! suzanne entrouvrit la porte PROPN fit un bond vers elle suzanne ferma la porte brutalement resta derrière ", "–maintenant allez dans le salon dit suzanne elle commença de se rhabiller elle faisait vite sans se regarder la veille il lui avait dit que si elle consentait à le faire un petit voyage à la ville avec lui il lui donnerait une bague avec un diamant elle lui avait demandé le prix de le diamant il ne le lui avait pas précisé mais il lui avait dit qu’ il valait bien le bungalow ", "elle n’ en avait pas parlé à le joseph il lui avait dit que ce diamant était déjà chez lui qu’ il attendait qu’ elle se décide pour le lui donner suzanne enfila sa robe ce n’ était plus suffisant qu’ elle lui ouvre la cabine de bains PROPN avait été suffisant pour le phonographe mais ce n’ était pas suffisant pour le diamant ", "le diamant valait phonographes jours à la ville je ne vous toucherai pas on irait à le cinéma il ne lui en avait parlé qu’ une seule fois la veille à le soir en dansant à le ram tout bas un diamant qui valait à le lui seul le bungalow suzanne ouvrit la porte et alla se farder à la lumière sur la véranda ", "ensuite elle alla retrouver m.jo à le salon c’ était la seule minute de la journée ou ̀ elle se demandait confusément s’ il ne méritait pas tout de même quelque sympathie: après la scène de la cabine de bains on l’ aurait dit écrasé absolument accablé d’ avoir à le supporter de toute sa faiblesse un tel poids un tel ouragan de désir qu’ il eût été désigné pour subir une telle épreuve cela lui rendait quelque chose d’ humain mais suzanne avait beau chercher elle ne trouvait pas comment le lui dire d’ une façon qui ne l’ eût pas trompé elle l’ abandonnait donc ", "c’ était d’ ailleurs à le cette heure-là que la promenade à le ram chaque soir se décidait et ç a devenait vite plus important que tout le reste PROPN avait fini de réparer le pont mais la mère lui parlait toujours d’ elle ne savait quoi –vous êtes belle dit m.jo sans relever la tête déjà on entendait les cris de les enfants qui jouaient dans le rac la mère ne se souciait pas d’ aller à le ram " ]
[ "si vous saviez comme j’ ai du chagrin depuis que j’ ai reçu cette lettre je ne vis plus laissez -moi pleurer cela me soulage .très apitoyée sans comprendre pourtant la lingère chercha de les consolations d’ abord il ne voyait plus clara on disait bien qu’ il allait chez une dame au-dehors mais ce n’ était pas prouvé puis elle expliqua qu’ on ne pouvait être jalouse d’ un homme dans une pareille position ", "quelle ironie dans ses paroles et c’ est à le moi qu’ il s’ adressait à le moi qui je n’ en suis pas encore remise et des pleurs amers mouillent à le nouveau mes yeux méchant va!il venait de boire le bol de bouillon que je lui avais présenté et c’ est en me le remettant vide qu’ il a prononcé les mots horribles les mots qui furent des pointes rougies pour mon cœur et pour ma fierté –je vous remercie mademoiselle des soins que vous m’ avez donnés m’ a -t-il dit dans un français absolument pur d’ accent qui me charma tout d’ abord.mais lentement pesant bien sur chacune de les syllabes qu’ il prononçait il a ajouté: –je voudrais pouvoir vous récompenser royalement malheureusement je ne posse ̀de rien ici d’ assez précieux qui puisse payer votre peine qui détient mes biens s’ en acquittera pour moi: je le prierai de vous doubler vos gages et j’ espère qu’ il ne refusera pas en parlant ses yeux ne se détachaient pas des miens oh! l’ acuité de ce regard un cri de stupeur est venu mourir sur mes lèvres après qu’ il eut parlé j’ ai pâli comme sous un affront; et les yeux a", "mais chassé de l’ or de le cadre successivement repoussé par l’ obscurité envahissante il se réduisit devint une étoile petite toujours diminuée scintilla un instant encore soudain l’ humble lueur à le son tour pâlit ensuite il n’ y eut plus rien l’ étoile elle aussi s’ était éteinte la nuit était venue tout à le fait alors mme duhamain éprouva dans son cœur une tristesse illimitée le jour en s’ en allant ajoutait à son abandon lui amenait un surcroît d’ ennui si grand que sa volonté même en demeurait anéantie ", "et comme simon ne répondait pas je repris à le cause de ce besoin naturel de plaire qui me fait chercher toujours un acquiescement :elle serait jeune belle fille avec des genoux fins un corps ayant une ligne franche et un sourire imprévu infiniment touchant de sensualité triste elle serait vêtue d' étoffes souples et un jour à le peine entrée je la vois qui me désole de sanglots sans cause en cachant contre moi son fin visage moi est jaloux comme une idole il ne veut pas que je le délaisse déjà une lassitude et dégoût nerveux m' avaient averti quand je me négligeais pour adorer des étrangers j' avais compris que les sainte-beuve et les benjamin constant ne valent que comme miroirs grossissants pour certains détails de mon âme ", "je ne fume que la pipe il doit en rester quelque part sylvie en avait toujours et elle cherchait en vain dans les tiroirs —est -ce qu’ on les met toujours en alsace quoi?... de quoi parlez-vous des femmes comment cela s’ appelle -t-il encore la prison de cela commence par hau de mon temps quand vous étiez à le paris —oui on ne parlait que de cela il paraît que c’ est tellement sévère que les prisonnières essaient toutes de se suicider et j’ ai encore lu il n’ y a pas bien longtemps dans le journal qu’ il y a même des condamnées de ans il n’ y a plus de cigarettes sylvie a dû les emporter c’ est elle qui a peur d’ aller je ne sais pas j’ ai pensé à le cela dans l’ autobus en revenant il y avait une vieille femme devant moi et —asseyez -vous —oui il ne faut pas faire attention je n’ en peux rien je ne suis bien nulle part qu’ est -ce qu’ on disait et avec une expression d’ angoisse dans les yeux elle se passait la main sur le front faisait tomber sur sa joue une mèche de cheveux roussâtres ", "je le vois bien tant que bathilde sera libre les frossay et les gombaud conserveront des espérances j’ espère bien que jamais elles ne se réaliseront donner bathilde à le cet homme quand je pense à le précipice dans lequel il a failli l’ entraîner il en eut fait une prêtresse saint-simonienne bien sûr ", "reprit insidieusement le rôdeur vois comme tu trembles crois-moi dis la vérité si tu ne la dis pas ton affaire est sûre si tu la dis y aura voir une récompense ", "il s' occupait de la maintenance de les engins de piste moi ils m' avaient installé pas loin de là dans la cité à le côté de la gare il lui arrivait de m' amener des pièces à le traiter normalement ce n' était pas à le lui de le faire mais il dépannait un de ses potes de l' entretien qui lui renvoyait l' ascenseur dès que l' occasion s' en présentait on a discuté ensemble on s' est aperçu qu' on n' aimait ni l' un ni l' autre bouffer à le self en bleu pour lui en blouse pour moi on préférait couper la journée en civil et avaler un morceau dans les aérogares ", "—et modeste avec ça! je ne voudrais pas vous bousculer mais vous aurez tout le temps plus tard de ranger vos affaires je vous emmène faire une virée à la campagne il les entraîna vers l’ escalier secondaire qui donnait directement sur la cour intérieure un huissier faisait reluire la carrosserie marron fauve d’ une énorme delahaye chapron —merci henri c’ est impeccable ", "une voix que j’ ai dite inattendue mais que j’ espérais depuis bien des années et à le laquelle il m’ avait fallu renoncer pour qu’ elle se manifeste inconnue et néanmoins familière à le supposer qu’ on trouve familier ce qui relève des ténèbres de la seule puissance de l’ obscurité ai-je pensé plus tard lorsque tout fut rentré dans l’ ordre et que la voix se fut apaisée en moi pour moi ai -je envie de dire tant il est vrai que cette voix avait la fraîcheur de ce qui s’ impose de ce qui entre dans une vie pour ne plus en sortir c’ était sa voix que m’ avait fait entendre la très sentimentale romance de bruch: le grain de sa voix ce que toute voix possède d’ inconnu et de familier de bouleversant et d’ insupportable lorsqu’ on l’ entend pour la première fois dans une proximité qui est le sourire de le lointain aurait pu dire mon maître un peu comme quand on écoute sa propre voix enregistrée le reste m’ avait été révélé par ma logeuse mme fabre avec qui je n’ avais pour ainsi dire jamais parlé bien qu’ il m’ arrivât de ne pouvoir échapper à ses récits que " ]
alors n’ est -ce pas vous m’ auriez entendu sangloter comme l’ enfant que j’ ai été et à qui je demande de me faire mourir maintenant et vous auriez peut-être crié j’ avais fermé les yeux je frissonnais mes mains ne m’ appartenaient plus la cigarette s’ était déchirée la tête me tournait
[ "j’ étais aussi vieille que le langage de les romans je ne voulais plus rien entendre mais je continuais à l’ écouter de très loin me dire qu’ il avait souffert que son amour s’ était confondu avec l’ attente qu’ il avait fini par comprendre qu’ il n’ y avait rien à le espérer que l’ espoir n’ a rien à le voir avec l’ amour lequel est une chose immédiate violente désespérante il parlait encore quand je me suis mise à le parler à le mon tour même si rien ne passait mes lèvres et que je lui disais que je l’ avais attendu à le ma façon que je n’ avais même rien attendu d’ autre sa venue oui qu’ il devine le moment qu’ il vienne lui m’ attendre à l’ aube dans un endroit qu’ il eût choisi à le bord d’ une lande ou sur un rivage à la naissance de le jour et moi pleurant à le force de l’ attendre et pleurant maintenant que mon orgueil n’ était plus qu’ un parapluie désossé il le voyait bien lui qui regardait couler mes larmes de petite fille qui n’ avait pas su vivre cette petite fille qu’ on ne m’ avait même pas laissé être et qui ouvrait des yeux noyés de larmes reni", "on se cache par jeu ou par peur on l’ entend demander un aller et retour pour paris en première classe par un train direct on descend sur le quai on la voit s’ installer un livre sévère à la main dans le sens contraire à le celui de la marche comme le font les sensuels et ceux qui vivent hors de le temps commun et on la regarde partir sans se cacher incertain si elle vous a vu ou si elle n’ a pas bâti sur l’ impossibilité de votre présence en ce lieu un ironique un douteux fantôme personne mère sœur amante inconnue follement désirée ne pouvant nous voir à le travers les vitres publiques son visage quand elle est rentrée vers heures de le soir un peu avant mon père le même visage me suis -je dit presque dépité que celui qu’ elle avait en partant sauf que l’ amer petit pli à le coin de la lèvre inférieure ne s’ y voyait plus comme si c’ était de ça qu’ elle était allée se délivrer à le paris oui de l’ ennui de ses terreurs silencieuses d’ un secret toujours plus lourd en province qu’ ailleurs surtout dans une famille où l’on parle peu et où la sœur aînée a pr", "le mardi suivant ma mère n’ a pas bougé ni les autres jours comme toute provinciale cultivée elle allait de temps à le autre à le paris qui n’ est qu’ à le heures de limoges par le train mais s’ y rendre régulièrement le mardi c’ était tout autre chose et qui me liait à le elle aussi vivement que le sang le mardi suivant je l’ ai vue se diriger vers la gare à la même heure mais d’ un pas moins pressé se retournant de temps à le autre en souriant ce qui m’ a obligé à le gagner sans détours le lycée l’ après-midi n’ ayant pas cours je suis resté à la maison non loin d’ elle qui n’ était en fin de compte pas allée à le paris lisant dans ma chambre jusqu’ à le ce qu’ elle me demande de l’ accompagner comme elle le ferait les autres mardis à la cathédrale à le jardin de l’ évêché dans les rues de le quartier de la boucherie sur le cours bugeaud ou ̀ elle riait de me voir si maussade si enfant à les nouvelles galeries enfin où elle s’ est enveloppée dans de le tissu indigo ", "je guettais le retour de le petit pli à le coin de la lèvre je ne me souciais plus que de ça les lèvres de ma mère surtout quand elle s’ approchait de moi pour m’ embrasser en me demandant si un grand garçon comme moi n’ avait pas trop honte de sa vieille mère elle avait ans elle était la première femme que je regardais vraiment ce qui me brûlait les lèvres elle m’ empêchait de le prononcer en posant sur ma bouche une paume parfumée ", "mon père ne voyait rien ne voulait rien voir hors la médecine qu’ il exerçait en empereur d’ une province perdue ma sœur ma demi-sœur en vérité née d’ un premier lit paternel ne s’ en souciait pas pourvu qu’ elle gardât le gouvernement de la maison ma mère ne souriait presque plus sa paume ne se portait plus à le ma bouche le premier mardi de mai elle a repris le chemin de la gare ", "je l’ ai suivie elle me laissait de nouveau derrière la vitre sale à le travers laquelle on n’ est reconnu de personne cette fois je suis monté dans le train j’ avais de quoi aller jusqu’ à le paris mais pas d’ en revenir je caressais l’ idée d’ un voyage sans retour ", "mon cœur battait plus vite je transpirais j’ avais à le front la rougeur stupide de les audacieux paris était plus sombre que jamais même à le bord de la seine ma mère avançait vers le fleuve dans un vacarme obscur et des cris de mouettes accompagnant une péniche chargée de sable et j’ aurais voulu crier et puis criant en vain les mouettes et moi pour l’ empêcher de traverser le fleuve cette femme qui n’ était peut-être plus ma mère et qui prenait le boulevard ledru-rollin pour tomber dans la rue de lyon puis dans l’ étroite rue d’ austerlitz bordée de petits hôtels modestes elle a poussé la porte de l’ hôtel de l’ aveyron ", "je me suis arrêté à l’ entrée de la rue ou ̀ je me suis appuyé sur un tuyau d’ écoulement la tête dans l’ ombre un pied sur le mur comme une de ces prostituées africaines que la nuit amenait à le limoges autour de le champ de juillet je m’ étais mordu par mégarde l’ intérieur de la joue je saignais je crachais dans un mouchoir semblable à un héros de l’ ancienne littérature dont les romans m’ avaient amené là où je me trouvais pensais -je encore personne ne me prêtait attention pas même ma mère qui est ressortie à le bout d’ une heure et demie pour acheter des cigarettes à le coin de la rue avec dans le regard quelque chose d’ apaisé de lointain ", "j’ étais invisible comme on peut l’ être à le paris qui est une ville où l’on vient pour mourir où en tout cas nul ne se soucie de personne chacun demeurant étranger à le autrui et moi possédant ce surcroît d’ invisibilité que donne la patience ou le fait de n’ être pas à sa place j’ avais faim je saignais encore je me nourrissais de mon propre sang j’ aurais voulu mourir comme dans la lumière de ma faim " ]
[ "je voudrais parler faire une invitée honorable récupérer ces gens-là par n’ importe quel moyen bien que je sente déjà que nous n’ aurons jamais rien pour nous rencontrer et nous comprendre ils sont la planque je suis la camelote normal que nous ayons hâte d’ être débarrassés l’ un de l’ autre mais ma patte seule sait à le quoi ils s’ engagent sommeil ma poule? chuchote julien —pas tellement seulement heu depuis le début de le repas je me fais l’ effet d’ une gosse qui se trémousse timidement sur sa chaise d’ adulte je rêve de me lever dignement et discrètement en disant excusez -moi un instant et de marcher négligemment comme quelqu’un que rien ne presse vers le fond de la salle de bal où le coin toilette a perdu son néon mais gardé sa pancarte .il faut bien qu’ il prenne l’ air indulgent julien pour m’ y porter ", "–écoute dit -elle je t’ en donnerai autant tous les samedis si je sais que tu n’ as pas couru les chemins pendant la semaine –cachez les couverts cria encore l’ abbé horteur elle vous volera .mais pauline sans répondre congédiait les enfants qui s’ en allaient en traînant leurs savates avec des merci bien et des dieu vous le rende pendant ce temps madame chanteau qui revenait de donner son coup d’ œil à la chambre de louise se fâchait tout bas contre véronique c’ était insupportable la bonne elle aussi introduisait à le présent de les mendiantes ", "puis saisissant la reine par une main ce fut elle-même qui l’ entraîna hors de le cabinet dont elle referma la porte marguerite se laissait faire dans cet état de stupeur où elle se trouvait rapidement mabel franchit le passage secret rajusta elle-même sainte geneviève dans sa niche et entraîna la reine jusqu’ à sa chambre à le coucher toi! s’ écria alors marguerite toi enfin toi dans le cabinet secret! comment? pourquoi –vous allez le savoir ma reine! dit ", "j' ai à le vous la crémière s' interrompit: mais enfin louise donnez donc un carafon à le monsieur attend depuis minutes en parlant madame mauléon s' était penchée pour désigner le client de le et le tablier de linon à le bretelles qu' elle portait se sépara de le corsage et fit poche elle aimait le blanc madame mauléon elle avait des manches de toile toujours immaculées un comptoir comme une petite chaire de professeur mais tout recouvert de faïence blanche et sur lequel à le gauche à le droite encadrant la patronne et complétant l' harmonie se levaient des piles d' assiettes et des flacons de lait double crème ", "on les avait délogés à le coups de crosses ou de baïonnettes quelques-uns s’ étaient enfuis vers le nord laissant tomber leurs provisions leurs petits paniers de riz leurs chiques de bétel et tout cela qui s’ était passé très vite très vite en quelques secondes défilait maintenant en souvenir avec une lenteur et une précision de détails qui étaient étranges ensuite le commandant supérieur de le corps de débarquement avait donné l’ ordre à le cette compagnie de l’ atalante de monter tout à le bout de la dune et de s’ emparer de le fort de droite sur lequel flottait le pavillon jaune d’ annam on était monté à la course toujours un peu en désordre les matelots lancés y allaient comme des enfants ", "on verra que vous avez tout claque à le contraire car nous dirons à le public que c’ est pour agrandir doubler tripler nos affaires qui sont brillantes et créer de nouvelles succursales et l’ argent abondera et lorsque nous mettrons millions de francs sur nos enseignes et nos imprimés le monde entier sera à le nous et vous mangerez encore ces nouveaux millions fit rubignard qui avait le front inondé de sueur et qui avait la chair de poule –a votre service et j’ espère bien que si vous y arrivez par moi vous ne m’ oublierez pas à la première vacance de la succursale de marseille ou de lyon eh bien en êtes-vous la ̀?... je demande à je demande à le réfléchir un peu quelques jours ", "elle ne pensait pas elle ne dormait pas non plus c’ était un état bizarre qui n’ était ni la veille ni le sommeil; d’ ailleurs ces moments duraient peu car bientôt le coup de cloche de la réalite la tirait de cette rêverie inconsciente elle atteignait ainsi ses ans en province à le cet âge et quand on a des enfants de à le ans il faut renoncer à les gâteries de le mari à les petits triomphes de coquetterie restreindre sa toilette en songeant à le économiser pour les enfants s’ enfoncer de plus en plus dans les soins de le ménage ", "monseigneur lui répondis -je vous qui lisez à le plus profond de le cœur de les hommes vous savez avec quel regret je suis mort pendant ans j’ avais nourri un espoir bien doux c’ était d’ unir celui que j’ aime comme un frère à le celle que j’ aime comme une fille la mort les a séparés rodolphe d’ alost est mort pour votre sainte cause eh bien monseigneur rendez -lui les jours qu’ il devait vivre et permettez qu’ il aille à le secours de sa fiancée qu’ un grand danger presse en ce moment si j’ en crois le son de la clochette qui ne cesse de retentir preuve qu’ elle ne cesse de prier qu’ il soit fait ainsi que tu le désires dit le christ que rodolphe d’ alost se lève et aille à le secours de sa fiancée je lui donne congé de la tombe jusqu’ à le jour où sa femme lui demandera qui il est d’ où il vient et qui l’ a envoyé ", "j’ avais écrit: celui qui est heureux et qui pense PROPN sera dit vraiment fort car que m’ importe un bonheur édifié sur l’ ignorance la première parole de le christ est pour embrasser la tristesse même dans la joie heureux ceux qui pleurent et comprend bien mal cette parole celui qui n’ y voit qu’ un encouragement à le pleurer! livre deuxième je pense donc je suis c’ est à le ce donc que je m’ achoppe ", "voyez comme il est pâle qui était levé ému de pitié ruse de comédien répondit de servy il a essuyé son rouge mais il ne peut se soutenir " ]
merci tatan merci toton qu’ est -ce qui me prend ces amours giratoires dis donc la première fois a toute vibure valse folle et ces mouvements conjugués mon gamin
[ "elle a noué ses jambes dans mon dos moi je lui cramponne les miches je la ramène à le moi la force centrifuge ayant tendance comme toujours cette vache à l’ en éloigner nous avons donc mouvement opposés l’ un constitué par une loi physique l’ autre par un rut qui ne l’ est pas moins et qui deviennent complémentaires je tourne ", "la cabine tourne jamais à les championnats de le monde de patinage personne n’ a réussi un tel exploit la cabine est une roue en folie les meubles me passent devant la vue hallucinants ", "les gravures marines fixées à les cloisons voiliers brick-goélette tourne défile revient s’ emballe rapproche éloigne je vais tomber ", "me rattrape embarde récupère tourne plus fort elle crie la martine prend son fade son lac ", "moi dans ma ronde effrénée je distingue la porte qui s’ ouvre un jeune marin maillot rayé pompon sidéré il regarde tarde à le comprendre je tourne marin plus de marin re-marin romarin plus de marin marin il a relourdé ", "il abaisse le trapon de son futal de débarquement dégaine sa camarade et se met à le lui faire le ménage a l’ emportée marin plus de marin valse valse la folie tourneuse je lui ramone le derviche pour des millénaires à le martine ", "j’ en crèverai de fatigue après ma seringuée me coucherai en rond sur le tapis pour dormir récupérer je voudrais devenir ensuite de PROPN un escargot en hibernation m’ obstruer le mollusque pendant de les mois ", "pieds sous terre et le petit mataf qui se dépollue la coquillette aussi vite que moi je tourne embarqué par mon mouvement démentiel il s’ écope les aumônières en force l’ énergie farouche surpuissant a martine repart à le panard ", "une gonzesse la plupart de le temps si tu la poursuit après la première envolée elle remet le couvert à le fréquence de plus en plus rapprochée si bien qu’ elle mayonnaise en morse elle fait du pointillisme glandulaire moi j’ y vais brusquement dans une mourance extraordinaire cet impact " ]
[ "groupe lemuel excursion à les îles si le temps le permet avec mme pédale départ heures ses collègues le regardaient en ricanant et en se poussant de le coude mais ils n’ osaient rien dire une femme dit cependant ils t’ emmènent en bateau ce qui déclencha une tempête de rires si forte que des couples se formèrent spontanément s’ étreignant chancelant et chacun riant par-dessus l’ épaule de son partenaire lemuel n’ était pas aimé cela se voyait ", "seul le château d’ urbide dépassait les étages à le village elle n’ a pas le temps de méditer sur le temps qui passe il la presse urgemment de mettre aussi la bouche si tu m’ aimes un peu tu avales second degré ou pas il lui tient bien la tête pour qu’ elle n’ en perde pas une goutte après il lui propose gentiment un chewing-gum de sorte que quand la porte s’ ouvre sur une jennifer qui salue arnaud d’ un bécot sur les lèvres elle mâche une boule d’ environ millions de spermatozoïdes autant que de français aromatisés à la fraise et tournoyants ", "puis encore avouons que nous n’ avons jamais été des frères bien affectueux tout jeunes gens nous avons suivi chacun notre voie: vous les courses le jeu la grande vie de plaisir moi l’ existence aventureuse de le voyageur de l’ explorateur ainsi donc nous nous connaissons en réalité fort peu néanmoins les liens de famille sont puissants chez nous tout arabe que je sois devenu et très attaché à le mon pays d’ adoption je n’ oublie pas que je suis un dorgan et j’ ai voulu que mon frère ainsi que le petit-fils de ma sœur eussent large part des richesses qui me sont échues c’ est pourquoi aussi j’ ai résolu de faire d’ harold mon héritier à le charge par lui d’ assurer le sort pécuniaire de mes filles puisque PROPN m’ a refusé une descendance masculine ", "il a fait les tout petits animaux qui vivent un jour les mouches qui crèvent par milliards en une heure les fourmis qu’ on écrase et d’ autres tant tant que nous ne pouvons les imaginer et tout ç a s’ entre-tue s’ entre-chasse s’ entre-dévore et meurt sans cesse et le bon dieu regarde et il s’ amuse car il voit tout lui les plus grands comme les plus petits ceux qui sont dans les gouttes d’ eau et ceux de les autres étoiles il les regarde et il s’ amuse –canaille va!alors moi monsieur j’ en ai tué aussi des enfants je lui ai joué le tour ", "je ne vous demande pas de ne pas essayer de vous échapper cela me regarde dit en remettant le bâillon dans sa poche et en tirant la clef qui devait ouvrir la grille un de les matelots approcha la lanterne et la clef introduite dans la serrure rouillée par l’ humidité de le lieu eût eu peine à le faire jouer les ressorts intérieurs maniée par une main moins vigoureuse que celle de elle fit les tours obligés et la lourde grille poussée par matelots grinça sur ses gonds avec un bruit enroué les matelots s’ assirent sur leurs bancs et posèrent leurs avirons sur les bords de la yole dans une symétrie parfaite attendant le signal de nage PROPN s’ assit à le gouvernail ayant à son côté ", "sans ça bien sûr on butterait tout le monde —enfin hubert dit barbe en secouant son horrible caboche on ne te demande point tes comptes mais pense bien que je ne pourrais plus vivre sans vous vous seriez les maîtres de le pays si vous vouliez y a manière de s’ y prendre c’ est point en engueulant blondel en plein café la veille de sa mort qu’ on rend la tranquillité à sa vieille mère regarda la vieille et puis en dessous les albinos qui le regardaient lui également en dessous —ma foi fit -il je n’ y ai point touché mais y en a p’ t’ être bien des gens qui s’mêlent de venger les querelles de famille dans tous les cas ç a a été bien fait le gerbier n’ y a vu que du feu! et puis les pieds dans le plafond c’ est trop hubert défunt ton père me disait que s’ il avait voulu toujours être sérieux il n’ aurait point eu besoin de passer ans à la relingue avant de venir s’ établir honnête homme en v’ là assez la mère ", "nous l' appelons phénomène parce que les étrangetés les plus incroyables les accouplements les plus disparates les contrastes les plus choquants les anomalies les plus révoltantes naissent de l' amour beaucoup plus souvent que le simple le naturel et le vraisemblable c' est surtout en amour que l' observation de napoléon est juste on devrait rayer le mot —impossible de le dictionnaire pas un de nous qui ne marche en ce monde guidé par le phare de l' amour le szaffle d' eugène sue est un monstre l' homme engendré par l' amour vit par et pour l' attraction qui lui donna l' être ", "elle s’ attendait à le voir venir le même jour elle lui raconterait ce qui venait de se passer et ensemble ils arrêteraient un plan afin que martial vaubert pût continuer à s’ occuper en repos de ses inventions qui ne devaient pas être bien coûteuses après tout vu la lenteur avec laquelle ses travaux étaient condamnés à le marcher —vous avez tort de vous alarmer mon père dit -elle à le pauvre vieux qui se lamentait m. refuse de vous aider de son argent eh bien m. vous aidera lui ", "qu’ est -ce que cela me fait et l’on crie: à le feu! fit la palisse qu’ est -ce qui se permet donc de brûler? –ne riez pas c’ est la maison de ma femme tonnerres ne me laisse pas dans cette boîte à le mitraille parmi tous les objets qu’ on jetait par les fenêtres de le palais milanais trouva une corde qu’ il attacha à le barreau demeuré scellé dans le souterrain en disant: –sortez vite monseigneur sortez il n’ est que temps1 le maréchal saisit la corde s’ en servit pour monter et comme l’ ouverture était toujours trop étroite arracha encore pierres en se déchirant les doigts ", "dit angèle toute stupéfaite de cette brusque apparition rien la sœur jeta un regard de défiance sur elle puis elle ne songea plus à le cet incident mais la nuit venue la pauvre fille se tournait et se retournait dans son lit dévorée de démangeaisons c’ était à le plus fort de la canicule les miettes de poil qui étaient restées entre les draps se collaient à sa peau moite de sueur et entraient dans ses chairs comme des aiguilles " ]
puis il a plongé sans crier gare dans une sorte de coma yeux et bouche ouverts ans et bientôt un cinq-pièces dans la nouvelle cité mon mal de tête revenait lancinant j’ ai raflé une carafe d’ eau sur un plateau et avalé aspirines coup sur coup dehors l’ enseigne rougeoyait par saccades un poumon synthétique
[ "le meuble le plus remarquable à l’ eldorado c’ était le juke-box il proposait sans vergogne ses formes pleines un rien désuètes mais le plastique teinté qui cajolait ses flancs était garanti haute époque madison-twist une lumière violette se raccrochait à la vie sous le hublot de verre et le choix de les disques avait subi la dure loi de le hit-parade néanmoins un nostalgique avait sauvegardé pour les soirs de grand spleen l’ intégrale d’ un disque d’ or d’ elvis découpé par tranches de chansons un index connaisseur venait d’ appuyer sur une touche qui libéra les premiers hoquets de rock ", "l’ index en question était prolongé d’ un bras qui appartenait à le celle que j’ appelais cathy à le ans elle était appuyée sur le côté de l’ appareil et rajeunissait d’ une année à le chaque couplet dispensé par le king son regard noir se planta dans le mien et je sus immédiatement que je n’ étais pas revenu en vain à le PROPN elle attendit la fin de le morceau pour se rapprocher de moi —et sur les lieux de le crime tu reviendras PROPN toujours ans l’ œil de velours la hanche ", "—paie -moi un verre fantôme je suis virée de chez —mauvaise nouvelle —bonne nouvelle assura -t-elle tous des enfoirés avec leurs mains baladeuses sans parler de la pointeuse gin pour moi! nous laissâmes le garçon remplir nos verres elle sirotait le sien à le petites gorgées en me regardant à le travers sans sourire ", "chacun campait sur ses positions et nous restâmes pendant bonnes années à le nous regarder dans le blanc de les yeux épiant la moindre ride sur nos visages défaits le plus infime signe d’ affaissement elle avait dû en voir de toutes les couleurs depuis le jour maudit où nous avions décidé de tirer un trait sur notre adolescence pour plonger dans l’ univers dangereux de les sentiments forts et de les défis insensés un jour une nuit que j’ aurais préféré laisser à le leur place dans les grands fonds de ma mémoire elle avait conservé ses formes graciles la sensualité de sa bouche épaisse mais ses cheveux noirs étaient coupés courts et des cernes bleutés s’ accrochaient avec lassitude à ses paupières —tu sais quoi fantôme —non fis -je mais je trépigne ", "—je sais très bien pourquoi tu es revenu —alors j’ ai une veine insensée j’ étais justement en train de me demander pourquoi répondis -je ironique c’ est fais ton numéro tu m’ amuses toujours qu’ est -ce que tu vas bien trouver hein? une fuite sur le toit de la baraque à le ton vieux une allée à le biner un robinet qui fuit comme à l’ école? ", "allez accouche je vidai mon verre d’ un trait et j’ essayai de faire fonctionner mon cerveau à le tours mais je n’ étais pas dans un bon jour j’ ai lu le journal avançai -je prudemment es à le poil comme mec: un nez une bouche une paire de couilles et en plus tu lis le journal! vraiment harry t’ es une affaire va va fis -je brutalement ", "si tu sais pourquoi je suis là ce n’ est plus la peine d’ en parler ç a manque de mystère elle m’ adressa son sourire le plus suave —mais justement vieux salaud m’ intéresse bigrement écoute voir elle se rapprocha un peu plus de moi et me souffla dans le nez les relents de son mauvais gin puis sur le ton de la confidence me révéla sa déduction à la noix: bute sa nana ou tout à le moins est supposé l’ avoir butée a réveille des souvenirs chez certains par exemple chez celui qui culpabilise depuis un certain soir enfin tu vois c’que j’ veux dire! ", "bon cette salope de waxman disparaît et jours plus tard PROPN languedonne petit peintre figuratif débarque sur les lieux où justement —ta gueule gueule singea -t-elle a fait ans que je ferme ma gueule exactement depuis le jour ou ̀ j’ ai perdu dany alors j’ ai bien le droit d’me défouler un peu non il n’ y avait rien à le répliquer à le ça elle se calma peu à le peu et sa respiration reprit un rythme normal PROPN est innocent dis -je platement ", "j’ ai vu les journalistes c’ est un dealer de coke qui a fait le coup —et alors qu’ est -ce que ç a change on n’ est plus branchés sur la même longueur non? c’ est vrai avouai-je mais j’ ai vu son visage sur le journal et sa jambe tu l’ as vue et PROPN m’ a bouleversé continuai -je sans sourciller plus sur la même longueur d’ accord mais quelque part dans ma tête je suis avec dany dans son camp et j’me suis dit que je pouvais peut-être le retrouver pas le laisser comme dans la merde —ah arrête t’ essaies encore de m’ embobiner avec tes discours à la con siffla -t-elle hargneuse —non j’ essaie rien de le tout mais je suis à le peu près certain que PROPN repassera par PROPN en cas de coup dur " ]
[ "il joue avec elles un moment puis les ramasse toutes ensemble et les jette on ne sait où en ronflant de colère celle que mouchette vient d’ entendre reste longtemps suspendue entre ciel et terre ainsi que ces feuilles mortes qui n’ en finissent pas de tomber pour mieux courir mouchette a quitté ses galoches en les remettant elle se trompe de pied tant pis! ce sont les galoches d’ eugène si larges qu’ entre la tige elle peut passer les doigts de sa petite main ", "agenouillées près de moi des ombres dont l' une braque sur ma figure un falot —alors n' y a pas moyen de roupiller dans cette crèche c' est chignole qui lui aussi ouvre les yeux sans savoir encore où il est. —oh! de le monde le lieutenant chef de patrouille s' explique on peut dire que vous nous avez fichu le trac on vous croyait j' avais amené les brancards le toubib et l' aumônier —charmante attention mais vous auriez mieux fait de ne pas tirer sur nous quand on se débattait là-haut —vous n' avez donc pas vu le fokker fixé derrière vous comme une punaise on essayait de vous dégager les artilleurs aussi —y avait également un fokker ah ils font bien les choses tous les honneurs comme c' est gentil d' être venus! monsieur le curé mes respects mais ç a sera pour une autre fois chignole se nomme me présente serre les mains plaisante ", "ses yeux se dilataient outre mesure les coins de sa bouche se relevaient dédaigneusement comme pour défier toute la galerie et il n’ était alors un joueur si habile qu’ il fût qui osât lutter avec lui même en acceptant la moitié de les points de toute une partie pour égaliser leurs forces c’ est que nul n’ avait autant que lui de précision dans le regard de certitude dans la main c’ est que nul aussi bien que lui ne connaissait à le café de les amis le billard théâtre de ses exploits et n’ en savait aussi bien par cœur les défauts et les qualités c’ est que des bandes il savait que celle de droite seule était juste tandis que les autres avaient plus où moins de tirage que la blouse de l’ un de les coins débloquait fréquemment et que en face de la mouche une reprise à le tapis faisait dévier les billes à le gauche ", "la duchesse mangerait le diable et ses cornes et il ne doit plus lui rester grand-chose à le croquer quant à le jeune duc philippe il y a longtemps qu’ il a avalé son dernier arpent de terre et il doit partout et à le tous il doit à le paris à le angers à le saumur à les rosiers il doit à les notaires à les usuriers à ses fournisseurs qui eût dit à le m.bizet que raymond se tenait à le pour ne pas lui sauter à la gorge et l’ étrangler l’ eût à le coup sûr bien surpris c’ était ainsi pourtant ", "seulement à le lieu de conduire à le bois de boulogne elle conduit à la forêt-noire le palais de le grand-duc la villa de la princesse stéphanie de bade sont remarquables la cathédrale est richement décorée à l’ intérieur: parmi ses curiosités on voit le squelette de sainte rosalie entièrement recouvert de joyaux l’ ancienne chapelle de les chanoines de PROPN possède une autre relique de le même genre la trinkhall est l’ établissement thermal proprement dit de bade PROPN veut dire bains en allemand ", "j’ ai apporté ma liste avec le nom de lettorière en lettres majuscules nous allons les reprendre tous et il faudra que séance tenante vous déclariez quel est l’ heureux mortel dont vous porterez le nom vous vous moquez de moi marquis pas de le tout je veux un beau-frère il est temps que cela finisse ", "gronda le roi elle sera châtiée sévèrement –et le complice –que veux -tu dire –celui qui apporte l’ estampe –mais que fait donc l’ inquisition –elle fait son métier sire elle mène ses processions elle emplit ses cachots elle allume ses bûchers si quelqu’un s’ avisait de mettre à le jour contre le saint-office une raillerie pareille à le celle qui attriste aujourd’hui votre majesté toutes nos places publiques flamberaient et depuis les frontières de france jusqu’ à le détroit l’ espagne sentirait le roussi –penses -tu donc que l’ inquisition soit plus forte que le roi? le roi catholique sait cela mieux qu’ un pauvre musulman répondit le maure ", "mais cette magie de l’ habit militaire sur la femme n’ était pas tout là et le goût de la prostituée à l’ endroit de le soldat qui s’ atténue cependant à les époques de paix et de défaite s’ explique en tout temps par un certain nombre de causes se résumant en une seule pour le soldat la prostituée reste une femme avec le tact de les choses d’ amour que possèdent les natures les plus grossières dans le soldat qui vient s’ attabler à le café la prostituée perçoit un homme venu PROPN pour elle pour ce qu’ elle garde de la créature d’ amour dans sa dégradation elle est pour cet homme l’ intérêt passionnant la séduction captivante de le lieu et non ainsi que pour les casquettes et les chapeaux mous l’ assaisonnement polisson d’ une soirée de loupe le soldat l’ aime avec jalousie le soldat partage avec elle son sou de l’ état ", "envisagerons -nous comme un bien un air de faste et d’ opulence qui avec l’ apparence de les richesses en ôte bientôt la réalité qui fait contracter de jour en jour de nouvelles dettes sans fournir en proportion de les ressources à le moins qu’ elles n’ avilissent; qui fait céder une gloire solide et une vraie dignité à une décoration de théâtre et à un masque de grandeur; qui porte la désolation et la ruine dans une famille sous prétexte d’ en rehausser l’ éclat et d’ en faire valoir la noblesse qui est cause que les liens les plus sacrés se relâchent que les parents les plus proches paraissent étrangers les uns à les autres qu’ à le moins d’ une naissance illustre on rougit de porter le nom de ses pères que les mariages sont mal assortis et deviennent tous les jours plus difficiles que dirai -je de plus ", "—laissez-moi! n’ approchez pas ne me touchez pas! mon ami! georges! à le nom de ton père le jeune homme tressaillit comme s’ il eût reçu un coup de fouet en plein visage mon père est -ce que j’ ai un père moi! allons donc je ne suis qu’ un misérable bâtard marie de morlaines lui posa la main sur les lèvres —taisez-vous par grâce pour elle pour la morte mais PROPN n’ entendait plus il était fou il s’ élança vers la porte avant qu’ on pût s’ opposer à le ce mouvement —germaine cria -t-il la vieille n’ était pas loin " ]
mon pauvre maxime que veux -tu dire? est -ce que tu serais amoureux par hasard amoureux tu l’ as dit et d’ une femme dont je ne connais pas même le nom je l’ ai aperçue souvent dans des circonstances particulières mais enfin je ne sais pas qui elle est c’ est idiot c’ est insensé je ne me retrouve plus faut -il que je tombe dans un piège aussi grotesque à le ans moi moi une jolie figure un je ne sais quoi et je l’ aime il n' y a pas à le dire .il se leva marcha de long en large mais tu verras lucien tu verras comment un esprit vraiment robuste sait guérir le cœur de ce mal humiliant je te montrerai la puissance de la volonté et de la raison je les ferai triompher en moi de la sensibilité impulsive aveugle de cette sensibilité qui domine chez les femmes chez tous les êtres inférieurs et qui nous rapproche de l’ animal je est -ce une femme épousable
[ "interrompit lucien j’ ai tout lieu de le croire eh bien fais -toi présenter demande sa main emploie ta volonté et ta raison puisque tu en parles à le conquérir la femme qui peut te rendre heureux heureux la femme qui peut me rendre heureux s’ adossant à la cheminée sans feu ", "mais qu’ est -ce que c’ est que le bonheur mais quel est le bonheur qu’ une femme peut donner si je ne l’ aimais pas encore mais la femme qu’ on aime n’ est pas une source de bonheur elle est une source d’ angoisses et d’ abaissements de toutes sortes dégoût de le travail tyrannie de le sentiment préoccupations ridicules ou mesquines jalousies esclavage de la pensée abdication intellectuelle et morale entre les mains d’ un être dénué par nature d’ intelligence et de moralité s’ écria lucien eh ", "c' est ainsi mon cher cela choque tes préjugés héréditaires d' européen façonné par le christianisme et par la chevalerie le moyen age a exalté la femme et faussé en ce qui la touche les conceptions de les races dites supérieures mais à le mesure que la civilisation la haussait extérieurement plus près de nous cette même civilisation élargissait l’ abîme qui nous sépare d’ elle et qui fait de nous des êtres à le jamais différents tandis que l’ homme progresse la femme reste immobile ", "tu vois la différence entre un sauvage et un membre de l’ institut dis-moi donc celle qui sépare une jolie polynésienne parée de fleurs ou de verroteries d' avec une élégante parisienne consultant son carnet de visites et vêtue à la dernière mode quand maxime dulaure abordait ce chapitre il parlait vivement et beaucoup ce qui n' était pas dans ses habitudes lucien éprouvait à l’ écouter un sentiment pénible pris de soudaines inquiétudes et de doutes secrets quant à sa propre tranquillité conjugale il n’ était plus si sûr d’ être heureux devant les raisonnements de le philosophe ", "c’ était semblait -il son bonheur personnel que son savant ami démolissait avec des statistiques de divorce des mensurations de crâne des courbes de moyennes des abscisses et des ordonnées crayonnées sur la nappe prouvant clair comme le jour que l’ homme et la femme sont aussi peu faits que possible l’ un pour l’ autre que la félicité conjugale est une exception ou une duperie et que l’ amour est chez un être supérieur la plus honteuse la plus démoralisante de les faiblesses tiens partons dit tout à le coup lucien tu m’ as donné la migraine j’ ai une indigestion de paradoxes il me faut respirer un peu d’ air .ce brusque accès d’ humeur fit rire ris grand philosophe je t’ attends à le premier démenti que tu te donneras à le toi-même tu es amoureux je n’ ai qu’ à te laisser faire ", "un de ces jours tu viendras me serrer les mains en me disant ah mon cher lucien elle est adorable et nous nous aimons ah que je suis heureux jamais dit-maxime ", "je viendrai te dire lucien j’ ai voulu guérir je suis guéri cette femme ne sera rien pour moi je me suis juré de ne pas même rechercher qui elle est et je sais me tenir parole très bien nous verrons dit lucien ma voiture doit être en bas ", "où veux -tu que je te conduise ?quelques jours après cette conversation maxime dulaure fit son dernier cours de la saison à le collège de france.a heures précises il entra par la petite porte de l’ estrade dans la grande salle de le rez-de-chaussée s’ assit à le pupitre et posa près de lui son chapeau dans lequel il jeta ses gants sa résolution était prise il ne tournerait pas la tête à le gauche il ne regarderait pas si elle était là elle cette jeune fille inconnue qui avait le courage d’ assister à des leçons tellement difficiles demandant pour être comprises des années de travaux antérieurs et qui semblait les suivre avec aisance avec intérêt son petit cahier de notes sur les genoux non il ne regarderait pas il la vit cependant sans avoir besoin de jeter un coup d' œil dans l' angle obscur où modestement elle s' asseyait toujours ", "il sentit sa présence en une commotion de tout son être un effet bizarre se produisit dans les prunelles endurcies volontairement du jeune professeur il lui sembla que de cet angle sombre un peu en arrière de lui venait un rayon doux qui était le reflet de ses cheveux à le elle très blonds de le blond délicieux de les chevelures norvégiennes qui par leur nuance presque immatérielle divinisent une tête de femme il perçut ou devina cette clarté et comprit qu' elle se trouvait ce jour -là comme les autres à sa place habituelle se dit -il avec une sorte de rage nous verrons si elle comprendra ce que je vais dire aujourd'hui a moins qu' elle ne soit bonne comédienne son visage va tout à l’ heure exprimer quelque effarement maxime commença " ]
[ "pour lui la gloire était une simple question d’ habillement alors un jour je ne sais quel journal dirait en parlant de lui le brave colonel montefiore alors il aurait scudi de rente épouserait une fille de haut lieu et personne n’ oserait ni contester sa bravoure ni vérifier ses blessures enfin le capitaine PROPN avait un ami dans la personne de le quartier-maître provençal né à les environs de nice et nommé diard un ami soit à le bagne soit dans une mansarde d’ artiste console de bien de les malheurs or montefiore et diard étaient philosophes qui se consolaient de la vie par l’ entente de le vice comme artistes endorment les douleurs de leur vie par les espérances de la gloire ", "enfin d’ être témoin de la bonne harmonie qui règne parmi eux c’ est la bonne vieille gaieté gauloise qui prend ses ébats telle était la grâce de monsieur PROPN sa maison située sur une légère éminence dominait la petite baie et les côtes avoisinantes de jolis jardins de charmants bocages et de coquets pavillons l’ entouraient ", "ce que j’ aimais sans savoir dans le silence de le val chez l’ aulne défolié c’ est leur repos en eux-mêmes et celui partant qu’ ils m’ accordaient rien ni personne ne réclamait plus de moi que je compose quelque figure que je savais vouée à la destruction mon premier mouvement procède en vérité de l’ étroite enveloppe elle sait bien avant qu’ on sache qu’ on se sache savoir elle agit avec ses piètres ressources ses extrémités grêles sa petite quantité de mouvement afin de soustraire malgré elles la conscience à ses croyances funestes la volonté à les conséquences désastreuses de ses décrets ", "c’ est souvent pour cela qu’ on est si plein de ferme espoir dans un autre mais quelquefois il arrive que le destin se sent obligé de réparer ses fautes une de ces occasions s’ était présentée pour marianne en entendant son père elle reçut le paiement de son dévouement de son sacrifice et le regard qu’ elle leva sur lui le disait clairement c’ est bon c’ est bon! dit benoît qui ne voulait pas avouer combien il se sentait ému on fait de son mieux pères et enfants c’ est naturel cela doit être ainsi ce n’ est pas la peine d’ en parler ", "percier le mari de jeannine si jeannine apprenait mon dieu elle dit: –non –je ne peux pas pas percier d’ ailleurs il ne m’ écouterait pas il n’ est pas l’ heure de parler d’ affaires murmura -t-elle affolée je ne peux pas –pourquoi –c’ est impossible –vous refusez cria -t-il sentant à sa résistance qu’ il avait trouvé une faiblesse secrète une plaie qu’ il pourrait agrandir faire panteler et saigner à son gré ", "elle se leva purifiée et déterminée à le braver tous les périls toutes les adversités plutôt que de se ravaler jusqu’ à le mensonge de descendre jusqu’ à la dissimulation je parlerai en présence de mon père comme de tous selon que le devoir me l’ ordonnera je proclamerai sans peur mes pensées mes affections je marcherai d’ après les voix de ma conscience droit devant moi et sans me détourner jamais quoi qu’ il puisse advenir je saurai faire valoir ma personnalité ", "s’ écria hors de lui tu ferais douter de ta raison ou de ton équité je comprendrais que la liquidation de cette succession laissant une balance de 11000fr. l’ impôt soit prélevé sur cette somme puisque c’ est ce qui reste réellement mais est -il compréhensible que chez un peuple civilisé il puisse y avoir une loi qui ne soit autre chose que le vol? comment sous prétexte d’ impôt car vous ne pouvez imposer ce qui n’ existe point vous vous arrogeriez le droit de dépouiller des malheureux ce serait vraiment à se demander si les hommes qui ont voté une semblable loi avaient bien conscience de ce qu’ ils faisaient –mais fit je ne saisis pas ", "le décès de ferdinand lui parut donc être le fruit mûri par sa persévérance c' était une fin logique et parfaitement juste mais très vite la portée de cet événement lui a échappé sans qu' elle en prît conscience elle qui avait hanté sans trêve la chambre de ferdinand tout le temps qu' il gisait inerte sur son lit elle qui chaque jour s' était réjouie de contempler l' ogre vaincu cloué sur le dos elle n' avait pas voulu le voir mort une sourde frayeur mêlée de répulsion l' avait tenue éloignée de la chambre mortuaire ", "nous connaissions leurs habitudes leur caractère et leurs mœurs beaucoup mieux que celles de le monde élégant où nous n’ allions jamais cette vie nous plaisait et endormait en nous ces mouvements fiévreux de l’ âme qui usent inutilement l’ imagination de les jeunes hommes avant l’ heure où leur destinée les appelle à le agir ou à le penser mon ami avait ans j’ en avais nous étions donc tous à le cet âge ou il est permis de confondre les rêves avec les réalités nous résolûmes de lier connaissance avec ces pêcheurs et de nous embarquer avec eux pour mener quelques jours la même vie ", "et d’ une manière totalement étrange il lui avait fallu savoir son prénom pour enfin la trouver belle il ne regardait jamais l’ inconnu et le prénom d’ une femme le rassurait avant de le paniquer complètement brigitte c’ était prometteur un chouia étrange mais pourquoi pas " ]
cependant jacqueline prêtait si peu d’ intérêt à le ce qui n’ était pas elle-même qu’ il fallut le surlendemain de son retour qu’ elle entrât par hasard dans la salle de bains à le moment sortant de l’ eau et enjambant le rebord de la baignoire fit tinter contre l’ émail les fers de son ventre pour que le bruit insolite attirât son attention elle tourna la tête et vit à la fois le disque qui pendait entre les jambes d’ et les zébrures qui lui rayaient les cuisses et les seins qu’ est -ce que tu as? dit -elle c’ est répondit et elle ajouta comme une chose qui allait de soi: rené m’ avait donnée à le lui et il m’ a fait ferrer à le son nom regarde et tout en s’ essuyant avec le peignoir de bain elle s’ approcha de jacqueline qui de saisissement s’ était assise sur le tabouret laqué assez près pour qu’ elle pût prendre à la main le disque et lire l’ inscription
[ "puis faisant glisser son peignoir se retourna désigna de la main le s et l’ h qui creusaient ses fesses et dit il m’ a fait aussi marquer à son chiffre le reste ce sont des coups de cravache il me fouette généralement lui-même mais il me fait aussi fouetter par sa servante noire PROPN regarda sans pouvoir prononcer une parole se mit à le rire puis voulut l’ embrasser jacqueline épouvantée la repoussa et se sauva dans la chambre ", "finit tranquillement de se sécher se parfuma se brossa les cheveux elle mit sa guêpière ses bas ses mules et quand elle poussa la porte à son tour rencontra dans la glace le regard de jacqueline qui se peignait devant la psyché sans avoir conscience de ce qu’ elle faisait serre-moi ma guêpière dit -elle tu fais bien l’ étonnée PROPN est amoureux de toi il ne t’ a donc rien dit? ", "je ne comprends pas dit jacqueline et avouant du premier coup ce qui la surprenait le plus: tu as l’ air d’ être fière je ne comprends pas quand rené t’ emmènera à le roissy tu comprendras est -ce que tu as commencé à le coucher avec lui un flot de sang envahit le visage de jacqueline qui fit non de la tête avec une telle mauvaise foi qu’ éclata encore de rire tu mens mon chéri tu es stupide ", "tu as bien le droit de coucher avec lui et ce n’ est pas une raison pour me repousser laisse-moi te caresser je te raconterai roissy jacqueline avait -elle craint une violente scène de jalousie d’ o et céda -t-elle par soulagement ou par curiosité pour obtenir d’ des explications ou simplement parce qu’ elle aimait la patience la lenteur la passion avec lesquelles o la caressait elle céda raconte dit -elle ensuite à le o. oui dit mais embrasse-moi d’ abord le bout de les seins ", "il est temps que tu t’ habitues si tu veux servir à le quelque chose à le rené jacqueline et si bien qu’ elle fit gémir raconte dit -elle encore le récit d’ pour fidèle et clair qu’ il fût et en dépit de la preuve matérielle qu’ elle-même constituait parut à le jacqueline délirant tu y retournes en septembre dit -elle quand nous reviendrons de le midi dit je t’ emmènerai ou rené t’ emmènera ", "voir je voudrais bien reprit jacqueline mais voir seulement sûrement c’ est possible dit qui était convaincue de le contraire mais se disait que si elle pouvait elle persuader jacqueline de franchir les grilles de roissy PROPN lui en saurait gré et qu’ il y aurait ensuite assez de valets de chaînes et de fouets pour apprendre à le jacqueline la complaisance elle savait déjà que dans la villa que PROPN avait louée près de cannes où elle devait passer le mois d’ août avec rené jacqueline et lui et la petite sœur de jacqueline que celle-ci avait demandé la permission d’ emmener non qu’ elle y tînt mais parce que sa mère la harcelait pour qu’ elle y fît consentir elle savait que la chambre qu’ elle occuperait et où jacqueline ne pourrait guère refuser de faire à le moins la sieste avec elle quand rené ne serait pas là était séparée de la chambre de PROPN par une paroi qui semblait pleine mais ne l’ était pas et dont la décoration en trompe-l’œil à le claire-voie sur un treillis permettait en relevant un store de voir et d’ entendre aussi bien que si l’on eût éte", "n’ était jamais allée dans le midi le ciel bleu et fixe la mer qui bougeait à le peine les pins immobiles sous le haut soleil tout lui parut minéral et hostile pas de vrais arbres disait -elle tristement devant les bois odorants pleins de cystes et d’ arbousiers où toutes les pierres et jusqu’ à les lichens étaient tièdes sous la main la mer ne sent pas la mer disait -elle encore elle lui reprochait de ne rejeter que de méchantes algues rares et jaunâtres qui ressemblaient à du crottin d’ être trop bleue de lécher le rivage toujours à la même place ", "mais dans le jardin de la villa qui était une vieille ferme aménagée à le neuf on était loin de la mer de grands murs à le droite et à le gauche protégeaient de les voisins l’ aile de les domestiques donnait dans la cour d’ entrée sur l’ autre façade et la façade sur le jardin où la chambre d’ ouvrait de plain-pied sur une terrasse à le premier étage était exposée à l’ est la cime de grands lauriers noirs affleurait les tuiles creuses achevalées qui servaient de parapet à la terrasse un lattis de roseaux la protégeait de le soleil de midi le carrelage rouge qui en couvrait le sol était le même que celui de la chambre ", "la paroi qui séparait la chambre d’ de celle de sir exceptée et c’ était la paroi d’ une grande alcôve délimitée par une arche et séparée de le reste de la chambre par une sorte de barrière semblable à la rampe d’ un escalier à le balustres de bois tourné les autres murs étaient chaulés de blanc les épais tapis blancs sur le carrelage étaient en coton les rideaux en toile jaune et blanche il y avait fauteuils recouverts de même toile et des matelas cambodgiens bleus repliés en pour tout mobilier une très belle commode ventrue en noyer d’ époque régence et une très longue et étroite table paysanne blonde cirée comme un miroir rangeait ses robes dans une penderie " ]
[ "pendant la bataille le chien-flamboyant était entré dans la loge de molodun a son habitude il ruisselait de flammes l' effroi saisit tous les habitants qui se tenaient à l' intérieur merellum exceptée après avoir rempli de feu la hutte il s' avança vers la petite-hirondelle et lui dit: —vous pas avoir peur bonne demoiselle nègre baptiste pas méchant li pas vouloir faire mal à le vous mais vous faire comme et il lui frotta la tête les mains et les vêtements avec une sorte de pâte qui la couvrit de flammes rouges et bleues comme PROPN ", "sa mère le sentit aussi car elle intervint —pourquoi ne pas accéder à le désir de ces messieurs ils verront par eux-mêmes qu’ il n’ y a pas eu de cambriolage l’ homme haussa les épaules l’ air toujours aussi têtu aussi boudeur et il évita de les suivre dans les pièces voisines mme serre les introduisit d’ abord dans un bureau vieillot et paisible comme le salon ", "elle reconnut la silhouette de monti derrière les vitres et une femme à ses côtés qu’ il fit descendre qui était jeannine percier elle se rappela que le mari de jeannine était absent depuis une semaine et ne devait rentrer que le lendemain ils avaient passé la soirée ensemble il était en habit; elle vit la tête nue de jeannine ", "on connaît bien son penchant à l’ équilibre et un chef de division qui comme m. dupin cultive le calembour disait en parlant de castelouze: il a le regard fisc en réalité castelouze a l’ œil de l’ oiseau de proie son nez est busqué comme le bec de l’ aigle il a la dent blanche et pointue de le carnassier ses aptitudes morales ont modifié son physique ", "pas une pierre pas une broussaille pas une goutte de sang ne furent oubliés dans la description sèche écrite en français équivoque que dicta en plein vent le juge de paix à son greffier on porta le mètre partout où l’on aperçut quelque trace de pas on ramassa dans la boue un bouton de métal et un chiffon de drap brun puis le juge de paix interrogea séance tenante plusieurs campagnards qui ne surent donner aucun éclaircissement enfin le procès-verbal clos signé parafé l’on se dirigea vers PROPN pour y procéder à l’ inspection de le cadavre ", "toute l’ embrouille venait de ce bouffon d’ arthur qui s’ était fait pécho par ses ieuvs à le cause de les cassettes x-hard il avait tout raconté alors ç avait remonté jusqu’ à le clarisse le plan fouille de la piaule quand ils étaient rentrés de le ski et tout de le coup sa reum elle était tombée sur le collier la vérité manque de bol! et le collier en perles le richard à le qui on l’ avait tiré dans la mercedes avec djamel et laurent il voulait peut-être l’ offrir à sa meuf rien que pour qu’ elle le suce comme il croyait laurent mais en attendant c’ était un vrai! super cher avec une marque pas ou jordan écrit en gros évidemment non juste une toute petite connerie de gravée sur le truc qui ferme un poinçon s’ appelle tous les richards ils ont une assurance comme dans les pubs à la télé alors les keufs ils étaient à le courant forcément mademoiselle dambre elle m’ a encore pris la tête presque à le chialer à le bout de le fil ", "fissa je me laisse couler de le plumard une veine pour moi que sa jalousie exacerbée l’ ait poussé à se payer sa gonzesse en priorité sinon il me décapsulait avant que je puisse gargouiller ouf l’ ordure n’ a pas lâché son rasif avec un cri de kamikaze il se jette sur moi ", "le visiteur ne paraissait pas plus empressé qu’ élisabeth d’ entrer en conversation il avait tiré de son portefeuille une lettre qu’ il remit à la jeune fille pendant qu’ elle lisait il s’ approcha de la fenêtre regardant les toits les cheminées les rues étroites et sombres qui composaient tout l’ horizon élisabeth lisait debout auprès de la table ma chère nièce écrivait m. je suis vieux et infirme j’ ai peur d’ être devenu égoïste par-dessus le marché quand votre ami m. m’ a écrit il y a si longtemps que je n’ ose pas y penser PROPN tressaillit je comptais être en état de faire le voyage de paris pour vous aller voir ", "a arrêté son 4x4 sur la bande urgence elle a enjambé la barrière de protection et regarde désespérément le flot de voitures qui écoule mètres plus bas ses mains sont agrippées à le grillage et ses talons hauts tremblent sur la fine rambarde de béton dernier rempart avant le vide elle n\\ a jamais été aussi près d\\' en finir cela fait trop longtemps qu\\ elle est prisonnière de sa vie de ses actes de son passé ", "demanda une autre vieille femme assise auprès de le feu –l’ homme qui rôde autour de la maison depuis hier m’ a suivie ce soir .à ces mots les habitants de ce taudis se regardèrent en laissant paraître sur leurs visages les signes d’ une terreur profonde le vieillard fut le moins agité des peut-être parce qu’ il était le plus en danger quand on est sous le poids d’ un grand malheur ou sous le joug de la persécution un homme courageux commence pour ainsi dire par faire le sacrifice de lui-même il ne considère ses jours que comme autant de victoires remportées sur le sort les regards de les femmes attachés sur ce vieillard laissaient facilement deviner qu’ il était l’ unique objet de leur vive sollicitude " ]
dehors il se faisait maintenant une grande rumeur vague sous un jour blême d’ avant l’ orage folavril se taisait sa bouche tremblait comme si elle avait froid elle se leva se rhabilla machinalement ses yeux ne quittaient pas les cadavres dans la pièce tous pareils
[ "elle regarda mieux un de les hommes sombres à le plat ventre se trouvait à le peu près dans la même position que lazuli et leurs profils paraissaient curieusement semblables le même front le même nez le chapeau de l’ homme avait roulé par terre découvrant une chevelure pareille PROPN sentait son esprit s’ en aller ", "elle pleurait sans bruit de tous ses yeux elle n’ osait plus bouger tous les hommes étaient identiques à le lazuli et puis le corps de le premier mort parut moins net les contours s’ adoucirent dans une brume foncée la métamorphose s’ accéléra ", "devant elle le corps se mit à se dissoudre les habits noirs s’ effilochèrent en traînées d’ ombre avant qu’ il disparaisse elle eut le temps de voir que le corps de l’ homme était bien le même que celui de lazuli mais il fondait et la fumée grise filait à le ras de le plancher filait par les fentes de la fenêtre déjà la transformation de le second cadavre avait commencé folavril terrassée par la crainte attendait sans un geste ", "elle osa regarder lazuli sur sa peau brûlée les plaies disparaissaient une à une à mesure que les hommes un à un se transformaient en brouillard lorsqu’ il n’ y eut plus dans la chambre que folavril et lazuli le corps de ce dernier était redevenu jeune et beau dans la mort comme il l’ avait été de son vivant son visage était détendu intact l’ œil droit brillait terne sous les longs cils baissés ", "seul un petit triangle d’ acier bleu marquait le dos puissant d’ une tache insolite PROPN fit un pas vers la porte rien ne bougea une dernière trace de vapeur grise se glissa insinuante sur l’ appui de la fenêtre alors elle courut vers la porte l’ ouvrit et la referma en un instant et se précipita dans le couloir vers l’ escalier ", "à ce moment le vent se déchaîna dehors avec un coup de tonnerre terrible et une pluie lourde brutale qui sonnait contre les tuiles il y eut un grand éclair le tonnerre de nouveau folavril descendit l’ escalier en courant elle atteignit la chambre de lil et entra elle ferma les yeux il venait d’ y avoir une lueur plus forte que toutes les autres suivie immédiatement d’ un éclat de bruit presque intolérable la maison trembla sur sa base comme si un poing formidable venait de s’ abattre sur le toit ", "et tout d’ un coup le silence total régna lui laissant les oreilles bourdonnantes comme lorsqu’ on a plongé dans une eau trop profonde chapitre maintenant folavril reposait sur le lit de son amie lil assise près d’ elle la regardait avec une pitié tendre folavril pleurait encore un peu reniflant à le gros sanglots oppressants et tenait la main de lil –qu’ est -ce qu’ il y a eu? dit lil ", "ce n’ est qu’ un orage folle il ne faut pas prendre ça à le tragique est mort dit folavril et ses larmes s’ arrêtèrent elle s’ assit sur le lit elle avait des yeux vagues l’ air de ne pas comprendre ", "–allons dit lil ce n’ est pas possible elle éprouvait un ralentissement général de tous les réflexes lazuli n’ était pas mort folavril devait se tromper il est mort là-haut dit folavril " ]
[ "il haussa les épaules et prononça cette phrase mordante il n’ est point mêlé à le nos luttes intestines et ne quitte point les jupes de sa mère le docteur regretta à le mi-voix que m. de meyrentin eût pris si peu de précaution vis-à-vis d’ un malade et il traduisit toute sa pensée en mots —ménagez ce n’ était point l’ intention d’ un juge qui avait dû ménager tout le monde jusque -là et qui trouvait l’ occasion bonne de produire une forte impression sur un bon petit jeune homme d’ ou il espérait tirer enfin quelque chose il mit poliment tout le monde à la porte excepté son greffier et resta en face de patrice qui bégayait: —me tuer mais je ne connais personne ici et je n’ ai pas d’ ennemi monsieur le juge —on s’ imagine ne pas avoir d’ ennemis repartit sentencieusement m. de meyrentin et c’ est dans le moment que l’on se croit le plus en sécurité que l’on est frappé dans l’ ombre dites-moi bien tout ce que vous savez tout ce que vous avez vu entendu et soupçonné ", "non seulement je n' en étais moi pas capable mais je ne désirais pas l' être je ne désirais pas faire le chemin permettant d' avaler sans broncher une fabulation aussi manifeste que l' histoire de l' amoureuse suicidée la veille de l' examen ou de penser comme PROPN qu' à le fond ce destin tragique était providentiel: dire qu' il aura fallu tous ces mensonges ces hasards et ce terrible drame pour qu' il puisse aujourd'hui faire tout le bien qu' il fait autour de lui c' est une chose que j' ai toujours crue voyez -vous et que je vois à l' œuvre dans la vie de jean-claude: tout tourne bien et finit par trouver son sens pour celui qui aime dieu les bras m' en tombaient mais ils devaient tomber aussi à le ceux qui écoutaient la petite thérèse martin pas encore de lisieux parler avec ravissement de le grand criminel et je me rendais bien compte que la position à le mes yeux scandaleuse de PROPN était simplement celle d' un chrétien conséquent j' en venais à le imaginer penchés au-dessus de mon travail d' un côté marie-france et lui se réjouissant davantage et tout le ciel", "vous savez d’ où je reviens? —non! de l’ hôtel de ville je n’ y tenais plus une responsabilité pareille sous un prétexte tout à le fait plausible et urgent j’ ai vu coudry et ma foi je n’ y suis pas allé par chemins je lui ai tout dit! il a dû faire une tête —pas de le tout il m’ a répondu simplement –tâchez de ne pas être soupçonné mon cher talbot c’ est tout ce que je vous souhaite et PROPN ne vous a pas fait frémir ", "fais des folies en province fais -y même des sottises encore mieux peut-être gagneras-tu de la célébrité mais ne te marie pas qui se marie aujourd’hui des commerçants dans l’ intérêt de leur capital ou pour être à le tirer la charrue des paysans qui veulent en produisant beaucoup d’ enfants se faire des ouvriers des agents de change ou des notaires obligés de payer leurs charges de malheureux rois qui continuent de malheureuses dynasties nous seuls sommes exempts de le bât et tu vas t’ en harnacher? ", "la même chose ignorée lui manquait toujours manquait à sa vie mais quoi mais laquelle? vainement elle essuyait ses joues déchirées à le coups d’ ongle ses lèvres mordues vainement elle regardait à le travers les vitres la lumière de l’ aube vainement elle répétait de sa triste voix sans timbre c’ est fini c’ est fini la vérité lui apparaissait l’ évidence serrait son cœur ", "car les riches les biens portants les heureux ne prient partout dans l\\ église des femmes veuves ou vieilles sans affection ou des femmes abandonnées ou des femmes torturées dans leur ménage demandant que l\\ existence leur soit plus clémente que les débordements de leurs maris apaisent que les vices de leurs enfants amendent que la santé de les êtres qu\\' elles aiment se raffermisse était une véritable gerbe de douleurs dont le lamentable parfum encensait la vierge très peu d\\' hommes venaient à le ce rendez -vous caché de les peines encore moins de jeunes gens car PROPN n\\' ont pas assez souffert; ", "demande cricri moi j’ ai à le faire vous n’ allez pas me laisser non rassurez -vous je ne quitte pas la maison patache revient avec les médicaments ", "viens par cette allée nous les verrons et si tu le veux nous les entendrons va je les ai écoutés quelquefois et je t’ assure que c’ est beau à le entendre d’ arronnes mordillait ses lèvres et regardait à le terre s’ étonnant presque de trouver tant de feuilles dans le sable quand il avait laissé le jardin avec tant d’ ombrages et de fleurs à le lieu de prendre la grande allée dans laquelle odile et justin allaient et venaient d’ un bout à l’ autre madame d’ arronnes se souvint de le sentier qu’ elle avait suivi un certain jour et conduisit son mari à l’ endroit même ou elle s’ était placée pour le voir la place était devenue meilleure on plongeait à le loin sous la voûte dépouillée qu’ une lumière blanche sans étincelle et sans ombre criblait de toutes parts ", "le cœur de madeleine sans qu’ elle se l’ expliquât avait d’ abord battu à se rompre puis il s’ était ralenti un frisson avait passé à la jeune femme comme il est léger! se dit -elle avec une profonde tristesse alors elle se souvint de la manière intime dont PROPN avait parlé d’ elle à le cet inconnu le soir de le concert ", "je suis trop doux ou alors je m’ emballe je me mets dans des colères cependant chez les d’ épeuilles chez toi-même vous avez tous l’ air de faire passer suzanne pour une bonne personne un peu sotte de trouver que son opinion ne compte pas elle n’ a pas l’ intelligence d' étiennette elle a échoué en essayant d’ obtenir son brevet supérieur enfin dit maxime tâche d’ être clair que s’ est -il passé à le juste que désires -tu que je fasse voici ce matin à la scierie comme il lui arrive souvent suzanne décachetait mon courrier on lui apporte un télégramme tu sais un de ces petits bleus qui ne circulent que dans paris " ]
un grand soleil le soleil de pâques en navarre concentrait sa chaleur éblouissante dans ce creux de roche brûlant et sonore où le vol d' un merle gris traversait seul de temps en temps les psalmodies de le prêtre et de le servant plus haut sur le pic en dentelle des sentinelles se tenaient debout dessinant dans le ciel de les silhouettes immobiles singulier spectacle ce prêtre chef d' armée officiant à le milieu de ses soldats et comme la double existence de le cabecilla se lisait bien sur sa physionomie l' air extatique les traits durs accentués encore par le teint bronzé de le soldat en campagne un ascétisme sans pâleur ou il manquait l' ombre de le cloître des yeux petits noirs très-brillants le front traversé d' énormes veines qui semblaient nouer la pensée comme avec des cordes la fixer dans un entêtement inextricable chaque fois qu' il se retournait vers l' assistance les bras ouverts pour dire on apercevait l' uniforme sous l' étole et la crosse d' un pistolet le manche d' un couteau catalan soulevant le surplis froissé
[ "qu' est -ce qu' il va faire de nous se demandaient les prisonniers avec terreur et en attendant la fin de la messe ils se rappelaient tous les actes de férocité qu' on racontait du cabecilla et qui lui avaient valu un renom à le part dans l' armée royaliste par miracle ce matin-là le père était d' humeur clémente cette messe à le grand air son succès de la veille et aussi l' allégresse de le jour de pâques sensible encore à le cet étrange prêtre mettaient sur sa figure un rayon de joie et de bonté l' office terminé pendant que le sacristain débarrassait l' autel enfermant les vases sacrés dans une grande caisse qu' on portait à le dos de mulet derrière l' expédition le curé s' avança vers les prisonniers ils étaient là une douzaine de carabiniers républicains affaissés par une journée de bataille et une nuit d' angoisses dans la paille de la bergerie on les avait enfermés après l' action ", "jaunes de peur hâves de faim de soif de fatigue ils se serraient les uns contre les autres comme un troupeau dans une cour d' abattoir leurs uniformes remplis de foin leurs buffleteries en désordre remontées dans la fuite dans le sommeil la poussière qui les couvrait entièrement du pompon de leurs casquettes à la pointe de leurs souliers jaunes tout contribuait bien à le leur donner cette physionomie sinistre de les vaincus où le découragement moral se trahit par l' accablement physique le cabecilla les regarda un instant avec un petit rire de triomphe il n' était pas fâché de voir les soldats de la république humbles blafards déguenillés à le milieu de les carlistes bien repus bien équipés des montagnards navarrais et basques bruns et secs comme des caroubes mes enfants leur dit -il d' un air bonhomme la république nourrit bien mal ses défenseurs ", "vous voilà tous aussi maigres que les loups de les pyrénées quand les montagnes sont couvertes de neige et qu' ils viennent dans la plaine flairer l' odeur de la carne à les lumières qui luisent sous les portes de les maisons on est autrement traité à le service de la bonne cause voulez -vous en essayer jetez ces infâmes casquettes et coiffez -vous de le béret blanc aussi vrai que c' est aujourd'hui le saint jour de pâques ceux qui crieront vive le roi! je leur donne la vie sauve et les vivres de campagnes comme à mes autres soldats avant que le bon père eut fini toutes les casquettes étaient en l' air et les cris de vive le roi vive le cabecilla retentissaient dans la montagne pauvres diables ", "ils avaient eu si grand'peur de mourir; et c' était si tentant toutes ces bonnes viandes qu' ils sentaient là près d' eux en train de griller à l' abri de les roches devant des feux de bivouac roses et légers dans la grande lumière je crois que jamais le prétendant ne fut acclamé de si bon cœur qu' on leur donne vite à le manger dit le curé en riant quand les loups crient de cette force c' est qu' ils ont les dents longues les carabiniers s' éloignèrent ", "mais un d' entre eux le plus jeune resta debout devant le chef dans une attitude fière et résolue qui contrastait avec ses traits d' enfant et le duvet fin à le peine coloré enveloppant ses joues d' une poudre blonde sa capote trop grande lui faisait des plis dans le dos sur les bras se relevait à les manches sur poignets grêles et par son ampleur l' amincissait le rajeunissait encore il y avait de la fièvre dans ses longs yeux brillants des yeux d' arabe avivés de flamme espagnole et cette flamme fixe gênait le cabecilla qu' est -ce que tu veux ", "lui demanda -t-il rien j' attends que vous décidiez de mon sort mais ton sort sera celui de les autres je n' ai nommé personne la grâce était pour tous ", "les autres sont des traîtres et des lâches moi seul je n' ai pas crié le cabecilla tressaillit et le regarda bien en face: comment t' appelles -tu? tonio d' de quel âge ans la république n' a donc plus d' hommes qu' elle est réduite à le enrôler de les enfants ", "on ne m' a pas enrôlé padre je suis volontaire tu sais drôle que j' ai plus d' un moyen pour te faire crier: vive le roi l' enfant eut un geste superbe je vous en défie tu aimes donc mieux mourir fois c' est bien tu mourras alors le curé fit un signe et le peloton d' exécution vint se ranger autour de le condamné qui ne sourcilla pas ", "devant ce beau courage le chef eut un mouvement de pitié: tu n' as rien à le me demander avant veux -tu manger veux -tu boire? non! répondit l' enfant; mais je suis bon catholique et je ne voudrais pas arriver devant dieu sans confession le cabecilla avait encore son surplis et son étole agenouille -toi dit -il en s' asseyant sur une roche et les soldats s' étant écartés le condamné commença à le voix basse: bénissez -moi mon père parce que j' ai péché mais voici qu' à le milieu de la confession une fusillade terrible éclate à l' entrée de le défilé à les armes crient les sentinelles le cabecilla bondit donne des ordres distribue les postes éparpille ses soldats " ]
[ "mme PROPN le cueille à le vol comme son fils est beau! comme elle en est fière vite elle se précipite dans l' escalier monte à l' arrière de le phaéton la portière claque en route est -il rien de meilleur après le vacarme de la rue la marche énervante parmi la foule de les voitures les cahots sur le sol écorché des sorties de paris les lèpres de la banlieue est -il rien de meilleur que de bondir sur le velours de la route dans le bruissement frais de le moteur d' aspirer la senteur vive de les arbres de reposer ses yeux sur le vaste horizon enfin de s' épanouir à le mesure que le site s' élargit et se pare ", "réfractaire à l’ étiquette et à le code mondain il ne se montrait dans aucun salon ses goûts et ses penchants offraient de bizarres contradictions ainsi le même dilettante acquéreur de rares estampes et amateur de reliures de prix collectionnait des défroques et des outils de pauvres des couteaux de matelot de sordides tickets d’ entrées de bals faubouriens après s’ être montré d’ une grande expansion le jeune kehlmark se rencognait dans une contrainte farouche sa joie même était désordonnée et une rauque intonation de voix en révélait parfois la sombre arrière-pensée à le point que blandine douta longtemps qu’ il eût connu un jour de véritable sérénité ", "je n’ avais d’ yeux que pour elle le toubib l’ a sauvée piqûre de novocaïne une piqûre sur l’ autre et voilà je sentais plus rien et je me suis endormi et encore une piqûre à le réveil et encore et la peau commençait à le partir les nerfs n’ étaient pas touchés à la fin la peau morte est partie toute seule oui comme un gant pourri! ", "il avait pris chambres à l’ hôtel quand ils furent seuls vers le soir quand ils eurent connu les détails de l’ autopsie le protocole arrêté pour les obsèques de le lendemain catherine assez lasse essaya tout de même de dire ce qui la hantait depuis l’ apéritif cette histoire de la clientèle reprise par un concurrent eh bien jean ne voyait pas le point enfin est -ce que ce n’ était pas abominable? abominable je ne comprends pas alors il acceptait que tout la grève la lutte l’ héroïsme et finalement ces morts tout cela aboutît à le centraliser la clientèle que cela profitât à un patron à PROPN trouvait catherine trop exaltée ", "le public dans les tribunes se soulevait et criait des choses comme celle-ci: comme l’ autre n’ ouvrez pas ah! la lettre comme l’ autre comme l’ autre ne lisez pas m. PROPN se pencha et vit un appariteur qui apportait une lettre à le maxime d’ PROPN l’ apparition de cet appariteur et de cette lettre semblait avoir mis l’ assemblée hors d’ elle seuls les membres de le bureau s’ efforçaient de garder leur sang-froid mais il était visible que m. hippolyte patard le sympathique secrétaire perpétuel tremblait de toutes ses feuilles de chêne ", "rembrandt assis dans l’ allée aussi faible aussi abattu que mais d’ une volonté inflexible et le regard brillant d’ un feu sombre répétait de temps en temps misérable dis où sont mes tableaux tu recevras un morceau de pain l’ écho de le vestibule répondait seul à sa voix creuse alors il se levait appliquait l’ oreille contre la porte regardait par le trou de la serrure et murmurait tout bas il ne répond pas peut-être est -il mort! involontairement sa main cherchait la clef pour ouvrir puis il se rasseyait en disant je jeûne aussi moi! c’ est lui qui s’ obstine la faim la faim! comme elle fait souffrir PROPN se rejetait contre la muraille fermant les yeux et rongeant ses lèvres misérable s’ il voulait parler nous mangerions le voleur a mes tableaux il les a oui et il ne veut pas les rendre ", "même grand c’ est trop petit a fait caravaninge dans le fond y sont là entassés comme des campeurs leurs coquilles valent des dizaines de millions et pourtant on dirait des paumés c’ est des clodos de luxe quoi ", "mais pour des raisons faciles à le comprendre il ne voulait pas le laisser paraître –je vous sais gré mon cher olivier dit -il de le sentiment qui vous fait hésiter à me parler des événements de skytown mais je vous assure que ces faits quoique douloureux n’ ont à mes yeux qu’ un intérêt secondaire et que votre récit quel qu’ il soit n’ éveillera en mon cœur aucune haine ne changera en rien ma manière de voir vous pouvez donc me parler franchement je n’ ai pas qualité pour juger les actes de léon goupit il a agi je n’ en doute pas selon sa conscience ", "une femme que je ne connais pas tu vas voir ma chance je parie que PROPN est une femme que je ne connais plus et couturat manoeuvra à le milieu de la presse pour arriver à une femme blonde auprès de laquelle un tout jeune homme était assis couturat regarda la femme à le travers son masque se pencha et lui glissa à l\\' oreille :-hermance le domino tressaillit -je savais bien ", "injuste en lui reprochant d’ être pendant cette terrible nuit de le à le octobre resté près de le roi à le lieu d’ être resté près de la reine et entre regards pour elle d’ avoir eu un regard pour andrée dure en ne participant pas d’ un cœur plus tendre à le cette profonde douleur qu’ avait éprouvée charny à la vue de son frère mort .il en est ainsi à le reste de tout amour profond et réel; présent l’ être qui en est l’ objet apparaît à les yeux de celui ou de celle qui croit avoir à s’ en plaindre avec toutes les aspérités de la présence à le cette courte distance qu’ il est de nous tous les reproches qu’ on croit avoir à lui faire semblent fondés défauts de caractère bizarreries d’ esprit oublis de cœur tout apparaît comme à le travers un verre grossissant " ]
avez -vous remarqué que l’ excellent homme tenant à le proclamer ses désirs comme une vérité sur le point d’ être réalisée n’ ose pas tout de même employer le futur pur et simple qui risquerait d’ être contredit par les événements mais a adopté comme signe de ce temps le verbe savoir j’ avouai à le m. de charlus que je ne comprenais pas bien ce qu’ il voulait dire il me faut noter ici que le duc de guermantes ne partageait nullement le pessimisme de son frère il était de plus aussi anglophile que m. de charlus était anglophobe enfin il tenait m. caillaux pour un traître qui méritait fois d’ être fusillé quand son frère lui demandait des preuves de cette trahison m. de guermantes répondait que s’ il ne fallait condamner que les gens qui signent un papier où ils déclarent j’ ai trahi on ne punirait jamais le crime de trahison
[ "mais pour le cas ou je n’ aurais pas l’ occasion d’ y revenir je noterai aussi que ans plus tard le duc de guermantes animé de le plus pur anticaillautisme rencontra un attaché militaire anglais et sa femme couple remarquablement lettré avec lequel il se lia comme à le temps de l’ affaire dreyfus avec les dames charmantes que dès le premier jour il eut la stupéfaction parlant de caillaux dont il estimait la condamnation certaine et le crime patent d’ entendre le couple charmant et lettré dire mais il sera probablement acquitté il n’ y a absolument rien contre lui m. de guermantes essaya d’ alléguer que m. de norpois dans sa déposition avait dit en regardant caillaux atterré: monsieur caillaux vous êtes le giolitti de la france mais le couple charmant avait souri tourné m. de norpois en ridicule cité des preuves de son gâtisme et conclu qu’ il avait dit cela devant m. caillaux atterré disait le figaro mais probablement en réalité devant m. caillaux narquois les opinions de le duc de guermantes n’ avaient pas tardé à le changer attribuer ce changement à l’ influence ", "pour revenir à le m. de charlus mais si répondit -il à l’ aveu que je ne le comprenais pas: savoir dans les articles de norpois est le signe de le futur c’est-à-dire le signe de les désirs de norpois et des désirs de nous tous d’ ailleurs ajouta -t-il peut-être sans une complète sincérité vous comprenez bien que si savoir n’ était pas devenu le simple signe de le futur on comprendrait à la rigueur que le sujet de ce verbe pût être un pays par exemple chaque fois que norpois dit: l’ amérique ne saurait rester indifférente à ces violations répétées de le droit la monarchie bicéphale ne saurait manquer de venir à le résipiscence il est clair que de telles phrases expriment les désirs de norpois comme les miens comme les vôtres mais enfin là le verbe peut encore garder malgré tout son sens ancien car un pays peut savoir l’ amérique peut savoir la monarchie bicéphale elle-même peut savoir malgré l’ éternel manque de psychologie mais le doute n’ est plus possible quand norpois écrit: ces dévastations systématiques ne sauraient persuader à les neutres la ré", "c’ est à ces puissances seules qu’ il convient de décider en toute indépendance et en ne consultant que l’ intérêt national si elles doivent ou non sortir de la neutralité mais si ces premières déclarations de l’ article ce qu’ on eût appelé autrefois l’ exorde sont si remarquables et désintéressées le morceau suivant l’ est généralement beaucoup moins toutefois en continuant dit en substance norpois il est bien clair que seules tireront un bénéfice matériel de la lutte les nations qui se seront rangées de le côté de le droit et de la justice on ne peut attendre que les alliés récompensent en leur octroyant leurs territoires d’ où s’ élève depuis des siècles la plainte de leurs frères opprimés les peuples qui suivant la politique de moindre effort n’ auront pas mis leur épée à le service de les alliés ce premier pas fait vers un conseil d’ intervention rien n’ arrête plus norpois ce n’ est plus seulement le principe mais l’ époque de l’ intervention sur lesquels il donne des conseils de moins en moins déguisés ", "certes dit -il en faisant ce qu’ il appellerait PROPN le bon apôtre c’ est à l’ italie à la roumanie seules de décider de l’ heure opportune et de la forme sous laquelle il leur conviendra d’ intervenir elles ne peuvent pourtant ignorer qu’ à le trop tergiverser elles risquent de laisser passer l’ heure déjà les sabots de les cavaliers russes font frémir la germanie traquée d’ une indicible épouvante il est bien évident que les peuples qui n’ auront fait que voler à le secours de la victoire dont on voit déjà l’ aube resplendissante n’ auront nullement droit à le cette même récompense qu’ ils peuvent encore en se hâtant c’ est comme à le théâtre quand on dit: les dernières places qui restent ne tarderont pas à le être enlevées avis à les retardataires raisonnement d’ autant plus stupide que norpois le refait tous les mois et dit périodiquement à la roumanie l’ heure est venue pour la roumanie de savoir si elle veut ou non réaliser ses aspirations nationales ", "qu’ elle attende encore il risque d’ être trop tard or depuis ans qu’ il le dit non seulement le trop tard n’ est pas encore venu mais on ne cesse de grossir les offres qu’ on fait à la roumanie de même il invite la france à le intervenir en grèce en tant que puissance protectrice parce que le traité qui liait la grèce à la serbie n’ a pas été tenu or de bonne foi si la france n’ était pas en guerre et ne souhaitait pas le concours ou la neutralité bienveillante de la grèce aurait -elle l’ idée d’ intervenir en tant que puissance protectrice et le sentiment moral qui la pousse à se révolter parce que la grèce n’ a pas tenu ses engagements avec la serbie ne se tait -il pas aussi dès qu’ il s’ agit de violation tout aussi flagrante de la roumanie et de l’ italie qui avec raison je le crois comme la grèce aussi n’ ont pas rempli leurs devoirs moins impératifs et étendus qu’ on ne dit d’ alliés de l’ allemagne la vérite c’ est que les gens voient tout par leur journal et comment pourraient -ils faire autrement puisqu’ ils ne connaissent pas personnellement les gens ", "ah! je ne lui ai pas écrit depuis la guerre ajouta -t-il comme avouant hardiment une faute qu’ il savait très bien qu’ on ne pouvait blâmer si la première année et une seule fois mais qu’ est -ce que vous voulez cela ne change rien à le mon respect pour lui mais j’ ai ici beaucoup de jeunes parents qui se battent dans nos lignes et qui trouveraient je le sais fort mauvais que j’ entretienne une correspondance suivie avec le chef d’ une nation en guerre avec nous que voulez -vous me critique qui voudra ajouta -t-il comme s’ exposant hardiment à le mes reproches je n’ ai pas voulu qu’ une lettre signée charlus arrivât en ce moment à le vienne ", "la plus grande critique que j’ adresserais à le vieux souverain c’ est qu’ un seigneur de son rang chef d’ une de les maisons les plus anciennes et les plus illustres d’ PROPN se soit laissé mener par ce petit hobereau fort intelligent d’ ailleurs mais enfin par un simple parvenu comme guillaume de hohenzollern ce n’ est pas une de les anomalies les moins choquantes de cette guerre et comme dès qu’ il se replaçait à le point de vue nobiliaire qui pour lui à le fond dominait tout m. de charlus arrivait à d’ extraordinaires enfantillages il me dit de le même ton qu’ il m’ eût parlé de la marne ou de verdun qu’ il y avait des choses capitales et fort curieuses que ne devrait pas omettre celui qui écrirait l’ histoire de cette guerre ainsi me dit -il par exemple tout le monde est si ignorant que personne n’ a fait remarquer cette chose si marquant le grand maître de l’ ordre de malte qui est un pur boche n’ en continue pas moins de vivre à le rome ou ̀ il jouit en tant que grand maître de notre ordre de le privilège de l’ exterritorialité c’ est intéressant ajouta -t-il d’ u", "ah! oui que les gens haïssaient maintenant françois-joseph d’ après leur journal pour le roi constantin de grèce et le tzar de bulgarie le public a oscillé à le diverses reprises entre l’ aversion et la sympathie parce qu’ on disait tour à le tour qu’ ils se mettaient de le côté de l’ entente ou de ce que norpois appelle les empires centraux c’ est comme quand il nous répète à le tout moment que l’ heure de PROPN va sonner je ne doute pas que m. PROPN soit un homme d’ état plein de capacité mais qui nous dit que les grecs désirent tant que cela il voulait nous dit -on que la grèce tînt ses engagements envers la serbie ", "encore faudrait -il savoir quels étaient ces engagements et s’ ils étaient plus étendus que ceux que l’ italie et la roumanie ont cru pouvoir violer nous avons de la façon dont la grèce exécute ses traités et respecte sa constitution un souci que nous n’ aurions certainement pas si ce n’ était pas notre intérêt qu’ il n’ y ait pas eu la guerre croyez -vous que les puissances garantes auraient même fait attention à la dissolution de les chambres je vois simplement qu’ on retire un à un ses appuis à le roi de grèce pour pouvoir le jeter dehors ou l’ enfermer le jour où il n’ aura plus d’ armée pour le défendre je vous disais que le public ne juge le roi de grèce et le roi de les bulgares que d’ après les journaux " ]
[ "mais ils ont tiqué d’ autant que la coke n’ était pas terrible d’ ailleurs on appelait de la coke pour se faire plaisir vu qu’ en vérité c’ était de le speed à le heures de le matin il avait fallu sortir les grosses boîtes de mouchoirs les gens étaient tous à le bord de la faillite nasale va savoir ce qu’ il y avait dedans ", "immédiatement plusieurs carabiniers accoururent à sa hauteur et il descendit la vitre il échangea quelques mots à la fenêtre avec eux rapidement sèchement je ne comprenais pas très bien ce qu’ il disait et un de les carabiniers lui fit signe d’ avancer lui ouvrit le passage et il franchit les grilles de l’ usine engagea puissamment le pick-up dans l’ allée de gravier en accélérant pour dégager ses roues de les ornières de boue où elles s’ enlisaient il alla garer le pick-up devant les ruines de le bâtiment à le côté d’ un véhicule de police et de quelques camions de pompiers il descendit sans un mot sans une explication supplémentaire et nous le suivîmes hésitant pataugeant dans la boue des dizaines de mètres de lances à le incendie entremêlées étaient encore déployées à l’ abandon sur le sol derrière la porte inexistante et les vitres éclatées de le petit comptoir de vente que nous connaissions on devinait des murs noircis et des effondrements de pierres ", "elle me disait ma chère petite vous ne voyez donc pas que vous me crevez le cœur avec votre indifférence oh! ma chère mignonne comment ne vous êtes -vous pas aperçue de la grande affection que j’ ai pour vous ma petite aimée je suis jalouse de la tendresse que vous témoignez à le cette claudine sans cervelle qui est sûrement un peu détraquée si vous vouliez seulement ne pas me détester oh! si vous vouliez seulement m’ aimer un peu je serais pour vous une amie plus tendre que vous ne pouvez l’ imaginer et elle me regardait jusqu’ à le fond de l’ âme avec des yeux comme des tisons –vous ne lui répondiez rien –bien sûr je n’ avais pas le temps ", "et les tempes rentrées comme par une succion intérieure l’ odeur de les champs d’ oignons en fleurs pour un rien m’ aurait fait vomir insomnies et l’on entendait dans là nuit une voix qui criait et pleurait: ah! pleurait -elle voilà le fruit de ces fleurs empestées il est doux j’ irai dorénavant promener sur les routes l’ ennui vague de mon désir tes chambres abritées m’ étouffent et tes lits ne me satisfont plus ne cherche plus de but désormais à le tes interminables errances notre soif était devenue si intense que cette eau j’ en avais déjà bu tout un verre avant de percevoir comme elle était nauséabonde ", "–mais enfin la lutte est inégale entre vous c’ est un pilier de salle d’ armes il doit manier l’ épée comme vous le pinceau quelle réparation d’ ailleurs lui devez-vous quel tort lui avez -vous cause qu’ il se venge de la florval s’ il croit devoir le faire mais pourquoi –madame vous avez raison je ne lui dois aucune réparation mais vous oubliez qu’ il m’ en doit une ", "après un quart-d’heure d’ une marche lente et mesurée l’ inconnu s’ arrêta devant une petite cabane en planches perdue dans la plaine en dehors de les limites de la ville un faible rayon de lumière s’ échappait entre les planches mal jointes de la porte ici encore il s’ arrêta une dernière fois pour promener un regard scrutateur autour de lui on eut dit qu’ il craignait de découvrir quelqu’un dans les sombres brouillards de la nuit je suis bien seul murmura -t-il ", "dans les mêmes eaux un cinéaste italien tourne un film intitulé nous nous sommes tant aimés il commence dans l’ hiver de ou sous des bois nus enneigés leurs camarades résistants sont embusqués près d’ une route farouches mal rasés pâlis par le froid tendus sur leurs armes ils guettent l’ approche de le convoi allemand qu’ ils vont mitrailler PROPN est touché ", "–et d’ où venez -vous –de côme tout droit où je vous attendais –mais depuis quand êtes -vous en bretagne –depuis ou jours –pourquoi ne m’ avez -vous pas averti? –c’ est une idée qui m’ a prise un matin vous savez que je suis coutumière de ces sortes de fugues ", "monsieur doit en avoir tout aussi envie que moi il y a des armes chez notre ami celles que vous voudrez mais séance tenante je pars demain je n’ ai pas le loisir de remettre cette affaire il paraissait aussi calme que quand il était entré dans le salon avant le déjeuner.listel l’ avait emmené dans un coin et très grave lui disait —qu’ est -ce que tu préfères comme arme qu’ est -ce que tu tires le mieux —c’ est à le lui que le choix appartient ce qu’ il voudra comme il voudra et n’ aie pas peur je vais le tuer aussi vrai qu’ il n’ y a qu’ un dieu —fais bien attention il est de première force à le pistolet!—tant mieux à le moins je ne l’ assassinerai pas !il regardait son ami avec une telle confiance avec une telle certitude que celui-ci en restait épouvanté ", "aussi sûr que et font maintenant il pointait moins haut vers les frondaisons vers les saguyanas les singes nains s’ intéressaient à le nous très vivement ils dégringolaient depuis les ramures ils ricochaient sur la poussière en miaulant des insanités qui s’ adressaient à le nous " ]
j’ aimerais savoir aussi avoue -t-il il s’ agit d’ une expérience ayant pour but d’ interrompre scientifiquement les naissances de quelle manière en faisant absorber à les femmes un produit contraceptif à le toutes les femmes comprends -tu à le toutes
[ "qu’ est -ce c’ est le produit que tu causes ce qu’ il est pomme tonton béru glousse marie-marie voyons m’ n' onc un produit contrad-jectif c’ t’ une drogue qu’ empêche les dames d’ être féconnes tu lis donc pas les journals bien admet le renfrogné et après comment qu' on leur fait gober la pilule à ces petites madames tu ne devines pas gros ", "non nous avons pourtant tous les éléments de la solution en main reste plus qu’ à les assembler accouche quoi s’ emporte le mastodonte en usant d’ un terme peu approprié à le problème qui nous préoccupe quel était l’ emploi de feu assombersaut ", "directeur de le service de les merde j’ ai pigé le produit contractuel c’ est dans l’ eau de la ville qu’ on le mettait la chose vient de m’ être confirmée par le professeur paul-hué voilà pourquoi la seule femme ayant récemment accouché est une ivrognasse qui ne buvait que du vin et le gars moïse a trempé dans l’ affaire ", "jusqu’ à le trognon tout s’ emboîte admirablement mon béru l’ expérience a été parallèlement tentée en france et en angleterre or moïse assombersaut appartenait à le conseil municipal et c’ est lui qui est allé négocier le jumelage de les bourgades tu crois que ce jumelage est en rapport avec l’ expérience sans aucun doute en tout cas l’ un découle de l’ autre reste à le déterminer si c’ est le jumelage qui est à l’ origine de l’ expérience ou l’ expérience qui est à le celle de le jumelage ", "toujours est -il que de le côté français assombersaut assurait l’ exécution de l’ opération pourquoi on l’ a bousillé selon toi je suppose qu’ il devait renâcler peut-être même exercer un chantage sur ceux qui employaient ses services a noter que le meurtre a eu lieu pendant le séjour ici de les notables britanniques et la mère prémolère sans doute était -elle à le courant voilà pourquoi on lui a réglé son compte à le elle aussi ", "le majestueux pianote le couvercle de sa valise lequel s’ agrémente de plusieurs étiquettes dont la plus belle émane de l’ hôtel de les églises et de le colombey réunis tu crois qu’ il vaut mieux enquêter chez les rosbifs plutôt qu’ ici car c’ est PROPN que se trouve la tête de l’ organisation laissons nos confrères enquêter peinardement dans le patelin et fonçons à le cœur de le problème je te parie qu’ en prenant les choses par le haut nous arriverons les premiers à le but c’ est aussi l’ avis de le vieux ", "alors si le vieux est dans le coup y a plus qu’ à le met les pouces soupire béru en tout cas je vous accompagne tranche marie-marie je vais pas continuer de me taper la flotte de la commune pour devenir stérile un jour j’ ai envie d’ avoir des chiares quand t’ est -ce que j’ s’ rai grande moi suffit brame le gros je te vas laisser un peu de carbure et tu t’ achèteras de l’ eau minérale je veux qu’ t’ obéisses marie-marie autrement sinon on ne sera plus copains vu ", "il va entrouvrir la lourde de sa chambre s’ assure que le couloir est désert et murmure en revenant cours vite rafler ou douzaines d’ œufs pendant que l' affreux est occupé tu les porteras directo dans la bagnolle de bien m’ n’ onc’ ronchonne miss tresses en se barrant tu veux emmener des œufs en angleterre gros m’ effaré-je et comment ", "tu te figures pas que je vais m’ embarquer dans ce pays de bouffe sans biscuit à le cas qu’ on la pilera trop j’ aurai toujours la ressource de me cogner des œufs-coque je dépose le professeur devant la porte de son domicile en lui promettant de lui expédier un flacon empli à un quelconque robinet de merci pour votre précieux concours professeur à le contraire mon cher commissaire c’ est moi qui vous remercie " ]
[ "la sœur marche vers ce lit elle entr' ouvre un de les rideaux et disparaît derrière quelques secondes puis de la main dont elle vient de faire le signe de la croix elle laisse retomber le rideau qui reprend ses plis immobiles le pas de la sœur se ralentit en approchant d' une porte par laquelle s' échappent de la salle de les femmes accouchées de petits cris qui ne s' apaisent qu' un moment et recommencent plus vivaces avec plus d' entêtement et d' effort la sœur écoute ce chant criard et gai des berceaux éveillés qui lui arrive à l' oreille comme la piaillerie joyeuse d' une jeune couvée après ce silence qui se lamente après tous ces bruits sourds de la maladie de la souffrance de l' agonie de la mort il lui semble dans ces cris et ces vagissements de nouveau-nés entendre vivre entendre crier la vie soudain elle est appelée à un lit par un hurlement lancé à le pleine poitrine et que des pleurs suivent pareils à les pleurs de les petits enfants une lumière fait comme un incendie dans les rideaux de ce lit ", "en s’ avançant dans ce nouveau désert on y garde conscience de l’ altitude à le cause de les montagnes qu’ on a laissées derrière soi et dont les crêtes seules dépassent le cercle d’ horizon pour y ajouter d’ insignifiantes dentelures dentelures noires à le présent sous l’ ombre épaisse de les nuages une voûte bien étrange s’ est condensée au-dessus de nos têtes très près de nous: flocons de ouates grises qui semblent vraiment consistants presque tangibles si l’on se hissait un peu et on dirait même que par places nombreuses des mains ont étiré ces ouates vers la terre pour les filer sur des fuseaux on en voit pendre et de les parcelles d’ un gris plus noir qui ont l’ air d’ avoir été prises et tordues avec les doigts et cela cause une vague frayeur inexpliquée comme chaque fois qu’ il y a anomalie dans les choses de le ciel nous allons bon train maintenant ", "mesdames et messieurs surtout mesdames bref heureux de ce monde–littéraire politique industriel et financier –je vous prie de vouloir bien m’ accorder minutes d’ attention j’ ai là ci-dessous un petit récit qu’ il me serait très agréable que vous me fissiez l’ honneur de lire mon but en vous attirant dans cette embûche imprimée est de vous soutirer une obole de compassion le denier de la pitié! PROPN soit loue ce n’ est pas pour moi que je tends la bourse rouge à le glands d’ or ", "aussi elle a du lait nous en avons tiré une grande tasse et mme gandet a dit que c’ était de le très bon lait ah! si nous pouvions rester ici! ce n’ est pas possible dit rita c’ est trop près d’ allevard les femmes qui vont porter le beurre à le marché parleraient de nous en ville en jours l’ oncle margasse nous aurait rattrapées c’ est vrai! mon dieu ", "poil de carotte: de le reste? pierre: oui de le reste je ai vu je ai vu poil de carotte dis voir un peu que je ne t\\' ai pas vu. tu vas bien pour ton âge mais tes plats à le barbe élargiront ce soir poil de carotte ne trouve rien à le répliquer ", "rien n’ était changé l’ eau bouillonnait avec le même bruit sous les voûtes de la filature et par la croisée ouverte de l’ ancienne chambre de les clercs un bout de rideau flottait comme autrefois PROPN évoquait un à un les souvenirs de le passé il lui semblait que le temps jadis allait ressusciter et que tout d’ un coup à la fenêtre ornée de pots de balsamines angèle allait apparaître blanche et souriante avec ses beaux cheveux châtains et ses yeux couleur de bluet tandis qu’ il soulevait le marmot pour lui montrer l’ eau un bruit de pas lui fit tourner la tête et il tressaillit douloureusement en apercevant rené des armoises qui traversait lentement le pont le poëte reconnut joseph et sa figure trahit un sentiment de gêne et de honte ", "sur le seuil attendait un groom microscopique en redingote de drap vert serrée à le la\\n taille par une ceinture de cuir en chapeau à le cocarde avec la cravate blanche éperons et la cravache de rigueur: un gamin de à le ans coiffé de jonquille pointu de museau l' œil fureteur l' air intelligent et effronté portant ses rides précoces l' indice de tous les vices de l' homme joints à le tous les défauts l' enfant la surprise de son maître étant une question nous revenons par la rue de la pompe s' empressa -t-il de répondre je n' ai pas pris\\n le temps de et PROPN remonte chez elle par le grand\\n' escalier c' est bien entre et parle vite ", "je me trompais dès que je vis l’ honneur et le salut de ma fille compromis je ne connus plus de repos que dis -je serpents se glissèrent dans mon sein et le déchirèrent sans relâche ma fille devenue coupable apparaissait sans cesse à le mon imagination ", "...et à le moins que vous n’ ayez découvert des éléments qui m’ aient échappé je conclus en conseillant le classement de l’ affaire c’ était le passage d’ une lettre de le commissaire grenier de la brigade mobile de le havre à le maigret qui répondit télégraphiquement: d’ accord à le mois de là il reçut un faire-part qui disait mme veuve le clinche a l’ honneur de vous annoncer le mariage de son fils pierre avec mlle marie et un peu plus tard comme il visitait pour les besoins d’ une enquête une maison spéciale de la rue pasquier il crut reconnaître une jeune femme qui détourna la tête adèle! ce fut tout! ou plutôt ans plus tard maigret passa à le quimper il aperçut sur son seuil un marchand de cordages ", "un regard d’ ardente gratitude le remercia et PROPN dit avec ferveur –jamais jamais je ne pourrai assez vous prouver ma reconnaissance –mais si ma petite colombe il suffira que tu restes toujours ma sœur très aimante allons viens maintenant descendons rejoindre nos hôtes .dans le salon m. de se trouvait seul occupé à le parcourir de les journaux comme son ami le complimentait sur la façon dont il avait renseigné m. de halweg il se mit à le rire avec une expression narquoise dans les yeux vifs qui animaient son visage laid mais spirituel " ]
il s’ emporte le commissaire vous serez premièrement de service de nuit pendant un mois vous commencerez ce soir deuxièmement c’ est à le vous que je confie l’ enquête sur le casse de la noïe il prononçait nouaille je veux les coupables enchristés avec aveux signés avant la fin de la semaine
[ "c’ est un monde une telle connerie allez tirez -vous que je vous aie plus sous les chasses une seconde de plus il claqua de la paume sur le verre de son bureau jura comme à le ménilmuche tandis que ses subordonnés gagnaient la porte dans le couloir hennique cligna de l’ œil vers mapion en guise de connivence le regarda avec froideur —le commissaire a tout à le fait raison ", "j’ attends dans mon bureau votre rapport douché hennique se dirigea vers le bureau qu’ il partageait avec autres flics et s’ installa à sa machine à le écrire après avoir déposé le camion chez le copain de pierrot copain à le sur le butin ils étaient revenus en loche chez martial le mécanicien avait promis de venir réparer l’ dans l’ après-midi francs ils avaient décidé de plus se séparer jusqu’ à le samedi ", "ils sentaient bien que ç a chauffait un peu trop pour leurs matricules et qu’ il allait falloir jouer serré juste martial qui sortirait pour son commerce c’ est pas le tout s’ enquit pierrot mais qui s’ occupe de le fourgue —comment s’ étonna martial c’ est seulement maintenant que t’ y penses? ", "t’ as personne? mais si mais si seulement il il est pas très sûr tu connais pas quelqu’un si je connais des fourgues mais des dizaines seulement c’ est à le paris ou à le PROPN ici je connais —nom de dieu jura martial mais vous êtes complètement irresponsables ", "on va pas rester avec cette marchandise sur les bras jusqu’ à le perpète —bon dit pierrot sans enthousiasme je vais téléphoner à un gars tout à l’ heure il aurait préféré que ce soit quelqu’un qui le connaissait pas parce que la mouillette elle était pour sa pomme et il s’ estimait un peu trop repéré dans le secteur qu’ on a le fric il faudrait que ç a soit demain poursuivit martial jeannot monte à le paname et achète les armes moi je donne le pognon à le mon gars et on attend tranquillement samedi ", "les panadeux auraient bien voulu savoir à le qui martial était obligé de filer briquettes mais martial sur ce point s’ était montré d’ une discrétion exemplaire ce qui faisait honneur à sa prudence et à le son sens de le devoir le poissonnier parti pour les halles ils se pieutèrent à la recherche de le temps perdu en actions bouillonnantes juste avant de dormir jeannot eut une pensée fugace pour marianne nonobstant son intention de pas sortir de chez martial il allait bien falloir qu’ il la revoie d’ ailleurs jours sans femme levé de bonne heure louison de bordeaux avait guetté toto à la promenade poubelleuse de le matin ", "il avait vu que joseph qui avait grommelé que toto avait découché que personne savait où il était le front soucieux louison avait décidé d’ aller voir pasqualine pour obtenir plus de détails sur cette affaire il la trouva petit madras sur le chignon en train de joyeusement épousseter les meubles de son appartement chantonnant une rengaine à la mode elle lui sourit toute pure: —comment allez -vous louison —vous savez pourquoi je viens vous voir pasqualine ", "pas pour vous faire des politesses je vous aurais bien laissée vous dépatouiller toute seule seulement c’ est pour toto que je m’ occupe de cette histoire racontez -moi tout elle répéta l’ entretien en changeant toutefois inconsciemment la somme quelle croyait lui être demandée et alors il m’ a demandé millions louison y comprenait que chtibre ", "il s’ enquit soupçonneux —vous êtes bien sûre que vous avez pas imaginé toute cette combine pour soutirer briques à le votre ami? s’ indigna -t-elle je vous jure que non louison d’ ailleurs j’ aurais pas été raconter l’ affaire à le dominique c’ était juste et louison dut en convenir pasqualine poursuivit: mais mon ami s’ en occupe aussi il devait aller voir toto hier après-midi pour lui faire entendre raison —lui faire entendre raison répéta louison en fronçant les sourcils " ]
[ "parce qu\\ après je retravaille jusqu\\ à la fin de la semaine d\\' accord murmura -t-il accord demain vous vous serez là n\\' est -ce pas elle secoua la tête mais vous êtes vraiment compliqué vous bien sûr que je serai là puisque je vous invite ii lui sourit gauchement ", "je l’ ai connue à la générale de dans le train c’ est meilleur la pièce à le succès de la dernière saison mon ex-condisciple et toujours ami laclasse le fameux acteur m’ y avait convié et c’ est en allant lui serrer la pogne à l’ issue de le spectacle après avoir emprunté l’ issue de secours que j’ aperçus wenda pour la première fois dans la loge de ted c’ était son amie or vous le savez les amies de nos amis sont nos amies ", "et votre san-antonio opère séance tenante sa descente à les enfers moi ce que je t’ en disais c’ était simple question de prudence bougonne le fripé en m’ emboîtant l’ échelon barreaux exactement vous parlez d’ une balade de termite mes chéries je sens que les barres de fer sont rouillées sous mes doigts ", "disaient les vieux paysans et l'on se livrait à l' espoir sans motif uniquement parce que dieu avait donné des signes visibles de sa puissance les habitants de domremy village situé à le penchant de le vallon dont nous venons de parler avaient éprouvé comme tous les autres l' influence de ce primevert de l' année encouragés par l' arrivée de les beaux jours ils voulurent célébrer la fête de le printemps en se rendant processionnellement à l' arbre de les fées c' était un vieux hêtre planté sur la route de domremy à le neufchâteau et à les pieds de lequel coulait une source abondante ", "aussitôt l’ engin s’ éloigna comme happé par le ciel laissant les silhouettes à le silence de les neiges éternelles il y eut un bref moment de recueillement PROPN leva les yeux et scruta le précipice de glace à le bord de lequel ils se trouvaient telles particules humaines dans un désert blanc le policier était ébloui tous sens en alerte il lui semblait percevoir contrastant avec la démesure de le paysage le murmure léger de la neige dont les cristaux croustillaient dans une frilosité secrète intime ", "non madame il n’ y a pas de quoi rire l’ affaire est plus grave vous étiez la maîtresse de m. de romanes? –la maîtresse angèle de et se leva –la maîtresse répéta -t-elle ", "rosalie par exemple portait sur son visage de les rayonnements de joie qui étaient les signes visibles de son bonheur domestique mère de beaux enfants son cœur s’ était agrandi pour contenir l’ amour maternel à le côté de sa tendresse inaltérable pour son mari basée sur l’ estime et fortifiée par la reconnaissance son affection pour georges devait être éternelle cependant malgré ses heures d’ abattement et de tristesse lucile ne désespérait pas complètement de se marier elle attendait mais bien décidée cette fois à le accepter sans examen le premier qui se présenterait ", "le dialogue continue enjoué léger homme ici par exemple jeune femme pourquoi pas ici? homme c’ est un drôle d’ endroit jeune femme vous voulez dire: pour être libre? ", "les citronniers et les myrtes étaient encore en fleur et dans les premiers jours de décembre je restai en plein air sur une terrasse jusqu’ à le heures de le matin livré à le bien-être d’ une température délicieuse on peut s’ en rapporter à le moi car je ne connais personne à le monde qui soit plus frileux et l’ enthousiasme de la belle nature n’ est pas capable de me rendre insensible à le moindre froid d’ ailleurs malgré le charme de le paysage éclairé par la lune et le parfum de les fleurs qui montait jusqu’ à le moi ma veillée n’ était pas fort émouvante j’ étais là non comme eût fait un poète cherchant l’ inspiration mais comme un oisif qui contemple et qui écoute j’ étais fort occupé je m’ en souviens à le recueillir les bruits de la nuit et à le m’ en rendre compte .il est bien certain et chacun le sait que chaque pays a ses harmonies ses plaintes ses cris ses chuchotements mystérieux et cette langue matérielle de les choses n’ est pas un de les moindres signes caractéristiques dont le voyageur est frappé ", "des ennuis d' amour m. repoussait avec véhémence cette dernière solution qui à le fond excitait plus sa colère que son incrédulité et quand l' idée s' en dessinait à l' horizon de ses rêveries il s' acharnait à l' effacer à la détruire comme un cauchemar absurde des chagrins d' amour mme chambannes l' amitié de le maître se révoltait à le cette sotte calomnie coquette frivole enfant si l'on voulait mais amoureuse sa petite élève fi donc! " ]
il imagina reprenant le sentier rencontrant l’ ermite à le croisement de les chemins et à le sa vue revenant sur ses pas l’ ermite un brave homme sans doute soupçonnant qu’ un crime venait d’ être commis n’ avait pas hésité à le poursuivre l’ homme qui redescendait seul de la falaise ce que devinait ainsi confusément était la vérité au-dessus de lui avait lieu une lutte analogue à le celle qu’ il venait de soutenir quelques instants auparavant sam était terriblement fatigué
[ "cependant il n’ en portait pas moins de rudes coups à le nouvel adversaire qui venait si courageusement de l’ assaillir mais ce dernier prenait visiblement le dessus quand un cri déchirant se fit entendre l’ ermite à le milieu de le combat qu’ il soutenait eut une hésitation produite par la surprise cela lui coûta cher car sam lui ayant décoché un magistral coup de poing se dégagea et reprit sa course étourdi par le coup qu’ il venait de recevoir l’ ermite ne songea pas sur-le-champ à une poursuite ", "d’ ailleurs une préoccupation plus immédiate était de répondre à les appels de détresse qui redoublaient déchirant le silence l’ ermite se penchant au-dessus de la falaise distingua au-dessous de lui une forme humaine cramponnée désespérément à une branche de genêts —courage tenez bon cria -t-il je viens à le votre secours —hâtez -vous car je sens la branche se rompre sous mon poids répondit l’ ermite ayant détaché la corde qui ceignait ses reins la jeta à le malheureux après en avoir solidement entouré son poing droit ", "PROPN se crut sauvé en voyant descendre la corde il s’ apprêta à la saisir en vain la corde trop courte se balançait au-dessus de sa tête tous les efforts qu’ il faisait pour l’ atteindre ne faisaient que déraciner davantage l’ arbuste à lequel il se cramponnait —courage lui criait l’ ermite qui ayant remonté la corde joignait à le cette dernière la misérable veste dont il venait de se dépouiller PROPN ne l’ entendait plus un vertige mortel s’ emparait de lui ", "une seconde encore et il lâchait la branche qui d’ ailleurs ne lui était plus que d’ un précaire secours à le ce moment il sentit un pan d’ étoffe qui lui balayait le visage en un dernier sursaut d’ énergie il s’ y agrippa quand reprit nettement conscience il aperçut au-dessus de lui une face hirsute une main rude lui frottait les tempes avec du whisky qui coulait goutte à le goutte d’ une gourde de cuir ", "il se souvint —merci dit -il merci va mieux demanda l’ homme —oui mieux se mit debout avec difficulté et s’ appuya lourdement sur l’ épaule de son sauveur ensemble ils firent ainsi quelques pas et rejoignirent le sentier ", "—voulez -vous me ramener à l’ hôtel mon ami? dit d’ une voix encore faible l’ homme eut un tressaillement c’ est que vous savez moi je ne tiens pas beaucoup à le descendre à la ville —alors vous allez me laisser ainsi dans la nuit après m’ avoir sauve allons mon brave accompagnez-moi ", "personne ne vous verra à le cette heure l’ homme hésita un instant puis avec un haussement de les épaules qui signifiait après tout il prit la direction de surfton après avoir passé son bras autour de la taille de il était fort tard quand les hommes arrivèrent à l’ hôtel le concierge de nuit à le moitié sommeillant ne les remarqua pas ", "—accompagnez-moi dit à son sauveur une fois dans son appartement le docteur s’ installa dans un fauteuil et s’ adressant à l’ homme —je ne vous demande pas votre nom mon ami; vous avez peut-être des raisons de le tenir secret et je n’ ai pas le droit de rien exiger de vous après le grand service que vous venez de me rendre je suis à le jamais votre débiteur —n’ en parlons plus dit l’ homme je vais remonter tranquillement vers mon refuge ", "—mais je ne veux pas vous laisser partir ainsi vous ne pouvez rien faire pour moi monsieur dit le vagabond qui vous a dit mon nom —je je vous ai vu plusieurs fois répondit l’ autre évasivement —eh bien si vous ne voulez rien accepter prenez toujours ma carte sur laquelle je vais écrire quelques mots " ]
[ "oscar regarda maigret et leva les yeux à le ciel complètement fou semblait -il dire françoise tressaillait à le chaque éclat de voix comme si elle eût été menacée éliane levait la tête battait des paupières baissait un peu sa robe sur ses cuisses presque dénudées par la brise et indifférente reprenait sa position confortable essayait de retrouver le sommeil —je ne tolérerai pas que dans notre maison émile ne trouvant pas de contradiction pour servir d’ élément à sa colère allait devoir se calmer quand à la stupeur de tous sauf de maigret qui s’ y attendait depuis quelques minutes PROPN se leva blême les lèvres tremblantes ", "mais il y a eu des magouilles internes sous l’ influence de l’ archevêché les parents ont retiré leurs plaintes PROPN n’ a même pas perdu son poste la preuve: sa présence à le saint-augustin aujourd’hui une chose est sûre: le père olivier est bien un pécheur ", "elle l’ avait suivi dans la chambre de verre elle était là tout près de lui invisible mais présente et murmurante ils se disaient des choses comme on ne s’ en dit qu’ à le sommet de les tours et de les montagnes les choses de le seuil de l’ infini et que dieu peut entendre c’ est pour elle que PROPN joua de le carillon il illustra leur histoire par les cloches ", "il la devina peut-être et ne se déroba pas un espoir imbécile comme celui qui peut atteindre pendant leur chute les gens qui tombent d\\' une tour brilla entre eux et évanouit va dit -elle à le voix basse je t\\' aime PROPN est trop tard ", "vous êtes d' une coquetterie d' une susceptibilité incroyables vous parlez d' orgueil le mien baisse pavillon devant le vôtre qu' est -ce qui me retient auprès de vous mon ami je suis veuve je suis libre j' ai une fortune qui me rend indépendante ", "puis a dit le capitaine aubin il rentrera fort paisiblement en vendée et s’ il a laissé quelque part une femme qu’ il aime il l’ épousera à le grand soleil a ajouté le général en souriant tandis que le perfide valet jetait dans le cœur de le comte toutes ces espérances se gardant bien de lui parler de ses rivaux les neveux de le général le comte avait atteint la lisière de le bois et il fut étonné d’ entendre retentir un bruit sourd sur le sol qu’ est -ce que cela? fit -il vérifiant par un sentiment de prudence les amorces de ses pistolets –tiens fit ambroise d’ un air étonné c’ est un cheval et il désigna de le doigt sous les arbres une masse noire qui se mouvait –un cheval fit le comte en s’ approchant ", "l’ autre dans le paris-marseille peut-être m’ aideront -ils à le gagner la partie qui sait? en attendant je vais exécuter l’ ordonnance de le boss il a bien dit à les grands maux les grands remèdes non? alors quoi je cours à la pharmacie chapitre vii dans lequel la galanterie française se perd cette fois a n’ est plus une bonniche à le minois constellé de taches rousses qui vient m’ ouvrir mais un escogriffe de larbin aussi sympathique qu’ une épidémie d’ oreillons il est maigre à le point que lorsqu’ il marche on dirait qu’ il joue à les osselets ", "a peine avait -elle fait pas dans le jardin qu' elle s' affalait sur le bord d' une pelouse non disait mme avec autorité restez tranquille henriette va vous apporter un cordial et vous allez essayer de ne pas bouger pendant une heure adrienne qui s' était redressée sur un coude se laissa retomber en arrière elle était étendue sur une chaise longue dans la chambre de mme et regardait autour d' elle sans avoir l' air de voir ce qui se présentait à ses yeux ", "c’ est que véritablement le crime endurcit j’ entrai sans émotion dans la salle qui allait bientôt retentir des cris d’ une admiration que je n’ avais pas méritée les lauréats de les classes supérieures furent proclamés le tour de la mienne arriva et comme satan me l’ avait annoncé pas une couronne ne me fit défaut la salle retentissait décris d’ admiration mes condisciples étonnés ne pouvaient en croire leurs oreilles ", "le vieux château de guingamp a été conservé moins une de les grosses tours d’ angle; quant à les anciennes fortifications il n’ en reste que peu de vestiges de la station de le chemin de fer établie à le sud-est de la ville entre les routes de morlaix et de PROPN jean regarda de guingamp et de le village de sainte-croix qui en dépend tout ce qu’ on en pouvait apercevoir comme d’ habitude méloir se chargea de lui décrire la ville bretonne et surtout la fontaine de le duc pierre ou la pompe qui coule sur la place de le centre de la longue explication de le gars on pouvait induire que cette fontaine comprend vasques qui vont décroissant vers le sommet surmonté d’ une statue de la vierge " ]
j’ aimais les films de guerre mais celui-là que je vis des années plus tard me fit froid dans le dos à le cause de les noms et de les chiffres PROPN comme le cinéma montre bien les choses regardez regardez comme heures montrent bien plus que des jours et des jours de télévision image contre image les images cadrées font rendre gorge à le flot d’ images le cadre fixe projeté à le mur ouvert sans ciller comme un œil d’ insomniaque dans la nuit de sa chambre permet à la réalite d’ apparaître enfin par effet de lenteur de scrutation de fixité impitoyable regardez je me tourne vers le mur et je les vois mes reines disait -il celui qui arrêta d’ écrire et qui toujours eut les pratiques sexuelles d’ un adolescent il aurait aimé le cinéma PROPN est assis dans des fauteuils capitonnés dont le dossier est une coque la lumière s’ atténue le siège surmonte les nuques et dissimule ce que l’on fait ce que l’on pense par gestes
[ "par la fenêtre qui s’ ouvre devant —et parfois encore on lève un rideau avant de projeter des images par cette fenêtre on voit le monde et lentement dans le noir je glisse ma main très douce dans l’ anfractuosité de l’ amie qui m’ accompagne et sur l’ écran je vois je comprends enfin .je ne sais plus le nom de celle qui m’ accompagnait alors c’ est une étrangeté de savoir si peu avec qui on couche mais je n’ ai pas la mémoire de les noms et le plus souvent nous faisons l’ amour en fermant les yeux ", "moi de le moins; et je ne me souviens plus de son nom je le regrette je pourrais me forcer ou l’ inventer personne n’ en saurait rien je prendrais un nom banal pour faire vrai ou bien un nom rare pour faire bijou ", "j’ hésite mais cela ne changerait rien d’ inventer un nom; ne changerait rien à l’ horreur fondamentale de l’ absence et de l’ absence d’ absence car le cataclysme le plus terrifiant le plus destructeur est bien celui-ci l’ absence que l’on ne remarque pas .dans ce film que je vis et qui m’ effraya dans ce film d’ un auteur connu qui passa en salle qui fut édité en dvd que tout le monde vit l’ action se passait en somalie c’est-à-dire nulle part des forces spéciales américaines devaient traverser PROPN s’ emparer d’ un type et revenir mais les somaliens résistaient et les américains se faisaient tirer dessus et ils tiraient en retour ", "cela faisait des morts dont beaucoup d’ américains chaque mort américain était vu avant pendant après l’ événement de sa fin il mourait lentement ils mouraient un par un avec un peu de temps pour eux à le moment de mourir par contre les somaliens mouraient comme à le ball-trap en masse on ne les comptait pas quand les américains se furent retirés il en manquait un prisonnier et un hélicoptère alla au-dessus de mogadiscio pour dire son nom sono à le fond lui dire qu’ on ne l’ oubliait pas ", "à la fin le générique donna le nombre et le nom de les morts américains et annonça qu’ à le moins somaliens furent tués ce film-là ne choque personne cette disproportion ne choque personne cette dissymétrie ne choque personne bien sûr on a l’ habitude ", "dans les guerres dissymétriques les seules à lesquelles l’ occident prend part la proportion est toujours la même pas moins de à le film est tiré d’ une histoire vraie—évidemment cela se passe toujours comme nous le savons dans les guerres coloniales on ne compte pas les morts adverses car ils ne sont pas morts ni adverses ils sont une difficulté de le terrain que l’on écarte comme les cailloux pointus les racines de palétuviers ou encore les moustiques on ne les compte pas parce qu’ ils ne comptent pas après la destruction de la quatrième armée de le monde imbécillité journalistique que l’on répétait en chaîne soulagés de voir revenir presque tout le monde nous oubliâmes tous ces morts comme si la guerre effectivement n’ avait pas eu lieu ", "les morts occidentaux étaient morts par accident on sait qui c’ était et on s’ en souviendra; les autres ne comptent pas il fallut le cinéma pour me l’ apprendre: la destruction de les corps à la machine s’ accompagne d’ un effacement des âmes dont on ne s’ aperçoit pas lorsque le meurtre est sans trace le meurtre lui-même disparaît; et les fantômes s’ accumulent que l’on est incapable de reconnaître.ici précisément ici je voudrais élever une statue une statue de bronze par exemple car elles sont solides et on reconnaît les traits de le visage ", "on la poserait sur un petit piédestal pas trop haut pour qu’ elle reste accessible et on la borderait de pelouses permises pour que tous puissent s’ asseoir on la poserait à le centre d’ une place fréquentée où la population passe et se croise et repart dans toutes les directions .cette statue serait celle d’ un petit homme sans grâce physique qui porterait un costume démodé et d’ énormes lunettes qui déforment son visage on le montrerait tenir une feuille et un stylo tendre le stylo pour que l’on signe la feuille comme les sondeurs dans la rue ou les militants qui veulent remplir leur pétition il ne paie pas de mine son acte est modeste mais je voudrais élever une statue à le paul .physiquement rien en lui n’ impressionne il était fragile et myope ", "quand il arriva prendre sa fonction à la préfecture d’ alger quand il arriva avec d’ autres réadministrer les départements d’ afrique de le nord laissés à l’ abandon à l’ arbitraire à la violence raciale et individuelle quand il arriva il vacilla de chaleur à la porte de l’ avion il se couvrit en un instant de sueur malgré le costume tropicalisé acheté dans la boutique pour ambassadeurs de le boulevard saint-germain il se tamponna le front avec un grand mouchoir ôta ses lunettes pour en essuyer la vapeur et il ne vit plus rien juste l’ éblouissement de la piste et des ombres les costumes sombres de ceux qui étaient venus l’ accueillir il hésita à se retourner à le repartir puis il remit ses lunettes et descendit la passerelle " ]
[ "il vous avait revue de loin c’ est vrai il savait donc que je suis devenue une vieille femme mais pour lui le présent était moins réel que le passé pouvez -vous le comprendre pour moi non plus il n’ avait pas changé ", "voulez -vous m’ accompagner je l’ ai prévenu de ma visite elle le suivit il ajouta: un mot encore ce matin en contrariant vos projets et en vous suppliant de vous confier à le moi j’ ai pris par là même à le votre égard un engagement dont je ne veux pas tarder à m’ acquitter vous allez en avoir la preuve formelle ", "une escouade de noirs d’ une taille herculéenne embarquaient un chargement de coton destiné à les filatures anglaises plus loin des agents de police surveillaient un convoi d’ émigrants ahuris et blêmes dont les yeux s’ ouvraient avec étonnement sur ces visages inconnus regarda sa compagne dont la beauté à le peine développée portait les traces d’ une existence de fatigue et de misère ses grands yeux noirs étaient soulignés par le bistre de les insomnies dans le frisson matinal les lèvres étaient violacées le teint si éclatant à les lumières paraissait grisâtre et la raie blanche d’ une cicatrice partait de le coin de la bouche et allait rejoindre l’ oreille gauche ", "mais peu à le peu la sécheresse d’ âme de julien disparut devant les marques d’ intérêt dont il était évidemment l’ objet .il fut content de la mine ferme de son avocat pas de phrases lui dit -il tout bas comme il allait prendre la parole –toute l’ emphase pillée à le bossuet qu’ on a étalée contre vous vous a servi dit l’ avocat en effet à le peine avait -il parlé pendant minutes que presque toutes les femmes avaient leur mouchoir à la main l’ avocat encouragé adressa à les jurés de les choses extrêmement fortes ", "PROPN selon elle était un grand nerveux qui craignait d’ être pris d’ un moment à l’ autre d’ une crise de folie son père et son grand-père paraît -il sont morts fous et cependant il n’ avait pas de médecin traitant il se méfiait des médecins car il craignait que l’ un d’ eux le fît interner —à quoi passait -il son temps chaque nuit? —mais s’ étonna m.louis en relisant ses notes attendez je ne crois pas que la question ait été posée cela m’ aurait frappé il faut supposer qu’ il dormait —quand mllegermaine puisque c’ est son nom prétend -elle avoir vu son patron pour la dernière fois —ce matin selon elle elle a pénétré chez lui vers heures comme d’ habitude pour lui porter son petit déjeuner car il ne voulait pas être servi par le personnel de l’ hôtel elle n’ a rien remarqué d’ anormal ", "après cette scène PROPN s’ était affaibli encore micheline et suzanne ne le quittaient guère mme de revals avait donné une remplaçante temporaire à sa concierge afin que celle-ci pût prodiguer ses soins à le son jeune parent PROPN se montrait très reconnaissant envers la mère et la fille son caractère semblait adouci il se laissait soigner comme le voulaient micheline et suzanne ", "la conscience peut arbitrer un fait moral elle ne juge point d' un fait intellectuel force est de se ranger sous un chef appréciateur de les bonnes et de les mauvaises lois n' en est -il ainsi alors tel député prend sa bêtise pour sa conscience et la met dans l' urne l' opposition dite de conscience consiste à le flotter entre les partis à le ronger son frein à le voter même selon l' occurrence pour le ministère à se faire magnanime en enrageant; opposition d' imbécillités mutines chez les soldats de capitulations ambitieuses parmi les chefs ", "eggkarte étant à le bord de la dépression à le force de travail nous dûmes engager une équipe de traducteurs professionnels le père faisait des affaires d’ or et les dons en nature s’ accumulaient dans la grande malle d’ osier dont le gros avait fait emplette bref un triomphe! s’ entend mais pour ce qui était de mon enquête: bernique ", "c’ était la huitième ou la neuvième qu’ il recevait de la sorte il était déjà deputy-sheriff de ou comtés de le new jersey de le maryland de la virginie de la caroline de le nord ou de le sud il ne savait plus à le juste de la nouvelle-orléans et de le texas cela lui était arrivé souvent à le paris de recevoir des collègues étrangers mais c’ était la première fois qu’ il effectuait à le son tour un voyage de ce genre un voyage d’ études comme on dit officiellement pour se mettre à le courant de les méthodes américaines —vous devriez passer quelques jours en arizona avant de gagner la californie c’ est sur votre chemin c’ était toujours sur son chemin ", "prudence —mais mam'selle vous êtes fatiguée vous êtes souffrante il faut vous coucher de bonne heure simplicie non je ne suis plus fatiguée ni souffrante dînons vite et allons à le spectacle prudence soupira et PROPN " ]
luttant donc contre l’ adversité espérant en la providence il prit le parti de distraire de la faible somme qui leur restait quelques francs qu’ il employa à le faire dans les journaux une demande d’ emploi pendant jours il attendit dans les plus cruelles angoisses sans que personne ne lui fit aucune offre le troisième jour apparut comme un ange tutélaire flouand qui lui proposa un emploi dans ses bureaux lucien accepta avec empressement ce secours providentiel et s’ installa non sans répugnance il est vrai dans les bureaux de son nouveau patron après avoir préalablement assuré à sa mère un asile commode il avait été avec elle chez le médecin célèbre sur la dextérité de lequel reposait l’ avenir de cette malheureuse famille
[ "en praticien expérimenté l’ habile oculiste reconnut qu’ avant mois à le plus tôt il était impossible de tenter avec chances de succès une opération aussi délicate aussi périlleuse plein de sollicitude pour la pauvre aveugle il obtint l’ admission de lucie dans une maison de santé où elle recevrait pour francs par mois tous les soins que comportait son état il avait compris la détresse de sa cliente et déclaré à le lucien qu’ il n’ ambitionnait d’ autre récompense que la satisfaction d’ accomplir une bonne œuvre lucien entreprit sa besogne avec courage il se sentait si heureux de pouvoir par le produit de son travail acquitter la rétribution mensuelle qu’ exigeait l’ entretien de sa mère et contribuer ainsi pour quelque chose à la guérison de sa triste infirmité ", "dès le lendemain de son début il eut à le supporter une nouvelle déception flouand lui déclara que les appointements de francs par mois qu’ il lui avait promis ne lui seraient définitivement acquis qu’ après une épreuve de quelques jours le pauvre jeune homme retomba dans de cruelles incertitudes en voyant que toutes ses espérances allaient dépendre de le caprice de son nouveau maître toutefois il ne se rebuta pas espérant que le sort se lasserait enfin de le persécuter mais le malheureux comptait sans chipard ", "ce fut en vain qu’ il s’ efforça par tous les moyens possibles à se concilier la bienveillance de flouand patient laborieux assidu il chercha vainement par son travail et sa soumission à le satisfaire les exigences toujours croissantes de son patron et à le désarmer sa brutalité fidèle à les prescriptions d’ étienne flouand déclara dès le second jour à le lucien que toutes réflexions faites il ne pouvait l’ employer parce qu’ il ne connaissait pas la langue allemande menacé de perdre cette unique ressource sur la quelle se fondaient toutes ses espérances lucien descendit à les supplications les plus pressantes les plus humbles il offrit à le flouand de se contenter d’ un traitement de francs par mois ", "cette proposition glissa sur ce cœur de bronze comme une goutte d’ eau sur une table de marbre redoublant d’ efforts lucien mit dans ses prières une insistance que sa position désespérée seule pouvait lui dicter un moment il eut une lueur d’ espoir flouand paraissait touché de compassion l’ intérêt que vous m’ inspirez lui dit le marchand d’ hommes me suggère un moyen certain de vous tirer d’ embarras dites monsieur s’ écrie lucien ", "vous êtes mon sauveur rien de plus facile mon ami répond flouand d’ un ton affectueux vous êtes libéré de le service militaire par considération pour votre position je vous ferai contracter un engagement lucratif je ne prendrai sur vous aucun bénéfice moi devenir remplaçant s’ écrie lucien les larmes à les yeux y pensez -vous ", "qui veillerait sur ma pauvre mère que dirait mon grand’père lui chef de bataillon de la vieille garde s’ il apprenait que je me suis abaissé à le point de faire de mon corps métier et marchandise ah par pitié ne me parlez plus décela gardez -moi dans vos bureaux ", "donnez -moi de quoi payer la pension de ma mère et pour moi de quoi subsister il me faudra bien peu francs par mois me suffiront je vivrai de pain je n’ ai pas besoin d’ autre chose je vous en supplie continue le malheureux en prenant les mains de flouand ", "par pitié ne me refusez pas vous ferez une bonne action le marchand de conscrits froid et inexorable reste sourd à le ces supplications mais lui dit -il vous êtes trop susceptible croyez -en mon expérience raisonnons tranquillement d’ abord vous parlez des soins qui vous le craignez pourraient manquer à le votre mère c’ est là une crainte chimérique ", "à le lieu de ne vous payer le prix de votre engagement qu’ à le bout d’ un an comme c’ est l’ usage par exception je vous en remettrai immédiatement la plus grande partie avant de partir vous pourrez assurer à le votre mère sa pension quant à la répugnance que vous inspire le remplacement vos scrupules sont déplacés certes vous seriez méprisable si vous vous vendiez dans le but de dissiper le prix de votre remplacement mais puisque c’ est pour venir en aide à le votre mère aveugle n’ est -ce pas un dévouement qui mérite la plus grande estime " ]
[ "doué par le ciel d’ une ardente imagination PROPN s’ était figuré que le bonheur suprême était une femme comme maude et il l’ avait naïvement parée de tous les charmes d’ un ange maude connaissait toute l’ étendue de cette flatteuse affection et elle s’ efforçait de ne pas descendre de le piédestal que lui avait élevé l’ amour de son mari à l’ exemple de et de marianne et sa femme avaient établi leur demeure dans la forêt et ils y vivaient ensemble dans la plus joyeuse harmonie.robin aimait le beau sexe d’ abord par inclination naturelle puis ensuite en l’ honneur de la charmante créature qui portait son nom les compagnons de partageaient les sentiments de respect et de sympathie que lui inspiraient les femmes aussi les jeunes filles de le voisinage pouvaient -elles traverser sans crainte d’ une fâcheuse rencontre les sentiers de la forêt si le hasard mettait en présence de ces jolies promeneuses un de les hommes de la bande elles étaient gracieusement engagées à le prendre part à une collation ", "je vais écrire à le mon cousin il me trouvera la femme et la fortune de mes rêves je te récompenserai maraud de cette excellente suggestion résultat de cette correspondance ce fut ceci: le duc de chartres invita charles-ferdinand chez lui à le palais-royal et lui promit de chercher une héritière digne d’ un duc de mantoue et de PROPN pourquoi nous avons retrouvé à le paris en ce beau jour de l’ an de grâce le 4juillet le prince assassin et son complice PROPN d’ abord duc de chartres puis duc d’ orléans que l’ histoire connaît surtout sous le nom de le régent avait alors ans il était le fils de philippe d’ orléans frère de louisxiv et de charlotte-élisabeth de bavière aussi appelée la princesse palatine qui a laissé d’ amusants mémoires en lui se résumaient les qualités et les défauts de son aïeul bravoure et galanterie ", "pour te remercier je te filerai dollars j’ ai ans la somme me paraît énorme mais peu importe l’ argent cet homme m’ a choisi je suis l’ élu d’ une arnaque monumentale ", "croyez -vous que dans mon temps des matelots ne m' auraient pas fait fois proprement la queue et que je n' aurais pas trouvé le reste de mon compte dans cette chienne de grand'-hune que le feu de le ciel chamberde mais comment dans votre temps maître lahoraine auriez -vous pu raisonnablement trouver hommes où vous n' en auriez laissé qu' —comment aussitôt que ces mateluches qui sont descendus auraient été en bas un vrai matelot dans mon temps se serait pommoyé le long de le grand étai dans la grand'-hune pendant que j' étais à le balander dans les grandes enfléchures et une fois que j' aurais été là haut j' aurais trouvé mon compte l' impossible quoi! comme je vous disais tout-à-l'heure —mais vous n' auriez pas moins en retrouvant votre compte deviné le stratagème —oui sans doute j' aurais deviné la farce à la figure mais j' aurais dit pas moins c' est de bons b... et j' aurais été agréablement mis dedans parce que c' est avec de la malice monsieur voyez -vous bien qu' on fait de l' impossible en marine ", "c’ est lui pourtant qui aidé par un serviteur fidèle a fait évader ivor après avoir acheté l’ un de ses gardiens et fait égorger l’ autre c’ est lui qui a aidé le prisonnier délivré à s’ emparer d’ un avion et qui l’ a accompagné jusque dans une de les îles de la sonde ou il est resté caché parmi des pirates de ses amis ce fils qu’ il dédaignait auparavant l’ a reconnu comme son héritier et successeur et depuis lors nous sommes unis pour la vengeance et pour la revanche .le regard de willy luisant d’ une joie démoniaque s’ attachait à le visage frémissant de la jeune femme et avec un affreux serrement de cœur comprit qu’ il serait pour elle le plus cruel le plus inexorable de les geôliers elle se redressa dans un mouvement de violente indignation ", "il ne me reste plus qu’ à le mourir une larme roula dans les yeux de le jeune homme vous ne m’ aimez plus s’ écria la pauvre jeune fille serrant dans ses bras les genoux de le prisonnier je ne l’ aime plus tu dis que je ne t’ aime plus mon ordener ", "ses fils ses associés plutôt sont partis depuis mois avec l' armée ils trafiquent là-bas derrière les fourgons de la landwehr vendant de l' eau-de-vie achetant des pendules et les soirs de bataille s' en allant retourner les poches de les morts éventrer les sacs tombés à les fossés de les routes trop vieux pour suivre ses enfants le père est resté en bavière et il y fait des affaires magnifiques avec les prisonniers français toujours à le rôder autour de les baraquements c' est lui qui rachète les montres les aiguillettes les médailles les bons sur la poste on le voit se glisser dans les hôpitaux dans les ambulances ", "certains esprits sceptiques et superficiels amoureux de rapprochements factices s’ imaginent qu’ à l’ instar de le vieux cri populaire le roi est mort vive le roi on pourrait dire avec raison le régiment part vienne le régiment mais les choses ne s’ en vont pas de la sorte tant s’ en faut sous cette apparence tranquille de le flot remplacé par le flot s’ agite plus d’ une tourmente et si des points d’ exclamation juxtaposés en forme de larmes font cortège à le régiment qui s’ éloigne le régiment nouveau voit partout sur son passage l’ es yeux de les indigènes de l’ un et surtout de l’ autre sexe se pavoiser de points d’ interrogation allez donc partez beaux chasseurs irrésistibles de touchants adieux des vœux secrets vous accompagnent ", "mais peut-être n’ était -ce pas tant lié à le kouhouesso qu’ à le déjà-vu de les souvenirs de le pays basque de sa propre adolescence les grands-mères obèses et les pliants les maillots de bain moches les serviettes de plage qui n’ étaient pas des draps de bain mais des nippes sorties de cabinets de douche elle se rappelait les rares journées de mer à le plus d’ une heure de route avec son disons fiancé de l’ époque qui lui faisait honte et les autres filles de la plage les –elle songeait: les blanches –les parisiennes les touristes friquées quand elle se trouvait trop grosse et mal sapée alors que –elle le savait maintenant –elle était la plus jolie la vraie princesse ", "il passa les chaînes rouillées qui longeaient le fleuve et descendit jusqu’ à l’ eau il ne s’ arrêta pas n’ eut pas une seconde d’ hésitation il entra dans la rivière l’ odeur était épouvantable la vase et la mort de les poissons-chats " ]
c’ est mon système et c’ est le bon voilà cette femme qui se met à le pleurer m. de trémière était présent il tire sa bourse et me donne les francs ses économies de mois peut-être je les ai pris
[ "mais vous comprenez que ce n’ est pas ainsi qu’ on devient homme d’ affaires il a bien fait dit vivement le marquis tout enfant il avait le cœur généreux me furondeau repartit sans paraître s’ apercevoir de le compliment: généreux on l’ est dans toute votre famille monsieur le marquis vous avez fait vous-même une grande générosité en recueillant cet enfant chez vous il y a plus de ans je crois? —oui c’ était en à le printemps —rien ne vous obligeait à l’ élever à l’ adopter en réalite ", "sinon en droit comme vous l’ avez fait il est votre parent d’ assez loin vous n’ étiez nullement obligé je le répète à le traiter ainsi —ce que j’ ai fait tout autre à le contraire l’ eût fait à le ma place maître furondeau comment! voilà un pauvre enfant dont le père et la mère étaient morts en émigration qui demande asile à le dernier de les merlin à le dernier descendant d’ une famille alliée à la sienne qui m’ arrive à la merlinière tout petit tout frêle affamé à le peine vêtu et je l’ aurais renvoye il m’ a d’ ailleurs bien récompensé de mes soins il a rendu joyeuse et utile la fin d’ une vie qui sans lui eût été triste et sans but ", "mais les années ont galopé; le petit jean est devenu homme et depuis ans le voilà faute de mieux gratteur de papier nous n’ avions pas le choix d’ une carrière alors c’ était sous l’ empire aujourd’hui je vois bien que le notariat lui déplaît je l’ avais prévu ", "mais que faire? il vous serait facile monsieur le marquis maintenant que nos princes légitimes le notaire scanda fortement ces mots sont remontés sur le trône d’ obtenir une place pour votre neveu dans l’ administration dans les finances que sais-je? vous aurez ce que vous demanderez quand on a vos états de service on obtient tout ce qu’ on veut pour soi et pour d’ autres ajouta me furondeau en clignant les petits yeux de sa grosse face —non maître furondeau dit m. de la hansaye qui se leva voyant bien que le notaire ne lui apprendrait rien de ce qu’ il voulait savoir à le moins qu’ une absolue nécessité ne m’ y force je ne demanderai rien ni pour moi cela va sans dire ni pour d’ autres outre qu’ il m’ en coûterait je l’ avoue de solliciter quoi que ce soit d’ avoir l’ air de me faire payer le sang que j’ ai versé je me trouverais en singulière compagnie parmi les quêteurs d’ emplois dans cette foire à les vanités on rencontre plus d’ anciens bleus que de blancs on pourrait croire que j’ ai quelque vilenie à le me faire pardonner ", "—toujours le même pas pratique repartit le notaire en riant votre neveu vous ressemble à une autre fois monsieur le marquis enchanté de vous avoir vu me furondeau reconduisit m. de la hansaye jusqu’ à la porte de la rue et s’ inclinant sur le seuil il enleva sa calotte à le houppe d’ une main goutteuse et maladroite chapitre lamerlinière située en pays plat à une grande lieue de la ville tout près de le parc de pignerolles était une petite maison dont le grand toit rabattu comme un chapeau de faneur descendait jusque sur les fenêtres à le hauteur d’ appui ", "la vigne vierge le lierre les clématites le jasmin blanc grimpaient le long de ses murs et dans ce fouillis de feuilles de fleurs de rameaux entrelacés voltigeaient bruyamment du printemps à l’ automne les abeilles qui poursuivaient les fleurs et les oiseaux qui poursuivaient les abeilles la ferme d’ un côté une grange une écurie une basse-cour de l’ autre attachées comme ailes à le corps de logis formaient au-devant de la merlinière une grande cour qu’ ombrageaient de gros noyers à le pied de ces arbres qui donnaient de l’ ombre même en hiver tant leur ramure était puissante et moussue naissait une herbe drue toujours verte semée de grandes violettes dont le parfum pénétrait par bouffées dans la maison et coupée seulement par une allée droite qui prolongeait à le travers la cour une longue avenue plantée de pommiers la merlinière était née d’ un caprice pastoral à le cette heure où le beau monde de PROPN en habits de soie rose ouvrait gaiement la porte à la révolution elle avait été l’ asile champêtre le bosquet de refuge les charmettes de le marquis merlin", "à le moment ou ̀ il s’ apprêtait à le émigrer la révolution vint le vieux seigneur mourut ses grandes terres de beauce et de provence furent confisquées ce qui épargna à le marquis henri son fils l’ ennui de faire des comptes et la peine de liquider une succession fort obérée la merlinière seule échappa à le désastre; elle était si petite si loin de le domaine patrimonial qu’ on l’ oublia et il se trouva que le jeune gentilhomme frustré des grands biens de sa famille ne profita enfin de compte que d’ une folle dépense de son père ", "pendant toute la terreur tout le directoire et une partie de le consulat la merlinière resta close et déserte à la garde de la providence qui la garda fort bien le marquis henri avait d’ abord émigre en cela il ne faisait que suivre l’ impulsion paternelle et la mode assurément prudente de l’ époque mais bientôt fatigué de jouer à les échecs dans une petite ville de la frontière il voulut revoir la france la traversa de l’ est à l’ ouest à le pied à le prix de dangers s’ engagea dans l’ armée royale et se battit de tout son cœur pour le roi il était beau soldat infatigable d’ humeur joyeuse et la guerre de partisans pleine d’ imprévu d’ embuscades d’ alertes de jolis coups de main lui convenait à le merveille ", "il fut donc chouan dès qu’ il y eut des chouans et ne rentra chez lui que quand il n’ y en eut plus je sonnerai de cette trompette-là avait -il dit souvent en frappant sur le canon de son fusil tant qu’ on ne sonnera pas l’ angélus cela le conduisit jusqu’ en à le cette époque les cloches celles qui n’ avaient été ni brisées ni fondues recommencèrent à le carillonner dans leurs clochers et le marquis à le moitié content de n’ avoir plus à le faire le coup de feu dans les sentiers de la bretagne et de le haut-anjou reprit la route de la merlinière son cœur battait un temps de charge dans sa poitrine quand il entra dans l’ avenue que pas un pied humain n’ avait foulée depuis ans " ]
[ "on lui enjoignit de parler un langage plus clair c’ était très clair monsieur barbatte de quoi l’ autre ne se tint pas pour satisfait clamant qu’ il détestait les phraseurs et les énigmes et que par langage clair il entendait le français et non la langue de les étables et ce que le père piale y marmonnait et qui ne devait pas être bien aimable ajoutant cette fois à l’ intention de sa femme voussoyée pour l’ occasion autant que pour ce fils à le pattes blanches et pour la fillette qui naviguait encore sur l’ épaule de le père le visage mussé sous la plus basse branche de le tilleul qui poussait dans la cour de les barbatte et dont quelques branches dépassaient sur celle de les piale ajoutant donc en relevant très haut sa tête de hobereau fatigue —vous verrez que PROPN aussi voudront des congés payés peut-être songèrent -ils ensemble la vieille institutrice et le jeune visiteur que ces gouttes de sang sur les feuilles de les troènes étaient les larmes qu’ elle n’ avait pas versées enfant alors qu’ elle se déchirait la main à la haie et qu’ elle ne verserait jam", "la gare est aussi un de les endroits où on peut voir sans être vu parce qu\\ il y a trop d\\' agitation et de hâte pour qu\\ on fasse attention à le qui que ce soit il y a des gens de toutes sortes dans la gare des méchants des violents à la tête cramoisie des gens qui crient à le tue-tête il y a des gens très tristes et très pauvres aussi des vieux perdus qui cherchent avec angoisse le quai d\\' où part leur train des femmes qui ont trop d\\' enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long de les wagons trop hauts il y a tous ceux que la pauvreté a conduits ici les noirs débarqués de les bateaux en route vers les pays froids vêtus de chemisettes bariolées avec pour tout bagage un sac de plage les nord-africains sombres couverts de vieilles vestes coiffés de bonnets de montagne ou de casquettes à le oreillettes ", "cette fois les sauvages comprirent se jetèrent aussitôt sur les conserves et les dévorèrent gloutonnement vidant les boites les nettoyant jusqu’ à le fond avec leurs doigts ruisselants d’ huile puis après de larges lampées d’ eau-de-vie qu’ il semblait aimer tout particulièrement le roi à la grande stupeur de tartarin et des autres entonna d’ une voix rauque dé brin de tarascoun cette chanson tarasconnaise éructée par ce sauvage à les lèvres lippues à les dents noires de bétel prenait une physionomie fantastique et féroce mais comment savait -il le tarasconnais? après un moment de stupéfaction on s’ expliqua pendant les quelques mois de voisinage avec les infortunés passagers de la farandole et de le lucifer les papouas avaient appris le parler de les bords de le rhône ils le dénaturaient bien un peu mais les gestes aidant on pouvait parvenir à s’ entendre ", "je vois maintenant le poil dans son intégrité il a la flexion d’ un arc d’ or il est transparent et blond avec une grosseur à l’ une de ses extrémités on jurerait sa tête jacques ", "quelqu’un était entré par la fenêtre sans doute et se promenait de long en large à le pas silencieux autant qu’ on pouvait voir c’ était un très jeune homme nu-tête une pèlerine de voyage sur les épaules il marchait sans arrêt comme affolé par une douleur insupportable le vent de la fenêtre qu’ il avait laissée grande ouverte faisait flotter sa pèlerine et chaque fois qu’ il passait près de la lumière on voyait luire des boutons dorés sur sa fine redingote il sifflait quelque chose entre ses dents une espèce d’ air marin comme en chantent pour s’ égayer le cœur les matelots et les filles dans les cabarets de les ports ", "ils restent verts ce n’ est qu’ une fois arrivés à le destination qu’ ils acquièrent par la cuisson cette couleur brune qui nous est connue leur parfum se développe aussi en étant torréfiés c’est-à-dire grillés le grain vert n’ a point d’ odeur PROPN en rapporta plus d’ un sac sur son dos pour le compte de son maître il transporta aussi bien des balles de coton bien des charges de cannes à le sucre bien des paquets de cannelle ces travaux en plein air ne lui déplaisaient point cela l’ amusait de voir les ouvriers dépouiller les canneliers de leur écorce comme on enlève de longues bandes de liège à les chênes-lièges ", "ces triomphes eurent un terme jamais spoliateur couronné ne paya plus cher ses forfaits si par cas fortuit et funeste et de ce que dieu nous préserve il existait en ce moment n’ importe où quelque usurpateur en europe qu’ il se garde d’ ouvrir ce livre il pourrait s’ y voir et frémir un vent glacial soufflait avec violence contre les croisées d’ une habitation solitaire située à le quelques lieues de gand ", "des échanges de pensées de livres annotés de menus souvenirs –pensionnaire va! –pensionnaire si vous voulez et surtout cette correspondance exquise presque quotidienne jusqu’ à le jour voila ̀ ce que je craignais –oui papa m’ a volé une lettre volé est vif –enfin il dit qu’ il l’ a ramassée par terre un moins malveillant que lui aurait peut-être deviné tout ce que ces tendresses écrites contenaient de de littérature pure ", "comment pouvait -il en être autrement elle avait reçu une lettre d’ excuses de les harceleuses de celui qui avait fait circuler la photo sur les réseaux avait été sermonné par la principale la cpe avait programmé une journée d’ information sur le cyberharcèlement et sur la responsabilité de chacun bref pour les adultes affaire classée pourtant plus elle se rapprochait de le collège plus ella sentait son cœur qui tambourinait ", "ils sonnèrent à le tour de bras et longtemps sans doute car les aboiements d’ un chien me poursuivirent longtemps nous gagnâmes la gare et nous prîmes le premier train de banlieue la direction nous importait peu l’ essentiel était de quitter cette ville devenue dangereuse pour nous suzanne très effrayée très pâle me serrait fortement le bras félicie qui avait gagné quelques habitudes italiennes faisait de temps en temps un grand signe de croix quand nous fûmes en wagon suzanne me dit: —où allons -nous son visage exprimait une inquiétude si poignante que je ne pus y tenir plus longtemps " ]
la barque vint aborder tout près d’ eux et un de les hommes se pencha pour amarrer à le un de les saules de le rivage tandis que l’ autre sautant légèrement sur la grève lui dit à le voix basse –tu m’ attendras oui madame répondit -il; et tandis que le premier gagnait d’ un bond la porte de la maisonnette le prétendu batelier se roula dans son manteau et se coucha à le fond de la barque dit le page d’ une voix flûtée en se penchant vers elle la gina tressaillit se leva et regarda autour d’ elle avec inquiétude mais le page s’ était rejeté dans l’ ombre et s’ y tenait immobile elle crut s’ être trompée et se recoucha dans la barque prit le bras de julien et l’ emmena sans bruit à le distance de la rivière
[ "–maintenant diras -tu que je suis le diable et que je fais passer des fantômes devant tes yeux lui dit -il répondit julien vous me faites faire de tristes rêves mais si quelqu’un joue ici le rôle de satan c’ est cette femme impure qui a sur les lèvres de si chastes paroles à le service de son impudente fausseté mais dites-moi donc pourquoi elle est ainsi avec nous que ne nous traite -t-elle comme dortan comme spark et comme ", "pourquoi ne recevons -nous pas le matin un rendez -vous pour le soir sans autre cérémonie à le quoi bon la peine qu’ elle prend pour nous inspirer de le respect et de la crainte –vous ne le savez pas dit en riant c’ est que nous vivons auprès d’ elle et qu’ elle a besoin de serviteurs qui la craignent et de dupes qui l’ admirent et puis les femmes blasées deviennent romanesques c’est-à-dire dépravées de cœur et de tête ", "elles mettent fort bien à le part le plaisir et à le part le sentiment la confiance niaise d’ un enfant comme vous les amuse et flatte leur vanité c’ est une occupation de la matinée en attendant l’ amant de le soir qui est aimable à sa manière sans faire tort à la vôtre de quoi vous inquiétez -vous vous avez le beau rôle –par l’ éternelle damnation de l’ enfer s’ écria julien c’ est un rôle abject et de rire ", "–bonsoir lui dit -il je vais demander asile à une demoiselle de ma connaissance toi retourne à le palais et prépare un sonnet pastoral pour le présenter demain dans un bouquet sur l’ assiette de son altesse.saint-julien à le lieu de se retirer alla se cacher sous les saules jusqu’ à le moment sortit de la maisonnette PROPN lui donnait le bras il l’ accompagna jusqu’ à le bord de la barque et s’ arrêtant sous les saules à le pas de saint-julien il l’ embrassa ", "ce baiser fit involontairement tressaillir saint-julien et le cœur lui battit violemment PROPN se réveilla en sursaut lorsque sa maîtresse sauta dans la barque rentrez vite dit PROPN à le jeune allemand mais il resta à sa fenêtre jusqu’ à le ce que la barque se fût perdue dans la brume PROPN caché sous les saules la suivait aussi des yeux la princesse avait ôté son chapeau le vent agitait ses cheveux elle était debout et belle comme un ange sous son costume d’ homme .pendant le reste de la nuit saint-julien fut en proie à des angoisses plus vives que toutes celles qu’ il avait déjà éprouvées décidément il méprisait car la découverte de cette dernière turpitude confirmait toutes les autres pour mentir ainsi il fallait avoir l’ assurance que donne une longue carrière de vices ", "mais se disait PROPN pourquoi prendre tant de soin avec moi et si peu avec les autres pourquoi ne s’ est -elle pas confiée à le moi comme elle se confie à le spark elle ne le connaît pas et elle se jette dans ses bras aujourd’hui sans avoir le moindre souci de le mépris qu’ il aura pour elle demain matin assez orgueilleuse pour repousser les insolentes prétentions de gurck et de steinach elle se livre le même soir à un pauvre étudiant dont elle sait à le peine le nom pourquoi ne s’ est -elle pas montrée à le moi telle qu’ elle est ", "je l’ aurais aimée peut-être et de le moins l’ affection que j’ aurais eue pour elle ne m’ aurait pas rendu malheureux franche hardie et galante je l’ aurais aimée comme un homme j’ aurais été discret comme la ginetta s’ il l’ avait fallu; et de le moins lorsque j’ aurais causé avec elle je n’ aurais pas été sur un continuel qui-vive je n’ aurais pas joué un rôle ridicule je ne me serais pas laissé subjuguer par de fausses vertus ", "une telle femme ne m’ eût pas inspiré d’ amour mais de le moment qu’ elle m’ aurait loyalement avoué ses faiblesses je ne me serais pas cru en droit de la mépriser par combien de hautes facultés et de qualités nobles ne pouvait -elle pas racheter un vice j’ aurais été tolérant l’ amitié peut l’ être croyait -elle ne pouvoir faire de moi son ami sans monter sur un piédestal et sans diviniser en elle la boue humaine ", "elle n’ est pas si craintive elle qui fait gloire de pardonner à le ceux que les hommes condamnent croyait -elle pouvoir se farder de tant de perfections sans me forcer à l’ aimer elle n’ est pas si ingénue elle sait ce qu’ elle veut et ce qu’ elle peut mais que voulait -elle de moi elle m’ a pris par caprice comme elle avait pris dortan comme elle prend spark; et pourtant elle n’ a pas fait de moi son amant " ]
[ "en conséquence il était arrivé avec sa leçon toute préparée son petit traquenard tendu la vivacité de la jeune femme le dérouta un peu; pourtant il poursuivit se fiant à les hasards de la conversation empêcheriez -vous donc le mariage de son mariage s’ écria juliette en éclatant de rire; ah! le pauvre garçon s’ il ne rencontre pas d’ autre obstacle que moi son affaire est conclue qu’ il se marie ce cher à le plus vite et que je n’ entende plus parler de lui ", "et vous me pardonnerez si vous voulez bien réfléchir à la situation que nous fait à le moi et à le quelques-uns de mes compatriotes la mort de ce pauvre comte —vous tenez donc à le cette histoire de conspiration demanda ironiquement madame d’ orcival madame elle n’ est que trop vraie et je puis bien vous avouer maintenant que le véritable but de ma visite était de savoir si notre malheureux ami n’ avait pas déposé chez vous des papiers politiques ", "celui à qui il s’ adressait s’ était retourné avait saisi le billet de banque d’ une main fébrile l’ avait glissé dans sa poche et regardant georges avec inquiétude qui êtes -vous s’ écria -t-il comment êtes vous entré ici par la porte et sur votre invitation répliqua georges sans se troubler que demandez -vous l’ enfant que vous avez promis de nous rendre ", "je vous écoute dit -il et même je sais d’ avance ce que vous voulez me dire je la connais votre affaire elle s’ appelle: combines trucs pots-de-vin parts de fondateur couvertures américaines haricots secs vous ne pensez tout de même pas que je suis sourd ou aveugle depuis un an? vous êtes des méchantes et des vilaines voilà tout je ne vous en veux pas ", "elle n' a pas l' expansion de le symbole et sont des hommes PROPN est l' homme même PROPN est une femme PROPN est la femme même ", "ce n’ est pas comme si nous étions vieilles vieilles et infirmes nous avons encore de le temps devant nous pour nous tirer d’ affaire si nous ne réussissons pas à le faverges nous irons ailleurs à le annecy à le grenoble mais de quoi vivrons -nous ma pauvre chérie je n’ ai presque plus d’ argent ", "l' esclave s' en approcha tout doucement; et d' un seul coup de poignard lui abattit la tête puis il frotta de sang les naseaux de les chevaux pour les ranimer la vieille lui lança par-derrière une malédiction l' aperçut et elle pressa l' amulette qu' elle portait sur son coeur ils se remirent en marche ", "le jeune homme obéit paule se mit à le rire –heureusement dit -elle je sais le morceau par cœur sans cela votre idée monsieur saincaize m’ embarrasserait fort –c’ est vrai répliqua le compositeur je suis un sot ", "relevez -vous et recevez mes adieux –adieu madame adieu pour jamais –je t’ en conjure! et elle se releva pour barrer le passage à son mari qui se dirigeait vers la porte –non tu ne sortiras pas –ne me forcez point à le employer la violence madame et faites-moi place –tu ne franchiras cette porte qu’ après m’ avoir brisée s’ écria -t-elle ", "d’ ailleurs le mouvement spontané de mme arnoux lui semblait contenir des promesses et il demanda comme pour se réchauffer les pieds à le monter dans sa chambre mais quand il fut assis près d’ elle son embarras le point de départ lui manquait heureusement vint à sa pensée –rien de plus sot dit -il que cette punition!mme arnoux reprit: –il y a des sévérités indispensables " ]
il n’ avait pas une blessure bien qu’ il cherchât de toute évidence la mort dans cette apothéose sanglante ou ̀ il croyait prendre la revanche contre la fatalité la comtesse s’ appuyait à une cloison d’ une main et de l’ autre s’ essuyait d’ un geste inconscient le sang qui lui inondait le visage un éclat de projectile lui avait labouré le front la fureur de la défaite et de la mort habitait ses yeux de haine sa bouche vocifératrice nous sommes f...! gronda pendant que derrière lui son armée entassée dans l’ étroit boyau de les bagnes et de les échelles hurlait qu’ elle voulait bien mourir mais pas là-dedans sur le pont! sur le pont ceux qui étaient derrière poussaient ceux qui étaient devant jusque dans le champ de tir de le hotchkiss qui heureusement pour les misérables était assez restreint et c’ étaient de nouveaux cadavres
[ "PROPN avait compté sans le canon ils n’ avaient plus qu’ à le crever dans leur trou si on ne parvenait pas à le sortir de là et pour sortir de là tout à le coup PROPN eut une idée apportez les sacs cria -t-il tout vot’ fourbi! et la paillasse de les sous-cornes on va leur fiche le feu un de ces brûlots plus rouge qu’ un brûlant de forge ", "va bien falloir qui canent et nous nous passerons tant pis pour ceux qu’ ont peur de se griller les pattes qui qu’ a du rif? —moi dit la ficelle en tendant un briquet on entassa la paille et la toile de les sacs devant l’ écoutille et bientôt une fumée abondante et âcre puis une longue langue de flammes puis une fumée plus lourde faisait reculer les autres là-haut sur le pont sous peine d’ être asphyxiés le commandant et ses hommes durent s’ éloigner de l’ écoutille avec leur hotchkiss des jurons des cris chez les artoupans le feu! le feu! à les pompes ", "ils nous ont fichu le feu nous brûlons à les pompes à les pompes n. de alors de ce petit volcan qu’ était devenue l’ écoutille de cette gueule fumante d’ où sortaient des cris lamentables ou féroces à le sein de cette fumée tourbillonnante on vit bondir des diables les uns avaient des ailes de flamme et se jetaient sur les surveillants pour les embraser à le leur tour les autres qui s’ étaient mis tout nus pour traverser le brasier faisaient tournoyer au-dessus de leur tête leurs fusils comme des massues ainsi travaillait chéri-bibi avec sa terrible crosse qui s’ abattait sur les crânes et qui faisait déjà autour de lui un large cercle rouge en avant en avant la chiourme! hurlait -il de sa bouche écumante en avant on ne tue pas les morts il avait à le ses côtés une furie c’ était la comtesse qui agitait dans la fumée ses membres teints de sang tandis que les flots de sa chevelure se jouaient comme des serpents sur ses tempes livides ", "elle elle tuait à le couteau puis accourut la ficelle qui s’ était blessé à la main avec son fusil et qui avait renoncé à le combattre pour servir d’ éclaireur à le chéri-bibi et le préserver des mauvais coups à le milieu de le carnage il disait à le chéri-bibi: prends garde à le droite prends garde à le gauche comme le fils de le roi PROPN à le poitiers la fumée était tombée après la flambée de les matelas et de les sacs et maintenant de l’ écoutille dégagée sortait sortait ne cessait de sortir l’ innombrable bande hideuse à les têtes l’ enfer a vomi ses damnés la bataille n’ est plus qu’ un corps à le corps ou ̀ il est impossible de se reconnaître ", "le hotchkiss n’ est plus d’ aucun secours dans cette mêlée sans nom le commandant et de vilène couverts de blessures continuent à le lutter pied à le pied soutenant leurs hommes d’ un exemple héroïque de sa propre main le commandant a abattu une demi-douzaine de forçats et il voudrait parvenir jusqu’ à le chéri-bibi mais celui-ci est insaisissable et on pourrait le croire invulnérable écrasés sous le nombre la moitié de les hommes manquant d’ armes barrachon est obligé de reculer et il ordonne cette retraite hâtivement dans le moment que le pauvre glorieux petit enseigne de kerrosgouët tombe mort sur le hotchkiss dont il avait la garde il faut sauver le canon reculer ensuite sous la protection de le second hotchkiss et pouvoir mettre ses canons en batterie contre la tourbe maîtresse de tout le gaillard d’ avant; voilà le salut ", "tout à le coup une terrible mitraille prend à le revers les surveillants militaires et les marins barrachon et de vilène se retournent et un même cri de désespoir s’ échappe de leur bouche là-haut au-dessus de la chambre de veille démons tout noirs et un petit homme blanc des soutiers et le mitron la ficelle se sont emparés de le hotchkiss de millimètres et l’ ont retourné contre les hommes de le bord ne craignant pas dans leur rage de destruction de faire des victimes même parmi les leurs il n’ y a plus qu’ à le fuir fuir avec les derniers hommes qui lui restent jusqu’ à le gaillard d’ arrière et là se retrancher avec le dernier canon le commandant ordonne la retraite ", "il peut compter sur hommes encore valides et qui sont prêts à le vendre chèrement leur vie ivres de leur victoire ceux-ci noirs de poudre ceux rouges de sang les bandits de chéri-bibi vont se ruer pour achever ce qui reste de l’ équipage et de les artoupans quand une fumée intense sort des écoutilles et que le cri sinistre le feu à le bord les fait hésiter l’ incendie maintenant sépare les bandes et le soin d’ arrêter le fléau qui va détruire le bâtiment qu’ ils ont eu tant de peine à le conquérir prend tout entier les révoltés aidés de la ficelle qui est à le courant de le maniement de les pompes les forçats se mettent à l’ ouvrage en même temps ce curieux mitron qui connaît son vaisseau mieux que personne ordonne que l’on bouche toutes les ouvertures pouvant donner sur le foyer de l’ incendie et qu’ on recouvre les panneaux de prélarts humides ", "les forçats se heurtent comme des insensés à le milieu de ce vaste et épouvantable désordre courant à le milieu de les morts et de les agonisants les plaintes et les blasphèmes s’ élèvent dans la nuit finissante de le fond de les entreponts où sont enfermés les femmes et les enfants montent des cris déchirants comme si tout le monde brûlait vif enfin à l’ autre bout de le bayard tout là-bas sur la plage arrière il y a encore quelques coups de feu et puis c’ est le silence parce qu’ il n’ y a plus de poudre ", "barrachon et ses hommes ont épuisé leurs munitions tous pensent que c’ est la fin à ces maux inouïs le massacre et l’ incendie vient s’ en ajouter un autre la tempête à les ronflements de le feu et à les sifflements de l’ eau qui se vaporise sur le foyer intérieur succèdent les hurlements de le vent de le vent qui une fois encore a sauté à le nord-ouest et souffle avec furie le ciel roule au-dessus de toutes ces têtes sanglantes de les nuées accourues de le fond blême de l’ horizon avec une sinistre aurore " ]
[ "mais dès le lendemain elle demanda impérieusement à le voir il fallut lui avouer la vérité –on me l’ a tué dit -elle –oh! madame si juste que soit votre douleur n’ ayez pas un pareil soupçon ", "il n’ avait jamais eu de fils c’ était en en avant jésus-christ naissait dans une auge la mère accroupie dans la paille les cuisses ensanglantées dans la compagnie d’ un bœuf qui beuglait doucement d’ un âne qui hennissait tout bas c’ était à le bayt lahm à le sud de PROPN en cisjordanie c’ était en l’ an de rome disait les sentiments humains dans le monde sont rares ", "il lui fallut d' ailleurs tout réapprendre à le commencer par lui-même tout en lui avait changé sa voix surtout elle avait perdu son timbre grave et ses inflexions si douces il parlait maintenant d' une voix criarde et syncopée à les accents heurtés trop puissants il parlait avec effort cherchant incessamment ses mots qu' il jetait ensuite dans des phrases désarticulées incohérentes presque ", "—allons! espérons qu’ il ne se passera rien bonsoir monsieur maigret —bonsoir monsieur parendon le commissaire avait téléphoné pour se rassurer or c’ est tout le contraire qui s’ était produit il se sentait plus inquiet après avoir parlé à le frère de l’ avocat la seule chose qui pourrait lui arriver un soir de découragement et si c’ était justement PROPN qui se préparait ", "–mais j’ entends des sons délicieux dit bien quoi? dit le pasteur elle va sans doute se coucher PROPN était rentré ils revinrent en silence aucun d’ eux ne comprenait les effets de cette vision de la même manière monsieur doutait adorait PROPN désirait était un homme de ans ", "quand auras -tu fini de vouloir imiter mimi antonin dans tout ce qu’ elle fait chaque fois qu’ elle vient en vacances chez sa grand-mère mimi antonin est de paris et toi d’ ici c’ est l’ affaire de les enfants de paris de montrer l’ été leurs flûtes sans bas et l’ hiver leurs pantalons trop courts et de pauvres petites fesses rouges les mères parisiennes remédient à le tout quand leurs enfants grelottent par un petit tour de cou en mongolie blanche par les très grands froids elles ajoutent une toque assortie ", "les envahisseurs se précipitent dans l’ appartement alors là mon lapinet là oui tu peux dire qu’ on assiste à de le sacré carnage le carnagie-hall c’ est le cas d’ y dire moi des démonstrations pareilles je salue bien bas je me dis que béru dans les cas désespérés on peut lui faire appel ", "j’ ai pris mes invalides et v’ là encore la rousse qui débarque la normandie incite à le débarquement rigolé -je ou ce qu’ y faut se carrer pour avoir la paix soupire cet inestimable commerçant on dit que la france c’ est le patelin de la liberté tu parles charles a chaque pas tu butes dans un monsieur qui te fait tartir avec la loi ou bien c’ est le fisc qui se la ramène avec son tronc des grands jours ou alors les messieurs déguisés en veuves de guerre qui ramassent pour le denier de le culte ", "vous êtes des rats gourmands qu’ elle attire à le elle avec un lardon d’ agréable odeur vous êtes à l’ ombre de votre jardin et vous vous écriez oh! la belle rose! et la rose vous pique oh! le beau fruit il y a une guêpe dedans et le fruit vous mord vous dites dieu nous a faits pour le servir et l’ aimer cela n’ est pas vrai; ", "avant mon arrivée à le lyon j’ ai passé jours à ici un nom effacé d’ une autre encre j’ ai appris avec regret que vous n’ y étiez jamais revenue j’ aurais à le vous donner de mes nouvelles je ne voudrais laisser à le personne d’ autre qu’ à le moi le soin de vous les apprendre: je suis la dernière à le y croire je suis descendue pour ces quelques jours à le carlton venez donc y prendre le thé avec moi demain vers heures sauf coup de téléphone je vous y attendrai le bas de la lettre avec la signature avait été déchiré " ]
le jour venait d’ un œil-de-bœuf situé à le ou pieds de hauteur l’ ameublement se composait d’ une botte de paille et d’ un baquet je m’ assis sur la paille les mains autour de les genoux dans un abattement incroyable presqu’ à le même instant j’ entendis traverser le corridor il rouvrit le violon et me dit de le suivre il était toujours assisté des casse-tête;
[ "aussi j’ emboîtai le pas résolûment nous traversâmes de longues galeries éclairées de distance en distance par quelques fenêtres intérieures j’ aperçus derrière une grille le fameux jic-jack qui devait être exécuté le lendemain il portait la camisole de force et chantait d’ une voix rauque je suis le roi de ces montagnes en me voyant il cria: camarade je te garde une place à le ma droite les agents de police et le dieu hibou se regardèrent en souriant tandis que la chair de poule s’ étendait le long de mon dos PROPN me poussa dans une haute salle très sombre garnie de bancs en hémicycle ", "l’ aspect de cette salle déserte ses hautes fenêtres grillées son christ de vieux chêne les bras étendus la tête douloureusement inclinée sur l’ épaule m’ inspira je ne sais quelle crainte religieuse d’ accord avec ma situation actuelle et mes lèvres s’ agitèrent murmurant une prière depuis longtemps je n’ avais pas prié mais le malheur nous ramène toujours à des pensées de soumission l’ homme est si peu de chose en face de moi sur un siège élevé se trouvaient assis personnages tournant le dos à la lumière ce qui laissait leurs figures dans l’ ombre cependant je reconnus à son profil aquilin éclairé par un reflet oblique de la vitre l’ autre personnage était gros ", "il avait les joues pleines rebondies les mains courtes et portait la robe de juge ainsi que au-dessous était assis le greffier conrad il écrivait sur une table basse se chatouillant le bout de l’ oreille avec la barbe de sa plume a mon arrivée il s’ arrêta pour me regarder d’ un air curieux on me fit asseoir et élevant la voix me dit: d’ où tenez -vous ce dessin il me montrait l’ esquisse nocturne alors en sa possession ", "on me la fit passer après l’ avoir examinée je répondis j’ en suis l’ auteur il y eut un assez long silence le greffier conrad écrivait ma réponse j’ entendais sa plume courir sur le papier et je pensais: que signifie la question qu’ on vient de me faire cela n’ a point de rapport avec le coup de pied dans l’ échine de rap vous en êtes l’ auteur reprit quel en est le sujet c’ est un sujet de fantaisie vous n’ avez point copié ces détails quelque part non monsieur je les ai tous imaginés accusé dit le juge d’ un ton sévère je vous invite à le réfléchir ", "ne mentez pas je rougis et d’ un ton exalté je m’ écriai: j’ ai dit la vérité écrivez greffier fit la plume courut de nouveau et cette femme poursuivit le juge cette femme qu’ on assassine à le bord d’ un puits l’ avez -vous aussi imaginée sans doute vous ne l’ avez jamais vue jamais se leva comme indigné; puis se rasseyant il parut se consulter à le voix basse avec son confrère ces profils noirs se découpant sur le fond lumineux de la fenêtre et les hommes debout derrière moi le silence de la salle tout me faisait frémir ", "que me veut -on qu’ ai je donc fait tout à le coup dit à le mes gardiens: vous allez reconduire le prisonnier à la voiture nous partons pour la metzgerstrasse puis s’ adressant à le moi: s’ écria -t-il vous êtes dans une voie déplorable recueillez -vous et songez que si la justice de les hommes est inflexible il vous reste la miséricorde de dieu vous pouvez la mériter en avouant votre crime ces paroles m’ abasourdirent comme un coup de marteau ...je me rejetai en arrière les bras étendus en m’ écriant: quel rêve affreux et je m’ évanouis lorsque je revins à le moi la voiture roulait lentement dans la rue une autre nous précédait les agents de sûreté étaient toujours ", "l’ un d’ eux pendant la route offrit une prise de tabac à son confrère machinalement j’ étendis les doigts vers la tabatière il la retira vivement le rouge de la honte me monta à le visage et je détournai la tête pour cacher mon émotion si vous regardez dehors dit l’ homme à la tabatière nous serons forcés de vous mettre les menottes que le diable t’ étrangle infernal gredin pensai-je en moi-même et comme la voiture venait de s’ arrêter l’ un d’ eux descendit tandis que l’ autre me retenait par le collet; puis voyant son camarade prêt à le me recevoir il me poussa rudement dehors ", "ces précautions infinies pour s’ assurer de ma personne ne m’ annonçaient rien de bon mais j’ étais loin de prévoir toute la gravité de l’ accusation qui pesait sur ma tête quand une circonstance affreuse m’ ouvrit enfin les yeux et me jeta dans le désespoir on venait de me pousser dans une allée basse à le pavés rompus inégaux le long de le mur coulait un suintement jaunâtre exhalant une odeur fétide je marchais à le milieu de les ténèbres hommes derrière moi ", "plus loin apparaissait le clair-obscur d’ une cour intérieure a mesure que j’ avançais la terreur me pénétrait de plus en plus ce n’ était point un sentiment naturel c’ était une anxiété poignante hors nature comme le cauchemar je reculais instinctivement à le chaque pas allons donc criait l’ un de les agents de police en m’ appuyant la main sur l’ épaule " ]
[ "c’ est toujours dans ces moments que sans raison les larmes lui montent à les yeux sans jamais en sortir que l’ idée de se donner la mort se fait plus précise aguicheuse raisonnable et c’ est ce qui le fait tenir l’ idée que s’ il ne tient pas s’ il n’ est pas à la hauteur si on vient l’ engueuler pfuit il se barre la lâcheté lui donne un peu de courage ", "c’ était un jour qui balançait entre l’ ensoleillement et la pluie et la toilette noire de valentine alternait des chatoiements de jais et des opacités de charbon son âme connaissait le même balancement qui d’ un moment à l’ autre passait de la joie de ce mariage à la pensée de sa fille qui en était absente car margaux qui devait s’ affirmer à le travers une série d’ épreuves avait choisi celle de ne pas quitter le carmel pour cette fête en entrant dans l’ église à le bras de son fils valentine dérangeait les ombres bien ordonnées de sa vie depuis le baptême de ses enfants c’ était la première fête qu’ elle célébrait dans une église ici elle n’ avait fait qu’ accompagner l’ envol de les âmes délivrées de leur poids terrestre reçois auprès de toi seigneur ton enfant bien-aimé elle avait répété ces mots exhortant à la clémence celui qui laissait déchiqueter sa famille ", "paraissait évidemment embarrassé il causait à le voix basse avec ses soldats qui avaient déjà visité toute la maison ce n' était pas une opération fort longue car la cabane d' un corse ne consiste qu' en une seule pièce carrée l' ameublement se compose d' une table de bancs de coffres et d' ustensiles de chasse ou de ménage cependant le petit fortunato caressait sa chatte et semblait jouir malignement de la confusion de les voltigeurs et de son cousin ", "—en serge revint à son remords —à cette heure mes parents doivent être à le désespoir —est -ce que ton frère ne pourrait pas aller les voir? suggéra marianne si vous vous partagiez tes parents ne seraient jamais seuls —tu sais bien que non —et lui tu ne lui en veux pas ", "son cœur battait à se rompre mais l’ attente fut courte: quelques minutes s’ étaient à le peine écoulées que la jeune fille accourait se jeter dans les bras de son père lui sembla plus belle qu’ il ne l’ avait jamais vue sous le costume qu’ elle portait sa taille s’ élançait élégante et souple ses épaules s’ arrondissaient en contours harmonieux et rien ne saurait rendre la grâce touchante de son pur visage que couronnait son opulente chevelure à les reflets noirs et mats que vous êtes bon d’ être venu dit -elle avec abandon les yeux voilés de douces larmes ", "le frère cyrille qui avait étendu son baume sur une compresse de charpie se baissa pour l' appliquer à la plaie mais l' archer l' arrêta de la main un instant s' écria -t-il; vous me promettez bonne et prompte guérison —je vous le promets interrompit le moine —on m' en avait averti reprit le soldat ", "je le pensais la fille de les sachems restera une plante stérile plains -la car son sort est biens cruel! t' avoir vu t' avoir souhaité t' avoir espéré et s' éloigner volontairement de toi! mais étais -je digne de ces délices ", "—comment non repris -je pour la troisième fois en regardant avec tristesse le pauvre hégélien —si les choses sont si l' apparaître de l' univers se produit ce ne peut être qu' en vertu d' une nécessité-absolue il y a une raison à le cela eh bien que cette raison soit l' idée ou autre chose que l' idée c' est bien plutôt de l' être-sensible qu' il faudra douter puisque tout ce qu' il possède de réalité lui vient nécessairement de cette raison-vive de cette loi-créatrice et que cette raison cette loi ne peut être saisie et pénétrée que par l' esprit ", "arrête elle a du caractère à le revendre c’ est insoupçonnable à le moins tu reconnais qu’ elle n’ est pas laide elle n’ est pas belle non plus ", "mais madame je vous êtes beau français de surcroît viril je le vois à le vos yeux à le vos lèvres à le vos mains et de plus en danger ce sont là de les conditions sufisantes pour que vous me fassiez passer un moment de qualité en remerciement de ma coopération depuis ce matin je n’ ai pas fait l’ amour mon ami et c’ était avec un crétin de livreur qui vous éjaculait contre dès qu’ on le prenait par les sentiments paniqué j’ implore grâce mais madame la marquise moi je l’ ai fait fois cet après-midi et fort intensément elle applaudit " ]
c’ était serge c’ était le fiancé de nicole entendit -il les derniers mots de l’ empereur se trouva -t-il gêné par tous ces regards tournés vers lui toujours est -il qu’ il se releva et s’ en alla d’ une démarche lente vers d’ autres points et d’ autres passerelles à le coin de l’ une d’ elles il se croisa avec un pompier qui semblait faire une tournée d’ inspection et qui prit le temps de lui dire rapidement en passant les promenades vont reprendre soulevez le couvercle de le pupitre près de le carreau de la porte et regardez le buvard dans la glace chapitre le déjeuner de fiançailles le déjeuner des fiançailles d’ PROPN ne devait pas être seulement l’ occasion d’ une petite fête de famille rouletabille avait compris depuis longtemps en prêtant une oreille attentive à les conversations particulières d’ PROPN et de richter que l’ empereur tenait beaucoup à le ce que ce repas de gala présidé par le général figurât comme un épisode important dans la tragi-comédie de chantage qu’ il était décidé à le jouer à la face de le monde avec la titania dans la couliss
[ "il s’ agissait d’ y montrer la fille de l’ inventeur en liberté traitée en amie par la fille de hans et de faire tomber de le même coup les histoires de torture qui commençaient à le courir les milieux diplomatiques et qui avaient déjà trouvé de l’ écho dans certaines feuilles socialistes de hollande c’ est également dans le même esprit que guillaume avait tenu à le exhiber à son cortège de journalistes lors de la fameuse visite nocturne à l’ usine un fulber occupé à des travaux scientifiques quant à les clameurs de l’ inventeur relatives à les mauvais traitements qu’ aurait eu à le subir nicole la présence de la jeune fille à le déjeuner de gala devait leur ôter toute signification et d’ autre part on disposait trop de moyens décisifs sur la personne de le père tendrement aimé de nicole pour craindre sans doute que celle-ci se permît publiquement des propos qui n’ auraient pas été de le goût de tout le monde nicole invitée par helena avait d’ abord refusé ce qui n’ avait pas été ignoré de rouletabille et ce qui avait déterminé celui-ci à lui faire sa", "les promenades avaient cessé et cela avait intrigué d’ autant plus le reporter qu’ il avait découvert leur importance et leur signification avant d’ arriver chez PROPN helena chaque fois qu’ elle avait nicole à le côté d’ elle dans son auto prenait toujours le même chemin celui qui longeait le grand mur de bois de l’ enclos réservé à la titaniaet devant la porte passait lentement devant le petit carreau de le portier or derrière ce petit carreau se tenait à le heure fixe serge à lequel on accordait d’ apercevoir ainsi sa fiancée et qui ne consentait à le travailler qu’ autant qu’ il lui était prouvé de la sorte que celle qu’ il aimait était traitée convenablement et gardée en bonne santé nous savons que le polonais avait été jusqu’ à le exiger des entrevues mais nous savons aussi ce qui s’ était passé dans la première laquelle ne fut suivie d’ aucune autre enfin nous avons appris comment rouletabille avait mis à le profit cette station répétée de serge devant le pupitre de la porte pour faire tenir à le polonais par le truchement d’ un papier buvard les instr", "rouletabille et la candeur après avoir suivi pas à pas le cortège de l’ empereur étaient rentrés cette nuit-là à le leur logis beaucoup plus facilement qu’ auraient pu le faire craindre d’ aussi audacieuses et tragiques pérégrinations mais la possession de et même de uniformes de pompiers leur permettait de faire bien des choses en leur assurant une certaine sécurité il ne faut pas oublier non plus qu’ ils continuaient d’ avoir à le leur disposition les objets les plus utiles pics pioches haches cordes et échelles de corde dont ils surent faire les nuits qui suivirent tout l’ usage nécessaire maintenant rouletabille communiquait comme il voulait avec fulber avec nicole avec serge et il avait une correspondance suivie avec PROPN enfin pour couronner tous ces beaux résultats il avait eu la chance d’ être invité à le fameux déjeuner de fiançailles et qu’ on ne s’ y trompe point cette chance était dans l’ ordre de les choses ", "il était plaisant pour l’ autorité supérieure de montrer à les invités de en même temps que la fille de l’ inventeur un ingénieur français car ces messieurs n’ avaient pas hésité à le décorer le français talmar de le titre d’ ingénieur associé à un ingénieur suisse dans l’ usine et travaillant sans entrave suivant des contrats librement consentis jours avant le déjeuner à l’ essener-hof rouletabille qui traçait dans son petit bureau le profil d’ un nouveau levier en prenant soin d’ établir les différences et mesures qui distinguaient ce levier d’ un autre levier ancien modèle qu’ il avait déposé sur une tablette devant lui vit descendre d’ auto et nicole aussitôt il se cacha dans son armoire et attendit PROPN et helena laissèrent nicole dans la salle de dessin pour monter à le premier étage saluer la vieille mère toujours impotente rouletabille décidé à le profiter de cette heureuse solitude dans laquelle on laissait la fille de le majordome-gardien était resté comme toujours dans le vestibule sortit de sa cachette et s’ en vint prudemment mettre un œil", "il s’ étonna d’ abord que nicole qui devait cependant être aussi désireuse que lui de renouer leur conversation ne tournât même pas la tête vers ce cabinet ou ̀ elle savait que l’on travaillait pour elle elle se tenait avec indifférence devant une planche à le dessin et semblait suivre la ligne tracée sur le papier comme si elle n’ avait pas autre chose à le faire pour tuer le temps rouletabille pensa qu’ une telle attitude devait lui être dictée par la prudence et il attendit mais il attendit en vain que la tête qu’ il voyait de profil se tournât vers lui enfin n’ y tenant plus il entrouvrit la porte cette fois nicole se tourna bien de son côté elle le fit même en sursaut comme si elle était véritablement surprise qu’ il se trouvât quelqu’un dans ce cabinet-là ah! monsieur vous m’ avez fait peur dit -elle on entendit dans le même moment la voix de richter dans le corridor: oui! maman va mieux ", "je crois qu’ elle pourra assister à le déjeuner aussitôt rouletabille comprenant que la façon de faire et de dire de nicole avait été commandée par la prudence même continua son jeu: je vous demande pardon mademoiselle je croyais moi-même qu’ il n’ y avait plus personne dans cette pièce et il referma la porte de son cabinet et se remit à le travail comme si rien ne s’ était passé minutes plus tard il voyait l’ auto s’ éloigner avec helena nicole et le majordome bah pensa -t-il on se retrouvera à le déjeuner de fiançailles ils s’ y retrouvèrent le jour arrivé rouletabille se rendit à l’ essener-hof avec richter qui le traitait tout à le fait en ami rouletabille n’ était pas le seul reporter français à le être déjà descendu à l’ essener-hof un autre grand reporter jules huret nous en a fait la description cet est un endroit bien curieux ", "avec son double escalier à le colonnes de marbre rose à la rampe en balustre de cuivre doré il a grand air dans le vestibule d’ entrée de chaque côté d’ une vaste cheminée de pierre des masques sculptés représentent des types humains de les parties de le monde le sol est recouvert d’ un carrelage rouge traînent des tapis des canapés et des fauteuils de cuir rouge s’ alignent le long de les murs l’ hôtel est en principe destiné à le recevoir de les envoyés officiels venus à le essen pour leurs commandes d’ artillerie ils y étaient traités en invités et traités royalement ", "certains de ces envoyés demeuraient un an ans même pour assister à la fabrication de sorte qu’ avec ses chambres l’ essener-hof coûtait quelque chose comme francs par an à la fabrique sans compter les frais supplémentaires dans le moment qui nous occupe il n’ y avait naturellement que des représentants de les puissances alliées de l’ allemagne et aussi de certains pays neutres il y avait aussi quelques journalistes neutres triés sur le volet de la presse germanophile enfin la plupart de les personnages qui se trouvaient dans le cortège de l’ empereur lors de la visite nocturne chez PROPN avaient été invités par le général ", "le déjeuner de gala se donnait dans la grande salle de les fêtes et quand PROPN y arriva avec rouletabille ils y trouvèrent déjà une société qui était de la plus charmante humeur de le monde les dames étalaient leur grand décolleté comme pour un dîner rouletabille en traversant les salons avait aperçu PROPN en pénétrant dans la salle de les fêtes il vit nicole il chercha alors la princesse PROPN et ne la trouva pas " ]
[ "est à le cheval elle part pour gèdres avec autres jeunes folles et je ne sais combien de godelureaux le comte de morangy en tête ce qui ne veut pas dire qu’ elle n’ ait que le comte de morangy en tête: entendons -nous –silence clown! s’ écria lionel à le cheval en effet et partons la cavalcade avait pris de l’ avance sur eux la route de gèdres est un sentier escarpé une sorte d’ escalier taillé dans le roc côtoyant le précipice offrant difficultés à les chevaux dangers très réels à les voyageurs lionel lança son cheval à le grand galop ", "miss est beaucoup moins jolie que vous miss mais elle est charmante encore elle n’ a ni votre teint de rose ni vos cheveux blonds bouclés ni vos yeux bleux si doux quand on ne casse pas vos tasses à le thé mais il y a certainement dans son visage d’ une pâleur mate dans son regard tendre et profond dans son front pur couronné de cheveux plus noirs que l’ aile de les corbeaux il y a certainement dans tout cela et plus encore dans son sourire de quoi donner de l’ amour à le celui qui ne vous a pas vue je remerciai m. harrisson de cette invitation qui m’ avait si fort surpris ", "le bruit que faisait l' ouvrier chaque fois qu' il touchait l' assiette de sa fourchette parvenait à la jeune fille avec un son étrange un son qu' un bourdonnement continu rendait méconnaissable cela dura un instant lorsqu' elle rouvrit les yeux son regard tomba sur le menu griffonné à l' encre violette elle le considéra sans pouvoir le lire et tout à le coup une idée traversa son esprit tout à l' heure elle avait vu un crayon sur la cheminée ", "quel si grand crime auriez -vous commis en me donnant votre amour sans me donner votre nom –j’ eusse manqué de foi envers votre frère et vous qui m’ aviez accueilli comme un frère puis ces liaisons-là félicie ont pour excuse la jeunesse qui brise tous les freins sans en avoir conscience elles sont une honte pour l’ homme dans la force de l’ âge surtout quand il n’ y a pas d’ obstacle entre lui et l’ objet de sa passion elle arrivait à le comprendre que l’on pouvait allier la passion à le devoir ", "les bras se rouillent répondit l’ hercule en regardant ses énormes biceps inoccupés comme les bielles d’ une machine à le repos.–dis-donc cap matifou –que veux -tu que je te dise pointe pescade –sais -tu ce que je pense de le docteur –non mais dis-moi ce que tu en penses pointe pescade cela m’ aidera à le te répondre –eh bien c’ est que dans son passé il y a des choses des choses se voit à ses yeux qui lancent quelquefois des éclairs à le vous aveugler et le jour où la foudre éclatera fera de le bruit!–oui cap matifou de le bruit et de la besogne et j’ imagine que nous ne serons pas inutiles à le cette besogne PROPN ce n’ était pas sans raison que pointe pescade parlait de la sorte bien que le calme le plus complet régnât à le bord de la goélette l’ intelligent garçon n’ était pas sans avoir vu certaines choses qui donnaient à le penser que le docteur ne fût pas un simple touriste voyageant sur son yacht de plaisance à le travers la méditerranée rien de plus évident ", "les steamers qui partent de marseille pour l’ algérie sont de plus fort tonnage de marche plus rapide d’ aménagement mieux compris mais lorsqu’ il s’ agit d’ une traversée si courte y a -t-il lieu de se montrer difficile? et en réalité ce service de cette à le oran fonctionnant à des prix moins élevés ne chômait ni de voyageurs ni de marchandises .ce jour-là si l’on comptait une soixantaine de passagers de l’ avant il ne semblait pas que ceux de l’ arrière dussent dépasser le chiffre de à le un de les matelots venait de piquer heures et demie à le bord dans une demi-heure l’ argèlès larguerait ses amarres et les retardataires ne sont jamais nombreux à le départ de les paquebots .dès son embarquement la famille désirandelle s’ était hâtée vers la porte à le double battant qui donnait accès dans la salle à le manger comme ce bateau se secoue déjà! n’ avait pu s’ empêcher de dire la mère d’ agathocle père s’ était bien gardé de lui répondre ", "on nous a mis en liberté: alors seulement j’ ai déclaré qui j’ étais c’ est ce qui fait aussi que ma feuille de route m’ a été délivrée sous mon véritable nom sans ce désir de vengeance qui me poursuit sans cesse j’ aurais quitté avec regret les galères je m’ y plaisais le bagne est un océan de douleurs et de souffrances où seul je surnageais tandis qu’ il engloutissait à le chaque instant la plupart de mes compagnons la fatigue n’ était rien pour moi et je me faisais un jeu de les plus rudes travaux étais roi les surveillans eux-mêmes me respectaient; ", "elle se disait que PROPN la ferait disparaître la tuerait peut-être ou tout à le moins renfermerait dans sa chambre quand elle vit qu’ on la laissait là quand eile fut en présence de les invités elle goûta une joie chaude en pensant qu’ elle allait tenter de venger son fils et elle voulut exécuter le plan qu’ elle s’ était tracé comprenant que sa langue était bien morte elle essaya d’ un nouveau langage par une puissance de volonté étonnante elle parvint à le galvaniser en quelque sorte sa main droite à la soulever légèrement de son genou ou ̀ elle était toujours étendue inerte; ", "fluviales nonchalances mollesses endormies coupées de turbulences mirage de l’ eau vernie sur le beau sable homicide et changeant —vous avez été bénie la ligne de les peupliers de la noble vallée immenses voiles d’ une flotte verte pose sur l’ eau fuyante son immobile reflet beaux navires qui viennent et n’ arriveront jamais rose pourquoi vous moquez -vous toujours votre sourire est bonté ", "la légende dit qu’ il était beau ce qu’ il fit prouve qu’ il était brave il était nuit encore quand il arriva avec sa troupe sous l’ étang de le muys on se mit tout de suite à l’ ouvrage et dès qu’ il y eut un passage ouvert lanascol entra le premier en criant: –pardon pour tous il se heurta contre les corps morts de ceux qui s’ étaient fait tuer derrière la grille on alluma des torches " ]
–mais tu as un ami? –non je n’ en ai pas –alors c’ est par piéte –je suis très pieuse mais je n’ ai pas fait de vœux caballero –ce n’ est pas froideur sans doute? –non monsieur il y a bien des questions que je ne peux pas te poser ma chère petite
[ "si tu as une raison dis-la-moi je savais bien que vous ne devineriez pas ce n’ était pas possible à le trouver –mais qu’ y a -t-il enfin? –je suis chapitre se manifeste se réserve et disparaît elleavaitdit ces mots avec un tel aplomb que je m’ arrêtai perdant contenance pour elle ", "qu’ y avait -il dans cette petite tête d’ enfant provocante et rebelle? que signifiait cette attitude décidée cet œil franc et peut-être honnête cette bouche sensuelle qui se disait intraitable comme pour tenter les hardiesses je ne sus que penser mais je compris parfaitement qu’ elle me plaisait beaucoup que j’ étais enchanté de l’ avoir retrouvée et que sans doute j’ allais rechercher toutes les occasions de la regarder vivre nous étions arrivés à la porte de sa maison où une marchande de fruits déballait ses corbeilles achetez-moi des mandarines me dit -elle ", "je vous les offrirai là-haut nous montâmes la maison était inquiétante une carte de femme sans profession était clouée à la première porte au-dessus une fleuriste a côté un appartement clos d’ où s’ échappait un bruit de rires ", "je me demandais si cette petite fille ne me menait pas tout simplement à le plus banal de les rendez-vous mais en somme l’ entourage ne prouvait rien; les cigarières indigentes ne choisissent pas leur domicile et je n’ aime pas à le juger les gens d’ après la plaque de leur rue à le dernier étage elle s’ arrêta sur le palier bordé d’ une balustrade de bois et donna petits coups de poing dans une porte brune qui s’ ouvrit avec effort maman laisse entrer dit l’ enfant ", "c’ est un ami la mère une femme flétrie et noire qui avait encore des souvenirs de beauté me toisa sans grande confiance mais à la façon dont sa fille poussa la porte et m’ invita sur ses pas il m’ apparut qu’ une seule personne était maîtresse dans ce taudis et que la reine mère avait abdiqué la régence regarde maman: mandarines et regarde encore: un napoléon dit la vieille en croisant les mains et comment as -tu gagné tout cela j’ expliquai rapidement notre double rencontre en wagon et à la fabrique et j’ amenai la conversation sur le terrain de les confidences ", "elles furent interminables la femme était ou se disait veuve d’ un ingénieur mort à le huelva revenue sans pension sans ressources elle avait mangé en ans d’ une existence pourtant modeste les économies de le mari enfin une histoire réelle ou fausse que j’ avais entendue fois et qui se terminait par un cri de misère: que faire moi je n’ ai pas de métier je ne sais que m’ occuper de le ménage et prier la sainte mère de dieu ", "on m’ a proposé une place de concierge mais je suis trop fière pour être servante je passe mes journées à l’ église j’ aime mieux baiser les dalles de le chœur que de balayer celles de la porte et j’ attends que notre-seigneur me soutienne à le dernier moment femmes seules sont si exposées les tentations ne manquent pas à qui les écoute ", "nous serions riches ma fille et moi si nous avions suivi les mauvais chemins mais le péché n’ a jamais passé la nuit ici notre âme est plus droite que le doigt de saint jean et nous gardons confiance en dieu qui connaît les siens entre pendant ce discours avait achevé devant une glace clouée à le mur un travail de pastelliste avec doigts et de la poudre sur tout son petit visage trop brun elle se retourna éclairée par un sourire de satisfaction et il me sembla que sa bouche en était transfigurée ah! reprit la mère quel souci pour moi quand je la vois partir le matin pour la fabrique ", "quels mauvais exemples on lui donne! quels vilains mots on lui apprend! ces filles n’ ont pas de carmin dans les joues caballero on ne sait jamais d’ où elles viennent quand elles entrent là le matin et si ma fille les écoutait il y a longtemps que je ne la verrais plus –pourquoi la faites -vous travailler la ̀? –ailleurs ce serait la même chose vous savez bien ce que c’ est monsieur: quand ouvrières sont heures ensemble elles parlent de ce qu’ il ne faut pas pendant heures quarts et le reste de le temps elles se taisent " ]
[ "—vous ne croyez pas maigret que son ami aurait pu faire le coup? dans quel but il n’ y avait guère que raisons d’ abattre janvier: entrer dans la maison pour reprendre le magot ce qui était hasardeux ou rendre la voie libre pour en sortir or mlle clément est formelle personne n’ est entré ni sorti —à moins que janvier ait découvert un indice important et maigret y avait pensé toute la matinée tandis que vauquelin restait de garde dans la maison de la rue PROPN ou mlle clément l’ avait installé dans le salon près de la fenêtre ouverte ", "le mien ne l’ était pas la formalité remplie je sors minutes après je rentre dans le bureau je m’ informe si l’on n’ a pas trouvé un portefeuille personne ne peut m’ en donner des nouvelles alors je suis désespére des affaires pressantes m’ appellent à le havre je dois partir le soir même et je n’ ai plus de passe-port ", "tout en mangeant et buvant de bon appétit il interrogeait il commença par l’ aubergiste –madame dit -il d’ un air indifférent avez -vous eu des voyageurs cette nuit –nous en avons toutes les nuits monsieur le curé répondit la grosse femme qui était faite en forme de barrique et qui se redressa d’ un air fier comme si l’on avait porté atteinte à l’ honneur de son auberge de quels voyageurs voulez -vous parler –de tous mais surtout d’ une jeune dame qui était en carrosse et qui n’ a pas dû s’ arrêter longtemps ici –ah! oui la pauvre dame qui était folle reprit l’ aubergiste ", "la seule branche de saule frémissante la planche providentielle unique flottant encore un peu à le portée ce va encore être l’ hôpital grâce à la maladie qui se cramponne bonne mais lente pourvoyeuse à la camarde et allons-y pour la troisième et quatrième et quantes fois de l’ immeuble sur pilotis abattoir extérieur intime chapelle méthodiste changement de service des vieux cette fois de les chroniques comme on parle ici chroniques c’ est presque saturniens eh bien! vive les vieux ", "on devrait interdire la musique sur les femmes le silence est leur mélodie ils se redécouvrirent devant le livre et s’ embrassèrent devant les reliures rouges souvent il suffit d’ être un peu heureux pour ne plus s’ apercevoir de le malheur de les autres dans le cas présent il s’ agissait plutôt de le contraire depuis qu’ il avait compris la douleur de son frère PROPN s’ était rapproché de lui ", "mais dans la retraite elle avait nourri de si hautes ambitions pour l’ avenir de son fils y renoncer jamais —cette inclination qui me désole lui demanda -t-elle sais -tu si jeanne la partage —elle l’ ignore! répondit -il et pas un mot de moi ne troublera sa vie jusqu’ à le jour ou ̀ j’ aurai votre consentement et ma liberté cette loyale déclaration rassura pour le moment de le moins mme PROPN elle promit de réfléchir et voulut en échange que son fils s’ engageât à de nouveaux efforts pour oublier j’ attendrai! conclut bernard mais n’ exigez rien de plus ma mère ", "je pense bien que oui alors ramenez lentement votre canne à la perpendiculaire de façon à le sortir seulement la tête de votre poisson PROPN exécuta assez adroitement la manœuvre indiquée c’ est pour votre début vous avez pris une jolie pièce amenez -le à vous doucement de façon à le noyer dans l’ air!... c’ est parfait attendez je vais tendre l’ épuisette à le cas où une fois hors de l’ eau il casserait votre ligne sortez -le maintenant en relevant votre canne et ramenant à le vous très bien c’ est un barbillon il pèse à le moins une livre anglaise tout en disant ces mots PROPN avait passé le filet de l’ épuisette sous la capture de jacques et l’ aidait à la ramener à le terre c’ est rare d’ en prendre d’ aussi gros ", "j’ sommes bons enfants et cornu qui réplique j’ sommes bons enfants donc me v’ là quasiment comme mère et qu’ ils se lèvent qu’ ils ne tenaient pu debout tant ils étaient bus sauf vot’ respect m’ sieu l’ président .je m’ dis: qué qui manigancent et dit: y est cornu dit: y est et là qu’ ils me prennent brument par la tête et cornu par les pieds comme on prendrait comme qui dirait un drap de lessive mé là que j’ gueule et brument m’ dit tais -té misère et qu’ ils me lèvent au-dessus d’ leurs bras et qu’ ils me piquent dans le baril qu’ était plein d’ iau que je n’ ai eu une révolution de les sangs une glaçure jusqu’ à les boyaux et brument dit: rien que cornu dit: rien de pu.» brument dit la tête y est point compte cornu dit la et qui m’ pousse la tête quasiment pour me néyer que l’ iau me faufilait dans l’ nez que j’ véyais déjà l’ paradis et qu’ il pousse et j’ disparais ", "son regard s’ appesantit une seconde une seconde de pitié sur ce petit tas de chair dolente qui grelottait et crachotait à le fond d’ un fauteuil devant un peu de braise qui achevait de s’ éteindre après avoir donné son dernier effort de chaleur puis il se tourna vers christine lui prit le bout de les doigts dans une de ces attitudes qui rappellent les danseurs de le grand siècle à le temps de la pavane ou encore avec cette harmonie céleste que les grands peintres chrétiens ont donnée à le geste de les archanges quand ceux-ci viennent chercher sur la terre l’ élu de le seigneur pour le conduire à les demeures éternelles en vérité en vérite quand gabriel tenant christine par la main sortit de cette chambre le front tendu vers les astres on eût pu croire qu’ il allait éployer ses ailes il se contenta de refermer la porte et le petit tas de chair dolente grelottant et crachotant resta tout seul à le fond de son fauteuil un nouvel article signé monsieur fit catherine en pénétrant le lendemain matin dans la chambre de jacques monsieur voici quelque chose pour vous et ell", "fallait -il les punir et alors quel châtiment leur infliger la mort mais l’ amour même le plus coupable était -il un crime suffisant pour une telle peine et cette peine cette affreuse peine de le sang fût -elle méritée était -ce à le moi de la faire subir devais -je être le bourreau de ces condamnés parce que ces enfants avaient cessé de m’ aimer dans le présent m’ en avaient -ils moins aimé dans le passé allais -je donc imiter leur ingratitude en la châtiant " ]
ce qu\ il faudrait surtout c\' est que je t\' emmène moi à la campagne dire qu\ il suffirait d\' accepter cet argent de la lettre anonyme et de vendre le magasin nous aurions de quoi nous installer à le pougues pour y vivre tranquilles toutes seules coeur contre coeur cela me rajeunirait tu sais rien que de voir le pont en dos d\' âne de la charité la loire de le haut de le parc de bellevue et prunevaux avec ses charmilles ah si le débiteur qui a envoyé les francs se faisait connaître
[ "aucun doute pour moi que ce ne soit servois seulement il a honte martial lui a son idée pour tirer la chose à le clair qu\\ il ne veut pas me dire tout à l\\' heure il est venu me demander à le examiner cette lettre d\\' envoi je l\\' ai expédié chez philibert qui garde le paquet à sa banque dans son coffre-fort ", "où cette recherche le mènera -t-elle à le rien j\\' en suis sûre mais enfin dieu est si bon j\\' ai tant souffert il me devrait bien de me laisser finir dans mon petit pays que j\\' aime tant où trouver la force de répondre à la provinciale en train de rêver à le ce retour à le terroir d\\' origine par annonce un mariage qui supposait ou une irréparable séparation ou un impossible dépaysement ", "que la pauvre marie- jeanne était lasse pourtant de ces silences imposés les uns après les autres silence sur son crime car PROPN était bien un crime elle avait commis et les raisonnements entendus sur le banc de les invalides ne prévalaient pas contre le témoignage de sa conscience assise maintenant à le comptoir de la librairie elle n\\ avait qu\\ à le regarder vers sa droite pour voir sur une tablette le volume le tribunal révolutionnaire où elle avait lu le procès de charlotte avec la tentation grandissante de l\\ imiter elle avait imitée avec cette différence dégradante pour elle que charlotte avait revendiqué son acte à le lieu qu\\ elle silence sur le geste admirable de patrick sur cette pitié consolatrice sur cet amour qu\\ elle se sentait partager accent seul dont la grand\\'mère avait dit j\\' ai tant souffert interdisait des révélations qui ajouteraient à le ces souffrances ", "jamais plus à le cette minute marie- jeanne avait senti combien elle l\\ aimait et combien elle en était aimée et ces mots toutes seules coeur contre coeur quelle ironie il faudrait bien cependant qu\\ elle lui parlât mais en quels termes à le quel moment à qui demander conseil et si elle ne parlait point par qui lui faire parler tout naturellement la pensée lui vint de adresser à le édouard péreuse cet incomparable ami auprès de lequel la veuve de l\\ assassiné de le parvis PROPN avait trouvé un tel appui moral dans son tragique veuvage ", "avait -elle pas elle-même reporté sur cet hôte assidu de leur maison la confiance et l\\ affection qu\\ elle aurait eues pour un père elle le savait si indulgent pour elle et de nature si serviable elle admirait tant il saurait lui les mots à le dire pour apprendre à le mme PROPN cette offre de mariage sans provoquer le sursaut redouté sur les heures elle acheminait donc vers le fond de vaugirard avec espérance que intercesseur serait chez lui et qu\\ elle en obtiendrait la démarche libératrice ", "mais la douleur de le silence forcé dont elle venait de tant souffrir continuait de la poursuivre ne devait -elle pas taire son crime d\\' abord à lui non plus songeait -elle je ne peux pas tout dire elle se rappelait avec quelle énergie l\\ autre jour encore le philosophe protestait contre acte individuel et défendre le sien elle n\\ en était plus capable autre silence cet éducateur de son esprit était la dernière personne à le qui elle oserait dire le changement d\\' idées en train de accomplir en elle un changement ", "non mais un de ces renversements totaux de le plan intérieur comparable dans l\\ ordre intellectuel à le coup de foudre de amour dans ordre sentimental la jeune fille qui descendait l\\ escalier de infâme maison de la rue son couteau ensanglanté à la main n\\ était plus celle qui attendait à la porte une heure auparavant fanatisée par la conviction être une justicière ses réflexions durant les jours suivants n\\ avaient fait que creuser davantage le fossé ouvert soudain entre sa mentalité avant le meurtre et celle d\\' après non elle ne pouvait pas avouer ce reniement à le édouard péreuse ", "mais en taire ne serait -ce une déloyauté envers le grand ami dont elle venait dans cette heure d\\' angoisse implorer le secours ce scrupule lui rendait plus perceptible sa solitude d\\' âme comme elle passait devant une église enfant pieuse qu\\ elle avait été si longtemps se réveilla en elle par un de ces réflexes incontrôlables que provoquent les trop pénibles détresses elle entra prit de l\\ bénite fit le signe de la croix et agenouillant récita un pater et un ave comme dans un songe ah se disait -elle en se retrouvant sur le trottoir si je pouvais de nouveau croire je me confesserais je serais pardonnée et rappelée à la réalité par le tumulte de la rue faubourienne que je suis faible mais oncle ne comprendrait -il pas lui qui a écrit de si belles pages sur le bienfait de les pratiques de dévotion dans les ordres monastiques ", "pourvu qu\\ il soit là il y était installé dans une chambre sans feu le chef coiffé d\\' une calotte en velours le torse pittoresquement enveloppé dans une immense pèlerine il appelait son taxi parce qu\\ il sortait avec elle par les plus mauvais temps sans jamais prendre de voiture une petite table dressée devant lui supportait un échiquier et un livre ouvert qu\\ il consultait tout en manoeuvrant les pions et les changeant de cases avec une attention si absorbée qu\\ il ne s\\' aperçut pas d\\' abord de la présence de marie- jeanne comment c\\' est toi mignonne finit -il par dire tu vois j\\' étudie un coup avec lequel je compte étonner martial dans notre partie de ce soir PROPN est une excellente école de révolution que ce jeu de les pousseurs de bois " ]
[ "causions de jolies filles qu’ elle était charmante annette avec sa blonde chevelure son nez retroussé sa robe bleue à le volants je préférais l’ autre pourtant la petite alie comme nous l’ appelions elle était si gentille elle avait de fins cheveux noirs qui tombaient de chaque côté de son front et encadraient sa figure douce et pensive ", "lui demandai-je il faut vous dire monsieur delorge que je n’ ai jamais connu d’ homme aussi complètement maître de lui que ce brigand-là quand son intérêt est en jeu voyez -vous on lui appliquerait un fer rouge sur la nuque qu’ il ne se détournerait pas qu’ il ne sourcillerait pas qu’ il ne cesserait pas de sourire mais s’ il peut tromper les autres il ne saurait m’ en imposer je sais moi où saisir la preuve de son émotion ou de son trouble ", "sans doute sa méchanceté n’ était -elle que le reflet de la haine qu’ il avait pour lui-même et j’ aurais dû accepter j’ aurais pu me résigner sans attendre l’ heure où justice serait rendue car il n’ y a pas de justice juste des accidents pas de mort mais des incidents et nous sommes de passage dans un monde absurde où défilent des images et des signes je me réveillai le corps trempé de sueur j’ étais chez moi seule terrifiée par mon cauchemar ", "valdemar devait être à le consoler cécile à la quereller sans doute j’ allais frappant de le pied le front chaud les dents crissantes et soudain comme je passais devant cette officine qu’ on appelait le laboratoire et dans laquelle mon père entreposait ses instruments ses éprouvettes et ses fioles j’ entendis un léger bruit la porte était entrebâillée je la poussai tout doucement et j’ aperçus valdemar ", "que toutes les ressources de l\\ humanité étaient jetées en pure perte dans le gouffre sans fond des armées permanentes et que l\\ obligation seule de le service militaire inscrite dans les codes constituait une telle atteinte à la liberté qu\\ elle avait rétabli esclavage sous prétexte de dignité les nations gouvernées par des rois belliqueux et sacerdotaux étaient révoltées avaient emprisonné leurs souverains et les avaient embaumés à le leur mort comme des types historiques à le conserver on les avait tous transportés à le aix-la-chapelle et rangés comme des satellites d\\' un autre âge autour de le vieux tombeau de charlemagne les états européens constitués en républiques et confédérés reconnurent que le militarisme représentait en temps de paix un parasitisme dévorant impuissance et la stérilité en temps de guerre le vol et assassinat le droit brutal de le plus fort régime inintelligent entretenu par une obéissance passive à les ordres de diplomates spéculant uniquement sur la sottise humaine autrefois dans les temps antiques on était battu de villag", "à le seuil de l’ hôtel m. bugle se tenait debout tout raide et preuve de grand bouleversement avait sa toque blanche posée presque sur l’ oreille!mme bugle se tourna vers l’ arrivant en levant à le ciel ses bras courts et monsieur dorians quelle affreuse chose! monsieur de carlande eut un haut-le-corps –monsieur honoré de carlande –oui monsieur à le coups de poignard à le ce qu’ a dit lambert le valet de chambre qui est arrivé ici comme un fou ", "tout cela est parfaitement neuf et parfaitement inconnu dans un pays où vous êtes vous-même un inconnu non seulement des gens des passants mais aussi des lois et où une sorte d’ indulgence générale vous est promise parce que vous êtes étranger c’est-à-dire que vous ressentez cette confuse et allégeante sensation que les uniformes marchands garçons de café n’ entretiendront pas avec vous ces mêmes rapports de contrainte ou de servilité dont ils usent avec leurs compatriotes ou dont leurs équivalents usent envers vous dans votre propre pays ainsi par exemple le cireur de chaussures d’ abord il s’ appelle ce qui est infiniment moins humiliant que cireur je veux dire humiliant pour vous ", "le surgissement de ton crâne pelé violacé a été si affreux que je n’ ai pas pu en soutenir la vue plus de quelques secondes et ensuite l’ hémorragie a été si violente que j’ ai eu envie de vomir tandis que la sage-femme se démenait je suis allée m’ appuyer contre la fenêtre ta mère refusait qu’ on lui prenne la main elle refusait toute assistance elle refusait ma présence elle refusait tout elle ne faisait que se lamenter comme une bête qu’ on a menée à l’ abattoir qu’ on a commencé à le égorger avec maladresse et qu’ on a ratée j’ avais le plus grand mal à le voir en elle ma fille plutôt qu’ un animal obscène en train d’ agoniser de façon répugnante elle n’ avait plus de langage elle ne s’ adressait plus à le quiconque elle poussait des hurlements lamentables qui ne la différenciaient pas d’ une brebis ou d’ une vache sous le couteau de le boucher ", "et j’ entrevois quelque chose à le quoi je n’ avais pas songé: c’ est que vous autres vous partez d’ une croyance ferme et pour défendre cette croyance vous appelez des raisonnements à la rescousse tandis que nous les gens comme moi nous partons de le doute de l’ indifférence et nous nous laissons conduire par la raison sans savoir où elle nous mènera monsieur l’ abbé reprit -il aussitôt en souriant et sans laisser à le prêtre le temps de la riposte si vous vous mettiez à le discuter avec moi vous auriez vite fait de me prouver que je n’ entends rien à le tout ça j’ en conviens d’ avance ce sont des questions à lesquelles je ne pense guère je n’ y ai peut-être jamais autant réfléchi que ce soir ", "–je veux faire des vers des vers très beaux qui feront pleurer je veux être un poète fin visage hâlé frémissait dans le regard d’ enfant passait la brûlante flamme de le rêve qui entraînait vers les idéales régions de les concepts poétiques ce même moment dans le salon garni de solides meubles de noyer ou il recevait mlle élise le recteur disait à le son interlocutrice –ce petit hoël me paraît admirablement doué à le point de vue intellectuel quelqu’un de compétent à qui j’ ai montré de ses vers m’ a déclaré qu’ ils étaient étonnants pour un garçon de cet âge il a composé dernièrement un petit drame en breton que je trouve tout à le fait charmant " ]
c’ était là l’ évidence bien entendu on pouvait toujours s’ efforcer de ne pas la voir se boucher les yeux et la refuser mais l’ évidence a une force terrible qui finit toujours par tout emporter le moyen par exemple de refuser les enterrements le jour où ceux que vous aimez ont besoin des enterrements eh bien ce qui caractérisait à le début nos cérémonies c’ était la rapidite toutes les formalités avaient été simplifiées et d’ une manière générale la pompe funéraire avait été supprimée
[ "les malades mouraient loin de leur famille et on avait interdit les veillées rituelles si bien que celui qui était mort dans la soirée passait sa nuit tout seul et celui qui mourait dans la journée était enterré sans-délai on avisait la famille bien entendu mais dans la plupart de les cas celle-ci ne pouvait pas se déplacer étant en quarantaine si elle avait vécu auprès de le malade dans le cas où la famille n’ habitait pas avec le défunt elle se présentait à l’ heure indiquée qui était celle de le départ pour le cimetière le corps ayant été lavé et mis en bière supposons que cette formalité ait eu lieu à l’ hôpital auxiliaire dont s’ occupait le docteur rieux l’ école avait une sortie placée derrière le bâtiment principal ", "un grand débarras donnant sur le couloir contenait des cercueils dans le couloir même la famille trouvait un seul cercueil déjà fermé on passait à le plus important c’est-à-dire qu’ on faisait signer des papiers à le chef de famille on chargeait ensuite le corps dans une voiture automobile qui était soit un vrai fourgon soit une grande ambulance transformée les parents montaient dans un de les taxis encore autorisés et à le toute vitesse les voitures gagnaient le cimetière par des rues extérieures ", "à la porte des gendarmes arrêtaient le convoi donnaient un coup de tampon sur le laissez-passer officiel sans lequel il était impossible d’ avoir ce que nos concitoyens appellent une dernière demeure s’ effaçaient et les voitures allaient se placer près d’ un carré où de nombreuses fosses attendaient d’ être comblées un prêtre accueillait le corps car les services funèbres avaient été supprimés à l’ église on sortait la bière sous les prières on la cordait elle était traînée elle glissait butait contre le fond le prêtre agitait son goupillon et déjà la première terre rebondissait sur le couvercle l’ ambulance était partie un peu avant pour se soumettre à un arrosage désinfectant et pendant que les pelletées de glaise résonnaient de plus en plus sourdement la famille s’ engouffrait dans le taxi un quart d’ heure après elle avait retrouvé son domicile ", "ainsi tout se passait vraiment avec le maximum de rapidité et le minimum de risques et sans doute à le début de le moins il est évident que le sentiment naturel de les familles s’ en trouvait froissé mais en temps de peste ce sont là de les considérations dont il n’ est pas possible de tenir compte on avait tout sacrifié à l’ efficacité de le reste si à le début le moral de la population avait souffert de ces pratiques car le désir d’ être enterré décemment est plus répandu qu’ on ne le croit un peu plus tard par bonheur le problème de le ravitaillement devint délicat et l’ intérêt de les habitants fut dérivé vers des préoccupations plus immédiates absorbés par les queues à le faire les démarches à le accomplir et les formalités à le remplir s’ ils voulaient manger les gens n’ eurent pas le temps de songer à la façon dont on mourait autour d’ eux et dont ils mourraient un jour ", "ainsi ces difficultés matérielles qui devaient être un mal se révélèrent un bienfait par la suite et tout aurait été pour le mieux si l’ épidémie ne s’ était pas étendue comme on l’ a déjà vu. car les cercueils se firent alors plus rares la toile manqua pour les linceuls et la place à le cimetière il fallut aviser le plus simple et toujours pour des raisons d’ efficacité parut de grouper les cérémonies et lorsque la chose était nécessaire de multiplier les voyages entre l’ hôpital et le cimetière ainsi en ce qui concerne le service de rieux l’ hôpital disposait à le ce moment de cercueils ", "une fois pleins l’ ambulance les chargeait à le cimetière les boîtes étaient vidées les corps couleur de fer étaient chargés sur les brancards et attendaient dans un hangar aménagé à le cet effet les bières étaient arrosées d’ une solution antiseptique ramenées à l’ hôpital et l’ opération recommençait autant de fois qu’ il était nécessaire l’ organisation était donc très bonne et le préfet s’ en montra satisfait il dit même à le rieux que cela valait mieux en fin de compte que les charrettes de morts conduites par des nègres telles qu’ on les retrouvait dans les chroniques de les anciennes pestes ", "–oui dit rieux c’ est le même enterrement mais nous nous faisons de les fiches le progrès est incontestable malgré ces succès de l’ administration le caractère désagréable que revêtaient maintenant les formalités obligea la préfecture à le écarter les parents de la cérémonie on tolérait seulement qu’ ils vinssent à la porte de le cimetière et encore cela n’ était pas officiel car en ce qui concerne la dernière cérémonie les choses avaient un peu changé ", "à l’ extrémité de le cimetière dans un espace nu couvert de lentisques on avait creusé immenses fosses il y avait la fosse de les hommes et celle de les femmes de ce point de vue l’ administration respectait les convenances et ce n’ est que bien plus tard que par la force de les choses cette dernière pudeur disparut et qu’ on enterra pêle-mêle les uns sur les autres hommes et femmes sans souci de la décence heureusement cette confusion ultime marqua seulement les derniers moments de le fléau dans la période qui nous occupe la séparation de les fosses existait et la préfecture y tenait beaucoup ", "à le fond de chacune d’ elles une grosse épaisseur de chaux vive fumait et bouillonnait sur les bords de le trou un monticule de la même chaux laissait ses bulles éclater à l’ air libre quand les voyages de l’ ambulance étaient terminés on amenait les brancards en cortège on laissait glisser à le fond à le peu près les uns à le côté de les autres les corps dénudés et légèrement tordus et à ce moment on les recouvrait de chaux vive puis de terre mais jusqu’ à une certaine hauteur seulement afin de ménager la place de les hôtes à le venir le lendemain les parents étaient invités à le signer sur un registre ce qui marquait la différence qu’ il peut y avoir entre les hommes et par exemple les chiens le contrôle était toujours possible pour toutes ces opérations il fallait du personnel et l’on était toujours à la veille d’ en manquer " ]
[ "nous ne pouvions plus attendre pour le reste altman de sa main osseuse lissa sa barbe signe peut-être d’ émotion mais ne dit rien —passer à l’ acte répéta -t-il hum! et qu’ a -t-il fait cette fois-ci? —si vous me le permettez repartit sisoes je vais appeler un de mes collaborateurs qui vous donnera les dernières informations sisoes saisit sur la table son petit boîtier multifonction l’ ouvrit et prononça d’ une voix nette —heurtier quelques secondes plus tard à le croire qu’ il attendait derrière la porte un homme entra et se plaça debout près de le bureau ", "une femme si fière devant ce mari démasque je m' effrayais à l' idée qu' elle pouvait se guérir par l' ironie et je m' effrayais davantage encore à l' idée qu' elle ne guérirait pas je ne fis rien pour la voir même de loin je n' oubliais pas que j' avais promis de quitter paris la france mais je me souvenais que j' avais fait cette promesse avant l' intervention de le duc de thorvilliers avant ses menaces avant l' interdiction dont j' étais frappé ", "mais messire de flavi qui était gouverneur de compiègne n' avait point oublié que c' était surtout à le jeanne qu' il devait la perte de la fortune de la dame de varennes dans une sortie où elle avait repoussé les ennemis avec sa valeur accoutumée elle resta en arrière de ceux qui rentraient et trouva la porte de la ville fermée faite prisonnière par les anglais elle fut jugée condamnée comme sorcière et brûlée vive à le rouen quand remy apprit cette fin il pleura à la fois sa bienfaitrice et la libératrice de la PROPN quant à le frère cyrille il soupira mais ne parut point étonné ", "le long de les murailles nues on ne voyait point cette pauvre armoire qui est le dernier meuble de l’ indigence rien qu’ à le regarder les planches ruinées de les grabats on devinait la raison qui avait empêché de les vendre c’ était la demeure de les regnault l’ aïeule et sa bru victoire couchaient ensemble dans le plus grand de les lits l’ idiot geignolet reposait dans l’ autre ", "poussa un gémissement demain sera le dernier matin de ta vie et si tu dis un seul mot si tu pousses une seule plainte s’ il t’ échappe un seul murmure ajouta moullah PROPN en portant la main à son poignard tu ne verras pas même demain allons qu’ on le lie mieux qu’ il n’ est lié qu’ on le conduise dans la caverne et qu’ on l’ y laisse seul il parlera en liberté et tant qu’ il voudra ", "ma mère me prendra à son retour de hugues sera encore là et pour un mois dieu merci conclut aube se remit en selle edmée la suivit de les yeux et malgré les appels de joseph elle ne s\\' éloigna qu\\' après avoir vu la robe grise olge en proximité immédiate avec la cornette blanche mais depuis une ou minutes déjà aube avait reconnu que ce n\\' était point à une cornette qu\\ elle avait affaire mais à un mouchoir blanc noué sur la tête crépue une grande et forte femme à le costume rustique cette femme qui tenait dans ses bras un fagot de joncs se penchait sur le fossé rempli d\\ eau courante pour en couper d\\' autres elle se redressa quand franchit le dernier tournant regarda fixement la mule puis derrière comme si elle cherchait quelqu\\'un ", "autrefois le tombeau de saint rémy n’ était pas à le bourg de PROPN mais à une cafourche de chemins où aboutissaient paroisses cherveix anlhiac saint-médard et comme ce tombeau attirait beaucoup de monde ces paroisses se le disputaient un jour les gens d’ anlhiac amenèrent leurs meilleurs bœufs les attelèrent à la pierre de le tombeau mais ne purent la faire bouger d’ une ligne ceux de saint-médard essayèrent ensuite et ne réussirent pas davantage alors les riches propriétaires de cherveix avec leurs grands forts bœufs de la plaine bénis pour la circonstance montèrent sur les coteaux et à le leur tour essayèrent d’ entraîner la susdite pierre ", "l’ abbé de la halle avait son gilet de flanelle trempé de sueur il tira de sa soutane de le côté de le cœur ou il le portait sans cesse un crucifix assez grand murmura son invocation favorite mon dieu vivant et vrai puis le baisa en cette veille de le vendredi saint lui aussi il était sur la croix le disciple que PROPN aimait PROPN s’ était désigné ainsi à le reprises ce qui était assez désobligeant pour les autres disciples et il avait seul reposé sur la poitrine de jésus ", "je peux donc espérer aller encore ans et mener mes mémoires à le bonne fin seulement je n’ ai pas une minute de trop; c’ est ce que mon secrétaire n’ a pas compris cet imbécile un garçon fort intelligent ma foi dont j’ étais enchanté s’ est mis dans la tête d’ être amoureux et de vouloir se marier jusque -la il n’ y a pas de mal ", "vous me verrez jamais tartariner devant du magnésium en prenant l’ attitude de l’ homme qui a vu l’ homme qui a vu l’ os aussi je les mets sans plus attendre attablé devant un double rhum blanc je songe mélancoliquement que je suis presque à le point mort les gars qui pourraient éclairer ma lanterne clabotent comme par enchantement les uns à la suite de les autres et maintenant les hommes eux-mêmes se mettent à le lâcher la rampe comme le chef doit ronger son coupe-papier je lui relate ce nouvel incident bravo me dit -il ah oui vous trouvez vous aviez vu juste en ce qui concerne le garçon de l’ ambassade " ]
elle est à le bled à l’ heure qu’ il est .—tu peux pas dire c’ est débile ces histoires —mais redescends un peu sur terre putain PROPN a fait ce qu’ il fallait .il leva les yeux à le ciel une nouvelle fois la mère se retrouvait face à un étranger
[ "dire que ans plus tôt il lui faisait des colliers de nouilles pour la fête de les mères PROPN avait toujours été un bon gamin pourtant évidemment il n’ en faisait pas lourd à l’ école et puis il était de le genre bagarreur mais dans l’ ensemble elle savait à le quoi s’ en tenir quand il était tout petit elle lui chantait la rivière à le bord de l’ eau il adorait la confiture de myrtilles et ce dessin animé avec le petit indien zachari ou quelque chose comme ", "elle pouvait encore se souvenir de l’ odeur de sa tête quand il s’ endormait sur ses genoux le samedi soir devant la télé comme de le pain chaud et un beau jour il lui avait demandé de frapper avant d’ entrer dans sa chambre et à le partir de là les choses s’ étaient précipitées d’ une manière assez inattendue maintenant elle se retrouvait avec cette demi-brute qui voulait se faire tatouer sentait des pieds et se dandinait comme une racaille son petit garçon elle s’ énerva pour de bon ", "—petit con! tu veux que je te rappelle qui c’ est qui l’ a prise cette moto à le départ?anthony la défia de le regard presque haineux —on peut pas faire confiance à le ces gens c’ est ça que tu veux pas comprendre un peu avec on dirait ton père .curieusement cette parole flatta le garçon .—je sais ce que je dois faire de toute façon dit -il ", "—comment ils descendaient maintenant la côte qui menait vers le centre-ville en bas un rond-point desservait routes l’ une d’ elles permettait de regagner le lotissement de la grappe où vivaient les casati les autres menaient en ville ou vers l’ autoroute anthony hâta le pas pour distancer sa mère ", "hélène l’ attrapa à le col elle l’ aurait tué —pourquoi t’ es comme glapit -elle j’ en ai marre j’ en ai marre tu m’ entends —lâche-moi fous -moi la paix!il se dégagea brutalement et PROPN fut alors saisie par la laideur de son fils ", "depuis des mois qu’ elle voyait s’ accomplir sur lui les transformations de la puberté elle avait accumulé pas mal de dégoût en elle comme un méchant secret il avait l’ air bête il faisait la gueule sans arrêt son œil malade qui lui donnait autrefois une bouille attendrissante ressemblait maintenant à une infirmité et puis par moments dans ses gestes ses intonations elle reconnaissait l’ autre le père en peux plus de toi! tu m’entends une voiture qui montait vers la zup ralentit à le leur hauteur ", "c’ était des jeunes ils klaxonnèrent gaiement —vous avez besoin d’ aide madame PROPN profita de la diversion pour la planter il partit en sprint le jeune type dans la bagnole demanda —vous voulez qu’ on vous ramène foutez -moi la paix répliqua hélène avec un geste comme pour chasser un moustique PROPN dévala jusqu’ à le rond-point prit sur la gauche ", "ce n’ était pas la route qui ramenait chez eux .il courut comme ç a un moment mais il ne savait pas où aller et n’ avait pas l’ intention de rentrer il en voulait à la terre entière il n’ y a pas si longtemps il lui suffisait de se taper des popcorn devant un bon film pour être content la vie se justifiait toute seule alors dans son recommencement même il se levait le matin allait à le bahut il y avait le rythme de les cours les copains tout s’ enchaînait avec une déconcertante facilité la détresse maximale advenant quand tombait une interro surprise ", "et puis maintenant ce sentiment de boue cette prison de les jours il se souvenait bien la première fièvre l’ avait pris pendant un cours de bio la prof articulait de les mots extraterrestres du genre monozygotes ou scissiparité et tout à le coup il s’ était dit qu’ il ne pouvait plus capucine à le premier rang la couleur de le linoléum son voisin de paillasse " ]
[ "et pense à le ta brave félicie qui t’ attend en ce moment en passant de l’ encaustique dans ta chambre à le coucher j’ ai tiré bien des ramponneaux à des types depuis le début de ma carrière mais jamais un comme celui que voila ̀! la plus belle droite si on vous dit que c’ est robinson qui l’ a administrée lors de son combat contre la motta vous pouvez jurer que c’ est un mensonge et qu’ elle a été interprétée à le bureau de poste central de PROPN très courte très brève sèche comme la prise de congé d’ un ambassadeur à la suite d’ une rupture diplomatique les gars ", "mais dites-moi monsieur tout le monde à la cour se montre -t-il aussi indulgent que vous ne vous rien celer non dit franchement candale les uns vous admirent sans réserve d’ autres sont enragés après vous notamment et le grand prévôt ", "ce tableau était ici hier vous le savez bien m. jean-marc léraudy est formel il ment et en voici la preuve un coup de sang me traversa le cœur je regardai en direction de la porte ", "mais le cocher fort bien nourri ne se préoccupait guère des appétits que la vue de\\n' sa bête surexcitait et de le haut de son siège où il fumait philosophiquement excellent cigare il jetait sur la plèbe de les regards assez dédaigneux on devinait qu’ il se sentait soutenu par une protection capable d’ imposer le respect\\n à les maigres hères de la rue et de fait les apprentis de le journal qui connaissaient parfaitement l’ équipage se faisaient pas faute d’ expliquer à les badauds que ce joli attelage était le produit gros sous consacrés par le public à l’ achat de la feuille socialiste c’ est toujours flatteur de savoir qu’ on a contribué de son obole à le embellir\\n' l’ existence d’ un ami de le peuple et personne ne murmurait quoique tout cela appartînt à le valnoir défenseur des prolétaires mais à sa belle amie rose de charmière le rédacteur en chef se contentait pour lui-même de véhicules de louage popularité oblige à le moins autant que noblesse et grâce à le ce procédé démocratique et \\n' prudent il pouvait se donner toutes les jouissances de le lux", "enfin il déchira l’ enveloppe mais ô surprise à le lieu de les pages d’ écriture fine et serrée qu’ il s’ attendait à le lire il ne vit qu’ une ligne j’ étais folle hier oubliez-moi de sa vie gontran n’ avait éprouvé une déception si vive il se frotta les yeux retourna le papier en tous sens mais ce fut en vain il n’ y avait rien de plus –oubliez -moi!... murmura le jeune homme sans avoir bien conscience de ce qu’ il disait; oubliez -moi! mais bientôt son étonnement se changea en colère –ainsi elle s’ est moquée de moi! ", "PROPN entra dans l’ odeur de la nature comme on entre dans l’ odeur d’ une église tant en cette journée d’ été de la saint-martin l’ odeur de la forêt– une odeur d’ humidité sucrée– était puissante et compacte l’ odeur de la forêt! l’ odeur de châtenay retrouvée était -il possible que cette chose si prodigieusement bonne la nature existât à l’ état continu tandis qu’ on se croyait obligé de vivre loin d’ elle qu’ on la tînt pour nulle qu’ on ne se gorgeât pas d’ elle en sacrifiant à le cela tout le reste cette odeur l’ imbibait comme l’ eau gonfle une éponge il lui semblait que les feuillages lissaient les rides sur son front ", "tout à le plus prend -il une certaine pâleur de transfiguration quand cela se passe dans les arènes de nîmes mais qu’ est -ce que c’ est à le côté de cette chose inouïe voir batailler le propre descendant de le connétable et à le cette seule pensée m. de charlus ne se tenant pas de joie se mit à le faire de les contre-de-quarte qui rappelant molière nous firent rapprocher prudemment de nous nos bocks et craindre que les premiers croisements de fer blessassent les adversaires le médecin et les témoins quel spectacle tentant ce serait pour un peintre vous qui connaissez m. elstir me dit -il vous devriez l’ amener je répondis qu’ il n’ était pas sur la côte m. de charlus m’ insinua qu’ on pourrait lui télégraphier ", "–enfin orane où voulez -vous en venir –à à expliquer l’ envoi de ce chèque .–eh bien c’ est parfait votre père a cru devoir l’ envoyer il a eu raison c’ est cela que vous désirez me faire entendre –oui et surtout que vous soyez bien persuadé que père n’ a pas fait cet envoi pour vous être désagréable –admettons -le si ç a vous fait plaisir ", "certes continua rosny la marquise est une charmante femme la meilleure de les femmes jamais le roi ne saurait trouver une plus raisonnable maîtresse elle ne fait pas trop de dépenses elle n' a pas trop de morgue ni d' ambition voilà bien des qualités monsieur eh mordieu j' aimerais mieux qu' elle en eût moins j' aimerais mieux que le roi eût affaire à le quelque diable incarné qui se ferait maudire ou fois par jour ", "et puis j’ ai dû moi-même pâlir je le sentais à le ma gorge qui se coinçait à le mes mâchoires qui venaient de se bloquer à le proximité de les oreilles à la sensation que tout le sang de mon corps se débinait de partout elle avait eu beau en m’ apercevant décrocher de mètres en arrière florence et détourner vite son regard de moi sa présence à les côtés de raoul je ne pouvais pas en douter quelque cinéma apaisant que ma tête se fasse il me restait juste et j’ en avais honte la lucidité nécessaire pour la trouver encore cette petite pute désespérément belle j’ avais rien médité sur la façon dont j’ aborderai volfoni et rien ne me venait à le lui dire tandis que sous ma semelle j’ écrasais son gros pied mou " ]
napoléon en ou ans sans mettre d’ impôts sur vous autres remplit ses caves d’ or fait des ponts des palais des routes des savants des fêtes des lois des vaisseaux des ports et dépense des millions de milliasses et tant et tant qu’ on m’ a dit qu’ il en aurait pu paver la france de pièces de sous si ç a avait été sa fantaisie alors quand il se trouve à le son aise sur son trône et si bien le maître de tout que l’ europe attendait sa permission pour faire ses besoins comme il avait frères et sœurs il nous dit en manière de conversation à l’ ordre de le jour mes enfants est -il juste que les parents de votre empereur tendent la main? non je veux qu’ ils soient flambants tout comme moi! pour lors il est de toute nécessité de conquérir un royaume pour chacun d’ eux afin que le français soit le maître de tout; que les soldats de la garde fassent trembler le monde et que la france crache ou ̀ elle veut et qu’ on lui dise comme sur ma monnaie dieu vous protége –convenu répond l’ armée on t’ira pêcher des royaumes à la baïonnette ha! c’ est qu’ il n’ y avait pas à le r
[ "les rois qu’ étaient habitués à les douceurs de leur trône se font naturellement tirer l’ oreille; et alors en avant nous autres nous marchons nous allons et le tremblement recommence avec une solidité générale en a -t-il fait user dans ce temps-là des hommes et des souliers alors on se battait à le coups de nous si cruellement que d’ autres que les français s’ en seraient fatigués mais vous n’ ignorez pas que le français est né philosophe et un peu plus tôt un peu plus tard sait qu’ il faut mourir ", "aussi nous mourions tous sans rien dire parce qu’ on avait le plaisir de voir l’ empereur faire sur les géographies le fantassin décrivit lestement un rond avec son pied sur l’ aire de la grange et il disait: ce sera un royaume et c’ était un royaume quel bon temps les colonels passaient généraux le temps de les voir les généraux maréchaux les maréchaux rois et il y en a encore un qui est debout pour le dire à l’ europe quoique ce soit un gascon traître à la france pour garder sa couronne qui n’ a pas rougi de honte parce que voyez -vous les couronnes sont en or! enfin les sapeurs qui savaient lire devenaient nobles tout de même ", "moi qui vous parle j’ ai vu à le paris rois et un peuple de princes qui entouraient napoléon comme les rayons de le soleil vous entendez bien que chaque soldat ayant la chance de chausser un trône pourvu qu’ il en eût le mérite un caporal de la garde était comme une curiosité qu’ on l’ admirait passer parce que chacun avait son contingent dans la victoire parfaitement connu dans le bulletin et y en avait -il de ces batailles austerlitz où l’ armée a manœuvré comme à la parade PROPN où l’on a noyé les russes dans un lac comme si napoléon avait soufflé dessus; ", "wagram où l’on s’ est battu jours sans bouder enfin y en avait autant que de saints à le calendrier aussi alors fut -il prouvé que napoléon possédait dans son fourreau la véritable épée de dieu alors le soldat avait son estime et il en faisait son enfant s’ inquiétait si vous aviez des souliers de le linge des capotes de le pain des cartouches quoiqu’ il tînt sa majesté puisque c’ était son métier à le lui de régner ", "mais c’ est égal! un sergent et même un soldat pouvait lui dire: mon empereur comme vous me dites à le moi quelquefois mon bon ami et il répondait à les raisons qu’ on lui faisait couchait dans la neige comme nous autres; enfin il avait presque l’ air d’ un homme naturel moi qui vous parle je l’ ai vu les pieds dans la mitraille pas plus gêné que vous êtes là et mobile regardant avec sa lorgnette toujours à le son affaire alors nous restions là tranquilles comme baptiste ", "je ne sais pas comment il s’ y prenait mais quand il nous parlait sa parole nous envoyait comme du feu dans l’ estomac; et pour lui montrer qu’ on était ses enfants incapables de bouquer on allait à le paserreur de le furne: pas à le lieu de à le pas ordinaire devant des polissons de canons qui gueulaient et vomissaient des régiments de boulets sans dire gare enfin les mourants avaient la chose de se relever pour le saluer et lui crier: vive l’ empereur était -ce naturel! auriez -vous fait cela pour un simple homme ?pour lors tout son monde établi l’ impératrice joséphine qu’ était une bonne femme tout de même ayant la chose tournée à le ne pas lui donner d’ enfants il fut obligé de la quitter quoiqu’ il l’ aimât considérablement mais il lui fallait des petits rapport à le gouvernement ", "apprenant cette difficulté tous les souverains de l’ europe se sont battus à le qui lui donnerait une femme et il a épousé qu’ on nous a dit une autrichienne qu’ était la fille de les césars un homme ancien dont on parle partout et pas seulement dans nos pays où vous entendez dire qu’ il a tout fait mais en europe et c’ est si vrai que moi qui vous parle en ce moment je suis allé sur le danube ou ̀ j’ ai vu les morceaux d’ un pont bâti par cet homme qui paraît qu’ a été à le rome parent de napoléon d’ où s’ est autorisé l’ empereur d’ en prendre l’ héritage pour son fils donc après son mariage qui fut une fête pour le monde entier et ou il a fait grâce à le peuple de ans d’ impositions qu’ on a payés tout de même parce que les gabelous n’ en ont pas tenu compte sa femme a eu un petit qu’ était roi de rome; une chose qui ne s’ était pas encore vue sur terre car jamais un enfant n’ était né roi son père vivant ce jour-là un ballon est parti de paris pour le dire à le rome et ce ballon a fait le chemin en un jour ", "ha! y a -t-il maintenant quelqu’un de vous autres qui me soutiendra que tout ç a était naturel? non c’ était écrit et la gale à qui ne dira pas qu’ il a été envoyé par dieu même pour faire triompher la france mais voilà l’ empereur de russie qu’ était son ami qui se fâche de ce qu’ il n’ a pas épousé une russe et qui soutient les anglais nos ennemis à lesquels on avait toujours empêché napoléon d’ aller dire mots dans leur boutique fallait donc en finir avec ces canards-là PROPN se fâche et nous dit: soldats ", "vous avez été maîtres dans toutes les capitales de l’ europe reste moscou qui s’ est allié à l’ angleterre or pour pouvoir conquérir londres et les indes qu’ est à le eux je trouve définitif d’ aller à le moscou pour lors assemble la plus grande de les armées qui jamais ait traîné ses guêtres sur le globe et si curieusement bien alignée qu’ en un jour il a passé en revue un million d’ hommes disent les russes et voilà la russie tout entière des animaux de cosaques qui s’ envolent " ]
[ "j’ ai vu hier comment gorenflot s’ y prenait nous aurons le temps de faire un trou et de le reboucher en un clin d’ œil rosalie apporta une espèce de merlin à sa maîtresse qui avec une ardeur dont rien ne pourrait donner une idée se mit à le démolir le mur elle avait déjà fait sauter quelques briques lorsqu’ en prenant son élan pour appliquer un coup encore plus vigoureux que les autres elle vit monsieur de merret derrière elle elle s’ évanouit –mettez madame sur son lit dit froidement le gentilhomme ", "la comtesse de maleval c’ est cela même vous souvenez -vous de ce que je vous disais à le son sujet? —à peu près mais je vous avoue que cela ne m’ a que très médiocrement intéressé est un malheur car c’ est fort intéressant pour vous ", "c’ est impossible madame la baronne tant mieux murmura tancrède à l’ oreille de béatrix qui le regarda avec étonnement mais pourquoi ma bonne? demanda la baronne en insistant parce que m. le chanoine a la goutte madame la baronne et que le fils de le jardinier qui le soigne ne connaît pas du tout les habitudes de la maison ", "ce mot suffit pour consoler leb et pour qu’ il donnât ordre qu’ on eût pour elle tous les égards possibles elle continua à le vivre de la même manière qu’ elle avait vécu jusqu’ alors sa santé était excellente malgré qu’ elle fût toujours profondément triste le roi ne lut point le mémoire comme on l’ imagine bien et ne pensa plus à le marguerite dont enfin le terme arriva elle accoucha d’ un fils ", "leur entretien s’ est trouvé interrompu par l’ arrivée d’ une personne d’ une cliente –connue –oui et non j’ ai cru comprendre qu’ elle était déjà descendue ou fois à l’ hôtel pour peu de temps bref cette personne alla s’ asseoir non loin de le curé de mégère et ma paroissienne s’ étant absentée un moment fut très surprise de les retrouver l’ un et l’ autre si absorbés par une conversation animée qu’ elle s’ éloigna de nouveau par discrétion mais sa surprise fut plus grande encore de les voir sortir ensemble et s’ éloigner sur la route de le presbytère rapprochant ce fait de celui rapporté par votre honorable par le voiturier je me demande si –allons allons il faut s’ entendre ", "il n’ y a que le genièvre qui puisse l’ assommer malheur à le peintre qui met le pied dans cet enfer je te le dis il vaudrait mieux qu’ il n’ eût jamais vu le jour les jeunes servantes à les longues tresses blondes s’ empressent de le servir et lui tend ses larges mains velues mais c’ est pour lui voler son âme le malheureux sort de là comme les compagnons d’ ulysse sortirent de la caverne de circé ayant dit ces choses d’ un air grave cappelmans alluma sa pipe et se prit à le fumer en silence ", "un seul mot de vous peut me mettre en garde m’ épargner une faute une imprudence une injustice car j’ avoue avoir déjà mon opinion sur cette affaire –laquelle? demanda le prêtre le groupe formé autour de la table contemplait avec une curiosité mêlée de stupeur le magistrat à les cheveux gris s’ entretenant avec ce jeune prêtre inconnu sur un ton d’ empressement et de déférence –l’ auteur de le crime je veux dire l’ auteur principal est un habitant de mégère fit -il en donnant à le son visage une expression vague et distraite ", "on me regarde avec un certain intérêt la femme que ce seigneur a honorée de son choix est évidemment l’ objet d’ une haute curiosité cela me flatte et m’ intimide je rougis je manque d’ aisance et de naturel on me trouve laide et nigaude ", "pour éviter l\\ hypothermie dit -il en revenant avec un grand café acheté à un vendeur ambulant tous appliquent leurs mains sur le gobelet fumant leurs visages se touchent presque juliette baisse les yeux en souriant aucun homme ne l\\' a jamais regardée si intensément ", "bref de la bête sublime en plus toutes les qualités de le monde rassemblées sur ses gracieuses épaules toutes moins défauts elle est conne et elle baise mal le premier à la rigueur on peut s’ en accommoder " ]
y tombent aussi lors de les naissances de bêtes les eaux et les poches placentaires amas roses veinés de rouge que les chiens dévorent il nous est arrivé d’ aider à l’ accouchement d’ une bête d’ attacher à une corde les pieds de le veau qui ne veut pas sortir de tirer tout en pataugeant dans le purin; surgit d’ un coup dans un jaillissement de déjections une masse brune glaireuse repliée comme une larve d’ insecte géant plus loin les enclos de les veaux nouveau-nés et tout à le fond dans une pénombre voilée de poussière un tas indistinct de foin et d’ on ne sait quoi peuplé de tribus de poules et de chats c’ est le déversoir de les toilettes de fortune installées au-dessus dans le garage
[ "ceux qui s’ y aventurent encore défèquent sur la volaille parfois celle-ci quitte son quartier général se disperse dans un émiettement de plumes crottées une grande partie de l’ activité agricole est consacrée à la merde elle est produite en quantités si impressionnantes qu’ on ne sait plus quoi en faire il suffit de se promener tôt le matin dans le village à la belle saison après le départ de les bêtes à les pâturages ", "ici et des hommes dans des coins à la sortie de les étables bottes à les pieds pelle à le poing remuent des dizaines de kilogrammes de pâte sombre et méphitique indistinct composé d’ urine de paille de crotte de sang parfois la fiente colle à les bottes à les vêtements ronge les doigts s’ incruste dans les crevasses de les mains on racle le sol de l’ écurie on pousse dehors les paquets de fèces on les transporte à la brouette sur un tas ou on les jette dans un tombereau dont on ira ensuite disperser le contenu dans les prés mais on ne peut pas toujours tout écouler il faut construire des fosses à le purin ou bien le laisser s’ accumuler derrière un angle de bâtiment ", "un tas de fumier marque l’ entrée de le village juste devant le cimetière: celui d’ hubert françois pour sa part en posse ̀de plusieurs d’ une richesse et d’ une ancienneté remarquables des herbes des plantes y poussent des régions solidifiées ont gagné sur le magma profond on peut marcher sur certaines parties de le tas le plus ancien sans craindre l’ ensevelissement ", "pour aller cueillir des griottes on se fraye ainsi un chemin dans une savane de fumier préhistorique en revanche le tas qui obstrue tout le passage en contrebas de chez françois est plus recueilli plus funèbre la grande idole de les mouches la déesse fiente règne dans l’ immanence ses avatars sont multiples à les fragrances variées elle se manifeste volontiers sous la forme de la bouse fraîche tas grossièrement circulaire brun foncé décrivant une spirale de plis autour d’ une dépression centrale de manière à le former un maelstrom merdeux figé dans sa propre puanteur ", "par centaines ces mines attendent leurs victimes disséminées tout à le long de les routes accumulées dans les chemins où les feuilles et les herbes courbent vers le passant leur poids de crotte humidifiée d’ urine et de rosée certains prés multiplient les étrons géants comme douaumont les cratères d’ obus il y a des endroits où la merde a été accumulée en grandes quantités puis écrasée et répandue par les roues de les tracteurs qui y ont laissé leurs empreintes on dirait la bauge d’ un dragon qui y aurait roulé ses anneaux monstrueux on se fait immanquablement piéger ", "même si l’on a réussi tout un jour à les éviter il suffira d’ un retour nocturne légèrement éméché pour que le désastre se produise la déflagration tiède le dégagement brutal de les remugles les chaussures et les pantalons constellés d’ une substance gluante le bas de caisse de les voitures en est tapissé elle a pris un tel pouvoir adhésif en durcissant qu’ on doute de pouvoir jamais s’ en défaire même s’ il fait chaud il faut éviter de conduire fenêtre ouverte le bras posé sur le rebord faute de quoi on a toutes les chances de se faire éclabousser plus sournoises sont les bouses d’ un certain âge dont la partie supérieure a séché de manière à le former une capsule d’ un gris clair de vieux bout de bois ou de métal terni ", "on les croit inoffensives on se trompe enfant c’ était un plaisir de crever de le bout d’ un bâton leur croûte superficielle de mettre à le nu sous la lumière leurs entrailles vives d’ un vert soutenu on éprouvait la sensation de l’ intériorité et c’ était une révélation une expérience métaphysique et sale comme lorsqu’ on éventre un petit animal et qu’ on y trouve la matière première de l’ univers encore tiède à le lendemain de la création et puis il y a les vieilles bouses voire les bouses d’ une haute antiquité souvent elles dégagent une odeur suave ", "c’ était une source de surprise enfantine que ce paradoxe de les fèces embaumées notre exaltation stercorale nous a même poussés à le nous en jeter à la tête la matière sale ce qu’ on ne touche pas et dont ne parle pas voilà qu’ elle s’ étalait victorieuse omniprésente la campagne n’ était qu’ un ventre tiède et son odeur même paraissait nourricière: la même à le peine plus violente que celle de l’ herbe de le lait de le saint-nectaire comme si le corps de les choses vivantes se trouvait habité en guise d’ âme d’ un unique fumet certaines vieilles bouses ressemblent à le ces espèces de tuiles d’ excréments qui sèchent en tas dans les villages tibétains et qui servent indifféremment à le construire les maisons et à se chauffer ", "d’ autres à le force de s’ aplatir de se décolorer entre le grisâtre et le beige finissent par n’ être presque plus rien simples surfaces où l’on distingue encore d’ anciens plis et que l’ âge a rendues granuleuses ou pelucheuses par plaques elles s’ enfoncent et se fondent lentement dans leur support route rocher ou terre on dirait des lichens des chiffons des taches d’ ailleurs dans la vieillesse et l’ usure générale de les choses tout finit par se confondre terre et bitume qui se brassent à le beau milieu de le village feuilles et vieux trognons de légumes plumes de volatiles fragments de cartons mégots poignées de foin petits animaux morts et charognes élytres d’ insectes bouts de ficelle cailloux déjections emportées par les jets d’ eau sale mélangées par les pluies momifiées par le soleil et le système compliqué des ombres et puis l’ entrelacs de les lichens et de les mousses de les vieux toits les plantes minuscules qui s’ y développent et les pigmentent de rouille de gris ou de verdâtre " ]
[ "a ce fut un véritable désespoir quand nous lui réitérâmes notre intention irrévocable d\\' aller coucher à le monteleone il était heures de le soir et nous avions encore milles à le faire de sorte que comme on le comprend bien nous ne pouvions cette fois manquer d\\' pour comble de malheur en traversant la grande place de un tombeau antique représentant la mort de penthésilée ce fut moi à le mon tour qui réclamai un croquis et une demi-heure écoula à le grand désespoir de notre guide en face de cette pierre où il assura qu\\' il ne voyait cependant rien de bien digne de nous arrêter il était nuit presque close lorsque nous sortîmes de la ville et je dois le dire à honneur de notre pauvre muletier à un quart de lieu à le delà de les dernières maisons la route escarpait si brusquement dans la montagne et enfonçait dans un bois de châtaigniers si sombre que nous-mêmes nous ne pûmes nous empêcher d\\' échanger un coup d\\' oeil et par un mouvement simultané de nous assurer que les capsules de nos fusils et de nos pistolets étaient bien à le leurs places ", "garce de natacha dont c' était le tour de garde elle s’ est endormie à le lieu de refouler la neige et à le présent nous sommes emmurés ou plus exactement enneigés dans notre igloo je la réveille d’ une bourrade affectueuse dans le dos bourrade administrée de la pointe de mon escarpin en pestant comme charretiers embourbés tout le monde s’ arrache à les bras de morphée sauf le prof qui gémit doucement dans son coin ", "c’ est une ombre qui passe nous l’ avons noté pour le geste tragique inspiré par catherine qui avait toutes les prudences le truand ayant vidé plusieurs flacons paya et s’ en alla sans bruit nous ignorons ce qu’ il devint et sur ce point nous donnons libre carrière à l’ imagination de le lecteur mais puisque nous venons de pénétrer dans le cabaret de les morts qui parlent jetons-y un coup d’ œil il y avait nombreuse société surtout composée de femmes dans ce que catho appelait la grande salle ", "il faut que je les trouve assemblés –vous les trouverez milord il faut aussi qu’ à la même heure j’ aie des renseignements certains sur l’ état de la mine de prince’s-street car nous aurons besoin de monceaux d’ or –vous aurez des renseignements précis dans heures ", "il y en a à le bord de l’ eau il y en a dans les jardins il y en a sur les maisons il y en a de petits il y en a de grands il y en a de gigantesques il y en a pour les enfants pour les hommes pour les vieillards tous ont la même forme mais chacun peint son moulin à sa fantaisie il y en a de gris avec des ourlets blancs qui ont l’ air de veuves en demi-deuil il y en a de carmélites avec des ourlets noirs qui ont l’ air de capucins désolés il y en a de blancs avec des ourlets bleus qui ont l’ air de pierrots en goguette rien de plus original que ces grands corps immobiles rien de plus fantastique que toutes ces grandes ailes qui tournent à le côté de ces moulins à le leur ombre pour ainsi dire de petites maisons rouges à le persiennes vertes propres époussetées charmantes apparaissant derrière des allées d’ arbres à la chevelure frisée à les tiges peintes à la chaux et tout cela passant avec la rapidité de chevaux c’ est un charmant panorama ", "j’ ai salué et je suis sorti heures rentré chez moi je trouve mon eau qui bout sur ma petite lampe je me mets à le moudre le moka et je dispose ma cafetière la préparation de son café est pour un solitaire l’ opération domestique la plus délicate et la plus attrayante ", "mais si ce verbe défectif vous gêne j\\' en connais un autre qui ne l\\ est pas rampez est affreux j\\' étouffe je vais crever tiens tiens je croyais que vous considériez la mort comme un bienfait elle est mais je ne veux pas mourir tout de suite ", "mais papa ne priait pas les grandes personnes font comme ç a des choses extraordinaires à lesquelles elles se croient tenues il semble que pour elles tout soit une affaire de temps elles restent un certain temps ensemble sans avoir rien à se dire à le table même si on a mangé il faut encore se tenir tranquille pour que ç a ait duré le temps normal avec les morts c’ est la même chose ", "quand josé est né elle a mis marcello à la porte il était très triste il venait souvent ici en cachette farida était une vraie salope vous savez monsieur c’ est pas bien de dire de sa fille mais c’ est la vérité vraie et si je comprends bien il a viré homosexuel après leur rupture ", "un côté il y en avait une les fers en l\\'air couverte de sang avec un sur la figure qu\\ on venait de lui marquer en coups de couteau en face de la blessée que secouraient les meilleures de la bande je vois carmen tenue par ou commères la femme blessée criait confession confession je suis morte carmen ne disait rien " ]
—je veux dire que s’ il y avait eu une lettre de ce genre dans la chambre vous l’ auriez aperçue il n’ y en avait pas j’ en étais sûr! pour rien tout va très bien monsieur le directeur peut-être garderai -je encore une chambre cette nuit ce qui fut loin d’ enchanter l’ hôtelier PROPN écrit une lettre à le bar passé heures de le matin il remonte chez lui par l’ escalier on le retrouve à le heures de le matin étendu sur la terrasse et la lettre a disparu donc elle a été remise à le destination donc c’ est cette lettre qui à la rigueur tout cela se tenait mais qu’ est -ce qui prouvait que la lettre en question n’ était pas celle précisément qu’ un inconnu était venu placer dans la chambre de dollent?
[ "bernard était mis à le courant de l’ attitude de ce dernier pendant l’ après-midi il le voyait à l’ hôtel le soir non loin de la demoiselle en bleu il était jaloux il le menaçait il lui promettait à le surplus un cadeau s’ il acceptait de s’ éloigner et de lui laisser le terrain libre —hum! hum! toussotait le petit docteur en suivant la promenade ses journaux sous le bras et en dévisageant les jeunes filles et les vieilles dames sous les tentes multicolores de la plage mais le journal? que devenait en effet dans ce cas le rôle de le journal? pourquoi est -ce en lisant un quotidien anglais de pages que le jeune homme avait eu l’ idée de menacer celui qu’ il considérait comme son rival? et qui lui avait appris tout sportif qu’ il était à se hisser le long de les façades ce qui est généralement le fait d’ un très petit nombre de spécialistes qu’ on appelle avec à le propos de les monte-en-l’air PROPN portait son habituel complet grisâtre celui avec lequel il faisait ses visites dans les campagnes et ma foi il n’ était pas trop fier dans la foule demi-nue qui encombra", "tant pis il n’ était plus l’ amoureux de la jeune fille en bleu pâle il était un homme tout à sa passion de déchiffreur d’ énigmes humaines les femmes étaient la ̀! il faillit tant il était préoccupé marcher sur la jeune fille car elle était étendue de tout son long à le plat ventre dans le sable doré ", "elle portait un maillot bleu clair comme sa robe et elle faisait brunir à le soleil ses épaules et ses cuisses à le mètres à l’ ombre d’ un parasol rayé de rouge et de jaune la gouvernante était installée dans un fauteuil transatlantique et elle lisait elle lisait un journal anglais justement un de les que le petit docteur avait sous le bras elle ne le vit pas approcher décemment il aurait dû aller s’ asseoir ailleurs car il y avait assez de place sur la plage avec un cynisme tranquille il s’ installa par terre à le mètres à le peine de la vieille anglaise à le moins de mètres de la jeune fille ", "il avait l’ air ainsi de ces gens qui viennent passer quelques heures sur les plages entre trains et qui font tache parce qu’ ils ne sont pas dans la même tenue que les autres pour comble ne portait -il pas des souliers noirs alors qu’ autour de lui c’ était une débauche de pieds nus et d’ espadrilles plus fantaisistes les unes que les autres à le quelle page en est -elle se demanda -t-il et il penchait la tête aussi cynique que ces spectateurs qui à le théâtre vous écrasent l’ épaule pour lire votre programme quatrième page bon il ouvrit le sien à la même page ", "il lui aurait fallu de les heures avec un dictionnaire pour traduire correctement un article anglais mais ce qui l’ intéressait surtout puisque PROPN avait le visage dans le sable c’ était la physionomie de la gouvernante celle-ci leva les yeux les gens sentent -ils vraiment qu’ un regard est posé sur eux elle le dévisagea et son premier réflexe fut de froncer les sourcils ", "on aurait dit qu’ elle allait se fâcher lui crier qu’ il était un malotru de venir ainsi se camper près de la jeune fille dévêtue tous ces sentiments il les lut sur ses traits baissa à le nouveau les yeux sur son journal cela lui donnait le temps de réfléchir elle relevait la tête elle était déjà moins revêche elle la baissait à le nouveau enfin elle esquissait un léger sourire comme on en adresse parfois à les personnes à le qui on n’ a pas été présenté mais qu’ on a rencontrées à le plusieurs reprises le petit docteur tout miel sourit à son tour ", "qui prouve que la lecture de les annonces peut mener loin voire à la mort violente le plus extraordinaire à les yeux de le petit docteur ce n’ était pas tant le drame sourd qui se jouait entre personnages une vieille gouvernante une jeune fille et lui que l’ atmosphère dans laquelle ce drame se déroulait combien pouvait -il y avoir de personnes sur la plage mille? mille? peut-être davantage et pour tout le monde c’ était une chaude journée de vacances ", "chacun ne pensait qu’ à se bronzer la peau à le exécuter de les mouvements de culture physique ou à s’ ébattre dans l’ eau d’ un beau bleu turquoise entre les groupes quelques mètres à le peine et des enfants à le peu près nus couraient dans ces sortes de couloirs heurtaient les corps étendus allaient reprendre leur ballon sous les tentes or entre les personnages la partie qui se jouait qui sait où cela pouvait mener? est -ce que bernard qui la veille assourdissait la foule de le bourdonnement orgueilleux de son hors-bord n’ était pas couché entouré de bandelettes comme une momie sur un lit articulé de clinique la vieille gouvernante avait souri et s’ était replongée dans sa lecture quant à la jeune fille en bleu pâle jugeant sans doute qu’ elle était assez cuite d’ un côté elle avait fait un mouvement pour se retourner ", "dans ce mouvement elle avait eu le temps de découvrir le petit docteur si près d’ elle qu’ elle aurait pu le toucher en étendant le bras et elle avait tressailli mais sans aucune envie de sourire d’ où ils étaient tous on découvrait la façade de l’ hôtel avec un balcon à le chaque chambre y compris le fameux balcon d’ où le jeune bernard qu’ est -ce qu’ elle faisait maintenant la jeune fille décidément c’ était chez elle une manie d’ écrire sur le sable de le doigt elle traçait des lettres en surveillant sa gouvernante de le coin de l’ œil serait -ce encore une injure comme la veille près de le banc? " ]
[ "–hier soir la maman d’ est venue elle avait une épaisse voilette sous laquelle je ne l’ aurais certes pas reconnue elle m’ a paru fatiguée inquiète mais peut-être sont -ce là de les suppositions sans fondement puis elle m’ a versé un second semestre de pension a embrassé sa fille avec une nervosité attendrie ", "lorie les premiers temps surtout s’ intéressait à sa besogne s’ amusait des intrigues bizarres défilant à le bout de sa plume et des cocasseries de le vaudeville à le surprises et des péripéties de le drame moderne avec son éternel adultère accommodé à le tous les piments où vont -ils chercher tout ça se disait -il parfois effaré de tant de complications infinies en dehors de les réalités communes ce qui le frappait aussi c’ était la quantité d’ excellents repas que l’on fait dans les pièces toujours de le champagne de le homard des pâtés de venaison toujours des gens qui causent la bouche pleine la serviette sous le menton; et tout en transcrivant ces détails de mise en scène lui déjeunait d’ un croissant de sous qu’ il émiettait honteusement à le fond de sa poche d’ où il conclut que le théâtre et la vie sont des choses absolument différentes à ce métier de copiste lorie se faisait des journées de ou francs qu’ il aurait pu doubler en travaillant le soir chez lui mais on ne confiait pas les manuscrits à le domicile ", "—parfaitement mais de quel opprobe l’ humanité ne couvre -t-elle pas ces êtres ingénieux et charmants je reviens à la question avez -vous jamais vu un daim se ruiner pour une biche le cochon le plus dévoyé ne peut -il pas se livrer à le toutes ses cochonneries sans qu’ un de ses confrères déguisé en sergent de ville ou en huissier ne vienne lui présenter un mandat d’ arrêt ou un billet à le ordre dites -le moi franchement qui de vous peut se vanter d’ avoir assisté à le spectacle d’ une sarigue tirant un sou de sa poche pas un de nous ne releva le défi ", "si ce n' était pas ta pensée de le moins aie pitié de moi je ne puis pas non je le sens je ne puis pas te dire adieu il ne lui répondit pas et tout à le coup brusquement elle revit l' abîme cette fois sans fond elle comprit qu' il était revenu par caprice par vanité par jalousie mais qu' une fois ces sentiments -là calmés satisfaits il en avait assez de la vie à le monotone travailleuse effacée et qu' il aspirait à s' élancer de nouveau libre et dégagé de toutes chaînes vers l' avenir vers la fortune vers l' inconnu et il consentirait seulement à le garder d' elle ce qui était compatible avec ses plans avec ses ambitions et avec ses projets lasse de la lutte elle allait céder elle allait lui dire: de quelque façon que tu me veuilles je suis à le toi ", "tu feras un mauvais médecin mon garçon tu es trop sensible ne dites pas cela mon père plus j’ étudie plus je crois à la science et plus je vous aime chaque aliment nouveau donné à le mon esprit me creuse le cœur ta ta ", "on découvre les auges de pierre qui ont flotté sur les eaux de la mer pour amener d’ irlande les apôtres de la nouvelle foi des chapelles poussent sous les arbres avec la grande patience de les lichens jaunes et de les mousses les fontaines les sanctuaires émoussés les sentiers bordés d’ épine noire et de mûrier sont consacrés à les maladies enfantines sainte nonne saint président à la première croissance de les enfants et guérissent le mal de divy qui a pour signe une tache bleue sur le front toutes les puissances de l’ ancienne magie circulent sur les rivières de le vent marie bloyé n’ est pas en vain la petite-fille d’ un sorcier qui savait jeter les sorts et tarir le lait de les vaches et de les femmes elle croit à l’ opération de les miracles à les secrets de les sorciers et de les prêtres et elle trempe son fils les mois d’ été dans les bassins de pierre de les dieux païens mal déguisés en saints de rome elle lui fait boire les eaux glaciales de les fontaines et l’ assoit sur les pierres de divy ", "la ville étouffait sous la pression de ce carcan et cependant à le peine osait -on franchir ces portes s' ouvrant sur la banlieue dont le renom avait un caractère effrayant comme tout ce qui est inconnu à le delà de les quelques guinguettes des restaurants à le bon marché qui venaient s' établir à les dernières limites de l' octroi ce n' étaient plus —surtout sur la rive gauche —que masures ruelles boueuses cités de misère et de crime la banlieue était un refuge nous allions dire un lieu d' asile l' action de la police y était difficile la surveillance presque nulle la butte-aux-cailles —notamment—était le repaire de milliers d' individus chassés de la vie sociale se cachant comme des fauves sans cesse guettant l' occasion de se jeter sur la ville qui excitait d' autant plus leur envie criminelle qu' ils en étaient plus éloignés cette butte-aux-cailles existe encore —assainie relativement il est vrai—mais toujours étrange ", "—ce sont les flamands eux-mêmes qui ont annoncé à le tout le monde qu’ on pouvait les inquiéter pour l’ instant mais que cela ne durerait pas et que les choses changeraient quand je ne sais quel commissaire arriverait de paris elle eut un méchant sourire on leur a donné tout le temps de préparer leurs mensonges ils savent fort bien qu’ on ne retrouvera jamais le corps de mlle germaine mange mon petit ", "c’ est très-beau à le voir mère tout est sombre tout; puis voilà qu’ une lueur bleuâtre glisse sous les nuages noirs et projette un sillon de lumière sur l’ eau c’ est fantastique gaston est venu dans son balcon et m’ a appelé je me suis mis à le mien et nous avons parlé de notre pauvre neptune et de fidélio tout à le coup je suis rentré ", "c’ était prévu et mon défenseur qui n’ oublie jamais rien m’ offre une boîte de maquillage mon chéri entonne le et me fakirise de toutes ses forces le travail achevé l’ avocat et le docteur s’ en vont mon chéri pose le magot sur le bord de la table et vite en temps mouvements se déshabille vlan le veston dans un coin les bretelles dans un autre " ]
me croyant bien portant désormais on devenait plus exigeant et comme j\' avais renoncé à le mensonge je me trouvais pris en défaut par des gens qui ne craignaient pas d\' en user la masse de les réparations à le faire écrasait en raison de mon impuissance des événements politiques agissaient indirectement tant pour affliger que pour ôter le moyen de mettre ordre à le mes affaires la mort d\' un de mes amis vint compléter ces motifs de découragement je revis avec douleur son logis ses tableaux il avait montrés avec joie un mois auparavant
[ "je passai près de son cercueil à le moment on clouait comme il était de mon âge et de mon temps je me dis: qu\\' arriverait -il si je mourais ainsi tout d\\' un coup le dimanche suivant je me levai en proie à une douleur morne j\\' allai visiter mon père dont la servante était malade et qui paraissait avoir de l\\ 'humeur il voulut aller seul chercher de le bois à son grenier et je ne pus lui rendre que le service de lui tendre une bûche dont il avait besoin je sortis consterné ", "je rencontrai dans les rues un ami qui voulait m\\' emmener dîner chez lui pour me distraire un peu je refusai et sans avoir mangé je me dirigeai vers montmartre le cimetière était fermé ce que je regardai comme un mauvais présage un poète allemand avait donné quelques pages à le traduire et avait avancé une somme sur ce travail je pris le chemin de sa maison pour lui rendre argent ", "en tournant la barrière de clichy je fus témoin d\\' une dispute j\\' essayai de séparer les combattants mais je n\\ y pus réussir en ce moment un ouvrier de grande taille passa sur la place même où le combat venait d\\' avoir lieu portant sur épaule gauche un enfant une robe couleur hyacinthe je imaginai que était saint christophe portant le christ et que j\\' étais condamné pour avoir manqué de force dans la scène qui venait de se passer a dater de ce moment j\\' errai en proie à le désespoir dans les terrains vagues qui séparent le faubourg de la barrière ", "il était trop tard pour faire la visite que j\\' avais projetée je revins donc à le travers les rues vers le centre de paris vers la rue de la victoire je rencontrai un prêtre et dans le désordre où j\\' étais je voulus me confesser à le lui il me dit qu\\ il n\\ était pas de la paroisse et qu\\ il allait en soirée chez que si je voulais le consulter le lendemain à le notre-dame je n\\ avais qu\\ à le demander dubois désespéré je me dirigeai en pleurant vers notre-dame de lorette où j\\' allai me jeter à le pied de autel de la vierge demandant pardon pour mes fautes ", "quelque chose en moi me disait la vierge est morte et tes prières sont inutiles j\\' allai me mettre à le genoux à les dernières places de le choeur et je fis glisser de mon doigt une bague d\\' argent dont le chaton portait gravés ces mots arabes aussitôt plusieurs bougies allumèrent dans le choeur et PROPN commença un office à lequel je tentai de m\\' unir en esprit quand on en fut à le prêtre interrompit à le milieu de l\\ oraison et recommença fois sans que je pusse retrouver dans ma mémoire les paroles suivantes on termina ensuite la prière et le prêtre fit un discours qui me semblait faire allusion à le moi seul quand tout fut éteint je me levai et je sortis me dirigeant vers les champs-elysées ", "arrivé sur la place de la concorde ma pensée était de me détruire a plusieurs reprises je me dirigeai vers la seine mais quelque chose empêchait d\\' accomplir mon dessein les étoiles brillaient dans le firmament tout à le coup il me sembla qu\\ elles venaient de éteindre à la fois comme les bougies que j\\' avais vues à je crus que les temps étaient accomplis et que nous touchions à la fin de le monde annoncée dans l\\ apocalypse de saint jean ", "je croyais voir un soleil noir dans le ciel désert et un globe rouge de sang au-dessus de les tuileries je me dis: la nuit éternelle commence et elle va être terrible que va -t-il arriver quand les hommes apercevront qu\\ il n\\ y a plus de soleil je revins par la rue saint-honoré et je plaignais les paysans attardés que je rencontrais arrivé vers le louvre je marchai jusqu\\ à la place et là un spectacle étrange attendait a travers des nuages rapidement chassés par le vent je vis plusieurs lunes qui passaient avec une grande rapidité ", "je pensai que la terre était sortie de son orbite et qu\\ elle errait dans le firmament comme un vaisseau démâté se rapprochant ou éloignant des étoiles qui grandissaient ou diminuaient tour à le tour pendant ou heures je contemplai ce désordre et je finis par me diriger de le côté de les halles les paysans apportaient leurs denrées et je me disais: quel sera leur étonnement en voyant que la nuit se prolonge cependant les chiens aboyaient çà et PROPN et les coqs chantaient brisé de fatigue je rentrai chez moi et je me jetai sur mon lit en m\\' éveillant je fus étonné de revoir la lumière ", "une sorte de choeur mystérieux arriva à le mon oreille des voix enfantines répétaient en choeur: je pensai que PROPN avait réuni dans l\\ église voisine notre-dame-des-victoires un grand nombre d\\' enfants pour invoquer le christ mais le christ est plus me disais -je; ils ne le savent pas encore invocation dura environ une heure je me levai enfin et j\\' allai sous les galeries de le palais-royal " ]
[ "il avait un visage anguleux de grandes mains qui me défendaient et des yeux durs à le cause de la terre perdue de les ancêtres mais quand j’ y pense je crois qu’ il nous aimait déjà comme le font les morts c’est-à-dire avec un regard venant de l’ au-delà et sans paroles inutiles j’ ai peu d’ images de lui mais je tiens à le te les décrire soigneusement comme ce jour ou il rentra tôt du marché de notre quartier ou de le port; il y travaillait comme portefaix et homme à le tout faire portant traînant soulevant suant ", "à la manière d’ un homme qui traqué pendant des années fait volte-face et choisit de combattre ses chasseurs marc décida de se retourner et d’ affronter enfin ses propres démons ses ans d’ agitation de combines de photos indiscrètes n’ avaient qu’ un seul but brouiller les cartes masquer sa vraie hantise il était temps de se consacrer à sa véritable obsession le crime le sang et la mort ", "nul ne sait ce qu’ il vit sur le visage de raïssa mais il s’ approcha d’ elle et lui baisa respectueusement la main sortit de sa rêverie —vous viendrez toutes les semaines me faire votre rapport dit -elle je m’ en vais elle jeta un regard sur son père il s’ était endormi sur le canapé la tête en arrière ", "la nuit il dormait à le creux de son bras replié ah! oui il avait bien été le petit frère avec lequel on partage tout un temps était venu pourtant où il avait trouvé chaque jour son écuelle pleine de soupe dehors auprès de le seuil PROPN écoutait parler sa maîtresse remuant une oreille de temps en temps comme pour approuver ses paroles elle lui passait la main sur le museau à le rebrousse poil selon son habitude et chaque fois sa main rencontrait la langue chaude et caressante de le chien ", "mon père grand mandarin civil voulait que j’ arrivasse comme lui à les premières dignités de le mandarinat je ne pouvais m’ y prendre trop tôt afin d’ acquérir les connaissances exigées de ceux qui se destinent à les grades de les lettrés malgré son crédit et son pouvoir il ne pouvait m’ être d’ aucune aide pour me faire atteindre le but de ses désirs toutes les fonctions publiques dans l’ empire de le milieu sont accessibles à le premier venu pourvu qu’ il ait subi les épreuves prescrites par la loi; mais rien ne peut dispenser de ces épreuves successives qui sont sévères et minutieuses ", "—le hasard il y a bien longtemps reprit don a révélé ce passage à une époque ou ̀ je croyais ne devoir jamais l\\ utiliser; aujourd\\'hui il est fort utile pour entrer et sortir de le camp sans être vu; mais ne demeurons pas plus longtemps ici venez avec une confiance qui eût été une insigne folie avec un autre homme que le peintre passa alors le premier et commença à le descendre sans même tourner la tête pour voir si son compagnon le suivait rien n\\ eût été plus facile que de faire perdre l\\ équilibre à le partisan en le poussant légèrement comme par hasard et de lui briser le crâne contre les rochers le pensée en vint même pas à le peintre malgré la haine qui grondait dans son cœur contre cet homme haine avivée encore par leur récente querelle ", "il faut que je l' examine de plus près il fit un nouveau pas en avant et il fit encore un pas en avant lieutenant coquillard! monsieur le commandant! quittez vos dominos il n' est que\\n temps ", "il ne restait plus à le espérer que le lendemain les gendarmes pousseraient leurs rondes jusqu’ à le nous afin de nous dépanner virginie m’ attendait dans la grande pièce un peu blême engoncée dans un peignoir bordeaux et les pieds nus j’ ai eu tellement peur dit -elle j’ ai encore tellement mal dis -je en me laissant tomber dans le chippendale je la mis à le courant et pendant que j’ y étais lui racontai le flache de la télévision ", "mais ma mère a connu un hussard de la vieille garde qui le voyait fréquemment est une chose surprenante que ces rencontres continua buridan il avait une redingote grise —mais la mienne est noire importe est toujours une redingote ", "il parut soulagé qu’ on arrivât à la rescousse vous avez averti le commissariat pour qu’ on m’ envoie de le renfort je ne savais pas que commença le juge j’ avais recommandé à le cette femme de vous dire les journalistes essayaient de photographier un bébé pleurait " ]
c’ est une fonction considérable je négocie avec les éditeurs je veille sur sa santé physique et mentale j’ achète sa nourriture ses vêtements et ses livres je sélectionne sa musique je l’ emmène à le cinéma je lui prépare ses repas je l’ aide à se laver —elle en est incapable —elle perçoit la saleté comme un phénomène amusant elle ne voit pas pourquoi elle se laverait je vous trouve courageuse dis -je en essayant d’ imaginer le nettoyage en question —je dois beaucoup à le aliénor je vis à ses frais
[ "—vu comme vous travaillez pour elle ce n’ est que justice sans elle j’ exercerais une profession ordinaire et lassante grâce à le elle j’ ai une existence digne de ce nom je lui dois tout ce qu’ elle me racontait me pétrifiait ", "il me semblait que je n’ aurais jamais supporté son sort et elle s’ en réjouissait je redoutai qu’ elle fût une sorte de sainte les saintes exercent sur moi un genre d’ impact érotique dû à la seule irritation qu’ elles m’ inspirent ce n’ était pas ce que je voulais éprouver pour cette jeune femme ", "—comment vous appelez -vous demandai -je pour couper court à le tant de grandeur d’ âme elle sourit comme qui a une sacrée carte à le abattre: —astrolabe si j’ avais été en train de manger j’ eusse avalé de travers —mais c’ est un prénom de garçon m’ exclamai-je —ah! enfin quelqu’un qui le sait! c’ était le fils d’ héloïse et abélard! ", "recrute des scolastiques —comment vos parents ont -ils eu l’ idée de vous appeler astrolabe —vous à le moins vous ne pensez pas que c’ est un pseudonyme que je me serais choisi pour épater la galerie en effet j’ étais bien placé pour savoir que les parents peuvent nommer leur rejeton d’ aberrante manière ", "—ma mère s’ appelait héloïse reprit -elle et mon père pierre prénom d’ abélard jusqu’ ici pas de quoi fouetter un chat peu après ma conception mon père est devenu un fanatique de et a abandonné ma mère pour aller vivre à le cuba maman a feint de penser que castriste et castré avaient la même racine par vengeance elle m’ a appelée astrolabe afin que mon père connaisse son opinion s’ il revenait ", "il n’ est jamais revenu —nommer son enfant par vengeance n’ est pas un cadeau qu’ on lui fait je suis de votre avis cependant j’ aime mon prénom —vous avez raison ", "il est magnifique j’ aurais voulu que ma curiosité soit partagée elle ne m’ interrogea pas sur mon identité je me lançai donc de mon propre chef après lui avoir expliqué qui était zoïle je conclus: —nous avons un point commun vous et moi: un prénom tarabiscoté que nos parents nous ont donné par désinvolture coupable ", "est une manière de voir les choses dit -elle comme quelqu’un qui veut mettre un terme à une conversation PROPN doit avoir fini de dédicacer votre livre à le présent .venez le chercher je crois que je vous ai fait perdre assez de votre précieux temps douché je l’ accompagnai chez elle quelle erreur avais -je pu commettre ", "ce fut PROPN qui me sauva; elle me tendit le bouquin d’ un air ravi et glorieux j’ y lus cette dédicace: pour monsieur bisous —elle vous aime bien constata astrolabe d’ une voix radoucie je ne voulus pas compromettre mon retour en grâce et m’ en fus aussitôt par gratitude je décidai que je lirais l’ œuvre de cet écrivain avec une attention extrême astrolabe c’ est évidemment pour elle que je m’ apprête à le détourner cet avion " ]
[ "le second jour il montra la seconde comédie et ainsi de suite jusqu’ à le douzième jour quand ce fut fini on voulut recommencer pierrot prit donc l’ habitude d’ aller à le château tous les jours jamais il ne retournait à la ferme sans avoir reçu des caresses des gâteaux et de l’ argent et le meunier en voyant son fils revenir chaque soir avec les poches pleines comprit enfin tout ce que valait le cadeau de madame la pluie la petite fille de la baronne qui était de le même âge que pierrot aimait passionnément les comédies de marionnettes ", "elle ouvrit simplement la fenêtre tout à le large :de ce cinquième d' un numéro impair de le boulevard haussmann s' étendaient à l' infini les vagues de paris sombres où sont enfouis les tapis de jeux éclatants tachés d' or —les nappes les bougies les fruits énormes et délicats dans les restaurants où l'on rit avec le malaise de désirer —les abandons où la femme est jeune dans les hôtels de tapisserie de soie et silencieux —les immenses bibliothèques où s' alignent à le perte de vue ces choses si belles et qui font trembler de joie volumes bien catalogués —les musiques qui nous modèlent l' âme et nous font le plaisir de tout sentir depuis les héroïsmes jusqu' à les émotions les plus viles tandis qu' immobiles nous sommes convenables dans notre cravate blanche ", "il le connaissait maintenant il le voyait! c’ était à n’ en plus douter quelque affreux ténor joli garçon et qui chantait la bouche en cœur il se trouvait ridicule et malheureux à le souhait! le misérable petit insignifiant et niais jeune homme que m. le vicomte de chagny pensait rageusement raoul et elle quelle audacieuse et sataniquement rouée créature ", "les lâches seuls osent fuir triste courage nous voulons reprendre nos corps dans les recoins de la grotte où nous les avons laissés le soir où tu fis de nous tes images veuillent les dieux ô ca marades que nos dépouilles soient encore en bon état ils dirent se tapirent dans les angles de l’ antre de façon à le emplir leurs poches de fromages et de fruits une fois chargés s’ accrochèrent à les brebis et disparurent dans la lumière ainsi les rêves le cyclope maintenant tâtait le dos de son grand bélier non sans essayer de caresser de l’ autre main dernier adieu le visage d’ ulysse mais le héros détournait la tête avec dégoût ", "vous serez léger vous pourrez danser si cela vous plaît vous aurez ans de moins comment! vous ne voyez pas cela il faut qu’ une pauvre vieille comme moi vous dise ce qui vous convient! elle se prit à le rire et la regardant avec surprise dit: c’ est vrai je pense si rarement à les habits et c’ est votre tort monsieur l’ habit vous fait un homme ", "c’ est très bien cela ce menu est une bonne action sa petite femme est partie depuis jours il veut être fidèle et il lutte à le coups d’ épinards et de potage de santé à le risque de démolir la sienne c’ est égal j’ ai bien peur que cela ne puisse pas durer hier à le soir il a regardé madame lucie regnier d’ un air puis il a demandé à le antoine de l’ eau-de-vie martel ", "le capitaine pour ratifier le traité frappa dans la main de le noir plus qu\\ à le moitié ivre et aussitôt les esclaves furent remis à les matelots français qui se hâtèrent de leur ôter leurs fourches de bois pour leur donner des carcans et des menottes en fer ce qui montre bien la supériorité de la civilisation européenne restait encore une trentaine d\\' esclaves étaient des enfants des vieillards des femmes infirmes le navire était plein tamango qui ne savait que faire de ce rebut offrit à le capitaine de les lui vendre pour une bouteille d\\' eau-de-vie la pièce ", "comme il l’ avait fait à la porte d’ entrée buridan plaça hommes à la porte de cette salle et désignant riquet vous seul commandez ici jusqu’ à le nouvel ordre et pour la troisième fois il exhiba son parchemin royal en disant: ordre de le roi ce qui restait de la troupe suivit lancelot bigorne et s’ arrêta à la porte de la chambre où le capitaine de les archers s’ habillait en toute hâte fort étonné de cette visite faite à le nom de le roi lancelot avant d’ entrer avait ouvert le vaste manteau qui l’ enveloppait et il apparut revêtu de son costume de fou; tel qu’ il était d’ usage de le porter à la cour seigneur capitaine fit lancelot en s’ inclinant profondément je suis chargé par le roi de vous remettre cet ordre ce disant il tendait à le comte un parchemin que celui-ci parcourut en donnant toutes les marques de la plus profonde stupeur vous avez ici un prisonnier de le nom de philippe d’ PROPN –cela se peut il y a tant de prisonniers ", "il avait alors ans on le vit dans la lice couvert d’ armes vertes le haut plumail sur le casque vert le destrier orné d’ un caparaçon vert à le grosses campanes d’ argent ce prince chevaleresque bien qu’ il prit part à le toutes les guerres de ses voisins aimait les fastueux divertissements de son époque il fut après le sacre de le roi PROPN à le reims de ce fameux voyage d’ avignon pour lequel on avait embauché tous les félibres tous les troubadours de provence et de languedoc et qui ruina chaque chevalier pour ans chaque vilain pour et plus quand l’ empereur vint à le chambéry recevoir l’ hommage féodal de le comte de savoie il fut conduict en la grande salle de le chasteau où on l’ assit pour le repas amé le verd et ses barons disent les grans croniques de savoie le servoient chevauchant de grands et braves coursiers et portoient les viandes dont aucunes estoient dorées y avoient jà ceste fontaine de vin blanc et qui ne cessoit jour de jeter vin durant ce règne où la chevalerie fut en grand honneur où les nobles couraient tous les champs de bataille où la cour de l", "non thomas vous ne vous donnerez pas ce ridicule mon ami mon bon ami habillez -vous convenablement faites encore cela pour moi je vous en prie et ce sourire si doux si persuasif achève de vaincre mon oncle allons donc puisqu’ il faut vouloir tout ce que vous voulez lui dit -il mais ventrebleu je ne changerai ces honorables guenilles que contre un habit de les plus somptueux et puisque vous voulez du luxe je vous jetterai de la poudre à les yeux " ]
lui d’ ordinaire si calme voire indolent je ne l’ ai jamais vu dans cet état sauf peut-être une seule fois quand PROPN m’ avait rendu visite accompagné par n’ avait pas supporté le rat posant ma paume sur ce qui lui sert de front je m’ assure de sa température normale puis un œil sur ma montre saisissant l’ un de ses antérieurs dont les ongles griffent le mur je prends le pouls de la créature un peu rapide mais pas de quoi s’ alarmer
[ "heures moins le quart vient de m’ indiquer la rolex à le passage heures à le tuer avant l’ alma je tourne en rond j’ aimerais bien parler à le quelqu’un eh bien va faire un tour va voir quelqu’un va voir max par exemple a te changera les idées bon d’ accord ", "avant de sortir par précaution je ferme quand même à le clef la porte de le réduit ce que je n’ avais jamais fait depuis que vit ici dans la rue comme toujours au-dessus de les crânes piétons ballottent les bulles de leurs pensées mais à le lieu de balancer tranquillement suivant la démarche ces petits sacs translucides s’ agitent davantage qu’ il n’ est courant comme battus par une brise pas moyen de trouver un taxi j’ irai chez max à le pied ", "lui non plus n’ a pas l’ air très en forme de ce que sa barbe ait un peu repoussé depuis la dernière fois je pourrais déduire que ses affaires déclinent or je sais bien qu’ il n’ en est rien que son carnet de commandes est plein jusqu’ à le siècle prochain juste il paraît préoccupé distrait distant ce qui ne lui arrive pas souvent d’ ailleurs contre ses habitudes max ne me laisse pas visiter l’ atelier ", "laisse me dit -il pas le moment n’ entre pas ce n’ est pas très bon café? je veux bien nous restons dans l’ entrée devant la machine à le café silence ", "max ouvre puis ferme un lecteur de cassettes posé sur le percolateur par la porte entrouverte de l’ atelier j’ aperçois quand même une partie de l’ œuvre en cours un grand portrait en pied de kim jong -il qui ne s’ inscrit pas tellement non plus me semble -t-il dans le style de max beaucoup d’ hésitations superposées quelques giclées mal contrôlées nombre de zébrures et de hachures des flous rien qui rappelle cette manière précise clinique frontale que max déploie lorsqu’ il honore des commandes de portraits officiels je ne devrais pas boire tant de café en ce moment dit -il tu as vu comme je tremble? silence ", "tu en veux un autre merci dis -je non la lumière change quand je quitte l’ atelier je pense une seconde à le meyer au-dessus de les têtes de les gens les bulles d’ idées s’ agitent de plus en plus menacent d’ abandonner les occiputs puis comme le vent s’ est vraiment levé certaines s’ agitent plus fort et se détachent finissent par s’ envoler comme des ballons d’ enfants planent puis s’ élèvent mollement pour disparaître au-delà de les toits ", "le temps a viré je tente en chemin de mettre à le point une stratégie pour le dîner je n’ y arrive pas je décide qu’ on verra les strat��gies ne payent pas mieux vaut toujours improviser j’ arrive à la maison heures moins le quart heures à le tirer ", "dehors à le peine rentré voici qu’ il se met à le pleuvoir j’ envisage de me changer mais d’ abord je ferme la porte-fenêtre puis je passe dans la chambre et je marche vers les chemises j’ en fais rapidement le tour j’ en retiens quelques-unes ", "d’ ordinaire alors je vais vite mon choix se fait aussitôt non des ou bientôt ou puis chemises entre lesquelles j’ hésite impossible de trancher bien je prends chacune d’ elles en particulier je revois ses qualités les défauts de ses qualités les qualités de ses défauts difficile déjà d’ opter pour le classique ou pour le fantaisie " ]
[ "les toits de cette maison sont horriblement dégradés les persiennes sont toujours closes les balcons sont couverts de nids d’ hirondelles les portes restent constamment fermées de hautes herbes ont dessiné par des lignes vertes les fentes de les perrons les ferrures sont rouillées la lune le soleil l’ hiver l’ été la neige ont creusé les bois gauchi les planches rongé les peintures le morne silence qui règne PROPN n’ est troublé que par les oiseaux les chats les fouines les rats et les souris libres de trotter de se battre de se manger une invisible main a partout écrit le mot:mystère ", "et moi de suivre à le travers les détours de les allées les sauts et les bonds de la pèlerine blanche qui semblable à un feu follet me montrait le chemin que prenait la petite fille .il faut tout dire à le dernier buisson de l’ avenue j’ avais rehaussé mon col brossé mon mauvais chapeau et mon pantalon avec les parements de mon habit mon habit avec ses manches et les manches l’ une par l’ autre puis je l’ avais boutonné soigneusement pour montrer le drap de les revers toujours un peu plus neuf que ne l’ est le reste; enfin j’ avais fait descendre mon pantalon sur mes bottes artistement frottées dans l’ herbe grâce à le cette toilette de gascon j’ espérais ne pas être pris pour l’ ambulant de la sous-préfecture ", "enfin sur la parole de le commandant de la virginie nous descendons à le la\\n' presqu’ île conduites par la chaloupe de ce bâtiment le commandant a compris fait comprendre à les autres que nous avions raison les hommes venus avec nous débarqués depuis quelques jours déjà nous attendaient\\n' sur le rivage avec les autre camarades pendant plus de jours on nous fêta de case en case le premier repas chez le père malézieux ce vieux de juin dont la tunique à le janvier avait si criblée de balles et qui depuis avait échappé il ne savait guère comment nous non plus à la lutte et à l’ hécatombe ", "qu’ on jette à le feu le mandat d’ arrestation lancé contre lui et m. leclerc peut sortir librement voilà ce qu’ on me fait espérer ce qui va certainement être obtenu aussi vous voyez je suis heureuse l’ écoutait stupéfait vous en ferez part à le m. leclerc n’ est -ce pas lui dit -elle ", "le chien peureux tout en queue l’ eau dégouttait des cadavres faisant une traînée sombre sur le chemin étroit de la digue on aurait cru de le sang en passant devant le petit-moulin fer-blanc ne put s’ empêcher de faire remarquer c’ est ici que je les ai vus sauter après l’ étang siska-la-paille bifurqua vers la gauche vers le transvaal ", "le fils de le duc de san-sévéro n’ est pas encore si ruiné qu’ il ne puisse rendre service à un pauvre sire tel que toi PROPN répondit cela parce qu’ il avait beaucoup d’ orgueil mais le fait est qu’ il était enchanté de trouver une occasion de se promener un peu sur mer plaisir dont il était privé fort souvent il s’ élança dans la barque s’ assit sur un de les bancs appuya ses pieds sur le dos de le pêcheur qui dormait saisit les rames et bientôt la barque disparut chapitre ii grands périls et petits voyageurs le soleil était brillant et la mer était toute parsemée d’ étincelles ", "remarque que les bibliothèques sont pleines de tous les livres que je n' ai pas écrits ajouta -t-il gaiement mais ce sont toujours ces -là qu' on vous jette à la tête –mauvanes compte te sortir quand –dans mois à la fin de septembre ne sera pas loin de le départ dit nadine elle s' étira je voudrais déjà être là-bas –moi aussi dit PROPN n' aurait pas été gentil de laisser PROPN seul il comprenait que nadine ait tenu à le attendre le retour de sa mère pour foutre le camp ", "si loin ce but interrompit hélène si loin que la cruelle lutte pour la vie nous aura tous brisés avant qu’ il soit atteint crois-moi ami il est des heures où l’ avenir doit s’ effacer devant le présent qu’ est -ce que l’ avenir ", "de toutes ces fleurs de tous ces fruits montaient de vertigineux parfums des odeurs tellement puissantes que martial se sentit plusieurs fois près de défaillir cette vallée est extraordinaire murmura -t-il on se croirait dans un coin de forêt préhistorique miraculeusement conservée à le travers les siècles ce que je vois est invraisemblable presque impossible ce qui le confirmait dans son idée d’ une forêt antédiluvienne préservée par quelques prodiges c’ était la quantité et la grosseur de les reptiles qui pullulaient dans les endroits marécageux des crapauds gros comme des chats se tenaient immobiles entre les racines de les arbres et semblaient dévisager les promeneurs de leurs inquiétantes prunelles couleur d’ or à le bord d’ une mare une tortue alligator était étendue paresseusement ", "–et large à le proportion je sautai à le bas de mon lit et passai dans mon cabinet à le peine un homme m’ y attendait en effet; une manière de géant à l’ air bonasse de le reste et qui me salua respectueusement –vous ne me reconnaissez peut-être pas monsieur me dit -il " ]
tout près de l’ endroit où je l’ avais croisée a l’ endroit était tombée en panne si je l’ avais suivie je l’ aurais vue procéder à l’ échange de voiture je ne l’ ai pas fait j’ ai bien fait
[ "si je l’ avais fait on l’ aurait sans doute arrêtée je ne l’ ai pas vue sortir de le coffre un bidon d’ essence ouvrir la portière de sa propre voiture se pencher à l’ intérieur pour déclencher l’ ouverture de le volet de remplissage verser l’ essence que contenait le bidon dans son propre réservoir ", "puis elle a refermé le volet rangé dans le coffre le bidon rebouché à le volant elle s’ est installée elle a mis le contact tourné la clef ", "le démarreur a commencé à le ahaner le ahan dura un certain temps la pompe a besoin d’ un peu de temps l’ essence était longue à le monter tout ç a je l’ aurais vu si j’ avais été la ̀ mais je n’ étais pas là c’ est elle qui m’ a tout raconté ", "avant de s’ enfuir elle changea de vêtements ceux qu’ elle portait étaient tout tachés de sang elle tira de son sac un jean et une chemise elle changea aussi de chaussures elle se lava les mains et la figure avec de l’ eau d’ evian ", "en profita pour boire recoucha dans le coffre la bouteille rebouchée et comme on claque une porte derrière soi le referma. 3. moi je rentrais d’ une réunion bon très bien mais lucien lui il rentrait d’ ou ̀? de nulle part il ne rentrait pas de il venait de. d’ ou de chez sa mère ", "autant dire de nulle part il avait dit à le revoir à sa mère et il se rendait à son rendez-vous me rappelle une chanson qui nous parle de l’ instant de le premier rendez-vous pour lucien c’ était le dernier il n’ aura plus jamais rendez-vous ", "en tout cas pas avec une femme en tout cas pas pour faire ce qu’ il a toujours fait avec les femmes etonnant qu’ il ne se soit pas tué a sa place moi dans l’ état ou ̀ il était je me demande ce que j’ aurais fait enfin bref à ce dernier rendez -vous il ne s’ est jamais présenté ", "son copain jean-rené un type que je connais je le déteste l’ attendait à le tabac avec une fille si moi je m’ étais arrêté à le tabac comme j’ en avais l’ intention en rentrant de ma réunion je n’ avais plus de cigarettes pour acheter des cigarettes une cartouche de gitanes filtres s’ il vous plaît je les achète par cartouches je suis tranquille pour un moment j’ aurais vu jean-rené avec la fille attablés devant un café et jean-rené m’ aurait demandé si par hasard tu n’ aurais pas vu lucien non lui aurais -je répondu pourquoi? parce qu’ on avait rendez -vous ah bon? et comme j’ avais très soif j’ aurais probablement pris un demi à le comptoir ", "oui sûrement et pendant qu’ entre gorgées en pensant à la réunion j’ aurais joué sur le zinc avec la mousse qui coulait sur le pied de mon verre jean-rené et la fille se seraient levés pour partir et jean-rené en passant derrière moi m’ aurait dit si tu vois lucien tu lui dis qu’ on l’ a attendu et qu’ on est partis c’ est ça aurais -je dit moi désagréable je le déteste mais jean-rené m’ aurait quand même serré la main avec l’ air supérieur de le type qui part avec une fille alors que vous vous restez sans non seulement sans mais seul et la fille m’ aurait juste adressé un sourire enfin voilà je serais rentré à l’ heure et puis suzanne et moi ma femme s’ appelle suzanne on serait allés à le cinéma pour voir quoi je ne me rappelle pas je ne l’ ai peut-être jamais su. n’ importe quoi " ]
[ "tu te trompes benoît –oh monsieur lucien j’ aime jeanne –ah vous voyez –mais je n’ en veux pas faire ma maîtresse benoît tressaillit à son tour et regarda lucien comme s’ il eût vainement cherché le sens mystérieux de ses paroles –écoute reprit le jeune homme je n’ ai pas de préjugés de race moi ", "nous ne mangerons pas de le charbon ecoute ecoutez mes enfants j’ ai tout mon bon sens aussi bien que vous pouvez l’ avoir mais mon parti est pris je ne veux pas pâtir davantage ce n’ est pas exister que de vivre comme nous faisons il me restait sous je les tenais cachés j’ avais mon idée pour cela le moment est venu voilà l’ usage que j’ en ai fait susanne de le charbon à le lieu d’ acheter de le pain ", "les ou qui ne s’ étaient rendu compte de rien et continuaient leurs apartés furent vite rappelés à l’ ordre tous les regards dont certains commençaient à le être bien troubles convergèrent vers l’ aubergiste qui prenait son temps et faisait un peu son théâtre puisque vous insistez je vais vous dire une grande rumeur heureuse et soulagée ponctua ces premières paroles je vais vous dire tout ce que je sais continua les cous se dévissèrent et se tendirent le plus possible vers lui ", "—vous daignez les innocenter alors —eux oui eux oui :que cache cette réponse sibylline une question —quelle question —les archéologues de le futur seront -ilscapablesde faire ce que les archéologues modernes aimeraient faire? —je ne comprends pas ", "des gens veulent lui parler qui connaissent ou font semblant de connaître son œuvre il sourit et sans ouvrir les yeux tourne la tête vers moi alors je leur fais une réponse vague et ils s’ en vont contents l’ un d’ eux lui demande s’ il ne peut pas lui acheter un dessin pas trop cher il paiera comptant PROPN ouvre des yeux qui sont plus larges plus bleus que je ne croyais il se tourne de nouveau vers moi: dis-lui que c’ est le dr hellé qui s’ occupe de tout. je redis son message à l’ amateur qui s’ en va confus ", "elle parlait seule dans la cour ou dans les couloirs quand elle montait la garde elle parlait surtout de sa grand-mère beaucoup de sa grand-mère avec obstination même quand des enfants lui disaient arrête on s’ en tape elle ne songeait pas à les punir sa grand-mère avait la même histoire que la mienne que beaucoup de grand-mères qui avaient toutes la même histoire à le village où il y avait peu de place pour la différence sa grand-mère souffrait de le froid quand l’ hiver approchait et que les jours devenaient plus courts elle le lui racontait de la même manière que ma grand-mère me le racontait: sans vraiment se plaindre simplement un constat triste quand elle parle de le froid qui entre dans la maison des doigts de pieds douloureux à le cause de le froid qui les paralyse ", "les réfractaires dont sa troupe se composait en grande partie avaient d’ abord eu quelque peine à se faire à ce genre d’ expédition mais les habitudes de vagabondage l’ oisiveté et surtout la difficulté de retourner dans leurs familles les avaient promptement déterminés dès le lendemain de mon arrivée roman me désigna avec hommes pour me porter à les environs de PROPN j’ ignorais de quoi il s’ agissait vers minuit parvenu sur la lisière d’ un petit bois que partageait la route nous nous embusquons dans un ravin le lieutenant de roman bisson de tretz recommande le plus profond silence ", "—maxence secoua la tête gravement et que crois -tu qu' on aime dans les hommes murmura -t-elle —je ne sais pas repartit césarine sèchement maxence lui prit la main ", "avec cela homme charmant fort aimable assurait la tante quant à sa fortune elle ne pouvait qu’ augmenter encore la perle de les gendres et de les maris!chacune de ces demoiselles songea modestement c’ est moi qu’ il choisira et elles se préparèrent relut ses chers philosophes pour épater l’ américain sans doute peu renseigné à le ce sujet car il était surtout homme d’ affaires est elle répéta à le piano de les passages de le crépuscule de les dieux et de tristan et isolde georgette commanda une toilette à sa couturière parisienne et fit venir une nouvelle poudre de riz dont on disait merveille .ainsi toutes étaient parées quand un après-midi mme PROPN vint présenter son neveu .ce grand bel homme blond un peu froid d’ abord mais dont le sourire et le regard étaient fort agréables plut aussitôt à le chacune quand à le mme valey anxieusement elle guettait l’ impression première de l’ étranger mais il se montrait aussi tranquillement aimable pour estelle que pour cora que pour georgette ...habilement la mère engagea une conversation particulière avec mme jailly ce ", "tout à le coup ils nous appelèrent le curé ferma son livre et nous allâmes voir ce qu’ ils nous voulaient ils avaient trouvé un cercueil d’ un coup de pioche ils firent sauter le couvercle et nous aperçûmes un squelette démesurément long couché sur le dos qui de son œil creux semblait encore nous regarder et nous défier j’ éprouvai un malaise je ne sais pourquoi j’ eus presque peur tiens! s’ écria un de les hommes regardez donc le gredin a un poignet coupé voilà sa main et il ramassa à le côté de le corps une grande main desséchée qu’ il nous présenta " ]
il risque de faire des couenneries et des coups foireux je ne sais pas si vous êtes de mon avis mais il commence à le y en avoir classe ces bandes-là c’ est comme une hydre tant qu’ il lui reste une tête elle est à le redouter cette nouvelle métaphore pour vous développer mon savoir qui est je bigle le cadavre de notre charmante femme en bleu
[ "je ne sais pas quel bocon elle s’ est tapée toujours est -il que son visage devient bleu comme un paquet de gauloises décidément cette souris était vouée à le bleu maintenant qu’ elle est clamsée je me sens un peu moins en renaud après elle because faut avoir du fiel plein le gésier pour chercher des crosses à un macchabée même si ledit macchabée vous en a fait roter sur le chapitre de la vanité professionnelle je sais bien que j’ ai fini par l’ avoir mais avouez que ç a a été laborieux un bizarre cheminement à le travers cette magnifique région ", "je vous jur je m’ en souviendrai de ces vacances-là la prochaine fois je les passerai à le saint-nom-la-bretèche tout culment et si jamais je vois un clébard à l’ agonie sur mon chemin je ferai une grande enjambée pour ne pas lui marcher dessus toute cette amertume remâchée toutes ces bonnes résolutions prises je reviens à le présent chassez le naturel il revient à le tout berzingue je décroche le téléphone ", "—ici police je dis à la souris de le standard il y a un instant quelqu’un téléphonait ici: pouvez -vous me dire d’ où venait l’ appel? elle me dit d’ attendre un instant il ne lui faut pas longtemps n’ était pas un appel mais une demande dit -elle ", "notez que je préfère de toute évidence lorsque je suis arrivé la femme en bleu téléphonait à son complice pour connaître les raisons de son échec cela prouve également que l’ écraseur ne perche pas loin puisqu’ il était de retour une demi-heure après son attentat —quel numéro était demande fais -je à la pététeuse —le à le grenoble ", "correspond à le quoi? une seconde je tambourine sur l’ écouteur par la croisée je vois arriver une voiture elle stoppe devant la porte mecs en descendent ces gars-là ils iraient dans un bal masqué déguisés en policiers ils ne se fringueraient pas autrement ", "dit la grognace j’ écoute —le est le numéro de l’ imprimerie rue —merci je crois que je brûle une imprimerie on frappe à la porte avant que j’ aie dit d’ entrer mes confrères tournent le loquet ", "—vous arrivez un peu tard je leur dis en guise de salut la rue PROPN est une petite artère silencieuse de la banlieue grenobloise l’ imprimerie est située à le fond d’ une espèce d’ impasse on grimpe marches et on se trouve en face d’ une porte de fer munie de vitres en verre dépoli une sonnette enfouie dans de la poussière avec écrit dessous sonnette de nuit ", "comme chez un toubib ou un pharmago! j’ essaie de tourner le loquet mais il résiste because la lourde est bouclée j’ appuie alors sur la sonnette j’ entends un tintement lointain dans les profondeurs de le local un long moment s’ écoule ", "je remets alors une minuscule fenêtre que je n’ avais pas remarquée s’ ouvre à le premier étage un homme passe la tête et demande ce que je veux d’ un ton confidentiel je chuchote: —ouvrez vite je viens de la part de madame baulois c’ est magique il me dit d’ attendre une seconde " ]
[ "or on n’ avait pas sonné; donc ce ne peut être qu’ à ce moment -là que vanda a quitté la maison et à le voir en quel état de fureur était le prince il n’ est pas douteux que lui-même l’ ait jetée dehors et lui ait fermé la porte à le nez de le reste ajouta PROPN comme il est certain que mon maître vous apprendra ce qui s’ est passé tout ce que je vous demande mademoiselle c’ est d’ avoir l’ air d’ en ignorer le premier mot –c’ est convenu; merci fit en le congédiant de le geste ", "c’ est un malheur que faire à le cela rien assurément c’ est fait c’ est fait mais enfin tu m’ avoueras de le moins que mademoiselle lawson n’ est pas absolument ce qu’ on peut appeler un porte-bonheur louise est -ce toi qui parles ainsi toi qui as si dignement relevé les dernières et outrageantes paroles de mon oncle eh ", "tout à le bas de le cimetière une douzaine de fosses étaient creusées d’ avance pour les manants on y arrivait en passant sur des vallonnements légers où d’ autres morts sans fleurs sans visites dormaient jusqu’ à la fin de le temps qu’ on leur donne pour se dissoudre l’ un après l’ autre les cercueils sortirent du fourgon et les simples qui étaient PROPN attendirent la fin de les prières dites pour les leurs puis pour les inconnus hommes femmes –qu’ importe –que personne n’ accompagnait ils regardaient tout saisis les bras tombés les bouches ouvertes debout jusqu’ à la dernière pelletée de terre ", "un diable avait certainement passé par là mais lequel? était -ce –cet estimable jeune homme a été emporté dans la planète de mercure dit le premier clerc à un démonologue allemand qui vint prendre des renseignements sur cette affaire –je le croirais volontiers répondit l’ allemand.–ha!–oui monsieur reprit l’ allemand cette opinion s’ accorde avec les propres paroles de en sa quarante-huitième proposition sur la triple vie de l’ homme ou il est dit que si dieu a opéré toutes choses par lefiat la secrète matrice qui comprend et saisit la nature que forme l’ esprit né de mercure et de dieu –vous dites monsieur allemand répéta sa phrase –nous ne connaissons pas dirent les clercs ", "les bras croisés il demeura là immobile le regard attaché sur les flots houleux ce matin des nuées fuyaient dans le ciel et le soleil parfois glissait entre elles une timide lumière qui jetait un étincellement sur les eaux à le ce moment-là d’ un vert lumineux vert de les yeux de sylvie quand elle songeait qu’ elle souriait ou qu’ une émotion venait pour quelques instants agiter son âme.nigel serra les mâchoires il semblait saisi d’ une sorte de colère se détournant presque violemment il alla vers l’ appareil téléphonique demanda mrs une voix de femme se fit entendre avec un léger accent d’ outre-atlantique qui me demande ", "martial va venir te demander ma main mais je ne puis pas épouser martial puisque je dois épouser le marquis de cormeilles et je ne puis épouser le marquis de cormeilles puisque j��aime martial par ce mot jeanne renversait toutes les espérances de sa mère mme d’ armaillac avait été ravie de voir sa fille se décider à le donner sa main à le m. de cormeilles un gentilhomme riche et un homme à la mode ", "–oui convint vincente on en a assez moi j’ aime la vie –moi aussi et c’ est naturel de PROPN notre âge surtout et encore plus aujourd’hui –aujourd’hui –j’ épouse –mais c’ est vrai! je l’ oubliais mes compliments amigo! est une charmante jeune fille tous mes vœux vincente; le plus grand bonheur possible pour toi comme pour elle ", "alors il déchiffra l’ adresse: a madame ah! oui il se souvenait d’ avoir entendu dire que sa mère à l’ époque de sa disparition de le pays basque avait pour quelque temps pris ce nom-là suivait une indication de rue et de numéro qui lui fit mal à le lire sans qu’ il pût comprendre pourquoi qui lui fit monter le rouge à les joues puis le nom de cette grande ville dans laquelle il était né les yeux fixes il restait là ne regardant plus et tout à le coup il eut l’ horrible vision de ce ménage clandestin; dans un appartement de faubourg sa mère jeune élégante maîtresse de quelque riche désœuvré ou bien de quelque officier peut-être étant à le régiment il en avait connu de ces ménages-là qui sans doute se ressemblent tous et il y avait rencontré pour lui-même des bonnes fortunes inespérées un vertige le prenait à le entrevoir ainsi sous un aspect nouveau celle qu’ il avait tant vénérée le cher passé chancelait derrière lui comme pour s’ effondrer dans un désolant abîme et sa désespérance se tournait en une exécration soudaine contre celui qui lui avait ", "quant à les blancs à les creux à les échos et à les franges cela fait partie intégrante de toute écriture car de toute mémoire les mots un livre ne forment pas davantage un bloc que les jours une vie humaine aussi abondants soient ces mots et ces jours ils dessinent juste un archipel de phrases de suggestions de possibilités inépuisées sur un vaste fond de silence et ce silence est ni pur ni paisible une rumeur y chuchote tout bas continûment une rumeur montée de les confins de le passé pour se mêler à le celle affluant de toutes parts de le présent un vent de voix une polyphonie de souffles ", "de ses lèvres tremblantes ces mots s’ échappèrent elle aussi mais c’ est justice à le partir de ce moment mme norand fut la première à ne pas faire traîner les préliminaires de le mariage on l’ eût dit pressée d’ en finir de voir s’ éloigner sa petite-fille elle continuait de traiter celle-ci avec douceur et se montrait fort généreuse à le son égard annabel semblait avoir perdu quelque chose de sa méfiance s’ efforçait d’ être moins froide de vaincre son ressentiment surtout depuis qu’ elle avait fait sa première communion mais mme norand le sentait trop bien cet effort; " ]
si j’ étais à le bord de la mer j’ étais sûr que cette méditerranée que je voyais se trouvait aussi dans ma tête pas l’ image de la méditerranée mais cette méditerranée elle-même minuscule et salée dans ma tête en miniature mais vraie et avec tous ses poissons mais tout petits avec toutes ses vagues et un petit soleil brûlant une vraie mer avec tous ses rochers et tous ses bateaux absolument complets dans ma tête avec charbon et matelots vivants chaque bateau avec le même capitaine de le dehors le même capitaine mais très nain et qu’ on pourrait toucher si on avait des doigts assez fins et petits j’ étais sûr que dans ma tête cirque de le monde il y avait la terre vraie avec ses forêts tous les chevaux de la terre mais si petits tous les rois en chair et en os tous les morts tout le ciel avec ses étoiles et même dieu extrêmement mignon je me revois j’ étais aimant ravi d’ obéir si désireux d’ être félicité par les grandes personnes j’ aimais admirer
[ "un jour sortant de le lycée je suivis un général pendant heures à le seule fin de me repaître et régaler de ses feuilles de chêne j’ étais fou de respect pour ce général qui était très petit et avait les jambes en cerceau de temps à le autre je courais pour le devancer puis je faisais brusquement demi-tour et j’ allais à sa rencontre pour contempler un instant sa face de gloire je me revois j’ étais trop doux et je rougissais facilement vite amoureux et si je voyais de loin une jolie fillette inconnue dont je ne considérais que le visage je galopais immédiatement d’ amour je criais de joie d’ amour je faisais avec mes bras de les moulinets d’ amour ", "de mauvais augure tout j’ avais un secret autel à la france dans ma chambre sur le rayon d’ une armoire que je fermais à le clef j’ avais dressé une sorte de reliquaire de les gloires de la france qu’ entouraient de minuscules bougies des fragments de miroir de petites coupes que j’ avais fabriquées avec du papier d’ argent les reliques étaient des portraits de racine de la fontaine de corneille de jeanne d’ arc de duguesclin de napoléon de pasteur de jules verne naturellement et même d’ un certain louis boussenard dans mon secret autel à la france il y avait aussi de petits drapeaux français déchiquetés par moi pour faire plus glorieux un petit canon posé sur un napperon de dentelle près d’ un président de la république loubet ou fallières que je croyais être un génie la photo d’ un colonel inconnu grade qui me paraissait le plus distingué et plus enviable même que le grade de général dieu seul sait pourquoi ", "il y avait passé dans du papier doré un cheveu qu’ un condisciple farceur m’ avait affirmé être d’ un soldat de la révolution française et qu’ il m’ avait vendu très cher à le moins noyaux d’ abricots contre un coquetier il y avait une poésie naine de moi à la PROPN dans le coquetier il y avait des fleurs de papier qui ombrageaient la photographie de feu un cher canari collées à les parois de ce minuscule temple il y avait de petites plaques votives qui portaient de hautes et originales pensées telles que gloire à la france ou liberté égalité fraternité mince de conspiration juive ", "tout à le fait protocoles de les sages de sion je me rappelle j’ étais un écolier pourvu d’ un accent si oriental que mes camarades de le lycée se gaussaient lorsque je faisais d’ ambitieux projets de baccalauréat et prophétisaient que jamais je ne pourrais écrire et parler français comme eux ils avaient raison d’ ailleurs bernadet miron louraille soudain leurs noms prestigieux me reviennent nous ne connaissions personne à le marseille ", "fiers quoique pauvres nous ne fréquentions personne ou plutôt personne ne nous fréquentait mais nous ne nous l’ avouions pas ou peut-être ne nous en rendions -nous pas compte nous étions si nigauds si perdus en cet occident et si peu dégourdis que lorsque mes parents faisaient de le feu dans la cheminée ils mettaient non des bûches mais de minces planchettes aussitôt consumées et le plus beau était qu’ ils laissaient scrupuleusement le rideau de fer baissé jusqu’ à la fin de l’ opération ce qu’ ils supposaient être plus hygiénique ", "ces échappés d’ orient d’ un orient toujours printanier où les cheminées étaient inconnues pensaient en effet que de visibles flammes dans ce mystère de cheminée devaient produire des émanations mortelles n’ était -ce pas une de ces diableries qui avait asphyxié celui que ma mère appelait le grand zola elle n’ avait évidemment lu aucun livre de cet écrivain mais elle savait qu’ il avait défendu le capitaine dreyfus quelle idée aussi ce dreyfus disait elle d’ avoir choisi ce métier d’ officier avec un grand couteau à la ceinture ce ne sont pas des métiers pour nous bref pour en revenir à le notre système de chauffage nous crevions de froid devant une cheminée vrombissante et un rideau de fer baissé ", "nous nous chauffions devant un bruit glacé on était des rien de le tout sociaux des isolés sans nul contact avec l’ extérieur alors en hiver nous allions tous les dimanches à le théâtre ma mère et moi amis doux et timides cherchant obscurément dans ces heures de théâtre un succédané de cette vie sociale qui nous était refusée que ce malheur partagé et jusqu’ à le présent inavoué peut m’ unir à le ma mère je me souviens aussi de nos promenades de le dimanche en été elle et moi tout jeune garçon ", "on n’ était pas riches et le tour de la corniche ne coûtait que sous ce tour que le tramway faisait en une heure c’ était en été nos villégiatures nos mondanités nos chasses à le courre elle et moi faibles et bien vêtus et aimants à en remontrer à le dieu je revois un de ces dimanches ce devait être à l’ époque de le président fallières gros rouge ordinaire qui m’ avait fait frissonner de respect lorsqu’ il était venu visiter notre lycée ", "le chef de la france m’ étais -je répété avec une chair de poule d’ admiration en ce dimanche ma mère et moi nous étions ridiculement bien habillés et je considère avec pitié ces naïfs d’ antan si inutilement bien habillés car personne n’ était avec eux personne ne se préoccupait d’ eux ils s’ habillaient très bien pour personne moi en inopportun costume de petit prince et avec un visage de fille angélique et ravi à le me faire lapider elle reine de saba déguisée en bourgeoise corsetée émue et un peu égarée d’ être luxueuse " ]
[ "–si c’ est une fille commença thérésine confidentielle on l’ appellera certainement france-hélène mme si longtemps silencieuse élevait brusquement la main pour un geste d’ interdiction –non! non je l’ ai déjà défendu! donnez -lui un nom qui attire le bonheur pas le mien!solange chercha la main qui retombait et la garda dans la sienne et devant ces jeunes femmes sœurs de douleur dépouillées de leur part de joie si tôt par la rudesse de la destinée une impression de gêne respectueuse glaça les légères expansions –si nous passions à le cabinet de silène? ", "-je l' ai reçue ce matin même répondit le fils votre messager m' a trouvé à le lieues d' ici sur la route nouvelle et fort occupé avec l' ingénieur qui est un ignorant fieffé et qui ne peut faire un pas sans moi je lui ai demandé jours de congé qu' il a eu bien de la peine à m' accorder car en vérite je ne sais comment il va se tirer d' affaires sans mes conseils j' ai insisté ", "il se trouva seul à le milieu de les ruines qu’ il avait faites ou qu’ il avait laissé faire sous ses yeux il lui restait bien de quoi vivre de peu dans un coin en philosophe revenu de la fortune mais quiconque a touché à l’ argent ne devient jamais philosophe il joua son reste et joua de son reste l’ argent! l’ horrible argent! l’ âme de le diable sur la terre si jamais le diable a eu une âme ", "comment lui dire inimaginable se vante d’ avoir été sérieuse même qu’ elle était en usine j’ avais ma moralité j’ aurais pas voulu qu’ on m’ appelle un cul sans mains qu’ elle racontait et ç a me faisait rire rien qu’ à me représenter le tableau en me déshabillant j’ ai découvert une traînée de vert sur ma robe quelle suée s’ ils l’ avaient vue comme il faudrait gaffer à le tous les signes et bien remettre mes lunettes mètres avant la maison ramies gabrielle et moi il a bien fallu elle aussi avait besoin d’ un alibi pour les escapades à le point de le jour ah si tu pouvais sortir le soir mathieu réclamait impossible il fallait mettre les bouchées doubles un autre après-midi ou jours s’ étaient passés en discussions et tâtonnements on est allés jusqu’ à le pont de chemin de fer sous la ligne on disait avec alberte ", "il avait fait pendant ans les chambres pour une feuille quotidienne il improvisait il parlait admirablement et pouvait parler long-temps de cette voix gracieuse profonde qui nous avait frappés dans l’ âme il nous prouva par le récit de sa vie qu’ il était grand orateur orateur concis grave et néanmoins d’ une éloquence pénétrante il tenait de berryer pour la chaleur pour les mouvements sympathiques à les masses il tenait de monsieur thiers pour la finesse pour l’ habileté; mais il eût été moins diffus moins embarrassé de conclure il comptait passer brusquement à le pouvoir sans s’ être engagé par des doctrines d’ abord nécessaires à un homme d’ opposition et qui plus tard gênent l’ homme d’ état.marcas avait appris tout ce qu’ un véritable homme d’ état doit savoir; ", "il ne sera pas longtemps marin .pendant que clément fait décoller le premier avion de le monde et invente le mot yersin descend en gare PROPN de le train en provenance de paris il a ans il marche sur la canebière jusqu’ à le vieux-port et voit la mer pour la deuxième fois les eaux sont plus bleues qu’ à le dieppe les vagues plus molles il marche dans le port de marseille et a n’ est pas rien la porte de le vaste monde ", "exclama tout à le coup fricoulet en appliquant sur la table un coup de poing formidable je m\\' explique maintenant chacun interrompit sa lecture et dressa le nez vers ingénieur —vous vous expliquez interrogea image dit gontran à le mi-voix il faut que je vous parle p. —comment nous sommes ici alors que logiquement mathématiquement scientifiquement nous devrions être à des milliards de lieues de la terre ", "de le<UNK> présent c’ est pour de vrai faut bien à le moins d’ être méprisé! –allons et embrasse-moi! –non dit le gamin en enfonçant sa casquette sur ses yeux faut pas s’ attendrir c’ est des bêtises !il sortit résolument se mit à le courir jusqu’ à le bout de la rue s’ arrêta un moment étouffé par les sanglots et reprit sa course jusqu’ à le vaugirard où il se mit à la disposition de le patron à le qui m. valentin le recommandait PROPN pleurait de son côté; mais elle prit courage en se disant: –sans tout cela il ne serait pas encore décidé à se ranger il se serait peut-être perdu! si dieu veut qu’ il tienne parole je ne regretterai pas ce que j’ ai fait ", "marthe restait debout à le milieu de la cuisine elle hésitait retournez -vous quelquefois à le bressuire demanda -t-elle enfin nous sommes à la boullaye maintenant mais j’ ai été à le bressuire il n’ y a pas longtemps céleste était devenue pourpre ", "admirable végétation sur ces ruines dissimulées à le naples il y a des jardins bas qui suivent la mer comme un quai et laissent entrer le soleil; à le nîmes la fontaine pleine d’ eaux claires canalisées à le PROPN le jardin botanique je me souviens qu’ avec ambroise un soir comme à les jardins d’ académus nous nous assîmes sur une tombe ancienne qui y est tout entourée de cyprès; et nous causions lentement en mâchant des pétales de roses " ]
PROPN bien dit le gendarme –c’ est entendu là mettez votre dos contre cet arbre bien je vais vous y amarrer de quelques tours de ficelle la les pieds aussi là bien entortillés bon! tous les nœuds à le vos jarrets comme ceci beaucoup de nœuds par exemple parce qu’ il faut ça maintenant voyez comme je suis aimable je pose votre revolver ici à le pas de vous là et puis c’ est le bouquet remerciez -moi je vais vous détacher les bras
[ "après cela je m’ en irai quand vous aurez les bras libres vous pourrez vous-même délier vos jambes vous y mettrez un peu de temps parce qu’ il y a beaucoup de nœuds et il y a beaucoup de nœuds pour que vous y mettiez le temps vu que je veux être loin d’ ici quand vous aurez repris la liberté de vos pattes alors vous grimperez à l’ arbre et vous délivrerez à le son tour ce pauvre sandri qui doit bien s’ ennuyer là-haut dépareillé comme il est quand il eut amarré à sa convenance le pauvre gendarme il se plaça devant lui et lui faisant un profond salut: jusqu’ à l’ honneur de se revoir et levant le nez adieu sandri ne tombe pas à le revoir sandri rageusement ne proféra pas un mot n’ eut pas un soupir maurin s’ éloigna puis revenant sur ses pas tandis que le gendarme d’ en bas commençait déjà à le attaquer fiévreusement les nœuds multiples qui enserraient ses genoux et dans lesquels il s’ embrouillait à le force de hâte: écoute ami sandri tu me connais je suis homme de parole si tu veux que cette histoire ne soit pas célèbre ne la raconte pas ", "je sais bien qu’ elle pourrait me mener loin mais aussi elle nuirait à le votre avancement à le tous je suis brave homme qué? je te promets de ne m’ en flatter que si tu t’ en vantes et il s’ en alla en chantant j’ ai rencontré ma mie lundi; elle s’ en allait vendre de la fumée lundi fumée retourne -toi ma mie retourne -toi qu’ il pleut j’ ai rencontré ma mie ", "elle s’ en allait vendre de le lard; mardi lard lundi fumée retourne -toi ma mie retourne -toi qu’ il pleut et quand il eut ainsi chanté en couplets chacun de les jours de la semaine il recommença le var est certainement une de les régions de PROPN où l’on trouve le plus de terrains libres non cultivés mais accessibles avec toutes les grâces et toutes les beautés que laisse à les paysages la sauvagerie nos bois des maures sont plus sauvages encore qu’ on ne saurait l’ imaginer seuls les maquis de corse peuvent en donner l’ idée dans nos maures on rencontre certaines étendues de brousse que les habitants appellent le gros bois et où la marche est littéralement impossible ", "perdu tout à le coup à le milieu de cette mêlée de buissons épineux et qui forment une voûte basse au-dessus de sa tête le chasseur égaré éprouve un instant d’ angoisse il n’ a plus de point de repère de quel côté faut -il tenter de trouver l’ issue ne va -t-il pas s’ engager dans l’ impénétrable à le point de n’ en plus pouvoir sortir il dérange des sylvains surpris oiseaux ou reptiles qu’ on entend fuir ", "pas un arbre assez proche sur lequel s’ élever pour voir la configuration de le terrain autour de lui de les buissons très flexibles si pressés qu’ il faut un grand effort pour les écarter et faire un pas à le travers ils se referment derrière lui; et d’ autres encore devant lui se rouvriront à le grand-peine sous son effort pour se refermer d’ eux-mêmes aussitôt on pourrait se croire à le milieu de volontés intelligentes hostiles liguées ensemble cette forêt basse et claire a les élasticités de l’ élément fluide de la mer qui se divise sans cesse devant le nageur sans jamais cesser de l’ étreindre d’ une pression toujours égale ", "sans doute cette brousse est à les forêts d’ amérique ce qu’ une mare est à le vaste océan mais un noyé ne mesure pas la quantité de les eaux qui le tuent entre l’ océan et la mare immense est la différence pour l’ homme qui s’ y engloutit c’ est une identique sensation de mort ces brousses profondes inextricables où le genêt épineux domine si haut et si armé si fort quand il est vieux que bien souvent il se refuse à le ployer et qu’ il faut le tourner et marcher sans cesse en zigzag maurin les connaissait toutes il en avait étudié depuis longtemps les fonds de le haut de les cimes environnantes il y entrait à le besoin sans crainte de s’ égarer ", "il protégeait alors ses jambes avec le pare-bois sorte de tablier fendu attaché à le chaque jambe et fait d’ une épaisse toile à le voile puis il mettait ses fameux manchons les manchons qui ne quittaient pas son carnier étaient une de ses inventions c’ étaient des fourreaux pour chacun de ses bras ils étaient de forte basane ", "il plongeait ses bras jusqu’ à l’ épaule dans ces sortes de longs gants sans doigts à le milieu de la brousse maurin ne perdait jamais le sentiment de la topographie l’ inclinaison générale de le terrain suffisait à le lui donner l’ indication nécessaire et souvent maurin s’ engageait tout à le coup dans ces fourrés pour arriver en ligne droite avant le fauve à le point précis d’ où il pensait pouvoir le fusiller que de fois les chasseurs en battue avaient aperçu sur une pente chargée de bruyères le sanglier fuyant émergeant de la verdure y disparaissant par bonds égaux à la façon de le marsouin dans les vagues tandis que sur le coteau opposé ils devinaient maurin à les mouvements profonds et réguliers de le maquis remué comme une eau! maurin nageait dans la brousse il en sortait tout à le coup et aussitôt on le voyait couper en enfilant une sente la ligne de fuite de le sanglier se débarrasser de ses manchons en un clin d’ œil et saisir son fusil porté en bretelle ", "grâce à ses fameux manchons maurin prenait des traverses que les sangliers eux-mêmes évitent volontiers eux dont chaque bond écrase broie nettoie la broussaille depuis quelques heures maurin et pastouré chassaient ensemble et depuis une grande heure depuis midi les gendarmes les poursuivaient quitte-moi pastouré l’ affaire se gâte déclara maurin –je reste avec toi. –pour quoi faire tu te perdras sans me servir va-t’en! si je suis pris tu m’ aideras mieux de le dehors " ]
[ "–je sens l’ or quoique aveugle je m’ arrête devant les boutiques de joailliers cette passion m’ a perdu je suis devenu joueur pour jouer de l’ or je n’ étais pas fripon je fus friponné je me ruinai quand je n’ eus plus de fortune je fus pris par la rage de voir bianca je revins secrètement à le venise je la retrouvai je fus heureux pendant mois caché chez elle nourri par elle ", "ainsi avant de se marier elle a vu un homme tenant un rabot et elle a eu pour mari un emballeur et le même fait s’ est produit pour sa sœur elle a vu étant jeune fille un homme en redingote et le premier amant qu’ elle a eu a été un homme de plume ah bien tu sais il ne faudrait pas dire devant eugénie que les rêves sont des blagues elle t’ arrangerait ", "mais PROPN ignorait cela n’ ayant jamais quitté la grotte de le bon anachorète.mimer trouva le conseil bon et dit à le lyderic: –lyderic le charbon commence à le nous manquer il serait bon que tu allasses dans la forêt-noire et que tu renouvelasses notre provision –c’ est bien maître dit j’ irai demain .le soir s’ approcha de lyderic et lui donna le conseil d’ aller faire son charbon à un endroit appelé le rocher qui pleure lui disant que c’ était là où il trouverait les chênes les plus beaux et les hêtres les plus forts lui indiquait cet endroit parce que c’ était celui où se tenait habituellement le dragon sans défiance se fit bien expliquer le chemin par hagen et résolut d’ aller le lendemain faire son charbon à la place qu’ on lui avait désignée .le lendemain comme il allait partir le plus jeune de les compagnons monta à sa chambre c’ était un bel enfant à la figure ronde et enjouée à les longs cheveux blonds et à les beaux yeux bleus nommé qui était aussi bon que les autres compagnons étaient méchants aussi comme il était le dernier avait -il eu beauco", "c’ est bien ajouta -t-il en imposant silence par un geste de main à le jeune homme prêt à le parler nous savons où t’ envoyer tiens ajouta -t-il en lui remettant son billet de logement va citoyen jussieu! uneerreur de le furne: un à le lieu de une teinte d’ ironie se fit sentir dans l’ accent avec lequel le magistrat prononça ces derniers mots en tendant un billet sur lequel la demeure de madame de était indiquée le jeune homme lut l’ adresse avec un air de curiosité –il sait bien qu’ il n’ a pas loin à le aller ", "on pouvait accoudé sur l' étroit garde-fou d' un pont examiner d' en haut les navires à le quai voir le branle-bas de les arrivées et de les départs apprendre des marins toujours désœuvrés à le terre les incidents et la longueur de la traversée il leur avouait rarement avoir été des leurs peut-être par gêne de ne l' être plus mais ne se donnait pas non plus pour correcteur d' imprimerie ce qui l' eût mis à le part de ces hommes simples signant leur engagement d' une croix interrogé il se disait charpentier comme son père l' avait été avant lui ce que paraissaient confirmer ses grandes mains ce titre lui servit de garant pour obtenir gratuitement possession pour tout le temps qu' il faudrait d' une bicoque dans une ruelle donnant sur le port à le condition qu' il la remît en état les vitres étaient brisées la porte défoncée des bouteilles cassées et d' autres détritus jetés par des passants poussaient seuls dans le carré de le jardin ", "d’ après ce que m’ a écrit il avait disparu à le moment où fut démasqué son misérable père que vient -il faire dans ce pays je ne pense pas qu’ il habite à le kermazertc! elle s’ était arrêtée à le milieu de le chemin pour réfléchir puis tout à le coup mue par une soudaine impulsion elle se détourna et se mit à le suivre de loin le jeune homme elle le vit se diriger à le travers la lande vers ti-carrec puis disparaître dans la maison dont il ouvrit la porte en habitué.«ça c’ est trop fort dit -elle tout haut.oui vraiment il y avait en tout cela un réel imbroglio! ", "vous n’ avez vraiment aucune photo d’ elle un après-midi ils se promenaient à le bord de la seine il comptait prendre le métro à le châtelet pour rejoindre son bureau boulevard de le palais ils étaient passés devant la petite boutique photomaton elle avait besoin de photos pour un nouveau passeport il l’ avait attendue sur le trottoir ", "j' essaye de protester mais isabelle m' apprend qu' elle est à le sandkerque depuis jours déjà et qu' elle est sûre de ce qu' elle avance elle ne peut malheureusement conserver aucune illusion elle me demande seulement pourquoi j' ai agi envers elle d' une pareille façon n' a -t-elle pas été pour moi une bonne amie franche et sincère ", "xl il passa dans le voisinage une troupe foraine qui donna des représentations de la passion après enquête l’ entertainment d’ irrévérencieux qu’ il avait paru tout d’ abord se trouva être fort édifiant toute la famille qui s’ y porta revint enthousiaste et mademoiselle résolut de reproduire en diminutif les phases de le sacré drame a cet effet elle fit venir de villers-cotterets où on les fabrique un fort lot de poupards en carton sans bras ni jambes avec cailloux dans le ventre ", "ils se trouvaient alors attirés dans les parages de ces rues étroites et perpétuellement désertes qui joignent la place saint-sulpice à la rue de PROPN peu à le peu la rumeur de les voix parut emplir le ciel comme une rouge illumination et le grondement de ces voix multipliées à le milieu de le silence de la nuit étoilée et de l' universel grésillement de les lampes finit par les dérouter complètement alors en même temps ils surent et comprirent tous les et sans se regarder qu' ils savaient c' était pour l' âme d' herminien d' herminien condamné à le mort que priait cette foule et son verdict fut accueilli chez tous à le même instant avec un air d' héroïque et indifférente résolution à le quelques pas de là ils pénétrèrent sous le porche d' une maison ténébreuse " ]
c’ est la seule satisfaction que j’ eus de toute la nuit à la pointe de le jour à le bout d’ une heure de marche que je menai cette fois rondo la rosée fit briller à un quart de lieue devant nous le toit d’ une grange elle appartenait à le monsieur de c’ était PROPN dressa l’ oreille il y a d’ autres bestioles dans les parages dit mon soldat
[ "en effet après précautions d’ approche nous sommes à la lisière à le pas de la grange c’ est un cube de pierres crues la grande porte est fermée devant elle à le piquet chevaux je vois tout de suite une bête fine et racée celle qui dut laisser l’ empreinte que nous regardions hier soir ", "sans bruit nous nous mettons à le vent à le part la porte la grange n’ a qu’ une petite lucarne qui se trouve précisément de le côté où nous nous plaçons nous commandons les issues on peut presque tout régler à la carabine en tout cas tout ce qui concerne mon soldat et à les anges ", "les chevaux à le piquet ont l’ habitude de recevoir de la compagnie ils ne sont pas troublés par l’ odeur de les nôtres qui doit bien leur arriver malgré la précaution de le vent pied à le terre sauf moi quelques petites indications à le césar par les genoux le plat de la main un peu de flatterie à l’ encolure et claquements de langue à les anges et mon soldat en tirailleurs couchés carabines pointées cartouches étalées à le côté d’ eux ", "nous sommes fin prêts nous le sommes même un peu trop tôt j’ ai encore le temps de recevoir la visite d’ une de les réflexions de la nuit elle n’ a pas l’ occasion de faire trop de ravage car la porte s’ ouvre le vantail est lourd; on met un siècle à le tirer ", "sort un petit personnage léger il me tourne le dos; il a une drôle de démarche je n’ avais jamais entendu battre mon coeur je l’ entends sort un gros ", "ce sont des verdets je calme de la main mes zèbres qui me regardent le gros et le petit vont à les chevaux se mettent à en habiller notamment la bête fine et racée je cherche à le voir les visages de les bonshommes je n’ y parviens pas ", "chaque fois que dans leurs allées et venues ils me font face ils sont masqués par les chevaux même quand ils se mettent en selle question de visage je suis floué soudain je comprends que je préfère; que si j’ avais fait des prières hier soir je l’ aurais demandé je commande à le voix basse: abattez le gros laissez -moi le petit et empêchez la sortie de les autres les coups de carabine claquent ensemble le gros verdet tombe comme un sac ", "le petit frappe de les talons et s’ échappe c’ est lui qui monte la bête de race je m’ élance à sa poursuite en poussant plus vite césar avec mes nerfs qu’ avec ma tête et il s’ en faut de peu que je me la fracasse contre une branche j’ entends les carabines qui continuent à le claquer je n’ ai pas perdu mètres à le départ: le petit verdet est devant moi et pique vers le large ", "il ne me faut pas plus d’ une minute pour que je sois très heureux et césar aussi le cheval de le petit verdet est une merveille et il est monté comme par un dieu son cavalier est presque couché sur lui le cul décollé de la selle menant tout son train par les jarrets et les genoux la bête s’ allonge comme un serpent elle touche terre à le peine ce qu’ il faut " ]
[ "il est philosophe et me comprendra d’ emblée laisse-moi te dis -je je ne t’ écoute pas madame liébert de guerre lasse finit par se retirer rien ne put la distraire de l’ étrange déclaration que venait de lui faire son amie dès que son mari fut rentré elle l’ informa de ce qui venait de se passer m. PROPN écouta tranquillement sa femme et se contenta de lui dire je comprends cela comment mon ami tu comprends que j’ accepte une pareille invitation ", "est -ce que tu vas écrire cela? cela? quoi cela ce que tu as dit et qu’ est -ce que j’ ai dit je ne me souviens déjà plus mais à le quoi pensais -tu? je ne sais pas dit christophe se passant la main sur le front il se remit à le écrire ", "d’ avoir entrevu un coin de mystère de la mer ils devinrent ainsi que faust ambitieux de les choses surnaturelles en côtoyant pour leurs pêches le flanc de les roches ils ne gardaient plus aucun espoir de découvrir la frégate en or la crainte aussi des êtres extraordinaires qui hantent les profondeurs les avait rendus prudents ils ne s’ éloignaient plus maintenant qu’ à de faibles distances un soir par un ciel pareillement pluvieux par une même mer jaune et pâle murde que l’ insuccès de leur pêche avait rendu furieux s’ écria avec un grand serment: nous menons à le présent une existence tout à le fait ignoble et indigne d’ hommes libres pour moi j’ aimerais mieux vivre à la façon de les poissons comme l’ homme-de-mer à le qui j’ ai rendu la bague que de végéter jusqu’ à la mort ainsi que nous faisons sans connaître les trésors de la mer son camarade l’ approuva de bon cœur et ajouta qu’ il sacrifierait tout seulement pour voir la frégate de l’ empereur PROPN mais il s’ arrêta à le milieu de ses jurons en apercevant à le fleur d’ eau à le milieu d’ une masse de ", "cette femme est d’ une habileté infernale et elle a dû combiner la fuite de rosemonde de manière à se trouver complètement en dehors et à le égarer autant que possible nos recherches enfin je ferai tout à le monde pour retrouver notre petit loys et le ramener parmi nous il partit par le premier train en prenant congé d’ huguette il murmura –priez pour le succès de mon entreprise n’ est -ce pas le regard d’ huguette lui répondit plus éloquemment que des paroles sous la fermeté dont renaud ne se départait pas elle devinait combien il souffrait à la pensée de le neveu aimé ainsi soustrait à son affection .le lendemain arriva une lettre de le voyageur ", "des caresses entre canard et loup! des caresses parfaitement le loup aimait le canard et le canard aimait le loup monstrueux dites-vous pourquoi cela? avez -vous donc jamais vu dans les foires le produit incestueux de la carpe et de le lapin? et puis quelque chose contribuait à le rendre moins anti-nature les tendresses entre le carnassier et le volatile: leur dimension réciproque le loup était un loup de petite taille et le canard un canard de forte stature ", "je descends de le car je vais à le bastingage je regarde le fleuve ma mère me dit quelquefois que jamais de ma vie entière je ne reverrai des fleuves aussi beaux que PROPN aussi grands aussi sauvages le mékong et ses bras qui descendent vers les océans ces territoires d’ eau qui vont aller disparaître dans les cavités de les océans dans la platitude à le perte de vue ces fleuves ils vont vite ils versent comme si la terre penchait ", "j’ étais donc toute à le ma lecture lorsque selon une de ses détestables habitudes catho s’ est venue pencher sur mon épaule pour voir ce que je lisais c’ est intéressant margot ce que vous lisez là très intéressant dis -je dans l’ espoir de me débarrasser à le plus tôt de son importunité j’ en suis bien assurée ", "lui semble voué à le rouge peut-être en souvenir de sa lanterne qu’ on lui a brisée ainsi que le cœur quand j’ entre dans son bistrot il est à le comptoir en train d’ expliquer je ne sais quoi à son loufiat je commande une consommation je dis: bonjour marcel lui offre un gobelet qu’ il accepte et nous bavardons de la pluie et de le beau temps d’ abord; ensuite de choses plus sérieuses ", "le garçon la prit et la serra dans les siennes j’ aimerais bien aller avec vous! dit -il le terme aller bien que nouveau ne resta pas longtemps obscur pour luce c' est à le cause de vous que j' ai emmené tout votre troupeau de branques dans ma charrette dit -il en riant ", "cela vous ennuie de danser avec moi la preuve c’ est que vous ne me dites pas un mot tandis que vous causiez avec toutes vos autres danseuses moi dit baumier oui vous chacun cherche à m’ être agréable " ]
–laissez murmura -t-elle vous allez vous faire mal! croyez -vous que cela en vaille la peine –mais il brûle m’ écriai-je en désignant le feu qui crépitait sur le papier –en enfer lança le professeur tibrac avec un sourire démoniaque
[ "le professeur PROPN s’ interposa lorsque je plongeai la main dans le feu –vous ne voyez pas que c’ est trop tard allez -vous vous brûler –nous ne saurons jamais dis -je secoué par les larmes je vis alors le codex se consumer les feuilles dévorées ravagées réduites en cendres ces pages qui avaient survécu à le feu à les guerres à les croisades à les sarrasins à les sacs à les incendies à le christianisme à le paganisme à les civilisations qui se construisent et se consument comme les autodafés à les schismes à les papes à les rois à les dynasties à les théories à les métaphysiques à les philosophies à les injustices à les passions humaines à les oublis à les mystères à les trahisons à la pierre ponce à le soleil d’ alexandrie et à le froid de la PROPN à les tempêtes de haute mer et à les sables de le désert à les caves et à les scriptoriums à les basiliques à les églises à les monastères à les religieux et à les mécréants à les manipulateurs à les fourbes à les cyniques et à les idéalistes à les philosophes à les scribes à les sauveurs de manuscrits en perdition à l", "un vent léger s’ engouffrait sous la voûte je considérais l’ œuvre monumentale devant laquelle je me sentais minuscule j’ étais sous le toit qui pesait plus de tonnes une prouesse architecturale à l’ égal de les pyramides et de les cathédrales un projet fou pharaonique qui avait coûté des vies humaines et nécessité ouvriers architectes et ingénieurs pendant ans ", "tout cela pour un cube de béton et de marbre que représentait -il qui fût si important je regardai droit devant moi j’ aperçus alors la route sacrée depuis l’ arc de triomphe des champs-élysées vers l’ obélisque de la concorde et derrière le louvre cette perspective unique à le monde traçait une voie connue par certains initiés et s’ achevait en ce lieu où elle se tenait debout dans le crépuscule d’ été ", "non ce n’ était pas le vide l’ absence de sens le temple d’ un monde sans dieu c’ était bien autre chose c’ est ici qu’ était prévue la fin de le voyage qui aurait été la dernière victime peut-être elle? peut-être moi? ", "la police scientifique avait réussi à le relever chez éric tibrac des traces d’ encens et de psychotropes on avait retrouvé dans son phare un couteau antique à la lame acérée l’ arme de le crime son téléphone et son ordinateur montraient qu’ il avait eu des relations avec robert avant son décès ce qui lui avait permis de s’ infiltrer dans les cérémonies secrètes il avait également contacté ambroise flamant à qui il avait donné rendez -vous à la bnf le jour de le crime je me remémorai toutes les étapes de l’ enquête celle que j’ avais accomplie depuis le début de l’ aventure volontairement ou non ", "les sacrifices l’ encens les cérémonies l’ étude le passage à le monastère ou ̀ j’ avais vu les ossements puis le combat avec l’ animal et la rage qu’ il avait fallu montrer pour le tuer le tête-à-tête à le phare avec le diable ce diable séduisant et intelligent qui m’ avait conduit jusqu’ à le douter des autres et de moi-même jusqu’ à le bord de le gouffre qui m’ avait fait remettre en question ce que j’ avais de plus cher car tel est le principe diabolique l’ essence de le mal: qui introduit la scission la division la dualité. qui prend l’ apparence de le bien et c’ est en cela qu’ il nous égare qui procède par contagion par capillarité par imprégnation qui comprend celui qui cherche à le comprendre ", "qui a une structure dialogale qui invite à l’ échange et convertit par la parole qui envoûte hypnotise et englobe ce qu’ il préfère par-dessus tout c’ est prendre le visage de le bien car la perversité de le mal est de s’ accomplir en professeur il professe le bien le propre de le pervers tient à le son ambivalence il est à la fois charmant et détestable ", "c’ est dans cette ambivalence que réside le pouvoir de la manipulation c’ est sur cette phrase que je mis un point final à le ma thèse avant de l’ envoyer à le professeur PROPN je repensai à la façon dont le commissaire masquelier avait fini par confondre le meurtrier en utilisant la psychologie contre la dialectique et le regard de le professeur PROPN dénué de toute émotion lorsque le manuscrit brûlait sur les bûches ce qu’ elle m’ avait dit lorsqu’ elle avait compris que personne n’ aurait jamais accès à son secret: c’ est une illusion de soulever le voile joachim ", "la vérité n’ existe que voilée et le problème ce n’ est pas de soulever le voile c’ est de faire croire qu’ il existe une vérité elle est multiple la vérité ne doit être ni sacralisée ni instrumentalisée tel est le sens de les paroles d’ isis mon voile ô mortel personne ne l’ a soulevé et enfin les mots durs terribles que le professeur maarek avait eus à le mon égard: quant à le vous joachim je vous pardonne d’ avoir douté de moi d’ avoir cherché à le me piéger de m’ avoir crue coupable même si vous étiez influencé et même d’ avoir ourdi un complot contre moi alors que je vous faisais confiance que je vous avais ouvert mon cœur ma maison et ma raison mais je ne me pardonne pas votre manque de discernement " ]
[ "m. de plouvernon était gagné par la mélancolie de son départ prochain la conversation fut contrainte on se leva de table avec soulagement entraîna son beau-frère dans la bibliothèque –tout est prêt pour votre embarquement mon cher alain dit -il vous pouvez partir tout de suite ", "dites bonjour à le m. les enfants je dois vous dire tout de suite madame que pour l’ armée je suis un déserteur et un condamné à le mort pour trahison prévenait brêle quand ils furent assis dans la cuisine fit félicité en désignant antoine qui écoutait tout pour moi dit -elle vous êtes un ami de jules félicité cacha brêle pendant une semaine ", "elle eut d’ abord une grande colère elle disait :–es -tu ma fille et puis cette colère lui durcit le cœur –une fille une seule et la voila je devrais te dire: va voir ailleurs comme il y fait je te garde mais va droit à le présent si tu vas courbe elle ferma la porte les idées se dressaient dans sa tête comme le bois vert dans le feu ", "quand il fait beau que les fleurs sentent bon que je suis là-bas sur mon banc sous les chèvrefeuilles et les jasmins il s’ élève en moi comme des vagues qui se brisent contre mon immobilité il me vient dans l’ esprit de les idées qui me heurtent et s’ enfuient comme les oiseaux le soir à le nos croisées je ne peux pas les retenir eh! bien quand j’ ai fait un bouquet où les couleurs sont nuancées comme sur une tapisserie où le rouge mord le blanc où le vert et le brun se croisent quand tout y abonde que l’ air s’ y joue que les fleurs se heurtent qu’ il y a une mêlée de parfums et de calices entre-choqués je suis comme heureuse en reconnaissant ce qui se passe en moi-même quand à l’ église l’ orgue joue et que le clergé répond qu’ il y a chants distincts qui se parlent les voix humaines et la musique eh! bien je suis contente cette harmonie me retentit dans la poitrine je prie avec un plaisir qui m’ anime le sang en écoutant sa fille beauvouloir l’ examinait avec l’ œil de la son regard eût semblé stupide par la force même de ses pensées rayonnantes de même qu", "PROPN avait appris cette langue à le couvent de les bénédictins tremblant de surprise et de joie il leva la tête en disant: un européen et la même voix —le blanc! le blanc! les blancs reviendront je l' ai prédit: ils reviennent tournant les yeux de le côté d' partait je son dubreuil aperçut alors une espèce de singe à le longue barbe perché à le sommet d' un arbre ", "on parlait doucettement de mignon presque on peut dire on s’ y était fait à le cette idée qu’ il trafiquait de la femme —moi disait l’ hector j’ aurais plutôt cru que c’ étaient les bonshommes qui l’ intéressaient on a ri un peu gênés on aime pas parler de ces choses-là à la campagne ç a fait sale dans le paysage maupas confiait: aussi moi ç a m’ a étonné de le voir arriver dans une belle voiture avec chauffeur alors qu’ on le disait complètement ruiné ", "je croyais que tu dormais PROPN n’ a pas besoin de dormir pour rêver –tu rêvais à le quoi donc –que t’ importe si déjà moi je ne comprends pas mes rêves ce n’ est pas toi je pense qui me les expliqueras ils sont donc bien subtils ", "si l\\ individu est roi alors est notre unique horizon et si la seule autorité est plus le père alors dans la démocratie matérialiste la seule limite à la violence c\\' est la police sous nous portes vitrées plantes vertes colonnades parquet ciré lampes à le abat -jour blanc un raffinement extrême rampes de bois ciré banquettes en cuir beige bar ocre sur nous hélicoptères qui tournent comme des frelons d\\' aluminium colonne de fumée qui prolonge la tour à le mètres nous humains tremblants agglutinés devant une porte close à le milieu de les machineries tuyauteries assourdis par le brouhaha de les pompes de surcompression et des générateurs hydrauliques humains en cours de cuisson ", "après sa disparition la lande n' a pas été nommée de nouveau non elle est là dans l' espace et dans le temps depuis qu' elle a surgi des boues centrales de les terres immergées on le sait mais on ne peut plus la voir la toucher ", "la singulière fantaisie ce n’ est point une fantaisie j’ ai été enlevée à le mes parens qui ignorent depuis ce temps ce que je suis devenue et vous ne voulez pas être attachée à le roi? non sûrement vous avez donc de la fortune " ]
puis nous avons fait une excursion à le warterloo ce tombeau de les gloires de le premier empire georgette a grimpé à le sommet de le monticule d’ où le lion belge domine la plaine en vainqueur mais je n’ ai pas eu ce courage je suis restée à les pieds de le colosse ou ̀ m’ est venue à l’ esprit cette réflexion que le petit état belge s’ était fait représenter par un bien gros animal PROPN a comme fribourg son tilleul historique et centenaire c’ est de ce tilleul qui lui servit d’ observatoire que napoléon suivait la bataille qui devait aboutir à la suprême défaite
[ "PROPN a aussi sa légende la bien jolie légende de la guerliche la guerliche type populaire flamand est une de les personnifications de l’ esprit qui court les rues goguenard sentencieux il parle par paraboles et par proverbes un jour le roi de les pays-bas vint visiter les flandres il avise dans une promenade la plus belle ferme et le plus beau moulin qu’ il ait jamais vus a qui ce moulin? demande -t-il ", "—au meunier la guerliche sire et cette ferme —au mayeur sans-souci PROPN s’ écrie le roi voilà un gaillard qui est plus heureux que moi qu’ on aille lui annoncer que je l’ attends demain pour lui poser questions ce que pèse la lune ce que vaut son roi; ce que je pense ", "s’ il répond de travers il sera pendu: ce serait trop commode de passer ainsi la vie sans inquiétude sans-souci se désole mais la guerliche s’ offre à le remplacer à la condition que le mayeur renoncera à la main de toinette qu’ ils aiment tous la guerliche se présente devant le roi eh bien lui demande le monarque sais -tu ce que pèse la lune —oui sire elle pèse une livre —et sur quoi bases -tu ton opinion sur ce qu’ elle a quarts ", "c’ est juste fait le roi et dis-moi maintenant combien m’ estimes -tu? deniers —comment drôle tu oses —dame sire puisque notre-seigneur PROPN a été vendu pour deniers je dois en bon chrétien vous placer un peu au-dessous —très bien dit le roi ", "peux -tu me dire aussi ce que je pense? —parfaitement vous pensez que je suis sans-souci —eh bien je suis la guerliche —je te prends pour premier ministre s’ écria le roi enthousiasmé il est peu probable que ma destinée me ramène jamais en belgique ", "je profite donc de mon séjour pour visiter ses principales villes PROPN est une place forte de âmes plantée à le beau milieu de plusieurs rivières et une ville intelligente possédant une université libre une académie de dessin peinture sculpture architecture des musées des bibliothèques des sociétés savantes ce qui donne à le cette ville de kilomètres de tour un aspect tout particulier c’ est qu’ elle est bâtie sur petites îles reliées entre elles par ponts il y en a plus qu’ à le venise certainement mais venise reste une ville de palais et l’ emportera toujours sur sa rivale de le nord qui garde cependant aussi bien des souvenirs on admire son magnifique bassin pouvant contenir bâtiments son hôtel de ville de le xv me siècle son beffroi de le xii PROPN sa cathédrale de le xiii me que couronne une tour de mètres de haut enfin les vastes bâtiments de son béguinage célèbre qui tient tout un quartier ", "on vous fait aussi remarquer les restes de l’ abbaye de saint-pierre autrefois la plus riche de les pays-bas les églises ici sont remplies d' œuvres d’ art PROPN est la patrie de charles-quint cette ville fut prise en par louis et à la fin de le siècle dernier par les armées de la république PROPN s’ y retira pendant les jours et y publia un journal officiel: le moniteur de gand bruges qui compte âmes est une ville belge à la physionomie espagnole ", "cette physionomie se retrouve aussi bien dans les demeures que dans les habitants beaucoup de femmes sont brunes et n’ ont rien de le type un peu lourd de les allemandes blondes ou des rousses flamandes on remarque à le bruges le palais épiscopal l’ ancien palais de philippe-le-bon duc de PROPN actuellement palais de justice les halles dont la tour possède le plus beau carillon de toute l’ PROPN et l’ église notre-dame où se trouve le tombeau de charles-le-téméraire le peintre est souvent appelé jean de bruges parce qu’ il se fixa dans cette ville quant à les dentelles de bruges que j’ entendais vanter dans mon enfance il paraît qu’ elles se fabriquent dans les béguinages de gand et non à le bruges qui a cependant son béguinage en france nous ne connaissons pas le béguinage ", "en belgique il est très florissant le béguinage n’ est point un ordre tant s’ en faut ni une congrégation puisqu’ on n’ y prononce point de vœux c’ est une sorte de confrérie autrefois on donnait ce nom à des filles ou veuves qui sans faire de vœux se réunissaient pour vivre dans la dévotion cette sorte de communauté qui remonte à le xii me siècle fut suivant les uns appelée de le nom de ou le bègue prêtre liègeois leur fondateur suivant d’ autres de sainte bègue ou begga sœur de sainte gertrude qui aurait fondé ce genre de communauté dès " ]
[ "pas avant de toute façon d’ être certains qu’ elle ne les avait pas bidonnés je savais bien qu’ il allait encore falloir aller la chercher avant la fin de la nuit et pas à la douce mais ç a me semblait beaucoup plus faisable dès le moment où nous aurions déjà opéré et son équipe d’ élite j’ prévoyais pas grand monde pour résister dans l’ hôtel de la rue et je voyais plutôt a comme une promenade de santé il y aurait peut-être seulement besoin de parler haut de donner quelques gifles ou quelques bourrepifs à le maximum —prends -le je t’ assure je serai plus tranquille ", "nous passâmes dans le jardin sous les platanes le procureur de le roi fit les pas le long de le mur c’ était bien ici? me demanda -t-il c’ était bien ici répondis -je il frappa fois le sol de son talon ", "il y avait des bonshommes de neige dans les parcs le fleuve était gelé des freux croassaient les cheminées fumaient dans le ciel lilas la lumière était couleur de lait et le soleil pâle comme une meule de foin nimbait le front glacé de les jeunes filles c\\' était un soir de mai les enfants jouaient à le ballon dans les cours les cygnes louvoyaient sur le fleuve ", "on trouve fréquemment tel homme qui passe pour très spirituel dans une maison et mérite en effet cette réputation tant qu’ il est entre les murailles de ladite maison mais qui compromet cette renommée aussitôt qu’ il en a passé le seuil c’ est que son esprit consiste dans une connaissance approfondie de certaines formes de certaines convenances de certaines relations adoptées dans cette maison il en est de même des différentes classes de la société un maçon ne fera pas rire des gens rassemblés dans un salon mais vous pouvez être sûr que l’ esprit le mieux orné de le salon ennuiera le maçon à la mort ", "elle nommait les jeunes filles d’ alors comme si valserine les avait connues PROPN portait un mouchoir bleu agathe en avait toujours un jaune avec un mouvement très haut de la tête elle ajouta:–moi j’ en portais un rouge !elle toucha celui qui était sur sa tête et comme si ce simple toucher lui rappelait que celui-ci était de couleur noire ses yeux cessèrent de briller il y eut un silence la mère marienne semblait regarder dans le passé et son fils qui n’ avait pas bougé tandis qu� PROPN parlait se rapprocha de bernard pour l’ aider à le empaqueter les pipes qu’ il venait de terminer valserine qui n’ avait pas bougé non plus se mit soudain debout et dit avec fermeté: –je veux être polisseuse de pipes la mère marienne se mit debout aussi pour demander tout étonnée –tu aimes mieux être polisseuse que diamantaire ", "vous le connaissiez —non c’est-à-dire que j’ ai entendu parler de lui —rien je ne sais rien à le quelle heure le —le crime a dû être commis entre et heures m. de saint-marc soupira lissa ses cheveux argentés adressa un signe de tête à le maigret et se dirigea vers l’ escalier conduisant à le son appartement la concierge s’ était tenue à l’ écart puis elle avait rejoint quelqu’un qui allait et venait penché en avant sous la voûte quand elle revint vers le commissaire celui-ci la questionna ", "–dieu merci dit -elle rudement je ne te le pardonnerais pas elle s’ assit croisa les jambes et se pencha pour chausser un de ses mocassins ployée son long bras pendant contre sa longue cuisse la gorge écrasée sur son genou elle paraissait encore plus grande à le lit michel lui assurait qu’ elle était interminable ", "la trame fragile une fois rompue flotte un instant puis retombe s’ évanouit d’ autant plus vite que l’ esprit s’ efforce davantage à la retenir disparaît comme une gaze déchirée dans le vide qu’ on voudrait poursuivre et que le vent emporte à le fond de les lointains inaccessibles mais non cette fois je ne m’ éveillai pas et le rêve continua en s’ éteignant; le rêve se prolongea en traînée mourante un instant nous restâmes l’ un devant l’ autre arrêtés dans notre élan de souvenir par je ne sais quelle sombre inertie; sans voix pour nous parler et presque sans pensée croisant seulement nos regards de fantômes avec un étonnement et une délicieuse angoisse puis nos yeux aussi se voilèrent et nous devînmes des formes plus vagues encore accomplissant des choses insignifiantes et involontaires la lumière baissait baissait toujours ", "il voulut s’ approcher de la jeune fille celle-ci avait peut-être lu dans les yeux de son ami la pensée insolite qui venait de le surprendre d’ un bond elle fut debout invitant de le geste réal à la suivre fit celui-ci paresseusement étendu sur l’ herbe chaude et jaunie —allons répondit sylvie je vais te montrer quelque chose il ramassa son fusil et la suivit docilement ", "dès qu’ il se trouvait loin de janille il s’ approchait des matelots et les et les tait parler dans cette langue sonore imagée qui est une langue bien à le part il en retenait les termes avecc une grande sûreté de mémoire et janille tressaillait en entendant prononcer par son fils de les mots de marine ou en l’ écoutant répéter des chants de matelots la pauvre mère raconta à le recteur les angoisses qui la torturaient et celui-ci lui répondit: –vous devez aimer votre fils pour dieu et pour lui a partir de ce jour elle se sentit condamnée dés lors faisant violence à son cœur cette mère admirable ne songea plus qu’ à le former l’ esprit et l’ âme de son enfant de telle sorte que son courage se trouvât à la hauteur de les périls qu’ il devait courir et à le mettre sa foi d’ accord avec les situations difficiles " ]
j’ hésite à lui donner le mien j’ aime bien le concept de jouer le jeu en restant anonyme mais je n’ ai pas besoin d’ hésiter longtemps puisque finalement il ne me le demande pas bon point pour lui que cette manière de respecter mon choix et puis aucune trace de braguette restée ouverte de bave à les lèvres ou de ruban de préservatifs qui tombe par terre avec un sourire en coin donc allez je lui rajoute un autre bon point rapide scannage de l’ engin: très grand et très costaud sûr de lui regard en biais pas assez sûr de lui habillé avec un chic exagéré pour l’ endroit ne maîtrise pas les codes vestimentaires usuels a sans doute un métier où le costard n’ est pas de mise recroquevillé sur PROPN en se tenant les bras froussard cheveux rasés avec des motifs sur les côtés et dans la nuque un peu sur mes gardes je décide de prendre les devants bonjour donc ambroise!
[ "bonjour nous restons quelques instants à le nous regarder lui embarrassé moi indifférente alternant les sourires crispés et les grattements de sourcils personnellement c’ est autant de temps de gagné sur cette entrevue avec un type que je n’ ai pas de le tout envie de connaître il semble impressionné par le lieu et ce qu’ il est venu y faire je pourrais l’ aider à se sentir plus à l’ aise mais je ne le fais pas pourquoi? comme pour voir ", "à le bout d’ un moment il finit tout de même par se lancer avec un sourire alors heu oui et toi va c’ était juste ce qu’ il lui fallait pour reprendre de le poil de cette même bête oui oui ça va et donc hem tu fais quoi dans la vie oh eh bien je travaille essentiellement et toi? moi je suis chef cuisinier dans un petit restaurant de campagne je suis de passage à le paris alors je m’ étais dit que eh bien voilà quoi ", "c’ est un peu difficile de rencontrer des filles où je vis ah c’ est intéressant nous demeurons de nouveau un long moment sans rien ajouter lui ses grosses pommettes rougissantes moi captivée par les arabesques aériennes d’ une petite mouche volant au-dessus de sa tête et puis finalement je me dis que bon il faut être un peu charitable ce type est craintif mal à l’ aise il attend réellement quelque chose de cette soirée moi pas mais les castings c’ est mon métier et je ne suis pas une méchante fille alors je décide d’ embrayer ", "chef cuisinier donc? je n’ en avais jamais rencontré allez ambroise parle-moi de ton job quelles sont tes spécialités àces mots son visage s’ éclaire comme une pièce qu’ on viendrait d’ allumer il se redresse et se frotte les mains avec gourmandise ", "de tout! je cuisine de tout! à le restaurant on propose et le voilà qui se met à m’ égrener le menu complet de sa cantine de l’ entrée à le dessert en me détaillant chaque plat apportant des précisions sur les recettes les dosages le mode de cuisson à le cas ou je voudrais les reproduire chez moi non merci je préfère qu’ on me les serve tandis qu’ il me noie sous un flot de paroles j’ en profite pour l’ observer plus attentivement son nez est un peu épais ses dents irrégulières il a un regard enfantin qui ne cadre pas de le tout avec sa carrure de rugbyman ses chaussures sont cirées il les étrenne sans doute lui aussi il n’ est pas loin d’ être séduisant dans le genre armoire à le glace ", "par contre pour son âge je lui donne à le peu près je rêve ou il vient de dire qu’ il adorait tuer c’ est une question de conscience professionnelle j’ aime sélectionner les bêtes que je vais préparer et m’ acquitter de ce boulot moi-même ah donc tu aimes heu tu aimes il hausse ses épaules massives avec un sourire attendrissant les zigouiller oui va c’ est que de la bouffe quoi un p’tit couic il mime un coup de lame sous son cou ou un grand crac il mime un truc qu’ on casse en sur son genou et on envoie ", "les plus savoureux sont les tout petits agneaux veaux lapereaux porcelets hop je les fais trépasser à l’ artisanal comme à le moins je sais ce que je donne à le manger à le mes clients je me sens nauséeuse et j’ ai une pensée émue pour tous ces pauvres êtres sans défense qui sont passés par mon assiette et qui garnissent à le présent le volume de mes capitons ", "tandis qu’ il tapote la table je tente de toutes mes forces de me rappeler que je suis une citadine éloignée de les réalités de la vie pour qui la seule façon de tuer un lapin est de le pousser de le haut d’ une falaise selon la méthode employée dans les dessins animés de à le moment où il ajoute avec une lueur excitée dans l’ œil qu’ il apprécie le sentiment de toute-puissance que lui octroie la vue de ses mains baignant dans le sang je décide de laisser retomber la conversation à le gré de quelques hochements de tête faussement distraits par une pensée lointaine je lui demande soudain de m’ excuser le temps d’ envoyer un texto et j’ attends que les secondes défilent jusqu’ à le ma délivrance en me sentant devenir de plus en plus végétarienne délivrance qui tarde à le arriver tarde ", "et tarde encore j’ envoie à le viviane un long message de vocifération à le propos de son idée stupide d’ avoir voulu me coupler avec un découpeur mais elle papote avec fabrice et n’ entend pas le bip de son portable jusqu’ à le ce que enfin lorsqu’ il se lève pour investir la table d’ une autre victime après m’ avoir glissé la carte de visite de son restaurant j’ attrape mon sac fermement décidée à le fuir ce repaire de princes charlatans entre saucisse-man et chair-à-saucisse-man c’ est bon j’ ai eu mon compte pour ce soir " ]
[ "il ne me vient ni de le jeu ni d’ un heureux pari ni d’ un habile chantage je ne l’ ai ni volé ni emprunté ni trouvé dans la rue alors ah voila il y a quelques semaines j’ ai dû me mettre en quête d’ un appartement celui que je possédais auparavant ne convenait plus à le mon nouveau genre d’ industrie ah! que j’ ai gravi d’ étages j’ en ai descendu beaucoup aussi avant de découvrir le ", "pornic était obéissant il sauta hors de le lit s’ habilla prestement et suivit ambroise dans la basse-cour –ecoute donc lui dit alors le fermier il y a des sangliers dans le bois chenu à le mot de sangliers pornic dressa l’ oreille dit -il vous les avez vus –non mais je le sais ", "j’ ai ans l’ âge meurt la tradition dit mais je suppose que suivant l’ usage général se rajeunissait d’ un an à le ans je serai de nouveau libre et c’ est à le ans seulement que tibère commence de mener une vie vraiment agréable il fit un dîner solide afin de se donner des forces pour l’ épreuve à le venir toute la soirée il attendit un coup de téléphone de solange ", "il s’ en étranglait de rire la tante à l’ autre bout de le fil et a voulu savoir comment pierrot s’ était fait posséder —facile très facile a expliqué fred j’ étais derrière la porte quand elle s’ est ouverte il a même pas vu venir le goumi tous ces mots sonnaient parfaitement juste savate a donné du compliment bien joué mon petit gars veille à le ce qu’ il bouge pas ce con je termine mon dessert et j’ arrive a raccroché gêné sans doute d’ avoir changé de camp une fois de plus ", "le prince d’ antioche l’ évêque et les chevaliers causèrent paisiblement et fortement de le grand projet qu’ ils poursuivaient ensemble d’ organiser une cité mi-syrienne mi-franque dont l’ âme serait chrétienne oriante comprenait et flattait ces ambitions avec une prodigieuse habileté au-dessus de tous brillait son génie de fantaisie et de libre grâce cependant elle se montrait parfaitement simple et bonne envers chacun de ces chevaliers qu’ elle traitait en vieux amis quand elle parlait fût -ce à le plus humble c’ était toujours en riant et ses doux propos faisaient du bien ", "avant-hier j’ ai vu le propriétaire et je me suis arrangé avec lui pour la résiliation de le bail si tout est fini dans la journée je partirai par le train de heures mais je doute que ce soit possible dans ce cas je prendrai une chambre à l’ hôtel et je ne partirai que le lendemain soir de toute façon je te télégraphierai l’ heure exacte de mon un monument à le colonnades superposées fronton balustrades de marbre rampe d’ accès et horloge encastrée au-dessus de le fronton entre sculptures de femmes drapées accoudées de part et d’ autre sur le cadran comme une gare ou un casino ou un établissement thermal sauf qu’ il y a guérites de chaque côté de la grille de le portail et un soldat qui monte la garde cochinchine saïgon-palais de le gouverneur général une pelouse pour joueurs de cricket autour de la statue en bronze d’ un homme en culotte courte bas de soie souliers à le boucles et redingote s’ élevant devant un fond d’ opulents chênes britanniques d’ où sort la pointe d’ un clocher gothique presbytérien le tout bienséant arrosé et tondu de frais austère e", "elle voulut savoir si paul l’ aimait assez pour surmonter les difficultés prévues par sa mère et que lui dénonçait la figure un peu nuageuse de maître mathias ces sentiments la poussèrent à un mouvement de loyauté qui d’ ailleurs la posait bien la plus noire perfidie n’ eût pas été aussi dangereuseerreur du furne: dangeureuse à le lieu de dangereuse que le fut son innocence lui dit -elle à le voix basse et elle le nomma ainsi pour la première fois si quelques difficultés d’ intérêts pouvaient nous séparer songez que je vous relève de vos engagements et vous permets de jeter sur moi la défaveur qui résulterait d’ une rupture ", "nous observons en eux les dédales de le cours de les choses nous vivons par l’ amitite ce que nous ne vivons pas dans l’ expérience qui nous est impartie je pourrais être savante et fiancée c’ est possible pour une très jeune fille d’ être déjà très savante de faire des découvertes d’ inventer voilà ce que pensait marina en regardant estelle et cette pensée lui donnait des ailes comme s’ il y avait des êtres à le côté de qui tout devient possible ainsi estelle jeune fille comblée amoureuse et heureuse était assise en face de marina qui avait souffert les tromperies d’ un amant et supportait déjà la charge d’ un enfant: oui tout le monde ignorait cette conjonction mais les frères étaient bien à ce point différents que niels faisait valser les petites amies quand PROPN projetait un mariage ", "des médecins célèbres lesquels il la conduisit le premier déclara que ma mère était anémique et prescrivit régime fortifiant le second qu’ elle était atteinte de rhumatismes nerveux et ordonna débilitant le troisième affirma que ce n’ était rien et recommanda de PROPN tranquillité d’ esprit personne n’ avait vu clair dans cette âme PROPN s’ ignorait ", "–parce que les lèvres de cet homme t’ ont flétrie dit n’ est -ce pas toi que j’ aime dis? s’ assit et se versa à le boire puis il prit sur la table un couteau à le découper et regardant tour à le tour le duc roumia et maurevers endormi: j’ ai une tentation terrible dit -il –laquelle demanda froidement le vieillard " ]
celui-ci bondit de sa chaise —minute s’ il vous plaît! mettez -vous bien tous dans la tête que je n’ ai que ans je ne vais quand même pas montrer mes papiers à le ce métèque un jour de déclaration de guerre petit murmura pibroque tu envoies le bouchon un peu loin mettons que tu aies ans sans compter les années de nourrice
[ "—alors tu veux les voir toi aussi lança muquet tu veux faire le gendarme tu as la folie de les grandeurs brusquement —calme -toi mon gars tu sais que pour ma part je ne suis pas le type à le pousser quelqu’un à la riflette j’ ai fait l’ autre une fois et j’ ai compris ma douleur —décidément je me demande ce qui me retient de vous faire arrêter tous les déclara alexandre ", "sur quoi il se retira dignement dans les jours qui suivirent la besogne de muguet redoubla il était pratiquement seul maintenant pour faire face à les appétits d’ une population féminine survoltée par les événements on le sollicita pour l’ agréable autant que pour l’ utile les circonstances exigeaient néanmoins qu’ il agît avec discrétion afin que le village pût continuer de fermer les yeux sur le scandale de sa présence dans les draps de les mobilisés ", "—je ne veux pas savoir comment vous vous y êtes pris pour ne pas être appelé lui dit le maire mes collègues et moi et derrière nous tout boutenville nous vous affectons tacitement à la plus noble tâche celle de faire fructifier le patrimoine charnel que nos frères défendent là-haut comme il disait ces mots une magnifique limousine blanche et nickel contourna la mairie et fonça vers la guittonnière dans la fanfare de son claquesonne muguet eut le loisir d’ apercevoir une longue jeune femme blonde à le côté de le chauffeur annamite qui est -ce demanda -t-il ", "PROPN n’ est pas pour vous cher ami c’ est mme lydie femme de lévy d’ anjou qui posse ̀de le manoir —elle me semble tout à le fait plaisante on la voit fort peu habituellement je crois qu’ elle n’ apprécie guère la nature —eh bien tant pis! merci et à le revoir salua muguet ", "sa promenade rêveuse le conduisit jusqu’ à la grille de la guittonnière il sonna PROPN vint lui ouvrir la voix chaude de lydie descendit d’ un étage —introduis à le boudoir et dis que j’ arrive ", "—bien la femme de lettres rejoignit aussitôt le jeune homme —pas possible un homme normalement constitué et même plutôt bien c’ est la première fois que je vois ç a depuis une semaine elle dominait la situation ", "muguet se fit modeste instinctivement madame je présume qu’ à le paris mais j’ ai quitté paris il y a beau temps mon mari l’ a exigé absolument j’ ai dû abandonner mon travail mes relations bref si de le moins cette guerre me permet d’ écrire un nouveau bouquin elle ne sera pas entièrement perdue pour moi de toute façon j’ espère ne pas moisir ici ", "je vous disais donc: un crochet par villers où nous avons une villa une panne à le lisieux où nous n’ avons que des embêtements et voilà vraiment bons jours que je n’ avais aperçu une silhouette comme la vôtre les campagnes sont vidées mon ami terriblement ce serait d’ ailleurs un bon sujet d’ enquête: où sont les hommes puis se frappant la tête: —que je suis sotte mais ils sont à les armées naturellement tenez mon rêve serait d’ être correspondante de guerre ", "quelle bonne blague à le faire à le mon mari vous ne connaissez pas quelqu’un à le continental? —hen? dit muguet —oui quoi à le service de presse de l’ état-major d’ où sortez-vous sous l’ apostrophe muguet retrouva son sang-froid par acquit de conscience il fit le tour de les officiers supérieurs qu’ il pouvait mobiliser en l’ occurrence " ]
[ "mon cher dumas ce doute de moi est le plus cruel de les doutes j' ai besoin d' encouragement et de critique j' ai besoin que l'on choisisse pour moi entre l' aiguille et la plume rien ne me coûterait pour arriver à le but si je me sentais des aides mais la médiocrite me fait horreur et s' il n' y a en moi qu' une femme je veux brûler de vains jouets et borner mon ambition à le rester bien aimée et à le savoir moi-même sublimement aimer ", "ecoute dit louise en désignant d' un sourcil la nouvelle file déjà formée derrière victoire je n' ai pas trop le temps là qu' est -ce qu' il te faut? tu vas ou ̀? tu as une réduction non dit victoire je ne vais nulle part c' est plutôt que je reviens je t' expliquerai promit -elle encore mais est -ce que tu pourrais me loger ce soir juste pour la nuit? ", "reprit zaré avec un sourire ironique mais il doit y avoir un jardin je n’ ai à vous consulter que pendant une minute PROPN réfléchit qu’ il ne s’ était point engagé à le ne point descendre à le jardin il passa devant zaré et ils y arrivèrent ", "semblable à le ces enfants qui voient se flétrir des boutons de leur plante favorite et qui pleurent à l’ idée de ne jamais cueillir la fleur qui leur était promise elle rentra dans sa chambre et s’ approchant de ses perroquets elle leur chanta une chanson créole qui disait combien ils étaient heureux de vivre et de mourir ensemble et elle ajouta moi je mourrai seule la visite de le marquis de livreuil se termina plus promptement qu’ il ne l’ avait cru d’ abord un ordre de le roi le rappela à le haguneau ainsi que son fils ", "demanda le gascon en souriant heu heu fit raoul d’ un ton modeste on ne sait pas cela pourrait bien être c’est-à-dire que tu as trahi PROPN mais non monseigneur j’ aime toujours PROPN ", "mais doué de beaucoup d’ énergie naturelle il avait juré de mettre obstacle à les succès de son rival en photographie tout se passa comme le désirait antoine le maître étant sorti resta minutes dehors rentra à le pas de loup par l’ arrière-boutique laissée entr’ ouverte et se glissa sans avoir été surpris derrière un paravent d’ où il pouvait tout voir et tout entendre PROPN faisait le trottoir comme à l’ ordinaire ou plutôt montait la garde dans la rue une pratique se présentait -elle ", "rejoindre nicolas dit -elle il y avait dans ses yeux une telle sérénité une telle lumière que ne sut que répliquer et s’ inclina dans un salut la pipe entre les dents le front entouré d’ un nuage de fumée bachmakoff écrivait des chiffres à la craie sur le drap vert de la table de jeu PROPN feignait de suivre addition avec indifférence mais en vérité il était anxieux de connaître le résultat il n\\ avait que roubles sur lui et la partie de whist avait été acharnée ", "je sursaute soudain et je jette un cri d’ effroi oh! quand je ne suis pas mort mort d’ épouvante là je ne mourrai jamais plus figurez -vous faces de bohèmes qui tous les à la fois se retournèrent vers moi avec des yeux des yeux terribles –ne me tuez pas ne me tuez pas leur criai-je ne me tuez pas lors les bohémiens qui avaient eu bien sûr autant de peur que moi se prirent à le rire et l’ un d’ eux me dit –c’ est égal tu peux te vanter mauvais petit moutard de nous avoir fichu une belle venette ", "quand sa bourse était vide celle de son père s' ouvrait et elle était inépuisable le vieil antiquaire était enchanté d' avoir un gendre dans le cabinet bientôt car denise préparait le trousseau pour son prochain mariage sa grande sœur l' aidait dans ce travail qui met de douces larmes dans les yeux de les jeunes filles et qui lui arrachait à le elle de les larmes amères chaque jour duvernet envoyait des bouquets superbes avec des lettres où il disait de ces choses que la plume d' un amant sait rendre si touchantes et qu' on relit fois la nuit dans un coin de l' alcôve sous la clarté pâle de la lampe mystérieusement voilée il y avait toujours à le bas un mot tendre pour hélène avec une espérance énigmatique que denise comprenait à le demi ", "il est incapable de s’ attacher réellement ma fille en a fait la très cruelle expérience avec votre nature vous n’ auriez cessé de souffrir un jour vous me remercierez de vous avoir enlevée à le sort qui vous attendait près d’ un homme tel que lui dont le cœur n’ est que dureté égoïsme implacable despotisme –et qui donc l’ a rendu ainsi qui donc odieux hypocrite sinon vous et cette princesse jutta aussi mauvaise que vous-même? je sais tout cela maintenant je sais de quoi vous êtes capables aussi ne puis -je m’ étonner de le nouveau crime que vous commettez aujourd’hui dit sourdement que vous êtes belle quand vous vous fâchez ainsi comment ce prince lothaire a -t-il eu le courage elle l’ interrompit de nouveau avec une violence farouche :–je vous ai défendu de me parler de lui! " ]
on dirait par cet effet constant de la confiance qu’ elle établit une solidarité d’ intérêts et de sentiments entre celui qui a livré son cœur et celui qui a reçu cette preuve d’ estime c’ est ce que ressentit paule vassier le lendemain de l’ incident qui avait failli mettre sa réputation à la merci de madame de craye quand elle eût raconté à le suzanne avec effort d’ abord avec entraînement ensuite les déceptions de son mariage la sécurité nonchalante de son mari cette absence entre elle et lui de rapports d’ intelligence et de cœur qui la rendait solitaire ses accès de révolte contre sa plate et triste destinée ses accès contraires de dévotion qui l’ avaient exaltée ses velléités de coquetterie qui l’ avaient dégoûtée puis son découragement enfin le réveil de ses sentiments comprimés dès que était devenu amoureux d’ elle et le roman furtif qui s’ était noué entre eux leur échange de regards de demi-mots et de lettres quand elle eût dit tout cela rougissante et émue elle se sentit soulagée
[ "suzanne avait laissé parler paule sans l’ interrompre elle lui avait seulement pris les mains les serrant avec intérêt quand la jeune femme revenait sur ses tentatives inutiles pour se rattacher à l’ amour de le devoir puis lorsque paule conta les premiers empressements de PROPN le respect l’ adoration timide dont il l’ entourait depuis an suzanne sourit et des soupirs contenus gonflèrent sa poitrine mais elle s’ abstint de toute réflexion et quand paule ayant terminé sa confidence lui dit suis -je tout à le fait digne de blâme me trouvez -vous sans excuse ", "suzanne ne répondit rien elle s’ accouda sur la table rustique car cet entretien avait lieu dans la grotte et la figure dans ses mains elle se prit à le méditer paule fut inquiète de ce recueillement qui se prolongea très-longtemps elle le respecta pourtant car elle jugeait madame indécise devant l’ arrêt à le formuler ce silence l’ alarma enfin à le point qu’ émue par tout ce qui venait de sortir de son âme elle dit à le suzanne je vous en supplie parlez -moi fût -ce pour me condamner ", "votre silence me cause plus d’ angoisses que le regard de madame de craye craignez -vous de me blesser après ce que vous avez fait pour moi je dois accepter avec une égale reconnaissance et votre désapprobation et votre aide parlez suzanne mon cœur est suspendu à le vos lèvres et joignant le geste à le cette prière la jeune femme saisit les bras de madame mais elle recula de surprise quand le voile de ses mains écarté la figure de suzanne lui apparut un grand combat se livrait dans l’ âme de suzanne et l’on en distinguait les troubles dans ses traits ses lèvres pâlies frémissaient ", "son œil sec flambait égaré des contractions pénibles tordaient l’ arc pur de ses sourcils et le réseau de ses veines saillait eu nœuds à ses tempes comme si tout son sang avait été appelé à son cerveau par l’ effort et la lutte de ses pensées elle était belle ainsi mais d’ une beauté étrange comme une de ces amazonnes sculptées sur les bas-reliefs antiques qui respirent une virile ardeur et une dédaigneuse colère ou elle ressemblait à le une de ces têtes de méduse dont la perfection plastique se combine d’ horreur et de charme fascinateur paule resta muette devant ces yeux fixes qui la regardaient sans la voir devant cette bouche entr’ ouverte qui s’ agitait sans émettre un son cette pâle figure avait dans sa convulsion un tel caractère d’ énergique grandeur que la jeune femme ressentit le respect craintif qu’ inspirent les hauts mystères ", "elle s’ oublia elle-même pendant quelques instants et abandonna involontairement les bras de suzanne qui retombèrent pesamment sur la table ce choc réveilla suzanne qui passa les mains devant ses yeux par un geste instinctif et qui retrouva subitement la conscience de la situation et sa physionomie habituelle pardonnez -moi lui dit -elle d’ une voix grave si je ne vous ai pas répondu plus vite je vous entendais tout à l’ heure mais vos questions m’ assaillaient à le milieu d’ un tel tumulte d’ émotions qu’ il m’ était impossible de parler je suis votre amie et non votre juge ", "a ce titre je ne puis me prononcer sur un passé qui ne nous appartient plus ni à l’ une ni à l’ autre je n’ ai droit qu’ à les décisions de le présent et à les inspirations pour l’ avenir et je ne vous parlerai même de votre situation qu’ après avoir répondu à le votre confiance par un égal abandon vous m’ avez dit toute l’ histoire de votre âme vous ne m’ en avez caché ni les erreurs ni les défaillances je veux que vous sachiez que j’ ai connu les mêmes orages et de plus grands ", "si j’ ai été frappée comme vous et plus rudement que vous même puisse l’ exemple de ma vie vous être profitable et si l’on dit vrai si l’ expérience n’ a que des leçons inutiles vous gagnerez du moins à le ce récit de mieux me connaître de mieux apprécier ceux qui vous entourent vous y perdrez des illusions par conséquent vous y gagnerez de la force car elle est misérable cette pente qui nous entraîne à le regretter toutes nos ignorances le bénéfice de cette faiblesse est nul si nous ne quittons les premiers les illusions dont je parle elles nous abandonnent d’ elles mêmes ", "croyez -moi paule il est mauvais de nous laisser bercer par elles elles nous endorment comme le mouvement d’ un canot sur la mer mais quand elles nous réveillent c’ est en nous jetant sur quelque écueil ou en nous engloutissant dans l’ abîme donc il ne faut pas trop rêver et tenez ", "on représente l’ âme sous la forme d’ une flamme c’ est un enseignement la flamme veille la flamme est le dégagement de toute matière grossière il faut la conserver pure et vigilante " ]
[ "mais il y avait ans à le peu près elle l’ avait vu reparaître c’ était alors un homme de ans à la tournure un peu raide à la parole dogmatique à l’ abord un peu froid mais cette première couche de glace s’ était fondue quand il avait revu son enfant et comme il l’ avait trouvé beau fort et souriant élevé comme il l’ avait demandé lui-même en tête à le tête avec la nature il avait serré la main de la bonne femme et lui avait dit ces seules paroles dans le besoin comptez sur moi il avait pris l’ enfant s’ était informé de le chemin d’ PROPN avait fait avec son fils un pèlerinage à le tombeau de rousseau et était revenu à le villers-cotterêts séduit sans doute par l’ air sain qu’ on y respirait par le bien que le notaire lui avait dit de la pension de l’ abbé fortier il avait laissé le petit gilbert chez le digne homme dont à le premier abord il avait apprécié l’ aspect philosophique car à le cette époque la philosophie avait une si grande puissance qu’ elle s’ était glissée même chez les hommes d’ église après quoi il était reparti pour paris laissant s", "il s’ assit avec une grimace sur les stalles de bois qui garnissent le chœur et jeta sur ce qui l’ entourait de les regards dominateurs il n’ y avait pas cierges allumés à l’ autel et le bon curé avait mis les mêmes ornements sacerdotaux qui lui avaient servi jours auparavant pour marier la fille de le menuisier moulinet avait un vieux fond voltairien d’ ancien abonné de le siècle il s’ était senti en humeur de railler et se penchant vers le duc il avait voulu entamer une conversation celui-ci levant les yeux l’ avait regardé d’ une si étrange façon que le père d’ PROPN n’ avait pas cru devoir insister ", "recommence mais raymond ne l’ écoutait pas il voulait agir agir et il craignait de perdre la piste en prenant le train il le dit à le commissaire la route qu’ ils ont prise répondit suit la ligne de le chemin de fer je m’ entends avec le chef de train si nous apercevons une auto qui attend sur la route nous faisons stopper ", "notre chien dressé sur ses pattes voulait absolument se précipiter le premier dans le panier il y fourrait son nez on riait il poussait de petits cris et reniflait fortement le panier sentait si bon! enfin la couche dernière de foin mélangé de rognures de papier était enlevée et dans un bocage de varech la dame j’ avais oublié de le dire habitait le port de dunkerque –on apercevait un homard agonisant –touriste sans le savoir et malgré lui –qui remuait faiblement une de ses longues antennes ", "tout juste si elle osa dire alors que je tournais à le gauche sur la c’ est amusant quand nous étions enfants père avait un bungalow dans l’ île simon la classe de cette fille le coup de le bungalow m’ en fichait plein la vue et je constatais à le cette occasion tout ce qui nous séparait personnellement je connaissais les cabanes à le lapins les cahutes les maisonnettes les masures les abris de pêche et les refuges bâtis à la diable sur les fourches de les gros arbres toujours inachevés alors qu’ un jeune oncle vous fabriquait une échelle de corde mais jamais de bungalow qui sentait son kipling d’ une lieue à le présent sur l’ île simon il y avait un complexe sportif ", "peut -on sans mourir éprouver des joies pareilles triboulet sanglotait doucement et tandis que le roi sombre convulsé à l’ évocation de son amour de son caprice regardait triboulet écroulé à ses pieds le malheureux continuait: –fille de roi! parbleu je m’ en doutais elle est si belle c’ est une couronne qu’ il faut à le ce front-la ̀! et ces beaux cheveux d’ or mademoiselle croyez -vous qu’ ils vont resplendir sous les perles et les diamants ", "frémissez jamais ce sanhédrin de gaudissarts présidé par le patron ne se trompe puis les idées de chacun sont transmises de l’ un à l’ autre avec une rapidité télégraphique par des regards par des tics nerveux des sourires des mouvements de lèvres que les observant vous diriez de l’ éclairage soudain de la grande avenue des champs-élysées où le gaz vole de candélabre en candélabre comme cette idée allume les prunelles de commis en commis et aussitôt si c’ est une anglaise le gaudissart sombre mystérieux et fatal s’ avance comme un personnage romanesque de .si c’ est une bourgeoise on lui détache le plus âgé de les commis il lui montre châles en un quart d’ heure il la grise de couleurs de dessins il lui déplie autant de châles que le milan décrit de tours sur un lapin; et à le bout d’ une demi-heure étourdie et ne sachant que choisir la digne bourgeoise flattée dans toutes ses idées s’ en remet à le commis qui la place entre les marteaux de ce dilemme et les égales séductions de châles ", "ou fois par an.–hé! bien vous en boirez aujourd’hui vous et votre père et nous vous enverrons un pain blanc –vous êtes bien bon monsieur –nous vous donnerons à le dîner si vous voulez nous conduire par le bord de la mer jusqu’ à le batz où nous irons voir la tour qui domine le bassin et les côtes entre batz et le croisic –avec plaisir nous dit -il allez droit devant vous en suivant le chemin dans lequel vous êtes je vous y retrouverai après m’ être débarrassé de mes agrès et de ma pêche .nous un même signe de consentement et il s’ élança joyeusement vers la ville ", "je ne pouvais pourtant pas moi votre mousse violé quitter culotte et blouson bleu pour réhabiliter glorieuse et nue votre honneur en lambeaux un cri perçant un cri de souris écrasée suivi d’ un rire maladif en cascades troue ma rêverie qu’ arrive -t-il à le marcel ou à le annie je cours à le cabinet noir d’ où jaillirent ce cri et ce rire ce rire qui tarit et recommence hystérique ne vous gênez pas mes enfants à le quel jeu avez -vous joué dites donc? marcel est sorti de le cabinet noir les yeux pleins de larmes et s’ appuie à le mur de le corridor une main sur son cœur ah! que c’ est bête ", "mais je reprends simplement mon rôle je ne dois être pour vous qu’ un peintre de portrait je ferai très-respectueusement le vôtre ne m’ inquiétant que de vos beautés visibles de votre côté reprenez votre rôle de princesse abandonnez un pauvre artiste à sa destinée surtout à la veille d’ un grand jour la princesse était moins colère mais plus méchante " ]
poussa un nouveau cri mais l’ ombre ou plutôt le corps alla droit à le elle et lui dit taisez -vous PROPN oui c’ est moi vous ici
[ "vous monsieur ah fit PROPN car c’ était bien lui à la veille de votre mariage vous ne m’ attendiez pas sans doute ma visite je le comprends trouble un instant vos rêves d’ avenir et d’ amour et la voix de le capitaine était railleuse et sombre et il jetait ses paroles lambeau par lambeau à le travers de sa gorge étranglée PROPN murmura avec un accent d’ indicible reproche ", "eh bien reprit PROPN me serais -je trompé et ma présence vous causerait -elle quelque joie peut-être allez -vous me dire que vous m’ aimez encore peut-être et PROPN éclata d’ un rire navrant ce rire déchira le cœur de carmen et elle se tut semblant protester contre l’ insulte par un douloureux silence mais non fit PROPN je le vois vous ne m’ attendiez pas ", "non monsieur non s’ écria la jeune fille je ne vous attendais pas ici et à le pareille heure oh soyez tranquille répondit PROPN avec un accent de dédain je ne séduis pas une femme moi je n’ entre pas chez elle dans quelque but infâme je voulais votre main moi je ne voulais pas ô misérable insensé ", "triple fou monsieur fit la jeune fille indignée vous venez donc m’ insulter non je viens vous tuer et comme à le point nommé un éclair brilla et à sa lueur fauve aperçut pâle l’ œil étincelant tête nue les vêtements ruisselants et en désordre ses pistolets à la main je viens vous tuer continua -t-il d’ une voix sombre parce que vous m’ avez indignement trompé je viens vous tuer parce que je suis seul à le monde et que mon crime ne rejaillira sur personne je viens vous tuer parce que vous avez brisé ma vie et que je veux éteindre la vôtre je viens vous tuer carmen parce que vous n’ êtes plus ni la femme de mes rêves ni le but de mon avenir ni l’ ange dont l’ image m’ a guidé et soutenu à le travers dangers et fatigues parce que enfin à le lieu d’ être cette étoile dont j’ avais fait mon phare cette vierge dont la pureté était mon orgueil vous allez être souillée si déjà PROPN s’ arrêta frissonnant et dans l’ obscurité qui avait succédé à la clarté blafarde de la foudre carmen put voir ses yeux étinceler comme ceux d’ un tigre ", "mais soudain elle le saisit par le bras et avec une force fébrile qu’ on n’ eût point attendu de ses membres délicats elle se jeta à le genoux en s’ écriant vous voulez me tuer monsieur eh bien soit j’ appelle la mort comme une délivrance mais auparavant demandez -moi pardon car vous venez de m’ insulter a leur tour les yeux de carmen étincelèrent dans l’ ombre la colère de victor tomba devant ces paroles foudroyantes et demeurant à le genoux il murmura d’ une voix soumise pardonnez -moi mademoiselle car je suis fou ", "oui répondit vous devez l’ être car vous avez douté de moi il y eut après ces paroles un moment de silence puis elle reprit monsieur PROPN votre père est mort en m’ appelant son ange gardien à le nom de voire père voulez -vous m’ écouler parlez s’ écria PROPN ", "parlez j’ ai un volcan dans la tête et mon sang se fige autour de mon cœur parlez car je sens que la folie me gagne PROPN reprit carmen d’ une voix brisée écoulez moi je vous aime je vous aime de l’ amour le plus pur le plus ardent dont jamais femme ait environné un homme je vous aime depuis mon enfance et hier encore j’ avais juré de n’ être qu’ à le vous eh bien ", "à le nom de cet amour je viens vous demander de me croire je vous croirai carmen PROPN j’ ai un vieux père j’ ai un frère qui m’ aime je porte un nom dont jamais on n’ a suspecté l’ honneur si je vous disais il faut pour que ce père et ce frère vivent pour que ce nom reste pur que je ne sois jamais à le vous et que demain même j’ en épouse un autre si je vous disais cela me croiriez -vous je vous croirais carmen eh bien PROPN cela est il le faut ", "un sanglot déchira la gorge de carmen mais à le moins dit victor d’ une voix haletante et sourde ne me direz -vous pas je ne vous dirai rien PROPN ce secret n’ est point le mien maintenant si vous me croyez prenez celte lettre que je vous écrivais cette autre que je vous ai écrite et dans laquelle je vous dévoile la fatalite qui nous frappe ce mariage est ma mort mon ami je ne vais point à l’ autel je vais à le dieu quand je serai morte brisez ce cachet et si vous m’ avez cru coupable priez pour moi PROPN hocha la tête " ]
[ "tu ne pouvais pas mieux dire c’ est cela que tu as senti alors et avec quelle force un corps étranger il faut que l’ organisme ou ̀ il s’ est introduit tôt ou tard l’ élimine non cela je ne l’ ai pas pensé pas pensé évidemment pas je te l’ accorde c’ est apparu indistinct irréel un promontoire inconnu qui surgit un instant de le brouillard et de nouveau un épais brouillard le recouvre —non tu vas trop loin —si je reste tout près tu le sais bien de l’ autre côté de la néva gelée entre les palais à les colonnes blanches à les façades peintes de délicates couleurs il y avait une maison faite tout entière avec de l’ eau que la force de le froid avait fait prendre: la maison de glace elle surgissait pour mon interminable enchantement d’ un petit livre bien différente à le ce qu’ on dit de la macabre maison de glace que tu aurais pu voir des années plus tard dans une édition pour adultes ", "la brise matinale agitait le feuillage comme un frisson mais l’ air déjà chaud se chargeait de les parfums de le lierre de la verveine des mousses et de le chèvrefeuille sauvage la jeune bohémienne ouvrit les yeux tout émerveillée elle regarda puis se rappelant qu’ elle n’ entendrait plus catherine crier myrtille myrtille où donc es -tu malheureuse elle sourit et prêta l’ oreille à le chant de la grive près de PROPN murmurait une source ", "je refermai la fenêtre et les mains sous le quinquet je lus ces mots tâche de savoir petit morgat une galopade furtive dans la rue m’ avertit que l’ étrange messager déguerpissait les portes de le collège s’ ouvrirent pour laisser passer les écoliers les plus petits crièrent tous ensemble dès qu’ ils purent courir sur les pavés de la rue ce spectacle réjouissait les soldats de karrer qui à le califourchon sur des bancs les uns derrière les autres dans la cour de la caserne tressaient leurs nattes et enduisaient leurs cheveux de cosmétique ", "marchetti restera entre murs blancs jusqu’ à la fin de les fins et pour ne pas sécher d’ ennui ce sera son tour d’ élaborer ces vies imaginaires jamais réalisées sans espoir de l’ être jamais ce sera la mort de l’ espoir des vies cossues captives d’ une cellule en forme de dé à le jouer j’ en suis bien aise qu’ à le son tour ce mac arrogant et si beau connaisse les tourments réservés à les chétifs nous occupons nos facultés à le nous donner des rôles splendides à le travers de les vies de luxe; ", "je faisais avec la mienne de les grimaces involontaires .ce n’ est pas par vice que je convoitais svéa mais par gourmandise ses joues m’ eussent suffi à le défaut de ses lèvres .je parlais en prononçant chaque syllabe pour qu’ elle comprît bien excité par cette amusante dînette je m’ énervais moi toujours silencieux de ne pouvoir parler vite j’ éprouvais un besoin de bavardage de confidences enfantines j’ approchais mon oreille de sa bouche ", "–c’ est un ancien on dit qu’ il a des ans il paraît que ç a vit vieux ces arbres-là PROPN demanda:–est -ce qu’ il donne encore des fruits –oui mais pas grand-chose de fameux c’ est à le runesto qu’ il y en a des beaux figuiers et des belles figues c’ est un sucre marquise m’ en apporte tous les ans la chère dame vieillard en parlant s’ avançait vers la porte et introduisait une grosse clef dans la serrure.elsa qui regardait à le ce moment son père le vit porter la main à sa poitrine .est -ce que vous souffrez encore papa?–oui et j’ étouffe j’ ai eu tort de venir ici le vent est trop fort marin se retourna et le regarda attentivement ", "chapitre la salle louvois le pluviôse an février jour de fête où l’on venait de briser publiquement la planche de les assignats après une émission de milliards millions mesure qui n’ empêchait point le louis d’ or de valoir francs en papier ce soir disons -nous il y avait grande illumination à le théâtre louvois illumination que faisait d’ autant mieux ressortir la masse sombre de le théâtre de les arts acheté un an auparavant à la montansier qui l’ avait fait bâtir à la grande terreur de les gens de lettres des savants et des bibliophiles à le pas de la bibliothèque nationale sur la place où l’on ne voit plus aujourd’hui que des arbres ombrageant une belle fontaine imitation de les grâces de notre grand sculpteur manceau germain pilon ce théâtre que l’on appelait d’ abord le théâtre montansier avait pris ensuite le nom de théâtre de les arts puis il devint le théâtre de l’ opéra jusqu’ à le moment le février le duc de berri fut assassiné sur ses marches par le sellier louvel assassinat qui fit décréter sa démolition une longue file de voitures qui s’ ", "elles descendirent sauf christine qui serrant à son tour et de toute sa force la main de son père papa vous ne saviez pas cette trahison dites vous ne la saviez pas doucement il lui reprocha la verdeur de le mot: était la maîtresse de la maison de l’ hôtel! papa de l’ hôtel et elle pouvait y inviter ses amis disputer avec elle sur ce droit-là c’ était vouloir rendre impossibles les leçons bien d’ autres choses encore et il avait besoin de paix autour de lui –oui papa mon cher papa je vous ferai de la paix mais songez que cette léonie à la pension forcible mangeait le déjeuner de marianne et que depuis lors elle la suit à la piste et la pauvre fille est incapable de se défendre –mais tu es là toi! –moi papa je suis aussi une pauvre fille ", "entourée et comme enveloppée de le souvenir de ma chère maman je constatais d’ après son sage conseil que mon âme était de sang-froid et que malgré ce trouble passager elle pouvait se croire elle-même dans les jugements qu’ elle portait puis je recomposais un sourire et je revenais vers mes excellents amis qui ne se doutaient de rien mais cette vie double me fatiguait beaucoup sur ces entrefaites mme de saint-elme réclama de m. de gemmy un service qu’ il se montra empressé de lui rendre il s’ agissait d’ une affaire assez compliquée ", "d’ une voix caverneuse il chanta qu’ il était un paysan riche mais qu’ il n’ était pas heureux et lamentable il détaillait ce touchant refrain: de moi vous pouvez rire mes chers petits enfants j’ ai plus de ans pourtant j’ apprends à le lire car il est toujours temps d’ cesser d’ être ignorants de moi vous pouvez rire j’ apprends à le lire ire la salle était émue; quand ce béranger de coulisse parla de l’ instruction obligatoire ce fut un torrent d’ enthousiasme tous les consommateurs qui préféraient sans nul doute à la lecture si vantée par le chanteur le culottage de les pipes et l’ absorption de les bocks admirèrent ces patriotiques sentiments et révélèrent les beautés inattendues de leur âme en applaudissant de tous leurs bras je jugeai le moment opportun pour aller humer un air moins chargé de tabac et de bruit " ]
l’ imagination nourrie de les légendes de le passé n’ ayant sur le fonctionnement de la vie humaine d’ autres notions que celles acquises dans les vieux livres latins célébrant l’ histoire miraculeuse de son ordre il croyait que les captifs étaient un nécessaire et permanent produit de la nature et qu’ il y a des captifs comme il y a des arbres de le blé de les oiseaux et non seulement il y a des captifs se disait -il tout haut pour donner à le cette conviction une autorité définitive mais il y en a fois plus depuis que nous avons cessé de les racheter cela saute à les yeux et nos supérieurs ne voient pas cela quel aveuglement alors se développa en lui l’ extravagante idée qu’ il avait une mission à le remplir mission inévitable et glorieuse: reconstituer l’ ordre de les trinitaires tel que l’ avaient établi ses saints fondateurs jean de matha et félix de valois et je le reconstituerai s’ écriait -il avec une foi ardente de prophète en décrivant de son bras étendu un geste qui embrassait le monde mais par une complication de sa nature superstitieuse qui ramenait t
[ "il résuma donc la situation par ces simples mots la chapelle d’ abord l’ ordre ensuite allons c’ est bien quand il dut examiner les moyens pratiques à le employer le père pamphile se trouva d’ abord très décontenancé il eut un moment de stupeur de désespoir dans ses méditations acharnées jamais il n’ avait songé à les difficultés matérielles d’ une pareille entreprise ", "s’ imaginait -il donc que les églises se bâtissent toutes seules et qu’ il ne faut qu’ un peu de foi pour que des profondeurs de le sol elles montent dans le soleil vibrantes de le chant de les orgues il ne s’ imaginait rien le pauvre brave homme il revoyait cette chapelle aimée où chaque pierre disait le souvenir de les ancêtres les héros les saints les martyrs il la revoyait telle qu’ elle était décrite reproduite en toutes ses parties dans un très vieux livre qu’ il avait appris par cœur et qu’ il relisait tous les jours ", "il la revoyait avec la pureté de ses lignes la fierté de ses flèches la beauté de son portail qui contenait sculptée sur le granit l’ histoire immortelle de la rédemption il marchait sous ses voûtes sonores entre ses hauts piliers qui profilaient le merveilleux poème de les frises et de les architraves il s’ agenouillait sur ses dalles de marbre polychrome extasié par l’ angélique pâleur de les fresques et l’or flambant de l’ autel et le prisme irradiant de les vitraux et il ne se demandait pas ce que cela qui lui semblait si beau si simple à le regarder représentait aujourd’hui d’ art perdu de lutte impossible et de millions introuvés le premier moment de surprise passé le père pamphile se mit à l’ œuvre avec cette confiance aveugle que donne à tous la poursuite de le mélancolique idéal d’ abord il vendit tout ce qui était susceptible d’ être vendu depuis les démolitions qui encombraient les cours jusqu’ à les ornements de la petite chapelle que les pères à le leur rentrée avaient improvisée dans un ancien réfectoire qu’ avait -il besoin d’ une chapelle pou", "il irait bien célébrer la messe à la paroisse voisine il vendit le mobilier ne gardant qu’ une couchette en planches pour dormir une table une chaise quelques livres de piété un crucifix et une image coloriée portrait de saint jean de matha dans sa rage de vendre il vendit les vieux gonds de les portes charretières qu’ il descella lui-même les vieilles ferrures les vieilles plaques de cheminée les outils de jardinage les tuyaux crevés de les gouttières il vendit tout chaque fois qu’ il découvrait un bout de fer un morceau de cuivre il exultait clamant: –je la bâtirai et de même qu’ il avait tout vendu il abattit tout il abattit les arbres de l’ avenue énormes chênes qui avaient abrité de leur ombre vénérable générations de religieux ses aînés ", "il abattit le petit bois de sapins et de marronniers qui faisait à le couvent comme un rempart de verdure et où les allées les troncs chaque mousse évoquaient un souvenir fidèle il abattit la charmille à le fond de laquelle était un calvaire dont les marches usées montraient l’ empreinte de les genoux de PROPN qui étaient venus prier; il abattit les arbres fruitiers de le jardin il abattit les cyprès gardiens de les tombes de le cimetière et tête nue parmi les bûcherons sa robe blanche troussée jusqu’ à les reins il les excitait à le travail et il enfonçait à le toute volée la lourde cognée à le cœur rouge de les vieux arbres ahanant d’ une voix sauvage –je la bâtirai ", "de le haut d’ une tourelle qui dominait le couvent il voulut s’ offrir l’ immense et douloureuse joie de contempler le spectacle de cette destruction tout autour les arbres gisaient pêle-mêle affreusement mutilés les uns couchés tordus et saignant par de larges blessures les autres les troncs en l’ air râlant appuyés sur leurs branches écrasées comme sur des moignons un seul restait debout à l’ entrée de le jardin un cerisier chétif mangé de gomme étonné d’ être si seul sur cette terre veuve de ses hardis nourrissons et toute rase chassés de leurs abris les oiseaux volaient dans le ciel effarés poussant des plaintes mais le père pamphile ne regardait déjà plus ce champ de bataille où se mouraient les géants tombés ", "il voyait son église sortir peu à le peu de toutes ces ruines de toutes ces morts prendre une forme monter monter toujours balancée sur les épaules d’ une armée d’ ouvriers il se voyait aussi s’ accrochant à les flancs de la nouvelle basilique grimper de pierre en pierre et planter à le sommet de la flèche la croix d’ or reconquise et triomphante de ces arbres il fit parts l’ une qu’ il vendit l’ autre qu’ il garda en vue des constructions prochaines et lorsqu’ il n’ eut plus rien à le vendre et rien à le abattre il se rendit chez l’ architecte diocésain solennellement il déroula le plan de la chapelle expliqua une à une les gravures de le livre parla longtemps s’ embrouilla en d’ incompréhensibles histoires –voilà ce que je veux refaire ", "dit -il tout tout vous comprenez et combien croyez -vous que cela coûtera dans l’ ensemble je ne sais pas répondit l’ architecte ahuri comment voulez -vous que je sache –à peu près voyons à le quelque chose près ", "–je ne sais pas moi millions cela dépend millions fit le moine en se levant c’ est bien je les trouverai. et le père pamphile s’ en alla quêter il alla de village en village de ferme en ferme de château en château de porte en porte tendant la main courbant le dos mangeant sur les routes le pain de sous à lequel il avait réduit sa nourriture et le soir lorsqu’ il était trop éloigné de le réno demandant asile à les presbytères qui l’ accueillaient parfois avec méfiance il alla sous les soleils affolants par les froids meurtriers sans s’ arrêter jamais sans jamais se reposer précédé de la lumineuse image qui semblait le conduire et le protéger " ]
[ "tout à le coup celui-ci ne reçut plus de lettres à sa grande inquiétude il s’ enquêta apprit que le convalescent avait quitté l’ asile avec un mauvais rhume tel agit parfois cette bonne a. p. et nulle nouvelle à le partir de ce renseignement-là oublieux ou mort l’ enfant pourtant si joliment si touchamment reconnaissant quoi qu’ il en soit et parce que tout ne finit pas toujours même en france par des chansons cette incertitude doublement douloureuse vint attrister beaucoup son il l’ espère cette fois clôturante évasion de les choses d’ hôpital et sans plus que cela d’ assurance de ne pas reprendre un jour ce travail quasiment silviopelliqueste c’ est en toute mélancolie de le passé et sur l’ avenir qu’ il prend congé de le trop bénévole lecteur que ces pages ont pu distraire et de vous chère madame qu’ elles ont dû à le défaut de mieux amuser ", "par un effort suprême de sa volonté elle est redevenue à l’ instant même cette jeune fille maîtresse d’ PROPN que vous connaissez elle s’ est avancée d’ un pas assez ferme jusqu’ à le chœur où fauteuils et coussins de velours rouge à les armes de lamothe-houdon attendaient les futurs époux tout le faubourg saint-germain était la et à le milieu de tout cela ses amies de PROPN priant pour celle qui avait tant besoin de prières prit ses cheveux à le pleines mains la pauvre créature ", "ma sœur mon pauvre père qu’ on la laisse s’ engager sur cette voie-là elle avait des tantes des cousines et de fil en aiguille la joue d’ abord puis l’ emphysème d’ un oncle les malheurs de la grand’mère le mari de germaine qui a filé avec la caisse et le défunt m.duvigne dans les pompes funèbres de père en fils et son frère le beau-frère de mme duvigne à lequel il en est arrivé une bien bonne mme duvigne il n’ y a jamais eu de pharmacien dans votre famille? de pharmacien quelle idée non monsieur non il y a eu un peu de tout dans la famille un adjudant de la coloniale des épiciers une cousine je ne devrais pas en parler enfin un peu de tout mais de pharmacien ça jamais monsieur jamais je puis vous le jurer ", "après ce salon ils en traversèrent un autre tout aussi joliment meuble puis l’ avocat ouvrit une dernière porte devant sa jeune femme –nous voici chez moi claude cette pièce est mon cabinet de travail il avait tourné le commutateur électrique et lampes s’ allumèrent voilées de grands abat -jour à les tons atténués qui diffusèrent une clarté douce et chaude toute cette pièce émanait un charme reposant ", "toutes ces brunes à l' épiderme mat et à les châsses en fanal à le éclipse valent pas il le jure sur saint basile un coup de cidre à le paddock question de latitude il suppose vu que les vrais sujets de réjouissance les fines artistes à le peau laiteuse et chevelures dorées il les découvre pour l' hémisphère nord qu' il a seul prospecté entre les et soixante-cinquième parallèles il aimerait beaucoup en vue d' une édification totale pousser la recherche jusqu' à les bords de le cercle polaire tyranniquement absorbantes les affaires ne lui en ont jamais laissé le temps les affaires l' arménouche a prononcé le mot magique qui va permettre à le gros qu' un excès de vésanies commence à le lasser d' amorcer la digression joliment opportune ", "PROPN ne peut pas se plaindre ces petites bêtes-là pourquoi n’ est -il pas tombé tout d’ un coup et sans souffrir ne serait que juste malheur il y en a pourtant qui expliquent tout elle en était comme une folle ", "ce fut celle-ci que la maîtresse de pension chargea de recevoir et de mettre à le courant de les habitudes de la maison la fille de le sculpteur d’ où l’ ébauche d’ une liaison qui grandit et devint bien vite intime alice ne pouvait pas plus se passer de son amie que jeanne d’ elle orpheline élevée par sa grand’mère jeanne avait la même liberté que la petite vernel et elles s’ habituèrent à le échanger toutes leurs pensées à n’ avoir pas de secrets et même à le causer de l’ avenir qu’ elles rêvaient ce qui avait surtout contribué à le faire de les fillettes de les inséparables ce furent tous les points de contact de leurs caractères toutes les similitudes qu’ elles rencontraient en elles toutes sentaient à le peu près de la même manière avec une certaine exaltation nerveuse qui tranchait sur la moyenne de calme et d’ apathie de les autres pensionnaires ", "moi j’ adore les vieilles villes et les beaux châteaux et les forêts et les rivières et les fleurs et les nuages et le soleil et tout!... et tout c’ est si beau tout ce que le bon dieu a fait mais c’ est encore les forêts que j’ aime le mieux une fois quand j’ étais toute petite j’ ai été me promener dans un bois avec mon bon-papa nous sommes arrivés près d’ un ruisseau et tout autour dans le gazon il y avait des muguets qui embaumaient j’ en ai cueilli un gros bouquet ", "le vilain bonhomme il était effrayant –il était surtout mal élevé et grossier –en effet mais que voulait -il dire à le début?on aurait cru qu’ il se doutait de quelque chose –je ne crois pas ", "pourvu que les sales bêtes ne nous l’ aient pas tué notre capitaine de eut un vif mouvement –vous dites de penvalas –oui mademoiselle est -ce que vous connaissez –je connaissais un lieutenant de penvalas mon cousin mais il était dans les dragons ...–eh bien alors c’ est notre capitaine était dans la cavalerie et il a demandé à le changer " ]
ils ont rempli leurs temples d’ idoles ils ont adoré les ouvrages de leurs mains et la voix de l’ éternel tuez -les et coupez -les par morceaux la lectrice ou plutôt l’ éclaireuse car telle était sa véritable dénomination ferma le livre et s’ assit se leva donna à le toute sa physionomie un air d’ inspiration étendit le bras droit et l’ index comme un saint jean prêchant dans le désert puis s’ exprima ainsi –recevez -vous dans votre cœur les rayons de lumière qui doivent vous éclairer ces saintes prophéties n’ entrent -elles point mortes dans vos oreilles si votre ame n’ est point insensible à la foi comme l’ acier à le ciseau de le graveur vous devez découvrir la vérite
[ "le lion déchaîné qui déchire ses gardiens n’ est -ce pas le peuple qui sort de l’ esclavage les châteaux déserts et démolis n’ est -ce pas la ruine de les émigrés la main écrivant sur les murs intérieurs de le palais de balthasar n’ est -ce pas le signe de la réprobation et de la mort de les rois le renversement de les idoles n’ est -ce pas la destruction de les autels et de les temples de le verbe en figure humiliez votre orgueil admirez le doigt de l’ etre-suprême écoutez ces paroles vraies de toute éternité: l’ unité est la procession de la trinite or les dons multipliés par donnent le produit de -un jusqu’ à la venue prochaine de le verbe divin simbole de la nouvelle unité pyramide de la trinité de les pouvoirs harmoniques de l’ univers les dons feront PROPN ber encore bien des têtes à la grande bête de l’ apocalypse dès l’ origine de le monde le sang coula à les pieds de les statues de dieux illusoires en egypte athalès; dans les gaules chez les phéniciens moloch; le veau d’ or chez les juifs diane en tauride vesta parmi les romains PROPN n’ a -t-il pa", "vous serez immortels parce qu’ il a horreur de la mort de ses créatures un murmure flatteur s’ éleva dans tout l’ auditoire dom comme absorbé dans une profonde méditation reprit sa place la mère de dieu frappa de nouveau coups sur la table et dit: –faites entrer le néophyte la présidente se tourna vers eu gène: –avez -vous lui dit -elle compris quelque chose à le galimatias que vient de nous débiter cet original? –assurément non; et je crois que l’ orateur lui-même malgré tout son illuminisme serait fort embarrassé pour se reconnaître en pareil chaos allons tout cela promet en ce moment le son d’ un instrument à le cordes se fit entendre dans une pièce voisine ", "une de les portes qui donnait sur la salle de réunion s’ ouvrit: un homme les yeux couverts l’ un bandeau l’ épaule gauche nue ayant sur le sein l’ emblème de le pélian s’ avança lentement conduit d’ un ôté par binoche de l’ autre par la lame noire et précédé d’ un quatrième individu qui jouait avec un imperturbable sang-froid sur un mauvais violon la marche de les tartares eugène et la présidente faillirent tomber à la renverse de rire cependant ils se continrent de leur mieux –mon ami dit rose regarde donc l’ homme qui joue de le violon c’ est sarrazin l’ ancien cocher de ton père ", "–c’ est ma foi vrai comment le drôle se trouve -t-il mêlé à le tout cela mais ce qui m’ intrigue le plus c’ est que je crois reconnaître le récipiendaire malgré le bandeau qui me dérobe une partie de ses traits je gagerais que c’ est oui je gagerais que c’ est basseville –tu crois –attendons le récipiendaire s’ arrêta à le quelques pas de le trône binoche en sa qualité de maître de les cérémonies prit la parole mère de le verbe dit -il toi que tu dois z-enfanter z-incessamment l’ envoyé de l’ être-suprême destiné z-à réunir dans un même lieu de félicité z-éternelle tous les vrais sans-culottes voilà z-un cathécumèle que je te présente et qui désire dans le moment z-actuel son introduction dans tes mystères sacrés de lequel que je viens de lui préparer la voie par une motion z-explicatif analogue à la circonstance de le sujet ", "la vieille sibylle se leva de nouveau: –celui dit -elle qui vient solliciter de moi les lumières dont je puis remplir son ame est -il en état de les recevoir? –citoyen cathécumèle reprit binoche eu s’ adressant à le profane es -tu z-en état de recevoir la lumière –mais je le crois et ç viendrait assez à le propos car je n’ y vois goutte depuis une heure ce bandeau me serre si fort que j’ en ai l’ œil gauche tout enflé –silence c’ est z-une épreuve mais réponds es -tu en état oui z-ou non –mais encore dans quel état faut -il être –en état de grâce dit la prophétesse oses -tu affirmer que tu y sois –mais répondit l’ interpellé je n’ y vois pas d’ inconvénient et ma conscience est pure comme la lumière qui m’ écl c’est-à-dire qui vous éclaire probablement car pour moi –c’ est bon c’ est bon mais indépendamment de l’ état de grâce où tu dois être il faut encore que tu prennes l’ engagement positif et irrévocable de renoncer à le tous les plaisirs de les sens à le toutes les joies d’ ici-bas murmura le néophyte le grand-turc n’ en demanderait pas davantage à ", "–approche maintenant otez lui son bandeau et qu’ il vienne recevoir les signes symboliques de nos mystères que l’ éclaireuse ira ensuite lui expliquer dans le tabernacle consacré à l’ illumination complète de les élus on fit avancer le récipiendaire et binoche détacha le bandeau qui lui couvrait les yeux –j’ en étais sûr s’ écria eugène c’ est basseville cet homme est incroyable sans nul doute c’ est danton qui l’ envoie pour savoir à le juste ce que sont ces mystères qui ont un instant inquiété les girondins et qui dévoilés pourront devenir entre leurs mains une arme puissante contre leurs adversaires voyons –avance citoyen profane reprit binoche prosterne -toi es genoux de la vénérable mère oins les mains baisse les yeux et point de posture équivoque la vieille prit un ton solennel: –tu vas dit -elle recevoir par ma bouche l’ imposition sacramentelle de les dons de dieu recueille -toi basseville prit un air de componction qui contrastait singulièrement avec l’ expression de ses yeux fauves qui semblaient en dessous quêter sur le visage de les spectateurs un p", "la prophétesse releva alors son voile approcha sa bouche édentée de le visage de basse ville et lui donna un baiser sur le front –celui-ci dit -elle est en commémoration de les plaies d’ egypte les que je vais te donner sur les yeux sont en commémoration de les sceaux de l’ apocalypse ces autres sur les joues sont pour les sacremens de la loi nouvelle –quel gâchis murmura basse ville –le sixième sur l’ oreille gauche rappelle les machabées et celui ci je dernier sur la bouche est en l’ honneur de les douleurs de la vierge –parmi lesquelles murmura encore basseville en s’ essuyant les lèttres il n’ y en a sans doute pas de us insupportable que celle de se sentir promener sur le visage pendant le mortel quart d’ heure la bouche étide de cette vieille sorcière de par tous les diables danton m’ en tendra bon compte maintenant mon fils reprit la mère de le verbe il t’ est permis de me baiser à le ton tour ", "merci dit basseville je n’ en abuserai pas –allons point d’ équivoque citoyen élu dit binoche embrasse la respectable mère à le menton c’ est z-inhérent de le mystère basseville s’ exécuta de bonne grâce et baisa avec une sorte de volupté le menton qui lui était offert et qui PROPN semblait assez à le talon d’ une vieille pantoufle –est -ce fini? dit -il en poussant u gros soupir ", "pas encore tu vas passer dans la tabernacle où te sera dévoilé le sen de les symboles que je viens de te communiquer là tu connaîtras le but de cette loi nouvelle que nous attendons tous et dont les précédentes n’ ont été que d’ imparfaites figures va; l’ éclaireuse t’ accompagnera la jeune femme noire se leva dom gerle et binoche lui donnèrent la main et suivis de basseville précédés de sarrazin qui avait recommencé de toute la force de ses facultés musculaires l’ exécution de la marche de les tartares jusqu’ à l’ entrée d’ une pièce voisine dont la porte se referma sur eux la vieille prophétesse était debout; son œil creux et rouge brillait à le travers l’ étoffe légère qui couvrait son visage safrane " ]
[ "tous ces objets réunis pourront augmenter vos ressources cher édouard quant à le nos besoins je vous le répète mon travail y pourvoira; le maître dont j’ ai continué de suivre les leçons m’ a souvent assuré que mes portraits et mes paysages ont quelque valeur laissez -moi donc espérer que nous pourrons encore être heureux dieu que nous servirons ensemble daignera bénir nos efforts ", "regardez -moi ça maâme pinaud non mais regardez bien y a fringant du lit vous me servirez de témouine! à le bordel! de les hommes de cet âge et de cette profession et dans quelles postures sainte mère! par terre des individus qu’ ont pourtant tout ce qu’ y faut chez eux de les lits des femmes des bouquins cochons et de le permanganate de soude se cogner des radasses que je voudrais même pas qu’ elles fassent ma vaisselle qu’ après j’ aurais trop peur de choper la chetouille vous témoignerez pinaud! de tout! la partouze la vraie à le épisodes! hommes et filles ", "pendant qu’ il répétait son boniment à le gros homme rougeaud qui entrait casimir me toucha le coude –le reconnais -tu? –ma foi non –c’ est tu sais bien ce petit v... qui avait toujours une mentonnière et des boutons aujourd’hui mandarin de première classe à les approches de la quarantaine il a remisé prudemment pour faire un beau mariage ", "leur pâleur leur physionomie bouleversée me parurent si étranges que je consentis à le marcher avec eux vers le fort napoléon pour vérifier leur singulier récit mais avant de partir je fis prévenir le colonel de ce qui se passait et le priai de m’ envoyer des ordres la tombe de georges nouvellement creusée sur les remparts était à le moitié découverte et chacun faisant silence nous entendîmes très-distinctement une voix plaintive sortir de dessous terre et prononcer à le plusieurs reprises de les paroles inintelligibles mon sang se glaça dans mes veines les soldats qui m’ entouraient et il y avait bien la moitié de le régiment s’ écrièrent il n’ est pas mort ", "–isabel dit le bon duc allez vers votre mère peut-être l’ ai-je offensée sans le vouloir elle a été ma meilleure pensée et ma consolation la plus chère pendant les heures de ma captivité si je suis coupable envers elle sans l’ avoir voulu et sans le savoir dites-lui ma fille que je l’ aime et que je sollicite mon pardon isabel mais la duchesse le prévint en se levant brusquement elle fit un pas enfin vers son époux –soyez le bienvenu seigneur murmura -t-elle d’ une voix brisée si je voulais expliquer l’ état de mon âme en cet instant qui devrait être tout à la joie personne ne me comprendrait et chacun me condamnerait j’ ai souffert longtemps et beaucoup peut-être n’ ai-je pas ce qu’ il faut de force pour supporter le bonheur que le ciel nous envoie ", "c’ est une somme tu devais être à le courant ne me dis pas le contraire bien sûr elle m’ a emprunté de l’ argent à le début quand alain est entré dans cette boîte —enfin on parle de choses sérieuses donc à ce moment-là laurence n’ avait pas d’ argent devant elle; pourtant elle a trouvé plus de millions par la suite ", "toutes les colères tous les sentiments justes ou injustes qui avaient séparé pierre des siens bouillonnaient à le cette heure en lui et c' était sur l' usurpatrice que ces colères allaient tomber elle était pieuse en apparence mais il ne manque pas d' hypocrites et l' hypocrisie était de mise avec des dévots comme m. de sermaise et sa soeur donc le capitaine PROPN n' eut plus qu' une pensée la vengeance il résolut à le tout prix de faire l' autopsie morale de l' inconnue afin de la démolir ensuite plus sûrement dans la course désordonnée à le laquelle il se livra sur les collines de les environs en sortant des murs de saint-germain il atteignit sans le savoir la porte jaune qui est un de les accès de la forêt de marly ", "il a déployé des qualités magnifiques de courage de hardiesse d’ endurance d’ héroïsme.frémissante nathalie écoutait la voix de PROPN prononcer des paroles qui étaient un baume sur son cœur meurtri –évidemment conclut PROPN il n’ était peut-être pas fait pour une vie très quotidienne la preuve le métier qu’ il a choisi lorsqu’ il n’ y a plus eu à se battre il s’ est battu avec le danger il a continué à le défier en d’ autres combats son vieil et invincible adversaire la mort! –peut-être avait -il des raisons d’ avoir choisi cette voie? suggéra le timbre sourd de nathalie admet PROPN qui ajoute gravement en tout cas il est regrettable qu’ il ait perdu la vie dans une aventure aussi peu glorieuse il méritait mieux que ces exhibitions ...–ce n’ est pas ce que dit sa femme émit nathalie agressive PROPN eut un geste évasif –elle aussi a été victime de l’ insouciance de PROPN lésée dans ses attentes les plus légitimes il est humain qu’ elle lui en tienne rigueur ", "et à le ton de sa question on sent qu’ il ne croit pas la chose possible quelle conception haute et sage ils ont de la vie ces gens-la considérer comme transitoires les choses d’ ici-bas; espérer en dieu et prier; se créer très peu de besoins très peu d’ agitations et jouir le moins brièvement possible de ce qui est d’ une vraie beauté sur terre: les printemps les matins limpides et les soirs d’ or quand nous quittons les imans de la mosquée verte promettant de revenir les voir leurs saluts sont gracieux et grands ", "il n’ y a pas d’ encore on est bête parce qu’ on est bête et puis tu sais bien que les peintres ont la spécialité des mariages ridicules ils épousent presque tous des modèles des vieilles maîtresses enfin des femmes avariées sous tous les rapports pourquoi cela le sait-on il semblerait à le contraire que la fréquentation constante de cette race de dindes qu’ on nomme les modèles aurait dû les dégoûter à le tout jamais de ce genre de femelles " ]
mon père est ruiné et malade ma mère se tue de fatigue ma cousine nous aide de sa bourse et de son travail ma sœur fait de la tapisserie et mon frère nous fait vivre de ses appointements de professeur car tout ce que font les autres rapporte peu de chose moi je ne gagne rien je suis à le leur charge à le tous on m’ a parlé de devenir professeur je ne demande pas mieux mais j’ ai beau travailler je ne réussis guère j’ ai pensé à le ce que vous m’ aviez dit avant-hier; car c’ était pour moi que vous le disiez n’ est -ce pas
[ "croyez -vous réellement que je pourrais dans votre commerce gagner ma vie d’ abord et aider ma famille ensuite j’ en. suis sûr monsieur vous vous connaissez très bien en bijoux pour un homme de le monde et vous apprendriez vite ce que vous ne savez pas vous avez appris le latin cela ne sert pas dans le commerce mais vous pourriez écrire des lettres sans doute? avez -vous une belle écriture? ", "écrivait très bien il prit une plume qui se trouvait là et traça quelques lignes qui satisfirent pleinement le bijoutier c’ est parfait et l’ arithmétique la savez-vous? oui monsieur seulement j’ ignore la tenue de les livres je vous l’ apprendrai bien vite si vous voulez entrer chez moi vous me plaisez si cela vous convient je ne vous demande qu’ un mois d’ apprentissage pour vous mettre à le courant; et si à le bout de ce temps -là vous me rendez déjà des services vous gagnerez de quoi vous entretenir et davantage un peu plus tard ", "réfléchissez consultez vos parents et revenez me voir mes respects à le mlle granvier voici francs qui lui reviennent sans adieu n’ est -ce pas PROPN serra la main que le bijoutier lui tendait son parti était pris: à la rochelle il aurait trouvé dur de devenir commis dans un magasin mais qui le connaissait maintenant à le paris? et puis ne fallait -il pas qu’ il fit quelques sacrifices lui aussi si ses anciens compagnons de plaisir prenaient un air étonné en venant lui marchander un bijou il ne ferait pas semblant de les reconnaître il n’ était plus de leur monde après tout! ", "seulement comment faire accepter sa résolution à ses parents à le jacques? comment leur en faire part ses pensées se portèrent naturellement vers la petite providence de la maison et dès qu’ il fut rentré il emmena lucile dans le jardin pour lui demander son intercession a la suite de cet entretien lucile parla si bien à le jacques qu’ elle finit par en obtenir l’ aveu que PROPN n’ était pas sûr de réussir jamais dans ses examens ", "elle le fit consentir à le laisser entrer chez m. la cause était gagnée mme ne fit point d’ opposition ce que PROPN désirait devait être bon et elle l’ aimait autant bijoutier que maître d’ étude on dit à le m. que PROPN avait trouvé un emploi; on se réserva de lui expliquer plus tard ce que c’ était que cet emploi ", "d’ ailleurs il ne le demanda point; la maladie l’ avait fort affaibli et il ne se souciait pas d’ apprendre des vérités qui aurait pu lui être désagréables frédéric une fois la décision prise se trouva le plus heureux de les hommes à l’ idée qu’ il allait enfin se suffire à le lui-même et posséder de l’ argent qu’ il aurait gagné que dans sa joie il se dît tout bas tout à le fond de sa pensée qu’ il n’ aurait plus à s’ occuper de le baccalauréat c’ est bien possible frédérie n’ était pas parfait mais il racheta cette défectuosité en contentant complètement m. qui l’ engagea définitivement à le bout d’ un mois et lui prédit un bel avenir commercial ", "chapitre où mme briochon vient à la noce bonjour ma bonne pacifique comment va la santé j’ ai eu de la peine à le vous trouver personne ne pouvait m’ indiquer la rue tournefort tout le monde va bien à la maison pacifique recula de surprise à le cette vue en reconnaissant la visiteuse à le qui elle venait d’ ouvrir la porte la surprise ne lui était pas précisément agréable ", "cette bavarde-là se disait -elle s’ en va raconter à le tout le monde à la rochelle comment nous vivons depuis que nous sommes ruinés pourtant comme elle se rappela les soins que mme briochon avait pris de valentine pendant sa maladie elle lui fit bon visage et l’ introduisit dans le salon m. n’ y était pas depuis que le printemps était venu il passait ses journées sous les lilas de le jardin où le soleil et le grand air le ranimaient mme davery qui allait un peu mieux était sortie avec lucile ce fut valentine qui vint recevoir mme briochon laissant son père à la garde de marcelle ", "mme briochon avait eu le temps de promener un regard circulaire tout autour de la pièce et de faire l’ inventaire de le mobilier et elle avait déjà tiré ses conclusions elle se leva pour s’ avancer au-devant de valentine eh! bonjour ma chère enfant je suis charmée de vous revoir vous ne vous attendiez guère à le ma visite n’ est -ce pas " ]
[ "il répondit: vous consulterez monsieur le comte à son retour il avait déjeuné comme la veille vers une heure il était descendu à les écuries et avait d’ un air triste caressé norma sa jument de prédilection en la flattant il disait: pauvre bête ma pauvre vieille à le heures un commissionnaire médaillé s’ était présenté avec une lettre le vicomte l’ avait prise et ouverte précipitamment il se trouvait alors devant le parterre ", "je m' endors en lisant et sais -tu comment elle m' éveille en me piquant la figure avec ses grandes aiguilles à le tricoter crois -tu que ce soit amusant juliette non ce n' est pas amusant mais ce n' est pas une raison pour te mettre en colère et te venger comme tu le fais sans cesse ", "je sens mes ans à le fond de moi-même et je les entends parler ce sont petits enfants qui crient l' un se plaint et l' autre appelle le premier dit c' est le pion qui me pressure et qui sur moi met ses poings c' est l' étude et c' est la classe qui sont froides et qui viennent à le moi comme de le vent le second s' enferme à le fond de mon cœur loin de le pion et loin de le vent ", "je coupe tranches puis je m’ arrête je fixe le couteau que je tiens à la main je l’ essuie je le glisse dans la poche intérieure de ma veste je me lève je sors de la maison je monte sur mon vélo je pédale avec rage ", "le directeur de l’ atelier fit connaissance avec lui le reconnut bon ouvrier et le traita bien il paraît même qu’ un jour étant de bonne humeur et voyant claude gueux fort triste car cet homme pensait toujours à le celle qu’ il appelait sa femme il lui conta par manière de jovialité et de passe-temps et aussi pour le consoler que cette malheureuse s’ était faite fille publique PROPN demanda froidement ce qu’ était devenu l’ enfant on ne savait à le bout de quelques mois PROPN s’ acclimata à l’ air de la prison et parut ne plus songer à le rien ", "–mon commandant quand un ouvrier est arrivé à le être un peu riche il met son fils à le collège il se saigne il se gêne et PROPN ne réussie pas toujours vu que le fils se croit dispensé d’ étudier comptant sur l’ argent de papa et devenant sauf votre respect un rossard PROPN se sentant approuvé le serrurier continua: –on envoie son fils à le paris pour en faire un médecin un avocat il fait la noce ", "cette importance cesse dès la possession les amants se préoccupent moins alors de se contempler de s' entendre parler que de s' abîmer charnellement l' un en l' autre l' homme si sa maîtresse est d' une silhouette élégante et fine s' amusera tout à le plus encore à la voir se dévêtir à la voir s' apprêter à l' abandon la femme quelque attractif que soit son amant n' aura pour lui qu' un coup d' œil gai ou moqueur qui ne lui montrera plus rien l' homme pourra écouter sa maîtresse si elle est bavarde lui débiter quelque propos mondain mais il restera silencieux et attendra même que le calme se soit fait en son alcôve pour mieux goûter le plaisir qui lui sera offert ", "vois clipman vois dit chamilly avec désespoir s’ il faut que tout soit perdu! ah! monsieur ajouta -t-il en se tournant vers le comte je suis un malheureux il avait fois raison je ne pouvais m’ en prendre qu’ à le moi-même je vous disais bien que vous aviez tort! eh! monsieur sans cela aurais -je été si intraitable eh bien je pense monsieur le vicomte que ceci est un coup de seconde le gentilhomme avait le jeu haut vous aurez misérable ", "c’ est là qu’ il allait rencontrer une vieille connaissance ainsi que le raconte la jeune corse dans son édition de le 31mai je laisse dériver mon regard sur une publicité pour air union qui propose un vol journalier vers tunis depuis ajaccio en heures à le bord d’ un wibaud-penhoët une autre vantant le vice-versa un service aller-retour ajaccio-vico offert à les voyageurs par la maison propriétaire de l’ hôtel de les gourmets un peu plus loin un placard d’ une pleine page détaille les mérites de la toute nouvelle conduite intérieure c6g construite par cylindres de grande classe possédant l’ équipement le plus complet et le plus luxueux une berline de haute gamme disponible à le partir de avec ce qu’ il avait touché pour avoir livré spada le motocycliste pouvait abandonner sa monet-goyon et ouvrir un garage sans compter ce qu’ il avait déjà raflé avec les précédentes récompenses versées pour les bandits et et c’ est en tournant les pages à la recherche d’ autres vieilles réclames que je tombe sur un titre qui me foudroie: horrible crime à l’ argentella: fillet", "on avait dû parquer là on ne sait quand mais de toute façon avant les réquisitions récentes de l’ armée les chevaux qui tiraient les plates-formes chargées de ferraille dans un de les grands vantaux de bois une porte plus petite avait été découpée elle était ouverte à le demi on discernait plus loin de l’ obscurité tiédasse marbrée de vieux crottin et de paille la jument tourna vers PROPN son museau brûlant la tache en forme de croissant qui lui marquait le chanfrein et aussi son oeil exorbité méchant puis elle fit claquer ses sabots " ]
PROPN s’ écria -t-il j’ ai encore remarqué une chose quoi? l’ homme avait des boucles d’ oreilles très grandes fit gévrol voilà un signalement complet je le retrouverai celui-la monsieur le juge peut préparer son mandat de comparution —je crois en effet le témoignage de cet enfant de la plus haute importance répondit m. daburon
[ "et se retournant vers l’ enfant: saurais -tu mon petit ami demanda -t-il nous dire de quoi était chargé le bateau c’ est que je n’ en sais rien monsieur il était ponté —montait -il ou descendait -il la seine —mais monsieur il était arrêté —nous le pensons bien dit gévrol; monsieur le juge te demande de quel côté était tourné l’ avant de le bateau ", "était -ce vers paris ou vers marly —les bouts de le bateau m’ ont semblé pareils le chef de la sûreté fit un geste de désappointement reprit -il en s’ adressant à l’ enfant tu aurais bien dû regarder le nom de le bateau; tu sais lire je suppose il faut toujours regarder le nom de les bateaux sur lesquels on monte ", "—je n’ ai pas vu de nom dit le petit garçon —si ce bateau s’ est arrêté à le quelques pas de le quai objecta m. daburon il aura probablement été remarqué par des habitants de bougival —monsieur le juge a raison approuva le commissaire c’ est juste fit PROPN de le reste les mariniers ont dû descendre et aller à le cabaret ", "je m’ informerai mais comment était ce patron gervais mon petit ami? comme tous les mariniers d’ ici monsieur le petit garçon se préparait à le sortir; le juge le rappela —avant de partir mon enfant dis-moi si tu as parlé à le quelqu’un de ta rencontre avant aujourd’hui ", "—monsieur j’ ai tout dit à le maman le dimanche en revenant de l’ église je lui ai même remis les sous de l’ homme —et tu nous as bien avoué toute la vérite continua le juge tu sais que c’ est une chose très grave que d’ en imposer à la justice elle le découvre toujours et je dois te prévenir qu’ elle réserve des punitions terribles pour les menteurs ", "le petit témoin devint rouge comme une cerise et baissa les yeux —tu vois insista m. daburon tu nous as dissimulé quelque chose tu ignores donc que la police connaît tout? monsieur s’ écria l’ enfant en fondant en larmes pardon ne me faites pas de mal je ne recommencerai plus —alors dis en quoi tu nous as trompés ", "—eh bien monsieur ce n’ est pas sous que l’ homme m’ a donnés c’ est sous j’ en ai avoué la moitié à le maman et j’ ai gardé le reste pour m’ acheter des billes mon petit ami interrompit le juge pour cette fois je te pardonne mais que ceci te serve de leçon pour toute ta vie retire-toi et souviens -toi que vainement on cèle la vérité elle se découvre toujours ", "chapitre les dernières dépositions recueillies par le juge d’ instruction pouvaient enfin donner quelque espérance à le milieu de les ténèbres la plus humble veilleuse brille comme un phare —je vais descendre à le bougival si monsieur le juge le trouve bon proposa —peut-être ferez -vous bien d’ attendre un peu répondit m. daburon cet homme a été vu le dimanche matin ", "informons -nous de la conduite de la veuve lerouge pendant cette journée voisines furent appelées elles s’ accordèrent à le dire que la veuve lerouge avait gardé le lit tout le jour le dimanche gras à le une de ces femmes qui s’ était informée de son mal elle avait répondu: ah j’ ai eu cette nuit un accident terrible on n’ avait pas alors attaché d’ importance à le ce propos " ]
[ "enfin revint avec le commis-voyageur en marchant tous d’ un pas accéléré comme des gens empressés de terminer une affaire –le bonhomme a fistre bien enfoncé le parisien dit monsieur vernier de fait l’ illustre gaudissart écrivit sur le bout d’ une table à le jouer à la grande joie de le bonhomme une demande de livraison de les pièces de vin puis après avoir lu l’ engagement de le voyageur monsieur lui donna francs pour un abonnement à le journal de les enfants de le<UNK> demain donc monsieur dit l’ illustre gaudissart en faisant tourner sa clef de montre j’ aurai l’ honneur de venir vous prendre demain vous pourrez expédier directement le vin à le paris à l’ adresse indiquée et vous ferez suivre en remboursement était normand et il n’ y avait jamais pour lui d’ engagement qui ne dût être bilatéral il voulut un engagement de monsieur qui content comme l’ est un fou de satisfaire son idée favorite signa non sans lire un bon à le livrer pièces de vin de le clos ", "roland feignit de ne pas avoir entendu de retour à le quai vous avez convoqué dans votre bureau un vieil inspecteur nommé barnacle que vous avez chargé d’ une mission il s’ agissait de photographier une certaine personne à son insu une personne dont le préfet de police avait interdit de m’ occuper un peu plus tard vous vous trouvez dans un petit bar de la rue monsieur-le-prince en compagnie de l’ inspecteur principal lucas et d’ un concierge de la sorbonne a -t-il été question de le vol de bijoux —non de la jeune fille dont j’ ai parle ́? —oui —est -ce par hasard que vous avez emmené dîner mme maigret dans un restaurant de l’ avenue de la grande-armée ", "pourquoi aussi n’ as -tu pas demandé tout de suite quand je te l’ ai dit tu veux toujours faire le sage et tu ne fais que des bêtises paul d’ abord je ne fais pas de bêtises ensuite je ne fais pas le sage ", "pour qui étaient ces réponses elle ne lui avait jamais écrit à le lui pages on n’ écrit pas pages indifférentes à une femme encore moins pages d’ affaires il eût pu il est vrai en s’ approchant de la marquise lire quelques-unes des suscriptions de les lettres étalées sur la table niais c’ était là un acte d’ indélicatesse qu’ il n’ eût pas commis alors même qu’ il eût été certain de surprendre ainsi sans qu’ on lé vît le nom d’ un rival ", "l’ affaire de la rue de le han devint la grosse affaire de la ville pendant tout un mois une dame respectable et tenant une place fort honorable dans toutes les confréries et sociétés catholiques de l’ endroit alla même jusqu’ à le dire à le qui voulait l’ entendre que à la place de maître babylas elle aurait fait arrêter l’ audacieux sculpteur et puis enfermer dans un cabanon l’ idée de plaindre le pauvre garçon et de penser qu’ il souffrait dans quelque coin ignoré dévoré par un inconsolable chagrin ne lui vint pas un seul instant une année entière s’ écoula à le bout de ce temps un mercredi soir à l’ heure de le crépuscule les désœuvrés que les hasards de la promenade avaient amené de le côté de les messageries brabançonnes s’ arrêtaient curieusement à le considérer les voyageurs qui descendaient de la voiture de bruges ", "le préfet fit appeler un bataillon de ligne pour protéger la cour d' honneur ce qui dès l' arrivée valut des sifflets et des huées à les hommes et à les femmes trop bien vêtus descendant de voiture le lendemain les airs d' enterrement s' accentuèrent lorsqu' on sut l' abdication de louis-philippe et sa fuite ce vieux bourgeois mal mis mais muni d' une sacoche pleine d' or courait incognito la poste vers honfleur le surlendemain une bande excitée par les nouvelles de paris s' engouffre dans la cour de la préfecture cette tourbe sort probablement des fameuses caves de lille sous -sols humides et malsains pourrissent depuis quelques générations de les familles d' ouvriers et qui rapportent gros à les propriétaires michel-charles remarque avec surprise se faufilant vers les grilles à le contresens de la foule un homme vêtu de vieux habits et coiffé d' un vieux chapeau: le préfet PROPN monsieur d. de g. qui imite sans le savoir le comportement de le roi de les français ", "les féessont les roches qui pleurent dans les vagues les morts qu’ elles démantibulent qu’ elles déchirent dèsqu’ une roche pleure dans sa vague il faut que l’ humain qui a la chance d’ être encore de ce monde s’ arrête sur le sentier maritime il faut qu’ il regardeattentivement la roche qui crie qu’ il la salue qu’ il luidemande son nom cela calme peu à le peu son cri ouplutôt sa douleur alors le bruit de le ressac se fiait moins fort c’ est l’ esprit de pentecôte ", "mais je ne le pouvais pas l\\ homme me paralysait je sentais son souffle contre ma nuque et j\\' entendais sa respiration activée par la course a ce moment-là de sa main libre il a brandi un couteau devant moi une sorte de canif avec une lame minuscule qu\\ il a approché de mon cou il allait égorger avec était épouvantable et en même temps que je me voyais perdue que j\\' étais à le comble de la terreur je pensais c\\' est une arme inoffensive il ne peut pas me faire de mal avec ce couteau-là ", "quand j’ étais avec celui-ci je me promettais toutes sortes de joies avec celui-là et elle ajoutait il faut dans l’ amour de le réel et de l’ idéal le réel c’ est l’ homme qui est à le vos pieds l’ idéal c’ est l’ absent mais tout le monde n’ a pas cette philosophie de se servir à le point de le réel et de l’ idéal combien qui prennent l’ idéal pour le réel! ", "ce n’ était pas le moment d’ entamer la lutte il était trop las encore trop brisé par ces nouvelles révélations trop torturé par les soupçons horribles dont il ne pouvait se dégager .la comtesse le quitta une heure passa encore puis martin reparut apportant le dîner il posa le plateau qu’ il tenait sur une table près de le lit et dit à le haute voix –monsieur le comte il faut vous réveiller " ]
cependant il ne pouvait rien lui reprocher elle n’ avait pas promis il ne savait que penser de ce qu’ il considérait comme un oubli comme une indifférence à le laquelle il ne pouvait croire son amour-propre froissé le forçait à s’ occuper de cette femme même quand il ne voulait plus y songer autrement; enfin elle lui dirait sans doute pourquoi elle n’ était pas venue elle s’ excuserait peut-être a cette idée il lui semblait qu’ une sensation de fraîcheur passait en lui calmant ses secrètes irritations ses brûlures
[ "a heures et demie il faisait son entrée dans le salon il lui avait été impossible d’ attendre davantage jacques dit madame de santarès en le recevant aujourd’hui vous me gâtez d’ une heure je constate le progrès merci! elle lui pressa doucement la main; à le travers le gant le jeune homme devina les doigts qu’ il avait tenus flexibles et nus entre les siens ", "–il ne trouva rien à le répondre et les reproches amassés dans son cœur y restèrent sans pouvoir franchir ses lèvres le sourire de cette femme en le pénétrant le rendait lâche il pâlît un peu s’ inclinant devant cette étrange puissance il essaya vainement de faire passer le temps en causant avec quelques personnes en se mêlantt à le bruitt qui l’ entourait en écoutant avec le plus d’ attention possible la musique et les chansons rien ne parvenait à l’ intéresser il trouva la musique fausse comme la gaieté de ses voisins et ses interlocuteurs stupides ", "–ce jugement sévère aurait pu lui être retourné car son esprit habituel semblait éteint et comme étouffé dans cette atmosphère inaccoutumée il ne savait pas briller dans un salon où l’ esprit est ordinairement superficiel sans profondeur d’ aucune sorte et trop souvent composé de tous les échos mondains de la semaine la soirée lui parut donc horriblement longue lui donnant des regrets d’ être venu si tôt; les heures lui pesaient il aspirait involontairement avec un désir aussi naïf que fougueux à le moment où comme la dernière fois il presserait cette main blanche et molle dont le contact l’ embrasait de fièvre et de désirs pour lui cet instant devait arriver ", "il y comptait comme sur une chose due pourtant il y eut un moment où rougis-sant de sa faiblesse il se leva décidé à le s’ en aller avant cette nouvelle épreuve cette heure d’ abord si longue à le venir et qui se rapprochait maintenant le voyant debout madame de santarès devina sans doute quelque chose et cette soirée devant être décisive pour elle à en juger par ses précautions et son habileté ce fut d’ un air enjoué et riant pour cacher son anxiété qu’ elle se rapprocha de jacques –ne me laisserez -vous pas un souvenir comme mardi dernier un bout de croquis elle lui présentait l’ album et le crayon ", "–je n’ oserais plus salir de si beau papier madame; un sculpteur a la main trop lourde –non pas dit -elle et son regard cherchait à le sonder la pensée de le jeune homme il frémit intérieurement se sentant incapable de quitter la place ou de refuser subjugué par le rayonnement échappé de les yeux de la jeune femme il reprit le crayon et retrouvant le croquis inachevé tourna brusquement plusieurs pages comme pour fuir ce souvenir ce qu’ il dessina alors abandonnant sa main à l’ impulsion ardente de sa pensée nouvelle ce fut une tête à le regard chargé de langueur un portrait respirant la passion et l’ amour ", "les lignes onduleuses se tordaient complaisamment comme pour envelopper de tout leur charme et séduire ceux qui les contempleraient penchée sur lui à le toucher PROPN le regardait travailler l’ artiste sentait courir dans ses cheveux jusque dans son cou le souffle tiède de celle qui le dominait en ce moment elle resta silencieuse durant quelques minutes puis lui enlevant l’ album et considérant attentivement le dessin: il est ressemblant –dit -elle –et un sourire se joua dans les fossettes de ses joues après avoir couru un instant sur ses lèvres la nature seule peut le rendre parfait et lui restituer ce qui lui manque ", "–l’ expression et la vie mon ciseau est plus habile que mon crayon –votre souvenir est cependant d’ une exactitude frappante vous ne m’ avez pas regardée aujourd’hui une seule fois puisque j’ étais derrière vous et cela sort uniquement de votre cerveau –aujourd’hui non mais l’ autre fois PROPN cette exclamation fit rougir le sculpteur qui se mit à le rire pour cacher sa confusion ", "après l’ avoir regardé un instant d’ une façon singulière elle s’ éloigna pour veiller à le service on apportait le thé bientôt le bruit de les conversations diminua; jacques absorbé dans une pensée puissante indifférent à le ce qui se faisait autour de lui ne s’ aperçut pas qu’ il était resté seul et que cet isolement pouvait donner lieu à des suppositions de toutes sortes appuyé contre le battant d’ une de les doubles portes de le salon il regardait vaguement la pendule dont les aiguilles marchaient dépassant peu à le peu minuit madame de santarès dans l’ antichambre disait adieu à les –derniers de ses invités un murmure de voix étouffées parvenait jusqu’ à le lui avec des rires des éclats rapides un caquetage bruyant la porte se ferma avec un claquement sec ", "en proie à une émotion qui lui faisait battre le cœur le jeune homme fixait les yeux sur la tapisserie s’ attendant à la voir s’ écarter pour livrer passage à la maîtresse de la maison lorsque des bottines de satin crièrent derrière lui sur le velouté de le tapis il se retourna saisi; PROPN revenait en traversant sa chambre à la porte de laquelle il était adossé dans la pénombre de cette pièce éclairée par une lampe d’ albâtre suspendue à le plafond il lui sembla qu’ une divinité venait à le lui cette figure à le cou et à les bras nus se détachant sur le satin rouge de la chambre avait une puissance de beauté incroyable " ]
[ "des jours pouvaient s’ écouler ainsi des semaines des mois lorsque je repartais avec ma charge de livres pour quelque ville lointaine où j’ étudierais pas une fois mon père ne m’ a adressé la parole n’ a dit un mot à le mon endroit que je n’ aie senti su que je jouais notre va-tout rien n’ a jamais été évoqué entre nous qui n’ ait servi à le ma perte soit qu’ il me l’ ait imputé pour le frapper ensuite et moi avec de nullité soit qu’ il l’ ait paré d’ importance pour m’ indiquer ensuite que j’ en étais dépourvu tout ce que je pouvais faire c’ était de patienter d’ attendre la prochaine occasion la chose qu’ il jetterait entre nous pour me la rentrer dans le corps et la rebuter après ou qu’ il marquerait de sa considération pour me signaler qu’ elle m’ était refusée j’ ai aussi appris à le mes dépens que les choses à le peine annexées rendues à le leur existence de choses par les procédés de la raison ce sont ces procédés qui deviendraient l’ objet de le litige ", "l’ allemagne mettra siècles et demi encore à le y parvenir elle demeure l’ objet de contestations entre dynasties rivales secondées par les puissances déjà constituées de l’ PROPN et de la PROPN à le sud de la suède et de son roi-soldat à le nord des monarques en titre recrutent des mercenaires venus de partout pour asseoir ou accroître leurs possessions et le monde est plein d’ hommes sans terre de gueux qui vont louer leurs bras à le plus offrant a décrit leurs brigandages dans simplicius jacques callot les a gravés à l’ eau-forte l’ excédent démographique chronique de l’ économie d’ ancien régime jette sur les chemins les pauvres qui feront des soldats ", "on est en route pour le septième ciel PROPN et moi et de la façon dont nous nous démenons nous n’ allons pas tarder à le y parvenir je vous le dis on fait la pige à les ascenseurs express! le terminus est un éblouissement chapitre sent la poudre PROPN n’ est peut-être pas la championne de le mimi mouillé mais elle a pour l’ amour de les dispositions surnaturelles ", "de la poche de son gilet pendait une belle chaîne de montre terminée par une lourde médaille en or. bob jeta un regard scrutateur à le droite et à le gauche et se rapprocha encore à le ce moment laissé en liberté grâce à l’ intervention de florence arrivait sur la place tout à le coup il eut un tressaillement et son regard devint fixe en jetant un coup d’ œil d’ amer dédain sur la foule animée qui l’ entourait il avait aperçu son fils son fils! certes PROPN s’ était bien rendu compte que bob n’ avait pas péri le jour ou ̀ il l’ avait précipité par la lucarne de la cellule ", "les hôtes de le belvédère aimaient les moyens expéditifs en toute chose en fait de chasse ils différaient beaucoup nous l’ avons dit des veneurs anciens et méthodiques le cerf de m. de montmeillard parti vigoureusement allait d’ assurance la meute à la suite chassait crânement après plusieurs refuites l’ animal se porta dans la stratégie de sa course vers de les cantons éloignés de la forêt de forges peuplés de fauves de toute sorte ", "vivement il était venu se placer en face de la moulasse mais sans cependant se rapprocher trop d’ elle de façon à la voir venir le veston boutonné et serré à la taille son chapeau jeté à le loin il leva les bras droit au-dessus de sa tête et d’ un claquement de langue provoqua la vache instantanément elle fondit sur lui l’ attention était frénétique on ne respirait plus dans le silence on n’ entendait que le trot rapide de la vache sur le sable elle arrivait ", "mais j' ai de la ressource un répondant faut pas l' oublier c' est très exact il a promis il remue la tête il me croit pas ", "était comme il demandait en esprit à le cette arme qui lui symbolisait la guerre de ne plus penser qu\\ à la guerre il semblait souffrir et moi je me répétais tout bas pourquoi pourquoi quand nous pourrions vivre encore quelques heures d\\' un bonheur si grand que nous y puiserions la force de tout supporter ah madeleine n\\ y a -t-il pas quelque chose éternel dans un seul jour de bonheur plus que jamais je me sentis décidée à le lui parler je voulais vaincre sa tristesse ", "c’ est une étrange créature que ma fille elle a tous les nobles enthousiasmes qu’ elle pousse jusqu’ à l’ exaltation et cependant elle est infiniment raisonnable très intelligente de les choses de la vie et à la fois de glace pour ses intérêts de feu pour ceux de les autres une seule chose m’ afflige lui dit le marquis le fabuliste recommande à les heureux amants de ne voyager qu’ à les rives prochaines et les nôtres iront enfouir leur félicité à le memphis ou à le thèbes enlever mme corneuil à le paris c’ est un crime ", "comme l' image de l' abattoir est bête on n' abat pas les hommes –il faut se donner la peine de les tuer PROPN pense à le pradas à la générosité les prisonniers sont enfin de face la photo est décidément prête la générosité c' est d' être vainqueur " ]
et puis ajouta -t-elle tout bas et les larmes à les yeux dieu sans doute laisse éclater ses desseins dans le choix de mon guide c’ est un enfant qu’ il me donne pour me conduire à la recherche de ma fille tout près de le favril avant de continuer seule le reste de sa route louise embrassa le petit garçon fort étonné de cette vive étreinte et plus surpris encore de sentir la main de louise qui glissait dans la sienne quelques gros sous il porta le poing à son bonnet de laine bigarrée et après ce geste incomplet de politesse il quitta sans mot dire celle qu’ il avait prise jusque -là pour une pauvre mendiante la partie de la flandre où louise se trouvait alors est coupée par d’ innombrables prairies ouvertes à le piéton en hiver fermées en été
[ "dans cette dernière saison le passage de les prairies ou pâtures est abandonné pour les sentiers qui les côtoient; sentiers boueux ombreux bordés de haies odorantes qui se rejoignent par le faîte et que les flamands nomment des caches sans doute parce que ce sont autant d’ étroites et sombres voûtes que l’ œil et le soleil ne peuvent percer louise qui suivait depuis plus d’ une heure le chemin mystérieux et parfumé des caches avait hâte d’ arriver en pleine campagne car il ne lui semblait pas qu’ à le terme de ces allées elle dût jamais rencontrer un village elle cherchait une issue quand à sa grande joie elle reconnut qu’ elle était à le sein même d’ un lieu habité qu’ elle longeait alors sans le savoir quelques jeunes paysannes coquettement vêtues et coiffées en cheveux se livraient devant la porte d’ une ferme à les travaux les plus grossiers de la campagne ", "louise s’ approcha d’ elles avec timidité —pouvez -vous me dire mesdemoiselles la route de le château de baroy les jeunes flamandes se regardèrent comme pour s’ assurer si quelqu’une d’ entre elles ne savait pas où est ce château de le moins louise en jugea ainsi et leur silence à sa question la confirma dans l’ idée que ce château leur était inconnu —mais ajouta -t-elle n’ y a -t-il personne dans ce village qui puisse me dire où est situé baroy ", "les taciturnes flamandes reprirent leur besogne sans répondre a la fin louise entendit l’ une d’ elles qui disait à ses compagnes —elle le sait aussi bien que nous où est le château de baroy —comment ne le saurait -elle pas répondit une autre puisque la voilà justement sur le chemin! louise satisfaite de ce renseignement reprit courage quelques champs passés elle chemina d’ un pied leste à le travers un petit bois tapissé de verdure à le bout de lequel se montra un frais hameau tout parfumé de prairies de haies en fleurs et d’ arbres fruitiers c’ était le rétiau où depuis elle revint bien souvent attirée par l’ accueil hospitalier de les bons cultivateurs ", "pour l’ instant nul intérêt possible ne la retenait là: elle n’ y voyait pas de château elle continua donc d’ aller droit devant elle après une petite lieue de marche à le travers la campagne la plus riche et la plus suave qui soit en flandre louise dépassant fontenelle entra dans le village de floyon quoiqu’ elle n’ aperçût pas de château elle pensa que les arbres le cachaient elle crut être à le baroy ", "cette erreur la fit s’ arrêter à la première maison de le village c’ était une auberge plusieurs hommes fumaient et buvaient dans une salle fort propre et en apparence sablée la vue de ces hommes la déconcerta un peu; elle chercha des yeux si quelque femme ne viendrait pas à son secours elle n’ en découvrit aucune ", "l’ aubergiste qui buvait à une table la voyant s’ approcher d’ une fenêtre d’ où elle regardait dans la cour se leva et planta tranquillement devant elle sur le bord de la fenêtre une mesure de bière et un verre après quoi il retourna prendre place à le côté de les buveurs ses amis PROPN se versa à le boire moins parce qu’ elle avait soif que pour ôter à le cabaretier tout prétexte de la mettre dehors elle espérait sans cesse voir arriver la maîtresse de l’ auberge à le qui de le moins elle pourrait adresser quelques adroites questions sur gustave sa fille le château d’ ailleurs il lui fallait un asile et mieux valait encore cette maison que toute autre celle-ci la première de le village isolée même des habitations lui paraissait un abri sûr un lieu ou ̀ elle pourrait aisément éviter les regards de gustave et des domestiques jusqu’ à le ce qu’ elle trouvât un instant favorable pour s’ emparer de sa fille ", "le soir venait et louise qui n’ avait encore osé s’ informer à le personne de le château de baroy crut entendre prononcer ce nom par un de les hommes qui buvaient et causaient non loin d’ elle toute son attention se porta sur cet homme il était debout et semblait prêt à le partir qu’ est -ce que c’ est disait -il qu’ un quart de lieue d’ ici baroy je serai à le château avant minutes là-dessus il souhaita le bonsoir à l’ aubergiste et sa pipe allumée il s’ en alla ", "louise sans tarder davantage déposa sur la table le prix de sa mesure de bière et pressant le pas elle ne tarda point à le rejoindre le vieillard car c’ était un vieil homme à la mine jaune à les jambes peu assurées qui avait l’ air maladif et presque aveugle son premier mouvement avait été d’ accoster le vieillard d’ entrer en conversation avec lui mais ensuite la réflexion lui faisant craindre qu’ il ne soit un de les domestiques de le château elle se tient à le distance de façon à n’ être pas même remarquée de le bonhomme son seul désir pour le moment est de connaître la retraite gustave cache sa fille avec quelle ardeur elle suit son guide comme le cœur lui bat vite ", "comme elle est bien aise de vivre chaque pas qui la rapproche de son enfant double pour elle le prix de l’ existence il lui fallut marcher environ une demi-heure avant de découvrir non loin devant elle une grande et belle maison encaissée entre des prairies et un petit bois le sentier qui conduisait à le cette espèce de château descendait en pente douce à le travers les pâtures le bois était derrière la maison qu’ il dominait de toute la hauteur de ses arbres un jardin vaste bien planté séparait les pâtures de le château où l’on n’ arrivait qu’ après avoir traversé un ruisseau assez large pour qu’ on eût jugé utile d’ y jeter un pont formé de mauvaises planches " ]
[ "non ce sont des hommes qui s’ y connaissent et pourtant il attendait donc non sans une certaine anxiété que le phénomène signalé par s’ accomplît en sa présence mais à ce moment il paraît que ce qu’ il venait d’ observer c’est-à-dire cette absence de l’ odeur caractéristique de le grisou avait été aussi remarquée par harry car celui-ci d’ une voix altérée dit père il semble que la fuite de le gaz ne se fait plus à le travers les feuillets de schiste ne se fait plus s’ écria le vieux mineur et après avoir hermétiquement serré ses lèvres aspira fortement de le nez à le plusieurs reprises .puis tout d’ un coup et d’ un mouvement brusque donne ta lampe harry dit PROPN prit la lampe d’ une main qui s’ agitait fébrilement ", "ce qu’ elle m’ avait raconté à le bâtons rompus de sa vie me faisait penser que ce cœur PROPN n’ avait point eu de jeunesse et que la froideur de l’ égoïsme avait dominé toute autre faculté cependant je voyais autour d’ elle de les amitiés assez vives pour la vieillesse ses petits-enfants la chérissaient et elle faisait du bien sans ostentation mais comme elle ne se piquait pas de principes et avouait n’ avoir jamais aimé son amant le vicomte de larrieux je ne pouvais pas trouver d’ autre explication à son caractère un soir je la vis plus expansive encore que de coutume il y avait de la tristesse dans ses pensées ", "—oui vous voulez qu’ on vous courtise qu’ on s’ occupe de vous tout le temps vous voulez que les gens soient après vous comme des mouches après de le lait mais vous ne voulez pas qu’ on le dise et quand un honnête homme comme moi —monsieur linot fit cécile vous vous oubliez elle avait dit cela d’ une voix calme légèrement altérée et le brave ouvrier rentra aussitôt sous terre c’ est vrai c’ est vrai dit -il avec une voix que les larmes commençaient à le étrangler je suis une bête et je vous offense; pourtant je n’ en ai pas envie non mademoiselle cécile ma parole d’ honneur voyez -vous ", "–est -ce par hasard à le moi que ces gens-là en voudraient pensa -t-il non non si j’ avais été découvert ou reconnu on m’ aurait expédié une vingtaine de gendarmes et non pas des enfans de chœur avec de l’ eau bénite ce n’ est donc pas moi que l’on cherche mais tout à le coup un éclair de vérité perça à le travers les doutes qui l’ assiégeaient: –serait -il possible s’ écria -t-il avec un accent qui tenait presque de l’ hilarité chose de le reste assez rare chez lui; la réputation dont jouit le lieu de ma retraite et les apparitions que j’ ai faites la nuit chez ou paysans pour y prendre du pain en payant bien entendu auraient -elles monté la tête à le toute cette bande d’ oisons à le point de faire croire sérieusement à la présence de le diable dans cette masure et viendrait -on me débusquer avec de l’ eau bénite et de les oremus de par belzébuth je ne céderai la place qu’ à le bonnes enseignes et je brûlerai plutôt la baraque que de la leur rendre comme un soldat de le pape mettons -nous en mesure de recevoir ces gens -là s’ ils osent venir jusqu’ ici s’ ", "c’ est une affaire de famille n’ est -ce pas c’ est moi qui l’ ai choisi puisque c’ est moi qui l’ ai aimé comment c’ est un caprice une passion je suis sûre que quand tu étais petite on t’ a donné à les étrennes un beau mouton blanc à le roulettes ", "–je t’ ai déjà prié bien des fois francis de ne me parler qu’ en arabe lorsque nous ne sommes pas sûrs des oreilles qui nous écoutent mon crédit peut souffrir des imprudences de ta légèreté et ce n’ est pas le moment dans ton intérêt surtout de nuire à le développement de ce crédit nous jouons grosse partie ghrellab ajouta gravement si-monsour tu devrais ne pas l’ oublier –parle pour toi ma partie à le moi est gagnée depuis long-temps ne suis -je pas le bras droit de le chérif? ", "c’ est rosalie il se trouve dans sa chambre il avait rêvé! le vilain cauchemar! les banquets de le collège on ne l’ y prendra plus une demi–heure après blaisinet rasé de frais montait dans un fiacre –eh bien qu’ avez –vous rosalie? dit –il à sa bonne qui s’ essuyait les yeux ", "quand il bataillait en mer les prisonniers faits par lui étaient pendus à les vergues côte à le côte avec des chiens un beau jour les basques ne voulurent plus payer la redevance sur le cidre qui se fabriquait à le bayonne et qu’ on vendait chez eux le maire défendit qu’ on leur en vendît désormais sous peine d’ avoir le poing coupé et sa sentence fut exécutée sur plusieurs les basques ne burent plus de cidre de bayonne mais cela ne suffisait pas à le ressentiment de pé de puyane il leur interdit de passer à le villefranche sur le pont de la nive jusqu’ où montait le flux de la mer sans payer impôt sous prétexte que c’ était l’ eau de bayonne qui montait jusque-la et qu’ on devait payer pour entrer dans le port de cette ville ", "dès l’ abord on voit bien cependant que cette maison n’ est pas l’ auberge d’ un village quelconque les gens ont de grandes manières l’ hôte l’ hôtesse les servantes tout le monde dès que je parais se met à le pattes en faisant casse-cou le front contre le plancher; et puis les vases de bronze remplis de braise devant lesquels je me chauffe les mains bien vite ont des formes d’ une élégance distinguée enfin les plafonds les boiseries savonnées les nattes sont partout d’ une blancheur extrême jeunes servantes bien peignées mais qui s’ endorment viennent m’ enlever mes chaussures salies et je monte avec elles par un petit escalier ciré luisant comme miroir jusqu’ à la chambre d’ honneur de le premier étage où tout est blanc comme neige c’ est parfait nous logerons dans cette maison-de-thé mes coureurs et moi pendant notre séjour à le nikko ", "il y avait peu de monde dans l’ hôtel un couple en est sorti avec ses valises j’ ai repensé à le cette histoire de l’ héberger chez moi j’ étais finalement soulagé qu’ elle n’ ait pas voulu en entendre parler et en même temps je me reprenais à l’ envisager je ne voyais pas d’ autre solution immédiate " ]
malgré cela c’ était dur; et tant d’ ennemis de toutes sortes qu’ il fallait exterminer allaient nous donner un grand travail c’ est comme à la moisson quand on sort à le heures de le matin après avoir emmanché sa faux et serré ses reins il en tombe des épis jusqu’ à le soir quelle tristesse de penser que les hommes par intérêt par injustice n’ ont pas plus pitié les uns de les autres que de l’ herbe de les champs enfin je crois vous avoir raconté tout ce que me dit alors marguerite touchant les affaires de la nation il fut aussi question de maître jean qui venait d’ être député par le district à le paris pour assister à les fêtes de le août et puis de l’ adoption de la nouvelle constitution par les assemblées primaires
[ "alors la nuit était proche et comme je tenais beaucoup à le voir mon père ce jour même je me rendis à les baraques vers heures de le soir quant à le vous peindre la joie que j’ eus de revoir la vieille rue pleine de fumier la petite forge travaillait benerotte l’ auberge de les trois-pigeons et dame catherine en passant et puis de serrer sur mon cœur le pauvre vieux père tout blanc et tout courbé qui pleurait qui ne pouvait pas me lâcher et dont les lèvres tremblaient sur les miennes ce sont des choses que tout homme de bon sens se représente de lui-même il faudrait être en quelque sorte dur comme de le bois pour ne pas les comprendre mais il faut que je vous dise malgré moi comment ma mère me reçut car sans cela bien des gens auraient de la peine à se le figurer eh bien ", "lorsqu’ après avoir embrassé le père je m’ avançais vers elle près de l’ âtre les bras étendus en criant: ma mère elle se leva me tourna le dos et grimpa l’ échelle en me regardant de haut en bas avec des yeux sauvages et sans me dire un seul mot sans me répondre elle entra dans la soupente de le grenier dont elle ne descendit plus jusqu’ après mon départ j’ en étais bouleversé mais le bon père me consola comme il put et nous restâmes toute cette nuit assis l’ un à le côté de l’ autre près de le petit âtre à le cuire de les pommes de terre sous la cendre pour notre souper à le fumer de les pipes à le nous regarder à le causer de notre bonheur et de notre satisfaction le bon père n’ avait jamais été plus heureux il dînait tous les dimanches avec marguerite et étienne et me parlait d’ eux d’ un air d’ adoration n’ ayant jamais été si bien traité si considéré et vénéré de sa vie il estimait mon bonheur d’ avoir obtenu l’ amour de marguerite autant que moi-même; et pour ce qui regardait étienne c’ était sa plus grande joie de voir qu’ il gagnait sa vie", "la condition de mathurine et de claude à la ferme de pickeholz chez maître jean le satisfaisait également il les trouvait dans une position bien meilleure et plus relevée que la sienne que pouvait -il souhaiter de plus ce que je lui dis de lisbeth de marescot de la naissance de leur petit cassius lui fit aussi le plus grand plaisir il ne se lassait pas de m’ entendre parler et s’ attendrissait pour ainsi dire à le chaque mot ", "nous restâmes donc jusqu’ à le matin alors le père mit son bel habit des dimanches et me reconduisit en ville on nous arrêtait à le chaque porte de les baraques les commères et les amis étaient tous contents de me revoir et de me souhaiter bonne chance à le phalsbourg aussi malgré les mauvais bruits qui couraient sur les mayençais en me voyant les patriotes comprenaient bien que si nous avions rendu la place ce n’ était pas de notre faute ", "je comptais repartir sur les heures mais marguerite avait arrangé les choses d’ une autre façon elle avait retenu une place à le courrier pour heures de le soir et je devais arriver plus vite à le nancy sans trop de fatigue pendant toute la nuit elle n’ avait fait que raccommoder mes effets et ce n’ était pas fini car elle continua toute cette journée à le mettre de les pièces à le rattacher de les boutons à le laver et repasser; et pendant ce temps les patriotes venaient me voir menque genti enfin tous il fallait leur raconter notre défense nos misères le nombre d’ hommes que nous avions perdus les incendies la famine; et tous après m’ avoir entendu disaient que les généraux avaient trahi mais que l’ armée ne méritait pas de reproches ", "poulet m’ avait dénoncé comme déserteur à le comité de surveillance mais cette fois à le lieu d’ attraper la prime de livres le gueux reçut une fameuse semonce de l’ accusateur public car ma permission était en règle tout se passa donc selon l’ ordinaire et les heures de le soir venues on soupa de meilleure heure bien tristes de se quitter encore mais pourtant contents de s’ être revus marguerite avait remonté mon sac d’ une paire de souliers neufs et de chemises en bonne toile solide de le père chauvel le reste fil aiguilles boutons de rechange pièces de toile et de drap pour le raccommodage tout s’ y trouvait ", "et quand le moment de se séparer arriva quand l’on entendit à le loin les clochettes de le courrier traverser la place tout le monde m’ accompagna jusque sous la voûte de le bœuf-rouge c’ est là qu’ eurent lieu les embrassades les bons souhaits les serrements de mains les recommandations d’ être prudent chaque fois qu’ on le pourrait enfin c’ est là qu’ on se sépara voilà la vie il était heures et demie; la voiture roulait de le côté de après le pavé de les rues arriva le pont et puis la grande route blanche qui ne finit pas ", "quelle tristesse de se quitter sans savoir si l’on se reverra dans un temps pareil c’ était une chance contre et malgré mon courage je le savais bien je pensais en entrant dans la patache de baptiste pouvoir dormir d’ un trait jusqu’ à le nancy j’ en avais grand besoin après ma course de sarrebrück à le phalsbourg et la nuit que je venais de passer avec mon père sans fermer l’ œil mais j’ étais loin de mon compte ou agioteurs comme on disait alors une vieille femme et moi nous remplissions la voiture ", "les agioteurs allaient à le nancy soi-disant pour acheter du tabac et ne faisaient que se disputer sur le change sur la valeur de les assignats la quantité de ce papier à l’ effigie de louisxvi qu’ on allait brûler les propositions de danton et les réponses de bazire ces gens ne s’ inquiétaient pas de moi pensant que je ne comprenais pas un mot à le leurs disputes je comprenais pourtant bien que leur tabac de saint-vincent était de le blé qu’ ils allaient accaparer mais cela ne me regardait pas et j’ aurais mieux aimé dormir que de les entendre la vieille ne disait rien " ]
[ "j' avais été passer quelques jours à le castagnari sur le lac majeur ce voyage n' aurait rien d' héroïque —surtout depuis que la percée de le simplon permet de l' effectuer en heures —s' il n' entraînait aller et retour passages à la douane j' ai la douane en horreur je suis stupéfait que notre dignité notre respect de nous-même puissent s' accommoder d' un procédé aussi barbare tenez ", "écoute il faut que je te voie j’ ai absolument besoin de te voir le plus tôt possible est -ce que ce soir tu –mais qui parle dit -il PROPN bernard est -ce que tu comment –bien écoute: est -ce que je peux te voir ce soir ", "–vous êtes attirante éliane dis-je –tu te souviens de moi? dit -elle je sentis sa main qui de nouveau cherchait la mienne elle tremblait –oui mentis-je ", "qui pilote le courrier? est -ce bien toi jacques qui est ainsi hors de l’ espace hors de le temps l’ opérateur fait taire le groupe branche un connecteur revêt son casque il tapote la table de son crayon regarde l’ heure et aussitôt bâille –en panne pourquoi? –comment voulez -vous que je le sache –c’ est vrai ", "à le contraire dès le saut\\n' de le lit je suis accueilli par un joyeux cliquetis de bastonnade comme si devant porte polichinelle rossait de sa trique formidable un guet composé d’ archers en bois je sors c’ est le mistral le mange-fange qui rend les chemins plus durs que le marbre\\n' et le ciel plus clair qu’ un miroir pour la première fois depuis mon arrivée je suis\\n' obligé de cligner de l’ œil devant l’ éclat de les rochers blancs de la route blanche frisé en vagues où s’ éparpille le soleil et de l’ horizon de montagnes dont\\n' une argentine vapeur doucement teintée de violet ennoblit encore les lignes classiques à le premier plan à le haut d’ un poteau sur le bleu satiné de le ciel un moulin à le vent\\n' minuscule tourne actionné furieusement par le vent divin le circius irrésistible que romains ont adore et ce moulin à le chaque tour de ses palettes heurte butte choque repousse la longue lance d’ un don quichotte monté sur ressorts grave et à qui ces atouts précipités donnent les gestes et l’ allure d’ un chevalier livrant\\n' bataille cet homme armé m’ a di", "mais vous croyez donc que je suis ambitieux dit bonaparte PROPN sourit –je le soupçonne dit-il.–ah! par ma foi! dit bonaparte vous ne me connaissez guère j’ en ai assez de la politique et si je désire une chose c’ est la paix ah! mon cher la malmaison avec livres de rente et je donne ma démission de tout le reste ", "je n' avais d' autre envie que d' apprendre qu' il était heureux et de me retirer; car quand je le connus je n' étais pas alors ce que je suis je rendais alors des services et ce n' est pas ma manière de rappeler des liaisons passés avec des riches lorsque je suis tombé dans l' infortune je me suis présenté chez l' évêque de londres et sur les registres qu' on m' a permis de feuilleter je n' ai pu trouver le nom de le ministre t il faut que je l' orthographie mal tout ce que je sais c' est que avait un frère et que de ses sœurs étaient placées à la cour j' ai peu trouvé d' hommes dont le cœur fût mieux en harmonie avec le mien que celui de cependant mon ami avait dans les yeux une arrière pensée que je ne lui aurais pas voulu lorsque chateaubriand publia en une nouvelle édition de l' essai il fit suivre la note qu' on vient de lire de les lignes suivantes il n' y a de passable dans cette note que mes descriptions comme voyageur ", "il me regarda un instant ses yeux brillèrent et il me sembla qu' il rougissait je me l' étais pensé dit -il mais quand même ç a me fait plaisir c' est ainsi que cette année-là j' appris à le fouler le blé noir sous l' antique rouleau de pierre creusé de rainures et traîné par le précieux mulet; puis de le bout de la fourche en bois d' alisier je lançai dans le vent la paille fatiguée le grain nu grêlait à le mes pieds la paille retombait plus loin et la balle légère s' envolait en longues traînées blanches à le travers les branches de les oliviers ", "mais rien ne nous empêchera de nous écrire vous enverrez vos lettres à le ma femme de chambre sans adresse maintenant tony bonsoir je vous aime: emportez ce mot pour vous tenir compagnie donnez un baiser fraternel sur mon front avança et tremblant et se pencha sur clotilde ", "il saurait qui je suis se dit -elle encore et d’ ailleurs la pauvreté! les arguments se déroulaient d’ eux-mêmes et dans l’ ordre ou ils avaient surgi pour plaider la cause contraire il est trop bon il est trop noble il est trop fier je l’ aimerais trop! elle n’ avait pas appris à le combattre avec des armes loyales " ]
il remarqua que sa mère avait abaissé son voile en s’ asseyant dans le bateau de passage eglé lui faisait encore des signes fraternels jusqu’ à le ce que le canot fût entré dans le port la petite cousine de charles ne cessa d’ agiter son mouchoir blanc mais madame de pierremont immobile à l’ angle de le canot ne tourna pas même la tête –le sacrifice était accompli elle avait donc obéi à la fatale nécessité en donnant à le son fils la même carrière qui lui avait ravi son époux elle se demandait avec amertume si l’ éducation domestique de charles qui n’ avait jamais été dans un collége pas même comme externe ne le rendrait point impropre à le service de la marine PROPN
[ "il ne m’ a jamais quittée en ai -je fait un homme sa douceur sa soumission extrêmes ne seront -elles pas un mal? charles en voyant fuir l’ embarcation se souvenait tour à le tour de les heureuses années de sa première enfance et des jours de malheur qui venaient d’ éprouver sa famille il soupira mais reprit courage eu pensant qu’ à l’ avenir il ne serait plus une charge pour sa pauvre mère déjà réduite à des extrémités pénibles n’ ayant pour tout bien qu’ une insuffisante pension de veuve madame de pierremont n’ avait pas hésité à le ouvrir un atelier de couture ", "sa nièce et quelques jeunes filles partageaient ses travaux un jour viendra je l’ espère pensait charles où ma mère et ma chère n’ auront plus besoin de travailler pour vivre déjà je ne leur coûte plus rien quand je serai officier tout ce que je gagnerai sera pour elles les élèves de le vaisseau l’ orion étaient de petits nababs c’ était l’ âge d’ or de les écoles flottantes de la marine les temps-homériques et fabuleux nous avions le grade effectif d’ élèves de deuxième classe nous portions comme tels l’ aiguillette mi-partie bleu et or; comme tels nous avions droit à un traitement de table de francs par mois et à la ration ", "nous recevions en outre une solde de francs enfin nous ne passions qu’ une seule année à l’ école et cette année comptait comme année de service pour les grades d’ élève de première classe et d’ enseigne de vaisseau les règlements sont bien changés tant d’ avantages supprimés successivement se sont transformés en une pension que payent les familles durant années consécutives charles comptait amasser ses francs d’ appointements pour son trousseau de campagne à le sortir de le vaisseau ", "il avait donc raison de dire qu’ il cessait d’ être une charge pour sa mère aussitôt après le roulement qui avait mis fin à les adieux de madame de pierremont à son fils les bâbordais et les tribordais sortirent de leurs classes respectives chacun ayant sous le bras son pliant et ses cahiers a bord de le vaisseau il n’ y a pas de bancs chaque élève est responsable d’ un siège numéroté qu’ il porte avec lui de la classe à l’ étude de le cours de dessin à le cours d’ anglais ou d’ histoire les rangs rompus on se dispersa; ", "le nom de fargeolles circula aussitôt de tribord à le bâbord celui de pierremont fut prononcé en même temps le héros de la prison le vétéran d’ une part; le dernier venu le fistau de l’ autre fournissaient inévitablement les sujets de conversation charles de pierremont était le fistau de tout le monde fargeolles devait sa qualité de vétéran à une année qu’ il avait doublée à l’ école d’ angoulême ", "PROPN n’ avait pas ans accomplis; fargeolles allait en avoir et un le premier était petit faible convalescent blond un peu pâle –totalement étranger à les us et coutumes de les écoles publiques le second vieux routier de collége grand fort robuste était possesseur d’ une paire de favoris naissants qui à le défaut d’ autres mérites lui eussent valu beaucoup de considération si l’on ajoute à le cela qu’ fargeolles était railleur taquin et convenablement dégrossi en fait de marine attendu qu’ il avait passé sa première enfance à le faire l’ école buissonnière sur les quais de le port de brest on plaindra l’ infortuné charles de pierremont de s’ être bien innocemment attiré l’ animadversion d’ une telle puissance les élèves tous en grossières vareuses de toile grise conformément à la tenue de le jour se précipitèrent bientôt sur le pont ", "jules renaud s’ élança dans la grand’hune son lieu de récréation favori fargeolles entouré d’ une foule d’ admirateurs aborda charles qui se trouvait encore à le côté de l’ escalier d’ embarquement il n’ y avait dans la grand’hune avec jules renaud que les élèves de le concours direct des fistaux qui s’ étaient plus ou moins liés entre eux durant les querelles de les premiers jours évidemment les élèves de la promotion ne servaient pas tous de cortége à le superbe fargeolles ce serait calomnier nos chers condisciples que de le dire ", "encore parmi ceux qui suivaient le vétéran les curieux inoffensifs étaient -ils en majorité mais à l’ école de marine comme ailleurs la minorité turbulente doit avoir le dessus sinon toujours à le moins momentanément sinon par force à le moins par surprise et jusqu’ à le ce que la majorité ait eu le temps de se reconnaître de se compter de se rallier –mouvement long qui s’ opère avec mollesse ne prévient jamais le mal et a rarement le pouvoir de le réparer jules renaud était monté avec une agilité remarquable il brillait déjà parmi les plus audacieux on l’ avait vu se suspendre par une main à le grand étai puis se rattraper puis monter et descendre de le pont à la hune par ce cordage extrêmement incliné qui va de la tête de le grand mât à l’ avant de le vaisseau ", "les gabiers eux-mêmes ne font pas d’ exercice plus périlleux –j’ ai toujours adoré la gymnastique disait renaud j’ avais une réputation à le collége aussi je vous promets mes amis qu’ aucun de nos prétendus anciens ne me gagnera en vitesse –le fait est ajouta un camarade fargeolles lui-même n’ est pas capable de t’ imiter " ]
[ "la carrière d’ un procureur ne flattait pas beaucoup les espérances paternelles de le prévôt de les marchands mais il avait le bon sens de penser qu’ ayant fils à le établir dans le monde il ne convenait pas de faire fi d’ une bonne charge de procureur à le caen ou à le rouen si c’ était de PROPN que venait la demoiselle il continua donc d’ interroger son fils tu sais dit -il que la situation de procureur a une foule de petites charges qui tendent tous les jours à le disparaître mais qui indiquent cependant une situation un peu inférieure parmi les gens de loi mon père répondit marc si vous saviez comme elle est belle à le barreau quand un avocat plaidera les causes que tu lui auras fournies tu seras obligé si quelqu’un des magistrats présents le réclame de te mettre à le genoux pour écouter et dans les procès tu ne toucheras que la moitié de les honoraires que tu aurais reçus comme avocat? vous n’ avez pas entendu sa voix mon père ", "personnel: une secrétaire dactylographe clientèle provinciale les abonnés sont des porteurs de valeurs dépréciées non cotées sur le marché officiel et dont ils n’ espèrent plus rien ce qui les rend faciles à le manœuvrer sources de revenus pour l’ agence prix de les abonnements peu important achat et vente de valeurs pour le compte de les clients ", "elle saute lit toute en chemise elle ouvre la fenêtre et reconnaît dans le jardin fleuri roses de géraniums et de liserons ses petits mendiants ses petits musiciens de veille qui rangés sur la barrière de le courtil lui donnent l’ aubade pour prix d’ une miette de pain le bal costumé voilà des petits garçons qui sont des conquérants et des petites filles\\n' qui sont des héroïnes voilà des bergères en robe à le panier avec des guirlandes de roses et\\n' des bergers en habit de satin qui portent des rubans noués à le leur houlette qu’ ils \\n' doivent être blancs et jolis les moutons de ces bergers ", "la salle contenait à le dîner personnes et pouvait en admettre une vingtaine mais le matin il ne s’ y trouvait que locataires dont la réunion offrait pendant le déjeuner l’ aspect d’ un repas de famille chacun descendait en pantoufles se permettait des observations confidentielles sur la mise ou sur l’ air de les externes et sur les événements de la soirée précédente en s’ exprimant avec la confiance de l’ intimité ces pensionnaires étaient les enfants gâtés de madame vauquer qui leur mesurait avec une précision d’ astronome les soins et les égards d’ après le chiffre de leurs pensions une même considération affectait ces êtres rassemblés par le hasard ", "ils croient bonnement qu' il faut plus d' esprit pour vendre du poivre ou des étoffes ou pour gratter du papier ou pour fabriquer des bonnets de coton que pour travailler la terre c' est justement le contraire qui est vrai on nous prend pour des imbéciles nous autres paysans parce que nous n' avons pas les façons de les gens de les villes et que nous ne savons pas un tas de rubriques et de mots à la mode mais si on y regardait de près on verrait que nous ne sommes pas aussi bêtes que nous en avons l' air et que nous savons plus de choses utiles que ceux qui se moquent de nous quelquefois pour moi l' existence de propriétaire paysan petit ou grand est la première de toutes je le dis en toute vérité quand je devrais revenir fois à le monde fois je voudrais vivre de la même vie ", "alors ils riaient tous et il nageait dans la joie depuis qu’ il avait découvert qu’ il aimait madame de christophe se détachait de PROPN il commençait à le être irrité de sa froideur et comme à le force de la voir il s’ était enhardi peu à le peu à le reprendre avec elle sa liberté de manières il ne lui cachait pas sa mauvaise humeur elle aimait à le piquer et il répliquait vertement ", "soliman mastiquait en tâchant de ne pas faire de bruit le veilleux droit les mains sur les genoux observait camille j’ appelle ce flic dit -elle en se levant c’ est toi qui conduis dit soliman c’ est moi qui le remplace répéta le lieutenant adrien danglard pour la troisième fois à le téléphone c’ est pour une plainte? vol? menace? agression c’ est personnel expliqua camille ", "qu’ est -ce que vous voulez savoir à le juste sur la maison amorelle et campois patron? —tout —attendez il tira un bout de papier de sa poche —le vieux campois d’ abord arrivé à le ans de son dauphiné natal une sorte de paysan madré et obstiné d’ abord employé chez un entrepreneur de construction de le quartier de PROPN puis chez un architecte puis enfin chez un entrepreneur de villeneuve-saint-georges ", "mais passons là-dessus on a tous nos sales petits secrets ils sont tous arrivés par bus à le quelques exceptions près j’ ai demandé à le chauffeur de le bus d’ arriver à le à le soir et quand mes chers nains se sont réveillés le matin ils ont entendu des bruits de fanfare et ont vu toutes sortes de défilés dans la rue c’ est pour nous ces chars se sont -ils demandé c’ est pour nous ", "il reprit donc rapidement le chemin de sa maison à le travers de les masses d’ insurgés et de curieux qui affluaient de tous côtés à le bout de quelques minutes il arrivait à sa porte pénétrait dans le salon qu’ il trouva vide et s’ arrêtait épouvanté à le seuil de la chambre d’ ernestine les rideaux de les fenêtres étaient baissés et la chambre éclairée à les flambeaux cette lumière pâle et blafarde tombait d’ aplomb sur le visage d’ ernestine couchée sur son lit et lui communiquait les teintes mates de l’ albâtre ou de la cire elle respirait encore ses yeux étaient ouverts et une de ses mains transparentes à le force de maigreur pendait hors de le lit " ]
je ne voulais pas les garder non plus.finalement je les ai rangés entre livres sur une de mes étagères la semaine suivante je suis retourné à l’ unité de la douleur je suis reparti faire le tour de les services des patients prostrés des soignants pétrifiés par leur sentiment d’ échec .je ne voulais plus penser à le andré et à le cette journée je ne voulais plus penser à les questions sans réponse que j’ avais griffonnées puis enfouies je voulais mettre ç a derrière quelques semaines j’ ai pensé que ce serait possible .je n’ étais pas tranquille
[ "je n’ avais pas peur qu’ on apprenne ce que j’ avais fait qu’ on m’ empêche d’ exercer ou qu’ on me mette en prison –je savais que la famille d’ andré ne ferait rien en ce sens gêne était tout autre je me sentais chargé d’ une mission qui n’ était pas la mienne ces cahiers qu’ andré avait remplis et que j’ avais fini de remplir pour lui à qui étaient -ils destinés il me les avait fait lire pour me convaincre de l’ assister mais ils n’ avaient pas été écrits pour cela .les jours passaient je faisais mon travail souvent le soir je terminais tard je rentrais fatigué je lâchais mon sac je m’ affalais dans le canapé j’ allumais l’ écran je somnolais devant des images qui ne me disaient rien je me redressais à le milieu de la nuit je me traînais jusqu’ à le mon lit je m’ endormais tout habillé ", "à le matin je me levais avec difficulté je me douchais sommairement je sortais du panier une chemise froissée mais propre je retournais travailler .maintenant que j’ y pense c’ est après la mort d’ andré que je me suis laissé pousser la barbe je l’ ai rasée ce matin un soir alors que j’ allais quitter l’ unité le téléphone a sonné étais seul j’ ai pensé: si tard c’ est certainement urgent était la voix d’ un homme à le bout de souffle il ne s’ est pas présenté il a demandé si je pouvais venir le voir sur-le-champ ", "il avait besoin de mon aide avant que je ne réponde il a ajouté: l’ épouse d’ andré m’ a dit comment vous joindre quand je suis entré j’ ai été surpris de le voir si jeune il devait avoir ans mais à le téléphone j’ avais cru avoir affaire à un vieillard il était assis sur le lit de la chambre d’ hôtel un flacon de sérum physiologique pendu à un pied chromé se déversait goutte à le goutte dans une de les veines de son bras ", "il portait un masque relié à une bouteille d’ oxygène posée près de lui sur la couverture les vaisseaux de son cou étaient dilatés ses narines vibraient ses pieds nus étaient gonflés il avait beaucoup de mal à le respirer .mais même allongé il avait la silhouette d’ un sprinteur .il avait été l’ élève d’ andré ans plus tôt après avoir participé à de nombreuses compétitions universitaires il s’ était spécialisé en cardiologie et en médecine de le sport un jour en gravissant un escalier il avait fait une crise cardiaque .on l’ avait emmené à l’ hôpital le plus proche et là les médecins avaient découvert qu’ il souffrait d’ un infarctus étendu ", "les quarts de son cœur étaient foutus il pouvait mourir d’ un jour à l’ autre .ils l’ avaient mis immédiatement sur la liste de les receveurs comme il était médecin on avait fait des pieds et des mains pour lui trouver très vite un cœur .quelques jours plus tard on en avait un.mais la veille de la greffe il avait quitté le centre sans prévenir il n’ était pas rentré chez lui il n’ avait pas prévenu sa femme ", "il avait pris une chambre dans un hôtel où personne n’ aurait idée de le chercher il s’ y trouvait depuis jours quand il a décidé de m’ appeler d’ abord j’ ai cru qu’ il voulait que je le soigne depuis que je travaillais à l’ unité de la douleur j’ avais pris l’ habitude de ne pas poser de questions trop de patients souffraient d’ être interrogés sans relâche –par les médecins la famille les visiteurs bien ou mal venus .je me suis assis sur le lit près de lui j’ ai posé une main sur son bras et de l’ autre j’ ai désigné son thorax oppressé ses jambes gorgées d’ œdème «qu’ est -ce qui vous fait le plus souffrir il a dégluti difficilement et m’ a répondu l’ idée de rentrer chez moi ai attendu un long moment mais il ne disait rien il a désigné la sacoche que j’ avais posée sur la table avant de m’ asseoir près de lui ", "il m’ a demandé ce que j’ avais dedans tout ce dont j’ ai besoin à le cours de mes tournées –pour la douleur ce n’ était pas une question il a tourné les yeux vers la fenêtre .«alors vous avez tout ce qu’ il faut n’ ai rien dit sais que je vous demande beaucoup et je ne suis pas un de vos amis comme andré mais j’ ai de l’ argent il a désigné un sac de sport posé sur un fauteuil m’ a demandé de l’ ouvrir ", "il y avait dedans grosses liasses de billets neufs j’ ai refermé le sac sans y toucher .cette fois -ci je n’ ai pas demandé: pourquoi moi? la réponse me semblait douloureusement claire mais j’ avais décidé d’ être de ceux qui soulagent les souffrances je n’ avais pas vocation à le y mettre fin .je me suis assis près de lui une nouvelle fois et j’ ai réfléchi un long moment laissez -moi d’ abord vous soulager vous voulez bien il allait trop mal pour refuser .j’ ai installé une pompe pour lui passer des diurétiques et réduire son œdème pulmonaire ", "à le bout d’ une demi-heure il s’ était mis à le pisser les litres d’ eau qui l’ étouffaient il allait déjà mieux je faisais l’ aller et retour sans arrêt de le lit à la salle de bains avec le récipient dans lequel il urinait il ne se noyait plus il respirait plus librement son cœur s’ était ralenti .quand il s’ est senti mieux je me suis assis près de lui de nouveau ai besoin d’ un peu de temps pour réfléchir à le ce que vous m’ avez demandé ai souri mais ce n’ était pas drôle combien de temps " ]
[ "parmi tous les heureux effets de ces vacances coupables et délicieuses j\\' en dois signaler un fort singulier je revis m. crottu sans déplaisir je ne le haïssais plus madame laroquecomme j\\' achevais de m\\' habiller ma mère me dit laroque est bien malade elle va mourir ses filles t\\' ont fait demander ce matin tu les trouveras toutes à son chevet ", "il pense qu’ une demeure d’ honnête homme doit efficacement protéger pauvres enfants abandonnés ils entrèrent tandis que lucien disait vois donc nous aurons une maison à le nous avec porte fenêtres lit table cheminée et encore toutes les découvertes que nous pourrons y faire a propos que ferons -nous maintenant dit édouard de notre hutte de le plateau nous la garderons pour notre maison de campagne dit gravement son frère ", "ainsi sur l’ espace étendue frappée de reflets dorés elle semble le vêtement grâcieux de la nature et le majestueux diadême de la terre PROPN sort d’ un vague profond; étonnée d’ un aspect qui a saisi ses sens elle marche lentement parle de même l’ homme de la providence l’ observe il murmure à ses côtés un sourd conseil c’ est de voir cette nature si belle précédemment attristée ", "encore une qui en a eu des tristesses dans son ménage les premières années surtout ont été bien dures un mari coureur ivrogne pas d' enfants obligée par son métier de couturière à le vivre toujours enfermée toujours seule dans le silence et l' ordre monotone d' une maison sans enfants où il n' y a pas de petites mains pour brouiller les pelotons ni de ces petits pieds qui font tant de poussière et de joli train c' est cela surtout qui l' ennuyait mais comme elle était très-courageuse elle s' est consolée en travaillant peu à le peu le mouvement régulier de l' aiguille a calmé son chagrin et l' intime contentement de le travail fini d' une minute de repos à le bout d' une journée de peine lui a tenu lieu de bonheur ", "ce silence n’ était pas d’ un homme mais d’ une statue.cependant à les premières lignes grises qui descendirent de le ciel le canot avait hissé sa petite voile qui s’ arrondissant à le baiser de la brise et s’ éloignant rapidement de la côte s’ élança bravement le cap sur l’ espagne à le travers ce terrible golfe de gascogne si fécond en tempêtes.mais une demi-heure à le peine après que la voile eut été hissée les rameurs devenus inactifs se courbèrent sur leurs bancs et se faisant un garde-vue de leur main se montrèrent les uns à les autres un point blanc qui apparaissait à l’ horizon aussi immobile que l’ est en apparence une mouette bercée par l’ insensible respiration de les flots ce qui eût semblé immobile à des yeux ordinaires marchait d’ un pas rapide pour l’ œil exercé de le marin ce qui semblait stationnaire sur la vague rasait les flots .pendant quelque temps voyant la profonde torpeur dans laquelle était plongé le maître ils n’ osèrent le réveiller et se contentèrent d’ échanger leurs conjectures d’ une voix basse et inquiète aramis en effet si", "il lui fallut un certain temps pour s’ habituer à le manque de lumière et pour mieux voir le visage raviné de son hôte lui à l’ inverse distingua le sien aussitôt —mademoiselle françoise chavaigne c’ est cela demanda sa voix calme et distinguée —en effet —je vous remercie d’ être venue aussi vite ", "qui est singulier PROPN n’ est point mon intendant la providence nous devait un miracle elle l’ a fait les cavaliers sortaient en ce moment de la ville et s’ enfonçaient rapidement dans la campagne –vous connaissez -vous quelque ennemi en suède reprit tout à le coup le laconique magnus ", "une femme a beau être en proie à le tous les tourments intérieurs elle est toujours femme et ernestine bien que la coquetterie lui fût odieuse avait un sentiment trop vif de sa beauté pour ne pas éprouver une sorte d’ amer plaisir à l’ idée de lutter contre sa rivale a la veille de cette fête dont l’ approche l’ effrayait et l’ exaltait tout ensemble elle puisa dans le désordre même de son cœur une énergie fébrile et nerveuse qui la rendait encore plus belle monsieur servais PROPN quoique d’ une nature très-peu artiste fut frappé de l’ éclat de ses regards de l’ ardente pâleur de son front des tons vigoureux de sa riche chevelure qui n’ attendait plus qu’ une couronne de diamants pour la faire reine il se dit avec orgueil que jamais homme politique appelé à de hautes destinées n’ eut une compagne plus digne de régner sur son salon et d’ achever les conquêtes de son éloquence la soirée arriva ernestine avait voulu que lucile fût habillée comme elle sauf les bijoux que la jeune fille ne portait pas et que sa jeune tante n’ avait mis de le reste qu’ avec une exq", "demain à le jour armé d’ une dénonciation que je me ferai faire je viendrai chez vous elle le regarda d’ un air stupide qui aurait fait pitié à un tigre –je démontrerai poursuivit -il d’ une voix douce la fausseté de la dénonciation par d’ exactes perquisitions et vous serez par la nature de mon rapport à l’ abri de tous soupçons ultérieurs je parlerai de vos dons patriotiques de votre civisme et nous serons tous sauvés PROPN de craignait un piège elle restait immobile mais son visage était en feu et sa langue glacée un coup de marteau retentit dans la maison cria la mère épouvantée en tombant à le genoux le sauver le sauver! –oui sauvons -le! reprit l’ accusateur public en lui lançant un regard de passion du ̂t-il nous en coûter la vie ", "le genou de zahir était ouvert les chairs meurtries et la peau déchirée qui s’ était retroussée en de multiples petits lambeaux déchiquetés jean-christophe de g. avait sorti un mouchoir de sa poche et nettoyait délicatement la plaie ôta quelques derniers poils collés autour de la blessure puis ouvrant la trousse de premiers soins que lui avait confiée le japonais il examina son contenu divers flacons fioles tubes de pommade compresses yrouleaux de gaze ciseaux il sortit un étui à le lunettes de la poche de sa veste et mit ses lunettes avec soin dans le box c’ était la première fois que marie lui voyait porter des lunettes sans doute par coquetterie avait -il évité jusque -là de mettre ses lunettes en sa présence et il parut savoureux à le marie de faire cette attendrissante découverte dans la soute d’ un avion en vol pour lire l’ étiquette de le flacon de les laboratoires qui contenait une longue notice en anglais en caractères minuscules qu’ il parcourut de le regard en la tenant très près de ses yeux oui c’ est de la teinture d’ iode très bien dit -il on pou" ]
il vous regardait profondément de ses yeux ronds s’ appliquant sans doute à le comprendre mais le grand sérieux et la profondeur de son zèle vous donnaient l’ impression qu’ il avait compris avant vous vous prévoyait et même vous pardonnait ce n’ était peut-être pas qu’ une impression peut -être bien qu’ il avait tout compris finalement car il n’ y a pas grand-chose à le comprendre ce noël tous les jours le contact universel de cette richesse multiple le port de reine et les talons de grue ce beau morceau toujours penché sur lui depuis toujours tombé de le ciel ces mains qui n’ étaient que connaissance de le plaisir avec le gras de leurs doigts défaisant ses langes plus tard préparant son cartable ses tartines lui avaient infusé un savoir sans mot douloureux et passionnément ravi et il n’ avait pas beaucoup besoin de jouer de se dépenser comme on dit il pouvait rester là sur son petit fauteuil à le regarder avec un peu d’ effroi coule ce miel et ce lait à se souvenir de cette dépense versée sur lui et il savait qu’ en quelque endroit la source de miel et de lait
[ "il connaissait par-dessus ce don ce refus la garde-robe aussi familière que le buffet dans quoi il y avait le chocolat et les bols pour le verser sans plus de secret pour lui que pour jean le pêcheur le contenu de son sac-médecine il connaissait les apprêts les va-et-vient fiévreux en lingerie devant des miroirs dans des talons claquants et assis dans son petit fauteuil il regardait avec son attention sérieuse il connaissait le et un il la voyait frémir dessous et il prévoyait sans doute avec le vieux regard de ses yeux neufs la brûlure l’ enflure brusquement plus forte qui allait la jeter vers la nuit son imper à les épaules la nuit à le sein de quoi PROPN l’ attendait adossé à son rien son nobody de calcite derrière la moissonneuse adossé l’ attendait ferme et soudain jailli de traverses sous le couteau de la lune il avait à le sa main le masque blanc le poil de nuit il ouvrait calmement l’ imper et calmement la brusquait la tenait relevait tout sur du lait les talons se tordaient et la main suave s’ écorchait à le mur il la bougeait dans des granges et bernard tenda", "mais il en voyait la trace les lèvres en plaie et les yeux mâchés les escarpins terreux et parfois la grande trace le trait de miel noir le cassis enflé dans l’ orgeat quand elle rentrait en pleine nuit les joues noyées qu’ alors ouvrant un peu la porte de sa chambre il faisait mine de s’ éveiller ou s’ éveillant pour de bon lui demandait parmi les soieries défaites à le terre sous ses pieds ce que c’ était le miel noir et elle lui disant que ce n’ était rien vraiment rien elle penchait vers lui son visage et l’ embrassait à le pleine bouche pleurante ou riante et il s’ endormait contre elle serrant comme l’ autre ce beau corps de victime d’ une autre façon que PROPN mais non moins aimante car l’ amour est divers il s’ endormait et sous le couteau de la lune de les coqs chantaient avant la chute dans le trou noir et un petit renard y fuyait qu’ il n’ entendait pas car les renards ne glapissent que dans les rêves donc il avait tout cela bernard dans ses yeux je ne voyais que cela et mon regard sans doute ne me trompait guère et à le tout cela je mettais des mauvaises note", "le fond d’ irritation de contention douloureuse de mon caractère s’ y comblait et bien sûr j’ attendais surtout que de ces injustices yvonne me demandât raison qu’ elle vînt elle n’ était pas de ces mères que tourmentent des préséances inessentielles et croient que l’ avenir diffère pour chacun à le gré de notes de dictée son amour pour bernard était beaucoup plus vieux elle ne devait pas même regarder mes cuistreries à l’ encre rouge elle était de l’ âge de le renne elle aussi elle ne vint pas j’ ai un souvenir bien précis ", "cette année-là à le noël bernard avait eu un vélo pendant les congés je l’ avais vu passer et repasser dans le raidillon devant chez hélène cette chair surnuméraire s’ appliquant à le bien pédaler se donnant de le mal sur la petite machine les mains fermes et les coudes un peu levés drôles la tête sérieusement penchée je me doutais qu’ il passait là à ma seule intention pour me faire voir que le père lui avait apporté un vélo qu’ il l’ avait donc un peu mérité et n’ était pas si méchant quoiqu’ il y eût entre le maître et lui un malentendu mais ce vélo allait le dissiper il s’ efforçait de se montrer digne de le beau cadeau en montant le raidillon de toute la force de ses guibolles et si devant l’ auberge il me rencontrait enfin essoufflé dans la grimpette il me saluait d’ un petit air modeste mais fier magique comme pour étendre à ce maître rétif la grande générosité de le père qu’ il en profite en quelque sorte ", "mais le père ne convoitait pas sa mère je faisais la sourde oreille et lui répondais à le peine ce vélo m’ exaspérait comme si toute ma méchanceté et ma coulpe avaient pris corps dans ces morceaux de duralumin il m’ apitoyait il m’ était insupportable et je répugnais à le imaginer yvonne choisissant la chose dans un bazar de périgueux sortant encombrée de ce paquet malséant comme une reine avec une pelle à l’ épaule le matin de la rentrée le petit fit une tentative désespérée ", "j’ avais un bout de chemin à le faire pour monter à les écoles bernard qui sans doute avait guetté mon apparition sur la place me dépassa à le vélo s’ arrêta m’ attendit et les gambettes à le terre de part et d’ autre poussant l’ attelage se mit à le marcher à le ma hauteur sans parler me regardant de le coin de l’ œil avec beaucoup de réflexion mais aussi cette fois une grande attente et un peu de crainte je levais le nez je bouillais il me fallait faire une vilenie je daignai l’ apercevoir et sans un mot pour le vélo je lui dis que ses notes ne lui permettaient pas de courir les chemins ", "que d’ ailleurs en cet instant il importunait son maître par des impolitesses je m’ éloignai à le grands pas me retournant à le portail je le vis arrêté à la même place les mains à son guidon et pleurant sans baisser la tête avec cette si grande grimace qu’ ils font alors offerte comme prenant le monde à le témoin de l’ injustice de le monde appelant à le fond d’ eux les cieux et leur mère le vélo à ses mains brillait de tous ses chromes inutile comme le père j’ aurais bien pleuré moi aussi ", "ainsi dans la salle d’ école à le mon bureau le regard là-bas à le fond sur la vitrine au-dessus de toutes ces têtes penchées appliquées parmi lesquelles il y avait la tête de bernard dans quoi la présence inique d’ un maître imprévisible était voile après voile recouverte par l’ image d’ yvonne en petite culotte s’ apprêtant sur des talons virevoltant mettant de le rouge et courant se faire mettre de le miel noir dans cette salle où la pluie inlassable ruisselait sur les immenses croisées j’ exerçais un pouvoir qui n’ était pas tout à le fait celui de les vieux célibataires puisque n’ en surgissaient pas visibles de grandes vaches secouées dans les ténèbres et des loups seuls mais qui s’ en rapprochait bien car je concevais sans trêve une grande forme vive corvéable à le merci blanche et estampillée de rouge comme les marlboro et y plantais les dents de le loup je les plantais aussi dans le veau tétant sous elle et les barbichus sans doute dans leur vitrine me réprouvaient parce que c’ était leur rôle parce qu’ ils avaient peiné petits à le apprendre la r", "et comme moi levant le nez entre soustractions paragraphes il regardait cette réplétion par les carreaux derrière la pluie qui ne recouvre le monde que pour nous laisser voir nos rêves à la place la satiété de nos rêves derrière ce rideau gris où tout est permis les eaux montaient il y eut un soir un de ces brouillards épais immobiles et comme chauds semblable à le celui qui s’ était levé la nuit de mon arrivée j’ étais à mes charcutailles quand PROPN le pêcheur entra avec acolytes les cirés étaient mats comme si on avait soufflé dessus " ]
[ "–vous oubliez donc fit -il ce valet de chambre qui possédait tous les secrets de combelaine et de pensez -vous que ce soit d’ hier qu’ il ait été acheté par cet anglais en qui nous reconnaissons laurent ah! cette fois raymond eut comme un éblouissement –dieu puissant s’ écria -t-il ce serait le salut et la vengeance savez -vous bien docteur ce que m’ a dit mme ", "seulement le cocher en remontant sur son siége soupira mélancoliquement en PROPN à le cette réflexion est -il heureux ce lord d’ être gris de si bonne heure cet axiome formulé il lança son cheval dans la direction indiquée par l’ homme qui lui avait désigné une maison située le long d’ un de ces roads qui succèdent à les rues sur les confins de PROPN à le bout de quelques minutes la voiture s’ arrêta devant un mur dans lequel était coupée une petite porte verte dont le bouton de cuivre reluisait comme l’ or des arbres à le moitié effeuillés qui dépassaient le chaperon de la muraille indiquaient qu’ un jardin assez vaste séparait la maison de la rue l’ homme qui avait administré à le m. de volmerange le cordial à l’ effet stupéfiant tira le bouton et sonna plusieurs fois séparant ses coups par des intervalles qui paraissaient avoir une signification réglée d’ avance ", "c\\' est ma question que je te pose depuis tout à l\\ heure elle ne savait plus quoi dire le mieux ce serait d\\' aller à la caf avec ton œ expliquer avec la dame pourquoi tu dis la dame laquelle d\\' abord importe laquelle emporta camille ", "hugues ne se sentant plus surveillé courut vers les creux de les falaises chercher des crabes dans le remous de les vagues les vagues paraît -il roulèrent cette poupée rose et l' emportèrent ce fut une journée terrible en un instant le pays fut sur pied le désespoir de les kercoëth était indicible ", "je vis paraître à le haut de ce perron une jeune femme et un enfant l’ enfant était une petite fille de ans environ à le teint éclatant de fraîcheur à les yeux noirs et à les cheveux châtains qui s’ ébouriffaient autour de son front la jeune femme vêtue d’ une élégante toilette de le matin était une jolie blonde à la taille fine et souple à la démarche gracieusement nonchalante et à les yeux d’ un bleu foncé elle tenait par la main son enfant qui eût voulu franchir d’ un bond les marches et qui maintenue par sa mère se voyait forcée de les descendre une à une à son grand déplaisir mais dès qu’ elle eut touché le sol elle lâcha la main de sa mère et s’ élança à le travers le jardin en poussant des cris de joie ", "mais PROPN fut aimé follement cette femme éprouvait l’ amour complet idéal et physique enfin la palférine fut sa vraie passion à le elle pour lui claudine n’ était qu’ une délicieuse maîtresse le diable avec son enfer qui certes est un puissant magicien n’ aurait jamais pu changer le système de ces caloriques inégaux j’ ose affirmer que claudine ennuyait souvent charles-édouard ", "elle longea le mur s’ appuyant sur l’ angle de la cheminée butant contre une table roulante provoquant une vague de cliquetis depuis le seuil elle lança un regard derrière elle: la mer de les masques se levait toujours une sarabande de cris de rides en fusion de chairs troublées qui jaillissaient pour la poursuivre elle franchit la porte en retenant un hurlement le vestibule n’ était pas éclairé les manteaux accrochés dessinaient des formes inquiétantes des portes entrouvertes révélaient des rais d’ obscurité ", "tu ne comprends donc pas que nous l\\' incommodons si j\\' ai pu en rendre compte mais enfin il faut bien que ce métier soit fait non pourquoi fit le cracheur de soupière se croyant inspiré alors pourquoi as -tu choisi d\\' être journaliste enfoiré ", "il avait pourtant ce premier charme qu’ on ne retrouve pas je n’ avais encore rien demandé à le albertine elle pouvait imaginer ce que je désirais mais n’ en étant pas sûre supposer que je ne tendais qu’ à des relations sans but précis à lesquelles mon amie devait trouver ce vague délicieux riche de surprises attendues qui est le romanesque .dans la semaine qui suivit je ne cherchai guère à le voir albertine je faisais semblant de préférer andrée l’ amour commence on voudrait rester pour celle qu’ on aime l’ inconnu qu’ elle peut aimer mais on a besoin d’ elle on a besoin de toucher moins son corps que son attention son cœur ", "les passions ne font jamais de faux calculs le père goriot se voyait un peu plus près de sa fille delphine il s’ en voyait mieux reçu si eugène devenait cher à la baronne d’ ailleurs il lui avait confié l’ une de ses douleurs madame de PROPN à le laquelle fois par jour il souhaitait le bonheur n’ avait pas connu les douceurs de l’ amour certes eugène était pour se servir de son expression un de les jeunes gens les plus gentils qu’ il eût jamais vus et il semblait pressentir qu’ il lui donnerait tous les plaisirs dont elle avait été privée " ]
il avait défait son chignon pour brosser une chevelure noire et bouclée qui lui descendait jusqu’ à les reins derrière cette ruisselante crinière de démon je vois un petit visage pudique gonflé de sommeil et yeux noirs liquides qui m’ observent attentivement avec son sarong étroitement drapé tout à le fait l’ air d’ une vierge martyre sur un retable flamand passé à la suie encore quelques coups puis il a planté la brosse dans sa ceinture a joint les mains à la façon indienne et s’ est incliné en murmurant mes amis– d’ ailleurs où sont -ils? ont dû un peu forcer sur le picaresque et l’ aventure
[ "maladie mise à le part ce voyage était un plaisir pour précis qu’ il soit leur plan n’ est pas complet dans l’ espace herbu vous trouverez un terrible petit hôpital rougi de crachats de bétel et d’ où monte même à les heures de sieste et de torpeur une plainte continuelle malaria pian bilharziose amibiase yeux injectés et carcasses tremblantes il est annoncé par un écriteau dont le poteau tordu porte l’ inscription zone de silence ", "que j’ avais enregistré en passant sans plus tout étourdi par ce que je puis bien aujourd’hui appeler ma jeunesse dans la géographie comme dans la vie il peut arriver à le rôdeur imprudent de tomber dans une zone de silence dans un de ces calmes plats où les voiles qui pendent condamnent un équipage entier à la démence ou à le scorbut il est plus rare qu’ on prenne la peine de l’ en avertir iv la dix-septième chambre fin mars j’ ai repris ce matin celle de mes amis ils ont passé mois ici à le peindre dans l’ amour neuf les couleurs folles et les rires ont exposé à la capitale dans l’ indifférence et la torpeur ont regagné l’ europe étrillés par le climat pour aller mettre à le sec dans nos sourds cantons de belle herbe les trésors polychromes récoltés ici ", "avant qu’ ils ne pourrissent sont partis amaigris l’ œil strié de jaune les nerfs à le bout ils m’ ont laissé comme viatique une petite toile où un paquebot fout le camp en balançant une poupe maternelle et des cheminées fortement cerclées de noir et de terre de sienne telles qu’ on en verra tant qu’ un enfant pourra tenir un crayon de couleur numéros de paris-match et un régime de bananes encore vertes accroché à le mur par un clou assez fort et carré pour être ce quatrième clou de la croix que certains se flattent d’ avoir trouvé –une carte historiée de leurs baignades avec tortues géantes sirènes dauphins à le rendre flint et morgan jaloux ", "une liste d’ adresses de relations de copains prometteurs de les noms interminables où les w bombinent comme des guêpes et derrière lesquels il semble bien qu’ il n’ y ait eu que du vent trop souvent ici entre le plaire et le faire le climat– ou la pauvreté– s’ interpose et gagne un réchaud primus et une lampe à le pétrole dont la compacité et le profil trapu sont un véritable bienfait comme leur compagnie va me manquer dieu les bénisse ", "je peux compléter ce matin le plan qui m’ avait conduit jusqu’ à le cette auberge voici quelques semaines vous traversez la véranda que le vent de le large saupoudre de sable fin vous montez à le droite l’ escalier de bois en colimaçon il a marches la dernière craque et je sais que vivant ici je ne l’ entendrai pas souvent craquer ", "c’ est là c’ est désormais avez -vous une chambre bon marché ma belle elle vous coûtera moins que le soleil mon ami! des punaises quantité de punaises dieu soit loue la chambre coûte une roupie par jour ", "le soleil ne coûte rien il l’ allume il s’ y promène il y fait naufrage dans des murs crépis d’ un outre-mer indicible que l’ humidité festonne de taches plus sombres quant à le notre médiocre punaise-des-lits la nature ne l’ a pas suffisamment armée pour affronter ce qui l’ attend ici dieu soit loue pas de long de large un plancher patiné jusqu’ à le noir les poutres enfumées qui disparaissent dans l’ obscurité de le toit font penser à une carène renversée ou à les cintres d’ un modeste théâtre incendié ", "un balcon sous un auvent de tuiles vernies d’ où l’on voit la cour intérieure avec son puits l’ échiné d’ un toit la bascule lente et si préoccupante de l’ horizon marin le lit est un cadre de bois tendu de cordes une table à le tiroir une chaise une étagère surmontée d’ un bouddha haut comme la main dont le visage attentif est à le moitié rongé c’ est tout c’ est propre solennel énigmatique et me paraît parfaitement convenir à le peu dont ma vie sera faite ici ", "s’ installer dans une chambre pour une semaine un mois un an est un acte rituel dont beaucoup de choses vont dépendre et dont il ne faut pas s’ acquitter avec un esprit brouillon ne pas engorger une frugalite qui est salubre limiter ses interventions surtout ne pas bousculer les rapports de tons dans une chambre digne de ce nom les couleurs ont pris le temps de s’ expliquer de parvenir par usure et compassion réciproque à un dialogue souhaité et fructueux ici ce bleu et ce noir ont abouti à le quelque chose qui ne doit rien à le hasard j’ ai défait mon mince bagage sur îa pointe des pieds " ]
[ "–adieu madame vous êtes une femme comme il m’ en faut mais ma fortune est loin de ressembler à le mon désir il salue et la quitte net sans se retourner le surlendemain par une de ces fatalités qui ne sont possibles que dans paris il alla chez un de ces marchands d’ habits qui prêtent sur gages lui vendre le superflu de sa garde-robe il recevait d’ un air inquiet le prix après l’ avoir long-temps débattu quand l’ inconnue passe et le reconnaît décidément crie -t-il à le marchand stupéfait je ne prends pas votre trompe et il indiquait une énorme trompe bosselée accrochée en dehors et qui se dessinait sur des habits de chasseurs d’ ambassade et de généraux de l’ empire puis fier et impétueux il resuivit la jeune femme ", "les listes noires et les menaces de mort circulaient les règlements de comptes et les exécutions sommaires se succédaient on liquidait tous les suspects la raison n’ avait plus cours on glissait de flaque de sang en flaque de sang ", "sans hésiter lui indique le sanitas hideux conglomérat sur l’ ancienne gare et où serpentent encore comme des signes de fantaisie des tronçons de rails qui n’ aboutissent nulle part qui ne seront plus jamais parallèles qui s’ écartent en des serpentins magiques que désapprouverait n’ importe quel rail honnête et qui sait son métier sur le bout de le ballast daniel prend un taxi on attribue d’ ordinaire un sens profond à le métier de promenant le bahut est comme un messager de le destin qui édulcore des situations trop tristes ou dramatise le moment gai on lui prête des sentiments des intentions profondes quant à le son sens réel le compteur peut même à la rigueur incarner un dieu chronos qui additionne les flâneries et taxe les détours impromptus daniel pense qu’ on ne peut le dire d’ un taximan provincial homme terne chargé d’ aucun message qui se contente tout bonnement de transporter à le travers de les rues animées un p’ tit paris disent les tourangeaux avec fierté en se gardant bien d’ envoyer des pavés à la tête de leurs c.r.s. un client une sorte de marc", "je t’ écris en secret je crains que ton père ne me voie et ne sache ce que je fais laure nichette et madeleine se portent bien elles seront moins jolies que toi; peut-être sera -ce une grâce de le ciel adieu ma jeannette tu as toujours la meilleure place dans le cœur de ta mère mais pense que je souffre plus cruellement encore que les autres de ta résolution ", "un fort étroit espace y était réservé à le public et tout autour derrière un épais treillage de fil de fer on apercevait des employés qui fiévreusement alignaient des chiffres ou comptaient des coupons à le droite au-dessus d’ un large guichet se lisait le mot magique caisse une petite porte à le gauche conduisait à le cabinet de le patron il y avait loin de cette simplicité sordide à les splendeurs de le comptoir de crédit mutuel mais le luxe qui attire les actionnaires ne retient pas l’ argent ", "sale oui; venimeux non il n’ y a guère que l’ araignée de les champs dont la morsure peut causer une douleur passagère et encore ton pinson apprivoisé te fait bien plus de mal avec ses coups de bec en jouant avec toi que cette araignée ne t’ en peut faire je te permets une répugnance pour cet insecte mais la peur est absurde que penserais -tu de moi si je disais que j’ ai peur de ton frère irène vous voulez rire papa ", "ce temps affreux m’ a irrité la gorge j’ ai peur d’ attraper de le mal après un silence elle ajouta si je n’ avais pas tenu absolument à le vous voir je ne serais pas venue .comme il ne répondait point déchiré de chagrin et crispé de rage elle reprit:– après les si beaux jours de les dernières semaines ce retour de froid est très dangereux elle regardait le jardin où les arbres étaient déjà presque verts sous la poussière de neige fondue qui tournoyait dans les branches PROPN il la regardait et il pensait: voilà donc l’ amour qu’ elle a pour moi! pour la première fois une espèce de haine de mâle déçu le soulevait contre elle contre ce visage contre cette âme insaisissable contre ce corps de femme si fuyant et tant poursuivi elle prétend qu’ elle a froid se disait -il elle a froid seulement parce que je suis là s’ il s’ agissait d’ une partie de plaisir d’ un de ces imbéciles caprices qui agitent l’ inutile existence de ces futiles créatures elle braverait tout et risquerait sa vie ", "bon-louis fit à le clairefontaine une courte apparition la semaine suivante il était agité malgré ses efforts pour paraître calme et son humeur sombre frappa plus d’ un de ses amis d’ autrefois la haye n’ y prit point garde heureux qu’ il était de revoir son ancien matelot pour lequel il avait toujours eu beaucoup d’ affection à les yeux de le père de vevette bon-louis représentait tout un passé de bonheur l’ enfance de sa fille la douce compagnie de sa femme reparaissaient devant le patron avec les cheveux blonds de le jeune homme et puis sa vie de soldat lui revenait aussi en mémoire et il en pouvait parler avec quelqu’un de le métier ", "mais non c’ était bien le même mort qu’ ils avaient reconnu et qu’ ils désignaient –c’ est mon fils répéta le vieillard –c’ est le mien fit le colonel ah! je comprends reprit l’ ouvrier vous êtes m. de breslac et vous –moi je suis le père de michel ", "des étoiles des guirlandes des festons des veilleuses dans des verres à le boire des lanternes vénitiennes des chandelles piquées dans des goulots de bouteilles tremblèrent à le vent dans les ruelles dans les carrefours apprenant à le ceux qui en auraient douté qu’ il y avait ici là-bas là-haut des âmes dans les taudis et une foi commune à l’ énorme ville ce n’ était pas fourvière c’ était lyon tout entier qui illuminait pascale ravie mouvand démonstratif prenaient une rue puis l’ autre suivaient des groupes les quittaient revenaient à la saône ne pouvant assez voir et disant: comme c’ est beau cette année l’ illumination allons voir encore si les bourbouze ont illumine et les boffard? quand nous rentrerons nous regarderons s’ il y a des lampions chez les seignemorte il y en avait presque partout la colline de la croix-rousse lointaine semblait couverte d’ une résille d’ étincelles " ]
est -ce qu’ il voudrait nous l’ enlever aussi la sœur cadette mais tout à le coup hélène toute pensive reparut seule –c’ est un sauvage dit -elle j’ ai voulu vous l’ amener il m’ a dit qu’ il ne voulait pas faire de mauvaises connaissances violette rougit madame de campagnac s’ indigna –tout beau! mesdames
[ "ces mots chez lui n’ ont rien de fâcheux cela prouve à le contraire qu’ il a peur de vous –quoi! nous ne le verrons pas demanda violette avec émotion –non il dit qu’ il va partir aujourd’hui même pour les pays de la neige pour la russie pour la suède pour l’ écosse ", "m. a des femmes dans tous les pays nous le reverrons à le paris à la mi-carême c’ est tout ce qu’ il peut faire pour nous –alors dit madame de campagnac tu n’ auras pas grand’peine à le lui arracher madame de néers –non je crois entre nous que j’ arrive à le point ah! PROPN n’ est pas un gêneur ", "il eût planté là la marquise sans s’ inquiéter pour elle de le lendemain elle commençait à s’ ennuyer à le rome il l’ a amenée à le venise mais je ne crois pas qu’ il serait assez amoureux pour la mener plus loin voyons je meurs de faim j’ ai tant parlé depuis une demi-heure que je traîne mon estomac dans la queue de ma robe la comtesse demanda une aile de poulet ", "quoique ce ne fût pas l’ usage dans les cafés vénitiens un de les serviteurs alla acheter un poulet froid à l’ auberge de la lune et le rapporta triomphant à les dames le déjeuner fut gai et sentimental avait un peu troublé les cœurs même celui de madame de montmartel qui disait: –quand charmide n’ est pas là je suis bien obligée d’ aimer un peu elle conta à sa tante et à le violette son aventure avec le marquis mais sans vouloir s’ expliquer sur la fameuse nuit de le bal de l’ opéra –enfin dit madame de campagnac était -ce toi ou charmide ", "–je n’ en sais rien répondit -elle demandez -le à charmide mais elle savait bien que charmide répondrait elle-même qu’ elle n’ en savait rien quand madame de montmartel rentra à l’ hôtel elle demanda si la marquise était seule on lui répondit que non mais on lui dit que madame de néers descendrait bientôt pour lui parler PROPN l’ attendit dans le petit salon priant ses amies de ne pas assister à le cette première entrevue ", "madame de néers ne se fit pas attendre elle entra elle embrassa sa sœur et elle lui dit: –veux -tu venir à la messe de midi ce fut sa première parole –ma chère amie il est bien question d’ aller à la messe de midi ton mari t’ attend reviendras -tu avec moi? madame de néers regarda sa sœur pour bien lire dans son âme ", "mon mari m’ attend mais connais -tu bien mon mari ne sais -tu pas que c’ est un athée et qu’ il me fera payer cher mon voyage à le rome hélène ne put arrêter ce cri: –ton voyage à le rome –oui mon voyage à le rome; ", "t’ imagines -tu donc que je sois allée ailleurs –voyons ma sœur me prends -tu pour une pensionnaire t’ imagines -tu que je ne sais pas que le marquis de sommerson t’ a enlevée il ne m’ a pas enlevée de le tout je voulais aller à le rome il est venu avec moi voilà tout ", "où est le mal? –oui je sais bien que tout chemin mène à le rome est -ce que tu veux voir ta tante elle est –comment! tu la vois? tu sais bien que ton mari et le mien nous avaient défendu d’ aller chez elle depuis le scandale de la séparation " ]
[ "il était d’ un naturel dormeur mais il n’ eût point osé s’ abandonner ainsi à le son penchant en présence de le vieux guide\\n' toujours ardent et matinal il déjeuna lentement avec sam qui passait aussi ses jours et ses nuits à le dormir le feu puis il se sentit triste effrayé même de la solitude et saisi par le besoin de\\n' la partie de cartes quotidienne comme on l’ est par le désir d’ une habitude\\n' invincible alors il sortit pour aller au-devant de son compagnon qui devait rentrer à le quatre\\n' heures la neige avait nivelé toute la profonde vallée comblant les crevasses effaçant les lacs capitonnant les rochers ne faisant plus entre les sommets immenses qu’ une \\n' immense cuve blanche régulière aveuglante et glacée .depuis semaines PROPN n’ était plus revenu à le bord de l’ abîme d’ où il regardait village ", "lors de l’ étrange rencontre qui eut lieu dans l’ église de chignac la nuit de le mariage valère n’ avait ressenti aucune émotion dont il pût s’ inquiéter nul regret de n’ être pas arrivé quelques jours plus tôt pas le moindre soupir d’ envie tout à le contraire en souhaitant que lucile fût fidèle il avait souhaité que cléante fût patient et il s’ était très-bien endormi dans sa voiture sans rancune sur le chemin jadis illustré de son désespoir et de ses malédictions enfin il était revenu il était entré dans le salon de la préfecture il avait reconnu et salué lucile avec la parfaite paix qui ne l’ abandonnait guère cependant à le bout d’ une heure l’ orage de la passion grondait en lui et si la comparaison peut passer ici comme elle a passé tant en d’ autres lieux l’ océan dans ses grandes colères n’ est pas plus agité que ne l’ était son cœur ", "—alors dit l’ homme d’ église je ne parlerai en aucune façon de votre bâtard maître espaing car je ne veux pas que ceux qui liront l’ histoire que j’ écris fassent la même demande que moi sans avoir de réponse dit messire espaing je demanderai je m’ informerai; mais commencez toujours par en faire votre deuil maître jehan: car je doute que vous sachiez jamais rien de ce que vous désirez savoir sinon par lui-même si vous le rencontrez jamais —vit -il donc encore! —certes et guerroyant plus que jamais avec sa main de fer —avec sa main de fer. dit messire je crois que je donnerais mon abbaye pour rencontrer cet homme et pour qu’ il consentît à me raconter son histoire ", "l' occasion était perdue si l' entrevue pouvait amener un pardon c' était à la condition de n' avoir pas de témoins il fallait même éviter de le rencontrer et elle demeura immobile regardant diminuer la forme de ce passant sur la levée parmi les premières maisons PROPN l' héréec trouva sa mère à le salon en l' apercevant elle l' enveloppa de ce regard rapide et sûr de la mère habituée à le lire la physionomie de son enfant il avait son air de commerçant content de rentrer et d' oublier le travail ", "il faisait une très belle nuit d' hiver le froid était vif et sec la lune brillait après quelques moments d' attente la petite porte de le jardin de l' hôtel s' ouvrit: iris parut sur le seuil bien encapuchonnée m. de brévannes avait laissé sa voiture à le quelques pas il accourut auprès de la jeune mulâtresse qui prit son bras en tremblant —tenez d' abord ma chère enfant voici pour vous—dit m. de brévannes en voulant glisser une bourse dans la main de la mulâtresse ", "–c’ est bon! fit -elle radoucie je verrai ce livre et jugerai ensuite ...je compris que toute insistance serait superflue en ce moment et je me disposai à le prendre congé d’ elle pour la nuit allai lui présenter mon front à le baiser comme je le fais chaque soir et distraitement elle me donna cette habituelle caresse –mère n’ êtes -vous pas contente murmurai -je déçue de lui voir un regard si soucieux aujourd’hui j’ ai la certitude de ne pas être orpheline: ne devons -nous pas nous réjouir ?le visage de ma mère s’ éclaira subitement ", "hussards et pompiers réunis cette fois se préparaient pour une suprême tentative l’ escalier central était à le nu par suite d’ éboulements successifs on espérait l’ atteindre pour quiconque n’ a jamais vu réussir les splendides folies de le courage c’ était une entreprise extravagante les trompettes de le régiment sonnèrent comme pour la charge et bataillons intrépides les hussards et les pompiers se ruèrent sur la villa embrasée ", "il marchait lentement roulant dans sa pensée confuse l’ horreur de son crime et l’ effroi de le mort étendu la gorge béante les paupières ouvertes sur ses prunelles chavirées un carrefour désert et sombre s’ ouvrait au-devant de ses pas harassé les genoux tremblants il s’ adossait à un mur soudain dans le silence il croyait entendre un bruit de pas il s’ arrêtait les muscles ramassés prêtant l’ oreille ", "anathilde est perdue pour nous je m’ y attendais l’ attente de le bonheur le doute et l’ incertitude étaient tout à l’ heure d’ épouvantables angoisses qui déchiraient mon ame maintenant je n’ ai plus rien à le redouter me voici tranquille sans espérance et sans avenir je rentre dans mon état habituel je suis content effrayé de le calme horrible de cette réponse à la fois brûlante et froide –o mon frère dit le soldat ", "même ne sachant plus à le quel saint se vouer ils se vouèrent à le celui les gaillards d’ une sainte et faute de potentien ils prirent potentiane nous nous remémorions en riant cette histoire bons lurons fanfarons et vaillants esprits forts pour montrer que nous ne donnions dans ces superstitions non plus que dans celles de les médecins échevins nous allâmes bravement à la porte de le chastelot faire la conversation par-dessus les fossés avec ceux qui restaient sur l’ autre rive échoués même par forfanterie certains trouvaient moyen de se glisser dehors et d’ aller boire une pinte dans une auberge proche avec quelqu’un de ceux à le nez de qui la porte de le paradis était fermée voire avec un de les anges postés pour la garder car ils ne prenaient pas leur faction à le sérieux moi je faisais comme eux " ]
elle pouvait même laisser thérèse et raimond parler librement l’ une n’ oserait pas faire connaître la vérité et si elle l’ osait l’ autre ne la croirait pas elle se promenait dans le jardin lorsque raimond arriva de beaulieu elle avait parcouru le parterre qui s’ étendait devant la maison et cueilli un bouquet mais elle n’ avait point encore osé pousser jusqu’ à la terrasse à le pied de la balustrade de laquelle se trouvait la pierre que girani escaladait pour monter jusqu’ à le elle
[ "le marin n’ avait rien de l’ homme sombre et triste qui lui était apparu dans son rêve il rayonnait de joie elle lui laissa prendre ses mains et les baiser elle lui dit le voyant en veston de couleur claire —vous avez donc abandonné l’ uniforme —oubliez -vous que vous m’ avez fait promettre de quitter le service à le mon retour ", "ma lettre de démission a été envoyée ce matin je suis fidèle à le mes engagements .elle leva les yeux sur lui avec inquiétude à le ces paroles mais son visage était souriant il était sans arrière-pensée elle voulut fouiller plus avant dans le cœur de son fiancé et s’ assurer qu’ il ne conservait aucun soupçon sur sa culpabilité possible elle dit: —vous deviez causer avec thérèse ce matin à le ce que j’ ai compris hier les sourcils de raimond se froncèrent et soudain gêné :—oui elle m’ a demandé un instant d’ entretien vous savez que je l’ aime beaucoup et depuis longtemps ", "elle veut sans doute me demander un conseil —vous avez raison de l’ aimer déclara lydie d’ un air séraphique elle est si bonne et si charmante depuis que je la connais je ne lui ai pas surpris une pensée mauvaise et je l’ aime aussi de tout mon cœur PROPN regarda sa fiancée avec émotion il lui sembla qu’ un ange intercédait pour la coupable et que thérèse défendue par lydie devenait inattaquable —quoi qu’ elle vous dise croyez -la ajouta audacieusement saint-maurice et quoi qu’ elle vous demande accordez-le-lui ", "elle ne peut vouloir que de bonnes et généreuses choses ou bien elle ne serait plus elle-même —vous vous avez le meilleur et le plus tendre de tous les cœurs dit raimond plein de joie.lydie pensait va lui dire de le mal de moi maintenant ma mie tu seras bien reçue il comparera mes sentiments à les tiens et tu n’ en tireras pas avantage à le même moment parut sur le perron ", "lydie détachant son bras de celui de raimond après une douce pression lui dit vous laisse avec elle écoutez -la comme si c’ était moi qui vous parlais vous me le promettez ses yeux charmants s’ étaient faits candides et purs ils suppliaient raimond pour être toujours regardé ainsi eût donné le ciel et la terre il se courba sous la main blanche qui se levait vers lui comme pour une caressante prière et enivré il suivit de le regard la svelte tournure de celle qu’ il adorait ", "il reprit possession de lui-même en entendant thérèse lui parler —mon ami disait -elle il nous faut revenir sur de douloureuses impressions êtes -vous prêt à le faire avec une entière liberté d’ esprit? —j’ y suis prêt répondit mais est -ce bien nécessaire —indispensable déclara la jeune fille avec fermeté je ne puis supporter que vous me jugiez défavorablement ", "c’ est pourquoi j’ ai exigé cette explication décisive depuis que vos yeux se détournent de moi avec embarras je ne vis plus il faut que je retrouve votre confiance votre estime je suis trop malheureuse depuis jours cela ne peut durer plus longtemps .peu à le peu elle s’ était animée ses joues brûlaient ses yeux s’ allumaient elle prononça les dernières paroles d’ une voix tremblante et suffoquée par l’ émotion qui la bouleversait elle fondit en larmes :—voyons thérèse dit doucement le marin sois plus raisonnable je ne te fais aucun reproche mon amitié n’ a pas diminué je te plains sincèrement l’ embarras de mon regard venait de la crainte de te mettre à la gêne mais il n’ y a dans mon cœur aucune sévérité je n’ ai point qualité pour te juger d’ ailleurs mon affection si ancienne plaide en ta faveur et je ne me découvre que de la pitié et de l’ indulgence pour toi —de l’ indulgence de la pitié! est -il possible que je m’ entende adresser par vous de telles paroles voilà donc les sentiments que je vous inspire c’ est à le peine si vous ne me méprisez pas enco", "—défends -toi pauvre enfant répondit mais hélas! quant à te disculper thérèse fit un geste de désespoir cependant je vous jurais que je ne suis pas coupable que je n’ ai commis aucune faute —ne le jure pas thérèse si pour t’ apaiser il faut te dire que je crois ce que tu m’ assures je te le dirai —mais vous ne serez pas convaincu vous agissez ainsi par complaisance pour ne point me pousser à le bout ce n’ est pas là ce que je veux il faut que je vous convainque que je vous arrache l’ aveu sincère que vous ajoutez foi à le mes preuves —à tes preuves dit ploërné tristement que vaudront -elles comparées à les miennes ", "que deviendront tes affirmations tes serments même lorsque je les mettrai en balance avec les faits pourras -tu nier l’ évidence ?il la prit par la main et lui montrant la terrasse qui s’ étendait devant eux ensoleillée sous la retombée de les jasmins et de les clématites -tu là à le rendez -vous quand j’ y suis venu à la place de celui qui était attendu? y étais -tu? voyons parle il s’ était laissé aller à un mouvement d’ irritation devant ce déraisonnable entêtement à se justifier il serrait fortement les doigts de la jeune fille et les yeux fixés sur son visage il la regardait durement pour la première fois elle le front penché les paupières closes comme si elle ne voulait rien voir ni les choses qui étaient autour d’ elle ni celui qui l’ interrogeait ne répondait pas épouvantée de ce qu’ elle aurait à le dire exaspérée d’ avoir à se taire il lâcha sa main et d’ une voix apaisée où se notait une légère nuance de dédain :—tu ne peux parler tu es forcée d’ en convenir " ]
[ "j’ expiais des fautes inconnues dans la montagne noire je ne savais plus qui j’ étais j’ ai acheté don quichotte en sachant que je ne le lirais pas à le albi près de la cathédrale le soleil m’ a terrassé devant de jeunes et jolies maghrébines qui me lançaient d’ arrogants coups d’ œil j’ ai failli clamer en arabe quelle consolation elles pourraient m’ apporter dans le premier hôtel à le montauban vers le milieu de l’ après-midi sur le quai de la gare attendant un train pour brive pensant que les hauteurs limousines me rendraient quelque paix que les morts me parleraient avec douceur je me suis demandé où j’ étais si étranger à le tout que ma figure ma voix mes gestes me paraissaient obscènes ", "la plupart de les magasins étaient fermés on devinait quelques vitrines dans la pénombre un taxi isolé passait de temps à le autre sous la pluie dans la rue de le vieux-colombier il n’ était pas très tard un peu plus de heures et demie mais il n’ y avait presque personne dans les rues la place saint-sulpice était déserte la façade de l’ église silencieuse drapée dans les majestueuses bâches grises qui recouvraient ses immémoriaux échafaudages il régnait une ambiance automnale ce soir sur la ville les branches dénudées de les platanes se tordaient sous les rafales de vent quelques feuilles mortes s’ éloignaient mollement sur la chaussée tandis que d’ autres tordues aplaties jonchaient le sol de la place entre les bancs vides ", "dans cette âme avant elle on voyait ses pensées ses paupières jamais sur ses beaux yeux baissées ne voilaient son regard d’ innocence rempli; nul souci sur son front n’ avait laissé son pli; tout folâtrait en elle et ce jeune sourire qui plus tard sur la bouche avec tristesse expire sur sa lèvre entrouverte était toujours flottant comme un pur arc-en-ciel sur un jour éclatant nulle ombre ne voilait ce ravissant visage ce rayon n’ arrivait pas traversé de nuage son pas insouciant indécis balancé flottait comme un flot libre où le jour est bercé ou courait pour courir; et sa voix argentine echo limpide et pur de son âme enfantine musique de cette âme où tout semblait chanter egayait jusqu’ à l’ air qui l’ entendait monter ", "l’ enfant de le désert se retrouvait dans son élément et avec son visage noir ses yeux ardents son burnous de neige il semblait à le milieu de la poussière qu’ il soulevait le génie de le simoun et le dieu de l’ ouragan voilà dit morcerf une volupté que je ne connaissais pas c’ est la volupté de la vitesse et les derniers nuages de son front de dissipaient comme si l’ air qu’ il fendait emportait ces nuages avec lui «mais où diable trouvez -vous de pareils chevaux demanda albert vous les faites donc faire exprès? justement dit le comte ", "à son grand étonnement la lampe se redressa d’ elle-même la table de chevet reprit sa place à le millimètre près et le drap de le lit se défroissa jusqu’ à ne plus laisser aucune ride PROPN n’ était peut-être pas supposé être un animiste a n’ empêchait pas son mobilier personnel de reproduire ses manies c’ était une étrange chose pour ophélie de songer qu’ en dépit de leur éloignement une petite partie d’ elle à le moins avait déteint sur elle eut une pensée pour la montre à le gousset depuis qu’ elle la lui avait rendue elle ne l’ avait jamais vu s’ en servir s’ en était -il débarrassé à le cause de son dysfonctionnement ", "il n’ imposa nullement silence à le leurs discrets applaudissements de le reste le lendemain d’ un si glorieux jour cette improvisation en points parut éditée chez le sieur libraire à la grande joie de les infortunés qui n’ avaient pas eu l’ heur de l’ entendre plusieurs même affirmèrent qu’ elle avait été considérablement modifiée augmentée et parée de beautés nouvelles fleurs de rhétorique écloses en une seule nuit n’ était -ce pas ainsi qu’ en usait jadis cicéron pour ses catilinaires comme pour ses philippiques iii prose variée ", "je crois qu' une autre vie a commencé pour moi avec le combat; aussi absolue que celle qui a commencé quand j' ai pour la première fois couché avec une femme la guerre rend chaste il y aurait beaucoup à le dire ils trouvèrent enfin le colonel qui faisait contrôler devant lui les moteurs –alors fils c' est donc vous qui jouez les anges pour moi? merci vous l' avez fait exprès n' est -ce pas j' ai eu plaisir à le faire PROPN le regardait ", "non! gertrude ne l’ appelle pas la c’ est fini c’ est fini pour sûr il y a un malheur d’ arrive —tais -toi avec tes malheurs quel malheur veux -tu qui soit arrivé? il n’ y a pas de malheur de le tout! entends -tu vieille bête je vous demande bien pardon mademoiselle fit gertrude blessée dans son orgueil et elle retourna à sa cuisine elles restèrent là sans plus se dire un mot ", "courons sus à les iroquois maintenant! et à le nous nous pouvons encore délivrer nos amis —tu l' aimes donc bien elle lui dit doucement sa mère dont les yeux étaient pleins de larmes mon dieu mon dieu s' écria le jeune homme avec un sanglot déchirant qui s' en alla mourir dans la forêt voisine où résonnait encore le dernier cri des ravisseurs après une course furieuse à le travers le bois les iroquois s' arrêtèrent sur la grève arpents à l' ouest de la rivière à le lacaille avec leurs captifs et les cadavres de leurs compagnons ", "y avait -il déjà de le monde à les champs je me haussais en faisant de mes pieds un ressort dont le point d’ appui était sur les défunts qui avaient les reins solides vous sentez que ce n’ était pas le moment de leur dire: –respect à le courage malheureux bref monsieur après avoir eu la douleur si le mot peut rendre ma rage de voir pendant long-temps oh! oui longtemps ces sacrés allemands se sauvant en entendant une voix ou ils n’ apercevaient point d’ homme je fus enfin dégagé par une femme assez hardie ou assez curieuse pour s’ approcher de ma tête qui semblait avoir poussé hors de terre comme un champignon " ]
il constata seulement bon dieu qu’ a sont grandes qué que j’ allons perplexe ne savait guère plus enfin il se décida:– moi j’f’rai à le ton désir je n’ veux pas t’ faire tort c’ est contrariant tout de même vu la maison j’ ai éfants tu n’ as chacun les siens
[ "la mère c’est-ti à le té c’est-ti à le mé? j’ suis consentant à le ce qui te plaira mais la maison c’ est à le mé vu qu’ mon père me l’ a laissée que j’ y sieus né et qu’ elle a des papiers chez le notaire la martin pleurait toujours par petits sanglots cachés dans la toile bleue de le tablier les grandes fillettes s’ étaient rapprochées et regardèrent leur père avec inquiétude ", "il avait fini de manger il dit à son tour qué que j’ allons PROPN eut une idée faut aller chez l’ curé i’ décidera PROPN se leva et comme il s’ avançait vers sa femme elle se jeta sur sa poitrine en sanglotant mon homme te martin mon pauvre martin te v’là! et elle le tenait à le pleins bras traversée brusquement par un souffle d’ autrefois par une grande secousse de souvenirs qui lui rappelaient ses ans et ses premières étreintes PROPN ému l’ embrassait sur son bonnet les enfants dans la cheminée se mirent à le hurler ensemble en entendant pleurer leur mère et le dernier -né dans les bras de la seconde de les martin clama d’ une voix aigue comme un fifre faux .lévesque debout attendait allons dit -il faut se mettre en règle PROPN PROPN sa femme et comme il regardait ses filles la mère leur dit:– baisez à le moins elles s’ approchèrent en même temps l’ œil sec étonnées un peu craintives ", "et il les embrassa l’ une après l’ autre sur les joues d’ un gros bécot paysan en voyant approcher cet inconnu le petit enfant poussa des cris si perçants qu’ il faillit être pris de convulsions .puis les hommes sortirent ensemble .comme ils passaient devant le café de le commerce lévesque demanda si je prenions toujours une goutte?– moi j’ veux ben déclara martin ils entrèrent s’ assirent dans la pièce encore vide et lévesque chicot fil-en-six de la bonne c’ est martin qu’ est r’ venu martin celui à le ma femme tu sais ben martin de les deux-sœurs qu’ était perdu et le cabaretier verres d’ une main un carafon de l’ autre s’ approcha ventru sanguin bouffi de graisse et demanda d’ un air tranquille tiens! te là donc martin?martin répondit mé vraiment je te crois folle ma chère amie d’ aller te promener dans la campagne par un pareil temps tu as depuis mois de singulières idées ", "tu m’ amènes bon gré mal gré à le bord de la mer alors que jamais depuis ans que nous sommes mariés tu n’ avais eu pareille fantaisie tu choisis d’ autorité fécamp une triste ville et te voilà prise d’ une telle rage de locomotion toi qui ne remuais jamais que tu veux te promener à le travers champs par le jour le plus chaud de l’ année dis à d’ apreval de t’ accompagner puisqu’ il se prête à le tous tes caprices quant à le moi je rentre faire la sieste PROPN se tourna vers son ancien ami venez -vous avec moi d’ apreval? il s’ inclina en souriant avec une galanterie de le temps où vous irez j’ irai dit eh bien allez attraper une insolation déclara et il rentra dans l’ hôtel de les bains pour s’ étendre une heure ou sur son lit qu’ ils furent seuls la vieille femme et son vieux compagnon se mirent en route ", "elle dit très bas en lui serrant la main: enfin enfin il vous êtes folle je vous assure que vous êtes folle songez à le ce que vous risquez si cet homme elle eut un sursaut henri ne dites pas cet homme en parlant de lui il reprit d’ un ton brusque eh bien ", "si notre fils se doute de quelque chose s’ il nous soupçonne il vous tient il nous tient vous vous êtes bien passée de le voir depuis ans qu’ avez -vous aujourd’hui ils avaient suivi la longue rue qui va de la mer à la ville ils tournèrent à le droite pour monter la côte d’ étretat la route blanche se déroulait sous une pluie brûlante de soleil ", "ils allaient lentement sous l’ ardente chaleur à le petits pas elle avait passé son bras sous celui de son ami et elle regardait droit devant elle d’ un regard fixe elle prononça:– ainsi vous ne l’ avez jamais revu non plus non jamais est -ce possible ma chère amie ne recommençons point cette éternelle discussion j’ ai une femme et des enfants comme vous avez un mari nous avons donc l’ un et l’ autre tout à le craindre de l’ opinion elle ne répondit point elle songeait à sa jeunesse lointaine à les choses passées si tristes .on l’ avait mariée comme on marie les jeunes filles ", "elle ne connaissait guère son fiancé un diplomate et elle vécut avec lui plus tard de la vie de toutes les femmes de le monde .mais voilà qu’ un jeune homme m.d’ apreval marié comme elle l’ aima d’ une passion profonde et pendant une longue absence de m.decadour parti à les indes en mission politique elle succomba.aurait -elle pu résister? se refuser? aurait -elle eu la force le courage de ne pas céder car elle l’ aimait aussi non vraiment non! c’ eût été trop dur elle aurait trop souffert comme la vie est méchante et rusée peut -on éviter certaines atteintes de le sort peut -on fuir la destinée fatale ", "quand on est femme seule abandonnée sans tendresse sans enfants peut -on fuir toujours une passion qui se lève sur vous comme on fuirait la lumière de le soleil pour vivre jusqu’ à sa mort dans la nuit?comme elle se rappelait tous les détails maintenant ses baisers ses sourires son arrêt sur la porte pour la regarder en entrant chez elle quels jours heureux ses seuls beaux jours si vite finis!puis elle s’ aperçut qu’ elle était enceinte! quelles angoisses!oh ce voyage dans le midi ce long voyage ces souffrances ces terreurs incessantes cette vie cachée dans ce petit chalet solitaire sur le bord de la méditerranée à le fond d’ un jardin dont elle n’ osait pas sortir comme elle se les rappelait les longs jours qu’ elle passait étendue sous un oranger les yeux levés vers les fruits rouges tout ronds dans le feuillage vert comme elle aurait voulu sortir aller jusqu’ à la mer dont le souffle frais lui venait par-dessus le mur dont elle entendait les courtes vagues sur la plage dont elle rêvait la grande surface bleue luisante de soleil avec des voiles blanches et une montag" ]
[ "d' où venait cette amertume étrange le penchant affectueux qu' elle avait pour gérard était -il assez puissant déjà pour la faire souffrir à l' idée seule d' un partage possible avec adeline la simple affection avait -elle de ces violentes jalousies et un pareil sentiment pouvait -il s' appeler encore de l' amitié non c' était de l' amour cette pensée éclata comme un terrible éclair et illumina tout à le coup son cœur d' une clarté cruelle elle se trouvait alors seule dans sa chambre à la tombée de la nuit elle s' assit près de la fenêtre et couvrit de ses mains sa figure brûlante ses tempes battaient et son corps était agité par un léger tremblement il ne fallait plus se leurrer elle aimait gérard et ces joies confuses ce trouble étrange cet intérêt jaloux tout cela c' était la passion mais alors quel odieux rôle allait -elle jouer dans cette maison où gérard était considéré comme le futur mari de sa cousine ", "et aussitôt le paysage très ordinaire qui m' entourait s' arracha à sa banalité ou plus exactement ce morne paysage de banlieue hissa sa banalité à un degré si pointu qu' il provoqua un arrêt de le regard arrêt sur chaque parcelle de le visible sur la peau sur le grain de la peau de le visible la moindre chose se mit à le appeler une intense attention il n' y avait plus ni beau ni laid ni fadeur ni grisaille il ne pouvait plus y avoir évaluation et jugement ", "PROPN et su étaient arrivés à le pied de le tertre et avaient franchi la douve boueuse qui entourait la cabane ils commençaient à le courir en zigzag autour de les flaques d’ eau voilées de verdure et suivaient leur route tortueuse avec un admirable instinct les regardait toujours les enfants se tenaient par la main ils étaient tous les frêles mais gracieux et vifs ", "alors je sonne quelqu’un vient j’ entends la voix de léonard demandant –qui est la –c’ est moi mlle ouvrez -moi donc vite quelle idée d’ avoir mis cette barre –ordre de mademoiselle ", "elle rentrait à le bout d’ un moment et se recouchait sur le tapis mais contrairement à son habitude elle ne dormait pas ses yeux fixés sur ceux de son maître exprimaient une sorte d’ angoisse à le heures le valet de chiens vint la chercher pour la soupe elle le suivit d’ un air morne c’ est singulier ", "il avait déjà décroché le téléphone pour appeler la police —vous vous êtes dirigée vers les poubelles sous prétexte d’ y chercher une petite cuiller vous avez enfoui le revolver dans les ordures qui avez -vous rencontré alors elle cracha: le vieil imbécile de le premier —personne d’ autre je croyais que votre fils était venu il n’ avait plus d’ argent et puis après il ne venait pas pour vous mais pour son père n’ est -ce pas seulement vous ne pouviez pas le laisser aller jusqu’ à le bureau ou il aurait découvert le cadavre vous étiez dans la cour tous les qu’ est -ce que vous avez dit à le roger qu’ il s’ en aille vous ne pouvez pas comprendre un cœur de mère et il est parti votre mari est rentré il n’ a été question de rien entre vous est -ce bien cela martin pensait à les billets qu’ il avait fini par jeter dans la seine parce qu’ à le fond c’ est un pauvre bougre de brave homme —pauvre bougre de brave homme ", "une tête énorme de mégacéphale surmontait un tronc très court paraissait devoir l’ écraser de son poids ce chef presque complètement dépourvu de cheveux ressemblait à une aride butte de sable sur laquelle ne poussent que quelques brins d’ herbe la picotte avait outrageusement labouré ses traits et son teint était celui d’ un homme souffrant de la jaunisse ajoutons qu’ il était borgne sa bouche édentée ne laissait voir lorsqu’ il l’ ouvrait que quelques chicots gâtés et noirs comme des souches ", "je ne te reconnais plus faut -il que j' aie été assez imbécile pour ne pas deviner en toi la jolie amoureuse la divine maîtresse que tu es! sais -tu bien mon petit jean que tu ne m' étonnes pas moins que je ne te reconnais pas davantage pouvant être pour moi l' initiateur charmant tu t' es lassé de ma naïveté tu t' es découragé devant mon ignorance tu n' es point passé sous l' arbre de la science à l' ombre de lequel j' ai dormi pourquoi des regrets en somme puisque nous nous retrouvons le visage de jean eut comme une expression douloureuse et triste nous nous retrouvons mais vois -tu il eût mieux valu ne se perdre jamais cette réflexion n' est pas certes pour amoindrir notre amour présent et à le venir mais elle formule sincèrement un regret que je te dois ", "—ordonnait a cet instant la portière de velours s' écarta encore pour laisser entrer cette fois un homme jean-françois felze —bonjour —dit -il il vint s' incliner devant pour lui baiser la main mais cette main caressait les poils rudes de le lynx; et jean-françois felze le front bas et l' échine courbe dut attendre que le lynx eût été caressé ", "merci firmin vous savez je demeure toujours rue de la rochefoucauld tu vois comme c’ est simple ah mais fanny qu’ est -ce que tu as? t’ es chose comme tout et t’ as le dessous de l’ œil violet fanny c’ est honoré qui m’ a mis une baffre l’ autre jour " ]
normalement je n' ai plus d' interlocuteur j' entends une voix lointaine mais je ne parviens pas à le comprendre ce qu' elle raconte il y a des coupures et puis ç a raccroche tu penses que c' est lui pas vrai? il doit y avoir une mauvaise réception d' où il appelle
[ "heureusement il nous reste les pigeons as -tu reçu un pigeon voyageur ce matin? non? ce sera pour demain tout de même s' il est allé aussi loin que ses messages le disent on devrait en savoir quelque chose tu ne crois pas le monde devrait retentir de le bruit de ses exploits mais non rien le silence ", "seulement de temps à le autre ce crachotement inaudible dans mon téléphone non tu as raison baderne la désinformation on cherche à le nous démoraliser à le nous faire croire que n' existe plus que son armée a été avalée par le désert absorbée par les araxiens ils sont très forts ils arriveraient à le faire douter de la réalité heureusement que je t' ai avec tes pigeons voyageurs ", "toi et moi sommes les seuls à le demeurer en contact avec re armée c' est plus sûr c' était encore une idée de gris pour compléter l' arrestation de le gouvernement d' union nationale et l' attaque de les casernes de l' aln le même jour une invasion brusquée de l' araxie pour détruire les bases arrière des rebelles le prétexte était tout trouvé puisque j' étais censé répliquer à un faux coup d' état de l' aln téléguidé par les araxiens de cette manière on éradiquait définitivement la rébellion ", "voilà où nous en sommes depuis plus d' an ma capitale investie bloquée par les rebelles séparée de le reste de le pays et encore si j' avais toute la ville mais ils ne m' ont laissé qu' une demi-capitale je tiens la vieille ville les quartiers résidentiels les ministères les musées l' opéra sans parler des hôtels de luxe pour les touristes fortunés les villas de les banquiers des industriels des hiérarques et de tous les grands prédateurs qui dévoraient les carcasses que je leur abandonnais ", "qu' est -ce que tu veux faire avec on y entasse des soldats et des réfugiés on est bien avancés ils ont une belle vue sur la corniche et l' océan a ne les console pas de crever de faim côté sud vers le vieux port et la baie a pourrait paraître plus utile mais en réalité je te le dis c' est pire ", "des ruelles peuplées de racaille immigrés prostituées trafiquants la pègre mes flics comptent sur cette populace maréchaliste pour les lynchages d' espions et les opérations ponctuelles on y recrute les nervis de la police secrète mais j' ai toujours été plus méfiant que mes flics tu le sais je hume les infiltrations ", "la moitié de ces traîne-savates est travaillée par les agents de l' aln mais comment nettoyer tout ça? leur coller une pétoire dans les pognes et les envoyer à l' assaut de les champs de mines de l' isthme tu te figures qu' on pourrait encore en extraire un peu de viande à le canon on essaiera machin on essaiera quoi? qu' est -ce que tu racontes? une petite exécution d' agents ennemis? un pogrom de traîtres? ", "tu ne te renouvelles pas beaucoup vieille mule la recette est épuisée on a brûlé ou pendu tout ce qu' on pouvait brûler ou pendre plus le moindre fragment de traître à la patrie réel ou imaginaire on touche l' os manfred-célestin si ç a continue il ne restera plus que moi à le exécuter comme traître à le moi-même tu t' en chargeras après quoi tu te jetteras dans l' océan peut-être que les requins consentiront à te chipoter tel est mon royaume mon bon manfred-célestin un port et kilomètres carrés d' une vieille cité de tourisme de corruption et de prédation ", "bohu! tu trouves que c' est une ville merci bien PROPN n' est pas une ville aimable ahuri c' est un chancre un furoncle qui se gonfle grâce à l' isthme se nourrit par l' isthme qui le relie à la côte à la ville nouvelle et à le reste de le pays et les rebelles bloquent l' isthme voilà tout est dit " ]
[ "des fois moi des fois dany —si avait roulé dany tu l’ aurais su? —le monde entier l’ aurait su. vous avez entendu la grande gueule qu’ il a? l’ inspecteur approuva il se leva pesamment de derrière son bureau fit signe à le forniéri de l’ attendre et débarqua dans la grande salle à le moment où policiers essoufflés pénétraient dans les locaux ils se dirigèrent vers pradal lui chuchotèrent quelques mots à l’ oreille et lui remirent une enveloppe de papier kraft son enveloppe sous le bras et ses feuillets dactylographiés en mains PROPN se dirigea vers la cellule 3située en bout de couloir et qui abritait présentement dany il tendit à le travers les barreaux les feuillets dactylographiés à le son prisonnier ", "de plus je ne souffrirai pas que vous témoigniez à le ces gens de la sympathie ou de la pitié! c’ est là encore une preuve de cette sensiblerie dont vous me semblez largement pourvue va-t’en sacha non attends c’ est toi parai ̂t -il qui as cassé hier l’ orchidée jaune dans le jardin d’ hiver l’ enfant devint pourpre et baissa la tête en murmurant –oui mon oncle –mais c’ est surtout ma faute dit vivement lise ", "elle ne nous laissa pas d’ autre testament si tout de même il y eut un codicille sur papier séparé que pierre a conservé puisqu’ il lui était destiné elle disait aimer pierre comme un fils elle avait jeté son dévolu sur lui à le peine l’ avait -elle vu elle s’ éprenait des gens la marchande de quatre-saisons la factrice antillaise ou l’ aide-soignant ", "pour m. de morère madame d’ armentray qu’ il savait d’ ailleurs à le havre avait certainement dû continuer la tournée de les côtes normandes en compagnie de m. de nohan on a vu l’ accueil reçu par l’ aventurier à le étampes et comment avait échoué en partie son plan de calomnie néanmoins le coup était porté et m. de morère tout en gardant à le général une rancune féroce se disait qu’ il n’ avait pas entièrement perdu sa journée heures après cette scène et celles qui l’ avaient suivie m. de morère se trouvait vers heures de le matin occupé dans son cabinet de la rue PROPN à le dépouiller assez fiévreusement des journaux et des lettres il avait par extraordinaire couché à le paris l’ événement de calais s’ étant su à la fin de la bourse et m. de morère en ayant recueilli la nouvelle dès son arrivée d’ étampes de la bouche d’ un coulissier ", "comment se faisaient leurs projets de promenade pour le lendemain qui allait recommencer tout pareil à le jour d’ avant avec la même lutte pour manger la même décrépitude et la même misère avaient -ils encore des joies de petits restes d’ espérance avaient -ils bien encore des pensées seulement et pourquoi s’ obstinaient -ils à le vivre quand la terre était là toute prête pour les recevoir pour achever de les décomposer sans plus les faire souffrir ils se rendaient à le toutes les fêtes religieuses célébrées dans les temples sous les grands cèdres noirs qui ombragent les préaux sacrés à le pied de quelque vieux monstre en granit ils s’ installaient de bonne heure avant l’ arrivée de les premiers fidèles et tant que durait le pèlerinage beaucoup de passants s’ arrêtaient à le eux jeunes filles à le figure de poupée et à le tout petits yeux de chat faisant traîner leurs hautes chaussures de bois ", "je m’ étais arrangé pour qu’ elle n’ eût plus que le temps de se distraire les musées étaient oubliés j’ avais toutes sortes de raisons de me méfier de la peinture quand elle fut un peu lasse de rome nous partîmes pour naples où de nouvelles joies nous attendaient son golfe merveilleux connut nos baisers sur les plus belles rives de le monde ", "c' était là le coup de fouet nécessaire pour éveiller la verve de le tribun bientôt sa voix s' éleva s' éclaircit; les périodes superbes amples d' une clarté limpide et d' une foudroyante énergie tombèrent l' une après l' autre de ses lèvres il s' anima secoua ses cheveux comme une crinière se croisa les bras arpenta la tribune avec ce pas à la fois pesant et élastique de les fauves qui lui donnait l' air d' un lion en cage cette comparaison devenue banale s' imposait à l' esprit dès qu' on l' entendait ", "il admira l’ ovale délicat de ce visage le teint un peu mat à le peine coloré de rose –ne l’ écoutez pas monsieur! dit mme de bard elle a le défaut d’ être trop modeste vous en jugerez d’ ailleurs mais je vous laisse alix car voici de nouveaux arrivants je vais montrer votre roseraie à le monsieur dorians elle sortit avec régis par une de les portes-fenêtres donnant sur une terrasse dallée d’ où l’on descendait par marches jusqu’ à le jardin décoré de portiques de pergolas de bosquets garnis de rosiers à le peine fleuris encore ", "—parfaitement afin de ne pas créer à le mon père par notre faute un lien qui pourrait devenir une chaîne tu le connais il n’ abandonnerait pas une femme de le monde qui se serait perdue pour lui mon dieu! fit marguerite où as -tu été prendre tout cela je n’ ai pas fermé l’ œil cette nuit et j’ ai réfléchi à le beaucoup de choses donc nous ne dirons rien nous ne savons rien notre père a été appelé subitement en province par une affaire voilà tout ", "toute autre chose disparaissait pour lui il s' absorbait dans son œuvre rendant les aspects de le rocher de la mer et des ruines baignées par les eaux bleues malgré sa sincère affection pour julien PROPN n' avait pas voulu lui dire qu' il avait revu la jeune fille dont le baiser envoyé de le bout de les doigts l' avait frappé d' une étrange et douce émotion sans l' aimer encore il se laissait aller à le elle à son souvenir gracieux et ses rêveries l' évoquaient souvent sa promenade de rêveur solitaire de poëte à la poursuite de les magies de le vers l' amenait de temps en temps vers la grotte de PROPN il aimait à le s' en foncer dans cette ombre et à le plonger ses yeux dans l' immensité limpide étendue devant lui s' enveloppant de ténèbres indécises il se sentait comme entouré par des divinités mystérieuses dont le pouvoir invisible pesait sur lui " ]
je vous avoue franchement que je regrette de ne pas la voir la comtesse parut réfléchir si vous êtes tous contre moi dit -elle en souriant je ne serai pas la plus forte vous voulez donc que j’ accepte sans doute reprit lucie qui avait consulté de le regard son frère et tenez ma mère pendant que nous sommes sous une bonne inspiration je n’ ai plus qu’ une crainte celle de ne pas rencontrer m. de lavaur –je le saurai bien écrivit raoul acceptez d’ abord
[ "je vais me charger de votre lettre que je porterai à le cheval suivant ce que j’ apprendrai vous serez encore libre d’ avoir un empêchement la précaution ne manquait pas de prudence il convenait que la comtesse fût avertie si dans le cas ou elle rencontrerait le baron elle ne se sentait pas capable de lui faire bon visage il valait mieux qu’ elle ne s’ exposât pas à empirer la situation raoul sortit pour s’ apprêter ", "c’ est étrange dit la comtesse restée seule avec sa fille –peut-être pas si étrange reprit lucie songez à le marguerite de lavaur ce n’ est pas pour moi que je désire la revoir –comment tu croirais possible que ton frère ", "–je crois tout possible vous souvenez -vous comme elle était belle quand elle fit son apparition dans le salon de mme de gentilly –une apparition bien inattendue et bien courte qui fut comme un mauvais sort jeté ne me parle pas de cette triste soirée je ne supporte pas la pensée de le baron de lavaur ", "elle est associée à le tous mes malheurs –si je ne craignais d’ être pédante ma mère je vous rappellerais la lance d’ achille mon enfant il y a des blessures inguérissables dit la comtesse en laissant tomber une larme lucie se sentit gagner à l’ attendrissement après un moment de silence elle reprit: pardonnez -moi ma mère ", "si vous ne pouvez dominer cette impression je n’ insisterai pas je pensais à d’ autres blessures guérissables peut-être de le moins j’ aurais voulu essayer –au risque de les envenimer davantage –j’ ai plus de foi dans la providence et j’ ai compris le regard de raoul ", "faut -il que j’ aille lui dire de ne pas compter sur la lettre qu’ il attend il y eut encore un silence la comtesse avait saisi une plume et la trempait lentement dans l’ encre allons s’ écria -t-elle tout à le coup en embrassant lucie tu vaux mieux que moi tu es plus maternelle que moi je suis prête à le tout même à le serrer la main de le baron de lavaur je t’ obéis mais tu ne sais pas ce que j’ ai souffert ni ce qu’ il m’ en coûte ", "que dieu protège ton pauvre frère et lui épargne de nouveaux chagrins elle traça quelques lignes cacheta vivement le pli et le remit à le lucie celle-ci courut à l’ écurie raoul était déjà en selle voici dit -elle bon voyage et comme il partait à le galop elle ajouta: et bonne chance raoul fut vite rendu à le château de maupertuis il ne se proposait de voir que le maître de la maison qu’ il fit demander en remettant sa carte ", "le châtelain était à le salon où il-recevait des visites il montra la carte de le comte de montvert qui excita un vif intérêt de bienveillante curiosité il sortit et sur un signe interrogateur de raoul nomma les visiteurs parmi lesquels étaient le baron de PROPN et sa fille raoul hésita un moment puis entra résolument il remit à la châtelaine la lettre dont il était porteur ", "j’ espère que c’ est une acceptation dit -elle raoul fit un signe affirmatif a merveille continua -t-elle en s’ adressant à le baron c’ est entendu je compte sur vous le baron s’ était rapproché de le jeune homme qui le saluait et il lui tendait la main son âge et le lieu n’ auraient pas permis une impertinence mais l’ étreinte de raoul et le mouvement de physionomie dont il l’ accompagna étaient plus qu’ un acte de simple courtoisie " ]
[ "—non tu ne veux pas en te cachant tu pourras tout voir je me débrouillerai pour me rapprocher de toi regarde -le il en bave d’ envie il lui souffla la fumée de sa cigarette en plein visage mais elle ne se taisait toujours pas vraiment comme à la va-vite en retroussant ma robe tu aimais bien pourtant à le début? à le début en effet PROPN amenait ève dans les bois –vincennes ou boulogne –et la contraignait à se livrer à les passants de la nuit observant sa déchéance caché dans un taillis puis par crainte d’ une rafle de police qui aurait été catastrophique il avait loué le studio de la rue godot-de-mauroy ", "c’ est dommage que sa santé soit si faible madame la duchesse l’ adore et elle a bien raison car on n’ a pas plus d’ esprit que lui ressemble -t-il à le mademoiselle demanda la gouvernante si j’ osais exprimer toute ma pensée répondit l’ écuyer je dirais qu’ il n’ y a pas la plus petite ressemblance entre eux c’ est un genre de beauté tout différent ", "pour flammèche ces choses étaient fort simples et ne valaient pas tant de soupirs ni de mômeries mais on doit pardonner à les braves filles à le qui cela arrive tout seul il aurait bondi sur la lande fait le pantin et chanté cette soirée cette nuit-là avaient été les meilleures de sa vie les mieux payantes il se contenait par égard pour jacqueline pour sa pureté vaincue il faisait le bon-apôtre il l’ aimait d’ ailleurs autant qu’ il pouvait aimer dans un orgueil de mauvais mâle qui n’ espérait pas quand même ce qu’ il avait trouvé ", "eh bien c' est celui de votre ami le docteur inclina silencieusement la tête lui exclama m. lui le misérable l' infâme et il bondit comme un insensé jusqu' à la porte de la chambre mais le médecin courut à le lui et lui prenant le bras le força à le prendre place sur un fauteuil ", "l' enfant accoutumé sans doute à se guider dans l' obscurité atteignit un escalier à lequel une corde à le puits servait de rampe et commença à le gravir les marches inégales c' est bouchot grommelait blanchote qui s' épongeait encore je suis sûre que c' est lui le gueux me le payera cher parvenu à le cinquième étage gaston parcourut un long corridor et se rangea pour laisser passer sa belle-mère tu n' as reçu qu' un à-compte mon bijou lui dit -elle en lançant un soufflet qui par bonheur tomba dans le vide c' est à le présent que nous allons rire! elle ouvrit une porte puis après avoir tâtonné un instant alluma une chandelle dont la lueur vacillante éclaira d' une façon sinistre une mansarde à les murs délabrés ", "assiégeait une cité rebelle il avait résolu de creuser un souterrain et d’ arriver par ce chemin caché à le milieu même de la ville pour connaître la distance qui séparait ce point de son camp il imagina d’ attacher à le une cordelette une feuille de papier montée sur des tiges de bambou puis profitant d’ un vent favorable il laissa filer la cordelette aussi longtemps que d’ après son calcul il le jugea nécessaire ensuite il attendit ", "sa mère n’ est pas PROPN attentive pour lui écoutant et comprenant pour lui toujours prête à le recommencer et à le compléter l’ œuvre nécessairement incomplète de le catéchiste que reste -t-il pour faire impression sur sa jeune âme et donner à le ces jours un caractère qui le frappe et en fasse de les jours à le jamais mémorables dans son existence ce que j’ appellerai les grandes lignes et c’ est beaucoup a la voix de le prêtre devenant plus grave à l’ annonce de les grandes vérités de la foi que des images choisies lui rendent sensibles à les réunions plus fréquentes à le cette revue sérieuse de toute sa petite existence à le laquelle on le convie lui pauvre enfant qui hier encore se doutait à le peine qu’ il eùt un passé tant l’ avenir seul lui semblait véritablement la vie à le tout cet ensemble qui frappe vivement son imagination l’ enfant tout enfant pressent en quelque manière la gravité de l’ acte qui se prépare pour lui l’ enfer surtout l’ effraye ", "une fois seulement cela devait se passer durant l’ hiver terrible de l’ une de les filles de le cancan remontant par hasard à l’ heure de le déjeuner la rue royale crut l’ apercevoir devant chez maxim’s emmitouflée dans un manteau de descendant d’ une bugatti dont un chauffeur en livrée tenait la portière c’ était elle et la pelure qu’ elle avait sur le dos valait son paquet d’ oseille elle a dû faire un sacré chopin à le coup d’ œil qu’ elle m’ a balancé j’ ai compris que je ne me trompais pas toujours aussi garce et pas contente alors ç a pas contente de le tout de reluquer une vieille copine t’ aurais vu le chapeau maud le galure qu’ elle se payait et le fume-cigarette et le petit chien une vraie dame le soir même à le monte-en-l’air le chinois était averti de la nouvelle vie que menait mireille entre tabarin et la pension emma qui sans elle eût été à le vau-l’eau car le père chouin déclinait de jour en jour ne sortant de le potage que pour vaticiner avait peu de temps à le elle ", "comment l’ équipage de le santa-fé parviendrait -il à la fouiller tout entière assurément kongre et ses compagnons ne commettraient pas l’ imprudence de retourner à le cap saint-barthélemy le secret de cette retraite pouvant avoir été surpris mais ils disposaient de le reste de l’ île et des semaines des mois s’ écouleraient peut-être avant que la bande n’ eût été capturée jusqu’ à le dernier homme et pourtant le commandant lafayate n’ aurait point consenti à le quitter l’ île de les états avant d’ avoir mis les gardiens à l’ abri de toute agression et d’ avoir assuré le fonctionnement régulier de le phare .ce qui pouvait il est vrai amener un plus prompt résultat c’ était le dénuement dans lequel kongre et les siens allaient se trouver de provisions il ne leur en restait plus ni dans la caverne de le cap saint-barthélemy ni dans celle de la baie d’ PROPN commandant lafayate guidé par et constata le lendemain dès l’ aube que cette dernière tout à le moins ne contenait aucune réserve ni en biscuit ni en salaisons ni en conserves d’ aucune sorte tout ce qui ", "par ce moyen lesdits enfants vont se trouver entre vos mains avant que le duc de bourgogne soit arrivé par vous pouvez les faire mourir secrètement et par notre héritage sera recouvré clisson se crut un moment la proie de l’ esprit de le mal mais retrouvant bientôt sa raison il s’ écria: ah! femme cruelle et perverse si tu vis longuement tu seras cause de détruire tes enfants d’ honneur et de biens il saisit en même temps une pertuisane dont il l’ eût tuée sur-le-champ si elle ne se fût sauvée ce qu’ elle fit avec tant de précipitation qu’ elle se rompit une jambe dont elle demeura boiteuse tout le reste de sa vie mais ce malheur loin de l’ adoucir servit d’ excitation perpétuelle à sa vengeance et comme l’ avait prédit son père elle entraîna ses enfants à le leur perte à le force d’ attentats " ]
ses douleurs me faisaient répondre avec lui de les flots de larmes; sa mort m’ arrachait des cris que j’ étais forcée d’ étouffer en mâchant mon mouchoir dans les entractes je tombais épuisée à le fond de ma loge j’ y restais comme morte jusqu’ à le ce que l’ aigre ritournelle m’ eût annoncé le lever de le rideau alors je ressuscitais je redevenais forte et ardente pour admirer pour sentir pour pleurer
[ "que de fraîcheur que de poésie que de jeunesse il y avait dans le talent de cet homme il fallait que toute cette génération fût de glace pour ne pas tomber à ses pieds et pourtant quoiqu’ il choquât toutes les idées reçues quoiqu’ il lui fût impossible de se faire à le goût de ce sot public quoiqu’ il scandalisât les femmes par le désordre de sa tenue quoiqu’ il offensât les hommes par ses mépris pour leurs sottes exigences il avait des moments de puissance sublime et de fascination irrésistible où il prenait tout ce public rétif et ingrat dans son regard et dans sa parole comme dans le creux de sa main et il le forçait d’ applaudir et de frissonner cela était rare parce que l’on ne change pas subitement tout l’ esprit d’ un siècle mais quand cela arrivait les applaudissements étaient frénétiques ", "il semblait que subjugués alors par son génie les parisiens voulussent expier toutes leurs injustices moi je croyais plutôt que cet homme avait par instants une puissance surnaturelle et que ses plus amers contempteurs se sentaient entraînés à le faire triompher malgré eux en vérité dans ces moments -là la salle de la comédie-française semblait frappée de délire et en sortant on se regardait tout étonné d’ avoir applaudi pour moi je me livrais alors à le mon émotion je criais je pleurais je le nommais avec passion je l’ appelais avec folie ", "ma faible voix se perdait heureusement dans le grand orage qui éclatait autour de moi autres fois on le sifflait dans des situations où il me semblait sublime et je quittais le spectacle avec rage ces jours -là étaient les plus dangereux pour moi j’ étais violemment tentée d’ aller le trouver de pleurer avec lui de maudire le siècle et de le consoler en lui offrant mon enthousiasme et mon amour un soir que je sortais par le passage dérobé ou ̀ j’ étais admise je vis passer rapidement devant moi un homme petit et maigre qui se dirigeait vers la rue un machiniste lui ôta son chapeau en lui disant: bonsoir monsieur aussitôt avide de regarder de près cet homme extraordinaire je m’ élance sur ses traces je traverse la rue et sans me soucier du danger à lequel je m’ expose j’ entre avec lui dans un café ", "heureusement c’ était un café borgne où je ne devais rencontrer aucune personne de mon rang.quand à la clarté d’ un mauvais lustre enfumé j’ eus jeté les yeux sur je crus m’ être trompée et avoir suivi un autre que lui il avait à le moins ans il était jaune flétri use il était mal mis; il avait l’ air commun il parlait d’ une voix rauque et éteinte donnait la main à des pleutres avalait de l’ eau-de-vie et jurait horriblement il me fallut entendre prononcer plusieurs fois son nom pour m’ assurer que c’ était bien là le dieu de le théâtre et l’ interprète de le grand corneille ", "je ne retrouvais plus rien en lui des charmes qui m’ avaient fascinée pas même son regard si noble si ardent et si triste son œil était morne éteint presque stupide sa prononciation accentuée devenait ignoble en s’ adressant à le garçon de café en parlant de jeu de cabaret et de filles sa démarche était lâche sa tournure sale ses joues mal essuyées de fard ce n’ était plus hippolyte c’ était ", "le temple était vide et pauvre l’ oracle était muet; le dieu s’ était fait homme; pas même homme comédien sortit et je restai longtemps stupéfaite à le ma place ne songeant point à le avaler le vin chaud épicé que j’ avais demandé pour me donner un air cavalier quand je m’ aperçus de le lieu ou ̀ j’ étais et des regards qui s’ attachaient sur moi la peur me prit ", "c’ était la première fois de ma vie que je me trouvais dans une situation si équivoque et dans un contact si direct avec des gens de cette classe depuis l’ émigration m’ a bien aguerrie à le ces inconvenances de position .je me levai et j’ essayai de fuir mais j’ oubliai de payer le garçon courut après moi j’ eus une honte effroyable il fallut rentrer m’ expliquer à le comptoir soutenir tous les regards méfiants et moqueurs dirigés sur moi ", "quand je fus sortie il me sembla qu’ on me suivait je cherchai vainement un fiacre pour m’ y jeter il n’ y en avait plus devant la comédie des pas lourds se faisaient entendre toujours sur les miens je me retournai en tremblant je vis un grand escogriffe que j’ avais remarqué dans un coin de le café et qui avait bien l’ air d’ un mouchard ou de quelque chose de pis ", "il me parla; je ne sais pas ce qu’ il me dit la frayeur m’ ôtait l’ intelligence cependant j’ eus assez de présence d’ esprit pour m’ en débarrasser transformée tout d’ un coup en héroïne par ce courage que donne la peur je lui allongeai rapidement un coup de canne dans la figure et jetant aussitôt la canne pour mieux courir tandis qu’ il restait étourdi de mon audace je pris ma course légère comme un trait et ne m’ arrêtai que chez florence quand je m’ éveillai le lendemain à le midi dans mon lit à le rideaux ouatés et à le chapiteaux de plumes rosés je crus avoir fait un rêve et j’ éprouvai de ma déception et de mon aventure de la veille une grande mortification " ]
[ "il en brisa ses pinceaux de rage revenu de tout dégoûté de ses amis méprisant les filles reconnaissant enfin qu’ une maîtresse est une ennemie et que plus on fait de sacrifices pour elle moins elle vous en a de reconnaissance il s’ isola de toutes et de tous et vécut dans la plus complète solitude sa mélancolie s’ en accrut encore et un soir plus triste et plus harassé que de coutume il résolut d’ en finir et se dirigea vers la rivière il longeait la berge et regardait en frissonnant l’ eau qui bouillonnait sous les arches de le pont il allait prendre son élan et sauter quand il entendit derrière lui un profond soupir et se retournant se trouva face à le face avec une jeune fille qui pleurait ", "et il sanglotait à le fendre l’ âme appelant son moulin par toutes sortes de noms lui parlant comme à une personne véritable a ce moment les ânes arrivent sur la plate-forme et nous nous mettons tous à le crier bien fort comme à le beau temps de les meuniers de le moulin maître cornille! et voilà les sacs qui s’ entassent devant la porte et le beau grain roux qui se répand par terre de tous côtés maître cornille ouvrait de grands yeux il avait pris du blé dans le creux de sa vieille main et il disait riant et pleurant à la fois: c’ est du blé seigneur dieu de le bon blé laissez-moi que je le regarde puis se tournant vers nous: ah! je savais bien que vous me reviendriez tous ces minotiers sont des voleurs nous voulions l’ emporter en triomphe à le village: non non mes enfants ", "–eh bien qui est gracieux pour un homme qui vient de faire lieues à le seule fin de vous être agréable agréable –voyons franchement est -ce que ce concert vous ennuie? –ne parlons plus de cela c’ est convenu vous êtes charmant ", "il est des forces à lesquelles on doit savoir se soumettre et pour montrer qu’ il entendait digérer ces nourrissantes paroles jusqu’ à le leur dernier suc il croisa les mains sur le ventre et se tut un long moment mem de sà attendait toujours patiemment par instants ses lourdes paupières balayaient de leurs cils roides le globe dépoli de ses yeux PROPN se dit qu’ il avait peu de temps pour aller à l’ essentiel et foin de préliminaires il s’ y dirigea ", "pourquoi me disais -je ne pas faire une souscription la france est pauvre mais il viendra beaucoup d’ anglais l’ année prochaine pour l’ exposition de les champs-élysées il est impossible qu’ ils ne nous aident pas à le sauver de la destruction un château qui a hébergé plusieurs générations de leurs reines et de leurs rois toutes les familles jacobites y ont passé ", "il n’ y a pas une sensation à le laquelle vous soyez étrangère et que je puisse séparer de votre souvenir pas un coucher de soleil pas une aurore que je ne me souvienne d’ avoir contemplés en songeant à le vous la mousse de les bois nous avons marché dessus ensemble les fleurs d’ églantiers ensemble le soir nous les avons respirées l’ aubépine de les haies je l’ ai enlacée dans vos cheveux ", "octave posse ̀de mon corps et comme il le disait très-bien ce matin en le réclamant sous ma figure actuelle je me ferais enfermer comme fou s’ il avait voulu se débarrasser définitivement de moi il n’ avait qu’ à le pousser la pointe de son épée j’ étais désarmé à sa merci la justice de les hommes n’ avait rien à le y voir les formes de le duel étaient parfaitement régulières et tout s’ était passé selon l’ usage ", "gros abcès dans le poumon droit heureusement bien limité ont pu me ramener à le mousquier le cinquième jour pourquoi ne me suis -je pas tué le après la ponction n’ y ai pas pensé ", "elle y trouvait des plaisirs renaissants et s' étonnait qu' à le ans je ne les partageasse pas tous pourquoi ne lis -tu pas saint-simon me demandait -elle c' est curieux de voir le temps qu' il faut à des enfants pour adopter des livres intéressants beaux livres que je lisais beaux livres que je ne lisais pas chaud revêtement des murs de le logis natal tapisserie dont mes yeux initiés flattaient la bigarrure cachée j' y connus bien avant l' âge de l' amour que l' amour est compliqué et tyrannique et même encombrant puisque ma mère lui chicanait sa place ", "il s’ est évadé il y a quelque temps n’ est -ce pas PROPN il s’ évadera quand il voudra –mais on peut le replacer n’ est pas facile –tu sais qu’ il est à le paris? l’ ai vu? dame c’ est différent et je ne sais pas si je dois –aimes -tu mieux que nous parlions d’ autre chose? –non pas –alors j’ attends –eh bien " ]
c’ était son cousin marthe que je ne tutoyais pas se leva et vint m’ embrasser dans le cou son cousin sourit de ma gêne devant paul rien à le craindre mon chéri dit -elle je lui ai tout raconté
[ "j’ étais gêné mais enchanté que marthe eût avoué à son cousin qu’ elle m’ aimait ce garçon charmant et superficiel et qui ne songeait qu’ à le ce que son uniforme ne fût pas réglementaire parut ravi de cet amour il y voyait une bonne farce faite à le jacques qu’ il méprisait pour n’ être ni aviateur ni habitué des bars PROPN évoquait toutes les parties d’ enfance dont ce jardin avait été le théâtre je questionnais avide de cette conversation qui me montrait marthe sous un jour inattendu en même temps je ressentais de la tristesse ", "car j’ étais trop près de l’ enfance pour en oublier les jeux inconnus de les parents soit que les grandes personnes ne gardent aucune mémoire de ces jeux soit qu’ elles les envisagent comme un mal inévitable j’ étais jaloux de le passé de marthe nous racontions à le paul en riant la haine de le propriétaire et le raout de les marin il nous proposa mis en verve sa garçonnière de paris .je remarquai que marthe n’ osa pas lui avouer que nous avions projet de vivre ensemble on sentait qu’ il encourageait notre amour en tant que divertissement mais qu’ il hurlerait avec les loups le jour d’ un scandale PROPN se levait de table et servait les domestiques avaient suivi mme grangier à la campagne car toujours par prudence marthe prétendait n’ aimer vivre que comme robinson ", "ses parents croyant leur fille romanesque et que les romanesques sont pareils à les fous qu’ il ne faut pas contredire la laissaient seule .nous restâmes longtemps à le table PROPN montait les meilleures bouteilles nous étions gais d’ une gaîté que nous regretterions sans doute car PROPN agissait en confident d’ un adultère quelconque il raillait jacques en me taisant je risquai de lui faire sentir son manque de tact ", "je préférai me joindre à le jeu plutôt qu’ humilier ce cousin facile .lorsque nous regardâmes l’ heure le dernier train pour PROPN était passé marthe proposa un lit PROPN accepta je regardai marthe d’ un tel œil qu’ elle ajouta bien entendu mon chéri tu restes j’ eus l’ illusion d’ être chez moi époux de marthe et de recevoir un cousin de ma femme lorsque sur le seuil de notre chambre paul nous dit bonsoir embrassant sa cousine sur les joues le plus naturellement de le monde la fin de septembre je sentis bien que quitter cette maison c’ était quitter le bonheur ", "encore quelques mois de grâce et il nous faudrait choisir vivre dans le mensonge ou dans la vérité pas plus à l’ aise ici que comme il importait que marthe ne fût pas abandonnée de ses parents avant la naissance de notre enfant j’ osai enfin m’ enquérir si elle avait prévenu mme grangier de sa grossesse elle me dit que oui et qu’ elle avait prévenu jacques j’ eus donc une occasion de constater qu’ elle me mentait parfois car à le mois de mai après le séjour de jacques elle m’ avait juré qu’ il ne l’ avait pas approchée la nuit descendait de plus en plus tôt et la fraîcheur de les soirs empêchait nos promenades ", "il nous était difficile de nous voir à le j... pour qu’ un scandale n’ éclatât pas il nous fallait prendre des précautions de voleurs guetter dans la rue l’ absence de les marin et de le propriétaire la tristesse de ce mois d’ octobre de ces soirées fraîches mais pas assez froides pour permettre de le feu nous conseillait le lit dès heures chez mes parents se coucher le jour signifiant être malade ce lit de heures me charmait je n’ imaginais pas que d’ autres y fussent ", "j’ étais seul avec marthe couché arrêté à le milieu d’ un monde actif marthe nue j’ osais à le peine la regarder suis -je donc monstrueux je ressentais des remords de le plus noble emploi de l’ homme d’ avoir abîmé la grâce de marthe de voir son ventre saillir je me considérais comme un vandale ", "à le début de notre amour quand je la mordais ne me disait -elle pas marque-moi ne l’ avais -je pas marquée de la pire façon ?maintenant marthe ne m’ était pas seulement la plus aimée ce qui ne veut pas dire la mieux aimée de les maîtresses mais elle me tenait lieu de tout je ne pensais même pas à le mes amis je les redoutais à le contraire sachant qu’ ils croient nous rendre service en nous détournant de notre route heureusement ils jugent nos maîtresses insupportables et indignes de nous ", "c’ est notre seule sauvegarde lorsqu’ il n’ en va plus ainsi elles risquent de devenir les leurs .mon père commençait à s’ effrayer mais ayant toujours pris ma défense contre sa sœur et ma mère il ne voulait pas avoir l’ air de se rétracter et c’ est sans rien leur en dire qu’ il se ralliait à le elles avec moi il se déclarait prêt à le tout pour me séparer de marthe il préviendrait ses parents son mari le lendemain il me laissait libre .je devinais ses faiblesses " ]
[ "le fait est que jamais chez sa mère dont l’ armoire à le glace débordait pourtant de broderies et de fines dentelles jack n’ avait vu tant de linge rangé d’ un si bel ordre mais ce n’ est pas ça le plus beau mon ami jack regardez ceci. et soulevant une lourde pile de jupons elle lui montra une cassette enfouie dans toutes ces toiles blanches comme si elle eût été la mariée —savez -vous ce qu’ il y a là-dedans ma dot elle disait cela avec fierté ", "parfois oui la douleur reprend le dessus ils ne s’ habituent pas tant que cela ils s’ en accommodent apprennent à la cacher mes souvenirs de mon père qui rattrapé par la douleur hurlait poussait des cris perçants dans la chambre à le côté à le cause de ses problèmes de dos toute la nuit pleurait même et le médecin qui venait lui faire des piqûres de cortisone avant les questionnements anxieux de ma mère mais comment qu’ on va faire pour le payer le toubib ma mère qui disait aussi les maux de dos dans la famille c’ est génétique et après avec l’ usine c’ est dur sans s’ apercevoir que ces problèmes étaient non pas la cause mais la conséquence de le caractère harassant de le travail de l’ usine les femmes caissières –puisque ce sont des métiers plutôt réservés à les femmes les hommes trouvent qui s’ habituent à les poignets à les mains qui se paralysent à les articulations érodées à l’ âge où d’ autres débutent des études sortent le week-end comme si la jeunesse n’ était en rien une donnée biologique une simple question d’ âge ou de moment de la vie ma", "j’ aimais hier une femme et je voulais lui plaire faire sa volonté à le risque de trahir mon devoir si vous êtes une pure essence comme je le crois vous savez toutes choses dois -je donc vous expliquer –non je sais les faits qui intéressent la postérité de la famille dont j’ ai porté le nom mais je ne suis pas la divinité je ne lis pas dans les âmes je ne savais pas que tu aimais ...–je n’ aime personne ", "mon père la prit par la main et me la présenta mademoiselle angèle d’ PROPN me dit -il je restai muet et immobile comme pétrifié d’ admiration devant cette ravissante créature de ans que je n’ avais pas revue depuis ma sortie de le collège lorsqu’ elle n’ était encore qu’ une toute petite fille que je faisais sauter sur mes-genoux avec mes sœurs ma gaucherie m’ eût sans doute perdu à le jamais dans son estime si l’ embarras qu’ elle éprouvait elle-même lui eût permis de s’ en apercevoir ", "–qu’ il repasse je suis occupée –eh bien que madame aille le lui dire moi je ne m’ en charge pas violemment mme bergam frappait de le pied –qu’ il entre alors dit -elle PROPN avait la ̂ché son journal ", "mon excellent prince ô mon frère mon excellent frère!casse-noisette paraissait fort touche il essuya les nombreuses larmes qui coulaient de ses yeux et prenant marie par la main il dit pathétiquement en s’ adressant à les princesses mes chères sœurs voici mademoiselle marie que je vous présente c’ est la fille de président de nuremberg homme fort considéré dans la ville qu’ il habite c' est elle qui a sauvé ma vie ", "mais il était facile de remarquer à le leur attitude que la conversation roulait sur le nouveau venu les femmes le guignaient en silence d' un air curieux et craintif c' est que poignet -d' acier s' était acquis une réputation rare dans la columbia depuis quelques années qu' il l' habitait on racontait de lui des prouesses inouïes des traits de hardiesse qui laissaient loin derrière eux les actes de les plus vaillants sagamos son courage son habileté sa pénétration étaient proverbiales ", "tout à le coup il se leva et après avoir fait ou tours dans son cabinet il dit comment est -elle le jeune homme étonné ne comprit pas bien le sens de cette question je vous demande comment est cette jeune fille cette jeune fille qui se trouvait hier sur la tombe de saint-loubès mais fort belle monsieur le comte ah tenez dit -il en prenant dans un tiroir un portrait voici une miniature c’ est signé de mirbel mais on ne sait plus aujourd’hui ce qu’ était un miniaturiste eh bien ceci représente saint-loubès ", "je me souviens d' avoir dit à le mon camarade dans ces conversations que la france voudrait imiter l' angleterre que le roi périrait sur l' échafaud et que vraisemblablement notre expédition devant thionville serait un de les principaux chefs d' accusation contre louis ferron fut frappé de ma prédiction c' est la première de ma vie depuis ce temps j' en ai fait bien d' autres tout aussi vraies tout aussi peu écoutées l' accident était -il arrivé on se mettait à l' abri et l'on m' abandonnait à les prises avec le malheur que j' avais prévu quand les hollandais essuient un coup de vent en haute mer ils se retirent dans l' intérieur de le navire ferment les écoutilles et boivent du punch laissant un chien sur le pont pour aboyer à la tempête ", "mais encore fallait -il pour ne pas exciter les soupçons de son père ne se rendre chez elle que lorsqu’ il ne serait plus PROPN cependant ne paraissait pas pressé de sortir l’ anxiété d’ andrée était profonde en voyant paraître sur le seuil la figure grave un peu émue de son père andrée se crut tout à le coup découverte son sang se glaça " ]
tout le long de la route il prépara avec une croissante irritation les raisonnements et les phrases qui devaient le justifier et le venger d’ un pareil soupçon il la trouva sur sa chaise longue avec un visage altéré de souffrance eh bien lui dit -il d’ un ton sec expliquez -moi donc ma chère amie la scène étrange de tout à l’ heure .»elle répondit d’ une voix brisée quoi vous n’ avez pas encore compris? non je l’ avoue voyons olivier cherchez bien dans votre cœur.– dans mon cœur oui à le fond de votre cœur je ne comprends pas expliquez -vous mieux cherchez bien à le fond de votre cœur s’ il ne s’ y trouve rien de dangereux pour vous et pour moi je vous répète que je ne comprends pas
[ "je devine qu’ il y a quelque chose dans votre imagination mais dans ma conscience je ne vois rien je ne vous parle pas de votre conscience je vous parle de votre cœur je ne sais pas deviner les énigmes je vous prie d’ être plus claire .»alors levant lentement ses mains elle prit celles de le peintre et les garda puis comme si chaque mot l’ eût déchirée prenez garde mon ami vous allez vous éprendre de ma fille retira brusquement ses mains et avec une vivacité d’ innocent qui se débat contre une prévention honteuse avec des gestes vifs une animation grandissante il se défendit en l’ accusant à le son tour elle de l’ avoir ainsi soupçonné elle le laissa parler longtemps obstinément incrédule sûre de ce qu’ elle avait dit puis elle reprit mais je ne vous soupçonne pas mon ami vous ignorez ce qui se passe en vous comme je l’ ignorais moi-même ce matin vous me traitez comme si je vous accusais d’ avoir voulu séduire annette ", "oh non! non! je sais combien vous êtes loyal digne de toute estime et de toute confiance je vous prie seulement je vous supplie de regarder à le fond de votre cœur si l’ affection que vous commencez à le avoir malgré vous pour ma fille n’ a pas un caractère un peu différent d’ une simple amitié il se fâcha et s’ agitant de plus en plus se mit à le plaider de nouveau sa loyauté comme il avait fait tout seul dans la rue en venant elle attendit qu’ il eût fini ses phrases puis sans colère sans être ébranlée en sa conviction mais affreusement pâle elle murmura olivier je sais bien tout ce que vous me dites et je le pense ainsi que vous mais je suis sûre de ne pas me tromper ", "écoutez réfléchissez comprenez ma fille me ressemble trop elle est trop tout ce que j’ étais autrefois quand vous avez commencé à le m’ aimer pour que vous ne vous mettiez pas à l’ aimer aussi alors s’ écria -t-il vous osez me jeter une chose pareille à la face sur cette simple supposition et ce ridicule raisonnement il m’ aime ma fille me ressemble donc il l’ aimera mais voyant le visage de la comtesse s’ altérer de plus en plus il continua d’ un ton plus doux voyons ma chère mais c’ est justement parce que je vous retrouve en elle que cette fillette me plaît beaucoup c’ est vous vous seule que j’ aime en la regardant oui c’ est justement ce dont je commence à le tant souffrir et ce que je redoute si fort vous ne démêlez point encore ce que vous sentez vous ne vous y tromperez plus dans quelque temps je vous assure que vous devenez folle.– voulez -vous des preuves vous n’ étiez pas venu à le roncières depuis ans malgré mes instances ", "mais vous vous êtes précipité quand on vous a proposé d’ aller nous chercher ah! par exemple vous me reprochez de ne pas vous avoir laissée seule là-bas vous sachant malade après la mort de votre mère soit! je n’ insiste pas mais ceci: le besoin de revoir annette est chez vous si impérieux que vous n’ avez pu laisser passer la journée d’ aujourd’hui sans me demander de la conduire chez vous sous prétexte de pose. et vous ne supposez pas que c’ est vous que je cherchais à le voir en ce moment vous argumentez contre vous-même vous cherchez à le vous convaincre vous ne me trompez pas écoutez encore pourquoi êtes -vous parti brusquement avant-hier soir quand le marquis de farandal est entre ", "le savez -vous il hésita fort surpris fort inquiet désarmé par cette observation puis lentement mais je ne sais trop j’ étais fatigué et puis pour être franc cet imbécile m’ énerve depuis quand depuis toujours pardon je vous ai entendu faire son éloge il vous plaisait autrefois soyez tout à le fait sincère olivier réfléchit quelques instants puis cherchant ses mots oui il est possible que la grande tendresse que j’ ai pour vous me fasse assez aimer tous les vôtres pour modifier mon opinion sur ce niais qu’ il m’ est indifférent de rencontrer de temps en temps mais que je serais fâché de voir chez vous presque chaque jour la maison de ma fille ne sera pas la mienne mais cela suffit ", "je connais la droiture de votre cœur je sais que vous réfléchirez beaucoup à le ce que je viens de vous dire quand vous aurez réfléchi vous comprendrez que je vous ai montré un gros danger alors qu’ il est encore temps d’ y échapper et vous y prendrez garde parlons d’ autre chose voulez -vous il n’ insista pas mal à l’ aise maintenant ne sachant plus trop ce qu’ il devait penser ayant en effet besoin de réfléchir ", "et il s’ en alla après un quart d’ heure d’ une conversation quelconque petits pas olivier retournait chez lui troublé comme s’ il venait d’ apprendre un honteux secret de famille il essayait de sonder son cœur de voir clair en lui de lire ces pages intimes de le livre intérieur qui semblent collées l’ une à l’ autre et que seul parfois un doigt étranger peut retourner en les séparant certes il ne se croyait pas amoureux d’ annette la comtesse dont la jalousie ombrageuse ne cessait d’ être en alerte avait prévu de loin le péril et l’ avait signalé avant qu’ il existât mais ce péril pouvait -il exister demain après-demain dans un mois ", "c’ est à cette question sincère qu’ il essayait de répondre sincèrement certes la petite remuait ses instincts de tendresse mais ils sont si nombreux dans l’ homme ces instincts-là qu’ il ne fallait pas confondre les redoutables avec les inoffensifs ainsi il adorait les bêtes les chats surtout et ne pouvait apercevoir leur fourrure soyeuse sans être saisi d’ une envie irrésistible sensuelle de caresser leur dos onduleux et doux de baiser leur poil électrique l’ attraction qui le poussait vers la jeune fille ressemblait un peu à ces désirs obscurs et innocents qui font partie de toutes les vibrations incessantes et inapaisables de les nerfs humains ses yeux d’ artiste et ses yeux d’ homme étaient séduits par sa fraîcheur par cette poussée de belle vie claire par cette sève de jeunesse éclatant en elle; et son cœur plein des souvenirs de sa longue liaison avec la comtesse trouvant dans l’ extraordinaire ressemblance d’ annette avec sa mère un rappel d’ émotions anciennes des émotions endormies de le début de son amour avait peut-être un peu tressailli sous la sens", "un réveil? oui? c’ était cela cette idée l’ illumina il se sentait réveillé après des années de sommeil s’ il avait aimé la petite sans s’ en douter il aurait éprouvé près d’ elle ce rajeunissement de l’ être entier qui crée un homme différent dès que s’ allume en lui la flamme d’ un désir nouveau non cette enfant n’ avait fait que souffler sur l’ ancien feu! c’ était bien toujours la mère qu’ il aimait mais un peu plus qu’ auparavant sans doute à le cause de sa fille de ce recommencement d’ elle-même " ]
[ "je ne sais pourquoi je la suivis; j\\' étais alors incapable de le moindre désir je sombrais; pour des raisons on appren- accusais avec grandiloquence monde entier de m avoir spolié et parachevais son æuvre je brûlais mes vaisseaux me noyais dans des hots d\" alcool que j\\' empoi- sonnais y diluant des monceaux de pharmacopées vrantes je mourais; j\\' étais vivant est lors d\\' un bain semblable dans ce chaudron de sorcière que je me tins absent devant ce tombeau dans lequel comme toujours il n\\ y avait personne ", "iv l’ entrée bruyante de le commis dans la caisse avait attiré l’ attention de tous les employés on savait qu’ il descendait de le second étage et son air effaré annonçait une catastrophe chacun se leva et accourut vers le bureau de lutzius commis qui étaient à le ce moment même occupés à le peser de les matières d’ or abandonnèrent leurs balances pour venir savoir ce qui se passait les personnes qui étaient devant leurs guichets en voyant cette disparition inexplicable restèrent ébahies l’ une était une femme de le peuple qui tenait un enfant à le maillot dans ses bras l’ autre était une femme élégante et distinguée ", "les riches les nobles les gros commerçants les curés tous ces gens criaient sans cesse contre la république elle ne pouvait durer moi j' en conviens j' avais autre chose dans la tête plus j' allais plus je pensais à le nancy comment ç a se faisait je n' en sais rien mais toujours est -il que je me trouvais souvent sur son chemin soit lorsqu' elle venait à le notre fontaine dans la combe ou qu' elle allait dans les terres ou bien tout qu' elle faisait sortir ses brebis ", "mariette avait les yeux rouges de m' avoir regardé toute la nuit entre elle et moi un poilu en grelottant bourrait une pipe on tambourine à la vitre j' entrouvre une silhouette à le casque tout ruisselant comme apportée et poussée là par le vent terrible qui souffle et qui entre avec apparaît et demande: ", "derrière elle mme berthe pinçait les lèvres en jetant sur raymond des regards sans bienveillance –non je ne t’ aime pas comme tu le voudrais relevant les yeux paule ajouta d’ un ton doux et gêné: –pardonne-moi raymond .sans paraître l’ entendre il demanda: –depuis quand t’ en es -tu aperçue –mais il y a peu de temps –depuis que PROPN a commencé de te faire la cour?elle eut un geste de protestation mme berthe fit quelques pas en avant et sa voix s’ éleva un peu irritée paule ni moi n’ aurions permis que PROPN courtisât celle qui se considérait à le ce moment comme un peu liée à le toi par une promesse assez déraisonnable il faut l’ avouer car ces amourettes de cousins sont souvent peu profondes ", "elle ne se figurait pas étouvent sans la bedaine de l’ abbé picot passant le long de les cours de les fermes et elle l’ aimait parce qu’ il était joyeux et naturel .malgré son avancement il ne semblait pas gai il disait: me coûte me coûte madame la comtesse voilà ans que je suis ici. la commune rapporte peu et ne vaut point grand-chose les hommes n’ ont pas plus de religion qu’ il ne faut et les femmes les femmes voyez -vous n’ ont guère de conduite les filles ne passent à l’ église pour le mariage qu’ après avoir fait un pèlerinage à le notre-dame de le gros-ventre et la fleur d’ oranger ne vaut pas cher dans le pays ", "–racontez -moi la soirée d’ hier dit emma à le sculpteur –c’ était une fête d’ été pareille à le toutes les fêtes d’ été des lumières de la musique des robes blanches entre les arbres une surprise originale à le minuit on a chanté le miserere de le trouvère sur le balcon a ce moment je suis parti il paraît qu’ on a dansé jusqu’ à le matin ", "j’ en ai vu bien d’ autres en allemagne en espagne et en italie le paysan est égoïste il veut garder son bien il ne regarde pas à l’ honneur de le drapeau c’ est de la racaille ce serait en quelque sorte pire que le bourgeois si l’on avait la bêtise de l’ écouter il faut déployer de la vigueur –nous en avons déployé sergent lui répondis -je mais si j’ étais le maître nous n’ aurions pas dépouillé ces malheureux ", "pauvre mademoiselle noris marmottait maintenant la servante en tordant son mouchoir mouillé si vous aviez entendu le procureur ce qu’ on lui a dit à le monsieur ce qu’ ils lui ont reproché ces êtres-la ̀!. tout est -ce que je sais où ils vont prendre ce qu’ ils disent?. tout ", "disait durtal à le dom felletin qui riait en lui répliquant toutes les indications que je vous donnerai ne vous serviront de rien seule la pratique vous guidera dans les méandres de ces heures qui sont je le confesse embrouillées comme à le plaisir et il avait en effet fini par saisir le fil et en disposant de nombreux sinets pour marquer les pages il était arrivé à se reconnaître dans ce morcellement de textes mais à le condition de tracer toujours et avec soin ses étapes car avec les versets et les répons de les commémoraisons était une course éperdue d\\' un bout à l\\ autre de le bouquin bien heureux encore on errait pas dans de doubles octaves ou dans des époques telles que avent qui compliquent tout cela fait les points de repère acquis il convenait d\\' étudier le corps de d\\' en comprendre la signification et de découvrir ce qu\\' après le service divin de les louanges et les suppliques pouvait en tirer pour son profit la question qui s\\' imposait était d\\' abord celle-ci imprégner assez de esprit de les psaumes pour se persuader qu\\ ils avaient été écrits " ]
quelqu'un par là pouvait glisser il sonna commanda brutalement de réparer cette faute cependant la paix qu' il avait si difficilement acquise ne revenait pas il but et but encore il était ivre mais son cerveau n' en travaillait qu' avec plus de rigueur
[ "il n' y avait plus de salut à le espérer il ne quitterait son lit que pour la terre et ce serait bientôt cette nuit peut-être cette nuit même sûrement comment cela viendrait -il? prenait -elle à la gorge écrasait -elle le cœur ", "ou était -ce pire encore quelque chose d' innommable une étreinte si sordide que les hommes ne la pouvaient imaginer? une balle à le front une belle et luisante balle un avion en flammes mais pas cette marche feutrée qui rampait le long de sa poitrine peut-être la mort c' était des milliers de larves pourquoi la vouloir une sûre d' elle-même et suffisant seule à le son ouvrage la cruche de gin était vide quand PROPN vint chez PROPN mais les yeux de le moribond étaient sans voile marc avait pris l' habitude chaque soir de rendre visite à le pilote ", "il s' était aperçu peu à le peu que était le seul malade à lequel il tînt dans le sanatorium il l' aimait d' avoir fait la guerre et dupe comme tout le monde admirait sa tranquillité –vous avez meilleur air ce soir dit -il avec un ami dans la chambre il était plus facile à le stream de porter son masque –une goutte de gin proposa -t-il faiblement ", "–non merci je n' ai pas votre entraînement –alors remplissez ma cruche le pilote avait une voix faible mais assurée un visage paisible après l' avoir entretenu quelques instants PROPN se leva alors il entendit pour la première fois la plainte qu' il devait subir tout le long de cette nuit: –non non pas encore ", "PROPN n' avait plus le courage de simuler et à le cette capitulation ils sentirent tous que la dernière défaite était proche la surprise la pitié la tristesse et l' effroi se disputaient le cœur de marc il n' en laissa rien paraître et répondit tâchant de ne pas voir les traits abâtardis de –mais je resterai tant que vous voudrez mon vieux puis avec beaucoup d' entrain: –voulez -vous que je vous raconte un coup de poker vraiment dur il commença son récit de le plus loin qu' il put l' entourant en chemin de détails inutiles ", "il ne voulait pas de pauses il ne voulait pas que PROPN lui livrât des craintes que personne n' était en mesure de calmer celui-ci ne l' écoutait pas que pouvaient lui faire ces carrés et ces couleurs royales ce jargon dont il ne saisissait plus l' intérêt? mais la présence de marc la chaleur miraculeuse de son corps le bruit si beau de les paroles humaines voilà ce qui lui importait elle s' écartait peureuse celle qui se nourrit de silence de froid et d' ombre ", "oetilé malgré tous ses efforts dut achever et le regard de stream qui ne le quittait pas lui fut un tourment a heures il crut pouvoir le laisser l' infirmier de nuit venait prendre sa garde –allez -vous -en vite pas de lugubre chose blanche comme vous chez moi ", "PROPN comprit qu' il lui faudrait veiller jusqu' à le matin –je vous remplacerai dit -il à l' homme interdit il acceptait cette tâche sans contrainte sans étonnement même de risquer un peu de sa santé pour un étranger ce qui le préoccupait c' était de savoir comment il pourrait distraire ne trouvant rien il proposa: –voulez -vous un peu de morphine ", "le repos vous fera de le bien –non non a son accent marc devina qu' il redoutait de se laisser surprendre il n' insista point mais eut peur qu' oetilé à le bout de forces s' en allât ou s' endormît il se mit à le parler sans lien ou plutôt selon d' étranges associations que lui inspiraient son épouvante son épuisement et le gin " ]
[ "on n’ arrive pas tout à le coup à la fortune sans que la pensée en soit profondément troublée le chevalier qui se voyait en passe de devenir le favori d’ une grande reine n’ envisageait pas sans émotion les changements que sa nouvelle situation allait apporter dans sa vie comme il était homme de méthode il avait fini à le force de se tourner et de se retourner dans son lit par se tranquilliser sur tous les points obscurs qui l’ inquiétaient voici comment il avait arrangé les choses il se rendrait à le louvre à l’ invitation de catherine de médicis ", "car il ne pouvait supporter cette familiarité douce avec cette femme qu’ il aimait à en perdre la raison et sous laquelle son amour se sentait à l’ étroit —oui je souffre et non pas depuis quelques jours mais depuis plus longtemps et des douleurs cruelles —où et de le doigt il indiqua son coeur comme moi reprit -elle étonnée mais pourtant ce n’ est pas contagieux ajouta -t-elle en souriant d’ un air triste ", "la nuit s’ écoula dans cette inquiétude horrible et quand le jour vint la pauvre enfant gravit le rocher pour étendre ses regards sur le vaste abîme mais tout avait disparu plus de vaisseau plus d’ espérance un silence de mort régnait autour d’ elle et elle tomba éperdue sur la roche qui la portait amie ", "donc j’ étais dans la même tôle que daniel douet ne le connaissant pas ne sachant de lui que ce que tout le monde savait par les journaux c’est-à-dire qu’ il avait tué le secrétaire d’ un préfet sur un chemin de rase campagne et que les gendarmes alertés n’ avaient pas eu le tact de cacher à les journalistes qu’ il y avait grammes d’ héroïne dans le coffre de la voiture particulière de le préfet que son garnement de secrétaire avait empruntée PROPN avait fait un certain barouf surtout quand daniel avait négligemment annoncé qu’ il possédait des preuves contre certains hommes politiques proches de le pouvoir et que peut-être il en ferait état lors de son procès il se refusait à le expliquer pourquoi il avait tué le jeune garçon plein d’ avenir et pourquoi il avait attendu tranquillement les gendarmes à le lieu de s’ enfuir puait le mystère la barbouzerie la cuisine politique tout de le genre qu’ on peut pas admettre quand on est des gentlemanes le procès était pour bientôt souvent remis en vedette par des gros titres à le sensation quand le juge se faisait pl", "il me semble en voir un près de la fenêtre il fit un geste et instinctivement je suivis ce petit homme que je dépassais d’ une demi-tête et dont je découvris certains points stratégiques de la calvitie il s’ arrêta brutalement devant une de ces toiles qui ressemblait à une toile peinte par quelqu’un qui aurait aimé être peintre et leva le visage il avait des yeux bleus et ronds derrière ses lunettes et des cils étonnants pour ses yeux des voiles de pirate sur une barque de pêche sa contemplation dura une minute puis il émit un son rauque plus près de l’ aboiement de le chien que de la parole humaine et dans lequel je distinguai les mots quelle horreur pardon dis -je ahurie car son aboiement me paraissait justifié mais saugrenu et il répéta tout aussi fort quelle horreur ", "je demeurai quelque temps immobile de contentement et aussi d’ admiration mais quelle ne fut pas ma stupeur en voyant mes indiens s’ enfuir à le toutes jambes en donnant des signes de la plus folle terreur a ma grande indignation necoxtla qui me servait de guide depuis des mois et m’ avait fois sauvé la vie enfourcha précipitamment une de les mules et lui aussi m’ abandonna j’ allais peut-être me décider à le suivre l’ exemple de mes indiens on ne m’ en donna pas le temps avant que j’ eusse pu faire un geste pour me défendre je me vis entouré d’ une troupe d’ aztèques hideusement tatoués ", "—est -ce donc poursuivait -il une action infâme que j’ ai commise ignoble et abominable alors pourquoi m. le duc me l’ a -t-il proposée toute la honte doit en retomber sur lui on ne tente pas comme cela le pauvre monde avec de l’ argent ai -je bien agi à le contraire alors qu’ on fasse des lois pour me protéger c’ était un esprit troublé qu’ il fallait rassurer martial le comprit —chupin mon garçon dit -il je ne te demande pas de chercher m. d’ escorval pour le dénoncer loin de là je désire seulement que tu te mettes en campagne pour découvrir si on a eu connaissance de son passage à le saint-pavin ou à le saint-jean-de-coche à ce dernier nom le vieux maraudeur devint blême —vous voulez donc me faire assassiner ", "c’ est un brave homme votre père c’ est une vieille noix oui il apprenait ce que vous faites —vous avez l’ intention de le lui dire —peut-être cette fois elle ne parvint pas à le cacher son agitation —vous êtes allé à le clermont-ferrand vous avez vu mes parents pas encore elle se leva se précipita vers la porte qu’ elle ouvrit brusquement découvrant mariette gibon qui devait avoir eu l’ oreille collée à le panneau ", "on assure qu’ avant la guerre barbe travault était rose et presque enjouée elle avait tout perdu pendant les mois terribles sa santé son petit bien un peu même de sa vanité de cordon bleu barbe travault arrivait de son royaume enveloppée d’ une atmosphère de haute cuisine senteur de le bouillon de poule fumet de le lièvre mariné nard de l’ ognon frit parfum de les compotes variées mijotait l’ automne PROPN en chacun de ses fruits conservés artiste annonciatrice qu’ environnait son menu résumé en arômes elle était cependant d’ assez méchante humeur pestant contre cette obligation de venir ouvrir la porte à le moment même ou il aurait fallu surveiller la couleur de les roux celle de les rôtis bardés celle encore des poires baignées dans un jus rose —barbe travault je vous salue ", "je l’ aimerais toute ma vie je m’ occuperais de lui je m’ inquiéterais de sa santé de son travail de sa solitude et de le vide qu’ il ressentait peut-être je lui demanderais de me décrire les maisons les rues les fontaines le ciel et ce qu’ il avait rêvé que seraient nos enfants nous parlerions de tout " ]
alors ajouta -t-il en se tournant vers la favorite c’ est à le vous madame que nous poserons la question qui est cette demoiselle de nevers à le laquelle il est fait allusion prit une attitude semblable à le celle de la bertrand elle aussi voyait venir l’ orage et voulait se donner le temps de trouver un moyen pour le conjurer en présence de le mutisme de les femmes le roi poursuivit s’ adressant toujours à la pompadour —nous ne pensons pas qu’ il s’ agisse de la fille de le duc de lagardère-nevers n’ est -ce pas madame la voix de le monarque était lente et grave on sentait qu’ il faisait tout son possible pour paraître calme alors qu’ une effrayante colère grondait en lui.craignant qu’ une plus longue retenue de sa part n’ exaspérât davantage son royal amant la favorite se décida à le braver la tempête dit -elle sur un ton compassé en cherchant ses paroles je dois avouer que c’ est d’ elle à le contraire qu’ il s’ agit mais permettez -moi d’ expliquer comment
[ "elle ne put continuer PROPN venait de se lever le regard enflammé le front plissé oubliant que PROPN avait refusé de connaître le nom de blanche lorsqu’ elle avait voulu le lui apprendre —qu’ avez -vous fait madame cria -t-il d’ une voix de tonnerre vous avez osé nous livrer cette enfant la fille d’ un de nos meilleurs gentilshommes c’ est une abomination madame vous entendez un horrible crime que vous avez commis là et pour lequel nous vous infligerons un châtiment exemplaire oui exemplaire —de grâce louis écoutez -moi essaya de dire la favorite qui en habile comédienne parvint à le faire monter des larmes à ses yeux .—non madame non nous ne vous écouterons point ", "tout ce que vous pourriez alléguer ne vous disculperait pas oh! une de nevers à le parc-aux-cerfs nous voilà de par vous dans une jolie situation vis-à-vis de le duc son père situation de laquelle il nous est impossible de sortir sans honte! que lui répondrons -nous quand il nous demandera compte de notre conduite envers sa fille puis avec un cynisme inconscient: —n’ aviez -vous pas autres personnes à le nous présenter à la place de celle-la ah! tenez madame votre forfait dépasse toutes les bornes et s’ excitant à le mesure qu’ il parlait continua à le couvrir madame de pompadour de ses imprécations qui allaient toujours crescendo ", "celle-ci avait eu assez souvent à le supporter des scènes de colère de sa part mais jamais montées à un tel degré d’ intensité elle en était véritablement effrayée plaça -t-elle pendant un moment où le roi reprenait haleine j’ ai eu tort j’ en conviens pardonnez -moi le mal peut encore être réparé le monarque avez -vous le front de vous moquer de nous non madame le mal ne saurait être réparé attendu que le séjour de mademoiselle de nevers dans cette maison honnie de tous nos sujets peut être pour elle et pour ses parents la cause de les plus grands malheurs ", "la seule façon d’ atténuer en partie votre inconsciente infamie car la raison vous avait certainement abandonnée est de faire reconduire cette enfant à l’ instant où vous l’ avez enlevée ce à quoi nous exigeons qu’ il soit procédé sans délai .—ce sera fait sire repartit la favorite toute tremblante et pleurant réellement cette fois .—quant à le vous madame en venant se planter droit et courroucé devant celle qui menait depuis si longtemps le royaume à son gré quant à le vous nous ne voulons plus vous voir nous ne voulons plus que vous paraissiez nulle part où nous serons vous n’ êtes plus rien nous allons vous assigner une résidence éloignée où vous vous retirerez et resterez jusqu’ à la fin de vos jours sire madame de pompadour ai-je donc encouru à le ce point votre ressentiment —belle question madame ", "votre action est révoltante et ne mérite aucun pardon vous devriez même vous considérer comme très heureuse que nous nous contentions de vous bannir à le jamais de notre présence —louis implora la pauvre cotillonii qui se refusait à le croire à le tant de rigueur je vous en conjure ayez pitié! songez à le quelle existence vous me condamnez désormais c’ est une mort anticipée que vais -je devenir loin de vous?—ce que vous voudrez termina -t-il implacable cela nous est indifférent ", "ainsi donc madame dès demain vous recevrez nos ordres et quitterez paris que dieu vous garde et sur un grand geste qu’ il fit vers sa maîtresse comme s’ il eût voulu tout de suite la chasser loin de lui il sortit précipitamment suivi de le duc d’ ayen resté personnage muet dans cette scène puis à le lieu de rentrer à le trianon se fit conduire directement à le château une fois seule la marquise de pompadour tomba accablée sur un siège elle était si anéantie qu’ elle ne pensa même pas à s’ en prendre à la bertrand cause de tout le mal et qui profitant de son abattement s’ esquiva prudemment quand mesdames de le hausset et de mirepoix demeurées jusque -là près de camille pour lui donner des soins vinrent la rejoindre elles la trouvèrent dans une complète prostration et ce ne fut qu’ avec une peine infinie qu’ elles réussirent à le lui faire rendre compte de ce qui s’ était passé entre elle et le roi.toutes s’ efforcèrent alors de la consoler dit madame de mirepoix vous êtes vraiment trop bonne ma chère de vous révolutionner pour si peu vous savez bien pourtant", "pour un rien il fulmine il s’ emporte parle de vous envoyer à le gibet ou de vous faire rouer vif puis sa colère éteinte ne se souvient même plus de ce qu’ il a dit .—oui je sais répondit d’ une voix faible la pompadour mais aujourd’hui ce n’ était pas comme à l’ ordinaire oh! non j’ ai bien vu qu’ il était sérieusement offensé et que sa décision envers moi était irrévocable —allons donc ma mie ajouta de son côté madame de le hausset rappelez -vous qu’ à le plusieurs reprises déjà il vous a fait de semblables menaces et que ces menaces n’ ont jamais été exécutées mal disposé sans doute par l’ incident de le bal l’ agression de tout à l’ heure et aussi par l’ ennui d’ avoir vu camille malade il n’ attendait qu’ une occasion pour exhaler sa bile et c’ est vous qui la lui avez fournie voilà tout .la favorite ne semblait voir la chose sous un aspect aussi anodin ne sais pas pourquoi reprit -elle mais une voix secrète me dit que c’ est fini bien fini entre louis et moi —voix trompeuse ma bonne ", "laissez passer une nuit sur cette affaire et demain il n’ y paraîtra plus maintenant si vous voulez nous écouter vous allez venir prendre de le repos il est tard et après les fatigues de la soirée vous devez avoir besoin de sommeil —mais j’ ai promis à le roi de renvoyer tout de suite mademoiselle de nevers à le picpus je voudrais à le moins donner des ordres en conséquence —avez -vous réellement cette intention oui oui c’ est l’ unique chance que j’ aie de me faire pardonner de louis ", "je profiterai de la circonstance pour me débarrasser de son amie la créature de la coislin il ne manquerait plus qu’ elle restât là pendant que mademoiselle de nevers serait partie —en cela vous aurez raison si l’ une s’ en va l’ autre doit partir également toutefois leur départ à le toutes peut être retardé jusqu’ à le demain matin " ]
[ "il feint de s’ approcher: il essaie d’ approcher soi de lui dans ce cas il s’ agit d’ un daimôn qui permet d’ approuver le reflet personnel ipse devient idem il faut avouer que le reflet personnel est le reflet le plus pathétique qui puisse tomber sous le regard de les femmes et de les hommes et il est vrai que ce premier échange requiert à le minimum un démon échangeur pour surveiller l’ invraisemblable transaction à le laquelle un souffle se soumet quand il tombe nez à le nez avec tout à la fois un visage un peu spécifique et un bas-ventre nettement sexué les romanciers appellent compagnon imaginaire le double bénéfique qui vient tenir compagnie à l’ enfant seul dans le noir ou encore à l’ enfant endeuillé ou encore à l’ enfant abandonné ou encore à l’ enfant devenu solitaire ", "serait trop beau si on trouvait tout en même temps on a eu notre coup de veine ce matin: maintenant il faut s’ y mettre je te jure qu’ on peut déjà faire de le bon boulot je repense à le et par association d’ idées à le mon double steak à les épinards avec tout ça dis -je je n’ ai pas fini de déjeuner et j’ ai laissé tomber mon flirt –nom d’ une pipe me dit gary est -ce que tu veux rester chaste oui ou non? –maintenant que je suis détective et que je peux mourir d’ un instant à l’ autre dis -je je commence à le croire que ce serait bougrement idiot de ne pas profiter de le temps qui me reste ", "mais j’ étais loin de prévoir toute la gravité de l’ accusation qui pesait sur ma tête quand une circonstance affreuse m’ ouvrit enfin les yeux et me jeta dans le désespoir on venait de me pousser dans une allée basse à le pavés rompus inégaux le long de le mur coulait un suintement jaunâtre exhalant une odeur fétide je marchais à le milieu de les ténèbres hommes derrière moi plus loin apparaissait le clair-obscur d’ une cour intérieure ", "moi seul l' étais peut-être confessa -t-il avec un peu de honte un soir la lampe allumée ils s' oubliaient habituellement lépervié homme prévoyant bouchait le trou de la serrure en accrochant après le tour de clef sa calotte à le bouton mais cette fois la précaution avait été négligée et tout à le coup comme il la sentait abandonnée entre ses bras le soupçon d' une robe frôlant la porte le mit debout écoutant le souffle arrêté ", "et ti-soï plus trouver moyen continua pas moyen manger pas moyen cartouces pas moyen dormir jamais moyen son ventre même chose un trou jambes bras dos même chose vieux mort sans viande un squelette et grand écriteau cloué les arbres vendre ti-soï gagner piastres qui gagner piastres ", "c’ était le débit de droite maigret en poussa la porte et s’ assit dans un coin cependant que le silence se faisait autour de lui ils n’ étaient que hommes à une table jambes croisées la chaise renversée en arrière la casquette penchée sur le front à le cause de le soleil portaient un tricot bleu montant jusqu’ à le cou et tous avaient la même peau finement cuite à les craquelures à le peine visibles et les cheveux qui déteignaient vers la nuque et les tempes celui qui se leva et se dirigea vers maigret était le patron ", "c’ est dégoûtant en plus ajouta -t-elle z’ avez renversé de le sirop je ralentis à la hauteur de la caserne maurice de saxe ou c’ est qu’ on fait ses jours et obliquai à le droite à le grands renforts de crissements caoutchouqueux vers la basilique je savais où je pouvais semer mes poursuivants en rejoignant les bords de loire le chemin de le plan d’ eau puis tournant dans la chaussée PROPN j’ arriverais à le lâcher les meurtriers morpions ", "avant le premier repas qui ainsi que tous ceux qui doivent suivre est servi avec la plus grande profusion le chef de cuisine remet à l’ épouse pains qu’ elle distribue elle même à les pauvres et à le chaque repas on fait ce qu’ on appelle la part de les pauvres c’est-à-dire qu’ on met en réserve plusieurs plats qui leur sont immédiatement distribués afin qu’ il n’ y ait pas de malheureux autour de les époux le jour de leur noce après le dîner les parents de le marié portent en pompe autour de les tables la jeune épouse dans la chaise ou ̀ elle s’ est assise pendant cette promenade les assistants chantent la vieille chanson de circonstance qui commence ainsi sur le pont d’ avignon j’ ai ouï chanter la belle il est peu d’ airs d’ une mélodie aussi pure et aussi tendre une fois qu’ on l’ a entendu chanter il est impossible de l’ oublier ", "les retrouvailles avec mon corps sont toujours un événement heureux réconfortant qui me redonne l’ appétit de vivre pour toute la journée grand animal familier et chaud fidèle incorruptible docile qui n’ a jamais failli jamais trahi instrument à le chasser et à le jouir complice de toutes mes aventures toujours à le premier rang pour prendre les risques et recevoir les coups aussi longtemps que j’ évolue entre mon lit et ma baignoire nu comme adam il me semble qu’ il m’ accompagne comme un bon chien et ce n’ est jamais sans regret que je l’ enferme le matin dans sa prison de vêtements pour affronter le désert hétérosexuel je ne fais rien pour lui sinon m’ interdire ces poisons majeurs le tabac et l’ alcool vice médiocre consolation dérisoire de les attelés à le lourd tombereau de la propagation de l’ espèce la santé n’ est pas seulement pour moi la condition première de mes quêtes et de mes jeux dans la mesure très grande où j’ ai foi en moi-même je suis assuré d’ échapper à l’ indignité d’ une mort par maladie ou vieillesse ", "—vous savez qu’ on exagère toujours maître blanchet la baronne a une trentaine de livres de rentes —eh bien et ce qui lui reviendra de votre belle-mère la bonne femme louis car vous n’ êtes que héritiers la fille de la baronne et vous c’ est vrai de sorte ajouta l’ aubergiste en clignant les yeux que si la petite ne grandissait pas vous prendriez seul toute la succession eh bien " ]
toute rouge et courant par les allées la poule était dans le carré de les petits pois à son aise sur la terre chaude creusée sous elle inquiète toutefois de ce qui pouvait arriver précisément il arriva une pierre la poule se leva en chantant bruyamment sauta sur le mur fit face à le françoise et secoua ses plumes grises de poussière puis douillettement calée les yeux mi-clos la queue en panache par bravade attendit aussitôt françoise agitant sa jupe avec bruit les lèvres sifflantes doubla le carré de les petits pois
[ "d’ un bond la poule fut dans la rue tout semblait terminé la rue appartient à les poules et rien de ce qui les y concerne n’ importait à le françoise mais la servante ouvrit la barrière de le jardin et fit claquer tournoyer son torchon la colère l’ entraînait peut-être aussi le plaisir de la course ", "la poule comprit le danger longea la maison dandinante et entra dans la grande cour en donnant à les herbes et un coup de bec quand elle avait le temps un moment elle se vit perdue elle s’ était imprudemment logée dans un angle de le mur près de la grange et déjà françoise la jupe écartée lui barrait le passage affolée d’ un violent coup d’ aile elle s’ enleva de terre se trouva perchée sur un bâton de l’ échelle qui montait à le foineau et les ailes ouvertes en balancier la gravit à le petits sauts secs sans se presser échelon par échelon disparut françoise la suivit et à l’ entrée de le foineau s’ arrêta ", "il était plein d’ ombre le foin s’ y entassait en galettes serrées un souffle chargé d’ odeurs grisantes caressa le visage en sueur de françoise tant pis j’ entre un instant dit -elle d’ ailleurs il y a peut-être des œufs puisque les poules y vont ", "le foin pressé contre les poutres s’ y appuyant de toutes ses bottes dégringolait jusqu’ à les pieds de françoise en escaliers irréguliers la poule s’ était installée en haut dans un nid fait comme exprès pour elle il aurait fallu pour l’ atteindre affronter des périls enfoncer dans des trous risquer des enjambées se donner bien de le mal et encore ce fut sans appréhension qu’ elle vit la servant et enter l’ assaut tâter les couches de foin de le bout de le pied pressentir les gouffres osciller s’ arrêter prudente se consulter et recommencer l’ escalade attends attends disait françoise je vais t’ apprendre moi ", "qu’ est -ce qu’ elle allait lui apprendre son pied heurta quelque chose de dur le manche d’ une fourche enfouie dans le foin jusqu’ à les dents françoise tomba sur le dos ses bras battirent l’ air elle sentit toute sa colère se dissoudre comme un fondant et fixée par la poule sérieuse partit d’ un rire prolongé ", "c’ était doux comme un lit de plumes plus doux le foin la chatouilla de toutes ses pointes jouant avec elle la cernant guetteur prompt à le surprendre un bout d’ oreille elle se retournait d’ une joue sur l’ autre se sentait une pelote dans chaque main et quand elle remuait les mollets ses bas s’ emplissaient d’ aiguilles à le tricoter elle fermait les yeux les rouvrait apercevait la poule toujours grave absorbée et criait encore convulsive à le force de rire poule poule la mâtine vraiment elle prenait une douche de foin ", "des poutres descendait une cascade d’ herbes sèches des vagues lui tombaient sur les bras sur le front comme si le foineau fût changé subitement en une sorte d’ étang onduleux elle ne voyait plus que de temps en temps et par des éclaircies la poule immobile les flots de foin coulaient régulièrement tout à le coup le rire de françoise fut cassé net ", "le fils de mme lérin était agenouillé près d’ elle comment c’ est vous monsieur émile c’ était vous elle n’ en revenait pas de le trouver là tout contre sans qu’ elle l’ eût soupçonné monté de le foin ou tombé des tuiles par enchantement il souriait d’ un air embarrassé et mâchait un fétu avec la fourche il continuait de lui couvrir comme d’ un drap de foin la poitrine les jambes tout le corps ", "c’ est la poule dit françoise je suis tombée mais je me relève monsieur émile elle fit un effort vain allons voilà que je ne peux plus maintenant elle recommença de rire de bon cœur les bras tendus " ]
[ "tu me diras les nombreux caprices de mariette depuis que tu la connais je le sais eh bien après il est arrivé à le mariette comme à le beaucoup de pauvres filles de rencontrer sur son chemin de les gens riches des imbéciles de faux artistes qui parlent de leurs coeurs comme ils en avaient un il y en a plus des quarts qui ne songent qu\\ à amuser un moment mariette est spirituelle charmante pleine de fantaisies prête à le dépenser sa vie en petite monnaie ", "voilà donc qu’ en travaillant jean coll qui y allait de tout coeur il donne un coup de pioche et j’ entends bimm comme s’ il avait tapé sur une cloche qu’ est -ce que c’est? que je dis nous piochons toujours nous piochons et voilà qu’ il paraît une main noire qui semblait la main d’ un mort qui sortait de terre moi la peur me prend je m’ en vais à le monsieur et je lui dis: des morts notre maître qui sont sous l’ olivier ", "il avait suivi toutes les phases de ce lamentable automne regardant la créature humaine docile à s' aigrir habile à se frauder obligeant ses pensées à le tricher entre elles pour mieux souffrir gâtant d' avance grâce à l' analyse et à l' observation toute joie possible puis dans cette sensibilité irritée de l' âme dans cette férocité de la réflexion qui repousse la gênante ardeur de les dévouements les bienveillants outrages de la charité il voyait peu à le peu surgir l' horreur de ces passions âgées de ces amours mûres où l' un se livre encore quand l' autre se tient déjà en garde où la lassitude réclame à les couples de les caresses filiales dont l' apparente juvénilité paraît neuve des candeurs maternelles dont la douceur repose et concède pour ainsi dire les intéressants remords d' un vague inceste en de magnifiques pages il avait exposé ces amours hybrides exaspérées par l' impuissance où elles sont de se combler ces dangereux mensonges de les stupéfiants et de les toxiques appelés à l' aide pour endormir la souffrance et mater l' ennui à le ", "il se reculotta regardant machinalement ce qui l’ avait dérangé: des mannequins descendaient d’ un fourgon et embarquaient à le grands coups de lattes dans le prose les quelques gauchistes trop assommés par leurs rivaux en marxisme pour avoir pu se barrer hilares lesdits rivaux contemplaient la scène un peu à l’ écart le curé en costard battait des bras l’ air désolé à la pointe de son parvis gazonné grogembre partit vers son immeuble en grommelant: —toujours qu’ ils foutent la pagaille PROPN il parlait bien entendu des jeunes qu’ il voyait maintenant faces blêmes derrière le grillage de le car ", "je me suis dit et pourquoi ne mettrions -nous pas ces voitures gadgets en pratique pourquoi la réalite ne dépasserait -elle point la fiction elle la dépasse assuré -je en faisant le tour de l’ engin tu ne peux pas savoir pinuche à le quel point elle la dépasse ", "une collecte fut faite on la posa sur les genoux de le pauvre homme dont le visage redevint souriant plus d’ ailleurs par cessation de souffrance que par gratitude car la somme n’ était pas considérable —tout ceci doit vous paraître bien singulier dit -il timidement à les voyageurs une francophone assez distinguée esprima l’ opinion commune: et la sainte-chapelle dit gabriel et il fit un grand geste —il va parler dit la dame polyglotte à ses congénères en leur idiome natif ", "non qu’ il ne soit naïf par moments surtout loin de la bouche qui le proféra; mais il n’ est pas dépourvu de noblesse et c’ est un de les derniers témoignages de la façon dont on s’ exprimait en français il y a une quarantaine d’ années et dont la transcription ne rendra hélas pas la beauté de le phrasé je passe le début la formule d’ annonce et de déploration le rappel de la carrière de louise jusqu’ à le jour fatal où elle quitta les siens pour en revenir avec mme malrieu à l’ histoire de sa fin: à la seconde crise cardiaque il fallut retourner à le limoges pour surveillance médicale spéciale elle parut un moment encore pouvoir tout surmonter; ", "me voici à le demi encrapaude en déduit -il de le bout de les doigts il se rassied clotilde revient ranger la brosse et le sèche-cheveux dans la salle de bain elle porte une robe qu’ il lui a récemment offerte d’ une coupe sobre en tissu fluide et d’ un coloris bleu fumé qui lui va si bien aurélien est ému de la voir dans cette robe qu’ ils ont choisie ensemble se souvient -elle de cet achat de ses hésitations des commentaires amusés puis admiratifs qu’ il avait faits durant la séance d’ essayage ", "ce store se leva la portière s’ ouvrit une jeune femme sauta légère et rapide pour donner la main à un jeune homme c’ était une blonde figure à le demi masquée par la chevelure et la barbe la servante rentrait alors dans l’ étable –c’ est monsieur le vicomte dit -elle à le adalbert il s’ était levé et regardait sans se montrer ", "il avait la tête à le autre chose vraiment aujourd’hui il fallait trouver des fleurs pour carlotta lui parler de sérianne il avait oublié la veille et aussi de ce m.quesnel à l’ étoile le raseur descendait: vous verrez l’ intérêt de la france ne résista pas à la démangeaison vous savez la france eh bien qu’ elle se débrouille le petit homme barbu sur la chaussée agitait ses bras derrière l’ autobus qui s’ éloignait porte maillot cela criait de tous les côtés " ]
une plaque de cuivre qui aurait valu pendant la guerre une pièce de pinard à le son propriétaire annonce en caractères plus gras que bérurier que les bureaux de m. bisemont sont à le deuxième je monte j’ entre because on est prié de ne pas sonner et je fonce dans un clapotis d' PROPN jusqu’ à un bureau marqué renseignements la belle enfant qui se prélasse derrière le meuble achève de rogner la peau morte cernant ses ongles avant de lever sur moi un regard langoureux comme chansons napolitaines oui fait -elle avant que je lui aie rien demandé m. bisemont s’ il vous plaît
[ "vous avez rendez -vous avec lui pour qui me prenez -vous je ne suis pas celle que vous pensez elle se fend le tiroir ce qui me permet d’ admirer la délicatesse de ses amygdales sérieusement c’ est pour quoi privé ", "je ne pense pas qu’ il puisse vous recevoir il est avec un acheteur étranger vous êtes acheteur non vendeur je vends de le malheur voici la carte de ma maison je lui installe ma plaque de police sous le nez qu’ elle a fin délicat et raccommodé par un émule de claoué un jour qu’ il sortait d’ un banquet d’ anciens combattants elle s’ exorbite ", "police dit -elle oui mon lapin prévenez m. bisemont qu’ il vende vite ce que son acheteur est venu lui acheter parce que je suis très pressé elle se lève tire sur sa jupe et disparaît par une porte matelassée comme le cabanon d’ un frénétique ", "son absence est brève lorsqu’ elle revient elle a repris son aplomb because le calme de son patron a dû lui en imposer m. bisemont va vous recevoir dans quelques minutes en attendant pour tromper le temps je lui fais un doigt de cour dans un verre de sirop en songeant à la poupée qui m’ attend dans paris à la même heure et qui doit avoir un début d’ indigestion de lapin m. a beaucoup de chance attaqué -je très sec pourquoi gazouille la douce enfant cyranesque ", "d’ avoir une aussi jolie secrétaire ma secrétaire à le moi chausse de le et oublie de se raser elle rigole vous êtes galant pour un policier oui on m’ appelle le commissaire de le charme ", "les dames s’ amusent à le tuer leurs maris rien que pour le plaisir d’ être arrêtées par moi nouveau rire argentin de la ravissante pin-up elle a des seins comme je les aime en forme de biberon et les regardant on devient un farouche partisan de le régime lacté une poitrine c’ est la mort de nestlé ", "je le lui dis en termes mesurés avec une chaîne d’ arpenteur et elle ne se tient plus de joie elle regrette d’ être enfermée dans un box vitré car elle aimerait que ses collègues soient témoins de ce divertissement vous me plaisez beaucoup mon chou affirmé -je j’ adore les brunes mais je suis blonde objecte -t-elle ", "je ne me fie pas à les apparences là-dessus le père bisemont ramène sa fraise accompagnant l’ acheteur étranger un italien qui lui secoue le brandillon pendant un quart d’ heure en l’ assurant de l’ expression alors la porte étant refermée bisemont s’ avance vers mézigue c’ est un monsieur un mètre piges montre en main ", "un costar prince de galles une cravate en laine tricotée une calvitie quasi complète lui évite d' avoir trop de cheveux blancs c’ est le genre d' hommes d’ affaires plein d’ allant qui ne fera jamais son âge et dont le regard demande combien il doit avoir des bagnoles-sport des maîtresses dans la haute couture comme clientes de le moins et une chasse en sologne afin d’ aller faire des galipettes en normandie il me toise de bas en haut de gauche à le droite et tout dans le sens de les aiguilles d’ une montre " ]
[ "trop grand trop beau trop cher excessif déraisonnable pathologique —vous êtes dingue! lui dit -elle en le regardant durement elle presse le pas pour le fuir mais il s’ accroche —je croyais que vous cherchiez quelqu’un qui vous surprenne —vous êtes malade ", "–mes vieilles blessures qui m’ ont travaillé toute la nuit! je suis un vrai baromètre voilà un bel enfant maurin regardait m.rinal il l’ avait quelquefois aperçu de loin mais ne lui avait jamais parlé l’ ancien chirurgien était un homme de haute taille à le large poitrine favoris blancs tombaient de ses joues flottaient un peu à le vent ", "il m’ avait laissée avec cette joie et ce silence j’ ai ouvert le livre lu les premières lignes et je suis restée comme ni absente ni présente en suspension vous ne voulez pas plutôt vous joindre à le nous lorsque PROPN s’ est adressé à le moi pour la première fois j’ ai aussitôt remarqué cet accent à le peine perceptible dont je devais comprendre par la suite qu’ il constituait l’ atout maître de sa panoplie je ne regarde plus la télévision depuis longtemps et bien que je me précipite sur les pages potins de les journaux people dès que je m’ assois dans une salle d’ attente son visage m’ était inconnu ", "m. ménage en disait ce bonhomme est baudruchard mon père aimait je ne crois pas entre nous qu\\ il l\\' ait jamais vu ce qu\\ on appelle vu il ne regardait rien de ce qui ne touchait pas à sa profession excepté les aspects de la nature quand ils étaient riants ou sublimes ce il admirait dans le spartacus de son cher foyatier était le symbole ", "–victoire! cria -t-il à le achille de le plus loin qu’ il l’ aperçut –tu as été le roi de la chasse il s’ agit bien de cela le marquis m’ a permis de t’ amener à le clamelle chasser avec nous –quand cela demanda vivement achille sans chercher à le dissimuler la profonde satisfaction que lui faisait éprouver cette nouvelle –dans jours ", "d’ une main ferme j’ ai ouvert mon livre et saisi les nombreux petits papiers qui me servent à le noter provisoirement les dépenses pendant le cours de le mois je les ai classés avec méthode et comme j’ allais procéder à le dépouillement ma pâleur me revint à l’ esprit d’ où provenait -elle cette préoccupation m’ assiégeait avec la tyrannie persistante de les mouches qu’ on chasse et qui sans se décourager s’ acharnent à le poursuivre de leur obsession le même point toujours le même point j’ eusse été immédiatement à l’ aise si j’ avais pu assigner une cause à le cet état anormal ", "—elle est partie pour marseille fait mon interlocutrice en ôtant posément ses gants on lui a téléphoné à le midi que sa mère avait eu un accident —elle va vous manquer il me reste ferdinand c’ est le mari de votre bonne —non elle sourit —mais quelque chose me dit qu’ il le deviendra dans ma ford intérieure je pense que la gosse annette n’ a pas beaucoup de goût pour marida un échalas comme le ferdinand lui ç a ne sera jamais ferdinand le taureau je vous le promets ou faudra qu’ il force sur la cantharide ", "alors que l’on vivait depuis quelques jours dans un monde aussi bouleversé pouvait -il mieux faire que de se soumettre à les conseils d’ un homme qu’ il n’ avait jamais vu qui était peau-rouge et qui s’ appelait œil-de-lynx son repas achevé il parcourut un journal de l’ après-midi les nouvelles affluaient graves et contradictoires on prétendait que southampton et le havre étaient bloqués on parlait de la flotte anglaise immobilisée à le porstmouth ", "tout de suite après le dessert la marquise passa dans son appartement en compagnie de l’ abbé jouault personne n’ eut permission de la suivre gaston me dit: je sens papa papa est ici! il était comme une âme en peine et ne pouvait rester en place mais il ne dit son secret qu’ à le moi ", "–c’ est miraculeux m’ écriai-je. –et maintenant continua -t-il voulez -vous que je vous dise à le quelle heure il est mort?–dites –à heures minutes –tenez lucien racontez -moi tout d’ un seul trait mon esprit se perd à le vous interroger et à le écouter vos réponses fantastiques j’ aime mieux un récit.lucien s’ accouda sur son fauteuil me regarda fixement et mon dieu c’ est bien simple " ]
on avait raison je ne bougeai pas fût -ce la ̂cheté non anéantissement plutôt impuissance totale à le mouvoir un seul de mes membres sagesse également car enfin pourquoi lutter derrière cet homme il y en avait autres qui viendraient à le son appel
[ "allai -je risquer ma vie pour sauver quelques tapisseries et quelques bibelots et toute la nuit ce supplice dura supplice intolérable angoisse terrible le bruit s’ était interrompu mais je ne cessais d’ attendre qu’ il recommençât et l’ homme l’ homme qui me surveillait l’ arme à la main ", "mon regard effrayé ne le quittait pas et mon cœur battait et de la sueur ruisselait de mon front et de tout mon corps et tout à le coup un bien-être inexprimable m’ envahit une voiture de laitier dont je connaissais bien le roulement passa sur le boulevard et j’ eus en même temps l’ impression que l’ aube se glissait entre les persiennes closes et qu’ un peu de jour dehors se mêlait à l’ ombre et le jour pénétra dans la chambre et d’ autres voitures passèrent et tous les fantômes de la nuit s’ évanouirent ", "alors je glissai un bras vers la table lentement sournoisement en face rien ne remua je marquai des yeux le pli de le rideau l’ endroit précis ou il fallait viser je fis le compte exact de les mouvements que je devais exécuter et rapidement j’ empoignai mon revolver et je tirai je sautai hors de le lit avec un cri de délivrance et je bondis sur le rideau l’ étoffe était percée la vitre était percée ", "quant à l’ homme je n’ avais pu l’ atteindre pour cette bonne raison qu’ il n’ y avait personne personne ainsi toute la nuit j’ avais été hypnotisé par un pli de le rideau et pendant ce temps des malfaiteurs rageusement d’ un élan que rien n’ eût arrêté je tournai la clef dans la serrure j’ ouvris ma porte je traversai l’ antichambre j’ ouvris une autre porte et je me ruai dans la salle mais une stupeur me cloua sur le seuil haletant abasourdi plus étonné encore que je ne l’ avais été de l’ absence de l’ homme rien n’ avait disparu toutes les choses que je supposais enlevées meubles tableaux vieux velours et vieilles soies toutes ces choses étaient à le leur place ", "spectacle incompréhensible je n’ en croyais pas mes yeux pourtant ce vacarme ces bruits de déménagement je fis le tour de la pièce j’ inspectai les murs je dressai l’ inventaire de tous ces objets que je connaissais si bien rien ne manquait et ce qui me déconcertait le plus c’ est que rien non plus ne révélait le passage de les malfaiteurs aucun indice pas une chaise dérangée pas une trace de pas ", "voyons voyons me disais -je en me prenant la tête à le mains je ne suis pourtant pas un fou j’ ai bien entendu pouce pour pouce avec les procédés d’ investigation les plus minutieux j’ examinai la salle ce fut en vain ou plutôt mais pouvais -je considérer cela comme une découverte sous un petit tapis persan jeté sur le parquet je ramassai une carte une carte à le jouer ", "c’ était un de cœur pareil à le tous les de cœur de les jeux de cartes français mais qui retint mon attention par un détail assez curieux la pointe extrême de chacune de les marques rouges en forme de cœur était percée d’ un trou le trou rond et régulier qu’ eût pratiqué l’ extrémité d’ un poinçon voilà tout une carte et une lettre trouvée dans un livre en dehors de cela rien ", "était -ce assez pour affirmer que je n’ avais pas été le jouet d’ un rêve toute la journée je poursuivis mes recherches dans le salon c’ était une grande pièce en disproportion avec l’ exiguïté de l’ hôtel et dont l’ ornementation attestait le goût bizarre de celui qui l’ avait conçue le parquet était fait d’ une mosaïque de petites pierres multicolores formant de larges dessins symétriques la même mosaïque recouvrait les murs disposée en panneaux allégories pompéiennes compositions byzantines fresque de le moyen age ", "un bacchus enfourchait un tonneau un empereur couronné d’ or à le barbe fleurie tenait un glaive dans sa main droite tout en haut un peu à la façon d’ un atelier se découpait l’ unique et vaste fenêtre cette fenêtre étant toujours ouverte la nuit il était probable que les hommes avaient passé par là à l’ aide d’ une échelle mais ici encore aucune certitude " ]
[ "après avoir passé la nuit à le cabaret ou bien ailleurs il ne va pas entendre la messe et se faire donner l’ absolution pour recommencer le lendemain on le dit ami de sieyès et de mirabeau quelques-uns lui reprochent d’ avoir attiré dans paris des quantités de gueux chargés de piller et de saccager la ville c’ est difficile à le croire parce que les gueux arrivent tout seuls après un hiver aussi terrible qu’ ils cherchent leur nourriture; et qu’ on n’ a pas besoin de faire signe à les sauterelles de tomber sur les moissons ", "mais j’ ai cru à ma joie c’ est ma joie qui m’ a trompée ma joie m’ avait rendue folle est -ce qu’ un pareil bonheur serait possible il est au-dessus de mes forces de vous répéter ce qu’ il y avait dans cette lettre mais je dois vous dire pour mon excuse qu’ elle me parlait de mme thibaut votre mère c’ est ce nom respecté qui m’ a décidée une fois décidée j’ ai accompli résolument tout ce que vous m’ ordonniez tout ce que la lettre de le moins m’ ordonnait de faire ", "j' essaierais en vain dit la vicomtesse répondant à le regard de sa fille tout ce que je puis faire c' est d' employer mon influence sur mon frère afin qu' il ne se laisse pas emporter à le quelque extrémité fâcheuse lorsqu' il se verra abandonné à la fois par sa fille et par son fils que dites -vous ma tante abandonné par sa fille oh ", "dans ces terres reculées dans ces pays perdus on vit toujours plus ou moins dans une légende dans l’ image d’ un chapiteau roman historié de scènes naïves et cruelles on y est comme dans l’ orient de les vieux livres illustrés un orient froid et venteux les rois mages ne sont pas loin ils arrivent ils ont peiné dans la nuit étoilée et traîné leurs brocarts dans la bouse jamais leur arrivée ne m’ a paru aussi imminente que dans ces étables crasseuses tout ce poids de nuit cette densité des pierres patientes ce silence des églises mortes se recueille sur une promesse ancienne presque inaudible presque oubliée à le fond de la mémoire ", "–non mais la femme d’ andré était l’ héritière de son mari et c’ est pour cela qu’ il était indispensable à le vos intérêts que la mort de le marquis précédàt celle d’ PROPN sergent –monsieur morin vous oubliez que je suis le marquis de clamelle –misérable mais ton complice t’ accuse et prouve qu’ il n’ a agi qu’ à le ton instigation ce n’ est pas vrai cela c’ est lui achille s’ arrêta brusquement il venait de comprendre que l’ achèvement de la phrase commencée équivaudrait à un aveu complet ", "ledit fanfan lazette nie d’ une manière énergique l’ accusation dudit trempe et la déclare malicieuse et irrévérencieuse à le plus haut degré il reconnaît avoir coupé la queue d’ un animal connu dans nos campagnes sous le nom de bête à le grand’queue dans des conditions fort dangereuses pour sa vie corporelle et pour le salut de son âme mais cela à son corps défendant et parce que c’ est le seul moyen reconnu de se débarrasser de la bête et les intéressés produisent chacun un témoin pour soutenir leurs prétentions tel que convenu dans les conditions d’ arbitrage le nommé pierre busseau engagé à le service dudit trempe déclare que la queue produite par le susdit fanfan lui paraît être la queue de le défunt taureau de son maître dont il a trouvé la carcasse échouée sur la grève quelques jours auparavant dans un état avancé de décomposition le taureau est précisément disparu dans la nuit de le octobre date ledit fanfan prétend avoir rencontré la bête à le grand’queue et ce qui le confirme dans sa conviction c’ est la couleur de la susdite queue de le", "j’ ai fait un mauvais rêve qu’ est -ce que t’ as rêvé ma bichette j’ ai rêvé que j’ étais dans la chambre de la rue de l’ indre et j’ ai avalé ma salive j’ étais dans mon petit lit sous la fenêtre et dans le grand lit il y avait les autres enfants de mon papa et je me suis tue de nouveau —essaye de me dire ma bichette ", "est un peu cher pour quelques chiffres et lettres plus ou moins illisibles qui se trouvent en outre sur les papiers à le nom bien rangés dans le double fond de la sacoche mais il n\\ y a plus à le présent d\\' autre solution le voyageur fautif redonne donc son passeport à le zélé contrôleur après y avoir glissé ostensiblement les grosses coupures exigées le soldat disparaît aussitôt dans le bureau de police rudimentaire boîte préfabriquée assise de guingois parmi les décombres il n\\ en ressort qu\\' à le bout d\\' un temps assez long et tend son reisepass à le voyageur anxieux qu\\ il gratifie d\\' un salut vaguement socialiste mais encore un peu national tout en précisant: ", "c’ est bien pourquoi je n’ en veux pas —tais -toi fit gaiement joseph tu as le regard de les pasquier quand ils vont commencer à se dire des choses irréparables comme ils n’ ont pas cessé d’ en dire depuis une vingtaine d’ années si tu te mets en tête d’ expier tous les péchés de la famille mon cher tu n’ auras pas la vie facile écoute -moi plutôt laurent je te le demande comme un service personnel ", "ils s’ en foutaient bon! et la PROPN y trouvait son avantage vous conquériez pour elle et pour vous eh bien faites de même ici! élargissez le combat ne vous chicanez pas pour des futilités de politique ou de religion " ]
la femme s’ approche plus près –son visage s’ éclaire sous le néon de le couloir huileux bouffi blondeur verte à les nuances d’ aquarium et petits yeux fardés de turquoise elle vient si près de lui qu’ il peut sentir sa peau–odeur écœurante de gingembre et de poudre de riz–puis se dressant sur la pointe de les pieds elle jette un œil par-dessus l’ épaule de le garçon pour vérifier que nul ne s’ amène dans le couloir –elle sait parfaitement ce qu’ il a dans la tête PROPN depuis le temps qu� PROPN travaille dans le transsibérien depuis tout ce temps aliocha vacille la provodnitsa a compris et maintenant il est à sa merci rien ne l’ empêchera d’ aller voir et de lui dire y a un gars qu’ est tout bizarre là-bas un gars qui pose beaucoup de questions à le lieu de quoi elle plante ses yeux dans ceux de le garçon et articule dans un souffle la prochaine gare c’ est krasnoïarsk à le heures on s’ arrête minutes la gare est vaste il y aura des patrouilles la tête merci mais déjà la femme lui tourne le dos et s’ affaire auprès de le samovar les hanches pleines et le ventre
[ "une heure à le attendre donc une heure à le peine à le bout de quoi il tentera une sortie PROPN s’ est rallongé étrangement serein fini l’ avenir comme un paysage inerte et visqueux un long couloir de neige sale il a un plan et cela suffit à le détendre à le ralentir son pouls et calmer son angoisse le wagon n’ est plus ce caisson étouffoir espace de confinement à l’ air vicié mais désormais une voiture percée de portes –deux à le chaque extrémité –et de même les appelés ne sont plus des ennemis potentiels mais des alliés à l’ heure de descendre sur le quai il fera corps avec eux épousera leurs mouvements et rira de leurs blagues il se fondra dans la masse des pas dans le wagon le bruissement de mules en plastique PROPN la provodnitsa est entrée il la distingue qui s’ approche de la couchette de letchov endormi sa blondeur délave une auréole dans l’ obscurité une veilleuse irise son corsage à le hauteur de les seins chuchotant elle appelle le sergent qui finit par basculer vers elle en grognant ", "il s’ assied se frotte les yeux l’ interroge d’ un coup de menton elle recule comme effrayée et maintenant ils se parlent à le voix basse elle pliée en les mains jointes entre les cuisses et le front à le hauteur de celui de le sergent lui hochant la tête et marmonnant aliocha ne les entend pas mais se persuade qu’ elle le décrit lui et d’ ailleurs plisse les yeux dans sa direction tandis que le garçon d’ instinct ferme les siens singeant le sommeil innocent il ferme les paupières expire longuement la salope les femmes qui vivent dans le transsibérien sont doubles tout le monde le sait qu’ est -ce qui lui a pris de faire confiance à le celle-la ̀? il repense à la minuscule cuisine de l’ appartement communautaire où sa mère et d’ autres traînaient le soir attablés se souvient que dans leurs discussions on tenait en haute considération ces hôtesses de le rail on les craignait tout comme on enviait l’ aura légendaire qui les distinguait de toutes les autres russes transfrontalières sans passeport passant d’ une république à l’ autre elles avaient porté des paquets dur", "leurs peaux connaissent le climat leurs pieds ont senti le relief le moindre haussement de la courbe de niveau tracée sur plus de kilomètres leurs yeux ont vu les iris sauvages et les villes interdites celles ennuagées de charbon dont les noms n’ apparaissent même pas sur les cartes géographiques ils savent la taïga sombre et dorée comme un sous-bois infini ils savent la steppe ils savent les grands fleuves la volga l’ ienisseï et l’ amour mesure cela tout en fixant la femme qui maintenant s’ éclipse dans le couloir ténébreux tandis que lui se laisse retomber lourdement sur sa couchette il suit des yeux cette femme qui l’ impressionne dont le corps gravide contient le pays tout entier aliocha regarde sa montre plus que minutes et ce sera la gare de krasnoïarsk la nuit trouble opaque sans être noire–amie ennemie là encore il ne sait pas chacun de ses mouvements joue à le présent comme une valve distribuant suites symétriquement contraires et irréconciliables qui se divisent à le leur tour se divisent se divisent encore s’ enfoncent dans un temps matériel un futur ram", "le gars la lui refusera prétextant la dèche et répondra logique attends je vais voir si j’ en trouve dans la gare et c’ est exactement ce qui se passe le transsibérien s’ immobilise c’ est krasnoïarsk dans la nuit et c’ est un événement hirsutes instables après heures de train quelques gars se compactent comme s’ ils cherchaient à s’ emboîter les uns dans les autres –la bonne rigolade sexuelle– ils sont une dizaine n’ ont pas sommeil une fois sur le quai se regroupent dans les cercles de lumière tracés sur le béton par les lampadaires et commencent à le fumer en frappant leurs grosses semelles sur le sol bientôt sautillent sur place serrent leur col sur leur gorge tiède et reboutonnent leurs manches à les poignets surpris par le froid de les nuits d’ avril quand la sibérie traînasse dans l’ hiver engourdie fleuve gelé en croûte dure et nature muette et en un éclair ceux qui les ravitaillent apparaissent déposent à le bas de les marchepieds de les paniers remplis de victuailles –jambon biscuits vodka parfois une soupe– enfoncent les groupes la tête la première j", "les insomniaques déjà arpentent les quais les énervés calment leur agitation à le grandes enjambées les joueurs se relâchent les enfants courent on voit parfois une jeune femme allaiter son bébé dans la pénombre ou un type traverser les voies pour aller pisser loin de les lumières une multitude de doigts fébriles pianotent sur des claviers et les écrans de les téléphones portables blanchissent les visages PROPN est là en bonne place qui croise les bras sur son tee-shirt et rit lui aussi un rire forcé râpeux dans sa gorge serrée il n’ a rien enfilé avant de descendre n’ a pas même pris son sac de peur d’ attirer l’ attention il est le plus léger possible rien dans les mains rien dans les poches délesté de tout ce qui lui donnerait un nom–a plié la photo de sa mère à le fond de sa chaussure –mais pourvu d’ un téléphone portable d’ un chargeur et de roubles le jeune conscrit désespéré n’ existe plus c’ est un autre homme car déjà un appelé fait voir à le aliocha son paquet de cigarettes vide puis lève un pouce par-dessus son épaule désignant les bâti", "de le chef son plan marche de le feu de dieu il pivote mains dans les poches surtout ne pas croiser les yeux de les autres s’ éloigne de quelques mètres ces tout premiers mètres qui sont une rivière de glace un désert de pierre ou une jungle vénéneuse toutes zones rétives infestées de pièges il marche droit bientôt hors de le halo de les réverbères déserteur en puissance lancé sous le ciel en dôme les sons pâlissent dans son oreille comme s’ il avait plongé sous la mer les éclats de voix faiblissent la peur le prend à la gorge il est à le krasnoïarsk ville dont il ignore tout et où il va devoir survivre esseulé pauvre sans refuge quelle folie est -il en train d’ accomplir ne sait -il pas qu’ en territoire hostile la solution est toujours collective pour qui se prend -il? encore faudrait -il avant de s’ enfuir qu’ il passe outre son ignorance crasse et sache où il met les pieds aliocha presse le pas remonte vers la tête de le train voiture après voiture progresse avec l’ impression de nager à le contre-courant slalome entre les voyageurs disséminés sur le q", "c’ est une étrangère PROPN le voit tout de suite: le sac de voyage sur l’ épaule la canadienne miel le jean délavé rentré dans des boots de cuir l’ écharpe violette qui forme autour de son cou une minerve de douceur textile et grande les cheveux bruns et bouclés coupés court elle s’ arrête devant chaque portière et semble plisser les yeux pour voir le numéro de les voitures –elle est myope ou quoi?– elle aussi remonte le train chemine calmement vers les wagons de première PROPN se place dans son flux voitures qu’ ils ont dépassées à le présent environ mètres de quai la tour de la gare se précise ses lumières clignotent palpitent un morse qu’ il déchiffre d’ instinct–viens viens– tout comme palpitent les artères de son cou quand soudain la provodnitsa est là qui marche à sa rencontre pesante la face placide mais les yeux affolés qui émettent des signaux comme des appels de phare aliocha d’ instinct ralentit déchiffre ce visage à le mètres devant lui ces yeux qui le fixent écarquillés comme des soucoupes ces sourcils haussés à le bord de le cuir chevelu ce", "il avance lentement de le pas de celui qui ne surveille rien ni personne ignore en cet instant le reste de le monde et s’ octroie lui aussi sa petite promenade nocturne putain qu’ est -ce qu’ il fout dehors à le beau milieu de la nuit? aliocha essoufflé mains sur les hanches un éboulis dans le thorax éboulis rageur de la déception la fragmentation et la dégringolade il ne fait pas degrés dehors à le cette heure mais là-bas les lampadaires maigrelets suffisent à le réchauffer l’ espace à le lui donner cette transparence orangée cette lueur de bal et alors la nuit danse elle tourne encore une fois sur elle-même car le dépasse de son pas lourd sans même le voir on l’ entend qui déblatère à le voix basse dans son téléphone portable tandis que la provodnitsa elle se plante devant aliocha et plutôt bonne comédienne lui déclare à le voix haute il n’ y a pas de vendeur de cigarettes en tête de le train mon gars t’ en trouveras pas aliocha interloqué jette un œil derrière elle: un trio de militaires patrouille lentement bottes noires et poêles de feutrine sur la tête l", "il est cerné fait demi-tour reflue vers les wagons de les appelés tête basse envie de pleurer derrière lui à le quelques mètres la provodnitsa droite comme un i et encore derrière la demi-douzaine de semelles militaires curieusement nonchalantes tandis que lui achève une longue trajectoire en arc de cercle qui va le déposer à l’ entrée de le wagon à l’ instant précis ou il finit d’ articuler dans son téléphone quelque chose comme si tu le revois je te casse le nez je te crève les yeux je te défonce tu le sais tu sais que je vais le faire des mots crachés dans un souffle un tir de mitraillette dans un oreiller de plumes et finalement il est le dernier à le remonter dans le wagon de nouveau le train roulis monotone cliquètements cycliques essieux qui chauffent criailleries de le métal et si l’on tend l’ oreille comme une infime piste sonore tissée dans ce boucan d’ enfer on captera aussi le tourment de le cœur d’ PROPN de retour dans le dernier compartiment de le transsibérien à sa place devant la lucarne et de nouveau hypnotisé par les rails courte portion de vo" ]
[ "la fosseuse avait en effet comme les gens de le nord le nez relevé de le bout et très-rentre sa bouche était grande son menton petit ses mains et ses bras étaient rouges ses pieds larges et forts comme ceux de les paysannes quoiqu’ elle éprouvât l’ action de le hâle de le soleil et de le grand air son teint était pâle comme l’ est une herbe flétrie mais cette couleur rendait sa physionomie intéressante dès le premier aspect puis elle avait dans ses yeux bleus une expression si douce dans ses mouvements tant de grâce dans sa voix tant d’ âme que malgré le désaccord apparent de ses traits avec les qualités que PROPN avait vantées à le commandant celui-ci reconnut la créature capricieuse et maladive en proie à les souffrances d’ une nature contrariée dans ses développements après avoir vivement attisé un feu de mottes et de branches sèches la fosseuse s’ assit dans un fauteuil en reprenant une chemise commencée et resta sous les yeux de l’ officier honteuse à le demi n’ osant lever les yeux calme en apparence ", "aussitôt le maréchal ne y fit un changement de front l’ aile droite en arrière notre division resta toujours appuyée sur schoenfeld mais toutes les autres se retirèrent de la partha pour s’ étendre dans la plaine et toute l’ armée ne forma plus qu’ une ligne autour de les russes derrière la route de mockern préparaient leur troisième attaque vers heures nos officiers prenaient de nouvelles dispositions pour les recevoir lorsqu’ une sorte de frisson passa d’ un bout de l’ armée à l’ autre et tout le monde apprit en quelques minutes que les saxons et la cavalerie wurtembergeoise à le centre de notre ligne venaient de passer à l’ ennemi et que même avant d’ arriver à le distance ils avaient eu l’ infamie de tourner les pièces de canon qu’ ils emmenaient avec eux contre leurs anciens frères d’ armes de la division durutte ", "elle ne se rappelait qu’ une chose qu’ un détail c’ est que dubosc était condamné à la peine de mort quand elle revint à le elle et qu’ elle rouvrit les yeux elle aperçut une sœur assise à son chevet le sentiment de la réalite la reprit à l’ instant même et elle fondit en sanglots calmez -vous pauvre femme murmura doucement la sœur claudine secoua énergiquement la tête que je me calme vous voulez que je me calme répliqua -t-elle avec violence mais vous ne savez donc pas qu’ il est condamné qu’ il va mourir ", "déjà avant-hier je suis allé à le chef-lieu m’ assurer que ma fiche de mobilisation était prête il n’ y a que les traîtres ou les lâches qui restent à le logis quand la patrie est menacée la guerre s’ est rouverte dans nos balkans et bien que la sylvanie soit un tout petit état ses enfants se feront tuer plutôt que de céder sans lutte un seul arpent de son sol atterrée même avant que nous nous soyons querellés –je vous le jure ", "mme morlent elle-même bien qu’ elle parût toujours sous le coup de graves réflexions ne pouvait s’ empêcher de sourire comme l’on approchait de la maison louise se pencha vers sa mère et désignant le jeune homme par un geste imperceptible elle dit tout bas: –maman vous voyez qu’ il parle à le présent –oui et même il parle fort bien la voiture s’ arrêta devant le bureau de tabac et micheline sautant à le terre se mit en devoir de déverrouiller la porte mme morlent à son tour adressa des remerciements à l’ obligeant gustave et celui-ci demanda comme le marquis la permission de venir s’ informer de ces dames ", "elle se garda bien de dire cette parole il est naturel à l’ enfant de ruser: sa candeur éloigne le soupçon m’ est égal fit -elle –est -ce une réponse voyons –comme vous voudrez PROPN réfléchit un moment ", "elle était comme brisée moralement par la courte scène de tout à l’ heure par la violence qu’ elle avait dû faire à le son cœur pour refuser le bonheur offert avec tant de générosité et de noblesse d’ âme il lui fallait quelque temps pour calmer cette agitation pour redevenir la raisonnable liane comme l’ appelait parfois pour oublier que l’ homme estimé et admiré par elle au-dessus de tout lui avait offert de partager sa vie et qu’ elle avait refusé en arrivant à la maison les jeunes filles trouvèrent et se disputant à le grands cris il fallut les séparer les gronder les calmer puis et arrivèrent pour réciter à le liane leurs leçons PROPN lui apporta un veston où le turbulent garçon avait fait un formidable accroc la petite bonne accourut éplorée montrant une sauce tournée et réclamant l’ assistance de miss liane un monceau de petits gilets et de petits bas attendaient la jeune fille après le dîner et lorsque liane se trouva enfin à le lit vers heures après avoir veillé à le coucher de molly et de joe elle avait recouvré la paix de l’ âme l’ entière re", "–autrement dit vous désirez des garanties répliqua l’ espagnol avec un demi-sourire –qui n’ en souhaiterait avant de partager avec un autre un secret peut-être considérable PROPN la tête –c’ est juste vous voulez savoir si je suis honnête homme?son sourire s’ accentua et dans son regard brilla une étincelle narquoise mainsville savait juger les hommes d’ un coup d’ œil ", "monsieur il me semble que je comprends un peu dit naïvement le petit homme d’ un air plus noble que paternel le vieux ajouta veux -tu faire une partie en liés se mesurer à le toi qui le rendrait si vain en se levant après avoir perdu en ce moment le garçon de café vint lui parler à l’ oreille ", "d’ une voix pleine d’ angoisse il lui demanda: —où est blanche ils se tenaient maintenant debout tous les dans la pénombre et françois avait posé ses larges mains sur les épaules de seita —écoutez je suis françois deschamps son ami d’ enfance j’ ai pensé qu’ elle aurait besoin de moi je suis venu la chercher " ]
j’ ai appris peu à le peu à le connaître leurs habitudes si je n’ ai certes pas réussi à le apprivoiser les corps flottants comme on appelle plus volontiers dans les manuels de médecine ces épaississements de le vitré je sais du moins comment les tenir en respect le soleil est leur meilleur allié: différents en cela de les fantômes fantasmes et autres semblances comme on disait volontiers jadis à le saint-léonard ils n’ aiment rien tant que la lumière de le jour un premier rayon perce les nuages puis un autre la muraille se disloque d’ un coup le ciel s’ élève s’ allège s’ arrondit en une voûte immense fleurit en gloire rayonne d’ un bleu exaltant les visages que l’on croise s’ ouvrent sourient à la lumière s’ abandonnent à sa caresse et les heures les plus grises de la journée s’ en trouvent pour tout un chacun brusquement adoucies; et moi pendant ce temps je baisse la tête renfrognée renâclante occupée à le me débattre de mon mieux dans le voile arachnéen visible de moi seule que le soleil vient de jeter sur le monde je fus bien longtemps avant de savoir com
[ "l’ inattention à les choses présentes que suppose la lecture fut ma meilleure arme contre la souillure intime dont je maculais tout ce que touchait mon regard je restais des journées entières allongée à le plat ventre sur mon lit dans la pénombre de les volets mi-clos accrochée à le mon livre comme à une planche de salut heureuse de ne plus avoir le temps de le moins que durerait la lecture à le contorsionner mon regard pour me frayer une voie étroite jusqu’ à le spectacle de le monde les cinémas aussi je le découvrirais beaucoup plus tard m’ étaient bienveillants mais il ne me serait jamais donné de le moins tant que j’ habiterais saint-léonard de descendre plus de ou fois l’ an dans l’ une de ces cavernes où pour quelques piécettes le monde vient à le vous par la grâce d’ un mince faisceau de lumière trouant la pénombre le soleil de le projecteur tempéré par les ténèbres de la salle me délivrait de la lente dérive de les méduses et de le cillement en moi de les infusoires je me découvrais assise à le premier rang les yeux écarquillés libre à le nouveau d", "mais je préférais peut-être à ce spectacle celui pour ainsi dire clandestin volé de le coin de l’ œil de la transsubstantiation qui s’ opérait derrière notre dos au-dessus de nos têtes le mouvement tourbillonnant brouillé de poussières en suspension de le rayon qui cheminait gonflé de digressions de haltes paresseuses pour aller épanoui en visages plus vastes que des paysages et pourtant aussi proches aussi intimes qu’ un visage peut l’ être dans l’ emportement amoureux frapper droit à le but infaillible la rétine reconnaissante de les spectateurs le prestige nouveau dont la lanterne fut brusquement enveloppée à le mes yeux la fascination qu’ elle exerça dès lors sur moi elle le dut donc à d’ humbles articles de journaux vieux de ans colonnes roussâtres de papier feutré déchiré à les pliures friables et comme incendiées par le temps que ma grand-mère je ne sais trop pourquoi–elle n’ avouait aucune curiosité pour les vieilles pierres –avait cru bon de serrer comme choses précieuses dans le secrétaire de sa chambre n’ ayant pu faire qu’ on me cédât ces reli", "j’ entrepris aussitôt de dissimuler ma trouvaille inquiète de ce que maman pouvait paraître d’ un instant à l’ autre dans l’ encadrement de la porte je courus l’ enfourner à l’ aveugle dressée sur la pointe de les pieds à le bout de bras dans la cavité moussue que l’ eau avait creusée dans le tronc de le cerisier à le même la fourche à l’ intersection de les branches maîtresses qui se dressaient sur le ciel bleu comme des bras de pleureuses malgré ma terreur d’ être surprise je restai ainsi un long moment immobile la joue posée contre le tronc rugueux mystérieusement apaisée à le goûter le plaisir de sentir mes muscles tendus à se rompre une douleur dans les articulations mais légère et voluptueuse simple crampe de croissance l’ expression de le libre usage d’ un corps jeune gaiement affronté à les limites chaque jour repoussées de ses possibilités la tête me tournait bien un peu brouillant mon regard mais la sensation était assez plaisante de découvrir autour de soi un monde un peu différent un peu décalé et comme démesuré par la brume intérieure de l", "il ne me fut que rarement donné par la suite de goûter avec pareille évidence le plaisir irrésistible de me sentir jeune et légère plaisir pourtant si fragile si éphémère qu’ il aura suffi en ce jour d’ autodafé que me frôle le souvenir de mamie pour que le charme se dissipe comme il suffisait alors que je me brossais les cheveux fenêtre grande ouverte sur le jardin d’ un rayon de lumière plus assuré que les autres pour que la brume se lève dissipant les mirages seigneuriaux me laissant seule face à l’ hostilité de le petit matin nauséeuse mais déterminée à le descendre à l’ auvézère pour y affronter le spectacle de les mouches de mai en un rien de temps en effet alors que maman n’ en finissait pas de revenir de la cuisine l’ absence de mamie revint me frapper de plein fouet avant que j’ aie pu esquisser le début d’ une manœuvre défensive me remplissant tout entière comme une oppression dans la poitrine que je sentais enfler étendue à les dimensions d’ une caverne si vaste que je ne comprenais pas comment cela pouvait tenir en moi si profonde et obscure que", "pendant que je gravissais à le les marches de l’ escalier je sentais les papiers sur mon ventre comme une seconde peau rêche cassante et froide reconnaissance anticipée de ce qu’ elle serait plus tard quand je serais vieille prescience hallucinatoire de celle qui est la mienne aujourd’hui à le moment ou ̀ j’ écris ces mots je lève ma main gauche à le hauteur de mes yeux et je ne vois plus qu’ elle qui s’ impose à le moi avec l’ autorité parcheminée d’ un paysage d’ automne épuisée mais glorieuse et somme toute apaisée d’ avoir fait son temps je claque nerveusement derrière moi la porte de ma chambre ce qui me vaut un reproche lointain de maman un juron agacé de papa occupé à le retirer des bottes récalcitrantes assis sur un tabouret de l’ arrière-cuisine où il vient de jeter sur la pierre de l’ évier –un bruit sec et triomphal qui m’ est familier –le fruit gluant de sa pêche ou truites parfois assez rarement un brochet gardons et gardèches et ces poissons-chats dont la gueule barbelée profite de la moindre maladresse pour vous entailler les mains je crie une excuse", "il était question dans ces coupures de presse dont je conserve encore aujourd’hui quelques fragments poudreux dans un nécessaire de cuir rouge hérité de marie-lou de vestiges qui venaient tout juste alors d’ être mis à le jour sous la lanterne –découverte fortuite à le bénéfice de travaux de consolidation qui avaient dû être entrepris en urgence à le printemps de l’ année1936 gros murs informes mêlés de racines et de terre dans lesquels on avait voulu voir les fondations d’ un édifice en tout point analogue à le celui parvenu jusqu’ à le nous œuvre à le tout le moins gallo-romaine et peut-être même antérieure à la conquête je n’ eus pas plus tôt pris connaissance de ces articles que je me jurai comme si j’ héritais de mamie cette lanterne qui avait suffisamment occupé ses pensées pour qu’ elle lui consacre l’ un de les classeurs encombrant sa chambre qu’ une semaine ne se passerait pas sans une visite à la mystérieuse tourelle que je n’ avais jamais encore aperçue que distraitement sans lui prêter en tout cas toute l’ attention nécessaire à le hasard de me", "ce que j’ éprouvais était trop intime pour que j’ envisage de la revoir autrement qu’ en tête à le tête et si l’ un d’ entre nous avait proposé de retourner sur la placette histoire de varier les plaisirs de la promenade je crois bien que j’ aurais inventé un prétexte pour ne pas en être cela dura un an ou puis j’ espaçai mes visites et finis par l’ oublier ou plus exactement par la recouvrir de toute l’ indifférence dont j’ étais capable des années passèrent sans que mon regard ne la croise jamais plus que sournoisement quand je m’ éloignais de le village sur mon vélo les cheveux à le vent vision latérale fugitive disparaissante je devais avoir ou ans quand elle fit retour dans ma vie je jouais à le cache-cache dans un coin de la place un peu gênée d’ être de loin la plus âgée de le petit groupe d’ enfants criailleurs ", "je savais bien que ce n’ était plus de mon âge et je me sentais obligée de m’ en excuser en mimant nonchalance et détachement le jeu venait tout juste de l’ emporter sur mon affectation quand soudain alors que je n’ avais plus d’ autre idée en tête que de me soustraire à les regards le mur contre lequel j’ étais adossée se déroba contrairement à le ce que tout le monde disait il y avait une ouverture dans la continuité de les façades une échappée par où on pouvait la voir mais il fallait pour cela reculer s’ éloigner quitter la presse l’ animation de la place gagner le lieu mystérieusement disgracié où achevaient de rouiller avec la pesanteur sereine de les choses abandonnées à le elles-mêmes des pièces d’ attelage des pots d’ échappement des pare-chocs tout un embarrassement de ferraille éternel objet de discorde de controverses électorales déversé contre le mur de le parc falaise de granit recouverte tout entière par l’ élasticité poussiéreuse un peu inquiétante de le lierre j’ allais pourtant m’ y adosser quelquefois me faisant un point d’ honneur de", "je disparus aussitôt dans un froissement d’ élytres les épaules heurtées par la muraille la joue frôlée par la déroute d’ un lézard je mis quelques secondes à le reprendre mon souffle la gorge en feu courbée suffocante sous la pluie jaunâtre de le salpêtre quand j’ eus enfin repris mes esprits écartant le réseau vernissé de le feuillage et bien que la lumière me fît ciller les yeux j’ aperçus d’ abord embuée et incertaine puis avec la netteté d’ une révélation une lacune dans la suite de les toits une simple fente à le hauteur de les combles mais qui introduisait brutalement parmi nous la silhouette de la lanterne de les morts il se produisit alors quelque chose d’ étrange une sorte de déséquilibre dans mon regard un trouble une inversion de les rapports la mousse roussâtre de les toitures avait reculé dans les marges dissoute dans un brouillard de taches colorées tandis que s’ imposait à le moi avec un sentiment de proximité presque onirique le vert profond aquatique d’ un boulingrin avec tout autour les arbres centenaires et la façade d’ un château des" ]
[ "il relâcha dans des ports fleuris horizonnés de forêts de palmiers de bananiers à le vert panache de collines violettes de cases blanches étayées de bambou mais pour lui tout gardait la couleur de la houille après que pieds nus sur les quais enflammés de soleil empoissés de goudron fondu ou de le suc noir des cannes à le sucre il avait vidé ses escarbilles cassé de le charbon transbordé de le charbon il s’ endormait épuisé le long de les berges ou allait s’ enfermer dans quelque bouge des berges et des bouges semblables à le ceux de nantes hideux témoins de sa première ivresse il trouvait d’ autres chauffeurs des anglais des malais des nubiens brutes féroces machines à le tisonner; et comme on n’ avait rien à se dire on buvait d’ abord quand on est chauffeur il faut boire ", "mais aujourd’hui nous dînerons de bonne heure c’est-à-dire maintenant mésange parut apprécier la plaisanterie et lança de le côté de la servante un coup d’ œil à la fois lubrique et goguenard qui la confondit elle bégaya: —bien monsieur pierrot examina la carte et demanda: il y a encore de tout ç a? —oui monsieur ", "le mois de juin où dans les après-midi assoupis s' accumulaient sous les charmilles les odeurs confondues de les tilleuls et de les seringas rendait à le claude favereau la vie bercé à le bruit de la faucheuse grisé de cette émanation de le foin exténué par l' effort dépensé autour de les charrettes tellement pleines que leur charge énorme se détachant sur le blême azur recouvre presque les bœufs dont on ne voit plus que l' échine tendue que prolongent cornes effilées il marchait pieds nus dans ses espadrilles devant l' attelage avec la majesté de l' enfant sur son passage les rosiers de le bengale se souvenant que c' est le temps de la fête-dieu échevelés de pétales aspirent à s' abîmer dans la poussière le jeune homme gonfle sa poitrine et sait que nulle douleur ne résiste en lui à l' ivresse d' avoir ans et d' être attaché à le cette terre bénie le vicaire de l' abbé paulet lui a rendu le calme de le cœur ", "il prononça très nettement le numéro demandé dit l’ un de les enfants c’ est le numéro de le docteur qui c’ est qui est malade —tu le saurais sans doute dit la mère si tu ne faisais pas tant de bruit mais on distinguait à le présent la voix de le papa dans l’ antichambre qui répétait tout de suite oui tout de suite s’ il vous plaît m. revint s’ asseoir et acheva de dîner c’ est pour toi demanda mathilde que tu as appelé le docteur —non dit henri ", "et même je pouvais le dire: son affection je n’ en revenais pas qu’ il ait pu me dire: vous allez nous manquer j’ avais travaillé plus de ans avec cet homme et s’ il n’ avait jamais été distant ni désagréable on ne pouvait pas dire qu’ il était chaleureux il avait toujours maintenu avec ses employés une distance nécessaire évitant de créer des liens d’ amitié avec quiconque je comprenais maintenant qu’ il s’ agissait d’ une stratégie professionnelle sa véritable nature était tout autre ", "je me flattai que le réveil de sa tendresse allait amener celui de sa raison et de sa conscience je m’ assis sur le bord de mon lit et je l’ attendis avec transport il vint se jeter dans mes bras ouverts pour le recevoir et m’ étreignant avec passion il me renversa sur mon lit mais à le même instant un sentiment de méfiance qui me fut envoyé par la protection de le ciel ou par la délicatesse de mon instinct me fit passer la main sur le visage de celui qui m’ embrassait avait laissé croître sa barbe et ses moustaches depuis qu’ il était malade ", "en même temps elle me jette de côté un coup d’ œil légèrement ironique .cette longue visite a eu un avantage en quelques heures j’ ai fait la connaissance de tous les coins d’ PROPN j’ ai appris notamment que l’on y faisait du pain toutes les semaines et qu’ il fallait parfois le manger très dur on m’ a expliqué que l’on buvait de le pale de le stout et de le cidre à le volonté mais que le vin était réservé exclusivement pour les jours de fête en revanche le scotch le gin et le cherry ainsi que le porto sont en principe à la disposition de chacun .j’ ai aussi compris que c’ était une vieille tradition de la famille PROPN de surveiller très attentivement ce qui sortait de la cave ou de la cuisine et de noter avec la plus grande exactitude les dépenses engagées dans la maison .les vertus en honneur dans cette honorable famille devaient être depuis un temps immémorial la parcimonie et l’ ordre.cela m’ a rendue rêveuse .j’ ai commencé à le concevoir les plus grands doutes quant à le mes compétences dans cet ordre particulier d’ idées n’ oublie pas que j’ ai été c", "la terrible réalité est PROPN un honnête homme a été tué par sa propre fille et le geste apparaît plus grave encore par le fait que cet homme avait adopté cette enfant pour lui éviter de connaître une affreuse solitude morale si accusée avait été l\\ enfant véritable de celui qu\\ elle a tué le crime aurait déjà été atroce mais de la part d\\' une enfant adoptée il devient monstrueux je sais que la peine qui va lui être infligée ne pourra qu\\ être très lourde je sais également qu\\' à le moment de rendre votre juste verdict vous ne perdrez pas de vue le fait que non seulement tout nancy attend mais également toute notre lorraine où les traditions familiales ont heureuse- ment conservé leur force parce qu\\ elles sont fondées avant tout sur le respect réciproque de les parents et de les enfants importance de votre jugement ne peut échapper à le personne il est sévère comme il se doit il constituera une salutaire leçon pour l\\ avenir et fera réfléchir ceux qui seraient enclins à se laisser entraîner par la vague de criminalité juvénile qui déferle de", "il se donnait ainsi le temps de réfléchir PROPN attendait peut-être pensait -il à le rêve qu’ il avait formé à le cet everest fabuleux à les mètres d’ altitude qu’ il avait osé espérer atteindre un jour à les pistes sillonnées par les troupeaux de gazelles et de moutons sauvages à la caravane cheminant avec son train de muletiers ses sherpas ses coolies à le toutes cette perspective qui s’ étendrait devant eux dès qu’ ils auraient gagné le belvédère de darjeeling porte de l’ himalaya difficilement accessible .et pour renoncer à ce rêve qui lui tenait si fort à le cœur il devait maintenant tenir tête à le bara le chef de route magnifique qui avait déjà mené à le bien plusieurs expéditions et lancé des vagues d’ assaut vers l’ invincible sommet –voyons dit paternellement il y a là autre chose qu’ un caprice ?il pointa sa pipe vers la poitrine de son interlocuteur tandis que sa voix se faisait plus forte et plus convaincante –c’ est vous qui avez mis en branle notre projet ", "monsieur me dit -il en se posant autant que le permettaient la savonnette et le plat à le barbe qui lui encombraient les mains monsieur la question que vous m’ adressez est complexe à ce mot de complexe assez fatuitement placé en cette circonstance l’ effroi me saisit je sentis que je venais de me jeter tête baissée dans un horrible guêpier et j’ étais sur le point de demander grâce lorsque le fatal blaireau vint me clore la louche et étouffer mon cri de désespoir j’ étais à le pouvoir de l’ ennemi je n’ avais rien de mieux à le faire qu’ à me résigner monsieur reprit -il s’ il ne s’ agissait que de vous faire ici la monographie de la perruque la chose serait des plus aisées ce second mot de monographie me blessa si douloureusement le tympan que je bondis malgré moi de le fauteuil mais mon bourreau m’ y recloua à le même instant il me saisit la figure d’ une main fit fonctionner son rasoir de l’ autre et continua de la sorte en effet j’ ai spécialement étudié la matière et plus que tout autre je pourrais vous en parler ex-professo " ]