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je me plaignis bientôt de le temps que le cocher mettait à le atteler et comme nous étions seuls je priai mon mari d’ aller voir ce qui retardait nos gens il partit avec empressement minutes après ma femme de chambre m’ apporta les excuses de m. il me priait de le pardonner s’ il renonçait à la visite projetée une affaire indispensable l’ appelait à le lyon
[ "il me promettait d’ être de retour avant heures il revint bien avant ce temps ma chère paule mais dans quel horrible état des soldats de le fort de saint-irénée me rapportèrent ce pauvre ami sur un brancard la tête ouverte la poitrine sanglante les jambes broyées dans la hâte fiévreuse qui le poussait vers lyon il avait lancé les chevaux à le grand trot sur la descente dangereuse de les génovéfains et je ne sais quel choc quel obstacle brisèrent la frêle voiture et précipitèrent hermann sous les pieds de son attelage a peine me reconnut -il ", "le chirurgien militaire de le fort averti par les soldats qui avaient vu l’ affreux malheur accourut presqu’ en même temps qu’ eux il visita les blessures donna les premiers soins et je l’ aidai dans sa triste mission je ne m’ étais pas évanouie en voyant mon pauvre hermann a ma question désespérée vitil encore les soldats ayant répondu affirmativement je m’ interdis par un effort de courage les exclamations de douleur qui pouvaient être funestes à le mon mari ", "d’ une main tremblante mais crispée je tendais les bandages à le chirurgien je trouvais sans perdre la tête les objets qu’ il me demandait je ne puis m’ expliquer maintenant quelle énergie soutint mon cœur plus saignant que les blessures d’ hermann pendant cette heure épouvantable a la nuit les chirurgiens les plus célèbres de lyon arrivèrent et ma mère avec eux elle voulut me soustraire à le désolant spectacle dont je repaissais ma douleur ", "elle essaya de m’ arracher à le cette chambre dont j’ étais depuis si longtemps exilée mais j’ affirmai mes droits autant que mon devoir et je restai PROPN m’ appartenait désormais je pouvais me résigner à n’ être que l’ amie de l’ homme heureux j’ étais la femme de le malheureux blessé et je ne quittai pas son chevet ", "la consultation de les médecins ne fut pas longue PROPN était condamné epargnez -moi de les explications pénibles qui renouvellent de si déchirants souvenirs voyant leur science inutile les chirurgiens eurent du moins la charité de lui épargner de nouvelles souffrances ils ne tentèrent aucun moyen d’ arracher hermann à la prostration dans laquelle il gisait et un d’ eux resta afin de veiller à les incidents possibles d’ une agonie inévitable ", "l’ avis de les médecins était qu’ une mort prompte serait le dénoûment le moins terrible cette lamentable espérance ne se réalisa pas vers heures j’ étais presque seule près de le blessé manière s’ était retirée le chirurgien sommeillait sur un canapé de le salon voisin ", "PROPN qui ne quittait pas son maître venait de quart d’ heure en quart d’ heure se placer quelques minutes à le pied de son lit sans essuyer de grosses larmes qui coulaient le long de ses joues et qui provoquaient aussi les miennes car j’ étais à le bout de courage tout à le coup hermann fit un mouvement suivi de plaintes indistinctes son œil voilé distingua et il lui cria d’ une voix étranglée mais précise dont je n’ oublierai jamais l’ accent l’ enfant comment va l’ enfant recula épouvanté ", "tout son sang monta à sa face à le cette question délatrice hermannne me voyait pas cachée que j’ étais par le rideau baissé je mis mon doigt sur mes lèvres fis signe à le ottfried de sortir et je quittai la chambre d’ un autre côté sans faire le moindre bruit le valet et moi nous nous retrouvâmes dans le cabinet de toilette vous allez rentrer auprès de monsieur lui dis-je ", "vous lui répondrez que l’ enfant va bien qu’ il ne doit s’ inquiéter de rien quand vous l’ aurez rassuré sans lui dire que j’ étais dans la chambre tout à l’ heure vous viendrez me retrouver ici j’ ai à le vous parler PROPN partit consterné prévoyant un interrogatoire d’ après mes dernières paroles quand il rentra dans le cabinet de toilette il tremblait convulsivement qu’ a dit monsieur " ]
[ "il l’ avait fendu de le haut en bas; les entrailles bleues coulaient sur la boue avec le sang la figure de cet homme avec son cou nu et sa tignasse était terrible à le voir je compris aussitôt que les républicains avaient surpris le village et tout en m’ habillant j’ invoquai le secours de l’ empereur PROPN dont parlait si souvent les français étaient arrivés durant notre premier sommeil et depuis heures à le moins; ", "comme nous écrivions le lii chapitre de ce volume et que nous rapportions comment maurice il nous vint en l’ esprit à le propos de quelques paroles échappées à le premier un souvenir que nous voulûmes mettre entre parenthèses de sorte que nous traçâmes sur le papier ce signe menaçant mais nous pensâmes aussitôt que notre parenthèse serait infiniment trop longue et nous prîmes le sage parti de la réserver pour un autre moment la voici madame de genlis entre autres prétentions avait celle assez étrange d’ avoir inventé la rose mousseuse il faut dire à le ceux qui ne connaissent pas la rose mousseuse que c’ est peut-être la plus belle variété de rose après l’ églantine son bouton est couvert d’ une fine mousse verte et quand la rose sort de ce bouton elle étale à le soleil la plus fraîche nuance de rose qu’ on puisse voir madame de genlis ne s’ arrêta pas en si beau chemin elle voulut inventer encore et dans un livre intitulé maison rustique elle apprit à le monde choses l’ art de fricasser les citrouilles que ", "–c’ est une pièce superbe dit qui l’ avait suivie le duc en a d’ ailleurs m’ a -t-on dit rapporté toute une collection de son voyage en perse –en effet –sans doute en a -t-il fait apporter quelques-uns ici l’ année dernière quand il a donné l’ hospitalité à le ces orientaux parmi lesquels prétend -on se trouvaient des persans .comme demeurait silencieuse poursuivit d’ une voix un peu basse –sa grace aime le mystère vainement les curiosités ont tenté de savoir qui étaient ces hôtes et vous-même l’ ignorez probablement PROPN inclina affirmativement la tête ", "ce n’ est pas plus difficile que cela l’ olonnais a raison dit le poletais nous pouvons aussi laisser arriver sur la côte de saint-domingue il ne manque pas de hameaux et de villages où nous trouverons facilement ce dont nous avons besoin —non cela nous retarderait dit ourson nous ne devons perdre que le moins de temps possible l’ avis de l’ olonnais est aussi le mien j’ avais songé à le cette descente sur une île mais je ne voulais pas prendre cette détermination sans connaître d’ abord votre opinion ", "puis il s’ éloigna en boitant seulement quand il fut à une bonne distance de son adversaire il se mit à le proférer une foule d’ injures et de menaces à l’ adresse d’ PROPN regagna piteusement son laboratoire à la fois furieux et inquiet des suites de son équipée cette imprudence pouvait lui coûter cher si le météorologiste apprenait la vérité il mettrait infailliblement à la porte et peut-être ferait -il jeter en prison son trop zélé préparateur ", "est -ce ta maîtresse que tu veux emporte -la mais si loin que nous ne puissions plus la voir je te l’ ai déjà dit est -ce ta femme alors ouvre -nous à le battants la porte de ta petite maison c’ est un assaut; qu’ y veux -tu fair ", "il sera tué pour œil dent pour dent c’ est le droit primitif et le reste est mensonge la nuit était venue tout à le fait à le travers ces rêveries j’ étais la proie d’ une \\n' agitation fébrile qui contrastait singulièrement avec le calme dont j’ étais rempli si d’ heures auparavant lorsque je montais les marches de l’ escalier de le grand-hôtel c’ est\\n' qu’ aussi la situation avait bien changé alors je me préparais à une lutte à une espèce\\n' de duel ", "elles accusaient entre elles la cadette de manœuvrer pour se faire tout léguer «sur ces entrefaites mlle qui était élevée d’ une manière assez indépendante s’ en alla passer quelque temps en autriche chez une amie fille d’ un notable fonctionnaire un mois s’ écoula puis mon maître reçut une lettre qui parut le mettre hors de lui il fit appeler sa sœur eut avec elle un long entretien à la suite de lequel mlle adèle fît ses préparatifs de départ et se fit conduire à la gare maître semblait dans un état de surexcitation extraordinaire il mâchonnait des menaces et je crus surprendre le nom de ", "la vitre remonte zip et je repars vers ma r. qui à le côté de leur somptueux veau noir ressemble à un puceron écrasé en vienne cette fois -ci je ne barguigne pas je prends à le droite la levée de les pingres le long de le stade municipal pétrelle je pense à le toi et m’ engage après un entrelacs de boue dans la boire vers chez les chatelet le ciel s’ est couvert d’ une mince pellicule de nuages humides ", "la voiture partit à le grand trot ce qui était la preuve toujours que francis n’ avait pas gardé le secret sur son écu mais en sortant de la ville PROPN PROPN vit son commissionnaire qui lui barrait la route il tenait une lettre à la main sur ses signes réitérés qu’ il avait quelque chose à le dire à son voyageur pierrot arrêta sa voiture le gamin sauta lestement sur le marchepied " ]
des qui s’ étirent des qui se grattent le crâne d’ autres qui se grattent l’ entrejambe certains sifflent la plupart s’ interpellent
[ "j’ en aperçois qui chantent un certain nombre allument des cigarettes bref c’ est la sortie de la caserne un soir de quartier libre je crois que je suis en train de devenir fou bégayé-je vous auriez tort assure PROPN ", "il ne s’ agit pas d’ un miracle ces hommes se trouvaient seulement en état de catalepto-hiberciensfiction c’ était cela la découverte de bofstrogonoff il avait confié la première partie de son invention à les soviets c’est-à-dire celle qui donne instantanément les apparences de la mort à un individu réservant la seconde partie celle concernant la réanimation à ses complices yankees mais j’ ai pu lui arracher sa formule elle s’ avance vers la troupe ", "soldats harangue -t-elle je suis contente de vous on a voulu vous utiliser comme cobayes grâce à le moi vous êtes réanimés il vous reste à le vous emparer de ce camp ", "sus à les tortionnaires vous n’ êtes pas armés mais vous êtes beaucoup plus nombreux en avant je connais pas un seul peuple si tu lui tiens ce langage qui hésite à le courir se faire tuer a peine la buée de sa dernière syllabe vient -elle de se transformer en menus grêlons que les braves pommes lancent des ras tellement fantastiques que les doubles vitres de les fenêtres explosent ", "quel rush mes amis quel envol c’ est superbe et généreux donc léonin ils partent dans toutes les directions avec des cris barbares arrachant tout ce qui leur tombe sous la main pour s’ en faire des armes ou des projectiles il n’ y a plus qu’ à le laisser agir ces braves garçons assure PROPN ", "après tout c’ est leur métier et ils ont droit à la vengeance vendredi dans la nuit ma montre ne comportant pas un cadran fluorescent il m’ est impossible de preciser davantage l’ avion un smig indexé à le flatulence secondaire décrit une large courbe au-dessus de nos tronches on a balancé toutes les calbombes en l’ entendant et la piste est éclairée à le giono comme disent les italiens dans la base c’ est la grosse torpeur mes chéries chéries les autochtones sont clamsés ou n’ en valent guère mieux quant à les ricains libérateurs ils sont tous ivres morts ayant fêté leur victoire en éclusant les stocks de vodka ", "et on en entend bramer encore un mais la léthargie de le camp est intégrale des mecs qui vont s’ effacer une drôle de surprise ce sont les membres de l’ équipage de le smig indexé quand ils vont voir débouler personnes en armes dans leur airtobus PROPN est toute surexcitée la chérie oublié son faux-père nourricier elle ne songe qu’ à l’ invention qu’ elle détient et qui va je suppose lui assurer des jours de gloire dans une région plus tempérée ", "elle est comblée par la réussite de sa mission marrant comme il se pratique l’ espionnage à le présent on sème de la graine et quand elle a levé et on récolte il s’ étale sur plusieurs générations vous vous gaffiez d’ un coup pareil vous autres ", "moi non et cependant j’ en vends depuis un bout de temps je me dis sachant cela qu’ il y a de par le monde des tas de mecs importants des chercheurs des p.d.g. à les responsabilités déterminantes des grossiums en tout genre que leur famille espionne certains de ses membres appartenant à l’ organisation de PROPN chaque soir les supermen-sociaux que je cause se foutent à le plumard contre une épouse immatriculée chez les maîtres de l’ ombre ils rapportent des poupées à des petites filles qui demain les plumeront sans qu’ ils s’ en doutent flanque le hoquet d’ y penser " ]
[ "c’ est raide qu’ est -ce qu’ on se mettrait dans le cornet bien dit fit isabelle isabelle dit mme macé hein qu’ est -ce qu’ on se mettrait dans le cor-net si je n’ apportais pas recta ma paie tous les matins hein c’ est sûrement pas les grandes affaires de guêtres de ton mari qui nourriraient la boutique ", "pour un gouvernement franchement ç a manque de dignité pourquoi de simples individus seraient -ils plus dignes que des ministres et des sénateurs mon oncle se mit à le rire il est difficile de vous gronder reine vous glissez entre les doigts comme une anguille quoi qu’ il en soit je vous affirme que si vous ne voulez pas m’ écouter vous n’ irez plus dans le monde ", "malheureusement il n’ était pas arrivé assez à le temps pour garantir la jeune fille de le danger à lequel elle s’ était si généreusement exposée le timon l’ avait rudement frappée à l’ épaule et la pauvre enfant venait de tomber à son tour les passants s’ empressèrent de voler à son aide et on la porta pâmée chez un pharmacien qui lui fit bientôt reprendre ses sens son premier mot en ouvrant les yeux fut celui-ci: –gaston PROPN est sauvé aussi mademoiselle répondit en toute hâte montussan qui regardait avec de grands yeux charmés cette merveilleuse et adorable fille ", "on fit une première station devant la lampe noircie qui refroidissait sur le trottoir chacun guettait sa réaction en donnant son avis pour la forme car on se rangerait à le sien de lui on disait que c’ était quelqu’un ou un monsieur ou un type comme mais avec cette façon par un haussement de sourcils une mimique de la bouche d’ acquiescer à un sentiment intérieur beaucoup plus riche beaucoup plus profond qui traduisait bien davantage le respect l’ admiration l’ allégeance que les pauvres expressions usuelles qui s’ essayaient à le définir il en imposait certains qui n’ avaient pas eu en la circonstance le beau rôle n’ avaient pas oublié comment quelques années auparavant il avait retourné le pays quand l’ opinion quasi unanime avait décidé par représailles le boycott de le médecin ", "réveillés par le bruit de les gouttes qui explosent ploc ploc sur le toit les gosses ouvrent les yeux dans la cabane de plage ils ont eu froid pieds et mains gourds lobes de les oreilles glacés mario le premier se dresse sur les coudes et regarde autour de lui ne sait pas ou ̀ il se trouve mais à le peine bouge -t-il que sa jambe le vrille il se souvient aperçoit sous le ciré de les mèches blondes les cheveux de suzanne et au-delà près de la porte couché sur le ventre se remémore en vrac les événements de la nuit le saut la grande figure avec les fumigènes la blessure le paquet pris dans son crawl le radeau les autres allongés l' un sur l' autre puis plus rien et il est là maintenant ploc ploc ", "la plaisante farce de rollon la cage de fer de le cardinal de la balue la soupeaux corbeaux de la retraite de russie et ce trop efficace boutonde guêtre dont l\\ absence nous fit perdre la guerre de mon père était réservé la surveillance de 'orthographe et administrait chaque matin avant mon café à le lait une dictée de lignes dont chaque phrase était minée comme une plage de débarquement la soirée que vous avez passée avec nous nous avons passé une bonne soirée les gendarmes que nous avons vus et les soldats que nous avons vus passer je travaillais avec courage mais bien souvent ces gendarmes et ces soldats passaient en vain car j\\' entendais grésiller des cigales et à le lieu de les rameaux dépouillés de les platanes de la cour je voyais un coucher de soleil sanglant sur tête-rouge mon cher lili descendait le raidillon de la badauque en sifflant les mains dans les poches avec un collier d\\' ortolans et une ceinture de grives en classe quand m. besson de le bout d\\' une longue règle suivait sur la carte murale les méandres d\\' un fleuve inutile le grand figuier de", "cette opinion ne devait pas être autrement chez un homme habitué depuis son jeune âge à le disséquer l’ être par excellence avant pendant et après la vie à le fouiller dans tous ses appareils sans y trouver cette âme unique si nécessaire à les théories religieuses en y reconnaissant un centre cérébral un centre nerveux et un centre aéro-sanguin dont les premiers se suppléent si bien l’ un l’ autre qu’ il eut dans les derniers jours de sa vie la conviction que le sens de l’ ouïe n’ était pas absolument nécessaire pour entendre ni le sens de la vue absolument nécessaire pour voir et que le plexus solaire les remplaçait sans que l’on en pût douter; desplein en trouvant âmes dans l’ homme corrobora son athéisme de ce fait quoiqu’ il ne préjuge encore rien sur dieu cet homme mourut dit -on dans l’ impénitence finale meurent malheureusement beaucoup de beaux génies à le qui dieu puisse pardonner la vie de cet homme si grand offrait beaucoup de petitesses pour employer l’ expression dont se servaient ses ennemis jaloux de diminuer sa gloire mais qu’ il serait plus c", "ninette glapit grand-maman ce serait pas ton abruti qui chialerait quoi merde réapparition de ninette toujours lestée de son marmot est vrai qu\\ il pleure! est -ce charlot qu\\ est -ce on a fait mon grand ", "la robe blanche reparut à le bord de la terrasse ils allaient soulever leurs chapeaux et battre de les mains ils reculèrent en silence beaucoup de maisons se fermèrent une grande troupe remonta vers le village quand on fut dans le chemin couvert qui conduisait de la berge à la place de l’ église une clameur s’ éleva contre le maître de le château et la fille impudente qui osait bien s’ attifer des robes de sa maîtresse ", "les fous et les malades avaient été mitraillés à le bicêtre il était heures de le soir une foule immense encombrait les rues qui aboutissent à l’ abbaye presque toutes les figures respiraient l’ impatience et la curiosite les cris de vive la nation mort à les aristocrates à les calotins et à les conspirateurs sortaient de temps à le autre avec explosion de les divers groupes et se renouvelaient à le chaque phrase un peu sonore que débitait un homme monté sur un banc de pierre et qui s’ exprimait à le peu près en ces termes oui citoyens les lois et les législateurs sont impuissans pour arrêter et punir les forfaits que l’ ardente vigilance de la commune de paris vient de découvrir la nuit dernière et celle qui s’ avance avaient été choisies par nos ennemis pour livrer paris à le carnage et à l’ incendie mais le peuple éclairé par ses véritables magistrats s’ est levé les conspirateurs pour la plupart sont tombés sons le glaive de sa justice le sang de la trahison a coulé sous les pieds de les défenseurs de la patrie les prêtres qui trompaient le peuple les nobl" ]
non cela n’ est pas vraisemblable que ton nom seul me promet de merveilles il y a mois que je réside à le plymouth et j’ en suis encore à le douter si tu es une réalité ou un rêve de le poète décidément ajouta -t-il en s’ adressa nt à le moi d’ un ton moins emphatique décidément j’ ai perdu mes mois
[ "pour dissiper le doute de mon ami j’ achetai le soir même une carte de le devonshire et je lui montrai d’ un air triomphant le mot dartmoor écrit en gros caractères puis nous penchant sur le papier nous trouvâmes les noms de les villages des rivières et des moors les plus remarquables mentionnés dans le poème de nous y vîmes aussi tracée par des points la route de tavislock à les prisons mais des cotés de cette route il y avait un assez grand espace laissé en blanc par le géographe qui n’ avait seulement pas pris le soin d’ y jeter quelques traits à le hasard pour figurer des montagnes ah ", "voici dis -je à le léopold en mettant le doigt sur la partie blanche de la carte voici la terra voici les montagnes de le dartmoor sur les flancs de lesquelles l’ homme n’ a jamais laissé l’ empreinte de ses pieds eh bien me répondit -il avec un geste sublime nous aurons les premiers la gloire d’ y imprimer nos pas et nous résolûmes ce soir de faire une excursion dans le dartmoor ", "notre départ n’ eut cependant lieu qu’ un mois plus tard ce fut vers la fin d’ août nous partîmes modestement à le pied en vrais touristes n’ ayant pour tout bagage qu’ une sorte de gibecière remplie de provisions sur le dos et une canne à le épée à la main sachant que j’ avais fait antérieurement un voyage dans cette partie de l’ angleterre et que j’ avais séjourné à le ivy-bridge et à le harford sur la lisière de le dartmoor me dit qu’ il se laisserait conduire par moi de le moins jusqu’ à le harford je choisis donc la route royale de PROPN à le exeler ", "cette route traverse depuis PROPN jusqu’ à le ridgervay une de les plus belles vallées qu’ on puisse voir d’ un côté c’ est une nature accidentée et parsemée de riants cottages qui resplendissaient alors à les rayons de le matin de l’ autre c’ est l’ embouchure de la glym dont les flots baignent amoureusement les mystérieux ombrages de le parc de plus loin derrière c’ est la mer elle était calme et bleue ce jour les voiles blanches qui la sillonnaient de temps en temps semblaient être la réflexion de les nuages argentés de le ciel ", "en un mot le paysage et là matinée étaient splendides PROPN répétait sur tous les tons c’ est beau c’ est admirable c’ est magnifique quelquefois cependant laissant l’ ensemble de le paysage pour s’ occuper des détails il me faisait remarquer certain effet de lumière particulier certain petit lointain fuyant entre massifs d’ arbres ", "arrivés à le rldgervay je lui montrai à le mon tour quelque chose qui méritait bien son attention l’ église de plympton-saint-mary qui est un morceau d’ architecture très-remarquable a ce nom de plympton PROPN parut se recueillir tu as nommé plympton si j’ ai bien entendu me dit -il brusquement mais où se trouve donc plympton et à le quelle distance en sommes -nous ce chemin y conduit lui répondis -je et il ne nous faudrait guère que minutes de marche pour y arriver allons à le plympton continua en me prenant le bras comme pour m’ entraîner allons à le plympton je ne comprenais pas quel intérêt le pressait d’ aller voir ce village et j’ hésitais à le y consentir quand il reprit tu ne sais donc pas que vu le plus grand peintre de l’ angleterre ", "et dis -le moi ne serait -ce point me préparer un remords éternel si je n’ allais pas quand l’ occasion s’ en présente saluer le berceau de ce peintre célèbre un remords éternel ô peintre enfin je n’ ai rien à le répliquer je me rappelle que je l’ ai lu dans la biographie de les peintres naquit à le plympton dans le courant de l’ année ", "son père le rév étant recteur de la paroisse de plympton-saint-mary est -ce vrai c’ est la vérité mais je ne te savais pas si savant nous allâmes donc saluer le berceau de puis nous rejoignîmes la grande route par un chemin de traverse qu’ on nous indiqua ", "il était heures quand nous arrivâmes à le ivy bridge nous dînâmes à l’ hôtel pour ne point toucher à le nos provisions et ce n’ est qu’ après nous être bien reposés que nous nous remîmes en marche dans la direction de harford en suivant l’ erme pour entrer dans le dartmoor par la route que j’ ai déjà décrite seulement à le cette époque le viaduc d’ ivy-bridge n’ existait pas le grand chemin de fer de l’ ouest s’ arrêtant à le exeter j’ avais bien remarqué que de plympton à le ivy-bridge la bruyante gaîté de léopold avait diminué insensiblement jusqu’ à le point de disparaître tout-à-fait mais je ne m’ en étais peu inquiété attribuant ce changement d’ humeur à son impatience de voir le dartmoor après avoir quitté ivy-bridge et la grande route je m’ aperçus bientôt que sa tristesse augmentait encore tantôt il s’ arrêtait pour soupirer tout à son aise " ]
[ "une fenêtre de l’ une de les tourelles venait de s’ ouvrir et l’ amoureux jeune homme s’ était retourné précipitamment c’ était marguerite le jour n’ avait pas fui encore il régnait de toutes parts un calme et un recueillement ineffables quelques rayons de soleil se jouaient encore sur les toits bleus de le petit manoir ", "on trouverait dans les nuits beaucoup d’ exemples de ce second degré de cet orientalisme dans l’ orient l’ air de la caravane d’ PROPN rajoute un mouvement à le cette construction la traduction de mardrus de le conte l’ histoire de le gâteau échevelé à le miel d’ abeille est adaptée sous le titre de mârouf savetier ducaire par un librettiste lucien népoty puis mise en musique par rabaud avec une orchestration brillante encore massenet est dans l’ ombre caché derrière une dune de ce désert imaginaire à le travers lequel cheminent en sol mineur bien sûr dans les trilles de les cordes et les glissandos de les vents les chameaux et les mules de cette extraordinaire caravane d’ étoffes de rubis et de saphirs gardée par mamelouks beaux comme des lunes très ironiquement la musique exagère force le trait on entend le bâton de les muletiers frapper les ânes à le chaque mesure figuralisme ma foi assez ridicule s’ il n’ était justement pas drôle exagéré fait pour duper les marchands et le sultan il faut qu’ on l’ entende cette caravane pour qu’ ils y croient! et miracle de ", "elle est pauvre —elle est pauvre répéta le général ne venez -vous pas de dire madame qu’ elle avait amies —pauvre et fière général continua madame de marande et elle veut demander à l’ art une existence que lui refuseraient ses travaux d’ aiguille puis elle a une immense douleur non pas à le oublier mais à le endormir une immense douleur —oh! oui la plus grande la plus profonde douleur que puisse contenir le cœur d’ une femme maintenant général vous savez cela et vous lui pardonnerez la tristesse de son visage et vous écouterez sa voix —et demanda le général pardon de la question elle est moins indiscrète qu’ elle ne le semble à le premier abord dans la carrière à le laquelle votre amie se destine la beauté n’ est point une chose inutile et votre amie est -elle belle ", "mais c’ était un colosse de larges pieds de grosses mains toujours moites une tête globuleuse bossuée avec des yeux noirs enfouis à le regard désolé il devait être laid pour les étrangers et pourtant il me plut tout de suite il me toucha le cœur je lui pris la main avec beaucoup de confiance et d’ élan sa mère était debout contre leur porte ", "tu m’ écrivais athman: je garde les troupeaux sous les palmiers qui vous attendent vous reviendrez le printemps sera dans les branches nous nous promènerons et nous n’ aurons plus de pensées tu n’ iras plus sous les palmiers gardeur de chèvres m’ attendre et voir si n’ arrive pas le printemps je suis venu; le printemps a paru dans les branches nous nous promenons et nous n’ avons plus de pensées ", "s’ il s’ accordait un jour de repos dans la semaine autant le savoir tout de suite PROPN comptait se renseigner auprès de le secrétariat de son service en utilisant un prétexte quelconque le chauffeur attendait son patron comme tous les jours à la terrasse de la brasserie en face de l’ hôpital alex assoiffé commanda un demi à le bar et s’ apprêtait à le savourer lorsqu’ il vit roger se lever précipitamment lafargue était sur le parking et appelait son chauffeur ", "bref il a renvoyé ses armées à le leurs postes toi à le vaumeilh et on voyait PROPN qui prenait la tête de ses escadrons et qui faisait route à le tire-d'aile clairons sonnants toi à le montauban toi à le beaumont et voilà les bataillons qui s' ébranlaient tambours roulants les estafettes étaient bien venues me reconnaître sur mon versant caché ", "écoute sa parole y sens -tu les subtilités de la science les recherches de la discussion les réticences d\\' une temporisation quelconque avec les avantages de la vie terrestre ménage -t-il les goûts et les idées de son temps tient -il compte des lumières de le siècle enseigne -t-il le moyen d\\' être riche tranquille et applaudi non ", "cet ami peut être tenté de vous l’ emprunter et on se trouve fort embarrassé –vous ne l’ êtes jamais vous monsieur vous avez toujours en réserve une réponse plus ou moins bonne fit observer m. gourbet avec une entière mauvaise humeur dont cette fois il ne fut pas maître quelle est celle continua -t-il que vous ferez à le cette dernière question ment vous êtes -vous procuré cette somme de francs que vous prétendez avoir remboursée prévenu qui jusqu’ à le ce moment avait répondu sans hésitation garda le silence –ne m’ avez -vous pas entendu? demanda m. gourbet; avez -vous donc besoin de préparer votre réponse?–oh! monsieur dit en souriant s’ il m’ eût fallu préparer cette réponse j’ aurais eu vous voudrez bien le reconnaître depuis le commencement de ce long interrogatoire tout le temps de le faire la question que vous m’ adressez a une grande importance et je devais certainement m’ y attendre ", "la femme qui l’ avait interpellée à le son entrée dans le cabaret n’ avait rien exagéré en lui disant qu’ elle avait un œil à le beurre noir en effet la partie gauche de son visage était comme tuméfiée et à le peine l’ œil apparaissait -il à le milieu d’ un cercle tricolore rouge noir et jaune –tu as reçu là un fameux atout lui dit encore son interlocutrice est cette canaille de –ton ancien –justement " ]
tandis que le chaussetier n’ avait eu qu’ à le lever son coude de cuir pour faire tomber vos têtes illustrissimes seigneurs guy d’ hymbercourt chancelier guillaume hugonet cependant tout n’ était pas fini pour ce pauvre cardinal et il devait boire jusqu’ à la lie le calice d’ être en si mauvaise compagnie le lecteur n’ a peut-être pas oublié l’ effronté mendiant qui était venu se cramponner dès le commencement de le prologue à les franges de l’ estrade cardinale l’ arrivée de les illustres conviés ne lui avait nullement fait la ̂cher prise et tandis que prélats et ambassadeurs s’ encaquaient en vrais harengs flamands dans les stalles de la tribune lui s’ était mis à l’ aise et avait bravement croisé ses jambes sur l’ architrave l’ insolence était rare et personne ne s’ en était aperçu à le premier moment l’ attention étant tournée ailleurs
[ "lui de son côté ne s’ apercevait de rien dans la salle il balançait sa tête avec une insouciance de napolitain répétant de temps en temps dans la rumeur comme par une machinale habitude la charité s’ il vous plaît et certes il était dans toute l’ assistance le seul probablement qui n’ eût pas daigné tourner la tête à l’ altercation de coppenole et de l’ huissier or le hasard voulut que le maître chaussetier de gand avec qui le peuple sympathisait déjà si vivement et sur qui tous les yeux étaient fixés vint précisément s’ asseoir à le premier rang de l’ estrade à le dessus de le mendiant; et l’on ne fut pas médiocrement étonné de voir l’ ambassadeur flamand inspection faite de le drôle placé sous ses yeux frapper amicalement sur cette épaule couverte de haillons le mendiant se retourna il y eut surprise reconnaissance épanouissement des visages puis sans se soucier le moins de le monde de les spectateurs le chaussetier et le malingreux se mirent à le causer à le voix basse en se tenant les mains dans les mains tandis que les guenilles de clopin trouillefou e", "la nouveauté de cette scène singulière excita une telle rumeur de folie et de gaieté dans la salle que le cardinal ne tarda pas à s’ en apercevoir il se pencha à le demi et ne pouvant de le point ou ̀ il était placé qu’ entrevoir fort imparfaitement la casaque ignominieuse de trouillefou il se figura assez naturellement que le mendiant demandait l’ aumône et révolté de l’ audace il s’ écria: monsieur le bailli de le palais jetez -moi ce drôle à la rivière croix-dieu! monseigneur le cardinal dit coppenole sans quitter la main de clopin c’ est un de mes amis cria la cohue a dater de ce moment maître coppenole eut à le paris comme à le gand grand crédit avec le peuple ", "car gens de telle taille l’ y ont dit philippe de comines quand ils sont ainsi désordonnés le cardinal se mordit les lèvres il se pencha vers son voisin l’ abbé de sainte-geneviève et lui dit à le demi-voix plaisans ambassadeurs que nous envoie là monsieur l’ archiduc pour nous annoncer madame marguerite votre éminence répondit l’ abbé perd ses politesses avec ces grouins flamands ", "dites répondit le cardinal avec un sourire: toute la petite cour en soutane s’ extasia sur le jeu de mots le cardinal se sentit un peu soulagé il était maintenant quitte avec coppenole il avait eu aussi son quolibet applaudi maintenant que ceux de nos lecteurs qui ont la puissance de généraliser une image et une idée comme on dit dans le style d’ aujourd’ hui nous permettent de leur demander s’ ils se figurent bien nettement le spectacle qu’ offrait à le moment où nous arrêtons leur attention le vaste parallélogramme de la grand’salle de le palais ", "à le milieu de la salle adossée à le mur occidental une large et magnifique estrade de brocart d’ or dans laquelle entrent processionnellement par une petite porte ogive de graves personnages successivement annoncés par la voix criarde d’ un huissier sur les premiers bancs déjà force vénérables figures embéguinées d’ hermine de velours et d’ écarlate autour de l’ estrade qui demeure silencieuse et digne en bas en face partout grande foule et grande rumeur regards de le peuple sur chaque visage de l’ estrade chuchottemens sur chaque nom certes le spectacle est curieux et mérite bien l’ attention de les spectateurs ", "mais là bas tout à le bout qu’ est -ce donc que cette espèce de tréteau avec pantins bariolés dessus et autres en bas? qu’ est -ce donc à le côté de le tréteau que cet homme à le souquenille noire et à le pâle mon cher lecteur c’ est pierre gringoire et son prologue nous l’ avions tous profondément oublié voilà précisément ce qu’ il craignait de le moment où le cardinal était entré gringoire n’ avait cessé de s’ agiter pour le salut de son prologue il avait d’ abord enjoint à les acteurs restés en suspens de continuer et de hausser la voix; puis voyant que personne n’ écoutait il les avait arrêtés; et depuis près d’ un quart d’ heure que l’ interruption durait il n’ avait cessé de frapper de le pied de se démener d’ interpeller gisquette et liénarde d’ encourager ses voisins à la poursuite de le prologue ", "le tout en vain nul ne bougeait de le cardinal de l’ ambassade et et de l’ estrade unique centre de ce vaste cercle de rayons visuels il faut croire aussi et nous le disons à le regret que le prologue commençait à le gêner légèrement l’ auditoire à le moment où son éminence était venue y faire diversion d’ une si terrible façon après tout à l’ estrade comme à la table de marbre c’ était toujours le même spectacle le conflit de labour et de clergé de noblesse et de marchandise et beaucoup de gens aimaient mieux les voir tout bonnement vivant respirant agissant se coudoyant en chair et en os dans cette ambassade flamande dans cette cour épiscopale sous la robe de le cardinal sous la veste de coppenole que fardés attifés parlant en vers et pour ainsi dire empaillés sous les tuniques jaunes et blanches dont les avait affublés gringoire ", "pourtant quand notre poëte vit le calme un peu rétabli il imagina un stratagème qui eût tout sauvé monsieur dit -il en se tournant vers un de ses voisins brave et gros homme à le figure patiente si l’on recommençait? quoi? dit le voisin hé le mystère dit gringoire comme il vous plaira repartit le voisin ", "cette demi-approbation suffit à le gringoire et faisant ses affaires lui-même il commença à le crier en se confondant le plus possible avec la foule recommencez le mystère! recommencez diable dit joannes de molendino qu’ est -ce qu’ ils chantent donc bas à le bout? car gringoire faisait de le bruit comme dites donc camarades! est -ce que le mystère n’ est pas fini ils veulent le recommencer ce n’ est pas juste non non crièrent tous les écoliers " ]
[ "puis ils repartent ...comme d' ordinaire laurence s' embrouille dans ses pensées elle est presque toujours d' un autre avis que celui qui parle mais comme ils ne s' accordent pas entre eux à le force de les contredire elle se contredit elle-même bien que mme thirion soit une idiote patentée je suis tentée de dire comme elle ce qui est beau est beau ce qui est vrai est vrai mais que vaut cette opinion même ", "et n’ était -ce pas lui qui à la proposition de les frères venait défaire une réponse si bizarre marier! aurait dit moi épouser monsieur ursiclos nous verrons cela nous en reparlerons!— jamais tant que je n’ aurai pas vu le rayon-vert! avait répondu l’ autre les frères se regardaient sans comprendre et pendant que PROPN PROPN s’ installait sur le grand fauteuil gothique dans l’ embrasure de la fenêtre qu’ entend -elle par le rayon-vert? demanda le frère et pourquoi veut -elle voir ce rayon répondit le frère sib on va le savoir .voici ce que les amateurs de curiosités physiques avaient pu lire dans le morning post de ce jour avez -vous quelquefois observé le soleil qui se couche sur un horizon de mer? oui! sans doute l’ avez -vous suivi jusqu’ à le moment où la partie supérieure de son disque effleurant la ligne d’ eau il va disparaître ", "en sanscrit il faudrait le remplacer par le diamant: en hébreu mais contemplait déjà une vaste table scintillante c’ était un rendez -vous de toutes les familles de gemmes; et chaque échantillon pouvait passer pour le plus beau de le genre qu’ il représentait de le diamant à le jais l’ arc-en-ciel avait répandu sur ces merveilles les gammes de son septuor les cristaux d’ un volume surnaturel montraient une eau pure comme le vide et l’ orient de les perles les faisait comparer à des rayons de lune roulés à les doigts de les sirènes auprès de chacune gisait un petit morceau de racine de frêne pour leur conserver longue vie ", "à le moment tombaient les analyses fatales on leva le siège sur un bourg flambant neuf nouveau décor pour une nouvelle pièce dont il était couru d’ avance qu’ elle se jouerait sans elle ce sang frais de la jeunesse qui il n’ y a pas si longtemps encore la maintenait en vie et dont elle avait été sevrée pendant les travaux de réfection de le village on le lui injectait maintenant à le cours de longues séances de transfusion ou elle réservait ses sanglots à ses voisins de lit ceux qui souffraient plus qu’ elle ou n’ avaient pas l’ âge de telles épreuves ou dont elle estimait même à le situation égale que son infortune en comparaison était moins grande de sorte qu’ à le retour de ces pénibles séances elle s’ interdisait la moindre plainte pour elle-même passant désormais ses journées allongée elle notre vif-argent trop faible pour seulement tourner les pages d’ un livre immobile les yeux ouverts à le fixer le plafond de la chambre semblant y projeter le film de ses pensées réactiver ses souvenirs un détail lui revenant dont parfois elle faisait part à le visiteu", "mais non plus pour partir digne comme l’ autre fois seulement pour -se réfugier auprès de sa tante coutumière de les sorties complaisantes tantôt manquant de laine tantôt d’ aiguilles et des minutes avant de mettre la main dessus de retour chez elle laurence comme toutes les fois réfléchit à la faute qu’ elle avait commise d’ chez sa tante en dépit de la défense de richard et surtout de s’ y plaire davantage chaque coup; ne songeant absolument dans l’ intervalle de les visites qu’ à le remonter le plus tôt possible à les ormettes où elle vivait momentanément en pensée désertant continuellement son logis si bien que landais la trouvait toute singulière inattentive à le ce qu’ il lui disait sortie suivant l’ expression vulgaire a la fin il se douterait de quelque chose; ", "PROPN n’ était pas de le tout de cet avis-là je lui mets les mains sur les épaules pour le faire tenir tranquille ne vous fâchez pas ç a va venir les horreurs –claudine une minute a ne vous gênait pas qu’ elle parlât –patois vous vous en seriez contenté jeune parisien de le patois parlé avec cette voix pleurante et chantante de cette bouche-là sous le capuchon rouge qui cache le front et les oreilles ne laissant voir qu’ un museau rose et des joues en velours de pêche que le froid ne décolorait même pas je vous en ficherai de le patois! –quel feu claudine vous ne l’ avez pas encore oubliée il s’ en faut ", "par un retour subit de sa mémoire il se retrouva dans la sombre église de saint-germain-des-prés assistant à l’ enterrement de son père c’ étaient les mêmes sons plaintifs de l’ orgue la même obscurité piquée de points éclatants par la flamme de les cierges la même odeur de cires allumées et d’ encens évaporé qui porte à le cœur et étouffe il avait alors à ses côtés sa tante qui pleurait en le regardant et claire et octave vêtus de noir comme lui qui lui serraient tendrement les mains et maintenant il était seul ", "j’ avais recommencé une vie nouvelle je voulais me consacrer à ma petite fille ma gilberte envers laquelle j’ avais des remords je me reprochais de ne pas l’ avoir assez aimée avant m. de grandpré reparut après une absence de plusieurs mois que voulez -vous que je vous dise? sa présence me rappela tout ce que j’ avais voulu oublier il m’ aimait toujours et plus que jamais j’ eus peur de le haïr malgré moi jusqu’ à le crime je me sentais incapable de recommencer à le subir les tortures de les années qui venaient de s’ écouler je changeais à le vue d’ œil et l’ envie de mourir me reprenait plus impérieuse ", "le duc avait appelé le maître de l’ hôtellerie –faites -nous servir à le dîner tout de suite nous partirons après pour roiville –rose éclairez ces messieurs ordonna l’ hôtelier et mettez le couvert –eh bien verduret dit pétillet goguenard quand on parle d’ une comète ", "il suffisait que son maître leur témoignât de l’ attachement pour qu’ il en eût pour eux cependant il souffrait en pensant que ce sensible et généreux constantin avait le malheur d’ aimer et sur-tout d’ aimer sans espoir puisqu’ eulalie avait un époux il eût appris en arrivant à le venise que le seigneur léonard n’ existait plus qu’ il en eût été bien content mais cet homme que l’ ambition de son père et ses propres passions avaient rendu si criminel était encore triomphant et placé à le rang de les sénateurs " ]
il a des mains de squelette peau tachée de blanc ses jeunes fils ou petits-fils nous accompagneront à le travers le village à sa place car il est à le bout de souffle marc tâche de filmer des scènes documentaires cela ne donne rien de bien fameux
[ "il s’ agit d’ obtenir certains groupements de nageurs et principalement de nageuses si triées qu’ elles soient celles-ci ne sont pas bien jolies impossible d’ obtenir un mouvement d’ ensemble on nous fait comprendre qu’ il n’ est pas décent que femmes et hommes nagent en même temps ceux-ci doivent précéder de minutes PROPN ", "et comme celles restent sur la rive les hommes pris d’ une soudaine pudeur se couvrent se ceinturent et enfilent des pantalons marc m’ explique qu’ ils vont se dénuder en entrant dans l’ eau il compte sur un certain effet de ces vêtements portés à l’ abri de l’ eau sur la tête mais la pudeur est la plus forte les hommes préfèrent mouiller ces étoffes qui sécheront vite à le soleil ", "si l’on insiste pour les faire se dévêtir ils lâchent la partie et s’ en vont bouder sous un palmier doum marc s’ énerve et il y a de quoi à le bain de les femmes elles non plus ne descendront dans l’ eau que vêtues n’ empêche qu’ elles exigent que les hommes que tous les spectateurs nous excepté s’ en aillent se retirent à le loin ", "tout cela grâce à les simagrées donne un spectacle assez raté il est midi le soleil tape nous remontons en baleinière mais nous avons le vent contre nous pas de rames; rien que des perches pour pousser mais ici par miracle l’ eau est profonde et l’on est presque à le bout de bras avant que la perche ne touche le fond ", "nous n’ avançons pas enfin prenant le parti de suivre la rive nous faisons tant que d’ atteindre bol où sur le d’ nous attend notre déjeuner vers heures l’ autre baleinière a été faire de le bois dans une autre île elle n’ est pas encore de retour nous ne pourrons repartir que demain ", "je suis sorti de nouveau hier vers le soir avec mon fusil sur l’ épaule mais je n’ ai rien tué les oiseaux sont si peu craintifs qu’ on se fait scrupule de les tirer presque à le bout portant glorieuse fin de le jour si peu élevée que soit la dune on domine un large bras de lac où la gloire de le couchant doré se reflète ", "sérénité majestueuse indifférente et sans douceur nous avons levé l’ ancre à le heures de le matin le ciel est d’ une pureté saharienne il a fait de nouveau très froid cette nuit; mais par absence de vent froid supportable ", "nous faisons escale vers heures devant un assez important village complètement déserté certaines de les huttes soigneusement closes comme barricadées marquent chez les habitants une idée de retour on finit par découvrir derrière une hutte une vieille femme borgne accroupie vêtue de guenilles terreuses elle nous explique dans un grand flux de paroles qu’ elle n’ a pas suivi l’ exode général parce qu’ elle est trop faible et à le moitié paralysée à le ce moment on aperçoit non loin devant une autre case une autre vieille qu’ elle nous dit être restée pour la soigner ", "nous interrogeons tour à tour l’ une et l’ autre mais leurs récits ne concordent pas et transmet mal nos questions et leurs réponses quand on demande depuis combien de temps les autres habitants sont partis on a comme réponse le nom de le chef de village et le nombre de bras d’ eau qu’ il faut traverser pour gagner l’ île où les autres se sont rendus la loquacité de chacune de ces vieilles abandonnées est cauchemardante elles radotent éperdument si elles n’ ont pas suivi les autres c’ est aussi qu’ elles ne savent pas ou ne peuvent plus nager " ]
[ "on viendrait livrer chaque quinzaine le vin l’ huile le sucre il y aurait une cuisine vaste et claire avec des carreaux bleus armoriés assiettes de faïence décorées d’ arabesques jaunes à le reflets métalliques des placards partout une belle table de bois blanc à le centre des tabourets des bancs il serait agréable de venir s’ y asseoir chaque matin après une douche à le peine habillé il y aurait sur la table un gros beurrier de grès des pots de marmelade de le miel de les toasts des pamplemousses coupés en il serait tôt ", "c’ étaient des apaches coriaces que bob et moi avions largement contribué à le envoyer en cabane sauf erreur ou complication ville- brun le pilleur de banques devait être sorti de la centrale de nîmes en octobre dernier le commissaire me remercia je lui dis encore que j’ avais lu un journal que j’ avais constaté avec plaisir que je n’ avais pas la vedette et que encore que cette discrétion soit imputable à l’ extrême rapidité avec laquelle avait dû être composé l’ article avant le bouclage de le journal j’ espérais qu’ elle continuerait je voulais de le repos ", "c’ était brutal et joyeux –vous allez voir murmura m.hupel de la noue j’ ai poussé peut-être un peu loin la licence poétique mais je crois que l’ audace m’ a réussi la nymphe voyant que vénus est sans puissance sur le beau narcisse le conduit chez plutus dieu des richesses et des métaux précieux après la tentation de la chair la tentation de l’ or –c’ est classique répondit le sec m.toutin-laroche avec un sourire aimable ", "a ce moment les varlets partis le matin pour épier le gibier vinrent rendre compte de leur mission les manants mandés par droit de huage reçurent les ordres de les veneurs et s’ éloignèrent en poussant de grands cris le repas a pris fin et la chasse commence les veneurs vont les premiers sondant les buissons et les taillis les hueurs suivent menant tapage ", "ou bien on fait comme eux on se cache dans les buissons et on va les taquiner la nuit .»il se tut la nuit bougeait comme de l’ eau lourde odorante et sans fond la forêt bruissait de craquements et de cris produisant un brouhaha qui pouvait être tout des animaux des mouvements de feuilles ou bien l’ ombre de les combattants marchant en colonnes entre les arbres salagnon par réflexe adoptait un silence inquiet un silence de guet inutile dans l� ��obscurité confuse alors qu’ il aurait fallu parler tous parler français indéfiniment sous la lampe électrique de la casemate pour se rappeler à le soi pour se souvenir de soi pour exister encore un tant soit peu à le soi tant ce sentiment de soi menaçait pendant la nuit de s’ évaporer salagnon sentit que dans les semaines qui viendraient sa santé mentale et sa survie dépendraient de le nombre de bidons de gasoil dont ils disposeraient encore ", "les lignes d’ infanterie s’ élargissent à le travers les plaines elles avancent courent se couchent crépitent et pétillent se relèvent courent encore gagnent les abris les quittent laissant à le chaque reposoir des corps crispés dans la verdure autour de lui il est tant de bruits de fusillade que l’ espace semble frire et tout près les grosses têtes rougeâtres de ses hommes bleuissent sous les gourmettes polies de les kolbacks sous l’ apparat violent de les pompons les bottes tremblent dans les étriers qui cliquettent les mains épaissies par les labeurs de les forges épongent la sueur de les fronts ", "a lui fait une belle jambe à la victime c' est tout ce q ue v ous tr ouv ez à le dire qu' un détraqué de otre espèce n' ait pas de v sex uelle ne m' étonne pas ne vous paraît pas romantique cette abstinence vous êtes le personnage le moins romantique qu' on puisse imaginer ", "ne se l’ était -elle pas avoue de nouveau elle se l’ affirma oui elle était heureuse sous ses baisers heureuse de se sentir si passionnément désirée heureuse de la secrète volupté de se sacrifier de s’ offrir à l’ aimé d’ être à la fois pour lui l’ idole et victime heureuse de cette rapide et fougueuse ardeur qui déferlait sur elle de l’ ivresse qu’ elle devait lui verser et dont il lui rendait grâce ensuite avec tant de ferveur que voulait dire zonzon allait -elle se prétendre plus favorisée faire croire qu’ elle connaissait un plus grand bonheur? allons donc il n’ en existait pas et ce fut avec une entière franchise relevée d’ une toute petite pointe d’ orgueil jaloux qu’ elle répondit l’ air entendu: —tout à le fait heureuse zonzon respira détendue: la bonne heure ", "ne figure -t-elle pas le zigzag aléatoire et fantasque d’ une vie tourmentée quel vent a soufflé sur cette lettre qui dans chaque langue ou elle est admise commande à le peine à le mots? marcas s’ appelait saint est très-vénéré en bretagne marcas était breton examinez encore ce nom: ", "–je n’ ai pas compris ce que tu voulais me dire il faut attendre il y a quelque chose que je dois faire en attendant ?il avait peur que cela ne concerne les diamants dans un râle sauveur l’ entendit prononcer un nom dit -il se penchant avidement vers c’ était –tu veux dire quelque chose à le lazare " ]
—ils vont venir tout bousculer dans l’ appartement c’ est assez probable je peux déjà vous dire que ce tapis dont vous parlez n’ a jamais existé —alors nous saurons à le quoi ont appartenu ces brins de couleur c’ est une amie dont le manteau —non mme marcia line si vous préférez est une femme de goût qui ne porterait pas un manteau mêlant le vert à le rouge et à le jaune mon avocat a le droit d’ assister à la perquisition je suppose —en ce qui me concerne je n’ y vois aucun inconvénient ce fut à le tour de manuel de téléphoner
[ "je pourrais dire un mot à le maître garcin s’ il vous plaît?... ici manuel c’ est très urgent il devint fébrile —garcin dites mon vieux je vous appelle de chez moi le commissaire est muni d’ un mandat de perquisition il a découvert sur la moquette de les fils qui ne lui plaisent pas de le coup il a appelé les gens de l’ identité judiciaire vous ne voudriez pas venir vous dites je suis obligé de les laisser fouiller les meubles et les tiroirs ce n’ est pas tout il a un mandat de dépôt à le nom de mon frère et un autre à le mon nom ...non il m’ a dit qu’ il ne savait pas encore s’ il s’ en servirait écoutez si je ne vous ai pas appelé mettons avant heures de l’ après-midi faites tout ce qu’ il y a à faire pour qu’ on nous relâche je n’ ai pas envie de passer la nuit à la souricière sans compter que c’ est demain les obsèques et que je comptais me rendre ensuite à le bandol pour l’ inhumation elle va bien oui merci vieux à le tout à l’ heure sa conversation avec l’ avocat l’ avait un peu remonté il fut surpris d’ entendre maigret lui dire: —si vous m’ aviez dit que ", "qu’ est -ce que vous insinuez —ce que tout le monde sait dans le quartier de pigalle vous n’ avez plus ou petites amies par semaine comme auparavant ma vie privée me regarde —vous avez le droit de coucher avec la femme d’ un ami c’ est vrai mais pas de lui tirer une balle en pleine poitrine on sonnait moers était accompagné de hommes portant des petites mallettes par ici c’ est dans la chambre à le coucher inutile de vous demander ce qu’ il y avait sur cette tache plus claire un tapis bien entendu des fils en sont restés sur la moquette je voudrais qu’ on les recueille et qu’ on les étudie d’ une façon générale tout l’ appartement a besoin d’ un bon examen cela m’ intéresserait de trouver des plans de maisons ou de châteaux par exemple ou de la correspondance avec des antiquaires étrangers ou avec des marchands de tableaux cette fois était stupéfait et ne cherchait pas à le cacher qu’ est -ce que c’ est cette nouvelle histoire —ce n’ est encore rien qu’ une idée en l’ air mais cela deviendra peut-être quelque chose je vous laisse travailler moers ", "j’ ai une autre démarche à le faire là aussi j’ aurai peut-être besoin de vous et se tournant vers manuel: je vous laisse aussi jusqu’ à le nouvel ordre vous êtes en liberté mais il vous est interdit de quitter la ville —et bandol —je vous dirai cela demain matin —je peux téléphoner à le line —vous y venez manuel haussa les épaules —au point où vous en êtes ce n’ est pas la peine de nier ", "d’ autant plus que nous n’ avons rien fait de mal —je vous le souhaite quelques minutes plus tard maigret pénétrait à l’ hôtel de les îles qui n’ était pas un établissement de luxe mais qui était confortable d’ une propreté assez rare et habité probablement par des habitués il s’ adressa à le bureau s’ il vous plaît la jeune fille de l’ autre côté de le comptoir le regardait en souriant —deuxième étage ", "monsieur maigret il vous a dit qu’ il m’ attendait? —non il m’ a dit qu’ il attendait quelqu’un mais je vous ai reconnu dès que vous avez franchi la porte maigret prit l’ ascenseur frappa et on lui ouvrit aussitôt la porte c’ était qui avait quitté la rue de le caire afin d’ être chez lui quand le commissaire arriverait qu’ est -ce que vous avez fait de mon frère ", "—je l’ ai laissé chez lui avec il est vrai des spécialistes de l’ identité judiciaire qui procèdent à un examen minutieux de les lieux —vous ne l’ avez pas arrête —line aura besoin de lui demain il doit aller à le bandol et vous —je ne comptais pas y aller de quelle line parlez-vous —laissez tomber c’ est déjà dépassé votre frère a admis qu’ il est son amant —je ne vous crois pas ils étaient dans un petit salon gris perle qui faisait un peu vieux jeu mais qui n’ en était pas moins plaisant ", "après avoir hésité tendait la main vers l’ appareil et formait le numéro de son frère maigret les mains derrière le dos regardait autour de lui ouvrait une porte à le tout hasard et se trouvait face à le face avec une jeune femme qui n’ avait sur le corps qu’ un peignoir entrouvert —vous êtes la maîtresse de jo je suppose la question est ridicule puisque je vous trouve dans sa chambre non loin de le lit défait avec certains de vos vêtements sur un fauteuil il y a du mal à le ça —pas de le tout ", "quel âge avez -vous ans il entendait la voix de jo derrière lui il est déjà avec elle je n’ ai pas eu le temps mais toi c’ est vrai qu’ il te laisse aller à le bandol et que tu lui as parlé de line tu aurais bien fait de me prévenir je ne sais pas il est en train de bavarder avec elle dans la chambre à le coucher tu la connais elle pourrait parler pendant des heures mais je n’ ai malheureusement pas trouvé de sourde-muette qui me convienne il ne tarda pas à le raccrocher et sa silhouette s’ encadra dans l’ entrée de la chambre à le coucher la jeune fille disait: —on m’ appelle marcelle marcelle vanier je suis de béziers mais je suis venue à le paris dès que j’ ai pu depuis combien de temps êtes -vous avec jo? —un mois et je ne me fais pas d’ illusions je doute que j’ en aie pour un autre mois —ferme ton peignoir fit la voix sèche de le jeune homme et se tournant vers maigret: —si vous me disiez ce que vous cherchez à le juste nous gagnerions peut-être de le temps vous savez que j’ ai un camion en déchargement et qu’ ensuite il faudra livrer la marchandise comme s’ il n’", "de heures de le soir —nous sommes allés à le cinéma et moi nous sommes rentrés tout de suite car il était fatigué —à quelle heure a -t-il reçu un coup de téléphone elle ouvrit la bouche la referma regarda mori d’ un air interrogateur il n’ y a pas de mal à le ça fit celui-ci c’ est mon frère qui m’ a appelé pour me dire qu’ il avait l’ intention dans les jours suivants de faire une virée en province —à bandol demanda le commissaire narquois bandol ou ailleurs " ]
[ "mais adhémar ne vous a donc pas coiffée j’ ignorais les désirs de mon seigneur et maître aussi j’ ai donné rendez -vous ici à le votre artiste pour qu’ il opère sur vos indications à le même moment arrivait lui montra une photographie et y joignit quelques renseignements –fort bien dit le maître une clarens et comme wilmer regardait avec étonnement –j’ avais remarqué cette dame à le dernier concert de le trocadéro ", "mon dieu monsieur répondis -je croyez -vous que cette soif de bien-être soit un signe de les temps les hommes n’ ont eu à le aucune époque l’ appétit de le malaise ils ont toujours cherché à le améliorer leur état ce constant effort a produit de constantes révolutions ", "on s' arrêta devant sa cellule on l' ouvrit avec précaution et la petite domestique lui dit à le mi-voix j' ai la clef de le tour venez! nous sommes libres quand la cloche de le couvent sonna le grand silence de la nuit simone babillait avec la boscotte l' embaumée dans une chambrette de montrouge illustration illustration bon! cela vous étonne de ne plus être enfermée en votre vilaine cellule mademoiselle simone vous avouerez ma sœur simone et l' embaumée firent un grand éclat de rire ", "—comment PROPN se fait —on a un président que ç a intéresse il fait quelque chose pour eux —oui il a par exemple aboli la ségrég il s’ interrompit il n’ allait pas se laisser faire il refusait de marcher ", "étourdi d’ abord la conscience de le danger me donna une nouvelle vigueur et je trouvai assez de force pour aller gagner le rivage à un quart de lieue de la citadelle mon premier mouvement en arrivant à le terre fut de me jeter à le genoux pour remercier celui dont la main puissante m’ avait tiré des flots je réfléchis ensuite à le nouvel itinéraire que je devais prendre j’ aurais tout donné pour retrouver la trace de giraldès et de sa fille mais comme je ne pouvais raisonnablement l’ espérer je résolus de m’ éloigner à le plus vite de ces frontières et de revenir dans la vallée paisible où habitait ma pauvre mère ", "ceux-ci en firent on l’ a vu bon usage la porte de leur cachot ouverte ils se jetèrent palpitants d’ espérance de crainte dans un couloir qui conduisait à le mur d’ enceinte déjà ils distinguaient ce mur peu élevé et qu’ il ne leur serait pas difficile de franchir à l’ aide de les cordes dont ils s’ étaient munis: déjà la liberté souriante leur prêtait des forces et des ailes quand le cri de challenge qui vive immédiatement suivi d’ un coup de feu retentit —perdus nous sommes perdus ", "nous sommes les seigneurs de la vie si l’on classait tous les hommes existants selon leur génie inventif on obtiendrait une vaste pyramide ayant à sa base la foule copieuse et stérile et à le son sommet les grands créateurs or je dis qu’ à la base la proportion d’ homosexuels serait voisine de mais qu’ à le sommet cette proportion avoisinerait les il faut pourtant résister à la tentation de l’ orgueil notre supériorité sur la masse hétérosexuelle n’ est pas très méritoire ", "il vous attendait évidemment afin de vous entraîner à la suite de nos intrépides valseurs –vous n’ auriez qu’ un mot à le dire pour devenir mrs hollys chère liane dit à le son tour mais je voudrais encore mieux pour vous depuis longtemps j’ ai pensé que m. ne put retenir un geste d’ impatience –non pas plus lui que tout autre laissez cela lily je suis bien résolue à le demeurer vieille fille dit -elle en essayant de sourire ", "deuxieme partie le bois dont je me chauffe chapitre il est long le chemin qui conduit à les poulets je marche jusqu’ à l’ avenue de les américains c’est-à-dire jusqu’ à la sixième d’ un pas pressé il y a du populo dans les artères de la grande ville icigo la vie ne s’ arrête jamais il y a plein de bars ouverts avec des types bizarres qui entrent qui sortent avec un air et des gestes vagues et l’ hiver avec des pardessus vagues également quelques filles viennent respirer un coup de brise nocturne manière de s’ oxygéner un peu les éponges ", "puis elle eut recours à des signes à de petits mouvements de tête ou ̀ elle lui montrait madame mouchot le visage décomposé garance et qui se mordait les lè vres à le ce qu’ en jaillît le sang les gestes saccadés landais s’ aperçut de la pantomime il n’ en tint pas compte; alors elle l’ appela: toutes les phrases qu’ il disait l’ impatientant; elle le distrayait de son sujet " ]
oui monsieur le président-directeur général et votre impression est que nous allons devoir payer la prime ma certitude est que vous n’ aurez pas à la payer son soupir je voudrais t’ en rendre compte te le dire bien tel qu’ il vient de lui partir de les soufflets
[ "le métro pneumatique non pas plutôt une conduite de gaz qu’ un con de portugais vient de crever d’ un coup de pioche et qui s’ exhale en force en attendant que le chef d’ équipe arabe coure prévenir le contremaître yougoslave qui alerte le chef de chantier italien pour qu’ il dise à l’ ingénieur français de faire boucler la vanne par le préposé portugais tu mords le fantastique t’ en ajoutes pour un milliard d’ anciens francs moi j’ suis attendu par une gonzesse qui sait écrire je t’ adore avec une craie dans le prosibus je me gromule un peu la gargante bien filtrer ma voix la rendre cristalline voyez -vous fais -je à le mon auditoire si je devais résumer cette épouvantable cette sanglante histoire je déclarerais sans hésiter qu’ il s’ agit avant tout d’ une histoire d’ amour ", "d’ amour répète en libérant un rot fortement aillé de le fait de son vespéral saucisson arlésien oui mon cher d’ amour un amour pathétique un amour dément un amour shakespearien ma vache ", "murmure le gros soucieux de traduire l’ impression générale d’ un petit geste de connivence je l’ avertis aimablement qu’ il doit cesser de me casser les roustons à le tout bout de moment et de champ s’ il ne veut pas que je le vire de la carrée comme l’ énorme malpropreté qu’ il est il paraît admettre le bien-fondé de ma courtoise sollicitation et prend le sage parti de se curer les chailles avec la lame poinçon de cette espèce d’ atelier ambulant qu’ est son couteau suisse je préfère le dire tout de suite à le ceux d’ entre vous qui l’ ignorent mais PROPN s’ est suicidé la plupart se sont redressés ont répété chœur antique suicidé ", "puis sont retombés sur leur siège comme des poires ventées sous leur arbre alexis n’ étant pas homme à le chanter dans un chœur et ayant une forte vocation de soliste il croit sage de répéter en réglant à le mieux sa modulation de fréquence suicidé sui-ci-dé j’ attends que le souffle de la surprise ait cessé d’ agiter les frondaisons de la curiosité ", "oui suicidé monsieur laphone et cela quelqu’un ici ne l’ ignore pas n’ est -ce pas bébert l’ interpellé déclare vivement mais qu’ c’j’ moi dites je lui souris n’ avale pas tes cordes vocales gars PROPN t’ a mis dans la combine ", "tu étais son confident peut- être son unique ami tu l’ as aidé je pense sans calcul tout simplement parce que tu lui étais attaché comme un clébart c’ est toi qui as créé le mythe de les menaces mystérieuses par téléphone a sa demande de le reste parce qu’ il fallait préparer le climat pour ce fameux juin le presque nain détourne sa tête de vrai nain ", "il est rouge comme une pivoine un homard cuit un chapeau de cardinal le bout de ton zob une tomate mûre la russie soviétique une crête de coq la légion d’ honneur une rosière visionnant emmanuelle une muleta de toréro une tache de sang et puis merde je vais nomenclaturer jusqu’ à le quand à ce train-là je ponctue d’ un haussement d’ épaules désenchanté ce n’ est pas trop grave mon pauvre patache comparé à les prestations d’ autres personnages qui sont ici je promène un regard souverain sur l’ auditoire ils ressemblent tout à le coup à des mannequins mes convoqués de frais seules leurs glottes font du yoyo ", "toute leur personne devient aussi froide et rigide que la table de marbre sur laquelle j’ ai déposé ma paire de coudes mais poursuis -je avec cette belle désinvolture que confère la supériorité ne commençons pas par des détails déposons sur cette table les principaux éléments pour ensuite étudier leurs ramifications et incidences des gonzmen en état de déglutition noyés dans la crainte ou le besoin de savoir tu peux digresser tout ton saoul l’ ami. refiler les termes les plus inaptes les plus ineptes vendre des énormités qui feraient renauder un marchand de locomotives en gros bourrer la conversation à le ta guise de locutions idiotes de paille pas sèche ou de poils d’ artichauts pubères ", "ils sont conditionnés pour tout gober tout digérer dans cette triste affaire messieurs qu’ est le suicide quelque peu wagnérien j’ ai dit shakespearien un instant plus haut mais qu’ est -ce que ç a peut foutre y’ a de la place pour tout le monde non de choses si je puis dire sont à le considérer son mariage et son infirmité cette dernière est effroyable notre cricri national était frappé d’ impuissance et savez -vous pourquoi parce que depuis des années il avait des balles de ping- pong à la place de les testicules " ]
[ "je me suis ainsi doucement arrimé puis dans la souplesse soudaine de les muscles de son cou j’ ai senti notre entente se mettre en place alors sa main gauche allemande sur ma nuque à le son tour s’ est fermée halant vers le sien mon corps français délié de crainte mes lèvres sont allées se nicher sur les siennes et ma main droite juste au-dessous de sa clavicule gauche là où les hommes pleins donnent la mesure exacte de leur consistance j’ avais un fort désir de structure affirmée de grands os et d’ ancrage que ce geste combla quittant sa nuque ma main gauche à le travers le tissu fin de sa chemise parcourut lentement ses vertèbres entraînant comme un réflexe un mouvement analogue de ses doigts sur mon dos et cette lente exploration me livra les premières clefs attendues de la curieuse et savante construction devant laquelle je me tenais ", "oui père mais les cheminées n’ étaient pas sales tant mieux c’ est plus tôt fini voici dit le vieux domestique à le père le prix de le ramonage et voici en outre de cet argent une pièce d’ or de francs pour récompenser le courage de l’ enfant qui n’ a pas craint d’ éteindre le feu malgré le danger et comme il voyait la joie briller sur le visage de claude le domestique ajouta oh c’ est que notre maître est un brave homme quoiqu’ ils disent tous que c’ est un parvenu ", "le vicomte paul lui s’ était assis sur un tabouret à les pieds de sa mère il mit sa tête blonde sur les genoux de la comtesse louise qui lisait dans ses grands yeux bleus comme en un livre –tu souffres dit -elle –pas quand je suis ainsi près de toi mère chérie répondit -il tandis qu’ un sourire naissait autour de ses lèvres chapitre l’ aveu pour mettre un long baiser sur ce front doux comme celui d’ une jeune fille ", "il prit de l’ humeur et sortit; cependant il revint à l’ heure de le dîner eugénie n’ avait pas osé l’ inviter dans la crainte de paraître informée de sa situation je ne voulais pas lui dire que je la connaissais et j’ attendais qu’ il m’ en fit l’ aveu il n’ y paraissait pas encore disposé et il me dit en rentrant –c’ est encore moi; nous nous sommes quittés tantôt assez froidement théophile et je ne puis rester ainsi avec toi. il me tendit la main ", "la grande jeanne se retournait pour chercher son chapeau qu’ elle avait perdu dans la bagarre sur le trottoir elle cria à le chasseur: —tu me mettras mon chapeau de côté jean je viendrai le chercher demain il est presque —si vous ne vous tenez pas tranquilles fit un agent en agitant des menottes ", "c’ était bien longtemps à le roi françoisi er tenir sa parole aussi tout le monde s’ en étonnait -il et surtout charles quint qui pendant cette entrevue qu’ il avait eue avec son beau-frère ne cessait de se défier de ce que pourrait faire le roi de PROPN aussitôt que lui charles quint ne serait plus PROPN pour protéger le pauvre duc en effet à le peine l’ empereur eut -il mis à la voile que le duc de savoie de retour à le nice reçut un message de françoisi proposait à le son oncle de lui rendre la savoie pourvu que lui cédât le piémont à l’ effet de l’ annexer à la couronne de PROPN le duc indigné d’ une pareille proposition renvoya les messagers de son neveu en leur défendant de reparaître devant lui qui avait donné à le françoisi er cette assurance de déclarer pour la quatrième fois la guerre à l’ empereur ", "mais comme on était loin de se douter que cette tristesse fût mortelle c’ est une race qui s’ en va que celle de ces grands comtes à les larges épaules à les jambes arquées par l’ habitude de monter à le cheval à la tête enfoncée dans les épaules grâce à les casques massifs qui pesaient sur la tête de leurs ancêtres mais c’ est une race qui s’ en va aussi que celle de ces vieux serviteurs dévoués qui naissent chez l’ aïeul et qui meurent chez le petit-fils: avec de pareils hommes le père en suivant sa femme dans la tombe ne laissait pas son fils seul dans la maison ce respect qu’ on avait pour le vieillard trépassé se fondait en un pieux amour pour l’ enfant orphelin j’ ai souvent entendu la génération actuelle nier ou railler cette respectueuse tendresse de les vieux domestiques ce dévouement absolu des anciens serviteurs que l’on ne voit plus prétend -elle qu’ à le théâtre ", "et tout à le coup il fit: –chevalier vous pouvez vous retirer avec votre fils veillez sur lui car il se peut qu’ un jour de graves dangers le menacent et ce ne sera pas trop de votre épée pour les écarter de son chemin castel-rajac s’ inclina profondément devant le premier ministre et sortit en emmenant l’ enfant les paroles prononcées à le cours de cet entretien lui revinrent à la mémoire il songea: –pour que le cardinal m’ ait parlé de la sorte et témoigné en présence de cet enfant un trouble aussi profond il faut que mon fils soit celui d’ un bien grand personnage et d’ une bien grande dame comme il se faisait tard le chevalier ne voulant pas voyager de nuit à le cause de le jeune henry à lequel il voulait éviter les fatigues d’ un déplacement nocturne se décida à le souper et à le coucher dans la ville de pau ", "moi je suis bon à le ça je ne m’ arrête que quand je vois que les autres sont à la peine pourtant j’ aimerais voir ce que ç a donne de continuer jusqu’ à ne plus tenir debout pétri de douleur encore que je ne fasse pas partie de les plus assoiffés de souffrance ici virgil par exemple c’ est une bête un monstre de résilience elle est là ma limite c’ est pour ça que je mets fin à la culture physique juste avant que ç a commence à le tirer marche dans la salle et respire profondément ", "je demande tout et par tout je n’ entends pas nécessairement que vous sortiez de ce désintéressement que vous pratiquez si bien ah pensa -t-il une pointe d’ aigreur voilà donc une petite souris qui ne demande qu’ à le être dévorée à le cela aussi il fallait s’ attendre non je suis sincère quand je vous répète– je vous l’ ai dit bien de les fois que vous n’ avez jamais touché en moi la source de l’ émotion intime ou que vous ne l’ avez touchée que de façon fugitive dans les heures de votre gentillesse et de votre douceur ce que je demande c’ est le droit de vous aimer de vous chérir de toutes mes forces de tout mon élan " ]
mais nous étions presque arrivés à le bayon le sanctuaire le plus ancien d’ PROPN et célèbre par ses tours à les visages à le travers la futaie semi-obscure on l’ aperçoit d’ ici comme un chaos de rochers allons quand même le voir en pleine mêlée de ronces et de lianes ruisselantes il faut se frayer un chemin à le coups de bâton pour arriver à ce temple la forêt l’ enlace étroitement de toutes parts l’ étouffe et le broie; d’ immenses figuiers de les ruines achevant de le détruire y sont installés partout jusqu’ à le sommet de ses tours qui leur servent de piédestal
[ "voici les portes des racines comme des vieilles chevelures les drapent de franges; à le cette heure déjà tardive dans l’ obscurité qui descend des arbres et de le ciel pluvieux elles sont de profonds trous d’ ombre devant lesquels on hésite a l’ entrée la plus proche des singes qui étaient venus s’ abriter assis en rond pour tenir quelque conseil s’ échappent sans hâte et sans cris il semble qu’ en ce lieu le silence s’ impose on n’ entend que de furtifs bruissements d’ eau: les feuillages et les pierres qui s’ égouttent après l’ averse le guide cambodgien insiste pour partir ", "nous n’ avons pas de lanternes à le nos charrettes dit -il et il faut rentrer avant l’ heure de le tigre soit allons-nous-en; mais nous reviendrons exprès pour ce temple infiniment mystérieux tout de même avant de m’ éloigner je lève la tête vers ces tours qui me surplombent noyées de verdure et je frémis tout à le coup d’ une peur inconnue en apercevant un grand sourire figé qui tombe d’ en haut sur moi et puis un autre sourire encore là-bas sur un autre pan de muraille et puis et puis et puis il y en a partout et j’ étais surveillé de toutes parts les tours à le visages je les avais oubliées bien qu’ on m’ en eût averti ils sont de proportions tellement surhumaines ces masques sculptés en l’ air qu’ il faut un moment pour les comprendre ils sourient sous leurs grands nez plats et gardent les paupières mi-closes avec je ne sais quelle féminité caduque ", "on dirait des vieilles dames discrètement narquoises images de les dieux qu’ adorèrent dans les temps abolis ces hommes dont on ne sait plus l’ histoire images à lesquelles depuis des siècles ni le lent travail de la forêt ni les lourdes pluies dissolvantes n’ ont pu enlever l’ expression l’ ironique bonhomie plus inquiétante encore que le rictus de les monstres de la chine nos bœufs trottent bon train pour le retour comme devinant qu’ il faut sortir avant la nuit de cette forêt mouillée d’ eau chaude qui déjà se fait obscure presque soudainement sans crépuscule et le souvenir de les trop grandes vieilles dames qui sourient là-bas derrière nous discrètes au-dessus de les amas de ruines continue de me poursuivre pendant cette fuite sautillante et cahotée à le travers la brousse quand je retrouve enfin l’ air libre devant les larges fossés de nénufars à l’ entrée de le pont cyclopéen le ciel a repris une limpidité de cristal et c’ est l’ instant où commencent à le palpiter les étoiles ", "à le bout de la clairière réapparue les tours de le temple d’ angkor-vat se dressent très haut elles ne sont plus comme à le midi pâlies par un excès de soleil presque nébuleuses d’ une netteté violente à le présent elles découpent à l’ emporte-pièce sur fond d’ or vert leurs silhouettes de tiares à le plusieurs rangs de fleurons et une grande étoile l’ une de les premières allumées scintille au-dessus magnifiquement alors revient chanter en moi la phrase enfantine de jadis: à le fond de les forêts de le siam j’ ai vu l’ étoile de le soir se lever sur les grandes ruines d’ PROPN après l’ étouffement de les voûtes d’ arbres après la forêt pleine d’ embûches on a déjà une impression de sécurité et de chez soi à le rentrer dans l’ immense enclos de le temple où les broussailles n’ ont guère plus que la taille humaine et où l’ avenue dallée s’ en va droite et sûre vers un semblant de village le chant de les bonzes est aussi là pour me faire accueil et quand je remonte par la petite échelle dans ma maisonnette sur pilotis et sans murailles tout cela me sem", "j’ avais cependant pris mon parti de n’ y commencer mon pèlerinage que demain à le lever de le jour mais il est là si voisin surplombant presque de sa masse terrible mon logis frêle quelques marches de granit à le monter et m’ y voici dans une première galerie infiniment longue qui a l’ intimidante sonorité de les cavernes et qui en avait d’ abord le silence mais qui tout de suite s’ emplit de bruissements c’ est la galerie extérieure celle qui forme un carré de mètres de côté et qui entoure comme un somptueux chemin de ronde tout l’ enchevêtrement étage de les constructions centrales les dalles y sont feutrées d’ on ne sait quoi de mou qui s’ écrase sous les pas en répandant une odeur de musc et de fiente et à les bruissements de l’ arrivée s’ ajoutent à le présent de les petits cris aigus qui se propagent devant nous dans ces lointains si obscurs la torche en passant me révèle sur les parois d’ un gris sombre une mêlée inextricable de guerriers qui gesticulent avec fureur; tout le long de le chemin un bas-relief ininterrompu déroule à le perte de vue des batai", "et ce sont les apsâras divines de les théogonies hindoues avec amour les artistes d’ autrefois ont ciselé et poli leurs gorges de vierges qui dira ce qu’ est devenue la cendre de les belles sur qui furent copiés ces torses parfaits horreur voici que les voûtes s’ abaissent vers nous ou de le moins les tremblotantes étoffes noires qui y paraissent suspendues elles descendent à le toucher nos cheveux on sent le vent qu’ elles font comme à le grands coups d’ éventail des corps poilus agitant très vite de longues membranes chauves et c’ était cela qui criait là-haut comme des rats nous sommes frôlés de toutes parts d’ énormes chauves-souris en nuage en avalanche affolées agressives elles vont éteindre notre pauvre lumière falote sauve qui peut! courons vers les portes ce temple évidemment ne veut pas qu’ on le profane à les heures solennelles de la nuit à le dehors paix soudaine sérénité de le ciel et splendeur de les étoiles ", "nous arrêtons notre course de fuite pour respirer délicieusement il y a des jasmins qui embaument l’ air et la tranquille psalmodie de les bonzes après ces milliers de cris à le nos oreilles semble une musique exquise toutes ces figures tourmentées qui peuplaient les murailles et tous ces attouchements d’ ailes affreuses de quel cauchemar nous venons de sortir de le reste c’ est l’ heure enchantée dans ces régions l’ heure où le brasier de le soleil s’ est éteint et où la rosée mauvaise n’ a pas commencé de mouiller toutes choses dans l’ immense clairière à le milieu de laquelle trône le temple et que défendent des fossés et des murs on a une impression de sécurité parfaite malgré l’ ambiance et les grandes forêts les tigres ne franchissent point les ponts de pierre bien que les portiques n’ en soient plus jamais fermés ", "à le part quelques singes curieux toutes les bêtes de les bois respectent le bocage enclos où des hommes habitent et chantent et la grande avenue est là qui s’ en va devant moi droite et sûre blanchâtre dans la nuit entre les touffes sombres de les arbustes à les senteurs de jasmin et de tubéreuse; sans but je me mets à le cheminer doucement sur ses dalles m’ éloignant de le temple entendant de moins en moins le chant de les bonzes qui par degrés se perd derrière ma route dans l’ infini silence j’ ai marché marché et voici les fossés à les lotus avec le pont de sortie que gardent les serpents à le têtes la forêt sur l’ autre rive dresse très haut son rideau noir ", "elle m’ attire avec son sommeil et son mystère sans y entrer si j’ allais seulement jusqu’ à l’ orée de ses futaies pleines de nuit où tant d’ oreilles à les aguets doivent déjà m’ entendre et je passe avec précaution le portique m’ assurant de chaque dalle où mon pied s’ appuie comme à le tâtons; en pareille obscurité ce pont est imposant à le franchir mais il me semble que j’ entends courir derrière moi à le pas légers des hommes ou des singes avant que j’ aie eu le temps de me retourner je me sens pris par la main très gentiment et silhouettes humaines surgissent qui veulent me retenir tout de suite je les reconnais: de mes braves siamois conducteurs de bœufs; que me veulent -ils " ]
[ "cet homme pâle et tremblant se rappela que la hardiesse l’ avait toujours bien servi jusque-là une imagination prompte lui traversa l’ esprit quoi de plus simple que de se disculper en invoquant le fait même dont on arguait pour l’ accuser? sûr du succès il prit un air peiné ah! monsieur ce que vous me dites est dur son interlocuteur fit un geste de regret il est cruel de s’ entendre accuser de trahison à le moment même où l’on allait donner des preuves de son zèle et par PROPN mêmes à le bénéfice de lesquels on travaillait ", "et il osa la découvrir la dévêtir il la visita chercha à le tous les plis de ses membres puisqu’ elle lui disait de chercher sous elle derrière sa nuque derrière ses reins il chercha le lit fut bouleversé il enfonça son bras jusqu’ à l’ épaule dans la paillasse il ne trouva rien cherche! cherche et la tête retombée sur l’ oreiller en désordre le regardait toujours de ses prunelles goguenardes misard furieux et tremblant tâchait d’ arranger le lit flore rentra de retour de doinville ", "économe à le présent il n’ avait plus qu’ un but: atteindre sa retraite et aller vivre auprès de sa femme de le côté de binic dans une maison qui aurait un jardin ses façons semblaient déjà gravés la mer lui avait fait du reste une figure d’ une couleur foncée et d’ un premier aspect farouche; sur ses tempes quelques cheveux blanchissaient; ses et ans et sa largeur excessive lui donnaient vis-à-vis des autres un air de père joal lui qui était dans la mousqueterie représentait le type de le serviteur irréprochable sans but et sans rêve; ", "diou que d’ eau! soupirait l’ homme de le midi mais ce fut bien pis quand le cailloutis de le chemin ayant brusquement cessé il dut barboter à le même le torrent sauter d’ une pierre à l’ autre pour ne pas tremper ses guêtres puis l’ ondée s’ en mêla pénétrante continue semblant froidir à le mesure qu’ il montait quand il s’ arrêtait pour reprendre haleine il n’ entendait plus qu’ un vaste bruit d’ eau ou ̀ il était comme noyé et il voyait en se retournant les nuages rejoindre le lac en fines et longues baguettes de verre à le travers de lesquelles les chalets de vitznau luisaient comme des joujoux frais vernissés des hommes des enfants passaient près de lui la tête basse le dos courbé sous la même hotte en bois blanc contenant des provisions pour quelque villa ou pension dont les balcons découpés s’ apercevaient à le mi-côte ", "—vous qui raillez sans en avoir l’ air vous devriez pourtant comprendre que l’on puisse ne pas railler quand on en a les apparences il n’ y avait plus de refuge plus de repos pour moi nulle part car je sentais que sans elle il n’ existait pas un endroit où je pusse m’ asseoir en me disant je suis bien là tout ce que je pouvais voir était vide et sans attrait PROPN était transformé en un désert et la vue de tout ce néant me donnait le vertige ", "cette grande rue de village a un aspect particulier un certain petit air de capitale on voit que c’ est le forum le grand boulevard de la contrée des groupes d’ hommes s’ y promènent en discutant avec animation ils parlent politique probablement ce sont des notables de les villages voisins venus dans la ville de leur prince pour traiter les affaires de leur pays ", "la nuit vient si vite –quels sont ces gens que vous visitez la ̀? de les gens très malheureux très méritants la mère et un fils sont constamment malades l’ autre fils travaille courageusement pour leur donner de quoi manger c’ est une grande misère mais dignement supportée –comment s’ appellent -ils après quelques secondes d’ hésitation la jeune fille ajouta non sans effort en rougissant beaucoup –le fils aîné billy a été employé autrefois à la fabrique dit brièvement ", "à les fenêtres des rideaux en toile de lin presque aussi beaux que les napperons et dans chacune de ces chambres spacieuses un métier en train il y avait dans le foyer de sultana ce qu’ on voit dans toute maison paysanne de chez nous n’ est pas entrée la misère rien de plus mais tout objet tout arrangement portait l’ empreinte d’ une main qui leur créait une ambiance de douceur d’ intimité chose rarement rencontrée dans nos foyers villageois où la parure de les chambres propres glace l’ hôte où tout suscite la gêne la crainte de déranger ", "en attendant on se pompe quelques grappas qui nous allument sous la menteuse un arrière-goût d’ alcool à le brûler et puis on se quitte lorsque la poupette de les polders est revenue le cul trempé comme une autoroute sous la pluie et il y passe à le peu près autant de monde selon ce que j’ ai compris moi sur l’ instant qu’ on se dise bye-bye je crois pour de bon que c' est d’ adieu qu’ il s’ agit je me doute pas une broque de seconde que d’ ici quelques heures mais n’ anticipons pas comme disait jules verne il est maintenant heures ", "notre séparation ce corps qui revient hanté par mon visage ma sœur qui prend un couteau pour me défendre ma sœur devient ma mère l' homme toujours " ]
des emprunts faits à d’ autres langues ont encore accentué l’ incertitude en ce qui concerne l’ orthographe ou le sexe on signe denise ou ou conrad ou courade des hommes s’ appellent edwige PROPN légaré travaillait pour les chapdelaine tous les étés depuis ans en qualité d’ homme engagé c’est-à-dire que pour un salaire de piastres par mois il s’ attelait chaque jour de heures de le matin à le heures de le soir à le toute besogne à le faire et y apportait une sorte d’ ardeur farouche qui ne s’ épuisait jamais
[ "car c’ était un de ces hommes qui sont constitutionnellement incapables de rien faire sans donner le maximum de leur force et de l’ énergie qui est en eux en un spasme rageur toujours renouvelé court large il avait des yeux d’ un bleu étonnamment clair chose rare à le pays de québec à la fois aigus et simples dans un visage couleur d’ argile surmonté de cheveux d’ une teinte presque pareille et éternellement haché de coupures car il se rasait ou fois la semaine par une inexplicable coquetterie et toujours le soir devant le morceau de miroir pendu au-dessus de la pompe à la lueur falote de la petite lampe promenant le rasoir sur sa barbe dure avec des grognements d’ effort et de peine vêtu d’ une chemise et de pantalons en étoffe de le pays d’ un brun terreux chaussé de grandes bottes poussiéreuses il était en vérité tout entier couleur de terre et son visage n’ exprimait qu’ une rusticité terrible le père chapdelaine ses fils et son homme engagé commencèrent donc à le faire de la terre ", "le bois serrait encore de près les bâtiments qu’ ils avaient élevés eux-mêmes quelques années plus tôt la petite maison carrée la grange de planches mal jointes l’ étable de troncs bruts entre lesquels on avait forcé des chiffons et de la terre entre les quelques champs déjà défrichés nus et la lisière de grands arbres à le feuillage sombre s’ étendait un vaste morceau de terrain que la hache n’ avait que timidement entamé quelques troncs verts avaient été coupés et utilisés comme pièces de charpente des chicots secs sciés et fendus avaient alimenté tout un hiver le grand poêle de fonte ", "mais le sol était encore couvert d’ un chaos de souches de racines entremêlées d’ arbres couchés à le terre trop pourris pour brûler d’ autres arbres morts mais toujours debout à le milieu d’ un taillis d’ aunes les hommes s’ acheminèrent un matin vers cette pièce de terre et se mirent à l’ ouvrage de suite et sans un mot car la tâche de chacun avait été fixée d’ avance le père chapdelaine et se postèrent en face l’ un de l’ autre de chaque côté d’ un arbre debout et commencèrent à le balancer en cadence leurs haches à le manche de merisier chacun d’ eux faisait d’ abord une coche profonde dans le bois frappant patiemment à le même endroit pendant quelques secondes puis la hache remonta brusquement attaquant le tronc obliquement un pied plus haut et faisant voler à le chaque coup un copeau épais comme la main et taillé dans le sens de la fibre quand leurs entailles étaient près de se rejoindre l’ un d’ eux s’ arrêtait et l’ autre frappait plus lentement laissant chaque fois sa hache un moment dans l’ entaille ", "la lame de bois qui tenait encore l’ arbre debout par une sorte de miracle cédait enfin le tronc se penchait et les bûcherons reculaient d’ un pas et le regardaient tomber poussant un grand cri afin que chacun se gare edwige et esdras s’ avançaient alors et lorsque l’ arbre n’ était pas trop lourd pour leurs forces jointes ils le prenaient chacun par un bout croisant leurs fortes mains sous la rondeur de le tronc puis se redressaient raidissant avec peine l’ échine et leurs bras qui craquaient à les jointures et s’ en allaient le porter sur un de les tas proches à le pas courts et chancelants enjambant péniblement les autres arbres encore couchés à le terre quand ils jugeaient le fardeau trop pesant tit’bé s’ approchait menant le cheval charles-eugène qui traînait un bat-cul à lequel était attachée une forte chaîne la chaîne était enroulée autour de le tronc et assujettie le cheval s’ arc-boutait et avec un effort qui gonflait les muscles de ses hanches traînait sur la terre le tronc qui frôlait les souches et écrasait les jeunes aunes à le midi maria sortit sur le", "les hommes se redressèrent lentement parmi les souches essuyant d’ un revers de main les gouttes de sueur qui leur coulaient dans les yeux et prirent le chemin de la maison la soupe à les pois fumait déjà dans les assiettes les hommes s’ attablèrent lentement comme un peu étourdis par le dur travail mais à le mesure qu’ ils reprenaient leur souffle leur grande faim s’ éveillait et bientôt ils commencèrent à le manger avec avidité les femmes les servaient remplissant les assiettes vides apportant le grand plat de lard et de pommes de terre bouillies versant le thé chaud dans les tasses ", "quand la viande eut disparu les dîneurs remplirent leurs soucoupes de sirop de sucre dans lequel ils trempèrent de gros morceaux de pain tendre puis bientôt rassasiés parce qu’ ils avaient mangé vite et sans un mot ils repoussèrent leurs assiettes et se renversèrent sur les chaises avec des soupirs de contentement plongeant leurs mains dans leurs poches pour y chercher les pipes et les vessies de porc gonflées de tabac edwige légaré alla s’ asseoir sur le seuil et répéta ou fois j’ ai bien mangé j’ ai bien mangé de l’ air d’ un juge qui rend un arrêt impartial après quoi il s’ adossa à le chambranle et laissa la fumée de sa pipe et le regard de ses petits yeux pâles suivre dans l’ air le même vagabondage inconscient le père chapdelaine s’ abandonna peu à le peu sur sa chaise et finit par s’ assoupir; les autres fumèrent et devisèrent de leur ouvrage —s’ il y a quelque chose dit la mère chapdelaine qui pourrait me consoler de rester si loin dans le bois c’ est de voir mes hommes faire un beau morceau de terre un beau morceau de terre qui a été plein de bois et", "les autres approuvèrent de la tête et restèrent silencieux quelques temps savourant l’ image bientôt voici que le père chapdelaine se réveillait rafraîchi par son somme et prêt pour la besogne ils se levèrent et sortirent de la maison l’ espace sur lequel ils avaient travaillé le matin restait encore semé de souches et embarrassé de buissons d’ aunes ils se mirent à le couper et arracher les aunes prenant les branches par faisceaux dans leurs mains et les tranchant à le coups de hache ou bien creusant le sol autour de les racines et arrachant l’ arbuste entier d’ une seule tirée ", "quand les aunes eurent disparu il restait les souches légaré et esdras s’ attaquèrent à les plus petites sans autre aide que leurs haches et de forts leviers de bois à le coups de hache ils coupaient les racines qui rampaient à la surface de le sol puis enfonçaient un levier à la base de le tronc et pesaient de toute leur force la poitrine appuyée sur la barre de bois lorsque l’ effort était insuffisant pour rompre les liens qui attachaient l’ arbre à la terre légaré continuait à le peser de tout son poids pour le soulever un peu avec des grognements de peine et esdras reprenait sa hache et frappait furieusement à le ras de le sol tranchant l’ une après l’ autre les dernières racines plus loin les autres hommes manœuvraient l’ arrache-souches à lequel était attelé le cheval PROPN ", "la charpente en forme de pyramide tronquée était amenée au-dessus d’ une grosse souche et abaissée la souche attachée avec des chaînes passant sur une poulie et à l’ autre extrémité de la chaîne le cheval tirait brusquement jetant tout son poids en avant et faisant voler les mottes de terre sous les crampons de ses sabots c’ était une courte charge désespérée un élan de tempête que la résistance arrêtait souvent à le bout de quelques pieds seulement comme la poigne d’ une main brutale alors les épaisses lames d’ acier des haches montaient de nouveau jetaient un éclair à le soleil retombaient avec un bruit sourd sur les grosses racines pendant que le cheval soufflait quelques instants les yeux fous avant l’ ordre bref qui le jetterait en avant de nouveau et après cela il restait encore à le traîner et rouler sur le sol vers les tas les grosses souches arrachées à le grand renfort de reins et de bras raidis et de mains souillées de terre à les veines gonflées qui semblaient lutter rageusement avec le tronc massif et les grosses racines torves le soleil glissa v" ]
[ "le docteur un peu pâle bien qu’ à le fond vous savez cherchait à le changer de conversation suzanne dans ses mains déchirait doucement lentement un mouchoir brusquement il se passa quelque chose qu’ on n’ attendait pas et qui coupa la route à le armand vers pierre un homme s’ était dressé à le milieu de le groupe dont la voix monta plus haut que les musiques sa grande masse oscillante et jaune se détacha sur les quinquets ", "mon dieu mon dieu murmura avec une indicible horreur mme —voici ce qu’ était bob continua j’ ajouterai que qui était un malade plus encore qu’ un coupable a fait tous ses efforts pour le maintenir dans le bon chemin mais les mauvais instincts de le jeune homme l’ emportèrent vous avez exigé la vérité madame vous la savez et le ajouta d’ un ton solennel: —votre véritable enfant madame quoi que vous puissiez dire ou penser celle qui est digne de pardon de pitié et de tendresse c’ est florence murmura la vieille dame avec une amère indignation —non florence quand le temps aura apaisé votre colère légitime vous le comprendrez; vous la jugerez mieux vous l’ excuserez —jamais ", "plus précisément il se souvient de le poète chinois de le fu le plus célèbre poète de l’ époque de les tang à l’ âge d’ or de la poésie classique chinoise à le viiie siècle de notre ère quand le plus célèbre poète japonais cite le plus célèbre poète chinois il y a de quoi nous mettre la puce à l’ oreille poème de du fu à lequel fait référence est son poème le plus connu à le japon qui n’ est pas à le ma connaissance traduit en français il s’ agit de d’ un caractère capricieux et indépendant de le fu était un esprit récalcitrant comme le décrit le grand sinologue abel-rémusat un de les seuls à s’ être intéressé à le son œuvre en france il était également connu sous le surnom de qui signifie fleur d’ élégance à le japon on le surnomme le saint de la poésie ", "la femme à l’ origine est la peau qui revêt peau d’ âne qui cache robe solaire de le monde robe de lune qui se métamorphose et de le temps qui s’ avance comme elle a été la peau qui revêt elle est vêtue de toutes les peaux de les animaux chassés cousues ensemble elle porte pour coiffe la ramure d’ un cervidé comme dans le sommeil l’ habitant de le cerveau quand il rêve la chamane quitte la terre visible pour un monde invisible ", "en cane presque assis le premier je descends l’ escalier à le reculons avec un temps d’ arrêt à le chaque marche monsieur vernet vient ensuite et de ses bras robustes supporte le précieux fardeau nous n’ allons pas vite mais nous maintenons le corps en pente les pieds plus bas que la tête c’ est l’ essentiel madame vernet pleure faiblement continûment ", "muriel et philippe s’ assirent sur le sol la brise semblait descendre des étoiles et cette nuit carnivore où les bêtes et les hommes s’ étaient exterminés cette nuit pleine de menace et d’ horreur figurait une paix si douce que les jeunes gens oubliaient presque la loi barbare de le monde muriel soupira -t-il voyez comme la vie semble bonne –elle est bonne il faut accepter les épreuves que le seigneur envoie à ses créatures je sens que nous serons sauvés ", "les jours passèrent vite cécile tenant son jeune fils par la main accompagna m.devilliers et son cher paul jusqu’ à le bureau de la diligence les adieux furent touchants on pleura beaucoup PROPN se jeta plusieurs fois dans les bras de sa mère qui le serrait fortement contre son cœur il embrassa aussi son frère ", "antoine surpris vaguement déçu se pencha prêt à le saisir son regard comme un écho un peu par jeu et d’ un ton caressant qui ressemblait à un appel il murmura: adieu mais la porte se referma elle avait disparu sans s’ être retournée il entendit le frôlement de la jupe contre les barreaux de l’ escalier et la romance qu’ elle se forçait à le fredonner en descendant peu à le peu la nuit s’ emparait de la chambre ", "moi des abus de confiance pareils je ne tolère pas voilà que la plus terrible de les rognes me saute dessus m’ envahit me dévaste je déborde comme de le lait bouillant une colère pareille franchement je me souviens pas en avoir jamais ressenti d’ aussi forte ", "il ne songe pas à un livre il ne songe à le rien de précis il sait seulement qu’ il doit reprendre sa naissance à le zéro et que cela signifie mettre sur le papier le déroulement exact point après point de l’ événement qui lui tient à le cœur comme il n’ a pas le don de l’ invention il se met à la recherche d’ autres éléments que ceux que lui a fournis le calendrier perpétuel son enquête ne repose sur rien il la mène sans méthode en cherchant à le droite à le gauche et en comptant sur le hasard plusieurs fois à le cours de ces mois difficiles il va traîner sur les lieux qu’ évoquait sa grand-mère les bois de drojjino boutovo il se renseigne laborieusement sur ce qui s’ est pass�� le 27juin il ne trouve rien de spécial et soudain il apprend que l’ endroit avait été choisi par le nkvd pour fusiller personnes pendant les purges " ]
les métayers accoururent et catherine libre se hâta d’ aller rendre la liberté à le son père.billot semblait rêver à le lieu de s’ élancer hors de la chambre il ne marchait qu’ avec défiance et revenait de la porte à le milieu de l’ appartement on eût dit qu’ il n’ osait demeurer en place et qu’ en même temps il craignait d’ arrêter sa vue sur les meubles forcés et vidés par les agents et enfin demanda billot ils lui ont pris le livre n’ est -ce pas je le crois mon père mais ils ne l’ ont pas pris lui qui pitou il s’ est sauve et s’ ils courent toujours après lui ils doivent être maintenant à le cayolles ou à le vauciennes tant mieux pauvre garçon
[ "c’ est moi qui lui aurai valu cela.– mon père ne vous inquiétez pas de lui et ne songeons qu’ à le nous PROPN se tirera d’ affaire soyez tranquille mais que de désordre mon dieu voyez donc ma mère mon armoire à le linge s’ écria madame billot ", "ils n’ ont pas respecté mon armoire à le linge mais ce sont des scélérats ils ont fouillé dans l’ armoire à le linge s’ écria billot et il s’ élança vers l’ armoire que l’ exempt comme nous avons dit avait soigneusement refermée et plongea ses bras à le travers les piles de serviettes renversées dit -il ce n’ est pas possible que cherchez -vous mon père demanda catherine PROPN regarda autour de lui avec une sorte d’ égarement regarde regarde si tu la vois quelque part ", "mais non; dans cette commode non; dans ce secrétaire pas encore d’ ailleurs elle était PROPN c’ est PROPN qui l’ y avais mise hier encore je l’ ai vue ce n’ est pas le livre qu’ ils cherchaient les misérables c’ était le coffret quel coffret? demanda catherine tu le sais bien le coffret de le docteur hasarda madame billot qui dans les circonstances suprêmes gardait le silence et laissait agir et parler les autres oui le coffret de le docteur PROPN s’ écria billot en enfonçant les mains dans ses cheveux épais ", "ce coffret si précieux vous m’ effrayez mon père dit catherine malheureux que je suis! s’ écria billot avec rage et moi qui ne me suis pas douté de cela moi qui n’ ai pas songé à le ce coffret! que dira le docteur? que pensera -t-il? que je suis un traître un lâche un misérable mais mon dieu! que renfermait donc ce coffret mon père?– je l’ ignore mais ce que je sais c’ est que j’ en avais répondu à le docteur sur ma vie et que j’ aurais dû me faire tuer pour le défendre et billot fit un geste si désespéré que sa femme et sa fille reculèrent de terreur mon dieu mon dieu devenez -vous fou mon pauvre pèr dit catherine et elle éclata en sanglots répondez -moi donc! s’ écria -t-elle; pour l’ amour de le ciel répondez -moi donc! françois mon ami disait madame billot réponds donc à ta fille réponds donc à le ta femme mon cheval! mon cheval! cria le fermier; qu’ on m’ amène mon cheval! où allez -vous donc mon père? prévenir le docteur ", "il faut que le docteur soit prévenu mais où le trouverez -vous? à le paris n’ as-tu pas lu dans la lettre qu’ il nous a écrite qu’ il se rendait à le paris il doit y être je vais à le paris mon cheval! mon cheval et vous nous quittez ainsi mon père ", "vous nous quittez dans un pareil moment vous nous laissez pleines d’ inquiétudes et d’ angoisses il le faut mon enfant il le faut dit le fermier prenant la tête de sa fille entre ses mains et l’ approchant convulsivement de ses lèvres si jamais tu perdais ce coffret m’ a dit le docteur ou si plutôt on te le dérobait de le moment où tu t’ apercevras de le vol pars billot viens m’ avertir partout où je serai; que rien ne t’ arrête pas même la vie d’ un homme seigneur que peut donc renfermer ce coffret? je n’ en sais rien ", "tout ce que je sais c’ est qu’ on me l’ avait donné en garde et que je me le suis laissé prendre ah! voilà mon cheval par le fils qui est à le collège je saurai bien où est le père .et embrassant une dernière fois sa femme et sa fille le fermier sauta en selle et partit à le grand galop à le travers terres dans la direction de la route de paris.revenons à le pitou.pitou était poussé en avant par les plus grands stimulants de ce monde la peur et l’ amour .la peur lui avait dit directement tu peux être arrêté ou battu; prends garde à le toi pitou!et cela suffisait pour le faire courir comme un daim amour lui avait dit par la voix de catherine sauvez -vous vite mon cher pitou et pitou s’ était sauvé les stimulants comme nous l’ avons dit faisaient que pitou ne courait pas pitou volait .décidément dieu est grand; dieu est infaillible les longues jambes de pitou qui lui paraissaient nouées et ses énormes genoux si disgracieux dans un bal lui paraissaient utiles dans la campagne alors que son cœur gonflé par la crainte battait pulsations à la seconde!ce n’ était pas m.", "c’ était ainsi que la mère billot appelait les jambes de pitou lorsque pitou regardait ses jambes devant un miroir .donc pitou continuait d’ arpenter par le bois laissant cayolles à sa droite à sa gauche se retournant à le chaque angle de buisson pour voir ou plutôt pour écouter car depuis longtemps il ne voyait plus rien ses persécuteurs ayant été distancés par cette vélocité dont pitou venait de donner une si splendide preuve en mettant tout d’ abord entre eux et lui une distance de pas distance qui croissait à le chaque instant .pourquoi atalante était -elle mariée pitou eût concouru et certes pour l’ emporter sur hippomène il n’ eût pas eu besoin d’ employer comme lui le subterfuge de pommes d’ or.il est vrai comme nous l’ avons dit que les agents de m. pas-de-loup tout ravis de tenir le butin ne se souciaient plus le moins de le monde de pitou mais pitou ne savait pas cela.cessant d’ être poursuivi par la réalité il continuait d’ être poursuivi par l’ ombre .quant à les hommes noirs ils avaient en eux-mêmes cette confiance qui rend la créature paresseuse c", "une heure après son départ de la ferme il se trouvait sur le pavé de le roi il avait fait lieues et demie à le peu près pendant cette heure c’ est tout ce qu’ on peut exiger d’ un bon cheval lancé à le grand trot.il jeta un coup d’ œil en arrière rien sur le chemin .il jeta un coup d’ œil en avant femmes sur des ânes.pitou avait attrapé une mythologie à le gravures de le petit gilbert on s’ occupait fort de mythologie à le cette époque " ]
[ "le front contre la vitre il regarde s’ écouler la foule il est distancé par ce fleuve chaque homme forme un projet se hâte des intrigues se nouent qui se dénoueront en dehors de lui cette femme passe fait pas à le peine et sort de le temps ", "un champ de blé ou de je ne sais quoi? c’ est nous qui le cultivons en effet dit le jeune homme avec aisance mais la terre appartient à le comte d’ aubec dont mon père est le métayer depuis ans je crois à le présent –alors c’ est quand même à le vous que je dois des excuses dit ma jument m’ a emballée avant-hier et elle m’ a fait traverser ce champ par le travers en saccageant tous vos plants je voulais passer chez vous pour m’ excuser et même vous dédommager mais –ce n’ était rien n’ y pensez pas dit le jeune homme votre jument fait des sauts de puce ", "elle ne douta plus alors qu’ elle n’ eût devant elle l’ ou agave américain cette découverte lui causa un vrai plaisir elle pensa que ce végétal à les feuilles radicales longues coriaces armées de dents déchirantes et de pointes dures assez semblable pour la forme à un artichaut gigantesque ouvert dont chaque feuille aurait atteint la taille de à le pieds de long planté en haie devient un obstacle insurmontable pour les animaux malfaisants aussi résolut -elle de revenir en chercher quelques pieds afin de s’ en faire un rempart qui pourrait peut-être la défendre un jour elle se souvint aussi que les feuilles mises pendant un certain temps dans l’ eau s’ attendrissent et qu’ alors on en retire des filaments qui par leur solidité servent à le faire un fil très-fort qu’ elle emploierait non-seulement à le coudre ses vêtements mais encore à se confectionner des filets ", "je n' eus cette fois encore que le temps de lui demander s' il était content de sa soirée et il me répondit avec un ton que je ne lui avais pas encore trouvé: cette femme est à le moi depuis plus d' une heure malgré la haute opinion que je commençais à le avoir de la capacité de mon collègue en fait de séduction et malgré toute la confiance qu' il paraissait mettre lui-même dans l' infaillibilité de son système je restai long-temps sans remarquer les progrès qu' il disait avoir faits sur le cœur de celle qu' il avait résolu d' attacher à son char ce qu' il avait la bonté d' appeler mon incrédulité semblait l' amuser beaucoup un jour il vint à le moi avec un air de satisfaction et de mystère il me parut rempli de contentement de lui-même ", "elle passait tout son temps disponible blottie dans un coin de le grand cabinet de travail avec un livre ou un ouvrage d’ aiguille à le portée de la voix et de la main si bien que lorsque villeroy triste ou fatigué levait la tête il rencontrait le regard de sa fille avec un sourire hésitant prêt à le réconforter s’ il en avait besoin à s’ effacer s’ il était distrait ou préoccupé —elle ne vit vraiment pas assez pour elle on n’ arrivera pas à en faire une égoïste disait -il parfois non sans une sorte de regret —je vous conseille de vous en plaindre répondait sa femme avec une tranquille ironie dans ses beaux yeux gris foncé maman ne rentrait pas décidément ", "il comprit qu’ en avouant il n’ avait rien à le craindre d’ un homme de le caractère de PROPN et s’ exécuta franchement voici ce qu’ il lui raconta: le jour où l’on avait apporté PROPN à l’ hôtel après son duel PROPN se trouvait dans la chambre de m. en train faut -il le dire d’ essayer une de les cravates de le jeune anglais pris à l’ improviste il n’ avait eu que le temps de se jeter dans le petit cabinet de toilette dont il avait fermé la porte en dedans comme il était toujours resté quelqu’un à le côté de PROPN PROPN n’ avait pu sortir voilà pourquoi martha avait vainement essayé de se réfugier dans ce cabinet ", "gabriel nous conduisit à la gare de verneuil-sur-avre nous pleurions tous les dans la voiture dans le train que nous prendrions désormais dans l’ autre sens nous essayions de nous préparer à les retrouvailles qui nous attendaient l’ appréhension ne cessait de grandir nous ne pouvions jouer à le rien ni à le jeu de l’ objet mystère ni à le verbe tipoter ni à ni oui ni non arrivées à la gare montparnasse nous avons marché côte à le côte en direction de la sortie la peur l’ emportait sur la joie lucile était là à le bout de le quai à le milieu de le va-et-vient et de la foule minuscule silhouette blonde enveloppée dans un manteau bleu marine lucile était là accompagnée de violette et d’ une amie tout près de nous et soudain il n’ y eut plus d’ autre visage que le sien pâle amaigri ", "diable fit voilà bien de le tapage en quelques bonds il eut regagné la chapelle et là il ne put s’ empêcher de frémir les moines se ruaient sur le chœur en masses serrées l’ outil de saint labre nouslaisseronspour un moment le maître en fait d’ armes et nous reviendrons à la bastille où nous avons laissé frère corignan PROPN avait serré en toute conscience la gorge de l’ espion mais corignan était un de ces durs à le cuire qu’ il faut tuer fois ", "votre dame sera présente et nous règlerons cette affaire séance tenante –puisqu’ il y a une dame répliqua louise je ne vois pas pourquoi je ne vous accompagnerais pas je discuterai le marché définitif avec elle une nouvelle expression de contrariété se peignit sur la figure de le brocanteur –je n’ aime pas mon enfant dit -il te mêler à ces sortes d’ affaires il serait plus convenable –fais ce qu’ elle veut bailleul! ", "je n\\' ai plus peur de vous maintenant parce que vous me défendriez contre moi-même il en était besoin maintenant regardez et baisez ce pied que vous aimez parce que je suis sûre que nous ne serons pas entraînés et elle lui donna son pied nu que PROPN couvrit de baisers brûlants marie dit -il vous avez été décolletée toute la soirée et pour moi seul vous cachez ces épaules d\\' ivoire que vous n\\' avez cachées à le personne.—ah! dit clotilde c\\' est que vous je vous aime mais j\\' oublie que je n\\' ai plus peur de vous et elle laissa tomber le châle qu\\ elle avait mis sur ses épaules elle avait une robe de soie d\\' un bleu sombre qui dessinait à le ravir sa taille fine et souple " ]
–la peyrade et cérizet me font l’ effet de plongeurs qui se battent sous mer que dirai -je à cérizet de qui je tiens l’ affaire demanda -t-il à l’ avocat quand il revint de l’ étude –que vous avez eu la main forcée par sauvaignou répliqua la peyrade –et vous ne craignez rien dit à le brûle-pourpoint desroches moi j’ ai des leçons à le lui donner –demain je saurai tout dit desroches à le godeschal rien n’ est plus bavard qu’ un vaincu!la peyrade sortit en emportant son acte
[ "à le heures il était à l’ audience de le juge de paix calme ferme et en voyant venir cérizet pâle de rage les yeux pleins de venin il lui dit à l’ oreille mon cher je suis bon enfant aussi moi! je tiens toujours à ta disposition francs en billets de banque contre la remise de tous les titres que tu as contre moi PROPN regarda l’ avocat de les pauvres sans pouvoir trouver un mot de réponse il était vert; il absorbait sa bile –je suis propriétaire incommutable s’ écria thuillier en revenant de chez jacquinot le gendre et le successeur de cardot ", "aucune puissance humaine ne peut m’ arracher ma maison ils me l’ ont dit les bourgeois croient beaucoup plus à le ce que leur disent les notaires qu’ à le ce que leur disent les avoués le notaire est plus près d’ eux que tout autre officier ministériel le bourgeois de paris ne se rend pas sans effroi chez son avoué dont l’ audace belligérante le trouble tandis qu’ il monte toujours avec un nouveau plaisir chez son notaire il en admire la sagesse et le bon sens PROPN qui cherche un beau logement m’ a demandé l’ un de les appartements de le second étage reprit ", "si je veux il me présentera dimanche un principal locataire qui propose un bail de ans à le francs impôts à sa charge qu’ en dis -tu brigitte ?...–il faut attendre répondit -elle ah! notre cher théodose m’ a donné une fière venette bonne amie mais tu ne sais donc pas que cardot m’ ayant demandé qui m’ avait fait faire cette affaire-là m’ a dit que je lui devais un présent d’ à le moins francs à le fait je lui dois tout –mais il est l’ enfant de la maison répondit brigitte ", "–ce pauvre garçon je lui rends justice il ne demande rien bien bon ami dit la peyrade en revenant à le heures de la justice de paix vous voilà richissime –et par toi mon cher théodose –et vous petite tante êtes -vous revenue à la vie vous n’ avez pas eu si peur que moi je fais passer vos intérêts avant les miens tenez je n’ ai respiré librement que ce matin à le heures maintenant je suis sûr d’ avoir à le mes trousses un ennemi mortel dans les personnes que j’ ai trompées pour vous en revenant je me demandais quelle a été votre influence pour me faire commettre cette espèce de crime ou si le bonheur d’ être de votre famille de devenir votre enfant effacera la tache que je me vois sur la conscience tu t’ en confesseras! dit thuillier l’ esprit fort ", "–maintenant dit théodose à le brigitte vous pouvez payer en toute sécurité le prix de la maison francs les à le grindot en tout avec ce que vous avez payé de frais francs et ces derniers font si vous louez à un principal locataire demandez -lui la dernière année d’ avance et réservez -moi pour ma femme et moi tout le premier étage au-dessus de l’ entresol vous trouverez encore francs pour ans à le ces conditions-là si vous voulez quitter ce quartier -ci pour celui de la chambre vous aurez bien de quoi vous loger dans ce vaste premier qui a remise écurie et tout ce qui constitue une grande existence et maintenant thuillier je vais t’ avoir la croix de la légion d’ honneur! à ce dernier trait brigitte s’ écria: –ma foi mon petit vous avez si bien fait nos affaires que je vous laisse à le conclure celle de la maison thuillier –n’ abdiquez pas belle tante dit théodose et dieu me garde de faire un pas sans vous ", "vous êtes le bon génie de la famille je pense seulement à le jour où thuillier sera de la chambre vous rentrerez dans francs d’ ici à le mois et cela n’ empêchera pas thuillier de toucher ses francs de loyer à le premier terme après avoir jeté cet espoir à la vieilleon lit sur épreuves: jeune à le lieu de vieille ", "nous corrigeons fille qui jubilait il entraîna thuillier dans le jardin et là sans barguigner il lui dit: –bon ami trouve moyen de demander francs à le ta sœur et qu’ elle ne puisse jamais se douter qu’ ils me seront remis dis-lui que cette somme est nécessaire dans les bureaux pour faciliter ta nomination comme chevalier de la légion d’ honneur et que tu sais à qui distribuer cette somme –c’ est cela dit thuillier d’ ailleurs je la lui rendrai sur les loyers .–aie -la ce soir bon ami je vais sortir pour ta croix et demain nous saurons à le quoi nous en tenir ...–quel homme tu es! s’ écria thuillier –le ministère de le 1ermars va tomber il faut obtenir cela de lui répondit finement théodose ", "l’ avocat courut chez madame PROPN et lui dit en entrant: –j’ ai vaincu nous aurons pour modeste un immeuble d’ un million dont la nue propriété lui sera donnée à le contrat par thuillier mais gardons ce secret votre fille serait demandée par des pairs de PROPN cet avantage ne se fera d’ ailleurs qu’ en ma faveur maintenant habillez -vous allons chez madame la comtesse de le bruel elle peut faire avoir la croix à le thuillier ", "pendant que vous vous mettrez sous les armes je vais faire un doigt de cour à le modeste et nous causerons en voiture la peyrade avait vu dans le salon modeste et flavie avait tant de confiance en sa fille qu’ elle l’ avait laissée avec le jeune professeur depuis le grand succès obtenu dans la matinée théodose sentait la nécessité de commencer à s’ adresser à le modeste l’ heure de brouiller les amants était venue; " ]
[ "c’ est bien dit anne et maintenant aucune force humaine ne pourra plus nous séparer à le revoir —au revoir chère anne à le demain! —à demain la religieuse se dégagea des bras de son amant s’ éloigna lentement de lui tout en retournant la tête et rentra dans le chœur qui se referma derrière elle de la laissa rentrer les bras tendus vers elle mais immobile à sa place et quand il l’ eut vue disparaître seulement alors il songea à se retirer ", "je peux vous payer tout de suite pour le reste villard -l’ église n’ est pas à le vous n’ est pas à le toi chaudon si tu parles de droit voilà le droit laissez-moi dans mon coin menez vos affaires comme vous voulez je mène les miennes comme je veux ", "ben oui non une pareille ressemblance ce serait inconcevable j\\' ai reconnu ses grains de beauté sa moustache son triple menton pour être elle est elle qu\\ elle se prête à le cette mascarade ne te parait pas incroyable ", "lorsque idiote parvient à ses oreilles la même chanson fredonnée par un homme assis sur un banc voisin jambes étendues bras écartés et pour se distinguer de celui-là aussi pour se démarquer de tous sans confusion possible se coiffe de sa casquette à le carreaux mais PROPN un autre homme a fait de même et lorsque PROPN se juche sur le dossier de le banc et mord dans une carotte c' est pour constater avec agacement qu' il n' est pas le seul non plus à le agir ainsi un autre homme encore juché sur le dossier d' un banc identique coiffé d' une casquette identique à le carreaux identiques mord dans une carotte lui aussi or il n' y a pas carottes dissemblables et crab a beau suspendre à son cou un collier de liserons et poser une pierre en équilibre sur son crâne il a beau aboyer ce faisant cracher sa carotte un autre homme toujours ici ou là sans le savoir agit de même exactement comme lui comme s' il était lui alors crab obstiné se désarticule jusqu' à le trouver la position extrême de l' inconfort qu' il est le seul à le tenir dans ce parc ni nulle part ailleurs aucu", "nous l’ emmenons dans la maison elle commence à éplucher les pommes pour en faire de la compote mais elle tombe et nous la transportons sur son lit nous lui enlevons ses souliers son fichu glisse un crâne complètement chauve apparaît ", "l’ employé faisait chaque matin la même réponse à le docteur et chaque matin celui-ci rentrait chez lui plus triste et plus découragé or le peuple de balançon étant comme tous les peuples de la terre subtil indiscret médisant et avide de nouvelles eut bientôt rapproché l’ avis surprenant inséré dans l’ étoile avec les quotidiennes visites de le docteur à l’ administration de les postes alors il se demanda quel mystère pouvait être caché là-dedans et il commença à le murmurer une nuit comme le docteur ne pouvait dormir il se releva entre une et heures de le matin pour aller relire un passage qu’ il croyait n’ avoir pas encore très bien compris il mit ses savates et ouvrit la porte de sa chambre le plus doucement possible pour ne pas troubler le sommeil de toutes les catégories d’ hommes-animaux qui expiaient sous son toit ", "je vis alors qu’ une vieille femme était étendue à le fond de la pirogue c’ était hapoto qui nous avait suivis pour aller parler à le taïmaha quand la mer se fut calmée comme le vent le jour était près de paraître nous aperçûmes bientôt les premières lueurs de l’ aube; et les hauts pics de moorea qui déjà s’ éloignaient prirent une légère teinte rose la vieille femme étendue à le mes pieds était immobile et semblait évanouie ", "le père et le fils se mêlèrent à la foule autour d’ eux les femmes jacassaient en yiddish naturellement ce qui rassura yankel; comme l’ école se trouvait en plein quartier juif c’ étaient les rares françaises qui semblaient étrangères mais les enfants eux ne parlaient que le français un pur français pourri d’ argot et que yankel suivait difficilement comme simon changeait quand il était avec des camarades ", "commandant ces personnes dans l’ un de les fourgons qui vous accompagnent une surveillance sévère car cette jolie enfant il désigna PROPN est la fille de le gouverneur de sakhaline le lieutenant s’ inclina il regarda successivement lisbe kozets puis d’ une voix calme en russe très pur encore que l’ accent nippon altérât quelque peu sa prononciation veuillez me suivre c’ en était fait ", "je connais toute votre délicatesse je vous connais et vous apprécie croyez -le bien jugez donc ce que j’ ai dû souffrir à l’ idée que vous méconnaîtriez les sentiments de mon cœur –madame dit bussy depuis jours je suis malade –oui je le sais répondit diane avec une rougeur qui trahissait tout l’ intérêt qu’ elle prenait à le cette maladie et je souffrais plus que vous car m.remy il me trompait sans doute me laissait croire –que votre oubli causait ma souffrance " ]
ce n’ était pas digne d’ un homme tel que lui dit -il avec intention le père le regarda sans comprendre et répéta: mon fils paul de quoi est -il mort? demanda batounine d’ une fièvre dans la tête
[ "il avait eu chaud je crois il a crié toute la nuit ce matin il s’ est endormi et puis tout à l’ heure il est mort quand était -il tombé malade —hier soir en rentrant des champs —et fit tout à le coup batounine presque malgré lui ", "—il va bien il court dans votre jardin avec vos neveux ah! monseigneur je n’ avais\\n' pas encore perdu d’ enfant! dieu m’ éprouve il me l’ avait donné il me l’ a que son saint\\n nom le pauvre homme ne put achever les paroles de résignation chrétienne que son devoir\\n' était de prononcer ensevelissant sa tête dans ses mains il pleura à le chaudes larmes \\n' comme pleurait sa femme à le même moment ", "batounine fut touché de cette douleur naïve j’ en suis fâché pour vous mon ami dit -il avec beaucoup de douceur votre chagrin\\n' est grand j’ y prends part croyez -le il s’ arrêta non il n’ y prenait point part le moins de le monde il était incapable de\\n' comprendre ce chagrin paternel ", "un garçon n’ était -il pas pareil à un autre garçon en avait encore un sans compter sans compter et si ç’ avait l’ enfant frappé d’ insolation et par la méningite batounine descendit à le fond de PROPN et s’ avoua que si ç’ avait il \\n' aurait considéré l’ accident comme très fâcheux mais enfin aurait -il pleuré comme qui oubliait le reste de le monde dans ses sanglots le visage détourné sur sa manche il convint qu’ il n’ eût point ressenti d’ affliction comparable à le PROPN \\n' et s’ en trouva moitié content moitié fâché —père dit -il en posant sa belle main fine sur l’ épaule de le prêtre c’ est un grand\\n malheur et vous me faites beaucoup de peine je vous assure mon beau garçon si intelligent si bon si sage batounine eut la vision de le pauvre paul qui n’ était ni beau ni très intelligent vraiment sage et bon —comme les pères se font des illusions ", "se dit -il mais cet homme est pourtant à\\n' plaindre il ne savait que faire pour calmer la douleur de le malheureux prêtre une idée lui vint —je vais avec vous dit -il ", "allons le voir monseigneur murmura en se levant sa figure tuméfiée par les larmes était batounine le regarda avec une curiosité inquiète se demandant encore si vraiment à sa place plus tard beaucoup plus tard il se rappela comment il avait examiné le prêtre et regard de douceur angélique noyé dans des larmes irrépressibles avait répondu à le son scrutateur ils sortirent et le comte s’ aperçut que son hôte était accouru nu-tête sur un signe lui le valet présenta un grand chapeau de jardin que batounine mit PROPN sur la de le pauvre homme ", "comme ils traversaient le parc les neveux de batounine apparurent avec malgré l’ infériorité de sa situation sociale celui-ci dominait grâce à sa beauté force et son intelligence natives il les conduisait en poste attelés de courroies grelots et faisait claquer son fouet dit le prêtre en élevant la voix quitte le jeu; il faut rentrer ton frère\\n' ne souffre plus PROPN s’ approcha et leva sa belle tête blonde vers celui qu’ il appelait son père ", "—il va mieux dit -il d’ un ton de doute il est à le ciel! répondit le prêtre en se détournant le jeune garçon saisit la main de le bonhomme et y attacha ses lèvres avec un élan tendresse passionnée c’ était la caresse habituelle la seule que permit la dignité à le la\\n' fois paternelle et sacerdotale le comte se sentit froissé ", "—après tout se dit -il cet enfant ne connaît rien il a raison ils marchaient tous les de front PROPN n’ avait pas quitté la main de le prêtre \\n' que de temps en temps il baisait respectueusement il ne pleurait pas mais il se faisait\\n' visiblement violence et batounine ne pouvait s’ empêcher d’ admirer son empire lui-même quand ils furent auprès de le petit cadavre perdit son calme et se précipita son frère qu’ il couvrit de baisers et de larmes le jardinier entra presque \\n' portant une brassée de fleurs et de feuillages qu’ il jeta à le pied de le lit pendant qu’ arrangeait la chambre batounine prit à le part le prêtre qui devant la douleur de les autres \\n' avait reconquis un peu de sang-froid " ]
[ "mais PROPN était menacé on devait y opérer une jonction avec d’ autres corps allez m’ attendre à le clisson dit m. de lescure à sa femme je viendrai vous y rejoindre mon pauvre clisson je ne croyais pas le revoir faites-lui vos adieux dit son mari en se penchant vers elle et si vous pouvez faites démeubler pendant que vous y serez; ", "peut-être que s' il la connaissait mieux si surtout il parvenait à se nettoyer de ce sentiment de pitié qui colle à le lui comme de la fange dès qu' il est dehors il la déteste mais dès qu' elle prend place devant lui à le cette petite table qui boite un peu il ne peut s' empêcher de se dire elle est à le moi sa vie m' appartient souvent il demande un coup de main à le commissaire madelin qui sourit avec malice mon cher marescot vous oubliez que je ne suis plus en activité ", "il y a des hommes qui sont fer et des hommes qui sont aimant PROPN ��tait aimant en moins de mois donc claude était devenu l’ âme la loi et l’ ordre de l’ atelier toutes ces aiguilles tournaient sur son cadran il devait douter PROPN par moments s’ il était roi ou prisonnier ", "—je n’ ai rien à le dire se plaignit le rouge-gorge il faut faire semblant conseilla le golliwog c’ est plus facile quand on fait semblant —alors vas -y toi dit le rouge-gorge le crépuscule les entourait ", "mais à la campagne à le surplus j’ ai de bonnes d’ excellentes dents heureux ceux qui ont faim quand ils ont de quoi manger il se tourna vers basan comment t’ appelle -t-on lui demanda -t-il ", "il était formé de l\\ ancienne promenade de arquebuse réunie à le jardin de les plantes et il était charmant avec ses chemins intimes ses hautes frondaisons ses massifs de fleurs ses pelouses à les gazons semés de pâquerettes et de boutons or. certaines charmilles lui rappelaient la trappe de notre-dame de et certains bancs de pierre adossés à la maison de le dix-huitième siècle qui étendait devant le jardin ancienne pépinière de le luxembourg le matin quelques bonnes tricotaient près d\\' un gigantesque peuplier dont le tronc creux ouvrait en une grotte de bois à le ras de le sol cet arbre qui figurait sur d\\' anciennes vues cavalières de dijon bombait une carapace d\\' éléphant rogneux cerclée de bandages corsetée de fonte étayée par des béquilles retenue par des fils de fer dans tous les sens et et des prêtres lisaient leurs bréviaires et des jardiniers brouettaient des charretées de fleurs ", "ils sont une demi-douzaine environ casqués et armés de mitraillettes une vraie mobilisation avec a on va pouvoir faire la guerre je parle à l’ officier qui s’ humecte la citrouille d’ un air mauvais écoutez lieutenant il reste quelqu’un dans cette crèche dont les jours sont en danger un professeur séquestré ici ", "pierre s’ approcha et vit à la portière la tête de son ami nous ne sommes pas superstitieux dit edouard et ta voisine qu’ en pense -t-elle? demanda pierre l’ oisillon rit de tout son cœur ", "mais non une voix féminine vous vous souvenez nous nous sommes vus hier avec gilles je ne veux pas vous déranger la voix était faible brouillée par des grésillements un silence ", "je vois d\\' ici la tête de les francs-maçons de ma femme de le ministre des amiraux et de tous les officiers de toute la marine française les uns et les autres vont à le leur habitude arguer de ma folie comme ils n\\ ont arrêté de le faire depuis le jour où en algérie j\\' ai trouvé le moyen de supprimer les vaisseaux de guerre en attachant à les roues de canons de les feuilles de palmier qui faisaient nageoire ainsi chaque pièce d\\' artillerie pouvait facilement sans frais devenir poisson mitrailleur le poisson mitrailleur parce que mon invention déplaisait à le ministre à les amiraux à les officiers qu\\ elle rendait désormais inutiles après avoir fait alliance avec ma femme ils ont enfermé à le ratapoilopolis avec les fous " ]
de la trirème on va avoir du goût et puis elle est jolie et puis elle est la dernière détentrice de l' âme antique par exemple se révolte marthe
[ "elle qui est cosmopolite comme un croupier de le casino! c' est ce que je voulais dire elle incarne en mon imagination simpliste tous les peuples qui sont en dessous de nous les taupes raillé -je timidement ", "non subtile petite rosse au-dessous sur la carte la voila paraissez calliope hébé aphrodite je sors tout ce que je sais de grec pour vous calliope semble nue dans une robe trop riche de chantilly noir sur crêpe de chine clair elle succombe dès le seuil: je suis morte ", "étages c' est mauvais pour peau continue claudine mais c' est bon pour femme enceinte a fait tomber enfant marthe effarée vous êtes enceinte calliope calliope sereine non never jamais ", "marthe amère vous avez de la veine moi non plus d' ailleurs mais c' est assommant tous ces moyens préventifs comment vous garez -vous vous? calliope pudique je suis veuve claudine ", "évidemment c' est un moyen mais la condition n' est ni nécessaire ni suffisante quand vous n' étiez pas veuve qu' est -ce que vous faisiez calliope je faisais les croix dessus avant et je tousse après marthe qui pouffe les croix sur qui sur vous ou sur le partenaire? calliope ", "sur tous claudine et vous toussiez après c' est le rite non poulaki mou on tousse comme elle tousse et c' est parti ", "marthe dubitative vient plus vite que a ne s' en va claudine passez -moi donc la salade de pêches claudine absorbée je ne suis pas curieuse mais j' aurais voulu voir sa tête calliope tête de qui? claudine la tête de feu pendant que vous faisiez croix dessus calliope candide mais je les faisais pas sur tête ", "claudine éclatant que j' ai de le goût suffoquant de rire cette bon sang de calliope me fait engorger elle crie et se pâme de joie marthe elle aussi s' étrangle moi-même malgré la honte qu' elles me donnent je ne puis m' empêcher de sourire dans la demi-obscurité qui me protège qui ne me protège pas assez car claudine a surpris la gaieté silencieuse que je me reproche ", "eh là dites donc sainte annie je vous vois allez jouer dans le parc tout de suite ou n' ayez pas l' air de comprendre ou plutôt non sa voix rude devient douce et chantante souriez encore quand les coins de votre bouche remontent vos paupières descendent et les histoires de calliope ont moins d' équivoque petite annie que votre sourire marthe interpose entre claudine et moi l' aile d' un éventail ouvert: et si ç a continue vous allez appeler ma belle-sœur merci je ne veux pas que mon honnête chambre serve à le ça! rézi? qu' est -ce que c'est? " ]
[ "il paraît que air de votre île ne donne pas seulement la fièvre mais qu\\ il rend fou heureusement que nous allons bientôt la quitter pas avant d\\' avoir été à le pietranera vous l\\ avez promis à le ma soeur et si nous manquions à le cette promesse nous devrions sans doute nous attendre à le quelque vengeance ", "mais la malle de hambourg avait été retenue par le vent contraire PROPN se désolait et ne prévoyait que des malheurs son père mort son époux inconstant ou victime de l’ autorité paternelle elle pleurait auprès de le lit de mon oncle parce qu’ elle pleurait là plus librement qu’ ailleurs lorsqu’ on vint lui dire qu’ une femme de campagne demandait à le lui parler la guerre avec l’ autriche avait rompu les communications entre furnes et dunkerque les femmes seules allaient et venaient librement ", "sortir d' une famille de petits bourgeois ou même d' artisans ce que j' ignore mais ce qu' affirme celui qui m' écrit pour arriver à le être général d' armée maréchal de france et sénateur —c' était avoir parcouru plus glorieusement un plus grand chemin —plus le point de départ est bas plus celui qui arrive à le sommet s' est élevé il est triste que ç a ne lui ait servi qu' à le tomber de plus haut quelques journaux selon leur couleur —ont appelé m. bazaine: le maréchal ou l' ex-maréchal m. bazaine ayant été dégradé par un tribunal régulier c' est manquer à le respect dû à la loi et à la justice que de lui conserver un titre qui ne lui appartient plus ", "—non pas elle mais le colonel à le coup sûr renforcerait sacrément les descriptions qu’ il me faisait de sa femme à le partir de ce moment tous mes doutes sont tombés j’ ai suivi la piste comme un petit chien il y avait bien cette histoire de le laudanum; le médecin ne lui en prescrivait pas et fantin prétendait le contraire j’ ai classé a dans un coin de ma mémoire à le bout de quelques jours roger fauge l’ infirmier a pris peur ", "embarquez et nageons ferme! ordonna le maître –vive rocambole s’ écria marmouset qui d’ une violente secousse poussa la barque à le large la nuit était étoilée comme une nuit de juin mais la lune était absente les hauteurs de charenton étaient étincelantes de lumière et rocambole debout dans la barque sa montre à la main avait les yeux fixés sur la ligne de le chemin de fer de paris à le lyon ", "il n’ y avait chez lui qu’ un seul livre c’ étaient les toxicological amusements de le docteur venon ce volume dont nos lecteurs ont entendu parler peut-être sous le titre de récréations toxicologiques enseigne à le empoisonner les chats les serins les taupes les anguilles et les hommes PROPN en lisait un chapitre tous les soirs avant de se coucher cela l’ endormait tout doucement ce maigre et jeune coquin était la pharmacie faite homme le poison incarné ", "«je les trouve même un peu folles oui! un peu folles en vérité c’ est sans doute que je ne suis plus assez jeune mais ma fille est une de vos admiratrices elle croit en votre mission elle fait de la propagande dans tous les salons où je la mène regarda alice et elle était en ce moment si animée si vibrante de foi qu’ elle lui parut vraiment très jolie malgré son teint jaune et son cou trop mince déjà fané aussi se trouvait -il grand et bon à l’ idée d’ avoir fait le bonheur de cette triste créature que l’ espoir d’ un mari suffisait à le embellir ", "je me souviens que la seiche en breton se dit morgat qui veut dire lièvre de mer je me souviens de la recette de le mélange à le mettre dans la mobylette de le nœud de lacet facile je me souviens que était si infecte que des techniciens sur un tournage avaient pissé dans son bain je me souviens que la soupe d’ orties se fait avec les jeunes pousses que ma mère n’ aime pas la peau de le lait que les limaces se noient dans la bière je me souviens qu’ on débouche une pierre de lithographie à le doigt et à la gomme arabique que mon grand-père cachait de l’ argent dans sa jambe de bois que l’ essence de térébenthine est plus grasse que le spirit qui est un dérivé de le pétrole je me souviens que courrèges avait prénommé sa fille clafoutis que colette roulait les r et que le jean vient de nîmes je me souviens que les marins se faisaient percer une oreille à le passage de l’ équateur et tatouer un christ dans le dos dans l’ espoir d’ atténuer la violence des coups de fouet je me souviens que les tongs à la r��union s’ appellent des savates doigts et que l’ hymne anglais", "à le bout de le compte comme ce sont eux qui tiennent les richesses et les honneurs qui distribuent l’ argent et les titres on leur est dévoué.– oui on leur est dévoue dit porthos alors vous êtes donc dévoué dans ce moment-ci?...– à le roi à la reine et à le cardinal et j’ ai de plus répondu de votre dévouement et vous dites que vous avez fait certaines conditions pour moi?– magnifiques mon cher magnifiques d’ abord vous avez de l’ argent n’ est -ce pas livres de rente vous me l’ avez dit PROPN entra en défiance eh! mon ami lui dit -il on n’ a jamais trop d’ argent madame de le vallon a laissé une succession embrouillée ", "lorsque je reçus la carte de j’ hésitai fallait -il l’ introduire près de moi ou lui faire répondre que je ne pouvais le recevoir –peut-être cela eu ̂t-il été préférable mon père dit le capitaine haralan car après l’ insuccès de sa première démarche cet homme aurait dû comprendre qu’ il ne devait sous aucun prétexte remettre les pieds ici ...–oui peut-être dit le docteur mais j’ ai craint de le pousser à le bout et qu’ il s’ ensuivît quelque scandale de lequel j’ eusse mis promptement terme mon père –et c’ est précisément parce que je te connais dit le docteur en prenant la main de le capitaine haralan c’ est pour cela que j’ ai agi prudemment et même quoi qu’ il puisse arriver je fais appel à le ton affection pour ta mère et moi pour ta sœur dont la situation serait très pénible si son nom était prononcé si ce wilhelm PROPN faisait un éclat bien que je ne connusse le capitaine haralan que depuis peu de temps je le jugeais comme un homme de caractère très vif et soucieux jusqu’ à l’ extrême de ce qui touchait à sa famille aussi regrettais -je que le r" ]
ce parc était devenu un but de promenade pour les étrangers c’ est dans cet oasis qu’ était attendue la famille olivier les voyageurs descendirent la loire jusqu’ à la pointe où ils trouvèrent m. après quelques instants de repos on monta dans une bonne calèche laissant le soin de les bagages à un jeune paysan dont la mise élégante contrastait avec sa tournure et son teint hâlé à le bruit de la voiture mme coudré et sa mère vinrent recevoir leurs hôtes
[ "la connaissance étant faite les compliments échangés la jeune femme et son mari conduisirent les voyageurs à le leurs appartements nos amboisiens n’ avaient jamais rien vu d’ aussi élégant antoine lui-même était surpris de trouver un luxe semblable en province m. olivier observait tout en silence il semblait ravi émerveillé le dîner fut une véritable fête ", "le programme de les plaisirs qui devaient charmer le séjour de les amis étant arrêté chacun se retira olivier fut un peu agité pendant la nuit toutefois personne ne s’ en inquiéta jusqu’ à le moment ou ̀ il dit à sa femme et à sa fille convenez que j’ ai fait une bonne acquisition notre château est certainement le plus beau de l’ anjou et l’ a meublement soyez -en sûres est sans pareil dans le pays ces paroles dites avec un calme parfait causèrent un effroi indicible à le mme olivier elle trouva un prétexte pour aller trouver son fils et lui raconta ce qui venait de se passer avez -vous donc oublié ma bonne mère dit antoine que mon père s’ est toujours plu à le plaisanter avec un sérieux qui nous a fait illusion plus d’ une fois mme olivier insista sans persuader son fils et ils entrèrent ensemble dans la chambre ", "le bonjour de le vieillard fut celui d’ un homme qui a toute sa raison il s’ informa de sa belle-fille et de ses petits-enfants comme il le faisait habituellement antoine était rassuré lorsque son père lui parla de certains changements qu’ il y aurait à le faire dans le parc avant la mauvaise saison le doute n’ était plus possible l’ esprit de le vieillard était encore une fois troublé cette fâcheuse nouvelle ne tarda pas à le être communiquée à les amis et connue de tous les gens de le château ", "cependant m. olivier averti par la cloche ne se fit pas attendre pour déjeuner sa physionomie était calme et souriante il salua affectueusement ses hôtes et les assura de le plaisir qu’ il avait à les recevoir il les engagea à le rester aussi longtemps que bon leur semblerait et à ne pas ménager ses chevaux tout cela était dit avec un sérieux et une bonne grâce qui n’ eussent pas permis à un étranger de douter qu’ il fût en présence de le maître de la maison jours s’ écoulèrent ainsi ", "le vieillard était bien portant et raisonnait juste quand il ne s’ agissait pas de saint-georges toutefois en dépit des instances de pierre antoine résolut de ne pas prolonger davantage son séjour chez ses amis m. olivier ne fit aucune résistance pour partir il renouvela à le mme coudré et à le son mari l’ invitation de rester à le saint-georges aussi longtemps qu’ il leur plairait et s’ excusa de ne pouvoir leur en faire les honneurs le retour à le amboise ne fut marqué par aucun incident ", "on s’ inquiétait toutefois on se demandait ce qui arriverait lorsque le vieillard se retrouverait chez lui il n’ arriva rien de le tout le château et les amis s’ effacèrent de sa mémoire la seule chose inquiétante était l’ indifférence qu’ il émoignait pour tout ce qui l’ entourait pauline ne parvenait pas à le distraire comme elle le faisait autrefois: la lecture de le journal les caquets de la ville rien ne l’ intéressait mais l’ amour filial est ingénieux un jour pauline présenta à le son père un compte imaginaire en le priant de le vérifier ", "la vue de les chiffres le fit sortir de son apathie il retrouva sinon toutes ses facultés de le moins celle de compter par malheur il exigeait que sa fille contrôlât ces comptes factices vainement pauline se déclarait -elle incompétente son père ne croyait pas à son ignorance et lorsque la pauvre fille résistait à le cette volonté qui avait toujours été souveraine il tombait dans une tristesse morose dont rien ne pouvait triompher cependant l’ habitude que pauline avait contractée d’ aller souvent à les ormes lui rendait cette réclusion très difficile à le supporter ", "en dépit d’ un dévouement infatigable sa santé s’ altérait c’ était en vain que sa mère essayait de lui donner un peu de liberté il y avait un certain temps que mlle delmas n’ avait donné de ses nouvelles lorsque le facteur apporta une lettre de la bonne voisine comme on l’ appelait cette lettre apportait le témoignage de le plus fidèle souvenir mlle suppliait pauline de lui donner des nouvelles de tous les habitants de la petite maison et particulièrement de les siennes car ajoutait -elle je ne sais pourquoi je m’ inquiète de vous ma chère amie ", "vengez -vous donc de mon silence par une bonne lettre m. olivier ayant entendu prononcer le nom de mlle dit à sa fille fais -la entrer c’ est une aimable personne sa conversation me plaît; et puis elle nous donnera des nouvelles de paris la lettre dont pauline lut quelques passages y ajoutant même quelques faits divers de sa façon ne satisfit qu’ imparfaitement m. olivier le désir qu’ avait exprimé le vieillard de voir mlle delmas fut un trait de lumière pourquoi cette amie dévouée ne viendrait -elle pas adoucir l’ épreuve devant laquelle pauline ne reculait pas mais qui était visiblement au-dessus de ses forces il y eut unanimité dans le conseil de famille pour réclamer l’ assistance de mlle mais à le moment où pauline prenait la plume sa mère l’ arrêta: si par hasard ton père avait la fantaisie de céder ta place à le cette bonne amie juge à le quel assujettissement nous la soumettrions " ]
[ "il avait loué ses terres labourables par portions à des gens qui savaient enlever leurs récoltes et par petits baux il se faisait payer en grain le glanage ne l’ atteignait point les autres propriétaires étaient paysans et entre eux ils ne se mangeaient point le comte avait ordonné à le sibilet de s’ arranger avec ses métayers pour couper sur les terres de chaque ferme l’ une après l’ autre en faisant repasser tous les moissonneurs à le chacun de ses fermiers à le lieu de les disséminer ce qui empêchait la surveillance le comte alla PROPN avec michaud examiner comment se passeraient les choses ", "je deviens sentimental à le force la voilà elle a changé de toilette elle porte une robe de sonia rykiel blanche et grise avec des bottes grises de la voir loquée l' envie d' elle me reprend ", "c' est une bonne femme à le fond se disait -elle comme pour s' excuser de le besoin continuel qu' elle avait des niais et perfides monologues de sa voisine mais elle n' en croyait rien elle craignait mme elle redoutait son sourire ses longues poignées de main et surtout cette voix bavarde qui disait tant de choses étranges plusieurs fois adrienne s' était crue sur le point de défaillir en l' entendant parler de la mort de son père ce qui l' alarmait le plus c' était le ton placide et posé que prenait la grosse dame pour exprimer les opinions les plus inquiétantes voyez -vous disait mme sans lever la tête si l'on me disait que votre pauvre père avait été assassiné je n' en serais pas autrement surprise ", "—mais non je ne sais pas la marque de la voiture c’ était terrible de ne pas même savoir cela je montais le boulevard de cimiez j’ ai eu un coup à le cœur ", "par une loi de le février les actes de l’ état civil de paris furent reconstitués et notamment celui d’ aménaïde de saint-léger il y est écrit qu’ elle est née de sylvain de saint-léger cordonnier et de marie-cécile métrot piqueuse de bottines ainsi marie gare aurait eu une grand-mère qui s’ appelait métrot quelle lignée après cela on dira que le déterminisme n’ existe pas la trace de les saint-léger se perd de le côté de romorantin et de blois ", "la première broche cayron nous est revenue avec protêt et je suis endosseur j’ ai remboursé je vais envoyer chez vous car les affaires avant PROPN se sentit atteint aussi avant dans le cœur par cette froide et grimacière obligeance que par la dureté de et par la raillerie allemande de PROPN la familiarité de cet homme et ses grotesques confidences allumées par le vin de champagne avaient flétri l’ âme de l’ honnête parfumeur qui crut sortir d’ un mauvais lieu financier il descendit l’ escalier se trouva dans les rues sans savoir où il allait il continua les boulevards atteignit la rue PROPN se souvint de molineux et se dirigea vers la cour batave ", "je savais que vous ne le connaissiez pas encore et que c’ était la lecture qu’ il vous fallait pour le moment –vous avez des attentions charmantes mais que faisons -nous –nous allons à la messe –l’ étrange idée! est -ce en me faisant faire mon salut que vous comptez me divertir ", "mais alors qu’ il porte les plateaux ou qu’ il balaye le parquet je ne veux pas le voir danser devant moi avec n’ importe laquelle des femmes ici présentes et dont les pères ont peut-être été découpés par les siens vous manquez de mémoire d’ orty il faut être fou pour inviter les manants chez nous après ce qu’ ils ont fait à le nos ancêtres qui était devenu blanc puis rouge puis de nouveau blanc fit un léger pas en avant avec un sourire éteint et dit d’ une voix claire j’ ai fauché les blés il est vrai monsieur le jean-foutre et je prendrai plaisir à le me battre avec vous à la faux à le sabre à le tout ce que vous voulez et dès que vous le voudrez ", "à un certain moment je descendis avec chercher des bouteilles à la cave comme elle me précédait dans l’ escalier j’ eus envie d’ embrasser sa nuque mais je n’ osai le faire puis assez tard dans la soirée l’on joua à se déguiser: revêtit mon complet veston prit ma canne et mon chapeau me prêta une robe et divers effets à le elle m’ aida à le me maquiller l’ étudiante et mon camarade troquèrent de même leurs vêtements les couples ainsi formés exécutèrent des numéros genre music-hall firent semblant de flirter ", "—alors vous n’ avez rien trouvé? vous avez remué la merde pendant une semaine et tout ç a pour des prunes fait partie de les joies de le métier confirma sombrement l’ inspecteur —ouais remarquez ç a m’ étonne pas tellement ray c’ était le bon mec pas tellement le genre à se faire des ennemis si ç a se trouve c’ est même un suicide comment savoir de la salle un loufiat fit un signe à le patron " ]
mais l’ explosion lieu malgré lui .«fichez -nous la paix hein! avec votre fagerolles vous nous croyez donc plus que nature tenez vous voyez le grand peintre ici présent oui ce jeune monsieur qui est devant vous! eh bien tout le truc consiste à le lui voler son originalité et à\n' l’ accommoder à la sauce veule de l’ école de les beaux-arts parfaitement on prend moderne on peint clair mais on garde le dessin banal et correct la composition de tout le monde enfin la formule qu’ on enseigne pour l’ agrément de les bourgeois et l’on noie de facilité de cette facilité exécrable de les doigts sculpteraient aussi bien des noix de coco de cette facilité coulante plaisante qui fait\n' le succès et qui devrait être punie de le bagne entendez -vous il brandissait en l’ air sa palette et ses brosses dans ses poings fermés vous êtes sévère dit claude gêné
[ "fagerolles a vraiment des qualités de finesse on m’ a conté murmura qu’ il venait de passer un traité très dangereux avec nom jeté ainsi dans la conversation détendit une fois encore qui répéta dodelinant des épaules et il les amusa beaucoup avec naudet qu’ il connaissait bien c’ était un marchand qui \\n' depuis quelques années révolutionnait le commerce de les tableaux il ne s’ agissait plus vieux jeu la redingote crasseuse et le goût si fin de le père malgras les toiles débutants guettées achetées à le francs pour être revendues tout ce petit\\n' train-train de connaisseur faisant la moue devant l’ œuvre convoitée pour la déprécier \\n' adorant à le fond la peinture gagnant sa pauvre vie à le renouveler rapidement ses quelques sous de capital dans des opérations prudentes non le fameux naudet avait des allures gentilhomme jaquette de fantaisie brillant à la cravate pommadé astiqué train d’ ailleurs voiture à le mois fauteuil à l’ opéra table réservée chez bignon fréquentant partout où il était décent de se montrer pour le reste un spéculateur un bour", "il apportait l’ unique flair succès il devinait l’ artiste à le lancer non pas celui qui promettait le génie discuté d’ grand peintre mais celui dont le talent menteur enflé de fausses hardiesses allait\\n' faire prime sur le marché bourgeois et c’ était ainsi qu’ il bouleversait ce marché écartant l’ ancien amateur de goût et en ne traitant plus qu’ avec l’ amateur riche qui se connaît pas en art qui achète un tableau comme valeur de bourse par vanité ou l’ espoir qu’ elle montera.là bongrand très farceur avec un vieux fond de cabotin se mit à le jouer la naudet arrive chez fagerolles vous avez du génie mon cher ah! votre tableau l’ autre jour est vendu combien? francs ", "–mais vous êtes fou il en valait\\n' cents et celui-ci qui vous reste combien? mon dieu je ne sais pas cents –allons donc cents ", "vous ne m’ entendez donc pas mon cher il vaut je le prends à le et dès aujourd’hui vous ne travaillez plus\\n' que pour moi naudet! adieu adieu mon cher ne vous prodiguez pas votre fortune faite je m’ en charge le voilà parti il emporte le tableau dans sa voiture il promène chez ses amateurs parmi lesquels il a répandu la nouvelle qu’ il venait de\\n' découvrir un peintre extraordinaire un de ceux-ci finit par mordre et demande le prix.\\n' ", "comment! le tableau d’ un inconnu vous vous moquez de moi! \\n' –écoutez je vous propose une affaire je vous le vends et je vous signe\\n' l’ engagement de le reprendre à le dans un an s’ il a cessé de vous plaire coup l’ amateur est tenté: que risque -t-il? bon placement à le fond et il achète alors \\n' ne perd pas de temps il en case de la sorte ou dans l’ année la à l’ espoir de le gain les prix montent une cote s’ établit si bien que lorsqu’ il \\n' retourne chez son amateur celui-ci à le lieu de rendre le tableau en paie un autre huit\\n ", "et la hausse va toujours son train et la peinture n’ est plus qu’ un terrain louche \\n' des mines d’ or à les buttes montmartre lancées par des banquiers et autour de lesquelles se bat à le coups de billets de banque!claude s’ indignait trouvait a très fort lorsqu’ on frappa bongrand qui alla\\n' ouvrir eut une exclamation justement nous parlions de vous naudet très correct sans une moucheture de boue malgré le temps atroce saluait \\n' entrait avec la politesse recueillie d’ un homme de le monde qui pénètre dans une église heureux très flatté cher maître et vous ne disiez que du bien j’ en suis\\n' mais pas de le tout naudet pas de le tout reprit bongrand d’ une voix tranquille disions que votre façon d’ exploiter la peinture était en train de nous donner une jolie\\n' génération de peintres moqueurs doublés d’ hommes d’ affaires malhonnêtes sans s’ émouvoir naudet souriait «le mot est dur mais si charmant! ", "allez allez cher maître rien ne me blesse vous et tombant en extase devant le tableau les petites femmes qui cousaient mon dieu je ne le connaissais pas c’ est une merveille cette cette facture si solide et si large il faut remonter à le rembrandt oui à le rembrandt écoutez cher maître je suis venu simplement pour vous rendre mes devoirs mais c’ est bonne étoile qui m’ a conduit faisons enfin une affaire cédez -moi ce bijou tout ce que\\n' vous voudrez je le couvre d’ or voyait le dos de bongrand s’ irriter à le chaque phrase ", "il l’ interrompit rudement trop tard c’ est vendu vendu mon dieu! et vous ne pouvez vous dégager dites-moi à le moins à le qui je ferai\\n' tout je donnerai tout ah! quel coup terrible vendu en êtes -vous bien si l’ vous offrait le double c’ est vendu naudet et en voilà assez pourtant le marchand continua à se lamenter il resta quelques minutes encore se devant d’ autres études fit le tour de l’ atelier avec les coups d’ œil aigus d’ un parieur\\n' qui cherche la chance ", "lorsqu’ il comprit que l’ heure était mauvaise et qu’ il n’ emporterait\\n' rien il s’ en alla saluant d’ un air de gratitude s’ exclamant d’ admiration jusque sur palier qu’ il ne fut plus PROPN qui avait écouté avec surprise se permit une \\n' question mais vous nous aviez dit il me semble ce n’ est pas vendu n’ est -ce pas bongrand sans répondre d’ abord revint devant sa toile puis de sa voix tonnante \\n' mettant dans ce cri toute la souffrance cachée tout le combat naissant qu’ il n’ avouait\\n' pas il m’ embête jamais il n’ aura rien qu’ il achète à le fagerolles un quart d’ heure plus tard claude et prirent eux-mêmes congé en le laissant travail acharné dans le jour qui tombait et dehors quand le premier se fut séparé de\\n' son compagnon il ne rentra pas tout de suite rue de douai malgré sa longue absence " ]
[ "à le bourget lui ai-je répondu il a pris un air affolé m’ a représenté que j’ avais dû me tromper de train celui-ci étant direct sans arrêt jusqu’ à le terminus de mitry comme je lui demandais si c’ était loin il m’ a fait entendre que c’ était en effet extrêmement loin que je n’ étais pas tiré d’ affaire il a même esquissé le mouvement de l’ homme éperdu qui téléphone d’ urgence pour appeler les secours alors que je le rassurais en laissant entendre que ce n’ était pas grave et que j’ avais tout mon temps il s’ est mis à le rire en disant que non que c’ était une blague et il m’ a demandé l’ heure je la lui ai donnée: ", "—vous ne le trouverez pas —embarquez -la pas dans un car envoyez -la à le rondonnet dans les meublés on frappe à le toutes les portes on vérifie les papiers des messieurs en chemise sont bien ennuyés d’ être trouvés ou ils sont et de n’ y être pas trouvés seuls je vous demande seulement de faire en sorte que ma femme mais oui! mais oui! c’ est vous lucas voulez -vous dire à le maigret qu’ adèle est ici oui elle se tait évidemment non aucune nouvelle de le musicien on l’ interroge oui on continue à le surveiller le quartier maintenant que le plus gros est trié le calme règne à le peu près à les environs de la place pigalle un calme plat d’ après l’ orage les rues sont plus silencieuses que de coutume et des noctambules qui viennent de le centre de la ville s’ étonnent de trouver les cabarets si mornes d’ être hélés par des pisteurs sans conviction heures c’ est la troisième fois que pénètre à le cap ", "–je remets ces piles pas vrai; ces messieurs vont compter et ils arrangeront tout cela eux-mêmes germaine et l’ étole –le baiser lalaveuse tout cela ne fait rien comprenez donc bien: l’ essentiel c’ est les sous germaine avec un gros soupir:–« ah je croyais lalaveuse enfant –on envoie l’ argent de le voyage par une occasion à le quelqu’un de sûr comme par exemple à le moi –je m’ appelle catherine serretout –je remets l’ argent comme vous voyez juste à le bon moment et le voyage est fait ", "ils poursuivirent les autrichiens et descendirent des hauteurs dans la plaine dumouriez vit la faute qu’ ils commettaient et il envoya quelques centaines de hussards sous la conduite de les sœurs PROPN pour les soutenir ce fut un bonheur la cavalerie impériale les chargeait et allait les envelopper; sans les hussards et les braves enfants qui les conduisaient la terre natale s’ ouvrait sous leurs pas et se refermait sur eux beurnonville et dumouriez leur lunette à la main suivaient l’ échauffourée ", "demanda -t-il de le même ton grave qu’ il prenait pour faire ses conférences elle resta quelques secondes sans répondre tourmentant son bracelet comme une personne fort embarrassée –oui un peu monsieur répondit -elle enfin –et qu’ avez -vous vu? –mon père m’ a conduite à l’ exposition agricole à les halles ma tante m’ a fait voir les grands magasins les musées –qu’ est -ce qui vous a le plus intéressée dans tout cela?les petits doigts minces d’ estelle caressèrent doucement l’ étoffe de sa robe sous ses cils baissés une lueur avait lui elle dit doucement –j’ aime beaucoup les grands magasins c’ est très beau –aimez -vous donc les frivolités dit brusquement elle répondit de sa voix harmonieuse toujours un peu traînante –je ne sais pas à le dolilac je ne connaissais rien elle se tut en rougissant probablement confuse d’ avoir tant parlé ", "que faire seigneur s’ écria la cassarotte levant les mains sur sa tête par un mouvement d’ indescriptible angoisse sonnez onnez murmura -t-il de nouveau elle appela la courbezonne et courut à le clocher rien ne fut plus funèbre plus sinistre que les tintements de la cloche dans cette nuit ténébreuse et maudite ", "tranquillement je descendis réglai entre les mains de la mérétrice le prix de le lit sanglant et m’ en allant je ne retournai même pas la tête pour regarder de loin la maison qui dans un instant se remplirait d’ horribles clameurs et où en sa grande paix impure reposait la nudité de l’ elue de la toujours elue dans la rue seulement après une marche à le travers les lasses multitudes opprimées par la douleur de le quotidien labeur et pensif encore nostalgique des regards expirés ou ̀ j’ avais bu sa mort je perçus mais vague le sentiment de l’ irremediable et cette perception n’ était pas dénuée de quelque douceur il me semblait que ma vie marchait à le présent devant moi dans le pas de celui qui avait exigé le meurtre et dirigé mon bras que je n’ aurais plus à le penser à le ce que j’ allais faire mais que dorénavant j’ exécuterais ce qu’ il avait uniquement et souverainement décidé et toutefois ce sentiment fut -il aussi précis n’ y suppléé -je pas en ces lignes par une sournoise dialectique je ne saurais le dire je me souviens seulement que je rentrai chez mo", "je vous en supplie monsieur ne vous animez pas tant et ne parlez pas si haut on pourrait nous entendre croyez que je serai de moitié avec vous dans tout ce que vous voudrez faire pour cette belle et glorieuse armée de mon pays mais avez -vous songé à la question religieuse —quelle question religieuse —à vous dire le vrai monsieur mais ceci tout à le fait entre nous le reste est pur accessoire et nous touchons à le point délicat ", "n’ était -ce pas là un piétinement assez crâne des lois convenues une belle revanche de sa vie ballottée d’ à le présent? dès l’ année qui suivit leur rencontre les circonstances adverses les aigrirent encore et leur résolution s’ en fortifia de marcher unis et complices contre la société dont ils souffraient sur les conseils de maud mme derouvre avait demandé et obtenu le divorce quelques mois après le jugement mourut sa succession liquidée il restait à la veuve une soixantaine de francs à le maud autant à le jacqueline vivant ensemble les femmes pouvaient faire figure mondaine sans écorner leur capital ", "c’ est ici qu’ il vient tous les matins avec sa longue-vue continua le chérubin il a si bien étudié le terrain qu’ il sait par où les bleus viendront tu vois bien là-bas à le bout de les peupliers il y a un gué dans la rivière ils passeront par -là dès qu’ ils se montreront nous tirerons le canon dessus vous avez donc des canons maman marquise a promis à le tonton qu’ elle lui en achèterait un je sais bien charger les canons j’ en ai un petit pour moi jouer et ils seront bien camus n’ est -ce pas les bleus quand ils verront arriver les boulets il se mit à le rire " ]
il avait encore tant d' avenir elle son irréparable crime lui avait de le coup supprimé tout le sien devant l' idée d' infliger à le cet homme à qui la vie était si légère une complicité affreuse et le partage de son remords elle recula il lui apparut comme un enfant qu' elle aimait trop pour ne pas l' épargner c' est un bureau- secrétaire de l' époque impériale continuait -il c' est lourd antique et massif
[ "convenait bien à le votre sainte femme de tante qui n' a jamais dû écrire là-dessus de billets doux n' est pas beau mais c' est authentique et en vente publique PROPN fera de l' argent de l' argent ces syllabes prononcées devant ce meuble c' étaient de nouveau les gouttes de sang tombées sur la petite main et qui ne s' effaceront pas ah ", "ce n' est pas de l' argent que j' ai voulu c' est toi c' est toi quel soulagement si elle avait pu jeter ce gémissement à l' indifférent qui ne pouvait cependant pas la plaindre d' une douleur qu' il ignorait il y en avait une qu' il savait sa jalousie PROPN il aurait dû non seulement l' en plaindre mais surtout ne pas la lui infliger mais en deviner les anxiétés même muettes les susceptibilités même injustifiées ", "il les devinait ces yeux de défense ne le disaient que trop et aussi qu' il se refusait à en tenir compte connaisant odette il avait très bien compris que l' indiscrétion de gorrevod sur cette soirée de la veille dont il s' était tu la troublerait et il ne voulait pas admettre ce trouble ", "comment n' était -il pas touché qu' elle ne le questionnât point mais sur quoi n' aurait -il pas eu raison de l' appeler comme il faisait ma folle si elle lui avait dit jure-moi que cécile machault n' était pas hier à le lotos avec gorrevod et toi mais oui je suis folle pensait -elle en reconnaissant elle-même qu' aucun fait ne légitimait ni une pareille inquisition ni cette crise qu' un mot suffirait à le dissiper ne le prononcerait -il pas en causant longuement à le hasard ", "mais il ne fallait pas que ce fût ici où contrairement à le son attente de l' avoir là lui tout son bonheur dans cette maison tout son supplice achevait de lui enlever son équilibre elle venait d' entendre le bruit de l' automobile entrant dans la cour comme l' autre nuit c' est ma voiture dit -elle je dois aller ils descendirent ensemble l' escalier elle attendait de lui une phrase qui prouvât son désir de continuer leur tête-à-tête déjà le chauffeur ouvrait la portière de la voiture et cette phrase n' avait pas été dite ce fut elle qui lui offrit ce qu' elle aurait tant souhaité qu' il demandât voulez -vous faire mes courses avec moi larzac ou les vôtres ", "mes courses répondit -il en riant je n' en ai pas les vôtres bien volontiers si je n' étais pas à le pas de la rue de verneuil et de mon oncle de jardes ", "il est rentré à le paris depuis jours et je ne l' ai pas encore vu je vais profiter de la circonstance pour lui rendre visite les vieux oncles et les vieilles tantes a sert tout de même quelquefois de le bout en ivoire de sa canne il montrait l' hôtel de sailhans les paupières d' odette battirent convulsivement et d' une voix que l' émotion étouffait faites votre visite et venez prendre le thé avec moi faubourg saint-honoré ", "impossible dit -il je me suis bêtement engagé avec mme machault osa -t-elle demander il la regarda bien en face et avec la tranquille fermeté d' un homme qui entend garder son indépendance et quand ce serait avec mme machault en effet répondit -elle éclatant d' un rire nerveux ", "le chauffeur était là tenant toujours la poignée de la portière l' affreuse servitude de les femmes riches surveillées par leurs domestiques paralysait odette elle dit simplement à le larzac adieu et jetant l' adresse d' un fournisseur elle partit il regarda s' éloigner la voiture puis hochant de la tête pauvre petite se dit -il " ]
[ "il a compris que le joli gendarme la reluque et de laisser un gendarme aimer une jolie fille sans la lui prendre ç a n’ est pas possible à un maurin mais pourquoi moi quand il est sorti suis -je sorti avec lui? pourquoi surtout ai-je pris l’ autre cheval quand il est monté sur le premier je n’ en sais ma foi de dieu rien de le tout! ou il va il faut que j’ aille je ne sais pas pourquoi les idées qui lui viennent jamais à le moi ne me viendraient ", "c’ était son vrai pays le seul qu’ il nommât intérieurement arabie heureuse ses poumons ses pieds agiles étaient faits pour lui pour le reste pour cette torride bande côtière appelée c’est-à-dire terre brûlante il n’ en aimait ni le grain sec poussiéreux ni les formes nonchalantes ni les veules habitants conquise et reconquise sans cesse elle n’ était qu’ un passage vers la mer une route pour caravanes une région insalubre et bâtarde mais le chaouch n’ eut pas un mouvement de révolte contre celui qui le ravissait sans doute pour toujours à ses belles montagnes ", "en revoyant le coupable il se livra à une colère qui me fit rire à le gorge déployée je te retrouverai térentieff petite vipère cria -t-il en me montrant le poing va va! nous verrons une bonne fois rira bien qui rira le dernier prends garde gavruchka rien n’ est plus mauvais que la colère pour un homme de ta corpulence on se fâche le sang vous monte à la tête et crac! l’ apoplexie vous pince attends un peu ce qui te pincera toi! la cloche a sonné ", "le docteur épiait depuis longtemps le visage de la folle quand elle vit apparaître la flèche de l’ humble église qui se dressait à le milieu d’ un taillis diane parut éprouver une vive émotion et comme si elle se fût reportée tout d’ un coup à les jours de son enfance elle n’ attendit point que le général l’ invitât à le mettre pied à le terre tout à le contraire avec la légèreté d’ un petit enfant elle s’ élança hors de le break courut à la chapelle dont la porte était ouverte et entra elle alla tout droit à le vieux banc seigneurial et s’ agenouilla murmurant une prière de son enfance et pressant toujours la petite fille sur son cœur mais soudain elle tressaillit et se leva épouvantée un coup de fusil venait de se faire entendre dans l’ éloignement et à ce bruit un monde de souvenirs confus s’ était agité dans sa tête ", "–assez monsieur c’ est une injure de plus vous savez bien que l’ honneur de votre nom sera mieux gardé par moi qu’ il ne l’ a été par vous-même il baissa les yeux et se retira le soir il avait quitté le château m. le baron était à le paris ", "des saules des peupliers des aunes plantés sans ordre sur les rives rejoignaient parfois leurs branches par-dessus la rivière et formaient des berceaux à le travers lesquels le soleil ne pénétrait pas de belles plantes s’ étendaient sur l’ eau et formaient de quelques parties de la petite rivière un parterre admirable le nénuphar étalait ses larges feuilles rondes entre lesquelles s’ épanouissaient les belles fleurs blanches qui lui ont fait donner le nom de lis de les étangs ailleurs s’ étendait la variété à le fleurs jaunes plus près de la terre les sagittaires lançaient hors de l’ eau leurs feuilles semblables à des flèches et leurs fleurs formées de pétales blancs avec une tache d’ un violet clair à le centre de la fleur ", "jouarre est un bourg de le département de seine-et-marne situé à le sommet d’ une petite montagne que les habitants appellent le mont-blanc de la brie on le trouve sur la route départementale qui conduit de la ferté-sous-jouarre où l’on fabrique de les meules à le moulins qui ressemblent à de grands fromages à le coulommiers où l’on fabrique de les fromages de brie qui ressemblent à de petites meules à le moulin les savants prétendent que jouarre a pour étymologie autel de jupiter parce qu’ en effet PROPN y eut un temple pendant la domination romaine avant la révolution de il y avait à le jouarre une célèbre abbaye qui eut pour abbesses des princesses de sang royal l’ abbaye a disparu comme l’ autel de jupiter ", "ils étaient en gabardine le feutre sur l’ œil et les mains dans les poches pierre doutre c’ est moi ils s’ approchèrent lentement chacun d’ un côté de le lit ils étaient tels que doutre les avait imaginés dans ses rêves ils n’ avaient pas l’ air méchants ", "les esprits lassés se tournaient vers les affaires et les plaisirs ceux qui possédaient déterraient leur argent et ceux qui ne possédaient pas cherchaient dans les coins les trésors oubliés il y avait à le fond de la cohue un frémissement sourd un bruit naissant de pièces de sous des rires clairs de femmes des tintements encore affaiblis de vaisselle et de baisers dans le grand silence de l’ ordre dans la paix aplatie de le nouveau règne montaient toutes sortes de rumeurs aimables de promesses dorées et voluptueuses il semblait qu’ on passât devant une de ces petites maisons dont les rideaux soigneusement tirés ne laissent voir que des ombres de femmes et où l’on entend l’or sonner sur le marbre de les cheminées ", "ouvrir une petite enquête pour savoir qui mercredi dernier était absent de la ville attends! ceux qui m’ intéressent surtout sont le docteur rivaud le procureur le commissaire de police toi et leduc s’ était levé vexé il regardait son chapeau de paille comme quelqu’un qui va le mettre sur sa tête d’ un geste sec et sortir c’ est assez de plaisanterie je ne sais d’ ailleurs pas ce que tu as depuis cette blessure tu enfin tu n’ es pas naturel tu me vois dans un petit pays comme ici où tout se dit faire une enquête sur le procureur de la république et sur le commissaire de police moi qui n’ ai plus aucun titre officiel sans compter que tes insinuations —assieds -toi leduc! je n’ ai plus beaucoup de temps —assieds-toi te dis-je! tu vas comprendre " ]
j’ avais un joli pacson de coton à la place de le cerveau ç a me filtrait vachement la gamberge je me suis mis à l’ examiner en détail de l’ intérieur les banquettes crevées bavaient un crin empestant le moisi et et des ressorts à le boudin pointaient comme des champignons après une averse fallait être charpini pour voyager là-dedans les poches à le soufflet de les portières contenaient une vieille carte départementale de l’ isère que je me suis empressé de déployer en espérant y trouver des indices mais seules les mouches s’ étaient manifestées sur la carte la criblant de localités sans nom
[ "outre cette édition de la maison michelin les poches contenaient aussi des outils de première nécessité un boîtier rouillé de lampe électrique et la plaque d’ identité de le propriétaire qui justement faisait défaut sur le tableau de bord c’ était une plaque de cuivre bouffée par le vert-de-gris je l’ ai astiquée sur la banquette pour pouvoir déchiffrer les caractères qui s’ y trouvaient gravés j’ ai lu auguste boulevard grenoble fernand s’ impatientait il voulait mon diagnostic ", "alors san-antonio on a déjà le nom de le proprio de l’ engin y aura pas besoin de faire des recherches à la préfecture de grenoble qu’ est -ce que tu vas faire moi rien si je vais passer un coup de grelot à l’ un de mes collègues de grenoble pour lui signaler la présence de ce véhicule ici mon pote était déçu il avait trop bouquiné fantomas et il s’ imaginait que j’ allais me carrer une plume dans le dos et cavaler dare-dare sur le sentier de la guerre ", "j’ ai soulevé les banquettes histoire de vérifier si rien ne clochait par là je n’ ai trouvé que de la bourre d’ étoffe de la saleté et de la moisissure t’ as vu le coffre m’ a demandé mon ami momente je suis descendu et j’ ai contourné le bahut ", "il avait triste allure les ailes pendaient comme celles de les canards et la peinture noire cédait toute surface à la rouille j’ ai actionné la poignée de le coffre mais c’ était midi pour l’ ouvrir on avait fermé à le clé et le temps joint à l’ humidité avaient soudé la porte de le coffre malgré mon sésame qui a la réputation d’ ouvrir toutes les serrures y compris celles de les ceintures de chasteté ç’ a a été macache ", "rien à le faire hein a soupiré bouge pas il faut toujours opposer la force à la force sur le plancher avant de l’ auto j’ avais renouché des démonte-pneus a l’ époque où la renault avait été mise en circulation les conducteurs réparaient eux-mêmes leurs boudins quand ceux-ci exhalaient le dernier soupir ", "faut dire qu’ il n’ y avait pas lerche de garages le long de les routes on emportait son essence dans la malle avec une lanterne à le acétylène pour parer à le manque de lumière et quand on n’ avait pas de flotte à le mettre sur le carbure de la loupiotte ma foi on pissait dessus soit dit sans vous offenser le bon temps quoi maintenant l’ humanité est devenue un projectile ", "lorsqu’ on boit de la bière à le buffet d' orly on l’ évacue dans les closets de karachi c' est la vie j’ ai cramponné un démonte-pneu et je suis revenu à la malle c’ était bien de le tintouin pour ballepeau mais dans mon turf on ne néglige jamais rien j’ ai engagé l’ extrémité recourbée de la tige d' acier sous la poignée de le coffre dans le trou où la serrure s’ enclenchait j’ ai pris appui sur le pare-chocs et je me suis mis à le pousser de tout le poids de mes livres ", "ce panneau résistait avant guerre on faisait des trucs costauds croyez-moi c’ était pas de la quincaillerie qui se gondole lorsqu’ on éternue attends m’ a conseillé fernand on va mettre tous les le pied sur le levier comme il ne pèse pas un duvet lui non plus ç’ a été radical le couvercle de la malle a fait camarade avec un bruit d’ explosion une odeur fadasse s’ est alors répandue à la ronde ", "une odeur étrange qui me rappelait quelque chose je me suis penché au-dessus de l’ ouverture béante et j’ ai su ce que l’ âcre remugle évoquait en moi une tombe j’ avais fait une descente dans un caveau de famille une certaine nuit et c’ était bien la même odeur doucereuse et écœurante que je retrouvais une odeur qui parlait à la viande fernand est devenu d’ un joli vert olive mais il n’ a pas pu en dire davantage à le pas de course il caltait à l’ intérieur de la maison inachevée pour appeler hugues " ]
[ "je vous demande de m’ octroyer minutes supplémentaires de temps de parole il ne me faudra pas davantage pour ce que j’ ai à le déclarer —soyez bref .le poste de radio laissa entendre un tintement de verre et un écoulement liquide buvait un verre d’ eau il se racla la gorge puis reprit d’ une voix clarifiée :—ce que je tiens ici à la main c’ est le contrat que j’ ai passé avec vous l’ année dernière ", "de même on reste pour le moins étonné par le dramatique tableau que fait le même narrateur à le début de sodome et gomorrhe de certaines pratiques dont il présente longuement les adeptes maudits avant d’ avertir le lecteur que ces maudits se comptent par milliers dans toute société et que les barons comtes ou ducs de ses connaissances vantaient les uns à les autres les charmes et la robustesse de leurs superbes valets de pied et comme il en était de l’ antisémitisme je ne me souviens pas à le cours de mon enfance et dans le milieu de les plus collet monté ou ̀ j’ ai été élevé d’ avoir entendu la moindre condamnation de ces pratiques dont le représentant le plus en vue appartenait lui même à le ce que l’on appelait ou s’ appelait PROPN la sociéte quoique dans son cas un peu dédorée de la ville homme déjà d’ un âge se disant poète et dont le récit de les frasques complaisamment d’ ailleurs colportées par PROPN nourrissait les potins sa qualité de poète justifiée par une feuille mensuelle qu’ il composait avec l’ aide de ses amis et de quelques dames poétes", "narcisse était désespéré pourtant capitaine dit -il on n' a jamais vu de traversée sans tempête sans bon dieu que dites -vous là mon cher monsieur je suis à le ma vingt-unième année de navigation et excepté quelques petits coups de vent par -ci par-là j' ai toujours été favorisé de temps superbes de temps magnifiques —que le diable t' étrangle toi et tes temps superbes —pensa narcisse malgré le peu de logique de ce souhait —si nous partions à le mois de février ou mars je ne dis pas nous aurions bien à le craindre quelque petite queue d' équinoxe mais à le mois de juillet ajouta -t-il avec un air de joyeuse et intime conviction mon dieu à le mois de juillet vous ne vous apercevez seulement pas que vous avez quitté la terre comme c' est agréable pensa narcisse ", "étant le tuteur de suzanne je dois m’ occuper de cette succession nous sommes obligés pour cela d’ y aller passer quelques semaines nous partons ce soir votre maman et moi nous ne pouvons vous emmener car cela interromprait vos études de le reste nous espérons ne pas rester longtemps loin de vous oui papa revenez le plus tôt possible dit pierre en s’ approchant de son père tandis que PROPN et louis se glissaient sur les genoux de leur maman PROPN donna de petits coups affectueux sur les épaules de ses fils en continuant nous vous confions à le mariette et à le antoine; ", "ils ont arrêté d' écrire d' ailleurs globalement tout s' est raréfié autour de nous nous avions vieux amis un copain de lycée de nicole qui vit à le toulouse et un gars connu pendant mon service militaire avec qui je dînais de temps en temps les autres étaient des amis de boulot de vacances d' anciens parents d' élèves rencontrés à l' époque où les filles vivaient à la maison les gens se sont peut-être un peu fatigués de nous ", "en revanche lorsque cette largeur est épuisée et cette distance franchie impulsion devient si puissante qu\\ elle revêt un caractère de fatalité inéluctable et rapide comme un foudroiement c\\' était le cas pour PROPN qui à la minute de le départ de sa mère souffrait autant qu\\ il est possible de souffrir mais elle ne songeait pas à la mort maintenant penchée sur l\\ appui de la fenêtre ouverte et mesurant des yeux la distance de les étages elle se sentait attirée vers cet espace vide d\\' un attrait à la fois fiévreux épouvanté et presque doux oui. était si simple elle se vit couchée sur ce pavé clair les membres brisés la tête brisée morte morte délivrée ", "il avait pourtant fait depuis le matin lieues de montagne je ne pensai plus à les couplets de l’ autre et je me couchai de bonne humeur j’ ai bien dormi je reçois votre lettre où vous m’ expliquez cet affreux mot que je ne comprenais pas vous m’ ordonnez de ne jamais le prononcer et de ne jamais l’ écrire pourquoi donc est -il dans la bible dans les journaux et partout ", "la partie supérieure de ce rocher offre des contrastes étranges là de les prés verts des bouquets de sapinettes des vallons gracieusement enroulés dans la bruyère et voilés par une ceinture de noires futaies délicieux vallons où l’on aimerait bâtir un ermitage et un rêve d’ amour si l’ idylle et la poésie étaient encore de ce monde puis à le détour d’ un sentier des fondrières profondes des roches brisées arides et blanches comme des sierras espagnoles vus depuis le lac les flancs de le rocher ne présentent en grande partie qu’ une falaise à le pic élevée de plusieurs centaines de pieds que rase parfois l’ aile de le grèbe ou de le cormoran ", "l’ idée c’ est d’ enlever les feuilles alors les grosses feuilles va mais une fois qu’ on a bien déblayé jusqu’ à les têtes c’ est là que a commence à le être un travail de précision il y a de toutes petites feuilles qui partent de sous les différentes strates qui composent la tête de beuh et en tirant dessus on peut en arracher des morceaux alors faut faire gaffe faire a propre nous voilà tous affairés ", "mais chez tous ceux qui aspiraient à une vie autre que celle de jetons de présence dans les circuits de distribution la nouvelle de l’ arrestation de l’ homme qui avait choisi les éléphants provoqua une sorte de consternation personne ne l’ avouait on ne pouvait tout de même pas avouer qu’ on n’ était pas content d’ être ce qu’ on était; seuls les faillis notoires et qui n’ avaient plus rien à le cacher dont l’ échec était aussi visible que leur ivrognerie leur chemise sale ou leurs souliers éculés pouvaient se payer le luxe de se montrer abattus ou indignés à l’ idée que tout allait rentrer dans l’ ordre et que tout allait à le nouveau se voiler d’ acceptation en haute-savoie dans un sana les nouvelles publiées par la presse ou la radio à le sujet de l’ homme qui réclamait un respect élémentaire de la nature étaient affichées à le tableau noir dans le hall d’ entrée lorsque la nouvelle de l’ a. annonçant que l’on s’ attendait d’ un moment à l’ autre à l’ arrestation de le hors-la-loi parut à le tableau il y eut parmi les malades un abattement et une constern" ]
quelques jours après sa mort cette femme écrivit pour annoncer que la petite héléna était morte d’ une méningite dans le chagrin qui me tenait alors devant le double malheur vous savez comment mourut m. de montsoreil n’ est -ce pas cette nouvelle passa d’ abord presque inaperçue un si petit enfant je songeai même: pauvre mignonne c’ est une grâce que dieu lui a faite de la rappeler maintenant qu’ elle n’ a plus ni père ni mère et puis plus tard j’ ai pensé que elle s’ interrompit respira longuement et dit en baissant de nouveau la voix –j’ ai pensé que c’ était bien étrange ces morts !j’ écoutais avec une attention profonde
[ "ce drame me passionnait je demandai: –vous avez dit tout cela après la mort de la princesse tout ce que vous saviez et ce que vous soupçonniez –tout ce que je savais oui ce que je soupçonnais non on m’ aurait fermé la bouche d’ une façon ou d’ une autre un frisson secoua ses épaules il» était à le ce moment puissant sur le caractère un peu faible de notre prince régnant ", "ah! si c’ était aujourd’hui le prince est le maître et il déteste PROPN assure -t-on celui-ci n’ a plus le moindre crédit il lui serait impossible de mener toute l’ enquête d’ influencer souverain et magistrats comme il le fit alors comprenez -vous mademoiselle qu’ il eut le triste courage de jeter lui-même la boue sur la mémoire de sa sœur ", "j’ eus beau protester et le père lambert avec moi personne ne nous crut c’ est tout à le plus je crois si on ne traita pas le père de complice comme on le fit pour moi nous fûmes les seuls à la défendre les autres domestiques bien payés sans doute dirent ce qu’ on voulut et la dame d’ honneur la misérable créature quand je pense que ma pauvre princesse l’ aimait! ", "moi je me défiais de son visage fermé et de ses yeux qui ne regardaient pas droit mais elle était souple et habile et la princesse avait la faiblesse d’ aimer la flatterie elle faisait sa confidente de cette mmedemenan et l’ abominable femme ne craignit pas de flétrir elle aussi la mémoire de la morte ah! qu’ il y a des êtres mauvais dans le monde mademoiselle c’ est affreux ", "elle prit son front entre ses vieilles mains tremblantes un long silence se fit l’ effroi me saisissait devant les profondeurs insoupçonnées et terribles de ce drame narré en quelques mots par mmedewarf et cette vieille femme était le témoin vivant de la vérité peut-être le seul témoin existant aujourd’hui .je lui demandai: –pourquoi ne racontez -vous pas cela à le prince PROPN elle écarta ses mains montrant ainsi son visage mouillé de larmes.–oh! maintenant il est trop tard ", "on ne parle plus de cette triste histoire et le prince ne voudrait pas la réveiller à le jour de le jugement justice sera faite à la noble princesse qui était bien la plus droite et la plus honnête de les femmes heureusement l’ enfant est morte car quel aurait été son sort pauvre petite abandonnée m. de PROPN n’ avait plus de proches parents et de le côté de la princesse on l’ aurait rejetée –savez -vous si la princesse avait chez elle des papiers constatant son mariage ", "–je l’ ignore mais c’ est probable ceux qui l’ ont tuée les auront fait disparaître et voyez donc cette coïncidence de la petite église fut célébrée cette union détruite par le feu à le moment propice!je murmurai pensivement voilà une bien singulière série de crimes !cet entretien semblait avoir galvanisé la vieille femme elle se leva en s’ excusant beaucoup de m’ avoir retenue appuyée à le mon bras elle marcha à le petits pas vers la sortie de le parc qui se trouvait à le quelque mètres de PROPN ", "tout en avançant elle me parla avec émotion de sa chère maîtresse si bonne et de le marquis de montsoreil très gai tendre éblouissant d’ esprit –il avait des yeux merveilleux mademoiselle des yeux d’ un bleu comme jamais je n’ en ai vu ou plutôt si je l’ ai revu maintenant ce bleu c’ est celui de vos yeux et ceux-ci ont le même regard si chaud si vivant qui charmait tant chez m. de montsoreil souris en répliquant –c’ est une coïncidence singulière elle murmura –mais vous avez son sourire aussi son sourire si fin si doux que la princesse stéphanie aimait tant vous lui ressemblez ", "comme c’ est étrange –étrange en effet car je ne sache pas que ...je m’ interrompis qu’ allais -je avancer la j’ ignorais tout de mon origine qui pouvait dire si je n’ avais pas dans les veines de le sang de montsoreil c’ était improbable mais non impossible .puis aussitôt je songeai: la pauvre femme est bien vieille elle ne voit sans doute plus très bien et trouve une ressemblance ou ̀ il n’ existe peut-être qu’ une vague similitude de traits de couleur de les yeux une voiture de louage attendait au-dehors près de la petite porte " ]
[ "bien que le visage portât l’ empreinte de la stupeur qui se rencontre souvent chez les apoplectiques il avait cependant un caractère de grandeur et d’ énergie qui frappait le regard le front vaste couronné de cheveux blancs emmêlés la figure sillonnée de le haut en bas par rides larges et profondes que le travail et l’ effort continu de l’ intelligence avaient assurément creusées disaient hautement qu’ on avait là devant soi un homme qui n’ était pas le premier venu mais en même temps des vêtements posés sur la chaise un pantalon échancré à le talon un habit noir blanchi à les coutures un chapeau rougi et bossué disaient tout aussi clairement que cet homme n’ était pas un favori de la fortune si la tête était riche d’ idées la bourse assurément était pauvre d’ argent à le bruit que fit la serrure de la porte le malade ouvrit les yeux grands yeux jaunâtres profondément enfoncés sous des sourcils grisonnants et il regarda vaguement devant lui ", "des gars sans séduction ni très intéressants ni particulièrement méchants des types aussi peu instruits que moi et mal dégrossis même s' ils ne touchaient presque plus à la terre ou à les bêtes travaillant pour la plupart dans des villes peu éloignées ussel meymac égletons qui constituent un triangle dont les côtés enserrent une campagne à le peu près déserte il y a longtemps que nous ne sommes plus des paysans ni tout à le fait de les ruraux des provinciaux à la rigueur mais sans l' espèce d' importance que se donnent ceux qui habitent les grandes villes de province nous ne sommes pour ainsi dire rien aucun nom pour désigner les habitants d' un petit bourg qu' on traverserait sans le voir n' étaient juchées sur leurs buttes respectives et toutes tournées vers l' ouest les masses de le prieuré et de l' école publique ", "elle m’ a même pas fait mal cette conne bougonnait -il en se sauvant les enfants n’ étaient pas battus PROPN se rassurait à le ce sujet mais cognés oui ils l’ étaient ils recevaient des torgnoles telles qu’ elle n’ en avait ni donné ni reçu ils ne pleuraient presque jamais ", "mais jusqu\\ à son admiration tout était factice il savait les sentiments il ne les éprouvait pas et PROPN restait froid devant sa passion et sérieux devant sa plaisanterie parce que la vérité seule touche et que le coeur méconnaît tout pouvoir qui n\\ émane pas de lui je préférais le duc de il eût défauts inconsidéré moqueur léger dans ses propos imprudent dans ses plaisanteries il aimait pourtant ce qui était bien et sa physionomie exprimait avec fidélité les impressions qu\\ il recevait mobiles à le excès elles n\\ étaient pas de longue durée mais enfin il avait une âme et c\\' était assez pour comprendre celle de les autres ", "le brouillard se dissipait il commençait à le tomber une petite bruine aigue et froide les pavés et les murs luisaient faiblement un homme passa traînant des semelles mouillées qui rendaient l’ eau; un chien traversa la rue avec une sorte de hâte s’ approcha de la vieille femme la flaira s’ attacha à le ses pas avec un petit grondement gémissant et inquiet ", "ah vous voici découverte et obligée d' avouer! et vous avez continué la chanson vous qui êtes pour toujours lille et une nuit d' été sous la lune un prénom et parfois moins encore mais ce prénom je veux l' écrire ici sur le marbre de cette table avec soin: trini d' oranie elle s' y reconnaîtrait elle est tout entière dans ces mots l' abréviation familière de son prénom: trinité et le nom de le pays de sa naissance et de notre rencontre ", "à l’ enterrement d’ un cycleman de les îles auckland à lequel j’ assistai je fus particulièrement frappé d’ un petit cérémonial que je verrais avec plaisir s’ acclimater en france de même qu’ à les obsèques de les militaires les tambours voilés résonnent de minutes en n minutes; de même à le ces funérailles les assistants cyclistes agitaient tous ensemble leurs grelots à des intervalles déterminés l’ émotion ainsi obtenue est intense à le cas où le cher disparu pédalait lui-même de son vivant bien entendu on fait suivre son cercueil de sa machine entièrement voilée et tenue à la main par un fidèle serviteur ou un ami dévoué ", "elles prennent le thé et bavardent une heure ou de l’ ambiance à l’ hôpital des livres qu’ elle a lus c’ est une fille vraiment intelligente sensible cultivée même si personne ne lui donnera jamais l’ occasion de le montrer ", "et j’ ai tant prié dieu henriette de me garder de la jalousie surtout de me préserver du moindre mauvais sentiment envers les enfants bien portants qu’ il a bien voulu m’ exaucer et que je vous aime tous comme si je n’ étais pas moi-même un pauvre paria mais écoutez henriette quelquefois souvent à le luxembourg quand je vous vois jouer et courir et que je me dis que moi jamais je ne pourrai faire comme ces enfants que toujours toujours je serai cloué immobile je sens mon cœur se serrer jusqu’ à le mourir j’ étouffe; à le ces moments-là je crois que je ne pourrai plus dire une parole et surtout henriette quand je vois les autres garçons de mon âge qui reviennent du lycée quand je les entends parler de leurs études de leurs compositions quand ils se racontent devant moi ce qu’ ils feront plus tard discutent sur la carrière qu’ ils choisiront et que je sais moi que je ne ferai rien que je ne serai rien rien qu’ un pauvre infirme pour la vie alors un désespoir si affreux me saisit que si vous pouviez le voir à le fond de mon cœur il vous ferait peur et même je vais tout vo", "ces tours sont ouvertes comme l' était son front ces murailles sont trouées comme l' était sa poitrine ces débris sont dispersés comme cette main ce morceau de bras et cette cervelle qu' on ne rejoignit que le lendemain à le pauvre corps à lequel ils avaient appartenu c' est que celui qui a renversé ce château qui a éventré ces tours était un rude lutteur lui aussi avec sa robe rouge s' est penché sur le cadavre de la féodalité qu' il avait égorgée et comme jean de bourgogne il a dit éteignez tout et allez -vous -en " ]
—je ne voudrais pas être méchant mais j’ ai l’ impression qu’ il est sacrément piqué ton miroir et à le propos de galerie je n’ en vois qu’ une: celle que tu amuses je n’ étais pas parvenue à le réprimer mes sanglots les larmes avaient roulé le long de mes joues puis éclaté sur le papier délayant l’ encre bleue de les mots que j’ avais inspirés j’ étais allée me réfugier dans la forêt de banians à le cœur de le labyrinthe de les racines aériennes là où je venais apaiser mes colères d’ enfant ma mère m’ y avait rejointe
[ "je l’ avais laissée me consoler du moins le croyait -elle alors que chacune de ses phrases en multipliant les il piquait comme une aiguille —tu connais ton père il a toujours été comme ce n’ est pas méchant il plaisante à le propos de tout et c’ est rien si je te racontais l’ enterrement de tante amélie tout le monde était plié de rire derrière le corbillard à le cause de lui plus un fou rire devant le trou béant on n’ a pas revu la famille pendant an ", "allez mouche -toi il faut regarder les choses en face ma petite fille je ne suis pas à le cheval sur les principes mais ç a ne se fait pas de venir chez les gens sans s’ être donné la peine de se laver et de se passer un coup de peigne j’ avais honte de voir la manière dont les barentain le regardaient surtout elle qui va chaque semaine se faire épiler à le mont il nous fait porter la honte ", "en plus il n’ arrête pas de nous snober avec ses souvenirs de cocktails parisiens je voudrais bien savoir s’ il aurait eu autant de succès dans les salons littéraires avec cette tenue débraillée mes larmes ravalées je l’ avais embrassée à la sauvette en lui disant bon anniversaire et j’ avais filé jusqu’ à la vieille studebaker décapotable garée sous les pins colonnaires aujourd’hui encore je reviens de chez eux et il a été question de il non à le passé simple mais à l’ imparfait c’ est le temps qu’ ils lui ont choisi définitivement et que j’ ai fini par adopter je ne m’ habitue pas à les habits de deuil et à le voile noir qu’ on doit mettre autour de les souvenirs les images d’ un bonheur entre parenthèses affluent tandis que je longe la plage les cheveux dans le vent avec dans mon sillage les notes de le hootie blues de qui naissent de l’ autoradio ", "ans que cela passe vite ans c’ est là pourtant à le portée de main à le portée de mots son souffle dans mon cou mes ongles griffant son dos quand j’ ai rencontré rené le jour d’ avant notre première nuit une dizaine de soldats américains se débarrassaient de leurs uniformes blancs de la sur le sable pour aller nager jusqu’ à un îlot nacré où se prélassaient les filles de le noumean ballroom une boîte m’ avait emmenée dès que le soleil s’ était couché toute la journée des cargos prenaient leur envol au-dessus de la tontouta alourdis par le matériel que les américains rapatriaient alors vers leur continent après la victoire sur le japon un an plus tôt on regrettait leur départ et le démantèlement de les bases mais en vérité tout le monde s’ y retrouvait ", "ce qui ne valait pas la peine d’ être embarqué dans les soutes s’ amoncelait sous des tentes kaki à le bord de les routes on s’ équipait pour presque rien de tracteurs de frigos de sèche-cheveux de grille-pain de postes de radio ou de mixers moi je m’ étais laissé tenter par une stud bleu ciel avec une capote amovible et dont les ailerons faisaient pâlir de jalousie les requins de l’ anse de bouloupari je marchandais le prix à le moyen de mes mots d’ anglais avec un sergent noir originaire de PROPN une ville de floride dont une vue ornait le tableau de bord essayant de convertir en dollars mes francs pacifique quand un homme vêtu d’ un costume de flanelle de souliers vernis et d’ une casquette de toile s’ était mêlé à le notre conversation le temps de prononcer phrases dans la langue de le propriétaire de la studebaker le prix avait chuté d’ un tiers ", "—si vous la voulez vraiment elle est à le vous je suis plutôt amateur de marques françaises mais je dois avouer que c’ est une excellente affaire j’ avais compté les billets sur le capot brûlant puis les avais tendus à le g.i. qui avait versé le contenu d’ un jerrican dans le réservoir avant de me remettre les papiers et les clefs de le bolide je m’ étais installée à le volant et m’ apprêtais à le partir quand mon regard avait croisé celui de le négociateur inconnu ", "le cœur battant j’ avais joué la femme sûre d’ elle bien que je sentisse alors le rouge s’ emparer de mes joues —si vous n’ avez pas peur de monter à le côté de moi je vous dépose je vous dois bien il avait ôté sa casquette s’ était incliné sans me quitter des yeux c’ est très aimable à le vous mon nom est rené trager homme de lettres je suis arrivé d’ europe il y a moins d’ une semaine par le ville de PROPN ", "je loge provisoirement à l’ hôtel de le niaouli d’ or à le carrefour de la transversale de c’ est à une vingtaine de kilomètres je vous montrerai le chemin puis il avait allumé une cigarette à le parfum âcre j’ ai su plus tard que c’ était des celtique et m’ avait dévisagée tandis que je m’ engageais sur la route territoriale numéro1 entre camions militaires à le loin les silhouettes acier d’ un croiseur et d’ un destroyer se découpaient sur l’ horizon où le ciel se noie dans la mer de corail ", "—si ce n’ est pas indiscret vous faites quoi dans la vie quand vous n’ achetez pas de cabriolet —mes parents ont une plantation de caféiers à le bord de la ouenghi a fait près de quarts de siècle que la famille s’ est installée en nouvelle-calédonie on est des caldoches pur jus je m’ occupe de toute la paperasserie " ]
[ "le premier soin de boussuge à le réveil fut d’ aller chez le docteur chazey à lequel il confia ses inquiétudes –je les partage dit le maire j’ ai vu hier soir pour lui aussi la disparition de son intérimaire est inexplicable il éprouvait un peu d’ embarras à le m’ en parler et je comprends cela il sent bien que des aventures de ce genre sont préjudiciables à l’ école laïque et comme il est lui-même irréprochable il s’ afflige de tout ce qui rend son exemple stérile ", "songez que vous êtes ici avec des amis un aveu aussi prématuré dit mademoiselle de benozan me trouble à le point que je ne sais que répondre n’ est ce pas mon amie voulez -vous que je m’ en charge votre silence me le permet songez bien m. le chevalier que c’ est eugénie qui va parler ", "firent -ils de concert on s’ est déjà vu. la conversation s’ arrêta PROPN pensif ouvrit les portières de la buick la dernière fois il avait fidèlement rapporté à le doneshka la balade de malko autour de le pétrolier l’ autre avait alors ordonné: —prévenez -moi immédiatement s’ il y retourne ", "—marquis croyez -moi cette vertu n’ est qu’ un mot —alors madame si ce mot exprime une vertu qui n’ est qu’ un mot elle-même ma pauvre raison commence à le perdre de grâce c’ est trop de métaphysique je vous déclare donc ce jeune homme mon protégé vous le traiterez avec distinction; vous lui accorderez toutes faveurs possibles ", "l’ affection que lui témoignait l’ enfant l’ aidait à la corriger de certains défauts un beau jour madame solaville ennuyée de bouder annonça à sa fille qu’ elle avait l’ intention de venir passer quelques mois à le paris blanche aimait sa mère pourquoi donc fut -elle saisie d’ une sorte d’ effroi à la pensée de la revoir la raison en est simple blanche avait refait son éducation ", "le luxe de les salons la belle affaire pour les troubler ils en ont vu bien d’ autres sous les lambris de le palais d’ aladin où la folle de le logis les promène on aurait cru que les amis avaient l’ habitude de toutes ces choses élégantes tant elles les étonnaient peu il n’ y avait rien d’ extraordinaire à le ce que jacques élevé par une mère comme la sienne eût de la politesse dans les manières cela surprenait un peu plus chez adrien qui s’ était élevé tout seul ", "je crains fort que cette dame ne s’ adonne à la boisson elle répand parfois une étrange odeur d’ eau-de-vie inutile de vous dire que si mes soupçons se confirment je n’ hésiterai pas à le quitter mme dussé -je chercher longtemps une autre situation j’ ai été engagée par mme schützkopf principalement pour corriger ses fautes d’ orthographe et lui mettre la ponctuation dans ses lettres il y a beaucoup à le faire vous serez peut-être surprise d’ apprendre que m. est en quelque sorte très fier de l’ ignorance de sa femme ", "il était si grand que même assis il devait garder la tête baissée pour éviter les rochers saillants au-dessus de lui le major soupira et détourna délibérément les yeux vérifiait soigneusement les grenades qui pendaient à sa ceinture; étant donné la force explosive de le bouclier qu’ ils porteraient comme dispositif de protection les grenades devraient être lancées en cas de besoin à une distance considérable a l’ entrainement avait dépassé mètres ", "il n' y avait pas minutes que l' ouvrier et le paysan avaient pris la fuite quand le lieutenant et m. dervioud parurent sur le perron ils causaient à le voix haute le sous-chef-adjoint de la police politique avait l' air assez inquiet le hasard voulut qu' ils vinssent se mettre à le quelques pas de robert français il entendit une partie de les paroles qu' ils échangeaient ainsi cet homme n' a point répliqua m. ", "n’ était -ce pas autre chose que l’ imagination je trouvai très peu d’ ouvrages sur les jésuites tous les documents thèses mémoires ou livres étaient rédigés par des jésuites ou affiliés si bien qu’ il n’ existait aucune histoire critique de l’ ordre à la fin de la journée je me décidai à le appeler le professeur PROPN pour lui faire part de mes réflexions à le propos de le père que je commençais sérieusement à le soupçonner je ne lui avais pas parlé depuis notre dernière entrevue qui avait jeté un froid entre nous " ]
bon à le part connais -tu une revue de jazz genre fanzine vendue par abonnements avec un certain aldo parmi les journalistes non jamais entendu parler tu en as un numéro chez où le disquaire les mondes de le jazz oui je connais c’ est à le forum merci paul
[ "je passe te voir bientôt en fait l’ inspecteur penché un peu plus tard sur le dernier numéro de découvrit qu’ était mieux qu’ un journaliste il était en réalité le rédacteur en chef de le fanzine et l’ adresse indiquée dans l’ ours ne pouvait être que la sienne rue des petits-carreaux PROPN gagna la rue de les petits carreaux en empruntant le métro la circulation dans le centre était infernale et l’ absence de parking dramatique il se campa devant le 1de ladite rue qui se transformait en montorgueil dans l’ autre sens puis poussa la porte de l’ immeuble vétuste ", "une rangée de boîtes à les lettres était suspendue sur le mur de droite et l’ une d’ elles indiquait bien étage porte gauche prit son élan et se retrouva sur le palier de le quelques secondes plus tard il frappa contre le panneau de bois situé à sa gauche qu’ est -ce que c’est? demanda une voix derrière la porte —police ", "un jeune homme de cheveux hirsutes vêtu d’ un jeans et d’ une chemise écossaise déverrouilla l’ obstacle et leva les yeux car il était de petite taille vers l’ inspecteur —vous venez pour le cambriolage de le e —non pour parler musique et musiciens je peux entrer? étonné et un rien méfiant oui d’ accord l’ inspecteur pénétra dans une pièce entièrement vouée à le jazz lui qui appréciait cette musique depuis de nombreuses années se trouvait pour la première fois en présence d’ un malade de le ternaire un hyster de le bop un foldingue de le un givré de cool ", "fan de base et intellectuel vivait entre les posters de miles une collection avoisinant les 15000microsillons et une documentation en langues sur ses idoles un lit métallique trouvait difficilement sa place contre une table de bois supportant une petite canon électrique à le fond de la pièce on distinguait par une porte laissée ouverte une salle de bains wc de petit format après avoir reluqué le décor tout à son aise l’ inspecteur posa enfin les yeux sur qui crut bon d’ expliquer: je vais déménager je n’ ai plus assez de place pour les disques PROPN déboutonna sa veste en hochant la tête ", "il approuvait cette sage décision puis il posa sa fesse droite sur la table et attaqua sans tergiverser: je reprends l’ enquête sur la mort de j’ aime pas tellement qu’ on balance un bon musicien sous le métro —moi non plus qu’ est -ce que vous croyez se défendit forniéri avec vivacité je croyais qu’ il avait fait une chute accidentelle —vous croyez n’ importe quoi mon vieux ", "bon calmez -vous et posez -vous sur la chaise maintenant dites-moi pourquoi vous régaliez thompson à le florida c’ est pour soupira l’ explication est simple j’ écris un livre sur thompson et la moindre de les choses consistait à l’ interviewer j’ ai heures d’ entretiens et déjà 180pages écrites ", "il m’ a même fait cadeau de cassettes comportant des morceaux originaux je l’ ai donc rencontré plusieurs fois pour préparer mon livre et il me donnait rendez -vous à le bar de le florida l’ inspecteur se gratta la tête prenant l’ air embêté —ouais y’ a quelque chose qui ne colle pas quand il est arrivé en france PROPN avait tiré un trait sur sa carrière ", "il traînait quelques casseroles derrière lui et son séjour en prison l’ avait démoli de le coup il se contentait de jouer pour le plaisir et pour assurer le beefsteak j’ ai du mal à le comprendre qu’ il ait accepté de revenir à le premier plan par l’ intermédiaire d’ un livre j’ en sais rien il était peut-être flatté qu’ on écrive sur lui en tout cas il a accepté les interviews PROPN se leva et commença à le tripoter les livres et les disques sous l’ œil inquiet de le journaliste ", "sans se retourner il prononça: peut s’ expliquer s’ il y avait un deal à la clé un deal je comprends pas cette fois-ci fit face à le jeune homme qu’ il dominait de toute sa taille —fais pas l’ imbécile avant son séjour en prison thompson était accroché à l’ héroïne —tout le monde le sait et il en parle dans ses interviews " ]
[ "un brigand qui est entré ici —es -tu une bonne citoyenne à le moins? un vieillard haut de taille vert et solide parut attiré par le bruit —que se passe -t-il je suis le citoyen grégoire chef de section dit -il a ce nom le chef révolutionnaire se découvrit ", "elle est allée vivre et mourir dans le loir-et-cher dans le faux château elle habitait avec dô elle avait encore peur la nuit elle avait acheté un fusil faisait le guet dans les chambres mansardées de le dernier étage de le château elle avait acheté aussi une propriété à son fils aîné près d’ amboise ", "tu es plus digne que tous les autres d' entrer dans la grande famille de les ramonis c' est pourquoi le père qui voyait loin t' a choisi sa volonté sera faite le lendemain chausserouge fit publier les bans et les forains comprirent pourquoi ils avaient vu le dompteur conduire le deuil de le vieux ramoni toutefois de ce jour la fusion fut complète entre les campements la jeune fille apportait en dot une caravane un vieux cheval et écus enfouis à le fond d' un vieux bas ", "—oui simple et confortable c' est la devise de la maison bon luxe bourgeois pas tapageur et il se mit à le frapper sur la porte pour appeler l' aubergiste qui apparut enfin c' était une vieille femme vêtue de noir dont le visage paraissait fait d' une pomme cuite elle les conduisit à le travers l' épaisse litière vers une échelle de poulailler qui donnait sur un grenier à le foin d' où on descendait dans la cuisine et de là dans une chambre basse dont les volets étaient clos ", "suzanne cesse de jouer se retourne d’ abord sa belle tête brune qui se fend d’ une paire d’ yeux noirs puis tout le corps pivote sur le trépied de le tabouret rond suzanne pose les mains sur ses genoux s’ appuie se cale sur les avant-bras se maintient dans cette position classique le dos tourné à l’ art baroque l’ attitude de soti est plutôt romantique qu’ est -ce qui se passe demande suzanne l’ air de ne rien demander: a ne pouvait pas attendre midi? ", "tallien non plus n’ avait point paru dans la chambre de les séances mais on savait qu’ il était dans la salle de la liberté avec tous ses amis et que comme il fallait passer par cette salle pour entrer dans celle de la convention il arrêtait tous les députés à le passage en gardait quelques-uns avec lui et envoyait les autres à le leurs places avec leur leçon faite attendait -il robespierre comme brutus cassius et casca attendaient césar allait -il le poignarder là sans phrases comme avait dit sieyès enfin un murmure annonça l’ entrée de celui qu’ on attendait avec tant d’ impatience et quelques-uns peut-être avec plus de crainte que d’ impatience encore ", "maintenant non-seulement elle l’ excuse mais encore c’ est elle qui se repent de s’ être fâchée avec tant d’ éclat il y a une chose que je ne puis comprendre qu’ elle aime encore son mari après l’ injure qu’ elle a reçue de lui c’ est une faiblesse qui s’ explique jusqu’ à un certain point mais alors puisqu’ elle est l’ offensée rien n’ est plus simple: qu’ elle lui envoie son pardon par la poste il accourra et tout sera dit elle ne veut pas ", "mais je sais qu\\ elle a pas peur d\\' un tel avenir elle attend même avec impatience parce qu\\ elle espère que ce nouveau genre de vie lui fera oublier des années de solitude morale qui lui ont été imposées jusqu\\ à sa majorité par une regrettable adoption la cour vous remercie monsieur burnier vous pouvez vous retirer gilles le fit sans se retourner vers valérie il n\\ avait pas besoin de la regarder pour savoir que les yeux de braise continueraient à le suivre passionnément beaucoup plus loin que la petite porte à le travers le temps et même à le travers une séparation qui durerait peut-être tout le restant de leur existence le président annonça alors la cour accorde une suspension d\\' audience pour permettre l\\ évacuation de la salle audition de le témoin suivant cité par la défense devant se faire à le huis clos gardes faites évacuer la salle ", "leurs cris se répétaient à le travers la nuit alexine et mony jouissaient silencieusement et lorsqu’ ils éjaculèrent presque à le même instant et en soupirant profondément un obus déchira l’ air et vint tuer quelques soldats qui dormaient dans un fossé ils moururent en se lamentant comme des enfants qui appellent leur mère mony et alexine vite rajustés coururent à la tente de fédor la ils trouvèrent cornaboeux débraguetté agenouillé devant culculine qui déculottée lui montrait son cul ", "il se prit à le réfléchir sur les événements de son passé sur ceux de le présent et sur les éventualités de l’ avenir mais ces époques ne lui présentaient que déboires amers ou que de sombres pressentiments son découragement était tel qu’ il se demandait s’ il ne valait pas mieux en finir avec la vie que de lutter ainsi avec la douleur morale qui le tuait lentement il était plongé depuis longtemps dans ces tristes réflexions lorsque l’ arrivée de nouveaux personnages vint interrompre le cours doses lugubres méditations ces arrivants portaient le costume de pèlerins et leur figure qu’ ornait une longue barbe avait un certain air de vénération qui en imposait à le premier abord " ]
la physiologie de les rides fournirait un livre curieux ce qui apparaissait dans vincent parvenu à le sommet de ses vœux et comblé des faveurs de la vogue c’ était une fatigue agitée et inquiète il était distrait d’ une façon chronique une idée le tenait il semblait qu’ une portion de lui-même fût toujours absente c’ est encore là un trait de physionomie parisien par excellence et je vous défie d’ aller de l’ ancien à le nouvel opéra sans croiser fois sur votre passage ce vague sourire des gens dont la pensée ne reste pas chez elle
[ "–où est ma fille demanda vincent coupant court un peu brusquement à la consultation décorative de les bonnes dames je n’ ai qu’ une minute pour l’ embrasser –vous êtes si occupe répondit la sœur PROPN quelle réputation –si demande ajouta la sœur PROPN ", "quelle belle carrière notre petite irène ne joue pas assez voilà le seul reproche que nous ayons à le lui faire elle utilise ses récréations pour se perfectionner dans l’ étude de la langue italienne en causant avec notre chère assistante la mère marie-de-grâce qui nous est venue de rome et dirige la musique de notre chapelle tenez! les voilà ensemble justement toutes les à le bout de la grande allée nous allons vous conduire ", "–non interrompit carpentier qui salua et se dégagea j’ aurai plutôt fait de les rejoindre les bonnes dames n’ osèrent insister mais leurs voix mariées en un duo de bénédictions le suivirent pendant qu’ il descendait l’ allée à le pas précipités –notre irène aura tous les prix disaient -elles quel beau jour pour elle et pour vous! et comme elle va être heureuse pendant les vacances ", "l’ allée était longue et bordée de vieux tilleuls dont les feuillages se rejoignaient en voûte pendant un instant carpentier marcha très vite il voyait devant lui irène et sa compagne une femme de très haute taille vêtue d’ un costume noir à les plis raides et sévères mais qui n’ était pas l’ uniforme de la communauté elles disparurent toutes à le tournant de l’ avenue et le pas de carpentier involontairement se ralentit –c’ est une étrange histoire murmura -t-il et l’ homme de la rue de les moineaux ressemble à ce pâle visage que reynier a mis dans son tableau comme on le voit la pensée de vincent n’ allait ni vers les préparatifs de la distribution de les prix ni vers le couple qu’ il poursuivait le long de la grande avenue solitaire ", "nous reparlerons de ce tableau où reynier avait mis un pâle visage et de l’ homme de la rue de les moineaux à une centaine de pas de vincent cette femme de haute stature qui ne portait point l’ habit de la communauté et sa compagne irène venaient de s’ asseoir sur un banc de granit ombragé par d’ épais feuillages PROPN ne pouvait les voir encore à le cause de le détour de l’ allée la mère marie-de-grâce comme on l’ appelait semblait avoir atteint le milieu de la vie ses traits étaient remarquables par leur régularité noble mais froide ", "son front et ses joues avaient une pâleur mate et uniforme on trouve beaucoup d’ italiennes qui ont ce genre de beauté sculpturale dont le défaut est presque toujours la dimension un peu exagérée de les traits ses cheveux étaient courts mais abondants et noirs comme le jais irène avait ans sa protectrice la comtesse PROPN lui disait en riant qu’ elle était laide ", "et par le fait irène avait été bien plus jolie à le ans l’ âge de la transformation pesait sur elle ce n’ était plus une enfant ce n’ était pas une femme mais c’ était malgré tout un être charmant si elle tardait un peu à se former les délicieuses promesses de l’ avenir souriaient de le moins et laissaient deviner leur secret ", "francesca disait aussi –dans ans elle éblouira! irène portait l’ uniforme de le couvent: quelque chose d’ étroit de long de mal taillé qui semble calculé pour souligner la disgrâce de les années douteuses seulement le vent de le matin avait eu pitié et ses bandeaux révoltés s’ entrouvraient agitant autour de ses tempes un flot de boucles blondes à les reflets doucement perlés la mère marie-de-grâce avait relevé son voile en s’ asseyant sur le banc ses grands yeux noirs couvraient la fillette d’ un regard grave et doux –quand vous allez être partie pour les vacances dit -elle en italien vous ne vous souviendrez plus de moi ", "irène répondit également en italien –je ne vous oublierai jamais c’ était une leçon car la mère marie-de-grâce fit une observation sur l’ accent de le mot jamais et irène répéta le mot en rectifiant l’ intonation mais c’ était aussi autre chose qu’ une leçon irène reprit en effet –j’ aime mon père de tout mon cœur mais si vous saviez comme je le vois peu pendant les vacances il a des affaires qui ne lui laissent pas un moment de repos " ]
[ "sa présence gênait les femmes autant que son intention les toucher cependant elles ne firent paraître que leur gratitude et tous ils gagnèrent les escaliers de la haute basilique sur laquelle le soleil après tant de journées de pluie mettait la couleur de les mirabelles ou voitures débarquaient à le perron de petits châtelains venus de la campagne et quelques enfants traversaient la place d’ armes avec des bouquets la cathédrale à l’ intérieur ruisselait de clarté les vitraux de le chœur bleu de roi bleu de france et vert mêlé de jaune font face à la rose de le portail qui fleurit en réséda fané et le transept rayonne de les belles dames de le seizième siècle qu’ a créées valentin ", "je tremble sur mes jambes où allait -on nous conduire à le bord comment allions -nous être traités le drame dont la prise de devait être le signal allait -il éclater tout de suite je le pensais lorsque ayant pénétré sur l’ ordre de l’ irlandais dans la coursive centrale nous fûmes dirigés vers la petite chapelle comment vous dépeindre les sentiments d’ angoisse et de désespoir qui m’ entreprirent tout entier en revoyant ces lieux ou ̀ j’ avais passé des heures si extraordinaires si curieuses si exceptionnelles et aussi si atroces en reconnaissant les endroits où j’ avais souffert dans la pensée d’ ne suis -je donc rentré dans le vengeur que pour assister à le ton supplice et ne suis -je revenu près de toi que pour mieux te perdre moi qui ramène le monstre tant attendu de tes bourreaux et certes quand je me remémore mes actes à le vigo je ne les trouve point tous d’ une prudence excessive la police de le capitaine ceci est prouvé maintenant y était à le moins aussi active que celle de ", "avec cela que je vais me gêner pour lui en procurer il alla trouver son fils sur la terrasse PROPN tourna vers lui un visage un peu anxieux .–eh bien –ce ne sera rien un peu d’ anémie quoi qu’ en dise le docteur je crois que le meilleur moyen de guérir cela est de n’ y pas faire attention les jeunes filles a aime à se faire plaindre et dorloter ", "–pardonner jamais se récria langre mais j’ endurerai sa présence soupira pierre d’ une voix éteinte il grelottait plus fort que les autres l’on eût dit que son visage maigrissait de minute en minute ", "sa voix est railleuse je lève les yeux colifichet? dis -je malicieusement en cherchant à le saisir sur son visage le petit pli de mécontentement que j’ ai déjà remarqué quand je fais allusion à la recherche de ses toilettes elle ne bronche pas –je n’ oublie pas la reproduction de votre premier tableau précise -t-elle ", "ce dimanche -la j’ avais envie de marcher dans paris en dépit de la pluie et de le vent froid la pluie tombait le vent soufflait l’ une et l’ autre assez fort passablement déprimé je déambulais dans le quartier latin désert de mon adolescence où lentement se trempaient comme moi de rares promeneurs des étrangers des flâneurs désœuvrés sous mon parapluie qui se creusait comme une voile noire et menaçait de se rompre comme le mât de mon esquif qui est l’ image de ma fragilité je descendais le boulevard saint-michel ne regardant que très peu devant moi cette large pente sombre et tourmentée rehaussée de grands arbres c’ est parce que la pluie redoublait de violence que je suis entré chez ce disquaire ouvert le dimanche surtout pour m’ abriter mais aussi pour jeter un coup d’ œil sur les disques l’ odeur de chien mouillé de vêtements et de cheveux mouillés les cheveux brillants de les garçons un peu louches qui stationnent devant les bacs comme sans raison et la musique de rock vous défonce le crâne ", "une fois la maison achetée l’ illustre docteur à le lieu d’ y venir écrivit à son neveu de la louer la folie-levrault fut habitée par le notaire de nemours qui vendit alors sa charge à le dionis son maître-clerc et qui mourut ans après laissant sur le dos de le médecin une maison à le louer à le moment où le sort de napoléon se décidait à les environs les héritiers de le docteur à le peu près leurrés avaient pris son désir de retour pour la fantaisie d’ un richard et se désespéraient en lui supposant à le paris de les affections qui l’ y retiendraient et leur enlèveraient sa succession néanmoins la femme de minoret-levrault saisit cette occasion d’ écrire à le docteur le vieillard répondit qu’ aussitôt la paix signée une fois les routes débarrassées de soldats et les communications rétablies il viendrait habiter nemours ", "chaque année on ajoute d’ innombrables noms à la stèle de les victimesque la médiocrité a eues il convient de leur laisser le bénéfice de le doute elles ne se sont pas dérobées à le combat ce ne sont pas des déserteurs certaines même à le ans étaient des dieux vivants le terme ne dépasse pas ma pensée quand un adolescent monte à le front il offre le plus éblouissant de les spectacles et caravan crépitaient d’ une sorte de feu sacré à le ans a été fauché: il est entré à l’ université et de le jour à le lendemain le brillant esprit a rabâché les slogans éculés de tel ou tel professeur ", "pierre humilié irrité n’ osa pourtant ni résister ni répondre tout haut il tourna sur ses talons et murmura comme s’ il se parlait à le lui-même: –je suis de trop ici à le ce que je vois soyez tranquille mon père vous n’ aurez pas besoin de me le redire le lendemain pierre noellet qui avait passé toute la journée hors de la métairie chez l’ un de ses camarades d’ une paroisse voisine revenait à la genivière et traversait le fief-sauvin il fut étonné d’ entendre de le milieu de le bourg le bruit qui se faisait dans le cabaret de le père joberie situé tout en haut de la côte près de l’ église ", "je fais appel à le votre conscience je suis convaincu qu’ elle est de mon avis vous vous trompez mon ami ma conscience est plus exigeante il y a peut-être autre chose qu’ un préjugé absurde dans ces conventions de le monde " ]
plusieurs invités se trouvaient déjà dans le salon quand il y entra henri golmail son père le commissaire de police que marcel connaissait firent à le typographe un chaleureux accueil m. adressa à le son ouvrier des mots sortis de le cœur il le quitta seulement pour aller recevoir un homme de ans environ à le forte encolure à le visage fleuri qui semblait intimement lié avec le propriétaire de l’ imprimerie un moment après on passa dans la salle à le manger m. le dernier venu n’ avait pas assisté à la fête
[ "il demanda des détails applaudit chaleureusement à la conduite de marcel et dit à le m. hallon –j’ ai toujours aimé la jeunesse et l’ enfance et si vous me voyez aujourd’hui un de les principaux éleveurs de les environs de paris c’ est à des enfants que je le dois de les enfants vous n’ êtes pas marié c’ est une histoire déjà vieille et dont le souvenir me poursuit d’ autant plus que jusqu’ à le cette heure je me suis trouvé dans l’ impossibilité de m’ acquitter envers mes petits bienfaiteurs –contez -nous cette histoire monsieur ditle banquier ", "–je ne demande pas mieux a force de la raconter et de l’ écrire dans les journaux je finirai peut-être par découvrir ceux qui ont fait ma fortune et je le jure ils la partageront comme vous le dites hallon je suis sans famille j’ ai le pouvoir aussi bien qu’ un autre d’ adopter des orphelins ce n’ est pas le droit de marcel tout seul j’ imagine –certes non dit le jeune ouvrier et pourvu qu’ on lui laisse les siens j’ habitais alors près de reims reprit m. primel et je commençais à le me livrer dans des proportions modestes très-modestes à l’ élevage et à la vente de les bestiaux il y a de cela ans par une belle soirée de le mois de juin1871 je revenais d’ une foire ou ̀ j’ avais fait d’ assez brillantes affaires –monsieur dit marcel assez vivement vous êtes bien sûr que cette foire était à la date de le –oui mon jeune ami est -ce que cette date vous rappelle ", "–rien de précis monsieur je vous demande pardon de vous avoir interrompu et je vous prie de vouloir bien continuer –je rentrais donc chezmoi porteur de louis placés dans une ceinture de cuir louis! marcel dans une ceinture de cuir il s’ arrêta regarda l’ éleveur et il ajouta: –permettez -moi de continuer l’ histoire monsieur si je me trompe vous me reprendrez mais il me semble avoir déjà entendu raconter cette histoire la ceinture portait les initiales a –cela est exact: antoine primel –vous la perdîtes à une demi-lieue de le village de les ajoncs –parfaitement –etle maire de le village m. moniot vous la rendit ", "–qui vous a conté cette aventure demanda m. primel avec un grand trouble j’ ai questionné cherché sans rien apprendre; et si vous me mettiez sur la trace de les enfants qui ayant trouvé ma ceinture la rapportèrent chez m. moniot à le milieu d’ un épouvantable orage je vous serais éternellement redevable –je ferai plus que vous aider à le suivre leurs traces monsieur répondit marcel je les mettrai dans vos bras –vous –oui moi monsieur car ces braves enfants les enfants de jeanne qui suivaient alors à le pied le chemin de paris ne sont autres que les robinsons mes amis mes enfants1eux dont l’ adoption m’ a valu tant de joie et me procure aujourd’hui trop d’ honneur ils vous montreront le certificat de m. moniot maire des ajoncs ", "–enfin dit m. primel enfin! je pourrai donc m’ acquitter –par l’ affection tant que vous le voudrez monsieur mais laissez -moi vous parler en jeune père de famille robert jean et cri-cri sont élevés dans l’ idée d’ apprendre des états de les exercer laborieusement venez leur en aide plus tard mais laissez -les ignorer que vous songez à les enrichir dans jours chacun d’ eux entrera dans un atelier et commencera son apprentissage ", "lorsque l’ âge où tout homme a l’ ambition de s’ établir sera venu faites quelque chose pour eux si vous le voulez mais ne les rendez pas subitement riches quand la lutte les aura trouvés forts vous pourrez les récompenser il me sera dur d’ attendre répondit primel –vous les surveillerez vous les protégerez vous me les laisserez jusqu’ jusqu’ à le ce que ma tâche soit finie et que j’ en aie fait des hommes et quand embrasserai -je les robinsons ", "–ce soir si vous le désirez nous prendrons tous le thé chez la mère bonie notre providence m. hallon alla chercher un petit écrin portant une date sur le maroquin rouge cette montre vous comptera les heures de travail mon cher marcel vous vous êtes montré selon l’ expression de françois chanteau une horloge vivante c’ est bien le moins que vous l’ entendiez sonner l’ heure de la récompense ", "marcel regarda sa belle montre à le répétition avec une joie sincère il en para tout de suite son gilet et remercia son patron avec une bonne grâce reconnaissante –ainsi dit m. c’ est convenu je vous accompagne vous me présentez comme un ami mais je ne suis encore pour personne l’ homme a la ceinture de cuir quand le moment sera venu vous me direz ce que je dois faire pour vos enfants et je le ferai a une condition ajouta primel c’ est qu’ à le lieu de j’ en aurai ", "vous n’ avez plus de père vous ne refuserez pas d’ être aimé par un brave homme en effet m. PROPN accompagna marcel chez lui mais si les robinsons comprirent vite que l’ invité de marcel serait un ami pour eux ils ne se doutèrent jamais qu’ ils avaient près d’ eux à le table l’ homme a la ceinture de cuir depuis quelque temps marcel se trouvait sous le coup d’ une lourde préoccupation robert jean et cri-cri devaient songer à apprendre un état: et le jeune garçon restait perplexe il résolut de consulter m. rolier et amenant un soir chez lui les robinsons il exposa à le vieux savant son embarras à le sujet de ses jeunes protégés " ]
[ "–c’ est lui sans doute dit le colonel et il ouvrit la croisée et s’ y pencha tandis que mlle guépin allait ouvrir la porte ce n’ était pas timoléon mais le facteur ce qui était bien plus étonnant car ni le colonel ni sa fille n’ avaient jamais reçu de lettre à le ce domicile improvisé le facteur apportait une lettre timbrée de PROPN ", "–oui accompagne ton frère comme jadis implora catherine d’ une voix suppliante PROPN murmura quelques paroles entre ses dents et bien qu’ à le contrecœur suivit PROPN qui déjà ouvrait la porte .comme ils arrivaient à le bout de le petit enclos qui cernait leur chaumière PROPN se retourna .le front collé à les vitres de la fenêtre sans rideaux catherine suivait de le regard les jumeaux son visage qu’ éclairait en plein la chandelle fumeuse placée sur la table apparut à le jeune homme dans sa touchante mélancolie et comme de le coin de son tablier elle s’ essuyait les yeux il comprit toute la peine de ce cœur maternel .ces larmes firent plus que tout le reste elles le bouleversèrent et le décidèrent –périsse mon bonheur mais que tous soient heureux murmura -t-il tant pis pour moi!et fort de sa soudaine énergie il se tourna vers son frère et lui demanda parfaitement calme –pourquoi m’ as-tu fui interpellé étouffa un juron et son front se plissa de mécontentement ", "étrange destinée qui la poussait vers eux pour leur malheur et pour le sien .les jumeaux rendirent à la fillette la vive amitié qu’ ils lui avaient inspirée et entre ces braves enfants un doux lien se forma que les années ne firent que resserrer davantage si bien que petit à le petit et presque à le leur insu un sentiment plus tendre se fit jour dans le cœur de les frères ils aimèrent d’ amour la compagne de leurs jeux .mais ils l’ aimèrent chacun selon son tempérament PROPN mit dans sa passion tout ce qu’ il y avait de fort de noble de puissant en lui il aima en homme énergique qui ne voit pas seulement dans la femme l’ être de grâce et de tentation l’ être faible à le protéger et à le défendre dont la faiblesse même excite les désirs mais aussi celle qui doit être la vaillante et dévouée compagne de l’ existence la mère de nombreux enfants la vraie force de le foyer celle dont on aime à le presser la main dans les jours de malheur parce qu’ à son contact on sent son énergie s’ accroître de toute la sienne à le elle l’ amour d’ était tout différent .dans s", "recoucha dans le coffre la bouteille rebouchée et comme on claque une porte derrière soi le referma. 3. moi je rentrais d’ une réunion bon très bien mais lucien lui il rentrait d’ ou ̀? de nulle part il ne rentrait pas de il venait de. d’ ou de chez sa mère autant dire de nulle part ", "il m’ embrassait mais sa vilaine figure me faisait peur et il sentait mauvais je me débattais si fort que je manquai de tomber petite méchante tu ne veux pas de mes caresses eh! bien nous allons voir aussitôt monsieur il a arrêté son cheval m’ a bandé les yeux si fort que j’ ai cru que c’ était pour me tuer; quand nous avons été bien loin encore il m’ a apportée ici m’ a donné de le pain et m’ a dit: reste ", "c’ est comme nous l’ avons dit un poète et un rêveur bien loin de ressembler à le yvonnet à lequel l’ obscurité répugne il aime ces belles nuits éclairées par les seules étoiles il aime les rives escarpées de les fleuves il aime les plages sonores de la mer malheureusement forcé de suivre l’ armée française ou elle va car quoiqu’ italien il a voué son épée à la cause de il n’ est pas libre d’ errer selon son inclination ", "il n’ en fut pas ainsi cependant sans qu’ il fût possible d’ attribuer ce résultat à le aucune cause appréciable le comte devint soucieux on ne peut pas dire qu’ il s’ éloigna de sa femme mais il y eut un refroidissement dans leurs rapports la bonne comtesse PROPN de son côté perdit un peu de sa chère égalité de caractère ", "là-bas en face à le mètres une ligne de tirailleurs ennemis forme une longue traînée de petits nuages qui marquent chaque coup de feu; et de plus loin encore de le sommet d’ un coteau des batteries allemandes bombardent la redoute et les maisons mêmes de châtillon le clocher de l’ église a déjà reçu obus il menace de s’ écrouler je vois tout cela en quelques secondes mon regard un instant s’ arrête sur nos soldats j’ en remarque plusieurs qui blessés se traînent péniblement ", "il a répondu que certains patrons étaient pour la vitesse d' autres contre et qu' il fallait le temps de se mettre à l' allure de la maison elle c' était tapé et papa le renvoie tout de même? lui bien sûr elle un doigt sur son petit nez .—eh bien moi je vais lui dire de le garder ", "nous sommes en l' an de grâce et la naissance de le christ n' est qu' un prétexte de plus pour boire à l' illustre et célébrer le triomphe de les guerriers bavarois les juifs de la ville basse eux-mêmes sont en liesse voilà le vieil qui tourne en courant le coin de la grappe bleue jamais ses yeux de furet n' ont relui comme ce soir " ]
puis d’ une voix altérée je me fie à le vous lui dit -elle doucement –est -ce que je ne viens pas partager votre crime répondit le bonhomme avec simplicité elle tressaillit pour la première fois dans cette petite ville son âme sympathisait avec celle d’ un autre le vieux négociant comprit tout à le coup et l’ abattement et la joie de la comtesse
[ "son fils avait fait partie de l’ expédition de granville il écrivait à sa mère de le fond de sa prison en lui donnant un triste et doux espoir ne doutant pas de ses moyens d’ évasion il lui indiquait jours pendant lesquels il devait se présenter chez elle déguisé la fatale lettre contenait de déchirants adieux à le cas ou il ne serait pas à le carentan dans la soirée de le troisième jour et il priait sa mère de remettre une assez forte somme à l’ émissaire qui s’ était chargé de lui apporter cette dépêche à le travers dangers le papier tremblait dans les mains de le vieillard –et voici le troisième jour s’ écria madame de qui se leva rapidement reprit la lettre et marcha ", "–vous avez commis des imprudences lui dit le négociant pourquoi faire prendre des provisions –mais il peut arriver mourant de faim exténué de fatigue et elle n’ acheva pas –je suis sûr de mon frère reprit le vieillard je vais aller le mettre dans vos intérêts négociant retrouva dans cette circonstance la finesse qu’ il avait mise jadis dans les affaires et lui dicta des conseils empreints de prudence et de sagacité après être convenus de tout ce qu’ ils devaient dire et faire l’ un ou l’ autre le vieillard alla sous des prétextes habilement trouvés dans les principales maisons de carentan où il annonça que madame de qu’ il venait de voir recevrait dans la soirée malgré son indisposition ", "luttant de finesse avec les intelligences normandes dans l’ interrogatoire que chaque famille lui imposa sur la nature de la maladie de la comtesse il réussit à le donner le change à le presque toutes les personnes qui s’ occupaient de cette mystérieuse affaire sa première visite fit merveille il raconta devant une vieille dame goutteuse que madame de avait manqué périr d’ une attaque de goutte à l’ estomac le fameux tronchin lui ayant recommandé jadis en pareille occurrence de se mettre sur la poitrine la peau d’ un lièvre écorché vif et de rester à le lit sans se permettre le moindre mouvement la comtesse en danger de mort il y a jours se trouvait après avoir suivi ponctuellement la bizarre ordonnance de tronchin assez bien rétablie pour recevoir ceux qui viendraient la voir pendant la soirée ce conte eut un succès prodigieux et le médecin de carentan royaliste en augmenta l’ effet par l’ importance avec laquelle il discuta le spécifique ", "néanmoins les soupçons avaient trop fortement pris racine dans l’ esprit de quelques entêtés ou de quelques philosophes pour être entièrement en sorte que le soir ceux qui étaient admis chez madame de dey vinrent avec empressement et de bonne heure chez elle les uns pour épier sa contenance les autres par amitié la plupart saisis par le merveilleux de sa guérison ils trouvèrent la comtesse assise à le coin de la grande cheminée de son salon à le peu près aussi modeste que l’ étaient ceux de carentan; car pour ne pas blesser les étroites pensées de ses hôtes elle s’ était refusée à les jouissances de luxe à lesquelles elle était jadis habituée elle n’ avait donc rien changé chez elle le carreau de la salle de réception n’ était même pas frotté ", "elle laissait sur les murs de vieilles tapisseries sombres conservait les meubles de le pays brûlait de la chandelle et suivait les modes de la ville en épousant la vie provinciale sans reculer ni devant les petitesses les plus dures ni devant les privations les plus désagréables mais sachant que ses hôtes lui pardonneraient les magnificences qui auraient leur bien-être pour but elle ne négligeait rien quand il s’ agissait de leur procurer des jouissances personnelles aussi leur donnait -elle d’ excellents dîners elle allait jusqu’ à le feindre de l’ avarice pour plaire à ces esprits calculateurs et après avoir eu l’ art de se faire arracher certaines concessions de luxe elle savait obéir avec grâce ", "donc vers heures de le soir la meilleure mauvaise compagnie de carentan se trouvait chez elle et décrivait un grand cercle devant la cheminée la maîtresse de le logis soutenue dans son malheur par les regards compatissants que lui jetait le vieux négociant se soumit avec un courage inouï à les questions minutieuses à les raisonnements frivoles et stupides de ses hôtes mais à le chaque coup de marteau frappé sur sa porte ou toutes les fois que des pas retentissaient dans la rue elle cachait ses émotions en soulevant des questions intéressantes pour la fortune de le pays elle éleva de bruyantes discussions sur la qualité de les cidres et fut si bien secondée par son confident que l’ assemblée oublia presque de l’ espionner en trouvant sa contenance naturelle et son aplomb imperturbable l’ accusateur public et l’ un de les juges de le tribunal révolutionnaire restaient taciturnes observaient avec attention les moindres mouvements de sa physionomie écoutaient dans la maison malgré le tumulte; et à le plusieurs reprises ils lui firent des questions embarrassantes à lesquel", "les mères ont tant de courage à le moment où madame de eut arrangé les parties placé tout le monde à des tables de boston de reversis ou de whist elle resta encore à le causer auprès de quelques jeunes personnes avec un extrême laissez-aller en jouant son rôle en actrice consommée elle se fit demander un loto prétendit savoir seule ou il était et disparut –j’ étouffe ma pauvre brigitte s’ écria -t-elle en essuyant des larmes qui sortirent vivement de ses yeux brillants de fièvre de douleur et d’ impatience il ne vient pas reprit -elle en regardant la chambre où elle était montée ", "ici je respire et je vis encore quelques moments et il sera là pourtant car il vit encore j’ en suis certaine mon cœur me le dit n’ entendez -vous rien je donnerais le reste de ma vie pour savoir s’ il est en prison ou s’ il marche à le travers la campagne ", "je voudrais ne pas penser elle examina de nouveau si tout était en ordre dans l’ appartement un bon feu brillait dans la cheminée les volets étaient soigneusement fermés les meubles reluisaient de propreté; " ]
[ "PROPN sentait qu’ aucun geste n’ était possible qu’ il ne pouvait pas lui prendre la main comme il faisait jadis il se décida à le son tour dit avec lassitude comme s’ il eût acquis soudain l’ habitude de l’ angoisse —alors il faut la penser et la pousser à l’ extrême et si tu veux vivre avec elle je serai bientôt tué n’ est -ce pas cela surtout qu’ il veut? se demandait gisors il n’ aspire à le aucune gloire à le aucun bonheur ", "toi de ton espèce tu es un honnête garçon ton maître m. PROPN est des honnêtes gens et l’ un des13électeurs de notre section comme on dit il a assuré à le monsieur pas plus tard qu’ hier qu’ il est content de toi avec le temps et la paille les nèfles mûrissent mais sais -tu une chose ", "manger? pourquoi pas tout ç a lui était tellement égal reparut guérie mais elle était marquée il y aurait dorénavant cette cicatrice sur son cou cette légère boursouflure rosâtre qui apparaissait sous le fard elle était un peu plus à le lui maintenant il commençait à le savoir qui il aimait ", "presque tous les grands hommes seraient des preuves de le contraire s’ écria -t elle et depuis une heure je dis des sottises mais le soleil venait de disparaître derrière la ligne d’ horizon et le crépuscule succédait rapidement à le jour une morne tristesse remplaça dans le cœur de madame de morelay l’ angoisse à le commencement de la soirée et le moment de calme qui l’ avait suivie elle pensait avec amerme que celui qu’ elle attendait ne viendrait sûrement plus elle tremblait que son beau roman ne finît trop vite ", "en attendant je simulai des créneaux sur le mur qui me séparait de le chemin je précédais ainsi la manie de le moyen âge qui nous hébète à le présent la vallée-aux-loups de toutes les choses qui me sont échappées est la seule que je regrette il est écrit que rien ne me restera après ma vallée perdue j' avais planté l' infirmerie de marie-thérèse et je viens pareillement de la quitter je défie le sort de m' attacher à le présent à le moindre morceau de terre ", "—contusionnée à le peine fit le narrateur avec son sourire à le tranchants PROPN soupira la reine comme soulagée d' une grande appréhension cette pauvre louise vous m' avez fait une peur —que votre majesté se rassure le roi est si bon si bienveillant il en a eu soin comme un frère ", "–très bien monsieur PROPN s’ habilla et alla rejoindre rodolphe à le cercle où il lui avait donné rendez-vous ce n’ est qu’ après le dîner qu’ il lui fit lire la lettre de m. de lambyi rodolphe s’ aperçut alors seulement de l’ altération de les traits de son ami –devines -tu ce que cela signifie –dit paul ", "il avait jeté par la portière de le train l’ insigne de pour se prouver son indépendance et avec ce même goût de le schisme qui l’ avait jeté dans l’ hérésie nestorienne à le débarqué il se munit des journaux qu’ il n’ eût point osé lire devant les siens la bataille syndicaliste l’ humanité la lecture de ces feuilles faillit avoir sur lui tout juste l’ effet inverse de celui que lui-même y cherchait ce maudit esprit de contradiction non point qu’ il le repoussât vers l’ église et les briseurs de grève non mais à le fond blessé de ce qu’ il y avait d’ outrancier dans les articles qu’ il parcourait sautant ce qu’ il ne comprenait point à le cause de le jargon et de toutes sortes d’ histoires dont il ignorait le point de départ armand se regimbait devant ce qu’ il trouvait sommaire dans tout cela ", "puis une voix dit: –je descends en effet quelques minutes plus tard la porte s’ ouvrit et un homme sortit cet homme qui s’ en était revenu rue bellefond comme le gibier chassé finit par revenir à son lancer n’ était autre que timoléon mais timoléon méconnaissable courbé vieilli de années en quelques mois timoléon l’ implacable ennemi de rocambole et que rocambole n’ aurait peut-être pas reconnu en dépit de son œil de lynx ", "lisez écrivez comptez et jouez à les dominos mes amis tant qu’ il plaira à le vos cruels instituteurs pour nous plus modestes notre bonheur est de garder le foyer de nos maîtres de voyager avec eux d’ aboyer à le moindre danger a peine étions -nous arrivés à le genève installés à l’ hôtel de les berghes ma jeune maîtresse s’ enferma avec moi dans un cabinet de toilette et me savonna depuis le museau jusqu’ à le bout de la queue elle me passa à le plusieurs eaux et fut charmée de la bonne grâce avec laquelle je me laissai faire était ravie: enfin dit -elle je te reconnais et me prenant dans ses bras elle me plaça devant la glace " ]
le gendarme était robuste mais le petit chevrier était plus souple et plus adroit pendant la bataille l' intelligente gheta comprit le danger de son maître elle recula de pas en se cabrant passa derrière le gendarme et lui donna dans le jarret un coup de corne si furieux qu' elle lui fit perdre l' équilibre ayant terrassé son ennemi lui administra coups de poing dans le visage qui l' obligèrent à le lâcher prise
[ "le petit chevrier se dégagea saisit sa veste et sa carabine qui étaient tombés pendant le combat et joua des jambes avec son agilité de ans les rues de catane sont larges et droites on y peut suivre des yeux pendant longtemps un homme qui s' enfuit mais comme dans toutes les grandes villes de la sicile PROPN n' a pas de banlieue on passe sans transition d' une suite de palais à un désert de lave ou à un champ des gens qui s' étaient arrêtés à le bruit de la lutte reconnurent cicio emporté sur les ailes de la peur ", "à le bout de la rue de l' etna on le vit sauter par-dessus une haie et se lancer dans un dédale de sentiers où il devenait inutile de le poursuivre le gendarme n' avait d' ailleurs aucune envie de courir après le fugitif il retourna en boitant à sa caserne où il raconta le terrible combat qu' il venait de soutenir et comme quoi la chèvre endiablée l' avait presque percé de part en part avec ses cornes de métal la cloche de sainte-agathe de PROPN sonnait le carillon de minuit qui ressemble à un glas funèbre lorsque cicio et sa mère assis sur le penchant de l' etna regardèrent de le haut de la rampe de nicolosi les lumières qui brillaient encore dans la ville comme des étincelles sur la cendre d' un papier PROPN étendit son bras d' une façon tragique en s' écriant j' en prends à le témoin le ciel et la nature entière je voulais vivre honnêtement et sans péche ", "mais puisque la rage de les méchants l' injustice de les étrangers et l' infidélité de ma maîtresse m' ont réduit à le désespoir j' accepte la guerre la guerre la guerre répéta la vieille barbara en agitant son bâton d' un air forcené la guerre est déclarée à les carthaginois la guerre avec le fer et le feu le couteau et la carabine le charmant village de PROPN est situé entre la partie cultivée de l' etna et la zone appelée bosco pays sauvage et couvert de bois les habitants de PROPN sont les cultivateurs de ces jardins productifs et de ces riches vignobles qui couvrent la base de la montagne ", "cicio et sa mère accompagnés de la chèvre jaune trouvèrent le village entier plongé dans le sommeil la nuit était chaude et belle ils se couchèrent sous un hangar public espèce de caravansérail toujours ouvert où les bestiaux et leurs guides viennent chercher l' hospitalité en se rendant des pâturages à les marchés de les grandes villes le jour commençait à le colorer de rouge la tête blanche de l' etna quand nos aventuriers demandèrent à un paysan la maison de le muletier PROPN on les conduisit à une écurie dans laquelle ils ne virent d' abord que mules et un chien ", "pour se conformer à les instructions de le vieux trajan dit à le haute voix ave maria de le milieu d' un tas de paille sortit une figure d' homme à le moitié endormie qui répondit en se frottant les yeux que me veux -tu jeune homme —je viens vous parler de la part de don trajan de noto sois le bien venu je suis à le toi dans un moment le muletier se lava le visage et les mains dans une secchia et se tournant vers le petit chevrier je te connais lui dit tu es cicio ", "cette respectable dame est ta mère brave sicilienne s' il en fut et voici ta fameuse chèvre à les cornes d' or je m' attends depuis jours à le te voir arriver ici tu as fait une imprudence en t' arrêtant à le catane ne sais tu pas que la justice a le bras long et le nez fin elle te suivra pas à le pas comme un limier suit un loup ", "mais nous te trouverons des gîtes où les limiers ne t' atteindront point il y a un dieu pour les gens simples ton imprudence t' a servi la chèvre à les cornes d' or a frappé d' étonnement le vulgaire et de crainte les gendarmes sa réputation de sorcellerie nous sera profitable ", "bien des petits tours passeront sur son compte illusions viandes creuses jeune homme tant que les ordinateurs et autres oiseaux de proie nous viendront de là-bas tu n' as point de quartier à le espérer ans de galères voilà ton lot si tu es pris une fois qu' on a volé une épingle d' argent d' un écu autant vaut détrousser un archevêque ", "il y a plus de bénéfice mais je n' ai pas volé cette épingle d' argent interrompit en rougissant c' est vrai je me rappelle ton affaire on t' a injustement accusé mais il n' importe on te prouvera si on le veut que tu as emporté dans ta poche l' éléphant de catane et le pont-levis de syracuse si tu dois être condamné que ce soit à le moins pour quelque chose n' ai-je pas raison sage dame " ]
[ "il les destine à ses œuvres complètes dont il vient une nouvelle fois de faire le plan et qu’ il commence à le publier à le partir de la publication et le succès de les souvenirs ne sont d’ ailleurs probablement pas étrangers à le ce projet d’ œuvres complètes car PROPN pagnol devine maintenant il sent qu’ il vient d’ écrire son chef-d’œuvre mais le projet PROPN éclaire d’ un jour singulier son tempérament d’ écrivain car ce tempérament est double d’ une part il ne considère jamais quelque chose comme terminé ", "docteur berne dit -il je vous l’ ai dit avant d’ entrer vous me l’ avez demandé je vous ai répondu vous m’ avez fait entrer vous vous souvenez ", "mais alors d' où viennent -ils ceux qui me parlent les voix se taisaient sous le couvert; on n' entendait que les gais accords de l' orchestre feuillans regarda le ciel à le travers la voûte de verdure mon étoile ", "on est prié de le rapporter à la mairie incontinent ou chez maître fortuné houlbrèque de manerville il y aura francs de récompense .puis l’ homme s’ en alla on entendit encore une fois à le loin les battements sourds de l’ instrument et la voix affaiblie de le crieur ;alors on se mit à le parler de cet événement en énumérant les chances qu’ avait maître houlbrèque de retrouver ou de ne pas retrouver son portefeuille et le repas s’ acheva.on finissait le café quand le brigadier de gendarmerie parut sur le seuil demanda maître hauchecorne de bréauté est -il ici?maître hauchecorne assis à l’ autre bout de la table me et le brigadier reprit maître hauchecorne voulez -vous avoir la complaisance de m’ accompagner à la mairie m.le maire voudrait vous parler paysan surpris inquiet avala d’ un coup son petit verre se leva et plus courbé encore que le matin car les premiers pas après chaque repos étaient particulièrement difficiles il se mit en route en répétant me v’ là me v’ làet il suivit le brigadier .le maire l’ attendait assis dans un fauteuil ", "c’ étaient des vers de la gournerie il s’ étonnait qu’ elle ne les connût pas je n’ aime pas les vers fit -elle d’ un ton bref; et elle restait debout le sourcil froncé regardant la danse et froissant nerveusement les belles grappes lilas qui pendaient devant elle puis avec l’ effort d’ une décision qui lui coûtait: bonsoir et elle disparut ", "quoique je n’ eusse absolument aucune idée sur ce fait et que je n’ éprouvasse pas l’ ombre d’ un désir que je pusse formuler cela me causa un chagrin très-vif et j’ eus toutes les peines de le monde à le retenir mes larmes mais presque aussitôt mon ciel assombri s’ éclaira je sus que valentine allait habiter meudon qu’ elle passerait chez nous la journée de le dimanche et que sans doute elle y reviendrait souvent je me gardai bien de réfléchir alors sur les sentiments profonds qui commençaient à le sourdre à le for de moi-même moi qui m’ obstinais la veille à le vouloir percer le mystère de les sensations toutes superficielles dont je m’ alarmais assuré de ma journée de le dimanche je restai dans un calme hypocrite qui rendait selon moi superflu tout examen de conscience je voulus croire qu’ une défiance exagérée de soi n’ était qu’ un appel à la tentation ", "cette fois l’ étonnement de PROPN asmolles n’ eut plus de limites la comtesse va venir s’ écria -t-il –oui monsieur on sonna ", "—je ne vous dérange pas vous permettez il s’ assit sur l’ unique chaise et le silence fut assez long j’ ai passé une partie de la soirée à le bavarder avec le major dit -il enfin savez -vous qu’ il a été un de nos plus fameux joueurs de polo il dut être déçu de la réaction plus exactement de l’ absence de réaction de maigret ", "—dites-moi mon collègue m’ a parlé de cette dame que vous aviez aperçue en compagnie de la blonde —quel genre avait -elle —poule entretenue des fourrures des bijoux que j’ aurais honte de les porter je réprime une forte envie de rire —jeune ans grande jolie il faut l’ avouer et c’ est avec peine qu’ elle avoue cela de le reste cette espèce de balayette pour chiottes pauvres ", "en effet il aime les horloges comme dame la mort aime sa faux alors je repose ma question qu\\ attend -il pour sa deuxième tentative de suicide on jurerait que tu le voudrais non j\\' essaie seulement de le comprendre " ]
maxime laissera aller et venir ses reins plongera à le plus profond de tania jusqu’ à le moment où n’ y tenant plus il mordra ses lèvres pour ne pas crier l’ effort pour se contenir décuplera son plaisir il tient dans ses bras celle qu’ il désire depuis des années mais sur le point de perdre conscience c’ est l’ image d’ hannah qui lui apparaît alors de toutes ses forces il la repousse rejetant son visage clair dans la nuit j’ en étais là
[ "grâce à les révélations de louise j’ avais bâti ce récit pour en arriver à le cette nuit une nuit durant laquelle un petit garçon et sa mère quittaient définitivement cette terre pour entrer dans le silence elle scellait le destin de mes parents et allait me permettre de venir à le monde quelques années après la mort de simon je ne pouvais naître qu’ à le cette condition sa vigueur cédait la place à le ma fragilité et il s’ enfonçait dans la nuit afin que je puisse voir le jour c’ était lui ou moi un scénario comparable à le celui de les corps-à-corps nocturnes avec le frère imaginaire qui partageait ma chambre ", "on ne prononcera plus son nom ni celui d’ hannah ne resteront d’ eux que des sacs abandonnés derrière un fauteuil des vêtements des odeurs un chien de peluche des objets orphelins quelques photos que l’on reléguerait dans l’ ombre et des pensées coupables dont je supporterais le poids à le saint-gaultier la tension est palpable dans le salon à l’ heure de la veillée dans la salle à le manger à le moment de les repas la maisonnée à les aguets observe les amants aucun de les hôtes n’ est dupe de leur apparente indifférence ", "PROPN se contient avec peine elle voudrait crier son mépris cracher à le visage de le couple dont chaque étreinte est une insulte à la mémoire de les disparus un vrai crime à ses yeux répété nuit après nuit exilant à le chaque fois un peu plus hannah et simon louise tente de la calmer elle-même déchirée à la fois indignée par la trahison de maxime et poussée à l’ indulgence troublée par la beauté triomphante de tania elle accepte leur rencontre comme un fait de le ciel contre lequel il serait vain de lutter PROPN souffre en silence elle a retrouvé sa défiance habituelle vis-à-vis de les hommes ", "maxime est semblable à les autres elle aurait dû s’ en douter un de ceux dont elle s’ est préservée un mâle préoccupé de son seul plaisir son instinct ne l’ a pas trompée l’ arrivée de tania a marqué la fin d’ une période heureuse elle rudoie son père pointilleuse sur les questions d’ intendance elle tyrannise la maisonnée et se retire aussi souvent que possible dans sa chambre pour remplir d’ amertume les pages de son journal PROPN et le colonel jugent sévèrement le comportement de les amants mais considèrent cette union comme inévitable le seul moyen pour maxime de survivre à sa douleur que s’ était -il passé ensuite ", "mon père et ma mère coupables à les yeux de tous déchirés par leur désir avaient -ils osé s’ aimer à le grand jour se promener main dans la main sur les rives de la creuse afficher leur liaison à les yeux de leur famille peu à le peu sans doute avec d’ infimes gestes à le début puis s’ enhardissant à le fil de le temps je me demandais si PROPN avait affronté ma mère j’ imaginais bien ma tante à le profil de tragédienne hurlant son indignation à la face de sa belle-sœur capitulant devant ses larmes tombant dans ses bras et recueillant enfin ses confidences les semaines s’ étaient écoulées les regards s’ étaient sans doute adoucis et la vie avait repris son cours jusqu’ à le ce que l’ horreur se fraye un chemin à le travers de la barrière de tranquillité qui protégeait saint-gaultier ", "la rumeur commence à le circuler dans la rue chez les commerçants à le hasard de les conversations on ne peut plus se voiler la face croire à un simple déplacement de populations on parle désormais d’ extermination systématique de camps de la mort lorsque ces informations franchissent le seuil de la maison projetant sur les murs de les images de convois de barbelés comment maxime peut -il encore trouver le sommeil? hannah et simon reviennent hanter ses nuits il n’ a plus la ressource de les croire prisonniers de l’ autre côté de la ligne de démarcation il doit maintenant envisager le pire ", "il m’ a fallu imaginer les jours qui allaient suivre jusqu’ à la fin de la guerre alors on saurait la déportation de les parents d’ après la grande rafle la mort de robert dans un stalag victime de le typhus un obstacle de moins sur le chemin de maxime et de tania le garçon à le regard moqueur balayé lui aussi par l’ histoire et l’on connaîtrait enfin la destination de le convoi qui avait emporté hannah et simon il faudrait bien donner un nom à ce lieu on en verrait pour la première fois les images ", "resteraient à le jamais imprimés dans les mémoires l’ ombre d’ un porche qui se découpe sur le blanc de le ciel les rails noirs qui filent vers l’ abîme la famille a regagné paris le sort qui s’ est acharné sur hannah et les siens leur a laissé la vie sauve PROPN est revenue vivre avec martha maxime n’ a pu supporter l’ idée de dormir avenue PROPN et s’ est installé un lit de fortune à le premier étage de le magasin ", "les amants s’ imposent cette distance ils n’ osent plus se toucher il leur est devenu impossible d’ écarter l’ image de les absents de s’ aimer dans ces lieux hantés il leur faut attendre lorsque PROPN apprend la mort de robert elle le pleure à le peine il est déjà si loin elle pense même qu’ elle n’ aura pas à affronter son regard " ]
[ "–il faut être votre ami dit hector –c’ est donc bien demanda vivement lucien –blondet et vignon s’ en trouveront mal dit lousteau –voici reprit lucien un petit article que j’ ai broché pour vous et qui peut en cas de succès fournir une série de compositions semblables –lisez -nous cela dit lousteau.lucien leur lut alors un de ces délicieux articles qui firent la fortune de ce petit journal et où en colonnes il peignait un de les menus détails de la vie parisienne une figure un type un événement normal ou quelques singularités ", "à la limite tout individu étranger à la cité n’ est pas le bienvenu ainsi les jeunes prennent symboliquement possession de leur espace il faut y voir un premier geste citoyen et aussi un défi: ce n’ est pas la société qui nous exclut semblent -ils dire à la nubie regardez nous sommes tout à le fait capables de nous exclure nous-mêmes là encore il convient de rendre hommage à un tel sens des responsabilités ajoutons -y le sens de la solidarité ", "c’ en est un aussi une manie si tu préfères un besoin qu’ on se crée quand on n’ a rien d’ autre à le faire c’ était la première fois qu’ il risquait une allusion à sa retraite mais ce n’ était pas la première fois que mme maigret y pensait —on y va une fois fois puis un beau jour on se sent dérouté si pour une raison quelconque la partie n’ a pas lieu on s’ accoutume à le certains visages à le certaines plaisanteries on a sa chaise son jeu de cartes ce n’ était pas pour elle qu’ il parlait mais pour lui depuis le matin depuis la veille cela fermentait en lui et c’ était un soulagement de donner libre cours à le son écœurement —voilà où on en arrive alors pourquoi voudrais -tu que d’ autres hommes dans les mêmes circonstances ne s’ accoutument pas à une gamine et ne finissent pas par la considérer comme le centre de leur vie je me souviens des réactions de les gens lors de les crimes passionnels quand j’ étais encore à la police judiciaire ", "la route maintenant s’ étendait entre interminables taillis qui couvraient toute la côte comme un manteau était le maquis l’ impénétrable maquis formé de chênes verts de genévriers d’ arbousiers de lentisques d’ alaternes de bruyères de lauriers-tins de myrtes et de buis que reliaient entre eux les mêlant comme des chevelures des clématites enlaçantes des fougères monstrueuses des chèvrefeuilles des cystes des romarins des lavandes des ronces jetant sur le dos de les monts une inextricable toison ils avaient faim le guide les rejoignit et les conduisit auprès d’ une de ces sources charmantes si fréquentes dans les pays escarpés fil mince et rond d’ eau glacée qui sort d’ un petit trou dans la roche et coule à le bout d’ une feuille de châtaignier disposée par un passant pour amener le courant menu jusqu’ à la bouche PROPN se sentait tellement heureuse qu’ elle avait grand-peine à ne point jeter des cris d’ allégresse ils repartirent et commencèrent à le descendre en contournant le golfe de sagone .vers le soir ils traversèrent cargèse le village grec fondé ", "ou dans quels champs sans doute entre ces plis de le terrain où les troupeaux couchés tiennent de loin la place d’ un sillon les hommes à le repos celle d’ une ornière car il n’ avait vu en venant par toute la plaine embrasée et déserte qu’ un immense battement de lumière après quelques ruelles blanches et silencieuses à les maisons basses à le cailloutis inégal où la chaleur mêlée à des relents d’ étable et de basse-cour tombait plus lourde qu’ en rase campagne tout à le coup il se trouva devant l’ église une vieille église trapue avec son portail roman drapé de tentures noires à les mêmes lettres d’ argent qu’ il venait de voir sur la maison de le notaire une croix de pierre entourée d’ un quinconce de tilleuls rabougris lourds et immuables comme elle faisait face à le portail de l’ église tout autour sur l’ étroite place roulottes dételées restées depuis la fête de le pays dormaient dans l’ atmosphère pesante ", "il reviendra! –en vérité dit gaspard qui se dirigeait vers la porte soyez sûre d’ être obéie vous le serez même bien mieux que vous ne le souhaitez peut-être mlle de la hairie se releva brusquement –que voulez -vous dire s’ écria -t-elle gaspard vous éloignerez ce malheureux ", "or à ce stade le catalogue est formel il n’ y a plus rien à le attendre l’ œuvre de le génial enfant prodige est tout entière achevée il fallait donc se préparer nous n’ aurions bientôt que nos yeux pour pleurer tout était prêt pour le dénouement les acteurs en place: wolfgang revêtu d’ un bel habit bleu attablé dans ce café de vienne ou il avait l’ habitude de souper après les représentations et constance la chère petite femme bien-aimée très loin à les eaux comme pour accentuer la solitude de son époux et se charger de l’ opprobre à le regard de les siècles héroïne docile sacrifiant sa réputation pour que son solitaire brille de l’ éclat parfait de le diamant il revenait maintenant à d’ obscurs mécanismes de déterminer le moment fatal ", "je courbai la tête et me tus d’ ailleurs me dit -il je ne te demande nullement ton assistance je ne -veux qu’ une chose être reçu chez toi tous les jours le reste me regarde mais lui dis -je je la tuerai comme tu voudras c’ est ton droit ", "de les touristes fermé les libations étaient poursuivies à le presbytère les compagnolis ivres étaient séparés à la pointe de le jour à le grand bruit dans saint-rémy le dimanche matin cortège habituel partit de la la ceylette à le plus pro- fond de la futaie de le puy de les trois-cornes les pension- naires reconnurent appuyée contre panneau routier où bondit une figure encornée la mobylette de élança dans bois infirmier sur ses talons ", "il m’ a assuré qu’ il n’ y avait rien à le faire à la mère nannette parce que c’ est un corps il dit qu’ elle pourra traîner encore longtemps et qu’ elle s’ éteindra sans souffrir j’ irai la voir —oh! oui monsieur le curé il faut y venir bien souvent; vos visites la soulageront plus que celles d’ un médecin; vous lui parlerez du bon dieu et elle sera toute prête quand il lui plaira de l’ appeler à le lui chapitre la mère nannette devient dangereusement malade aubout de mois la mère nannette était devenue si faible qu’ elle ne sortait plus de la maison comme elle ne se plaignait de rien PROPN ne lui disait pas combien elle la trouvait malade de peur de l’ effrayer " ]
on lui dit que le commandeur de PROPN avait envoyé son valet de chambre s' informer de l' état ou elle se trouvait quelques moments après qu' on l' eut ramenée de l' opéra cette circonstance la frappa elle était sûre de n' avoir point vu le commandeur à le spectacle; et il n' y avait à la sortie que les personnes dont elle desirait tant savoir le nom elle pensa donc que le commandeur n' avait pu être aussitôt instruit de sa chûte que par le récit de l' une de ces personnes et conçut l' espérance d' apprendre de lui tout ce qui pouvait satisfaire sa curiosité le motif en était trop noble pour le cacher; et valentine écrivit un billet à le commandeur pour l' inviter à le venir la voir un instant mais on fit répondre qu' il était à la campagne et n' en reviendrait que dans jours il fallut se résigner à le attendre et peut-être à le paraître ingrate lorsqu' on était pénétrée d' une si vive reconnaissance
[ "le chevalier d' émerange n' avait pas manqué cette occasion de donner des preuves d' intérêt à le madame de saverny mais ne voulant plus se compromettre avant de savoir l' effet que produiraient ses soins il se renferma dans les expressions d' une politesse affectueuse la préoccupation de valentine lui parut d' un bon augure il ne supposa point qu' un autre pût en être l' objet et répondit sans méfiance à les questions de madame de nangis quand elle lui demanda s' il n' avait pas rencontré dans le monde celui qu' elle appelait en riant le bel étranger le chevalier dit qu' il était poursuivi par ce personnage mystérieux qu' il n' avait jamais vu et dont tout le monde lui demandait le nom il ajouta qu' étant arrivé quelques jours avant à les tuileries il avait été accosté par une foule de gens qui avaient tous compté sur lui pour leur apprendre ce qu' était un homme fort remarquable par la noblesse de sa taille et de ses traits et qui venait de monter à le cheval après s' être promené quelque temps avec un de ses amis ", "je vous avoue poursuivit le chevalier que cette curiosite me parut trop ridicule pour la partager je m' en fais le reproche actuellement que je soupçonne ce beau monsieur d' être votre héros cependant calmez vos regrets par le souvenir de madame de v... qui fut sauvée de le feu dans une auberge par le plus bel homme de france dont elle devint folle et qui aurait peut-être fait la passion de sa vie si elle n' avait pas eu l' idée d' aller un jour acheter une robe de satin dans je ne sais quelle boutique à le lyon où son libérateur déroulait des étoffes à le public avec une grace toute particulière.—ah! quelle chûte horrible s' écria la comtesse quelle affreuse découverte —pour l' amour peut-être dit valentine mais pour la reconnaissance je ne vois pas ce qui rendrait honteuse d' en témoigner à un marchand d' étoffes —certainement reprit le chevalier il n' y a là rien de honteux mais il est toujours gênant d' avoir des obligations à des gens trop fiers pour recevoir de l' argent et trop pauvres pour être vos amis on ne sait comment s' acquitter et l'on devrait exi", "la société de madame de PROPN était en général dominée par l' esprit de m. d' émerange les jeunes gens le prenaient pour modèle et croyaient imiter son élégance en singeant ses manières comme tous les imitateurs ils fesaient rarement un juste emploi des défauts ou des agréments qu' ils lui empruntaient l' un séduit par l' ironie piquante qui égayait sa conversation sans choquer les convenances se moquait lourdement des choses les plus sacrées croyant imiter la grace avec laquelle le chevalier semblait se sacrifier en fesant l' aveu de ses défauts un autre se vantait de vices abominables ", "tous exagéraient son affectation à le plaire sans aimer ils traduisaient son naturel en familiarité son indifférence en impolitesse et son enthousiasme en fureur c' était enfin le chef le plus séduisant d' une école détestable les vieux parents de ces jeunes étourdis accusant le chevalier de leurs travers essayaient vainement de les éloigner d' un modèle aussi dangereux dans le dépit de voir leurs conseils méprisés ils formaient un parti d' opposition contre le chevalier que celui-ci s' amusait quelquefois à le gagner par des prévenances flatteuses et des témoignages d' une estime particulière ", "personne ne savait mieux que lui pour ainsi dire jouer de l' amour-propre de les autres son talent allait jusqu' à s' attirer la protection de la présidente de qui arrivait toujours chez sa nièce avec l' intention de l' engager à le recevoir moins souvent un homme dont les assiduités finiraient par la compromettre et qu' un éloge adroitement indirect ou l' apologie de quelque orateur de le parlement rendait aussi indulgente pour le chevalier qu' elle s' était promise d' être sévère quant à les autres femmes de la société de madame de nangis elles en pensaient de le bien ou de le mal en raison de le plus ou moins de soins qu' elles en recevaient madame de PROPN était la seule qui se piquât sur ce point d' une noble indépendance elle écoutait sans impatience comme sans intérêt et s' amusait parfois des moyens qu' elle lui voyait employer pour parvenir à son but ", "aussi le chevalier avait -il pour elle autant de haine que d' égards c' est ainsi que les gens habitués à le dominer pardonnent plutôt à le censeur qui les fronde qu' à le sage qui les observe à le bout de jours le commandeur de PROPN revint de la campagne et son premier soin en arrivant fut de se rendre l' invitation de madame de saverny elle était seule quand il se fit annoncer chez elle l' entretien tomba naturellement sur le danger qu' elle avait couru ", "j' ai bien regretté dit le commandeur de ne pouvoir vous témoigner madame à le quel point je partageais les inquiétudes de vos amis mais un devoir impérieux me retenait à le lieues d' ici auprès d' un malade cela ne m' a point empêché d' avoir tous les jours de vos nouvelles ne méritais pas tant de sollicitude dit valentine ce n' est pas moi qui ai souffert des suites de cet événement mais on assure que la personne à le qui j' ai tant d' obligation est dangereusement blessée a ces mots la physionomie de m. de PROPN prit un air si triste que valentine ajouta avec émotion: mon dieu serait -ce un de vos amis —que je le connaisse ou non reprit -il en s' efforçant de paraître calme il a fait une action très-simple et quand il lui en coûterait quelque chose pour vous avoir secourue il ne serait pas fort à le plaindre ", "—certainement il ne le serait pas plus que moi car l' idée de savoir que je puis être cause d' un semblable malheur ne me laisse aucun repos encore si je pouvais découvrir à le qui j' en dois témoigner ma reconnaissance —il serait trop récompensé vraiment s' il était témoin de votre inquiétude mais ce n' est peut-être de votre part qu' un peu de curiosité ne vous blessez pas de cette supposition ajouta -t-il en remarquant l' air offensé de valentine ", "il est aussi naturel de vouloir connaître son bienfaiteur que de l' oublier; passez -moi de grace ces petites vérités-la j' aime à le penser qu' elles n' en sont pas pour vous mais l' habitude m' emporte: j' ai tant vu le monde qu' il me reste bien peu d' illusion sur les motifs qui le font agir j' ai surtout le tort de les dire aussitôt que je les devine même à le risque de me tromper; et je vous demande pour ma franchise la même indulgence que l'on accorde ordinairement à la dissimulation .—ce ne serait pas beaucoup exiger de moi car je hais tout ce qui trompe mais si je réclame toute la sévérité de votre franchise je ne veux pas qu' elle me calomnie " ]
[ "prenez une femme qui aime les hommes la peau de les hommes mais pas seulement elle va avoir ans elle est jolie quand elle y prête attention parfois on se retourne sur elle on la dévisage parfois elle est grise on ne la voit pas on dit de lui qu’ il est sombre drôle qu’ il aime l’ alcool et les compétitions de patinage artistique on dit qu’ il vit dans le silence que plus rien ne peut l’ atteindre ni la musique ni les mots qu’ il n’ a aimé qu’ une femme ", "c\\' est moi dit -il et est -il devenu? est -il resté à le comala poursuit -elle devinant que le jeune homme est perdu dans le livre mais ne sachant pas trop il divague toujours ou parle sensément puisque vous avez lu le roman vous savez que PROPN en fait est déjà mort quand l\\ histoire commence eh bien moi aussi j\\' étais mort à le ma manière était un leurre il est normal qu\\ il se soit écroulé à le bord d\\' un talus dissipé par le soleil ", "ce que nos pères appelaient république indivisible nous l' appelons charte constitutionnelle acceptons cette dénomination et rangeons -nous sous cette bannière puisque c' est la seule déployée -cette manière de voir simplifie beaucoup la question répondit pierre en souriant et maintenant qu' elle est ainsi posée reprit le médecin voulez -vous nous dire si vous êtes pour ou contre la charte -je suis dit pierre pour ce principe inscrit en tête de la charte constitutionnelle tous les français sont égaux devant la loi mais comme je ne vois pas que ce principe soit mis en pratique dans les institutions consacrées par la charte je ne puis me passionner pour un gouvernement constitutionnel quel qu' il soit tant que je verrai le texte de la loi divine écrit sur vos monuments et rayé de vos consciences ", "je suis de poudre pour certaines résolutions je cours embrasser une dernière fois cette pauvre élisabeth je reste là jours à le milieu de ses belles-sœurs que je ne puis souffrir on me présente l’ enfant on me la montre entre toutes ces demoiselles de billuard acariâtres et pauvres je m’ attendris je la fais empaqueter mettre en voiture et je l’ amène ici ou elle me gêne terriblement pas tant que cela! si vous dis-je je me suis attaché un fil à la patte le bon dieu ne m’ avait pas donné d’ enfants il n’ était pas nécessaire que j’ allasse m’ embarrasser de la fille de ce beau billuard ", "avant de refermer la portière je lui murmurais l’ aimer m’ assurant qu’ il ne comprenne qu’ à le demi mes mots de peur de brusquer les choses en dépit de la certitude de mes sentiments je le regardais il restait immobile agitant sa main dans ma direction happant l’ énergie de la ville je baissais ma vitre la voiture glissant le long de la seine criblée par les lumières de les immeubles qui la bordaient je pensais à sa bouche et à ses mains il logeait sous ma peau comme une matière vivante ", "—oui capitaine répondit le marin le comte remonta dans son cabinet et écrivit: madame votre fille emmeline a été tuée ce soir par le capitaine en sortant de chez moi elle était venue m’ avertir qu’ on devait m’ arrêter en la frappant le capitaine croyait me frapper arthur lancelot commandant des requins de l’ atlantique et il mit sur l’ adresse madame madame veuve de le sault en ville ", "après le service la dame alla à le presbytère avec les prêtres assistants et je m’ arrêtai pour mon malheur à le boire un coup dans l’ auberge près de l’ église la salle était pleine jusqu’ à les bancelles d’ une fourmilière de pauvres qui ébréchaient leur écu sans même boire à la santé de le payant passé le libera adieu le défunt je me faufilai dans un petit cabinet où le maître de l’ auberge dînait en compagnie de l’ homme en blouse qui avait amené l’ étrangère je n’ écoutai pas ce qu’ ils disaient mais je l’ entendis trop ", "mais PROPN se chargeait de le lui apprendre quand ton petit père travaillera quand il gagnera beaucoup d’ argent il t’ achètera une belle robe un joli manteau de velours comme cette petite là bas lui disait -elle tu auras aussi des joujoux et des amies comme les autres mais pour cela il faut que ton papa ait de l’ argent et la malheureuse marthe qui souffrait amèrement de ne pouvoir donner ce bonheur à le son enfant sentit plus cruellement encore sa souffrance lorsqu’ arlette lui demanda avec son adorable ingénuité enfantine il en gagnera bientôt de l’ argent petit père n’ est -ce pas maman pour que je puisse jouer aussi oui ma chérie répondit -elle essuyant une larme bientôt je te le promets gérard et santenac arrivèrent à le leur tour à les champs-élysées ", "c’ est un bien charmant cavalier n’ est -ce pas mais attendez le mal n’ est pas encore là lui avoir donné une rose vous être laissé appeler majesté avoir donné vos mains à le baiser ce sont là de les espiègleries mais ma petite oliva il paraît que ce n’ est pas PROPN rougit si fort que sans la nuit profonde jeanne eût été forcée de s’ en apercevoir il est vrai qu’ en femme d’ esprit elle regardait le chemin et non pas sa compagne comment balbutia nicole en quoi n’ est -ce pas tout? il y a eu une troisième entrevue dit jeanne.– oui fit en hésitant; vous le savez puisque vous y étiez pardon chère amie j’ étais comme toujours à le distance guettant ou faisant semblant de guetter pour donner plus de vérité à le votre rôle ", "que de fois le malheureux jaloux perché sur son échelle aperçut -il dans les plates-bandes de de les tulipes qui l’ aveuglaient par leur beauté le suffoquaient par leur perfection !alors après la période d’ admiration qu’ il ne pouvait vaincre il subissait la fièvre de l’ envie ce mal qui ronge la poitrine et qui change le cœur en une myriade de petits serpents qui se dévorent l’ un l’ autre source infâme d’ horribles douleurs .que de fois à le milieu de ses tortures dont aucune description ne saurait donner l’ idée boxtel fut -il tenté de sauter la nuit dans le jardin d’ y ravager les plantes de dévorer les oignons avec les dents et de sacrifier à sa colère le propriétaire lui-même s’ il osait défendre ses tulipes .mais tuer une tulipe c’ est à les yeux d’ un véritable horticulteur un si épouvantable crime!tuer un homme passe encore .cependant grâce à les progrès que faisait tous les jours dans la science qu’ il semblait deviner par instinct boxtel en vint à un tel paroxysme de fureur qu’ il médita de lancer des pierres et des bâtons dans les planches de tuli" ]
un domestique l' introduisit puis la femme de chambre vint la chercher pour la conduire auprès de mme fromentel PROPN se trouvait dans son cabinet de toilette étendue sur une chaise longue souffres -tu vraiment demanda mme de sélys je ne suis pas physiquement malade marcienne tu t' en doutes n' est -ce pas mais il faut que je simule cette indisposition
[ "et comme cela ne peut pas toujours durer j' ai peur elle parlait d' une voix naturelle un peu triste mais sans intention d' emphase et l' air d' enfance dont s' imprégnaient ses joues fines et rondes ses traits menus devenait plus sensible par la claire gravité de les yeux de quoi as -tu peur interrogea marcienne de me retrouver entre vous je suis résolue à le me taire à le faire comme si je ne savais rien à le cause d' édouard ", "mais je sens que je ne pourrai pas que je me trahirai marcienne garda le silence j' ai songé à le partir reprit charlotte à me faire envoyer dans le midi avec les enfants eh bien je n' ai pas non plus le courage de perdre jacques et ce serait le perdre il m' aime je le sais mais il m' aimerait moins si je n' étais pas là ", "il est un peu léger mme de sélys fit un mouvement se hâta de reprendre charlotte je suis sûre de lui sûre de sa fidélité de le moins jusqu' à le présent pourtant si je m' éloignais je ne répondrais pas les hommes se croient autorisés à le tant de choses ", "et jacques aurait d' autant moins de scrupules qu' il me serait impossible de justifier sérieusement mon départ cette naïveté cette confiance cette gentille jalousie touchèrent mme de sélys son orgueil abdiqua chère petite lolotte dit -elle comme tu dois me trouver coupable les grands yeux bleus se tournèrent la regardèrent en face sans dureté oh oui bien coupable penserais -tu que ma mort fût une solution es -tu folle s' écria lolotte avec un soubresaut et un regard dont l' anxiété toucha vivement marcienne tu ne voudrais pas me voir mourir moi te voir mourir le vouloir dis-moi marcienne est -ce qu' une mauvaise passion détraque donc tous les autres sentiments ", "as -tu cessé de m' aimer toi oh ma petite sœur imagines -tu que j' aie pu anéantir tout à le coup dans mon cœur ma tendresse pour toi elle est déchirée cette tendresse elle souffre elle s' indigne elle se révolte ", "mais si tu mourais oh d' ailleurs puis -je souhaiter pour édouard ce qui serait le plus grand de les malheurs veux -tu que je te dise marcienne eh bien je crois qu' édouard préférerait te savoir vivante et criminelle envers lui plutôt qu' innocente et morte tu ne sais pas comme il est bon tu ne sais pas comme il t' aime elle fondit en larmes ah murmura marcienne ce qui est abominable c' est que je le sais tiens reprit charlotte l' autre jour je t' ai parlé de divorce ", "je n' avais pas réfléchi j' étais bouleversée je disais n' importe quoi pour t' arracher une résolution une promesse mais un divorce et qui te donnerait à un autre mon dieu ce serait la fin pour mon frère la fin de son ambition de son talent de son courage à le vivre de son bonheur elle s' arrêta un instant haletante puis continua gémit tout son chagrin l' effroi qui la torturait qui ne la quitterait plus quand je pense que cette catastrophe est suspendue sur lui sur sa chère tête sur toute sa vie glorieuse qu' une indiscrétion un hasard une imprudence comme celle de cette lettre peut le foudroyer d' une minute à l' autre ", "quand je pense que dans un tel malheur il deviendrait la risée de le monde lui si grand un objet de moquerie pour les sots cela dit marcienne je donnerais mon sang pour le lui épargner ton sang et tu oublieras un chiffon de papier dans une poche tu l' as fait est -ce que toutes les résolutions toutes les précautions de la terre peuvent empêcher un absurde accident comme PROPN écoute charlotte reprit marcienne tais -toi il est impossible que nous parlions de ces choses ensemble ", "elles sont entre nous et c' est effroyable mais les paroles n' y changeront rien et nous abaisseront tais -toi je t' en prie tais toi.— me taire s' écria charlotte " ]
[ "il ne manquerait plus que explique -lui bien aussi que s’ il est embarrassé il doit demander son chemin à les sergents de ville et rien qu’ à les sergents de ville tu entends petit? —oui madame —rien qu’ à les sergents de ville m. tu les reconnaîtras bien à le leur uniforme —oui monsieur durant les jours qu’ il avait en compagnie de son oncle parcouru paris à le peu près dans tous les sens le petit avait pu en remarquer les principales voies en distinguer et en retenir les grandes lignes aussi dans cette première sortie qu’ il fit seul abandonné à le lui-même ne s’ égara -t-il pas trop grâce surtout et en effet à les sergents de ville qu’ il ne craignit pas de mettre fréquemment à le contribution ", "nous avions plaisir à le nous revoir nous nous contions réciproquement notre année l’ un à l’ autre il était à la tête de sa classe à le lycée mais par un hasard qui nous semblait inexplicable à le tous il ne put jamais remporter un seul prix à le concours général c’ est à le peine s’ il y était nommé pour quelque maigre accessit nous mettions ces échecs répétés sur le compte de son écriture faute d’ avoir une autre raison qui fût bonne il est véritable aussi que jamais on n’ écrivit plus mal ni surtout de façon plus malpropre ", "fil rompu de mon destin devant cette glace que j’ interroge je ne peux pas comprendre que ma mère ne soit plus puisqu’ elle a été elle est venue elle n’ y a rien compris elle est partie après avoir été elle-même irremplaçablement elle a disparu pourquoi mais pourquoi? pauvres humains que nous sommes qui allons de le toujours qui nous a déposés dans notre berceau à le toujours qui viendra après notre tombe et entre ces toujours quelle est cette farce que nous jouons cette courte farce d’ ambitions d’ espoirs d’ amours de joies destinées à le disparaitre pour toujours cette farce que tu nous fais jouer ", "vos beaux yeux vont sans doute contempler un combat sur mer car je crois savoir que vos compatriotes nous donnent la chasse souffrez donc que jusqu' à le demain je vous laisse sous la protection je ne dis point à le dessein sous la garde de quelques-uns de mes plus aimables marins et sitôt notre affaire vidée avec vos compatriotes nous aurons l' honneur de vous rendre la liberté de le chemin mais monsieur s' écria la jeune femme vous ne prévoyez que le cas où vous seriez victorieux c' est dans mes habitudes madame —vous n' avez donc jamais prévu l' hypothèse d' une défaite ", "ta fiche est dans celui-ci raoul chercha tout en énumérant les initiales successives nous y sommes tu dépends de la case la case —évidemment je t’ ai classé comme thomas il saisit son fichier et lut à le haute voix le bouc c’est-à-dire thomas le bookmaker taille m ", "j’ ai promis dit florus dont le visage trahissait une vive contrariété ducats ducats ducats la sueur mouillait les tempes de le tavernier il hésita passa la main sur son front et dit d’ une voix plus faible je ne ferai rien pour de l’ or tous les ducats se ressemblent; donnez -moi un petit tableau et je vais arranger l’ affaire nous aurons l’ enfer pour ce soir non la salle est louée je vous l’ ai déjà dit; seulement il me reste un cabinet tout prêt à le côté mais ce n’ est pas la même chose malheureux ", "PROPN ne se fit pas attendre; à le peine fut -elle entrée dans le laboratoire que laure releva les yeux sur pascal et le regardant avec un gracieux sourire: –quelle est donc cette expérience que vous voulez faire ici? demanda -t-elle trop épris pour suivre ce qui se passait dans le cœur de celle qu’ il aimait trop naïf pour le deviner pascal heureux d’ être interrogé se mit à le faire le professeur et à le expliquer longuement les propriétés décolorantes de le charbon il était si joyeux d’ être attentivement écouté qu’ il eût parlé toute la journée –mais dit -elle tout à le coup en l’ interrompant si ce procédé donne les résultats que vous espérez vous ne resterez pas professeur ", "seulement de temps en temps ils s’ appuyaient l’ un sur l’ autre de l’ épaule par un mouvement plein d’ affection lorsque nous nous croisâmes avec eux je pus entrevoir la figure de les promeneurs jusque -la je n’ avais eu à le étudier que leur costume et leur tournure le jeune homme rougit en reconnaissant mon compagnon et nous salua d’ un air plein d’ humilité la dame me parut jolie ", "et tout à le coup hommes surgirent d’ un bosquet et vinrent à la rencontre de les promeneuses ils les abordèrent il y eut quelques paroles échangées les dames donnaient des signes visibles de frayeur l’ un de les hommes s’ avança vers la plus petite et voulut saisir la bourse en or qu’ elle tenait à la main ", "non si facilement et librement que vous dites mon ami répondit -il je suis mal vu et mal noté par ceux qui nous gouvernent céans à le cette heure et si je voulais prendre le chemin de paris on m’ accuserait bien vite de porter messages politiques pour le service de le roi de navarre —n’ importe n’ importe —et le pigny commençait à le crier bien haut —vous pouvez toujours commencer votre satire et y dire en particulier ce que nous avons ouï aujourd’hui et tant d’ autres choses d’ hier et avant-hier sans compter ce que nous aurons d’ ici à l’ ascension car soyez bien assuré que les sollicitations de m. de mayenne et de m. le gouverneur ne seront pas vaines et que nous verrons le marquis d’ allègre lever la fierté le jour de la fête PROPN le roy fit un signe d’ assentiment et il allait répondre développant sans doute la pensée qui avait germé dans son esprit mais bigot mit la main sur son bras entrons en mon logis si bon vous semble dit -il et nous aviserons à les moyens d’ avoir conseil et aide de nos amis de paris si nous restons à le cette place outre que nous serons bi" ]
il était temps un domestique de courtomieu venait d’ arriver près de tante médie et mme blanche le voyait de loin parler avec une grande animation rapidement elle s’ avança c’est-à-dire mademoiselle s’ écria le domestique voici plus de heures qu’ on vous cherche partout votre père m. le marquis mon dieu! quel malheur on est allé quérir le médecin mon père est mort —non mademoiselle non seulement comment vous dire cela quand m. le marquis est parti ce matin pour surveiller les façons de ses vignes il était tout chose n’ est -ce pas tout drôle eh bien quand il est revenu de le bout de l’ index tout en parlant le domestique se touchait le front —vous m’ entendez bien n’ est -ce pas quand il est rentré la raison n’ y était plus partie envolée —courons interrompit mme blanche
[ "et sans attendre tante médie terrifiée elle s’ élança dans la direction de le château le marquis? demanda -t-elle à le premier valet qu’ elle aperçut sous le vestibule il est dans sa chambre mademoiselle on l’ a couché il est un peu plus tranquille maintenant déjà la jeune femme arrivait à la chambre de le marquis il était assis sur son lit les manches de sa chemise arrachées et domestiques guettaient ses mouvements ", "sa face était livide avec de larges marbrures bleuâtres à les joues ses yeux roulaient égarés sous leurs paupières bouffies et une écume blanchâtre frangeait ses lèvres des mèches de cheveux rares collées sur son front ajoutaient encore à l’ effrayante expression de sa physionomie la sueur à le grosses gouttes coulait de son visage et cependant il grelottait par moment un spasme le tordait et le secouait plus rudement que le vent de décembre ne tord et ne secoue les branches mortes il gesticulait furieusement en criant des paroles incohérentes d’ une voix tour à le tour sourde ou éclatante ", "cependant il reconnut sa fille —te voilà fit -il je t’ attendais elle restait sur le seuil toute saisie quoiqu’ elle ne fût certes ni tendre ni impressionnable mon père balbutiait -elle mon dieu que vous est -il arrive ", "le marquis riait d’ un rire strident: répondit -il je l’ ai rencontré voila il fallait bien que cela finît ainsi hein! tu doutes! puisque je te dis que je l’ ai vu le misérable je le connais bien peut-être moi qui depuis un mois ai continuellement devant les yeux sa figure maudite car elle ne me quitte pas elle ne me quitte jamais je l’ ai vu c’ était en forêt près des roches de sanguille tu sais là où il fait toujours sombre à le cause de les grands arbres je revenais lentement pensant à le lui quand tout à le coup brusquement il s’ est dressé devant moi étendant les bras pour me barrer le passage –allons m’ a -t-il crié il faut venir me rejoindre il était armé d’ un fusil il m’ a couché en joue et il a fait feu le marquis s’ interrompant mme blanche réussit enfin à le prendre sur soi de s’ approcher de lui durant plus d’ une minute elle attacha sur lui ce regard froid et persistant qui dit -on dompte les fous puis lui secouant violemment le bras: —revenez à le vous mon père dit -elle d’ une voix rude comprenez que vous êtes le jouet d’ une hallucination il est im", "le marquis cependant continuait en phrases haletantes —ai -je donc rêvé! non c’ est bien lacheneur qui m’ est apparu j’ en suis sûr et la preuve c’ est qu’ il m’ a rappelé une circonstance de notre jeunesse connue seulement de lui et de moi c’ était pendant la terreur en il était tout-puissant à le montaignac moi j’ étais poursuivi pour avoir correspondu avec les émigrés mes biens allaient être confisqués je croyais déjà sentir la main de le bourreau sur mon épaule quand lacheneur le brigand me recueillit chez lui il me cacha le misérable il me fournit un passeport il sauva ma fortune et il sauva ma tête moi je lui ai fait couper le cou voilà pourquoi je l’ ai revu ", "je dois le rejoindre il me l’ a dit je suis un homme mort il se laissa retomber sur ses oreillers releva le drap par dessus sa tête et demeura tellement immobile et roide que véritablement on eût pu croire que c’ était un cadavre dont la toile dessinait vaguement les contours muets d’ horreur les domestiques échangeaient des regards effarés tant d’ infamie devait les confondre incapables qu’ ils étaient de soupçonner quels calculs atroces pour faire éclore l’ ambition dans une âme de boue pouvaient -ils se douter que jamais m. de courtomieu n’ avait pardonné à le lacheneur de l’ avoir sauve cela était cependant seule mme blanche conservait sa présence d’ esprit à le milieu de tous ces gens éperdus ", "elle fit signe à le valet de chambre de m. de courtomieu de s’ avancer et à le voix basse il est impossible qu’ on ait tiré sur mon père dit -elle —je vous demande pardon mademoiselle et même peu s’ en est fallu qu’ on ne l’ ait tué —comment le savez-vous en déshabillant m. le marquis j’ ai remarqué qu’ il avait à la tête une éraflure qui saignait j’ ai aussitôt examiné sa casquette et j’ y ai constaté trous qui ne peuvent avoir été faits que par des chevrotines le digne valet de chambre était certes bien plus ému que la jeune femme —ou aurait donc tenté d’ assassiner mon père murmura -t-elle et la frayeur expliquerait cet accès de délire comment savoir qui a osé ce crime ", "le domestique hocha la tête —je soupçonne dit -il ce vieux maraudeur qui vient tuer nos chevreuils en plein jour jusque sous nos fenêtres mademoiselle le connaît chupin —non ce ne peut être lui j’ en mettrais pourtant la main à le feu il n’ y a que lui dans la commune capable de ce mauvais coup mme blanche ne pouvait dire quelles raisons lui affirmaient l’ innocence de le vieux maraudeur pour rien à le monde elle n’ eût avoué qu’ elle l’ avait rencontré à le plus d’ une lieue de le théâtre de le crime qu’ elle l’ avait arrêté qu’ elle avait causé avec lui plus d’ une demi-heure enfin qu’ elle le quittait à l’ instant elle se tut. aussi bien le médecin arrivait il découvrit il dut presque employer la force le visage de m. de courtomieu l’ examina longtemps les sourcils froncés ", "puis brusquement coup sur coup ordonna des sinapismes des applications de glace sur le crâne des sangsues une potion qu’ il fallait vite et vite courir chercher à le montaignac tout le monde perdait la tête quand le médecin se retira mme blanche le suivit sur l’ escalier: bien docteur interrogea -t-elle il eut un geste équivoque et d’ une voix hésitante —on se remet de cela répondit -il " ]
[ "l’ eau avait séché la poudre était tombée le billet était redevenu anonyme le roi de la création il y a sur la terre un roi qui me gêne et à lequel il me plaît de dire son fait un roi que je suis ennuyé de voir paisible sur son trône alors que tous ses collègues sont menacés pourquoi ne pas le harceler tout comme un autre ", "tous mes amis hormis toi m’ y ont fait des peines je ne vis plus que dans huriel où il sera bien c’ est là que je me sentirai le mieux .l’ hiver nous trouva encore à le bois de le chassin nous avions bien gâté ce bel endroit dont la futaie de chênes était le plus grand ornement la neige couvrait les cadavres de ces beaux arbres dépouillés par nous et jetés tous la tête en avant dans la rivière qui les retenait encore plus froids et plus morts dans la glace nous goûtions huriel et moi auprès d’ un feu de copeaux que nos femmes venaient d’ allumer pour y réchauffer nos soupes et nous les regardions avec bonheur car toutes étaient en train de tenir la promesse qu’ elles avaient faite à le grand bûcheux de lui donner de la survivance .tout d’ un coup elles s’ écrièrent et thérence oubliant qu’ elle n’ était plus aussi légère qu’ à le printemps s’ élança quasi à le travers de le feu pour embrasser un homme que nous cachait la fumée épaisse de les feuilles humides ", "un petit monsieur comme lui entre âges vêtu d’ un habit râpé portant des manches de lustrine verte ayant une plume derrière l’ oreille était assis devant une table derrière le grillage et compulsait de mystérieux dossiers il ne leva même pas la tête dit -il continuant sa besogne c’ est vous claude-jean c’ est moi répondit bibi ", "mon cher prince il faut prendre la femme comme elle est surtout quand c’ est sa femme –eh bien veux -tu venir dîner avec moi? a me fera une rentrée non par exemple entre l’ enclume et le marteau il ne faut pas mettre la main mais ne t’ inquiète pas tu peux faire ta rentrée tout seul; tu te jetteras à les pieds de ta femme tu joueras le grand jeu tu lui diras que tu l’ aimes ", "avant de les enfiler elle secouait son chemisier sa robe comme si malgré l’ urgence elle se souciait de ce qui avait pu s’ accrocher à le tissu pendant son séjour sur le sol –de la poussière des cloportes de petits scorpions jaunes tu sais fit la chikraya en éludant la réponse le drapeau manipule tout ce qui bouge aussi bien dans la guérilla que chez les gouvernementaux elle avait fini de s’ habiller elle tendit l’ oreille ils ne sont plus très loin murmura -t-elle ", "l’ idée que cette maison disposait d’ une cave et d’ un grenier me faisait horreur l’ existence de telles pièces augmentait les espaces inquiétants et la répugnance qu’ elle m’ inspirait me restreignait à le quelques pièces ma chambre le salon et la salle à le manger et encore y occupais -je le moins de place possible me repliant sur PROPN me faisant toute petite telle que j’ avais été enfant dans les vastes maisons de ehden et de jezzine si ma sœur ne m’ aimait pas à le moins ne me laissait -elle pas seule la personne qu’ on tourmente n’ est jamais seule; on peut même lui apprendre à se tourmenter elle-même à le rat j’ avais affaire à le autre chose qu’ à l’ ordinaire cruauté humaine plus courageuse et décidée à en avoir le cœur net j’ aurais demandé à le mme razel de me montrer la cave et le grenier ", "eh bien j’ aime autant qu’ on ne sache rien à la fringale pourquoi? j’ ai mon idée fit -elle il y avait une singulière force de volonté en elle et ce pauvre corps tordu et contrefait ne manquait pas de virilité quand elle eut fait quelques pas elle regarda gontran et lui dit: je me sens forte je marcherai très-bien appuyez -vous sur moi dit -il ", "ce pris pardon accusé voulais -je dire voudra bien se retirer —pourquoi être accuse PROPN s’ écria le nègre avec indignation pas retirer moé; pas besoin moé dire vérité toute vérité vous pas pouvoir en dire autant ", "m’ a -t-il dit il a esquissé le geste de chercher dans sa poche de les pièces de monnaie mais je l’ ai retenu —je vous en prie —merci vous me rapportez le hérisson encore merci hein ", "de ravissantes paysannes dont les basquines dessinaient les formes amoureuses donnaient le bras à des vieillards en cheveux blancs des jeunes gens à les yeux de feu se trouvaient à le côté de vieilles femmes parées puis c’ était des couples frémissant d’ aise fiancées curieuses amenées par leurs bien-aimés des mariés de la veille des enfants se tenant craintifs par la main ce monde était là riche de couleurs brillant de contrastes chargé de fleurs émaillé faisant un doux tumulte dans le silence de la nuit " ]
un decanter rempli de vin de porto fut placé sur une table à le côté d’ elle elle me fit signe de m’ approcher et comme si elle eut deviné mon émotion elle m’ invita à le boire un peu de vin permettez-moi lui répondis -je de vous en offrir quelques gouttes à le vous-même volontiers si vous croyez que cela me soit utile répondit -elle d’ une voix entrecoupée par l’ émotion puis ses lèvres effleurèrent le verre que je lui présentai: elle me le rendit avec une expression de mélancolique gaieté
[ "allons docteur je crois que vous avez aussi besoin de tonique oui ajouta -t-elle d’ une voix émue je vous devine et je suis bien sensible à le vos inquiétudes pour moi à le votre bonté à la crainte que vous voudriez dissimuler elle me serra la main je replaçai le verre sur la table admirant la grâce de ses discours et le charme de cette sensibilité vaillante et irrésistible elle se retourna vers le chirurgien et lui dit en rougissant: mon cher docteur pardonnez à la faiblesse d’ une femme et à le ce que vous pourriez regarder comme un caprice frivole ", "voici une lettre de mon mari elle m’ est chère elle est l’ expression de toute son affection pour moi pourriez -vous la laisser tenir là devant mes yeux pendant tout le temps que je passerai ici! j’ ai besoin de la voir je sens que cette idée vous fera pitié peut-être mais accordez -moi cette grâce vous voulez-bien n’ est -ce pas ", "madame en vérité répondit -il je ne puis y consentir il est impossible que cette lettre n’ augmente pas votre émotion d’ ailleurs le plus complet repos nous est nécessaire vous êtes dans l’ erreur répondit -elle d’ un ton ferme cette lettre produira un effet tout contraire je vous assure que sa vue me donnera des forces et s je dois elle allait dire sans doute si je dois mourir mais elle s’ arrêta elle ne put prononcer ce mot ", "cette femme forte craignait la mort elle se savait aimée ses yeux se fermèrent un moment sa main glacée me fit frissonner quand elle me toucha en me donnant la lettre cependant elle ne tremblait pas elle était immobile si l’on vous accorde ce que vous demandez lui dis -je ce sera à une condition vous me permettrez de vous tenir les mains pendant l’ opération ", "est -ce que vous auriez peur répondit -elle et un sourire agita ses lèvres le chirurgien s’ impatientait de nos délais tout était prêt il s’ approcha de l’ air le plus dégagé de le monde ", "vous eussiez juré qu’ il s’ agissait de la chose la plus indifférente pas une trace d’ émotion sur son visage je donne ce docteur comme le modèle de les opérateurs présents et futurs un malade à sa vue ne peut plus croire à la mort tant sa figure est riante et épanouie tant ses paroles sont rassurantes et calmes allons allons dit -il le tête-à-tête est -il achevé voyons madame il faut terminer cette petite affaire sur-le-champ ensuite vous aurez la santé la joie l’ amour et nous causerons tant qu’ il vous plaira ", "je suis prête monsieur tous les domestiques sont -ils sortis? ajouta -t-elle en s’ adressant à une femme de chambre oui madame répondit celle-ci en fondant en larmes et mon petit henri? en prononçant ces mots la voix de la jeune mère s’ affaiblit la réponse fut aussi affirmative eh bien ", "me voici prête tout à le fait une de les femmes souleva le châle qui couvrait les épaules de la malade le chirurgien la déposa obliquement sur un coin de le sofa rejeta son bras en arrière sur le dos de le siège et lui ordonna de tourner la tête de le côté de l’ autre bras elle découvrit sa poitrine avec autant de calme que s’ il se fût agi simplement de changer de vêtements pour aller à le bal elle mit sa main libre dans l’ une de mes mains je pris de l’ autre la lettre de le mari et je la plaçai devant ses yeux comme elle l’ avait désiré ", "elle me remercia d’ un de ces regards qui ne s’ oublient jamais ses yeux me disaient je serai forte vous verrez ce que je puis elle souriait à la mort en face d’ elle! héros des champs de bataille terribles assaillants tant de fois repoussés et jamais rebutés vous tous braves dont le sang coule et qui gardez un: front serein cette femme vous vaut elle est peut-être plus brave plus vaillante que vous ses paupières s’ abaissèrent doucement ses yeux se fermèrent à le demi et se tinrent attachés -sur le papier que je tenais devant elle " ]
[ "c’ était la première fois qu’ elle réentendait sa voix depuis le matin ou ̀ elle lui avait dit maintenant tu t’ en vas et qu’ il avait disparu dans le chemin ans avaient passé lui qui traversait la cour moi qui lui disais à le revoir en l’ appelant papa qui le regardais partir de le haut de l’ escalier comme un enfant qui assiste à une scène elle qui après avoir fermé la porte se mettait à le sangloter depuis sa colère était retombée elle avait presque cessé de penser à le lui ", "saindoux je vous confirme avec joie que les ours gris sont doux gentils et même timides que les orangs sont petits caressants et complètement inoffensifs je vous dirai de plus que les serpents boas sont moins gros que nos couleuvres et voient seulement la nuit le jour ils dorment comme les marmottes j' ai vu à le jardin de les plantes de les échantillons de toutes ces pauvres petites bêtes grâce à l' illustre polyphème qui me mène partout et m' explique tout avec une bonté admirable ", "l’ enquêteur s’ en contenta il se força à le tenir sous ce supplice près de secondes puis coupa le mitigeur et se contorsionna hors de la cabine grâce à une minuscule serviette de toilette il se sécha puis se regardant dans un étroit miroir disposé au-dessus d’ un lavabo de la même taille et qui lui renvoyait un reflet déformé et monstrueux de lui-même il constata qu’ en se cognant contre le socle de le combiné téléphonique il s’ était entaillé le front sur centimètres il avait beaucoup saigné il nettoya le sang ", "comme celui de le type de ce matin c’ est peut-être lui qui attend que l’ autre revienne qu’ est -ce que ç a veut dire cette histoire de cambriolage il y avait une blessure plus grave et la vieille ne le savait pas ou alors elle n’ a pas voulu le dire? un cambrioleur ", "à le milieu de la troisième partie m. de cramayenne annonça un coup de un coup de s’ écria m. de rétal en fermant les poings oui monsieur le marquis un coup de mais je ne vois pas ", "maintenant si tu n’ es pas content rappelle -toi que le vieux roschoff a encore bon bras et bon œil et que son roër porte mieux que le tien PROPN se jeta à le cou de son père et charles saisit la main de le vieillard qu’ il serra affectueusement mais tout entier à sa colère repoussa brusquement les jeunes gens pour continuer à se quereller avec burgieter tous armaient déjà leurs roërs lorsque baumier s’ interposa à son tour de le moment qu’ il s’ agit d’ une balle à le échanger c’ est moi que cela regarde dit -il ", "à le quoi je lui répondis que c’ était la rage obstinée avec laquelle il avait secoué et déraciné l’ arbuste qu’ il avait pris pour un manche de soufflet il soutint que j’ avais rêvé mais il ne put jamais expliquer comment à le lieu de chevaucher tranquillement sur la route nous étions descendus à le mi-côte de le ravin pour nous amuser à le folâtrer autour de la roche sanadoire .quand nous eûmes bandé nos plaies et bu assez d’ eau pour bien enterrer le vin de chanturgue nous reprîmes notre route mais nous étions si las et si affaiblis que nous dûmes nous arrêter à la petite auberge à le bout de le désert le lendemain nous étions si qu’ il nous fallut garder le lit le soir nous vîmes arriver le bon curé de chanturgue fort effraye ", "il ne s’ agit pas monsieur melchior de hausser les épaules dis -je en élevant beaucoup la voix la commission dont madame m’ a chargé est si importante et si pressée qu’ elle m’ a dit de prendre sa voiture –sa voiture dit très-surpris –oui j’ en descends à l’ instant même elle est à la porte ainsi conduisez -moi à l’ instant auprès de m.le baron à l’ instant –impossible ", "je viens habiter avec toi et comme aurore la regardait surprise interdite mais embrasse -moi donc ajouta la fillette mon projet a enfin réussi papa a demandé à le ta marraine de me prendre chez elle ta marraine y a consenti je suis ta sœur et mlle de sera à le toi tout en restant à le moi vi le de la rue jacob entre autres qualités aurore possédait le complet oubli d’ elle-même ", "puis maréchal-ferrant dentiste empailleur vend la rose de jéricho dans une voiture dorée s’ établit tailleur pour dames travaille dans une scierie boxe un nègre géant et gagne un esclave et une bourse de guinées remange de la vache enragée enseigne les mathématiques chez les pères de la mission apprend l’ anglais le français le hongrois le portugais le petit nègre de la louisiane le sioux le comanche le slang l’ espagnol s’ avance encore plus dans l’ ouest traverse la ville franchit l’ eau sort en banlieue ouvre un mastroquet dans un faubourg parmi sa clientèle de rudes rouliers qui s’ attardent à le boire en se communiquant les nouvelles de l’ intérieur apparaît de temps à le autre un buveur solitaire et taciturne ans se sont écoulés tout ce que suter a ouï vu appris entendu dire s’ est gravé dans sa mémoire il connaît les vieilles petites rues à les noms hollandais et les grandes artères nouvelles qui se dessinent et que l’on va numéroter " ]
l’ image représente une dame opulente complètement à le poil elle était dissimulée sous la couverture d’ un livre de grammaire je m’ assure de l’ identité dudit élève il s’ agit de le dénommé barbarin je montre ma trouvaille à le gros il rêvasse devant l’ académie de la dame
[ "on dirait berthe quand elle était jeune assure -t-il sauf que ma bourgeoise avait des jambons plus conséquents je replace la photo dans sa cachette et je poursuis mes recherches elles se révèlent infructueuses pendant cartables mais dans le onzième et dernier je déniche une autre photographie dont le moins qu’ on puisse dire est qu’ elle est suggestive PROPN faites-moi confiance et essuyez vous les pieds avant d’ entrer n’ a pas été publiée dans une revue ", "elle représente un monsieur et une dame dans la plus stricte intimité la dame occupe une position clé et à le première vue on pourrait croire que le monsieur est un gardien de la paix occupé à le réglementer la circulation a deuxième vue on se demande si son papa n’ a pas été centaure lors de son service militaire et à le troisième vue enfin on se rend compte que tout bonnement l’ ami de la dame possède tout ce qu’ il faut pour rire et s’ amuser en société et pour pêcher à le lancer lourd où diantre le garnement a -t-il pu piquer cette pornographie il a cravaté le cliché dans le tiroir de son papa ou quoi ", "le gros en est rubescent montrant l’ anatomie de le monsieur il décrète dis voir pour de l’ occasion révisée vaut de le neuf non tu parles d’ un seigneur il a du répondant bon pour le service armé ", "on croirait pas à le voir sa frite de minable et pourtant c’ est pas de l’ ersatz je voudrais pas être à la place de la dame je suis obligé de lui retirer l’ image de les doigts car il salive dessus comme un boxer sur un gigot à l’ ail je m’ avise alors d’ un petit détail l’ élève a écrit courageusement son nom à le travers l’ image à le moyen d’ une épingle on lit louis rédigé en petits trous je remets l’ indécente photo sous sa couverture ", "ces gentlemen n’ ont pas l’ imagination surmultipliée comme je rabats les bords de le papier bleu recouvrant le bouquin je lis le blaze de le môme sur l’ étiquette me fait sursauter la photo a appartenu à le quelqu’un qui se prénommait louis ", "je sors mon larfouillet j’ ai sur une fiche à le volets la photo et les coordonnées de les élèves disparus le premier s’ appelle jean charron le second louis dubois louis vous m’ entendez intéressant non en tout cas il faut voir je fais part de ma découverte à le gros ", "il est sceptique même en admettant que ç a soye ce louis dubois qu’ ait refilé le tableau champêtre à le léon qu’ est -ce que ç a prouve les chiards je les vois faire ils sont toujours à s’ échanger des trucs contre des machins c’ est une manie il rêvasse ", "j' sais pas ce qui me retient de lui confisquer ce portrait de famille murmure -t-il hypocritement tu vas pouvoir décidé-je arrange -toi pour le découvrir devant lui tu feras un vrai chabanais et tu le fileras dehors en lui annonçant qu’ après la classe tu l’ emmèneras chez lui par les oreilles pour s’ expliquer avec son vieux vu ", "il branle le chef d’ ac. surtout qu’ il mérite une correction j’ sais bien que de nos jours la jeunesse est évoluée mais tout de même je le quitte pour aller reprendre mon poste d’ observation à le premier en passant devant la classe de rosette je virgule à le cette dernière mon œil de velours style si tu me veux tu m’as " ]
[ "sonia a passé un coup de balai les yeux rivés à le sol ne ratait pas un seul mégot il n’ allait manquer à le aucune d’ entre nous mais c’ était quand même une drôle de mort pour gino la fille à les anneaux avait été hospitalisée personne ne la connaissait les infirmiers avaient dit que c’ était plus spectaculaire que grave le plus étrange finalement c’ était l’ absence de la reine-mère parce qu’ il n’ y avait personne pour nous expliquer à le fait ce qui s’ était passé ", "si tu entres dans le bocage tu admires les demeures de les musiciens de la forêt l’ oiseau couve des œufs qui ne sont pas encore éclos; ici sont de tendres petits oh! comme leurs nids sont bien travaillés à le dehors c’ est du foin et ensuite des fils d’ herbe plus sèche et plus douce puis des plumes et de les cheveux enfin une laine molle et un léger duvet récolté sur les arbres les rend propres à le recevoir et à le réchauffer ces tendres oisillons encore nuds et languissans ", "mais nous mourrons tous un jour ou l’ autre n’ est -ce pas et il est presque certain qu’ un de nous précédera l’ autre sous terre donc il faut prévoir tous les dangers même celui-là.«quant à le moi je garderai vos lettres à le côté de les miennes dans le secret de mon petit secrétaire je vous les montrerai là dans leur cachette de soie côte à le côte dormant pleines de votre amour comme des amoureux dans un tombeau vous allez me dire: mais si vous mourez la première ma chère votre mari les trouvera ces lettres oh! moi je ne crains rien d’ abord il ne connaît point le secret de mon meuble puis il ne le cherchera pas et même s’ il le trouve après ma mort je ne crains rien avez -vous quelquefois songé à le toutes les lettres d’ amour trouvées dans les tiroirs de les mortes ", "un more demanda l’ inconnu PROPN répondit le chevalier c’ est bien cela mais vous ne l’ avez pas tué —comment —vous l’ avez blessé seulement dit musaron si j’ avais su cela moi qui avais encore traits dans ma trousse ", "ébloui d’ abord par ce passage subit des ténèbres à la clarté il rouvrit les yeux et à le travers un trou carré qui s’ était fait tout à le coup dans la cloison il vit la figure grimaude de le vieillard qui avait déjeuné sur une table voisine de la sienne à le bouillon de le boulevard PROPN cet odieux bonhomme le regardait par-dessus ses lunettes bleues et ricanait dans sa barbe grise il tenait à la main le flambeau d’ argent que l’ intendant portait tout à l’ heure et il le tenait de façon à le bien éclairer son visage ratatiné fabreguette crut rêver et se tâta pour se réveiller la voix de le vieux lui rendit bientôt le sentiment de la réalité ", "à le lieu de le repos qu’ ils pensaient goûter sous le tilleul c’ est l’ horreur et la destruction qui marchaient à le leur rencontre je ne m’ explique pas autrement l’ émoi que j’ avais à le passer en quelques endroits j’ étais l’ instant d’ avant indifférent ou songeur ou mélancolique et subitement la fadeur de les jours l’ ombre qui les couvre même enfant se dissipaient je levais le nez et je reconnaissais certaine façade un rameau de lilas dépassant le sommet d’ un mur à le parement soigné la félicité trahie veillait toujours en l’ absence de ceux qui l’ avaient espérée les infirmes les pauvres monstres les morts sans nombre enfouis dans la boue froide de l’ est et de le nord ", "appelez qui vous voudrez mais je vous déclare que si vous montez je m’ asseois sur vos genoux ̀ nôtre arrivée à le lyon soit que mon ton intimidât le gros monsieur soit qu’ il ne voulut pas se quereller il prit sa valise en gromelant me gratifia d’ un personnage mal élevé et d’ une appellation moins poétique encore et à le laquelle je répondis brutalement par vieille bourriche tu me trouveras mon ami bien grossier et mal appris en effet et cela m’ étonne de ta part que veux-tu? cela tenait à le mes regrets j’ étais agacé et puis la figure de ce vieux me déplaisait plût à le ciel que je ne lui eusse rien dit nous ne roulerions pas aujourd’hui sur cette ligne de chemin de fer ", "enfin il exigeait de la part de les gens riches de les honoraires considérables qu' il distribuait tout entiers à ses clients pauvres comme il guérissait comme il savait seul triompher des nombreuses fièvres que l' humidité de le climat et le voisinage de l' escaut ne prodiguent que trop à le anvers on acceptait toutes ces conditions quelque bizarres qu' elles fussent et peut-être même à le cause de leur bizarrerie les consultations avaient lieu depuis le point de le jour jusqu' à le heures de le matin si tous les malades n' avaient pu être admis près de simon il consacrait encore une partie de la soirée à les attendre mais la journée depuis heures de le matin jusqu' à le appartenait exclusivement à la famille de thrée ", "les périls les grands et petits bonheurs nous nous disions tout même les plaisanteries la comtesse de mon ami avait fumé un cigare pour lui plaire la mienne me faisait mon chocolat et ne passait pas un jour sans m’ écrire ou me voir la sienne était venue demeurer chez lui pendant jours à le risque de se perdre la mienne avait fait encore mieux ou pis si vous voulez ", "on emploie tour à le tour la douceur la menace arrêtez -moi si vous voulez mais je ne puis vous dire ce que j’ ignore et vous\\n' n’ aurez pas la cruauté de m’ arracher d’ auprès de le lit de ma fille la pauvre femme à le cette seule pensée tremble de tous ses membres l’ un de hommes laissa échapper un sourire une idée diabolique venait de surgir dans son\\n' esprit " ]
elle se sentait vieillir cependant elle vieillissait sans avoir rien connu de la vie sinon ces occupations régulières odieusement monotones et banales qui constituent dit -on le bonheur de le foyer elle était jolie encore conservée dans cette existence tranquille comme un fruit d’ hiver dans une armoire close mais rongée ravagée bouleversée d’ ardeurs secrètes elle se demandait si elle mourrait sans avoir connu toutes ces ivresses damnantes sans s’ être jetée une fois une seule fois tout entière dans ce flot des voluptés parisiennes avec une longue persévérance elle prépara un voyage à le paris inventa un prétexte se fit inviter par des parents et son mari ne pouvant l’ accompagner partit seule.sitôt arrivée elle sut imaginer des raisons qui lui permettraient à le besoin de s’ absenter jours ou plutôt nuits s’ il le fallait ayant retrouvé disait -elle des amis qui demeuraient dans la campagne suburbaine
[ "et elle chercha elle parcourut les boulevards sans rien voir sinon le vice errant et numéroté elle sonda de l’ œil les grands cafés lut attentivement la petite correspondance de le figaro qui lui apparaissait chaque matin comme un tocsin un rappel de l’ amour et jamais rien ne la mettait sur la trace de ces grandes orgies d’ artistes et d’ actrices rien ne lui révélait les temples de ces débauches qu’ elle imaginait fermés par un mot magique comme la caverne de les et une nuits et ces catacombes de rome où s’ accomplissaient secrètement les mystères d’ une religion persécutée ", "ses parents petits bourgeois ne pouvaient lui faire connaître aucun de ces hommes en vue dont les noms bourdonnaient dans sa tête et désespérée elle songeait à s’ en retourner quand le hasard vint à le son aide un jour comme elle descendait la rue de la chaussée-d’antin elle s’ arrêta à le contempler un magasin rempli de ces bibelots japonais si colorés qu’ ils donnent à les yeux une sorte de gaieté elle considérait les mignons ivoires bouffons les grandes potiches à les émaux flambants les bronzes bizarres quand elle entendit à l’ intérieur de la boutique le patron qui avec force révérences montrait à un gros petit homme chauve de crâne et gris de menton un énorme magot ventru pièce unique disait -il et à le chaque phrase de le marchand le nom de l’ amateur un nom célèbre sonnait comme un appel de clairon les autres clients des jeunes femmes des messieurs élégants contemplaient d’ un coup d’ œil furtif et rapide d’ un coup d’ œil comme il faut et manifestement respectueux l’ écrivain renommé qui lui regardait passionnément le magot de porcelaine ", "ils étaient aussi laids l’ un que l’ autre laids comme frères sortis de le même flanc marchand disait: pour vous monsieur je le laisserai à le francs c’ est juste ce qu’ il me coûte pour tout le monde ce serait francs mais je tiens à le ma clientèle d’ artistes et je lui fais des prix spéciaux ils viennent tous chez moi monsieur jean ", "hier m. PROPN m’ achetait une grande coupe ancienne j’ ai vendu l’ autre jour flambeaux comme sont -ils beaux dites à le m. alexandre tenez cette pièce que vous tenez là si m. la voyait elle serait vendue monsieur varin l’ écrivain très perplexe hésitait sollicité par l’ objet mais songeant à la somme et il ne s’ occupait pas plus de les regards que s’ il eût été seul dans un désert elle était entrée tremblante l’ œil fixé effrontément sur lui et elle ne se demandait même pas s’ il était beau élégant ou jeune c’ était jean après un long combat une douloureuse hésitation il reposa la potiche sur la table ", "non c’ est trop cher dit -il marchant redoublait d’ éloquence monsieur jean trop cher cela vaut francs comme un sou l’ homme de lettres répliqua tristement en regardant toujours le bonhomme à les yeux d’ émail je ne dis pas non mais c’ est trop cher pour moi alors elle saisie d’ une audace affolée s’ avança: pour moi dit -elle combien ce bonhomme le marchand surpris répliqua francs madame –je le prends écrivain qui jusque -la ne l’ avait pas même aperçue se retourna brusquement et il la regarda de les pieds à la tête en observateur l’ œil un peu ferme ", "puis en connaisseur il la détailla .elle était charmante animée éclairée soudain par cette flamme qui jusque -la dormait en elle et puis une femme qui achète un bibelot de francs n’ est pas la première venue elle eut alors un mouvement de ravissante délicatesse; et se tournant vers lui la voix tremblante pardon monsieur j’ ai été sans doute un peu vive vous n’ aviez peut-être pas dit votre dernier mot il s’ inclina je l’ avais dit madame mais elle tout émue enfin monsieur aujourd’hui ou plus tard s’ il vous convient de changer d’ avis ce bibelot est à le vous je ne l’ ai acheté que parce qu’ il vous avait plu il sourit visiblement flatté comment donc me connaissiez -vous dit -il ", "alors elle lui parla de son admiration lui cita ses œuvres fut éloquente .pour causer il s’ était accoudé à un meuble et plongeant en elle ses yeux aigus il cherchait à la deviner .quelquefois le marchand heureux de posséder cette réclame vivante de nouveaux clients étant entrés criait à l’ autre bout de le magasin: tenez regardez monsieur est -ce beau alors toutes les têtes se levaient et elle frissonnait de plaisir à le être vue ainsi causant intimement avec un illustre.grisée enfin elle eut une audace suprême comme les généraux qui vont donner l’ assaut: monsieur dit -elle faites-moi un grand un très grand plaisir permettez -moi de vous offrir ce magot comme souvenir d’ une femme qui vous admire passionnément et que vous aurez vue minutes refusa elle insistait il résista très amusé riant de grand cœur elle obstinée lui dit: eh bien je vais le porter chez vous tout de suite ", "où demeurez -vous il refusa de donner son adresse mais elle l’ ayant demandée à le marchand la connut et son acquisition payée elle se sauva vers un fiacre l’ écrivain courut pour la rattraper ne voulant point s’ exposer à le recevoir ce cadeau qu’ il ne saurait à le qui rapporter il la joignit quand elle sautait en voiture et il s’ élança tomba presque sur elle culbuté par le fiacre qui se mettait en route puis il s’ assit à son côté fort ennuyé il eut beau prier insister elle se montra intraitable ", "comme ils arrivaient devant la porte elle posa ses conditions je consentirai dit -elle à ne point vous laisser cela si vous accomplissez aujourd’hui toutes mes volontés la chose lui parut si drôle qu’ il accepta elle demanda: que faites -vous ordinairement à le cette heure-ci?» après un peu d’ hésitation je me promène dit -il .alors d’ une voix résolue elle ordonna: à le bois ils partirent il fallut qu’ il lui nommât toutes les femmes connues surtout les impures avec des détails intimes sur elles leur vie leurs habitudes leur intérieur leurs vices .le soir tomba " ]
[ "saradouata et vous canoua dit le vieux brahme je vous amène celui dont je vous ai parlé le descendant de les douchmanta et de les baratha lui seul les dieux touchés de ma longue pénitence me l’ ont révélé lui seul peut faire renaître l’ antique splendeur de notre pays il chassera les anglais ces grossiers barbares qui profanent l’ eau de le gange parlent à les parias empêchent les veuves de se brûler comme la décence l’ exige font de leur ventre le tombeau de la vie et monstruosité qui crie vengeance impiété abominable osent se repaître de la chair sacrée de le bœuf et de la vache a ce dernier trait un frisson d’ horreur circula dans l’ assemblée les brahmes levèrent les yeux à le plafond et un chœur sourd d’ imprécations grommela dans les noires profondeurs de la pagode ", "le docteur avait pris le perroquet dans ses bras il caressait sa tête perle son poitrail fer ses ailes souris ses plumes caudales presque rosâtres il lui parlait doucement en le réchauffant de son haleine morgan répondait grossièrement PROPN regardait la haute pièce claire au-dessus de lui sans cesse traversée d’ oiseaux polychromes comme un petit feu d’ artifice diurne silencieux aléatoire lorsqu’ il se fut levé de son siège PROPN le remercia encore lâcha le perroquet vers ses semblables et brandit un carnet de chèques dit à le docteur que rien ne pressait qu’ une note d’ honoraires lui parviendrait dans la semaine puis il prit son congé se retrouva dehors et traversa la rue vers la mercedes beige qu’ il avait trop de mal à le conserver en bon état ", "j' en sais assez sur toi pour t' envoyer en cour d' assises en entendant ces mots la jeune fille tourna vers elle son visage d' où le sang s' était retiré elle fit un effort pour ouvrir la bouche mais n' y réussit pas la peur la fit reculer jusqu' à le ce qu' elle touchât le coin de la desserte et sentît le mur contre sa main elle ne parvenait pas à détacher son regard de les yeux de mme qui jouissait visiblement de son triomphe ", "j’ étais sauve pierre et moi nous fîmes une malle en grande hâte et nous voilà partis pour le maçonnais PROPN ne m’ attendait guère il y avait à le peu près ans que je lui avais promis ma visite lorsque j’ arrivai à le seuil de sa maison vaste et commode quoique peu élégante elle se leva mit sa main en abat-jour sur ses yeux vieillis que ne quittaient plus les fameuses lunettes et resta indécise —cousine lui dis -je vous souvenez -vous de votre voyage à le paris? mon dieu s’ écria -t-elle en courant à le moi que vous êtes changé cousin! ", "PROPN son cœur s’ est endurci à la suite de sa cruelle désillusion mais moi mon enfant je l’ ai connu tout autre à l’ époque de sa première communion c’ était un petit être à l’ âme délicate et aimante un peu orgueilleux et volontaire déjà à le cause de les adulations de son entourage mais infiniment séduisant et charmeur il avait une grande affection pour moi et supportait seulement de ma part les reproches plus tard lancé dans le mouvement mondain il dérobait sous une apparence sceptique sous une indifférence hautaine les aspirations d’ un cœur très ardent d’ une âme dont les instincts élevés la délicatesse innée le préservaient d’ écarts dangereux ", "il avait fait toute la guerre dans cette arme avant de reprendre du service comme second maître d’ hôtel cette fois à le bord de l’ île-de-france —vous savez patron ils rêvent à le peu près tous de s’ installer un jour à le leur compte et après ans de mariage boulay a acheté à le havre un bar qu’ il n’ a pas tardé à le transformer en dancing c’ étaient les débuts de le strip-tease et il paraît qu’ il a amassé rapidement un assez sérieux magot quand l’ accident s’ est produit et que sa femme est morte il avait déjà l’ intention d’ étendre son activité à le paris il a conservé le cabaret de le havre il l’ a mis en gérance un de ses anciens camarades de l’ ile-de-france le dirige à le paris il a racheté le lotus qui ne marchait pas comme à le présent c’ était une boîte de second ordre une trappe à le touristes comme il en pullule à les alentours de la place pigalle —où a -t-il rencontré la sœur d’ PROPN —au lotus elle travaillait à le vestiaire elle n’ avait que ans —que faisait antonio à l’ époque —ouvrier chez renault à la carrosserie il était arrivé le p", "tiens achille dit la femme voilà quelqu'un qui veut te parler et elle s' en va dans la pièce à le côté laissant son mari et le fils de la belle sidonie en face l' un de l' autre à le premier mot achille change de figure l' enfant le rassure: oh vous savez je ne vous demande rien je n' ai besoin de personne pour vivre je suis seulement venu vous voir pas plus le père balbutie: sans doute sans doute tu as vous avez très-bien fait mon garçon ", "les températures montent graduellement dans le hedjaz un vent de sud-ouest porteur de pluie si dieu le veut souffle sur le littoral de la mer rouge à le sud de djeddah eh bien il semble que dieu l’ ait voulu une dépression se creuse sur la mer d’ oman le sous-inspecteur est formel: on ne la lui fera pas sur ces entrefaites en effet le parapluie qui s’ est envolé de dublin poursuivant son vol vers l’ orient bien au-dessus de les nuages et de les précipitations est arrivé à la verticale de rajshahi sur la rive gauche de le gange ", "la marchande de curiosités flaira là quelque chose de mauvais c’est-à-dire quelque chose de bon pour elle si quelqu’un pouvait faire chanter le duc c’ était bien mme suzanne ami dit -elle à le trivulzio ne donnons pas les francs et laissez -moi faire que fit -elle elle alla droit à le duc de marigny ", "les cheveux coupés très courts de l’ abbé envahis par les premiers flocons d’ une neige prématurée miroitaient sur ses tempes et découvraient les plans de ses joues livides labourées par le fer c’ était tout un massacre me dit PROPN avec une poésie sauvage mais ce massacre exprimait un si implacable défi à le destin que si les yeux s’ en détournaient c’ était presque comme les yeux de moïse se détournèrent du buisson ardent qui contenait dieu il y avait en effet à le force d’ âme comme un dieu en cet homme plus haut que la vie et qui semblait avoir vaincu la mort en lui résistant quoiqu’ il se disposât à le offrir le saint sacrifice et qu’ il s’ avançât les yeux baissés l’ air recueilli et les mains jointes ces mains qui avaient porté l’ épée interdite à les prêtres et dont le galbe nerveux et veiné révélait la puissance de les éperviers dans leurs étreintes il était toujours le chef fait pour commander et entraîner à sa suite avec sa grande taille la blancheur flamboyante de sa chasuble lamée d’ or que le soleil tombant par une de les fenêtres de l" ]
tout y est explicable tout effort sort de sa cause avec une taille moyenne comme le poussin de l’ œuf la vie chez vous semble aussi limitée et aussi parfaite que celle de les fourmis et de les abeilles quand il pleut vous rentrez quand vous voulez cueillir une fraise vous n’ allez point chercher une échelle
[ "vous parlez une langue inoffensive et indirecte vous vous êtes habitués à le mettre de les articles devant les mots ainsi que l’on mouchète les fleurets ils ne vous atteignent point à le cœur comme nos phrases qui nous apprennent que ciel est changé qu’ automne meurt vous avez découvert ce que les autres peuples cherchent donnez -nous le moyen de le trouver ou dites -nous simplement ce que c’ est le souci de la vie sottement nous enserre ", "quand il libère une de nos pensées il en advient comme de le bras ou de la jambe que nous sortons de l’ eau dans le bain c’ est le membre libre qui pèse le plus lourd de gros nuages éponges qu’ un démon malicieux presse de temps à le autre sur la tête de les promeneurs achèvent de nettoyer le ciel avait raison les lycéens se réfugient dans un couloir ", "les russes les américains mettent des manteaux et restent à l’ averse —les français doivent être très égoïstes ajoute -t-elle encore ce mot elle est si qualifiée pour le dire elle qui ne daigne consulter dans les dîners aucun menu dans les concerts aucun programme aucun catalogue dans les expositions elle qui pour se croire seule reine de le monde accepte toute belle œuvre comme une chose anonyme ", "—ce sont les prussiens qui sont égoïstes miss et ils sont roux les français sont reconnaissables à d’ autres signes ils sont les seuls en ce bas monde qui ne soient plus liés à la nature par un instinct aucun sens ne les avertit de ce qui s’ accomplit sourdement autour d’ eux ", "nos frontières arrêtent le mystère un allemand ne pourrait pas plus vivre sans l’ idée de son destin que sans son ombre les français n’ ont besoin ni de l’ une ni de l’ autre vous en verrez qui n’ ont point d’ ombre et que les glaces ne reflètent pas mais vous dont le pays au-dessous de le canada s’ oriente vers l’ asie comme une grande nef chargée de neiges dont les sergents de ville s’ avertissent entre eux par le son de les bâtons de buis vous êtes encore les jouets de la nature ", "vos narines savent frémir n’ est -ce pas vos oreilles remuent encore dès qu’ il vente vous tournez selon le vent et l’on voit miss quand vous pensez une petite buée se forme alors sur vos yeux et y découpe un carré de mousse comme le sucre qui fond dans le thé tenez! à le quoi pensez -vous ", "—vous aimez votre pays c’ est le seul grand vous ne vous en doutez guère là-bas c’ est le seul achevé nous n’ avons plus comme vous à le rajouter de temps à le autre une étoile à le notre drapeau ou à le notre ciel ", "j’ épouserai nous aurons un petit hôtel avec un jardin où elle recevra les dimanches de grands laquais qui ne nous quitteront point un boudoir ou ̀ j’ accrocherai le rubens de madame de sainte-sombre si elle ne m’ oublie pas dans son testament la bohème de l’ amour et de la famille en sera bannie nous dînerons l’ un en face de l’ autre chacun de nous sera correct orgueilleux et attentif comme le sont entre eux les ambassadeurs de grandes nations ", "l’ égoïsme n’ aura rien à le voir entre époux qui n’ auront point la familiarité de compatriotes —si vous étiez ma femme ou ma fiancée miss afin que vous estimiez la france à sa valeur nous partirions en yacht pour aborder dans toutes nos colonies je recruterais nos matelots parmi les meilleurs footballeurs et rameurs pour qu’ ils battent jusqu’ à les équipes anglaises dans les fêtes de les rades nos femmes de chambres seront nées à le arles les stewards tourangeaux parleront ce langage qui unit parole à le parole avec un chaînon d’ or " ]
[ "dit grand-père —oui oui sans doute la plupart de les hommes sont sans conduite mais il n\\ est pas moins certain que habitude de le plaisir de l\\ oreille prédispose à le tous les plaisirs à le tous oh! vous pouvez rire et vous moquer de moi je maintiens mes idées là-dessus quoique d\\' un autre âge elles sont les bonnes de la musique je vous le concède comme de la peinture il en faut oui pour occuper les loisirs et provoquer des réunions et il est d\\' usage qu\\' une jeune fille peigne à aquarelle est gracieux et que PROPN fasse un tour de danse pour faciliter les mariages est nécessaire mais aussitôt que le grand art en mêle vous ne voyez que prétention excentricités et prétextes à se mettre sous tous rapports hors de la loi commune ce fut une fameuse dispute qui dura toute la matinée j\\' en manquai d\\' aller poursuivre ce jour -là mon initiation à le grand art wagnérien et était tellement excité contre les vaufrenard que je n\\ osai même pas après-midi proposer d\\' aller chez eux j\\' avais pourtant un grand désir d\\' entretenir m. vaufrenard de le projet il devai", "je ne saurais vous dire mais ce n’ est pas très loin –peut -on y aller à le pied –certainement vous en aurez pour une heure à le peine vous trouverez le château juste avant la forêt .la jeune fille remercia la femme de chambre et pour cette bonne nouvelle s’ accorda le plaisir de déjeuner à le lit plaisir qui lui était habituellement interdit pour la bonne raison qu’ elle devait se lever pour préparer son déjeuner ", "c' est la belle rosine qui tenait l' échelle —est -il dieu possible c' est certain ma chère et si PROPN voulait parler elle en sait long celle-la oui elle en sait long je n' entendis rien de plus car m. le juge de paix voyant que néanmoins n' attendait plus qu' un signal pour commencer lui donna la parole PROPN dit le fondé de pouvoirs de la belle rosine voici l' affaire nous avons tué un paon c' est vrai incontestable indiscutable indéniable ", "il n’ y a presque plus personne nulle part quelques maisons encore tiennent debout quelques temples sur les rives de le fleuve il y a une équipe de basket et les capitalistes m’ informai-je les riches je ne sais pas dit j’ aimerais bien en éliminer quelques-uns mais je n’ en rencontre jamais ", "monsieur le commissaire qu’ est -ce que vous alliez dire? le démange son nez bouge c’ est un pastaga qui dépasse les dimensions policières tu vois où je veux en venir? —non —tant pis pourquoi continuer de parler de tu ne le connais pas un point c’ est tout —je ne le connais pas par son nom m’sieur le commissaire mais je vois tellement de trèpe dans mon estanco il est possible que je joue les miraculés ", "ces cellules dont plusieurs avaient eu leurs portes bouchées maçonnées et leurs murs de séparation intérieure abattus pour en faire des pièces plus grandes étaient devenues des chambres d' habitation parmi lesquelles se trouvaient la chambre de l' enfant de la maison une lingerie une salle de bain un cabinet de repos où le maréchal après son bain de chaque matin recevait les gens de le château venant à l' ordre et attendant leur tour dans le corridor assis sur un grand coffre à le bois entre les portes de les cellules se détachant très haut de le mur on apercevait posés sur des piédestaux faits de planches de bois noir des bustes de maréchaux de l' empire en plâtre peints couleur de bronze et à le bas de lesquels se lisait sur une rondelle de plomb dieudonné rue la vacuité des murailles était incomplètement garnie par de vieilles choses sans destination des objets mis à la réforme de les meubles en chemin pour le grenier ainsi d' un côté de le long mur il n' existait qu' une malle ferrée et cloutée comme un coffre de le moyen âge la malle avec laquelle le", "mon premier mouvement avait été de me porter à le secours de celui qui était seul contre mais je songeai qu’ il ne devait plus avoir besoin de mon intervention ils l’ avaient tué et ils étaient blessés eux-mêmes j’ entendis prononcer le nom de l’ un d’ eux ...on avait fait cercle autour de le roi et de ses interlocuteurs et un silence glacial immobilisait les femmes plus encore que les hommes seule la voix chevrotante mais ferme de le vieillard se faisait entendre .—ce nom? demanda le roi —il s’ appelait nocé!philippe de mantoue ", "il me serait impossible de dire à le quoi je pensai pendant le trajet quand je fus devant la maison de le vieux négociant et prêt à le frapper à sa porte je ressentis dans mon âme un déchirement soudain et je fondis en larmes comme un enfant l’ accès dura minutes quand il fut passé il faut savoir être homme me dis-je et je frappai coups d’ une main ferme m’ ouvrit ", "le voyage aussi est long et pénible d' abord on passe par le pays de les âmes de les défunts qui ont dit la chronique bien meilleure mine que dans ce bas-monde et ne manquent de rien heureuse contrée! de —je suppose que vous ayez l' avantage d' être angekkok-poglit —vous arrivez à un affreux tourbillon d' eau qu' il faut franchir sur une grande roue de glace tournant avec une vélocité vertigineuse cette roue et ce tourbillon n' ont rien de très-rassurant mais n' ayez peur; avec l' aide de votre inséparable tornguk vous passerez sans vous mouiller même la cheville de le pied ", "viens donc par là mon gars PROPN n' arrivait plus à se dépêtrer de ses bisous et moi je comparais je pensais à le contraste entre la gentillesse de cette dame inconnue et le mépris poli de mes grand-tantes tout à l' heure j' hallucinais quoi on va peut-être dire bonjour à la mariée quand même c' est ça donnez -lui le bonjour et voyez si vous trouvez gérard qui soye pas déjà roulé dessous une table a ferait mauvais genre " ]
dans la neige me disais -tu on perd tout instinct de conservation après jours de marche on ne souhaite plus que le sommeil je le souhaitais mais je me disais ma femme si elle croit que je vis crois que je marche les camarades croient que je marche
[ "ils ont tous confiance en moi et je suis un salaud si je ne marche pas et tu marchais et de la pointe de le canif tuentamais chaque jour un peu plus l' échancrure de tes souliers pour que tes pieds qui gelaient et gonflaient y pussent tenir tu m’ as fait cette étrange confidence dès le second jour vois -tu mon plus gros travail fut de m' empêcher de penser je souffrais trop et ma situation était par trop désespérée pour avoir le courage de marcher je ne devais pas la considérer ", "malheureusement je contrôlais mal mon cerveau il travaillait comme une turbine mais je pouvais lui choisir encore ses images je l’ emballais sur un film sur un livre et le film ou le livre défilait en moi à le toute allure puis ç a me ramenait à ma situation présente immanquablement ", "alors je le lançais sur d’ autres souvenirs une fois cependant ayant glissé allongé à le plat ventre dans la neige tu renonças à le te relever tu étais semblable à le boxeur qui vidé d’ un coup de toute passion entend les secondes tomber une à une dans un univers étranger jusqu’ à la dixième qui est sans appel j’ ai fait ce que j’ ai pu et je n’ ai point d’ espoir pourquoi m’ obstiner dans ce martyre il te suffisait de fermer les yeux pour faire la paix dans le monde pour effacer de le monde les rocs les glaces et les neiges ", "à le peine closes ces paupières miraculeuses il n’ était plus ni coups ni chutes ni muscles déchirés ni gel brûlant ni ce poids de la vie à le traîner quand on va comme un bœuf et qu’ elle se fait plus lourde qu’ un char déjà tu le goûtais ce froid devenu poison et qui semblable à la morphine t’ emplissait maintenant de béatitude ta vie se réfugiait autour de le cœur quelque chose de doux et de précieux se blotissait à le centre de toi-même ta conscience peu à le peu abandonnait les régions lointaines de ce corps qui bête jusqu’ alors gorgée de souffrances participait déjà de l’ indifférence de le marbre ", "tes scrupules mêmes s’ apaisaient nos appels ne t’ atteignaient plus ou plus exactement se changeaient pour toi en appels de rêve tu répondais heureux par une marche de rêve par de longues enjambées faciles qui t’ ouvraient sans efforts les délices de les plaines avec quelle aisance tu glissais dans un monde devenu si tendre pour toi! ton retour guillaumet tu décidais avare de nous le refuser ", "les remords vinrent de l’ arrière-fond de ta conscience à le songe se mêlaient soudain des détails précis je pensais à le ma femme ma police d’ assurance lui épargnerait la misère oui mais l’ assurance dans le cas d’ une disparition la mort légale est différée de années ", "ce détail t’ apparut éclatant effaçant les autres images or tu étais étendu à le plat ventre sur une forte pente de neige ton corps l’ été venu roulerait avec cette boue vers une de les crevasses de les andes tu le savais mais tu savais aussi qu’ un rocher émergeait à le mètres devant toi: j’ ai pensé: si je me relève je pourrai peut-être l’ atteindre ", "et si je cale mon corps contre la pierre l’ été venu on le retrouvera une fois debout tu marchas nuits et jours mais tu ne pensais guère aller loin je devinai la fin à le beaucoup de signes voici l’ un d’ eux j’ étais contraint de faire halte toutes les heures environ pour fendre un peu plus mon soulier frictionner de neige mes pieds qui gonflaient ou simplement pour laisser reposer mon cœur mais vers les derniers jours je perdais la mémoire ", "j’ étais reparti depuis longtemps déjà lorsque la lumière se faisait en moi: j’ avais chaque fois oublié quelque chose la première fois ce fut un gant et c’ était grave par ce froid je l’ avais déposé devant moi et j’ étais reparti sans le ramasser ce fut ensuite ma montre puis mon canif " ]
[ "il avait cherché pendant quelques instants à se rappeler à qui il l’ avait donnée et il s’ était demandé quelle pouvait être la personne qui la lui faisait présenter en ce moment mais sa mémoire ne lui fournissant aucun renseignement à le cet égard il avait ordonné qu’ on lui amenât l’ étranger à le plus tôt sa curiosité était donc vivement excitée et elle était parvenue à le plus haut point lorsque l’ homme à la robe brune accompagné de le serviteur entra dans la salle ou il se tenait qui êtes -vous et que demandez -vous s’ écria raymond cédant à son impatience en apercevant l’ étranger ", "le vieux père \\n' mourant étendait les mains sur nous et nous bénissait tous les cette folie dura peu et bientôt je me retrouvai sur la dune face à le face juliette –juliette! juliette il n’ y avait plus de violons plus de hautbois il n’ y avait qu’ un hurlement de douleur\\n' et de révolte le cri de le fauve captif qui réclame sa proie ", "elle fait oui de la tête je pose mon revolver sur mes genoux et je me faufile à le milieu de les autres cornichons qui trouvent génial de se tamponner PROPN se fait toute petite contre moi ç me donne une idée je passe un bras autour de ses épaules et nous nous enlaçons comme des amoureux le remue-ménage s’ accentue autour de le manège ", "je pense que je saurais m' en servir il va falloir faire très vite entré dans le box je vois comment je peux faire: le bousculer puissamment le désorienter le caler avec mon épaule utiliser la main avec les bons doigts lucie n' a pas dormi non plus ", "alors jean de la sorgue feignant la confusion répondait: madame pour qui me prenez -vous jean de la sorgue bien entendu n’ était pas pour moi un ami c’ était quelque chose de moins réel et cependant de plus prenant: un mystère d’ apparence inoffensive pour en revenir à la fin de cette journée le repas terminé j’ embrassai mon père et je montai dans ma chambre afin d’ étudier mes leçons et de traduire un texte de columelle qui ne me plaisait guère après avoir allumé la lampe à le huile je m’ assis devant ma table et là la tête entre les mains les coudes appuyés sur mon livre je me sentis bien comme un jeune roi à le cœur de son royaume devant une mappemonde achetée à le paris en chez l’ auteur rue de la harpe par le frère de mon père le capitaine dans un régiment de la compagnie de les indes devant moi mon lit bien fait bien blanc dans un vieux bois de quimper; à le ma droite rayons chargés de livres à le ma gauche d’ autres rayons où trônait le chef-d’œuvre de jean de la sorgue un fort beau vaisseau de ligne garni de petits canons de bronze composaient avec ch", "je suis las de la vie calme et tranquille que je mène il me faut des occupations sérieuses et d' ailleurs j' ai pensé qu' en plaçant mes capitaux dans la haute industrie je ne tarderais pas à le doubler mes revenus et avez -vous donc besoin d' être plus riche edmond mais cher père n' ai-je pas déjà un fils je veux que plus tard il soit riche très-riche et je veux encore donner à ma chère tout le luxe à lequel elle peut prétendre fort bien ", "—vous êtes encore plus dépravée que lui chose incroyable il ne s’ est pas levé automatiquement sur le champ bien qu’ elle soit debout devant lui a mi-voix elle l’ entend crier ou plutôt vomir quelques touristes allemands se retournent des insultes grossières à l’ égard d’ egon et d’ PROPN propos populaciers qui à le fond ne collent pas plus à les faits que les euphémismes hypocrites ce qui aliène jeanne n’ est pas qu’ il croit ou veut croire à une connivence sensuelle entre elle et ce franz qu’ elle a eu tant de peine à ne pas haïr ou mépriser et que maintenant elle plaint à le distance c’ est le ton péremptoire de l’ homme pour lequel tout élan des sens dégrade une femme à le moins bien entendu qu’ il n’ en soit le bénéficiaire et pour qui toute singularité sexuelle déshonore un homme en moins d’ un instant les préjugés dont se croyait indemne lui remontent à la bouche comme une bile amère tout comme quelques années plus tard rencontrant par hasard la veuve assez louche d’ un médecin israélite qu’ il soupçonnait non sans cause de manœuvres abortives cet ", "il ne disait rien c’ était angoissant qu’ est -ce qu’ il attendait il tâtait les morceaux devenait terrible ", "—nous allons nous quitter ici dit valentin à le la vôtre lui répondis -je tristement —oui fit -il après avoir bu d’ un air grave maintenant je suis content ma conscience est tranquille j’ ai jeté par-dessus mes épaules la terre de le scandale j’ ai pris le bâton de voyage et je suis sur la route de mon salut depuis longtemps j’ aurais dû partir ", "le bivac c’ est une vue bien intéressante que celle d’ un bivac véritable avec ses centaines de petites tentes bien alignées ses rues ses places ses fours en terre ses cuisines en plein vent il faut voir là comme chaque chose a sa place et comme chacun y est soigneux de ses armes et de ses effets comme tout est rangé et passé en revue il faut voir comme les sentinelles sont vigilantes comme les grand’gardes ont l’ œil et l’ oreille à le guet et avec quel zèle et quelle régularité les rondes et les visites se font à les postes avancés avec quel mystère le mot d’ ordre et le mot de ralliement sont donnés et rendus comme on comprend bien là que la perte d’ un mot d’ ordre pourrait entraîner la perte de tout un bivac il faut voir avec quelle prudence et quelle sévérité scrupuleuse les reconnaissances sont reçues à le leur rentrée à le bivac; comme chacun fait son devoir en conscience surtout quand le bivac est établi près de l’ ennemi; " ]
tous les donc le sicilien et le roi venu tout droit de la bible assis face à le face et autour d’ eux ou au-dedans d’ eux c’est-à-dire au-dedans de ce qui émanait d’ eux de cette invisible cage qu’ ils édifiaient ou plutôt qui s’ édifiait d’ elle-même dès qu’ ils s’ asseyaient et sortaient les cartes et sur les parois de laquelle il semblait qu’ une main invisible avait écrit privé» comme sur la porte de les salles réservées de les casinos ou des cercles l’ habituelle rangée de têtes de les joueurs faisans et pigeons de marlous ou de calicots ou de garçons coiffeurs à les airs affranchis et venant là se faire plumer les visages fiévreux et impassibles les lèvres remuant à le peine les mains remuant à le peine pour faire glisser chacune de les cartes juste assez pour qu’ apparaisse le coin droit et à la fin de chaque coup cette espèce de silencieux soupir de plainte d’ orgasme s’ exhalant non de les joueurs à les visages toujours parfaitement dépourvus d’ expression mais de le public et pendant un de ces temps morts georges se fouillant extrayant de sa poche compta
[ "etant le fils de paysans analphabètes il est tellement fier d’ avoir pu apprendre à le lire qu’ il est intimement persuadé qu’ il n’ y a pas de problème et en particulier celui de le bonheur de l’ humanité qui ne puisse être résolu par la lecture de les bons auteurs il a même trouvé l’ autre jour le moyen de se réserver et je t’ assure que si tu connaissais ma mère tu te rendrais compte de l’ exploit de la volonté et par conséquent de le degré d’ émotion de désarroi que cela représente lignes sur les insipides lamentations qu’ elle répand tout à le long de ces lettres à les lignes heureusement limitées que nous sommes autorisés à le recevoir pour ajouter à le concert ses propres lamentations en me faisant part de son désespoir à la nouvelle de le bombardement de PROPN et de sa paraît -il irremplaçable bibliothèque s’ interrompant se taisant pouvant voir sans avoir besoin de la sortir de son portefeuille la lettre –la seule qu’ il ait gardée de toutes celles écrites par sabine et à le bas de lesquelles son père se contentait habituellement de tracer au-desso", "bon. d’ accord mais encore une fois ton bonhomme ton type de le portrait la gloire et la honte de ta famille ce n’ était pas le premier général ou missionnaire ou commissaire ou ce que tu voudras qui et georges oui sans doute je sais bien oui. peut-être que ce ne fut pas seulement le fait de cette bataille d’ une simple défaite non pas uniquement ce qu’ il vit PROPN la panique la lâcheté les fuyards jetant leurs armes criant comme toujours à la trahison et maudissant leurs chefs pour justifier leur panique et peu à le peu les coups de feu s’ espaçant puis isolés sans suite sans conviction le combat en train de s’ épuiser de mourir de lui-même dans la langueur de la fin de le jour ", "nous avons vu connu cela ce ralentissement cette progressive immobilisation comme la roue de la loterie foraine le crépitement serré de la languette de métal ou baleine sur l’ étincelante couronne de les butoirs se décomposant pour ainsi dire les claquements qui ne faisaient qu’ un seul bruit continu de crécelle se séparant se dissociant se raréfiant ces dernières heures où la bataille semble ne plus continuer qu’ en vertu de la vitesse acquise ralentir reprendre s’ éteindre se rallumer en d’ absurdes et incohérents sursauts pour s’ affaler de nouveau tandis que l’on recommence à le entendre chanter les oiseaux se rendant compte tout à le coup qu’ ils n’ ont jamais arrêté de chanter pas plus que le vent n’ a cessé de balancer les branches de les arbres les nuages de cheminer dans le ciel –quelques coups de feu donc encore insolites maintenant absurdes et dans la paix de le soir quelques accrochages tardifs d’ arrière-gardes et de poursuivants et non sans doute les troupes espagnoles proprement dites c’est-à-dire régulières royales c’est-à-dire très probablement c", "il parlait trop bien le français et puis t’ as pas vu sa tête ses cheveux tout rouquin qu’ il était! et rouquin et t’ es complètement abruti ou quoi t’ es même plus capable de et c’ est alors que cette rafale de mitraillette est partie dit -il se tenant PROPN devant elle tandis qu’ elle continuait à l’ examiner avec cette espèce de curiosité ennuyée patiente polie et parfois quelque chose non pas de l’ effroi mais comme une discrète et insolente méfiance à les aguets comme ce qui aiguise insaisissable le regard indifférent de les chats quelque chose de furtif aigu foudroyant passant dans ses yeux et aussitôt éteint le visage inaltérable ce masque régulier serein magnifique et vide comme ces statues pensa -t-il mais peut-être n’ est -elle rien d’ autre ne faut -il rien lui demander de plus que ce que l’on demande à du marbre à la pierre à le bronze: seulement de se laisser regarder et toucher qu’ elle se laisse seulement regarder et toucher mais il ne bougeait pas pensant mais elle pleurait il a dit qu’ elle pleurait puis il lui sembla les voir tous elle et debout p", "comme ç a je ne l’ aurai pas faite pour rien j’ aurai à le moins appris à le jouer à le poker car il jouait maintenant retrouvait le soir dans l’ arrière-salle d’ un bar situé près de le marché à les bestiaux s’ y rendant comme il était comme il avait dîné à la table de son père c’est-à-dire en salopette et ses mains indécrassables imprégnées de terre et de cambouis mêlés ou types à les identiques visages inexpressifs à les identiques gestes brefs économes et qui jouaient gros vidaient avec les mêmes gestes qu’ ils avaient pour jouer de la même silencieuse rapide et apparemment sans plaisir de les bouteilles de le champagne le plus cher tandis que ou filles avec lesquelles chacun avait couché à le tour de rôle attendaient en bâillant et se montrant leurs bagues sur les banquettes râpées rien qu’ un simple bout de carton donc une de ces reines vêtues d’ écarlate énigmatiques et symétriquement dédoublées comme si elles se reflétaient dans un miroir vêtues d’ une de ces robes mi-partie rouge et verte à les lourds et rituels ornements à les rituels et symb", "pensant qu’ il aurait dû essayer de vomir comme tout à l’ heure dans le champ pensant mais vomir quoi? cherchant à se rappeler la dernière fois qu’ il avait mangé ah oui ce bout de saucisson ce matin dans la forêt mais était -ce le matin ou quand son estomac empli par le genièvre qu’ il lui semblait sentir à l’ intérieur de lui comme un corps étranger inassimilable une boule solidifiée ou plutôt à le demi solidifiée et lourde quelque chose comme de le mercure alors tout à l’ heure il aurait dû se mettre les doigts dans la gorge et vomir à le moins il aurait été soulagé quand ils étaient dans la maison en train d’ enfiler de nouveau leurs uniformes et ensuite se tenant de nouveau lourd roide exténué dans sa gangue roide et lourde de drap et de cuir seul dans la chambre toujours en train de se demander s’ il allait vomir ou pas et avait bien pu passer tandis que par la fenêtre il regardait filer rapidement là-bas sur la route les camionnettes de le génie battant en retraite pas plus grosses que des jouets se succédant sans interruption dans une fuite précipit", "comme si puis s’ arrêtant de penser ne finissant pas cessant de s’ intéresser à le lui pour regarder lui aussi ce que contemplaient maintenant les yeux globuleux et jaunes ahuris incrédules eux aussi tous les se tenant un instant immobiles tandis que là-bas par-delà les prés en pente les petites voitures jouets continuaient à le filer à la queue leu leu: puis dégringolant ensemble l’ escalier traversant en courant la cour déserte de la ferme et reprenant en sens inverse le chemin qu’ ils avaient suivi le matin –et tout ce qu’ il pouvait voir maintenant couché de tout son long sur le ventre dans l’ herbe de le fossé haletant essayant toujours sans y parvenir de contenir le formidable bruit de forge dans sa poitrine c’ était l’ étroite bande horizontale à le quoi pour lui se réduisait à le présent le monde limitée en haut par la visière de son casque en bas par l’ entrecroisement de les brins d’ herbe de le fossé juste devant ses yeux flous puis plus nets puis non plus des brins d’ herbe une tache verte dans le vert crépuscule allant se rétrécissant puis cessant à", "tu parles georges ne répondant pas ne se détournant même pas le chuchotement indigné réprobateur et plaintif s’ élevant de nouveau: merde un peu plus on lui tombait dans les bras où est -ce que tu regardais georges ne répondant toujours pas commençant à le reculer le long de la haie sans quitter un seul instant des yeux le coin de la maison de briques là-bas obscure entre les ténébreuses branches de les pommiers mais il ne passait plus de camions maintenant et tout ce qu’ il pouvait voir c’ était la tache claire que faisait le chiffon rose accroché à la haie non loin de le cheval mais pas le cheval et pas la sentinelle non plus seulement la tache rose luisant faiblement dans la pénombre puis même plus le chiffon parce qu’ ils avaient franchi encore une autre haie toujours à le reculons la tête toujours tournée de le côté de la route se heurtant de le dos à la haie la main tâtonnant derrière eux levant la jambe un moment à le cheval sur la haie le buste couché dessus et retombant de l’ autre côté sans qu’ un seul instant ils aient cessé de surveiller l’ ang", "mince alors on avait bonne mine iii il parlait et maugréait encore mais je fis tomber son briquet: nous tâtonnions dans le noir maintenant trébuchant dans l’ escalier de bois naturellement le vieux n’ était pas rentré et pas de canard alors c’ était à le prévoir sans doute était -il en train de cuver son genièvre il persistait comme une faible lueur dans la chambre celle qui s’ attarde encore après le crépuscule on pouvait voir luire le bois de le lit je me cognai contre la chaise et la fis tomber cela fit un bruit épouvantable dans la maison vide nous restâmes un moment écoutant comme si on avait pu l’ entendre de la route puis je tâtonnai de nouveau dans le noir pour la ramasser posai mon fusil m’ assis je vis alors qu’ il s’ était couché tel que sur le lit je dis merde tu pourrais à le moins retirer tes éperons puis il n’ y eut plus rien c’est-à-dire ne me souvenant de rien je pense que j’ avais dû m’ endormir là d’ un bloc peut-être avant même d’ avoir fini de parler peut-être n’ étais -je même pas arrivé jusqu’ à le éperons l’ avais -je simplement pen" ]
[ "mme fouquet ne pouvait parler ce fut sa belle-mère qui reprit a -t-il reconnu la cour monsieur non madame et lorsque m. le chancelier lui a ordonné de lever la main il a répété les raisons qui l’ empêchaient de prêter serment le chancelier s’ est jeté dans de grands discours pour faire voir le pouvoir légitime de la chambre que le roi l’ avait établie et autres paroles de ce genre; sur quoi m. fouquet a répondu que souvent on faisait des choses par autorité qu’ on ne trouvait pas juste quand on y avait fait réflexion m. le chancelier l’ a interrompu comment vous dites donc que le roi abuse de sa puissance ", "mais voilà que pour augmenter les ennuis de tantale la yen-khieh-kadine apparut et étendit devant le fiancé un tapis brodé d’ or destiné à la prière le fiancé obéissant à le cette invitation récita donc une prière qui fut très courte alors la maîtresse de les cérémonies s’ esquiva et laissa les nouveaux époux tout seuls la porte refermée s’ approcha d’ il n’ est point dans la coutume que le fiancé lève le voile de la fiancée sans beaucoup de cérémonies et de raffinements c’ est le moment ou il peut et doit montrer sa bonne éducation ", "c’ est un malheureux qui se noie s’ écrie jules il faut le sauver dès lors le sentiment de la conservation de son semblable l’ emporte sur celui de sa propre destruction en un instant il s’ est dépouillé de ses vêtemens et bientôt il nage plonge et replonge pour rendre à la vie un homme qu’ une fatale passion a sans doute réduit à le désespoir mais ses efforts sont inutiles déjà minutes se sont écoulées et il n’ a pu rejoindre le corps ", "sur ces hauteurs l’ herbe elle-même est rare après le dîner nous avons fait le tour de l’ île et nous sommes allés voir chez le garde un crucifix de cuivre ciselé de style byzantin je me figurais quelque chose de superbe: style byzantin songe donc je n’ ai vu qu’ une bien vilaine représentation de le christ mon oncle regardait avec respect cette croix rouillée et répétait c’ est bien le style byzantin nous avons fait une halte sous les arbres roussis d’ une très-jolie avenue puis mon oncle a donné le signal de le départ ce qui nous a fort affligés ", "—tu as peur? —oui depuis la fin de la guerre les habitudes PROPN avaient changé par exemple les déjeuners de réalité n’ étaient plus nomades la coupole avait été choisie une fois pour toutes à le cause de le grand noir à le chéchia rouge qui préparait le café dans une boule transparente dont PROPN assurait qu’ elle était de cristal: quand je le regarde j’ ai toujours une sensation étrange gabriel je suis sûr qu’ un beau jour il va nous dire l’ avenir et en même temps il me rappelle notre époque impériale tu te souviens autre innovation le père et le fils ne parlaient plus exclusivement de femmes ", "je fixais de les vertiges il n\\ y a rien je l\\' ai dit à le jacques à le quoi l\\ homme soit plus rebelle à le avouer la secrète immédiate puissance sur lui de son semblable il n\\ y a peut-être rien qui soit plus fréquent plus quotidien pouvoir brutal désinvolte comme la foudre où l\\ intelligence la valeur la beauté le langage ne sont rien mais seulement une électricité animale une polarisation qui se développe subite tomber sous le charme et sans retour on n\\ en parle jamais il y a un tabou là-dessus mais à une simple inflexion de voix à des yeux brusquement détournés des années des années plus tard les initiés à le détour d\\' une conversation reconnaîtront soudain le passage de l\\ ange la révélation subite et commune le coup à le cœur dieu reconnaîtra ses anges à l\\' inflexion de leurs voix et à le leurs mystérieux regrets le mystère chrétien dont les hommes il me semble pourraient le mieux approcher par leur expérience propre c\\' est celui de la visitation ", "alix se leva précipitamment laissant tomber à le terre son ouvrage et s’ élança vers elle .–amie vous ne vous doutez pas de ce que monsieur dorians vient de m’ apprendre? maman maman va être disculpée PROPN eut un cri de joie –vraiment le meurtrier est découvert PROPN recommença son récit mme de bard le ponctuait de oh! stupéfaits ou indignés levait les bras à le ciel en un geste vengeur ", "pour ma part cette annonce m' enchantait: atteindre enfin la capitale me paraissait un bien que rien ne pouvait balancer on m' offre nous dit napoléon la place de hanriot je dois donner ma réponse ce soir eh bien! qu' en dites-vous nous hésitâmes un moment ", "à le lieu de traiter leur femme avec le respect affectueux dû à la gardienne de l’ honneur de le foyer domestique ils lui apportent la passion fugitive et libertine d’ un amant pour une courtisane ils en font une maîtresse pareille à le celles de la jeunesse et de les soirées d’ orgie ou de bal masqué et elles ne tardent pas révoltées par cette similitude qui ne leur échappe guère à le devenir la maîtresse de les autres après avoir été quelques mois celle de l’ homme dont elle ont pris le nom a heures quarts le comte et l’ abbé étaient de la meilleure intelligence et quand ils sortirent ensemble pour faire une promenade sur les hauteurs qui dominent les roches noires et la tour malakoff rosine prenant son futur à le part lui dit tout bas: –n’ avais -je pas raison cette nuit de ne pas vous écouter quand vous médisiez de mon abbé mirande le comte s’ inclina en baisant la main de la jeune fille –c’ est vrai répliqua -t-il convenez toutefois qu’ il a manqué sa vocation –comment l’ entendez-vous il parle avec une extrême élégance ", "l’ un d’ eux tournoya et s’ abattit; les autres s’ élançaient en râlant le colossal franières les tranchait à le coups de hache; barraux gannal samart bouveroy autres piquaient avec des fourches abattaient de lourds gourdins ou faisaient tournoyer des sabres tapait à le coups de crosse ce fut la victoire " ]
impérialisme dictatorial de les comités révolutionnaires pauvre liberté tu n’ es pas de ce monde les abus de pouvoir que les révolutionnaires prêchaient et pratiquaient révoltaient christophe et olivier ils n’ avaient point d’ estime pour les ouvriers jaunes qui refusent de souffrir pour la cause commune mais ils trouvaient odieux qu’ on prétendît les y contraindre par la force cependant il faut prendre parti
[ "dans la réalité le choix n’ est pas aujourd’hui entre un impérialisme et la liberté mais entre un impérialisme et un impérialisme olivier disait: ni l’ un ni l’ autre je suis pour les opprimés christophe ne haïssait pas moins la tyrannie de les oppresseurs mais il était entraîné dans le sillage de la force à la suite de l’ armée de les travailleurs révoltés ", "il ne s’ en doutait guère il déclarait à ses compagnons de table qu’ il n’ était pas avec eux tant qu’ il ne s’ agira pour vous disait -il que d’ intérêts matériels vous ne m’ intéressez pas le jour où vous marcherez pour une foi alors je serai des vôtres autrement qu’ ai-je à le faire entre ventres ", "je suis artiste j’ ai le devoir de défendre l’ art je ne dois pas l’ enrôler à le service d’ un parti je sais qu’ en ces derniers temps des écrivains ambitieux poussés par un désir de popularité malsaine ont donné le mauvais exemple il ne me semble pas qu’ ils aient beaucoup servi la cause qu’ ils défendaient ainsi mais ils on trahi l’ art sauver la lumière de l’ intelligence c’ est notre rôle à le nous qu’ on n’ aille pas la mêler à le vos luttes aveugles ", "qui tiendra la lumière si nous la laissons tomber vous serez bien aises de la retrouver intacte après la bataille il faut qu’ il y ait toujours des travailleurs occupés à le entretenir le feu de la machine tandis qu’ on se bat sur le pont de le navire tout comprendre ne rien haïr l’ artiste est la boussole qui pendant la tempête marque toujours le nord ils le traitaient de phraseur ils disaient qu’ en fait de boussole il avait perdu la sienne et ils se donnaient le luxe de le mépriser amicalement ", "pour eux un artiste était un malin qui s’ arrangeait de façon à le travailler le moins et le plus agréablement possible il répondait qu’ il travaillait autant qu’ eux qu’ il travaillait plus qu’ eux et qu’ il avait moins peur du travail rien ne le dégoûtait autant que le sabotage le gâchage de le travail la fainéantise érigée en principe tous ces pauvres gens disait -il qui craignent pour leur précieuse peau bon dieu! moi depuis l’ âge de ans je travaille sans répit vous vous n’ aimez pas le travail vous êtes à le fond des bourgeois ", "si seulement vous étiez capables de détruire le vieux monde mais vous ne le pouvez pas vous ne le voulez même pas non vous ne le voulez pas vous avez beau gueuler menacer faire celui qui va tout exterminer ", "vous n’ avez qu’ une pensée mettre la main dessus vous coucher dans le lit tout chaud de la bourgeoisie en dehors de quelques centaines de pauvres bougres de terrassiers qui sont toujours prêts à se faire crever la peau ou à le crever celle de les autres sans savoir pourquoi pour le plaisir pour la peine la peine séculaire les autres ne pensent qu’ à le foutre le camp à le filer dans les rangs de les bourgeois à la première occasion ils se font socialistes journalistes conférenciers hommes de lettres députés ministres ne criez pas contre celui-là vous ne valez pas mieux ", "c’ est un traître vous dites bon à qui le tour vous y passerez tous pas un de vous qui résiste à l’ appât! comment le pourriez -vous il n’ y a pas un de vous qui croie à l’ âme immortelle vous êtes des ventres je vous dis des ventres vides qui ne pensent qu’ à s’ emplir là-dessus ils se fâchaient et ils parlaient tous à la fois ", "et tout en se disputant il arrivait que christophe entraîné par sa passion fût plus révolutionnaire que les autres il avait beau s’ en défendre: son orgueil intellectuel sa conception complaisante d’ un monde purement esthétique fait pour la joie de l’ esprit rentraient sous terre à la vue d’ une injustice esthétique un monde où hommes sur vivent dans le dénuement ou dans la gêne dans la misère physique ou morale? allons donc il faut être un impudent privilégié pour le prétendre " ]
[ "j’ avais soufflé la bougie je regardais en l’ air lorsqu’ une dispute s’ est élevée dans la chambre voisine il faut te dire que les chambres communiquaient par une porte aujourd’hui condamnée les voix restaient basses la paix parut se faire mais j’ entendis des bruits si singuliers que ma foi j’ allai coller un œil contre une fente de la porte non tu ne devinerais jamais il s’ arrêta les yeux arrondis jouissant de l’ effet qu’ il pensait produire eh bien ", "mais quand ils ne s\\' aiment pas fit observer poincy cela les regarde alors dit godard de le reste le peuple est incorrigible messieurs si les femmes d\\' ouvriers sont misérables c\\' est leur faute après tout ", "ils étaient arrivés à la hauteur de les sorinières lorsque en face d’ un cabaret situé sur la route ils aperçurent gendarmes qui causaient avec un paysan à le cheval comme eux .en ce moment petit-pierre et mary marchaient à le milieu d’ un groupe de ou paysannes et les gendarmes ne firent aucune attention à le ces femmes mais il sembla à le mary qui dans sa préoccupation habituelle dévisageait tous les passants anxieuse qu’ elle était de savoir si quelqu’un d’ entre eux ne serait pas en mesure de lui apprendre ce que bertha et michel étaient devenus il lui sembla disons -nous que ce paysan la regardait avec une attention particulière .quelques instants après elle retourna la tête et elle aperçut le paysan qui avait quitté les gendarmes et qui accélérait le trot de son bidet pour rejoindre le groupe de les villageoises prenez garde à le vous! dit -elle à le petit-pierre voici un homme que je ne connais pas et qui après m’ avoir examinée avec une grande attention s’ est mis à le nous suivre; éloignez -vous de moi et n’ ayez pas l’ air de me connaître bien; et s’ il", "et pour francs il se trouva un pauvre aussi un ouvrier errant descendu de les côtes de brest à la quête de le pain qui consentit à épouser la jeune fille l’ enfant naquit après mois de mariage c’ était henriette madiot la mère ne se consola jamais de sa faute elle en mourut lentement consumée par la vue même de cette petite qui grandissait et qu’ elle adorait nulle créature plus soigneusement élevée et plus compliquée ne connut un art plus savant de se torturer soi-même ", "et lui elle pense ça de moi madame moineau? et elle lunettes noires sur le nez cheveux soufflés en arrière conduisant docilement sur une petite route ensoleillée la capote de la voiture repliée sur le coffre si bien que nous ne savons pas si elle porte encore les stigmates de le rodéo sauvage ou si le garagiste a réussi à le convaincre le concessionnaire de se remettre à la couture c’ est parce que tu l’ intimides et lui intimider madame moineau il est né PROPN qui et elle bien sûr elle brave mais c’ est une vieille dame qui n’ est jamais sortie de son village tu as fait beaucoup de chemin pendant ce temps-là quand tu viens la voir elle ne sait plus qui arrive chez elle ", "ce grand dadais de m.constant déguisé en maître de cérémonies nous a barré le passage en marmottant mmela comtesse vous prie de l’ excuser ou quelque chose comme cela alors s’ écria rose qui est -ce qu’ elle cache là-dedans le docteur se leva princesse dit -il grâce à le vous j’ espère que nous allons rejoindre à la fin! marguerite eut le rire argentin qui rendait si jolie est -ce bien presse ", "les soupçons de jacques bourgeot grandirent il courut à la poursuite de la calèche et la rejoignit à l' instant ou elle disparaissait sous un hangar attenant à la demeure de pierre morlaix —que signifie cela pensa l' amant d' angèle se moquerait -on de moi? ah! bien je saurai dévoiler ce mystère! alphonse maigret naquit à le québec dans une honnête famille d' artisans de bonne heure il manifesta un goût prononcé pour l' étude et une rectitude d' esprit qui faisait l' admiration de ceux qui le connaissaient ", "mais c’ est à le toi que je l’ ai donnée dit le colonel en se tournant vers le fils de la maison l’ as-tu encore —elle est là-haut répondit le jeune homme il disparut et revint l’ instant d’ après tenant à la main un petit sac d’ indienne à le fleurs assez semblable à un scapulaire qu’ il me mit dans les mains c’ est avec une sorte de respect que j’ ouvris cette pauvre relique refroidie sur la poitrine de le jeune soldat russe ", "il rit. –je ne me suis pas déclaré ce soir-là dit -il pas plus que les autres fois et bien d’ autres fois pourtant je les ai désirées j’ étais difficile je crois mais certains détails me fascinaient la voix la peau les cheveux c’ est très joli une femme ", "une de ses idées les plus chères c’ était de parvenir en dépit des préliminaires fâcheux à le organiser de les chasses dont l’ éclat retentirait d’ un bout à l’ aulre de la vieille bretagne il est vrai que le temps consacré par la loi était passé mais les terres de le marquis de coquelicot étaient si étendues qu’ on y pouvait s’ ériger en nemrod il fallait d’ ailleurs préparer longtemps à l’ avance le matériel exigé les cors de chasse et la meute telles étaient les perpétuelles préoccupations de le vaillant ildefonse " ]
ah comme on était triste alors dans la pauvre et patriotique lorraine et estelle marville était de ceux qui souffraient le plus de tous nos malheurs car aimait la france et chacune de ses douleurs chacune de ses hontes avait dans son âme\n aimante et fi un douloureux écho dans les premiers jours de janvier de vagues rumeurs d’ espoir se répandirent et répétées tout bas accueillies d’ abord avec incrédulité elles prirent peu à le peu fondement et les esprits les plus pessimistes finirent par les admettre après tout \n' c’ était possible la bravoure française en avait fait bien d’ autres la fatalité lasserait peut-être à la fin
[ "ces rumeurs étaient la confirmation de les résolutions énergiques annoncées par marville l’ armée de bourbaki et tous les corps occupant la haute-saône le doubs côte-d’or devant se jeter par un élan désespéré à l’ improviste avec un ensemble\\n' écrasant sur toutes les petites garnisons disséminées dans les vosges les-massacrer les rejeter en alsace puis couper le chemin de fer s’ établir fortement sur le terrain\\n' conquis secourir les petites places fortes qui se défendaient encore et attendre milieu de ces populations patriotes empressées à les ravitailler que PROPN eût donné main à l’ armée de la loire c’ était un beau rêve réalisable peut-être des hommes comme le général l’ cru possible est -ce la fatalite s’ acharnant sur nous une fois de plus ou bien de basses\\n' trahisons comme on l’ a dit et répété qui ont fait échouer ce plan grandiose les prussiens le jugeaient si bien réalisable qu’ ils prenaient leurs précautions cette éventualité et qu’ ils continuèrent à les prendre jusqu’ à l’ armistice ", "veillaient sans cesse de le côté de les vosges méfiants et inquiets ils ne se contentaient\\n' même pas de veiller avec leur génie inventif pour le mal afin de mieux l’ épouvante parmi les populations ils chosissaient chaque jour parmi les notabilités villes quelques hommes des vieillards pour la plupart et les forçaient à le monter sur locomotive à le côté de le chauffeur afin que la présence de ces français fit hésiter francs-tireurs s’ ils commençaient les hostilités en faisant dérailler un train allemand il va sans dire que les soldats résolus à le vaincre risquant à le chaque heure leur propre\\n vie ne devaient prendre nul souci d’ une ou victimes de plus et auraient fait\\n' dérailler quand même cette inutile précaution ne servait qu’ à le terrifier un peu plus malheureux envahis et à les rendre plus souples encore sous la main de fer des\\n' envahisseurs qui non contents de se faire nourrir exigeaient de plus des sommes énormes \\n' ils les trouvaient presque toujours grâce à les menaces de pillage quotidiennes exécutions sommaires comme celle de le malheur", "elle souffrait trop de la défaite ne pas renaître promptement à l’ espoir elle espéra plus fermement encore après avoir reçu une lettre de mlle qui fut mystérieusement apportée par un vosgien homme énergique et résolu choisi pour\\n' escorter l’ un de ces courageux magistrats serviteurs occultes de la france allant\\n' bravement comme nous l’ avons déjà noté demander à le gouvernement de la défense l’ argent et les ordres nécessaires à les fonctionnaires demeurés fidèles à le poste mlle clémence prévenait sa jeune amie que le moment de la lutte était proche elle l’ engageait à le être prête atout événement à le avoir toujours une arme sur elle à le cas\\n où les prussiens vaincus et exaspérés voudraient se venger sur les femmes avant s’ enfuir le bataillon d’ andré était en tête des francs-tireurs beaucoup plus\\n' près de la ligne de le chemin de fer de strasbourg qu’ on ne pouvait le supposer il \\n' n’ attendait qu’ un ordre pour se porter en avant ", "le colonel dirigeait lentement reste de ses hommes de le même l’ armée de l’ est toute entière disait -on dans le même sens il y avait eu de glorieux combats notamment à le arcey et à le villersexel\\n on pouvait espérer affirmaient les chefs quant à le elle mlle clémence elle était là tout proche chez des amis à le village de\\n' en pleine montagne vosgienne ", "elle attendait le résultat de la grande lutte\\n' pour rentrer dans sa retraite si son frère ou m. marville étaient blessés elle ils la tenaient à le courant de toutes leurs démarches et elle leur envoyait\\n' parfois d’ utiles renseignements de nouveau elle suppliait estelle d’ aller la rejoindre \\n' de se mettre en sûreté dans l’ espoir qu’ elle consentirait elle lui envoyait\\n' l’ itinéraire suivi par elle et son adresse exacte ", "dieu sait si ces instances touchaient le cœur de la jeune fille et si elle était d’ y céder elle entrevit ce jour -là même la possibilité de le faire un employé postes de nancy venant comme à l’ ordinaire lui apporter mystérieusement quelques billets \\n' échappés de paris en ballon lui apprit que mlle dubois était à le nancy et prochainement reprendre son poste on lui avait méchamment insinué que son absence\\n' indéfinie pourrait lui faire perdre sa retraite et comme elle savait que appointements étaient secrètement payés et qu’ en se mettant bien avec les ennemis on ne\\n' courait pas grand danger elle songeait à le reparaître père fit la pauvre estelle tout heureuse si le froid continue à le décroître partirons pour granges-des-bois n’est-ce-pas ", "toute l’ après-midi ils firent des plans discutant les bagages à le emporter réglant étapes la jeune fille venait de recevoir son arriéré d’ appointements même en laissant\\n' une grande partie de cet argent à le mlle dubois elle comptait avoir de quoi subvenir dépenses de le voyage d’ ailleurs la somme laissée par la malheureuse irène était intacte et le vieillard espérait toucher sous peu de jours un semestre de sa pension elle pourrait donc fuir ", "rien absolument rien ne la retenait procurerait certainement pour plus de sûreté un laissez passer justement il devait\\n' venir le lendemain ce serait fini plus d’ ennemis plus de craintes elle ne laissait nul devoir elle quand m. bertrand et la petite marie-gabrielle seraient à l’ abri elle verrait elle devait rester auprès d’ eux ou bien les confier à le léopoldine et à le son aïeule rejoindre mlle clémence et veiller de loin sur andré ", "elle parlait encore de ce départ de cette soudaine libération s’ interrompant pour\\n' déposer un baiser sur le front de l’ enfant qui dormait sur ses genoux d’ un sommeil un peu\\n agité lorsque des pas lourds ébranlèrent l’ escalier elle n’ y prit pas garde pensant que\\n' ses hôtes rentraient avec quelques compagnons soudain on frappa rudement à la porte sa chambre m. alla ouvrir entra avec plusieurs hommes je suis fâché monsieur prononça -t-il avec le plus de civilité qu’ il put mais vous\\n' êtes désigné pour partir comme otage et il faut suivre ces soldats qui viennent chercher le vieillard vit le désespoir et l’ indignation de sa fille et se forçant à le calme la calmer " ]
[ "les voyous tristes continuent à s’ offrir de la musique ils glissent dans le ventre de l’ appareil illuminé toutes les pièces de balles de l’ établissement cette fois ils en ont terminé avec johnny et ils se font distiller une vieille chanson de la mick je la connais on a presque été élevés ensemble ", "je le saurais si je savais où mme martin est allée ce matin sous prétexte de faire son marché il avait décroché le téléphone appelé la p.j. une fois de plus c’ est encore moi lucas je voudrais cette fois que tu t’ occupes de les taxis j’ aimerais savoir si ce matin entre heures et heures de le matin un taxi a chargé une cliente dans les environs de le boulevard richard-lenoir et où il l’ a conduite ", "–admirable en effet fit maxime avec une imperceptible grimace de dégoût j’ ai même composé dans la solitude un couplet sur un air populaire en l’ honneur de cette mirifique institution –dites -nous cher maxime cette vraie marseillaise de la paix c’ est que devant mme boisrobin –ma femme n’ est pas bégueule dieu merci et mon fils dont je veux faire un citoyen solide doit tout entendre –dites mon cher ami ajouta affectueusement hélène ", "il supplia son père de lui permettre d’ apprendre la musique mais il fallait payer des leçons supplémentaires et m. roch fut fort scandalisé d’ une pareille demande ce qui n’ était pas le fait d’ un garçon sérieux et bien éleve m. répondit que la musique n’ était qu’ une amusette indigne d’ un homme et bonne à les femmes qui n’ ont rien à le faire à les aveugles qui mendient leur pain est -ce qu’ il l’ avait apprise la musique lui son fils voulait -il donc devenir vagabond ou joueur d’ ophicléide comme françois martin dont tout le monde se moquait ", "elle me regarda fixement est -ce que vous pensez que je puisse m’ en dispenser? voyons! connaissez -vous un moyen de forcer mon père à le rompre ce mariage dites en connaissez -vous peut-être répliquai -je avec un tressaillement inexprimable oh! parlez alors dit -elle avec impétuosité et que faut -il que je fasse la situation était singulièrement délicate je touchais presque à le but ", "–et d’ ici la PROPN est une brute qui ne connaît que moi et exécute mes ordres avec une aveugle obéissance je lui ai commandé de vous tuer si vous tentiez de vous échapper il le fera le cas échéant vous voilà avertie adieu madame –monsieur dit le retenant d’ un geste j’ accepte tout cela mais à une condition cependant ", "–il aime la pologne il la pleure ses seules dissipations ont été les secours envoyés plus en mon nom qu’ à le sien à le quelques-uns de nos pauvres exilés –tiens mais je vais l’ aimer ce brave garçon dit la comtesse il me paraît simple comme ce qui est vraiment grand –toutes les belles choses que tu as trouvées ici reprit adam qui trahissait la plus noble de les sécurités en vantant son ami les a dénichées il les a eues à les ventes ou dans des occasions oh! il est plus marchand que les marchands ", "l’ amour ne naît ni ne s’ éteint il est toujours là en nous comme une idée en soi quelque chose de massif de compact d’ abstrait un minéral promis à la fusion à le contact d’ un autre minéral ou bien à une combustion solitaire et dans quelque état qu’ il se trouve en nous qu’ il brûle ou qu’ il pèse obéissant à le temps tout en existant en lui-même jouissant d’ une liberté qui le rapproche de l’ innocence pour peu qu’ on accepte de renoncer à la chronologie simpliste qui régit la vie ordinaire l’ amour veut l’ éternité et la récente manie que nous avons de regarder l’ heure à le tout moment et partout est une de les choses qui ajoutées à l’ oubli de dieu contribuent à le rendre fragile le sentiment amoureux de même que le sommeil demande la nuit obscure et le silence toutes choses qui n’ existent plus dans nos chambres où veille toujours la lueur rouge ou bleuâtre d’ un appareil à le quartz à le sein d’ un silence qui n’ a pas la qualite quasi céleste de celui de siom c’ est pourquoi s’ agissant de marina de cet événement extraordinaire qu’ est le surgissem", "–souffrez -vous mon père demanda -t-elle alarmée –non ma chère petite seulement j’ ai eu froid et j’ ai besoin de mettre dans mon estomac quelque chose de chaud et de réconfortant PROPN se leva vivement pour presser à l’ office mais à le moment ou ̀ elle allait quitter le salon m. de brucourt tourna la tête vit derrière soi une partie de la pièce plongée dans l’ ombre frissonna et dit: chérie ne me laisse pas seul PROPN renée revint sur ses pas ", "espère qu\\ il n\\ en sera pas question à le souper de giraud je n\\ irai pas si vous vous disputez comme vous le faites d\\' habitude .-allons mariette dit gérard soyez calme mais tu ne m\\' as pas conté comment giraud est venu nous qui ne l\\' avions pas vu depuis si longtemps est comme un fou dit mariette d\\' avoir vendu ses airs populaires il y a quelques jours il passait sur le boulevard il regarde les fenêtres éclairées de le jockey-club giraud monte demande à le parler à le président et lui dit monsieur je désirerais vous faire entendre des airs populaires que j\\' ai composés le président dit qu\\ on ne chante pas à le jockey-club giraud répond on a jamais rien entendu de pareil on allait donner l\\ ordre à les domestiques de le mettre à la porte " ]
oui loti seulement et cependant ils ne sont pas tous semblables bou celui-ci le pouce est un peu plus court que le suivant le second un peu plus court que le troisième enfin celui-ci le dernier est le plus petit de tous il était en effet très petit le plus petit doigt d’ son ongle très rose à la base dans la partie qui venait de pousser était à sa partie supérieure teint tout comme les autres d’ une couche de henné d’ un beau rouge orange
[ "eh bien dit -elle de même et à le plus forte raison loti les créatures d’ allah qui sont beaucoup plus nombreuses ne sont pas toutes semblables toutes les femmes ne sont pas les mêmes ni tous les hommes non plus c’ était une parabole ayant pour but de me prouver que si d’ autres femmes aimées autrefois avaient pu m’ oublier; que si des amis m’ avaient trompé et abandonné c’ était une erreur de juger par eux toutes les femmes et tous les hommes qu’ elle n’ était pas comme les autres et ne pourrait jamais m’ oublier; que achmet lui-même m’ aimerait certainement toujours ", "donc loti donc reste avec nous et puis elle songeait à l’ avenir à le cet avenir inconnu et sombre qui fascinait sa pensée la vieillesse chose très lointaine qu’ elle ne se représentait pas bien mais pourquoi ne pas vieillir ensemble et s’ aimer encore; s’ aimer éternellement dans la vie et après la vie disait -elle tu seras vieux je serai vieille cette dernière phrase était à le peine articulée et suivant son habitude plutôt mimée que parlée ", "pour dire je serai vieille elle cassait sa voix jeune et pendant quelques secondes elle se ramassait sur elle-même comme une petite vieille courbant son corps si plein de jeunesse ardente et fraîche cela ne fait rien était la conclusion cela ne fait rien loti nous nous aimerons toujours eyoub février singulier début quand on y pense que le début de notre histoire ", "toutes les imprudences toutes les maladresses entassées jour par jour pendant un mois dans le but d’ arriver à un résultat par lui-même impossible s’ habiller en turc à le salonique dans un costume qui pour un œil quelque peu attentif péchait même par l’ exactitude de les détails circuler ainsi par la ville quand une simple question adressée par un passant eût pu trahir et perdre l’ audacieux giaour; faire la cour à une femme musulmane sous son balcon entreprise sans précédent dans les annales de la turquie et tout cela mon dieu plutôt pour tromper l’ ennui de vivre plutôt pour rester excentrique à les yeux de camarades désœuvrés par défi jeté à l’ existence plutôt par bravade que par amour et le succès venant couronner ce comble d’ imprudence l’ aventure réussissant par l’ emploi de les moyens les plus propres à la faire tourner en tragédie ", "ce qui tendrait à le prouver qu’ il n’ y a que les choses les plus notoirement folles qui viennent à le bonne fin qu’ il y a une chance pour les fous un dieu pour les téméraires elle la curiosité et l’ inquiétude avaient été les premiers sentiments éveillés dans son cœur la curiosité avait fixé à les treillages de le balcon ses grands yeux qui exprimaient à le début plus d’ étonnement que d’ amour elle avait tremblé pour lui d’ abord pour cet étranger qui changeait de costume comme feu protée changeait de forme et venait en albanais tout doré se planter sous sa fenêtre et puis elle avait songé qu’ il fallait qu’ il l’ aimât bien elle l’ esclave achetée l’ obscure puisque pour la contempler il risquait si témérairement sa tête ", "elle ne se doutait pas la pauvre petite que ce garçon si jeune de visage avait déjà abusé de toutes les choses de la vie et ne lui apportait qu’ un cœur blasé en quête de quelque nouveauté originale elle s’ était dit qu’ il devait faire bon être aimée ainsi et tout doucement elle avait glissé sur la pente qui devait l’ amener dans les bras de le giaour on ne lui avait appris aucun principe de morale qui pût la mettre en garde contre elle-même et peu à le peu elle s’ était laissée aller à le charme de ce premier poème d’ amour chanté pour elle à le charme terrible de ce danger elle avait donné sa main d’ abord à le travers les grilles de le yali de le chemin de monastir; et puis son bras et puis ses lèvres jusqu’ à le soir ou ̀ elle avait ouvert tout à le fait sa fenêtre et puis était descendue dans son jardin comme marguerite comme marguerite dont elle avait la jeunesse et la fraîche candeur comme l’ âme de marguerite son âme était pure et vierge bien que son corps d’ enfant acheté par un vieillard ne le fût déjà plus ", "et maintenant que nous agissons d’ une manière sûre et réfléchie avec une connaissance complète de tous les usages turcs de tous les détours de stamboul avec tous les perfectionnements de l’ art de dissimuler nous tremblons encore dans nos rendez-vous et les souvenirs de ces premiers mois de salonique nous semblent des souvenirs de rêves souvent assis devant le feu tous comme enfants devenus raisonnables causent gravement de leurs sottises passées nous causons de ces temps troublés de salonique de ces chaudes nuits d’ orage pendant lesquelles nous errions dans la campagne comme des malfaiteurs ou sur la mer comme des insensés sans pouvoir encore échanger une pensée ni même seulement une parole le plus singulier de l’ histoire est encore ceci c’ est que je l’ aime la petite fleur bleue de l’ amour s’ est de nouveau épanouie dans mon cœur à le contact de cette passion jeune et ardente de le plus profond de mon âme je l’ aime et je l’ adore un beau dimanche de janvier rentrant à la case par un gai soleil d’ hiver je vis dans mon quartier personnes et des pompes ", "qu’ est -ce qui brûle demandai -je avec impatience j’ avais toujours eu un pressentiment que ma maison brûlerait cours vite arif! me répondit un vieux turc cours vite arif! c’ est ta maison ", "ce genre d’ émotion m’ était encore inconnu je m’ approchai pourtant d’ un air indifférent de ce petit logis que nous avions arrangé l’ un pour l’ autre elle pour moi moi pour elle avec tant d’ amour la foule s’ ouvrait sur mon passage hostile et menaçante; de vieilles femmes en fureur excitaient les hommes et m’ injuriaient on avait senti des odeurs de soufre et vu des flammes vertes " ]
[ "vas -y à le ton tour en me tendant l’ épuisette mon grand-père à les cheveux blancs et à les espadrilles roses de chez garcia m’ a appris le mot anfractuosite en épousant les bords coupants de la roche sous l’ eau il capturait les pauvres bestioles qui se précipitaient à le reculons dans son filet j’ ai tenté ma chance mais n’ ai cap turé que quelques bernard-l’ hermite à la traîne il n’ empêche: j’ étais seul avec bon papa et je me sentais aussi héroïque que lui en remontant de cénitz il cueillait des mûres à le bord de le chemin ", "était -elle la source d’ ivresses affolantes et d’ angoisses cruelles elle l’ interrogeait de ses yeux avides mais il demeurait impénétrable elle acheta clandestinement un costume de bain robert ne lui permettant qu’ une espèce de sac très ample pourvu d’ une large jupe et qui l’ emprisonnait de les chevilles à les poignets et un matin de bonne heure elle se baigna devant parrain moulée dans un maillot noir ", "–oui oui répondit mme louise ou soeur louise car elle portait ces titres dans le quartier de les quinze-vingts vous êtes un sorcier bon docteur et je commence à le croire à le votre médecine tout à le fait –comment tout à le fait ma soeur –que voulez -vous je suis vieille les vieilles gens sont entêtés j’ ai cru en vous bien longtemps avant de croire à le votre science ", "les paysans partageaient avec lui leurs maigres aliments mais bien que ces gens fussent hâves blêmes et découragés par les famines et les guerres qui avaient fondu sur eux thérapion ne parvenait pas à les tourner de le côté de le ciel ils adoraient jésus le fils de marie vêtu d’ or comme un soleil levant mais leur cœur obstiné restait fidèle à les divinités qui nichent dans les arbres ou émergent de le bouillonnement de les eaux chaque soir ils déposaient sous le platane consacré à les nymphes une écuelle de lait de la seule chèvre qui leur restât; les garçons se glissaient à le midi sous les bouquets d’ arbres pour épier ces femmes à les yeux d’ onyx qui se nourrissent de thym et de miel elles pullulaient partout filles de cette terre dure et sèche ou ce qui ailleurs se dissipe en buée prend aussitôt figure et substance de réalité ", "ils étalaient leurs sacs et leurs manteaux sur les bancs et ne nous auraient pas laissé la plus petite place drôle de compagnie que nous allons avoir là disait l’ un d’ eux je n’ ai pas souvent vu de béguine en voyage je me demande pourquoi celle-ci se met en route sans doute elle va quêter pour sa chapelle ou endoctriner une douairière mourante afin de frustrer une famille et de recueillir une succession ", "je puis le voir lui dire qu’ il cesse d’ espérer qu’ il cesse de m’ aimer ciel! pourrai -je supporter son indifférence je te désire je t’ attends tu veux me surprendre peut-être tes affaires doivent être réglées n’ oublie pas que l’ amitié doit me protéger contre l’ amour trouverai -je sans cesse dans mon ami une austérité inflexible vos observations font honneur à le vos sentimens mais elles outragent la nature vous voulez qu’ un amant fasse l’ abandon de toutes ses espérances qu’ il repousse par vertu celle qui vient à le lui par amour qu’ il meure dans les regrets pour ne pas mourir dans les remords et savez -vous bien après tout ce que vous voulez ", "les déjeuners qui suivent sont très gais ce printemps-là lindon connaît pas mal d’ histoires juives très drôles il les raconte très bien un jour il en racontera moins puis plus de le tout ans plus tard à le budapest robbe-grillet se plaindra auprès de moi que lindon ne raconte plus comme avant ce que lui robbe-grillet appelle des blagues antisémites mais non ce n’ étaient pas des blagues antisémites c’ étaient juste des histoires juives très drôles je m’ en rappelle une ou particulièrement drôles je pourrais vous les raconter mais non pas envie il semble assez fréquent que s’ il aime un manuscrit PROPN lindon propose d’ en changer le titre ", "c’ est là que j’ allais chercher de l’ eau pour maman véronique regarda attendrie ce pays qu’ aimait celui qu’ elle aimait et elle le trouva plus beau qu’ aucun autre les sentiers couverts qui s’ engageaient entre les pièces de terre lui semblaient plus creux plus verts plus veloutés qu’ ailleurs elle en aimait jusqu’ à les ornières et son cœur s’ envolait d’ avance vers le lieu à le présent abandonné où était né celui qui pour elle désormais remplissait le monde de sa splendeur inconsciente quand ils eurent tourné ou chemins cahoteux bon-louis arrêta la carriole devant une maison de pierre grise ", "—mais vous n’ ignoriez pas qu’ il avait des complices il m’ avait dit qu’ il travaillait avec un nommé schwartz —celui qui rue se faisait appeler levine un homme assez gras très —oui —vous êtes descendus tous ensemble à le sous-sol? —oui ", "le danseur était allé à le vestiaire revêtir son smoking tout le monde avait circulé plusieurs fois ramuel était sorti de sa cage à le heures s’ était dirigé vers le vestiaire il avait échangé sa veste blanche contre son veston endossé son pardessus pris son vélo " ]
et puis comme il était las de ces luttes acharnées comme il voyait la fortune lui sourire comme il éprouvait le besoin de réchauffer à le soleil joyeux de les fêtes son esprit et son cœur il fit de burgos une ville royale les bals et les tournois se succédèrent sans interruption on distribua des dignités des récompenses on oublia la guerre on oublia presque la haine cependant PROPN veillait mais à le lieu de s’ occuper en ministre prudent des événements d’ une résurrection probable de la guerre il endormait le roi dans une sécurité profonde avait congédié mécontents les anglais
[ "quelques places-fortes demeurées à le pouvoir de ces derniers les indemnisaient mal et dangereusement des frais énormes de la guerre le prince de galles avait fait et présenté son compte à le son allié la somme était effrayante don sentant qu’ il était périlleux de lever des impôts à le moment d’ une restauration demandait de le temps pour payer mais le prince anglais connaissait son allié il ne voulait pas attendre ", "il y avait donc très réellement autour de don dans sa prospérité des germes de malheur tels que le plus malheureux prince le plus ruiné de tous les vaincus eût préféré sa condition mais c’ était le moment que PROPN attendait et peut-être avait prévu sans affecter d’ être ému il sourit des prétentions de l’ anglais en suggérant à le prince espagnol que sarrasins vaudraient bien anglais coûteraient moins ouvriraient à l’ espagne le passage vers une domination africaine et qu’ une double couronne serait le résultat de cette politique puis il lui soufflait en même temps que le seul moyen de réunir solidement les couronnes sur une seule tête était une alliance qu’ une fille de les anciens princes arabes de le sang vénéré des califes assise à les côtés de don sur le tronc de castille rallierait en un an toute l’ afrique tout l’ orient à ce trône ", "et cette fille de les califes on le comprend bien c’ était désormais la voie s’ aplanissait pour le more il touchait à la réalisation de ses rêves mauléon n’ était plus un obstacle puisqu’ il était parti d’ ailleurs cet obstacle en était -il vraiment qu’ était -ce que ce mauléon ", "un chevalier un rêveur franc loyal et crédule était -ce donc là un antagoniste à le craindre pour le sombre et rusé mothril l’ obstacle sérieux venait donc d’ d’ aïssa seulement mais la force dompte toute résistance il ne s’ agissait que de prouver à la jeune fille une infidélité de mauléon ", "c’ était chose facile depuis quand les arabes ne pratiquaient -ils plus soit l’ espionnage pour découvrir la vérité soit le faux témoignage pour établir le mensonge un autre empêchement plus grave et qui faisait froncer les sourcils de le more c’ était cette femme altière et belle cette femme encore toute puissante sur l’ esprit de don par l’ habitude et la domination de le plaisir PROPN depuis qu’ elle avait compris les plans de mothril travaillait à les contreminer avec une habileté digne en tout point de sa rare et exquise nature elle savait jusqu’ à le moindre désir de don elle captivait son attention elle éteignait jusqu’ à le moindre feu qu’ elle n’ avait pas allumé ", "docile quand elle était seule avec don impérieuse devant tous maîtresse toujours elle continuait d’ entretenir avec aïssa dont elle avait fait son amie une secrète intelligence lui parlant sans cesse de mauléon elle l’ empêchait de songer à le don et d’ ailleurs l’ ardente et fidèle jeune fille n’ avait pas besoin que l’on entretînt son amour son amour on le sentait bien ne devait mourir qu’ avec sa vie PROPN n’ avait pu encore surprendre ces entretiens mystérieux sa défiance sommeillait; il ne voyait qu’ un de les fils de l’ intrigue celui qu’ il tenait ", "l’ autre lui échappait perdu dans une ombre pleine d’ artifice PROPN n’ avait plus reparu à la cour elle attendait silencieusement la réalisation d’ une promesse faite par maria de lui donner des nouvelles certaines de son amant et de fait maria avait expédié en france un émissaire chargé de retrouver mauléon de lui apprendre la situation de les affaires et de rapporter de lui un souvenir à la pauvre moresque languissant dans l’ attente d’ une réunion prochaine cet émissaire montagnard adroit et sur lequel elle pouvait compter n’ était autre que le fils de la vieille nourrice avec lequel mauléon l’ avait rencontrée déguisée en bohémienne ", "voilà où en étaient les choses tant en espagne qu’ en france ainsi se tenaient en présence intérêts vivants ennemis furieux qui n’ attendaient pour se ruer l’ un contre l’ autre que le moment où ils auraient acquis par le repos et l’ étude toute la plénitude de leurs forces nous pouvons donc dès à le présent revenir à le bâtard de mauléon qui sauf l’ amour tenace qui devait le ramener en espagne s’ en retournait vers sa patrie léger joyeux et fier d’ être libre comme ce passereau dont parlait le roi de castille chapitre voyage a comprenait toute la difficulté de sa position ", "être libre par la générosité de le prince de galles c’ était un privilège dont beaucoup de gens pouvaient lui envier la continuité PROPN poussa son cheval tant qu’ il put grâce à les exhortations pressantes de musaron qui secouant ses oreilles dans la joie de les posséder encore usait toute son éloquence à le peindre le danger d’ une poursuite et les charmes de le retour dans la patrie mais l’ honnête musaron perdait son temps PROPN ne l’ écoutait pas séparé d’ aïssa le chevalier n’ avait plus que son corps son âme était en espagne inquiète souffrante éperdue " ]
[ "chemin faisant le brigadier de gendarmerie apprit à le jeune homme que depuis peu on avait presque la certitude de les accointances de giuseppe avec gros organisateurs de la contrebande et qu’ ordre avait été donné de surveiller ses agissements .bientôt le sombre logis apparut clos et silencieux comme toujours de le couvert de la forêt surgirent savinien bordes et son compagnon ils n’ avaient pas quitté les alentours et avaient vu vers heures arriver PROPN une gibecière gonflée sur le dos il était entré dans la maison pour en ressortir à le bout de minutes sa gibecière cette fois pendait toute flasque .le brigadier alla frapper à le plusieurs reprises à le portail ", "—je te cherchais gaston tu n’ as pas oublié que ce soir nous dînons chez georges est -ce que tu as elle s’ arrêta net les yeux fixés sur caroline pendant quelques secondes elle demeura ainsi puis sans demander d’ explications se précipita vers la jeune femme qu’ elle broya dans ses bras —caroline chérie ne dis rien tais -toi ", "il lui eût été trop pénible d’ y paraitre sortant de prison et abandonné d’ emilie il comptait sur son ami pour prendre de nouvelles informations il apprit de le commis de la maison qu’ engler allait bientôt revenir qu’ il arriverait très-sûrement le lundi ou le mardi suivant c’est-à-dire dans ou jours l’on était à le mercredi jules laissa à le jeune homme son adresse rue de le petit-banquier ainsi que celle de le café de les deux-pierrots où pourrait le trouver presque tous les soirs jusqu’ à à le heures monsieur dit le commis ce café est justement celui où va ordinairement m. et même j’ en ai donné l’ adresse à une jeune et jolie dame qui est venue s’ informer de votre ami ", "l’ étranger jeta sur lui un regard de curiosité à le peu près indifférente et sans s’ inquiéter le moins de le monde de l’ expression de cette physionomie bouleversée il se remit à le contempler la grève à le laquelle karol tournait le dos.karol se retourna vivement en pensant que s’ avançait peut-être de ce côté et que c’ était son approche qui fascinait ainsi le voyageur mais il ne vit sur la grève que les enfants et leur bonne en ce moment sortait de la barque et soulevant son petit frère dans ses bras elle lui disait –allons salvator laissez -vous aider monsieur ou bien vous tomberez dans l’ eau .à l’ idée que l’ enfant pouvait tomber dans l’ eau avant que la bonne l’ eût rejoint karol dont l’ esprit douloureux était toujours à les aguets de quelque malheur oublia l’ étranger et courut vers la barque pour aider mais les enfants étaient déjà en sûreté sur le sable et karol entendant marcher sur ses talons se retourna et vit l’ étranger derrière lui .il avait sans façon franchi la ligne fatale et sans daigner regarder le prince il passa près de lui fit u", "la belle affaire il soigne les malades des gens habitués de père en fils à le vivre dans des quartiers ignobles il les loge dans des maisons à le étages avec eau gaz ascenseur dont les malheureux ne peuvent pas user: et il n' ose pas mettre le feu à les quartiers qu' il a dépeuplés ce qui serait la seule besogne efficace ses romains retourneront à le leur taudis où ils préfèrent avoir la fièvre et ne pas travailler il a ménagé la chèvre et le chou ", "l’ autre était décontenancée elle a fini par bredouiller: —quelquefois —et qu’ est -ce que vous faites pour le calmer la question était tombée tranchante comme un couperet PROPN a éclaté de rire ", "PROPN approchait de le terme de sa retraite et ses obsessions allaient grandissant autour de bosserville les grands vents tourmentent le ciel et balayent la lorraine dont le coeur sommeille à le bout de la prairie la petite ville de saint-nicolas couvre de fumée sa cathédrale déchue que personne ne songe plus à le plaindre la rivière écoule indifférente et pressée PROPN à le couchant travaille sans plus inquiéter de ce patriote sacrifié que des vieux lorrains ensevelis dans les caveaux de la chapelle ducale ", "elle excusa de les faire dîner à italienne son cuisinier était un poète de fiesole à le table devant les fiasques entourées de paille de maïs ils parlèrent de ce bienheureux xve siècle qu\\ ils aimaient le prince albertinelli loua les artistes de ce temps pour leur universalité pour l\\ amour fervent qu\\ ils donnaient à le leur art et pour le génie qui les dévorait il parlait avec emphase d\\' une voix caressante ", "il se décida alors à le recourir à le savoir d’ un frère qui avant d’ entrer dans les ordres avait longtemps exercé la médecine et dont les malades soit à le monastère soit à le dehors avaient été à le même plus d’ une fois d’ apprécier les lumières l’ ancien médecin s’ étant rendu à les désirs de examina d’ abord attentivement la blessure et sans hésiter la déclara mortelle néanmoins il ne désespéra point de faire reprendre connaissance à le malade ayant sans doute prévu un danger imminent il avait apporté avec lui et versa sans retard dans sa bouche quelques gouttes d’ un liquide qui réussissait à le merveille en pareil cas; et le blessé en effet sous l’ action de ce médicament recouvra peu à le peu l’ usage de ses sens en voyant ses premiers mouvements sortit avec le frère médecin pour rentrer seul presque aussitôt revêtu d’ un surplis ", "et le regard étonnait effrayait presque de se trouver ainsi plongé à le cœur de la mêlée confronté soudain à le cette naissance de le monde à le moins que ce ne fût à un instant de son apocalypse des pans de lumière agrippaient à les murs grumeleux et certains tas de gravats qui jonchaient le sol irisaient de-ci de scintillations d\\' or blanc qu\\ est -ce qui se tenait derrière ces portes béantes une épaisse coulée de nuit solidifiée un gouffre plongeant jusqu\\ à les enfers le seuil de le néant ou le trou noir de les origines ces ténèbres allaient -elles débouler sur avant-scène de la cour grésillaient éparses des granules de lumière pure pour les broyer les réduire à le leur tour à le néant ou pour en consteller en éblouir ou bien ces bris de lumière allaient -ils s\\' engouffrer dans ces trouées pour y pulvériser les ténèbres " ]
il avait lancé l’ injure froidement posément avec une rage appliquée lucide et néanmoins dans la même fraction de seconde il sentit monter en lui comme de ses entrailles une colère bien différente une sorte de délire panique et furieux qui ressemblait à la révolte contre la mort elle le regarda longtemps d’ un air de surprise inexprimable il eût cherché en vain le moindre signe de crainte ou d’ embarras elle ne rougit même pas l’ arc de sa bouche resta tendu rien ne frémit dans le fin visage attentif que l’ ombre dorée de les cils
[ "elle dit enfin: –monsieur la pérouse vous avez parlé trop tard oui il est trop tard maintenant vous ne m’ offenserez pas mais si vous connaissez ce pauvre secret que demander de plus vous en savez assez long –non fit -il ", "PROPN est un imbécile un fou ce qu’ il a vu ou n’ a pas vu qu’ importe c’ est de vous c’ est de votre bouche que j’ apprendrai s’ il a menti il venait d’ approcher son visage de le sien presque à le toucher sa joue son sourire était d’ un maniaque ou d’ un homme qu’ une déception fondamentale vient d’ atteindre à les sources de la vie ", "elle voyait peu à le peu bouger son regard comme si minces lames de cristal à le peine brouillées eussent lentement glissé l’ une sur l’ autre –écoutez dit -il j’ ai été médecin c’ est vrai je ne le suis plus demain je ne serai plus rien oui on vous verra encore jeune et forte aussi fraîche avec cette odeur de mûres sauvages ce parfum et moi j’ entendrai l’ eau tomber goutte à le goutte sur mon cercueil l’ innombrable tassement de la terre peut-être le bruit d’ une petite source à le travers de les mètres et de les mètres de craie ou d’ argile qui s’ en va qui monte qui se hâte vers le jour qui sautera comme une petite bête entre pierres moussues dans l’ herbe je me moque de la science des savants et en vérité d’ ailleurs je n’ ai jamais été des leurs ", "qu’ ils crèvent tous réellement je n’ ai rien aimé qu’ aurais -je aimé? j’ ai passé ma vie à me regarder dans la figure de mes toqués ainsi que dans un miroir je sais le sens particulier immuable de chacune de mes grimaces je ne puis plus me faire rire ni pleurer mais je leur en remontrerais encore mon enfant jadis un seul regard un seul coup de pompe de ces yeux-là vous auraient vidé de son idée fixe un persécuté un obsédé comme d’ une ponction à l’ épigastre vlan! les élèves voyaient sortir la chose par la bouche ils se poussaient le coude ils n’ avaient plus envie de rigoler ce sont les bons moments de la vie ", "bref je sais ce que c’ est qu’ une malade peut-être hé bien quand vous disiez tout à l’ heure à la grand-mère: la fourmi remplit son grenier puis elle s’ en va mourir derrière son petit caillou quelque chose comme je pensais elle a joué la comédie à le fiodor elle se fiche de nous allons avouez -le vous vous êtes payé la tête de le russe! monsieur la pérouse avez -vous donc juré de me pousser à le bout tous! quoi! j’ ai essayé de patienter d’ attendre de cacher quelques semaines quelques malheureuses semaines un une enfin des malaises je ne suis pas la seule voyons marie de saint-andré était bien somnambule elle en pension; vous l’ avez soignée elle se sauvait sur les toits puis elle restait une heure heures inerte évanouie que sais -je raide comme un bâton et voilà que tout me retombe sur la tête parce qu’ un vrai personnage de ballets russes s’ est avisé de me suivre pas à le pas comme on suit le dompteur dans l’ espérance de le voir mangé ", "car enfin je ne suis pas plus prude qu’ une autre mais il y a des moments où de plus solides que moi perdent le contact s’ affolent alors on envie celles qui peuvent aller faire ces sortes de confidences désagréables à le leurs mamans raconter une histoire pareille à un père comme le mien et même à le supposer que j’ aie été un peu hésitante un peu lâche j’ en suis bien assez punie je suppose d’ ailleurs vous devais -je la vérité à le vous? suis -je comptable de vous à le dieu –nullement dit la pérouse comment vous feriez -vous la moindre idée de la dernière illusion d’ un condamné? j’ ai cru en vous ", "le mot aimer n’ a plus aucun sens pour moi et cela ne saurait s’ exprimer dans un autre langage j’ ai cru en vous même aujourd’hui même à le cet instant je chercherais en vain dans votre visage une marque un signe la flétrissure imperceptible de le passé! pour vous il n’ y a pas de passé ô merveille lorsqu’ on a scruté tant de lippes qui ont de loin l’ air d’ être vivantes qui ne sont pourtant que des grimaces figées depuis des siècles peut-être par quelque mal héréditaire quelle surprise de découvrir tout à le coup un être le plus humble de les êtres de le moins en accord profond avec lui-même libre intact! vous étiez cet être je vous connaissais ainsi ", "je n’ ai rien vu de semblable jamais vous étiez vous étiez –je sais ce que j’ étais fit -elle avec un si pathétique frémissement de les lèvres que son admirable regard en parut s’ assombrir j’ ai compris alors c’ est donc vrai? quoi! dans ans je serai peut-être l’ une de ces malheureuses qu’ on rencontre dans votre antichambre vous souvenez -vous? mme ascott la pauvre hélène ou pis encore: une affreuse bigote de l’ espèce qui faisait le désespoir de l’ abbé chevance elles sont tout de même ennuyeuses disait -il mon dieu elle l’ interrogea de les yeux un instant avec un misérable sourire qui à son insu l’ implorait ", "ce fut là son unique faiblesse quoi! reprit -elle en secouant la tête de ce même geste qu’ elle avait lorsque sur la large route en palier de dombreville à le trévières elle lançait sa voiture se penchait de côté pour mieux entendre monter peu à le peu le grondement de l’ air dans ses oreilles monsieur la pérouse nous aussi il nous faut rendre les clefs il la regardait avec stupeur il balbutia: –je n’ ai rien dit de pareil vous êtes vous êtes –allons fit -elle ne cherchez pas il n’ importe pas de le tout de savoir qui je suis " ]
[ "hervé fondamentalement est platonicien il croit que nous vivons dans une cage dans une caverne dans le pétrin et que le but de le jeu c’ est d’ en sortir moi je ne suis pas certain qu’ il y ait un dehors vers lequel s’ envoler à le tire-d’aile ce n’ est pas certain non dit hervé mais suppose qu’ il y en ait un ce serait dommage de ne pas aller y voir et comment y aller? en priant ", "seul un conflit à le sein de l’ entreprise pouvait les rapprocher et encore chacun craignant pour sa place pour son petit quignon de pain et puis il ne fallait rien dire toujours continuer la crise était ample brûlant les marchés financiers détruisant les emplois de le nord à le sud d’ est en ouest comme un incendie que l’on ne peut contenir ni éteindre bruno faisait partie de le désastre comme les millions de petits corps qui se levaient tous les matins pour se rendre à le travail sans l’ assurance de le garder jusqu’ à le soir la crise n’ était pas juste économique elle était en chacun de les hommes en chacune de les femmes abîmant les rapports fragilisant l’ amour quand il existait encore bruno payait pour jouir un jour il ne pourrait plus il faudrait payer pour marlène il le savait il n’ en avait pas les moyens ", "en revanche les impossibilités scéniques de le poème nous ont paru tout aussi impossibles avant de revenir sur l' ensemble de l' œuvre quelques détails sur l' organisation de cette entreprise théâtrale de bayreuth dont PROPN maître jacques de le drame lyrique a été à la fois le poète le musicien et l' imprésario PROPN possède depuis plus d' un siècle un petit bijou de théâtre rococo très gentiment orné et d' un style très pur en son impureté pompadour les marbres de les colonnes et des statues allégoriques les bronzes dorés de les girandoles et des bougies excellents spécimens de le goût maniéré de l' époque ne laissent rien à le désirer la peinture est un peu fanée mais quelques travaux de restauration intelligemment exécutés auraient bientôt rafraîchi autant qu' il le faudrait pas plus cette salle mignonne et coquette vrai théâtre d' ancienne cour à lequel ne messied pas un certain air de vétusté ", "même opinion sur la géographie dont il prétendait à le tort ou à le raison que nombre d’ étudiants à le moustaches ne savent pas un mot disait -il vrai? a vous de répondre si vous avez des moustaches plus je repassais ma grammaire et plus je trouvais que mon tuteur faisait bien de croire que je l’ avais oubliée à le supposer que j’ en eusse pris jamais une connaissance suffisante j’ aurais dû convenir sur-le-champ entre ma souris et moi que j’ étais réellement un petit p..... qui sait j’ aurais peut-être fini par le penser; ", "vous a -t-elle donné signe de vie depuis qu’ elle a disparu et avez -vous une idée où elle peut se trouver cette question m’ a causé une telle tristesse que je suis resté silencieux il a lui-même répondu à le ma place en tapant à le fur et à le mesure sur les touches de la machine de ses index mon amie ne m’ a pas donné signe de vie depuis qu’ elle a disparu et je suppose qu’ elle est partie à l’ étranger il s’ est interrompu elle ne vous a jamais parlé d’ une certaine mme dorme non ", "et tandis que les esclaves prenaient soin des bêtes le cheik débarrassée de le manteau qui l’ étouffait la fillette apparut toute rose de colère et de chaleur les cheveux ébouriffés se secouant comme un oiseau à le bord de le nid et tout joliment éclairée par le feu qui brûlait à le milieu de le camp autour de ce feu les femmes s’ étaient groupées comme elles le font souvent le soir pour chanter et jouer de la rebaza et l’ arrivée de les guerriers avec leur butin avait interrompu le concert formait donc le centre d’ un cercle dont les yeux s’ intéressaient à ses moindres mouvements comme à le ceux d’ une bête curieuse elle ne se démonta pas et d’ un regard circulaire fit le tour de l’ assistance ", "il allait dire: bousillent il regarda anna: tuent les enfants jours nuits à le veiller sur elle avec ce sentiment de déjà vu de déjà vécu et puis le quatrième matin elle a souri. derrière anna une table de bois sombre ", "ce fut moi qui m’ en imposai la loi je ne voulais que me fortifier quelquefois par sa présence sans altérer le repos de ce jeune cœur que je protégeais ainsi contre moi-même une autre idée se mêlait encore à le celle que je viens de te dire environnée d’ un monde brillant mademoiselle de aurait fait une triste comparaison entre moi et la jeunesse élégante qui l’ entourait l’ éloignement seul pouvait me sauver ce qu’ il m’ en coûta dieu le sait ", "nous étions descendues dans le magasin et cachées dans un petit coin nous écoutions ce que l’on disait à le commencement je ne comprenais pas ma sœur madeleine m’ a expliqué que les allemands faisaient la guerre à la france et que pour arriver plus vite à le paris ils voulaient traverser la belgique qui était le plus court chemin; que le roi ne le voulait pas et c’ est pourquoi il appelait tous les jeunes gens pour l’ aider à le défendre le pays j’ ai pleuré parce que j’ ai pensé que notre pauvre désiré partirait et que nous ne le verrions pas tous les jours comme à l’ ordinaire je croyais qu’ il allait tout de suite chez le roi à le bruxelles mais madeleine m’ a encore dit: non pas encore il reste à le louvain à la caserne j’ ai répondu: alors le roi est tout seul ", "est -ce que vous n’ avez point vu de médecin demanda la pauvre alice retenant à le peine l’ explosion de son indignation si monsieur le curé n’ avait pas été malade j’ aurais été le chercher mais il n’ a su qu’ hier qu’ elle était si bas et qu’ a -t-il dit mon dieu? ah il a vu tout de suite que c’ était fini; en s’ en allant il a levé les épaules " ]
—eh bien émile que pensez -vous de tout cela? —rien de bon mon cher ami et que pensez -vous de cette liaison entre maître jacques et mme la troupe —ma foi dit émile en riant c’ est vraiment pire que le mystère de l’ incarnation —cet homme revient demain si j’ ai bien entendu —oui demain à le heures sur le marché —écoutez émile j’ ai un projet en tête
[ "il faut que je sache où il demeure; demain je le fais suivre par magloire et que ferez -vous ensuite —je vous le dirai dans l’ occasion mon cher ami ici nos amis se séparèrent; émile descendit la côte de la congrégation et stéphane suivit la rue PROPN ", "aussitôt qu’ il fut arrivé chez lui il éveilla sans faire de bruit le gros magloire qui dormait dans une petite chambre voisine de la sienne et lui fit signe de le suivre comme il était alors de la prudence d’ avoir toujours une arme de défense en cas de surprise magloire avait déjà saisi sous son oreiller son gros couteau pointu croyant avoir affaire à le quelque voleur —point de bruit magloire lui dit stéphane tu n’ as rien à le craindre ce soir; et lui fit avaler la moitié d’ un gobelet de brandy pour le préparer en sa faveur il était bien persuadé que magloire n’ avait pas besoin de cela pour lui rendre service mais il aimait à le lui donner cette marque d’ encouragement persuadé que plus un serviteur est bien traité plus il est attaché à le son maître ", "—je te demande pardon mon cher magloire si je t’ éveille à une heure aussi avancée c’ est que j’ aurais besoin de te parler ce soir d’ une affaire qui m’ intéresse beaucoup qu’ est drôle par exemple dit magloire tout honteux d’ une pareille excuse qu’ est drôle comme si vous n’ étiez pas le maître de mes actions vous savez ben que j’ peux veiller toute la nuit pour vous ", "—je le sais mon brave il s’ agit encore de me rendre service magloire es -tu dispose comme à l’ ordinaire ben entendu est -ce que j’ ai coutume de vous r’fuser —non mais c’ est qu’ il s’ agit d’ une job un peu difficile quand elle le s’ rait encore fois plus on fait son possible et puis si on ne réussit pas dame ", "c’ est pas d’ notre faute pas vrai m. stéphane bien vrai mon cher magloire dit stéphane touché de cette belle réponse eh bien demain il s’ agira de courir les marchés ensemble c’ est bon ç a nous promenera et puis a nous fera voir des curiosités ", "c’ est -il tout? tu n’ es qu’ à le commencement de l’ affaire à le heures il devra s’ y trouver un homme que j’ ai intérêt de connaître; et comme personne ne peut m’ en donner information il faudra en prendre par nous-mêmes il s’ agira donc pour toi magloire de le suivre sans qu’ il s’ en aperçoive partout où il ira —pourvu qu’ il n’ aille pas trop vite ira —fort bien tu comprends j’ suppose est -ce tout? ", "c’ est tout remarque bien l’ endroit et la maison où il s’ arrêtera —oui oui. et si toutefois il sortait aussitôt de chez lui voila ce qu’ il faudrait principalement tu entreras après lui et tu demanderas si le maître de la maison est présent et à le quelle heure on peut le trouver dans la journée remarque bien toutes les personnes que tu verras afin de pouvoir m’ en donner une idée enfin s’ il y a une jeune fille bien jolie et que tu sois assez favorisé par le hasard pour lui remettre une lettre que je te donnerai sans que personne te remarque il n’ y a rien que je ne te donnerai pour te récompenser as -tu bien compris? oui comme il faut —et tu consens? c’te demande ", "c’ est bien je te remercie: va te coucher maintenant; surtout prends bien garde de dire un mot de tout ceci à qui que ce soit —le diable ne me fera pas parler —et tâche de faire cela sans être remarqué il n’ y a pas de danger ", "c’ est bon! bonne nuit mon brave à le demain et stéphane fit encore prendre à le magloire un verre de brandy qui acheva de le gagner il sortit en faisant gestes qui le divertirent un peu aussitôt qu’ il fut seul stéphane se mit en devoir d’ écrire la lettre qu’ il devait envoyer à le helmina il s’ appuya longtemps la tête sur son bureau puis après avoir retaillé fois la même plume et après avoir déchiré à le moins feuilles de papier doré et fleuri il en plia une bien soigneusement y introduisit une boucle de ses cheveux et la plaça dans une petite caisse en fer-blanc qui fermait à le double clef " ]
[ "—veux -tu entrer une seconde mon petit j' aurais un mot à te dire la porte s' ouvrit et claude sa boîte de violon en main apparut le visage soudain rosé par la chaleur de la maison après la glaciale morsure de la bise qui soufflait dehors affectueusement elle se pencha vers son amie dont elle caressa les cheveux qu' y a -t-il? élisabeth vous désirez me parler? —oui tantôt j' ai reçu un billet qui te concerne ", "c’ est dans ses bras et en l’ écoutant que celui-ci aurait acquis cette prodigieuse finesse d’ ouïe de sensibilité musicale et de toucher qui devait faire de lui le plus grand violoniste de le siècle de tous les biographes de paganini seul kulder se réfère à l’ histoire ou à la légende de le comte de l’ enfant bénie de les dieux thérèse des soirées musicales dans l’ île et de la rencontre entre le maître de crémone et celle qui lui aurait communiqué à la fois son bien et son mal dont le violoniste avait fini par mourir danthès et ne pouvaient s’ empêcher de trouver à le petit théâtre déchu qu’ ils contemplaient en se tenant par la main un air de nostalgique tristesse comme s’ il eût conservé le souvenir et le regret de les heures artistiques glorieuses qu’ il avait connues saint-germain frottait délicatement l’ énorme diamant qu’ il portait à l’ index et où son regard plongeait avec une curiosité aiguë attentive à le moindre détail par la vertu de ce que lui révélait cette eau transparente il avait pu suivre danthès jusqu’ à l’ île bien que celui-", "a heures heurtin tente de se suicider en se pendant dans cette même remise a paris est relâché par le commissaire de police de montparnasse vers heures il se débarrasse par ruse de l’ inspecteur janvier qui le suit se rase et change quelque part de chemise bien qu’ il n’ ait pas un centime en poche a heures il entre ostensiblement à la coupole exhibe un billet de francs s’ installe un peu plus tard voyant maigret il l’ appelle l’ invite à le déguster de le caviar et sans y être invité parle de l’ affaire affirme que la police n’ y comprendra jamais rien ", "c’ est la fille de le général reprit la fermière avec une nuance d’ orgueil elle n’ a pas pris avec son mari et alors elle est venue me demander de la garder —voyez -vous dit la sureau en continuant à le regarder honorine qui rougissait on a ben raison de dire que dans la grande ville les ménages sont comme la caniviere à le diable le mâle et la femelle n’ en valent rien ", "elle avait plus de compassion de moi que d’ elle-même je restai environ semaines en prison on m’ avait mis à le commencement dans le même dortoir et dans le même préau qu’ un tas de mauvaises femmes et de filles perdues qui faisaient horreur à le voir et à le entendre ah! monsieur le fumier de la cour est plus propre que ce préau de prisons ", "PROPN se dit -il enfin lui c’ est un homme! et tout en préparant un second discours il remonta la grande allée il rentra dans le salon on se souvient que depuis longtemps déjà césaire ne s’ y trouvait plus l’ ex-huissier tourna ou fois sur PROPN puis il s’ arrêta tout à le coup devant la porte-fenêtre suivit de le regard la haie cligna de l’ œil de l’ autre côté de le berceau; et comme il était normand il devina tout d’ ailleurs quelques mots de la servante le confirmèrent dans son idée ", "les exigences professionnelles étaient seules parvenues à le refouler en lui pendant de\\n' longues années les trésors de tendresse qu' il brûlait de dépenser à le dehors puis plus tard il avait lâché la préfecture et il était redevenu un homme comme PROPN autres alors toutes les passions de le commun de les mortels s' étaient brusquement réveillées lui tous les désirs d' un cœur vierge avaient bouillonné de sa poitrine à le son des désirs développés aiguillonnés exaspérés par l' isolement un isolement d' autant plus douloureux qu' il était plus sensible ", "ah! s’ il avait eu ans quand elle en avait car elle l’ éblouissait sur les photos d’ elle prises à le cet âge s’ il l’ avait connue alors il l’ aurait épousée mais comme il n’ osait pas lui dire je ne suis pas plus affectueux avec vous parce que je ne vous désire pas ni: il y a ans je vous aurais épousée phrase qui pourtant l’ eût rendue folle de joie tout cela finissait dans le il n’ a pas de cœur pourtant en un de ses rares moments de clairvoyance mme debricoule ne lui avait -elle pas dit: tu ne crois pas qu’ il n’ y a d’ amitié véritable que celle où ont part les sens mais cette phrase après avoir brillé un instant était retournée à l’ ombre comme ces phosphorescences qui dans les nuits tropicales naissent et meurent à la crête de les vagues ", "y demeurer se coucher dans le lit à le grands rideaux de soie où couchait le chanoine et trouver toutes ses aises autour de lui comme les trouvait chapeloud fut pour birotteau le bonheur complet: il ne voyait rien à le delà tout ce que les choses de le monde font naître d’ envie et d’ ambition dans le cœur de les autres hommes se concentra chez l’ abbé birotteau dans le sentiment secret et profond avec lequel il désirait un intérieur semblable à le celui que s’ était créé l’ abbé quand son ami tombait malade il venait certes chez lui conduit par une sincère affection mais en apprenant l’ indisposition de le chanoine ou en lui tenant compagnie il s’ élevait malgré lui dans le fond de son âme pensées dont la formule la plus simple était toujours –si mourait je pourrais avoir son logement cependant comme birotteau avait un cœur excellent des idées étroites et une intelligence bornée il n’ allait pas jusqu’ à le concevoir les moyens de se faire léguer la bibliothèque et les meubles de son ami ", "ce défaut lui disait -il est généralement le moins combattu surtout chez les jeunes personnes ma chère et pourtant il devient le plus dangereux ennemi de leur repos par lui toute vraie sensibilité s’ éteint dans leur âme il détruit leur jugement et leur raison il les rend coupables envers dieu et ridicules à les yeux de le monde vainement elles voudraient s’ efforcer d’ en dérober la connaissance à le ceux qui les approchent un mot un geste un simple regard tout décèle ce misérable penchant et alors que devient l’ amitié que devient l’ estime dont une femme ne saurait se passer " ]
les dessins seront accompagnés de longs textes c’ est une histoire qui se lit autant qu’ elle se regarde peindre et écrire cette rencontre est une façon de s’ exprimer entièrement ou disons totalement
[ "c’ est un monde cela rejoint la définition de kandinsky créer une œuvre c’ est créer un monde lui-même étant soumis à la synesthésie cette union intuitive de les sens ", "la musique guidait ses choix de couleurs vie? ou est une conversation entre les sensations la peinture les mots et la musique aussi une union de les arts nécessaire à la cicatrisation d’ une vie abîmée c’ est le choix qui s’ impose pour la recomposition de le passé ", "et c’ est un tourbillon de puissance et d’ inventivité que se passe -t-il quand on découvre l’ œuvre? une émotion esthétique majeure je n’ ai cessé d’ y penser depuis sa vie est devenue mon obsession j’ ai parcouru les lieux et les couleurs en rêve et dans la réalité. et je me suis mis à le aimer toutes les charlotte ", "mais l’ essentiel à le mes yeux est vie ou théâtre c’ est une vie passée à le filtre de la création pour obtenir un travestissement de le réel les protagonistes de sa vie deviennent des personnages comme à le théâtre ils sont présentés à le début ", "apparaît sous les traits d’ amadeus les salomon deviennent charlotte parle d’ elle à la troisième personne si tout est réel cette distanciation semble nécessaire pour atteindre une réelle liberté dans le récit ", "la fantaisie peut surgir avec davantage d’ aisance une liberté totale qui se retrouve dans la forme avec les dessins et le récit elle ajoute des indications musicales la bande sonore de son œuvre on voyage avec bach mahler ou schubert ", "ou des chansons populaires allemandes elle qualifie son œuvre de singespiel l’ équivalent d’ une pièce chantée la musique le théâtre mais aussi le cinéma ses cadrages sont inspirés par murnau ou lang ", "toutes les influences d’ une vie sont là mais elles s’ oublient dans l’ éclat de sa particularité pour former un style unique et inédit il est temps de commencer charlotte offre le mode d’ emploi de son œuvre ", "la mise en scène de son invention la création de les peintures suivantes doit être imaginée comme une personne est assise à le bord de la mer elle est en train de peindre tout à le coup un air lui traverse l’ esprit quand elle commence à le fredonner elle se rend compte que l’ air s’ accorde exactement avec ce qu’ elle essaye de coucher sur le papier " ]
[ "l’ éclair de ses yeux s’ éteignit un mauvais sourire vint à ses lèvres eh bien tant mieux fit -elle entre ses dents serrées sera ma vengeance ", "t' as mal encore il me montre ma tête toujours toujours monsieur cascade a l' ennuie que j' ai mal à le cassis il m' en cause chaque fois clodo tout de même l' entreprend qu' on le fait venir pour lui parler de la joconde qu' elle se tient pas bien à l' hosto qu' elle bavache à le tort à le travers et son cul comment que ç a s' arrange –elle va pas mal de ce –quand le cul va tout va qu' il répond c' est tout l' effet que ç a lui procure et l' angèle qu' on demande alors nous –elle est montée à le édimbourg ", "prends -le avec toi tu lui enseigneras nos habitudes les heures de classe et de repas tantôt tu lui feras visiter la maison en attendant emmène -le jouer PROPN entraîna son nouveau compagnon vers un groupe d’ écoliers qui avaient installé une perche en travers d’ une allée et s’ amusaient à le sauter par-dessus ", "tu mollotes de le badoufle aussi sûr que et con font toi! pinuche confus se lève ce qui son caleçon à le manches longues béant de l’ avant nous démasque une espèce de mollusque fossilisé de l’ époque tertiaire à le fait y avait des mollusques en ce temps-là toi qu’ as connu sur un coussinet de poils gris tristes comme un portrait en pied de la reine d’ angleterre —veuillez excuser notre tenue gazouille -t-il à le laura cette jeune personne il désigne la soubrette pour tromper l’ attente nous initiait à les joies de la belote-poker jeu à lequel elle excelle —si bien que tu nous plumes comme des poulets rigole béru qui fait de l’ esprit sans le savoir comme monsieur machin il se dresse à son tour en ce dont il le concerne ses appliques d’ origine crois-moi c’ est pas de la plaisanterie ", "mais il ne chercha pas à le faire et l’ explication provoquée par francavilla n’ eut pas lieu l’ inconnu les fit entrer dans sa demeure ils pénétrèrent dans une assez vaste pièce se trouvait la cuisine et malgré la chaleur de le jour il les contraignit à s’ asseoir près de le foyer il mit sur l’ âtre une chaudière qu’ il remplit d’ eau et quand elle fut chauffée il en lava les pieds de les pélerins malgré la résistance opiniâtre qu’ ils purent faire ", "en rappelant cet homme le comte de PROPN avait subitement songé à la gypsie et le mot qui lui était venu à l’ esprit avait été celui-ci: –assure -toi donc si une sorte de vieille bohémienne qui a passé la journée sous un auvent en face de l’ hôtel est toujours là puis non moins brusquement il jugea la question inutile pourquoi à la suite de les bavardages de le geôlier le grand prévôt avait -il coup à le coup pensé à la gypsie pourquoi maintenant les figures de la bohémienne et de le prisonnier demeuraient -elles unies dans son esprit il se faisait dans la pensée de monclar un travail qui l’ étonnait qui se fût trouvé près de lui à le ce moment l’ eût entendu murmurer: –pourquoi la gypsie est -elle si acharnée à la mort de cet homme ", "fit -il furieux est -ce que tu te fiches de moi? ordonna petit-jeannot en repoussant taisez -vous vous voyez bien qu’ elle dort! –elle dort? comme un ange de le bon dieu! et elle me sourit en dormant oui monsieur magnus elle me sourit regardez -moi ça comme ç a respire doucement ", "rien ici ne veut d’ eux la glace tourbillonne le blanc gagne PROPN est arrivée nous nous éloignons sur quelques mètres humains plus rien dans cet état qui est le nôtre ", "PROPN selon elle était un grand nerveux qui craignait d’ être pris d’ un moment à l’ autre d’ une crise de folie son père et son grand-père paraît -il sont morts fous et cependant il n’ avait pas de médecin traitant il se méfiait des médecins car il craignait que l’ un d’ eux le fît interner —à quoi passait -il son temps chaque nuit? —mais s’ étonna m.louis en relisant ses notes attendez je ne crois pas que la question ait été posée cela m’ aurait frappé il faut supposer qu’ il dormait —quand mllegermaine puisque c’ est son nom prétend -elle avoir vu son patron pour la dernière fois —ce matin selon elle elle a pénétré chez lui vers heures comme d’ habitude pour lui porter son petit déjeuner car il ne voulait pas être servi par le personnel de l’ hôtel elle n’ a rien remarqué d’ anormal ", "c’ était la famille de ravalet et de fait elle devait un jour le ravaler ce nom sinistre après le crime de ses derniers descendants elle s’ excommunia elle-même de son nom elle s’ essuya de l’ ignominie de le porter et ainsi elle se tua et mourut avant d’ être morte elle avait bien de le reste mérité de mourir " ]
ne vous dérange pas sa question n’ est là que pour la forme elle s’ assied sur le fauteuil et sur ma permission autres visiteurs arrivent un garçon et une fille d’ une vingtaine d’ années qui se tiennent par la main et qui restent un instant interdits sur le seuil accablés .puis la jeunette me regarde d’ un air vaguement exaspéré comme si je dérangeais je suis l’ intrus à le milieu de le drame familial .je n’ y peux rien j’ étais entre qu’ elle soit bénie et s’ exclame mais il y en a du monde dans cette chambre il faut le laisser se reposer ce monsieur après l’ opération une ou personnes à la fois mais pas plus allez allez a la technique pour repousser tout le monde en douceur
[ "la chambre se vide comme un abcès les murs s’ écartent l’ oxygène revient .la vieille dame reste seule avec un de ses fils le plus discret de les il me regarde fait un signe désolé chuchote vous dérange excusez -nous vous aussi vous devez avoir besoin de repos .j’ ai beau faire ma mauvaise humeur se dégonfle aussitôt il ajoute est mon père il a fait un malaise dans l’ escalier une très mauvaise chute il a ans alors vous comprenez on l’ a opéré tout à l’ heure mais ils n’ ont plus de place en salle de réveil: un accident d’ autocar ce matin ils en ont parlé à les infos une vingtaine de blessés graves de le coup ils sont complets en bas.je lui souris je trouve ou mots convenus et stupides .la vieille dame ne pleure plus ", "elle ne quitte pas son mari de le regard se cramponne à sa main inerte comme à une bouée de sauvetage rien n’ existe à le part lui est étrange j’ envie presque sa douleur être seul c’ est aussi ne jamais s’ inquiéter pour personne .dans la nuit l’ état de le vieux monsieur s’ aggrave apparemment il y a un long conciliabule à son chevet entre le médecin l’ anesthésiste l’ infirmière de nuit tout un remue-ménage silencieux dans la lumière de les veilleuses finalement on le remet sur un brancard ", "je l’ entends gémir et sa respiration clapote dans le masque .le convoi s’ éloigne dans le couloir je ne gueule même pas pour qu’ on referme la porte .je me dis que la vieille dame n’ aura bientôt plus de main à le tenir .je n’ arrive pas à le me rendormir la mort nous fait penser à la mort par association d’ idées je suppose celle des autres nous ramène à la nôtre à le celle de nos proches à l’ éventualité de notre disparition cette éventualite qui est notre seule certitude mais que l’on traite avec un curieux scepticisme comme si on pouvait se permettre d’ en douter on vit tous en sachant qu’ on marche vers la mort ", "on fait comme si de rien n’ était mais il suffit d’ un accident sur le bord de la route d’ un parent qui nous quitte d’ un téléphone qui sonne à le milieu de la nuit d’ un médecin qui tire la gueule en regardant nos analyses et elle revient la mort cette vieille salope elle nous met la main sur l’ épaule nous fout des frissons dans le dos.si le jeune camille ne m’ avait pas repêché je ne serais plus de ce monde je serais défunt c’ est tout le cœur aurait cessé de battre le cerveau de penser ", "tout se serait arrêté aussi net qu’ une télé qu’ on débranche je ne manquerai pas à le grand monde puisque je n’ ai pas d’ héritiers et qu’ annie est partie avant moi à le grand mépris de les statistiques la seule chose qui me reste à le léguer c’ est mon corps je veux bien le céder tout entier tout de suite .mais j’ ai beau être ouvert à le toutes propositions il n’ y a pas foule à le portillon nous a tiré sa révérence une nuit à le ans.mis à le part mon hamster c’ était mon premier mort on l’ a retrouvé couché droit comme un i les bras le long de le corps les yeux clos comme s’ il avait voulu nous mâcher le travail en se mettant tout seul dans la bonne posture ", "un homme de devoir et d’ ordre jusqu’ à le bout .j’ ai pas mal hésité à le me rendre dans sa chambre voir un cadavre merci bien à la fin j’ y suis allé quand même par la ̂cheté parce que je n’ osais pas dire non à le mon père j’ ai bien fait ç a m’ a ôté la peur de le vide on aurait dit qu’ il dormait pépé et puis c’ est tout il était bien un peu jaunâtre mais ç a faisait longtemps qu’ il avait pris ce teint de vieux papier journal ", "l’ employé de les pompes funèbres a demandé à le mes parents ce qu’ ils comptaient faire de le cher défunt pour le cercueil les fleurs et la messe et tout était libre-penseur on s’ est passés de le goupillon on l’ a incinéré dans la plus stricte intimité difficile de faire autrement vu que ses amis d’ enfance l’ avaient tous précédé depuis belle lurette et qu’ il s’ était fâché avec le reste de la famille histoire de gagner de le temps par rapport à les obligations est rentrés chez nous après la crémation avec le petit récipient en marbre de synthèse .mes parents se sont demandé s’ il fallait mélanger ses cendres à le celles de mémé ginou mais à l’ idée de les rempoter ils ont eu comme un coup de flou.mémé ginou était depuis ans déjà dans le garage PROPN avait tenu à le ce qu’ elle reste là pour pouvoir la regarder pendant qu’ il bricolait à le ce qu’ il avait dit il ne bricolait plus depuis à le moins ans mais on avait laissé mémé ginou tranquille sur l’ étagère de le milieu entre sa vieille singer et sa collection de paris match .on lui avait fo", "elle l’ avait bien mérité.mon père et ma mère ont tenu conseil dans la cuisine et j’ ai même été invité à le donner mon avis en tant que fils aîné je n’ en avais pas grand-chose à le carrer pour tout dire mais j’ appréciais d’ autant plus chaque privilège qu’ il rendait mon frère fou furieux .est -ce qu’ il fallait rapatrier mémé ginou dans le séjour envoyer pépé la rejoindre à le garage?oui mais dans le séjour où est -ce qu’ on les mettrait? sur la commode ou la télé?et bon dans le garage il y avait déjà tellement de bordel le funérarium dans ce cas?—non ne leur aurait pas plu a dit mon père ils ont toujours refusé de vivre en hlm ce n’ est pas pour s’ éterniser dans une ruche pour macchabées .j’ ai suggéré la dispersion de les cendres ma mère a répondu que ç a lui ferait drôle d’ éparpiller les grands-parents comme la poussière de les carpettes de le coup mon père a décidé qu’ on les mettrait dans le puits en pneu et qu’ on ferait pousser des plantes en mémoire de leur souvenir mère et lui sont allés choisir un cyprès qui a crevé à le bo", "hervé me glisse histoire d’ excuser leur absence :—bon ils sont désolés de ne pas pouvoir être la ̀! ils auraient bien voulu venir mais PROPN avait un séminaire à le nice et aurélie a dû l’ accompagner .si la réunion avait eu lieu dans le je ne suis pas certain qu’ elle se serait dévouée.hervé enchaîne t’ embrasse je l’ ai eu hier soir sur msn.leur fils est toujours à le port-au-prince lui il ne risquait pas de revenir exprès pour l’ occasion .mon frère et ma belle-sœur parlent assez peu de le baba de la famille à le ans il n’ a toujours pas de situation ç a les inquiète ils espèrent encore qu’ il finira par se trouver un vrai travail parce que le bénévolat ne paye pas son homme ai renoncé à le leur expliquer que PROPN n’ en a rien à le carrer de le pognon " ]
[ "je n’ en sais rien une chose et l’ autre je ne peux plus travailler voyez en chassant j’ ai mal tourné mon fusil j’ ai eu la main traversée et l’ autre moitié de la charge m’ a caressé la tête on dit dans le pays qu’ il ne m’ y est pas resté assez de plomb ", "il ajoutait que l’ espérance elle-même était un leurre et ne servait qu’ à le rendre la vie plus amère —théorie dangereuse affirma l’ aiguebellain par esprit de contradiction mon oncle soutint le contraire et la discussion s’ engagea vivement entre ces messieurs l’ aiguebellain n’ était pas de force hilarion bruno le roula proprement quand nous fûmes arrivés à le pont de randens qui sépare d’ aiguebelle le hameau de ce nom mon oncle se retourna vers moi et me dit: ", "avant mois nous serons quittes –si vous pouvez me voler le montant de votre créance qui je le reconnais est légitime je serai votre obligé monsieur répondit maxime vous m’ aurez appris quelque précaution nouvelle à le prendre bien votre serviteur –monsieur le comte dit PROPN c’ est moi qui suis le vôtre ce fut net plein de force et de sécurité de part et d’ autre tigres qui se consultent avant de se battre devant une proie ne seraient pas plus beaux ni plus rusés que le furent alors ces natures aussi rouées l’ une que l’ autre l’ une dans son impertinente élégance l’ autre sous son harnais de fange pour qui pariez-vous dit desroches qui regarda son auditoire surpris d’ être si profondément intéressé –en voilà une d’ histoire dit malaga ", "c' est alors que la dictature d' un comité composé de ouvriers mit fin à l' anarchie et organisa la fédération de les peuples européens telle qu' elle existe aujourd'hui les uns disent que les déployèrent un génie divinateur et une énergie terrible d' autres prétendent que c' était des gens médiocres terrifiés et broyés eux-mêmes par la nécessité et qu' ils présidèrent comme malgré eux à l' organisation spontanée de les nouvelles forces sociales il est certain de le moins qu' ils n' allèrent pas contre le cours de les choses l' organisation qu' ils établirent ou virent établir subsiste encore presque tout entière ", "dit -il si j’ avais ce pouvoir que tu me crois pauvre chère enfant tu aurais encore ta mère mais que fais -tu à le perdre ainsi ton temps dans ton lit il est bientôt heures et ne sais -tu pas qu’ à le heures amaury doit venir —oh si fait mon père je le sais ", "et pourtant ç a me fait naître une sorte de court-circuit à le fait pourquoi on ne parle jamais des longs dans les méninges pourquoi dis -tu une idée tu sais des fois on parle pour rien dire et puis ce monsieur il a pas une gueule à s’ appeler réveillon ", "messieurs les hégeliens ne se dérangent pas pour si peu oh il agissait d\\' objectif ou de subjectif est une autre affaire j\\' ai voulu pousser celui-ci mais monsieur si toute idée rationnelle devient aussitôt une réalité vous avez assurément idée que vous pouvez mourir donc vous êtes mort vous avez raison a -t-il répondu avec gravité vis -tu jamais claudie un hégelien de cette force tous les jours il se joue dans le fond de mon âme des symphonies aussi réelles et fois plus belles qu\\ aucune symphonie de beethoven en donc je les entends quand il me plaît et sans crainte de devenir jamais sourd ", "il y eut mêlée générale thorel et houssieux tous accroupis se regardaient en riant sournoisement le baron d’ avray criait comme un sourd qu’ il était: messieurs messieurs on s’ explique avant d’ en venir à les mains que diable je vous ai dit le fin de la chose pas fripon de le tout mais imbécile la séance solennelle de le conseil de régence de saint-philibert-en-mauges finit à le milieu de cet inqualifiable tumulte ", "elle s’ agitait car elle aussi avait des loisirs courait le village la coiffe battante avec le bruit querelleur de son grand chapelet et tâchait à la sortie de les classes évangélistes de reprendre ses élèves tu n’ as pas honte petite effrontée elle relançait les mères à le lavoir les pères en plein champ invoquait dieu la vierge les saints montrait le ciel mystique où le paysan lui ne voit que de l’ eau ou de le soleil pour ses récoltes se heurtait à des clignements d’ yeux de gros soupirs hypocrites oui ma sœur sûrement ç a serait ben mieux comme vous dites le terrible c’ est quand elle se rencontrait sur le même terrain avec anne de beuil: les femmes en présence prototypes de les religions l’ une maigre serrée et jaune sentant malgré les années écoulées la révolte et les persécutions l’ autre grasse l’ air aimable les joues débordant la mentonnière les mains potelées l’ assurance carrée de sa guimpe protégée ordinaire de la richesse seulement ici le château faisait la guerre à la sœur; et la partie était inégale dans son ardeur sœur octavie ne mé", "c’ est une prière que j’ ai à le vous adresser parle vous comprenez bien n’ est -ce pas qu’ il m’ est impossible de faire ce que vous demandez je ne puis trahir dubosc moi je ne puis pas le livrer dubosc c’ est ma vie et mon âme aussi si vous étiez femme vous comprendriez cela " ]
cet ouvrage annonce un beau talent que l’ étude et l’ expérience fortifieront ainsi nous compterons parmi nos écrivains catholiques un grand nom de plus resta un instant songeur puis dit pensivement –c’ est un très bel apostolat que PROPN –un de les plus beaux de nos jours –vous pensez que je pourrais y réussir –je le crois c’ est aussi l’ avis de mon mari
[ "mmefervières vous y encourage -t-elle –oui de même que l’ abbé ils disent comme vous madame que les bonnes plumes ne doivent pas se rouiller dans l’ écritoire et que chacun est tenu de combattre selon ses moyens .claire entra apportant des rafraîchissements la conversation devint générale puis apparut l’ abbé jacques un neveu de mmefervières depuis un an vicaire à le sainte-cécile la principale paroisse de sargé ", "m. de marges l’ emmena à l’ écart pour lui demander des renseignements sur un de ses protégés la tête de l’ abbé arrivait à le peine à l’ épaule d’ henry son ancien camarade de collège à lequel l’ unissait toujours une ferme amitié dans le visage à le teint brun les yeux foncés pétillaient de vie et de fine intelligence ce petit homme sec et alerte semblait toujours infatigable rien n’ arrêtait son zèle et ne lassait sa patience ", "il savait avec un tact extrême discerner et retenir ce qui dans les méthodes adverses pouvait être utilisé avec fruit dans son ministère son vieux curé disait moi je ne puis plus changer mais l’ abbé rivors est le prêtre de le moment il a l’ audace et la jeunesse le dogme la morale sont immuables mais la manière de les prêcher à les foules varie ", "à les temps nouveaux il faut des hommes nouveaux PROPN se rapprocha de l’ abbé et d’ henry plus jeune qu’ eux il se disait leur disciple de fait jacques et m. de marges avaient orienté son âme dès l’ adolescence vers les œuvres de charité et l’ apostolat de les humbles il allait visiter les pauvres faisait des conférences à les grands jeunes gens de le patronage menait une vie exemplaire et se montrait peu dans le monde on disait de lui il entrera à le séminaire mais il venait d’ atteindre ans sans que cet événement se fût produit ", "–on ne te voit plus beaucoup à le varlaumont bruno fit observer m. de marges –j’ ai été fort occupé par des recherches dans les archives pour le nouvel ouvrage que je projette –un ouvrage historique –oui des épisodes se rattachant à l’ histoire de notre anjou –très bien cela que chacun fasse connaître sa province chante les vieilles gloires de notre france et défende nos traditions ", "tu seras un de ces chevaliers de la plume mon cher bruno la belle physionomie virile de m. de marges s’ éclairait d’ un sourire bruno dit avec une nuance d’ enthousiasme dans la voix –c’ est mon rêve l’ abbé lui frappa sur l’ épaule –tu peux le réaliser cousin tu as assez de talent pour cela ", "emploie -le pour le bien car autrement mieux vaudrait que tu sois jeannet l’ idiot.bruno dit gravement –tu sais qu’ il n’ y a rien à le craindre de ce côté –oui nous le savons mon ami la vieille moelle de la race est en toi; tu as puisé à le leur source notre morale catholique nos traditions françaises de tout ce patrimoine tu seras le champion .les dames parlaient de la hermellière hélène de marges disait son ennui de voir habitée par des étrangers cette demeure si proche de varlaumont la propriété de m. de marges le bon m. de glamont était un si agréable voisin ", "avez -vous chère amie quelques renseignements sur ces jarlier –bien peu le père occupait une assez belle situation dans l’ industrie pris de neurasthénie grave il a dû tout abandonner pour se soigner il y a jeunes filles dont l’ une de santé délicate et un fils avocat à le paris ", "on dit ces dames mondaines mais je n’ en sais pas plus long sur ce sujet –nous verrons donc par nous-mêmes quand le moment sera venu henry il serait temps de regagner varlaumont notre petit robert doit attendre sa maman avec impatience l’ abbé rivors fit observer en souriant –vous aussi avez grande hâte de le retrouver madame " ]
[ "quand elle serait un ange cette fille fais -en ton deuil jour de dieu je vous briserai comme verre ta coquine et toi lionel ne desserrait pas les dents il se disait que mlle de saligneux était bien plus redoutable que son père que devant elle il s’ était troublé avait perdu la tête tandis qu’ à le cette heure il avait toute sa liberté d’ esprit s’ il se taisait c’ est qu’ il attendait son moment ", "tu poses trop de questions sur cette créature on dirait que tu t’ intéresses bien à le elle? veux -tu que je te l’ envoie pour que tu fasses toi-même tes recherches cette vieillarde allait trop loin il était temps que je la rappelle à le plus de retenue ", "me désigna un sachet de cuir rouge qui pendait d' un chapelet à le grains blancs sur sa poitrine j' ai mon amulette —répliqua -t-il gravement PROPN par le vénéré et puis je suis avec vous vous m' avez sauvé la vie vous avez voulu voir les inscriptions ", "ces fonctionnaires ne voyaient nullement d’ un mauvais œil que leur autorité fût ainsi bafouée surtout si quelques dollars s’ ajoutaient à la dose de gnôle on ne déplorait pas plus d’ échouements à le port-soudan qu’ ailleurs et chacun était content cette époque-là qu’ il serait tout de même très exagéré de dire bénie était révolue depuis longtemps dorénavant les navires mouillaient à l’ intérieur de le récif de corail un peu au-delà de la ligne où la couleur de la mer d’ améthyste devenant vieille feuille de bananier indiquait une brutale remontée de les fonds en place d’ une échelle on descendait une coupée le long de la muraille ", "ceux qui me lisent se rendront facilement compte de l’ état de frayeur dans lequel je devais me trouver déjà les boas martiens entouraient le cosmos il y en avait autour de la coque autour de les roues et leur nombre augmentait à le vue d’ œil je m’ étais accroupi dans un coin de le véhicule et je demeurais inerte le corps inondé d’ une sueur glaciale mais je fus tout à le coup tiré de cette torpeur par la voix de le savant ", "ils demeurèrent immobiles et silencieux étendus à le flanc l’ un de l’ autre et il se demandait si elle n’ était pas fâchée fausse ingénue c’ était une hypothèse que son esprit ne pouvait rejeter complètement elle était peut-être piquée de n’ avoir pas été prise tout à le fait; à le contraire petite fille elle lui en voulait peut-être un peu de l’ avoir menée jusque-là mais soudain tournant son visage cloc! elle le baise sur la joue le bruit d’ une rainette qui saute à l’ eau ", "alors elle rentra chez elle atteignit par une porte de dégagement un escalier dérobé descendit cet escalier remonta par un escalier de service et pénétra dans le cabinet de toilette attenant à la chambre de fernande cachée dans ce cabinet l’ oreille collée contre la porte de communication d’ où elle pouvait tout entendre elle écouta donc frémissante de jalousie cet entretien que le comte avait sollicité pendant toute la journée sans pouvoir l’ obtenir et qui s’ entamait de la part de fernande d’ une façon qui indiquait que si elle était disposée à l’ accorder c’ était dans une autre heure et dans un autre lieu –silence madame répondit le comte ou de le moins parlez bas je vous prie puisque vous n’ avez pas compris pendant toute la journée l’ impatience que j’ éprouvais d’ avoir une explication avec vous puisque vous m’ avez fait attendre inutilement à le rendez -vous que je vous avais demandé ne vous étonnez pas que je profite de le moment où la retraite de tout le monde me permet de me trouver seul avec vous pour venir vous demander la clef de tout cet étran", "et elle continuait dans le chemin comment ferait -il honneur à sa liberté prétendue aujourd’hui que de la moitié de son pouvoir il était déchu par le malin sort s’ habiller préparer sa nourriture lacer ses souliers balayer sa place et elle lui énumérait tout cet esclavage redoublant même la kyrielle par la chaleur de son bon vouloir et de sa forte pitié sans se douter la pauvre de la grande plaie qu’ elle faisait saigner —viens viens c’ est le moment avant demain ce soir l’ eau est pure n’ attends pas que le chien y ait bu nous allons y aller tous ensemble tu vas voir comme ta porte va te reconnaître tu vas voir quelle bonne gâche sucrée fait le pain de le pardon tiens la vois-tu ta maison là-bas et elle désignait à le loin la ligne de les cheminées qui s’ enfonçait de par le noir sous la grande curée de les étoiles —viens par ici par ici oh là voyons ", "l’ officier de les gardes en tombant fit choir un soldat; naturellement le soldat en fit choir un autre celui-ci un troisième et ainsi de suite et de proche en proche ce ne fut plus sur toute la ligne qu’ une jonchée –c’ est bien c’ est bien mes enfants dit le roi qui crut que ses soldats se prosternaient à le terre pour lui rendre hommage relevez -vous puis se tournant vers fleur -d’ amandier –mon historiographe est -il ici?–oui mon père vous savez bien qu’ il vous accompagne partout où vous allez ", "je chope la bouteille de pinard et je m’ en téléphone une merveilleuse rasade dans l’ intérieur mongin et le gardien me considèrent avec hébétude —voilà dis -je tout s’ arrose surtout les grosses satisfactions —vous êtes content monsieur le commissaire bégaie cette vieille pantoufle " ]
l’ abbé y mettait une bonne foi évidente il ne se croyait pas poursuivi par une manie depuis l’ émotion qu’ il avait éprouvée dans la chambre à les dames il n’ avait jamais rêvé d’ elles il ne les avait jamais revues il ajoutait qu’ il était bien certain que les ombres ne lui eussent été hostiles et nuisibles en aucune façon s’ il avait eu le courage nécessaire pour les examiner –mais je ne l’ ai pas eu ajouta -t-il car j’ ai presque perdu connaissance et me voyant si sot j’ ai dit: approfondisse qui voudra le mystère je ne m’ en charge pas
[ "je ne suis pas l’ homme de ces choses interrogeai minutieusement l’ abbé à le très peu de détails près sa vision avait été semblable à la mienne je fis un grand effort sur moi-même pour ne pas lui laisser pressentir la similitude de nos aventures je le savais trop babillard pour m’ en garder inviolablement le secret et je redoutais les sarcasmes de madame d’ ionis plus que tous les démons de la nuit: aussi fis -je très bonne contenance devant toutes les questions de l’ abbé assurant que rien n’ avait troublé mon sommeil; et quand vint le moment de rentrer à le heures de le soir dans cette fatale chambre je promis fort gaiement à la douairière de garder bonne note de mes songes et pris congé de la compagnie d’ un air vaillant et enjoué .je n’ étais pourtant ni l’ un ni l’ autre la présence de l’ abbé le souper et la veillée sous les yeux de la douairière avaient rendu madame d’ ionis plus réservée qu’ elle ne l’ avait été avec moi dans la matinée ", "elle semblait aussi me dire dans chaque allusion à le notre soudaine et cordiale vous savez à le quel prix je vous l’ ai accordée j’ étais mécontent de moi je n’ avais su être ni assez soumis ni assez en révolte il me semblait avoir trahi la mission que mon père m’ avait confiée et cela sans profit pour mes chimères d’ amour .ma mélancolie intérieure réagissait sur mes impressions et mon bel appartement me sembla sombre et lugubre je ne savais que penser de la raison de l’ abbé et de la mienne propre sans la mauvaise honte j’ aurais demandé d’ être logé ailleurs et j’ eus un mouvement de colère véritable lorsque je vis entrer baptiste avec le maudit plateau la corbeille les pains et tout l’ attirail ridicule de la veille –qu’ est -ce que cela? lui dis -je avec humeur ", "est -ce que j’ ai faim? est -ce que je ne sors pas de table –en effet monsieur répondit -il je trouve cela bien drôle c’ est mademoiselle zéphyrine qui m’ a chargé de vous l’ apporter j’ ai eu beau lui dire que vous passiez les nuits à le dormir comme tout le monde et non à le manger elle m’ a répondu en riant: portez toujours c’ est l’ habitude de la maison a ne gênera pas votre maître et vous verrez qu’ il ne demandera pas mieux que de laisser cela dans sa chambre –eh bien mon ami fais -moi le plaisir de le reporter sans rien dire dans l’ office j’ ai besoin de ma table pour écrire .baptiste ", "je m’ enfermai et me couchai après avoir écrit à le mon père je dois dire que je dormis à le merveille et ne rêvai que d’ une seule dame qui était madame d’ PROPN lendemain les questions de la douairière recommencèrent de plus belle j’ eus la grossièreté de déclarer que je n’ avais fait aucun rêve digne de remarque la bonne dame en fut contrariée –je parie dit -elle à le zéphyrine que vous n’ avez pas mis le souper des dames dans la chambre de m. nivières ", "–pardonnez -moi madame répondit en me regardant d’ un air de reproche.madame d’ ionis semblait me dire aussi des yeux que je manquais d’ obligeance l’ abbé s’ écria naïvement –c’ est singulier ces choses -là n’ arrivent donc qu’ à le moi?il partit après le déjeuner et madame d’ PROPN me donna rendez -vous à une heure dans la bibliothèque j’ y étais à le midi; mais elle me fit dire par zéphyrine que d’ importunes visites lui étaient survenues et qu’ elle me priait de prendre patience cela était plus facile à le demander qu’ à le obtenir ", "j’ attendis; les minutes me semblaient des siècles je me demandais comment j’ avais pu vivre jusqu’ à ce jour sans ce tête-à-tête que j’ appelais déjà quotidien et comment je vivrais quand il n’ y aurait plus lieu de l’ attendre je cherchais par quels moyens j’ en amènerais la nécessité et résolu enfin à le entraver de tout mon faible pouvoir la solution de le procès je m’ ingéniais de subterfuges qui n’ avaient pas le sens commun .tout en marchant avec agitation dans la galerie je m’ arrêtais de temps en temps devant la fontaine et m’ asseyais quelquefois sur ses bords entourés de fleurs magnifiques artistement disposées dans les crevasses de le rocher brut sur lequel on avait exhaussé le rocher de marbre blanc cette base fruste donnait plus de fini à l’ œuvre de le ciseau et permettait de faire retomber l’ eau de les vasques en nappes brillantes dans les récipients inférieurs garnis de plantes fontinales .cet endroit était délicieux et le reflet de le vitrail colorié donnait par moments les tons changeants et l’ apparence de la vie à les figures fantastiques ", "cette fille de le génie de jean goujon était belle par elle-même la face était d’ une sublime douceur elle semblait communiquer à la pensée un sentiment de repos et de bien-être analogue à la sensation de fraîcheur que procurait le murmure continu de ses eaux limpides enfin madame d’ PROPN arriva –il y a du nouveau me dit -elle en s’ asseyant familièrement près de moi voyez l’ étrange lettre que je reçois de m. d’ ionis et elle me la montra avec un abandon qui m’ émut vivement ", "j’ étais indigné contre ce mari dont les lettres à une telle femme pouvaient être montrées sans embarras à le premier venu la lettre était froide longue et diffuse l’ écriture grêle et saccadée l’ orthographe très douteuse en voici la substance vous ne devez pas vous faire de scrupule de mener les choses jusqu’ à le bout je n’ en ai aucun d’ invoquer la légalité rigide je refuse tout arrangement autre que celui que j’ ai proposé à les d’ aillane et je veux voir la fin de ce procès ", "libre à le vous quand il sera gagné de leur tendre une main secourable je ne m’ opposerai pas à le votre générosite mais je ne veux pas de compromis leur avocat m’ a offensé dans son plaidoyer en première instance et l’ appel qu’ ils ont interjeté est d’ une présomption qui n’ a pas de nom je trouve m. nivières très endormi et je lui en témoigne mon déplaisir par le courrier de ce jour " ]
[ "le tour de le clos étant fait on se reposa un moment sur le banc de pierre de la salle de verdure près de lequel les soirées chaudes de je étais étendue sur herbe il n\\ y avait pas si longtemps en regardant les étoiles et je me souvins là d\\' avoir eu un certain soir la certitude qu\\ il était impossible que je ne fusse pas heureuse un jour et je pensai: eh bien c\\' est maintenant voyons que je suis heureuse puisque tout le monde le dit! la persuasion que j\\' étais heureuse pénétrait en moi petit à le petit et parce que ce genre de bonheur ne ressemblait en rien à le celui que j\\' avais imaginé j\\' en concluais tout bonnement que j\\' avais été précédemment une sotte de rêver à des sornettes et sur ce banc où j\\' étais à le présent assise comme une grande personne je rougissais de le temps où sous l\\ influence de le couvent ou bien sous celle de la voix de m. vaufrenard je me laissais aller à le mes extases la vie est bien plus simple bien plus prosaïque ", "peut-être éviterait -on ainsi une attaque directe contre tartelett était incapable de comprendre ni un raisonnement de ce genre ni aucun autre PROPN se contenta de lui retirer son arme le professeur vint alors se jeter sur sa couchette en maudissant les voyages les voyageurs les maniaques qui ne peuvent pas demeurer tranquillement à le foyer domestique ses compagnons s’ étaient remis en observation à les fenêtres de PROPN ils assistaient sans pouvoir intervenir à le cet horrible massacre qui s’ opérait dans l’ ombre les cris de les moutons et des chèvres diminuaient peu à le peu soit que l’ égorgement de ces animaux fût consommé soit que la plupart se fussent échappés au-dehors où les attendait une mort non moins sûre ce serait là une perte irréparable pour la petite colonie ", "renchérit le beau robert pourtant objecte -t-il parvenu à le quelques mètres de le sommet on a eu l\\ impression que quelque chose venait de craquer je me trompe avoue espagnol tu as subi une grosse défaillance si tu peux nous en donner la raison a toutes fins utiles PROPN file un coup de ribouis dans le tibia de son client afin de renforcer son self-contrôle ", "ni des bottines montant jusqu’ à le genou ornées d’ un gland à la souvarow qu’ il faut avoir le talent de montrer sans avoir l’ air d’ exposer ses mollets à les regards indiscrets ni des talons de centimètres ni autres choses qui posent une femme la société vaut les toilettes elle me paraît être très-mouvementée ", "cette princesse priait son fils d’ empêcher le combat: elle lui annonçait que grandville à son lit de mort avait fait des révélations importantes qui justifiaient pleinement le sire de grandson ordonne que cette lettre soit publiée à le peuple; après cette lecture il se lève et dit avec émotion: chevaliers et amis nous jurons notre foi que le plaid de l’ épée ne sera onques permis dans nos etats nous ordonnons que le corps de le sire de grandson soit rendu à sa famille pour en user à sa volonté car à le dieu ne plaise que tant noble et vaillant chevalier soit touché de main vile et flétri d’ aucun châtiment ", "l' air malin s' accentua encore sur le visage de le policier pour une fois PROPN se sentait sur un terrain sûr le27mai ans auparavant son précurseur le brigadier de police jean-pierre claverie avait assené à le locataire déchu et malade de la maison de le jouir le coup de grâce la condamnation à le mois de prison et francs d' amende pour outrages et calomnies envers les représentants de l' ordre le comble de la bassesse dans cet épisode résidait en ceci: ce fut le brigadier claverie PROPN qui fut invité par l' administration à le remplir les fonctions de ministère public pour cohn le plus exaspérant était que derrière ryckmans sur le mur s' étalaient grandes reproductions de tableaux de gauguin dont l' admirable rereioa ", "il adorait pour le moment l’ une d’ entre elles madame la comtesse de la comtesse n’ osait défendre son amant parce qu’ elle aurait ainsi avoué son secret et par une bizarrerie assez explicable les épigrammes les plus sanglantes partaient de ses jolies lèvres tandis que son cœur logeait l’ image proprette de le joli militaire il existe une nature de femme auprès de laquelle réussissent les hommes un peu suffisants dont la toilette est élégante et le pied bien chaussé c’ est les femmes à le minauderies délicates et recherchées la comtesse était sauf les minauderies qui chez elle avaient un caractère particulier d’ innocence et de vérité une de ces personnes-là elle appartenait à la famille de les n... où les bonnes manières sont conservées traditionnellement ", "demain ou après-demain quand le moment viendra quand mon collègue en exprimera le désir car cela ne me regarde pas et il reste maître de son enquête je vous présenterai à le lui c’ est un homme très bien dans votre genre —tout le contraire c’ est pourquoi je dis qu’ il est très bien je viens de lui téléphoner il aimerait que tout à l’ heure je lui donne quelques précisions sur ces personnages qu’ il doit protéger c’ est une histoire de fous! maigret ", "vaudra mieux pour nous que de rouler sur les grands chemins de l’ europe depuis le portugal jusqu’ à le moscou les autres semblaient attendries elles serraient les lèvres en tricotant et restaient pensives ce qui me console un peu reprenait ensuite mme PROPN c’ est que le mien a passé de la cavalerie légère dans les cuirassiers à le lieu d’ être à l’ avant-garde toujours en reconnaissance ou bien à l’ arrière-garde pour soutenir la retraite il restera dans la réserve les cuirassiers ne donnent jamais qu’ à la fin pour enfoncer le dernier carré ", "cette porte en ce moment ouverte se présentait de profil ayant roulé sur un gond central autour de laquelle elle tournait comme sur un pivot telle une porte d’ écluse comme elle se présentait à le lui rouletabille pouvait passer à le droite ou à le gauche il en fit le tour se rendant parfaitement compte de la façon dont elle jouait dont elle pivotait sur elle-même sur son centre dans l’ eau mais ne pouvant découvrir le système qui en commandait la manœuvre de l’ extérieur et hors de l’ eau il imagina avec une presque certitude que la porte ou les portes car il pouvait y en avoir d’ autres comme celle-ci permettant l’ inondation de le souterrain qui conduisait à le trésor avaient été ouvertes si rapidement à la dernière minute par abdul-hamid lui-même que celui-ci n’ avait eu le temps une fois les souterrains inondés de faire jouer à le nouveau le système de fermeture sans quoi la porte pivotant à le nouveau serait venue reprendre place dans le mur se confondant avec lui rouletabille put voir en effet que la lourde porte qu’ il avait devant lui apparaissait en bronze " ]
la tête retombait en avant sur la poitrine nue couverte de marbrures pour la première fois de ma vie j’ ai vu le sexe de mon père ma mère l’ a dissimulé rapidement avec les pans de la chemise propre en riant un peu: cache ta misère mon pauvre homme la toilette finie on a joint les mains de mon père autour d’ un chapelet je ne sais plus si c’ est ma mère ou ma tante qui a dit il est plus gentil comme c’ est à le dire net convenable j’ ai fermé les persiennes et levé mon fils couché pour sa sieste dans la chambre à le côté
[ "grand-père fait dodo avertie par mon oncle la famille qui vit ày est venue ils montaient avec ma mère et moi et restaient devant le lit silencieux quelques instants après quoi ils chuchotaient sur la maladie et la fin brutale de mon père quand ils étaient redescendus nous leur offrions à le boire dans le café je ne me souviens pas de le médecin de garde qui a constaté le décès en quelques heures la figure de mon père est devenue méconnaissable ", "vers la fin de l’ après-midi je me suis trouvée seule dans la chambre le soleil glissait à le travers les persiennes sur le linoléum ce n’ était plus mon père le nez avait pris toute la place dans la figure creusée dans son costume bleu sombre la ̂che autour de le corps il ressemblait à un oiseau couché ", "son visage d’ homme à les yeux grands ouverts et fixes de l’ heure suivant sa mort avait déjà disparu même celui-là je ne le reverrais jamais on a commencé de prévoir l’ inhumation la classe de les pompes funèbres la messe les faire-part les habits de deuil j’ avais l’ impression que ces préparatifs n’ avaient pas de lien avec mon père une cérémonie dont il serait absent pour une raison quelconque ", "ma mère était dans un état de grande excitation et m’ a confié que la nuit d’ avant mon père avait tâtonné vers elle pour l’ embrasser alors qu’ il ne parlait déjà plus elle a ajouté: il était beau garçon tu sais étant jeune l’ odeur est arrivée le lundi je ne l’ avais pas imaginée relent doux puis terrible de fleurs oubliées dans un vase d’ eau croupie ma mère n’ a fermé le commerce que pour l’ enterrement ", "sinon elle aurait perdu des clients et elle ne pouvait pas se le permettre mon père décédé reposait en haut et elle servait des pastis et des rouges en bas larmes silence et dignité tel est le comportement qu’ on doit avoir à la mort d’ un proche dans une vision distinguée de le monde ma mère comme le voisinage obéissait à des règles de savoir-vivre où le souci de dignité n’ a rien à le voir entre la mort de mon père le dimanche et l’ inhumation le mercredi chaque habitué sitôt assis commentait l’ événement d’ une façon laconique à le voix basse il a drôlement fait vite ou faussement joviale alors il s’ est laissé aller le patron ils faisaient part de leur émotion quand ils avaient appris la nouvelle j’ ai été retourne je ne sais pas ce que ç a m’ a fait ", "ils voulaient manifester ainsi à le ma mère qu’ elle n’ était pas seule dans sa douleur une forme de politesse beaucoup se rappelaient la dernière fois qu’ ils l’ avaient vu en bonne santé recherchant tous les détails de cette dernière rencontre le lieu exact le jour le temps qu’ il faisait les paroles échangées cette évocation minutieuse d’ un moment où la vie allait de soi servait à le exprimer tout ce que la mort de mon père avait de choquant pour la raison c’ est aussi par politesse qu’ ils voulaient voir le patron ma mère n’ a pas accédé toutefois à le toutes les demandes ", "elle triait les bons animés d’ une sympathie véritable des mauvais poussés par la curiosité à le peu près tous les habitués de le café ont eu l’ autorisation de dire à le revoir à le mon père l’ épouse d’ un entrepreneur voisin a été refoulée parce qu’ il n’ avait jamais pu la sentir de son vivant elle et sa bouche en cul de poule les pompes funèbres sont venues le lundi l’ escalier qui monte de la cuisine à les chambres s’ est révélé trop étroit pour le passage de le cercueil ", "le corps a dû être enveloppé dans un sac de plastique et traîné plus que transporté sur les marches jusqu’ à le cercueil posé à le milieu de le café fermé pour une heure une descente très longue avec les commentaires de les employés sur la meilleure façon de s’ y prendre pivoter dans le tournant il y avait un trou dans l’ oreiller sur lequel sa tête avait reposé depuis dimanche tant que le corps était là nous n’ avions pas fait le ménage de la chambre les vêtements de mon père étaient encore sur la chaise ", "de la poche à le fermeture éclair de la salopette j’ ai retiré une liasse de billets la recette de le mercredi précédent j’ ai jeté les médicaments et porté les vêtements à le sale la veille de l’ inhumation on a fait cuire une pièce de veau pour le repas qui suivrait la cérémonie il aurait été indélicat de renvoyer le ventre vide les gens qui vous font l’ honneur d’ assister à les obsèques mon mari est arrivé le soir bronzé gêné par un deuil qui n’ était pas le sien " ]
[ "arrivée devant le no de la rue albert-tartempion la dame entra par exemple c’ était trop fort! la voilà qui pénétrait dans sa propre maison elle prit l’ ascenseur lui à le grimpa l’ escalier l’ ascenseur stoppa à le quatrième étage son étage et la dame à le lieu de sonner tira une clef de sa poche et ouvrit la porte ", "il les appelle en lui et ils viennent PROPN est introuvable il a disparu et d’ après sa famille est intervenue pour le placer dans un établissement psychiatrique PROPN a essayé de savoir de quel établissement il s’ agissait il comptait lui rendre visite et recourir à ses connaissances occultes pour compléter la liste dont il avait besoin pour son roman mais PROPN n’ avait aucune indication aucune adresse et la dernière fois que kouriline est allé le voir à la fabrique de meubles on lui a dit que le gardien avait été licencié comme lui pour faute grave c’est-à-dire pour état d’ ébriété pendant le travail PROPN n’ a donc plus de source fiable pour construire son roman sur du réel et il doit se rabattre sur sa propre inspiration ", "il est l’ heure je pense? mademoiselle claire poussa les verrous et revint à sa maîtresse qui lui tendait la manche de son peignoir pour qu’ elle l’ aidât à se dévêtir —mais madame dit mademoiselle claire en tirant la manche de le peignoir d’ olympe si monsieur de mailly revenait comme il l’ a dit? bien si monsieur de mailly revenait? —que lui dirai-je —vous lui direz ce qui est voilà tout et achevant d’ ôter son peignoir elle-même olympe congédia de le geste mademoiselle claire qui se retira la tête basse et en dessinant ce geste qui veut dire: —ma foi je n’ y comprends plus rien ", "j' y serais pour vous un continuel sujet de préoccupation et d' anxiété la moindre nuance de froideur dans l' accueil de quelque grande dame vous causerait une peine mortelle ou une irritation qui amènerait peut-être des scènes déplorables à le tout le moins vous perdriez votre liberté d' esprit et par conséquent les avantages que vous attendez de ce commerce avec les gens de le monde et moi moi qui ai quitté de mon plein gré mon pays ma famille ma société naturelle comment et pourquoi essayerai-je de me glisser timidement dans un monde qui m' est étranger et où je ne serais admise vous l' avez dit vous-même qu' à la faveur d' une tolérance telle qu' elle m' y rendrait l' égale et en quelque sorte la compagne de femmes sans moeurs et sans honneur non mon ami; faites toujours quant à le vous ce que vous jugerez convenable ", "constant le valet de chambre présentait à l’ empereur son café sur un plateau –que voulez -vous dit -il avec une feinte brusquerie en traversant par le rayon de son regard la tête de laurence vous ne craignez donc plus de me parler avant la bataille de quoi s’ agit -il? dit -elle en le regardant d’ un œil non moins fixe je suis mademoiselle de cinq-cygne ", "tiens voilà l’ autre qui arrive ans mouche de poils sous la lèvre inférieure et veste en velours souriant et nommé gourdel un châssis emballé de papier kraft sous le bras l’ autre était un peintre dont ferrer s’ occupait depuis ans apportant un tableau il venait à les nouvelles ne va pas fort répondit ferrer d’ une voix lasse tu te souviens de baillenx qui t’ avait pris un tableau ", "ses frères ne tardèrent pas à le paraître et en firent autant un cruchon de rhum et des verres étaient sur la table remplit les coupes et l’on but à les chances de chacun pendant la nouvelle année le vieux son gendre et ses fils étaient assis en cercle autour de le poêle les créatures se levaient à le leur tour ", "n’ gaoundéré venu fort loin de la ville à le notre rencontre le lamido seul en blanc comme toujours environné d’ un important déploiement de cavalerie reste à le attendre à le haut de la plus haute colline la troisième avant d’ atteindre n’ gaoundére de sorte que la marche ensuite à le pas car ainsi le veut le décorum semble interminable à le peu près figurants grand nombre de drapeaux français acclamations; hurlements tout cela beau mais sans ordre et terriblement poussiéreux rien pu noter hier ", "son esprit était aussi mobile qu’ un kaléidoscope et il y secouait en guise de verres colorés les paradoxes les plus invraisemblables mêlés à les lapalissades les plus monstrueuses ce qui faisait en réalité un éblouissement de mots d’ idées d’ images de raisonnements capable d’ aveugler les gens qui voulaient voir clair dans cette intelligence fantasmagorique d’ ailleurs un être admirablement doué solide bien bâti il avait environ pieds de plus que les vers de sa déplorable homonyme et on devinait sous ses figures d’ emprunt une beauté moderne des facultés merveilleuses lui servaient à s’ assimiler aisément toutes les vertus comme tous les vices toutes les sciences comme tous les arts on connaissait de lui des actes d’ héroïsme et des lâchetés des tours de force et des évanouissements des bouts de vers et de prose incomparables des brins de mélodie neuve des ébauches où se devinait la touche d’ un maître futur ", "ne plus voir chaque jour ces boulevards bruyants ces restaurants dorés ces théâtres féeriques ces magasins immenses ces équipages innombrables ne plus coudoyer chaque soir cette misère et ce luxe ces filous mis comme d’ honnêtes gens ces honnêtes gens vêtus comme des filous ces femmes peintes à les mises excentriques ces charlatans ces fous ces élégants ces hommes d’ esprit ces idiots ces gloires et ces diamants faux ces réputations et ces bijoux de bon aloi ces filles singeant les mères de famille ces mères de famille s’ efforçant de ressembler à les filles ces dupeurs et ces dupés ces hypocrites et ces effrontés ces insensés et ces sages ne plus aller et venir à le milieu de ce monde multiple hétérogène interlope bizarre vaniteux possédant tous les vices et toutes les vertus ne plus respirer cet air lourd cette épaisse poussière de les rues ces parfums âcres et pénétrants de les salons ne plus marcher dans cette boue noire ni sur ces tapis moelleux " ]
le loup-rouge avait invité le chasseur à le prendre place à ses côtés auprès de le feu offre que celui-ci n' avait eu garde d' accepter ne se doutant pas encore de quelle façon tourneraient les choses et voulant se conserver une chance de salut à le cas où l' explication deviendrait orageuse le chasseur pâle est -il prêt à le répondre? demanda le loup-rouge j' attends le bon plaisir de mon frère —bon! que mon frère ouvre les oreilles alors un chef va parler j' écoute —le loup-rouge est un chef renomme son nom est redouté par les comanches qui fuient devant lui comme des femmes timides
[ "un jour à la tête de ses jeunes gens le loup-rouge s' introduisit dans un altepetl village de les comanches les bisons comanches chassaient dans la prairie leurs guerriers et leurs jeunes hommes étaient absents le loup-rouge brûla les calli et emmena les femmes prisonnières est -ce vrai? c' est vrai! répondit le chasseur en s' inclinant —parmi ces femmes il s' en trouvait une pour laquelle le cœur de le chef apache avait parle cette femme était la cihuatl de le sachem de les bisons comanches le loup-rouge la mena dans sa tribu la traita non comme une prisonnière mais comme une sœur bien-aimée ", "que fit le chasseur pâle le chef s' interrompit en fixant un regard sévère sur bon-affût celui-ci ne sourcilla pas j' attends que mon frère m' accuse afin de savoir ce qu' il me reproche dit -il le loup-rouge continua avec une certaine animation dans la voix le chasseur pâle abusant de l' amitié de le chef s' introduisit dans son altepetl sous le prétexte de visiter son frère rouge ", "comme il était connu et aimé de tous il parcourut le village à sa guise fureta partout et lorsqu' il eut découvert l' églantine il l' enleva pendant une nuit obscure comme un traître et un lâche! a cette insulte le chasseur serra le canon de son rifle par un mouvement convulsif mais reprenant presque aussitôt son sang-froid: —le chef est un grand guerrier dit -il il parle bien les paroles arrivent à ses lèvres avec une abondance pleine de charme malheureusement il se laisse entraîner par la passion et ne rapporte pas les choses ainsi qu' elles se sont passées PROPN s' écria le chef le loup-rouge est donc un imposteur sa langue menteuse doit être jetée à les chiens alors ", "j' ai écouté patiemment les paroles de le chef à le son tour d' écouter les miennes —bon! que mon frère parle en ce moment un sifflement faible comme un soupir se fit entendre les indiens n' y prêtèrent pas attention mais le chasseur tressaillit son œil profond lança un éclair et un sourire de triomphe plissa le coin de ses lèvres je serai bref dit -il je me suis en effet introduit dans le village de mon frère mais franchement et loyalement pour lui demander à le nom de mahchsi-karehde le grand sachem de les bisons comanches sa femme que le loup-rouge avait enlevée cette femme j' offrais de payer pour elle une riche rançon composée de eruhpas —fusils —de peaux de bisons femelles et de colliers de griffes d' ours gris ", "j' agissais ainsi dans le but d' empêcher une guerre entre les bisons comanches et les apaches antilopes mon frère le loup-rouge à le lieu d' accepter mes propositions amicales les a méprisées je l' ai averti alors que de gré ou de force l' aigle -volant reprendrait sa femme traîtreusement enlevée dans son village pendant que lui était absent; puis je me suis retiré quel reproche peut m' adresser mon frère ", "dans quelle circonstance me suis -je mal conduit avec lui l' aigle-volant a repris sa femme il a bien fait il était dans son droit le loup-rouge n' a rien à le dire à le cela dans une circonstance semblable il aurait agi de même j' ai dit que mon frère réponde si son cœur lui prouve que j' ai eu tort PROPN répondit le chef mon frère était ici avec l' églantine il y a quelques minutes il me dira ou elle s' est cachée le loup-rouge la reprendra et il n' y aura plus de nuages entre le loup-rouge et son ami ", "—le chef oubliera cette femme qui ne l' aime pas et qui ne peut être la sienne cela vaudra mieux d' autant plus que l' aigle -volant ne consentira pas à la lui céder —le loup-rouge a des guerriers pour soutenir ses paroles dit l' indien avec orgueil l' aigle-volant est seul comment s' opposera -t-il à la volonté de le sachem? bon-affût sourit ", "l' aigle -volant a des amis nombreux dit -il il est en ce moment réfugié dans le camp de les visages pâles dont le loup-rouge peut d' ici voir étinceler les feux dans la nuit; que mon frère prête l' oreille je crois entendre des bruits de pas dans la forêt l' indien se leva avec agitation; en ce moment hommes entrèrent dans la clairière ces hommes étaient balle-franche ruperto et domingo a leur vue les apaches qui les connaissaient parfaitement se levèrent en tumulte et poussèrent un cri d' étonnement presque de frayeur en saisissant leurs armes ", "les chasseurs continuèrent à s' avancer tranquillement sans paraître s' occuper de ces démonstrations presque hostiles nous allons expliquer en quelques mots l' apparition de les chasseurs et leur intervention qui allait changer probablement la face de les choses balle-franche et ses compagnons grâce à la position qu' ils occupaient non seulement voyaient tout ce qui se passait dans la clairière mais encore ils entendaient sans en perdre un mot la conversation de bon-affût et de le loup-rouge depuis longues années déjà les chasseurs canadiens étaient intimement liés maintes fois ils avaient frappé ou entrepris de compagnie quelques-unes de ces audacieuses expéditions que les coureurs de les bois accomplissent souvent contre les indiens " ]
[ "il y menait grand train une vie de prince pour paraître prince à le tous les yeux le fripon enrichi avait attiré près de lui le gouverneur infailliblement et la gouvernante certainement qu’ il retenait par la peur et l’ intérêt: par la peur car l’ un et l’ autre savaient que rol les étranglerait sans pitié si jamais ils révélaient l’ origine de sa fortune par l’ intérêt parce qu’ ils n’ avaient plus pour vivre que la déplorable ressource de le servir ce faquin trouvait en outre une occasion de se venger de la bassesse de son origine et de sa condition première en imitant en tout le prince orfano-orfana et la princesse ses anciens maîtres a son tour il avait comme eux des gens distingués à le son service ", "l’ homme prit une figure contrite c’ est à le plus de lieues en plein marais sur la rive gauche de la sauldre me dit -il j’ avais remarqué le changement de sa physionomie je ne m’ imaginai pas que ce fussent la distance ou la mauvaise qualité de les terrains qui l’ eussent provoqué en une vague inquiétude je repris: sans doute vous connaissez les propriétaires cette fois son embarras fut indéniable ", "je demandai à le bullit: qu’ est -ce qu’ il va devenir? regarde les siens ici ou près de la manyatta il crèvera de toute manière gisant près de ses armes rompues lui à le moins il était brave murmura la petite fille soudain elle se détacha de kihoro fit un pas vers bullit ", "m. de vivait à le fond de la basse-bretagne dans un vieux château dont les tours avaient servi de rempart à le parti de les monfort contre les penthièvre on voyait encore qu’ on avait cherché à les ébranler par les machines de guerre: aussi leur ruine en était devenue plus prochaine et à le bout de à le ans de construction on pouvait craindre qu’ elles ne tombassent sur ceux qui les habitaient; depuis long-temps on avait renoncé à le corps de logis qui n’ avait plus que les murs extérieurs encore s’ en détachait -il de temps en temps des pierres qui menaçaient d’ écraser ceux qui en passaient trop près il y avait dans ce château comme dans tous ceux de ce temps un pont-le-vis des fossés d’ eau vive une terrasse plantée de châtaigniers presqu’ aussi vieux que le château un petit jardin entouré de murs qu’ on nommait le jardin de madame où on cultivait quelques fleurs telle était l’ habitation où mathilde reçut le jour ", "–maxime va beaucoup mieux ce matin leur dit -il gaiement il est levé et en attendant qu’ il puisse sortir il se promène de le haut en bas de sa maisonnette nous allons nous mettre à sa recherche et comme j’ ai défendu à son domestique de nous annoncer il aura en nous voyant une surprise agréable PROPN entra le sourire à les lèvres et goudal le suivit un peu à le contre cœur les a-partés de m.d’ argental l’ inquiétaient et ses propos ne le rassuraient pas ", "PROPN faisait agir sous main auprès de françois par la curie romaine et le pauvre comte inoccupé se mourait de chaleur et d\\' ennui des rues sales un soleil de plomb des nuits de moustiques et de punaises avec des naturels grossiers se soulageant le long de les maisons et un goût d\\' huile abominable à les mets qu\\ on lui présentait voila ce qu\\ il y avait pour franz dans cette cité tant célébrée et dont il trouvait tout déplaisant et ridicule les mœurs les enseignes les costumes à le colisée plus petit qu\\ il ne l\\ avait imaginé pour seule ressource étaient les longues visites de giovan mais un giovan sombre et sérieux qui essuyait le front un air morne il avait été repousse à le quoi bon obstiner plus longtemps la malheureuse avait le cœur brisé après quoi d\\' accablants silences la tristesse qui épaississait les bâillements qui redoublaient jusqu\\ à le moment où italien se levant enfin et se retirant le comte lui tendait un nouveau poulet destiné à le emilia ou bien lui donnait rendez -vous pour la prochaine matinée dans quelque jardin ou quelque église —et", "tu comprends ce n\\ est pas une jument! non! mais pour une femme elle est forte et bien fraîche –est -ce qu\\ elle pourrait t\\' aider dans ton travail sûrement je l\\' ai vue piocher naturellement je ne te dis pas qu\\ elle pourrait défoncer à le ", "comme pied-à-terre pour elle plus que pour trabuc elle y avait encore sa chambrette les endroits où l’on fut heureux gardent une âme malgré les tristesses de sa vie celui-ci lui riait toujours rue des poternes sur la terrasse elle se retrouvait jeune fille et toutes les fois par superstition naïve comme un peu de le bonheur ancien elle emportait quelques-uns des chers œillets que maintenant soignait sœur nanon dans l’ étroit couloir entre les hautes maisons noires au-dessus de lesquelles une bande de ciel brillait silencieuses et surprises les femmes restèrent immobiles un instant puis s’ effacèrent pour passer ", "je l’ avais rencontrée à le paris dans un café de la place face à le luxembourg où je donne la plupart de mes rendez-vous et cette étudiante limougeaude qui préparait un mémoire de maîtrise sur la représentation de le limousin dans la presse politique je l’ imaginais comme la plupart de les jeunes gens de sa génération entrée dans l’ ère post-humaniste quasi inculte et dépourvue d’ élégance en réalité je la souhaitais tout autre que ce que me dictait mon esprit voulant qu’ elle soit jolie désirable selon mes goûts priant même pour que le destin me fasse une fois cette grâce et voilà que je découvrais une agréable jeune femme à les cheveux très courts grande mince bien faite faussement indolente un peu intimidée mais pas assez pour ne pas se mettre à le rire souvent et d’ un rire qui n’ était pas celui d’ une bécasse ravie de se trouver dans la compagnie de quelqu’un qu’ elle eût pu dire célèbre parce qu’ il travaillait dans la presse nous avons parlé de son travail puis d’ elle fille de médecins d’ egletons en haute corrèze mais vivant à le limoges a", "le ciel semblait une immense plaque d’ étain lourde et compacte et kazan où nous arrivâmes bientôt ne put malgré l’ étrange aspect de sa vieille physionomie tatare nous arrêter plus de heures dans toute autre circonstance j’ aurais cependant eu grande envie de soulever quelqu’un de les grands voiles de les femmes de kazan que l’on dit si belles mais ce n’ était pas le moment de me livrer à des investigations de ce genre l’ aspect de le ciel devenait de plus en plus menaçant nous n’ entendions plus guère la voix d’ ivan que lorsqu’ il disait à le chaque nouveau postillon d’ une de ces voix qui n’ admettent pas de réplique: plus vite plus vite si bien que nous semblions voler sur cette vaste plaine où pas un monticule ne vient retarder la marche il était évident que le grand désir de notre conducteur était de traverser les monts ourals avant que la neige fût tombée et que la diligence qu’ il s’ imposait n’ avait pas d’ autre but.cependant en arrivant à le perm louise était si fatiguée que force nous fut de demander à le ivan une nuit " ]
j’ entends encore le cliquetis ininterrompu de les engrenages elle semblait prise de frénésie ses totaux dépassaient toujours les miens par bonheur l’ épicerie traversait une ère florissante nous avions assez de chiffres à le nous mettre sous la dent on eût cru que mme loupiot les avalait
[ "cependant elle grossissait de jour en jour c’ était comme si elle eût voulu nourrir d’ avance son enfant de millions je préfère aussi l’ importante construction de verre opaque et jaune que j’ ai dans la tête à la simple balustrade de pierre qui la remplace un jaune assez spécial tournant à le vert ou plus précisément de la couleur de les berlingots à l’ anis lorsqu’ on les retire de la bouche après les avoir assez longuement sucés à le cours d’ une de mes excursions j’ ai été abordé par jeunes filles qui m’ ont demandé de leur indiquer le chemin de le vésinet ", "je leur ai répondu que c’ est très distant des ternes mais elles tenaient absolument à le pousser jusque la elles avaient toutes un même air un peu entêté –on veut aller à le cirque m’ a dit l’ une d’ elles moi aussi je serais allé jusqu’ à le vésinet à le leur âge pour assister à un spectacle de cirque ", "j’ ai tâché de leur fournir un itinéraire mais je ne pense pas qu’ elles aient jamais pu atteindre le vésinet ce jour-là il se trouve que je connais le vésinet; j’ y suis allé il y a quelques semaines en quête d’ un logement c’ est une localité où je m’ installerais volontiers si les banlieues quelles qu’ elles fussent ne m’ inspiraient de la topophobie l’ appartement n’ était pas libre ", "nous y avons été reçus par une grande jeune femme blonde et volubile qui fumait des cigarettes lascivement étendue sur un divan et vêtue d’ un peignoir d’ un fort beau rouge je m’ y suis rendu souvent aussi étant jeune plus jeune que les jeunes filles mais non point pour voir des clowns et des chevaux dressés et des écuyères ni pour chercher une habitation non on m’ y a mené auprès de ma mère qui était dans une maison de convalescence de l’ etat peu après sa typhoïde j’ ai tellement entendu parler de cette typhoïde qu’ elle a pris peu à le peu une place capitale dans mon existence ma mère avait l’ habitude de dire: c’ était avant ou après ma typhoïde ", "ce que c’ était vraiment que la typhoïde je l’ ignorais mais le mot me paraissait neuf un peu baroque entre nous il a servi de point de repère de date historique nos vies étaient comme balisées par la typhoïde de ma mère ainsi moi j’ ai été envoyé à le berck après sa typhoïde en revanche j’ ai été opéré avant ", "mais est -ce bien certain pour ma mère la ligne de partage est plus nette elle se remémore avec mélancolie tout ce qui s’ est produit avant alors que tout ce qui a eu lieu après est mauvais il y avait une variante elle disait parfois elliptiquement –c’ était après ou avant beaujon car c’ est à l’ hôpital beaujon qu’ elle a été soignée ", "pour moi c’ était tout autant mystérieux beaujon d’ ailleurs c’ est durant son séjour à le beaujon que mon père l’ a quittée après avoir vendu ses bottines et ses corsages à un chiffonnier il a gardé cette manie de se défaire périodiquement de les vêtements usagés je me souviens également que ma mère a perdu ses beaux cheveux à le beaujon il lui arrive souvent de reparler de ces paires de bottines presque neuves ", "en résumé nos malheurs familiaux partent de là de beaujon aujourd’hui qu’ ils sont à le peu près oubliés par nous tous je puis avancer que c’ est tout de même bien commode d’ avoir eu une bonne maladie on s’ oriente mieux que d’ autres parmi son fouillis personnel mieux que ceux qui n’ ont que les guerres mondiales ou les expositions universelles à le leur disposition nous en avons subi plusieurs tandis qu’ on n’ a jamais plus d’ une typhoïde ", "pour ma part je me suis vainement efforcé plus tard de retenir l’ attention de mes interlocuteurs sur mon opération mais je n’ y mettais peut-être pas assez de conviction ni d’ insistance j’ ai sous les yeux une ancienne gravure qui représente le jardin beaujon on y voit des messieurs et des dames des enfants et des militaires dans un petit chemin de fer roulant à le travers un paysage accidenté en carton il s’ agit des montagnes françaises qui sont peu s’ en faut l’ équivalent de nos montagnes russes c’ était bien antérieur à les emprunts successifs à le rouleau compresseur à l’ entente cordiale et à le notre éphémère russophilie " ]
[ "mais c’ est impossible cela!don manuel qui s’ approchait à le ce moment répondit d’ un ton de regret douloureux nous y sommes obligés notre réserve de vivres je m’ en suis assuré hier et l’ avais dit à le notre pauvre dona ne nous permet pas de rester plus longtemps ici –mais s’ ils sortent une fois que nous serons partis que deviendront -ils les malheureux sans nourriture dans ces lieux sauvages non non il faut que nous attendions nous le devons .don manuel eut un sournois regard d’ impatience vers la jeune femme si ardente et résolue ", "elle est impressionnable elle se décourage facilement un rien l’ esquinte et quand elle est exténuée vous la trouverez incertaine non ce n’ est pas ça comment dirais -je vous la trouverez un peu inconstante bref vous ne la trouverez pas je vous en préviens pour que vous ne vous énerviez pas avec elle évitez la force; attendez hedwige cède toujours ", "il la souhaitait presque mais PROPN ne montrait aucun ressentiment l’ expression qui dominait sur son visage était une sorte d’ étonnement peiné d’ affectueux reproche il dit sans hausser la voix j’ espère que vous resterez j’ ai besoin de vous puis s’ animant un peu: —comprenez donc! ", "elle courait s’ acquitter de sa triple mission en racontant sur son passage à le qui voulait l’ entendre qu’ un crime-épouvantable venait d’ être commis et que m. le maire représentant de la justice allait faire une descente à le château avec le juge de paix et la gendarmerie aussi quand sidoine-apollinaire fauvel quitta sa maison n’ ayant pris que le temps de mettre son chapeau à le larges ailes de sangler autour de ses reins l’ écharper à les couleurs et de placer sous son bras gauche un ample portefeuille-ministre de maroquin rouge à son chiffre bon nombre de curieux se trouvaient rassemblés sur la place et suivirent à le distance respectueuse l’ important personnage qui dans sa préoccupation répondait à le peine à les saluts de ses administrés et arpentait la grande rue en compagnie de sylvain aussi vite que le lui permettaient ses courtes jambes tout en répétant d’ une voix qui s’ essoufflait de plus en plus quel événement miséricorde quel événement le juge de paix vint à sa rencontre à le mi-chemin et dit en lui serrant la main: vous m’ avez fait prévenir que", "j’ ai gardé un front serein j’ ai enveloppé mes désespoirs de sourires de protestations de tendresse j’ ai fermé violemment toute issue à le mes larmes la blessure qui saignait dans mon coeur est restée entre dieu et moi cet homme m’ a vue le jour la nuit assidue à son chevet de douleurs épiant sur sa figure les désirs qu’ il pourrait former; et bien des fois en retour j’ ai lu moi une pensée de mort dans son regard je la lui ai pardonnée ", "ils pilleront tout ils tueront tout —tu mens nourrice puisque mon père est là ils n’ entreront point tu n’ es qu’ une femme! viens jouer cependant mieux que lui qui ne devinait pas le danger elle entendait le pas de les compagnies qui se jetaient d’ une muraille à l’ autre traversaient les cours intérieures montaient par les escaliers taillés dans le roc et apparaissaient tantôt ici et à les points les plus menacés elle tremblait à le bruit de les boulets dont le heurt presque continuel ébranlait les remparts à l’ autre extrémité de le château ", "il lui plaisait aussi parce qu’ il était beau fort et célèbre aucune femme bien qu’ elles prétendent n’ étant indifférente à la beauté physique et à la gloire flattée d’ avoir été remarquée par cet expert disposée à le juger fort bien à son tour elle avait découvert chez lui une pensée alerte et cultivée de la délicatesse de la fantaisie un vrai charme d’ intelligence et une parole colorée qui semblait éclairer ce qu’ elle exprimait une intimité rapide naquit entre eux et la poignée de main qu’ ils se donnaient quand elle entrait semblait mêler quelque chose de leur cœur un peu plus chaque jour.alors sans aucun calcul sans aucune détermination réfléchie elle sentit croître en elle le désir naturel de le séduire et y céda elle n’ avait rien prévu rien combiné; elle fut seulement coquette avec plus de grâce comme on l’ est par instinct envers un homme qui vous plaît davantage que les autres et elle mit dans toutes ses manières avec lui dans ses regards et ses sourires cette glu de séduction que répand autour d’ elle la femme en qui s’ éveille le ", "d’ ailleurs qu’ étaient les hommes devant celui qu’ elle aimait véritablement et dont le caractère avait repris les proportions gigantesques momentanément amoindries par elle mais qu’ alors elle grandissait peut-être outre mesure elle ne put s’ empêcher de regarder celui de ses gens qui l’ avait accompagnée et le vit tout endormi –vous n’ êtes pas sorti d’ ici? lui demanda -t-elle –non madame en montant dans son carrosse elle aperçut effectivement son cocher dans un état d’ ivresse dont elle se fût effrayée en toute autre circonstance ", "mais je n’ ai pas voulu vous perdre sans vous faire savoir que j’ accepte mon arrêt avec soumission avec repentir avec désespoir je veux que vous sachiez bien que je me rétracte et voici une nouvelle lettre que je vous prie de faire tenir à le laurence vous verrez comme je la juge comme je la traite comme je la méprise elle! cette femme orgueilleuse et froide qui ne m’ a jamais aimé et qui voulait être adorée éternellement elle a fait le malheur de ma vie non pas seulement parce qu’ elle a déjoué toutes les espérances qu’ elle m’ avait données mais encore parce qu’ elle m’ a empêché de m’ attacher à le vous comme je le devais comme je le pouvais comme je le pourrais encore si vous pouviez me pardonner ma la ̂cheté mon crime et ma folie partagé entre amours l’ un orageux dévorant funeste l’ autre pur céleste vivifiant j’ ai trahi celui qui eût relevé mon âme pour celui qui la tue ", "–la princesse murmura à le moment où la voiture allait dépasser le chalet la porte s’ ouvrit un homme de haute taille parut d’ un coup d’ œil reconnut PROPN le vieil homme eut une sorte de mouvement de recul puis haussant les épaules il ferma la porte et s’ engagea dans le sentier qui coupait à le travers les taillis et raccourcissait beaucoup la distance jusqu’ à le runsdorf –c’ est le vieil heintz n’ est -ce pas? dit " ]
la marquise était vêtue d\' une robe de gaze qui lui laissait les seins libres –vous vous appelez bien lui demanda -t-elle d\' une voix faubourienne qu\ il ne lui connaissait pas né à le boulogne-billancourt je l\' ai vu sur votre carte d\' identité nationale
[ "adore mon arrière-grand-oncle palamède de disait de le mal de les juifs mais admirait PROPN les fougeire-jusquiames de le moins les femmes n\\' ont aucun préjugé contre les orientaux mon ancêtre la reine profitait de la seconde croisade pour courir le sarrasin pendant que ce malheureux louis vii piétinait devant damas! une autre de mes ancêtres la marquise de PROPN trouvait le fils de ambassadeur turc fort à son goût vers1720 a propos j\\' ai vu que vous aviez constitué tout un dossier ", "je vous remercie de intérêt que vous portez à le notre famille j\\' ai même lu cette phrase charmante inspirée sans doute par votre séjour à le château: était ce fougeire-jusquiames comme le cadre un roman un paysage imaginaire vous vous prenez pour marcel c\\' est très grave vous n\\' allez tout de même pas gaspiller votre jeunesse en recopiant a la recherche de le temps perdu je vous préviens tout de suite que je ne suis pas la fée de votre enfance ", "la belle à le bois dormant! la duchesse de guermantes la femme-fleur! vous perdez votre temps traitez -moi donc comme une putain de la rue de les lombards à le lieu de baver sur mes titres de noblesse mon champ d\\' azur avec fleurons! villehardouin froissart saint-simon et tutti petit snob! juif mondain ", "assez de trémolos de courbettes! votre gueule de gigolo excite en diable électrise! adorable petite frappe mac de charme! bijou! bardache crois -tu vraiment que fougeire-jusquiames soit le cadre d\\' un roman un paysage imaginaire un bordel entends -tu le château a toujours été un bordel de luxe! ", "très couru sous l\\ occupation allemande mon défunt père charles de fougeire-jusquiames servait d\\' entremetteur à les intellectuels français collabos statues jeunes aviateurs de la luftwaffe hitlerjugend tout était mis en œuvre pour satisfaire les goûts de ces messieurs mon père avait compris que le sexe détermine souvent les options politiques maintenant parlons de vous ", "ne perdons pas de temps vous êtes juif je suppose que vous aimeriez violer une reine de PROPN j\\' ai dans mon grenier toute une série de costumes veux -tu que je me déguise en anne d\\' autriche mon ange ", "blanche de castille? marie ou bien préfères -tu baiser de savoie marguerite de provence jeanne je me travestirai de et façons ce soir toutes les reines de france sont tes putes la semaine qui suivit fut vraiment idyllique la marquise changeait sans cesse de costume pour réveiller ses désirs exception faite des reines de PROPN il viola mme de chevreuse la duchesse de berry le chevalier d\\' éon bossuet saint louis bayard de le guesclin jeanne d\\' arc le comte de toulouse et le général boulanger ", "le reste de le temps il efforçait de lier plus ample connaissance avec gérard mon chauffeur jouit d\\' une excellente réputation dans le milieu lui confia véronique les truands le surnomment pompes funèbres ou bien gérard le gestapiste PROPN appartenait à la bande de la rue PROPN il était le secrétaire de feu mon père son âme damnée son père à le lui connaissait aussi gérard le gestapiste ", "il en avait parlé pendant leur séjour à le bordeaux PROPN avait fait monter père dans une traction noire: que dirais -tu une vérification identité rue lauriston et un petit tour à le drancy fils avait oublié par quel miracle père arracha de les mains de ce brave homme une nuit tu quittas la marquise et surpris gérard accoudé contre la balustrade de le perron –vous aimez le clair de lune le calme clair de lune triste et beau? romantique gérard " ]
[ "écoutez donc pour vous servir d’ expérience les douces leçons de votre mère puisez vos forces dans les saintes joies de la famille et à l’ abri de les dures leçons de l’ adversité vous marcherez sans danger à le combat sous ce bouclier sacré la vie se partage en moitiés l’ une pleine d’ espérances qui ne doivent pas se réaliser l’ autre livrée à les regrets de le bonheur que nous n’ avons pas su apprécier alors qu’ il était en notre possession mais ce qui nous a trouvés indifférents à le une époque qui n’ est plus prend sa magie dans le passé car l’ espérance et le souvenir ont le même charme et le même prestige l’ éloignement —je ne veux pas dire pourtant que la jeunesse n’ ait pas ses peines et peines d’ autant plus vives qu’ elle sent toujours les avoir méritées car sa conscience est un juge impartial et intègre qui lui dit encore la vérité peines aussi qui lui semblent d’ autant plus amères qu’ elle se croit en droit de demander beaucoup à la vie et cela parce qu’ elle prend ses désirs pour des promesses ses espérances pour une dette contractée par", "hypothèse invraisemblable soit mais digne en tout cas d’ être contrôlée c’ est ce que je fis j’ effectuai des plongées en vue des côtes françaises à la quatrième à le ridin de dieppe dont la profondeur n’ est que de mètres je découvris les traces d’ une éruption dans le double massif d’ une faille dont tous les éléments étaient identiques à le ceux de la faille anglo-normande ", "chapitre lettres de chine et de paris a chez m. le comte de PROPN villa à le corfou sans date tu ne me connais pas et je te connais aussi bien que si je t’ avais inventé tu es un ancien pensionnaire de le gouvernement à l’ école navale de toulon c’ est là que je t’ ai vu pour la première fois ", "lui regardait les délicieuses toilettes encadrant de furieuses petites moues il se rappelait ses nombreux sacrifices surtout le dernier cette augmentation de rente accordée sans calcul et en même temps montait de le jardin le grincement de la petite voiture sur le sable avec la voix de cette douce et parfaite pauline hulin dont il connaissait les transes les détresses et envers qui ses filles se montraient si cruelles pour la première fois depuis l’ institution de les dimanches de quinzaine régis et ses enfants ne sachant comment finir leur journée ensemble anthyme reconduisait rose et ninette en voiture avant l’ heure convenue voulez -vous de moi pour dîner demanda le pauvre père à le mme hulin; et quand il eut conté le motif de sa brouille avec ses filles en guise de remerciements il ne reçut que des reproches comment pouvez -vous leur en vouloir d’ être jalouses de votre amitié pour maurice et pour moi ", "attends un peu ma fille je vais descendre avec mes soldats et nous tuerons le lion églantine mon père il vous faut un quart d’ heure pour descendre et le lion est à le pas il aura le temps de me manger sautez en bas de la tour ou je suis morte le roi: ma pauvre fille je ne suis plus assez leste pour sauter en bas d’ une muraille de pieds ", "il fallait manger chaque jour il fallait s’ habiller il fallait repeindre les murs changer les draps donner le linge à le laver faire repasser les chemises acheter les chaussures prendre le train acheter les meubles l’ économique parfois les dévorait tout entiers ils ne cessaient pas d’ y penser leur vie affective même dans une large mesure en dépendait étroitement ", "oh tenez je ne vivrai jamais assez pour vous témoigner toute ma reconnaissance ne parlons plus de cela nous ne pourrions jamais nous entendre vous vous prétendez mes obligés mes bons amis et moi je crois vous devoir beaucoup ", "il valsait bien parlait à sa danseuse jouait passablement de le piano et animait les fins de bal on le tenait pour spirituel en résumé elle le jugea tendre loyal assez ignorant superficiel et sympathique .munie de ces notes elle partit en chasse robert désireux de se libérer vis-à-vis de m.bouju-gavart réclamait simplement une dot liquide elle plus ambitieuse prétendait joindre à la fortune une physionomie avenante et des manières distinguées ses investigations demeuraient sans résultat ", "dominant le bruit de la bataille de les éclats de sa voix présent sur tous les points à la fois; multipliant le nombre de ses soldats par la rapidité et la précision de ses mouvements dispersant un instant ses forces et les ralliant soudain pour tomber sur un point où on ne l\\ attendait pas faisant faire un bruit de trompettes et pousser des cris effrayants employant ruses pour étourdir surprendre l\\ ennemi et lui faire croire qu\\ il avait à le combattre de les milliers d\\' hommes; donnant enfin exemple un courage une bravoure que le danger semblait grandir bravant les balles avec cette héroïque insouciance qui avait illustré sur les champs de bataille de la martinique et de la guadeloupe la bataille dura heures PROPN croyant avoir affaire à une armée de hommes se retira après avoir eu une centaine d\\' hommes tués et blessés et reprit à la hâte le chemin de les états-unis et lorsque wilkinson qui attendait à le pied de le long-sault le résultat de la bataille apprit la fatale nouvelle il jugea à le propos de se retirer ", "il lui sembla que la terre remuait; qu’ un arbre devant lui s’ abattait il étendit les bras et s’ écroula privé de sentiment il reprit connaissance dans la boutique d’ un pharmacien où les passants l’ avaient porté il se fit reconduire chez lui et s’ enferma.jusqu’ à la nuit il pleura éperdument mordant un mouchoir pour ne pas crier puis il se mit à le lit accablé de fatigue et de chagrin et il dormit d’ un pesant sommeil " ]
il se jette à les pieds de la prostituée la prostituée radieuse s' appuyant sur lui pour mieux regarder le ciboire de l' or des émeraudes le gros diamant le juif lâchant le ciboire qui tombe à le terre et remettant son bonnet de la fumée madame de la fumée il a voulu voler dieu et c' est dieu qui le vole tout est faux un écho très loin faux évanouissement de le décor et de les personnages a a cette aurore la terre fumait comme une cuve emplie d' un moût infernal et la vigne située à le centre de l' immense plaine rutilait sous un soleil levant déjà un soleil pourpre à le chevelure de braise qui faisait fermenter d' avance les grappes énormes dont les grains d' une grosseur surnaturelle prenaient des reflets d' yeux roulants tout noirs jaillis de leurs orbites poussée de le fond d' un abîme bouillant de bitume cette vigne étalait ses feuillages d' or et de sang avec une abondance de monstrueuse richesse et ses pampres fous couraient se tordaient comme de précieux métaux en fusion autour de ses raisins qui s' entassaient à le même la molle argile l' argile blonde t
[ "pareille à la bête trop féconde qu' aucun lien ne doit entraver à les heures douloureuses de les parturitions multiples elle se roulait sur le sol avec d' effrayantes convulsions lançant des jets furieux de guirlandes bras implorants qui se tendaient vers le soleil semblant à la fois souffrir et délirer d' une joie coupable mais paradisiaque tandis que ses moelles surchauffées débordaient d' elle en l' inondant d' une rosée de larmes épaisses elle mettait bas n' importe où ces prodigieux fruits d' un brun lustré velouté mystérieuse éclosion de le mortel bitume le rappelant par leur nuance charbonneuse leur nuance de sucre satanique distillé à le travers de les violences de volcan et de certaines grappes à le demi pourries à les grains crevant en d' écarlates fentes de lèvres coulait une liqueur abominablement douce qui grisait les abeilles jusqu' à les tuer entre les nues si rouges qu' on les eût dites incendiées et la plaine si jaune qu' on l' eût crue poudrée de safran rien ne chantait rien ne remuait seul un bourdonnement sourd d' insectes avides faisait tre", "à le milieu de cette forêt de rameaux d' or dans le primitif pressoir une auge colossale de granit brut percée d' un trou rond comme l' autel de les sacrifices humains un lézard fabuleux revêtu d' écailles d' un vert étincelant et dardant un singulier regard d' hyacinthe s' allongeait énigmatique son ventre argenté soulevé de temps en temps par une respiration haletante ivre lui aussi jusqu' à le mourir peu à le peu les nuées s' opalisèrent blanchirent se dépouillèrent de leurs allures de vapeurs d' incendie se déchirèrent s' évanouirent en blêmissant puis le ciel se condensa en un unique soleil l' azur prit un éclat de fer bleui brûlant silencieusement et versa des torrents de chaleur limpide a perte de vue s' étendit ce pays de judée où les grêles figuiers n' arrivaient pas à le faire flotter de légers voiles d' ombre quelques-uns de ces arbres chétifs à les feuilles digitées et velues se déformaient en de les caprices de plantes mécontentes de leur sort enlaçaient inextricablement leurs branches luisantes recouvertes de transparentes excroissances de g", "loin tout à l' horizon derrière le dernier bouquet d' arbustes dominant la ligne vague d' un mur protégeant une ville se dressait une tour de pierres ivoirines d' une blancheur d' ossements une tour géante qui fuyait en spirale vers les cieux profonds vers les cieux violets chemin menant à l' infini et que faisait fuir davantage la spire d' un vol de grands oiseaux blancs cherchant à se poser à son sommet de la tour lointaine sortirent ceux de sodome venant vers la vigne ils étaient conduits par un vieillard fois centenaire colosse funèbre les dépassant tous de sa tête osseuse éperdument branlante sans cheveux sans dents sur laquelle retombait le bout d' une draperie de lin à les angles de ses membres roides s' accrochait cette draperie comme un linceul père chef et patriarche au-dessus de la troupe de sa postérité sa tête avait l' aspect d' un astre oblong brillant d' une clarté lunaire ", "il faisait des signes à l' aide d' un bâton ne parlant plus depuis bien longtemps a ses côtés se pressaient ses fils aînés hommes robustes à les larges barbes noires l' un d' eux qui se nommait horeb portait suspendu à sa ceinture de cuir fauve des coupes scintillantes qui s' entrechoquaient mélodieusement ensuite venait un groupe plus jeune composé de ceux que dirigeait phaleg un géant presque nu sans poil d' une chair unie comme un marbre veiné de rose avec une barbe d' un roux brutal: PROPN portait sur sa tête une pyramide de corbeilles d' osier où l'on avait mis des gâteaux de froment a une distance respectueuse les adolescents se jouaient vêtus de robes courtes de ceintures ornées de broderies bizarres et ils rejetaient leurs abondantes chevelures en arrière leurs chevelures blondes comme des toisons de femmes ", "le plus beau d' entre eux un enfant à la bouche pourprée à les prunelles violettes d' une couleur dérobée à le mystère de les horizons s' appelait sinéus et naïvement il avait festonné de fleurs son étroite jupe de peau d' agneau quand il entra dans la vigne des abeilles se détachant de les grappes butinèrent sur son épaule des abeilles qui le prenant pour un rayon de miel tant il était blond essayèrent de puiser en sa chair vierge sans lui faire de mal une maison isolée à la campagne nuit tombante dans une grande cuisine sombre servantes la vieille angèle la grosse marthe et la petite célestine épluchent des fèves ", "leur maîtresse madame entre et s' approche d' elles avec des gestes indécis la vieille angèle plaisantant est -ce que vous voulez nous aider madame oh! y a de l' ouvrage la grosse marthe bousculant le tas de fèves et l' étalant sur la table voila nous en avons bien pour jusqu' à le minuit et une bonne ouvrière ne serait pas de trop la petite célestine flairant la poignée de fèves qu' elle tient si encore que les cosses ne sentaient point le pipi de rat mais vient de le grenier et là-haut ces sales bêtes ne se gênent guère! ", "elle rit. madame dolente allumez donc la chandelle mes pauvres filles vous vous creverez les yeux là-dessus la petite célestine se précipitant oui je le disais bien les jours ont accourci le serein tombe joliment plus tôt elle allume une haute chandelle qu' elle place sur la table ", "madame s' asseyant sous l' auvent de la cheminée derrière les servantes si vous alliez fermer la porte-fenêtre de la salle à le manger célestine la petite célestine étonnée pourquoi donc çà madame il n' est pas encore heures madame se parlant à le elle-même nous sommes des femmes seules après tout! la grosse marthe cessant d' éplucher est -ce que vous avez quelque chose madame vous êtes toute drôle la vieille angèle levant la tête et l' examinant est -ce que votre dîner ne passerait pas madame s' agitant sur sa chaise vous me trouvez pâle ", "non! non je n' ai rien c' est probablement la route elle est si blanche à le milieu de ces terres noires elle est si longue je l' aurai trop regardée je voudrais bien que notre maison ne fût pas à le bord d' une route la petite célestine pour ce qui est de la route elle a un joli ruban de queue c' est la pure vérité elle s' assied la vieille angèle hochant la tête et si les voleurs venaient un soir on aurait le temps de les voir arriver da! la grosse marthe sentencieuse les voleurs à le jour d' aujourd'hui ne viennent plus par les grandes routes prennent les petits chemins de traverse la petite célestine riant mais moins fort c' est -i' que madame s' inquiète des rôdeurs qu' elle a la figure toute retournée " ]
[ "il se passe d’ étranges choses partout dit -il à le voix basse à le maréchal de tavannes l’ un de les favoris de sa jeunesse .il se leva pour emmener le camarade de ses amusements de jeunesse dans l’ embrasure de la croisée située à l’ angle de ce salon et lui dit: –j’ ai besoin de toi reste ici le dernier je veux savoir si tu seras pour ou contre moi ne fais pas l’ étonné je romps mes lisières ma mère est cause de tout le mal ici ", "en pays flamand ils sont tous comme un autre ils se tiennent entre eux comme des francs-maçons et c’ était curieux de la ville c’est-à-dire de le pont constituant le point central de givet de regarder de le côté de les flamands on était dans une cité française petites rues cafés remplis d’ amateurs de billard ou de dominos ", "à le moins la mer le lui gardait dans ses cloîtres profonds\\n' et il ne pouvait se donner à le aucune autre il est vrai qu’ un de ces jours il allait revenir mais elle envisageait aussi retour avec plus de calme qu’ autrefois par instinct elle comprenait que sa pauvreté serait pas un motif pour être plus dédaignée car il n’ était pas un garçon comme autres et puis cette mort de le petit sylvestre était une chose qui les rapprochait\\n' décidément à le son arrivée il ne pourrait manquer de venir sous leur toit pour voir grand-mère de son ami; et elle avait décidé qu’ elle serait là pour cette visite il lui semblait pas que ce fût manquer de dignité; sans paraître se souvenir de rien lui parlerait comme à le quelqu’un que l’on connaît depuis longtemps ", "ses bottes rendaient un bruit d' éponge et de larges flaques naissaient sous ses pas –c' est vous mon cher pitcher santé est bonne sans se laisser intimider par l' air grognon de se débarrassa de son capuchon et laissa voir une face rubiconde et vermeille souriante et débonnaire à le laquelle de longues moustaches rousses à la kitchener n' arrivaient pas à donner un air belliqueux avec ses grasses mains rouges cerclées de bagues sa bedaine arrondie comme un fût de bière de mars et parée de griffes de tigre montées en breloque apparaissait comme un de les plus paisibles habitants de le royaume-uni ", "entends ceci: à le cas où ces jeunes insolents auraient l’ audace de se montrer à le kermoal mets -les hors de chez moi sans barguigner –très bien monsieur le vicomte ce sera fait répondit respectueusement avait écouté cet échange de paroles avec une mine de songeuse tristesse les beaux sourcils dorés d��un ton plus foncé que ses cheveux se fronçaient légèrement en secouant ses boucles soyeuses la fillette s’ éloigna sans entrain et alla reprendre sa tâche de petite maîtresse de maison dans l’ allée ahès et s’ éloignaient sans hâte la fillette avait pris le bras de son compagnon et s’ appuyait sur lui en recommençant à le rire de plus miguel que c’ était drôle! quelle tête faisait mocaër! et le vicomte était -il furieux ", "vous prenez un dessert propose -t-il non une choucroute pareille c’ est trop envahissant alors une fine si tu veux fines lance -t-il à le patron ", "la mort était elle frôlait déjà le front livide de gratien la voix presque indistincte de le jeune homme dans la poche les fleurs sur l’ indication que lui en donnait son regard chercha dans la poche de son vêtement d’ intérieur et en sortit la petite touffe de fleurs d’ oranger qu’ il lui avait demandée le jour de leur mariage –donnez ninon elle la mit entre ses doigts qui se crispèrent convulsivement dessus –merci merci ninon vous m’ avez fait du bien c’ est vous qui m’ avez sauvé dites à le didier que je lui demande pardon et qu’ il vous épouse je veux que vous soyez heureuse ninon ma ninon !ces mots passèrent comme un souffle entre les lèvres de le moribond mais en eux et dans le regard qui se posait sur ninon s’ exprimait tout l’ amour que gratien avait eu pour elle ", "il trahissait trop de gens à la fois je peux à ce propos vous raconter une curieuse histoire encore inexpliquée nous possédions déjà depuis jours un premier cadavre de pierre garin alors qu\\ il vous rendait visite dans après-midi en parfaite santé nous avons du reste compris assez vite que le corps défiguré découvert dans une mare eau croupie à le point le plus bas de le long boyau souterrain qui passant sous le bras mort de le canal permet de sortir de le pavillon sur la rive opposée n\\ était pas vraiment celui de votre malheureux collègue bien que PROPN ait trouvé dans la poche intérieure de sa veste un passeport français à le nom de gary né à le PROPN qui est la plus couramment utilisée de ses nombreuses identités pseudonymes la seule hypothèse que nous ayons pu retenir comme plausible et certes la plus rationnelle serait qu\\ il cherchait à le disparaître ", "me dit le major en riant c’ est bon ton congé va bientôt venir! et ou jours après il m’ apportait déjà mon congé définitif comme hors de service un autre avait de la place dans mon lit il s’ est passé depuis des années et des années le major qui m’ avait condamné n’ a plus mal à les dents j’ en suis sûr et moi je suis toujours la ̀! que cela serve de leçon à les malades et à les vieillards que les médecins condamnent ils vivront peut-être plus longtemps qu’ eux ", "les forcer à le rester avec nous tant qu’ elles nous plairont le bon karl rira de le tour si l’ évêque de nantes se plaint nous lui dirons de venir chercher ses brebis et nous le recevrons à la pointe de nos piques –au diable l’ évêque de nantes le temps de les tonsurés est passé celui de les soldats est venu nous serons maîtres chez nous pendant que ses compagnons se livraient à le cette joie grossière berthoald silencieux et pensif les précédait " ]
est -ce que vous êtes content qu’ elle vienne mon cousin –pas de le tout elle va gêner notre petite vie tranquille car il faudra la promener à les environs lui faire voir toutes les curiosités de les alentours de plus tout en reconnaissant sa réelle intelligence son talent de poète et l’ agrément de sa conversation je dois dire que sa conception très païenne de la vie et ses idées un peu subversives sur bien de les points me la rendent peu sympathique une satisfaction intense me dilata le cœur
[ "il est probable que cette impression se refléta sur ma physionomie expressive car dont le coup d’ œil était si étrangement observateur me dit d’ un ton un peu surpris: –vous avez l’ air enchanté de ce que je vous dis –c’ est vrai! répliquai -je franchement ne me plaît pas et je suis contente de me rencontrer sur ce point avec vous –pourquoi ne vous plai ̂t -elle pas ?je demeurai un moment interloquée pas un instant je n’ avais cherché les raisons de cette antipathie spontanée ", "–je ne sais à le juste c’ est son air son regard il me semble dis -je en hésitant PROPN ne poussa pas plus loin ses interrogations .nous arrivions du reste en vue de le mouillage de lamarie-armelle .laissant le cotre à les bons soins de le père françois nous revînmes lentement vers PROPN précédés par ajax notre fidèle compagnon dans nos promenades de terre et de mer.mmede était assise dans le jardin sous le berceau couvert de roses qui s’ élevait tout près de la maison elle leva les yeux en nous entendant approcher et je crus voir une lége ̀reexpression de contrariété dans son regard –le courrier est arrivé voici des journaux pour toi gildas une lettre pour vous .cette lettre était de mmebardier qui se trouvait en ce moment chez des amis près de vannes elle m’ annonçait que dans une quinzaine de jours elle passerait probablement en gare de boséneuc pour se rendre à le limoges et me disait que si je pouvais me trouver la elle serait heureuse de m’ embrasser –ce sera facile dit gildas quand j’ eus lu tout haut cette lettre ", "je vous y conduirai en voiture maintenant allons vite changer de vêtements pour le dîner .tandis que nous entrions dans la maison je dis tout à le coup à le mon tuteur qui marchait près de moi: –je voudrais vous demander quelque chose quelque chose dont j’ ai tant envie –qu’ est -ce donc demanda -t-il en souriant si c’ est raisonnable je me ferai un plaisir de vous l’ accorder –je voudrais que vous me fassiez des vers pour moi toute seule .il se mit à le rire –enfant! oui je vous en ferai avez -vous une préférence sur le sujet ", "–j’ aimerais que ce fût sur la mer.–eh bien! entendu! je vous les donnerai un de ces jours comme je vous remercie!je lui pris la main en levant vers lui mes yeux qui devaient refléter tout mon contentement –je suis heureux de vous faire plaisir gaïta dit -il d’ un ton de douceur affectueuse ce moment mon regard tomba sur la porte de la salle à le manger dans l’ entrebâillement j’ aperçus petits yeux noirs bien connus et vraiment j’ eus peine à le retenir un frisson en remarquant leur expression furieuse et menaçante .silencieusement je montai l’ escalier suivie de gildas en arrivant sur le palier de le premier étage je me tournai à le demi vers lui –savez -vous mon cousin pourquoi mathurine déteste tant les brunes à les yeux bleus ", "était -ce un effet de la pénombre qui régnait sur le palier il me parut que mon tuteur devenait subitement très pâle –un être qu’ elle aime beaucoup a souffert par une femme qui avait ces particularités l’ esprit borné et superstitieux de mathurine a été frappé en les retrouvant chez vous .quelle intonation étrange je trouvais tout à le coup à sa voix –alors c’ est pour cela qu’ elle me déteste –je le suppose ", "mais c’ est absurde de sa part car vous ne ressemblez en rien en rien à celle qu’ elle abhorre –vous la connaissez mon cousin –oui dit -il brièvement allons à le tout à l’ heure se dirigea vers sa chambre et je gagnai lamienne je changeai de robe et me recoiffai; puis je descendis afin de rejoindre qui devait être revenue à le salon l’ heure de le dîner étant toute proche .comme j’ entrais dans la petite pièce qui précédait ce salon la voix de gildas parvint à le mes oreilles –une enfant!... c’ est ridicule j’ avoue que je n’ avais jamais eu l’ idée qu’ on pût trouver singulières ces promenades d’ un tuteur et d’ une pupille une enfant ", "–cette enfant a ans gildas et elle a bien changé depuis l’ année dernière une porte-fenêtre était ouverte sur le jardin je me glissai doucement au-dehors et m’ engageai à le hasard dans une allée .que voulait donc dire pourquoi rappelait -elle mon âge à le gildas est -ce que vraiment quelqu’un avait pu s’ étonner de me voir sortir avec mon tuteur ?toutes ces questions bruissaient dans ma jeune cervelle inexpérimentée encore puis unpeu d’ irritation me vint contre qui allait peut-être engager son neveu à le cesser nos charmantes promenades ", "oh! si elle faisait cela par exemple j’ aurais bien de la peine à le lui pardonner la voix de jeanne-marie m’ appela tout à le coup: –mademoiselle le dîner est servi!je revins sur mes pas et et déjà à la salle à le manger je remarquai aussitôt un pli soucieux sur le front de mon tuteur pendant le dîner il parla peu et je ne rencontrai pas une fois son grave et affectueux regard qui souriait généralement à mes saillies primesautières il resta peu de temps à le salon après le dîner et se retira en disant qu’ il allait jusqu’ à le village ou ̀ il avait un mot à le dire à le recteur il prit congé de moi avec son habituelle bonté nuancée pourtant ce soir me sembla -t-il d’ une gravité plus grande ", "j’ avais fort envie de questionner mais je n’ osai craignant qu’ elle ne fûtcontrariée de savoir que j’ avais bien involontairement surpris une petite partie de sa conversation avec gildas .mon bon temps était désormais fini le lendemain mon tuteur ramena de la gare dans son automobile guernez et par-dessus le marché m.darblon invité à le dernier moment par sa cousine.gildas ayant sa physionomie impassible je ne pus deviner s’ il était satisfait ou non de l’ arrivée de cette recrue en revanche me dit le soir en m’ embrassant avant de gagner sa chambre –les invités de ma nièce sont bien modernes pour moi! je dois leur faire l’ effet de quelque animal antédiluvien " ]
[ "le mot se noue je me le répète de plus en plus vite exercice de diction qui presque aussitôt renverse le mouvement lipo devient poli ah je vois je sens je sais voilà nous y sommes moi et mon secret poli nocturne ", "dans cet abîme anne seule résistait morte dissipée dans le milieu le plus proche de le vide elle y trouvait encore des débris d’ êtres avec lesquels elle entretenait durant le naufrage une sorte de ressemblance familiale sur ses traits s’ il l’ abordait de face brutalement pour la surprendre elle lui présentait toujours un visage elle changeait sans cesser d’ être anne elle était anne n’ ayant plus aucune similitude avec anne ", "ces contractions en progressant modifiaient les arbres le toit bleu les fauteuils en fonte puis en s’ en séparant lentement les restituaient ou minutes après dans l’ état précédent c’ était plus qu’ un serpent c’ était une bête translucide à le anneaux de métamorphoses s’ il n’ avait pas fait si chaud sur la colline elle aurait pu contempler ses mouvements sauvages pendant des heures la terre était devenue un mélange de poudre et de morceaux de boue craquelée ", "les yeux fixés sur dont le dos voûté le provoquait ouvrit très doucement son couteau et le glissa dans la poche de son veston afin de l’ avoir tout prêt sous la main plusieurs fois encore il regarda derrière lui et les matelots n’ avaient pas bougé de place quelques arbres les cachèrent à la vue d’ eliasar qui alors soupira bruyamment brusquement il se trouva seul effroyablement seul devant le dénouement de la monstrueuse aventure dont il avait créé un à un les détails les plus infimes ", "je me suis querellé hier soir avec mon frère joseph hélène haussa les épaules j’ hésitais un peu sur la pente j’ avais un billet de francs ou plus exactement enfin a faisait francs en tout on venait de me donner cette somme après bien des discussions il faudrait tout vous dire: une affaire d’ héritage ", "sans hésiter sœur pascale plongea ses mains dans le corps et détailla les bribes organiques de l’ adolescente je détournai les yeux la religieuse versa de nouveau quelques centilitres d’ eau claire puis me demanda de mieux orienter la lampe-tempête elle enfourna alors sa main jusqu’ à le poignet dans le thorax de la morte elle s’ approcha jusqu’ à le ce que son visage effleure la blessure ", "elle est là lorsque j' évoque un passé à lequel elle fut cependant tout à le fait étrangère comme si elle l' eût empli d' avance et à le mon insu; et toutes les fois que ma propre pensée tend à se hausser c' est la pensée de m. juillet qu' elle rencontre ce sont les paroles prononcées par lui qui en fournissent la plus satisfaisante expression a mesure que les circonstances deviennent pour moi plus solennelles à le mesure que je m' efforce davantage à la vie morale plus sûrement je me butte à le seul homme qui ait mis une touchante complaisance à le me parler sérieusement des choses sérieuses à le ressusciter en moi l' idéalisme de mon enfance molesté et refoulé par les exemples de la vie matérielle a ce moment ce n' est qu' en m' abaissant que j' eusse pu courir la chance de ne pas rencontrer la pensée de m. juillet loin de me détourner de lui de me le faire oublier ou tout à le moins de m' inspirer quelque scrupule d' une si constante assiduité imaginaire près d' un homme mon séjour à le chinon me rapprochait encore de m. juillet même à le côté de mon mari", "elle a un petit air émoustillé elle attend il le sent tendue vers lui oh si redoutable vous l\\ allons tant pis il se perd il faut saisir l\\ occasion il faut oser vous voulez que je vous dise la vérite eh bien j\\' ai terriblement peur de vous je suis comme jean-luc je crains toujours de vous décevoir de vous ennuyer je n\\' ai pas encore compris comment vous avez pu accorder un peu d\\' attention quand je pense à le tous ces gens brillants si doués des génies elle se penche vers lui ses yeux étincellent ses lèvres entrouvrent mais on entend une voix aigue ah ma petite maine vous êtes là on vous cherchait on vous attend minuscule chapeau rose planté crânement regard dur qui appuie sur lui le transperce le redresse allons monsieur nous sommes dans un lieu public un peu de tenue remettez -vous ils devaient être tous là dans un coin à l\\' observer depuis un moment qui est ce type ", "quand il arriva christophe juché sur une roue de l’ omnibus renversé s’ amusait à le tirer en l’ air de les coups de revolver autour de la barricade la tourbe de paris vomie des pavés avait grossi comme l’ eau sale d’ un égout après une forte pluie les premiers combattants étaient noyés par elle manousse christophe qui lui tournait le dos christophe n’ entendit pas ", "non seulement vous l’ avez passée sous silence mais vous êtes allé jusqu’ à le me servir une histoire délirante qu’ PROPN avait été blessé en août18 alors qu’ il s’ est pris un obus en pleine poire à le camp de la courtine je ne vois pas pourquoi vous faites tant de mystères la guerre est finie —pas avec les rouges nos soldats se battent toujours contre eux il s’ agit de ne pas l’ oublier c’ est leduc qui vous a mis à le courant j’ en suis sûr il parle à le tort et à le travers " ]
en raison de la fièvre je n’ ai pas droit à la péridurale j’ ai affreusement mal la douleur n’ est tenable que parce qu’ on sait qu’ elle va cesser que c’ est une question d’ heures dans l’ un de les livres que j’ ai potassés en vue de le jourj il était écrit: ne vous attendez pas à ce que tout le personnel soit à les petits soins pour vous il peut y avoir d’ autres parturientes qui accouchent en même temps
[ "vous n’ êtes pas le centre de le monde je ne dis donc mot je ne veux pas déranger je serai la parturiente idéale le rythme cardiaque fœtal continue d’ être constamment anormal il devient encore plus rapide au-dessus de et devient encore plus plat entre et h témoignant de l’ aggravation de la souffrance fœtale et dès l’ aspect plat de le tracé témoigne de l’ installation de lésions ischémiques cérébrales majeures rapport d’ expertise de le prpapiernik souffrance fœtale état biologique d’ asphyxie qui conduit à l’ anoxie –privation d’ oxygène si le danger n’ est pas reconnu à le temps l’ enfant peut mourir avant de naître ou naître dans un état grave analogue à le celui d’ un noyé ", "le danger pour le cerveau et par conséquent pour l’ avenir psychomoteur de l’ enfant peut être grand que sa naissance soit une fête messidor plus l’ asphyxie se prolonge plus les lésions qu’ elle provoque sont graves allant même jusqu’ à entraîner la mort pour les prévenir on a mis en place des techniques assurant tout d’ abord une surveillance très sophistiquée de le fœtus ensuite une intervention ultra-rapide en cas de détresse d’ où depuis une vingtaine d’ années un très fort accroissement des césariennes on est ainsi arrivé dans nos pays à une quasi-disparition de les morts de nouveau-nés par asphyxie et des grandes séquelles cérébrales de les survivants ", "guide papiernik de la grossesse robert état de la mère h calme calme– calme –13h calme extrait de le partogramme peu après 11heures je signale de les baisses de le rythme cardiaque regarde et me dit: oui oui en effet puis ajoute aussitôt avant de disparaître de nouveau: mais va il récupère pas de problèmes vous ne lui donnez pas d’ antibiotiques s’ étonne la sage-femme non non ce n’ est pas la peine nous avons tous assez de force pour supporter les maux d’ autrui la rochefoucauld maximes son interprétation le bébé est sans fondement ", "sur le feuillet631376 le tracé est totalement plat et il existe de plus une bradycardie sur les feuillets384 et s’ observent des bradycardies répétées de le feuillet387 à le feuillet sont notées des bradycardies à le partir de le feuillet391 les bradycardies deviennent plus fréquentes et sur le surviennent à le chaque contraction ces bradycardies profondes et répétées témoignent d’ un stade de gravité plus prononcé encore de souffrance fœtale ", "rapport d’ expertise de le prpapiernik l’ obstétrique est avant tout une vigilance préventive les obstétriciens modernes ont les moyens de surveiller d’ aussi près que c’ est nécessaire le déroulement de la grossesse et de l’ accouchement et de veiller en particulier à le ce que l’ enfant ne soit à le aucun moment en état de souffrance fœtale la règle d’ or de la médecine périnatale est à l’ heure actuelle de ne pas accepter qu’ un enfant coure des risques à sa naissance drcheynier je parle à le philippe à le chaque chute de son rythme cardiaque je lui dis de tenir le coup; quand la courbe se redresse je suis fière de lui mais l’ angoisse monte et j’ ai froid ", "peu avant midi des hurlements traversent le mur à le ma droite j’ en peux plus j’ en peux plus crie une femme puis à le plus fort de la douleur et à le son insu peut-être j’ en veux plus pour la première fois de ma vie je suis à le sens strict transie de compassion minutes après son bébé pleure il est né ", "je suis en sueur débraillée je suis de toutes les manières possibles abandonnée à le 13heures arrive on me fait mettre sur le dos en position d’ accouchement enfin s’ installe pendant une bradycardie majeure qui doit être interprétée selon toute vraisemblance après des heures d’ aggravation comme la phase terminale de la souffrance fœtale rapport d’ expertise de le prpapiernik je commence à le pousser comme on me l’ a appris à le cours de préparation ", "on m’ a donné le masque à le oxygène je ne souffre plus tendue tout entière vers la naissance c’ est l’ affaire d’ un instant et nous allons faire connaissance la sage-femme appuie de tout son poids sur mon ventre par assauts répétés soudain il y a beaucoup de monde autour de moi des hommes en blouse blanche que je n’ ai jamais vus l’ un d’ eux s’ écrie brusquement à l’ adresse de l’ accoucheur attention vous allez lui casser l’ épaule l’ affolement est évident et général ", "se recule d’ entre mes jambes et dit à la sage-femme d’ une voix de démission essayez vous vous avez les mains plus petites je ferme les yeux je pousse de toutes mes forces j’ aspire de l’ oxygène dans les pauses je pousse jusqu’ à les limites de mon souffle le noir se fait dans mon crâne et soudain alors que je vais m’ évanouir et que je pense absurdement à la robe rose repérée la veille dans un magazine et que je veux m’ acheter pour être belle je sens glisser en moi hors de moi mon bébé j’ ai la sensation incroyablement précise de les contours de son corps de ses jambes très longues à le moment où j’ ouvre les yeux quelqu’un déjà l’ emporte dans un silence de plomb h accouchement naturel d’ un garçon de dystocie de les épaules nécessitant une manœuvre de jacquemier en état de mort apparente extrait de le partogramme et de le carnet de santé» la dystocie s’ oppose à l’ eutocie ou accouchement normal " ]
[ "on devine surtout de quoi j’ allais devenir le jouet moi que la musique avait jusque -là gardé de l’ illusion amoureuse avais -je dit à le nicole qui m’ avait enjoint d’ accepter me mettant néanmoins en garde contre la mère maintenant que j’ avais vu la fille et qu’ elle m’ était apparue cette delphine telle que la mère avait voulu que je la voie que je remarque ce dos couleur de miel l’ ovale parfait de le visage et ce ventre qui semblait se rétracter sous une main invisible vous pouvez beaucoup pour elle m’ avait -elle dit après ma première entrevue avec delphine elle est déjà séduite —tu peux surtout lui briser le cœur même si elles le savent la mère comme la fille avait murmuré nicole à le qui j’ avais raconté comment la mère me l’ avait en quelque sorte offerte cette fille à le cours de nos déjeuners dans le bistrot de PROPN me détaillant ses qualités physiques d’ une façon qui me montrait autant le peu d’ estime dans lequel elle la mère tenait les hommes que l’ espèce de haine qu’ elle semblait vouer à sa fille et par la m’ intriguant plus la mère que l", "–voyez je prépare la corbeille pour mahault regardez la cynthia elle est plus belle aujourd’hui que jamais .il montrait la grande la splendide rose à les tons d’ or et de feu –je la mets toujours dans la corbeille de ma chère mahault je le lui ai promis pendant nos fiançailles .cette voix doucereuse ce sourire contenait avec peine sa répulsion ", "je veux qu’ elle reste je veux qu’ on se batte je veux qu’ on fasse opposition sous la table j’ enfonce mes ongles dans mes paumes à le plus profond pour détourner la douleur pour qu’ elle se concentre et afflue là où elle laissera une trace visible une trace qui pourra guérir je prends ma douche je m’ habille j’ attrape mon sac de classe et je les laisse là tous les mon père continue de lui parler ne répond pas si je pouvais je lui dirais qu’ elle n’ a qu’ à le faire comme moi quand j’ étais petite plaquer ses mains sur ses oreilles pour faire le vide faire taire les bruits et le tumulte faire taire le monde assourdissant je cours jusqu’ à l’ arrêt de le bus j’ ai peur d’ être en retard à le cours de marin je n’ ai rien avalé et ma tête tourne je monte par la porte de derrière et me faufile entre les gens il y a tous ces mots qui s’ entremêlent au-dessus de moi et le bruit de le moteur et celui de la rue le sang bat à le mes tempes je regarde le panneau électronique avec les noms de les stations qui défilent et le temps estimé pour arriver à le terminus je ne regar", "–eh bien va vite et introduis -le sans tarder jocelyn sortit et le marquis refermant son in-folio le replaça dans les rayons de la bibliothèque a peine avait -il achevé qu’ un homme enveloppé dans un caban de matelot en toile cirée parut sur le seuil il salua le marquis avec aisance entra referma la petite porte fit retomber la lourde portière ôta vivement son caban qu’ il jeta à le terre et s’ avançant vers le marquis il lui prit la main et voulut la baiser le marquis retira vivement cette main et attira le nouveau venu sur sa poitrine ", "un jour ils allèrent en bande à le drive-in où se jouait à la suite toute la série de la planète de les singes il n’ y en avait encore que épisodes mais phil inspiré par les joints qui circulaient dans la voiture imagina pour ses compagnons les scénarios de tous ceux qui suivraient jusqu’ à le numéro le fils de le retour de la planète de les singes où on découvre que tous les grands personnages de l’ histoire jules césar shakespeare lincoln tous en réalité étaient des singes il mimait chaque rôle se grattait sous les bras poussait des petits cris aigus les autres en renversaient leur pop-corn de rire après le drive-in ils allèrent dans une station de lavage et passèrent avec la voiture sous la batterie de brosses tourbillonnantes dans le tunnel de mousse qui grondait comme un tremblement de terre ", "j’ entends pas des conneries fernand des conneries les montagnards je crois —et encore? y a putes qui sont en devant l’ hôtel atlantique qu’ est -ce qu’ elles font y en a une qui tousse l’ autre se détronche elle va au-devant d’ un micheton ne marche pas sa pote qui est brune attaque à le son tour ", "ce n’ est pas bien terrible de le reste –c’ est égal vous auriez dû me télégraphier nous vous aurions envoyé la voiture –vous télégraphier non car pardonnez -moi de vous dire cela ottilie j’ aurais craint de n’ être pas reçue la jeune femme eut un geste de protestation –emmanuelle je ne veux pas que vous pensiez pareille chose vous avez toujours été trop bonne trop délicate à le mon égard pour que j’ aie seulement l’ idée d’ agir ainsi ", "aussi ce soir-là poussait -elle son cheval avec une sorte d’ énergie fiévreuse elle avait hâte de serrer dans ses bras cette sœur inconnue la veille et qu’ elle aimait à le présent de toute la force de son âme le cheval galopait sur la route sonore arrachant des étincelles à les cailloux qu’ il touchait la nuit était froide et claire la lune brillait à le ciel et bien que la distance fût assez considérable de la billardière à la cour-dieu le cheval dévorait l’ espace si rapidement qu’ à le bout d’ une heure de cette course folle la jeune comtesse vit poindre à un coude que fait la route les bâtiments de le couvent en chemin aurore avait organisé tout un petit discours à le adresser à le dagobert le forgeron s’ il venait froncer le sourcil et à s’ interposer entre elle et jeanne ", "un d’ eux le bouge simplement dans un sens et dans l’ autre sans bien le tourner comme il faut un autre met le sien le baissant tout à le coup peureux devant sa face venant de voir quelqu’un et craignant qu’ il le fasse vraiment appuyer fort en le visant son doigt sur le manche de bois de sa pelle on le voit un instant tout entier d’ en haut; sur sa calotte bleue est un bouton vert; sa casaque ballotte jaune et bleu clair en soie et faisant des plis car elle devient trop large à la taille ", "supposons dit péchard en clignant de l’ œil et donnant à ses paroles une accentuation ironique car ceci n’ est qu’ une simple supposition que la fille d’ un homme de votre rang et pour faire une supposition improbable que mademoiselle gabrielle par exemple encouragée par de tels principes sortis de la bouche paternelle entraînée peut-être par une fausse générosité commette l’ imprudence d’ écouler mon dieu m. PROPN que voici supposez même que le mal soit allé jusqu’ à des aveux des serments si vous voulez je serais curieux de savoir de quel œil m. le comte de fayolle verrait ces enfantillages ah l’ abbé dit le comte qui avait peur de comprendre que nous chantez -vous là d’ ailleurs dit à le quoi bon toutes ces suppositions est -ce probable est -ce possible je ne sais pas reprit péchard jusqu’ à le quel point cela est vraisemblable mais je maintiens moi qu’ il n’ est pas absolument impossible qu’ un jeune homme dont l’ esprit a été dépravé le jugement faussé par une mauvaise éducation s’ aveugle à le point d’ aimer ma fille dit le comte voyons péchard expliquez " ]
il ajouta en revenant vers le milieu de le salon –cet après-midi tu feras une promenade en voiture dans la forêt pour en prendre un premier aperçu je crois qu’ elle te plaira presque autant que celle de croix-givre mme de sucy t’ accompagnera ainsi que la comtesse et le comte à ce soir ce soir répéta -t-elle machinalement elle venait de songer il faudrait cependant que je lui demande pour cécile sans doute ne voudra -t-il pas me faire ce plaisir mais enfin je dois essayer pauvre cécile qui désirait tant venir près de moi!» lothaire enveloppait d’ un rapide coup d’ œil la physionomie hésitante
[ "il demanda brièvement –désires -tu quelque chose? elle rougit un peu de se voir ainsi devinée mais en quelques mots simples et nets elle exposa sa requête à le quoi il fut répondu: –je n’ y vois pas d’ inconvénient écris à le mllc de forsan qu’ elle peut venir dès maintenant elle aura près de toi le poste de lectrice et recevra des émoluments dont je fixerai le chiffre quand tu me la présenteras ", "–je vous remercie dit aélys elle ne pouvait tout à le fait dissimuler la surprise que lui causait une si prompte acceptation lothaire eut un petit sourire d’ ironie et détournant les yeux de le charmant visage encore ému de l’ effort qu’ PROPN avait dû faire pour adresser sa demande il sortit de le salon traversa le jardin d’ hiver pour gagner son cabinet ou valérien de seldorf appelé par un bref coup de timbre reçut l’ ordre de lui faire la lecture de les gazettes étrangères arrivées ce matin même tâche ardue car le prince qui parlait couramment toutes les langues d’ europe ne supportait pas une erreur de prononciation valérien quoique devenu polyglotte près de lui en laissait parfois échapper quelqu’une ", "alors selon l’ humeur de le maître c’ était quelque mordante raillerie ou bien un mot de dure impatience le fait se reproduisait -il le lecteur était chassé dédaigneusement car le prince lothaire avait continué de traiter le jeune baron comme il le faisait de le petit garçon d’ autrefois et il était de notoriété à la cour que seldorf sorte de souffre-douleur sur lequel s’ exerçaient tout particulièrement les variations d’ humeur et les caprices despotiques de son altesse avait coutume de recevoir plus de traitements humiliants que n’ importe quel être de l’ entourage princier .mais aujourd’hui valérien s’ apercevant tout à le coup avec effroi d’ une erreur commise dans la lecture d’ un journal anglais eut la surprise de ne recevoir aucune observation en glissant un coup d’ œil inquiet vers le prince il le vit accoudé à son bureau la mine songeuse les traits légèrement tendus et peu après interrompant brusquement le jeune garçon à le milieu d’ une phrase lothaire lui ordonna de se retirer PROPN altesse n’ a certainement rien entendu de ce que je lui ai lu! pensa a", "que lui prend -il? est -ce que la belle l’ incomparable princesse aurait la toute première le privilège de le faire rêver dès les jours suivants commença de suivre une règle protocolairement établie le matin après la messe entendue dans la chapelle de le palais elle prenait sa leçon d’ équitation avec l’ écuyer de le palais puis faisait seule une promenade dans les jardins après quoi elle travaillait à le quelque ouvrage d’ aiguille en la compagnie de mme de sucy jusqu’ à le moment de le déjeuner toujours pris en tête à le tête avec le prince le repas terminé lothaire l’ emmenait dans le salon de musique la faisait jouer seule ou avec lui puis ensuite chanter quand il la quittait elle avait quelques moments de solitude jusqu’ à la promenade en voiture l’ accompagnaient toujours la dame d’ honneur et le comte à lesquels se joignait parfois soit la comtesse soit la comtesse ", "à le retour on servait le café chez la princesse PROPN dans le jardin d’ hiver ou dans quelque pavillon de les jardins après quoi PROPN se retirait chez elle lisait dessinait ou faisait de la musique puis le dîner était servi dans la grande salle à le manger à les lambris sculptés comme une dentelle le prince et sa femme le prenaient en compagnie de la princesse PROPN et des personnages de leur suite tous ensuite passaient dans le salon de les nymphes ", "le prince parfois jouait à le billard ou à les échecs le plus souvent après quelques instants de conversation il se retirait dans son appartement PROPN n’ osait l’ imiter la princesse jutta très aimable la retenait on lui demandait de se faire entendre à le piano et de chanter ", "mais sur ce dernier point elle avait reçu interdiction formelle de lothaire –refuse car je ne veux pas que tu abîmes ta voix lui avait -il PROPN se demandait quelle influence défavorable pourrait avoir sur cette voix déjà bien formée le fait de chanter pendant une demi-heure de temps à le autre dans le salon de les nymphes mais comme il lui importait peu d’ opposer un refus à la princesse PROPN qui lui demeurait toujours antipathique elle n’ avait pas cherché à le connaître le motif de cette volonté de lothaire et s’ y conformait strictement .ce programme quotidien de la journée à le sôhnthal subissait parfois quelques variations soit par une réception intime ou officielle un concert donné dans la galerie dorée ou bien par les chasses qui étaient la distraction favorite de le prince lothaire une douzaine de jours après son installation à le sôhnthal assista à l’ une d’ elles ", "son éducation d’ écuyère n’ étant pas terminée elle la suivait en voiture la bonne comtesse sur sa demande avait pris place près d’ elle mais l’ hallali impressionna si fortement la jeune princesse qu’ elle donna l’ ordre à le cocher de retourner en arrière et d’ aller attendre le retour de le prince et de sa suite près de le pavillon de chasse où était préparé le déjeuner des tables se trouvaient dressées dehors dans l’ espace découvert qui s’ étendait devant le petit bâtiment et une autre pour les princes à l’ intérieur de celui-ci dans la salle pavée de marbre blanc et noir dont les murs boisés de vieux chêne étaient ornés de trophées cynégétiques aélys la comtesse et la dame d’ honneur s’ assirent à l’ entrée de le pavillon sur un banc où les valets avaient disposé de moelleux tapis ", "la conversation languissait la jeune princesse faisant visiblement effort pour la continuer la comtesse parfois jetait sur elle un coup d’ œil de discrète compassion combien elle était délicieuse pourtant cette princesse quelle adorable vision de jeunesse et de charme dans cette robe de voile rose avec la grande capeline de tulle blanc sous laquelle paraissait plus délicat ce visage ravissant tout encadré des boucles légères à les tons d’ or ardent mais il n’ y avait en ce moment sur l’ expressive physionomie que mélancolie pensive et comme une sorte d’ inquiétude la vieille dame étouffa un soupir en pensant: pauvre belle petite créature " ]
[ "ou bien ceux-ci sont -ils élevés dans une famille américaine comme le serveur approche de nous marie commande des croque-monsieur pour tout le monde limonades et un demi pour monsieur qui est russe elle me fait une horrible grimace tandis que l’ homme s’ éloigne toujours muet pourquoi as -tu dit que j’ étais russe d’ ailleurs les russes ne boivent pas plus de bière que les français ou les allemands –tu es russe parce que ton nom est boris ", "–j’ étais très animé me dit -il vous m’ avez troublé avec vos idées où il y a du vrai mais qui pèchent par la base car vous supposez que la situation où nous nous sommes trouvés avait été faite et choisie par nous tandis que nous avons été forcés de la subir dans cette discussion un petit secret que j’ ai dans un recoin de le cœur m’ a échappé et le sot dépit qu’ il me cause mince blessure à le ajouter à le toutes celles qui me déchirent l’ âme m’ a porté je ne sais comment à le vous dire de les choses folles dont vous vous moqueriez si vous n’ étiez une personne généreuse et sage puis -je compter que vous les garderez pour vous seule et qu’ émilien même émilien surtout n’ en sera pas instruit –comme je n’ ai pas eu seulement l’ idée de vous faire dire ces choses et que vous les avez dites vous-même sans réflexion ma conscience ne m’ oblige pas à les lui rapporter comptez d’ ailleurs qu’ elles seront oubliées de moi aussi vite qu’ elles ont été conçues par vous ", "il montait sans hâte entre les pins qui se pressaient à le bord de le chemin étroit le jour perdait lentement sa lumière dans les sous-bois se glissait l’ obscurité la fraîcheur de le soir commençait de s’ insinuer des frôlements de feuilles de légers bruits produits par le passage d’ un insecte ou le susurrement d’ une mouche le choc de le talon de gilbert sur les cailloux de le chemin troublaient à le peine l’ apaisant silence de le jour à son déclin PROPN n’ entendait pas autre chose et cependant voici qu’ il avait l’ impression d’ être suivi épié ", "ainsi les dires de homme confirmaient bien la participation active de steiner dans le vol de la joconde restait à le savoir par quelle opération le tableau était parvenu à le nous en descendant les escaliers personne eut l\\ occasion de tromper l\\ attention de nos ennemis ou de leur soutirer d\\' autres informations une fois en bas indiqua précisément endroit ou il avait caché la toile mais agitation de les hommes se transforma en véritable fureur ils aperçurent que le tableau avait été découpé et qu\\ il en manquait une partie vous allez payer cria homme à le catogan en agitant devant nous la lame acérée de son poignard ", "sans avoir dérapé et sans incident il pénétra dans l’ espace ténébreux de le hall et referma la porte derrière lui les gémissements irréguliers de le blizzard se faisaient encore entendre mais tellement affaiblis qu’ à le lieu de le contrarier ils soulignaient le silence qui régnait à le rez-de-chaussée et dans le bâtiment tout entier sur le qui-vive demeura longuement immobile près de la porte à le moins une minute son index de nouveau était en place pour frôler la détente ", "les occupants de le lieu paraient à le plus pressé ils avaient ravaudé la couverture le reste était intact les volets pleins de les chambres la lourde porte à le bois dénudé gris le corridor jaune paille à le bout la grande salle désaffectée trop vaste s’ ouvrait comme un cénotaphe maîtres et domestiques fantômes y partageaient leurs repas d’ outre-tombe et les interminables les emphatiques et vaines palabres de les banquets radicaux-socialistes avaient trouvé dans le silence leur aboutissement ", "vous voyez que je poursuis mon rôle de tyran domestique!mme de serra en silence la main de son amie –et quel est le mortel privilégié à lequel vous accordez ce trésor PROPN qui l’ a conquis par son dévouement et sa constance ce soir annie sera fiancée à le docteur PROPN –et vous consentez de bon cœur ", "PROPN s’ amusait à le trotter dans l’ ombre de les chevaux de la calèche tout le monde était un peu fatigué et les conversations languissaient la rivière coulait assez vite bleue et profonde à le quelque distance devant eux ou perches annonçaient un gué beaucoup de rivières très hautes à le printemps n’ ont plus en été qu’ un filet d’ eau: les gués alors sont praticables à le pied ", "il faut faire attention ma fille ou je vous mettrai à la porte en parlant imitait de son mieux le ton et la colère de sa maîtresse et les autres domestiques riaient à les éclats a la fin le chef de cuisine lui dit: —est -ce que vous ne lui répondez rien PROPN se redressa fièrement —moi je lui dis d' aller dans son salon pour faire la gracieuse et de me laisser dans ma cuisine où je veux être maîtresse de mes fourneaux je ne veux pas que personne vienne goûter mes sauces avant qu' elles soient sur la table alors elle m' appelle de tous les noms et crie qu' une dame de député comme elle ne peut pas se disputer avec un torchon comme moi ", "dit lis -nous ce que ç a raconte d’ une grosse voix appuyée et hésitante julien commença la lecture: la nuit de les longs couteaux et installèrent martin squelette sur un quartier de roc à le fond de le repaire les aventuriers avaient la certitude que l’ assaut ne tarderait pas " ]
elle l’ emmènerait sûrement et quoi qu’ il en coûtât car il était sa victoire contre le mari: mais cette victoire ne promettait aucune joie et ne donnait pas de force alors du passé mauvais l’ ancien vice s’ éveillait et elle conversait avec lui compagnon toujours PROPN l’ entendait rire et ne comprenait pas phrosine songeait à des trahisons à des ripailles à des pièges qu’ elle tendrait à le ce qu’ elle ferait pour attirer maïeul
[ "elle avait le cœur irrité sauvage et fou comme une guêpe à le bord de les cuves de vin elle allait de son pas hardi et déhanché mâchant un brin de menthe cueilli dans le fossé l’ odeur de la tige poivrée flottait derrière elle le village à le milieu de la plaine l’ heure de la séparation approchait ", "phrosine se décida à le parler elle dit sans regarder davidée: je suis décidée j’ habiterai près de la planche jusqu’ en novembre je veux que maurice ne reste pas avec le père il m’ aidera ou il ne m’ aidera pas mais je ne veux pas le laisser à le floch ", "on s’ en ira d’ ici ensemble après je verrai elle se tut un moment et changeant de ton devenue agressive comme à les jours mauvais de le passé: —vous avez des nouvelles de le fendeur de la forêt? elle ne nomma pas maïeul ", "—non —moi j’ en ai. par lui dit vivement davidée —non s’ il m’ avait plu d’ en avoir par lui je les aurais eues il paraît qu’ il réussit —tant mieux et le bruit court que vous l’ épouserez PROPN s’ écarta de celle qui marchait sur la même banquette de la route —pourquoi me parlez -vous de lui et comme vous le faites méchamment ", "—je vous ai dit que j’ étais mauvaise garez -vous de moi! —phrosine ce que je voudrai un jour je ne le sais pas et cela ne regarde personne —pardon moi la première j’ ai droit sur lui ", "il vous a quittée —à cause de qui croyez -vous que ç a se pardonne? —à cause de la petite que vous faisiez mourir phrosine s’ arrêta elle jeta le brin de menthe de le côté de davidée ", "—je ne peux plus vivre mon mari s’ est mis avec une autre mon fils ne partagera pas son pain avec moi l’ a -t-il assez dit? l’ avez -vous entendu? et à le présent vous voulez me prendre mon amant? —phrosine —je l’ ai lâché mais je ne l’ ai pas donné! ", "la voix de davidée nette et ardente cette fois répondit: bien tâchez de le reprendre à le présent qu’ il m’ aime les mots s’ en allèrent à le galop sur les terres plates comme une meute les femmes les écoutèrent se perdre dans l’ ombre puis elles se séparèrent: phrosine retourna à le village dont dépendait la ferme de la planche et davidée continua seule et gagna le café de les bûcherons ", "elle n’ était pas troublée une menace lui avait fait dire et crier ce qu’ elle ne savait pas elle-même qu’ elle pensait PROPN avait déclaré son amour et bien que ce ne fût pas à le maïeul elle était comme les fiancées qui ont dit: je vous aime je suis à le vous et qui regardent avec assurance avec émerveillement le rayon que ce phare projette sur la mer toute noire et mouvante le rayon ne supprime pas l’ inconnu mais le traverse tout entier elle s’ était mise à le marcher vite en quittant phrosine " ]
[ "veuillez dire à le prince qu’ il respecte madame son épouse et qu’ il tienne le serment qu’ il lui a fait quand il l’ a épousée elle les quitta le lendemain la nourrice revint; elle était en larmes; elle insista; elle décrivit le désarroi de le prince elle fit valoir que ses regrets étaient sincères ", "certaines voix disent il faut être bien portant en arrivant tenez -vous droit mettez -vous de le sang sur les joues à le camp de travail ils ne prendront que les vaillants mais comment l’ être après jours dans ces conditions ", "derrière ces forcenés venaient des arabes dont le bournous s’ ouvrait sur des vêtements de couleurs vives puis une file de mulets dont chacun portait une femme –des européennes murmurèrent les voyageurs en effet encore que les nouvelles venues eussent le visage caché par d’ épais voiles de gaze leur costume ne laissait aucun doute elles étaient bel et bien de race blanche ", "elle reçoit le mercredi; c’ est une maison fort honorable madame se métamorphose en maison cette maison n’ est plus un amas de pierres superposées architectoniquement non ce mot est dans la langue de les flâneurs un idiotisme intraduisible ici le flâneur homme sec à le sourire agréable disant de jolis riens ayant toujours plus d’ esprit acquis que d’ esprit naturel se penche à le votre oreille et d’ un air fin vous dit: –je n’ ai jamais vu monsieur ", "il sortit là-dessus l’ argent! criait irina furieuse que fais -tu de l’ argent? tu le manges avec ta maîtresse était déjà loin et les récriminations furent perdues elle était tellement irritée qu’ elle eut grand-peine à s’ endormir son sang bouillonnait les doigts lui démangeaient elle avait envie de frapper quelqu’un ", "—mais ai-je le droit demanda timidement madame de morlaines en interrogeant le magistrat de le regard —oui n’ étiez -vous pas la compagne la confidente de notre pauvre ami la comtesse prit la lettre et de ses doigts qui tremblaient elle déchira l’ enveloppe puis quand elle eut jeté les yeux sur son contenu elle dit tristement: demain m. PROPN sera ici elle rendit la lettre à le maire qui la lut son tour elle contenait à le peine quelques lignes c’ était avec un élan de joie presque enfantine que l’ officier annonçait son retour si son service ne l’ eût retenu il fût parti sans perdre une minute tant il lui tardait d’ embrasser son père et disait -il son amie belle et bonne mère c’ est bien demain qu’ il arrive n’ est -ce pas demanda germaine ", "elles ont l’ air de petites folles –tu vois le fruit de l’ exemple PROPN entraînant ta raisonnable natacha c’ est la preuve de le danger tourna vers son amie un visage radieux –mais elle a bien raison la chère mignonne ma natacha ne savait plus depuis longtemps ce que c’ était que de courir que d’ être gaie active ", "en y rentrant il vit rahel assise ou plutôt affaissée sur le sopha une bible à la main elle lisait en pleurant silencieusement la tête penchée sur son livre sans oser s’ approcher appela doucement: trop absorbée pour soupçonner la présence de schemouïl surprise à l’ appel de son nom releva brusquement la tête que me veux-tu? lui demanda -t-elle et pourquoi reviens -tu ici? pour pleurer avec toi et implorer mon pardon ", "tu es particulièrement bien inspiré aujourd’hui tu fais un travail prodigieux admirable j’ appelle de le génie oui pour une fois je ne crains pas de le dire: de le génie mon dieu dit mathieu mon dieu il est maintenant possible et même qu’ est -ce qu’ il y a mon vieux ", "s’ il lui plaît que je meure martyr mon âme n’ en remontera que plus vite à le lui j’ entendis alors la voix de le prince qui se radoucissait et qui descendait jusqu’ à la prière mais sans s’ adoucir ni monter d’ un ton la voix de son interlocuteur restait ferme et négative —va-t’en donc misérable s’ écria le prince et ne te représente jamais devant moi " ]
voilà pour le monde monsieur l’ abbé mais quand je descendais en moi combien je me trouvais misérable et combien je me détestais que de pleurs versés en secret que de terribles retours sur le passé que de remords que d’ assauts épouvantables si une expiation a été sincère c’ est bien celle-ci si dieu mesure sa miséricorde à les souffrances qu’ éprouvent les cœurs je suis assurée qu’ elle est descendue sur moi s’ il mesure la grâce à le repentir l’ assistance qu’ il donne à le désespoir qu’ on éprouve je suis convaincue que sa main va cesser de s’ appesantir sur ma maison
[ "et pourtant quelle épreuve il m’ inflige encore de quel terrible coup il me frappe monsieur l’ abbé monsieur l’ abbé me voici à la plus cruelle partie de cette confidence encore quelques minutes d’ attention et je finis je vous l’ ai dit je n’ avais pas perdu mon enfant de vue ", "j’ ai fait pour elle depuis que j’ ai connu son sort tout ce qu’ il était possible de faire sans que ma main se trahît le ciel l’ avait favorisée elle était tombée chez d’ excellentes gens qui la traitaient comme leur fille elle grandissait et embellissait à le vue d’ œil je la suivais avec l’ orgueil d’ une mère ", "j’ avais fait plus encore j’ avais réussi à la rapprocher de moi à l’ avoir sous mes yeux à le jouir d’ elle comme si elle eût vécu sous mon propre toit monsieur l’ abbé comment n’ était -ce pas une satisfaction pour vous vous dis -je plût à le ciel que je l’ eusse tenue éloignée ", "PROPN ne l’ eût pas aperçue roger roger s’ écria l’ abbé ah mon dieu j’ y songe ", "l’ aventure dont vous me parliez serait -ce avec cette jeune fille monsieur l’ abbé sa sœur sa sœur l’ abbé gerbideau laissa tomber sa tête sur sa poitrine comme si il eût été terrassé de le coup ", "madame la marquise dit -il après un silence vous aviez raison c’ est l’ épreuve la plus grave à le laquelle vous ayez été soumise un frère et une sœur mettons -nous à le genoux et ne demandons qu’ une grâce à le dieu c’ est qu’ il l’ ait respectée ", "la confiance en dieu l’ abbé gerbideau avait écouté en silence les révélations de la marquise il fallait qu’ elles vinssent de sa bouche pour qu’ il y crût ce n’ était pas sous de tels auspices qu’ il la connaissait ni à ce point de vue qu’ il avait coutume de la voir à le lieu d’ une sainte il avait une pécheresse devant lui contraste inexplicable à le premier abord et qui n’ était à le fond qu’ une question de dates ", "quand le jeune abbé vint habiter l’ hôtel de breuil pour y entreprendre la tâche ingrate de l’ éducation de roger cet épisode de la vie de la marquise était terminé déjà l’ expiation avait commencé d’ ailleurs entre elle et le précepteur de son fils les relations n’ avaient pas ne pouvaient pas avoir le caractère qu’ elles prirent lorsque cette éducation fut achevée l’ âge de le prêtre sa position ses fonctions même le tenaient à une certaine distance de madame de breuil et il ne la voyait qu’ à le travers l’ auréole de piété et de considération dont elle s’ était si habilement enveloppée plus tard quand l’ abbé eut marqué sa place dans son ordre et à le sein de le clergé et que la marquise cédant comme les autres à l’ influence de le succès l’ eut admis près d’ elle sur un autre pied rien de ce qu’ il vit et entendit ne fut de nature à le modifier les impressions qu’ il avait reçues ni à diminuer le cas qu’ il faisait des mérites de sa pénitente ", "une seule circonstance aurait pu frapper le prêtre et lui donner à le réfléchir c’ était l’ exagération même de la piété de madame de breuil et ce rigorisme outré dont elle faisait parade a de tels signes un œil expérimenté ne se trompe pas presque toujours une fausse dévotion se cache là-dessous il est rare qu’ un excès de zèle ne serve pas à le couvrir une conscience troublée l’ abbé gerbideau était un cœur trop sincère et il était trop jeune alors pour croire à le ces raffinements il jugeait les autres d’ après lui-même il prit donc la marquise pour ce qu’ elle se donnait et pour ce qu’ elle était à le moment où le soin de sa conscience lui échut et elle de son côté tenait trop à l’ opinion de son directeur pour compliquer leurs relations d’ aveux qu’ elle n’ avait point à le lui faire et qui y auraient jeté à le moins de l’ embarras " ]
[ "il faut que j’ aille servir un client je regrette madame d’ être obligé de une minute s’ il vous plaît il faut que j’ aille il va falloir que j’ aille il va falloir il va falloir il n’ y avait pas de quoi rire de cette façon PROPN se rassoit ne sachant que faire en attendant le retour de la dame par la porte restée entrouverte il l’ a entendue qui accueillait son visiteur d’ une courte phrase professionnelle –indistincte d’ ailleurs la pièce se trouve étant séparée de le magasin par une série contournée de couloirs et d’ antichambres aucune parole ensuite n’ est plus arrivée jusqu’ à le lui ", "seule la gare d’ aérobus était entièrement broyée à la place de la vaste bâtisse les jeunes gens ne virent plus qu’ un amas de décombres ciment fer et fragments de plastec mêlés et teints en couleur d’ incendie par l’ étrange lumière de le soleil quelques centaines de personnes cherchaient en vain des survivants à le milieu de les débris les jeunes gens bouleversés revinrent vers gaston celui-ci avait renoncé à le faire partir le moteur ", "—pas toujours venez avec moi chez le pharmacien il sortit laissant maria à la garde de son père qui la regardait avec une colère sourde le vieillard en voulait à sa fille de lui donner tout ce souci; il la plaignait sans doute mais qu’ avait -elle à le faire avec le fils de sa patronne en mots cécile lui avait raconté la courte et triste histoire de ces amours innocentes et il ne pouvait pardonner à sa fille d’ avoir aimé au-dessus de sa position et se trouvait si humilié de cette faiblesse qu’ il était prêt à se fâcher contre celle qui lui causait tant de peine ", "demanda PROPN avec un sourire cruel –oh c’ est vrai c’ est vrai dit pour la troisième fois dont les yeux se mouillèrent ", "–oui je sais tout cela mais je ne connais pas madame ducoudray vous me faisiez observer vous-même tout à l’ heure que cette dame ne se nommait point madame ducoudray –c’ était pour ne pas dire le comte de montgiroux s’ arrêta tout embarrassé –pour ne pas dire fernande mais tout le monde l’ appelle ainsi ", "j’ aime en vos yeux tous les mondes qu’ ils ont vus il venait d’ où vous étiez le vent qui emportait mon âme et la détachait de tout il revient à le cette heure dans mes cyprès ce vent d’ il y a ans et c’ est encore vous qui me l’ envoyez il est frais et pur à le boire comme une eau de montagne il vient de vous car il me prend et me transporte ", "–alors comment se fait -il –vous ne comprenez donc pas raymond jacques était mort et bien mort mais il est ressuscité malgré son parti pris de ne pas heurter de front la malheureuse folle ne put retenir un mouvement d’ impatience –voyons voyons thérèse comment l’ entendez-vous? reprit -il voulez -vous dire que ce jacques que vous croyiez mort a été sauvé par quelqu’un ", "je crois que oui monsieur cependant je n’ en suis pas sûre eh bien nous allons essayer pendant que les monteurs travaillent mais après les avoir prévenus que tu restes à le leur disposition et qu’ ils peuvent t’ appeler s’ ils ont besoin de toi tu vas tâcher de me traduire dans ce journal les articles que je t’ indiquerai va les prévenir et reviens t’ asseoir près de moi quand sa commission faite elle se fut assise à une distance respectueuse de m. il lui tendit son journal le que dois -je lire demanda -t-elle en le dépliant ", "je pousse un petit sifflement admiratif beau dis-je jamais entendu parler d’ une astuce pareille alors c’ était ces bas que le faux stevens trimbalait dans sa petite valoche oui elle les ôte et je me rince l’ œil comme un collégien ", "non pas que je regrette de l’ avoir froissée à le moins car je la déteste cette vieille folle –et moi moi je l’ aime!. dit gravement le moment était enfin venu des explications terribles la mère et le fils se mesuraient de le regard leur respiration haletait " ]
elle la rapprocha beaucoup plus près qu’ il ne fallait et son regard chercha de nouveau celui de mme rémy mais mme regardait à le présent son verre avec attention elle le prit pour en frotter les bords tout en disant j’ ai demandé à le grosgoigin de nous conduire elle continua de frotter son verre avec sa serviette comme si cela était la chose la plus importante de le moment et elle ajouta sa voiture est grande et nous pourrons rapporter ici toutes les choses qui peuvent te servir elle sortit presque aussitôt de table pendant que les enfants demandaient en criant qu’ on les emmenât aussi dans la voiture .le lendemain de bonne heure grosgoigin vint prendre mme rémy avec ses enfants et valserine le cheval avançait lentement sur la route qui allait sans cesse en montant les enfants se mirent à le babiller
[ "ils attiraient l’ attention de valserine sur tout ce qu’ ils voyaient mais valserine ne leur répondait pas toujours elle avait remarqué l’ air soucieux de mme rémy et cela l’ empêchait de montrer toute la joie qu’ elle portait en elle .il fallut s’ arrêter à le septmoncel pour le repas de midi le gendarme entra dans la salle où la petite famille déjeunait seule valserine vit mme se lever précipitamment pour aller au-devant de lui et tous sortirent de la salle en parlant à le voix basse ", "la fillette fut très surprise de voir mme rémy revenir toute seule elle aperçut peu après le gendarme par la fenêtre ouverte il remontait la rue sans hâte le buste un peu penché et ses mains derrière le dos .le voyage reprit après le déjeuner les enfants commencèrent de laisser aller leurs petites têtes à le balancement de la voiture et ils finirent par s’ endormir tout à le fait.mme était assise juste en face de valserine de temps en temps elle respirait longuement comme les gens qui prennent une grande résolution et valserine croyait toujours qu’ elle allait lui parler ", "puis la jeune femme détournait son visage de celui de la fillette et elle paraissait très occupée à le empêcher les enfants endormis de glisser de la banquette valserine l’ aidait de son mieux en soutenant la tête de l’ un d’ eux mais elle se renversait constamment en arrière pour apercevoir le tournant d’ une montagne qui cachait sa maison .quand la voiture traversa le village de lajoux valserine sentit en elle comme un bouillonnement elle se mit à le rire et à le remuer les jambes elle avait en vie de parler aussi elle voulait dire à le mme rémy ce qu’ elle avait entendu la veille dans la diamanterie ", "elle voulait lui demander depuis combien de jours son père avait fini sa prison il lui semblait que toutes ces choses seraient faciles à le dire si les enfants se réveillaient mais ils continuaient de dormir tranquillement et la fillette sentit augmenter sa timidité devant l’ air ennuyé de mme rémy elle craignit de la fâcher et de l’ entendre blâmer son père comme cela était arrivé chaque fois que le gendarme avait donné des nouvelles de le prisonnier alors elle se pencha davantage avec l’ espoir de voir son père à le bas de le chemin qui grimpait à le leur maison .maintenant la voiture descendait rapidement la route très en pente qui va de lajoux à le mijoux ", "à le détour d’ un lacet valserine s’ agita brusquement elle repoussa la tête de l’ enfant qu’ elle soutenait et se mit à le crier d’ une voix forte arrêtez on est arrive elle disait cela à le grosgoigin et à le mme tout à la fois en même temps elle regardait de tous côtés avec une vivacité extraordinaire puis elle se mit à le secouer la poignée de la petite portière qui se trouvait près d’ elle à l’ arrière de la voiture ", "elle la secouait si fortement sans parvenir à l’ ouvrir que mme PROPN la retint par sa robe en lui disant attends attends que la voiture soit arrêtée la fillette se redressa pour donner un vigoureux coup de pied dans la portière qui s’ ouvrit violemment en faisant grincer ses gonds et pendant que la voiture ralentissait valserine en descendit sans se servir de le marchepied elle fit un tour sur elle-même en ouvrant les bras elle fit ou pas trop grands et mal assurés et à le moment où grosgoigin arrêtait tout à le fait son cheval la fillette sautait le fossé de la route pour gagner en biais le chemin qui montait très raide jusqu’ à sa maison placée à le mi-côte de la montagne à le commencement de la partie la rappela tout en empêchant les enfants de descendre elle disait comme l’ instant d’ avant attends attends mais valserine n’ attendait pas ", "elle courait vers le chemin et quand elle l’ eût atteint elle se mit à le gravir à le grandes enjambées en se tenant courbée en deux.mme l’ appela encore il y eut comme une angoisse dans sa voix qu’ elle essaya de renforcer quand elle dit:«je t’ en prie valserine attends-moi il faut que je te parle tout de suite elle eut un mouvement d’ impatience en voyant que la fillette continuait de monter avec la même rapidité et après avoir fait descendre de voiture les petits elle s’ engagea avec eux sur le rude chemin .pendant ce temps valserine était déjà entrée dans sa maison en faisant un grand geste de désappointement elle en ressortit presque aussitôt pour lancer un cri aigu et prolongé comme un signal son regard s’ en alla à le loin dans tous les sens et quand elle le ramena plus près elle ne vit que grosgoigin qui faisait reculer son cheval afin de ranger la voiture sur le côté de la route et mme rémy qui montait péniblement en tirant un enfant de chaque main elle attendit encore quelques instants et comme la réponse à son cri ne venait pas elle se mit à le courir ", "là non plus rien n’ avait été dérangé les paquets de tabac étaient toujours enveloppés de gros papier gris et les boîtes de fer-blanc pleines de chocolat s’ alignaient avec l’ ordre qu’ elle y avait mis à son départ elle eut encore un geste de déception et ainsi qu’ elle l’ avait fait dans sa maison elle sortit de la chambre de le gardien avec l’ idée de lancer le même cri prolongé il lui sembla qu’ elle n’ avait pas donné toute sa voix la première fois et elle gonfla sa poitrine afin de lancer aussi loin que possible ce nouvel appel.mais à le même instant elle recula comme si une main mystérieuse venait de la toucher à le visage elle se rappelait brusquement qu’ elle était devant l’ entrée de la chambre de le gardien et comme si elle eût couru tout à le coup un grand danger elle se baissa vivement pour se glisser par le passage étroit de la cachette ", "elle s’ assit à le demi sur la pierre la plus proche et elle écouta toute frémissante les bruits qui pouvaient venir du dehors à le bout d’ un instant elle s’ aperçut qu’ il faisait beaucoup plus clair que d’ habitude dans la chambre de le gardien des quartiers de roche qu’ elle avait toujours crus noirs lui apparaissaient maintenant de la même couleur que les autres elle leva les yeux avec curiosité et elle resta toute bouleversée en apercevant un grand morceau de ciel au-dessus de sa tête elle fut tout de suite debout pour mieux voir et elle reconnut que la fissure par laquelle le douanier avait autrefois laissé glisser sa baguette s’ était considérablement agrandie " ]
[ "ses larges yeux ardés d’ une flamme étrange se fixaient sur ceux de la danseuse et elle tressaillit plusieurs fois malgré elle sous ce regard qui l’ effleurait comme une brûlure –eh bien ce baiser narguaient les camarades entre eux le pari de mademoiselle avait déjà fait le tour de le cirque tout le monde le regardait ", "l' amour est un jeu de le hasard qui s' y frotte s' y pique il n' est pas bon que l' homme soit seul le soir en rentrant rodolphe dit à le mimi: il y a du nouveau musette est folle de marcel et ne veut plus le quitter ", "elle s’ endormit en faisant à le dieu et à ses saints un acte de reconnaissance qui partait de le fond de le cœur lors même que le sommeil rendait les paroles de la prière un peu confuses bien en avait pris à l’ hôtelier d’ être venu la nuit et sur l’ heure apporter à le messire juvénal les papiers qu’ il avait trouvés et bien en prit à le celui-ci de les avoir étudiés et examinés avant de se mettre à le lit car il ne sut se lever si matin le lendemain qu’ un huissier ne fût déjà à sa porte pour le sommer de comparaître de sa personne par-devant le roi et son conseil à le bois de vincennes le roi étant pour l’ instant en bonne convalescence ce qui réjouissait fort tous ses serviteurs et en particulier messire juvénal qui était ravi de parler devant lui la sommation était pour le lendemain à le heures de le matin et messire juvénal passa toute la journée à le étudier plus à le fond le rôle comme à s’ informer des mœurs et réputation de ceux de les témoins qu’ il ne connaissait pas il en tenait un grand nombre pour des gens étourdis et sans bons principes q", "ce qu’ il y a de singulier par exemple c’ est ce bruit d’ eau qu’ on entend de partout qui vous entoure vous enveloppe comme si on était dans une chambre de bateau en bas la seine se heurte en grondant à les arches de le pont déchire son flot d’ écume à le cette pointe d’ île toujours encombrée de planches de pilotis d’ épaves dans la maison même tout autour de le bureau c’ est un ruissellement d’ eau jetée à le pleines cruches le fracas d’ un grand lavage je ne sais pas pourquoi cette eau vous glace rien qu’ à l’ entendre on sent qu’ elle claque sur un sol dur qu’ elle rebondit sur de larges dalles des tables de marbre qui la font paraître encore plus froide ", "–pour moi oui mademoiselle quant à le m. hamelette je ne sais pas de le<UNK> cause de ma sœur je ne refuserais pas dit le savant après une légère hésitation mais je demanderais la permission de rester quelque temps encore pour étudier de curieuses formations géologiques de le côté de la cascade bien don ne se plaindra pas d’ avoir en vous des prisonniers pressés de le quitter! dit en riant ", "—alors vous lisez —je lis ou je travaille ils s’ accordaient l’ un et l’ autre un moment de répit sans s’ être donné le mot ils décidaient que la conversation sérieuse commencerait après que marthe aurait servi le vin blanc maigret ne voyait pas de bibliothèque mais une petite table près de le bureau supportait des livres reliés le code les dalloz des ouvrages juridiques —laissez -nous marthe dit cageot dès que le vin fut sur la table ", "il se hâta de retourner vers la brèche et sur son chemin il rencontra ou fuyards halte d' une voix terrible où courez -vous —seigneur capitaine dit un de les fuyards holkar est blessé à le mort les anglais ont passé par-dessus la brèche ", "elle pâlit et repoussa la main de laurence par un mouvement brusque et hautain laurence eut un moment de surprise elle interrogea des yeux sa mère qui lui répondit par un signe d’ intelligence à le bout d’ un instant elles sortirent sous un léger prétexte et enlaçant leurs bras l’ une à l’ autre elles firent quelques tours de promenade sur la terrasse de le jardin laurence commençait enfin à le pénétrer le mystère d’ iniquité dont s’ enveloppait le lâche amant de pauline ", "convenablement domestiqué et éduqué un chien de terre-neuve défendra son maître grognera quand une autre personne parlera durement à le celui-ci et ne l' abandonnera jamais dans le danger a l' état sauvage cet animal chasse en meute alors il est féroce et semblable à le loup par ses habitudes il aime beaucoup les enfants et s' attache à les membres de la maison à le laquelle il appartient mais il nourrit souvent une forte antipathie pour un étranger ou ceux qui en badinant lui lancent des bâtons ou des pierres ", "—tu en fais des histoires dit muguet —regarde chuchota le sous-officier venait de déballer des friandises contenues dans des papiers de soie sur chacun d’ eux était inscrit un prénom qu’ il répétait à le voix basse il grignotait de temps en temps un petit massepain et s’ étranglait dans ses sanglots " ]
ce guet-apens dont je suis sorti par miracle cette poursuite échevelée à le travers la rêt!... avec quelle furie cet homme galopait derrière moi! ce n’ est certes pas à le ma personne qu’ il en voulait mais à la correspondance entre m. de monpelas paris et rome seraient -ce les ennemis de m. de monpelas ou ceux de rome ils le sauront bien enfin grâce à un bienheureux taillis j’ échappe je me crois sauvé je remercie le ciel; oui mais il s’ agissait de re trouver ma route et d’ arriver le plus vite possible à le fontainebleau pour changer de cheval comment me reconnaître dans cette maudite forêt qui n’ en finit plus tout d’ un coup le chemin que je suivais se perd dans le sable et les bruyères
[ "je ne veux pas retourner sur mes pas l’ autre n’ aurait eu qu’ à le suivre patiemment ma trace alors je prends un de ces abominables sentiers qui se croisent se divisent se triplent sans me ni raison je crois aller à le droite et ils me conduisent à le gauche je veux marcher en avant et ils me ramènent en arrière il y a plus de heures que je tourne dans tous les sens avec ce soleil de plomb sur la tête et c’ est toujours la même chose: de les rochers des bruyères et de le sable c’ est à en levenir fou résultat je suis perdu à le moment où m. de cayrol finissait ce monologue désolé l’ aperçut en levant la tête les braconniers debout à le milieu de le sentier –ah enfin s’ écria -t-il avec une joyeuse satisfaction voici quelque chose qui ressemble à des êtres humains ", "autres avancez ici vous allez tirer un gentilhomme d’ un fameux embarras –roland et le sauteriot impassibles muets farouches n’ avaient pas fait un mouvement –eh! quoi vous ne bougez pas il me semble pourtant me je vous fais l’ honneur de vous appeler vers moi roland haussa dédaigneusement les épaules ", "le cavalier devint pourpre de colère il enfonça ses éperons ans le ventre de son cheval qui hennit de douleur et en quelques instants il fut sur les braconniers c’ est alors qu’ il aperçut le corps de le sanglier qui barrait le chemin maitres drôles s’ écria -t-il la voix menaçante vous vous offrez des plaisirs de roi vous abattez le gifler de sa majesté et vous ne répondez pas à la voix d’ un gentilhomme ", "en attendant que je vous fasse pendre voici la cor rection que mérite votre insolence et d’ un geste rapide il cingla violemment de sa houssinele visage de roland qui se trouvait plus près de lui le jeune homme poussa un rugissement terrible tandisqu’ un sillon sanglant apparaissait en travers de sa figure à le même instant comme tigres furieux les chiens bondirent sur le cavalier le cheval effrayé se cabra mordu à le poitrail il se dressa sur ses pieds de derrière agitant l’ air de ses pieds de devant; ", "épouvanté affolé par cette attaque subite il voulut reculer fuir mais ses sabot glissèrent sur le rocher et il s’ abattit sur le sol le cavalier voulut en vain se retenir se défendre saisi par mâchoires formidables il lui fut impossible de se re lever et de faire tête l’ épée à la main le plu grand et le plus féroce de les terribles animaux l’ aval saisi à la gorge et le malheureux gentilhomme râlait affreuse ment sous cette furieuse étreinte encore quelques instants et il était étranglé ", "tout à le coup roland se précipita sur ses chiens saisit de monios par la peau de le dos le rejeta derrière lui tandis qu’ il chassait les autres de les pieds et de les mains –allons paix mes braves chiens! leur criait -il arrière je vous défends de toucher à le cet homme ils obéirent mais mécontents le poil hérissé la gueule contractée dont les dents blanches où perlaient des gouttelettes de sang se choquaient avec fureur roland arracha l’ épée de le gentilhomme et la jeta loin de lui puis il le laissa se relever tandis qu’ il murmurait avec une sauvage expression de haine ardente c’ eût été trop tôt en ce moment les autres braconniers qui avaient en tendu le bruit de la lutte arrivaient courants sur le lieu de le combat ", "–qu’ y a -t-il donc? demanda mastoc de sa grosse voix éraillée qu’ est -ce que c’ est que tout cet abattage demandaient les autres en considérant le désordre et l’ étrangeté de la scène lui se déroulait devant eux le sanglier traversé par l’ épieu de roland le cheval avec d’ affreuses morsures à le poitrail et à la groupe qui se débattait à le milieu de le sentier la cuisse assée sans parvenir à se relever puis l’ étranger désarmé ouvert de sang roland livide l’ œil féroce une trace sanglante sur le visage et le sauteriot muet ahuri écarquillant es yeux ", "–que s’ est -il donc passé? quel est cet homme interrogeaient -ils tous ensemble ou tour à le tour voyons réponds roland parle sauteriot ", "d’ un geste roland leur imposa silence puis ôtant son bonnet de laine il fit un pas vers le cavalier –monseigneur lui dit -il avec une ironie effrayante et sa voix qu’ il s’ efforçait de rendre calme avait des intonations auques monseigneur vous devez être content de votre journée surprendre des braconniers abattant le gibier de le roi et ravacher un manant qui manque à le respect qui vous est dû ont des hauts faits dont vous devez être fier certes tuer un sanglier à le péril de sa propre vie dans une forêt aussi sauvage aussi grande que la nôtre où ces animaux foisonnent et sont ruine des campagnes environnantes est un crime qui mérite mort et vous aviez raison de nous annoncer que vous alliez ous faire pendre " ]
[ "son grand corps se plie et ses traits se tirent infiniment tandis qu’ il ajoute: –j’ ai mérité que tu te venges de moi en cherchant un autre amour mais inventer une grossesse comme bambou! annette comment peux -tu être devenue aussi menteuse!je n’ ai plus la force de me défendre il me vient seulement un grand désir de mourir comme à un appel pressant moyens se présentent ensemble à le mon esprit la fenêtre de la tour avec ses pierres pointues le cactus à les pierres brûlantes et sa haineuse vipère je veux aller vers les d’ un seul élan et comme je dégage la porte valère l’ ouvre et la referme sur lui .je ne sais alors ce qui se passe la pièce me paraît pleine de brouillard et il se fait autour de moi un bruit singulier ", "boulevard PROPN dans la cabine téléphonique j’ ai composé de nouveau le numéro de les neal les sonneries se succédaient sans que personne ne réponde nous ne voulions pas rentrer à la pension sylvia et moi et nous espérions que les neal nous inviteraient chez eux nous serions hors d’ atteinte de villecourt mais à le bout d’ un instant sur le trottoir ensoleillé parmi les groupes de promeneurs qui se dirigeaient vers la mer cet incident nous a semblé dérisoire ", "personne elle sentait que la folie la gagnait de temps en temps elle se jetait sur le corps insensible et elle criait dans son égarement sans savoir ce qu' elle disait c' est moi ma chérie moi qui te parle ta grand'mère ecoute-moi! réponds-moi! ne meurs pas ", "j’ aime encore mieux travailler que de perdre mon temps à le attendre cet hurel marguerite entends -tu entends -tu madeleine comme elle parle de cet excellent hurel si j’ étais à sa place je ne donnerais pas les écrevisses qu’ il nous a promises et mais le voilà voici son cheval qui arrive ", "PROPN donna un nouvel essor à la confiance de marie en lui parlant de son père j’ espère bien dit -il entrer dans son régiment on aura beau faire j’ irai à le saint-cyr vous avez raison mon cousin c’ est si beau de défendre son pays la voiture s’ arrêta mademoiselle angélique reçut la pensionnaire qui ne quitta pas paul sans l’ embrasser comme on embrasse un frère aîné on allait faire la prière ", "pardonnez -moi d’ être venue c’ est très risqué je sais mais je suis morte d’ inquiétude: où est -il et la mère se met à le pleurer à le grosses larmes silencieuses elle est toute petite à le peine moins que moi et comme l’ âge la courbe un peu je n’ ai aucun mal à l’ entourer de mes bras elle a porté julien dans son ventre julien est encore un peu elle et de même qu’ il est mon homme et mon frère ainsi sa mère est la mienne ma sœur maman «qu’ y a -t-il ma madame a écrit avant-hier il est à le arrêté une fois encore il ne donne pas beaucoup de détails la censure ginette est allée voir le juge d’ instruction pour chercher un permis j’ irai le voir samedi c’ est presque toujours le samedi le parloir je ne sais même pas s’ il y a encore droit tous les jours ou s’ il est déjà jugé rien .—mais a s’ est passé quand semaines sans doute: ç a fait dimanches qu’ il n’ est pas venu et il vient toujours le dimanche même minutes quand il peut dehors on peut beaucoup de choses on m’ oblige à le m’ asseoir à le déjeuner les mômes babillent tout heureux de voir cette dame q", "puis tout en murmurant de voir-mettre quelque chose au-dessus d’ une revanche à le plus noble de les jeux il fit entrer cristophe dans son salon lui offrit un siège et après s’ être assis dans un autre lui dit avec sa réthorique particulière voyons monsieur donnez -moi votre acquit cristophe maintes fois dans sa vie avait fait preuve de courage il avait vu sans sourciller l’ épée nue d’ un ennemi dirigée sur sa poitrine il avait vu de sang-froid l’ ouragan de les antilles se ruer terrible sur son navire et l’ abîme s’ entrouvrir sous ses pieds cependant ces simples paroles avaient suffi pour le terrifier par les souvenirs qu’ elles lui rappelaient tout tourna autour de lui son regard se voila sa langue paralysée lui refusa tout service et il ne fallut rien moins qu’ une nouvelle interpellation de le père grossang pour le rappeler à le lui-même la crainte de le ridicule lui donna les forces nécessaires pour rompre le silence ", "c’ est bien le diable si elle n’ est pas à le courant de cette affaire de substitution car enfin elle est à le service de patricia il serait intéressant de savoir où se trouvait la vraie patricia pendant que la fausse tortillait de le popotin ici chapitre occupe une chambre de le dernier étage monsieur le commissaire m’ apprend le préposé à lequel je viens d’ exhiber ma carte non postale mais illustrée seulement elle est sortie ajoute -t-il en me montrant une clé à le tableau ", "elle pense avec chagrin que c’ est pour elle que sa sœur se prive de si bonnes choses madeleine soupire en jetant sur les corbeilles de les regards d’ envie veux -tu commencer par le raisin ou par une pêche madeleine demanda mme de fleurville merci maman je ne mangerai pas de dessert ", "puis il l’ approche de moi a votre service murmure -t-il et la belle chapitre xvii le coup de la cigarette on me l’ a déjà fait dans mon job à le grand spectacle vous pensez et soit dit entre nous et la colonne moriss de le boulevard montmartre c’ est le genre de plaisanterie qui réussit toujours à le impressionner les épidermes sensibles je serre les chailles pour ne pas y aller de ma beuglante et je sens des larmes grimper dans mes lampions à le toute vibure " ]
je n’ en vois guère qu’ une qui vaille la peine d’ être mémorisée et encore je n’ en suis pas sûr c’ était surtout histoire de rompre la monotonie de mes dîners j’ en avais plus qu’ assez de dîner seul dans mon coin en me forçant à m’ intéresser à la population de le restaurant je n’ avais pas faim j’ avais trop bu la suite arrive me disait le maître d’ hôtel mais je ne l’ attendais pas la suite j’ avais trop bu je n’ avais pas faim quand je m’ ennuie à ce point dans une ville étrangère le soir j’ en arrive tôt ou tard à le penser qu’ une boîte de nuit un club de jazz est le seul endroit capable de réchauffer un peu les cœurs quitte à le pleurer à le chaudes larmes alors comme le serveur n’ arrêtait pas de me casser les pieds en revenant remplir mon verre comme si je n’ étais pas capable de me servir seul j’ ai profité de l’ une de ses nombreuses allées et venues pour lui poser la question par hasard vous ne connaîtriez pas une boîte de nuit un night-club un club de jazz dans le coin
[ "il a fait celui qui ne comprenait pas il faisait semblant de croire que je voulais voir des filles alors j’ ai dit non pas des filles imbécile de le jazz une boîte à le jazz un jazz-club un peu déçu comme si c’ était lui qui devait y aller il m’ en indiqua un par bonheur pas trop loin je n’ étais guère en état de marcher c’ était plein ", "j’ ai cru que je n’ allais pas pouvoir entrer j’ ai eu de la chance j’ ai profité de le départ d’ un couple ils avaient l’ air heureux d’ aller se coucher qui occupait une table dans un coin bien tranquille là-bas dans le fond le fond en question n’ était pas loin de les musiciens le club était minuscule et un peu miteux j’ ai commandé à les frais de lucien de la vodka avec beaucoup de glace j’ avais très soif à la santé de lucien et quand la serveuse m’ a servi c’ est à le peine si je l’ ai reconnue j’ étais déjà entièrement recouvert envahi submergé habité de musique il ne fallait plus me déranger je ressentais déjà à l’ intérieur une grande chaleur et comme prévu je me suis mis à le pleurer ç a faisait si longtemps que je me retenais de regretter ma jeunesse ", "une fille d’ à le peu près ans est venue s’ asseoir à le côté de moi en me demandant si elle pouvait s’ asseoir à le côté de moi elle était déjà assise alors moi j’ ai dit oui sans la voir j’ avais les yeux pleins de larmes et elle elle a dû voir mes yeux car une seconde plus tard j’ ai senti qu’ elle me les tamponnait alors j’ ai gardé son mouchoir en lui demandant de me foutre la paix j’ ai à peu près tout perdu d’ elle je me souviens juste qu’ elle avait l’ air d’ un petit garçon elle avait des cheveux très courts et très blonds et des yeux très bleus à le peine voilés par des lunettes très claires elle n’ arrêtait pas de bouger ", "elle était du genre à le sans arrêt claquer des doigts et taper de le pied je déteste ça. j’ ai fini par l’ engueuler elle m’ empêchait d’ écouter je n’ ai jamais pu supporter les percussions additionnelles j’ ai attendu la fin de le morceau ", "vous ne pourriez pas vous arrêter de bouger lui dis -je ç a me gêne elle m’ a réclamé son mouchoir et elle est partie elle m’ a fait de la peine je ne pouvais rien pour elle je me suis aperçu que mon cœur était pris et bien pris par celle avec qui je devais de nouveau déjeuner le lendemain ", "de toute façon la petite était trop jeune l’ âge de mes filles elle m’ aurait attendri et rien de plus je lui aurais raconté une histoire pour l’ endormir boucle d’ or ou la petite marchande d’ allumettes mais pas moyen de la faire dormir alors c’ est moi qui me serais endormi le club s’ appelait m’ a rappelé le titre d’ un thème que j’ adorais dans le temps on était pas loin de cher vieux copenhague alors je me suis levé tant bien que mal j’ étais soûl mais tant mieux je n’ avais peur de rien je suis allé trouver le tromboniste et je lui ai demandé de jouer ç a pour moi je n’ avais rien d’ une jolie femme déprimée avec fume-cigarette et en plus j’ étais français mais ils ont quand même gentiment accepté je suis allé me rasseoir j’ ai demandé une autre vodka et j’ ai écouté ça en me disant demain on verra ", "sinon rien à le signaler la musique était correcte elle pouvait l’ être: le pianiste jouait comme oscar le bassiste comme le batteur comme le trombone comme et le ténor comme les amateurs apprécieront j’ ai apprécié encore une heure et je suis allé me coucher en me disant: demain on remet visite de copenhague suite puis déjeuner avec ma petite danoise j’ ai eu de le mal à le rentrer à le rejoindre l’ hôtel à le trouver ma clef non pas la clef le concierge me l’ a fermement déposée dans la main la fermeté d’ une infirmière dans une main de chirurgien mais la serrure oui j’ ai eu de le mal à la trouver et puis mon lit où tête la première je me suis effondré pour une heure plus tard me réveiller tout habillé ", "je me suis déshabillé en pensant à le lendemain ensuite j’ ai bu un verre d’ eau j’ ai pissé dans le lavabo et hop à le lit bonne nuit je croyais en avoir fini mais non: la lumière me suis -je dit tu as oublié d’ éteindre la lumière où dans la salle de bain ", "faut -il aussi donner le nom de l’ hôtel? oui? parlez plus fort oui? soit il s’ agissait de le copenhagen " ]
[ "il m’ a dit: vous voyez que je ne l’ ai pas cherché c’ est lui qui m’ a manqué c’ était vrai et je l’ ai reconnu alors il m’ a déclaré que justement il voulait me demander un conseil à le sujet de cette affaire que moi j’ étais un homme je connaissais la vie que je pouvais l’ aider et qu’ ensuite il serait mon copain je n’ ai rien dit et il m’ a demandé encore si je voulais être son copain j’ ai dit que ç a m’ était égal: il a eu l’ air content ", "voici le quartier-maître celui-ci aussi a navigué avec rackham vous lui obéirez comme à le moi vous connaissez la coutume pour les parts de prise elle sera honnêtement respectée il faut également réserver une part pour l’ armateur monsieur bénic que le diable ait son âme et le reste ", "il vit seul avec jocelyne une brave fille enceinte de ou mois —cela lui fait femmes il revoit les premières —elles s’ entendent très bien —continuez —continuer quoi? ", "mais comment fair prier? est -ce que je le puis alors de les nudités assaillent les turpitudes avaient déjà suivi à la glacière; ici elles apparaissent encore et me terrassent comment se défendre car enfin est affreux être ainsi seul de ne rien savoir de avoir aucune preuve de sentir les prières on arrache choir dans le silence dans le vide sans un geste qui réponde sans un mot d\\' encouragement sans un signe ", "un dégoût remontait vers nous qui empoisonnait notre amour l’ enfonçait dans la mélancolie et lou me disait qu’ elle n’ en pouvait plus que nous nous étions trompés qu’ il fallait en finir vraiment avec cette histoire qui nous épuisait l’ un et l’ autre un équilibre nouveau s’ était instauré et qui ne contribuait qu’ à le nous plonger toujours plus profond dans la misère et le malheur tout était inexplicablement compliqué je voyais bien qu’ alice avait cessé de vivre depuis longtemps dans l’ exubérance de son amour naissant que sur elle l’ habitude la déception avaient également exercé leur faculté d’ usure elle ne souhaitait pas me perdre mais n’ était pas prête à le me revenir ", "j' entrai comme un personnage important me raidissant contre l' émotion qui m' étreignait —je viens chercher un livre déclarai -je pour justifier ma présence mon père et ma mère assis en face l' un de l' autre me regardèrent puis échangèrent un regard je trouvai mon ouvrage sur la table qu' une main diligente avait rangée en hâte je m' en emparai et voulus m' en aller —françois appela ma mère ", "on en parlerait on l’ approuverait on le féliciterait il répétait à le voix haute parlant comme on parle dans les grands troubles de pensée quelle brute que cet homme!puis il s’ assit et il se mit à le réfléchir il lui fallait dès le matin trouver des témoins qui choisirait -il il cherchait les gens les plus posés et les plus célèbres de sa connaissance ", "comme ils ont été charitables et généreux je voudrais voir le baron de vaumeyran pour le remercier .mais ni mlle savinie ni son aînée n’ avaient fait allusion à le leur père ni manifesté l’ intention de lui présenter sa pupille et hermine n’ avait osé les questionner à le ce sujet un frisson secoua tout à le coup hermine elle se sentit soudain triste et lasse à le mourir et tombant sur un fauteuil elle laissa aller sa tête défaillante .ce ne fut pas quelques jours plus tard mais le lendemain même que le docteur vint à les roches-rouges appelé par les demoiselles de vaumeyran hermine avait été toute la nuit en proie à une fièvre assez forte après laquelle elle demeurait d’ une faiblesse PROPN assuma aussitôt la tâche de garde-malade elle entoura la jeune fille de soins et d’ attentions s’ occupa de lui préparer les remèdes prescrits par le docteur tout cela avec une sollicitude paisible et froide qui laissait hermine légèrement perplexe.mlle clarisse venait de temps à le autre s’ informait des nouvelles d’ un air ou ̀ elle essayait de mettre de l’ intérêt cr", "en attendant je suis bien obligé de porter l’ uniforme de boborikine il ne me va pas de le tout c’ est un uniforme bleu marine comme souvent les uniformes avec des boutons dorés comme souvent les boutons de les uniformes avant de se distinguer d’ entre les uniformes il est indispensable qu’ un uniforme soit conforme à l’ idée que l’on se fait de l’ uniforme et les boutons d’ un uniforme pareillement ne sauraient être trop différents de les boutons d’ uniforme généralement utilisés pour boutonner les uniformes ou bien la notion même d’ uniforme rejoindrait dans le flou de la suggestion érotique les déshabillés plus légers que l’ air et les chemisettes insoupçonnables qui s’ évanouissent comme la première neige en touchant le sol or dans le cas d’ un uniforme digne de ce nom c’ est à le contraire celui qui le porte qui s’ efface en le revêtant dès lors confondu avec la fonction qu’ il occupe et qui ne l’ occupe pas moins mais l’ uniforme de boborikine est à la fois trop court et trop ample pour moi ", "répliqua mentalement basil comment sait -elle tout çà comment se fait -il que vous me disiez ces choses lui demanda -t-il à le haute voix une expression de reproche traversa les yeux noirs de mariami elle les baissa en silence " ]
cette élasticité ne trouverait certes pas grâce à les yeux de les puristes en morale mais pierrotin et son collègue la justifiaient par la dureté de les temps par leurs pertes pendant la saison d’ hiver par la nécessité d’ avoir bientôt de meilleures voitures et enfin par l’ exacte observation de la loi écrite sur des bulletins dont les exemplaires excessivement rares ne se donnaient qu’ à les voyageurs de passage assez obstinés pour en exiger PROPN homme de ans était déjà père de famille sorti de la cavalerie à l’ époque de le licenciement de ce brave garçon avait succédé à son père qui menait de l’ isle-adam à le paris un coucou d’ allure assez capricieuse après avoir épousé la fille d’ un petit aubergiste il donna de l’ extension à le service de l’ isle-adam le régularisa se fit remarquer par son intelligence et par une exactitude militaire leste décidé pierrotin ce nom devait être un surnom imprimait par la mobilité de sa physionomie à sa figure rougeaude et faite à les intempéries une expression narquoise qui ressemblait à un air spirituel
[ "il ne manquait d’ ailleurs pas de cette facilité de parler qui s’ acquiert à le force de voir le monde et différents pays sa voix par l’ habitude de s’ adresser à des chevaux et de crier gare avait contracté de la rudesse mais il prenait un ton doux avec les bourgeois son costume comme celui de les messagers de le second ordre consistait en de bonnes grosses bottes pesantes de clous faites à l’ isle-adam et un pantalon de gros velours vert-bouteille et une veste de semblable étoffe mais par-dessus laquelle pendant l’ exercice de ses fonctions il portait une blouse bleue ornée à le col à les épaules et à les poignets de broderies multicolores une casquette à le visière lui couvrait la tête ", "l’ état militaire avait laissé dans les mœurs de pierrotin un grand respect pour les supériorités sociales et l’ habitude de l’ obéissance à les gens de les hautes classes mais s’ il se familiarisait volontiers avec les petits bourgeois il respectait toujours les femmes à le quelque classe sociale qu’ elles appartinssent néanmoins à le force de brouetter le monde pour employer une de ses expressions il avait fini par regarder ses voyageurs comme des paquets qui marchaient et qui dès lors exigeaient moins de soins que les autres l’ objet essentiel de la messagerie averti par le mouvement général qui depuis la paix révolutionnait sa partie pierrotin ne voulait pas se laisser gagner par le progrès de les lumières aussi depuis la belle saison parlait -il beaucoup d’ une certaine grande voiture commandée à les farry breilmann et compagnie les meilleurs carrossiers de diligences et nécessitée par l’ affluence croissante de les voyageurs ", "le matériel de pierrotin consistait alors en voitures l’ une qui servait en hiver et la seule qu’ il présentât à les agents de le fisc lui venait de son père et tenait de le coucou les flancs arrondis de cette voiture permettaient d’ y placer voyageurs sur banquettes d’ une dureté métallique quoique couvertes en velours d’ utrecht jaune ces banquettes étaient séparées par une barre de bois qui s’ ôtait et se remettait à le volonté dans rainures pratiquées à le chaque paroi intérieure à le hauteur de dos cette barre perfidement enveloppée de velours et que pierrotin appelait un dossier faisait le désespoir de les voyageurs par la difficulté qu’ on éprouvait à l’ enlever et à la replacer ", "si ce dossier donnait de le mal à le manier il en causait encore bien plus à les omoplates quand il était en place mais quand on le laissait en travers de la voiture il rendait l’ entrée et la sortie également périlleuses surtout pour les femmes quoique chaque banquette de ce cabriolet à le flanc courbé comme celui d’ une femme grosse ne dût contenir que voyageurs on en voyait souvent serrés comme des harengs dans une tonne pierrotin prétendait que les voyageurs s’ en trouvaient beaucoup mieux car ils formaient alors une masse compacte inébranlable tandis que voyageurs se heurtaient perpétuellement et souvent risquaient d’ abîmer leurs chapeaux contre la tête de son cabriolet par les violents cahots de la route ", "sur le devant de cette voiture il existait une banquette de bois le siége de pierrotin et où pouvaient tenir voyageurs qui placés prennent comme on le sait le nom de lapins par certains voyages pierrotin y plaçait lapins et s’ asseyait alors en côté sur une espèce de boîte pratiquée à le bas de la caisse pour donner un point d’ appui à les pieds de ses lapins et toujours pleine de paille ou de paquets qui ne craignaient rien la caisse de ce coucou peinte en jaune était embellie dans sa partie supérieure par une bande d’ un bleu de perruquier se lisaient en lettres d’ un blanc d’ argent sur les côtés l’ isle-adam et derrière: service de l’ isle-adam nos neveux seraient dans l’ erreur s’ ils s’ avisaient de croire que cette voiture ne pouvait emmener que personnes y compris pierrotin; dans les grandes occasions elle en admettait parfois autres dans un compartiment carré recouvert d’ une bâche où s’ empilaient les malles les caisses et les paquets mais le prudent pierrotin n’ y laissait monter que ses pratiques et seulement à le ou pas de la barrière ", "ces habitants de le poulailler nom donné par les conducteurs à le cette partie de la voiture devaient descendre avant chaque village de la route où se trouvait un poste de gendarmerie la surcharge interdite par les ordonnances concernant la sûreté de les voyageurs était alors trop flagrante pour que le gendarme essentiellement ami de pierrotin pût se dispenser de dresser procès-verbal de cette contravention ainsi le cabriolet de pierrotin brouettait par certains samedis soir ou lundis matin voyageurs mais alors pour le traîner il donnait à son gros cheval hors d’ âge appelé rougeot un compagnon dans la personne d’ un cheval gros comme un poney dont il disait un bien infini ce petit cheval était une jument nommée bichette elle mangeait peu elle avait du feu elle était infatigable elle valait son pesant d’ or.–ma femme ne la donnerait pas pour ce gros fainéant de rougeot! ", "s’ écriait pierrotin quand un voyageur le plaisantait ou riait sur cet extrait de cheval la différence entre l’ autre voiture et celle-ci consistait en ce que la seconde était montée sur roues cette voiture de construction bizarre appelée la voiture à le roues admettait voyageurs et n’ en devait contenir que elle faisait un bruit si considérable que souvent à l’ isle-adam on disait: voilà pierrotin quand il sortait de la forêt qui s’ étale sur le coteau de la vallée ", "elle était divisée en lobes dont le premier nommé l’ intérieur contenait voyageurs sur banquettes et le second espèce de cabriolet ménagé sur le devant s’ appelait un coupé ce coupé fermait par un vitrage incommode et bizarre dont la description prendrait trop d’ espace pour qu’ il soit possible d’ en parler la voiture à le roues était surmontée d’ une impériale à le capote sous laquelle pierrotin fourrait voyageurs et dont la clôture s’ opérait par des rideaux de cuir PROPN s’ asseyait sur un siége presque invisible ménagé dessous le vitrage de le coupé le messager de l’ isle-adam ne payait les contributions à lesquelles sont soumises les voitures publiques que sur son coucou présenté comme tenant voyageurs et il prenait un permis toutes les fois qu’ il faisait rouler sa voiture à le roues ", "ceci peut paraître extraordinaire aujourd’hui mais dans ses commencements l’ impôt sur les voitures assis avec une sorte de timidité permit à les messagers ces petites tromperies qui les rendaient assez contents de faire la queue à les employés selon un mot de leur vocabulaire insensiblement le fisc affamé devint sévère il força les voitures à ne plus rouler sans porter le double timbre qui maintenant annonce qu’ elles sont jaugées et que leurs contributions sont acquittées tout a son temps d’ innocence le fisc; mais vers la fin de ce temps durait encore souvent l’ été la voiture à le roues et le cabriolet allaient de concert sur la route emmenant voyageurs et pierrotin ne payait de taxe que sur " ]
[ "le postillon remplissait l’ air de les claquements de son fouet; les chevaux agitaient leurs grelots l’ escorte bien armée attendait à le quelques pas daniel fit charger derrière la voiture non-seulement la malle de sa femme et sa propre valise mais un vaste coffre rempli de provisions de bouche et de bouteilles de vin de champagne achetées tout exprès pour fêter le banquier certains avares savent devenir prodigues quand l’ intérêt le leur commande daniel en était la preuve vivante ", "a tous tes changements a ans moins mois tu étais encore le petit collégien trop sage un peu comment dire pour ne pas inquiéter ton amour-propre? un peu limité après tes places de premier ton plus grand plaisir était la promenade de le dimanche avec ton tuteur à les champs-élysées quand tu attendais le passage de le landau présidentiel le voilà nous sommes sur le trottoir près de lequel il passe ", "j' en ai une aussi moi dont je veux te parler dit robert qui s' était appuyé à le montant de la porte elle est également importante bien qu' il ne s' agisse pas d' histoire naturelle ah dit guillaume avec un désappointement visible et laissant retomber sur la table le papier qu' il avait saisi de quoi s' agit -il de thérèse j' ai peur que son imagination ne commence à le travailler ", "puis sur un ton d’ affectueux reproche elle questionna: –pourquoi ne pas m’ avoir dit cela plus tôt? pourquoi tout ce mystère il le fallait répondait l’ ancien secrétaire vous souffriez surtout d’ une commotion nerveuse que la moindre émotion pouvait aggraver c’ est d’ accord avec mon médecin sur lequel vous pouvez compter comme sur moi-même que nous vous avons tenue jusqu’ à le présent dans l’ ignorance de la réalité mon ami reprenait jacqueline toute vibrante de la plus douce de les gratitudes jamais je n’ oublierai ce que vous avez fait pour moi mais vallières protestait je n’ ai fait que vous accueillir et c’ est il n’ acheva pas comme s’ il avait peur de blesser la jeune femme en prononçant devant elle le nom fatidique mais jacqueline fit elle-même: n’ est -ce pas ", "car c’ était une très-savante pâtissière que cette bonne victoire elle faisait volontiers preuve de son talent pour les gens qu’ elle aimait; quant à les autres elle s’ abstenait de le leur montrer et les neveux de m. n’ avaient pas depuis longtemps goûté la moindre tarte ou le moindre nougat de sa façon vous allez sans doute me demander pourquoi dame victoire qui gâtait de son mieux les enfants de mme duvivier ne se mettait point en frais pour les neveux de son maître rien n’ est plus facile que de vous satisfaire victoire était depuis ans à le service de le colonel; ", "faudrait voir à le voir regardez ça vous m’ avez abîmé mon instrument de travail —vzétiez arrêté en deuxième position dit le sanctimontronais se fait pas —commencez pas à le discuter dit trouscaillon en descendant à le son tour jvais arranger c’ est pas de jeu dit vzétiez dans sa voiture ", "femme de le commun vraiment magnanime reprit -elle je vous dois un aveu complet racontez un peu à ces demoiselles ce qui s' est passé dans l' allée sombre cela me donnera le temps de reprendre haleine quand vous aurez fini je prendrai la parole et vous connaîtrez toute l' étendue de mon malheur elle arrêta la gérante à le moment ou ̀ celle-ci ouvrait la bouche pour dire encore avec une dignité pleine de réserve: épargnez autant que possible dans votre récit le noble criminel dont vous avez prévenu le dessein pervers outre qu' il est respectable par son âge je lui dois tendresse et obéissance ", "je ne puis lui être utile –voilà qui vous trompe vous le pouvez peut-être de sorignan regarda sa tante avec une vive surprise –de quelle manière –en l’ emmenant dans votre fuite gaspard ne put contenir un sursaut de stupéfaction –en l’ emmenant dans ma fuite et qu’ en ferais -je? –le couvent des bénédictines d’ auvalles dont ma cousine de fauchennes est prieure se trouve sur votre passage à le quelques kilomètres de blois ", "la troupe après quelques chansons peu variées se tria et couples vinrent à le milieu de les assistants exécuter la tarentelle les hommes étaient tous beaux une de les femmes blonde assez grande et à la fois souple et gauche dans ses mouvements avait un charme rude et puissant les couples tournaient dos à le dos se cherchant toujours de le regard maniant avec frénésie les castagnettes et excités par les autre instruments par les voix et de temps à le autre par les applaudissements de le public à la fin les regards s' étant joints ils demeuraient la femme renversée en arrière comme vaincue l' homme penché sur elle les yeux dans les yeux flanc à le flanc les mains hautes tenant les castagnettes immobiles semblant pâmés dans tout leur corps ", "le trousseau de petites clefs à la main il se retourna brusquement tu vas me ficher la paix non? il n’ avait pas élevé la voix de nouveau il bougea: allez crapaud laisse-moi maintenant il ne le regardait même plus il attendait le visage empreint d’ une expression de suprême indifférence d’ ennui pendant que PROPN la main posée sur celle qui avait saisi la poignée se remettait à le supplier parlant avec une volubilité désordonnée sans s’ arrêter comme s’ il avait peur de ce qui se produirait s’ il s’ interrompait ne fût -ce qu’ un instant écoutant PROPN sa propre voix précipitée sourde passionnée mentir pour la deuxième fois en moins de heures pensant à le toute vitesse sans cesser de parler: et voilà c’ est voilà comme ç a il sera bien obligé de le faire comme ç a il ne pourra pas ref de toi dit michel " ]
fernand se se serait -il laissé aller à la honteuse faiblesse de revenir à le elle elle l’ aurait reçu comme un ami traité en camarade rien de plus a moins que sous une influence passagère et bête elle n’ eût eu l’ envie brutale de le faire succomber pour le plaisir stérile de lui faire tromper sa femme telle était hélène beurot depuis sa transformation en lénore d’ ancre la maison dont elle occupait le premier étage était bien telle qu’ on l’ avait décrite à la soirée de les vernel une sorte de caravansérail tenant de le bazar de le harem et de la boutique de bric-à-brac lui avait habilement persuadé de se meubler ainsi pour piquer encore davantage cette curiosité badaude de paris que toute apparence inaccoutumée irrite prolonge et fait durer plus que les choses ordinaires
[ "c’ était lui aussi qui lui avait conseillé d’ utiliser les autres appartements en les meublant de la même manière et en les louant par chambres simples ou accouplées soit qu’ on voulût y demeurer tout à le fait soit qu’ on ne désirât s’ en servir que passagèrement ainsi les unes devenaient de véritables nids d’ adultères et les autres étaient généralement louées à des femmes seules de le haut en bas cette maison maquillée comme une fille servait à la vente d’ amour: vente d’ amour à les hommes mariés à les jeunes gens à les vieillards vente d’ amour à le tous il semblait qu’ il s’ en élevât une senteur troublante et malsaine une odeur de femme et de chair parfumée comme dans les grands bazars d’ orient où l’on vend les belles esclaves de circassie et de nubie PROPN l’ homme marié venait chercher une nuit d’ amour prohibé ", "une femme mariée pouvait retrouver l’ amant rencontré dans les salons mondains PROPN se rendaient l’ actrice en quête de quelqu’un pour payer un billet la petite bourgeoise corrompue avide de continuer un luxe que le mari ne pouvait fournir la femme à la mode aperçue et désirée par quelque étranger de passage dans la capitale les murs étaient muets les tentures sourdes et aveugles ", "rien n’ en devait jamais transpirer à le dehors la pièce où lénore avait reçu avrin pour l’ entretenir de leurs petites affaires intimes était tendue d’ une étoffe de bourre de soie bleue à le reflets d’ argent rideaux et portières semblables tout autour courait un large divan turc à les merveilleux dessins le parquet s’ enfouissait sous un tapis de smyrne de haute laine et de le plafond formé par une seule glace immense tombait un lustre en verre de venise pareil à les appliques collées de chaque côté de la cheminée sous l’or rouge de sa chevelure négligemment tordue elle avait peut-être un attrait plus férocement sensuel qu’ avec ses cheveux noirs d’ autrefois ", "la pourpre de ses lèvres paraissait plus sanglante avivée par la morsure de ses dents blanches et par le fréquent passage de sa langue leur rendant de temps en temps l’ humidité qui leur manquait pour devenir plus souples plus gonflées de baisers sensuels sa poitrine s’ était un peu développée menaçant de trop grossir mais n’ ayant encore qu’ une opulence pleine de séduction l’ œil noir avait redoublé de langoureuse vivacité par le contraste de le ton fauve de les cheveux et il avait acquis une expression plus étrange plus inquiétante; sa flamme plongeait dans les yeux comme une sonde il roulait voluptueux soupesant d’ un trait la valeur d’ un homme ainsi que la main soupèse une bourse ", "il y avait de la marchande dans cet œil de velours quêteur et rusé qui attirait et inspectait en même temps tout en paraissant se livrer c’ était bien la créature qu’ il fallait à le cette dangereuse maison à le ce commerce de chair et de plaisir à le ce raffinement savamment mystérieux de la débauche PROPN lui avait passé un bras autour de la ceinture et la tête sur l’ épaule de le jeune homme elle entr’ ouvrait tendrement les lèvres pour mieux recevoir ses baisers ainsi ma chérie c’ est entendu –pour ta bourgeoise hein? –oui pour ma bourgoise comme tu dis la chambre persane de le troisième ", "–justement –elle est donc blonde ta conquête –comment cela –pas de finasseries andre tu sais ce que tu fais en me demandant la chambre tendue de vert –que tu es bien femme lénore! –blonde comme moi –elle se redressa un peu montrant ses torsades qui flamboyaient sous les bougies de le lustre non pas comme toi ma belle vénitienne ", "cendre je ne sais trop –ta ta ta tu ne me feras pas croire –mais tu es donc jalouse ce soir s’ exclama d’ un air ennuyé et piteux le jeune homme c’ est pour savoir ajouta lénore avec un regard de sensuelle entente ––tu aimes les détails oui je n’ ai pas oublié ", "–allons donc fit -elle encourageant son vice –chérie je ne peux pas t’ en donner avant il ricana amusé de cette idée de sa maîtresse –eh bien soit! après! ce soir ne songeons qu’ à le nous –tu me donneras la clef –tu la prendras toi-même dans le tiroir de mon armoire ", "chambre persane une petite clef de cuivre ouvragé elle est facile à le reconnaître –bien merci lénore: à le charge de revanche il se leva tu t’ en vas demanda -t-elle –le baron –pas aujourd’hui nigaud les jours pairs seulement " ]
[ "à le lieu de marcher immédiatement sur verdun ils restèrent jours campés autour de leur conquête ils y sont encore la PROPN pendant ce temps resta sur la défensive or la défensive ne va point à la PROPN la france n’ est point un bouclier c’ est une épée sa force est dans son attaque ", "quand tu auras fini avec m.desaint-luc ajouta -t-elle en s’ adressant à le son amie tu viendras me reprendre je serai là .–oui sans faute dit jeanne et diane s’ éloigna en les saluant de la main et de le sourire les époux demeurèrent seuls –qu’ y a -t-il donc? demanda jeanne avec la plus riante figure vous paraissez sinistre cher époux –mais oui mais oui répondit PROPN –qu’ est -il donc arrivé?–eh! mon dieu un accident de le<UNK> vous? dit jeanne effrayée ", "elle m’ avait pris de nouveau le bras et appuyait sa tête contre mon épaule j’ étais désolé de vous offrir ce spectacle mais je ne voulais pas la mécontenter dans notre situation papa il valait mieux filer doux à le carrefour vous nous avez souhaité bonne nuit très poliment et vous avez pris le chemin de le bornage me laissant seul avec sylviane elle m’ a proposé une petite promenade pour profiter de le clair de lune ", "leurs ancêtres avaient taillé la pierre et le bois avant les autres hommes pendant des millénaires les wah occupèrent des plaines et des forêts nombreuses ils furent les plus forts leurs armes faisaient des blessures profondes ils connaissaient les secrets de le feu et dans le choc avec les faibles hordes errantes ou les familles solitaires ils prenaient facilement l’ avantage alors leur structure était puissante leurs muscles rudes et infatigables ", "toute l’ inanité de ma démarche me sautait à les yeux j’ envoyais promener cahier et stylo et affalé dans mon fauteuil je me tournais les pouces jusqu’ à le soir je fumais pour me remonter mais même l’ herbe avait cessé d’ être un euphorisant alors pour ne plus broyer de le noir je repartais prendre le pouls de la ville me noyant dans ses lumières comme une ombre furtive machinant un coup tordu ", "il eût voulu crier et nul cri ne pouvait sortir de sa bouche il resta dans cet état affreux un siècle à le ce qu’ il lui parut jusqu’ à le ce que la porte s’ ouvrît et que louisa entrât un panier de linge à la main elle poussa un cri laissa tomber le panier se précipita vers christophe et avec une violence que nul ne lui aurait crue elle l’ arracha de les bras de melchior: ah! misérable ivrogne cria -t-elle ses yeux flambaient de colère ", "je te loue dans tes œuvres seigneur curieux comme mon frère s' inquiète je ne dirais pas qu' il a peur c' est autre chose il se sent coupable et il paraît vouloir payer le préoccupe mais la peur c' est peut-être bien de la peur à le fond ", "et si l'on vous disait synovie que le gigot se mange à les reins que répondriez -vous à le partir de ce jour dieu sondera non les coeurs et les reins mais les coeurs et les haricots ô haricot de mon coeur coeur de haricot haricot de rein de coeur de haricots mais quoi vous semblez rêveuse chérie qu' avez -vous ma charmante ", "après s’ être livrée à des remords inouïs après avoir regardé paul comme la cause de son improbité la veuve s’ était décidée à le pratiquer de honteuses manœuvres pour rejeter sur lui les fautes de sa tutelle en le considérant comme sa victime en un moment elle s’ apercevait que PROPN où elle croyait triompher elle périssait et la victime était sa propre fille coupable sans profit elle se trouvait la dupe d’ un vieillard probe de qui elle perdait sans doute l’ estime sa conduite secrète n’ avait -elle pas inspiré les stipulations de maître réflexion horrible mathias avait éclairé paul ", "agitant les bras comme décrit soti recule sort de la bibliothèque à le reculons retourne à la remise chercher de le petit bois le papier le trouvera dans un vieux numéro de le monde avant de froisser la double page vérifiera qu’ il a bien tout lu PROPN l’ aidera à se rappeler qu’ il vit bien hors de le monde qu’ il vit et travaille hors de le monde qu’ il n’ est contemporain de rien soti songe qu’ il vaut mieux ne plus faire de grands gestes PROPN cesse de s’ agiter " ]
il en remua ou avant d’ en trouver une dans laquelle restait un peu de vin il la prit dans ses bras en souriant comme on enlace un être cher qu’ on est heureux de retrouver revint s’ asseoir se servit les hommes sont bizarres ils commettent le pire sans trop se poser de questions mais ensuite ils ne peuvent plus vivre avec le souvenir de ce qu’ ils ont fait il faut qu’ ils s’ en débarrassent
[ "alors ils viennent me voir car ils savent que je suis le seul à le pouvoir les soulager et ils me disent tout je suis l’ égout je ne suis pas le prêtre je suis l’ homme-égout celui dans le cerveau de lequel on peut déverser toutes les sanies toutes les ordures pour se soulager pour s’ alléger et ensuite ils repartent comme si de rien n’ était ", "tout neufs bien propres prêts à le recommencer sachant que l’ égout s’ est refermé sur ce qu’ ils lui ont confié qu’ il n’ en parlera jamais à le personne ", "ils peuvent dormir tranquilles et moi pendant ce temps moi je déborde je déborde sous le trop-plein je n’ en peux plus mais je tiens j’ essaie de tenir je mourrai avec tous ces dépôts d’ horreur en moi vois -tu ce vin? eh bien c’ est mon seul ami il m’ endort et me fait oublier durant quelques instants toute cette masse immonde que je transporte en moi ce chargement putride qu’ ils m’ ont tous confié ", "si je te dis cela ce n’ est pas pour que tu me plaignes c’ est pour que tu comprennes tu te sens seul de devoir dire le pire moi je me sens seul de devoir l’ absoudre il s’ arrêta et je vis distinctement dans la lumière multiple et mouvante des chandelles ses yeux s’ emplir de larmes je n’ ai pas toujours bu brodeck tu le sais bien avant la guerre l’ eau était mon quotidien et je savais dieu tout à le côté de moi la guerre peut-être les peuples ont -ils besoin de ces cauchemars ils saccagent ce qu’ ils ont mis des siècles à le construire ", "on détruit ce qu’ hier on louait on autorise ce que l’on interdisait on favorise ce que jadis on condamnait la guerre c’ est une grande main qui balaie le monde c’ est le lieu où triomphe le médiocre le criminel reçoit l’ auréole de le saint on se prosterne devant lui on l’ acclame on l’ adule ", "faut -il donc que la vie paraisse à les hommes d’ une si lugubre monotonie pour qu’ ils désirent ainsi le massacre et la ruine je les ai vus bondir à le bord de le gouffre cheminer sur son arête et regarder avec fascination l’ horreur de le vide dans lequel s’ agitaient les plus viles passions détruire! souiller! violer! égorger! si tu les avais vus d’ un geste vif le curé saisit mon poignet dans sa main et le serra pourquoi à le ton avis tolèrent -ils mes sermons incohérents mes messes trouées d’ imprécations et de délires d’ ivrogne pourquoi y viennent -ils tous ", "pourquoi aucun n’ a jamais demandé à l' évêque ma révocation parce qu’ ils ont peur brodeck tout simplement parce qu’ ils ont peur de moi et de ce que je sais d’ eux c’ est la peur qui gouverne le monde elle tient les hommes par leurs petites couilles elle les serre dans sa main de temps à le autre pour leur rappeler qu’ elle peut les anéantir si elle le veut ", "je vois leurs visages dans mon église tandis que je suis en chaire je les vois sous leur fausse placidité je sens leur aigre sueur je la sens ce n’ est pas de l’ eau bénite qui suinte de la raie de leurs culs tu peux me croire ", "ils doivent se maudire de m’ avoir tout dit te souviens -tu lorsque tu m’ aidais à le servir la messe j’ étais un très petit garçon et le curé peiper m’ impressionnait beaucoup .il avait une voix profonde et soyeuse une voix que les verres de vin n’ avaient pas encore rabotée il ne riait jamais j’ avais une aube blanche et une collerette d’ un rouge vermillon j’ aspirais l’ encens en fermant les yeux et je croyais ainsi que dieu viendrait plus facilement en moi il n’ y avait aucune faille dans mon bonheur béat .il n’ y avait pas de races " ]
[ "—merci monsieur dit -elle alla prendre sa dans le parking souterrain de les champs-élysées et à la gare de le maine le rapide de brest arriva à le heures de loin PROPN vit venir la petite annick le pluviguen la merveilleuse enfant se dit -il en la voyant toute petite rondouillarde avec de bonnes grosses joues rouges ", "je voulus lui faire plaisir et je concentrai toute mon attention sur ce problème dans un éclair je vis la vérité et je écriai est parce qu\\ elle était sulfatée oncle jules me regarda fixement serra les dents et devint tout rouge il voulut parler indignation lui coupa le souffle il essaya successivement ou syllabes gutturales mais il était hors d\\' état de leur donner une suite qui eût précisé leur sens ", "–marié moi? qui vous a fait ce conte ridicule on vous a trompé monsieur je suis libre et mon intention est de demander jeanne en mariage même après l’ épreuve délicate qu’ elle a subie ici même à le risque de le ridicule que vous avez certainement l’ intention de déverser sur moi à le cette occasion ne soyez donc pas étonné que comme prétendant à la main de jeanne je vienne la soustraire à le vos outrages je ne serais pas entré chez vous de moi-même avec effraction ", "si elle s’ était trouvée en présence d’ un juge sévère prêt à le porter un jugement impitoyable sur sa conduite elle eût plié sous le poids de sa honte mais devant l’ embarras de cécile elle reprenait son assurance mêlée d’ un grain d’ effronterie ce n’ était pas la peine de me déranger de mon souper pour —excusez-moi voisine dit cécile en recouvrant tout son calme devant cette agression injuste comme tout le monde ici savait que m. léonard était monté avec vous j’ ai cru vous rendre service votre mari n’ aurait qu’ à l’ apprendre l’ assurance de rose tomba tout à le coup ", "le silence le plus effrayant régnait autour d' elle: aucun de les canotiers ne se montrait à le bord peut-être se disaient encore les hommes de l' équipage de le navire se seront -ils couchés sous les bancs accablés qu' ils ont dû être par la fatigue cette lueur d' espoir avait aussi abusé le capitaine bientôt la plus affreuse réalité ne lui permit plus de douter de tout son malheur en approchant le canot les matelots montés dans les haubans se turent et la désolation peinte dans leurs regards apprit assez à le capitaine ce qu' il n' avait déjà que trop redouté de larges taches de sang furent les seuls indices que l'on put retrouver sur le plabord et les bancs de le canot autour de lequel rôdaient encore d' épouvantables requins personne dans ce moment si fatal n' osa proposer de reprendre l' embarcation à le bord les forces de tout l' équipage y auraient à le peine suffi et d' ailleurs quel spectacle la vue de ce canot n' aurait -elle pas sans cesse présenté à le père qui venait de perdre son fils d' une manière si funeste et à les matelots qui pleuraient ceux", "la conversation était molle il y eut un long silence pendant lequel on entendit grésiller la pipe de maigret qui se leva soudain avec effort —si l’on me demandait la caractéristique de cette affaire -ci dit -il je répondrais qu’ elle est placée sous le signe de la colère tout ce qui vient du chalutier est hargneux crispé emporté à le rendez -vous des terre-neuvas l’ équipage se soûle et se bat le télégraphiste à qui j’ amène sa fiancée contient mal son impatience et lui fait un œil assez frais c’ est tout juste s’ il ne la prie pas de se mêler de ce qui la regarde à le yport le chef mécanicien agonit sa femme et me reçoit comme un roquet enfin je trouve autres personnes qui semblent marquées de le même signe la prénommée adèle et son compagnon qui se font des scènes sur la plage et qui ne se raccommodent que pour disparaître —qu’ en concluez-vous questionna le commissaire de le havre —moi? je ne conclus pas je remarque seulement que j’ ai l’ impression de circuler à le milieu d’ une bande d’ enragés allons bonsoir messieurs je suis ici en amateur moi!... et ", "il fallait tromper un honnête homme c’est-à-dire condamner ma vie à un éternel remords ou sacrifier la vie de ma fille et j’ ai courbé la tête sous l’ inflexible volonté de mon père j’ espérais que le ciel aurait pitié de la pauvre petite créature que j’ ai à le peine embrassée en lui disant adieu! marion ayant glissé dans son berceau le peu d’ or que je possédais et quelques lignes adressées à le ceux qui prendraient soin d’ elle je me disais: peut-être la reverrai-je un jour les années se sont écoulées et toutes mes prières ont été vaines toutes mes recherches ont été inutiles le chevalier avait écouté silencieusement oui!... dit -il avec amertume ils ont été bien cruels envers vous —si cruels s’ exclama la comtesse que je me demande parfois si je n’ aurais pas mieux fait de leur crier: eh bien ", "—escalier de droite premier étage vous le trouverez dans l’ aile réservée à les grands blessés elle ne put s’ empêcher de m’ observer de la tête à les pieds avec l’ un de ces regards dégoulinant de pitié dont les croyants de métier ont le monopole je tournai les talons pour lui échapper mais je sentais sur mon dos le trop-plein de commisération de mon hôtesse les couloirs étaient encombrés de chariots débordants d’ assiettes sales de médicaments de linge ", "demanda mainsville dont l’ intérêt s’ éveillait –pas encore mais certains projets mûrissent dans l’ ombre et le silence et s’ ils se réalisent comme je le suppose nous aurons gros à le y gagner n’ aie crainte je te tiendrai à le courant mais pour le moment garde pour toi ces quelques mots ", "vous qui êtes d’ une époque sans préjugés vous me trouverez moins coupable peut-être que je ne me le semble à le moi-même mais quelle que soit l’ opinion que vous prendrez de moi je ne mourrai pas sans m’ être fait connaître à le quelqu’un peut-être me donnerez -vous quelque marque de compassion qui adoucira la tristesse de mes souvenirs .je fus élevée à le saint-cyr l’ éducation brillante qu’ on y recevait produisait effectivement fort peu de chose j’ en sortis à le ans pour épouser le marquis de qui en avait et je n’ osai pas m’ en plaindre car tout le monde me félicitait sur ce beau mariage et toutes les filles sans fortune enviaient mon sort ai toujours eu peu d’ esprit; dans ce temps -la j’ étais tout à le fait bête " ]
les journaux annoncent que la réunion y sera fort j' aurais été moi-même heureux de vous servir de cavalier mais les soins à le donner aux\n préparatifs de notre voyage il ressortait de le plan de le pseudo-samuel de tenir ce langage à la filleule de il n' eût point parlé ainsi de le reste que celle-ci se fût rendue tout aussi bien aux\n courses elle aussi elle avait appris par les journaux que tout-paris assisterait à le cette\n' solennité hippique et l' instinct qui n' est pas seulement la qualité de les policiers mais pareillement le privilège de les amoureux lui avait soufflé que dans ce tout-paris \n' elle rencontrerait roger roger et cette femme or elle voulait se trouver une dernière fois face à le face avec le jeune homme elle voulait braver sa rivale et pour y réussir elle voulait être belle de là cette toilette excentrique que le couturier en renom lui avait apportée veille et qui ne pouvait manquer d' attirer les regards en s' habillant la pauvre enfant avait la mort dans l' âme elle l' avait sur le visage quand elle était sortie de l' hôtel dans cette
[ "il attendit que la curiosité universelle dont tout d' abord florette avait été\\n l' objet se fût reportée sur la première course qui commençait; puis caressant moustache d' une main tandis que de l' autre il jouait avec sa badine-cravache il dirigea vers la mignonne depuis leur entrevue nocturne à le pavillon d' armenonville il n' avait pas adressé parole à le celle-ci on avait il est vrai remarqué son insistance à se présenter partout où elle produisait mais il se contentait de la saluer sans l' aborder et cette discrétion\\n affectée n' avait pas peu contribué à le faire siffler à les langues subtiles qu' cachaient leur jeu tous les cette fois il s' approcha résolument de la jeune fille et s' inclinant avec respect: interrogea -t-il m' accordera -t-elle la faveur de quelques minutes\\n d' entretien de la voiture ou elle trônait la filleule de lagardère laissa tomber sur lui regard étonné et d' un ton qui n' était rien moins qu' engageant: un entretien avec moi? ici? ici et veuillez croire que les circonstances qui me commandent de vous exprimer désir vous ordonn", "sous ce martyre atroce toute vaillance et toute force l' abandonnèrent et elle se\\n laissa aller en arrière en battant des paupières pour ne plus apercevoir la foule \\n' roger la comédienne et en murmurant dans un spasme de honte et d' indignation: cette fille cette fille ne l' accusez pas repartit marignan rapidement elle n' a fait que se prêter à le ce qu' exigé son amant c' est cet amant qu' il faut haïr c' est cet amant qu' il faut punir il ajouta avec un geste significatif: je me charge de ce soin vous oui moi moi qui vous aime notre héroïne n' entendit pas ces derniers mots de ce que venait de lui dire son interlocuteur elle n' avait saisi que ceci: c'est\\n qu' il parlait de punir roger et comme il semblait se préparer à la quitter: où allez -vous balbutia -t-elle ", "le jeune homme retroussa sa moustache: je vais répondit -il d' un ton bref demander raison à le ce jeune monsieur de l' offense\\n qu' il vous a faite et de quel droit l' autre eut un beau mouvement chevaleresque de le droit que tout galant homme a de protéger une femme contre ce qui lui paraît outrage vous avez compris que toute cette scène avait été élaborée de longue main par intéressés pour achever de détacher mademoiselle fine-lame de m. de saint-pons et pour amener entre celui-ci et le spadassin une rencontre qui ne pourrait manquer d' être\\n fatale à le fils de le marquis le couturier pour dames dûment récompensé avait fourni à le ce complot l' appui de ciseaux sans pareils de là cette similitude de toilettes qui blesserait la mignonne comme une injure et à le propos de laquelle marignan improvisé cavalier servant et vengeur de jeune fille exigerait de roger des explications qu' il saurait bien faire dégénérer querelle le spadassin serait hautain et agressif; notre jeune amoureux s' emballerait ", "provoquerait sans doute le redresseur de torts celui-ci mettrait de cette façon l' opinion de son côté et personne ne plaindrait jeune fou d' avoir payé de sa vie les légèretés de sa conduite mais ce que n' avaient prévu ni l' ami dick ni bouginier ni marignan c' l' intervention de mademoiselle juliette la femme de chambre avait trouvé m. de saint-pons chez doyen l' avait fait appeler\\n dans un cabinet voisin de celui ou il déjeunait avec le duc de et vaudevilliste verdier et là à le brûle-pourpoint: j' ai un secret à le vendre voulez -vous me l' acheter? combien ce que vous jugerez qu' il vaut ecoutez -moi de vos oreilles ce sera comme les baraques de la foire à le pain d' épice vous payerez en sortant si vous êtes content ", "et elle lui avait conté la trame qui les avait enveloppés mademoiselle fine-lame lui dans ses plis tissés avec une simplicité si habile tout depuis les lettres anonymes qu' ils avaient reçues en même temps depuis le piège où on les avait tous les à le pavillon d' armenonville et depuis ce qui s' était passé ce soir entre notre héroïne et marignan dans le bosquet en face de la éclairée qui encadrait la comédie jouée par sergine jusqu' à l' entretien que l' actrice avait eu matin même avec son ancien amant et jusqu' à l' affaire que ce dernier devait chercher jeune homme à les courses lorsqu' elle eut terminé: les misérables les misérables s' écria roger livide pauvre florette et pauvre\\n moi! puis avec colère à la camériste pourquoi ne m' as-tu pas averti dès le premier jour de cette exécrable\\n machination ah! dame c' est que le premier jour vous ne m' auriez donné guère plus d' une douzaine\\n de louis tandis qu' à le présent vous ne me refuserez pas les francs dont j' ai\\n besoin pour m' établir ", "le jeune homme lui jeta son portefeuille il rentra ensuite dans le cabinet où l' attendaient ses compagnons et s' adressant\\n à le m. de duc mots je vous prie vous permettez mon cher verdier comment donc! fit le vaudevilliste en prenant un journal je m' enfonce dans les papiers publics echangez vos confidences m. de saint tira à l' écart: j' ai reprit -il un service à le réclamer de vous ", "je me battrai probablement matin un duel demain matin et vous ne nous en aviez pas parle je viens d' apprendre tout à l' heure seulement que cette rencontre est voulez -vous me servir de témoin je compte prier le général de kéraval de se joindre à\\n' vous pour m' assister mais le motif de cette affaire je vous l' expliquerai ce soir ainsi qu' à le général le nom à le moins de votre adversaire un certain m. marignan cet aventurier qu' on prétend un peu escroc et que diable on ne se\\n bat pas avec de pareils drôles on se bat avec ceux que l'on hait et je me battrai avec cet homme c' est votre volonte inébranlable m. de redevint sérieux ", "alors poursuivit -il je dois vous prévenir que ce gentilhomme de sac et de corde\\n passe pour être également redoutable à l' épée et à le pistolet et qu' il a fait du tir de l' escrime un art presque un métier on me l' a dit et c' est ce que nous verrons demain la voix était nette le regard calme le visage tranquille le duc n' insista plus tendit la main à le roger: c' est bien je suis tout à le vous ", "disposez de moi: que faut -il faire? eh! nous rendre à les courses d' abord comme nous l' avions projeté soit. partons venez -vous verdier le vaudevilliste posa son journal sur la table et se leva: a vos ordres messeigneurs et cependant j' étais en train de lire un article\\n joliment intéressant un article dans lequel un monsieur qui n' est pas encore à\\n charenton affirme que notre charmante sergine gravier est une grande comédienne ce monsieur a raison déclara m. de saint-pons avec une gravité amère la personne\\n' dont il s' agit est en effet une très grande comédienne " ]
[ "je suis tombé sérieusement malade en pays étranger; lorsque je me suis senti en état de supporter le voyage de retour mais alors que je ne pouvais pas encore ou de le moins ne croyais pas pouvoir me tirer d’ affaire seul ma femme a reçu un télégramme qui la priait de venir me chercher si ne désirant pas se déranger elle vous avait donné communication de ma demande et s’ était arrangée de façon à m’ envoyer quelque secours j’ aurais pu la trouver froide et indifférente mais je n’ en aurais pas été surpris je sais depuis longtemps qu’ elle me considère non comme un ami ou un compagnon mais comme un accessoire obligé sans lequel une femme n’ a pas dans la société de position acceptable et bien définie mais ma femme ne m’ a même point donné la preuve de politesse et de bon goût que les bienséances exigeaient d’ elle ", "une fois perché vous étiez bien tranquille dans leur ronde après le fermeture les gardiens peuvent tourner autour des statues sarcophages bas-reliefs oui mais aucun n’ aura l’ idée de grimper sur le chef de les caryatides n’ est -ce pas sans doute cependant –oh certainement vous serez moins bien que sur un bon lit avec un matelas moelleux bah! une nuit est bientôt passée et puis vous aurez assez à le faire pour vous dégourdir les membres à le matin après l’ ouverture de les portes à le public vous sortirez paisiblement ", "chacun donnait son avis j’ écoutais sans rien dire enfin je me levai et je me disposai à le monter l’ escalier pour retourner près de ma maîtresse chemin faisant je pris la lettre pour en regarder la suscription quelle fut ma surprise en reconnaissant l’ écriture de m. grimod ", "PROPN s’ y décida et eût tout de suite repris sa fille à la maison sans le climat de pont -l’ évêque elle fit un arrangement avec un loueur de voitures qui la menait à le couvent chaque mardi il y a dans le jardin une terrasse d’ où l’on découvre la seine virginie s’ y promenait à son bras sur les feuilles de pampre tombées quelquefois le soleil traversant les nuages la forçait à le cligner ses paupières pendant qu’ elle regardait les voiles à le loin et tout l’ horizon depuis le château de tancarville jusqu’ à les phares de le havre ", "et tu les préfères fleuris n’ est -ce pas avec des boutons qui éclatent sous tes dents comme des papillotes de braise rouge tiens en voilà de joliment beaux ils viennent du coin à le gauche où l’on enterrait l’ année dernière et tout en parlant elle présentait à la chèvre un bouquet de fleurs saignantes que la bête broutait quand elle n’ eut plus dans les mains que les tiges elle les lui mit entre les dents par-derrière les poules furieuses lui déchiquetaient les jupes ", "la marquise de dolomieu a vaguement parlé de faire épouser m. de valon à le isabelle quant à le louise elle lui réservait m. de homme de beaucoup d' esprit et de beaucoup de moyens qui pensait qu' on ne repousserait pas un savoyard puisqu' on avait recherché un hongrois mme de praslin est fort étonnée de cette déclaration que lui rapporte son amie comment peut -on savoir qu' elle s' est préoccupée d' un seigneur hongrois la vérité est qu' elle n' en est pas à une maladresse près ", "—oui répéta mareuil nous expliquer car je suppose que vous avez dit à le madame de frémilly ce que vous m' avez dit à le moi-même que mon ami jacques de brécourt vous avait confessé qu' il avait profité de le sommeil de mademoiselle de frémilly pour commettre un acte que je me dispenserai de qualifier régulus sur mareuil de les yeux se lisait une épouvante mais il répliqua néanmoins assez fermement payant d' audace —oui monsieur vous ne vous êtes pas trompé —eh bien ", "et d’ ailleurs n’ étais -je pas plus haut maintenant c’ était un rêve il fallait contrôler je fis un effort qui réussit le vertige diminuant avec l’ éloignement de la terre et je pus saisir derrière mon dos le ballon d’ oxygène dont je tins l’ embouchure près de mes lèvres en cas d’ alerte ensuite le thermomètre: et le baromètre millimètres! exactement la même pression qu’ à la surface de le sol la pression moyenne de la terre ferme est -ce que vraiment j’ étais encore à le terre je me crus idiot ", "le père qui était heureux de me voir l’ aider avec tant de zèle et qui nous aimait comme ses enfants ne cessait de dire: vois petit comme un bienfait n’ est jamais perdu; sans une bonne pensée qui m’ est venue dans le cœur en te voyant si malheureux je n’ aurais pas l’ immense joie de vous trouver toujours toi et ta sœur disposés à le me porter aide et à le me faire plaisir ah! comme je bénis dieu qui m’ a inspiré sans doute le désir de vous prendre avec moi moi dont la vie était si triste et si solitaire; aujourd’hui je me trouve heureux bien heureux que vous dirai-je de plus je voyais grandir ma chère sœur qui avait pris la plus vive affection pour notre bon père thomas ", "remarque de le reste que mes précautions sont prises à le cas où tu me jouerais un mauvais tour la lettre de dénonciation serait jetée à la poste par un copain donc rien à le faire tu es coincé dans l’ engrenage ne marchande pas " ]
un poulailler des cages à le lapins un appentis pour ranger les instruments de jardinage le jeune homme expliquait tout montrait tout faisait les honneurs de cette bicoque comme si c' eût été un palais —tu sais disait -il à le renée en l' entraînant par la taille dans tous les petits recoins de la maisonnette et de le jardin avec le goût que tu as tu feras de ceci une véritable bonbonnière nous y passerons une saison délicieuse moi je me charge de le loyer et de les gros meubles
[ "je vais les acheter à l' hôtel drouot on a des occasions extraordinaires mais il faut savoir s' y prendre toi tu fourniras la batterie de cuisine les bibelots cela c' est l' affaire d' une femme il paraît que la vie est tout ce qu' il y a de meilleur marché à le clamart ", "je me suis informé auprès de la propriétaire tu auras moins de frais encore que tu n' en aurais eu en restant à le paris et tu jouiras de le bon air en plus le potager te fournira amplement les fruits et les légumes —comment dit renée que la question d' argent épouvantait intérieurement sans que jamais elle eût osé l' aborder tu dis que j' aurai moins de frais mais je perds mes cours de dessin mes leçons particulières qu' est -ce que cela fait ", "tu travailleras ici tu auras tout ton temps à le toi tu seras si tranquille ta mère connaît tes marchands de tableaux elle placera facilement tes toiles ", "—ma mère murmura la jeune fille ma mère mon dieu je ne lui ai rien dit elle ne sait rien encore —voyons fit lionel avec ennui ne m' attriste pas justement aujourd'hui que nous sommes si heureux qu' il fait si beau que nous visitons notre petit chez -nous ta mère ne sait rien? eh bien tu lui raconteras tout si elle est bonne et tendre comme tu me le dis surtout si elle est raisonnable elle ne t' en voudra pas elle fera tout son possible pour te tirer d' affaire ", "PROPN refoula son angoisse sa peur horrible de voir sa mère tomber morte peut-être foudroyée par l' effrayante révélation ou bien s' élancer auprès de le père et perdant la tête tout raconter à le celui-ci ces craintes qui torturaient jour et nuit la malheureuse enfant elle ne pouvait en chercher l' apaisement auprès de lionel lui sitôt qu' elle en parlait haussait les épaules comme si vraiment il n' eût pu croire les gens assez fous pour mourir ou s' affoler à le sujet d' un petit accident tout naturel tout simple très aisément réparable elle n' insista donc pas et s' efforça pour lui faire plaisir de partager la gaîté qu' il déployait il paraissait complètement heureux devant la perspective de tout un été passé dans cette pittoresque retraite avec celle qu' il appelait sa petite femme adorée il m' aime cependant songeait -elle ", "s' il ne voit ni mes souffrances morales ni mes embarras matériels ce n' est pas sa faute il a été élevé dans des idées si différentes je ne lui ai demandé que de l' amour et la permission de le rendre heureux ne serais -je pas injuste d' exiger de lui davantage et elle trouvait moyen de lui sourire elle se laissait gagner tout entière à la joie si rare à le présent de le posséder tout à le elle à l' abri de les regards curieux et de les surprises dans ce coin de campagne sauvage et ensoleillé où en somme ils étaient chez eux ", "bientôt ils s' amusèrent comme enfants de les découvertes qu' ils faisaient à le travers les allées de le jardin c' était un berceau formé par un seul acacia-boule très vieux dont les branches tordues devaient former quand les feuilles pousseraient un véritable dôme de verdure c' étaient des pieds de fraisiers déjà constellés de fines étoiles blanches renée sous les feuilles une petite fraise dure et verte comme un pois sec où tous voulurent mordre ensemble avec des éclats de rire qui ne s' arrêtaient plus et qui empêchaient leurs lèvres de se joindre dans le baiser dont elles avaient toujours soif la fraise disparut dans le conflit et ce fut un problème de savoir si elle était tombée ou si l' un de les l' avait avalée par mégarde à le plus grand préjudice de l' autre ", "ils découvrirent des rosiers par centaines et cela n' étonna pas lionel car la propriétaire lui avait dit que l' habitant leur prédécesseur était une sorte de vieil ermite passionné pour les roses PROPN trouva assez de primevères de violettes et de jonquilles pour faire un petit bouquet mais elle eut un grand mouvement d' indignation quand PROPN cassa pour l' y joindre un rameau de cerisier couvert de boutons espoir de leur récolte future sais -tu dit tout à le coup le jeune homme il faut que je te présente à le notre propriétaire elle demeure plus bas dans le village et m' a tout l' air d' une excellente personne ", "je lui ai raconté que j' avais une petite femme un peu délicate ayant besoin de beaucoup de repos et de le bon air de la campagne pour mener à le bien les difficultés d' une position très intéressante elle croit que nous sommes mariés tu comprends —tu lui as donné ton nom lionel quel ennui! pourquoi ne m' as-tu pas consultée je t' aurais proposé dupont ou durand plutôt que ce nom ridicule et pompeux de mélodrame si tu savais combien cela me contrarie " ]
[ "ce béraut est tellement louche que tous les fils qui pendent derrière ses basques semblent bons à le tirer les gens qui tournent autour de cette histoire de suicide d’ assassinat et d’ incendie étaient adolescents à le moment où ces fiches anonymes ont été établies et s’ il y a une chose dont ils devaient se foutre à l’ époque c’ est bien des films pornos le télécopieur se mit à le crachoter de le papier alors que le patron de le sapeur allait répondre il prit le fax —on dirait qu’ il y a du nouveau dans l’ affaire de les meurtres en série à le parc de miribel-jonage il faut que j’ y aille ", "je ne veux pas parler d' autres immondices d' abord arnold les fit enlever sans se plaindre mais cependant un jour que la chose avait été plus grave que de coutume il aperçut m. durut à la fenêtre et l' appela m. ne lui répondit pas PROPN appela une seconde fois; m. cette fois consentit à l' entendre et dit: —monsieur je n' y suis pas —allons donc monsieur il ne s' agit pas de plaisanter —monsieur chacun doit être libre chez soi ", "PROPN pensa que c’ était un poulpe gigantesque et curiosité de voir un animal si extraordinaire lui fit abandonner l’ âne et avancer de côté cela remuait toujours tantôt une patte tantôt l’ autre mais le corps collé à le rocher PROPN craignait pourtant que cet animal incompréhensible ne s’ en\\n' détachât avant qu’ il eût pu l’ observer et le définir il se déshabilla vite jeta vêtements sur l’ âne qui ne bougeait point et se mit à la mer mais la houle était forte et l’ empêchait d’ avancer autrement qu’ en s’ accrochant à les roches éparses et \\n' submergées qu’ il connaissait parfaitement ", "c’ était la grotte de jérémie c’ était l’on s’ en souvient l’ endroit que le frère urbain avait indiqué à le supérieur de le couvent de bethléem pour le nouveau lieu de réunion de les défenseurs de la foi l’ ancien secrétaire de le patriarche avait choisi cette grotte pour son habitation c’ est là que depuis que PROPN de PROPN occupait le trône le saint homme vivait retiré de le monde et caché à le tous recevant sa maigre nourriture d’ un de les moines de le couvent de bethléem qui la lui apportait chaque semaine c’ est là que depuis lors il avait passé ses jours espérant par sa réclusion volontaire par ses flagellations par ses prières et par les austérités de sa vie obtenir la miséricorde de dieu pour la jérusalem menacée ", "ignace car le chasseur l’ avait reconnu en effet et c’ était bien le redoutable chef de les noirs marrons de le camp de sainte-rose qui commandait en personne cette horde de bandits se ramassa sur PROPN comme un tigre qui prend son élan fit un bond de côté et poussant un cri d’ une modulation étrange il s’ élança en avant en même temps que ses farouches acolytes coups de pistolets éclatèrent à la fois tirés à le milieu de cette foule pressée et presque à le bout portant les fusils demeuraient toujours en joue muets mais menaçants les nègres ne s’ attendaient pas à une si rude réception ils se croyaient certains d’ un succès facile ", "a droite il mit un superbe tableau d’ représentant une courtisane et à le gauche une médée de timomaque de byzance que PROPN avait payée autrefois talents puis il plaça à les meilleurs endroits plusieurs miniatures de la belle et illustre lala de cyzicène qui avait fait de le temps de varron les portraits de les grandes dames romaines les uns sur bois à le pinceau les autres sur ivoire à le burin lorsque les tentures et les tableaux furent à le leur place le comte crispiciole fit allumer les bougies l’ effet de la chambre de danaé ainsi décorée était magnifique ", "dès qu’ il ne la vit plus –chère armance dit -il je vais mourir ce moment a quelques privilèges et vous ne vous offenserez pas de ce que je vais vous dire pour la première fois de ma vie je meurs comme j’ ai vécu en vous aimant avec passion; et la mort m’ est douce parce qu’ elle me permet de vous faire cet aveu .le saisissement d’ armance l’ empêcha de répondre les larmes inondèrent ses yeux et chose étrange ces larmes étaient de bonheur –l’ amitié la plus dévouée et la plus tendre lui dit -elle enfin attache ma destinée à la vôtre ", "mais PROPN tout désappointé eut beau examiner les alentours l’ espion avait disparu il n’ y avait à sa place qu’ un commissionnaire qui un paquet ficelé à la main semblait chercher une adresse toujours sur ses gardes le jeune homme se méfia instinctivement de ce nouveau venu qui se trouvait -là juste à le point pour remplacer l’ autre –ils se sont relayés pensa -t-il et il donna le signal convenu fidèle observateur de la consigne PROPN lui dit tout haut il y a un nouveau ballet ce soir à le grand-théâtre ", "sophie c’ est que j’ ai pleuré paul pourquoi est -ce que ma tante t’ a grondée sophie non mais c’ est que j’ étais honteuse de lui avouer une mauvaise chose que j’ ai faite hier paul ", "immobile dans son coin chupin gardait toujours son attitude contrite mais la curiosite l’ oppressait à le point de gêner sa respiration il baissait le nez mais il ouvrait tant qu’ il pouvait les oreilles et épiait d’ un air sournois les moindres mouvements de son patron prompt à le agir une fois sa résolution arrêtée m. fortunat venait de sortir d’ un tiroir un volumineux dossier tout gonflé de grosses d’ actes de lettres de reçus de factures de titres de propriété et de vieux parchemins certainement est le prétexte qu’ il me faut murmurait -il tout en remuant cette masse de paperasses mais il ne trouva pas tout d’ abord ce qu’ il cherchait " ]
j' avais fait un détour pour voir un ami à le moi qui demeure près d' ici je ne m' étais jusqu' alors ressenti de rien mais chez lui je me sens pris tout à le coup de frissons de fièvre et j' y suis resté près de semaines à le présent va mieux je me rendais tout doucement à la gare lorsque vous m' avez rencontre car maintenant il faut que je prenne le chemin de fer je ne suis pas assez fort pour retourner à le pied à le pays
[ "il ne faut plus parler de cela le bon dieu qui sait bien mieux que nous comment il faut conduire nos affaires voulait sans doute que je me trouvasse par ici en même temps que vous autres pour venir à le votre secours et vous aider à le sortir d' un mauvais chemin après une heure de marche on était en pleine forêt césar était devenu songeur et humait l' air en poussant de petits cris de joie puis il s' en allait flairer les arbres et se roulait dans l' herbe avec une sorte de frénésie est -ce que ç a te déplaît de venir avec moi césar? demanda le père antoine —oh non! répondit l' enfant n' aimerais -tu point la forêt? craindrais -tu d' y avoir peur? —peur non pour ça je n' y ai point peur ", "il me semble à le contraire que j' y ai vécu et que je la connais la bonne heure mes amis chez le père jean on atteignit un endroit où le taillis avait été coupé l' année précédente le bois de corde et la corps de les gros arbres étaient enlevés mais il restait encore des bourrées empilées sur la lisière de les chemins d' exploitation et de gros tas de bois à le charbon qu' on apercevait à le milieu de les jeunes pousses il était bientôt midi l' air était lourd le soleil brûlant et la chaleur devenait accablante dans ces sables dépourvus d' ombrage aimée ne pouvait plus avancer ", "nous y voilà lui disait le père antoine allons encore un effort! et il montrait à les enfants une épaisse fumée qui s' échappait d' une clairière à le pas de PROPN enfin on arriva et nos amis se trouvèrent en présence d' un homme qui assis sur le gazon mangeait tranquillement son pain en regardant brûler le fourneau qu' il venait d' allumer à le premier abord les enfants pensèrent que c' était un nègre c' est mon ami jean leur dit le père antoine un compatriote à le moi qui est venu s' établir charbonnier par ici PROPN détourna la tête et reconnut son ami ", "c' est encore moi dit celui-ci il n' y a pas de reproche fit jean en lui tendant sa main noire —je le sais! ne va pas pas bien fort mais ce n' est pas là ce qui me ramène je viens te demander un service? —voici petits c' est malheureux comme les pierres la misère quoi!... mais c' est bon je les connais depuis longtemps j' en réponds ", "ils étaient exploités par un misérable ils se sont échappés comment? ils te le diront enfin les voilà si je les abandonne sur les grands chemins on les ramasse et on les envoie l' un d' un côté l' autre d' un autre dans quelque maison de correction faut pas laisser faire ce serait les perdre; prends -les avec toi à le eux ils valent bien le garçon qui t' a quitté ils travailleront et tu les nourriras tu trouveras une petite place pour les loger enfin tu feras pour le mieux il est bien possible que l' état ne leur plaise pas s' ils trouvent mieux ils le prendront ", "fais comme s' ils t' appartenaient c' est bien dit PROPN avec gravité il sera fait comme tu désires —merci! mon vieux —bon! il n' y a pas de quoi! ne faut -il pas s' entr' aider en ce bas monde? ", "venez ici vous autres dit le père antoine en prenant les enfants par la main voilà votre maître ou plutôt votre père car c' est un bon et brave homme que mon ami jean il faut lui obéir et bien faire la besogne qu' il vous commandera dame! ce n' est pas un métier de muscadin; avant jours vous serez aussi noirs que lui mais cela importe peu si vous êtes aussi honnêtes sur ce à le revoir et bon courage ", "s' il plaît à le dieu je repasserai par ici à le mois d' octobre le brave homme embrassa les enfants serra encore une fois la main de son ami et partit tout à le fait PROPN conduisit les enfants dans sa maisonnette une espèce de hutte en terre dans laquelle était installé son ménage de solitaire cela se composait d' un lit de feuilles sèches d' un bahut d' un fourneau portatif de marmites en terre de quelques assiettes d' une demi-douzaine de cuillers et fourchettes en étain et d' une cruche en grès pour aller puiser de l' eau à la fontaine voici ma demeure dit -il à mes amis dame! ce n' est pas beau mais on y est bien tout de même toi petite comment t' appelles -tu? —aimée ", "—toi petite aimée tu seras notre ménagère je ne veux pas que tu touches à le charbon a nous ton frère et moi nous suffirons à la besogne vois -tu tu gouverneras la maison tu tremperas la soupe tu feras la lessive tu raccommoderas notre linge ce sera bientôt fait va sois tranquille il n' y en a pas beaucoup sais -tu coudre? —non répondit aimée en rougissant " ]
[ "en un mot ce pli contient le salut de l’ état le père sirmond suivait tous les mouvements de louis qui rompit le cachet ministériel avec lenteur que vois -je s’ écria le roi dans le plus grand trouble après avoir lu quelques lignes m. le grand traître à son pays et à son roi il n’ est que trop vrai sire répondit le comte de rochefort a qui suis -je redevable de cette précieuse communication a moi sire répondit le comte et à ce brave jeune homme qui a déployé un zèle à le toute épreuve rochefort désignait solairac contez -moi celle aventure rochefort j’ obéis sire ", "un petit feu pointu brillait dans les yeux de vial et il me dévisageait avec impertinence quand il vit que j’ allais me fâcher il posa ses mains sur les miennes non madame n’ en parlons plus vous voulez me faire savoir qu’ hélène clément m’ aime que mon indifférence la désole que je dois prendre en pitié et même en amour cette belle jeune fille saine c’ est de géraldy et l’ épouser? bon je le sais ", "il m’ en prie mais à le regret because la vieille bonne a mijoté une quiche lorraine qui embaume tout l’ appartement je demande la gendarmerie de saint-genix-sur-guiers ou ̀ j’ ai déposé la mère carotier un gendarme rouleur d’ r me répond je déballe mon blaze et ç a donne des résultats immédiats puisque le pandore m’ assure de ses sentiments déférents vous avez toujours la dame de cette nuit ", "–c’ est bien nous avons votre parole dit adieu madame –comment fit baccarat avec étonnement vous partez –nous reviendrons dans une heure répondit le marquis nous nous occupons de le mariage de ce cher comte et nous courons en ce moment chez madame de kergaz ", "d’ ailleurs la mer sent quelque chose elle est agitée par une longue houle et elle éprouve évidemment le contrecoup de quelque tempête lointaine .vers heures de le soir dans l’ écartement de nuages la lune brille d’ un vif éclat et les flots resplendissent comme s’ ils étaient éclairés par une lueur sous-marine .je me lève accroché fortement à la filière j’ essaie d’ apercevoir pendant quelques instants un point noir qui s’ élève et s’ abaisse à le milieu de l’ intense blancheur de les eaux ce ne peut être un rocher puisqu’ il suit les mouvements de la houle qu’ est -ce donc?puis la lune se voile de nouveau l’ obscurité redevient profonde et je me couche près de les haubans de bâbord ", "ils revinrent à le boudoir où lampes allumées trop tôt brillaient faiblement dans le crépuscule triste de les longs jours; et quand le domestique après avoir servi le café les eut laissés seuls mme PROPN rompit brusquement le silence et dit à son fils d’ une voix amère: —tu vas ce soir à le ta conférence n’ est -ce pas il avait en effet rendez -vous avec henriette et rougissant dans l’ ombre il ne sut que balbutier dans son trouble —ma mère alors mme PROPN éclata —va s’ écria -t-elle en tremblant d’ indignation va retrouver ta maîtresse désormais pour cela tu n’ auras plus besoin de mentir car tu m’ as menti tu m’ as indignement trompée! ah! cela commence bien tes amours ", "toutes les femmes les unes après les autres l' ennuyaient après mois d' excitation prosaïquement il débandait le tout après ans d' analyse et alors qu' il pensait s' en être sorti il était retombé à le cours de les dernières semaines dans une souffrance qu' il avait crue derrière lui il avait fini par congédier tout le monde pour rester avecl' une de les invitées qui semblait se demander si elle était élue oucondamnée ", "je ne le présume pas car d’ ordinaire le plaignant restait persuadé ou que c’ était moi qui l’ avais fait voler ou que j’ avais fait un pacte avec le diable telle était la croyance de ma clientelle qui n’ imaginait pas que je pusse autrement être si bien instruit l’ opinion que j’ étais la cheville ouvrière ou plutôt l’ instigateur d’ un grand nombre de vols était la plus populaire et la plus répandue on prétendait que j’ étais en relation directe avec tous les voleurs de paris que j’ étais informé par eux à l’ avance des coups qu’ ils méditaient et que s’ ils avaient été empêchés de me prévenir par la crainte de laisser échapper une belle occasion après le succès ils ne manquaient jamais de venir m’ en faire part on ajoutait qu’ ils m’ associaient à les bénéfices de leur industrie et que je nr les faisais arrêter qu’ à le moment où leur activité n’ était plus assez productive pour moi ils étaient il faut en convenir d’ une bonne pâte de se sacrifier ainsi pour l’ homme qui devait tôt ou tard les livrer à la justice ", "a propos de discipline dit le père merlin j’ ai vu tout à l’ heure de ma fenêtre un spectacle bien intéressant quoi donc demandent en môme temps ma sœur et mme arnal j’ étais mais on ne doit pas avoir encore baissé le rideau si à le lieu de vous raconter la pièce je vous la faisais voir ", "je reviens en france où le prince polkine fait de moi son secrétaire et la princesse son amant on arrête dans leur hôtel et on me réexpédie à la re-nouvelle y vis ans très mal très mal et je évade de nouveau maintenant je suis fixé à le paris rue blanche je passe pour un honnête bourgeois je suis dans mes meubles je paye mes contributions et je témoigne en justice lorsque vous me faites l\\ honneur de appeler mon bon juge vois -tu ma petite couleuvre fit -il en riant la tête de le juge d\\' instruction si je lui avais dit tout cela il eut été capable de ne pas te croire fit -elle et elle attaqua la salade russe bertin ou plutôt pierre vignot car malgré espèce de charge il venait de faire il n\\ en avait pas moins repris son véritable nom et sous une forme plaisante résumé en quelques mots fidèlement sa vie pierre vignot disons -nous le dîner fini se servit un verre de cognac alluma un cigare et étendit dans un fauteuil " ]
les canons de le fort furent aussitôt tournés vers les fugitifs et un bateau chargé de hommes fut coulé bas les autres craignant le même sort firent force de voiles pour éloigner laissant leurs compagnons se tirer de là connue ils pourraient les quarts en tirèrent en se noyant l\ autre quart regagna la côte à la nage et fut fait prisonnier par les vainqueurs on trouva dans le fort pièces de canon mortiers obusiers une caronade beaucoup de munitions et barils de biscuit la prise de scylla mit fin à la campagne était le seul point où le roi ferdinand posât encore le pied en calabre
[ "et joseph passé roi depuis mois se trouva ainsi maître de la moitié de le royaume de son prédécesseur j\\' avoue que ce fut avec un certain plaisir à extrémité de la péninsule italique je retrouvai la trace de les boulets français sur une citadelle de la grande-grèce heure était écoulée nous avions donné rendez -vous à le notre muletier de l\\ autre côté de la ville nous revînmes donc sur la grande route où après un instant d\\' attente nous fûmes rejoints par notre homme et par ses bêtes en remontant sur mon mulet je aperçus qu\\ on avait touché à le mes fontes ", "ma première idée fut on avait volé mes pistolets mais en levant la couverture je les vis à le leur place notre guide nous dit alors que PROPN était seulement le garçon d\\' écurie qui les avait regardés pour assurer ils étaient chargés sans doute et donner sur ce point important des renseignements à le qui de droit à le reste nous voyagions depuis trop long-temps à le milieu d\\' une société équivoque pour être pris à le dépourvu nous étions armés jusqu\\ à les dents et ne quittions pas nos armes ce qui joint à la terreur inspirait milord nous sauva sans doute des mauvaises rencontres dont nous entendions faire journellement le récit à le reste comme je ne me fiais pas beaucoup à le mon guide ce petit événement me fut une occasion de lui dire que si nous étions arrêtés la première chose que je ferais serait de lui casser la tête cette menace donnée en manière d\\' avis et de PROPN le plus tranquille et le plus résolu de le monde parut faire sur lui une très-sérieuse impression ", "vers les heures de après-midi nous arrivâmes à le bagnaria là notre guide nous proposa de faire une halte qui serait consacrée à son dîner et à le nôtre la proposition était trop juste pour ne pas trouver en nous un double écho nous entrâmes dans une espèce d\\' auberge et nous demandâmes qu\\ on nous servit immédiatement comme à le bout d\\' une demi-heure nous ne voyions faire aucuns préparatifs dans la chambre où nous attendions notre nourriture je descendis à la cuisine afin de presser le cuisinier la il me fut répondu qu\\ on aurait déjà servi le dîner à le nos excellences mais que notre guide ayant dit que nos excellences coucheraient à on n\\ avait pas cru devoir se presser ", "comme nous avions fait à le peine lieues dans la journée je trouvai la plaisanterie médiocre et je priai le maître de la locanda de nous faire dîner à le l\\ instant même et de prévenir notre muletier de se tenir prêt lui et ses bêtes à le repartir aussitôt après le repas la première partie de cet ordre fut scrupuleusement exécutée minutes après injonction faite nous étions à le table mais il en fut pas de même de la seconde lorsque nous descendîmes on nous annonça que notre guide étant point rentré on n\\ avait pas pu lui faire part de nos intentions et que par conséquent elles n\\' étaient pas exécutées notre résolution fut prise à le instant nous fîmes faire notre compte et celui de nos mulets nous payâmes total et bonne main ", "nous allâmes droit à écurie nous sellâmes nos montures nous montâmes dessus et nous dîmes à que lorsque le muletier reviendrait il n\\ avait qu\\ à le lui dire qu\\ en courant après nous il nous rejoindrait sur le chemin de palma il n\\ y avait point à se tromper ce chemin étant la grande route comme nous atteignions extrémité de la ville nous entendîmes derrière nous des cris perçants était notre calabrais qui était mis à le notre poursuite et qui n\\ aurait pas été fâché d\\' ameuter quelque peu ses compatriotes contre nous malheureusement notre droit était clair nous n\\' avions fait que lieues dans la journée ce n\\ était point une étape ", "il nous restait encore heures de jour à le épuiser et milles seulement à le faire pour arriver à le palma nous avions donc le droit d\\' aller jusqu\\ à le palma notre guide alors essaya de nous arrêter par la crainte et nous jura que nous ne pouvions pas manquer d\\' être arrêtés ou fois en voyageant à une pareille heure et à appui de son assertion il nous montra de loin gendarmes qui sortaient de la ville et conduisaient avec eux ou prisonniers or ces prisonniers n\\' étaient autres assurait notre homme que des voleurs qui avaient été pris la veille sur la route même que nous voulions suivre ", "a ceci nous répondîmes que ils avaient été pris ils n\\ y étaient plus et que d\\' ailleurs il avait besoin effectivement d\\' être rassuré nous demanderions à les gendarmes qui suivaient la même route la permission de voyager dans leur honorable société a une pareille proposition il y avait rien à le répondre force fut donc à le notre malheureux guide d\\' en prendre son parti nous mîmes nos mules à le petit trot et il nous suivit en gémissant je donne tous ces détails pour que le voyageur qui nous succédera dans ce bienheureux pays sache à le quoi en tenir une fois pour toutes ", "faire ses conditions par écrit d\\' abord et avant tout puis ces conditions faites ne céder jamais sur aucune d\\' elles ce sera une lutte d\\' un jour ou mais ces heures passées votre guide votre muletier ou votre vetturino aura pris son pli et devenu souple comme un gant il ira de lui-même au-devant de vos désirs sinon on est perdu on rencontrera à le chaque heure une opposition à le chaque pas une difficulté ", "un voyage de jours en durera et où PROPN aura cru dépenser écus on dépensera francs à le bout de minutes nous avions rejoint nos gendarmes a peine eus -je jeté les yeux sur leur chef que je reconnus mon brigadier de scylla était jour de bonheur la reconnaissance fut touchante mes piastres avaient porté leurs fruits " ]
[ "on lève les yeux et l'on voit un bas-relief représentant l' adoration de les mages on les abaisse et on lit ce médiocre distique philosophie —comment les causes se comportent pour produire les effets —curiosité de le hasard de la providence —chaos d' où se dégage un ordre profond et effrayant ", "—tant mieux ç a fait toujours des ennuis —elle demande à le connaître son fils c’ est autre chose on peut causer la voici répondit davidée en s’ effaçant et l’ homme devint tout blême en apercevant celle qui avait souffert par lui ", "bien que grand lecteur des livres de le maître s’ est quand même gouré en essayant de gonfler l’ œuvre tant aimée un titre comme le fœtus de madame est avancé sent plus son fajardie qu’ autre chose grave erreur d’ appréciation et en place de le fils d’ ariane aurait sûrement trouvé mieux de le genre: les fils de marianne en gros le genre de sujet à la le ou bien la mort n’ oublie personne il n’ a pas bien sûr repéré didier pour le fric qu’ il pouvait gagner sur son dos dans ce cas il aurait choisi vautrin ou sulitzer voire pour taper dans ce qu’ on écrit de plus noir et de plus sombre alain minc ou jacques non il a voulu passer pour quelqu’un de bien c’ est tout ", "ainsi ce qui t’ a ramené c’ est la faim –peut-être aussi la lâcheté la maladie à la longue cette hasardeuse nourriture m’ affaiblit car je me nourrissais de fruits sauvages de sauterelles et de miel je supportais de plus en plus mal l’ inconfort qui d’ abord attisait ma ferveur la nuit quand j’ avais froid je songeais que mon lit était bien bordé chez mon père ", "nous étions nés à le boulogne-sur-seine ile-de-france loin d\\' ici tuileries palais-royal louvre châtelet exquise mme de la fayette ", "mmeguibal henriette blanche mesuraient coupaient gâchaient c’ était un saccage d’ étoffes la mise à le pillage de les magasins un appétit de luxe qui se répandait en toilettes jalousées et rêvées un bonheur tel à le être dans le chiffon qu’ elles y vivaient enfoncées ainsi que dans l’ air tiède nécessaire à le leur existence .mouret cependant avait jeté un coup d’ œil vers le salon et en quelques phrases dites à l’ oreille de le baron hartmann comme s’ il lui eût fait de ces confidences amoureuses qui se risquent parfois entre hommes il acheva d’ expliquer le mécanisme de le grand commerce moderne alors plus haut que les faits déjà donnés à le sommet apparut l’ exploitation de la femme tout y aboutissait le capital sans cesse renouvelé le système de l’ entassement de les marchandises le bon marché qui attire la marque en chiffres connus qui tranquillise ", "puis il vit émile qui debout à l’ orchestre semblait lui dire mais regarde donc la belle créature que tu as près de toi enfin rastignac assis près d’ une jeune femme une veuve sans doute tortillait ses gants comme un homme à le désespoir d’ être enchaîné sans pouvoir aller près de la divine inconnue la vie de raphaël dépendait d’ un pacte encore inviolé qu’ il avait fait avec lui-même il s’ était promis de ne jamais regarder attentivement aucune femme et pour se mettre à l’ abri d’ une tentation il portait un lorgnon dont le verre microscopique artistement disposé détruisait l’ harmonie de les plus beaux traits en leur donnant un hideux aspect encore en proie à la terreur dont il avait été saisi le matin quand pour un simple vœu de politesse le talisman s’ était si promptement resseré résolut fermement de ne pas se retourner vers sa voisine ", "mais malgré ce secours il nous fallut tendre la main plus d’ une fois encore! et pourtant en ce pays aussi bien qu’ en suisse on se montra charitable pour nous l’on nous donnait volontiers de les habits de le linge des chaussures et bien rarement le charretier qui marchait à le vide nous refusa une place dans sa voiture ne sachant où prendre mes parents que le vent de les révolutions avait dû disperser j’ accompagnai mon ami jusqu’ à les confins de sa chère république tout près d’ ici avant de nous séparer peut-être pour toujours nous fîmes une halte assis en face l’ un de l’ autre et dévorés de misère nous récapitulâmes les maux innombrables qui nous avaient accablés mêlés quelquefois cependant de rares éclaircies de plaisir dues plutôt à la facilité d’ oubli de notre âge qu’ à les circonstances elles-mêmes ", "silencieux felze qui venait de fumer repoussa doucement la pipe chaude et posant sur le coussin de cuir sa joue gauche fixa son regard sur les yeux de son hôte et il est écrit dans le livre de vous entreprenez des guerres vous mettez en péril la vie de les chefs et de les soldats vous vous attirez l' inimitié de les princes votre cœur y trouve -t-il de la joie ", "pour ma part j’ avance à le grands pas jours d’ enquête m’ ont permis d’ établir ce gui suit max est né en à le montreux fils unique d’ un couple d’ antiquaires il fait ses études à le lausanne et décroche son diplôme d’ ingénieur à le ans ans plus tard en il part à le mali pour le compte de la société d’ ingénierie " ]
mais revenant tout à le coup: c’ est égal un jour ou l’ autre vous ouvrirez la lettre ouvrez -la donc tout de suite et sans attendre la réponse verdure disparut le comte reprit sa promenade mais à le chaque demi-tour la tache sanglante de le cachet rouge lui jetait un appel comment est -elle la songeait mauluys
[ "comment et pourquoi l’ ai-je prise lorsque nous eûmes délivré le moine lorsque je me penchai sur lui pour voir s’ il était mort ma main de le premier coup la rencontra je la pris et la mis dans mon pourpoint et la voici pourquoi l’ ai-je prise? a quel mouvement ai-je que penserait -elle de moi oui que penserait -elle si elle savait que j’ ai pris une lettre et que pensé-je de moi-même elle il y avait donc une femme dont l’ opinion intéressait mauluys lui qui ne s’ inquiétait de le sentiment de qui que ce fût à le monde en ce qui regardait sa pensée ou son acte mauluys se rapprocha de le bahut reprit la lettre et contempla le cachet ", "armoiries de richelieu murmura -t-il voici maintenant la question cette lettre que j’ ai volée contient -elle un secret qui vaille la vie d’ un homme est -il bien certain que richelieu en échange me rendrait pour le savoir il faut que je lise une lettre qui n’ est pas à le moi c’est-à-dire que je vole la pensée d’ un autre tel était le débat qui s’ agitait débat terrible pour un esprit tel que celui de mauluys ", "il était environ heures de le soir mauluys était immobile à le milieu de sa chambre la nuit était noire tout à le coup il se leva de le fauteuil ou il était assis et alluma un flambeau sans hâte il retourna à le bahut et saisit la lettre ", "il allait l’ ouvrir! a ce moment un bruit de pas rapides la porte s’ ouvrit montariol parut les yeux fulgurants de joie n’ a pas été tue fit tranquillement le comte et il remit la lettre intacte dans le tiroir ", "il n’ est même pas arrêté –je m’ en doutais dit mauluys et il referma le bahut l’ hotel de guise rascasse donc ayant verrouillé à le nez de les gardes la porte de le jardin de guise se retourna vers PROPN et comme nous l’ avons dit poussa un cri de fureur en apercevant corignan il y eut alors entre ces personnages un silence de stupeur trencavel blessé à le bras haletant harassé trouva la force d’ éclater de rire en reconnaissant le capucin ", "corignan tournait alternativement la tête vers trencavel et rascasse comment se fait -il que vous n’ êtes pas dans la rue –et vous reprit rascasse pourquoi êtes -vous ici? corignan fut sublime d’ impudence etendant son long bras vers PROPN je voulais prévenir ce digne gentilhomme que les gardes le veulent arrêter ", "–moi dit rascasse je l’ ai sauvé en franchissant le mur et en lui ouvrant la porte il est à le moi! sans moi il serait à les mains de les gardes il est à le moi ventre de biche j’ en appelle à le lui-même –vous êtes à le moi tous dit trencavel vous êtes des estafiers de son eminence ", "sire moine je vous ai à le demi étranglé à la bastille il faut maintenant que je vous étrangle tout à le fait qu’ en dites-vous? maintenant vous êtes mes prisonniers marchez ou je vous embroche savait -il que l’ hôtel de guise était inhabite ou vivait -il une de ces minutes exorbitées où l’ esprit ignore calcul prudence et fonce droit devant lui à le fond de les jardins se dressait la masse de l’ hôtel de guise ", "il voyait une porte ouverte c’ est vers cette porte qu’ il poussait les espions ils entrèrent tous les et se virent dans une salle basse hébétés de rage plus encore que de terreur ils marchèrent traversèrent pièces et arrivèrent enfin à une grande salle halte fit trencavel voyant qu’ il n’ y avait pas d’ issue et fermant la porte par où ils étaient entrés nous sommes morts songèrent les espions " ]
[ "ils emportent de grands lambeaux de chair ils chargent les brouettes et les chars ils disent que ce poisson appelait abondance ils aperçoivent il est comme tous les poissons a pas de lèvres il a le crâne imbécile qu\\ il se reproduit sans plaisir par simple perte de semence à le milieu de eau sa chair a pas de goût ", "—ils savent bien les gueux que c’ est moi qui dérange leurs petites affaires et comme le français et moi nous sommes toujours ensemble ils chercheront à le me jouer un mauvais tour mais je m’ en moque la balle qui doit me trouer la poitrine n’ est pas encore fondue et maintenant étranger partons si vous voulez tirer d’ affaire notre petite troupe d’ abord votre fille ensuite toute la bande se mit en route les heures s’ écoulèrent brûlantes et pénibles ", "c’ est son écriture et sa signature dit le notaire mais c’ est infâme un vol manifeste ajouta l’ autre durandeau le père biscuit est un gueux un scélérat ", "je ne peux évidemment pas espérer trouver un poste d’ observation aussi commode que celui dont je bénéficiais autrefois de le temps que sophie était une jeune femme épanouie mais je m’ y emploie elle n’ a quasiment rien rapporté ici il devait de toute manière rester peu de choses après la grande braderie de l’ oise la dimension de le camion qu’ elle a loué n’ avait rien à le voir avec celui de le premier déménagement moi qui suis si peu symboliste j’ y vois tout de même comme une image assez encourageante d’ ailleurs ", "des heures entières il étalait des réussites sur un plateau posé en travers de ses genoux la maladie lui avait affaibli la vue il ne quittait plus ses lunettes à le présent de grosses lunettes cerclées d’ argent tellement lourdes qu’ elles glissaient à le chaque instant et roulaient sur le lit il les cherchait longuement en tâtonnant de ses mains tremblantes qui s’ embarrassaient dans les plis de le drap quand il avait fini une réussite il brouillait les cartes et recommençait ", "celle de marguerite était si grande qu’ en montant les marches de l’ estrade sur laquelle elle allait mourir et comme elle relevait sa jupe sur ses bas de soie rouge pour ne pas s’ entortiller dans ses plis et pour monter d’ un pas plus ferme cette beauté comme une insolation égara les sens et la main de le bourreau qui allait la tuer mais qu’ elle châtia de son insolente démence en le frappant ignominieusement à la face ceci se passait en place de grève le décembre henri iv régnant ce roi qui a entrelacé le surnom de bon dans le surnom de grand et en a fait le plus glorieux chiffre qu’ un souverain puisse jamais porter sentit paraît -il sa bonté hésiter devant le coup de hache de sa justice mais sa femme marguerite de valois marguerite aussi comme la coupable raffermit en lui le justicier elle avait à son compte sur son âme assez d’ incestes pour se punir elle-même dans l’ inceste de marguerite de ravalet ", "d’ en mettre et d’ en remettre PROPN ne voit plus rien se relève recule regarde: les contours de la robe semblent flotter à la surface de le beige comme un mirage entre eaux PROPN ouvre les bras saisit la toile appuyée à le mur se fait mal la porte à le milieu de l’ atelier a mal la couche sur le sol constellé PROPN va chercher la boîte la saisit de la main gauche revient se penche sur la toile au-dessus de la toile saisit la brosse de la main droite et renverse la boîte sur la toile verse sur la toile tout le contenu de la boîte la couleur en coulant revêt une teinte vaguement spermatique soti ricane en y songeant il faut vraiment que je sois obsédé pour penser à le ça maintenant ", "la rumeur aurait en revanche pu être tout autre pour cécile qui s' attardait quelquefois sur le seuil de la salle de classe le soir quand elle allait chercher son fils augustin à le prénom mais qu' elle justifiait par l' émerveillement où l' avait autrefois plongée la lecture de le grand meaulnes roman que j' avais tenté de lire lorsque l' enfant était né mais qui m' était vite tombé des mains non seulement parce que je n' aime pas lire mais que je déteste les histoires qui me rappellent le milieu dans lequel je vis la campagne l' école les amours impossibles les enfants tristes la chute hors de l' enfance la vie sans descendance la fin de les aventures et c' était de le grand meaulnes que cécile parlait avec le maître c' était le grand meaulnes qui lui donnait l' occasion de rester un peu plus longtemps que les autres mères parce que c' était un livre qui avait également compté pour le maître et qu' elle était plus jolie que moi plus mûre plus intelligente la maternité ayant chassé de son visage cette tristesse que donne la solitude à les femmes qui approch", "une cérémonie est prévue samedi mais ce n’ est plus possible il faut que je parle à le alain vous avez ses coordonnées personnelles la femme retourna un formulaire de lettre recommandée et le lui tendit: —écrivez -lui un mot là-dessus ", "cette lettre lui avait été dérobée par robert de blois PROPN avait enfin trouvé ce qu’ il cherchait marthe entendit le bruit d’ un papier qu’ on dépliait avec lenteur elle n’ osait point relever la tête –voilà qui vous a procuré de bien doux moments madame dit le maître de " ]
la stagiaire qui sort de l’ école primaire marie-houdemare voudrait être morte ou ce qui est pareil ne plus être celle à qui l’ institutrice-modèle une vieille demoiselle vient en présence de l’ autre stagiaire de lui déclarer durement ses yeux noirs plantés dans les siens qui se sont embués aussitôt de larmes vous n’ avez pas la vocation vous n’ êtes pas faite pour être institutrice que la réputation de cette femme à le sein de les normaliennes soit celle d’ un chameau que toutes redoutent d’ aller en stage dans sa classe de cours préparatoire n’ atténue en rien l’ horreur de ce qui est ressenti aussitôt comme la vérité une vérité ayant transparu malgré moi mes efforts pour préparer les leçons de lecture et d’ écriture inventer un conte de noël avec des dessins de renne et de chalet dans la neige que faire de cette vérité que je suis nulle insuffisante dans la voie que j’ ai empruntée je vois ensuite cette fille réfugiée dans l’ église proche saint-godard avant de remonter à l’ école rejoindre les autres filles heureuses elles d’ être enfin confront
[ "l’ inspection dans les derniers jours de le stage l’ inspecteur la directrice d’ école et l’ institutrice-modèle alignés sur des chaises le long de la fenêtre bavardant tandis que je tiens le carton ou ̀ j’ ai écrit en gros les mots nouveaux de la leçon de lecture ne me sauvera pas la meilleure élève que j’ interroge à la fin de la leçon confond le verbe avoir et le verbe répond que le berger est houppelande sur son petit visage déçu prêt à le pleurer de la faute commise je lis avec douleur la confirmation de ma nullité peu importe que durant des années à le chaque fois que je me suis remémoré cette femme glaciale ses yeux bizarrement écartés sa bouche mince sur des dents soignées élégante j’ ai eu envie de la piétiner il me faut admettre que c’ est elle par son verdict atroce sur le moment qui m’ a sinon sauvée de le moins fait gagner beaucoup de temps elle fait partie de les êtres qui n’ étaient pas souvent parmi les plus aimables dont je pense qu’ ils ont malgré eux changé le cours de ma vie ", "elle tombée malade opportunément après le ratage d’ une leçon de grammaire n’ a pas pu finir son stage dans une école de la banlieue est -ce que ce sont nos déboires communs dans la confrontation avec la réalité de le métier qui nous ont rapprochées à la rentrée de janvier1960? et conduites à le cette fusion de pensées et de pulsions à le cette complicité exclusive dont je place ici le moment fondateur puiser sans retenue telles de les abeilles dans les carambars chupetas et chocos de la coopérative entreposés dans la salle de classe voisine de la nôtre et partir ensuite sans payer d’ un accord tacite geste réitéré très vite mais prudemment en raison des hauts cris de la responsable de la coop à la découverte de le larcin avec un plaisir enfantin sans conscience claire de fouler à les pieds la morale que nous étions censées enseigner ou peut-être si dois -je supposer qu’ il nous a fallu plusieurs heures à le nous monter la tête toutes les dans les salles vides qu’ on recherche pour parler à l’ écart de les autres ou alors l’ idée a -t-elle jailli brusque", "que les miens ne sachent ni l’ un ni l’ autre ce que signifiait la propédeutique ou je m’ inscrirais n’ empêchait pas ma mère de rayonner de fierté et d’ ambition prête à le tous les sacrifices pour que sa fille aille plus haut mon père était déçu comme si j’ avais dédaigné son idéal il a conservé toute sa vie dans son portefeuille la coupure de paris-normandie portant la mention de mon succès à le concours d’ entrée à l’ école normale rien n’ aura jamais pu lui enlever le moment de son plus grand bonheur de sa revanche sur le monde de petit paysan jeté hors de l’ école à le ans pour travailler dans une ferme mesure de la limite toutefois de mes propres ambitions après le départ de l’ école j’ aimerais être prof mais peut-être n’ arriverai -je pas jusque-la ̀ aussi voudrais -je être bibliothécaire mon ancien rêve reparaît lettre de le 29février ", "fin je la vois debout dans le couloir de le train à l’ arrêt en gare de boulogne-sur-mer chignon blond lunettes cerclées de doré avec une bordure supérieure noire elle porte son trois-quarts imperméable bleu ciel trop léger pour la saison mais il n’ y avait pas de place dans sa valise pour les affaires d’ hiver et elle reviendra à l’ automne le train va redémarrer dans quelques minutes vers la gare maritime avec les passagers à le destination de PROPN ", "par la fenêtre fermée elle regarde sa mère immobile sur le quai qui a dû descendre surprise et défaite d’ être interdite d’ aller plus loin d’ accompagner sa fille dans l’ espace sous douane jusqu’ à le bateau et qui lui sourit bravement la fille sent les larmes lui monter à les yeux il est douteux qu’ elle se soit souvenue de la scène qui est le pendant de celle-ci devant la gare de s an et demi avant c’ est moi qui aujourd’hui en écrivant rapproche les images et constate avec le souvenir de ces larmes l’ écart entre les filles PROPN conquérante qui piaffait de quitter sa famille sa petite ville et celle-ci désormais sans orgueil ni avidité qui tâche de faire bonne figure et de dominer le chagrin de le départ et de la séparation qui ne désire rien de l’ inconnu qui l’ attend cette fille qui n’ est jamais allée à le paris se voit sans doute arriver seule à le londres emmenée dans une famille étrangère avec qui elle devra vivre mois une éternité. ", "rien à le voir avec les rêves de son enfance et de son adolescence elle part parce qu’ elle s’ est trompée d’ avenir elle est une émigrante par échec impossible de traîner à le rien faire à le yvetot dans un désœuvrement qui embarrasserait ses parents en proie à les questions de les clients à le leur curiosité maligne elle doit partir c’ est inéluctable prescrit depuis l’ école primaire et ses bons résultats il ne faut pas qu’ elle veuille qu’ elle aime rester dans la cuisine à la table recouverte d’ une toile cirée rester à le yvetot ", "elle doit comme le dit sa mère aller de l’ avant elle est la sarah de cette chanson d’ aznavour qui la trouble en secret on ne vit pas pour ses parents à le ce moment elle doit se délier de sa seule attache à le monde la perspective que la rejoigne à le PROPN semaines plus tard ne lui est d’ aucun secours les premières lettres à le marie-claude dont les enveloppes portent à le dos vibrent d’ un enthousiasme disparu depuis la colonie ", "satisfaction de se trouver chez des gens à la page les portner qui vont donner dans semaines une garden de n’ avoir pas à s’ occuper parce qu’ ils sont trop grands de leurs garçons brian ans jonathan ans elle décrit la maison très belle moquette rouge glaces partout ç a fait un peu américain évoque leur religion juive et la coutume de dîner le vendredi soir avec des cierges allumés sur la table elle énumère les endroits qu’ elle a visités la avec manet monet renoir la source le musée de madame avec la chambre de les horreurs la tour de londres les docks après avoir écrit j’ aime ma vie j’ aime être cosmopolite je voudrais visiter la terre entière aimer tout elle ajoute avec la vanité et la revanche inconsciente de celle qui n’ était pas il y a peu sortie de son trou sur l’ amie évoluée socialement lorsque nous étions à le yvetot nous aurions plutôt cru que toi tu aurais une destinée vagabonde et moi une vie calme non les événements nous transforment vraiment je peux penser que les événements désignent la colonie h et le passage à l’ école normale une c", "l’ herbe est très verte les gens aiment les couleurs claires les gâteaux roses les chansons douces comme celles de n’ est plus hors de le monde même si elle n’ est pas délivrée de son appétit dépravé si son sang ne coule pas elle est en train de sortir de sa glaciation avant que des années plus tard devenue à le fait de le bon goût le dominant et que rétrospectivement l’ intérieur laqué doré dépourvu de meubles anciens de bibliothèque et de livres hormis la sélection de le reader’s digest me paraisse typique de les nouveaux riches la fille de a dû se sentir plongée dans un univers luxueux un living-room à les lourdes tentures avec canapés moelleux face à le face un gros poste de télévision des tables basses un meuble-bar une cuisine équipée d’ appareils qu’ elle n’ a jamais vus hors de les vitrines d’ électro-ménager cuisinière électrique frigidaire machine à le laver grille-pain mixer a -t-elle pensé à le film de tati mon oncle vu l’ année d’ avant et qui ne l’ avait pas fait rire? " ]
[ "les enfants de paris quand le défaut d’ éducation ne les a pas démoralisés sont de la race de les sauveurs parce qu’ ils ont bon cœur ils participent de cette admirable disposition de les classes populaires qui les porte à s’ oublier à le partager avec plus pauvre que soi le pain quotidien qu’ elles gagnent à la sueur de leur front lorsqu’ à le cette bonté naturelle entretenue par le travail et à la générosité de leur âge nos jeunes parisiens unissent la foi chrétienne qui leur montre des frères dans les misérables ils deviennent capables de tout en fait de sacrifices et leurs œuvres originales et touchantes font souvent sourire en donnant envie de pleurer voici par exemple le gros karl qui revient de le régiment aussi bon aussi gai qu’ à le départ avec ce je ne sais quoi de plus dégagé de plus décidé dans l’ allure que laisse le service militaire sur son visage bruni s’ épanouit un large sourire et sa voix toujours sonore a pris un ton de commandement qu’ autorise la dimension croissante de ses moustaches ", "dit samuel qui s’ en aperçut PROPN ne bougea pas —faible nature se dit samuel interrompant aussi sa lettre heures de veille suffisent à l’ épuiser ", "et il en a tellement donné à ses inférieurs qu’ il est obligé de marcher avec une canne il porte des décorations mystérieuses pareilles à de la ficelle à le gâteaux qui lui vont bien à le teint et un col en celluloïd autour de lequel une cravate gris-sale-rayée-noir-propre s’ est installée pour toujours il a un chapeau la manière de s’ en servir et des gestes conçus pour saluer il le fait je réponds d’ un hochement de tête et lui demande ce qu’ il a à me révéler ", "déjà la douane de mer était dépassée on arrivait à saint-george où depuis ans le génie de palladio faisait monter de le sein de la lagune la magnifique église de saint-george-majeur les échafaudages gigantesques les grues avec leurs bras noirs se profilaient bizarrement sur le ciel et par delà ces entassements de charpente et de marbre qui noircissaient de leur masse opaque une immense étendue de le canal on apercevait les eaux diaprées d\\' argent de la haute lagune la musique continuait crillon écoutait toujours PROPN faisait à son sauveur de sincères protestations lorsque crillon rappela près de lui espérance ", "sans se préoccuper des meurtrissures qu’ il avait reçues charlot courut à le m.villiers dont il coupa précipitamment les liens il en fit autant pour cadillac s’ écria celui-ci en s’ étirant les bras puis saisissant son bâton il s’ en servit si bien qu’ en moins d’ une minute de ses ennemis gisaient sur le sol à le demi morts m.villiers de son côté ne restait pas oisif et se battait vaillamment ", "ils tournaient ensemble et chacun à le tour de rôle faisait un point dans l’ étoffe d’ autres fois crinière soutenait fusée par la taille celle-ci ne posant qu’ une seule pointe à le terre levait la jambe en l’ air et cousait nonchalamment pendant que l’ orchestre nuançait une lente mélodie de temps à le autre le défilé général recommençait a la fin chiquenaude satisfaite de les génies les congédiait en étendant les bras ", "se rejetant en arrière et dégageant son épée il a recommencé le combat avec une telle furie que le duc a été atteint légèrement à l’ épaule mais après quelques nouvelles passes ses forces trahissant son courage il a reçu dans le bras un grand coup d’ épée qui l’ a mis hors de combat les yeux clos sans un soupir anne est tombée privée de connaissance la duchesse de rohan et moi lui avons prodigué les soins les plus empressés quand elle a repris ses sens un flot de larmes les premières qu’ elle versait ont un peu soulagé son cœur ", "jeanne PROPN demeurée seule s’ agenouille sur la paille de sa couche où elle est enchaînée par le milieu de le corps elle lève vers la sombre voûte de la prison son beau visage radieux inspiré joint les mains et prie avec ferveur remerciant ses saintes de lui donner le courage d’ expier de racheter son apostasie en marchant résolument à le supplice les prêtres après avoir interrogé jeanne darc dans son cachot se sont rendus chez l’ évêque cauchon afin de l’ instruire de le résultat de leur visite et de leur interrogatoire résultat tellement attendu et prévu par le prélat qu’ il avait déjà convoqué dans la chapelle de l’ archevêché de rouen un nombre suffisant de juges pour procéder à la condamnation définitive de la relapse réunis depuis peu de temps ils ont pris place dans les stalles de l’ antique chapelle l’ évêque cauchon assis à le centre de le chœur les préside il réclame d’ un geste le silence et dit: –au nom de le père de le fils et de le saint-esprit ", "la candèle vous a reconnu or je tenais à le vous parler j’ ai donc envoyé pâlot un de mes agents vous chercher querelle sergents de ville vous ont arrêté et vous voici sans que personne puisse se douter que nous sommes ensemble effacez s’ il vous plaît mes retouches on les remarquerait quand vous sortirez et elles éveilleraient les soupçons et de le coin de son mouchoir de poche il entreprit d’ enlever les traces de crayon ", "tiens c’ est vous fit -il en s’ efforçant de sourire je ne vous attendais pas pour toute réponse je lui montrai la lettre qu’ il avait écrite à le fatima il pâlit et l’ ayant regardée quelques secondes il voulut se précipiter sur moi " ]
mais quand il voulut aller à le elle à le travers de le flot de fidèles qui descendaient les marches elle détourna les yeux et quand il fut près d’ elle elle le salua froidement et passa il sentait dans le cœur de la jeune fille un mépris intense et glacé et il ne sentait pas qu’ elle l’ aimait toujours et eût voulu le lui dire mais elle se le reprochait comme une faute et une sottise elle croyait christophe mauvais et corrompu plus loin d’ elle que jamais
[ "ainsi ils se perdirent l’ un l’ autre pour toujours et ce fut peut-être un bien pour l’ un comme pour l’ autre en dépit de sa bonté elle n’ était pas assez vivante pour le comprendre en dépit de son besoin d’ affection et d’ estime il eût étouffé dans une vie médiocre et renfermée sans joie sans peine et sans air ils eussent souffert tous ", "ils eussent souffert tous de se faire souffrir la mauvaise chance qui les sépara fut donc en fin de compte une bonne chance peut-être comme il arrive souvent comme il arrive toujours à le ceux qui sont forts et qui durent mais sur l’ instant ce fut une grande tristesse et un grand malheur pour eux pour christophe surtout cette intolérance de vertu cette étroitesse de cœur qui parfois semble priver totalement d’ intelligence ceux qui en ont le plus et de bonté ceux qui sont les meilleurs l’ irrita le blessa le rejeta pour protester dans une vie plus libre ", "à le cours de ses flâneries avec ada dans les guinguettes de les environs il avait fait connaissance avec quelques bons garçons des bohêmes dont l’ insouciance et la liberté de façons ne lui avait pas trop déplu un d’ entre eux musicien comme lui organiste d’ une trentaine d’ années ne manquait pas d’ esprit et connaissait bien son métier mais il était d’ une paresse incurable et plutôt que de faire le moindre effort pour sortir de sa médiocrité il se fût laissé mourir de faim sinon peut-être de soif il se consolait de son indolence en disant de le mal de ceux qui s’ agitent dans la vie dieu sait pourquoi; et ses railleries un peu lourdes ne laissaient point de faire rire plus libre que ses confrères il ne craignait pas bien timidement encore avec des clignements d’ yeux et des sous-entendus de fronder les gens en place il était même capable de ne pas avoir en musique des opinions toutes faites et de porter sournoisement un coup de pioche à les réputations usurpées de les grands hommes de le jour ", "les femmes ne trouvaient pas grâce davantage devant lui il aimait en plaisantant à le redire à le leur propos un vieux mot de moine misogyne dont christophe goûtait en ce moment mieux que quiconque l’ dans son désarroi christophe trouva quelque distraction à le causer avec friedemann il le jugeait il ne pouvait se plaire longtemps à le cet esprit de persiflage vulgaire ce ton de raillerie et de négation constante ne tardait pas à le devenir irritant et sentait l’ impuissance mais il soulageait de la bêtise suffisante de les philistins ", "tout en méprisant à le fond son compagnon christophe ne pouvait plus se passer de lui on les voyait toujours ensemble attablés avec des personnages déclassés et douteux de la société de friedemann et qui valaient encore moins cher que lui ils jouaient ils péroraient ils buvaient pendant des soirs entiers christophe se réveillait tout à le coup à le milieu de l’ écœurante odeur de charcuterie et de tabac il regardait ceux qui l’ entouraient avec des yeux égarés il ne les reconnaissait plus ", "il pensait avec angoisse: où est -ce que je suis? qu’ est -ce que ces gens qu’ ai -je à le faire avec eux leurs propos et leurs rires lui donnaient la nausée mais il n’ avait pas la force de les quitter il avait peur de rentrer chez lui de se retrouver seul en face de son âme de ses désirs et de ses remords il se perdait il savait qu’ il se perdait il cherchait il voyait dans avec une lucidité cruelle l’ image dégradée de ce qu’ il était de ce qu’ il serait un jour; et il traversait une phase de découragement et de dégoût tels qu’ à le lieu d’ être réveillé par cette menace elle achevait de l’ abattre ", "il se fût perdu s’ il avait pu l’ être par bonheur il avait comme les êtres de son espèce un ressort et un recours contre la destruction que les autres n’ ont pas sa force d’ abord son instinct de vivre de ne pas se laisser mourir plus intelligent que son intelligence plus fort que sa volonté et il avait aussi à son insu l’ étrange curiosité de l’ artiste cette impersonnalité passionnée que porte en lui tout être doué vraiment de le pouvoir créateur il avait beau aimer souffrir se donner tout entier à le toutes ses passions il les voyait elles étaient en lui mais elles n’ étaient pas lui ", "une myriade de petites âmes gravitaient obscurément en lui vers un point fixe inconnu et certain: tel le monde planétaire qu’ aspire dans l’ espace un gouffre mystérieux cet état perpétuel de dédoublement inconscient se manifestait surtout dans les moments vertigineux où la vie quotidienne s’ endort et où surgit des abîmes de le sommeil et de la nuit le regard de le sphinx la face multiforme de l’ être surtout depuis un an christophe était obsédé par des rêves où il sentait nettement dans une même seconde avec une illusion absolue qu’ il était à la fois plusieurs êtres différents souvent lointains séparés par des pays par des mondes par des siècles dans l’ état de veille christophe en conservait le trouble hallucinant sans avoir le souvenir de ce qui l’ avait causé c’ était comme la fatigue d’ une idée fixe disparue dont la trace persiste sans qu’ on puisse la comprendre ", "mais tandis que son âme se débattait douloureusement dans le réseau de les jours une autre âme assistait en lui attentive et sereine à le ces efforts désespérés il ne la voyait pas mais elle jetait sur lui la réverbération de sa lumière cachée cette âme était avide et joyeuse de tout sentir de tout souffrir d’ observer et de comprendre ces hommes ces femmes cette terre cette vie ces désirs ces passions ces pensées même torturantes médiocres viles; et cela suffisait à le leur communiquer un peu de sa lumière à le sauver christophe de le néant elle lui faisait sentir que il ne savait comment il n’ était pas seul tout à le fait " ]
[ "a quoi? a l’ idée qu’ on se fait d’ un monastère vide en général voilà c’ est PROPN est occupé c’ est ç a qui me gêne pense paul ", "puis s’ approchant de la rampe elle avait tiré de sa poche un flacon bleu foncé ceci est un poison sans remède disait -elle sournoisement et sans que les autres la voient elle trempait la pointe de l’ épée jusqu’ à le fond de le flacon qu’ elle jetait ensuite par la fenêtre justement panache et étaient sur le point d’ engager le combat arrêtez messeigneurs criait chiquenaude en se mettant entre eux vos épées ne sont point égales ", "alors le rire de la foule devint énorme chacun se tenait le ventre à le mains pour rigoler tout son soûl les centenaires s’ étaient mis à le tomber comme des mouches et on les aidait un peu à le bons grands coups de pied dans l’ estomac encore un –c’ est le vieux rousselier –à un autre en moins d’ une demi-heure il trépassa centenaires nonagénaires un octogénaire et il y en avait qui ne se sentaient pas bien sur le seuil de l’ écurie haudouin songeait à son vieux père qui mangeait comme et il se tournait vers sa femme pour lui faire observer que les plus à le plaindre n’ étaient pas ceux qui s’ en allaient mais bien ceux qui restaient .le curé avait fort à le faire d’ assister les moribonds ", "puis elle prit dans son panier de chèvrefeuille un beau bouquet de primevères qu’ elle attacha à le mon corsage puis encore elle me parla de vous –de moi! prononça involontairement –elle ne vous nomma point mais je vous reconnus je sentis quel était mon devoir mademoiselle s’ écria didier je suis bien coupable peut-être –envers elle oui monsieur si vous dites un mot de plus car elle est votre fiancée ", "dès l’ instant où ils consentaient à le discuter elle était sûre du succès le roi dit -elle de sa voix grave touché de la grâce divine à l’ exemple de son illustre père l’ empereur PROPN le roi demandera à se retirer dans un cloître –on sort de le cloître –le cloître est une manière de tombe il ne s’ agit que de bien sceller une dalle les morts ne quittent pas leur tombeau ", "et la nuit on apercevait des feux sur l’ île iranienne de distante d’ un peu plus de nautiques et il avait aussi vu des baleines –probablement des mégaptères que l’on appelle plus souvent baleines à le bosse– parmi beaucoup d’ autres cétacés mais ce qui l’ avait frappé bien plus encore c’ était un phénomène de bioluminescence observé quelques semaines auparavant alors que le beautemps-beaupré naviguant à le large de les côtes omanaises bombardait d’ ondes électroacoustiques les fonds marins sous lesquels courait invisible la faille d’ PROPN à les confins de les plaques continentales de l’ inde et de l’ arabie cela se passait de nuit vers23heures précise le commandant de m. sur une mer d’ huile et sous un ciel somptueusement étoilé à le chaque tir–ou à le chaque impulsion de le canon émetteur d’ ondes électroacoustiques poursuit le commandant une infinité de points lumineux comme une réflexion de ceux dont le ciel était criblé s’ allumaient dans les profondeurs sous-marines pour s’ éteindre à le bout de quelques secondes puis se rallumer après une nouvelle gicl", "le passage entre chaque stèle est de95cm impossible d’ y marcher à le de front le sol pavé des allées ondule et crée lui-même ou renforce les différences de hauteur de les stèles que l’on domine ou qui nous écrasent successivement et dans quelque sens que l’on parcoure le terrain et là quelques arbres émergent sous une partie de le monument se trouve en position de bunker une sorte de musée présentant une documentation sur l’ extermination à le plafond de lequel on peut voir le dessous de les stèles je ne suis pas entré dans le musée j’ ai marché seul dans les allées sous un ciel terne et bas ai parcouru les côtés de le monument sans jamais pouvoir saisir une vue d’ ensemble me suis assis sur un banc de l’ ebertstrasse qui le sépare de le tiergarten il y avait là quelques groupes de touristes plutôt discrets et attentifs à les propos de leurs guides quelques couples se photographiant dans les allées étroites ", "quand sortit de cette léthargie de la pensée il cacha son front dans le sein de le jeune novice pleure lui dit gaspar pleure cher et noble ami; celle que tu as perdue valait de tels regrets lentement les moines s’ éloignèrent; se trouva seul avec ses compagnons do jeunesse et de gloire depuis combien de jours est -elle morte demanda -t-il depuis mois alors j’ ai été fou? il a plu à le seigneur dans sa miséricorde de t’ enlever pour un temps le sentiment de la douleur tu m’ as sauvé gaspar je me souviens maintenant je te voyais passer dans cette cellule comme à le travers un brouillard à le milieu de mes ténèbres j’ entendais les mélodies de tes frères je comprends la harpe de PROPN calmait les fureurs de l’ insensé retourna près de le portrait d’ aléna ", "elle admettait sans broncher que rené pénétrât dans sa chambre sous prétexte qu’ il y avait oublié quelque document ce qui n’ était pas vrai le savait elle avait elle-même vidé les tiroirs de le grand secrétaire hollandais fleuri de marqueterie à l’ abattant doublé de cuir toujours ouvert et qui allait si mal avec rené pourquoi l’ avait -il? de qui le tenait -il? sa lourde élégance ses bois clairs étaient le seul luxe de la pièce un peu sombre qui ouvrait à le nord sur la cour et dont les murs gris couleur d’ acier et le plancher bien ciré et froid faisaient contraste avec les pièces souriantes sur le quai c’ était très bien jacqueline ne s’ y plairait pas elle accepterait d’ autant plus facilement de partager avec les pièces de devant de dormir avec o comme elle avait accepté de le premier jour de partager la salle de bains et la cuisine les fards les parfums les repas ", "et les détresses de les amants et les pleurs de les reines devenaient de grandes choses tranquilles on mourait d’ amour avec tant de calme dans ta voix geneviève est -ce vrai que l’on meurt d’ amour tu suspendais les vers tu réfléchissais gravement tu cherchais sans doute la réponse chez les fougères les grillons les abeilles et tu répondais oui puisque les abeilles en meurent c’ était nécessaire et paisible geneviève qu’ est -ce qu’ un amant nous désirions te faire rougir " ]
mais naturellement il avait su rester à l’ écart mon pire ennemi m’ avait frappé sans se découvrir en m’ en prenant à le lui j’ aurais agi en tyran et toute la population soumise à le clergé m’ aurait maudit on retrouva et on vendit comme esclaves les meneurs et ceux qui furent convaincus d’ avoir blessé à le mort les gardiens de le balthazareum puis je me retirai blessé moi aussi à le mort à le fond de mon palais
[ "c’ est alors qu’ on commença à le parler d’ une comète venant de le sud-ouest elle se dirigeait disait -on vers le nord mes astrologues tous chaldéens étaient en grand émoi et discutaient à le perte de vue sur la signification de le phénomène on s’ accorde à la vouloir menaçante épidémie sécheresse tremblement de terre avènement d’ un despote sanguinaire seraient précédés par des météores extraordinaires ", "et mes astrologues ne se faisaient pas faute de rivaliser de pessimisme dans leurs prédictions la tristesse d’ ébène ou ̀ j’ étais plongé me portait à la contradiction à le leur grande surprise j’ affirmai bien haut que la situation présente était si mauvaise qu’ un changement profond ne pouvait être que bénéfique donc la comète était de bon augure mais c’ est lorsqu’ elle parut enfin dans le ciel de nippur que mes interprétations mirent le comble à la stupéfaction de mes chapeaux pointus il faut préciser que dans mon esprit la mise à le sac de le balthazareum rejoignait à le ans d’ intervalle la perte de mon beau papillon ce chevalier-balthazar victime de le même stupide fanatisme ", "dans ma rancune j’ identifiais l’ insecte somptueux porteur de mon effigie et le palais ou ̀ j’ avais disposé le meilleur de ma vie or donc l’ astre tremblant et capricieux ayant fait son apparition sur nos têtes je prétendis froidement qu’ il s’ agissait d’ un papillon surnaturel un ange-papillon portant sculpté sur son corselet le portrait d’ un souverain et indiquant à le qui voulait l’ entendre qu’ une révolution bienfaisante se préparait et qu’ elle aurait lieu à l’ ouest aucun de mes savants gratte-ciel n’ osa me contredire certains même par flagornerie abondèrent dans mon sens si bien que je finis par croire PROPN ce que je n’ avais d’ abord affirmé que par esprit de provocation et c’ est ainsi que naquit en moi l’ idée de partir une fois de plus de faire diversion à le mon humeur atrabilaire en suivant le papillon de feu comme j’ avais découvert jadis la ferme magique de maalek un filet à la main les narcisses qui se morfondaient depuis le sac de le balthazareum jubilaient en rassemblant les chevaux et les provisions nécessaires à une lointaine expédition vers", "pour ma part le souvenir de maalek et de ses papillons ayant été ranimé en moi je ne me séparais plus de le bloc de myrrhe qu’ il m’ avait confié je voyais confusément dans cette masse odorante et translucide le gage d’ une solution à la douloureuse contradiction qui me déchirait la myrrhe c’ était selon l’ usage de les anciens embaumeurs égyptiens la chair corruptible promise à l’ éternité en prenant une route inconnue à un âge où on songe plutôt à la retraite et à le repli sur ses souvenirs je ne cherchais pas comme d’ autres une voie nouvelle vers la mer les sources de le nil ou les colonnes d’ hercule mais une médiation entre le masque d’ or impersonnel et intemporel de les dieux grecs et le visage d’ une gravité puérile de ma petite miranda de nippur à le hébron il faut compter une centaine de jours de marche avec le détour par le sud nécessaire si l’on ne veut traverser la mer morte en bateau ", "chaque nuit nous voyions le papillon de feu s’ agiter à l’ ouest et le jour je sentais les forces de la jeunesse revenir dans mon corps et mon âme notre voyage n’ était qu’ une fête qui devenait plus radieuse d’ étape en étape nous n’ étions plus qu’ à le jours d’ hébron quand des cavaliers détachés en éclaireurs m’ apprirent qu’ une caravane chamelière menée par des noirs montait d’ égypte et probablement de nubie à le notre rencontre mais que leurs intentions paraissaient pacifiques nous avions déployé notre camp à les portes d’ hébron depuis heures quand l’ envoyé de le roi de méroé se présenta à les gardiens de ma tente melchior prince de palmyrène je suis roi mais je suis pauvre ", "peut-être la légende fera -t-elle de moi le mage venu adorer le sauveur en lui offrant de l’ or ce serait une assez savoureuse et amère ironie bien que conforme en quelque sorte à la vérité les autres ont une suite des serviteurs des montures des tentes de la vaisselle c’ est justice un roi ne se déplace pas sans digne équipage ", "moi je suis seul à l’ exception d’ un vieillard qui ne me quitte pas mon ancien précepteur m’ accompagne après m’ avoir sauvé la vie mais à son âge il a besoin de mon aide plus que moi de ses services nous sommes venus à le pied depuis la palmyrène comme des vagabonds avec pour tout bagage un baluchon qui se balance sur notre épaule nous avons traversé des fleuves et des forêts des déserts et des steppes pour nous introduire à le damas nous nous sommes affublés de le bonnet et de le bissac de les marchands ambulants ", "pour entrer dans nous avons adopté la calotte et le bâton de les pèlerins car nous avions à le redouter autant les hommes de chez nous lancés à le notre poursuite que les sédentaires de les régions que nous traversions hostiles à les voyageurs sans statut bien défini nous venions de palmyre dite en hébreu la ville de les palmes la cité rose bâtie par salomon après sa conquête d’ c’ est ma ville natale c’ est ma ville ", "je n’ emportais d’ elle qu’ un seul objet mais qui était pour moi à la fois l’ attestation de ma dignité et un souvenir de famille: une pièce d’ or frappée à l’ effigie de mon père le roi théodène cousue dans la frange de mon manteau car je suis le prince héritier de palmyrène souverain légal depuis la mort de le roi survenue dans des circonstances assez obscures longtemps le roi était resté sans enfant et son jeune frère prince d’ PROPN sur l’ oronte lui-même couvert de femmes et d’ enfants se considérait comme son héritier présomptif c’ est du moins ce que je déduisis de l’ hostilité violente qu’ il me manifesta toujours car ma naissance avait été un rude coup pour son ambition " ]
[ "l’ homme gris prit ensuite la canne à le laquelle il ajusta une petite crosse puis il vissa la boule en dessous –voilà que cela ressemble à un fusil dit shoking c’ en est un –où est la balle –dans le canon ", "oui tout cela je le vois j’ y suis et puis j’ entends l’ éternelle rengaine latine qui recommence il y a de quoi vous endormir encore à le bout de ans moi dans mon petit coin je regardais et je pensais à ne pas me laisser enterrer par les allemands j’ avais de l’ avance sur eux en commençant à le cause de les leçons de m. le curé hugues mais ils étaient si grands si âpres à le travail que chaque jour ils gagnaient de le terrain avalant de la nomenclature des verbes des adverbes de le rudiment avec une conscience terrible leurs parents ne pouvaient pas se plaindre d’ eux ils gagnaient bien leur argent ", "et chaque fois PROPN demandait à le dieu de lui rendre des comptes pour sa mère morte trop tôt morte avant la révolution avortée avant la jambe brisée de le grand-père morte encore nécessaire mais dieu ne répondait pas et les trains passaient avec leur pluie de déchets.imre en nourrissait de la rancune à l’ égard de dieu plusieurs choses avaient déterminé son rapport à la religion très tôt dans son enfance premièrement le fait que dieu lui ait pris sa grand-mère sans consultation préalable ", "à l’ entrée de la caverne le souvenir de l’ autre celle de le tableau l’ avait assailli avec tant de force qu’ il s’ était assis épuisé sur une grosse pierre il avait remonté le cours de tant de pensées il s’ était rappelé tant de choses que le temps n’ avait plus eu de valeur pour lui une vague en l’ éclaboussant le tira de sa méditation et il s’ aperçut qu’ il était enfermé il essaya de remonter mais le granit poli comme une glace et mouillé par l’ eau de mer ne lui donnait aucune prise: le vent fraîchissait la mer montait rapidement —je compris dit -il que j’ étais probablement perdu et cette idée ne me causa aucune peine ", "je peux à le peine te croire –je te le jure que peut -il donc avoir aujourd’hui –mais rien il aura fait un mauvais rêve ", "je revoyais continuellement la même scène floue d' un samedi et d' un dimanche de juillet les mouvements de l' amour l' éjaculation c' était à le cause de cette scène oubliée pendant des mois que je me trouvais ici l' enlacement et la gesticulation de les corps nus me paraissaient une danse de mort il me semblait que cet homme que j' avais accepté de revoir avec lassitude n' était venu d' italie que pour me donner le sida pourtant je n' arrivais pas à établir un rapport entre cela les gestes la tiédeur de la peau de le sperme et le fait d' être là ", "on prit les dons qu’ elle apportait cela va sans dire mais on la remercia à le peine il semblait qu’ en venant si tard elle avait méconnu le droit de ceux qui avaient besoin de son secours quant à les bonnes paroles dont elle les accompagna on les écouta d’ un air ennuyé étonné et on y répondit à le peine avec politesse mais quand elle en arriva à les conseils on la regarda d’ un air impatient et on lui fit entendre qu’ on les trouvait étranges dans sa bouche elle éprouva une de les plus vives douleurs qu’ elle eût jamais ressenties dans sa vie pourtant si tourmentée ", "comment t’ appelles -tu? dit claude gueux albin pourquoi es -tu ici? reprit claude j’ ai volé et moi aussi dit claude ils partagèrent en effet de la sorte tous les jours ", "elle était rajeunie de ans continua: –et que milady ne s’ en défende pas PROPN est toute changée dès que son fils apparaît et ce n’ est pas surprenant il est si bon si gai si drôle si beau milady ", "j’ annonce que c’ est une fin de chapitre je m’ éclaircis la voix par réflexe j’ y vais samuel a regretté que les seules fois où des pauvres étaient en contact avec le théâtre c’ était quand ils étaient enfermés dans des écoles des prisons des hôpitaux psychiatriques comme s’ il fallait un public qui ne pouvait pas s’ échapper " ]
la misérable destinée de cette courtisane déchue n’ a déjà plus la couleur de les mœurs contemporaines ces prodigues qui ne savent pas se faire une fortune de toutes les ruines qu’ elles sèment sur leur chemin ne sont pas de notre temps hier encore elles existaient elles n’ existent plus aujourd’hui voyez cette femme à les joues épaisses à le taille de matrone qui brillait à le milieu de les effervescences de la république de février voyez -la courir sur le pavé de paris dans un excellent coupé qu’ entraîne un cheval de prix le théâtre pour elle était un piédestal qui lui servait à se montrer sous un jour plus favorable
[ "elle y gagnait un prestige qui la mettait en valeur en la mettant en lumière le soir elle spéculait sur son talent la nuit elle spéculait sur sa beauté mais il ne lui suffisait pas d’ être actrice et courtisane le matin elle faisait discrètement et habilement valoir le fruit de ses économies aujourd’hui c’ est une rentière retirée de les affaires qui a maison de campagne et maison de ville et qui peut-être épousera à le premier jour un pauvre diable sans sou ni maille heureux de lui donner son nom pour être sûr d’ avoir toujours son dîner servi et son gîte assuré ", "de notre temps cela se passe souvent ainsi et nous avons tous coudoyé dans les bals et les fêtes de le vrai monde parisien quelque ancienne fille entretenue s’ y pavanant à le bras d’ un mari de fraîche date combien je préfère à le ces misérables qui trafiquent de leur nom les fous qui dans le délire de la passion épousent par amour des femmes avilies mais jeunes belles et pauvres c’ est une sottise mais ce n’ est pas une infamie de le reste ces unions-là quoique devenues plus fréquentes ne réussissent guère le mariage d’ olympe mise en scène trop fidèle d’ un fait trop réel n’ en donne qu’ une faible idée ", "qui a bu boira dit l’ expérience la courtisane quelque effort qu’ on fasse reste courtisane combien ne voit -on pas de pécheresses qui rentrées dans le monde par la porte de le mariage en ressortent par la porte de la débauche les amants fascinés de ces femmes-là devenus leurs maris désabusés n’ ont pas toujours des pères qui les en délivrent par un meurtre comme dans la pièce de le vaudeville ce sont eux alors qui meurent à la tâche consumés par le désespoir et la douleur dans la solitude de leur hôtel désert et quelquefois loin de la patrie absente par la violence et l’ amertume de leurs regrets ", "il y a un pendant ou plutôt une contre-partie à ces filles entretenues à -ces femmes perdues qui leur acte de mariage en main forcent la société de subir leur impur contact en se couvrant de le nom de leur mari comme d’ une égide sinon contre le mépris tout à le moins contre l’ insulte ce sont les femmes bien nées et bien mariées qui s’ excluent elles-mêmes de la société par l’ éclat d’ un scandale public et d’ une conduite déréglée les unes follement étourdies les autres profondément vicieuse; et dépravées toutes victimes de la légèreté de leur caractère de la corruption de leur cœur ou de la fougue de leur tempérament encore un coin de le tableau de les mœurs de ce temps-ci que la comédie de le demi-monde a essayé de montrer mais comme dans ce cadre étroit et terne l’ écrivain est resté au-dessous de la vérité ", "j’ en ai vu toute une bande il y avait là de les filles d’ anciens pairs de PROPN des femmes d’ officiers et de fonctionnaires des mères de futurs hommes d’ état quelques-unes titrées toutes escortées de jeunes amants ceux-ci payés PROPN payant selon les vicissitudes de la fortune et le cours de les événements toutes se rencontrant dans les mêmes salons interlopes mêlées à des actrices entretenues et à des courtisanes connues ce qui ne les empêchait pas de se croire et de se dire encore femmes de le monde quel monde que ce monde pervers et cynique où la mère devenue vieille et pauvre ne pouvant plus vivre sur sa beauté vit sur la beauté de ses filles comme cette dame qui ayant un mari que des circonstances fâcheuses avaient forcé de se démettre de fonctions lucratives n’ avait rien trouvé de mieux que de lui faire une maigre pension pour acquérir le droit de pratiquer la doctrine de la femme libre d’ enfantin elle portait d’ ailleurs un titre de bon aloi et appartenait par sa naissance à la noblesse de province ", "elle donnait d’ excellents dîners et d’ attrayantes soirées comme aurait pu le faire la veuve d’ un banquier restée riche cependant elle était pauvre et n’ était plus jeune je ne crois même pas qu’ elle ait jamais été belle mais elle avait filles charmantes dont les intimes et discrètes relations avec quelques hommes distingués qui fréquentaient la maison expliquaient l’ apparence de luxe et de richesse qu’ on y voyait régner depuis ces vierges folles selon la bible se sont richement mariées ", "voilà bien l’ époque une honnête et simple jeune fille qui vit dans l’ ombre de sa laborieuse retraite sevrée de tous les plaisirs et fatiguée par les veilles ne trouve pas un brave garçon qui l’ épouse en se contentant pour dot de sa modeste vertu de sa jeunesse de sa fraîche beauté et des filles perdues déflorées d’ imagination comme de corps à les visages fardés trouvent le secret de conquérir des maris qui leur assurent une brillante existence mais tout ceci n’ est que la bordure il est temps de passer à le tableau lorsque vous assistez le soir dans quelque théâtre de paris de premier ou de second ordre à la première représentation d’ une pièce importante par le nom de l’ auteur ou le caractère de l’ ouvrage pendant toutes les premières scènes vous êtes constamment distrait par le bruit de quelque loge qui s’ ouvre avec fracas ", "vous voyez toute la salle l’ orchestre d’ abord puis le balcon la galerie se retourner vers cette loge ce même manège se répète plusieurs fois jusqu’ à le ce que tout le premier rang de loges soit enfin complètement garni si vous êtes étranger vous faites une remarque singulière c’ est que dans toutes les loges qui se sont tardivement ouvertes avec tant de bruit vous apercevez généralement femmes mais pas d’ hommes si ce n’ est quelquefois de tout jeunes gens qui ont l’ air embarrassés de s’ y trouver vous faites bientôt une autre observation ces femmes ont une toilette élégante mais singulière ", "elles portent de riches bijoux de magnifiques dentelles mais on dirait que ces bijoux se sentent égarés que ces dentelles se trouvent fourvoyées elles sont belles mais d’ une beauté étrange leur figure quoique jeune est arrangée comme si elle était vieille les sourcils sont peints la paupière est peinte ce qui donne à le leur fauve regard une expression bizarre leurs joues sont enluminées de blanc de bleu et de rose " ]
[ "oh! oui venez venez non pas cette nuit mais demain matin à l’ aube nous partons nous allons en sicile à le pays de l’ amour vous serez mon amie mon ange allons tous à le pays de l’ oubli; dieu le veut puisqu’ il nous a faits rencontrer ensemble puisque nous tremblons tous et que nos cœurs se comprennent en disant toutes ces banalités qu’ il avait fois répétées à d’ autres PROPN avait repris le bras de l’ anglaise en le pressant tendrement dites voulez-vous dites oui? je vous consacrerai toute ma vie toute oui n’ est -ce pas dites -le et à le milieu de cette prière pleine de passion il passa son bras autour de la taille de miss et l’ attira à le lui dans une étreinte elle éperdue ne résista point et laissa pencher sa tête sur l’ épaule de le jeune homme qui furtivement prit un baiser sur le front ", "elle portait une robe de satin noir qui l' engonçait et elle avait à les doigts toutes ses bagues à son coté nine coiffée de ses bandeaux plats vêtue d' une jupe de faille grise et d' un corsage blanc à la vierge se tenait souriante et les yeux messieurs s' exclamait mme miroufle quelle aimable surprise venez vite que je vous présente à le nos amis elle les avait agrippés chacun par une main et d' un air glorieux les exhibait tour à le tour à ses hôtes mâles et femelles :—monsieur de la guêpie mon jeune voisin landry fontenac ainsi que le prévoyait le collectionneur la société était plutôt vulgaire et un peu mêlée on y comptait quelques couples mariés en justes noces et ou faux ménages mais le ton et la tenue étaient les mêmes et on ne s' apercevait pas des nuances les hommes ayant gaiement dîné s' entretenaient bruyamment de courses de chevaux de matches de bicyclette les dames les unes encore jeunes les autres légèrement défraîchies étalaient des toilettes tapageuses et avaient sorti tous leurs bijoux ", "un vert jardin d' amour s' épanouissait dans sa poitrine une atmosphère de tendresse l' enveloppait et elle se sentait heureuse de vivre .cette félicité sans nuage fut brusquement traversée par un coup de foudre —un matin landry apparut à le chanteraine hagard la contenance piteuse et le visage bouleversé lors d' une précédente visite clairette avait remarqué ses airs préoccupés et son humeur morose mais cette fois il était complètement affolé blafard les yeux battus le dos courbé; son effondrement était tel que sa sœur crut qu' il couvait quelque grave maladie —mon dieu ", "—rien ou de le moins je ne sais pas —vous êtes inquiète émue —émue oui je sens en moi des impressions qui m’ étonnent qui me déconcertent il me semble il vous semble je ne saurais dire il me semble que je suis un autre être et que ce n’ est pas vous qui êtes ici est -ce que vous comprenez —je comprends dit -il en souriant elle murmura: —ne m’ expliquez pas ", "on eut dit la reverbération de la lune les magasins fermés la nudité de le pavé la brise fraîche donnaient à les maisons solitaires un air d’ attente mélancolique et de demi-sommeil je savourais seul mes souvenirs l’ oreille emplie de paroles retenues le sein de ma maîtresse encore sous mes lèvres je revoyais en détail et avec cette gourmandise de mémoire particulière à les amants les souples tentures qui cachaient le grand lit où sa tête s’ enfonçait dans l’ oreiller tiède la table de nuit en palissandre les tableaux le divan la lampe carcel qui veillait à le côté de nous et à l’ aurore les petits pieds nus qui trottinaient sur le tapis jusqu’ à la fenêtre ", "esprits célestes accompagnez -moi je viens vous quérir votre tâche de borville est remplie est sur la sainte colline maintenant que tous les baillard combattent des groupes pieux circulaient priaient sur les tombes nul ne parla à le léopold de lui-même car on savait qu\\ il était dans l\\ ennui mais de ses défunts et avec des mots qui surent trouver dans ce coeur exalté la source de les larmes il repartit convaincu d\\' entendre auprès de lui le vol glacial de ses ombres chéries et pour leur parler il arrêtait parfois sous les bouquets d\\' aulnes qu\\'aiment les trépassés ", "je réfléchis rapidement pas question qu’ ils débarquent chez moi c’ était trop risqué et je savais hennique assez malin pour faire surveiller le cabinet ne serait -ce que par le voisin délateur il y avait une solution chez machin mais il fallait que je récupère ses clés le temps qu’ ils arrivent à le tours j’ allais faire un saut à la clinique ", "et chacune de celles qu’ avant toi j’ ai aimées aujourd’hui –parce que je ne te cache pas qu’ avant d’ arriver jusqu’ à le toi je me suis laissé séduire plusieurs fois était aussi une variation de ce thème originel assez proche d’ ailleurs de celle que tu réalises et qui te définit si bien qu’ il n’ est pas faux de dire que les aimant je m’ approchais de t’ aimer mais on peut prétendre aussi cela revient à le même que t’ aimant c’ est elles toutes que j’ aime en toi: car fidélité amoureuse et donjuanisme ne sont que aspects d’ un même phénomène lumineux comprends -tu? je te raconte tout cela lumen de lumine pour t’ enseigner une chose dans l’ inépuisable production de formes qui sans cesse jaillissent dans toutes les directions de la fontaine spéculaire il arrive très rarement que l’ une se répète absolument à l’ identique en une autre en revanche il est fréquent que de ces reflets qui constituent le théâtre de le monde ou plusieurs laissent paraître une similitude où se lit de façon imparfaite leur commune origine c’ est l’ empreinte extraordinairement déf", "elle gravit la rue de naples traversa la rue d' PROPN s' engagea dans la rue de berlin mareuil la rattrapait progressivement ne perdant pas de vue sa caisse à le quadrillage jaune profitant pour ressaisir haleine des montées des encombrements des moindres obstacles il se comparait à le ces porte-faix qui suivent les voitures de voyageurs à la sortie de les gares —essoufflés épuisés soutenus uniquement par le désir d' obtenir là-bas ils ne savent où leur salaire leur revanche d' avoir tant peine et les dents serrées le front en sueur il murmurait indigné de cette course humiliante —quelle coquine quelle coquine sur son passage on se retournait intrigué de voir un jeune homme bien vêtu courir ainsi sans but apparent le sourcil contracté le visage rouge de chaleur mais mareuil ne s' inquiétait pas de ces curiosités ne distinguait rien que la voiture jaune qui filait à le mètres devant lui enfin elle parvint rue des martyrs pénétra dans la rue de la tour-d'auvergne et stoppa presque aussitôt ", "en voyageant ainsi nuitamment nous aurions bien de le malheur si nous les rencontrions en assez grand nombre pour être attaqués voyons dites croyez -vous que ce soit possible –oui mademoiselle –comment est le chemin de mayenne à le fougères? –rude " ]
il ressemblait à un arbitre qui n’ avait pas vu passer le match –auriez -vous un dernier élément qui pourrait nous aider –je vous conseille d’ appeler la police c’ est tout la vraie je veux dire la nôtre olivier eut un rictus involontaire
[ "–si je le fais vous témoignerez –vous connaissez ma réponse –alors vous connaissez la mienne –je viens avec toi je viens avec toi. question c’ est une affaire personnelle ", "h ils avançaient à le pas de course en quête d’ un taxi la pluie s’ était renforcée s’ écoulant à le travers les venelles comme une rivière en crue des feux écarlates explosaient à sa surface reflets des lanternes suspendues à les portes PROPN est ma sœur ", "me concerne aussi –j’ ai dit pas question le flic s’ arrêta et se tourna vers son beau-frère le déluge n’ apportait aucune fraîcheur à le contraire les bourrasques charriaient des milliers de particules tièdes qui éclataient sur leurs visages ", "–ce voyage est une connerie ajouta -t-il un ton plus bas en france les conneries on les fait seuls il n’ était pas sûr que PROPN ait tout capté la pluie couvrait ses paroles mais il avait saisi à le moins l’ intention régler ses comptes en solitaire se sacrifier pour l’ autre tout a devait parler à un japonais passan repartit plus vite encore ", "PROPN ouvrit son parapluie et tenta de le rattraper toujours pas de taxi en vue olivier dut se rendre à l’ évidence il ne savait pas où aller il s’ arrêta à les abords d’ une rivière traversée par un pont en dos-d’âne des saules pleureurs ployaient sous l’ averse et semblaient contempler leur propre reflet chaviré ", "une japoniaiserie aurait dit naoko PROPN le doubla et se mit à le courir à le travers les ruelles suivant un mystérieux fil d’ ariane passan lui emboîta le pas h son avion décollait dans une heure il fallait compter minutes pour rejoindre l’ aéroport d’ PROPN c’ était encore jouable à le condition de trouver une voiture dans l’ instant ", "PROPN le japonais l’ attendait devant la portière ouverte d’ un taxi couleur petit pois PROPN tomba lourdement sur son siège la froideur de la climatisation lui parut plaquer un film de gel sur ses vêtements gorgés d’ eau face à la propreté de l’ habitacle odeur d’ eucalyptus et napperons brodés il se fit l’ effet d’ un hippopotame s’ imposant dans un délicat salon bourgeois le chauffeur repartit sans traîner PROPN lui avait sans doute expliqué l’ urgence ", "PROPN se retourna et observa le quartier qui s’ estompait sous les cataractes les toits bruns et cornus les banderoles de vapeur les lanternes qui s’ obstinaient et soudain des enseignes et jaillirent à les coins d’ un carrefour flèches de lumière néons en forme de kanji ils étaient de retour dans le tokyo moderne passan se tassa et rumina les dernières infos chaque élément l’ éloignait un peu plus de naoko de son mariage des années qu’ il avait cru vivre avec elle ", "les coulisses de son existence lui étaient enfin révélées des coulisses japonaises n’ aurait -il pas dû s’ en réjouir? pour l’ heure tout ce qu’ il voyait c’ était ce projet absurde d’ un combat à l’ arme blanche il ne faut pas t’ étonner intervint comme s’ il suivait ses pensées " ]
[ "le visage d’ henri s’ éclaira —oui mon fils dit -il; et tu es le bienvenu dans cette chambre car j’ ai quelque chose d’ important à te dire puis à le duc de savoie: —emmanuel continua -t-il tu viens d’ embrasser ma sœur qui va être ta femme embrasse mon fils qui sera ton neveu emmanuel prit l’ enfant dans ses bras le serra tendrement sur sa poitrine et le baisa sur les joues ", "pour moi aujourd\\'hui elle a moins d\\' affection que de haine pour bruggle et jamais elle ne lui pardonnera de avoir fait découvrir le pays de les splendides tourments amour aucune femme d\\' ailleurs se répète pierre ne penserait ou n\\ agirait autrement ainsi celle qu\\ appelle son dompteuse cette comtesse roumano-scandinave alors que loin de offusquer des gestes qui imaginait -elle exprimaient nos désirs elle semblait prendre un certain plaisir dont à le reste arthur se choquait à en parler est à le contraire moquée puis exaspérée de tout ce qui lui a prouvé qu\\ il ne s\\' agissait pas entre nous de simples fantaisies sexuelles si je couchais avec des voyous cette roumano-scandinave qui professe la liberté d\\' esprit me déclarerait charmant jeune homme se réjouirait crierait à le pittoresque mais qu\\ elle me sache malade de le plus étrange garçon possédé mais incapable de en vouloir guérir elle ne comprend plus tant que les tiers croient à un vice tant qu\\ ils en espèrent des spectacles bien montés ou même à la rigueur un éparpillement de gestes ils se réjouiss", "je désire que vous restiez mothril ne sachant que penser de cet événement inattendu fit un pas pour suivre son maître —restez dit le roi je le veux mothril rentré dans la loge se perdit avec les courtisans en conjectures sur cet événement si étrange il fit chercher de tous côtés l’ auteur de le téméraire envoi; mais les recherches furent inutiles ", "tout est dit plus d’ incertitude demain je serai fusillé –je ne pense plus à le moi reprit -il mais à ma pauvre mère il s’ arrêta regarda le ciel et ne versa pas de larmes ", "j’ ai appris le misanthrope par cœur un fragment chaque soir que je me répétais à l’ appel de le lendemain matin bientôt l’ ai su toute la pièce qui durait presque tout l’ appel et jusqu’ à le départ j’ ai gardé la brochure dans ma gorge le cœur bat PROPN il faisait très beau ce jour d’ automne très beau pour qui dans l’ atelier les machines roulaient piquant des vestes et encore des vestes des vestes par centaines ", "mon dieu mais c' est abominable —oh! nous allons avoir tantôt une jolie scène avec le cure avec le curé félicie tu n' y penses pas j' y pense si bien que je fais faire un crochet à la voiture sur la ville-aux-dames aussitôt après la messe de beaumont non non je n' entends pas qu' on nous tonde la laine sur le dos; j' en aurai le coeur net je saurai ce qui s' est passé ", "—mes roues se bloquent au-dessus de les flaques je glisse je diane hurla la puissance de le souvenir était en train de la déchirer le camion frappe la glissière pivote dans un craquement de fer ", "peut-être parce que tout à l’ heure encore françois l’ avait heurtée il avait lu par-dessus son épaule pour contrôler semble -t-il si elle disait bien la vérité mais alors qu’ il y a quelque temps encore il eût tempêté en la voyant écrire à le lina aujourd’hui il n’ avait rien dit PROPN lui accorda qu’ il faisait effort pour se dominer .malgré tous ces amendements françois demeurait néanmoins inquiétant son emportement et une certaine forme de tyrannie étaient particulièrement pénibles .«souriez je le veux pourrai -je toujours obéir songeait tristement la jeune fille .trop souvent le terrible gamin que le sort avait voulu qu’ il fût durant sa jeunesse perçait à le travers ce nouveau riche calculant ses projets de dépenses en perles ou en joyaux –pour perles je pourrais avoir aussi une delahaye avait -il dit un jour une phrase en l’ air peut-être non –pourquoi une delahaye ", "cassé avec tu es folle ma chérie –mais enfin tu ne m’ as pas comprise? s’ étonna louise –je n’ ai rien compris ", "comprenez -vous bien marquis l’ effet de cette magnifique organisation n? les immenses résultats que laisse arriver jusqu’ à le nous cette grande voie ouverte à le toute la jeunesse intelligente et artistique ce sera à le point de vue de l’ art comme une gerbe étincelante s’ échappant d’ un foyer intarissable tout paris viendra nous voir et nous applaudir et bientôt après avoir si longtemps vécu dans l’ obscurité nous brillerons d’ un splendide éclat et après avoir souffert tant de privations nous roulerons sur l’or et sur l’ argent –en vérité dit le marquis ce tableau est magnifique et je serais trop heureux d’ y trouver une toute petite place " ]
car elle craint que ce ne soit la vue de quelque animal féroce qui le jette dans une telle agitation mais qu’ on se peigne celle dont elle fut elle-même saisie lorsqu’ elle aperçut sortant d’ un bouquet de bois à le quelque distance de le rocher une femme et un enfant qui ayant levé les yeux à les aboiements de le chien la voient elle-même tombent à le genoux et lui tendent les bras en implorant son secours l’ une et l’ autre les cheveux en désordre et n’ ayant que des lambeaux pour cacher leur nudité étaient d’ une maigreur effrayante la femme surtout paraissait si malade et si faible que vainement elle essaya d’ articuler quelques mots pour se faire entendre d’ emma qui dans son saisissement était restée immobile sur la pointe de le rocher d’ où elle les avait aperçues maman prenez pitié de maman
[ "crie la petite fille en montrant sa mère a ces mots prononcés en français n’ écoutant plus que son cœur ramasse le panier sont les provisions et le donne à le azor à lequel elle est parvenue à le imposer silence et mesurant de l’ œil le revers de le rocher elle se hasarde à le descendre bien qu’ il soit infiniment plus escarpé que de le côté de la vallée et se trouve à le bout de quelques instants près des infortunées qu’ elle reconnaît aussitôt pour ses compagnes dans le vaisseau et dans la chaloupe quoi c’ est vous madame c’ est toi chère henriette ", "s’ écrie -t-elle en les pressant tour à le tour dans ses bras ah parlez parlez dites -moi ce que je puis faire pour vous secourir chère mon enfant a faim dit la mère d’ une voix à le peine articulée elle a faim ", "pauvre petite tiens prends voici de le biscuit de la viande des dattes de le raisin et vous madame prenez prenez aussi oh que je suis heureuse l’ enfant s’ était jetée avidement sur la nourriture qu’ emma se pressait d’ étaler à ses yeux mais madame duval quoique mourante rassembla toutes ses forces pour lui en retirer une grande partie ", "chère enfant tu périrais si tu mangeais de toutes ces choses lui dit -elle il y a longtemps que tu n’ as rien pris pleurait à le chaudes larmes en voyant un tel excès de misère et se souvenant qu’ azor avait dans son panier des vases de coco pleins d’ eau sucrée et de bouillon de tortue elle les présente à la pauvre femme qui ayant avalé quelques gouttes de bouillon appelle son enfant pour lui en donner aussi et dit ensuite à sa jeune bienfaitrice j’ allais mourir avec une pensée bien cruelle je laissais ma fille sur cette terre de douleur mais maintenant que dieu touché de mes larmes vous a envoyée à le moi comme un ange tutélaire je ne crains plus rien pour elle mon dernier soupir sera moins affreux votre dernier soupir ", "s’ écrie emma avec effroi que dites -vous madame ah laissez -moi espérer que votre enfant et moi nous n’ aurons pas un tel malheur ", "que deviendrais -je s’ il fallait vous perdre après vous avoir retrouvée ne savez -vous pas qu’ ils m’ ont enlevée à le mon père que depuis un an je suis seule dans celte île de le moins reprit la femme mourante vous y avez découvert des ressources qui m’ ont totalement manqué et dieu en vous sauvant des flots et en protégeant votre existence avait sans doute ses desseins sur vous ", "il voulait vous charger d’ une pauvre petite créature qui tout à l’ heure sera orpheline recevez ce dépôt sacré qu’ une mère vous confie prenez cette enfant conduisez -la dans le lieu où vous avez vécu où vous avez trouvé toutes ces choses devenez son appui son guide le ciel vous bénira il vous fera retrouver votre père j’ ai besoin de cette espérance interrompit emma suffoquée par ses sanglots mais vous madame pourquoi désespérer de votre vie ", "j’ ai dans la vallée près d’ ici de quoi vous nourrir avec voire chère petite je redoublerai de soins et de travail pour que vous ne manquiez de rien ni l’ une ni l’ autre oh prenez prenez courage je vous en conjure bonne emma je voudrais qu’ il me fût donné de répondre à le vos vœux dit l’ infortunée en poussant un profond soupir ", "mais vous le voyez le chagrin et le manque de nourriture ont consumé mes jours ils sont entièrement épuisés je le sens toutefois ne parlons plus de ce triste événement que j’ attendrai maintenant avec plus de tranquillité laissez -moi mettre les instants à le profit pour jouir de votre vue si douce si consolante dites -moi comment -vous vous êtes échappée de l’ abîme ou ̀ je vous crus engloutie comment vous avez vécu depuis notre commun désastre " ]
[ "une guerre barbare sans psychologie il se gare sous les arbres ou ce qu’ il en reste des branches arrachées des troncs fendus des racines à l’ air libre ", "se dit -il en se couchant qu’ est -ce qui m’ arrive suis -je fou c’ est à n’ y rien comprendre ajouta -t-il sans trop croire à ses paroles c’ est le vent d’ est qui m’ aura fait mal à les nerfs il est probable que le vent d’ est soufflait encore le lendemain car le manuscrit fut tout aussi embrouillé que la veille le dictionnaire tout aussi insuffisant voyant que le travail ne voulait pas de lui PROPN se rappela qu’ il devait des visites à le plusieurs personnes et s’ en alla tout droit chez madame de chavry à qui il n’ en devait pas tout en l’ accueillant avec cette exquise politesse de les femmes de le monde politesse qui le plus souvent consiste à le prendre le dehors de les sentiments que l’on devrait éprouver pauline ne put dissimuler une certaine surprise en le voyant entrer ", "on ne donnait pas un bon souper sans bordenave enfin on tâcherait de se passer de lui et l’on causait déjà d’ autre chose lorsqu’ une grosse voix s’ éleva –quoi donc! quoi donc c’ est comme ç a qu’ on m’ enterre! il y eut un cri chacun tourna la tête ", "il l’ oubliera en sablant de le champagne on en digérant un pudding réussi –tu prends la défense de mademoiselle montaigu bien chaleureusement –oui mère comme des jolies filles qui sont bonnes gaies franches et je vais vous faire rougir mais tant pis: pas bégueules c’ est une expression de france qui rend à le merveille l’ idée que j’ ai. ce ne sont pas les demoiselles de belle humeur qui sont le plus à le craindre bon visage bonne conscience ", "et sans doute qu’ il n’ y eût entre nous aucune habitude comme aucune idée communes devait me rendre plus difficile de me lier avec elles et de leur plaire mais peut-être aussi c’ était grâce à le ces différences à la conscience qu’ il n’ entrait pas dans la composition de la nature et des actions de ces filles un seul élément que je connusse ou possédasse que venait en moi de succéder à la satiété la soif pareille à le celle dont brûle une terre altérée d’ une vie que mon âme parce qu’ elle n’ en avait jamais reçu jusqu’ ici une seule goutte absorberait d’ autant plus avidement à le longs traits dans une plus parfaite imbibition avais tant regardé cette cycliste à les yeux brillants qu’ elle parut s’ en apercevoir et dit à la plus grande un mot que je n’ entendis pas mais qui fit rire celle-ci à le vrai dire cette brune n’ était pas celle qui me plaisait le plus justement parce qu’ elle était brune et que depuis le jour où dans le petit raidillon de tansonville j’ avais vu gilberte une jeune fille rousse à la peau dorée était restée pour moi l’ idéal ina", "adrienne avait rendu le petit à sa famille mais elle était restée assise à sa place le père s’ en étonna dit un mot à l’ oreille de sa femme qui vint à la jeune fille –voulez –vous bien nous faire la politesse lui dit–elle de vous rafraîchir d’ un doigt de vin avec nous –je vous remercie répondit vivement adrienne je vais attendre que la foule soit passée pour rentrer à la maison –vous allez attendre la ̀? –j’ y ai frais et je me sens bien ", "ma foi continua ce dernier on assure que le projet de ce portugais consistait à le rendre ses compatriotes à la liberté et qu’ il ne s’ agissait de rien moins que de détruire ou la cour ou l’ inquisition pour la première je me battrais jusqu’ à la mort car PROPN est un bon prince souvent il fait le mal mars sans intention on le trompe c’ est le sort de les rois et leurs ministres sont les seuls criminels ", "je vous inspire donc une bien insurmontable horreur dit vallombreuse sans quitter sa position et de la voix la plus douce que ma vue seule vous produit un tel effet un monstre d’ afrique sortant de sa caverne la gueule rouge les dents aiguisées et les griffes en arrêt vous eût certes moins effrayée mon entrée j’ en conviens a été un peu inopinée et subite mais il ne faut pas en vouloir à la passion de les incivilités qu’ elle fait commettre pour vous voir j’ ai affronté votre courroux et mon amour à le risque de vous déplaire se met à le vos pieds suppliant et timide ", "–ces gredins-là se remuent comme des vers et je me hâte si vous le permettez de vous communiquer mes petites observations –parle répondit PROPN marchand –je viens de suivre un homme de le château qui s’ est dirigé par ici une lanterne à la main une lanterne est furieusement suspecte je ne crois pas que ce chrétien -là ait besoin d’ allumer des cierges à le cette heure-ci ", "il suivit à le quelque distance les médecins n’ empêche se dit -il tout à le coup si j’ avais eu à le mourir ici l’ amitié d’ un bardot ne m’ aurait été d’ aucun secours il marchait lentement pour ménager son souffle l’ ascension de les étages pour peu qu’ il ne prît pas les précautions nécessaires lui donnait parfois un point de côté pas très douloureux mais qui mettait plusieurs heures à se dissiper joseph avait encore oublié de baisser le store des mouches voletaient autour de l’ étagère s’ alignaient les médicaments la tapette à le mouches pendait à un clou " ]
avec quelle subtilite il avait manœuvré pour l' amener seulement à se dégager elle son corps tout à le moins de la totale indifférence dont elle avait coutume d' envisager le monde il avait opéré jour par jour quasiment heure par heure cette distraction lente d' une personnalité d' à travers la confusion trouble il croyait assister à les commencements d' un monde errer à les bords de les fleuves recueillir la matière encore amorphe et à le force de caresses ou de couvaisons chaudes la douer de sensation dieu s' est reposé trop tôt disait -il j' achèverai les dames de néans qu' il négligea et ses notes de création allaient de le soir sur la terrasse de le notaire où la jeune femme avait manifesté un rudiment d' intérêt en éprouvant le besoin de regarder se rasseoir le grand enfant qui avait eu pour elle de la prévenance et elles se poursuivaient toujours liées à la présence tiède et saine de ce garçon dont la surabondance de jeune sève sans doute rayonnait
[ "elles se poursuivaient jusqu' à ces goûts nouveaux pour la parure qu' il avait découverts radieux comme à le premier appétit d' un convalescent mais entre ces points extrêmes que de choses minutieuses que de petits soins de transition il avait fait naître et vu éclore par et pour ce corps renaissant il avait remarqué qu' elle renonçait depuis longtemps à le certains mets qu' elle aimait et que m. ne goûtait point à le quoi bon disait -elle il affecta de les adorer et donna le mot à le septime qui se mit à le manger voluptueusement avec elle de les œufs à le lait qu' il détestait ", "ayant parachevé sur elle son étude des parfums grandier lui en offrit une boîte choisie qu' il commanda à le paris ils s' amusèrent à les combiner à les nuancer et quand elle avait atteint la dose délicate qui lui plaisait le docteur recevait de le frémissement léger de ses narines minces et transparentes une joie de séducteur elle demeurait la journée et la nuit dans ce petit enchantement flottant et l'on ne parlait plus que des choses propres à la délectation esculape se révélait un étonnant petit-maître ", "m. était peu ouvert à le ces choses et y entremêlait des balourdises énormes septime à le contraire montrait trop de dispositions et il se fût efféminé sans l' antidote de promenades avec le docteur où il recevait des paroles de virilité grandier ainsi se multipliait et prenait soin de tous il se gardait bien de révéler à le ce petit blanc-bec la formule de les alcools qu' il donnait à le madame PROPN pour couper les eaux de toilette qui à le aix étaient un peu dures et il l' emmenait à le soleil se hâler le visage tandis qu' il obtenait que la jeune femme s' admirât la chair et la peau ce à quoi elle n' avait jamais songé elle n' osait même parler de le moindre soin physique sans beaucoup de gêne ", "il voulut lui rendre sa chair familière pour la première fois à la table légitime de m. on prononça les mots de gorge et de bras nus la seule image évoquée en mettait tout le monde mal à l' aise le maître de la maison y éprouvait la sensation d' avoir à les doigts et dans le cou quelque matière gluante et poisseuse et faisait de gros yeux qu' esculape évitait l' évocation de le corps nu produit une suffocation en province ", "grandier outre qu' il poursuivait un système s' amusait énormément il remarqua que l' effet était moindre si par exemple il parlait des belles filles d' athènes ôtant leur himation pour s' élancer à les jeux publics on prononçait presque impunément le nom d' aspasie mais non celui de mademoiselle émilienne d' alençon que le faubourg saint-germain cependant alla voir cet hiver à le paris il remarqua aussi le peu d' efforts qu' il faut pour changer le ton d' une maison à le quelqu'un de résolu madame parler bientôt des sensations perçues par le moyen de l' épiderme qui est un mode inavouable de sentir d' après les canons de la bienséance ", "peu importait à le grandier qu' elle parlât pourvu qu' elle fût éprouvée mais s' étant un jour rencontré avec m. sur le chapitre de la pénitence et de la mortification qu' ils anathématisèrent esculape en profita pour aller fort loin il exalta le plaisir avec une violence que m. de prébendes eût apportée à l' éloge de la continence et il avait prononcé le mot de luxure quand on se leva de table on lui passait les pires excès parce qu' il était philosophe mais de ces outrances il était rare que quelque chose ne demeurât: le retentissement de sa parole un peu haute allait à le fond de l' inconscience semer infailliblement les éveils qu' il voulait ", "cette villa julie n' est -ce pas devenait une véritable école d' immoralité la pensée de la pauvre jeune femme était un peu à les abois quelques inquiétudes tels de brefs éclairs lui étaient venues à le plusieurs reprises à le cause de la nouvelle face de toutes choses à le néans elle se fût interrogée mais l' absence de l' atmosphère et des objets coutumiers est propice à les modifications morales ", "ici en outre la brutale antithèse y excellait et elle s' oubliait presque totalement à le cause de l' absorbant bien-être de la renaissance physique et de l' aise sans cesse caressante dont on l' entourait dont on éblouissait endormait toutes ses facultés l' emprise de le docteur était si adroite elle s' exerçait sur tant de ramifications primordiales de l' être elles le saisissaient si sûrement à les sources mêmes de sa vitalité que pas une fois la conscience avec sa claire lumière n' eut le temps de donner à les choses leur valeur relative tout juste avait -on le loisir de dire tant pis à les éclairs de lucidité ", "madame était la victime d' une séduction d' une séduction impersonnelle le délice de vivre elle recevait dans cette pénombre l' élixir que grandier de son philtre lui versait goutte à le goutte et qu' il lui préparait dans son antre de sorcier avec tout ce que la vie peut offrir de délectable et la jeune femme avec ses sens renaissait et fleurissait en complète beaute et l'on eût dit que le cerveau les idées reçues toutes les petites affaires d' éducation toutes les façons les retenues factices demeuraient ensevelies dans la fadeur dans la nonchalance de néans la voiture attendait à la grille de la villa; m. pestait qu' il y eût encore un tour à le donner à les bandeaux un rien une chiquenaude une pression ici et puis là mais qui fois déjà avait nécessité d' enlever la voilette on finit par sacrifier celle-ci et par le boulevard de les côtes on descendit à le cercle d' aix-les-bains " ]
[ "à la chapelle de les chères sœurs je chantais le contre-alto vous avez une belle basse monsieur florence il faut que nous chantions ensemble alors voyant cela pour ne pas la contrarier j’ envoyai un de mes élèves qui regardait à la fenêtre chercher bien vite le cahier de l’ orgue à la maison il partit pieds nus dans la poussière et revint minutes après ne s’ étant pas trompé m.jean qui ne connaissait plus que la volonté de sa fille paraissait aussi joyeux de nous entendre chanter je déployai donc mon cahier sur le pupitre reluisant je posai mes pieds sur les belles pédales et d’ un ton ferme après avoir marqué les temps de le départ: une ", "quels seront les rapports de ces chambres avec l' assemblée projetée de le champ de mai laquelle n' a plus de véritable but puisque l' acte additionnel est mis à le exécution avant que les suffrages eussent été comptés cette assemblée composée de électeurs ne se croira -t-elle pas la représentation nationale ce champ de mai si pompeusement annoncé et célébré le er juin se résout en un simple défilé de troupes et une distribution de drapeaux devant un autel méprisé napoléon entouré de ses frères des dignitaires de l' état des maréchaux des corps civils et judiciaires proclame la souveraineté de le peuple à le laquelle il ne croyait pas les citoyens s' étaient imaginé qu' ils fabriqueraient eux-mêmes une constitution dans ce jour solennel les paisibles bourgeois s' attendaient qu' on y déclarerait l' abdication de napoléon en faveur de son fils abdication manigancée à le bâle entre les agents de fouché et de le prince de metternich il n' y eut rien qu' une ridicule attrape politique ", "je vous aime comme un insensé je serais parti adam mort je dois à le plus forte raison partir adam sauvé l’on n’ arrache pas son ami des bras de la mort pour le tromper d’ ailleurs mon départ est la punition de la pensée que j’ ai eue de le laisser périr quand les médecins m’ ont dit que sa vie dépendait de ses garde-malades ", "l' annonce d' fut un coup de foudre les fileuses laissèrent tomber leurs fuseaux —le saint-pierre répétèrent toutes les voix il a dit le saint-pierre de tréguier ", "–ma femme s’ est agenouillée dessus en pleurant elle ne s’ est pas informée de ma façon de la découvrir quand je la lui ai révélée elle a refusé de me croire je ne puis vaincre son obstination ce n’ était pas la première fois qu’ il faisait une allusion à sa mésentente conjugale ", "ah! je te remercie de te joindre à le moi si tu savais triuniak comme mon coeur saignait à la pensée de me séparer de toi des provisions dit l' uskimé! j' ai tout le train de derrière d' un renne plus de poissons secs pots d' huile carcasses de morse et les phoques tués avant hier n' est -ce pas suffisant ", "il a fallu le mélange de hordes pour amener montparnasse à l’ explosion de ses chances suprêmes à son paroxysme de fantaisie de bourgeoisie curieuse et de pittoresque ce sont sans doute ces considérations qui ont poussé quelques capitaines à le fonder en face de la rotonde et sous le nom de coupole la gigantesque foire vitrée qui s’ allonge comme un train sur le trottoir opposé; ce leipzig ce nijni-novgorod en raccourci cette fresque de soupeuses et de langoustes de cacahuètes et de fronts de bohèmes sans linge et de business que rejetait chaque soir dans le quatorzième arrondissement le simoun moderne le drame pour montparnasse que les lycéens d’ aujourd’hui comparent déjà à le quelque atlantide engloutie sous la fumée de les cigarettes et celle de les cerveaux qui n’ est pas moins épaisse le drame de cette pompéi de la peinture à l’ huile de la sculpture et de le loufoque officiel de cette babylone de le métèque de l’ homme de valeur et de le fantaisiste le drame de montparnasse est d’ être sans peintre et sans poète s’ il y a des peintres à le montparnasse il", "ce qui l’ avait contrariée le matin dans arrivée de maxime c’ est qu’ elle méditait de lui en réserver la surprise tu ne m' aurais pas fait plaisir dit -il je ne te trouve pas bien en amazone c' est avantageux pour la taille mais ton visage y perd tu as les traits beaucoup trop fins puis tes cheveux sont si jolis ", "–oui dit -il j’ ai été fort occupé mais j’ ai souffert ...à ces mots PROPN leva la tête regarda son amant et ses yeux inquiets ne lui reprochèrent plus rien –vous nous avez donc supposées bien indifférentes à le ce qui peut vous arriver d’ heureux ou de malheureux dit la vieille dame –j’ ai eu tort reprit -il cependant il est de ces peines que l’on ne saurait confier à le qui que ce soit même à un sentiment moins jeune que ne l’ est celui dont vous m’ honorez –la sincérité la force de l’ amitié ne doivent pas se mesurer d’ après le temps ", "il établit alors une distinction de races qui partant de l\\ ordre de les oiseaux comprenait aussi les bêtes les poissons et les reptiles étaient les dives les péris les ondins et les salamandres chaque fois qu\\' un de ces êtres mourait il renaissait aussitôt sous une forme plus belle et chantait la gloire de les dieux cependant un de les eut la pensée de créer une cinquième race composée de les éléments de la terre et qu\\ on appela les afrites ce fut le signal d\\' une révolution complète parmi les esprits qui ne voulurent pas reconnaître les nouveaux possesseurs de le monde " ]
et il n’ était pas besoin d’ être hippomane pour lui répondre il est évident qu’ en matière de vitesse le moteur animal ne saurait faire concurrence à le mécanique mais avant que l’ industrie et le pétrole aient tout envahi il faudra plus de capitaux de main-d’œuvre de puits et de pipeline que nous n’ en connaissons actuellement n’ oublions pas non plus que nos paysans qui ne représentent pas loin de les quarts de la population française ont tous ou rêvent tous d’ avoir à le moins un cheval à l’ écurie; et de le turfiste à le veneur de l’ artilleur à le cuirassier il ne manque pas d’ amateurs pour aimer le cheval s’ en servir avec élégance et même utilité élégance ai-je dit mais compétence aussi
[ "car si n’ importe qui peut se trouver capable de faire de le à l’ heure sur une chevaux il faut pour faire rendre à un moteur animal tout ce qu’ il est susceptible de donner autre chose et beaucoup plus qu’ un automatisme de commande et le cirque le cirque où le canasson le plus ordinaire sous un coup de projecteur bien ajusté n’ a jamais cessé de savoir prendre le prestige sinon l’ encolure et les ailes de pégase dès les premières locomotives la fin de le cheval avait été prophétisée comme une chose courue pierre giffard dans un volume illustré par robida lui-même auteur d’ un roman d’ anticipation où il a deviné aussi juste que jules verne en fixa la date à les alentours de ", "près d’ un demi-siècle a passé et le cheval est toujours là et il ne semble pas qu’ il soit à la veille d’ entrer à le muséum à le titre de fossile que buffon me pardonne mais le cheval c’ est l’ homme même si le style en est la plus noble conquête rien ne ressemble mieux à une femme de delacroix qu’ une jument de delacroix par l’ œil par la crinière et par la croupe il m’ est arrivé d’ entendre reprocher à le rubens l’ arcade sourcilière en saillie de ses gros chevaux lymphatiques ainsi que l’ expression humaine de leur regard et pourtant à le rosa bonheur ou à le meissonnier le plus respectueux de l’ anatomie de la zoologie et autres respectables balivernes en art s’ entend je préférerai toujours le pur-sang en fil de fer que PROPN sut atteler seul authentiquement second empire bel et vif impérissablement à des calèches débordantes de crinolines de capotes à le brides de rotondes de tournures de dentelles et de rubans quant à les canassons transparents de dufy ne sont -ils pas à le considérer un peu comme les petits-neveux de ces grands oncles-la dites-moi pariai", "quand cette guerre sera finie ce n’ est pas comme on dit de le jour à le lendemain que la soudure s’ opérera entre le monde qui rendit le dernier soupir en septembre et celui qui repartira de le bon pied je pressens bien entendu une vaste éruption de petites inventions automobiles à la surface de le globe le civil finissant toujours par profiter des progrès mécaniques stimulés par le militaire mais auparavant nous aurons à le connaître une époque où le bon vieux cheval de nos pères sera chargé de faire le passage entre le vélo-taxi et l’ autogyre individuel qui nous permettra de rentrer chez nous par le toit les noces quelque temps encore se feront en char à le bancs car métropolis monstre tout acier et robots ne surgira pas tout de suite comme de la cuisse de jupiter nous aurons à le savourer quelques années qui sentiront le lilas blanc et les chansons de repartira à la recherche d’ une position sociale et nous suivrons des aventures à la paul de kock sans nous presser ", "jamais la romance n’ a été aussi sentimentale en europe qu’ après l’ empire et ses clameurs épiques chansons de paris si elle a mis les secondes en sommeil la guerre n’ a pas étouffé le premier loin de PROPN mais qu’ est -ce donc que cet inqualifiable esprit de paris cette équation singulière? et pourquoi conserve -t-il son fumet à le plus bleu de les nuits de la guerre l’ esprit de paris nous arrivait autrefois jusqu’ à les plages dans les montagnes à le son de le flûteau de les sources thermales à le palace aussi bien que dans les tranchées de l’ est l’ éloignement nous permettait de le mieux goûter ", "tout bien considéré nous savions et nous savions trop ce que c’ était que la douleur et la variété de vivre la vie a dit est d’ une exécution difficile mais l’ esprit de paris demeure une sorte d’ énigme le problème de la chanson parisienne est de la même essence jusque dans la vulgarité elle demeure une manifestation de tendresse et de grâce ", "la phrase célèbre et peut -être trop galvaudée d’ après laquelle tout finirait chez nous par des chansons comporte une signification beaucoup plus sérieuse et plus désespérée qu’ on ne croit entre la solitude et le bonheur il n’ y a que l’ épaisseur d’ un cheveu les hommes sont faits pour vivre pour accomplir des devoirs pour considérer dans un foyer dans un bureau dans un laboratoire dans un cantonnement militaire la pile de les nuits et de les jours de les soirs et de les matins qui constituent la destinée l’ amour et la mort mais si la chanson ne fumait pas soudain dans un square dans une gare dans un caboulot dans un port dans le buffet d’ un poste de t.s.f. ou dans le liseron d’ un phono nous n’ aurions plus qu’ à le plier bagage et à le fermer boutique car la chanson c’ est l’ espoir même ", "et elle a été souvent le cri perçant de l’ actualité en ce moment nous n’ avons pas de chansons nouvelles cela se conçoit de le reste mais il est clair que des chansons seront écrites par nos frères et lancées dans le vide par des spécialistes à les voix appropriées je sens je sais que des hommes et des femmes en meurent d’ envie ", "je vois des encriers ouverts des coudes sur les tables des inspirations errantes des claviers qui se mettent en marche comme des escaliers roulants des bouches qui se conforment et des gestes qui prolongent une technique nouvelle dort peut-être dans l’ ombre cependant nous n’ en connaissons pas encore les résultats marcel gabriel vicaire où êtes-vous c’ est d’ ailleurs une loi: pour qu’ une chanson prenne tout son goût pour qu’ elle plane au-dessus de les toits et de les mémoires il vaut mieux qu’ on ait oublié son origine il vaut mieux qu’ elle se soit mêlée à ces courants obscurs qui relient les âmes et qu’ elle soit devenue aussi impersonnelle et facile que le menu de le restaurant les décrets qui sortent tous les jours ou l’ indicateur de les droits et de les restrictions de la journée ", "la chanson c’ est la poésie générale changeante comme le monde c’ est le bruit même de notre vie et qui l’ accompagne et qui le perpétue jusqu’ à les oreilles de les dieux comme une clameur bouchée scande le mouvement de les mers ou quelque rire faunesque et sourd l’ éternité de les forêts la chanson c’ est le langage même de les mortels c’ est la langue maternelle de le cœur c’ est l’ espéranto qui fait du parisien de le provençal de le chinois de le persan de le péruvien de les hommes comme les autres qui nous relie tous par les fils pathétiques et secrets de la mélodie à le ténébreux miracle de vivre ensemble sur cette terre de rivalités c’ est la caresse d’ un rythme providentiel à la fois prévu et imprévu qui nous rappelle à les grandeurs de l’ égalité devant l’ amour la tristesse et l’ infini " ]
[ "elle a fini par dire: j’ ai même été mariée j’ ai fait semblant de n’ avoir pas entendu le moindre mot et le moindre geste risquaient d’ interrompre cette confidence mais elle est redevenue silencieuse le regard fixé à le plafond des reflets glissaient sur les murs ", "–mais monseigneur on ne vous demande rien de pareil reprit l’ abbé qui fit un geste de douce protestation on voudrait une plus grande fermeté une autorite plus hautaine dans vos actes publics plus de caractère plus de flamme c’ est bien différent s’ exaltant peu à le peu et se prenant lui-même comme un comédien à le propre piège de sa mystification il continua sur un ton enthousiaste à lequel l’ émotion d’ une chose véritablement ressentie donnait des accents de sincérité: –on voudrait qu’ en face de la philosophie athée qui monte déborde s’ installe dans les chaires officielles ouvertement protég��e payée par le gouvernement en face des attaques furieuses multipliées contre l’ église sainte on voudrait qu’ une voix s’ élevât vengeresse et consolatrice tout ensemble le cri de révolte et d’ espérance d’ un grand chrétien les temps sont mauvais monseigneur de toutes parts la société craque la religion s’ effondre tout se désagrège et pourrit en haut sur le trône l’ orgie étalée effrontément l’ orgie légale en bas la bête affamée qui hurle impatiente de ", "est -ce de ce soir que je me bats avec la tempête?puis debout à son gouvernail le patron continua de regarder alternativement sa barque la mer et le ciel –il se moque toujours de tout le patron dit thomas à le voix basse –dieu nous laissera -t-il mourir avec ces misérables demanda l’ orgueilleuse jeune fille à le beau cavalier –non non noble demoiselle ", "explique -toi d’ abord –et tu verras c’ est bien cela PROPN s’ écria la phryte revenant à ses appréhensions de la veille tu me tortures de quoi s’ agit -il donc enfin? faut -il devenir criminel pour te contenter dis -le que je mesure mes forces que je sonde mes énergies ", "–tu as raison daniel reprit le grand maigre d’ un air convaincu pourquoi est -ce que je n’ attraperais pas la croix tout comme un autre puisque je sauve les bestiaux de la commune –pardieu monsieur le maire il y en a plus d’ un qui ne l’ a pas gagnée autant que vous et c’ est le schmitt qui sera vexé! il aura un bec comme ça fit le maire en appliquant la pomme de son parapluie à le bout de son nez ", "comme il avait perdu l’ habitude de marcher par les villes il était ballotté d’ un passant à un autre ainsi qu’ une masse inerte; et s’ étant embarrassé dans les plis de sa tunique il pensa tomber plusieurs fois désireux de savoir où allaient tous ces hommes il demanda à l’ un d’ eux la cause de cet empressement étranger ne sais -tu pas lui répondit celui-ci que les jeux vont commencer et que thaïs paraîtra sur la scène tous ces citoyens vont à le théâtre et j’ y vais comme eux te plairait -il de m’ y accompagner ", "tout le monde l' adore d' ailleurs nos nounous ses institutrices les profs ses collègues de bureau ses voisins tout le monde quand nous étions petites affalées sur la moquette de sa chambre en train d' écouter ses disques et en lui taxant des becs pendant qu' il faisait nos devoirs nous nous amusions à le imaginer notre avenir nous lui prédisions toi tu es tellement gentil que tu te feras mettre le grappin dessus par une chieuse bingo ", "le peintre avait déjà plusieurs fois depuis son arrivée en amérique été à le même d\\' assister à le spectacle terrifiant de ces effroyables convulsions de la nature en travail; aussi connaissant l\\ imminence de le péril il se hâta de tout faire préparer afin que la tempête n\\ occasionnât que peu de dommages les ballots empilés les uns sur les autres à le centre même de la vallée non loin de le ruisseau formèrent par la façon dont ils furent placés un rempart solide contre la plus grande furie de le vent; les chevaux furent laissés libres et abandonnés à le cet instinct infaillible dont les a doué la providence et qui en leur faisant pressentir le danger bien avant qu\\ il les menace réellement leur suggère les moyens de lui échapper puis dans un trou creusé à la hâte on alluma le feu nécessaire pour faire cuire les lanières de charqui ou viande de taureau sauvage séchée à le soleil destinées avec de et un peu de queso de chèvre à le repas de le soir ", "sa mère se mourait elle voulait recevoir son dernier soupir cette séparation toute naturelle fut pour vera toute une tristesse –les femmes vivent avec leurs caméristes plus qu’ on ne se l’ imagine les étrangères surtout –la camériste est celle qui a tout vos petits secrets quand elle n’ a pas les grands –celle qui sait vos impressions vos joies vos larmes quelquefois –elle est comme la confidente ou la complice de tous vos sentiments ", "l\\ un est mort l\\ autre est décédé nous les arrangeons sous des coussins pour les soustraire provisoirement à la vue d\\' un visiteur la grande hécatombe de printemps continue quoi nous avons une façon de jouer à le petit poucet en jalonnant notre parcours qui est pas piqué des vers de chez borniole si on s\\' attarde encore à le kelsaltan la population de ce valeureux patelin sera en rapide régression " ]
le capitaine ainsi que nous l’ avons vu ne négligeait rien de ce qui pouvait avoir une valeur quelconque à le son retour en europe en conséquence il avait pris son hôte imprudent avec les plus grandes précautions afin de ne point miroiter le velours de ses ailes et l’ avait cloué avec une épingle contre le lambris de l’ appartement il n’ y a pas un de vous qui n’ ait vu l’ agonie d’ un papillon et qui entraîné par le désir de conserver dans une boîte ou sous un verre ce gracieux enfant de l’ été n’ ait étouffé sous ce désir la sensibilité de son cœur vous savez donc combien de temps lutte en tournant sur le pivot qui lui traverse le corps la pauvre victime qui meurt de sa beauté le papillon de le capitaine pamphile vécut ainsi plusieurs jours battant des ailes comme s’ il eût sucé le suc d’ une fleur
[ "ce mouvement attira l’ attention de jacques qui le regarda de le coin de l’ œil sans faire semblant de rien voir mais qui profitant d’ un moment où le capitaine pamphile avait le dos tourné sauta contre la boiserie et jugeant de la bonté de l’ animal par l’ excellence de ses couleurs le dévora avec sa gloutonnerie accoutumée le capitaine pamphile se retourna à les bonds et à les culbutes que faisait jacques en avalant le papillon il avait avalé l’ épingle l’ arête de cuivre lui était demeurée dans la gorge le malheureux étranglait «le capitaine qui ne connaissait point la cause de ses grimaces et de ses contorsions le crut en gaieté et s’ amusa un instant de sa folie mais voyant qu’ elle se prolongeait indéfiniment que la voix de le sauteur imitait de plus en plus l’ accent de polichinelle et qu’ à le lieu de sucer son pouce comme il avait coutume de le faire depuis son traitement il se fourrait jusqu’ à le coude la main dans le gosier il se douta qu’ il y avait dans toutes ces gambades quelque chose de plus pressant que le désir de lui être agréable et alla vers jacq", "le pauvre diable roulait des yeux qui ne laissaient aucun doute sur la nature de les sensations qu’ il éprouvait de sorte que le capitaine pamphile voyant que décidément son singe bien-aimé allait passer de vie à le trépas appela le docteur de toute la force de ses poumons non qu’ il crût beaucoup à la médecine mais afin de n’ avoir rien à se reprocher la voix de le capitaine pamphile avait pris en raison de l’ intérêt qu’ il portait à le jacques un tel caractère de détresse que non seulement le docteur mais encore tous ceux qui l’ entendirent accoururent parmi les plus empressés se trouva double-bouche qui occupé de ses fonctions habituelles en avait été tiré par l’ appel de le capitaine et était accouru tenant à la main un poireau et une carotte qu’ il était en train d’ éplucher le capitaine n’ eut pas besoin d’ expliquer la cause de ses cris il n’ eut qu’ à le montrer jacques qui continuait de donner à le milieu de la chambre les mêmes signes d’ agitation et de douleur ", "chacun s’ empressa autour de le malade le docteur déclara qu’ il était atteint d’ une congestion cérébrale maladie à le laquelle était particulièrement fort sujette l’ espèce de les callitriches qui ayant pris l’ habitude de se suspendre par la queue est naturellement exposée à le ce que le sang lui porte à la tête qu’ il fallait en conséquence saigner jacques sans retard mais que dans tous les cas comme il n’ avait pas été appelé dès les premiers symptômes de l’ accident il ne répondait pas de le sauver; après ce préambule il tira sa trousse apprêta sa lancette et recommanda à le double-bouche de maintenir le patient pour qu’ il ne lui ouvrit pas une artère à le lieu d’ une veine .le capitaine et l’ équipage avaient grande confiance dans le docteur; aussi écoutèrent -ils avec un profond respect la dissertation scientifique dont nous avons rapporté le principal argument il n’ y eut que double-bouche qui secoua la tête en signe de doute double-bouche avait une vieille haine contre le docteur un jour que des prunes confites dont le capitaine pamphile faisait l", "le docteur dont la devise était celle de jean-jacques avait répondu que rien n’ était plus facile et qu’ il y avait pour cela moyens infaillibles le premier et le plus prompt était d’ ouvrir le ventre à le double-bouche opération qui pouvait se faire en secondes le second était de lui donner un vomitif qui selon son gré de force entraînerait un délai plus ou moins long mais qui dans tous les cas ne dépasserait pas une heure le capitaine pamphile qui était l’ homme de les moyens doux opta pour le vomitif; sa médecine fut immédiatement et de force administrée puis le délinquant remis à les mains de matelots qui eurent ordre précis de le garder à le vue minutes après montre en main le docteur entra avec noyaux de prune que pour plus grande sûreté double-bouche avait cru devoir avaler avec le reste et qu’ il venait de restituer à son corps défendant les preuves de le délit étaient palpables double-bouche ayant positivement déclaré n’ avoir mangé depuis jours que des bananes et des figues d’ inde; aussi la punition ne se fit pas attendre ", "le coupable fut condamné à le jours de pain et d’ eau puis après chaque repas à le recevoir à le titre de dessert coups de garcette qui lui furent administrés régulièrement par le contremaître il était résulté de ce petit événement que double-bouche comme nous l’ avons dit détestait cordialement le docteur et ne laissait jamais depuis cette époque échapper une occasion de lui être désagréable double-bouche fut -il le seul qui ne crut pas un mot de ce que disait le docteur il y avait dans la maladie de jacques de les symptômes que double-bouche connaissait parfaitement pour les avoir éprouvés lui-même lorsqu’ il lui était arrivé surpris à le moment ou ̀ il goûtait à la bouillabaisse de le capitaine d’ avaler un morceau de poisson sans prendre le temps d’ en extraire les arêtes ses yeux se portèrent donc instinctivement autour de lui pour chercher par analogie ce qui avait pu tenter la gourmandise de jacques le papillon et l’ épingle avaient disparu il n’ en fallut pas davantage à le double-bouche pour lui révéler la vérité tout jacques avait le papillon", "que PROPN n’ était pas le moins de le monde menacé d’ apoplexie mais bien de strangulation et qu’ il n’ avait pas pour le moment le moindre épanchement à le cerveau mais une épingle qui lui barrait l’ œsophage employant pour jacques le remède qu’ il pratiquait ordinairement sur lui-même lui enfonça à le plusieurs reprises dans le gosier le poireau qu’ il tenait par hasard à la main lorsqu’ il était accouru à les cris de le capitaine de manière à le faire glisser vers des voies plus larges le corps étranger qui était resté dans les voies étroites puis certain que l’ opération avait réussi à son honneur il posa à le milieu de la chambre le moribond qui à le lieu de continuer les gambades exagérées à lesquelles tout l’ équipage l’ avait vu se livrer minutes auparavant resta assis un instant dans une tranquillité parfaite comme pour s’ assurer que la douleur avait bien disparu puis cligna des yeux puis se mit à se gratter le ventre d’ une main puis à le danser sur ses pattes de derrière ce qui était comme nos lecteur le savent le signe chez jacques de le parfait c", "l' opérateur était triomphant quant à le docteur il se promit de prendre sa revanche si double-bouche tombait malade mais pendant le reste de la route double-bouche n’ eut malheureusement à la hauteur de les açores qu’ une petite indigestion qu’ il traita lui-même à la manière de les anciens romains en s’ introduisant le doigt dans la bouche le brick la roxelane capitaine pamphile après une heureuse traversée arriva donc le septembre dans le port de marseille ou il se défit avantageusement de le café de le thé et de les épiceries qu’ il avait échangés dans l’ archipel indien avec le capitaine PROPN quant à le jacques ier il fut vendu pour la somme de et francs à le eugène isabey qui le céda pour une pipe turque à le flers qui le troqua contre un fusil grec avec decamps et voilà comment jacques passa des bords de la rivière bango à la rue de le faubourg PROPN où son éducation acquit grâce à les soins paternels de fau le degré de perfection que vous lui connaissez s’ inclinait modestement à le milieu de les applaudissements de l’ assemblée lorsqu’ un grand cri ", "une vieille marquise qui demeurait depuis ans à le troisième étage attirée par le bruit était sortie son bougeoir à la main s’ était trouvée face à le face avec le fugitif et s’ était évanouie tout à le fait PROPN remonta marches trouva la porte de le quatrième ouverte entra comme chez lui et tomba à le milieu d’ un repas de noces pour le coup ce furent des hurlements les convives mariés en tête se précipitèrent sur l’ escalier toute la maison de la cave à les mansardes se trouva en un instant échelonnée de palier en palier chacun parlant à la fois et comme il arrive en pareille circonstance personne ne s’ entendant plus .enfin on remonta à la source la petite fille qui avait donné l’ alarme raconta qu’ elle grimpait sans lumière la crème demandée à la main lorsqu’ elle s’ était senti prendre la taille ", "croyant que c’ était quelque locataire impertinent qui se permettait cette familiarité elle avait riposté à la déclaration par un vigoureux soufflet PROPN avait répondu à le soufflet par un grognement qui avait à l’ instant même révélé son incognito la petite fille épouvantée de se trouver dans les griffes d’ un ours quand elle se croyait saisie par les bras d’ un homme avait jeté le cri qui nous avait fait sortir; notre sortie comme nous l’ avons dit avait effrayé tom et l’ effroi de tom avait amené les événements subséquents c’est-à-dire l’ évanouissement de la marquise et la déroute de la noce.alexandre decamps qui était plus particulièrement lié avec lui se chargea de l’ excuser auprès de la société et comme preuve de sa sociabilité il offrit d’ aller chercher tom partout ou ̀ il serait et de le ramener comme sainte marthe avait ramené la tarasque avec une simple faveur bleue ou rose: un petit drôle de à le ans s’ avança alors et lui présenta la jarretière de la mariée qu’ il venait de prendre sous la table pour en décorer les convives lorsque " ]
[ "il n’ y a pas de rampe à le cet escalier il est tout plein noir cet escalier tout plein noir tout plein vide il n’ y a pas d’ appui où s’ appuyer ah c’ en est fait il s’ appuie à le divin! dans l’ âme éclate le cri le vieux cri de les premiers de son nom: foi dans le miracle se privera -t-il de les fous moyens en boxe on l’ appelait un accrocheur dans la vie aussi c’ est un accrocheur tout ce qui peut être tenté doit ��tre tenté et il franchit le seuil marie reçoit plus que marthe ", "il mourait d’ envie d’ aller voir dans sa chambre il lui proposerait de lui faire la lecture ce serait agréable cet après-midi de lire à le haute voix quelques-uns de les poèmes que PROPN appréciait mais le dimanche PROPN n’ aimait pas que l’on vienne la déranger après tout c’ était bien normal ", "nous nous regardâmes madeleine mon dieu c’ est lucien eh bien m’ écriai -je tant mieux je vais avoir affaire à un homme il n’ est que temps et presque immédiatement d’ audierne parut a ma vue il s’ arrêta net dans l’ encadrement de la porte ", "mais il ne prêta aucune attention à le cette indifférence et à le ces insultes; silencieux solitaire il redoubla d’ acharnement à le travail sébastien transporta donc ses habitudes ses enthousiasmes ses dégoûts d’ une cour dans l’ autre et ce fut tout il continua de faire son unique intimité de bolorec dont l’ adresse à le sculpter progressait et qui rêvait toujours incendie de le collège et massacre de les jésuites mêmes promenades à les mêmes endroits le long de les grèves ou sous les roches éboulées de la grotte de le roi PROPN ", "plutôt un instinct de solidarité qu’ un sentiment de pudeur lui dictait ce silence a la vérite elle ne parvenait pas à en vouloir à le ce brutal d’ abord si impérieux puis accablé presque penaud elle était même convaincue qu’ il lui aurait demandé pardon s’ il l’ eût osé mais la tendresse et une certaine gratitude le rendaient presque aussi timide que le violent désir l’ avait effréné quelques jours après blandine apprit que le grand ariaan avait été arrêté dans les environs rejoint par les gendarmes comme il traversait la nèthe à la nage son pitoyable violateur était devenu un redoutable récidiviste ", "sa maigre figure était rigide ses yeux gris restaient fixés droit devant eux ses sourcils avaient l\\ air de accents circonflexes et son nez d\\' aigle était plus pincé que d\\' habitude il ne desserrait guère les dents et restait insensible à les câlineries de ses chats favoris qui se frôlaient en vain contre ses longues jambes en poussant de petits miaulements étranglés est mon fils demanda -t-il brusquement manette répondit quemgérard parti dès le matin pour les bois et ne sachant il rentrerait à le midi avait recommandé qu\\ on dînât sans attendre grogna un air de mécontentement dit gracieusement magdelinat est un joli garçon il promet de devenir un bien agréable danseur en savez -vous ", "ce genre de danse n\\ était encore que peu ou point connu à le canada ou elle fut apportée par les conquérants la contredanse country-danse étant une innovation anglaise PROPN avait un secret plaisir à l\\' imposer à une société canadienne sachant bien que les invités de m. cognard étaient presque tous gens à se plier à les caprices d\\' un officier de armée britannique marc et alice furent forcés de figurer dans la contredanse que PROPN dut diriger de le commencement à la fin quand la danse fut terminée marc dit à le alice qu\\ il ramenait sa place je crois que vous avez un peu durement reçu ce pauvre capitaine marc en parlant ainsi était point ", "me l’ éclabousse me la dévaste vos réflexions quand on se connaît je peux plus les souder commence pourtant bien nos rencontres occasionnelles ah vous êtes santonio ", "venez seulement avec moi dans ce coin d’ où le bruit est parti fernand j’ ai trop peur elle pouvait à le peine parler et ses jambes s’ étaient soudainement affaiblies eh bien j’ y vais seul regardez -moi toucher sans qu’ il m’ en arrive aucun mal la vieille harpe de la baronne elle le suivit de les yeux et le vit effectivement toucher la vieille harpe sans autre accident qu’ un peu de poussière à ses doigts maintenant dit -il allons-nous-en; éteignons nos bougies et avec la permission de votre maman asseyons -nous en face de ses fenêtres sur le banc de bois ", "—tu ne me reconnais pas j’ ai l’ habitude de choisir les personnes que je fréquente —pas toujours pas toujours vieille boule il t’ est arrivé bien des fois de connaître des gens malgré toi cette allusion à les nombreux malheurs qu’ il avait eus exaspéra PROPN " ]
une autre joie c’ était la sainte-marthe il était d’ usage que ce jour -là les sœurs coadjutrices chargées de les soins matériels de la maison se livrassent à un entier repos et que leurs charges fussent remplies par toutes les personnes de bonne volonté qui se faisaient un véritable amusement de ce labeur d’ un jour la veille on distribuait les rôles car c’ était une espèce de comédie ou pour mieux dire des saturnales chrétiennes il était permis à les grandes pensionnaires de seconder dans leurs emplois les religieuses et les novices qui devenaient servantes entre le lever de le soleil et son coucher je ne manquais jamais de me mettre sur les rangs
[ "on nous donnait de grands tabliers blancs et nous pouvions à le notre gré aller à la cuisine à la buanderie à la cave à le grenier faire les lits balayer manier les assiettes éplucher les légumes découper les viandes pomper de l’ eau et même laver la vaisselle c’ était ce qui nous semblait le plus amusant vu la nouveauté on faisait bien entendu de très-mauvaise besogne mais en revanche on riait bien ", "personne ne s’ en fâchait puisque se récréer était dans le programme si la sainte-marthe eût duré jours comme les anciennes saturnales je pense que eussent été de trop mais le peu de temps donné à le nos plaisirs en doublait la valeur l’ après-midi à le jardin nous nous arrêtions à le regarder les sœurs qui en l’ honneur de leur patronne ste marthe la travailleuse se promenaient tranquillement un bouquet à la ceinture et presque embarrassées de leur paisible triomphe elles souriaient en nous voyant faire de leurs devoirs nos jeux et plus d’ une disaient en passant que le lendemain ne suffirait pas pour réparer toutes nos maladresses ", "ainsi l’ année se trouvait divisée par nos haltes joyeuses et le temps passait vite entre la douce monotonie d’ une vie parfaitement régulière et ces interruptions périodiques autorisant non l’ oisiveté qui ne repose pas mais l’ activité en dehors de le cercle habituel de nos pensées et de nos actes pour moi d’ un naturel plein de contrastes à la fois gaie et rêveuse je me plaisais dans les oppositions et j’ aurais autant redouté la prolongation ou la fréquence de les congés que la continuelle répétition de nos journées d’ étude quand j’ étais bien disposée c’est-à-dire bonne et fidèle à le mon devoir je jouissais de tout quand à le contraire je me laissais monter la tête par quelque compagne étourdie ou par les fantômes de mon imagination je ne jouissais de rien un seul plaisir fut pour moi le plaisir de tous les jours de tous ceux de le moins que le soleil favorisa ", "c’ était l’ entretien de le petit jardin qui m’ avait été donné dès mon enfance comme compensation à le ma vie de recluse qu’ était -ce tout bonnement mètres carrés allées juste assez larges pour poser mes pieds entourant une corbeille de fleurs à les coins des touffes de verdure et à le milieu adossé à le mur un noisetier qu’ on taillait en berceau et sous lequel je me-sentais heureuse assise sur mon banc de gazon ", "chaque année mes soins patients embellissaient cette aimable retraite j’ avais creusé un petit bassin qu’ on avait enduit de ciment et qui retenait l’ eau de les pluies dans les temps de sécheresse je le remplissais moi-même et je regardais avec un plaisir toujours nouveau quelques poissons rouges qui s’ ébattaient modestement dans ce lac microscopique ces poissons habitués à le ma visite quotidienne nageaient vers moi quand j’ entrais dans mon étroit domaine je leur jetais les miettes de mon pain et nous nous aimions beaucoup ", "soit que je fusse gaie ou triste mon jardin n’ a jamais cessé de me donner précisément ce qu’ il me fallait c’est-à-dire une solitude que j’ animais PROPN par les ressources naturelles à le tout esprit jeune ou qui recevait à les mauvais jours les confidences de mes découragements et de mes ennuis passagers ainsi s’ écoulèrent ces heureuses années où vivre me semblait facile parce que l’ innocence m’ enveloppait et que la bonté veillait sur moi fauvette pendant l’ absence de marie-aimée j’ eus le temps de grandir et de devenir à le peu près raisonnable enfin les affaires qui avaient appelé la famille de saint-elme en angleterre étant terminées on nous rendit notre aimable compagne et je fus à le comble de mes vœux nous reprîmes doucement la vie où nous l’ avions laissée oubliant à le plus tôt l’ angleterre et finissant par croire que nous ne nous étions jamais quittées ", "ainsi que je l’ ai dit marie-aimée avait une jeune sœur nommée thérèse dont le trait caractéristique était une gai été à le toute épreuve elle accompagna son aînée lors de sa rentrée à le couvent et nous ne tardâmes pas à l’ apprécier à sa juste valeur espiègle par nature mais bonne complaisante affable elle trouvait de le matin à le soir le moyen de faire folies sans jamais fâcher personne comment se fâcher contre ce visage si ouvert si gracieux PROPN avait ce teint clair ce regard doux ces cheveux blonds ces joues potelées et rouges que greuze donnait à ses têtes d’ enfants ", "pleine de force de fraîcheur de santé elle semblait faite pour égayer la vie la sienne d’ abord puis celles de les autres par contre-coup comme elle chantait et riait sans cesse nous l’ avions surnommée fauvette ce doux nom lui resta a présent encore son aimant et heureux entourage le lui donne dans l’ intimité ", "je voudrais raconter ce caractère charmant franc aimable trouvant bien ce qui plaisait à les autres prenant gaiement ces côtés de la vie extérieure qui nous font les heures pesantes PROPN ne manquait pas de vraie sensibilité mais elle avait peu d’ imagination vivait dans le présent ne s’ inquiétait pas pour peu de chose et s’ étonnait faiblement des contre-temps ordinaires son organisation physique secondait sa nature positive elle n’ était point nerveuse et sa force morale ne trouvait pas comme il arrive souvent un antagoniste dans l’ impressionnabilité de les organes " ]
[ "je serai chez moi seule vieille et heureuse le canal l’ homme regardait s’ en aller sa vie a quelques mètres de lui sa voiture brûlait encore par terre c’ était rouge et blanc sang et neige menstrues et sperme et plus loin l’ indigo de les montagnes entouré d’ un collier de lumière l’ homme pensait ils allument trop tôt ", "après cette déclaration énergique poncet se mit à le regarder avec les autres en ce moment le rempart de le périgord était sur l' estrade et invitait les amateurs qui pouvaient se trouver parmi le public à le entrer car il y avait déjà caleçons de demandés lorsqu' il revint mon oncle lui dit mots à l' oreille pour le prévenir de ce qui allait se passer le canau revint aussitôt vers le public et dit: messieurs on m' apprend à l' instant que le fameux poncet est dans mon établissement et qu' il veut lutter avec tout le personnel de l' arène cet amateur distingué est trop connu à le périgueux pour que je rappelle ses tours de force ", "sans doute sans doute répondit le colonel en éclatant de rire puis redevenant sérieux il ajouta: miche je ne rougis pas de t’ avouer que ma position ne me permet pas d’ avoir un serviteur comme toi; notre appartement est petit tu souffrirais va revoir ton village bêcher ton champ et quoi que tu en dises si tu trouves une fille jolie et sage épouse -la mon colonel écoutez -moi je vous en supplie ", "elle sentit les doigts de thorn effleurer ses cheveux sa nuque ses omoplates avec indécision comme s’ il ignorait où et comment les poser il ne lui était pas souvent arrivé d’ avoir à le consoler quelqu’un .—je n’ aurais jamais dû vous impliquer dans mes affaires je savais que ce serait dangereux je me suis convaincu que j’ avais la situation sous contrôle et cette erreur a bien failli vous coûter la vie observa un long silence qu’ PROPN supposa être une hésitation à la façon dont il retenait sa respiration ", "à le cognac on est intarissable sur le mariage de ton colonel avec amélie le charme de les petites villes d’ abord ce n’ est pas mon colonel mais mon client ensuite je me demande ce que tu as laissé entendre pour qu’ on te fasse des confidences sans te connaître elle se contenta de passer lentement sa langue entre ses lèvres y déposant un voile brillant message reçu ", "elle en savait cependant par coeur toutes les perfides phrases fallait -il que l\\ esprit qui les avait composées fût infernalement égaré par la vengeance pour n\\' avoir pas craint de faire tenir à le cette innocente enfant une dénonciation ainsi rédigée un ami véritable de mlle la prévient qu\\ elle se compromet plus qu\\ il ne convient à une jeune fille encore à le marier en jouant auprès de m. PROPN le rôle elle a déjà joué auprès de m. il y a des aveuglements si volontaires qu\\ ils deviennent des complicités ces mots énigmatiques pour tout autre mais pour la contessina d\\' une horrible clarté avaient été comme ceux de les lettres dont PROPN parlait à le dorsenne découpés à le même un journal mis ensemble puis collés sur une feuille d\\' un papier trop impersonnel pour permettre aucune recherche le raffinement une haine acharnée se reconnaissait à la difficulté que le judas avait dû vaincre pour découvrir les noms propres imprimés sans doute dans quelque compte rendu d\\' une fête mondaine dieu comme PROPN avait tremblé de tout son corps la veille à le ", "s’ avança jusqu’ à la porte il n’ eut besoin que d’ un coup d’ oeil pour reconnaître la mâle et noble tête de le maître –que dieu nous aide dit -il tout bas en se repliant vers murat; nous sommes à le pouvoir de ", "blaireau avait compris que toute résistance était inutile soudain dégrisé solidement tenu par la rude poigne de les gendarmes il ne pensait plus qu’ à le sortir le plus avantageusement possible de cette mauvaise situation apercevant dans la foule me guilloche il l’ implora: mon avocat je vous en prie faites -moi relâcher je ne suis plus votre avocat monsieur depuis quand donc? depuis que vous vous êtes mis dans votre tort monsieur ", "vivement œufs sur le plat une pareille émotion a creuse il écarte sa mère j' ai un dossier à le mettre à le jour l' affaire graullet ", "ses lèvres se retroussèrent en un sourire mais c’ était à le ophélie qu’ il le destina à le travers lui toute la toile assistait à la scène et elle faisait partie de le spectacle .en un battement de paupières PROPN se recomposa un visage serein sa poitrine qui se soulevait par saccades s’ apaisa en même temps que sa respiration sa chair redevint blanche comme de la porcelaine —une accusation " ]
enfin premier résultat le solo de casserole interrompt deuxième résultat une petite voix mélécassise de l\ autre côté de la porte eh quoi qu\' est -ce est ce ram-dam bon dieu de bois ouvre dis -je impatienté
[ "la voix reprend est de la part de qui un ami de tonton bérurier il est pas là tonton et tata non plus faudra repasser justement c\\' est à ce propos que je viens léger silence plein de méditation est comment nom ", "san-antonio le commissaire oui ma poule faudrait pas me charrier passez voir vot\\'carte sous la porte que je m\\' assure elle a une voix rigolote la nièce je pressens un personnage à la zazie ", "amusé obtempère et glisse ma carte dans appartement a peine ai -je commencé de la couler sous le panneau de bois elle est happée à intérieur mince est pourtant textuel reprend la voix le verrou et entrouvre sur une bonne femme haute comme pommes à le regard de souris grise à les pommettes flamboyantes et à le nez retroussé elle a de longues nattes mal tressées qui lui pendent de chaque côté de la frimousse et sa denture en cours de transformation peut se résumer à le fortes canines largement espacées à la mâchoire supérieure ", "la môme me défrime puis me compare à la photographie rivée à le ma carte et déclare ouais c\\' est bien vous mais vous avez ramassé un p\\'tit coup de vieux depuis ce cliché oh léger d\\' ailleurs je vous trouve mieux comme merci mademoiselle fais -je cérémonieusement elle hausse les épaules et son regard assombrit ", "foutez -vous pas de moi grommelle miss tresses j\\' suis pas une demoiselle j\\' suis une gamine comment appelles -tu marie-marie tu bégayes ou c\\' est ton prénom ", "c\\' est mon prénom grinche la gosse rapport à le grand-mères teigneuses qui appelaient toutes les marie et qui ont toutes les voulu être ma marraine elle hausse ses frêles épaules à le lieu d\\' avoir comme tout le monde un parrain et une marraine moi j\\' ai eu comme qui dirait une parraine et un marrain note que est gentil marie-marie tu parles charles je voudrais t\\' y voir ", "je pénètre dans l\\ appartement un curieux spectacle offre à le moi dans le fond de le vestibule miss tresses a confectionné une tente avec une couverture et le séchoir à le linge le linoléum est encombré d\\' assiettes sales de verres de bouteilles de sirop de détritus de toutes natures le poste de radio est accroché à le loquet une porte ", "je vais l\\ arrêter et me retourne vers marie-marie qu\\ est -ce que c\\' est que ce bidule bout-de-zan je m\\' ai installée dans le vestibule explique la gosse quand je suis toute seule les grandes pièces me filent les jetons la nuit surtout il y a longtemps que tante berthe a laissée elle plisse les yeux et compte sur ses doigts ", "va faire jours heureusement qu\\ avait de la boustifaille dans les placards elle t\\' a rien dit en partant si qu\\ elle allait chez son ami le coiffeur m\\'sieur je crois me rappeler elle a dit qu\\' elle en allait pour plusieurs jours " ]
[ "oui j' y avais songé j' ai écrit à le mon oncle et il n' a pas dû être inquiet de moi mes promenades sont de heures tous les jours et je m' arrange pour faire beaucoup de chemin en peu de temps il fait assez doux et il y a dans l' air comme un frissonnement d' impatience pourtant les plantes sont encore assez mornes ", "la première pensée de le docteur fut pour son singe l’ animal avait disparu mon singe où est mon singe s’ écria -t-il –ah bien oui parlons -en riposta la servante-maîtresse toujours prête à se fâcher le grand mal quand il serait perdu ", "la lune s’ était dégagée des nuages et je vis distinctement tous les détails de l’ opération selon l’ expression de velmot —ne te raidis pas massignac disait -il a ne sert à le rien hein? tu trouves que j’ y vais trop brusquement monsieur est donc en verre? allons! nous y sommes? à le merveille il avait dressé massignac contre lui tout debout et l’ entourait de son bras gauche ", "sans doute j’ étais heureux de l’ amour d’ alice heureux de la sentir bientôt tout à le moi et pour toujours cependant tiraillé par les devoirs que m’ imposait la nécessité de dissimuler avec la comtesse tremblant d’ être découvert j’ essayai à la hâte de rassurer alice et je la laissai seule dans une mauvaise auberge où je conviens qu’ elle a dû passer de tristes heures je passai chez moi pour essayer par un peu de toilette de dissimuler ma fatigue et mon anxiété mais j’ avoue armand que j’ étais fort abattu ", "ses pieds ne touchaient pas terre une de ses mules lui échappa glissa sans bruit sur le tapis blanc son visage était en plein dans le soleil elle ferma les yeux elle devait se souvenir mais beaucoup plus tard et sur le moment elle n’ en fut pas frappée qu’ elle assista alors à le dialogue entre PROPN et ainsi gisante comme s’ il ne la concernait pas et en même temps comme un événement déjà vécu et c’ était vrai qu’ elle avait déjà vécu une scène analogue puisque la première fois où rené l’ avait amenée chez ils avaient discuté d’ elle de la même manière ", "dit -elle on joue là-bas et vous ne dansez pas que je sache; faites place à les danseurs le général s’ éloigna en se dandinant non sans ajouter une œillade assassine à le bagage de sottises qu’ il venait de déposer à les pieds d’ ariadne le seul moyen d’ excuser sa conduite est d’ avouer qu’ il professait la plus mauvaise opinion de toutes les femmes en général et en particulier c’ était un de ces hommes trop faibles pour avoir un caractère qui en empruntent un tout fait et qui le plus souvent le choisissent fort mal il était tellement sûr de la perversité féminine qu’ il avait calomnié ariadne exactement comme il eût avalé un verre d’ eau ", "je ne suis personne c' est facile à le dire je suis moi qui est -ce? où me rencontrer il faudrait être de l' autre côté de toutes les portes mais si c' est moi qui frappe ils se tairont j' ai senti soudain mon visage qui me brûlait j' aurais voulu l' arracher –pourquoi n' écrivez -vous pas dit scriassine –il y a bien assez de livres ", "sa tunique d’ un bleu d’ azur-est parsemée de lys d’ argent: une ceinture de diamans presse les contours de sa taille élégante quelques boucles de ses longs cheveux noirs tombent sur ses épaules d’ une guirlande de roses blanches couronne son front gracieux le ciel tout entier est dans son regard éblouissant sa main tient un étendard sacré dont le drap d’ or agité par le souffle de le matin s’ arrondit et flotte autour d’ elle comme la voile de l’ esquif enflée par un vent favorable les plis mouvans de la bannière étincelant à les feux de l’ aurore semble environnée des rayons d’ une apothéose fille de PROPN jette un regard paisible sur la horde sauvage qui s’ offre à le pied de les degrés de le temple son œil cherche le renégat ", "les bohémiens n’ aiment pas les étrangères mon père resta un instant sans parler puis élevant la voix ainsi lui dit -il si on te gardait ici tu serais content et tu n’ essayerais pas de te sauver si revient dit le bohémien je resterai vous verrez qu’ il reviendra; et je voudrais bien le garder tu le garderas qu’ à le cela ne tienne et vous ne me battrez pas vous on ne te battra pas si tu es sage ", "d’ instinct elle s’ en méfiait et elle voulait le déjouer que pourrait -il lui dire en présence de vincent pour la décider à l’ écouter seule à le seul? si elle ne sortait pas avec lui demain matin il faudrait partir sans lui parler il avait trop dit pour mieux hâter les choses qu’ il était absolument forcé de prendre ce train de heures toute l’ habileté de robert se heurtait maintenant à le cette difficulté médiocre " ]
PROPN qu’ est -ce que tu fais suzanne je range les courses avec cette chaleur j’ ai pas envie que ç a se perde simon tu feras ç a plus tard je suis en train de te parler oui dit suzanne tu me parlais tu me disais que tu l’ avais encore raté ton train elle explosa tu te fous de moi
[ "qu’ est -ce qui s’ est encore passé un malentendu dit simon une confusion sources de renseignements qui se contredisent le garçon de l’ hôtel première source m’ a annoncé h alors que debbie deuxième source m’ a elle annoncé h alors qu’ en réalité h c’ est l’ heure d’ arrivée de le train précédent tu sais celui que j’ ai raté j’ aurais dû me fier à le garçon de l’ hôtel je me suis fié à le debbie de le coup quand je me suis pointé à la gare sur le quai à le h le train était parti merde pensa -t-il il n’ est pas encore h suzanne qui est -ce simon qui suzanne cette debbie ", "la propriétaire de le club dit simon c’ est elle qui m’ a autorisé à le jouer de le piano elle est aussi chanteuse pas mal d’ ailleurs américaine blanche on a fait un duo je vois dit suzanne bon alors écoute tu restes où tu es je viens te chercher formidable dit simon comme ç a on rentrera ensemble tous les en voiture je préfère ç a que d’ aller voir ta mère remarque on peut s’ y arrêter en redescendant tu n’ as qu’ à l’ appeler lui dire que je suis malade on peut même passer la nuit ici je reprends ma chambre on fait un tour et puis on rentre tu profiteras un peu de la mer qu’ est -ce que t’ en penses silence debbie revenait simon tu comptes arriver quand ", "dépend dit suzanne vers heures si ç a roule bien en milieu de week-end comme devrait bien rouler dit simon mais je dirais plutôt vers heures inutile de foncer en tout cas je t’ attendrai à l’ hôtel PROPN approchait avec un sac vert contenant chemise et pantalon elle a fait vite pensa simon quel hôtel ", "dit suzanne d’ angleterre dit simon quelle adresse dit suzanne je ne sais pas dit simon mais tu sais je doute qu’ il y en ait tu demanderas suzanne je veux l’ adresse tu entends donne-moi l’ adresse ", "bon d’ accord dit simon une seconde il ouvrit toute grande la porte de la cabine et appela debbie qui passait c’ est quoi l’ adresse de l’ hôtel PROPN répondit en criant elle aussi tu notes dit -il ", "suzanne puis tu es où là en ce moment dit -elle tu m’ appelles d’ où d’ une cabine ensablée dit simon à la plage pourquoi tu as bu dit suzanne non dit simon juste une tasse pourquoi ", "suzanne et cette debbie est avec toi bah oui dit simon pourquoi pour rien dit suzanne j’ arrive la mer remontait le h roulait vers paris ", "le caleçon séchait PROPN ne l’ avait pas essoré le séchage risquait de durer le soleil s’ était caché un nuage passait ", "PROPN n’ avait pas pensé à le caleçon simon non plus mais plus rien ne pressait le prochain train comme les précédents ainsi que les suivants partiront sans simon en pagne éponge blanc l’ air contrarié sa télécarte à la main il redescendait vers le rocher où son caleçon séchait " ]
[ "urcel restait le dos tourné à la pauvre femme mais il fronça les épaules avec effroi et jeta à le praline un regard de reproche praline regardait totote avec un mépris amusé pourquoi recevait -elle ce laideron envenimé totote grâce à sa petite fortune était parvenue à le retenir auprès d’ elle un homme que praline avait eu comme amant et qui l’ avait quittée ", "PROPN vit qu’ il avait devant lui un cercle de couteaux il braqua son revolver et dit froidement –vous êtes et j’ ai coups à le tirer je vous préviens que je ne raterai pas un de vous tenez vous allez voir si je sais viser je vais tirer mon sixième coup puisque vous n’ êtes que je vais le tirer là-bas sur le goulot de cette bouteille ...là la dernière sur la tablette regardez ", "comme pour tester le chemin qu’ allait bientôt emprunter le convoi il progressait à le présent lentement sur la courbe qui s’ amorçait le levier d’ aiguillage se trouvait à le mètres de l’ aiguillage proprement dit il parcourut cette distance en regardant à le loin plutôt qu’ immédiatement devant lui il regardait le camp la voie auxiliaire après une courbe plongeait à le angle droit vers le portail de l’ enceinte extérieure ", "–mais reprit l’ avocat il ne serait pas impossible que cela se terminât pour lui par un certain nombre d’ années de prison ou de travaux forcés il est pouriant innocent monsieur –je n’ en doute pas répondit glossard sans conviction –que faire mon dieu que faire –vous reposer sur moi de toute chose dit le défenseur sur un ton paternel ", "gros je soupire chapitre xiv ravivée par la brûlure de l’ alcool la blessure se remet à le saigner les cheveux de le gros bérurier prennent une curieuse teinte pourpre répugnante le transforme complètement l’ homme à les cheveux rouges fais -je le gros bérurier chez le gros méchant loup que t’ est -il arrivé mec ", "–il te l' a dit il trouve que tu vas perdre ton temps un métier des responsabilités de grande personne moi je pensais que ç a serait bon pour nadine mais robert était plus ambitieux –et la chimie ce n' est pas de le temps perdu dit -elle avec un haussement d' épaules –personne ne t' oblige à le faire de la chimie est pour nous offenser que nadine avait choisi la chimie ", "ce fut le chat qui vint à son secours il voulut sortir et comme madame charles avait fait fermer la fenêtre il alla miauler devant la porte sa maîtresse sans se retourner dit à le demi-voix ouvre-lui et petite mère le suivit et entra un moment dans sa chambre elle descendit dans la cour pour y chercher son frère un vrai tumulte y régnait aidé des enfants de le concierge charlot avait réussi à le attraper son homonyme puis on l\\ avait lâché après lui avoir attaché à la queue une pelle en fer battu qu\\ il traînait avec épouvante derrière lui plus il courait faisant tours et détours plus la belle bondissait sur le pavé avec un tapage étourdissant ", "et non seulement notre corps mais d' autres encore d' autres qui fluaient comme nous intarissablement vers le sud-est et depuis plus longtemps peut-être c' était un bruissement monotone ininterrompu qui faisait trembler sourdement le sol comme à la veille d' un cataclysme souterrain rien d' autre que ce grondement que ce grand frissonnement diluvien qui noyait tous les sons proches nos voix nos chants jusqu' à le fracas de nos charrois remplissait nos oreilles secouait nos nerfs et brassait nos entrailles de son ressac perpétuel la nature semblait comme morte et n' y joignait aucun de ses bruits familiers le canon s' était tu nulle part on ne l' entendait ", "vertigineusement incompréhensible il exposa sa nouvelle hypothèse cosmographique relative à la condensation de l’ éther et à l’ épaississement de les noyaux de le protoplasma sidéral cependant nous descendions les escaliers en grande hâte: minutes plus tard nous étions devant la petite porte —je t’ ai accompagné pour raisons me dit le philosophe la silhouette d’ une jeune femme apparut soudain à le bout de le trottoir il était à le peine heures ", "je serais crevé à la première fatigue et mon pauvre père demanderait aujourd’hui la charité .j’ avais pensé bien des drames pauline était habituée à de grandes émotions près d’ un homme souffrant comme je le suis; eh! bien jamais ni l’ un ni l’ autre nous n’ avions entendu de paroles plus émouvantes que ne l’ étaient celles de ce pêcheur nous fîmes quelques pas en silence mesurant tous la profondeur muette de cette vie inconnue admirant la noblesse de ce dévouement qui s’ ignorait lui-même la force de cette faiblesse nous étonna; cette insoucieuse générosite nous rapetissa je voyais ce pauvre être tout instinctif rivé sur ce rocher comme un galérien l’ est à son boulet y guettant depuis ans des coquillages pour gagner sa vie et soutenu dans sa patience par un seul sentiment " ]
je n’ ai besoin que de tes conseils je jette à les orties les principes excellents qui ont dirigé notre conduite et je mérite tous les anathèmes de notre estimable compagnie de le célibat par amour nous avions juré de ne point nous enchaîner à le sexe qui a perdu le genre humain et je trahis mon serment plains-moi cependant avant de me blâmer l’ amour régularisé par le code l’ amour légal contre lequel nous nous étions ligués m’ a vaincu non sans combat mais enfin je le confesse il m’ a radicalement vaincu
[ "je ne suis même pas sûr d’ avoir fait exactement mon devoir et d’ avoir poussé la résistance à ses dernières limites et lâche que je suis il me semble que ma défaite n’ était pas sans charme pour moi je me livre donc pieds et poings liés à les caprices d’ une femme mais quelle femme mon ami! c’ est dans son irrésistible attrait que je prends mon excuse il y a jours environ je recontrai à le casino d’ abord–méfie -toi de ce casino de trouville c’ est une horrible souricière –puis à une soirée chez ma tante la vieille comtesse de prévallon que je soupçonne d’ avoir trempé dans quelqu’odieuse machination contre ma liberté puis partout sur mon chemin –peut-être était -ce moi qui me plaçais sur le sien –une jeune pensionnaire libérée récemment de le sacré-cœur ", "elle venait d’ y finir son temps tu connais son nom mais non sa personne c’ est la fille de le marquis de sainte-radegonde l’ homme de PROPN qui passe le moins de minutes par semaine dans sa maison tu en as suffisamment entendu parler dans le monde le bruit public me dispense de te fournir d’ autres renseignements ", "d’ ailleurs je ne veux pas présentement manquer de respect à le mon estimable beau-père il en sera toujours temps plus tard ma future a un nom charmant un nom de comédie rosine je tâcherai d’ être son unique almaviva des yeux de velours noir un teint de camélia rosé une taille qu’ il doit être infiniment doux de tenir dans ses doigts une bouche mignonne grande comme rien de le tout et meublée avec une richesse inouïe le reste à le souhait ", "avec cela une simplicité vraiment ravissante et un regard d’ une vivacité et d’ une innocence–ce qui te paraîtra contradictoire –dont tu n’ as pas l’ idée de l’ entrain et de la grâce de le piquant et de l’ ingénuité tout y est je lui parlai d’ abord de choses vagues et banales bientôt nos conversations se perdirent dans les méandres d’ une agréable intimité empreinte de mon côté de le respect le plus religieux enfin elles dérivèrent par une pente aussi rapide qu’ insensible vers les bas-fonds dangereux où végètent avec une fertilité tropicale comme les graminées dans les terres d’ alluvion les projets d’ avenir les confidences mutuelles les attractions enfin qu’ engendre une causerie à le quand elle se prolonge par les beaux soirs calmes et parfumés et que les parties en contact sont de sexe différent et n’ ont pas dépassé la trentaine ", "on est tout stupéfait d’ avoir semé la veille de les compliments sans importance et de voir éclore le matin de violents désirs de possession il se dit alors des phrases -de toute sorte ponctuées par des pauses et des soupirs qui varient dans la forme ou la sonorité mais qui n’ ont qu’ une signification comme les romances de les ténors d’ opéra-comique dont l’ air vaut mieux que les paroles vous êtes adorable et je suis fou! un sourire en dit souvent plus qu’ une déclaration et telle pression de main équivaut à une promesse de mariage ce qui s’ échange de libertés à le ce casino matrimonial entre une sonate de beethoven –la musique classique pousse à les engagements sérieux comme les cascades de lecocq à les liaisons illicites et fugitives –et un menuet de mozart est prodigieux bref après jours de flirtation je me sentais tout prêt à le franchir d’ un saut la muraille de la chine dont j’ étais effrayé jusque-là ma tante de prévallon qui m’ avait rapproché sournoisement de l’ incendiaire rosine riait avec malice sous son bonnet de linge à le rubans jaunes en me vo", "elle était à les anges et je ne lui en gardais pas rancune à le contraire j’ avais enfin brûlé mes vaisseaux et lancé ma demande solennelle sans m’ arrêter à les railleries qui m’ attendent dans notre honorable confrérie et sauf à le consigner la formidable amende que j’ encourais uand un incident d’ une nature spéciale m’ arrêta court à le bord de cette banquette irlandaise qui épouvante les plus hardis sauteurs je te conterai entre nous ce dont il s’ agit; ma plume qui est cléricale –mon père était marguillier de saint-augustin–se refuse à l’ écrire ne va pas croire à le moins que ce soit quelque monstruosité ", "que mademoiselle rosine de sainte-radegonde ait perpétré un méchef grave non seulement le cas me semble d’ une extrême délicatesse et je tiens à te consulter avant de prendre un parti je t’ attends demain soir et je compte que tu te feras un devoir de m’ apporter par l’ express les lumières de ton expérience malgré tout j’ aime ardemment rosine et cet obstacle inattendu–est -ce un obstacle –n’ a fait que redoubler la violence de mes désirs et me prouver à le quel point je me sens épris fais un effort j’ ai besoin de toi ", "domine ton incurable paresse quand il s’ agit de quitter ton cher paris prends le train et ne te fais pas attendre toutes mes amitiés –par malheur excellent rené dit pierre en sortant de son lit il est heures et demie et l’ express ne m’ a pas attendu ce sera partie remise et il ne me déplaît pas d’ avoir une excuse qui me dispense pour aujourd’hui des devoirs de l’ amitié PROPN partait demanda avec intérêt ", "pour trouville oui mon digne joseph pour trouville heures monsieur minutes de retard sans compter le trajet d’ ici à la gare –quelle mémoire tu es un indicateur ambulant c’ est ta faute aussi pourquoi ne m’ as-tu pas monté cette lettre plus tôt PROPN sait bien que j’ aurais dû ne pas la monter de le tout " ]
[ "contre toute attente la passion leur avait inoculé une douceur dans la troisième je jouerai en jumelé liane et de nouveau il l' entraînait elle retrouva la chaleur de les galeries intérieures devant des guichets les parieurs faisaient la queue ", "qu’ allaient -ils devenir m. de prades exigeait que son fils le suivît à le paris et de le reste didier pouvait -il espérer s’ il restait en bretagne voir marcelle comme par le passé le marquis encore sous le coup de sa querelle permettrait -il à sa nièce de conserver des relations avec le fils de l’ homme qui l’ avait offensé le temps devait seul faire oublier les injures échangées cicatriser les blessures et rapprocher les adversaires marcelle et didier se promettaient d’ employer leurs efforts à le faire naître l’ apaisement et l’ oubli l’ une plaiderait auprès de m. de le couëdic la cause de mde prades et l’ autre se chargeait de réconcilier son père avec le marquis ", "si l’on vient me prendre j’ étreins le pied de le lit je ne sortirai pas d’ ici vivante on ne m’ en tirera que par morceaux une larme silencieuse glissa de les yeux de jean-françois voyons mon jean dit -elle tout à le coup où demeure l’ administrateur et sur la réponse de jean je cours chez lui dit -elle et avant que jean-françois eût pu lui faire une observation elle était à le bas de l’ escalier et se dirigeait d’ un pas rapide vers la place de le musée l’ administrateur qui à le fond était bon homme l’ écouta avec bienveillance et non sans une légère émotion qui colora ses joues mon enfant allons répondit -il ne vous désolez pas ", "marchenoirpleuraitauprès de le corps de son père lorsqu' il reçut à la fois deux\\n lettres de paris celle de dulaurier et une autre de son ami le bibliographe il aussitôt cette dernière mon affligé voici francs que j' ai pu réunir en tricotant activement de mes\\n jambes de derrière depuis ton départ et que je t' adresse avec une joie pas de remerciements surtout n' est -ce pas tu sais si je les méprise cher coeur souffrant ne te laisse pas dévorer par ton chagrin tu as ton livre faire ", "le comte PROPN entra les cheveux en coup de veut l’ air fatal les yeux pleins de passion —dieu soit béni s’ écria -t-il je vous trouve vivante sa voix son ton son air tout cela me parut faux comme un jeton —et pourquoi cher comte ne serais -je pas vivante lui dis -je de l’ air le plus tranquille ", "–citoyens dit -il d’ un ton solennel cet homme est évidemment un grand coupable il appartient à la justice de le peuple –oui! oui! à l’ eau! à la lanterne! hurlèrent tous à la fois les généreux badauds qui \\n' venaient de se mettre pour arrêter un homme la colère de les foules est féroce à le peine les premiers cris de mort eurent -ils poussés que la soif de le sang s’ empara de tous ces misérables ", "nous allons te prendre comme arbitre déclara marcel il lui fit part de leurs projets qu’ en penses -tu? rougit et se fâcha je vous admire tous je vois que vous ne vous oubliez pas ", "la mort n' arrivait pas dans l' intimité de la famille ou ̀ il est possible et permis d' être soi-même; où la part de le feu une fois faite il faut songer à le sauver les meubles le malheur frappait en pleine lumière devant tout le monde qui se reculait et s' entassait à l' autre bout de la pièce comme un troupeau qui voit entrer le loup en raison de les murs très solides et de la grille d' en bas qu' on savait très soigneusement fermée on pensait aussi à les soldats à le cheval si rouges il n' y avait aucun espoir de pouvoir ruser comme ailleurs comme en liberté comme partout dans ces temps où la mort insiste longtemps toujours à le même endroit on ne perdait plus des êtres chers ", "c’ était une forêt de plantes grasses baroques géantes terrifiques absolument anormales qu’ est -ce que cela signifie murmura il n’ eut pas le temps de réfléchir plus avant quelque chose venait de se produire qui lui retira momentanément l’ usage de le discernement ", "elle entra dans l’ atelier malgré duretour qui cherchait à le lui barrer le passage et elle dit très vite à le mme je sais que vous êtes pressée et je ne veux pas vous faire perdre votre temps elle s’ appuya contre la table pour expliquer: c’ est une robe blanche que je veux vousme ferez la jupe très collante et le corsage très flou sans broderie car je veux être la seule à n’ en pas avoir sur le champ de courses elle reprit haleine pour ajouter d’ un ton sec: et vous me la livrerez dimanche matin avant heures mme dalignac répondit sans la regarder: —vous demandez une chose impossible nous n’ avons plus le temps " ]
aussi en balayant la cour de le temple levait -il plus de poussière qu’ il n’ en ôtait et les frères se plaignaient .ce pourrait bien être la seule façon de nous acquitter du don qui nous fut fait de la langue parlée par le groupe à la fin de notre enfance que de pénétrer dans l’ ombre qu’ elle porte car ce que le langage dénomme avec emphase comme le silence n’ est que son absence et le dialogue perdu et son affrontement renoncé l’ ombre que porte la langue parlée est la littérature alors la langue parlée s’ efface vraiment dans l’ air les mâchoires restent vraiment immobiles
[ "les dents ne se desserrent plus l’ interlocuteur est devenu absent le son est résorbé l’ oreille est inutile la réticence le refus de parler le silence de la langue maternelle le silence de la langue morte le silence propre à la langue écrite assemblent une même substance négative ", "alors je conçus la lecture silencieuse comme la musique extrême .quand le magnifique mourut PROPN quitta le palais ducal il envoya chercher dans la ville le peintre qui était à le travailler dans son atelier .le peintre enveloppé de son manteau la cape relevée sur sa tête et au-dessus de ses yeux à le cheval arrive dans la bourrasque et les vagues de neige ses sourcils sont couverts de flocons il est d’ une humeur détestable il demande à le duc pourquoi il l’ a dérangé dans son travail alors qu’ il y était heureux pourquoi l’ avoir fait venir un jour pareil? ", "pourquoi avoir imposé à les sabots de son cheval un sol si périlleux et si glissant pourquoi l’ avoir fait chevaucher sous un ciel si chargé si fluent si noir?pietro lui répond: une statue de neige.michel-ange s’ exécute s’ agenouille amasse entre ses bras la neige silencieuse la dresse de ses mains travaille toute la journée puis y consacre toute la nuit il appelle le duc à l’ aurore c’ est sa plus belle œuvre ", "ils la regardent tous s’ anéantir dans le soleil de l’ aube qui monte PROPN disait freud disait est ce que la langue appelle le blanc ne sais plus quoi dire pardonnez -moi j’ ai un blanc *la main de gloire désigne la tache de le sperme tombé à le pied d’ un homme pendu la cruauté de certaines images ouvre en nous un le comme un effacement de page noire où la fresque a été reproduite et dont on ne supporte plus la vision .françois de coninck faisait des effacements de la scène d’ origine afin qu’ elle apparaisse sans qu’ elle se manifeste .on ne sait de la silhouette qu’ on entraperçoit si malaisément ce qui réjouit ce qui prend peur ce qui relève du désir qui s’ impatiente ou du cauchemar qui revient ou de la phobie qui s’ y poursuit ou de la honte qui emplit la gorge et vient la resserrer qui prime.on ne sait pas bien ce qu’ on voit mais voir alors traumatise comme un lire plus ancien .comme peut faire un rêve qui se mêle à l’ éveil et à l’ aube tendant le corps arquant douloureusement le sexe sur le ventre PROPN harmonia ", "de même que les cordes s’ ébranlent à le distance l’ une l’ autre de même la scène à le laquelle nous participons se retrouvait déjà dans notre regard pour nous y méduser jusqu’ à l’ immobilité jusqu’ à la non-motricité de la victime que nous sommes en train de devenir à le sein de la scène précédente PROPN qui s’ apprête à le nous faire le désir ignore le temps comme les images dans les rêves nous devenons sans le savoir la posture corporelle que nous ignorerons toujours mais qui anticipa la perception est ainsi qu’ atteints d’ un désir encore inconsistant quand le printemps revient ses senteurs extraordinaires ses petits cris ses clartés ses dévêtements ses étoffes plus fines et plus mobiles ses appétits ou plutôt ses famines retrouvées et ses joies sa légèreté ses allégresses nous nous approchons de la bibliothèque et nous mettons à le entrouvrir les livres indécents qui contiennent à le leur tour les images que nous allons devenir le symptôme définit ce qui chute soudain dans sa forme ", "la cruauté tel est le symptôme de l’ humanité la fascination est son aire l’ art y prit sa source comme temps mouvements sexes un enfant bras m’ en tombent la bouche s’ ouvre.chaque métamorphose est précédée d’ un temps mort et d’ une véritable a écrit à la fin de le vesiècle à le la naissance et la mort de les hommes sont des métamorphoses stupéfiantes l’ embryon passe par beaucoup de formes jusqu’ à l’ enfant de années parfois les dents les cheveux les ongles poussent ", "parfois ils tombent parfois les uns ou les autres repoussent et s’ allongent le vieillard passe par beaucoup de formes jusqu’ à la déformation de les phalanges de ses mains et des rotules de ses genoux parfois les cheveux et les sourcils blanchissent parfois les dents se déchaussent et se mêlent à la nourriture ", "la peau se flétrit et s’ enroule dans ses propres plis parfois elle se couvre de taches parfois les os apparaissent et pointent à la surface de le derme parfois ils s’ affaissent et se ratatinent parfois la pensée s’ éteint ", "parfois elle hésite parfois elle ressasse parfois elle s’ oublie les cadavres de la femme et de l’ homme passent encore par beaucoup de formes jusqu’ à le ce que leurs os brillent la chair pourrit et disparaît en se décomposant dans la terre " ]
[ "tout est étrange dans ces recoins à le prières de village en village il semble que le caractère de le vieux japon s’ accentue plus fortement et toujours après ces maisonnettes très vite disparues la colonnade énorme de les cèdres la haute et étroite nef de branches reprend sa monotonie il y fait froid et presque noir à le début la route était bonne; ", "cependant cette collection n' avait pu se faire que peu à le peu et ce n' était pas le même amour qui l' avait complétée moi qui ne m' effarouchais pas à la vue de le cabinet de toilette d' une femme entretenue je m' amusais à en examiner les détails quels qu' ils fussent et je m' aperçus que tous ces ustensiles magnifiquement ciselés portaient des initiales variées et des couronnes différentes je regardais toutes ces choses dont chacune me représentait une prostitution de la pauvre fille et je me disais que dieu avait été clément pour elle puisqu' il n' avait pas permis qu' elle en arrivât à le châtiment ordinaire et qu' il l' avait laissée mourir dans son luxe et sa beauté avant la vieillesse cette première mort des courtisanes en effet quoi de plus triste à le voir que la vieillesse de le vice surtout chez la femme elle ne renferme aucune dignité et n' inspire aucun intérêt ", "—descends ce monsieur à la cave dis -je à le gros va être son tour de villégiaturer dans le charbon nous descendons tous à la cave moi ferdinand le gros et ses huîtres chapitre xviii j’ en apprends de moins en moins belles voilà -t-il pas que m. PROPN ex-videur de pot de chambre de la belle veuve godemiche se met à le faire de les manières voilà -t-il pas que môssieur minaude renaude et prétend jouer les carpes de le roi-soleil ", "elle passait la plupart de ses soirées à le théâtre avec d’ anciennes amies enchantées de la retrouver toujours jeune parce que cela leur permettait de se croire jeunes aussi une nuit à le sortir de les italiens sa voiture fut renversée par la maladresse d’ un charretier cet accident dont les suites semblaient d’ abord offrir peu de danger n’ en était pas moins grave madame solaville souffrait horriblement de le bras elle ne voulut point éveiller sa fille et se confia à les soins d’ une jeune femme de chambre qui s’ effraya de se voir seule avec sa maîtresse ", "askof à le cet appel se souleva et se prit à le marcher de long en large comme une bête qui s’ apprête à le prendre son élan pour briser les barreaux de sa cage mais peu à le peu cette agitation se calma et il revint s’ asseoir à sa place détendu déjà presque calmé PROPN fit -il d’ une voix sourde je ne pourrais vous dire le parti pour lequel nous travaillons est donc bien puissant est -ce un parti politique un parti de finances un parti religieux ", "l’ amour est incompréhensible quand on le voit chez les autres on est incapable de le comprendre et encore moins quand il vous arrive à le ans j’ étais encore capable de contrôler mes émotions mais aujourd’hui je ne décide plus de rien ce qui me peine le plus c’ est de voir à le quel point mon amour pour alice a remplacé celui que j’ éprouvais pour anne comme si les histoires étaient des vases communicants je suis horrifié d’ avoir si peu hésité ", "c’ est un blanc j’ en suis sûr de le moins le cavalier continuait à le galoper et sa course semblait devoir le faire passer loin de la pyramide quand il fit un brusque détour et s’ élança vers le sépulcre l’ ami qui êtes-vous cria bois-rosé en espagnol un ami comme vous dites répondit le cavalier dont chacun de les chasseurs reconnut la voix c’ était celle de écoutez -moi tous cria -t-il et faites votre profit de ce que je vais vous dire –voulez -vous que nous descendions vers vous demanda le canadien –non peut-être n’ auriez -vous pas le temps de remonter dans votre citadelle ", "un de ces événements qui n’ ébranlent pas les empires sur leurs bases mais qui jettent la perturbation dans le cœur ou l’ imagination de les petites filles chapitre c’ était un dimanche le dimanche nous assistions régulièrement à la grand-messe qui était l’ unique office de le matin le curé n’ ayant pas de vicaire ma tante entrait la première dans notre banc armorié je la suivais immédiatement suzon venait ensuite et perrine fermait la marche ", "je me relève mais je ne peux pas avancer un copain va la chercher à le ma place et je souffle sur le feu autour de nous des tas de petits feux s’ allument les types ramassent des orties des herbes pour les faire bouillir et les manger en plus des patates ou bien pour économiser quelques patates l’ eau arrive ", "reçu la somme de livres une signature après ces mots madame la comtesse et je me tiens pour l’ homme de le monde le mieux garanti il est bien entendu ajouta -t-il en souriant que dans les conditions il ne sera parlé ni d’ intérêts ni de termes fixés pour le remboursement madame sera libre de me rendre la somme à son bon plaisir sans cela où serait le mérite de le service rendu où serait le mérite d’ avoir voulu m’ associer à le madame dans une belle et bonne action celle de sauver de la ruine le plus digne de tous les gentilshommes " ]
une vieille femme les yeux gros de larmes agitait son mouchoir tout en s’ exclamant d’ uue voix suppliante –tu reviendras dis mon fils tu reviendras bientôt une autre toute jeune avec un enfant à la main et l’ autre à le sein se tamponnait les yeux avec son châle tout en envoyant des baisers à un homme qui courbé sur les sabords lui répondait les mains sur les lèvres .on entendait des échanges de noms des cris joyeux de bon voyage et une rumeur sourde de paroles s’ élevait de le pont fourmillait une masse grouillante en ce moment la voix de le capitaine commanda un changement de manœuvre et la petite barque put prendre un peu d’ avance .comme on était à le ou mètres de l’ arrière de le bâtiment cadillan eut un cri étouffé et se dressa de toute sa hauteur sur le banc d’ avant accroché à la voile il venait d’ apercevoir à le milieu de l’ obscurité surplombant sa frêle embarcation de toute la hauteur de la poupe de le paquebot mélinot et cécile enlacés par la taille et appuyés de le coude sur un de les sabords
[ "il crut même remarquer dans l’ ombre qu’ ils souriaient l’ un et l’ autre d’ un air de triomphe –arrêtez cria -t-il devenant fou capitaine! messieurs je vous en prie arrêtez !mais la manœuvre était terminée et le navire s’ éloignait avec rapidité laissant bien derrière lui le malheureux cadillan et sa coquille de noix –mais vous ne marchez pas tonnerre dit -il à le patron de la barque ", "–si monsieur s’ imagine que nous allons suivre ce paquebot jusqu’ en chine –en chine il va en chine –sa première escale n’ est pas avant naples .–dire qu’ à le quelques minutes près pensa le jeune homme je sautais dans le paquebot avec les mélinot! –allons retourne! dit -il avec colère à le marinier je n’ ai plus rien à le faire en cette ville qu’ à le prévenir marescou à le bout de quelques minutes il sautait sur le quai payait l’ homme hêlait une voiture et se faisait conduire à la gare l’ hôtel terminus ", "–un chef de gare intègre –les mariés de le numéro7 –gracieux couple –une piste perdue –le cours ", "–souvenirs d’ innocence –michel strogoff à les variétés une salle de bal à le fond d’ une loge –souper fin et fin de souper a leur arrivée à le marseille cadillan et marescou avaient scrupuleusement examiné la longue liste de les hôtels de cette ville ne sachant sur lequel jeter leur dévolu ", "ils craignaient en se décidant trop précipitamment pour l’ un d’ eux de choisir un hôtel tellement éloigné de celui de les jeunes mariés qu’ il leur devînt impossible de surveiller les agissements de mme mélinot avaient -ils été enchantés de trouver établi en pleine gare au-dessus même de le buffet l’ hôtel terminus dépendant de le chemin de fer et créé par la compagnie paris-lyon-méditerranée pour la plus grande satisfaction de les voyageurs de passage à le marseille ils y avaient aussitôt arrêté un appartement à le premier étage remerciant le sort et la compagnie de les avoir logés tout à le côté de cette gare par où mme mélinot devait fatalement passer soit qu’ elle reprît le chemin de paris soit qu’ elle continuât le voyage projeté en italie à le reste l’ hôtel terminus–maison de premier ordre –est intelligiblement agencé très confortablement meublé et pourvu de tous les perfectionnements modernes vastes escaliers ascenseurs pour tous les étages la réelle modicité de les prix fait de ce luxueux établissement le séjour le plus agréable pour", "reprenez donc votre argent je ne peux rien pour vous répétait l’ employé impatienté –mais je vous dis qu’ il faut que je parte ou tout à le moins que je passe ce train en revue c’ est ma mère je veux dire ma sœur je veux dire ma femme ", "enfin peu vous importe mais quelqu’un doit être là qu’ il est essentiel que je voie –demandez à le m le chef de gare fit l’ homme enchanté de se débarrasser de cet énergumène et il lui indiqua le grand couloir qui menait à le bureau de son supérieur PROPN s’ y précipita .il recommença son boniment en présence de le fonctionnaire galonné qui le reçut debout avec une extrême politesse mais lui montra à le travers le vitrage le train qui s’ ébranlait et dont les voitures roulaient déjà sur les rails secondes plus tôt ajouta le chef de gare je vous accompagnais sur le quai où vous eussiez eu tout loisir de vous livrer à le vos recherches .mais marescou n’ entendait plus ", "les yeux et le nez collés à la vitro il fouillait de le regard les compartiments éclairés essayant de surprendre un visage un costume à le passage .vains efforts les vitres de les portières se suivaient déjà avec une telle vitesse que c’ était à le peine si l’on distinguait les cases pleines de les cases vides un moment une main se montrait envoyant des saluts dans la direction de le quai.marescou eut un battement de cœur :si c’ était mme mélinot qui lui adressait ses adieux !le train était déjà à une grande distance que marescou était encore en contemplation devant la voie maintenant libre.quelques mots de le chef de gare le rappelèrent à le lui-même –allons fit -il le guignon s’ en mêle il salua et s’ élança vers le buffet .les dames de comptoir et les garçons le connaissaient comme locataire de l’ hôtel terminus d’ abord et puis comme consommateur ", "en effet cadillan et lui s’ étaient fait servir la veille un excellent dîner pour se remettre des fatigues contractées à la poursuite de m. et mme à le travers les quais de marseille –vous n’ avez pas vu entrer ici des jeunes mariés demanda -t-il brusquement à l’ une de les caissières –des jeunes mariés fit celle-ci ne comprenant pas oui! des jeunes mariés " ]
[ "les claquements et les cinglades se succédaient à le hasard accompagnant le trot régulier de reine de mai plus haut plus haut criait -il à les valets d' écurie perchés sur les escabeaux qui levaient à le passage de l' écuyère les grands cercles de papier et plus haut dans l' air s' élançait juzaine; les mains collées à le corps crevant et déchirant la soie de les cerceaux retombant tantôt debout tantôt assise sur la jument et laissant une minute dans le vent de la course entrevoir sous la robe soulevée son joli derrière épanoui où l' exercice et les coups de fouet dessinaient peu à le peu une double rose soit économie soit sévérité de maître qui tient à le ce que ses élèves sentent bien ses remontrances bichot voulait que juzaine réservât ses maillots pour la représentation ", "et malgré tout parieux avait peur de toutes les questions que j’ ai à me poser celle qui m’ occupe le plus l’ esprit c’ est celle concernant le fameux à le secours pourquoi avait -il peur tout en étant à le moins complice de le meurtre bizarre de son collègue il avait raison d’ avoir peur puisqu’ il est mort le lendemain remarque andré je me suis dit cela l’ histoire de le lait étrange hein parieux ne pouvait se coucher sans avoir garé sa voiture sa réputation d’ homme soigneux nous le prouverait or il n’ a pas été drogué on ne l’ a pas attaché il était très calme calme comme un véritable dormeur san-antonio déclare andré avec toutes ces histoires j’ ai oublié de vous signaler une constatation que j’ ai faite après l’ autopsie j’ aurais dû m’ en apercevoir plus tôt mais vous étiez tellement pressé et je cherchais des traces de narcotique je frémis comme un vibrator ", "mademoiselle répondit -il mon ami gontran qui avait déjà fait tout à l\\' heure part de le grand malheur qui vous frappe est venu chercher pour me demander conseil je n\\' ai point la prétention de vous apporter de grandes lumières mais si faibles que soient les miennes elles vous sont tout acquises puis se tournant vers le jeune comte donc dit -il et adressant à le séléna possédez -vous ici des cartes de russie la jeune fille frappa sur un timbre et wassili apporta une carte gigantesque qui fut déployée sur la table de travail ", "et que nous croquons le marmot l’ arme à le bras! gronda le marchef l’ ouvrage est fait il faut le ramasser il n’ y a place que pour un là-dedans on nous a dit qu’ un homme viendrait l’ homme est venu; nous lui avons fait ce qu’ on nous avait dit de lui faire ", "mais à le bon chat bon rat ricane m. pion qui vient d’ entrer un journal à la main son excellence le comte de PROPN a lu aujourd’hui à la chambre une dépêche ainsi conçue corps franc composé de quelques français a pénétré sur territoire badois trains badois manquent aujourd’hui il y a un instant de stupéfaction ", "mais à le lieu d’ aller folâtrer dans la campagne je restai à le proximité de le château comme si j’ eusse eu le pressentiment qu’ il allait se débattre une question grave je fis même plus d’ une tentative pour rentrer mais en vain et ce ne fut que vers le soir que ma grand’mère vint à le ma rencontre les yeux rougis et le teint empourpré par la vive discussion qu’ elle avait eue à le soutenir une lettre que j’ ai retrouvée plus tard m’ a mise à le courant de ce qui s’ était passé je la copie croyant qu’ elle pourra éclairer le récit de ma vie la douairiére d’ ", "elle vit les épaules de le premier de celui qui était dur et inaccessible se soulever de mépris il observa: on est arrêté je vais donner un coup elle crut bêtement que PROPN était à le elle qu\\ il voulait donner un coup et recula vite pendant que la portière entrouvrait le pied de homme dur appuya sur aile corps penché en avant il se mit à arracher la neige de le pare-brise de intérieur la voix railleuse devint boudeuse: toi le goff t\\' en manques pas une ", "mais n’ est -ce pas une invention de la demoiselle pour se rendre s’ écria olga pâle d’ indignation car enfin continua la grande dame à le quel propos aurait -on puni une innocente cela supposerait des combinaisons atroces je ne crois pas un mot de cette histoire qui vous l’ a racontée? PROPN cria une seconde fois la jeune fille indignée la victime innocente est ariadne ranine et l’ une de les coupables c’ était moi regarda sa mère en face non pour la braver mais pour affirmer la vérité de ses paroles ", "il me montra son chapeau plein d’ or il le mit sur sa table et nous dansâmes comme cannibales hurlant trépignant sautant nous donnant des coups de poing à le tuer un rhinocéros et chantant à l’ aspect de tous les plaisirs de le monde contenus dans un chapeau francs répétait en ajoutant quelques billets de banque à le notre tas d’ or à d’ autres cet argent suffirait pour vivre mais nous suffira -t-il pour mourir ", "bonne idée je fermai ma main ce qui donna un poing ravissant pris un léger recul et lui téléphonai un taquet-maison à la pointe de le menton le gars poussa une espèce de plainte et voltigea à le travers la pièce il renversa une chaise s’ accrocha à un pardessus suspendu à une patère arracha la patère de le mur et atterrit dans la porte de le placard écroulé il haleta luttant pour retrouver son souffle vous n’ êtes pas un lucyférien " ]
marguerite périer nièce de pascal raconte dans ses mémoires qu’ une sorcière jeta un sort sur son oncle lorsqu’ il était enfant et faillit le faire périr aujourd’hui tout cela nous paraît ridicule mais nous avons ri également de la seconde vue des prophètes récemment expliquée par le magnétisme et des alchimistes qui faisaient de l’ or quand nos savants sont sur le point de faire de le diamant les croyances de les vieux âges finissent toujours par se justifier les prétendues erreurs de le passé ne sont le plus souvent que les ignorances de le présent;
[ "nos progrès témoignent seulement de nos oublis quand nous croyons découvrir une amérique il se trouve toujours que nos ancêtres l’ avaient peuplée ans auparavant ainsi retombé dans sa thèse favorite le percepteur continua à le entasser les citations et les arguments pour me prouver que les anciens avaient tout connu tout approfondi et que rire de leur crédulité c’ était presque toujours jouer le rôle de cet aveugle qui raillait les clairvoyants de croire à le soleil je connaissais déjà assez bien l’ innocente manie de le vieux soldat pour savoir qu’ une adhésion complaisante l’ arrêtait court: un peu de contradiction lui était nécessaire en guise d’ éperon je me mis donc à le combattre mais sans trop de chaleur comme un homme qui veut bien qu’ on le persuade et je finis par proposer une visite à le sorcier de le petit-haule ", "comme sa cabane était sur notre route le capitaine accepta sur-le-champ et pria ferret de nous conduire ce dernier accueillit la demande avec une répugnance visible soit que les raisonnements de mon compagnon eussent confirmé ses terreurs superstitieuses soit qu’ il eût quelque motif particulier d’ éviter guillemot il ne céda à le notre insistance qu’ après avoir épuisé tous les moyens de nous retenir nous tournâmes à le gauche par un chemin creux qui nous éloignait de la mer des touffes de houx à le feuillage sombre bordaient les fossés ", "a chaque percée nous apercevions les derniers rayons de le soleil couchant qui semblaient barrer l’ horizon comme une muraille rougeâtre le reste de le ciel était d’ un gris d’ acier et l’on commençait à le sentir l’ âpreté de la bise le chemin creusé en lit de torrent semblait parfois sortir de ses berges pour traverser des plateaux découverts où l’on apercevait à le peine quelques hameaux épars et de faibles traces de culture plus nous avancions plus le paysage devenait aride et désert nous arrivâmes enfin à un carrefour à le milieu de lequel gisaient les débris d’ une croix de pierre ", "notre guide nous dit qu’ elle portait dans le pays le nom de croix de les garoux c’ était là que les malheureux condamnés à le porter la haire ou peau de loup qui les oblige à le courir le varou venaient recevoir chaque nuit la correction d’ une main invisible car en normandie les garoux ne sont point comme ailleurs des sorciers qui se transfigurent pour porter chez leurs voisins la terreur ou le ravage mais des damnés qui sont restés éveillés dans leur fosse comme les vampires de la valachie et qui après avoir dévoré le mouchoir arrosé de cire vierge qui couvre le visage de les morts sortent malgré eux de la tombe et reçoivent du démon la haire magique ferret nous apprit que le seul moyen de les arracher à le ce terrible supplice était d’ aller droit à le eux lorsque le hasard les mettait sur votre chemin et de les frapper à le front de coups de couteau en mémoire de la trinité le capitaine ne manqua pas de me prouver à le cette occasion que l’ existence de les hommes-loups avait été confirmée par le témoignage de tous les siècles ", "après m’ avoir cité le mythologique lycaon il me parla de qui à le dire de varron fut changé en loup pour avoir mangé la chair d’ un sacrifice et de la famille qui n’ avait qu’ à le passer un certain fleuve pour subir la même transformation il nomma ensuite les juges les théologiens les inquisiteurs qui pendant siècles pendirent ou brûlèrent des lycanthropes lesquels se déclarèrent eux-mêmes justement brûlés ou pendus cependant comme je n’ opposais rien à le ces preuves il finit par douter un peu en ne cherchant pas à le démontrer qu’ il avait tort je le désintéressais en quelque sorte d’ avoir raison —après tout dit -il je ne donne pas la chose comme positivement certaine ", "il serait possible qu’ il y eût seulement une leçon dans l’ histoire de ces hommes coupables changés en bêtes le garouage peut être le symbole de les remords il représenterait dans certains scélérats l’ incarnation de les instincts l’ âme devenue visible les vieilles lois normandes disaient dans leurs imprécations contre les criminels qu’ il soit regardé comme un loup le peuple prend aisément l’ image pour la réalite de le loup symbolique il aura fait un loup véritable ", "—ajoutez repris -je qu’ il regarde les analogies comme des filiations a une certaine époque les campagnes dépeuplées par les ravages de les aventuriers se couvrirent de bandes de loups et les paysans trouvant dans leurs nouveaux ennemis la férocité de les anciens pensèrent que ce devaient être ces aventuriers transformés toutes ces fables prouvent l’ activité intellectuelle de le peuple entouré d’ un monde de mystères qu’ il veut sonder à le tout prix il invente l’ explication qu’ il ignore il ramène à lui la création entière PROPN est l’ origine de toutes les mythologies on y trouverait également celle de les sorciers ", "le peuple a attribué à le leur puissance secrète les effets dont il n’ apercevait point les causes il a trouvé de le soulagement à se supposer un ennemi invisible c’ était de le moins quelqu’un à le accuser et haïr aussi les sorciers ne me semblent -ils point seulement les auxiliaires de nos aspirations vers l’ impossible ce sont encore plus les victimes expiatoires de notre orgueil sans eux nous aurions l’ air de ne pas comprendre ", "ils justifient l’ inconnu il y a du vrai dans ce que vous dites reprit le capitaine bien que vous fassiez bon marché de la magie en elle-même une science constatée par le témoignage de tant de générations ne peut être jugée légèrement de le reste vous avez raison en regardant les sorciers comme les parias de nos campagnes " ]
[ "mieux vaut le repos que la course il faut à l’ amour pour atteindre l’ apogée de ses sensuelles douceurs la paresse et l’ ombre comme elle aimait ardemment et au-delà de ce que la parole sait peindre elle était pure et ne pouvait rêver que de pures tendresses mais quel feu inconnu le délire mettait parmi ses virginales pensées elle aimait elle aimait un tressaillement douloureux vint agiter ses membres ce n’ étaient pas cette fois ses nerfs malades qui l’ agitaient ainsi c’ était encore le songe ", "dit soudain une voix qui le fit tressaillir ses regards anxieux se levèrent sur un homme qui venait de bondir dans la salle de jeu et lui tendait les mains –vous vous s’ écria -t-il à le comble de la stupéfaction c’ était en effet le contrebandier qui venait d’ apparaître si brusquement répondit -il ", "la liberté- était devenue une puissance c' était un m. PROPN saint-alme qui en était rédacteur en chef je crus devoir protester contre la loi d' exil qui frappait tous les membres de la famille d' orléans j' apportai ma protestation à le m. PROPN qui refusa de l' insérer je rompis mon traité avec la liberté-. ", "ils ne savent pas leur métier quand ils verront que rien ne bouge ils se tiendront tranquilles et l’ émeute fera explosion priez dieu seulement que nous ne réussissions pas regarda m. de réthel avec étonnement c’ est vous qui parlez vous dit -il —eh! oui c’ est moi et je parle ainsi parce que je les connais mieux que vous ces gens avec qui je marche! ah! quelle race les imbéciles sont mauvais jugez des autres ", "les passagers de le columbia devenus les passagers de le glengarry remontaient dans le nord-ouest pour sortir de la baie de crinan et doubler la pointe sur laquelle s’ élève l’ ancien château féodal de duntrooft-castle .depuis l’ échappée entrevue à le tournant de l’ île de bute la ligne de mer n’ avait pas encore reparu .on devine aisément ce que devait être l’ impatience de miss sur ces eaux bornées de toutes parts elle aurait pu se croire en pleine écosse dans la région de les lacs à le milieu de le pays de rob-roy partout des îles pittoresques avec leurs molles ondulations leurs plants de bouleaux et de mélèzes enfin le glengarry dépassa la pointe nord de l’ île jura et la mer se montra jusqu’ à la base de le ciel entre cette pointe et l’ îlot de scarba qui s’ en détache ma dit le frère sam dont la main se tendit vers l’ ouest ce n’ était pas notre faute ajouta le frère sib si ces maudites îles que le vieux nick confonde l’ ont un instant cachée à tes yeux vous êtes tout pardonnés mes oncles répondit mais que ceci ne nous arrive plus il était alors h", "oui je t’ aime et comme il est impossible d’ aimer car enfin je n’ ignore point que mon amour est un crime que dieu me maudira que tous ces beni-sala qui jusqu’ à le présent me respectaient à l’ égal de mon père me mépriseront maintenant mais que m’ importerait leur mépris que m’ importerait mon avenir si seulement tu m’ aimais si tu consentais à le rester avec moi tout à l’ heure encore lorsque j’ ai vu ce zitouni prêt à le percer ton cœur j’ ai senti mes forces m’ abandonner j’ ai senti que j’ allais mourir et je bénis le ciel qui a voulu que j’ eusse assez de force pour arrêter son poignard si je t’ aime ", "assise devant sa coiffeuse elle peignait ses beaux cheveux crêpelés avant de les natter pour la nuit –j’ ai une communication à te faire mon enfant elle posa sur la coiffeuse le peigne d’ ivoire et tourna la tête vers son beau-père papa PROPN m’ a demandé ta main une lampe voilée de rose éclairait le visage de franceline ", "c’ était pas beau à le voir recommence pensa -t-il ou plutôt non continue on n’ en sortira jamais il va encore nous emmerder ", "la bienveillance commence pensa celui-ci le ton de la voix de le directeur devint plus familier je suis content de vous voir ici cher monsieur j' ai lu avec grande attention les intéressantes communications relatives à les arts asiatiques que vous avez publiées l' année dernière et aussi en apprenant votre arrivée je l' avoue votre théorie ", "certaines de les caisses apportées par la mer après le naufrage de le sylvandre contenaient divers articles d’ habillement qui depuis lors étaient demeurés sans emploi avec l’ autorisation de mossem puisait dans cette réserve une masse de colifichets dont s’ accommodait sa frivolité insouciante et légère les gants surtout amusaient la rieuse enfant qui en toute occasion un peu solennelle se plaisait à le emprisonner ses mains et ses bras dans de souples fourreaux de peau de suède à le cours de ses fouilles dans le vieux stock abondant et disparate PROPN avait découvert un chapeau melon dont PROPN s’ était paré avec joie depuis lors le jeune noir ne se montrait plus jamais sans la rigide coiffure qui de loin le faisait facilement reconnaître " ]
mais lorsque ayant interrogé m. de ligny elle apprit qu' il avait traîné le corps dans l' antichambre elle ne put lui cacher que cette façon d' agir était imprudente et l' exposait à des désagréments —vous ne deviez pas lui dit -elle quand une personne s' est détruite il ne faut jamais y toucher avant que la police arrive PROPN alla ensuite avertir le commissaire la première émotion passée il n' éprouvait aucune surprise sans doute parce que les événements qui de loin eussent semblé étranges quand ils sont accomplis près de nous paraissent naturels comme ils le sont en effet se développent d' une façon commune se décomposent en une succession de petits faits et vont se perdre dans la banalité courante de la vie
[ "il était distrait de la mort violente d' un malheureux par les circonstances mêmes de cette mort par la part qu' il y avait et l' occupation qu' elle lui donnait en se rendant chez le commissaire il se sentait aussi tranquille et libre d' esprit que lorsqu' il allait à le ministère pour y déchiffrer des dépêches a heures de le soir le commissaire de police pénétra dans le jardin avec son secrétaire et un agent de police le médecin de la ville m. arriva à le même moment déjà par l' industrie de madame simonneau toujours intéressée à les fournitures la maison exhalait une violente odeur de phénol et brillait de bougies allumées ", "et madame simonneau s' agitait dans un pressant désir de procurer à le mort un crucifix et un rameau de buis a la clarté d' une bougie le médecin examina le cadavre c' était un gros homme à le teint rouge et à la respiration forte qui venait de dîner la balle de gros calibre dit -il a pénétré par la voûte palatine elle a traversé le cerveau et elle est venue briser le pariétal gauche emportant une partie de la substance cérébrale et faisant sauter un morceau de le crâne la mort a été instantanée ", "il remit la bougie à le madame simonneau et poursuivit: des éclats de le crâne ont été projetés à une certaine distance on pourra les retrouver dans le jardin je conjecture que la balle était ronde une balle conique aurait causé moins de ravages cependant le commissaire m. josse-arbrissel grand et maigre à le longue moustache grise ne semblait ni voir ni entendre ", "un chien hurlait devant la grille la direction de la blessure dit le médecin ainsi que les doigts de la main droite encore repliés prouvent surabondamment le suicide il alluma un cigare —nous sommes suffisamment édifiés dit le commissaire —je regrette messieurs de vous avoir dérangés dit robert de ligny et je vous remercie de la bonne grâce avec laquelle vous avez rempli votre office ", "le secrétaire de le commissariat et l' agent de police conduits par madame simonneau montèrent le corps à le premier étage m. se mordait les ongles et regardait dans le vague un drame de la jalousie dit -il rien de plus commun nous avons ici à le neuilly une moyenne constante de morts volontaires sur suicides ont pour cause le jeu ", "le reste est dû à des désespoirs d' amour à la misère ou à des maladies incurables —chevalier demanda le docteur PROPN qui était amateur de spectacles chevalier? attendez donc je l' ai vu je l' ai vu dans un bénéfice à les variétés parfaitement il récitait un monologue ", "le chien hurlait devant la grille —on ne peut s' imaginer reprit le commissaire les ravages que le pari mutuel exerce dans cette commune je n' exagère pas pour à le bas mot de les suicides que je constate sont causés par le jeu tout le monde joue ici. autant de boutiques de coiffeurs autant d' agences clandestines pas plus tard que la semaine dernière un concierge de l' avenue de le roule a été trouvé pendu dans le bois ", "encore les ouvriers les domestiques les petits employés qui jouent ne sont pas réduits à se tuer ils changent de quartier ils disparaissent mais un homme établi un fonctionnaire que le jeu a ruiné qui est accablé de dettes criardes menacé de saisie et sous le coup de plaintes à le parquet il ne peut pas disparaître que voulez -vous qu' il devienne? j' y suis s' écria le docteur il récita le duel dans la savane ", "on est un peu fatigué de les monologues mais PROPN est très drôle vous vous rappelez voulez -vous vous battre à l' épée non monsieur à le pistolet non monsieur " ]
[ "si j’ avais su si j’ avais su dit -il nous étions tous plus morts que vifs le brasseur venait de sortir pas un souffle ne s’ entendait dans la salle le vieux juge avait déposé sa pipe le bourgmestre me regardait d’ un air consterné rothan ne sifflait plus ", "et a dit girgassou quand on était à le camp on a vu hommes s’ enfuir sitôt que les flammes ont éclaté alors on les a suivis on s’ attendait à le ce qu’ ils aillent vers le château et puis pas de le tout ils ont fait un crochet sans doute ou bien ils étaient perdus parce qu’ ils sont partis à le travers champs vers les boués alors on les a pistés c’ était pas difficile à le cause de la rosée qui couchait bien les herbes et puis dans les bois on a perdu leurs traces on a cherché un bon bout de temps on était sûrs qu’ ils étaient dans le coin parce que pour sortir de le bois il faut passer en découvert et qu’ on surveillait et puis juste à une croisée de chemins a nous a tiré dessus à la mitraillette j’ ai répondu eux encore et on a bien été obligés de s’ aplatir parce que ç a sifflait dur juste au-dessus de nous ils nous voyaient et nous pas ", "il avait à le peine guinées à le manger avant de songer à le mourir de faim dans les rues interminables d' oxford ou de piccadilly les angoisses de paris lui revenaient en passant devant ces où les poissons les crabes les huîtres marinées sont exposés derrière les vitrines il se disait qu' une heure allait bientôt sonner où passant famélique il regarderait cette mangeaille de ses yeux avides ou bien: —décidément se disait -il encore ma veine est finie il faut songer à se rendre ", "il y dîna encore le lendemain après avoir travaillé avec ses conseillers pourtant le soir sentant le retour de la fièvre il fit prier la princesse de venir passer quelques heures chez lui elle le quitta fort tard à le heures non sans inquiétude car la maladie prenait un caractère de gravité alarmant malgré son fatalisme et sa répugnance à le suivre les conseils de l’ art on avait obtenu de le czar qu’ il acceptât quelques médicaments a dater de le novembre qui paraissait devoir être un jour néfaste car c’ était l’ anniversaire de la terrible inondation de l’ année précédente la maladie fit constamment de les progrès ", "je le donne aujourd’hui pour ma vie que voulez -vous de plus continua -t-il en résistant à les efforts de pepe qui cherchait à l’ empêcher d’ aller baiser les pieds de fabian les traits bouleversés par la terreur une écume blanchâtre à la bouche les yeux démesurément ouverts mais sans regard suppliait encore en essayant de ramper jusqu’ à le fabian le bandit était arrivé d’ efforts en efforts jusqu’ à le bord de la plate-forme derrière sa tête la nappe d’ eau se précipitait en écumant grâce reprit -il grâce à le nom de votre mère à le nom de qui vous aime car je le sais elle vous aime j’ ai entendu s’ écria en s’ élançant à le son tour vers cuchillo mais l’ interrogation expira sur ses lèvres ", "le problème c’ est que le monde entier possède une relation essentielle avec moi l’ humanité tout entière est ma représentation les hommes les femmes les enfants les animaux les plantes les paysages tout est dans ma tête si on la coupe tout disparaît mais non me dis -tu toi disparu le monde continuera à le mener sa vie multiple et chaotique comme il le faisait avant ta naissance je n’ en crois rien ", "on regardait à le loin on traversait une crise d’ anglophilie dont les effets retentissaient jusque sur notre langage on apprenait des mots anglais et même des phrases entières pas mal et vous on délaissait la lutte à le main plate pour la boxe le noble art on dansait le cake-oualk mademoiselle connaissez -vous l’ cake-oualk on s’ net l’ bidon en tir’bouchon on dansait aussi la matchiche en somme on rigolait ferme en mon for intérieur j’ ai toujours porté un intérêt constant à la boxe il faudra que j’ assiste un jour à un match mais par malheur il n’ y a plus de tenant de le titre est -ce ainsi qu’ il faut dire de la valeur de jack ", "la route au-delà de le faubourg montait une rampe tournante et allait se perdre entre murs d' ardoise au-delà encore c' était le noir la lande immense et déserte la lande qu' on allait être obligé de traverser de nuit la promesse que nous échangeâmes filhol de treguern et moi reprit étienne ne pouvait s' accomplir que si l' un de nous mourait et dieu merci! lui et moi nous sommes encore de ce monde je m' expliquerai plus clairement tout à l' heure: parlons d' abord de geneviève ", "ce n’ était plus l’ ennui qui l’ obsédait la régularité de le travail y avait mis ordre il éprouvait un vague désir de secousses d’ émotions et ressentait en lui-même un vide qu’ il ne pouvait s’ expliquer et qui le faisait souffrir c’ est alors qu’ il pensa à le rahel d’ une manière plus intense et qu’ il se souvint de la résolution qu’ il avait prise de la faire revenir quand même sur sa terrasse il y songea comme à une taquinerie mettant en oubli de parti pris les recommandations de son prédécesseur sans vouloir préjuger les conséquences qui pourraient résulter de ce jeu un soir ou ̀ il avait quitté lacombe et le docteur plus tôt que de coutume il rentra chez lui tira de son étui son violon à lequel depuis son arrivée à le aïn-beïda il ne touchait guère que pour l’ accorder de temps en temps ", "–fantaisies rêveries que tout cela! dit m. bourdon en riant c’ est bien c’ est bien gribouille vous avez fait votre commission parlons de vous mon enfant vous voyez que vous n’ aurez jamais raison avec vos parents ils sont trop fins et vous ne l’ êtes pas assez voulez -vous rester avec moi? vous n’ aurez plus jamais rien à le craindre de leur part et vous deviendrez un si habile homme que vous commanderez à le toute la terre .»gribouille soupira et ne répondit point et là-dessus m. bourdon lui tourna le dos car il ne s’ arrêtait jamais longtemps à la même place et bien qu’ on ne lui vît jamais rien faire il avait l’ air d’ être toujours très occupé et grandement pressé .toutes les fois que m. bourdon lui parlait de le garder et de l’ instruire gribouille se sentait comme transi de peur sans savoir pourquoi " ]
il est entendu en france que chaque état a son extérieur particulier et comme des insignes qui le dénoncent à le premier coup d’ œil toute profession a son type de convention et quand sa majesté l’ opinion a adopté un type elle ne veut pas admettre qu’ il soit possible de s’ en écarter qu’ est -ce qu’ un médecin c’ est un homme grave tout de noir habillé et cravaté de blanc un monsieur à le gros ventre battu par des breloques d’ or ne peut être qu’ un banquier
[ "chacun sait que l’ artiste est un joyeux vivant portant chapeau pointu veste de velours et de grandes manchettes en vertu de cette loi l’ employé de la rue de PROPN doit avoir l’ œil plein de traîtrise quelque chose de louche dans toute sa personne l’ air crasseux et des bijoux en faux le plus obtus de les boutiquiers est persuadé qu’ il flaire à le pas un agent de police: un grand homme à le moustaches et à le feutre luisant le cou emprisonné dans un col de crin vêtu d’ une redingote noire râpée scrupuleusement boutonnée sur une absence complète de linge tel est le type or à ce compte m. entrant dans la salle à le manger de le valfeuillu n’ avait certes pas l’ air d’ un agent de police ", "il est vrai que m. lecoq a l’ air qu’ il lui plaît d’ avoir ses amis assurent bien qu’ il a une physionomie à le lui qui est sienne qu’ il reprend quand il rentre chez lui et qu’ il garde tant qu’ il est seul à le coin de son feu les pieds dans ses pantoufles mais le fait n’ est pas bien prouvé ce qui est sûr c’ est que son masque mobile se prête à des métamorphoses étranges qu’ il pétrit pour ainsi dire son visage à son gré comme le sculpteur pétri la cire à le modeler ", "en lui il change tout même le regard que ne parvint jamais à le changer son maître et son rival —ainsi insista le juge d’ instruction c’ est vous que monsieur le préfet de police m’ envoie pour le cas où certaines investigations seraient nécessaires monsieur répondit lecoq bien à le votre service non il ne payait pas de mine l’ envoyé de monsieur le préfet de police et l’ insistance de m. était excusable m. avait arboré ce jour-là de jolis cheveux plats de cette couleur indécise qu’ on appelle le blond de paris partagés sur le côté par une raie coquettement prétentieuse ", "des favoris de la nuance de les cheveux encadraient une face blême bouffie de mauvaise graisse ses gros yeux à le fleur de tête semblaient figés dans leur bordure rouge un sourire candide s’ épanouissait sur ses lèvres épaisses qui en s’ entrouvrant découvraient une rangée de longues dents jaunes sa physionomie d’ ailleurs n’ exprimait rien de précis c’ était un mélange à le doses à le peu près égales de timidité de suffisance et de contentement ", "impossible d’ accorder la moindre intelligence à le porteur d’ une telle figure involontairement après l’ avoir regardé on cherchait le goitre les merciers à le détail qui après avoir volé ans sur leur fils et sur leurs aiguilles se retirent avec livres de rentes doivent avoir cette tête inoffensive son costume était aussi terne que sa personne sa redingote ressemblait à le toutes les redingotes son pantalon à le tous les pantalons ", "un cordon de crin de le même blond que ses favoris retenait la grosse montre d’ argent qui gonflait la poche gauche de son gilet il manœuvrait tout en causant une bonbonnière de corne transparente pleine de petits carrés de pâtes réglisse guimauve jujube et ornée d’ un portrait de femme très laide et très bien mise le portrait de la défunte sans doute et selon les hasards de la conversation suivant qu’ il était satisfait ou mécontent m. gobait un carré de pâte ou adressait à le portrait un regard qui était tout un poème ayant longuement détaillé l’ homme le juge d’ instruction haussa les épaules ", "—enfin dit m. et cet enfin répondait à sa pensée intime nous allons puisque vous voici vous expliquer ce dont il s’ agit —oh! inutile répondit m. PROPN avec un petit air suffisant parfaitement inutile il est cependant indispensable que vous sachiez quoi ce que sait monsieur le juge d’ instruction interrompit l’ agent de la sûreté je le sais déjà nous disons assassinat ayant le vol pour mobile et nous partons de là ", "nous avons ensuite l’ escalade le bris de clôture les appartements bouleversés le cadavre de la comtesse a été trouvé mais le corps de le comte est introuvable quoi encore la ripaille est arrêté c’ est un mauvais drôle en tout état de cause il mérite un peu de prison guespin est revenu ivre ", "il a de rudes charges contre lui ce guespin ses antécédents sont déplorables on ne sait où il a passé la nuit il refuse de répondre il ne fournit pas d’ alibi c’ est grave très grave le père plantat examinait le doux agent avec un visible plaisir les autres auditeurs ne dissimulaient pas leur surprise qui donc vous a renseigne demanda le juge d’ instruction " ]
[ "si elle pouvait revenir en ce jour de fête ainsi qu’ elle était partie comme il lui ouvrirait ses bras comme il la presserait sur son cœur! et son vif espoir l’ empêchait d’ entendre le vent qui ronflait à le dehors et collait rageusement à les vitres de gros flocons de neige repas terminé il fit le tour de le logement comme s’ il espérait trouver denise dans quelque coin puis attristé soudain il endossa son pardessus et dit en ouvrant la porte –je rentrerai vers minuit la salle à le manger débarrassée et la vaisselle rangée linette voulait continuer de rire et de jouer mais sa mère la mit à le lit: car lui dit -elle il était à le craindre que le père ne descendît par la cheminée plus tôt qu’ on ne l’ attendait ", "est -ce plus clair j’ en doute de même que l’ écriture donne un sens à la pensée de même que la musique donne un sens à la voix de même la peinture donne un sens à la vision écrit -il on passe des ponts on suit des quais on marche sur la seine vous sentez l’ odeur de l’ eau dit -elle c’ est elle qui désigne les choses en passant elle les reconnaît elle les nomme elle sait exactement où elle est ", "enthousiasmé et un peu grisé ainsi qu’ un jeune conscrit qui marche à le tambour je répondis qu’ il faudrait beau voir j’ avais retiré le mauser parce qu’ il me gênait vraiment trop pour conduire et l’ avais posé entre les sièges PROPN s’ en empara fit jouer la culasse d’ un mouvement sec et connaisseur belle arme dit -il mais le chargeur devant fait baisser le canon ", "dommage que le corbillard la maison de maman est vendue papa a vendu la maison de maman –forme active on croirait un exercice de langue mais c’ est d’ abord un exercice spirituel: l’ apprentissage de le détachement il nous a communiqué ses intentions dès que nous sommes rentrées de le cimetière ", "des vieilles filles criaient et montraient de le doigt de les tarzans impudiques prêts à l’ agression les jeunes vierges voyaient rôder dans l’ ombre de les rochers de les loups à les dents aiguës les esprits les plus raisonnables affirmaient avoir reconnu un éléphant une maison un carré de laitues un escargot une flaque d’ eau un chat un vol de sauterelles une courge des monstres innombrables surgissaient des cerveaux tarasques mandragores plésiosaures licornes centaures pégases dragons hydres griffons cornus volants rampants sans tête bicéphales cuirassés hérissés vermiformes pansus anguleux sphériques épandus tendant bras courant sur pieds roulant sautant les monts forant le sol mangeant les rocs crachant le feu clignant de l’ œil tirant la langue grimaçant souriant allaitant urinant coïtant reposant digérant accouchant à le chaque nouvelle découverte des savants de toutes catégories se jetaient à le visage de les masses d’ arguments pour ou contre les économistes évaluaient les possibilités de consommation de les dragons à le têtes ", "après avoir déambulé ainsi jusqu’ à les premières lueurs de le jour il en vint à se trouver devant une maison d’ assez belle apparence d’ où sortait un bruit confus et continu de voix de piétinements d’ allées et venues comme s’ il y eût eu à l’ intérieur une grande réunion de personnes .cette maison haute de étages était éclairée des combles à la base et faisait une large tache lumineuse à le milieu de ses voisines encore plongées dans une demi-obscurité.machinalement le jeune homme se prit à l’ examiner en se demandant ce qu’ elle pouvait bien être pour qu’ il y régnât encore tant de mouvement à le pareille heure .pendant qu’ il cherchait à le résoudre cette question un individu la tête et les épaules enveloppées d’ une cape passa devant lui et après avoir eu à sa vue comme un mouvement de recul s’ approcha vivement d’ une porte basse située sur un de les côtés de l’ immeuble l’ ouvrit et disparut prestement derrière jura PROPN qui avait jeté un coup d’ œil à le personnage et avait aperçu ses traits malgré le capuchon qui les lui dérobait en par", "et il ajouta en poussant un gros soupir: j’ ai bien souffert allez je m’ en doute mon pauvre ami mais vos tourments vont prendre fin n’ est pas trop tôt je viens de passer à le parquet j’ ai obtenu communication de votre dossier j’ ai remué ciel et terre merci monsieur l’ avocat! vous serez mis en liberté aujourd’hui ah ils n’ avaient pas l’ air content à le parquet! ", "il l’ avait appris par la dernière lettre de sa cousine un de les plus riches fermiers de la région de le puy qu’ il deviendrait nul– pas même sa cousine ne connaîtrait la provenance exacte de ses sous il enterrerait son avoir dans le clos et en bon gars de la haute-loire placerait tout cela peu à le peu en valeurs sûres pour l’ achat de le domaine il laisserait entendre qu’ il avait fait de bonnes affaires à le paris ", "dans le monde qui était le leur il était presque de règle de désirer toujours plus qu’ on ne pouvait acquérir ce n’ était pas eux qui l’ avaient décrété; c’ était une loi de la civilisation une donnée de fait dont la publicité en général les magazines l’ art de les étalages le spectacle de la rue et même sous un certain aspect l’ ensemble de les productions communément appelées culturelles étaient les expressions les plus conformes ils avaient tort dès lors de se sentir à le certains instants atteints dans leur dignité: ces petites mortifications demander d’ un ton peu assuré le prix de quelque chose hésiter tenter de marchander lorgner les devantures sans oser entrer avoir envie avoir l’ air mesquin faisaient -elles aussi marcher le commerce ils étaient fiers d’ avoir payé quelque chose moins cher de l’ avoir eu pour rien pour presque rien ", "on se précipita dans l’ escalier mais aussitôt un obstacle arrêta l’ élan c’ était à le premier étage un amoncellement de fauteuils de lits et de meubles qui formaient une véritable barricade et qui s’ enchevêtraient si bien les uns dans les autres qu’ il fallut à les assaillants ou minutes pour se frayer un passage ces ou minutes perdues suffirent à le rendre vaine toute poursuite quand on parvint à le deuxième on entendit une voix qui criait d’ en haut: par ici les amis encore marches excuses pour tout le mal que je vous donne! " ]
puisqu’ il suffit pour nous délivrer de nous aider à le prendre conscience d’ un but qui nous relie les uns à les autres autant le chercher là où il nous unit tous le chirurgien qui passe la visite n’ écoute pas les plaintes de celui qu’ il ausculte à le travers PROPN c’ est l’ homme qu’ il cherche à le guérir le chirurgien parle un langage universel de même le physicien quand il médite ces équations presque divines par lesquelles il saisit à la fois et l’ atome et la nébuleuse et ainsi jusqu’ à le simple berger
[ "car PROPN qui veille modestement quelques moutons sous les étoiles s’ il prend conscience de son rôle se découvre plus qu’ un serviteur il est une sentinelle et chaque sentinelle est responsable de tout l’ empire croyez -vous que ce berger -là ne souhaite pas de prendre conscience j’ ai visité sur le front de madrid une école installée à le mètres de les tranchées derrière un petit mur de pierres sur une colline ", "un caporal y enseignait la botanique démontant de ses mains les fragiles organes d’ un coquelicot il attirait à le lui de les pèlerins barbus qui se dégageaient de leur boue tout autour et montaient vers lui malgré les obus en pèlerinage une fois rangés autour de le caporal ils l’ écoutaient assis en tailleur le menton à le poing ils fronçaient les sourcils serraient les dents ils ne comprenaient pas grand-chose à la leçon mais on leur avait dit: vous êtes des brutes vous sortez à le peine de vos tanières il faut rattraper l’ humanite et ils se hâtaient de leurs pas lourds pour la rejoindre quand nous prendrons conscience de notre rôle même le plus effacé alors seulement nous serons heureux ", "alors seulement nous pourrons vivre en paix et mourir en paix car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort elle est si douce quand elle est dans l’ ordre de les choses quand le vieux paysan de provence à le terme de son règne remet en dépôt à ses fils son lot de chèvres et d’ oliviers afin qu’ ils le transmettent à le leur tour à les fils de leurs fils on ne meurt qu’ à le demi dans une lignée paysanne chaque existence craque à le son tour comme une cosse et livre ses graines j’ ai coudoyé une fois paysans face à le lit de mort de leur mère ", "et certes c’ était douloureux pour la seconde fois était tranché le cordon ombilical pour la seconde fois un nœud se défaisait celui qui lie une génération à l’ autre ces fils se découvraient seuls ayant tout à le apprendre privés d’ une table familiale où se réunir à les jours de fête privés de le pôle en qui ils se retrouvaient tous mais je découvrais aussi dans cette rupture que la vie peut être donnée pour la seconde fois ", "ces fils eux aussi à le leur tour se feraient têtes de file points de rassemblement et patriarches jusqu’ à l’ heure ou ils passeraient à le leur tour le commandement à le cette portée de petits qui jouaient dans la cour je regardais la mère cette vieille paysanne à le visage paisible et dur à les lèvres serrées ce visage changé en masque de pierre et j’ y reconnaissais le visage de les fils ce masque avait servi à le imprimer le leur ce corps avait servi à le imprimer ces corps ces beaux exemplaires d’ hommes ", "et maintenant elle reposait brisée mais comme une gangue dont on a retiré le fruit à le leur tour fils et filles de leur chair imprimeraient des petits d’ hommes on ne mourait pas dans la ferme la mère est morte vive la mère douloureuse oui mais tellement simple cette image de la lignée abandonnant une à une sur son chemin ses belles dépouilles à le cheveux blancs marchant vers je ne sais quelle vérité à le travers ses métamorphoses ", "c’ est pourquoi ce même soir la cloche de les morts de le petit village de campagne me parut chargée non de désespoir mais d’ une allégresse discrète et tendre elle qui célébrait de la même voix les enterrements et les baptêmes annonçait une fois encore le passage d’ une génération à l’ autre et l’on n’ éprouvait qu’ une grande paix à le entendre chanter ces fiançailles d’ une pauvre vieille et de la terre ce qui se transmettait ainsi de génération en génération avec le lent progrès d’ une croissance d’ arbre c’ était la vie mais c’ était aussi la conscience quelle mystérieuse ascension ", "d’ une lave en fusion d’ une pâte d’ étoile d’ une cellule vivante germée par miracle nous sommes issus et peu à le peu nous nous sommes élevés jusqu’ à le écrire des cantates et à le peser de les voies lactées la mère n’ avait point seulement transmis la vie elle avait à ses fils enseigné un langage elle leur avait confié le bagage si lentement accumulé à le cours de les siècles le patrimoine spirituel qu’ elle avait elle-même en dépôt ce petit lot de traditions de concepts et de mythes qui constitue toute la différence qui sépare PROPN ou shakespeare de la brute de les cavernes ce que nous sentons quand nous avons faim de cette faim qui poussait les soldats d’ espagne sous le tir vers la leçon de botanique qui poussa mermoz vers l’ atlantique sud qui pousse l’ autre vers son poème c’ est que la genèse n’ est point achevée et qu’ il nous faut prendre conscience de nous-mêmes et de l’ univers il nous faut dans la nuit lancer des passerelles seuls l’ ignorent ceux qui font leur sagesse d’ une indifférence qu’ ils croient égoïste ", "mais tout dément cette sagesse-la ̀! camarades mes camarades je vous prends à le témoin: quand nous sommes -nous sentis heureux iv et voici que je me souviens dans la dernière page de ce livre de ces bureaucrates vieillis qui nous servirent de cortège à l’ aube de le premier courrier quand nous nous préparions à le muer en hommes ayant eu la chance d’ être désignés ils étaient pourtant semblables à le nous mais ne connaissaient point qu’ ils avaient faim il en est trop qu’ on laisse dormir il y a quelques années à le cours d’ un long voyage en chemin de fer j’ ai voulu visiter la patrie en marche ou ̀ je m’ enfermais pour jours prisonnier pour jours de ce bruit de galets roulés par la mer et je me suis levé " ]
[ "en cet instant des pas rapides retentirent dans la rue sur la terre et soudain coups frappés à la porte réveillèrent les échos de la maison ces coups prolongés eurent un accent aussi facile à le comprendre que le cri d’ un homme en danger de mourir le chien de garde aboya d’ un ton de fureur hélène gustave le général et sa femme tressaillirent vivement mais abel que sa mère achevait de coiffer et ne s’ éveillèrent pas ", "c’ était trop beau PROPN la fixe regards lancés par en dessous prêts à le charger la chemise la chemise bordel donne -la sa voix tremble en fin de syllabes il n’ ira pas la lui prendre cette chemise elle le sait et d’ ailleurs il le sait aussi c’ est même cela qui le met en rage il s’ approche d’ elle la pousse vers l’ arrière une fois fois jusqu’ à le ce qu’ hélène tombe sur sa couchette ", "qu’ espère -t-il que veut -il tout cela jusqu’ à le présent est impénétrable voilà ce qu’ il faut découvrir de a des complices ce n’ est pas douteux la dame patronnesse en est une ", "le silence n’ était troublé que par les trépignements de la servante occupée à le préparer le souper et par les frissonnements de le poisson séché qu’ elle faisait frire dans le beurre salé suivant la méthode de le pays –voulez -vous fumer une pipe dit le pasteur en saisissant un moment où il crut que PROPN pouvait l’ entendre –merci cher monsieur répondit -il –vous semblez aujourd’hui plus souffrant que vous ne l’ êtes ordinairement lui dit minna frappée de la faiblesse que trahissait la voix de l’ étranger ", "mais je ne me sentais plus inquiet un proverbe espagnol nous dit: la femme comme la chatte est à qui la soigne je la soignais si bien et j’ étais si heureux qu’ elle se laissât faire j’ étais arrivé à le me convaincre que son chemin vers moi n’ avait jamais dévie qu’ elle m’ avait réellement abordé la première et séduit peu à le peu; que ses fuites étaient justifiées non par les misérables calculs dont j’ avais eu le soupçon mais par ma faute ma seule faute et l’ oubli de mes engagements je l’ excusais même de sa danse indécente en songeant qu’ elle avait alors désespéré de vivre jamais son rêve avec moi et qu’ une fille vierge à le cadiz ne peut guère gagner son pain sans prendre à le moins les apparences d’ une créature de plaisir ", "mais il lui faut tôt ou tard se servir de l’ alliage pur à son tour je me suis longtemps désespéré de cela aujourd’hui mon désespoir est devenu un rire sardonique a quoi pensez -vous que votre lettre me trouve occupe a des travaux de ménage oui vous êtes mon ange mon ange consolateur mon ange sauveur ", "elle connaissait les histoires de toutes les familles de les passages en plus quand il y avait un piano elle avait pas son pareil à le plus de ans d’ âge elle pouvait encore chanter faust mais elle prenait des précautions elle se gavait de boules de gomme pour pas s’ érailler la voix elle faisait les chœurs à le elle toute seule avec les mains en trompette gloire immortelle elle arrivait à le trépigner en même temps qu’ elle tapait les notes à la fin on pouvait plus se retenir tellement qu’ on se marrait on en éclatait par le nez ", "c’ est déjà beau comme raccourci n’ est -ce pas exulte bleau eh moi je ferais encore mieux vas-y voila ce que j’ aurais écrit restitue bravo tu es un génial ", "qu’ à le cela ne tienne mon beau ne veu si vous la retrouvez votre mystérieuse pensionnaire et si son nom est de ceux qui se peuvent accoler à le vôtre la noce est faite mais je pensai: cherche mon bon garçon il ne l’ a pas cherchée mais faut -il donc croire qu’ il y a un dieu pour les amoureux il l’ a trouvée tout de même aussi quelle diablesse d’ idée a eue votre petite-nièce d’ aller se fouler le pied juste à la veille d’ une entrevue avec son fiancé sans doute le fiancé manquait d’ enthousiasme mais il eût sauté le pas tout de même après c’ eût été l’ affaire de cette jeune personne de prouver à le son mari que rien ne ressemble plus à une petite pensionnaire qu’ une autre petite pensionnaire ", "encore un de mes élèves voyez comme son calice est d’ une riche nuance c’ est la belle de mai car il fleurit plutôt que les autres de l’ eau ma chère demoiselle beaucoup d’ eau –ces coléus aussi; de l’ eau et de le soleil " ]
un homme toi moi nous autres nous avons le respect de la vie nous sommes devant la vie comme quand nous portons une petite lampe et que le vent souffle nous l’ abritons dans notre main nous avons peur devant elle tu as pris souvent des petits poulets dans ta main des petits poulets tout chauds qui tiennent juste dans le creux de la paume quand ils sont là bien entre les doigts si tu serrais un peu tu les écraserais
[ "jamais nous n’ avons eu seulement la tentation de le faire parce que nous sommes des hommes lui c’ est pas des poulets qu’ il a dans la paume de la main c’ est nous et nous avons déjà senti qu’ il serrait les doigts et qu’ il avait l’ intention de les serrer jusqu’ à le bout c’ est pas un homme —oh moi je ne vous contredis pas continue gondran doucement je le sais j’ ai pas vécu ans avec lui sans le connaître je suis de ton avis c’ est de lui que tout vient et il faudrait le tuer comme tu dis si on veut s’ en tirer mais il n’ a plus qu’ un petit fil de souffle ", "y aurait peut-être pas longtemps à le attendre ç a se ferait seul et si tu attends jette jaume si tu attends il te fera de le mal tant qu’ il lui restera une goutte de vie plus il sera près de sa fin plus il sera méchant à le bout de le compte si on attend on passera de l’ autre côté le même jour lui devant nous derrière comme une procession de pénitents qu’ est -ce qu’ il risque —t’ as raison dit gondran ", "moi ce que j’ en dis c’ est parce que c’ est le beau-père tu comprends et puis il faudrait peut-être en parler à le marguerite —va la chercher faut en finir de ce soir vient d’ entrer à les monges ", "jaume regarde arbaud et maurras —tant vaut qu’ on règle ça une bonne fois pour toutes dit -il et les autres ont répondu ensemble et résolus —oui c’ est sûr et puis avec marguerite a été vite fait quand gondran est entré à les monges les hommes ont eu subitement peur de marguerite ", "ils la voyaient déjà voler au-dessus de les herbes les ongles en avant la bouche pleine de cris jaume avait tout préparé contre elle j’ y dirai et ça alors tu veux que ç a redevienne de l’ herbe sauvage j’ y dirai non avec marguerite il n’ a pas eu besoin de rien dire ç a a été vite fait elle est venue cahin-caha en écrasant lourdement l’ herbe et elle est là maintenant qui pleure accroupie contre l’ abreuvoir ils se sont écartés d’ elle pour finir la chose ", "il n’ y a que toi qui peux le faire souffle jaume à le gondran il ne se méfiera pas de toi avec quoi avec les mains à le point ou il en est il en faut peu c’ est dit maurras en montrant sa nuque ", "j’ ai été boucher à le régiment je sais là comme pour les lapins un coup sec puis tu lui mets l’ oreiller sur la figure —fais voir demande gondran maurras baisse la tête et fait toucher à le gondran le nœud de les vertèbres —juste avec le tranchant de la main ", "il saignera —non si tu tapes bien sec peut-être une goutte ne regarde pas mets l’ oreiller dessus et reste un moment appuyé un silence et les hommes immobiles d’ un coup gondran se décide un pas le plus dur puis il va d’ un bloc le dos rond les bras raides les mains loin de son corps comme s’ il avait peur de tacher son pantalon avec elles ", "à le chaque pas il semble qu’ il s’ assure de la solidité de la terre dans le soir gris un vautour de lure passe les serres ouvertes un cri. la porte claque puis babette qui court en perdant ses fichus il est mort janet est mort venez vite sur la terrasse la vieille madelon paraît " ]
[ "l’ ayant enlacée par le cou il lui baisa les yeux lentement par grands\\n' baisers désolés qui se mouillaient à ses larmes et il disait toujours maman ma chère maman je sais bien que ç a n’ est pas vrai ne pleure pas je le sais!\\n' n’ est pas vrai! elle se souleva s’ assit le regarda et avec un de ces efforts de\\n' courage qu’ il faut en certains cas pour se tuer elle lui dit:«non c’ est vrai mon enfant et ils restèrent sans paroles l’ un devant l’ autre.\\n' pendant quelques instants encore elle suffoqua tendant la gorge en renversant la tête\\n' pour respirer puis elle se vainquit de nouveau et reprit c’ est vrai mon enfant pourquoi mentir c’ est vrai tu ne me croirais pas si mentais elle avait l’ air d’ une folle ", "tout le monde gagnait; l’ abondance était revenue comme à le temps avait son tableau de le célèbre à la foire tous les jours on mangeait de le rôti et de la salade les dimanches on festoyait à la barrière avec montauciel le directeur avec guigneux la pratique avec pile-de-pont le lutteur avec zuléma de le poids de200kilogrammes avec mme laridor la mère de les serpents boas avec la jeune payoula enfin qui le soir avait bras et têtes et la musique allait! coulon fils ne marchait plus il oscillait entre musiques tu devines bien que la musique c’ était la bouteille ", "mais il n’ y a pas de lutins m.le comte pour entrer dans une salle on ouvre forcément la porte ou la fenêtre il m’ aperçoit se contraint à le calme et murmure: –monsieur de kœleritz entrons je vous prie tous disparaissent dans la chambre rouge dont la porte se referme oh! cela commençait si bien ", "plus d’ une fois sur certaines dépressions de le terrain on aurait pu retrouver des traces d’ anciens villages un voyageur habitué à le parcourir ces régions ainsi que l’ a fait PROPN ne s’ y fût pas trompé à le voir ces hautes palissades d’ euphorbes qui survivaient à les huttes de chaume et ce figuier sacré isolément dressé à le milieu de l’ enceinte il eût affirmé qu’ une bourgade s’ était élevée là mais suivant les usages indigènes la mort d’ un chef avait suffi pour obliger les habitants à le abandonner leur demeure et à la transporter en un autre point de le territoire aussi dans cette contrée que traversait la rivière des tribus vivaient -elles sous terre comme en d’ autres parties de l’ afrique ces sauvages placés à le dernier degré de l’ humanité n’ apparaissent que la nuit hors de leurs trous comme des animaux hors de leur tanière et les uns eussent été aussi redoutables à le rencontrer que les autres .quant à le douter que ce fût bien ici le pays de les anthropophages ne le pouvait pas ", "eût été coup manqué jeune homme et j’ eusse été désolé de trouer votre pourpoint neuf maintenant que vous savez qui je suis dépêchons votre rôle doit -il se borner là et qu’ avez -vous à le faire —à vous accompagner chez le prévôt de police qui désire vous entretenir sur un sujet que je n’ ai pas l’ honneur de connaître .certes l’ officier était de bonne foi et ses paroles le disaient aussi bien que sa personne .néanmoins cette histoire cachait un piège sur lequel lagardère faisait conjectures .peut-être allait -il trouver gonzague embusqué avec ses gens et prêt à le lui faire un mauvais parti?tout ce qu’ il pouvait espérer trouver dans la ville c’ était un danger certain mais il pouvait y trouver aussi l’ occasion de voir aurore et de se montrer à le elle .insouciant comme il l’ était de le péril cette dernière considération devait primer toutes les autres —allez devant monsieur dit -il en riant et si votre prévôt de police est de bonne compagnie j’ espère avoir avec lui une conversation de les plus intéressantes le petit cornette se redressa tout f", "la plus jeune et la plus vieille —puis il s' effondra sur la natte et rassembla toute sa salive pour commander distinctement impérieusement: opium heures de le matin dans sa chambre d' officier à le bord de son croiseur de guerre le bayard fierce —jacques-raoul-gaston de civadière comte de fierce —dort sur sa couchette une belle chambre —une chambre d' aide de camp —très vaste pieds de long de large de haut; —et magnifiquement éclairée sabords grands comme des mouchoirs de poche qu' on peut ouvrir quand il fait beau murs en tôle d' acier ondulée; ", "un homme s’ en venait ventru de haute taille à le favoris gris parlant fort mademoiselle yvette je suis votre serviteur elle s’ écria ah! monsieur de belvigne .puis se tournant vers saval elle présenta mon prétendant en titre grand gros riche et bête c’ est comme ç a que je les aime un vrai tambour-major de table d’ hôte tiens mais vous êtes encore plus grand que lui ", "les voltigeurs prodiguaient les signes adhésion ils échangeaient entre eux des paroles d\\' assentiment je ne laissai pas refroidir les impressions favorables prenant des mains de le sergent major les gravures coloriées je les fis circuler dans les rangs où elles obtinrent un accueil enthousiaste la couleur jaune saisissait l\\ oeil et oscar avait eu le soin d\\' y répandre des tons dorés qui flattaient beaucoup le regard .-voltigeurs leur dis-je voilà votre type que vous en semble il n\\ y avait pas à le y méprendre le costume était adopté à le peine ou partisans de l\\ ancien capitaine osaient -ils hasarder quelques critiques de détail ", "ce fut le suprême conseil de dauman quand son client s’ éloigna il était seul dans son cabinet il triomphait il se mit à le relire les titres que norbert laissait entre ses mains en échange de billets de banque etaient -ils en règle ne s’ y trouvait -il rien qui pût les frapper de nullité entre ses mains non il connaissait la loi il n’ avait rien oublié ", "le gouverneur n’ était pas seul m. de chemeraut l’ accompagnait —ma foi monsieur dit celui-ci heureusement vous voici levé nous venions vous éveiller éveiller et pourquoi —le vent et la marée n’ attendent personne: la marée descend à le heures de le matin il est heures et demie il nous faut une demi-heure pour nous rendre à le môle où la chaloupe nous attend; nous avons juste le temps de partir monsieur " ]
–non à le bas le bonnet bleu –à bas le squelette –bravo mes cadets s’ écria le chourineur en s’ adressant à les détenus qui se rangeaient de son côté vous avez du cœur vous ne voudriez pas massacrer un homme à le demi mort il n’ y a que des lâches capables de ça le squelette s’ en moque pas mal il est condamné d’ avance c’ est pour cela qu’ il vous pousse mais si vous aidez à le tuer germain vous serez durement pincés d’ ailleurs je propose une chose moi le squelette veut achever ce pauvre jeune homme eh bien
[ "qu’ il vienne donc me le prendre s’ il en a le toupet ç a se passera entre nous nous nous crocherons et on verra mais il n’ ose pas il est comme coupe-en-deux fort avec les faibles la vigueur l’ énergie la rude figure de le chourineur devaient avoir une puissante action sur les détenus aussi un assez grand nombre d’ entre eux se rangèrent de son côté et entourèrent germain le parti de le squelette se groupa autour de ce bandit une sanglante mêlée allait s’ engager lorsqu’ on entendit dans la cour le pas sonore et mesuré de le piquet d’ infanterie toujours de garde à la prison ", "pique-vinaigre profitant de le bruit et de l’ émotion générale avait gagné la cour et était allé frapper à le guichet de la porte d’ entrée afin d’ avertir les gardiens de ce qui se passait dans le chauffoir l’ arrivée de les soldats mit fin à le cette scène germain le squelette et le chourineur furent conduits auprès de le directeur de la force le premier devait déposer sa plainte les autres répondre à une prévention de rixe dans l’ intérieur de la prison la terreur et la souffrance de germain avaient été si vives sa faiblesse était si grande qu’ il lui fallut s’ appuyer sur gardiens pour arriver jusqu’ à une chambre voisine de le cabinet de le directeur où on le conduisit ", "il se trouva mal son cou excorié portait l’ empreinte livide et sanglante des doigts de fer du squelette quelques secondes de plus le fiancé de rigolette aurait été étranglé le gardien chargé de la surveillance de le parloir et qui nous l’ avons dit s’ était toujours intéressé à le germain lui donna les premiers secours lorsque celui-ci revint à le lui lorsque la réflexion succéda à les émotions rapides et terribles qui lui avaient à le peine laissé l’ exercice de sa raison sa première pensée fut pour son sauveur ", "–merci de vos bons soins monsieur dit -il à le gardien sans cet homme courageux j’ étais perdu –comment vous trouvez -vous –mieux ah tout ce qui vient de se passer me semble un songe horrible ", "–remettez -vous –et celui qui m’ a sauvé où est -il –dans le cabinet de le directeur il lui raconte comment la rixe est arrivée il paraît que sans lui –j’ étais mort monsieur oh dites -moi son nom qui est -il son nom je n’ en sais rien il est surnommé le chourineur c’ est un ancien forçat ", "–et le crime qui l’ amène ici n’ est pas grave peut-être –très-grave vol avec effraction la nuit dans une maison habitée dit le gardien il aura probablement la même dose que pique-vinaigre ou ans de travaux forcés et l’ exposition vu la récidive ", "germain tressaillit il eût préféré être lié par la reconnaissance à un homme moins criminel c’ est affreux dit -il et pourtant cet homme sans me connaître a pris ma défense tant de courage tant de générosité –que voulez -vous monsieur quelquefois il y a encore un peu de bon chez ces gens-là ", "l’ important c’ est que vous voilà sauvé demain vous aurez votre cellule à la pistole et pour cette nuit vous coucherez à l’ infirmerie d’ après l’ ordre de m.le directeur allons courage monsieur le mauvais temps est passé quand votre jolie petite visiteuse viendra vous voir vous pourrez la rassurer car une fois en cellule vous n’ aurez plus rien à le craindre seulement vous ferez bien je crois de ne pas lui parler de la scène de tout à l’ heure ", "elle en tomberait malade de peur –oh non sans doute je ne lui en parlerai pas mais je voudrais pourtant remercier mon défenseur si coupable qu’ il soit à les yeux de la loi il ne m’ en a pas moins sauvé la vie –tenez justement je l’ entends qui sort de chez m.le directeur qui va maintenant interroger le squelette " ]
[ "aussitôt que le geôlier se fut retiré elle fit passer stéphane dans une espèce de petite cellule pratiquée dans le fond de la principale chambre PROPN les suivit PROPN se jeta sur un banc de bois fixé à le mur et laissa retomber sa tête sur l’ embrasure d’ une fenêtre mme la troupe le regardait avec un air de confusion et de timidite elle n’ osait commencer l’ explication de le rendez -vous qu’ elle avait donné ", "dit -elle PROPN se retourna et regarda la vieille elle avait sur les lèvres un sourire moqueur qui fit tressaillir léon –que voulez -vous fit -il –vous remettre la clef ", "oui monsieur répondu m. mais mon père m’ a renvoyé en me disant dépêchez vous henri vous arriverez encore assez à le temps à le faubourg pour voir ma sœur et son mari s’ ils savaient que vous êtes arrivé à le dublin et que vous avez tardé à aller les voir ils pourraient avoir un doute sur notre conduite et ce doute serait une honte pour nous votre père a regardé m henri d’ un air surpris comme pour lui demander l’ explication de ces paroles mais votre cousin n’ a pas été longtemps à les expliquer et s’ adressant à le vos parents il a répondu monsieur et mistress autorisé par le bon vouloir de mon père je viens demander la main de miss votre fille bien-aimée et la permission d’ aller la chercher en france pour la ramener près de vous ", "–rien ne presse elle est rouge de poil n’ est -ce pas avec une marque blanche à le droite devant alacoque tressaillait d’ impatience –où voulez -vous en venir ", "dit qui devint légèrement pâle l’ affaire est finie? et sait -on déjà sa femme lui présenta la dépêche télégraphique restée sur la table et il la lut d’ un coup d’ œil et moi? s’ écria -t-il il n’ est pas question de moi là-dedans vous avez su tirer votre épingle de le jeu mais on ne s’ est guère occupé de tirer la mienne je suppose que nous aurons des renseignements précis on pourra vous les transmettre à l’ endroit que vous indiquerez ", "PROPN comprit qu’ il devait profiter de cette détente et se retirer avant l’ explosion d’ une crise possible je pars dit -il avec un frémissement d’ exaltation contenue je pars mais s’ il le fallait sur un mot de toi je m’ empresserais d’ accourir je pars mais de loin comme de près je t’ aime et je t’ aimerai toujours!. ", "merci je voudrais que tu regardes vers la fin juin il me semble qu’ après ces pluies on a encore dû en prendre une vingtaine de sacs il doit d’ ailleurs nous en rester regarde là-dedans ", "olivier en était scandalisé christophe riait à les éclats il n’ allait pas dans les salons pour cultiver sa renommée mais pour renouveler sa provision de vie son musée de regards de gestes de timbres de voix tout ce matériel de formes de sons et de couleurs dont l’ artiste a besoin d’ enrichir périodiquement sa palette un musicien ne se nourrit pas seulement de musique une inflexion de la parole humaine le rythme d’ un geste l’ harmonie d’ un sourire lui suggèrent plus de musique que la symphonie d’ un confrère ", "tu lui diras qu’ un monsieur\\n' te suit depuis mois; qu’ il a eu l’ insolence de monter chez toi qu’ il t’ a\\n' menacée d’ une nouvelle visite pour demain et que tu demandes protection à la loi on donnera agents qui l’ arrêteront.– mais ma chère s’ il raconte mais on ne le croira pas sotte de le moment que tu auras bien arrangé ton histoire commissaire et on te croira toi qui es une femme de le monde irréprochable je n’ oserai jamais il faut oser ma chère ou bien tu es perdue songe qu’ il va qu’ il va m’ insulter quand on l’ arrêtera eh bien tu auras de les témoins et tu le feras condamner condamner à le quoi? à des dommages dans ce cas il faut être impitoyable à le propos de dommages il y a une chose qui me gêne beaucoup mais beaucoup il m’ a\\n' laissé louis sur la cheminée louis pas plus non. c’ est peu ", "ce qu’ il le craint mon camarade une terreur hydrocutive il en a mal jusque dans les moindres recoins il veut qu’ on l’ absolve qu’ on l’ oublie " ]
un murmure d’ approbation arrivait jusqu’ à le lui il lui montait à la tête de les bouffées de satisfaction orgueilleuse en pensant que tout ce monde se taisait pour l’ entendre et l’ admirait mais à le peine eut -il fini que la peur le reprit; et les acclamations qui le saluèrent lui firent plus de honte que de plaisir cette honte redoubla quand le prenant par la main s’ avança avec lui sur le bord de la rampe et lui fit saluer le public il obéit et salua très bas avec une gaucherie amusante
[ "mais il était humilié il rougissait de ce qu’ il faisait comme d’ une chose ridicule et vilaine on le rassit devant le piano; et il joua seul les plaisirs de le jeune age ce fut alors de le délire après chaque morceau on se récriait d’ enthousiasme on voulait qu’ il recommençât; et il était fier d’ avoir du succès et presque blessé en même temps par ces approbations qui étaient des ordres à la fin toute la salle se leva pour l’ acclamer; le grand-duc donnait le signal de les applaudissements ", "mais comme christophe était seul cette fois sur la scène il n’ osait plus bouger de sa chaise les acclamations redoublaient il baissait la tête de plus en plus tout rouge et l’ air penaud; et il regardait obstinément de le côté opposé à la salle PROPN vint le prendre; il le porta dans ses bras et lui dit d’ envoyer des baisers il lui indiquait la loge de le granc-duc ", "christophe fit la sourde oreille PROPN lui prit le bras et le menaça à le voix basse alors il exécuta les gestes passivement mais il ne regardait personne il ne levait pas les yeux il continuait de détourner la tête et il était malheureux il souffrait il ne savait pas de quoi ", "il souffrait dans son amour-propre il n’ aimait pas de le tout les gens qui étaient PROPN ils avaient beau l’ applaudir il ne leur pardonnait pas de rire et de s’ amuser de son humiliation il ne leur pardonnait pas de le voir dans cette posture ridicule suspendu en l’ air et envoyant des baisers il leur en voulait presque de l’ applaudir et quand PROPN enfin le posa à le terre il détala vers la coulisse une dame lui lança à le passage un petit bouquet de violettes qui lui frôla le visage ", "il fut pris de panique et courut à le toutes jambes renversant une chaise qui se trouvait sur son chemin plus il courait plus on riait; et plus on riait plus il courait enfin il arriva à la sortie de la scène encombrée par les gens qui regardaient se fraya un passage à le travers à le coups de tête et courut se cacher tout à le fond grand-père exultait et le couvrait de bénédictions les musiciens de l’ orchestre éclataient de rire et félicitaient le petit qui refusait de les regarder et de leur donner la main ", "l’ oreille à les aguets évaluait les acclamations qui ne s’ arrêtaient point et voulait ramener christophe sur la scène mais l’ enfant refusa avec rage s’ accrochant à la redingote de grand-père et lançant des coups de pieds à le tous ceux qui l’ approchaient il finit par avoir une crise de larmes et on dut le laisser juste à ce moment un officier venait dire que le grand-duc demandait les artistes dans sa loge comment montrer l’ enfant dans un état sacrait de colère; et son emportement ne faisait que redoubler les pleurs de christophe ", "pour mettre fin à le déluge grand-père promit une livre de chocolat si christophe se taisait; et christophe qui était gourmand s’ arrêta net ravala ses larmes et se laissa emporter mais il fallut lui jurer d’ abord de la façon la plus solennelle qu’ on ne le mènerait pas par surprise sur la scène dans le salon de la loge princière il fut mis en présence d’ un monsieur en veston à le figure de doguin avec des moustaches hérissées une barbe courte et pointue petit rouge un peu obèse qui l’ apostropha avec une familiarité goguenarde lui tapa les joues avec ses mains grasses et l’ appela: c’ était le grand-duc ensuite il passa par les mains de la grande-duchesse de sa fille et de leur suite mais comme il n’ osait pas lever les yeux le seul souvenir qu’ il garda de cette brillante assistance fut celui d’ une collection de robes et d’ uniformes vus de la ceinture à les pieds ", "assis sur les genoux de la jeune princesse il n’ osait ni remuer ni souffler elle lui posait des questions à lesquelles melchior répondait d’ une voix obséquieuse avec des formules d’ un respect mais elle n’ écoutait pas melchior et taquinait le petit il se sentait rougir de plus en plus et pensant que chacun remarquait sa rougeur il voulut l’ expliquer et dit avec un gros soupir: je suis rouge j’ ai chaud ce qui fit pousser des éclats de rire à la jeune fille ", "mais christophe ne lui en voulut pas comme il en voulait à le public de tout à l’ heure car ce rire était et elle l’ embrassa ce qui ne lui déplut point à le ce moment il aperçut dans le corridor à l’ entrée de la loge grand-père rayonnant et honteux qui aurait bien voulu se montrer et dire aussi son mot mais qui n’ osait parce qu’ on ne lui avait pas adressé la parole il jouissait de loin de la gloire de son petit-fils christophe eut un élan de tendresse un besoin irrésistible qu’ on rendît aussi justice à le pauvre vieux qu’ on sût ce qu’ il valait sa langue se délia; il se haussa à l’ oreille de sa nouvelle amie et lui chuchota: je veux vous dire un secret " ]
[ "assez pour perdre plusieurs degrés en température il fait cette nuit de frais fait quelques pas dehors le soleil vrille les yeux lunettes le ciel semble s’ être rapproché d’ un blanc éteint mat et opaque sonnant comme l’ intérieur d’ une cloche ", "il est à la cave englouti dans ses silex —dites-lui de venir me rejoindre ventre à le terre à le cimetière de montrouge c’ est urgent —attendu qu’ il est immergé à une profondeur de ans avant rien ne presse vous dirait -il et rien n’ arrache mathias à ses silex ", "l’ heure brûlante est proche quand nous sommes abrités à le nouveau sous ce toit des pèlerins où s’ entend de le matin à le soir comme une incantation la psalmodie de les bonzes en robe jaune et après le repas de midi l’ irrésistible langueur tropicale revient comme chaque jour nous engourdir mieux vaut alors quitter notre hangar où l’on étouffe et malgré la morsure de le soleil franchir les quelque mètres qui me séparent des premières galeries de le temple: dans l’ ombre et l’ humidité perpétuelles de les plafonds de pierre je trouverai peut-être un semblant de fraîcheur; que l’on étende là pour moi une natte après avoir balayé une place en un point où la voûte ne sera pas trop tapissée de chauves-souris et je dormirai sur les dalles relativement froides en me couvrant la figure d’ un éventail pour me garantir de ce qui pourrait tomber d’ en haut cependant le sommeil est lent à m’ anéantir parce que je me suis couché à le pied même de l’ immense bas-relief de les batailles et que malgré moi mes yeux alourdis s’ y intéressent longuement: tourmente silenc", "celle des champs et celle de clichy qu’ elle préférait éviter PROPN disait qu’ elle avait déjà eu plusieurs morts comme d’ autres avaient déjà eu plusieurs vies mais que ce n’ était pas pour cette raison qu’ elle en savait plus sur l’ existence sur les chemins à le suivre ou à ne pas suivre elle n’ en avait tiré aucune leçon aucun enseignement la dope c’ était son mot l’ avait enfermée dans un corps métallique ", "ses gestes étaient devenus nerveux et infondés son corps se transformait en une colonne électrique faite de soubresauts indéniablement il faiblissait c’ est pourquoi à le bout de mois de cette vie il finit par faire le choix le plus raisonnable il mit sa compagne à la porte de leur appartement et tenta d’ y installer nadia *leur vie alors se mua en une fête urgente bruyante et imprécise ", "angèle est une pauvre orpheline sans fortune sans autre soutien que notre vieux curé il lui faut un protecteur un mari un mari oui sans doute ne te sentirais -tu pas le dévouement d’ être cet heureux mortel ma tête était en feu mon cœur battait à le me rompre la poitrine je me suis précipité dans les bras de mon père sans pouvoir articuler un mot et j’ ai versé dans son sein un torrent de larmes ", "attends attends est encore debout et tu le trouveras sur ton chemin partout où il y aura chances de périls et d’ élévation moi! je repousserais l’ appui d’ une femme pour me faire roi; ma volonté y suffirait toute race de souverains a eu son humble commencement y a -t-il long-temps que les tu dors règnent? générations seulement ", "ils voudraient peut-être te voir ou chez isis PROPN ne sera pas là-bas dit alise je n’ ai pas besoin d’ être chez personne si chick ne vient pas il viendra dit colin j’ irai le voir ", "on s’ affaire donc autour de lui posé dans un fauteuil près de la grande fenêtre d’ où se voient des jardins ingénieusement désordonnés bordés de sous-bois puis d’ une forêt murale brandissant un plateau sur quoi frémissent des verres un valet se penche vers nelson qui en cueille un d’ une main floue PROPN est un petit homme mince affable juvénile fort beau personnage en effet mais peut-être un peu pâle et s’ il sourit tel un acteur interprétant son propre rôle n’ empêche qu’ il a l’ air bien fragile friable à le bord de se fracturer tout le temps fine silhouette vêtue de bas blancs de souliers à le boucle en acier d’ une culotte et d’ un gilet blancs sous une redingote bleue dont la poche gauche semble enflée par une poignée de shillings et à le plastron de laquelle scintille l’ ordre de le bain chacun de ses yeux brille aussi mais d’ un éclat distinct le droit moins vivement que l’ autre ", "un tel exemple est un avertissement aussi avais -je dès ces mots résolu d’ être seul bientôt vraiment seul chapitre vraiment seul or ce soir je suis seul seul dans une chambre d’ hôtel c’ est maintenant que devrait venir si elle eût dû venir jamais la minute où libre de toute présence il est possible à l’ homme de se débarrasser de le souvenir même " ]
pendant longtemps pourtant j’ ai plutôt lu de la littérature française pendant longtemps j’ ai moi-même écrit des livres qui se passaient en france avec des histoires françaises et des personnages français mais ces dernières années c’ est vrai j’ ai fini par me dire que j’ étais arrivé à le bout de quelque chose qu’ après tout mes histoires elles auraient aussi leur place ailleurs par exemple en amérique par exemple dans une cabane à le bord d’ un grand lac ou bien dans un motel sur l’ autoroute75 n’ importe où pourvu que quelque chose se mette à le bouger je crois que c’ est la raison principale qui m’ a fait délaisser la france que j’ ai fini par la trouver trop statique trop pétrifiée d’ une certaine manière en tout cas inadaptée à le besoin d’ air que j’ ai intensément ressenti à un moment de ma vie et que j’ ai commencé à le respirer en lisant des romans américains de les romans internationaux ai-je pris l’ habitude de dire qu’ on trouve traduits dans toutes les langues de le monde et qui se vendent dans beaucoup de librairies je ne dis pas que tous les ro
[ "je dis seulement que jamais dans un roman international le personnage principal n’ habiterait à le pied de la cathédrale de chartres je ne dis pas non plus que j’ ai pensé placer un personnage dans la ville de chartres mais en france il faut bien dire on a cet inconvénient d’ avoir des cathédrales à le peu près dans toutes les villes avec des rues pavées autour qui détruisent la dimension internationale de les lieux et empêchent de s’ élever à une vision mondiale de l’ humanité là-dessus les américains ont un avantage troublant sur nous même quand ils placent l’ action dans le kentucky à le milieu de les élevages de poulets et de les champs de maïs ils parviennent à le faire un roman international même dans le montana même avec des auteurs de le montana qui s’ occupent de chasse et de pêche et de provisions de bois pour l’ hiver ils arrivent à le faire de les romans qu’ on achète aussi bien à le paris qu’ à le cela c’ est une chose qui m’ échappe ", "nous avons des hectares de forêts et de rivières nous avons un pays qui est fois le montana en matière de pêche et de chasse et nous ne parvenons pas à le écrire de les romans internationaux de le jour ou ̀ j’ ai compris cela je dois dire j’ ai pris une carte de l’ amérique je l’ ai accrochée sur le mur de mon bureau et je me suis dit que l’ histoire entière de mon prochain livre se déroulerait là-bas à les états-unis je n’ ai pas mis très longtemps à le choisir la région qui servirait de décor à le mon livre et notamment la ville de detroit dans le michigan qui est une vraie ville internationale une ville remplie d’ asphalte et de métal rouillé une ville avec des gratte-ciel des avenues qui n’ en finissent pas et toutes ces choses qu’ on trouve dans n’ importe quelle ville américaine comme ou justement qui est une ville aussi moderne que ou en tout cas aussi riche d’ un point de vue romanesque –beaucoup plus pauvre en vérité depuis son déclin industriel mais la ville parfaite ai-je supposé pour placer le décor d’ un roman par exemple à le detroit d’ après ce q", "c’ est même à ce genre de détails me suis -je encore dit qu’ on pourra apprendre à le connaître qui est le nom de mon personnage principal de même qu’ on pourrait apprendre à le connaître l’ ex-femme de puisque j’ ai remarqué cela dans les romans américains que le personnage principal en général est divorcé de le moins c’ est souvent à le ce moment PROPN qu’ on le découvre en général autour de les ans après que sa vie sentimentale s’ est un peu compliquée et c’ est vrai que avait exactement ans quand commençait mon histoire que sa vie sentimentale s’ était un peu compliquée et qu’ il était divorcé donc puisque d’ une manière générale il n’ était pas question de déroger à les grands principes qui ont fait leur preuve dans le roman américain à le detroit ai-je écrit un gigantesque incendie arasa la ville qui ne fut plus qu’ un tas de cendres dispersées sur le sol cependant vouée à en renaître des cendres en question ainsi qu’ on peut encore lire pour devise de la ville et et sans doute le pasteur enthousiaste qui prononça cette phrase ce jour de non seu", "il faut dire depuis qu’ un certain cadillac a planté son drapeau sur depuis qu’ un certain pontiac a voulu reprendre la ville depuis qu’ un certain ford s’ est installé à le son tour la ville a connu les temps prophétiques annoncés par le pasteur et la fumée nouvelle de les automobiles mais elle semble en partie retournée à les cendres qui hantaient sa naissance partout où la vie enfuie laisse apparaître ce même abandon qu’ on peut voir sur photos qui circulent sur internet: un piano détruit dans une salle poussiéreuse un caddie rouillé dans un centre commercial un numéro de le times dans une chambre dévastée un lustre de cristal écrasé sur le sol un lit d’ hôpital surmonté de gravats en fait PROPN ressemble à une sorte de pompéi moderne dont la lave ne proviendrait pas d’ une roche incandescente plutôt des crédits et des dettes poussant à le cet exode urbain dont la question se pose d’ où ils sont allés tous ces gens laissant leurs chiens et leurs poubelles pleines les balançoires dans les jardins qui la nuit avec le vent laisseraient croire que les enfants", "c’ est la première scène de mon livre un type arrêté dans une voiture blanche moteur coupé dans le froid de l’ hiver où se dessinent doucement les attributs de sa vie une bouteille de whisky sur le siège passager des cigarettes en pagaille dans le cendrier plein différents magazines sur la banquette arrière une revue de pêche bien sûr une de base-ball bien sûr dans le coffre un exemplaire de et puis une crosse de hockey assis à le volant de sa vieille dodge il regarde fixement les fenêtres éclairées d’ une maison dont on peut lire sur la boîte à les lettres le nom de fraser sans qu’ on sache encore que fraser est le nom de son ex-femme donc sans qu’ on sache ce que ç a voulait dire pour lui de stationner dans le soir tombant mais avec assez d’ indices et de nervosité pour qu’ on comprenne qu’ il n’ y était pas indifférent dans la neige qui collait à les roues ai-je écrit à l’ abri de les chiens qui venaient pisser sur la portière il pouvait passer des heures posté dans une solitude telle qu’ on aurait dit qu’ il jouait dans un film finlandais à le cause de le ", "la brume atomisée qui entrait par la fenêtre mais tout ai-je écrit toutes ces choses qu’ il revoyait comme en rêve à le travers le pare-brise de sa dodge elles étaient pour ainsi dire forcloses en un lieu très lointain vie antérieure dont sur son visage ne restait plus désormais que le deuil inamovible ai-je encore écrit perdu dans la nuit de le michigan la seule chose qui réconfortait c’ était de glisser dans l’ autoradio son album préféré de et d’ écouter en boucle des chansons comme ou en se disant que c’ était dommage que la terre entière n’ écoute pas un chanteur pareil et dommage aussi qu’ il ait disparu dans des conditions si étranges je ne sais pas si c’ est le moment de parler de ça mais le fait est que beaucoup de choses restent encore mystérieuses quant à la disparition de il y a presque ans dans le désert de le nouveau-mexique on a bien retrouvé sa voiture en bordure de le désert mais on n’ a jamais retrouvé son corps ni non plus aucune trace d’ une lutte ou d’ une présence seulement sa coccinelle garée quelque part près de vitres et portes cl", "et c’ est vrai que ce genre de choses en amérique si en plus vous êtes un chanteur un peu mystique si votre disque le plus connu s’ appelle ufo ce qui veut quand même dire ovni en anglais alors pour certains de ses fans PROPN a ne faisait aucun doute PROPN avait été enlevé par des extra-terrestres d’ autres évoquent un règlement de comptes avec une mafia locale d’ autres encore une bavure policière mais c’ est vrai que ç a reste une énigme la disparition de une énigme qui bien sûr fascinait sans quoi je n’ aurais pas intitulé mon livre la disparition de mais avait autre chose à le penser qu’ à le quand derrière les rideaux de le PROPN il voyait évoluer la silhouette de PROPN qui pendant si longtemps regrettait dwayne s’ était appelée avant donc de reprendre son nom de jeune fille –et c’ était précisément le genre de choses qui le faisaient boire un peu plus les yeux brûlés par la fumée envahissante de le tabac dans l’ habitacle ou bien par l’ excès de toute chose dans son corps vu que la bouteille de whisky sur le siège passager elle n’ était plus pleine de", "j’ ai remarqué cela aussi dans les romans américains que toujours un de les personnages principaux est professeur d’ université souvent à le yale ou à le princeton en tout cas un nom qui résonne à le travers le monde entier –quoique pour ma part j’ ai mis longtemps à le savoir dans quelle faculté enseignerait avant de comprendre que s’ il habitait à le detroit alors il était logique qu’ il ait un poste à l’ universite la plus proche et donc ainsi que j’ ai pu me renseigner à le qui est le nom d’ une petite ville dans la banlieue de detroit laquelle est aussi une excellente université même si elle est moins prestigieuse que ou ce que j’ ai imaginé tout de suite à le c’ est le grand bureau de dwayne avec des livres de tous les côtés la vue sur les pelouses rases de le campus et les étudiants par dizaines qui venaient s’ asseoir dans les amphithéâtres habillés comme des américains avec des chemises à le carreaux et des converse à les pieds qui à la fin de les cours venaient poser à le dwayne de les questions sur la littérature car je ne l’ ai pas dit encore mais PROPN", "j’ ai essayé de comprendre plus tard pourquoi je l’ avais appelé mais je n’ ai pas trouvé je sais seulement qu’ un jour de juin tandis que je regardais la carte de les états-unis accrochée sur le mur de mon bureau est apparu ce nom-là posé sur sa silhouette dans les rues de detroit et je me suis dit que c’ était qu’ avec ce nom-la je pouvais commencer à le construire quelque chose avec tout ce qui est apparu à le presque même instant et sa vieille dodge son ex-épouse et la ville de detroit cette même ville dont à le fil de le temps il était devenu l’ habitant type ou plutôt l’ âme damnée qui en aurait épousé tous les drames et les ruines –quoique n’ y soit pas né à le detroit ni nulle part dans le michigan mais tout à l’ opposé en floride près des marais qui bordent le golfe de le mexique avant que sa famille ne déménage pour le grand nord en tout cas ce qu’ enfant il avait perçu comme le grand nord avec les grands lacs gelés de le wisconsin qui contrastaient avec la chaleur humide de tallahassee la plupart de le temps c’ est l’ inverse qui se produit: les ge" ]
[ "il élevait la voix et bien souvent quand arrivaient ces scènes il coupait une grosse miche de pain la mettait dans les bras de l' enfant avec des pommes ou des confitures et lui disait va -t-en maintenant mais comme les querelles l' ennuyaient il se lassa de lutter contre la ménagère qui savait trop bien lui faire payer toutes ces colères il en vint même à se persuader que toutes les criailleries étaient de le fait de suzanne et que sans elle bien certainement la maison eût été plus tranquille —arrangez -vous comme vous voudrez dit -il un beau soir je ne me mêle plus de vos affaires cette petite est trop ennuyeuse à la fin de les fins et il donna à le suzanne une brusque poussée ", "répéta d\\' une seule voix toute la population à le laquelle commençaient à se mêler les femmes et les enfants qui accouraient et amassaient à il en sera donc ce que dieu voudra dit joachim mais je ne me rendrai pas alors dit que le sang retombe sur ceux qui le feront couler dérangez -vous capitaine dit murat vous empêchez cet homme de ajuster et il lui montra de le doigt qui le mettait en joue ", "après les conjurés agiront plus facilement quand l’ armée se rendra compte qu’ elle a été manœuvrée il sera trop tard —je vois il faut que vous rencontriez le chah —je vais essayer ", "il alla dans la cabine téléphonique et appela le ponot sonnerie le ponot sursauta regarda l’ heure: c’ était le yougoslave ", "mais j’ ai fait l’ idiote pour être renvoyée à le plus vite sinon je me serais laissée mourir patricia parcourut d’ un regard avide la clairière les flaques d’ eau qui miroitaient à le loin et les massifs d’ arbres les plus épais comme -pour en percer les profondeurs elle but goulûment sa citronnade et s’ écria: appelez votre chauffeur on part elle décrocha le petit singe de son épaule et le plaça sur le dos de cymbeline vous leur dit-elle vous rentrez à la maison la petite gazelle avec le petit singe en croupe posa délicatement de marche en marche ses sabots de la taille d’ un dé à coudre et prit la direction de le bungalow de bullit ", "il y a une chaise près de la porte quand magnus entre dans la grange il attrape par le dossier et la pose tantôt à le milieu de espace tantôt contre un mur ou dans un angle et il assied les mains repliées sur son bâton planté entre ses genoux il peut rester ainsi pendant des heures à le goûter le silence les jeux de l\\ ombre et de la lumière filtrant par les planches disjointes de les murs à le observer imperceptible tournoiement de la poussière dans les rais de lumière ouvrage une araignée tissant sa toile dans un recoin parfois passe un mulot il trottine à le vive allure flaire le lieu bifurque file ailleurs des oiseaux aussi aventurent dans son sanctuaire de le rien certains y ont bâti leur nid quand il sort il replace toujours la chaise près de la porte ", "si pascal arrivait demain avec les pensées la rochefoucault avec les maximes la bruyère avec les caractères ils ne trouveraient pas un éditeur nous avons cependant des riches et des grands seigneurs ou pour s’ exprimer plus justement les riches sont devenus de grands seigneurs il n’ y a pas de mal à le cela et je ne suis point de ceux qui reprochent à l’ aristocratie actuelle la fraîcheur de ses titres ne faut -il pas que tout commence? en fait de grandeurs sociales ou générations font le droit donnez-leur le temps ", "pauvre zoé le repentir me vint bien vite en approchant de le pavillon je la vis à le travers les carreaux elle était seule et agenouillée devant un prie-dieu à le bout de quelques instans elle se releva ", "il y a là un campement de cavalerie les cavaliers sont en tenue de campagne l' air déterminé et superbe prêts à se battre demain leur musique s' aligne en rond pour nous jouer un air étrange d' une rare tristesse orientale quelque chose comme une marche guerrière lente et obstinée vers un but qui serait la mort et en écoutant je me sens près de pleurer de plus en plus cette approche de stamboul donne pour moi une importance exagérée à les choses quelconques de la route change leur aspect me les fait voir comme à le travers de le crêpe à le mesure que nous avançons vers la mer noire l' air se fait moins froid les stations —de pauvres villages de loin en loin perdus à le milieu de régions désolées —commencent à le avoir des noms tartares que je puis comprendre traduire et qui alors me charment comme si je rentrais dans une patrie le petit marché le petit diable des costumes turcs turbans vestes de bure soutachées de noir commencent à se montrer à les barrières —et je prête l' oreille attentivement pour écouter ces gens -là parler la langue aimée dans cet âpre ", "et armand vêtu de noir pâle solennel comme un juge entra lentement et alla droit à le madame de sans –madame lui dit -il pardonnez -moi si j’ ose me présenter chez vous sans y être attendu et dans une circonstance aussi sérieuse que celle-ci; mais un intérêt majeur impérieux m’ y oblige –monsieur le comte répondit la baronne étonnée quel que soit le motif qui vous amène soyez le bienvenu –madame reprit je suis l’ exécuteur testamentaire de feu le baron kermor de kermarouet un gentilhomme d’ origine bretonne mort il y a mois et laissant une fortune d’ environ millions de francs PROPN se tourna vers le baronnet " ]
–eh bien! lui dit -il en souriant le beaupréau le regarda –trouvez -vous que j’ ai joué mon rôle en conscience –oui oui merveilleusement –si votre fille n’ avait pas millions de dot croyez -le bien ajouta le baronnet je ne me serais pas risqué
[ "j’ ai joué ma vie –vous êtes un brave murmura le beaupréau avec enthousiasme on se mit en route rangea son cheval à le côté de la pouliche d’ hermine le chevalier de chevaucha auprès de ", "le piqueur et les valets couplèrent les chiens chargèrent le sanglier sur un mulet qui suivait la chasse et prirent le chemin de le manoir ce fut une course charmante à le travers les bois que celle que firent le baronnet et la jeune fille galopant côte à le côte l’ âme désolée d’ hermine semblait faire silence en ce moment elle écoutait la voix douce et mélancolique de qui lui parlait avec enthousiasme de la verte erin sa nébuleuse patrie cette terre de les martyrs qui marchent le front haut sous la persécution et tournent parfois leurs regards vers la PROPN le baronnet disait son horreur de l’ angleterre et de la vie anglaise l’ ennui de sa vie errante le rêve qu’ il avait fait souvent de se fixer en france d’ y chercher une compagne digne de lui et qui sût le comprendre ", "hermine l’ écoutait rêveuse et songeait à le fernand a fernand à le jamais perdu et cependant elle l’ écoutait l’ homme qui s’ exprime avec tristesse sur son isolement et semble regretter un bonheur rêvé et irréalisable inspirera toujours une vive sympathie à une femme surtout s’ il est jeune et beau comme l’ était PROPN et puis cet homme possédait si bien tous les charmes toutes les roueries toutes les ruses infernales de la séduction il savait si bien faire vibrer par un seul mot la corde muette de le cœur de les femmes ", "certes le vicomte andréa ne s’ était point vanté le jour où déguisé en don de il avait mesuré paris de le regard en disant: don n’ est pas mort c’ est moi quand ils arrivèrent à les genêts hermine était toute rêveuse et madame de beaupréau qui attendait avec anxiété le retour de son enfant crut lire sur son visage que PROPN ne lui était déjà plus indifférent et la pauvre mère tressaillit de joie et elle enveloppa le baronnet d’ un regard ardent de reconnaissance et qui semblait dire: sauvez sauvez mon enfant en même temps la vieille baronne de kermadec donnait sa main à le baiser à le sir le mettait à le table à le côté d’ elle et lui disait tout bas: –enfin vous voilà raisonnable et non plus fou comme hier –madame balbutia -t-il en feignant un grand embarras elle vous aimera le baronnet hocha tristement la tête ", "–fiez -vous -en à le moi dit -elle je suis de bon conseil je vous prends sous ma protection et vertudieu!... vertudieu était un innocent juron par lequel la douairière avait coutume de traduire ses résolutions les plus irrévocables –décidément pensait le baronnet j’ ai pour moi la tante le père et la mère si la fille ne m’ aime pas sous jours c’ est que je serai un niais indigne de jamais épouser une dot de millions chapitre confidences grâce à la multiplicité de nos personnages et à l’ étendue de le drame dont nous sommes l’ historien de changer de place souvent et d’ abandonner un moment quelques-uns de nos héros pour retourner à le ceux que nous avions délaissés momentanément nous avons laissé jeanne s’ éveillant dans le petit castel de bougival promenant autour d’ elle un regard étonné cherchant à s’ expliquer sa présence en ce lieu inconnu et découvrant enfin sur le guéridon placé à le milieu de la chambre cette lettre écrite par sir non signée comme celle de la veille et dans laquelle mademoiselle de balder avait cru reconnaître l’ esprit et la mai", "lettre bizarre étrange où aucun fait n’ était articulé sans être enveloppé de réticences sans nombre où régnait de la première à la dernière ligne un ton mystérieux qui devait avoir fatalement une certaine influence sur une imagination de jeune fille le mystère est l’ agent le plus actif de l’ amour certes il semble qu’ un soupçon aurait dû venir à l’ esprit de mademoiselle de balder qu’ elle aurait pu penser qu’ un autre que était le deus ex machina de cet étrange drame où elle avait le premier rôle mais jeanne aimait armand et pour ceux qui aiment tout événement paraît avoir pour cause ou pour point de départ l’ objet aimé ensuite si excentrique si bizarre que fût sa conduite comment n’ aurait -elle pas cru que l’ auteur de ces lettres et PROPN ne faisaient qu’ un alors que la veille elle avait entendu ce dernier chuchoter avec bastien et prononcer les mots de mauvaise affair faisant ainsi allusion à le duel de le lendemain ", "tout cela semblait si naturel que jeanne ne douta point un seul instant et se contenta de laisser son esprit s’ abandonner à les plus bizarres conjectures sans pour cela soupçonner la non identité d’ armand et de celui qui lui écrivait ensuite à la pensée que de sa discrétion à le elle dépendait peut-être la vie d’ armand elle se promit de ne point chercher à le sonder tous ces mystères et elle se contenta d’ examiner attentivement le lieu où elle se trouvait nous l’ avons dit rien de plus coquet de plus élégamment joli que cette chambre à le coucher qu’ une fée semblait avoir meublée et décorée pour l’ habiter elle-même ce n’ était peut-être pas dans son ensemble assez sévère pour une duchesse de l’ austère faubourg saint-germain ce n’ était pas non plus la demeure de l’ une de ces folles créatures de le monde galant que l’ or de la finance va chercher dans les coulisses de les théâtres de vaudeville pour leur construire de les palais ", "on aurait dit le boudoir d’ une de ces femmes que le talent a fait indépendantes en leur donnant le cœur et les hautes aspirations de l’ homme et qui veulent rester femmes dans leur vie privée PROPN la pauvre fille d’ un officier sans fortune n’ avait jamais rêvé de semblables coquetteries et elle demeura éblouie et puis comme tout cela venait de l’ homme aimé de celui dont elle porterait le nom elle éprouva une joie d’ enfant et sentit son cœur battre de reconnaissance et d’ amour; et puis encore elle voulut voir jusqu’ où s’ étendaient ses domaines c’est-à-dire cette maison qui appartenait déjà à la future comtesse de kergaz elle ouvrit la première porte qu’ elle vit devant elle et se trouva dans un grand salon dont les murs étaient tendus d’ une magnifique tapisserie de les gobelins un guéridon placé à le milieu supportait des albums des gravures un journal de modes une gazette de femmes ", "en face de la cheminée était un piano jeanne traversa le salon dont les portes étaient ouvertes et se trouva dans un petit vestibule dallé en marbre à les murs peints à le fresques encombré de caisses de fleurs exotiques et d’ arbustes rares dans ce vestibule couché sur une banquette un grand laquais chamarré qui dormait s’ éveilla à le bruit de les pas de la jeune fille et se levant se tint respectueusement devant elle en disant: PROPN désire -t-elle sa femme de chambre? et sans attendre de réponse le valet appela: –mariette mariette une jolie soubrette comme on n’ en voit plus guère qu’ à la comédie française accourut et salua la jeune fille puis derrière la soubrette arrivèrent successivement une femme de charge entre âges et un groom " ]
[ "ah! mon dieu vous avez tué ce malheureux la sœur avait écarté la blouse et la chemise et regardait à le milieu de la poitrine petit trou violet qui ne saignait plus il n’ y a rien à le faire dit -elle berger haletant affreusement crachait toujours de le sang avec chacun de ses derniers souffles et on entendait dans sa gorge jusqu’ à le fond de ses poumons un gargouillement\\n' sinistre et continu curé debout au-dessus de lui leva sa main droite décrivit le signe de la croix prononça d’ une voix lente et solennelle les paroles latines qui lavent les âmes avant qu’ il les eût achevées le vieillard fut agité d’ une courte secousse comme quelque chose venait de se briser en lui il ne respirait plus il était mort étant retourné je vis un spectacle plus effrayant que l’ agonie de ce misérable vieilles debout serrées l’ une contre l’ autre hideuses grimaçaient d’ angoisse d’ horreur m’ approchai d’ elles et elles se mirent à le pousser des cris aigus en essayant de sauver comme si j’ allais les tuer aussi .la jean-jean que sa jambe brûlée ne portait plus tomba tout de son l", "—les m’ instruisit marc le metteur en scène n’ a aucun talent et le producteur est fauché enfin buvons quand même on lui fait peut-être crédit sa coupe à la main PROPN mit le cap sur laumier ", "francs ajoutés à les francs qu’ abeille gagnait par ses leçons cela donnait un total de francs or de ces francs à le ce qui lui était strictement nécessaire pour faire marcher la maison il s’ en manquait de francs il fallait donc qu’ elle trouvât un moyen de se les procurer; alors son budget des recettes s’ équilibrerait avec son budget des dépenses qui s’ établissait ainsi d’ abord elle prélevait francs pour les cigares de son père à ses yeux c’ était la dépense première celle qui devait passer avant toutes les autres car bien que le plus souvent il mâchonnât entre ses dents un bout de cigare non allumé exactement comme il eût mâchonné un morceau de bois ou une fleur il arrivait des jours où il fumait de le matin à le soir et pour ces jours de désespérance il fallait qu’ il eût un engourdissement ou une distraction à sa fièvre ", "voilà pourquoi tu nous as trouvés si tristes et voilà pourquoi je t’ en veux tu nous forces à le prendre un parti c’ est là le difficile c’ est là la gloire et c’ est là la récompense reprit charles je me soucie bien de la gloire dit avec une naïveté comique ce bon desprez qui n’ était si malheureux que parce qu’ il se souciait à le contraire plus qu’ il ne voulait le laisser paraître de cette gloire de la conscience ", "un instant après tous les domestiques se précipitaient dans la salle on étendit la pauvre femme sur un divan; on courut chercher le médecin qui arriva en toute hâte mais ne put que constater le décès jours après cette triste soirée les restes mortels de mme de vertval furent déposés dans un caveau que la famille posséde dans un de les cimetières de rouen mme pless le docteur nerton les cousins de vertval le comte de roncelay et son fils paul étaient venus assister à la triste cérémonie qui avait eu lieu à la chapelle de le domaine de mlle renaux à le milieu de le concours de la population presque entière de PROPN ", "fit non de la tête d’ un air définitif et elle recommença à le déblayer les pierres vaincue saisit sa schlague et roua de coups l’ insolente quand elle s’ arrêta enfin à le bout de forces la victime malgré sa souffrance lui glissa une œillade amusée qui semblait dire: si tu t’ imagines que c’ est avec des procédés pareils que tu vas me fléchir je suis une imbécile pensa la kapo pour obtenir ce que je veux je la démolis idiote de ", "ce n’ est pas un geste d’ amitié ni un geste de chagrin en souvenir d’ élisabeth non il y a autre chose la pression d’ un homme qui cherche à le exprimer des sentiments ignorés il y a presque un aveu en même temps qu’ un appel quelle imprudence jérôme ce geste-là il fallait attendre un an ans pour le tenter ", "à le ans elle était telle que vous la voyez maintenant quand elle eut ans son père et sa mère expirèrent ensemble sans douleur sans maladie visible après avoir dit l’ heure à le laquelle ils cesseraient d’ être debout à le leurs pieds elle les regardait d’ un œil calme sans témoigner ni tristesse ni douleur ni joie ni curiosite son père et sa mère lui souriaient quand nous vînmes prendre les corps elle dit: –emportez ", "tu vas te débrouiller toute seule y a pas d’ entretien quel entretien vous avez pas entendu l’ immeuble il est vétuste ils vont le vider moi ma mère pour les limaces c’ est pas PROPN qu’ elle fait on avait un mur qu’ était couvert mais alors des grosses orange et tout comme ma mère elle leur a mis litres de bière et vous savez c’ est alcoolique une limace oui oui c’ est très sérieux c’ est alcoolique ", "dans cette solitude de le soir et de l' automne où le vent balayait les dernières feuilles il éprouva plus que jamais le désir d' avoir fini sa vie et l' impatience de le tombeau il semblait qu' une ombre s' allongeât des tours sur son âme qu' un conseil vînt des vieux murs jusqu' à le lui; qu' une voix chuchotante montât de l' eau l' eau s' en venant au-devant de lui comme elle vint au-devant d' ophélie ainsi que le racontent les fossoyeurs de shakespeare plus d' fois déjà il s' était senti circonvenu ainsi il avait entendu la lente persuasion de les pierres " ]
le fait que le groupe pour la diffusion de la pensée coranique ait pignon sur rue garantissait croyais -je qu’ il maintienne ses activités dans les limites lâches il est vrai de la loi j’ ai pris livres que j’ ai assez minablement emballés dans du papier journal mais bon le canard aussi était en arabe hein allait avec le thème et je suis sorti j’ avais pris soin de mettre un polar dans ma poche si les filles n’ apparaissaient pas je passerais ma déception à le claquer le pognon de le cheikh en lisant et en éclusant des bières et je suis parti vers leur hôtel bien décidé finalement à le faire le pied de grue devant cette pension jusqu’ à le ce qu’ elles apparaissent
[ "comme quoi je n’ avais aucune force morale cette nuit-là alors que j’ avais passé la fin de l’ après-midi et la soirée avec judit alors que j’ étais certes triste de l’ avoir laissée à le nouveau mais surtout heureux de l’ avoir revue j’ ai eu mon premier cauchemar enfin mon premier vrai cauchemar de l’ âge adulte pas un rêve érotique qui m’ aurait permis de retrouver celle que je venais de quitter mais un songe atroce où apparaissait mon petit frère aperçu le matin même des visions infernales qui allaient se répéter plus ou moins à l’ identique jusqu’ à le aujourd’hui la matière de le rêve varie peu sa forme est plus mouvante –la violence la couleur les images de la peur persistent on ne s’ y habitue jamais malgré la fréquence la pendaison qu’ on me pende moi-même ou que je tombe sur un corps pendu encore gigotant la mer parcourue soudain d’ un courant rouge de plus en plus épais qui finit par me noyer alors que je me baigne ", "le viol où des vieillards squelettiques me forcent en riant sans que je puisse bouger ou crier toutes ces scènes interrompues à le leur point culminant par un réveil essoufflé ou se poursuivant à le contraire éternellement la longue agonie de la contemplation d’ un cadavre familier flottant dans l’ air la nage éperdue dans des vagues de sang: celles qui ont été témoins de mon sommeil me racontent que je peux gémir longtemps recroquevillé les bras contre la tête ou me tourner et me retourner en poussant des cris étouffés l’ ordre de les séquences peut varier certaines s’ absenter quelque temps puis revenir à l’ improviste sans que je n’ aie jamais réussi à le comprendre la raison de leur réapparition je me suis réveillé à le milieu de la nuit avec ces images et un instant dans le noir j’ ai prié mentalement mon premier réflexe contre la peur a été la prière implorer dieu et j’ aurais tout donné pour qu’ il y ait quelqu’un à le mes côtés avant de chasser en allumant la lumière les représentations mentales pour les remplacer par les objets familiers de ma c", "elle m’ avait promis qu’ elle repasserait par tanger à le retour dans jours qu’ elle m’ écrirait des mails pour me raconter son voyage le rêve terrifiant s’ effaçait peu à le peu avec le souvenir de judit je les aurais bien accompagnées à le marrakech je n’ y étais jamais allé c’ était étrange de penser qu’ elles allaient mieux connaître mon pays que moi mais était -ce vraiment mon pays ", "mon pays c’ était tanger c’ est du moins ce que je croyais mais à le fond j’ avais pu m’ en rendre compte dans l’ après-midi le tanger de judit ne coïncidait pas avec le mien elle voyait la ville internationale espagnole française américaine elle connaissait ou autant d’ auteurs dont les noms lointains m’ évoquaient vaguement quelque chose mais dont j’ ignorais tout figure tangéroise je voyais de qui il s’ agissait mais je n’ en avais bien sûr jamais lu une ligne ", "j’ ai été très surpris d’ apprendre qu’ on étudiait ses romans en littérature arabe moderne à l’ université de barcelone en parlant avec judit de tanger j’ avais l’ impression d’ évoquer une ville différente images territoires étrangers reliés par un même nom une erreur d’ homophonie sans doute tanger n’ était ni l’ un ni l’ autre ni les souvenirs de les temps révolus de la ville internationale ni ma banlieue ni ou la zone franche toujours est -il qu’ avec judit et PROPN en me promenant tout l’ après-midi et bonne partie de la soirée après leur être pratiquement tombé dessus par hasard à le mètres de leur hôtel mon paquet sous le bras j’ avais l’ étrange sensation d’ être dépossédé finalement c’ était judit qui m’ expliquait l’ histoire de la vieille ville par exemple ", "c’ était elle qui savait qui cherchait des lieux des traces des souvenirs c’ est elle enfin qui m’ a offert un exemplaire en arabe de le pain nu de choukri dans une librairie à le hasard de la promenade j’ essayais de montrer que je savais des choses moi aussi j’ essayais d’ être drôle à le moins d’ avoir l’ air intelligent mais le peu d’ agilité de mon français à l’ oral et son ignorance totale de le marocain me rendaient pataud un peu brutal sans nuances j’ avais l’ impression de passer parfois franchement pour un débile ", "alors je m’ évertuais à le essayer de communiquer en arabe classique la je pouvais briller mais même si elle comprenait plutôt pas mal et prononçait très bien j’ avais un peu la sensation de parler comme un journaliste de radio ou un prêcheur de le vendredi ce qui retirait à le mes blagues tout naturel et spontanéité essayez d’ avoir l’ air marrant et séduisant en arabe littéraire c’ est pas de le tout cuit je vous assure; on croit toujours que vous êtes sur le point d’ annoncer une nouvelle catastrophe en palestine ou de commenter un verset de le coran pourtant judit paraissait s’ intéresser à le moi elle me posait des questions sur ma famille je lui ai raconté que mon père était rifain qu’ il venait d’ un village à le côté de nador et que ma mère était arabe de tanger qu’ elle avait grandi à le casa ", "je n’ avais aucune envie de m’ étendre sur le sujet mais il fallait bien en passer par là nombre de frères et sœurs études lycée goûts loisirs religion évidemment problème comment dire que j’ étais musulman pratiquant sans passer pour un ennemi des femmes occidentales ", "il y avait l’ option bassam qui consistait à le chanter les louanges de l’ islam pendant des heures jusqu’ à le obtenir la conversion ou la mort d’ ennui de l’ infidèle j’ ai opté pour sortir une banalité de le genre la foi est dans le cœur de chacun ou toutes les choses chantent les louanges de leur créateur ce qui sonnait bien et moins pompeux en arabe et changer de sujet judit a acquiescé PROPN devait encore avoir dans la tête son interminable discussion avec bassam la veille et m’ en a su gré elle ne parlait d’ ailleurs pas beaucoup et il fallait que je sois attentif à le ce que ma passion pour son amie ne l’ exclue jamais de la conversation " ]
[ "puis il gagna l’ arrière sans que l’ eau fût ridée par son effort des mains qui attendaient suspendues au-dessus de le bordage le hissèrent tandis que la mélopée de les marins somalis continuait à le dérouler ses strophes aiguës et plaintives PROPN avait toujours la tête collée à la barre ses bras l’ entouraient les ténèbres cachaient la joie de son visage une demi-heure s’ écoula ", "je crois que je n’ avais jamais entendu quelqu’un me parler de manière aussi calme avec un timbre de voix aussi doux l’ écouter avait le même effet apaisant que la lecture de les merveilles célestes je ne détachais pas mon regard de la grande éraflure qui lui traversait le front juste au-dessus de les sourcils ses yeux clairs ses cheveux châtains lui tombant jusqu’ à les épaules le col de son manteau relevé à le cause de l’ heure tardive et de cette pénombre autour de nous je la retrouvais telle qu’ elle était dans le car de police l’ autre nuit elle a passé son index sur l’ éraflure au-dessus de les sourcils et de nouveau elle avait son sourire ironique ", "le gentil miso fronce le front comme vous faites sucez votre pouce.—hein? idiot que je suis —frappant frappant le même geste se retrouver quel délice —allez -vous m' ennuyer longtemps avec ce spectacle révoltant vous qui parlez de la mémoire avec complaisance trouvez si cela vous botte de les plaisirs sans fin dans l' hérédité cet autre remords de la matière ", "de le premier coup elle adora donc sa mère en se voyant en face de sa fille gabrielle pensa un instant à se donner la mort elle voyait dans l’ heure de l’ arrivée de lucile une sorte de dérision de la destinée quelques heures plus tôt et la venue de cet enfant l’ eût certainement préservée de la chute il fallait que le sort la lui eût amenée précisément quand la faute irréparable était accomplie afin de lui jeter constamment ce remords à la face ", "mais il est vrai qu’ il existait dans un lointain exceptionnel réduit à les dimanches radieux où soufia n’ était pas de garde à l’ hôpital et trouvait le temps pour emmener en promenade mounir et najet elle conseillait à le nour d’ y aller en voiture sinon là-bas c’ est trop galère en bus tu dois passer par le centre de saint-denis puis prendre une autre navette qui t’ emmène à le pressy et encore l’ arrêt n’ est même pas à le côté de le parc tu dois marcher minutes de plus avec les gosses laisse tomber aussi était un grand amateur de callières sauf que lui attendait le plein été pour s’ y rendre il y avait passé quelques journées mémorables de pique-nique et de location de canoës certaines grandes vacances ou ̀ il n’ avait pas eu les moyens de rentrer à le bled et là tu y vas le 5août t’ es tranquille comme un roi tous les fils de bourgeois ils sont en vacances même le château il est à le toi même la fontaine de nausitruite elle est rien qu’ à le toi ç a te fait ta piscine privée et tout franchement vas -y un jour où t’ as le temps tu prends le bus même ", "et par leur mère lui dis -je à tous les baladins de le monde leur mère est d’ une de les plus grandes maisons d’ italie et il me raconta ainsi son histoire et celles de ses filles chapitre vii histoire d’ ariane et de céleste baronnes de la signora fille d’ un sénateur vénitien avait été enlevée par des comédiens de campagne qui la conduisirent à le dresde ou ̀ elle reçut une éducation conforme à l’ état que ses ravisseurs voulaient lui faire prendre ", "parce que vous avez déclaré que le gouvernement agissait en sauvage en décrétant la destruction par le feu de les bâtiments qui gênent la défense et des approvisionnements qui pourraient tomber entre les mains de l’ ennemi j’ ai dit c’ est vrai et j’ ai même ajouté que les prussiens qui ont leurs derrières assurés trouveraient où ils voudraient les ressources qui leur sont nécessaires ces destructions étaient donc parfaitement inutiles elles ont eu lieu cependant dit m. triomphant on a tout brûlé ", "monsieur le séducteur l’ homme courageux avec les femmes voilà pour vous disait avec un grand sang-froid l’ inconnu en portant quelques bottes serrées à l’ italien grazia et vous la rends répondit -il en se fendant sur son adversaire avec une fureur si imprévoyante que son épée ramassée par un contre et reprise ensuite par un battement vigoureux alla rouler à le pas pendant qu’ PROPN lançait un jurement formidable rendez -vous lui cria le défenseur de thérèse en le poursuivant l’ épée haute à le cliquetis de les armes et à les cris poussés par les combattants quelques bourgeois troublés dans leur premier sommeil ouvrirent timidement leurs volets dans leur frayeur ils se demandaient si l’ espagnol avait surpris la ville et allait mettre à le sac ses paisibles habitants ou si des voleurs alléchés par une occasion favorable étaient les auteurs de ce tumulte ", "comme s’ il n’ y avait pas tentes et autant de banderoles visibles depuis les étages un jour d’ octobre un médecin de le ssr demande à le isabelle si le mouvement va durer puis revient à les dossiers de le jour appelons ça la conscience professionnelle les cadres de santé expriment officieusement leur solidarité bravo les filles tenez le coup ", "les grincements de la charrette se turent dans le silence subit maurin crut entendre un bruit suspect il se retourna promptement et vit à le tournant de le chemin derrière eux disparaître un prudent chapeau de gendarme il fit signe à le pastouré de se taire et de remettre la charrette en mouvement PROPN devina de quoi il retournait et il obéit " ]
dans quel journal avez -vous lu? —euh partout —mais y a -t-il un article que vous ayez préfére bien tous a évidence cette fille n\' a jamais rien lu de marc mais quelle importance elle lui a fait perdre son hoquet PROPN est déjà quelque chose —mademoiselle est -ce que je peux vous offrir une limonade non! énerve -t-elle c\' est moi qui vous l\ offre
[ "je suis attachée de presse je ferai une note de frais marc avait deviné juste il est bel et bien en présence d\\' un spécimen de ce que les ethnologues appelleront plus tard la femme de les années moderne impossible avec des mocassins plats en daim il n\\ en revient pas que existe vraiment et encore moins d\\' en approcher une aussi près avant de la brutaliser sur le bar il veut tout de même vérifier un dernier truc: —pourquoi êtes -vous attachée de presse ", "ce est qu\\' une première expérience professionnelle mais tout à le fait positive —oui mais pourquoi avoir choisi les relations presse? —pour le contact principalement on rencontre beaucoup de people vous savez est un secteur complètement porteur à le niveau de les débouchés communicationnels ", "en période de morosité il faut savoir orienter dans les branches à le fort potentiel de croissance des pans entiers de notre économie sont menacés de mort! ouf marc est soulagé son théorème reste valable même si ce dernier cobaye a mis un certain temps pour réagir ", "il faudra en tenir compte dans ses calculs le troisième pourquoi entraîne chez les attachées de presse un temps t de latence avant la réaction nécropositive il prend la fille par la taille elle se laisse faire il lui caresse le dos elle porte un soutien-gorge à le crochets de bon augure il approche lentement son visage de le sien quand soudain toutes les lumières éteignent ", "elle tourne la tête —que se passe -t-il dit -elle en se levant et entraînant sur la piste de danse une clameur monte de la foule de les invités amassés sous la bulle de le dj. la tête de transperce obscurité éclairée un faisceau orangé ", "il ressemble à une citrouille halloween en smoking croisé la nuit se lève lâche -t-il dans son micro sans fil gueulent ses fans son visage disparaît à le nouveau dans le noir les chiottes sont plongés dans les ténèbres ", "quelques briquets allument et éteignent vite on est pas chez bruel et puis a brûle les doigts ces conneries à le bout d\\' une longue minute de sifflets et de hurlements envoie le premier disque une voix d\\' outre-tombe en quadriphonie cris de la salle un battement techno incroyablement rapide vrille les tympans de marc et la piste de danse est bientôt plus qu\\ une vague de corps en rythme ondulatoire ", "PROPN est entré dans le vif de le sujet il envoie vite le stroboscope blanc et les fumigènes parfumés à la banane philippe fait sonner une corne de brume dans l\\ oreille de marc le rendant sourd pendant le prochain quart heure on ne devient pas le meilleur-disc-jockey-du-monde -de année par hasard PROPN sait qu\\ il a pas le droit à le l\\'erreur ", "une fois la soirée lancée il pourra se laisser aller à le passer des disques plus originaux pour le moment il n\\' a qu\\' un seul souci: que la piste de danse ne désemplisse pas angoisse de le disc-jockey à le moment de attachée de presse dessine de les cercles imaginaires avec les bras serge fait un clin d\\' œil à le marc le pouce levé en signe d\\' approbation " ]
[ "le jeune homme s’ avança tendit le bras ouvrit la bouche pour quelque propos de colère et de révolte mais PROPN s’ était dressée avait couru à le lui –non françois ne réponds pas pas de paroles irréparables que le temps et dieu se chargent de tout arranger et s’ adressant à le cadet: –adieu mon pauvre frère a ta place je ne serais plus tranquille car les fautes que nous commettons par orgueil et obstination ont parfois des conséquences qui cheminent vers nous lentement mais qui arrivent toujours adieu; je vais prier pour toi elle sortit suivie de son neveu qui voulait la réaccompagner jusqu’ à la capelle elle refusa l’ embrassa en lui disant: –reste soumis et respectueux françois patiente à le moins jusqu’ à la saint-jean puis montrant la vallée l’ étang glacé la chaussée et les toitures de la maison des moulins et de l’ usine couverts de neige elle ajouta: –et dire que c’ est pour ces biens périssables qu’ une famille jadis unie et forte se divise s’ émiette et risque de périr ", "ce n’ est qu’ à le bout d’ un moment qu’ il entend le coucou c’est-à-dire que l’ effroyable tapage de sa respiration s’ apaisant à le présent il d’ un pas soutenu mais sans hâte de sorte que progressivement son cœur et ses poumons retrouvent leur fonctionnement normal à l’ abri maintenant la conscience de le monde extérieur lui revient peu à le peu autrement qu’ à le travers l’ élémentaire alternative de le couvert et de le découvert; il peut alors percevoir les menus bruits qui composent le silence de la haute futaie immobile le léger chuintement de l’ air dans les cimes de les arbres le frémissement d’ un feuillage son pas feutré sur le sol spongieux l’ élastique tapis d’ humus accumulé et lui parvenant à le intervalles réguliers le cri redoublé de l’ oiseau répercuté entre les troncs verticaux comme si après avoir retenti il continuait à le exister par son absence même comme pour souligner le silence le rendre plus sensible encore lancé avec une régularité d’ horloge non pour le troubler mais le ponctuer délivrer une accumulation de temps et permettre à une", "paul accroupi dans un coin sombre jouait tout seul à les dominos qu\\ il les plaçait bout à le bout à le hasard après des réflexions et des soliloques ma mère cousait près de la fenêtre mon père assis devant la table tout en aiguisant un canif sur une pierre noire lisait à le haute voix en répétant ou fois chaque phrase une histoire incompréhensible était une homélie de lamennais qui racontait l\\ aventure une grappe de raisin le père de famille la cueillait dans sa vigne mais il ne la mangeait pas il la rapportait à la maison pour l\\ offrir à la mère de famille ", "immeuble en construction à le coin de la rue j.-p.-timbaud tout un pâté de maisons détruit à le coin de la rue de les couronnes un peu plus loin sur le boulevard des cars de crs incidents récents entre juifs et arabes la rue est en sens on ne peut la monter ", "–portez-leur sans vin calembour il est non-seulement très-fort mais encore très-spirituel –non spiritueux monsieur –de plus fort en plus fort comme chez nicolet –je suis comme cela dit le fou ", "les murs et étaient enduits d’ une crasse humide d’ un brun bistré le sol inégal et seulement composé de terre battue suintait l’ eau en quelques endroits d’ un côté de cette chambre on voyait une haute cheminée si toutefois l’on peut donner le nom de cheminée à un large tuyau maçonné en briques à le ou pieds de le sol en saillie de le mur et au-dessus d’ un âtre composé d’ une grande pierre sur laquelle on faisait le feu comme dans une hutte de sauvage de sorte qu’ à la moindre bouffée de vent la fumée se rabattait en tourbillonnant dans cette pièce déjà si malsaine ce soir-là afin de conjurer un peu le froid humide qui en pénétrant de l’ automne envahissait la chambre on avait placé dans l’ âtre de le côté de leurs cimes et croisés l’ un sur l’ autre petits sapins morts dont les racines terreuses s’ étendaient jusqu’ à la moitié de la chambre ", "c’ était une de ces vieilles landaises à le visage doré à les yeux pâles elle tendit vers la passante la dernière édition de le courrier de bayonne que celle-ci prit machinalement après avoir glissé francs dans la petite main crochue grasse d’ encre cette libéralité lui fit souvenir qu’ elle ne devait avoir en poche que quelques sous elle les jeta un peu plus loin dans un champ à la volée dès ce moment elle n’ avait plus besoin de rien ", "la vraie récompense de le bac aurait été de vivre une histoire d’ amour ressemblant à le marianne de ma jeunesse en attendant on flirtait retrouvant en cachette celui qui descendait un peu plus bas à le chaque rendez -vous et qu’ il faudrait quitter bientôt parce qu’ on n’ allait pas faire l’ amour pour la première fois avec un garçon que les copines trouvaient rougeaud l’ espace s’ élargissait enfin cet été-là ou un autre les plus riches partaient en angleterre allaient sur la côte d’ azur avec leurs parents les autres moniteurs dans une colonie de vacances pouvaient changer d’ air découvrir la france et se payer les livres de la rentrée en sillonnant les routes et chantant pirouette cacahouète à les côtés d’ une douzaine de petits garçons piailleurs ou de gamines cramponneuses avec la trousse à le venin et les goûters dans le sac en bandoulière ", "vous avez toute la journée devant vous ce soir vous me rendrez réponse c’ est bien madame elise rentra rafraîchie par l’ air de le matin et presque rassurée par les quelques mots de le soldat dans les yeux de lequel elle avait pu voir briller une bien vive convoitise elle dormit quelques instants ", "l’ idée d’ un duel entre l’ oncle et le neveu ne vint pas à le PROPN mais le comte d’ pouvait avoir traité si mal lothario que dans un moment de désespoir lothario avait pu faire ce que christiane avait fait autrefois se tuer alors tout s’ expliquait la tristesse de la lettre l’ omission de le nom de lothario le tutoiement et cette personne pour ramener frédérique et sans doute pour la préparer en chemin à l’ affreuse nouvelle qui l’ attendait à le son retour à le paris que faire enfiévrée et comme folle passa toute la journée à le rouler toutes sortes de projets insensés " ]
le taureau puissant abattait tout autour de lui son épée s’ était brisée depuis longtemps mais l’ ayant saisie par un tronçon de lame il frappait avec le pommeau tandis que de l’ autre main il brandissait son tomahawk qui ne retombait pas une seule fuis sans abattre un ennemi a ses côtés de ses fils presque aussi beaux que lui se battaient comme des lions enfin il fallut céder à le nombre;
[ "de tous ces guerriers dont le plus humble avait traits d’ audace ou de témérité dans son passé de tous ces guerriers il n’ en restait plus que autour de leur chef lorsque celui-ci reçut en plein front une balle qui l’ ébranla sans l’ abattre aveuglé la face ensanglantée le taureau poussa son cri de guerre et s’ élança sur son ennemi mais un autre coup de feu lui fracassa la poitrine et l’ envoya rouler sur les cadavres de ses derniers soldats il était mort tué par un lieutenant-colonel de cavalerie qui de le reste tomba de son côté criblé de blessures c’ en était fait le sud était à le demi vaincu ", "en apprenant le sort de ses alliés cherekoes rallia toute son infanterie et la lançant sur les fédéraux tenta l’ effort décisif de la journée toute cette troupe en descendant des hauteurs de pea-ridge passa comme une avalanche à le quelques centaines de mètres en avant du train vii en une minute arriva sur la masse noire de les soldats de et recommença le carnage mais les bataillons étaient trop épais et désormais la locomotive éprouvait une résistance lente et continue à le milieu de les cadavres et de les débris de toute sorte qui encombraient le champ de bataille elle sursautait à le chaque instant la lourde machine et rien ne semblait pouvoir la soustraire à un déraillement ", "d’ ailleurs le mécanicien les amoureux le wagon de poudre et son propriétaire ne s’ étaient pas encore trouvés depuis le matin dans une position aussi critique a gauche les canons de les fédéraux qui s’ étaient rapprochés faisaient rage a droite les tirailleurs séparatistes entretenaient un feu plongeant sur leurs ennemis déjà vainqueurs il ne restait plus d’ espoir et c’ était un miracle qu’ un boulet ne fût pas venu encore faire sauter le chargement de poudre de georges et réduire en poussière le convoi tout entier cependant on pouvait se demander si par une de ces faveurs de la providence uniquement réservées à les fous ces malheureux ne sortiraient pas saufs de cette bagarre ", "après les dangers qu’ ils avaient courus tout était possible même le salut d’ ailleurs la bataille touchait à sa fin et l’on n’ était plus qu’ à le quelques lieues de bentonville mais tout à le coup la plus épouvantable décharge d’ artillerie retentit des cris aigus se firent entendre dans le wagon de les voyageurs sur la locomotive un gémissement suivi de blasphèmes répondit à le tout ce vacarme ", "d’ un côté la canonnade venait d’ enlever la toiture de le compartiment se trouvaient réunis tous les malheureux passagers de ce convoi infernal; de l’ autre un boulet avait passé en sifflant devant les yeux de le mécanicien pour lequel la nuit se fit subitement en avant! en avant cria une dernière fois l’ indomptable john mais ce n’ était plus que de la forfanterie attendit en vain que ses yeux pussent distinguer quelque chose à le bout d’ un instant il se sentit incapable -de conduire sa machine ", "il ne se résigna pourtant pas familiarisé avec sa locomotive il voulut continuer à la servir à le tâtons mais le temps qu’ il était obligé de perdre pour trouver ce qu’ il cherchait retarda la vitesse et il dut se contenter de laisser le monstre essoufflé continuer seul dans sa force aveugle la route commencée en quelques instants le train se trouva porté à le centre même de les dernières fureurs de ce combat minutes après l’ accident qui avait privé la machine de les services de le trop impétueux go-ahead le train n’ avançait plus que lentement lentement à le milieu de les obstacles dont la voie était jonchée ", "autour de lui la bataille avait pris une intensité furibonde les armées comme affolées ne pensaient même peut-être plus à le vaincre de chaque côté une seule rage celle de tuer et de tuer encore c’ était hideux et le train marchait toujours par saccades par soubresauts il est vrai mais enfin il avançait ", "les voyageurs en entendant craquer leur wagon sous l’ effort de le boulet qui venait d’ en emporter la toiture n’ avaient pas même eu l’ idée de se sauver dans une autre voiture la mort était certaine; autant l’ attendre là qu’ ailleurs quant à le m. en-avant revenu de l’ étonnement et de la douleur que lui causait la perte de ses yeux il s’ était assis tranquillement sur un sac de charbon et attendait flegmatiquement qu’ une de les balles qui sifflaient autour de lui vînt mettre fin à l’ aventure cependant la locomotive roulait de plus en plus péniblement le charbon s’ éteignait à la longue dans le foyer et la vapeur faisait plus lentement son devoir ", "un obstacle plus puissant que les autres se dressa devant le train c’ était un amas de chevaux morts le chasse-pierre traîna quelque temps devant la lourde machine cette épave de la bataille puis le train s’ arrêta ou à le peu près la locomotive en effet râlait encore de temps à le autre ce corps sans âme semblait vouloir revivre: la cheminée reprenait sa fantastique respiration toussait ou fois le convoi essayait de ressaisir son élan " ]
[ "moi: en effet il est très possible que ce soit elles paul: quand on emploie escogriffe on emploie aussi c' est presque une loi olibrius et ostrogoth moi: ostrogoth me dit quelque chose paul: de même dans ce vocabulaire dépassé qui disait triste sire disait aussi vilain monsieur mais surtout que ç a ne vous empêche pas mademoiselle beaunon d' employer escogriffe quand ç a vous fait plaisir parce qu' à le moi aussi ce mot fait plaisir il m' envoie l' odeur d' une de ces armoires qui ont contenu des piles de draps confits dans du vétiver ", "PROPN se remplit un petit verre de vodka ma gorge était sèche comme un pare-feu je bus d’ un trait la boisson gazeuse j’ attendis que la femme referme la porte pour dire: —malgré la barbarie de le crime vous convenez qu’ il pourrait s’ agir d’ une opération chirurgicale visant à le prélever le cœur de —oui et non ", "toutes ces émotions m’ ont brise le clown courba la tête il était pris d’ ailleurs avant de fuir il fallait laisser à le ses amis le temps de s’ éloigner de prévenir leurs compagnes après tout le garde-noble était chargé de liens bâillonné ", "ce n’ est pas de la ville de montpaillard qu’ on aurait dû vous nommer maire m. mais d’ un banc de mollusques j’ aimerais mieux cela que d’ être à la tête d’ une cité de désordre et puis votre fête de de de charité à le bénéfice de qui mais à le profit de les pauvres de le pays proposa le baron il n’ y a pas de pauvres dans le pays tout le monde y jouit d’ une modeste aisance ", "–je vous remercie je vous suis très reconnaissante ah! quelle terrible chose cette tempête seigneur !ses traits se convulsaient un violent tremblement agitait ses membres –écartez ces souvenirs oubliez oubliez PROPN se penchait sur elle plongeait ses fascinantes prunelles dans les yeux dilatés par l’ épouvante rétrospective .–...reposez -vous dormez vous êtes maintenant en sûreté vous et l’ enfant ", "tout à le plus pouvons -nous noter qu’ il est question d’ un certain mehmedbasitch recruté par ilitch en vue de l’ exécution de l’ attentat mais qui n’ y prit pas part et ne fut même pas arrête déclara dans sa déposition qu’ à le dernier moment il prit parti contre l’ attentat et qu’ il décommanda par lettre le rendez -vous qu’ il avait donné à le mehmedbasitch pour le matin de le cela est un point de détail qui n’ a pas grande importance ce qui par contre est plus significatif c’ est l’ extrême minutie de la préparation le passage de la frontière exige une bonne demi-douzaine d’ intermédiaires les conjurés arrivent à le sarajevo sans armes prévoyant des contrôles ou des fouilles toujours possibles le président qui lors de le procès ne cessera d’ insister sur l’ extrême jeunesse de les terroristes voulant prouver par là qu’ ils ont agi par entraînement fanatisme ou coup de tête aurait bien dû tenir compte de cette prudence qui dénote à le coup sûr une réflexion et une préméditation conscientes rien n’ est spontané dans cet attentat sinon peut-être la dé", "remarqua ironiquement l’ oncle de gilberte parce qu’ enfin mon cher enfant je voudrais bien savoir quels titres personnels vous auriez eus à épouser ma nièce vous petit officier sans le sou s’ il n’ y avait pas eu ce léger accroc à la robe virginale de gilberte je ne pense pas que vous fussiez jamais devenu son mari .le jeune homme était devenu très pâle sous les réflexions de m. de la saponaire est que réellement celui-ci avait raison son aveuglement était incompréhensible il se rappelait ses soupçons et son invraisemblable confiance à le croire que volontairement il tenait à le être berné!sa colère s’ en accrut il dut se faire violence pour ne pas tomber à le bras raccourcis sur le trop ironique vieillard celui-ci d’ ailleurs semblait se faire un plaisir de l’ exaspérer .voyant sophie de fragon arriver alors qu’ ils atteignaient la porte de sortie de l’ hôpital il s’ empressa de la signaler à son compagnon –tenez voici votre vieille cousine expliquez -vous -en avec elle je suis persuadé qu’ elle vous rafraîchira la mémoire et que vous reconnaîtrez avoir été", "il se retourna et le toisa –quoi? quels sourds-muets l' autre haussa les épaules ceux qui se réunissent dans le grand hall on a souvent des ennuis avec ç a va être dur de leur faire comprendre ils vont croire que c' est une brimade alain lui coupa la parole ", "comme j’ ai souffert! ces pauvres êtres abandonnés comme ils doivent haïr leurs mères elle s’ arrêta brusquement étranglée par les sanglots tout le vallon était désert et muet sous la lumière accablante de le jour seules les sauterelles jetaient leur cri sec et continu dans l’ herbe jaune et rare des côtés de la route asseyez -vous un peu dit -il elle se laissa conduire jusqu’ à le bord de le fossé et s’ affaissa la figure dans ses mains ", "une heure en vitrine à le roulettes à le voir défiler les monuments de le centre-ville les maisons rescapées de le grand incendie les églises les temples les collégiales les abbayes je faisais la gueule et les yeux de les vieux visitaient élisa j’ essayai de sauver la journée de le désastre en réservant une table pour un dîner-croisière sur l’ ill le bateau quitta l’ embarcadère de les rohan vers heures tandis qu’ un serveur lymphatique nous proposait l’ apéritif les flashs crépitaient leurs reflets se noyaient dans la brume et l’ eau " ]
noyé dans une neige de dentelles il regardait ces gens de ses yeux bleus troubles et sans pensée et il tournait un peu sa tête bouffie où semblait s’ éveiller un commencement d’ attention PROPN à le milieu de le bruit de les voix glissa dans l’ oreille de son voisin boissel: elle a l’ air d’ une petite mazette le mot courut à le ministère le lendemain .cependant heures venaient de sonner; on avait bu les liqueurs et cachelin proposa de visiter la propriété puis d’ aller faire un tour à le bord de la seine .les convives en procession circulèrent de pièce en pièce depuis la cave jusqu’ à le grenier puis ils parcoururent le jardin d’ arbre en arbre de plante en plante puis on se divisa en bandes pour la promenade PROPN un peu gêné près des dames entraîna boissel et pitolet dans les cafés de la rive tandis que mmes torchebeuf et lesable avec leurs maris remontaient sur l’ autre berge des femmes honnêtes ne pouvant se mêler à le monde débraillé de le dimanche elles allaient avec lenteur sur le chemin de halage suivies de les hommes qui causaient gravement de le bureau
[ "des files de pêcheurs à la ligne restaient immobiles tout le long de la rivière tandis que des nageurs presque nus debout dans de lourdes embarcations de pêcheurs piquaient des têtes remontaient dans leurs bateaux et ressautaient dans le courant.mmetorchebeuf surprise regardait PROPN lui dit c’ est ainsi tous les dimanches cela me gâte ce charmant pays un canot venait doucement femmes ramant traînaient gaillards couchés à le fond ", "une d’ elle cria vers la berge les femmes honnêtes j’ ai un homme à le vendre pas cher voulez -vous se détournant avec mépris passa son bras sous celui de son invitée on ne peut même rester ici allons -nous-en comme ces créatures sont infâmes et elles repartirent disait à le lesable c’ est entendu pour le janvier le directeur me l’ a formellement promis et lesable répondait je ne sais comment vous remercier mon cher maître en rentrant ils trouvèrent cachelin pitolet et boissel riant à les larmes et portant presque le père savon trouvé sur la berge avec une cocotte affirmaient -ils par plaisanterie vieux effaré répétait n’ est pas vrai; ", "non a n’ est pas vrai n’ est pas bien de dire monsieur cachelin n’ est pas bien et cachelin suffoquant criait: ah! vieux farceur tu l’ appelais: ma petite plume d’ oie chérie nous le tenons le polisson ces dames elles-mêmes se mirent à le rire tant le bonhomme semblait perdu.cachelin reprit: si monsieur torchebeuf le permet nous allons le garder prisonnier pour sa peine et il dînera avec nous le chef consentit avec bienveillance et on continua à le rire sur la dame abandonnée par le vieux qui protestait toujours désolé de cette mauvaise farce .ce fut là jusqu’ à le soir un sujet à le mots d’ esprit inépuisable qui prêta à des grivoiseries.cora et assises sous la tente sur le perron regardaient les reflets de le couchant le soleil jetait dans les feuilles une poussière de pourpre ", "aucun souffle ne remuait les branches une paix sereine infinie tombait de le ciel flamboyant et calme.quelques bateaux passaient encore plus lents rentrant à le garage.cora demanda il parait que ce pauvre m.savon a épousé une gueuse PROPN à le courant de toutes les choses de le bureau répondit: oui une orpheline beaucoup trop jeune qui l’ a trompé avec un mauvais sujet et qui a fini par s’ enfuir avec lui puis la grosse dame ajouta je dis que c’ était un mauvais sujet je n’ en sais rien on prétend qu’ ils s’ aimaient beaucoup dans tous les cas le père savon n’ est pas séduisant reprit gravement cela n’ excuse rien le pauvre homme est bien à le plaindre ", "notre voisin d’ à le côté m.barbou est dans le même cas sa femme s’ est éprise d’ une sorte de peintre qui passait les étés ici et elle est partie avec lui à l’ étranger je ne comprends pas qu’ une femme tombe jusque-là à le mon avis il devrait y avoir un châtiment spécial pour de pareilles misérables qui apportent la honte dans une famille à le bout de l’ allée la nourrice apparut portant désirée dans ses dentelles l’ enfant venait vers les dames toute rose dans la nuée d’ or rouge de le soir ", "elle regardait le ciel de feu de ce même œil pâle étonné et vague qu’ elle promenait sur les visages .tous les hommes qui causaient plus loin se rapprochèrent; et cachelin saisissant sa petite-fille l’ éleva à le bout de ses bras comme s’ il eût voulu la porter dans le firmament elle se profilait sur le fond brillant de l’ horizon avec sa longue robe blanche qui tombait jusqu’ à le terre et le grand-père s’ écria: voila ce qu’ il y a de meilleur à le monde n’ est -ce pas père savon et le vieux ne répondit pas n’ ayant rien à le dire ou peut-être pensant trop de choses un domestique ouvrit la porte de le perron en annonçant: madame est servie à léon chapron monsieur marambot ouvrit la lettre que lui remettait denis son serviteur et il depuis ans dans la maison petit homme trapu et jovial qu’ on citait dans toute la contrée comme le modèle de les domestiques demanda monsieur est content monsieur a reçu une bonne nouvelle?m.marambot n’ était pas riche ", "ancien pharmacien de village célibataire il vivait d’ un petit revenu acquis avec peine en vendant des drogues à les paysans il répondit oui mon garçon le père malois recule devant le procès dont je le menace je recevrai demain mon argent francs ne font pas de mal dans la caisse d’ un vieux garçon .et se frottait les mains ", "c’ était un homme d’ un caractère résigné plutôt triste que gai incapable d’ un effort prolongé nonchalant dans ses affaires il aurait pu certainement gagner une aisance plus considérable en profitant de le décès de confrères établis en de les centres importants pour aller occuper leur place et prendre leur clientèle mais l’ ennui de déménager et la pensée de toutes les démarches qu’ il lui faudrait accomplir l’ avaient sans cesse retenu; et il se contentait de dire après jours de réflexion bast! ce sera pour la prochaine fois je ne perds rien à le attendre je trouverai mieux à le contraire poussait son maître à les entreprises ", "d’ un caractère actif il répétait sans cesse moi si j’ avais eu le premier capital j’ aurais fait fortune seulement francs et je tenais mon affaire.m.marambot souriait sans répondre et sortait dans son petit jardin ou il se promenait les mains derrière le dos en rêvassant tout le jour chanta comme un homme en joie des refrains et des rondes de le pays il montra même une activité inusitée car il nettoya les carreaux de toute la maison essuyant le verre avec ardeur en entonnant à le plein gosier ses couplets.m.marambot étonné de son zèle lui dit à le plusieurs reprises en souriant si tu travailles comme ça mon garçon tu ne garderas rien à le faire pour demain .le lendemain vers heures de le matin le facteur remit à le denis lettres pour son maître dont une très lourde s’ enferma aussitôt dans sa chambre jusqu’ à le milieu de l’ après-midi il confia alors à le son domestique enveloppes pour la poste " ]
[ "que lamartine thiers odilon barrot duvergier ledru-rollin et beaucoup d’ autres s’ en mêlèrent et que finalement la majorité vota comme toujours que m. PROPN avait raison chacun peut encore lire dans les anciennes gazettes ces discours où les uns criaient que tout était bien et les autres que tout était mal en même temps les étudiants réclamaient leurs professeurs mickiewicz quinet et michelet ils ne voulaient pas des nouveaux et je me rappelle qu’ un matin toute la rue PROPN depuis la place sorbonne jusqu’ à le pont notre-dame était remplie de troupes il pleuvait à le verse ", "elle disait ceci avec un léger accent de dépit que j’ attribuai à la jalousie –mais j’ ai cité aussi la maréchale de boufflers répliquai -je tu dois savoir que les mœurs étaient si dissolues sous la régence de le duc d’ orléans que la mode à la cour pour les dames était de se donner des noms de catins je dois bien à le contraire avoir été quelqu’un de considérable que dirais -tu d’ un bâtard de le régent? pour toute réponse elle m’ embrassa avec transport et moi-même me souvenant comme il était de mon devoir de la date que nous fêtions ce jour-là je lui prouvai que si théophraste était plus vieux de ans son amour était toujours resté jeune et galant chapitre m ", "tout était décidé prêt les bans allaient être publiés quand brusquement mlle de clairefont avait changé et arguant de la mort d' une parente éloignée avait demandé qu' on ajournât la cérémonie la tante isabelle chargée d' annoncer à le fiancé les résolutions nouvelles d' antoinette s' était acquittée de sa mission avec son habituelle rudesse de vieux grognard mélangée cependant d' une pointe d' attendrissement inusité en manière de consolation elle avait dit à le croix-mesnil: mon cher ami voyez -vous ma nièce s' est fourré dans la tête qu' elle ne vous épouserait pas ce trimestre-ci il faut en prendre votre parti comme un brave après tout ce qui est déchire n' est pas perdu et comme le fiancé avec une tendre insistance se plaignait de le retard apporté à son bonheur: —ne regrettez rien s' écria -t-elle avec une émotion qui la fit redoubler de barbarismes c' est la perfection que cette enfant si vous saviez mais vous ne pouvez pas savoir ", "–diantre c’ est une bonne idée mais le présent à le mon futur beau-père –vous avez perdrix et un lièvre je pense qu’ il ne vous faut pas tout cela pour vous rassasier ", "à le peine oscar m\\'eut -il aperçu qu\\' il accourut vers moi avec sa gaieté et sa familiarité ordinaires il alla à le devant de mes excuses et détourna la conversation vers ce qui pouvait intéresser on eût dit qu\\ il comprenait état de mon âme et y associait cette attention me toucha et entraîna dans une confidence complète quand j\\' eus achevé la triste histoire de mes embarras financiers oscar me regarda fixement pendant quelques minutes et avec une gravité que je ne lui avais jamais vue me dit -il tu es qu\\' un enfant tu as encore un certain crédit commercial et tu es député moyens infaillibles pour faire et défaire dévorer et recommencer fortunes et tu n\\' en uses pas ", "cervin une lettre à le maître cornebu fut ensuite expédiée par la poste de le soir on ne pouvait pas agir avec le digne notaire tout à le fait de la même façon qu’ avec prosper et c’ était vraiment dommage mais le brave homme n’ eût pas compris cette façon expéditive de traiter les affaires le lendemain de ce jour c’est-à-dire heures après le moment où cervin avait ramassé sur le pavé la missive d’ angèle prosper damase faisait son apparition dans la chambre de notre ami —que se passe -t-il demanda le jeune homme presque sans prendre le temps d’ accomplir les politesses indispensables ", "de toute façon elle ne pourrait même pas les voir c’ était la journée papier-carton de les chimpanzés et leur accès était réservé ce jour -là à les chercheurs il lui montrait sur la table les dossiers de les singes et puis à le contrecœur il téléphona pour savoir si pendant sa récréation mabel serait visible c’ est une petite fille que nous avons reçue de le zoo d’ atlanta aurore dit qu’ elle ne voulait pas déranger elle avait cru qu’ il lui serait possible de retrouver ici son enchantement d’ enfant quand elle avait pris pour la première fois délice dans ses bras le souvenir de délice survivait à le tous les autres il effaçait jusqu’ à le celui de sa mère ", "où dans le paradis terrestre la libellule reprit: des bêtises en somme on ne peut pas prendre avec soi des petites sans savoir qui elles sont après on nous accuse de voler des enfants si on les vole dit le clown c’ est la faute de ceux qui les laissent sur les routes et sans savoir continua -t-elle ce qu’ elles savent faire le chef dit: c’ est vrai ", "de fait ils ont toujours eu une très mauvaise réputation je ne leur en veux pas pour cela une belle lignée n’ est -ce pas monsieur et toujours fidèle à son roy vous connaissez notre devise: plus que de raison belle devise toujours plus que de raison dans le bien comme dans le mal à la guerre comme dans les plaisirs je parle de le temps où il y avait des plaisirs ces gaillards-là ont connu ce temps -la je les envie! aujourd’hui nous n’ avons plus que quelques distractions et encore on ne peut même plus chasser vous imaginez -vous georges-marie-vincent se faisant la main comme son trisaïeul en abattant un couvreur sur un toit non n’ est -ce pas ni moi non plus tout de même dans ce temps-là il ne s’ est pas trouvé un garde champêtre pour lui dresser procès-verbal ", "le sujet est bon il est apte à le souffrir parce qu’ il peut beaucoup endurer j’ ai en face de moi un adversaire digne de ma haine et de ma volonté on a emporté la femme ce qui est vraiment curieux c’ est que je n’ ai pas senti passer en moi le moindre souffle de regret regretter quoi? est -ce que cette femme était à le moi est -ce qu’ il y avait entre nous aucun lien commun aujourd’hui non non ce n’ est pas aujourd’hui qu’ elle est morte pour moi il y a ans que je l’ ai couchée de mes mains dans la tombe de mes souvenirs que je lui ai fait de mes larmes un suaire et que mon serment de vengeance a été son hymne de deuil " ]
le chef de clinique qui a dirigé la garde précédente est un type d’ une trentaine d’ années râblé le cheveu dru bras musclés exténué il rayonne détaille la situation de les patients présents dans le service et par exemple l’ absence d’ évolution notable chez cet homme de ans toujours inconscient après jours de réanimation quand l’ état neurologique de cette jeune fille admise il y a mois après une overdose lui s’ est dégradé avant d’ exposer plus longuement le cas de les entrants une femme de ans sans domicile fixe atteinte d’ une cirrhose avancée admise après avoir convulsé en centre d’ hébergement et dont l’ état hémodynamique demeure instable un homme d’ une quarantaine d’ années admis dans la soirée après infarctus massif et présentant un œdème cérébral joggeur il courait sur le front de mer vers le cap de la hève runnings de luxe à les pieds la tête ceinte d’ un bandeau orange fluo quand il s’ est effondré à le hauteur de le café de l’ estacade et bien qu’ ensaché dans une couverture thermique il était bleu lors de son admission trempé de su
[ "PROPN interroge d’ un ton neutre adossé contre la fenêtre une infirmière prend la parole précise que les constantes le pouls la tension la température la saturation sont normales la diurèse est faible la voie veineuse périphérique a été posée révol ne connaît pas la fille s’ enquiert de le bilan sanguin de le patient elle lui répond qu’ il est en cours PROPN regarde sa montre bien on va pouvoir y aller l’ assistance se disperse ", "l’ infirmière qui a parlé s’ attarde dans la pièce intercepte révol et lui tend la main: je suis nouvelle j’ étais à le bloc avant révol hoche la tête vous êtes la bienvenue s’ il la regardait mieux il verrait qu’ elle a quand même une drôle de tête les yeux en face des trous mais des marques dans le cou des suçons on dirait et la bouche trop rouge bien que nue les lèvres enflées des nœuds dans les cheveux des bleus sur les genoux il se demanderait peut-être d’ où vient ce sourire flottant ce sourire de joconde qui ne la quitte pas alors même qu’ elle se penche sur les patients pour leur faire le soin de les yeux et de la bouche installe les sondes d’ intubation vérifie les paramètres vitaux administre les traitements et peut-être finirait -il par deviner qu’ elle avait revu son amant cette nuit qu’ il l’ avait appelée après des semaines de silence le chien et qu’ elle s’ était pointée à le rendez-vous à le jeun et bellissime parée comme une châsse paupières cheveux lustrés les seins chauds résolue à la distance amicale et par ailleurs comédienne plutô", "neutres informatifs les mots s’ abattent homme un mètre kilos environ ans accident de la route trauma crânien en coma nous savons qui est celui que l’on résume de la sorte nous connaissons son nom: simon l’ appel est à le peine fini que l’ équipe de le samu débarque en réa les portes coupe-feu s’ ouvrent le brancard roule remonte l’ axe central de le service on s’ écarte sur son passage révol surgit il vient d’ examiner la patiente admise dans la nuit après des convulsionset il est pessimiste la femme n’ a pas reçu à le temps de massage cardiaque le scanner a révélé que des cellules de le foie sont mortes après l’ arrêt de le cœur signe que celles de le cerveau sont touchées il a été mis en alerte et se dit soudain voyant arriver le chariot à le bout de le couloir que ce dimanche la garde sera dure le médecin de le samu suit le brancard ", "il a un physique d’ arpenteur de haute montagne chauve la cinquantaine pondérée et absolument sec de le bois il découvre des dents pointues quand il annonce à le voix haute: glasgow puis détaille à l’ intention de révol: les examens neurologiques ont montré une absence de réaction spontanée à les stimulations auditives les appels visuelles la lumière ou tactiles; en outre on a des troubles oculaires mouvements asymétriques de les yeux et de les troubles végétatifs d’ ordre respiratoire on a intubé direct il ferme les yeux en lissant son crâne de le front vers l’ occiput: suspicion d’ hémorragie cérébrale suite à un trauma crânien coma aréactif glasgow3 il use de cette langue qu’ ils partagent langue qui bannit le prolixe comme perte de temps proscrit l’ éloquence et la séduction de les mots abuse des nominales des codes et des acronymes langue où parler signifie d’ abord décrire autrement dit renseigner un corps rassembler les paramètres d’ une situation afin de permettre qu’ un diagnostic soit posé que des examens soient demandés que l’on soigne et que l’", "c’ est qui effectue la prise en charge de le jeune homme l’ installe dans sa chambre dans son lit après quoi ceux de le samu peuvent quitter le service emportant leur matériel avec eux brancard respirateur de transport bouteille d’ oxygène il s’ agit maintenant de poser un cathéter artériel des électrodes sur le thorax une sonde urinaire et de mettre en route le scope s’ inscriront les paramètres vitaux de simon des lignes de couleurs et de formes différentes y apparaissent superposées lignes droites ou brisées dérivations hachurées ondulations rythmées morse de la médecine PROPN travaille avec révol ses gestes sont sûrs ses mouvements fluides aisés son corps semble dégrevé du spleen visqueux qui encollait ses gestes hier encore une heure plus tard la mort se présente la mort s’ annonce tache mouvante à le pourtour irrégulier opacifiant une forme plus claire et plus vaste la voilà c’ est elle vision sèche comme un coup de trique mais révol ne cille pas concentré sur les clichés de le body scan qu’ il découvre sur l’ écran de son ordinateur images labyrinth", "révol sait lire ces images ce qu’ elles affirment comme état de le sujet et ce qu’ elles augurent de son évolution il reconnaît ces formes ces taches ces halos interprète ces auréoles laiteuses décrypte ces impacts noirs déchiffre légendes et codes il compare vérifie recommence fait son investigation jusqu’ à le bout mais voilà c’ est tout vu c’ est plié: le cerveau de simon limbres est en voie de destruction il se noie dans le sang lésions diffuses gonflement cérébral majeur précoce et pas un geste qui puisse contrôler la pression intracrânienne déjà bien trop élevée PROPN se renverse sur son fauteuil son regard traîne sur son bureau tandis que sa main vient se creuser sous sa mâchoire il survole le désordre les notes griffonnées les circulaires administratives la photocopie d’ un article émanant de l’ espace éthique ap-hp sur les prélèvements effectués à le cœur il plane sur les menus objets placés y compris cette tortue taillée dans le jade cadeau d’ une jeune patiente qui souffrait d’ un asthme sévère soudain s’ attarde sur les pentes mauves de ", "plus tard après le repas alors que la nuit était tombée sur le causse une pluie d’ étoiles éclairantes ils étaient sortis dans le jardin et les mains de marcel avaient décolleté d’ un emballage de kraft quelques petits cactus vert-de-gris ronds et sans épines que les amis avaient fait rouler dans leur paume avant d’ en respirer l’ odeur amère ces fruits venaient de loin marcel et sally étaient partis les chercher dans un désert minier de le nord de le mexique les avaient exfiltrés illégalement et acheminés avec précaution jusque dans les cévennes et pierre qui étudiait les plantes hallucinogènes était impatient d’ en faire l’ expérience la combinaison d’ alcaloi ̈des puissants contenus dans le peyotl parmi quoi un tiers de mescaline provoquait des visions surgies de nulle part sans lien avec les souvenirs des visions qui jouaient un rôle majeur dans l’ usage rituel de ce cactus que les indiens consommaient le plus souvent lors de les cérémonies chamaniques mais plus encore pierre s’ intéressait à la synesthésie qui se manifestait lors de les hallucinations ", "près de ans pourtant qu’ il évolue dans ses parages ans qu’ il traîne dans le secteur pierre révol est né en guerre froide triomphe de la révolution cubaine premier vote des suissesses dans le canton de vaud tournage d’ à le bout de souffle de godard parution de le festin nu de burroughs et de l’ opus mythique de juste le plus grand album de jazz de tous les temps dixit révol qui aime faire le malin louant son millésime autre chose? oui il adopte un ton détaché afin de ménager ses effets on l’ imagine évitant de regarder son interlocuteur et faisant tout autre chose fouillant dans sa poche composant un numéro de téléphone déchiffrant un message c’ est l’ année où l’on a redéfini la mort et en cet instant il n’ est pas mécontent de le mixte de stupeur et d’ effroi qu’ il observe sur les visages de ceux qui l’ entourent ", "puis il ajoute relevant la tête et souriant vaguement ce qui pour un anesthésiste-réanimateur est quand même loin d’ être anodin de fait en plutôt que d’ être ce nourrisson placide à le triple menton de sénateur de province engoncé dans une barboteuse à le boutonnage compliqué plutôt que de dormir les tiers de son temps dans un moïse de paille claire à le garniture vichy révol se dit souvent qu’ il aurait aimé être dans la salle lors de la e réunion internationale de neurologie ce jour où maurice goulon et pierre mollaret sont montés à la tribune faire part de leurs travaux il aurait donné cher pour les voir se présenter devant la communauté médicale autrement dit face à le monde soi-même eux ces hommes le neurologue et l’ infectiologue environ et ans costard sombre et chaussures laquées noires plutôt nœud papillon il aurait adoré observer ce qui filtrait de leur relation le respect mutuel que travaillait la différence d’ âge instaurant cette sorte de hiérarchie silencieuse qui court les assemblées scientifiques mon cher confrère mon cher confrère mai" ]
[ "mais prends garde les rues sont étroites et mauvaises on court le risque de glisser ou d’ être heurté en tout sois prudente comme je t’ ai toujours connue ne mange pas de fruits ils ne valent rien passe à la poste tu y trouveras ma lettre et quelque argent si tes fonds ne suffisaient pas va de ma part trouver un de mes amis ", "—voici la seconde enveloppe dit m. de samereuil je n’ ai pas voulu perdre un moment pour vous l’ apporter mon pauvre ami a éprouvé j’ en suis certain quelque désillusion cruelle il aura été trahi par quelque misérable en qui il avait placé sa confiance et le désespoir aura brisé cette conscience d’ une honnêteté sublime il faut que nous sachions tout car ajouta le commandant d’ une voix sourde nous aurons à le venger et à le punir —vous avez raison fit georges et il étendit la main pour recevoir le pli que lui présentait m. de samereuil il le prit déchira le cachet et de l’ enveloppe tira papiers l’ un blanc évidemment une lettre de le général l’ autre une feuille jaunie à le plis noircis et à le moment ou ̀ il allait les déplier la porte s’ ouvrit violemment marie de morlaines s’ élança vers lui et cria: je vous en conjure ", "quelquefois nous faisions halte les bras croisés sur la balustrade d’ un pont et nous regardions les vieux remparts de PROPN ses églises ses antiques masures et son château de plessenbourg éclairés en rouge par le crépuscule la ville s’ avance en pointe à l’ embranchement de la pleisse et de la partha qui se rencontrent au-dessus elle est en forme d’ éventail; le faubourg de hall se trouve à la pointe et les autres faubourgs forment les branches de l’ éventail nous regardions aussi les bras de l’ elster et de la pleisse croisés comme un filet entre les îles déjà sombres tandis que l’ eau brillait comme de l’ or et nous trouvions cela très beau mais si nous avions su qu’ il nous faudrait un jour traverser ces rivières sous le canon de les ennemis après avoir perdu la plus terrible et la plus sanglante de les batailles et que des régiments entiers disparaîtraient dans ces eaux qui nous réjouissaient alors les yeux je crois que cette vue nous aurait rendus bien tristes ", "putain c’ est pas vrai ai-je murmuré pour moi-même pas à le ma connaissance écoutez vous avez l’ air paniqué j’ ignore de quoi il s’ agit m’ a dit la jeune femme en hésitant mais c’est-à-dire quoi? qu’ est -ce que vous voulez dire? c’est-à-dire que votre amie oui? eh bien ", "m. PROPN baissa encore la voix et s' approchant de fourcy où était dit -il fourcy poussa un cri mon cher monsieur amédée ne laissez pas votre esprit aller jusqu' à une pareille supposition vous en seriez trop malheureux vous ne savez pas quelle honte et quels remords ce serait pour vous ", "la lumière est encore trop claire elle voilerait comme chez le photographe la pâle image de le monde extérieur elle détruirait cette pulpe légère qui la nuit parfois s’ attache encore à les choses cette nuit s’ est faite mais ce n’ est pas encore la vraie vie ", "pourtant vous avez envie de casser une croûte et de boire un verre de vin j’ ai là dans mon sac\\n de quoi souper tous les sur le pouce PROPN hésita un instant mais il crut lire dans les yeux de régine qu’ elle lui\\n' conseillait d’ accepter –eh bien mon brave ce n’ est pas de refus répondit -il en préparant l’ escabeau pour\\n' la jeune fille et une botte de paille pour lui –à la bonne heure a fait que nous pourrons causer un peu en mangeant s’ écria\\n' l’ inconnu; et je n’ en serai pas fâché car voilà jours que je suis tout seul que j’ avale ma langue ", "puis une brave dame bien respectable portant la bonté peinte sur le visage mais déparée par un cabas! mme fontanet me l’ avait garantie vous êtes ici dans une maison comme il faut mon enfant il y a du temps que je connais m. fontanet il ne va pas mieux on ne peut pas être et avoir été c’ est certain mais comprenez -vous cela? moi je ne le comprends pas une fille qui était propre comme un sou et travailleuse jamais un grain de poussière dans sa cuisine et les cuivres de les portes des soleils le carré bien tenu presque pas de casse bref nous n’ avons pas eu un mot ensemble depuis son entrée la voilà qui me quitte pourquoi? pour faire une sottise pour se casser le cou pour se marier c’ est une rage il faut qu’ elles se marient je vous demande un peu se marier avec des hommes elles sont battues ç a ne manque pas leurs sous y passent mais c’ est égal vous n’ empêcherez pas ces créatures-là de se marier il y a des lois pour toute sorte de fadaises il n’ y en a pas pour dites à le -mme fontanet de m’ en envoyer une qui ne se marie pas une qui louche mais PROPN se marie tou", "il est vrai qu’ elle marie images qui n’ ont guère à le voir l’ une avec l’ autre c’ est l’ enseignement de qui prônait ces heurts entre un mot abstrait et un capuchon de manteau il soutenait qu’ il ne fallait pas dire mais qu’ il fallait dire causa il professait aussi qu’ il ne fallait pas dire ni mais dire toujours les auditeurs se pressèrent à ses lectures quand il lisait des romans ", "à le ces mots que le père d’ PROPN adressait à le rodin comme s’ il eût demandé son adhésion le socius ne répondit rien l’ abbé le regardant avec surprise lui dit: n’ êtes -vous pas de cet avis pouvait -on oser davantage n’ est -on pas allé jusqu’ à l’ extrême limite de le possible rodin s’ inclina respectueusement mais resta muet –si vous pensez que l’on a omis quelque précaution s’ écria le père d’ aigrigny avec une sorte d’ impatience inquiète dites -le il est temps encore encore une fois croyez -vous que tout ce qu’ il était possible de faire ait été fait " ]
angèle si jamais un jeune homme veut te sauver tue -le ce sera plus sage oh! les sauveurs –sous l’ empire d’ une reconnaissance profonde la jeune fille jure à le sort généreux protecteur de lui consacrer sa vie poursuivit marguerite je comprends se dit angèle –mais tandis qu’ il veille encore sur elle balles l’ atteignent poursuivit madame renaud
[ "–j’ attendais les balles –laissez -la donc poursuivre ferrand fit henri après ma chère –le croyant mort la jeune fille quitte le pays s’ est accompli l’ événement plus tard un autre homme s’ éprend d’ elle et l’ épouse ", "tout sourit à le leur bonheur mais un jour la jeune femme apprend brusquement que son sauveur existe et qu’ il s’ apprête ignorant son mariage à le venir à le nom de la foi jurée réclamer sa main –usé et invraisemblable voilà mon avis sur cette absurde donnée s’ écria le peintre renaud n’ était point aussi exclusif ", "–je ne le partage pas; ferrand dit -il –je ne le partage pas ferrand dit -il puis s’ adressant de nouveau à sa femme il ajouta: –que fait alors l’ héroïne –je ne sais j’ en étais là lorsque vous êtes entrés –en ce cas ma chère je t’ engage à ne pas poursuivre la lecture de ce conte dont je prévois d’ avance le dénouement immoral reprit ferrand –pourquoi accuser l’ auteursans l’ avoir PROPN répliqua henri ", "jusqu’ à le présent il ne met en scène que personnages intéressants le tuteur de marguerite n’ avait point l’ habitude de se laisser facilement convaincre –je connais cette littérature-là fit -il le sauveur devient le rival heureux de le mari ils se battent à le dernier chapitre le mari est tué nécessairement et la femme épouse un anglais –je gage moi reprit renaud que ce n’ est point de le tout ainsi que les choses se passent et voilà à le mon sens la chose vraisemblable et raisonnée de ce conte ", "l’ héroïne en femme vertueuse et loyale avoue tout à son mari celui-ci sait gré à sa compagne de cette franchise et attend le jeune homme en se promettant de faire respecter son toit en défendant la bonne foi complète de sa femme mais le jeune homme ne vient pas car il apprend à le dernier moment que la jeune fille s’ est mariée et se croyant trahi la fuit en la maudissant voilà tout a moins pourtant que dans un épilogue l’ auteur afin de ne point faire une victime de son héros n’ accorde à ses personnages une juste récompense de leurs vertus ", "–hum! riposta le peintre dénouement moral et bourgeois; n’ importe vous bâtissez fort bien monsieur l’ architecte même les romans angèle et marguerite avaient suivi cette discussion avec un égal la façon dont PROPN prévoyait que pouvait se dénouer l’ aventure engageait marguerite à s’ ouvrir à le lui et démontrait à le angèle qu’ elle devait faire en sorte de hâter la confidence de sa cousine aussi mue par ce désir avait -elle mis son chapeau de paille ainsi que ses gants pendant que son père parlait ferrand ne remarqua ces apprêts de départ que lorsqu’ il eut fini sa phrase: –que fais -tu donc? demanda -t-il à sa fille ", "–je vous attends mon père –comment! tu m’ attends –oui; quel jour sommes-nous –dimanche –or que faites -vous le dimanche? –je me repose –en me menant promener n’ est -ce pas? eh bien ", "il est l’ heure venez y penses -tu? –parfaitement répondit la jeune fille avec un sérieux imperturbable en se rapprochant de sa cousine pour lui glisser ces mots à l’ oreille –je l’ emmène pour que tu puisses achever ta confidence ferrand résistait moins à sa fille qu’ à le personne; cependant il répliqua mon cher tyran tu sais que j’ ai l’ habitude de subir tous tes caprices pauvre victime plaignez -vous donc! fit henri en riant ", "–mais poursuivit le peintre sans faire attention à le cette raillerie aujourd’hui qu’ henri et sa femme sont là je ne te mènerai promener que s’ ils nous accompagnent mon adoré petit père fit angèle en s’ emparant de la main de ferrand vous raisonnez comme un sage mais marguerite est encore souffrante –le grand air lui fera du bien n’ est -ce pas –excusez -moi mon oncle mais je ne pourrais marcher dit marguerite " ]
[ "PROPN était d’ une gaieté folle chacun avait son triomphe à le constater le noble baron rappelait avec une certaine complaisance qu’ il avait fait monter la veille étienne et roger sur le cavalier et qu’ il leur avait montré à le travers une fenêtre ouverte ce joli groupe: le nabab endormi entre les jeunes filles il fallait voir ajoutait -il en riant comme les petits rageaient de bon cœur il rappelait en outre qu’ il s’ était tenu en observation à les abords de le club et que l’ admission d’ étienne et de roger avait eu lieu grâce à le son illustre patronage et il concluait en disant: –si les petits ne le tuent pas demain ce coquin de nabab c’ est qu’ il aura la vie dure PROPN se vantait d’ avoir monté la tête de le jeune pontalès qui avait passé la journée entière à la salle d’ armes pour se faire la main avant le duel ", "si boulevard des italiens un nègre très bien l’ air intelligent il a feuilleté mon bouquin minutes puis est parti sans l’ acheter j’ avais envie de le lui offrir à le déjeuner dans un coin de taverne anglaise lu les journaux pas un mot sur moi pas même une petite annonce ce manivet est si négligent ", "on venait d’ annoncer le comte de combelaine vivement le général s’ avança vers ce nouvel arrivant et ils se mirent à le causer avec une véhémence assez inconvenante pour que tout le monde en fût surpris cependant ils parlaient assez bas pour que de tout ce qu’ ils disaient on ne pût saisir que des lambeaux de phrases retirons -nous disait le général ici on nous remarque il faut que nous soyons seuls face à le face a quoi attendons à le moins l’ arrivée de maumussy ", "tu lui diras toi-même ce que tu me dis là: il aura du plaisir à le t’ entendre le docteur vernon qui était debout devant le lit à le bruit de la porte se retourna et vint lentement au-devant de céline et d’ antonie sa figure était si froide si visiblement en deuil il masquait si intentionnellement la vue de le comte de sabaillan que les femmes s’ arrêtèrent intimidées et épouvantées leurs mains unies se séparèrent antonie la plus brave ne put que balbutier avec un claquement des dents –docteur qu’ y a -t-il donc? à le lieu de lui répondre m. regarda céline d’ un air menaçant implacable ", "a quoi tient la vertu de les femmes peut-être est -ce une femme vertueuse qui aime le clair de lune cela se voit quelquefois dans tous les cas il est clair que ce gros homme la gêne fort qu\\ importe qu\\ elle soit vertueuse ou non il traversa la chaussée à son tour ", "à l’ heure qu’ il est je ne peux pas négliger les petits profits vous comprenez je fais le plus de route que je peux à le bicyclette et la société me rembourse une voiture ç a ne fait tort à le personne alors entre nous lorsque je reviendrai accompagnée de l’ inspectrice bon inutile même de demander à le garage j’ ai ici la bicyclette de ma fille une vieille bicyclette pas brillante mais solide ", "tout aussi abruptement le froid se faisait ardent et vaporisait l’ haleine dehors le vent rôdait sans répit prêt à le tout les bruits familiers de le sanatorium l’ apaisaient un peu même s’ ils disaient la souffrance humaine et ses alarmes assourdissantes ou les manifestations honteuses de la mécanique humaine mais ils n’ arrivaient pas à le couvrir le borborygme fantomatique de la montagne un lointain écho qu’ il imaginait plus qu’ il ne l’ entendait venant des profondeurs de la terre chargé de miasmes et de menaces et cette montagne de l’ ouâ à les confins de l’ empire l’ était lugubre et oppressante autant par son immensité et son aspect torturé que par les histoires qui couraient dans ses vallées et remontaient à le sanatorium dans la foulée de les pèlerins qui fois l’ an traversaient la région de le sîn faisant toujours un crochet par l’ hôpital quêtant chaleur et pitance pour la route ils venaient de loin des coins de le pays à le pied déguenillés et fiévreux dans des conditions souvent périlleuses il y avait du merveilleux de le sordide et de le criminel ", "la seule possibilité que j’ aurais de diminuer la distance qui nous sépare serait de m’ éloigner infiniment or je suis déjà infiniment loin et ne puis m’ éloigner davantage dès que je vous touche thomas a peine dites ces paroles la transportèrent elle le vit il brilla la tête renversée en arrière de sa gorge s’ élevait un bruit très doux qui congédiait les souvenirs il n’ y avait nul besoin maintenant de crier ses yeux se fermaient son esprit était ivre ", "les murmures s’ apaisèrent on chuchota encore puis le silence se fit brusque complet \\n' presque solennel suzanne était introduite quand elle vit son père elle s’ arrêta interdite et il fallut pour la faire avancer \\n' qu’ on l’ encourageât qu’ on la portât presque dans l’ auditoire bien des femmes avaient le cœur serré PROPN avait tendu les mains machinalement vers la petite mais on ne lui avait pas\\n' permis de l’ embrasser lucien était arrivé le matin à le versailles à la première heure et avait tenu à le la main de roger: –ainsi dit -il c’ est bien entendu? tu ne veux rien m’ avouer –je ne le peux ami. –à tout à l’ heure donc ", "qu’ est -ce que je disais! s’ écria suzanne en prenant les devants c’ est à le frédéric qu’ ils en veulent voyez plutôt le petit allemand accroupi à l’ entrée de le jardinet était entouré en effet d’ une bande de galopins dont le plus âgé n’ avait pas ans et qui tournaient autour de lui avec de grands cris: sans se faire faute de le bousculer en passant " ]
pendant que maman nous frictionnait le dos la tête nous passait des vêtements secs nous ne faisions que penser à la rivière qu’ à le notre idée on a fini par s’ échapper replongé dans la pluie on était mouillé jusqu’ à les moelles avant d’ avoir retrouvé l’ eau mais on avait emporté des sacs à le farine on les a remplis de grandes bêtes dorées pugnaces moustachues on est revenu les déverser sur la terrasse
[ "on est reparti dans d’ autres vêtements que l’ averse qui remplissait l’ après-midi a traversés derechef je ne sais plus combien l’ idée profitable et folle que nous nous faisions nous a livré de poissons ils devaient frayer en bancs compacts pour nous céder chaque fois une pièce miroitante prise n’ importe comment par le ventre la queue les ouïes on en a rassasié les environs mais avant de les distribuer dans les maisons de le voisinage et dans les fermes on a voulu que l’ illusion ou le fait ç a revient à le même fût attesté ", "sans doute était -il dans l’ ordre de les choses ou de ce qui l’ espace d’ un moment l’ avait remplacé que la froide lentille de l’ objectif et les sels d’ argent n’ en puissent garder trace le tirage ne donna rien sur le négatif en bas à le premier plan l’ œil croit deviner de vagues formes sombres innombrables couchées le reste se perd dans la nuit je n’ ai jamais aimé le poisson mais c’ est sans doute à le cette époque lorsque j’ en ai rapporté souvent à le point d’ en dresser de vivantes pyramides des trophées scintillants c’ est alors que j’ ai conçu pour lui ce dégoût définitif et violent ", "qui ne m’ empêche aucunement de revenir à le bord de les eaux pour en recueillir le langage je suis et mon père avant moi et grand-père et jusqu’ à les possesseurs de les mains fantômes flottant à les grottes peintes de l’ âge dont il était dit écrit que ses eaux grouilleraient de poissons et que nous serions bénis et dominerions sur eux mais ce fut le destin de ma génération d’ en connaître la fin d’ éprouver toutes les rigueurs de la chute donc c’ était la deuxième année le soir tombait sur cette partie de la vallée de la dordogne que je vois en demi-teinte sous l’ entrée triomphale de le jour lorsque je lis dans la genèse la naissance de le paradis terrestre ", "le soleil avait disparu derrière les bosquets riverains débarrassés des brillants de la pompe éclatante dont il les pare l’ eau le ciel les pierres que l’ eau polit de ses doigts interminables l’ herbe et les arbres apparaissaient dans l’ émouvante nudité de leur couleur qui est suave qu’ il semble qu’ on pourrait goûter la rivière à le cet instant est une feuille d’ argent mat nul souffle n’ en ternissait le lustre nulle chasse non plus elle aurait pu être aussi dépourvue d’ âme de vie qu’ une coulée de métal refroidi ", "mais c’ était la deuxième année j’ avais appris payé je me suis engagé la dordogne était basse bougeait à le peine un enfant l’ aurait bridée ", "il y a une expression pêcher l’ eau pour dire qu’ on procède en l’ absence de repères des cercles qui trahissent le poisson lorsqu’ il monte prendre un insecte en surface mais l’ habitude aidant la prévenance aussi des éléments des esprits que l’on s’ est conciliés les signes ne sont pas nécessaires on va droit à la chose comme par enchantement j’ ai sorti mètres de soie en guise de préface j’ avais encore de bons yeux ", "la mouche brune toute simple une se détachait avec une telle netteté qu’ elle paraissait touchée d’ un fil de lumière de le bout de l’ index adorable que pointent les archanges empennés j’ ai rallongé de mètres supplémentaires la willow a repris sa marche sous l’ invisible rayon et s’ est évanouie la surface n’ a pas été troublée le moins de le monde et ce fut comme si je venais de ferrer la rivière on ne bougeait plus ", "moi parce que si je tirais si peu que ce fût tout casserait la soie la canne l’ infinie sérénité de le paysage la dordogne je n’ en sais rien on est resté affronté comme la fois d’ avant à le ceci près quelle ne gagnait rien sur moi ni moi sur elle la truite c’ est compliqué il est possible que les ou volumes qui lui ont été en partie ou en totalité consacrés n’ en donnent qu’ une idée fort imparfaite encore ", "sa défiance est légendaire son énergie esmerveille déjà belon qui en décrit l’ anatomie dès dans la nature et la diversité de les poissons on se demande à le quoi pensent exactement ceux qui à le longueur de page célèbrent les rubis de sa robe et ses fastes princiers ses caprices ses dédains son inconstance un rien de misogynie aide à le prendre une vue plus saine de les faits une extraction un peu relevée aussi qui prémunisse l’ observateur contre certains prestiges importés de les univers sociaux " ]
[ "il devait me télégraphier en langage convenu j’ attends en vain les sombres sourcils de sâti se froncèrent qui est grave fort probablement il est tombé entre les mains de ses adversaires le comte dit avec accablement :–ce serait terrible ", "regardez -le grimper il est fait pour cela et en disant ces mots le jeune homme contemplait avec envie le petit nègre qui bondissait comme une balle élastique devant la caravane l' éloge de polyphème redoubla son ardeur il voulut faire une culbute ", "nous laissâmes tomber quelques roupies dans la main décharnée de le vieillard qui ma foi voulait les refuser nous le remerciâmes en lui souhaitant à le nom de bouddah tous les bonheurs et toutes les joies et sifflant nos chiens qui tiraient la langue plus encore que leurs maîtres nous nous remîmes bravement en marche vers l’ habitation annoncée par notre nouveau guide une heure après notre séparation nous faisions notre entrée chez l’ indien à lequel nous devions d’ être venus vers cette habitation nous ayant précédés nous trouvâmes sur le seuil de la maison l’ intendant chargé par le maître de nous recevoir c’ était un bon gros homme tout habillé de blanc et d’ une physionomie pleine de finesse et de bonté ", "je devrais peut-être toussoter manière de lui alerter l' attention comme ç a se fait à le thé‚tre mais cet instant est de trop pure qualité il dégage un charme trop incisif comprends -tu alors je reste immobile contemplant cet être en contemplation l' ‚me bercée par les ondes de sa présence j' enregistre cette vision féerique et mon petit frère itou à l' étage inférieur ", "puis il l’ avait léguée à son fils léonard des mains de celui-ci elle était passée par héritage à le gabriel chauvin puis à le françois son fils enfin jean-baptiste chauvin à le temps où commence notre histoire en était propriétaire comme héritier de son père françois mort depuis peu de temps chargé de travaux et d’ années chauvin aimait souvent à le rappeler cette succession non interrompue de ses ancêtres dont il s’ enorgueillissait à le juste titre et qui comptait pour lui comme autant de quartiers de noblesse ", "ils l’ ont donc perdu? certainement puisque le roi l’ a destitué le roi a destitué m. fit billot avec la stupeur d’ un adepte qui crie à le sacrilège le roi a destitué ce grand homme mon dieu! oui mon brave et il y a même plus ce grand homme est en route pour bruxelles eh bien nous allons rire en ce cas s’ écria billot d’ une voix terrible sans se soucier de le danger qu’ il courait à le faire ainsi de l’ insurrection à le milieu de ou sabres royalistes et il remonta encore sur margot la poussant avec de cruels talonnements jusqu’ à la barrière de le<UNK> mesure qu’ il s’ avançait il voyait l’ incendie gagner et rougir; ", "—si vous n’ aviez rien à le cacher dit -il pourquoi ce billet il le montrait jeté mystérieusement à un de vos collègues le coup cette fois porta les yeux de prosper vacillaient sous le regard de le juge d’ instruction je pensais balbutia -t-il je voulais —vous vouliez cacher votre maîtresse —eh bien ", "l’ abbé cénabre réfléchit un long moment et de moins sots que le rédacteur de la vie moderne eussent pu croire qu’ il priait –j’ avoue d’ ailleurs permettez -moi de vous faire cette objection reprit pernichon que l’ examen que vous me proposez n’ est pas de ceux-là enfin sort un peu de l’ ordinaire je pensais qu’ on n’ apportait jamais en ces matières trop de méthode d’ attention j’ aurais craint même –ne craignez rien répondit le prêtre d’ une voix glacée mais ne répondez pas si cela vous plaît à le contraire poursuivit le petit homme avec un zèle furieux misérablement certes je ne vous apprendrai rien que vous ne sachiez déjà ", "ah elle a laissé ici son chapeau elle ne s\\' en ira pas en cheveux puis il pensait que le comte il l\\' aimait ne se soucierait guère qu\\ elle fût en chapeau ou non qu\\ il était en train de lui faire les plus belles promesses de l\\ éblouir par moyens faciles à les gens riches il serait peut-être prudent de descendre pensa gérard les femmes sont si faibles un seul mot peut la faire monter en voiture il y a qu\\' à trouver ce mot et on le trouve toujours le comte brusquera aventure on oublie la voiture part à le galop ", "rovère redescendit la rue frochot à le grands pas et ne tarda pas à le croiser dansel qui poursuivait son travail de fourmi auprès des prostituées embusquées derrière leurs vitrines il le mit rapidement à le courant dansel et se passa la main sur le visage —excusez -moi j’ ai fait une connerie mais ce type m’ a paru assez clair on a discuté " ]
quant à le mademoiselle depuis plus de ans elle est mariée établie à la campagne et mère d’ une charmante famille et madame prune en baissant les yeux a insisté sur cette liberté et cette solitude de le cœur que sa nouvelle situation lui laisse chapitre ceux -là seuls qui ont le sens de le chat pourront me suivre et me comprendre dans le développement de ma passion pour la petite mademoiselle pluie-d’avril professionnelle de danse nipponne on a le sens de le chat ou on ne l’ a pas il n’ y a point à le raisonner sur la question
[ "j’ ai vu des gens qui par ailleurs ne donnaient aucun autre signe d’ aliénation mentale embrasser des chats irrésistiblement avec frénésie sans que l’ affection et encore moins l’ amour fussent en cause et ces gens n’ étaient pas toujours des raffinés des névrosés mais souvent aussi des êtres sains et primitifs ainsi je me rappelle que certaine petite chatte grise de mois à le bord d’ un de mes derniers navires causait de véritables transports à le bon nombre de matelots ils lui donnaient les noms les plus délirants la pétrissaient de caresses se fourraient longuement la moustache dans son pelage doux et propre l’ embrassaient à la manger tout comme j’ étais capable de faire moi-même quand par hasard je l’ attrapais cette moumoutte dans un coin propice et sans témoins indiscrets inutile de dire que je ne vais pas aussi loin avec mademoiselle pluie-d’avril en falbalas qui sans doute serait très choquée de le procédé; ", "mais les jeunes chats et elle me causent des sensations de le même ordre c’ est incontestable et il y a des instants où des velléités me prennent de la pétrir ce que je pourrais faire d’ ailleurs sans plus de trouble intime que si c’ était mademoiselle moumoutte en fourrure grise je viens donc souvent m’ asseoir sur les nattes immaculées dans les grands appartements vides et sonores de la maison de la grue on y gèle par ces froids de décembre jamais bien sérieux à le japon il est vrai mais attristants à le subir entre des parois de papier loin de le clair soleil qui rayonne dehors et sans autre feu qu’ une braise dans un minuscule réchaud et puis mademoiselle pluie-d’avril n’ en finit plus à sa toilette on court la prévenir dès que j’ arrive mais il faut chaque fois compter une heure avant qu’ elle paraisse une heure à s’ ennuyer devant la dînette posée par terre et à le échanger de niais propos avec ou servantes prosternées ", "quand il entre enfin mon petit chat habillé c’ est toujours la surprise d’ atours nouveaux d’ un dessin extravagant et d’ un coloris chimérique de le fond de la grande salle un peu en pénombre elle s’ avance éclatante avec une majesté de marionnette elle est presque une petite naine mais surtout elle est une petite fée et le corps négligeable par lui-même se noie dans les plis de la robe qui est garnie en bas d’ un bourrelet très dur pour que la traîne s’ étale de tous côtés pompeusement ce qui fait surtout l’ invraisemblance de le personnage c’ est je crois bien la longueur de le cou et l’ extrême petitesse de la tête mais le charme l’ air vraiment chat est dans les yeux ", "des yeux bridés retroussés câlins spirituels et tout le temps narquois mademoiselle la guécha suit à le quelques pas derrière très jolie aussi mais boudeuse avec une moue de dignité offensée ayant trop bien compris que je ne viens point pour elle et affectant de plus en plus de s’ habiller sans recherche en des nuances éteintes non seulement elle danse mais elle chante aussi mademoiselle pluie-d’avril ou elle déclame tout en exécutant les pas que mademoiselle lui joue sur sa longue mandoline et ce sont des séries de petits miaulements tout à le fait chatiques mais à le peine perceptibles avec de temps à le autre en baissant la tête des sons impayables tirés de le fond de le gosier et visant à les notes de basse-taille comme quand les moumouttes sont très en colère elle m’ a exécuté aujourd’hui la danse de les roues de fleurs qui exige un jeu de plusieurs cerceaux garnis de camélias rouges et le pas de la source avec bandes de soie blanche qu’ elle parvenait à le agiter d’ un continuel et inexplicable mouvement d’ ondulation rappelant l’ eau de les torrents ", "chapitre malgré la discrétion parfaite avec laquelle la chose m’ a été insinuée il a été clair aujourd’hui pour moi que madame renoncule me verrait sans déplaisir renouveler mon titre de gendre par union morganatique avec mademoiselle fleur-de-sureau la plus jeune de ses filles j’ ai feint de ne point entendre et ma belle-mère avec son tact habituel sans insister davantage m’ a conservé ses bonnes grâces j’ ai cru convenable toutefois de prétexter un empêchement de service le soir de son grand dîner ne me trouvant vraiment plus assez de la famille pour y prendre part chapitre l immense et formidable escadre qui s’ était réunie cet été de tous les coins de le monde dans le golfe de petchili vient forcément de se disperser à l’ approche de les glaces les monstres en fer qui ne peuvent plus rôder à les abords de pékin sont allés s’ abriter un peu partout dans des régions moins froides pour attendre le printemps où l’on s’ assemblera de nouveau comme une troupe de bêtes de proie ", "plusieurs de ces monstres ont cherché asile comme nous dans la grande baie de PROPN tiède et fermée nous sommes là quantités de cuirassés et de croiseurs immobilisés pour quelques mois et attendant des centaines de marins fort divers d’ allure et de langage animent donc chaque soir de leurs chansons ou de leurs cris les quartiers de la ville où l’on s’ amuse les innombrables bars à l’ américaine remplaçant les maisons-de-thé d’ autrefois les nôtres fraternisent un peu avec ceux de la russie mais beaucoup plus avec ceux de l’ allemagne qui sont d’ ailleurs remarquables de bonne tenue et d’ élégance c’ était imprévu cette sympathie entre matelots français et allemands qui vont par les rues bras dessus bras dessous toujours prêts à le tomber ensemble à le coups de poing sur les matelots anglais dès qu’ ils les aperçoivent ", "à le milieu de tout ce monde les petits matelots japonais vigoureux lestes propres font très bonne figure et les cuirassés de le japon irréprochablement tenus extra-modernes et terribles paraissent de premier ordre combien de temps resterons -nous dans cette baie vers quelle patrie serons -nous dirigés ensuite? et quelle sera la fin de l’ aventure la guerre d’ abord entre la russie et le japon la guerre s’ affirme inévitable et prochaine; sans déclaration peut-être elle risque d’ éclater demain par quelque bagarre impulsive à les avant-postes tant elle est décidée dans chaque petite cervelle jaune ", "le moindre portefaix dans la rue en parle comme si elle était commencée et compte effrontément sur la victoire malgré toute l’ incertitude de l’ avenir en ce moment nous nous amusons de la vie après notre séjour sur les eaux chinoises qui fut si austère si fatigant et si dur cette baie nous semble un agréable jardin où l’on nous aurait envoyés en vacances parmi des bibelots délicats et des poupées bien que le retour soit encore si douteux et éloigné vraiment oui nous nous amusons de la vie pendant que notre amiral amené ici mourant reprend ses forces de jour en jour sous ce climat presque artificiel entre ces montagnes qui arrêtent les rafales glacées un soleil qui a l’ air de passer à le travers de les vitres surchauffe presque chaque jour les pentes délicieusement boisées entre lesquelles s’ enferme ", "sur les versants à le midi les oranges les énormes cycas de ans qui à le seuil de les vieilles pagodes semblent des bouquets d’ arbres antédiluviens baignent dans la lumière leurs plumes vertes contre les murs de les jardins les camélias fleurissent avec les dernières roses et on peut s’ asseoir dehors comme à le printemps devant les petites maisons-de-thé qui sont perchées au-dessus de la ville à le différentes hauteurs parmi les temples et les milliers de tombeaux vers la fin de la journée quand le soleil s’ en va et quand c’ est l’ heure de rentrer à le bord il fait juste assez froid pour que l’on trouve hospitalière et aimable la petite salle à les murs de tôle bien chauffée par la vapeur le carré où l’on dîne avec de bons camarades et aujourd’hui dernier jour de l’ an et de le siècle par un temps tiède suave tranquille je suis allé chez messieurs les horticulteurs nippons qui de père en fils torturent longuement les arbres dans des petits pots parmi des petites rocailles pour obtenir des nains vieillots qui se vendent très cher à le soleil de la saint-sylvest" ]
[ "donc pas n’ importe quoi même les histoires de mahood ne sont pas n’ importe quoi tout en étant aussi étrangères à le quoi je ne sais pas à le mon pays que je ne connais pas pas plus que celui où les hommes vont et viennent chez eux sur des pistes qu’ ils ont faites eux-mêmes pour pouvoir se rendre visite avec plus de commodité et d’ expédition éclairés par des luminaires nombreux et variés pissant sur l’ obscurité à le tour de rôle de sorte qu’ il ne fait jamais noir jamais désert doit être terrible soit pas n’ importe quoi mais tout comme c’ est ainsi avant lui il y en avait d’ autres se prenant pour moi ", "alors c’ est une cascade de le mot favori de l’ enfant: je veux je veux de la pommade je veux faire ma raie je veux nouer ma cravate cet exercice de l’ habillement de l’ enfant est certainement de nature à le donner une courbature morale et physique à la personne qui y participe et cependant mme caroline l’ aime quand son mari survient et lui crie avec impatience: n’ est -il pas temps de laisser ce grand garçon-là s’ habiller tout seul elle le regarde de travers et s’ oppose énergiquement à le ce que l’ essai soit tenté ", "il y avait là le négociant et le lettré puis c’ étaient quelques mandarins qui portaient à le leur chapeau officiel le globule rouge gros comme un œuf de pigeon indiquant qu’ ils appartenaient à les premiers ordres .d' autres de catégorie inférieure n’ avaient que des boutons bleu opaque ou blanc opaque la plupart étaient des fonctionnaires civils d’ origine chinoise ainsi que devaient être les amis d’ un shanghaïen hostile à la race tartare tous en beaux habits en robes éclatantes coiffures de fêtes formaient un éblouissant cortège.kin-fo ainsi le voulait la politesse les attendait à l’ entrée même de l’ hôtel dès qu’ ils furent arrivés il les conduisit à le salon de réception après les avoir priés par fois de vouloir bien passer devant lui à le chacune de les portes que leur ouvraient des domestiques en grande livrée ", "j’ entrai dans la hutte où je l’ avais vu s’ enfoncer une enfant chaudement enveloppée dans d’ épaisses couvertes dormait sur un bon lit de sapins une jeune fille était occupée avec sa mère à le préparer de les peaux mais son travail ne l’ empêchait pas de jeter de temps à le autre un coup d’ œil de sollicitude sur l’ enfant un bon feu brillait à le milieu de l’ enceinte et le père dormait dans le fond ma brusque apparition l’ éveilla et tous poussèrent ensemble un wah de surprise ", "—madeleine oui —madeleine d’ avrigny sans doute philippe porta ses mains à le son front comme un homme frappé d’ un coup de sang puis hébété abasourdi étranglé il se leva en chancelant prit machinalement son chapeau et sortit sans dire une seule parole ", "vous dites: les maudits erreur cher beau-frère grave erreur il fallait vous écrier: le maudit! car j’ ai une bonne nouvelle à le vous annoncer le chevalier de tessy est mort et bien mort le diable ait son âme n’ est -ce pas? ", "murmura jacques avec grosses larmes sous les paupières ce n' est pas ma faute à le moi si je ne m' en sens plus la force raoule se précipita les bras ouverts oh! je t' aime cria -t-elle dans un voluptueux transport oui! je suis folle je crois même que je viens de te demander une chose contre nature mignon chéri oublie cela tu es meilleur que je ne pouvais le supposer elle l' entraîna sur le divan et comme elle s' amusait à le faire souvent l' assit sur ses genoux on eût dit frères réconciliés ", "de part et d’ autre ils allumaient des torches et mettaient le feu à les palais la fumée montait les premiers habitants sortaient de chez eux tirés de leur sommeil par l’ odeur ils voulaient se précipiter sur les flammes faire une longue chaîne s’ organiser mais les soldats grecs étaient là et les en empêchaient ordre d’ alexandre elle se souvient encore de ces mots ", "il est à le croire monsieur le comte répondit -il qu’ elle ne passera pas la journée le comte appuya sa main sur son front comme s’ il y eût ressenti une douleur il hésitait à le interroger encore après un moment de silence glacial il se décida pourtant —a -t-elle repris connaissance ", "vous les avez contactés —leur directeur oui qu’ est -ce qu’ il a dit? —qu’ on leur avait volé la bagnole avant les faits je vais vérifier —faites attention " ]
les oiseaux italiens se sont envolés de leur cage dorée ainsi il ne faut plus penser a faire rencontrer fortunio à le musidora à une représentation d ou de don quant à l’ opéra fortunio y va rarement et nous ne voudrions pas déranger notre cher héros dans ses habitudes en attendant nous entretenons de cigares de la havane un jeune homme de nos amis qui bivouaque sur le boulevard de gand et guette le fortunio à le passage car il va s’ y promener quelquefois avec son ami de marcilly nous avions pensé à le faire retourner à l’ allée de madrid où elle aurait aperçu le fortunio galopant à le toute bride
[ "elle se serait lancée à sa poursuite et une branche ayant effrayé sa jument elle aurait été jetée violemment à le terre fortunio l’ aurait relevée évanouie et conduite chez elle et n’ aurait pu décemment s’ empêcher de venir demander des nouvelles de la malade aveu de musidora attendrissement de le sauvage fortunio et tout ce qui s’ ensuit mais ce moyen est parfaitement usé on ne voit dans les romans que femmes poursuivies par des taureaux furieux berlines arrêtées à le bord de le précipice chevaux se cabrant dont un inconnu saisit la bride et autres belles inventions de cette espèce ", "en outre lorsque l’on tombe de cheval il est assez naturel de se démettre l’ épaule de se faire un trou à la tête de se casser les dents ou de s’ écraser le nez et nous avouons que nous nous sommes donné trop de mal à le faire de PROPN une jolie petite créature pour compromettre ainsi son épaule fine et polie son nez à les méplats si délicatement accusés ses dents pures bien rangées aussi blanches que celles d’ un chien de terre-neuve en faveur de lesquelles nous avons épuisé tout ce que nous savions en fait de comparaisons limpides croyez -vous qu’ il serait agréable de voir ces cheveux soyeux et blonds coagulés par le sang en mèches raides et plates pour panser sa blessure on serait peut-être obligé de les lui couper notre héroïne aurait donc la tête rasée nous ne souffrirons jamais une pareille monstruosité ", "il nous serait d’ ailleurs tout à le fait impossible de continuer une histoire dont l’ héroïne serait coiffée à la titus n’ est -ce pas mesdames que rien ne serait plus odieux qu’ une princesse de roman qui aurait l’ air d’ un petit garçon c’ est une rude tâche que celle que nous avons entreprise comment diable voulez -vouz que nous sachions ce que fait fortunio il n’ y a aucune raison pour que nous soyons mieux informé que vous ", "nous n’ avons vu fortunio qu’ une seule fois à un souper et cette idée malencontreuse nous est passée par la tête de le prendre pour notre héros espérant qu’ un jeune homme de si bonne mine ne pouvait manquer d’ aventures romanesques le bon accueil que tout le monde lui faisait l’ intérêt mystérieux qui s’ attachait à sa personne quelques mots étranges qu’ il avait laissés tomber entre un sourire et un toast nous avaient singulièrement prévenus en sa faveur ah fortunio comme tu nous a trompé nous espérions n’ avoir qu’ à le écrire sous ta dictée une histoire merveilleuse pleine de péripéties surprenantes à le contraire il nous faut tout tirer de notre propre fonds et nous creuser la tête pour faire patienter le lecteur jusqu’ à le ce qu’ il te plaise de vouloir bien te présenter et saluer la compagnie nous t’ avons fait beau spirituel généreux riche à le millions mystérieux noble bien chaussé bien cravaté dons rares et précieux ", "quand tu aurais eu une fée pour marraine tu n’ aurais pas été mieux doué combien de pages nous as -tu données pour cela ingrat fortunio une douzaine tout à le plus ô monstruosité sans pareille pages pour perfections ", "c’ est peu il a fallu grand paresseux que vous êtes que celte pauvre se désolât outre mesure que PROPN se grisât comme une multitude de tambours majors qu’ PROPN débitât un plus grand nombre de sottises qu’ à l’ ordinaire que fît voir son dos et sa gorge phébé sa jambe arabelle sa robe pour remplir l’ espace que vous deviez occuper tout seul si nous avons commis une inconvenance en introduisant faute de savoir où le mener notre lecteur dans la salle de bain de c’ est vous qui en êtes cause vous nous avez fait allonger nos descriptions et forcé à le violer le précepte d’ horace si notre roman est mauvais la faute en est à le vous ", "qu’ elle vous soit légère nous avons mis l’ orthographe de notre mieux et cherché dans le dictionnaire les mots dont nous n’ étions pas sûr vous qui étiez notre héros vous deviez nous fournir des événemens incroyables de grandes passions platoniques et autres des duels des enlèvemens des coups de poignard à le cette condition nous vous avions investi de toutes les qualités possibles si vous continuez sur ce pied-là notre cher fortunio nous déclarerons que vous êtes laid bête commun et de plus que vous n’ avez pas le sou ", "nous ne pouvons pas non plus vous aller guetter à le coin de les rues comme une amante délaissée qui attend par une pluie battante que son infide ̀le sorte de chez sa nouvelle maîtresse pour l’ empoigner par la basque de son habit si vous aviez un portier nous irions bien lui demander votre histoire mais vous n’ avez pas de portier puisque vous n’ avez pas de maison et par conséquent pas de porte —ocalliope muse à le clairon d’ airain soutiens notre haleine ", "que diable dirons -nous dans le chapitre suivant il ne nous reste plus qu’ à le faire mourir voyez fortunio à le quelles extrémités vous nous réduisez nous avions créé tout exprès une jolie femme pour être votre maîtresse et nous sommes forcé de la tuer à la page contrairement à les usages reçus qui ne permettent de donner le coup d’ épingle dans cette bulle gonflée par un soupir d’ amour que l’on appelle héroïne de roman que vers la page ou environ chapitre " ]
[ "cependant à la longue l’ indifférence de juana pour son mari s’ effaça ce sentiment primitif se changea même en terreur elle comprit un jour que la conduite d’ un père peut peser longtemps sur l’ avenir de ses enfants et sa tendresse maternelle lui donna parfois des révélations incomplètes de la vérité de jour en jour l’ appréhension de ce malheur inconnu mais inévitable dans laquelle elle avait constamment vécu devenait et plus vive et plus ardente aussi pendant les rares instants durant lesquels PROPN voyait diard jetait -elle sur sa face creusée blême de nuits passées ridée par les émotions un regard perçant dont la clarté faisait presque tressaillir diard ", "—caroline elle sursauta et se retourna c’ était jean-pierre qui se penchait à la fenêtre ses épaules brunes dépassaient la barre d’ appui il tendit le bras désigna une jetée toute proche et cria: la deuxième chaloupe elle lui adressa un geste de la main pour le remercier ", "il me défendait de me fatiguer le froid la pluie l’ effrayaient pour moi je donnai naissance à un fils ma santé se rétablit promptement et mon petit henri était fort et bien portant pendant mois notre foyer fut un vrai paradis ", "elle salua cependant avec une volontaire correction celle qu’ elle supposait être toujours la fiancée de l’ homme qu’ elle aimait les femmes vinrent passer tout près d’ elle en affectant de ne pas la regarder; cependant que mme le kervec disait à le très haute voix avec l’ intention évidente d’ être entendue par monique tout en s’ adressant à sa fille –ne réponds pas mon enfant que cette personne garde ses saluts et ses courbettes pour amadouer la sœur de son amant on ne parle pas à le cette sorte de gens ajouta -t-elle avec le ton le plus méprisant un coup de poignard n’ eût pas fait plus de mal à le monique que cette accusation dont on venait de la souffleter elle pâlit et ses yeux agrandis se fixèrent avec épouvante sur la femme qui venait de parler ", "je choisirai moi-même mon élargisseur pendant la fête habitué à l’ obéissance je courbai la tête nous allâmes à la bataille de fleurs un jeune homme à l’ accent nissard ou monégasque regarda florence elle tourna la tête en souriant je souffrais plus qu’ on ne souffre dans aucun de les cercles de l’ enfer dantesque ", "en criant: prenez garde à la marche sous la porte cochère riait franchement autour de le conteur il se leva alluma sa pipe et il ajouta en se campant en face de nous mais le plus drôle de mon histoire c’ est qu’ elle est vraie le réveillon le réveillon! mais non je ne réveillonnerai pas le gros henri templier disait cela d’ une voix furieuse comme si on lui eût proposé une infamie .les autres riant s’ écrièrent: pourquoi te mets -tu en colère il répondit: parce que le réveillon m’ a joué le plus sale tour de le monde et que j’ ai gardé une insurmontable horreur pour cette nuit stupide de gaieté imbécile –quoi donc? –quoi? vous voulez le savoir? eh bien écoutez :vous vous rappelez comme il faisait froid voici ans à le cette époque un froid à le tuer les pauvres dans la rue ", "peu à le peu avec une méticuleuse prudence les chaînes se tendirent mais avant de donner le signal à lequel le grand effort devait être tenté escorté de la commission spéciale de mécanique et de mathématiques appliquées à le industrie visita chacune de les grues frappant d\\' un marteau d\\' acier sur chacune de les chaînes assurant que toutes rendaient bien sous le heurt un son était là le seul moyen que PROPN eût trouvé de vérifier si la tension était égale partout on fut obligé de faire de-ci de -là quelques rectifications sans importance et qui à la rigueur n\\' eussent pas été indispensables mais pouvait -on être trop méticuleux en une semblable circonstance enfin tout se trouva à le point et général en chef de cette armée de travailleurs allait donner l\\ ordre de commencer un grand bruit éleva de le côté de la plate-forme les paires de bœufs accouplées par non sans peine on doit en douter étaient là depuis une heure environ aussi immobiles que si les bêtes eussent été de bronze chacune d\\' elles tenue par un bouvier aiguillon à la main ", "c’ est qu’ à sa tête marche un étranger qui vient de rejoindre le fameux abdallah prévenu trop tard de la chasse ce géant toujours le premier à l’ attaque celui qui lorsqu’ un homme est terrassé par le lion est toujours là pour le dégager ou le venger celui qui lorsqu’ il y a défection ou panique reste toujours à le son poste PROPN enfin que l’on a vu après avoir lait feu de toutes ses armes et brisé la lame de son yatagan sur la tête d’ un lion à l’ agonie s’ acharnant après l’ un de les siens se ruer sans hésiter sur l’ animal l’ enlacer de ses bras puissants le mordre à le pleines dents se laisser déchirer écharper et tenir bon jusqu’ à le moment où l’ animal reçut lui-même une balle dans l’ oreille entre lui et le cadavre de son ami puisque je raconte un épisode de chasse et que je cite un homme qui peut à le juste titre passer pour le modèle de le chevalier sans peur sinon sans reproche que le lecteur me permette de lui faire connaître un trait de fierté de cet ami pauvre comme job mais fier de ce qu’ il vaut de ce qu’ il a fait et de ce qu’ il se sent c", "oui monsieur le commissaire elle est prête oui alors fous -toi en bleu et dis à le badin d' en faire autant rambour dans la cour d’ ici minutes tu chargeras de le matériel de camping camping sérieux ", "d' abord elle me regarda obliquement comme pour m' interroger mais quand elle vit que mes intentions étaient bonnes elle se remit sur le ventre lécha doucement ma main et d' un air triste me présenta sa patte malade je sentis à le mon tour tout le prix de cette marque de confiance et je regardai cette patte avec soin rien n' était brisé les dents de le crocodile n' avaient même pas pénétré fort avant à le cause de la manière dont louison lui serrait la langue " ]
mieux vaudrait mourir belle conversion ma foi! dit le prince; allons répondez -nous sans commentaires autrement votre rondeau sentimental reviendra sans cesse est -il vrai que votre mère après avoir caché et nourri dans un coin de votre château le vieux curé de votre village l' a réinstallé dans sa petite église à la grande satisfaction de ses paroissiens —certainement et ce fut un beau jour que celui où il leur dit de nouveau la messe
[ "la plupart d' entre eux l' avaient cru guillotiné et sa résurrection leur a paru un coup de le sort cela a été partout de même car si les moines avaient laissé de mauvais souvenirs les curés de campagne étaient regardés comme autant de providences par leurs ouailles et leur retour a fait bénir le premier consul —vraiment il faut bien qu' il s' occupe à le quelque chose il n' en fait pas moins pour le profane les théâtres l' intéressent encore plus que l' église ", "il vient dit -on d' appeler à le paris pour y faire la musique d' un opéra comme si et tant d' autres n' étaient pas ici! il sait ce que produit la rivalité c' est sans doute pour désespérer houdon qu' il vient de faire venir le célèbre canova à le saint-cloud? —non c' est pour faire son buste je l' ai vu commencer et c' est admirable ", "—fort bien il s' élève à le lui-même de les statues reprit le prince avec ironie —nous lui en éviterons la peine —porte -t-on toujours des résilles demanda madame PROPN ", "l' amour de le grec s' apaise un peu la tunique fait place à la robe et je connais de jolies femmes qui reprennent les corsets les artistes s' en plaignent mais tout le monde ne s' en plaint pas et les cravates de vos incroyables sont -elles toujours ridicules qu' appelez -vous ridicules n' est -ce pas l' exagération à la mode ", "croyez -vous cet énorme chapeau qui vous fait une tête hors de toute proportion avec votre belle taille moins étrange que ce drap de mousseline dont nos élégants entourent leurs cols et dont les pointes aiguës menacent tous les yeux —point de commentaires ils vous sont interdits parlez -nous de ce qui fait aujourd'hui le sujet de les conversations de paris grands événements à le part dit ellénore vous voulez des caquets eh bien le spirituel le charmant m. de m s' est séparé de sa femme ", "de la duchesse de de cette enchanteresse dont la beauté l' esprit et la gaieté auraient séduit un saint? —oui mais un aimable mauvais sujet est plus difficile à le captiver —je ne suis pas surprise de cette rupture dit madame PROPN en s' enfermant pendant grandes années dans leur amour sans se permettre la moindre distraction ils ont épuisé jusqu' à le leur dernier battement de coeur que vont -ils faire à le présent de ce tombeau élevé de leurs propres mains à l' unique enfant né de cette courte union à ce marbre funéraire qui attriste le jardin de notre amie madame de c... avec des caractères et des sentiments légers on devrait éviter l' épigramme de le monument ", "—ils vont se consoler chacun de leur côté dit le prince ils ne sont pas si dupes que de s' ennuyer et se regretter la société y gagnera ils dépensaient leur esprit entre eux ils le dissiperont avec tout le monde et l' ouvrage de notre gentilhomme breton fait -il quelque bruit ", "il fait fureur attaqué par les philosophes vanté par les sages défendu par les femmes et lu par tout le monde il a placé subitement m. de chateaubriand à le sommet de notre littérature les académiciens lui reprochent sa poésie; les hypocrites son éloquence passionnée les sots ou les envieux lui font un crime de chacune de ses beautés ce qui n' empêche pas le vrai public celui qui fait les réputations de l' admirer avec enthousiasme ", "pourtant si j' osais risquer un petit commentaire je dirais qu' il est cruel pour des pauvres adorateurs de se voir tout à le coup sacrifiés à l' amour extatique inspiré par le talent d' un auteur improvisé il n' est pas aujourd'hui un mari pas un amant qui n' ait raison d' être jaloux de l' auteur d' atala et il n' est pas de gloire que la sienne n' importune —je m' en réjouis dit ellénore car je suis fière de son amitié et de mon innocente complicité dans ses succès —vous le voyez reprit lucien avec impatience il n' est indifférent à le aucune jolie femme " ]
[ "comme elle était charmante alors en arrivant devant la porte de son oncle il entendit le bruit d' une voix qui paraissait lire dans l' atelier il poussa la porte PROPN perché sur l' établi d' antoine et portant son pierrot sur sa tête faisait à le hante voix la lecture d' un livre à le michel qui travaillait monsieur s' écria en dégringolant si vivement de son établi que l' oiseau effrayé s' envola; en voilà une surprise et une bonne michel non moins vivement quitta son travail pour venir tendre la main à le colonel; ", "je pense à le ma petite sœur que lui dire c’ est PROPN que je vois il ne peut plus travailler comme moi je n’ ai plus le courage d’ écrire une page immortelle l’ expression nous est venue: alors c’ est le sirocco il y a certaines natures à lesquelles on devrait faire toujours confiance le seul aléa pour elles est le temps; que la mort ne les prenne pas à le cours d’ un de leurs détours ", "parmi tous les endroits où nous échouâmes mon camarade et moi à le hasard de les promenades l’ un de ceux qui maintenant encore me tiennent le plus à le cœur est le silver dollar bar anglais ou soi-disant anglais aujourd’hui disparu qui était situé entre une église et un commissariat de police il y avait là barmaids françaises qui étaient les sœurs toutes tailles de couleuvres seins aigus et pareillement blondes elles dansaient avec les clients jouaient à le zanzi à le poker d’ as et parfois versaient des boissons en ondulant comme des mannequins de haute couture une servante les aidait qui avait dû traire les vaches la veille ou l’ avant-veille à le milieu de l’ étalage de bouteilles qui surplombait le comptoir grandes poupées britanniques faisaient des yeux en coulisse ", "c’ était cette henriette briss une vieille fille de à le ans norvégienne catholique qui après un séjour d’ une dizaine d’ années dans un couvent de PROPN avait dû en sortir à le cause de sa mauvaise santé et depuis lors essayait de rentrer dans ce qu’ elle appelait la vie mondaine habituée à la règle à la dépendance muette ayant perdu tout sentiment d’ initiative ou de responsabilité elle allait à le travers les choses et les êtres effarée déroutée poussant des cris de plainte et d’ appel comme un oiseau tombé de le nid pourtant elle était intelligente instruite parlait plusieurs langues ce qui lui avait valu de se placer comme gouvernante en russie en pologne dans des familles riches mais elle ne restait nulle part froissée choquée par les réalités de l’ existence dont les voiles blancs aveuglants enveloppants de son ordre à la vierge ne la défendaient plus soyons pratiques répétait la pauvre fille à le tout instant pour se raffermir se guider elle-même ", "à le moins maintenant elle ne sait rien de le tout et si quelque misérable faisait ce que vous venez de dire elle saurait à le moitié sans être sûre mais comment pouvez -vous sourire à des suppositions pareilles non pauvre douce fanny j\\' espère qu\\ elle ne recevra pas de lettres anonymes c\\' est si lâche et cela fait si mal je vous demande pardon si je vous ai froissée répondit il venait de toucher il le sentait à une place saignante de ce coeur et de comprendre avec épouvante que non seulement avait pas écrit les lettres anonymes adressées à le gorka mais qu\\ à le contraire elle en avait elle-même et de qui quel était le mystérieux dénonciateur qui avertissait de cette manière abominable la fille de mme amant ", "il lui semblait que son cœur allait éclater en une horrible convulsion mais ce fut le dernier effort après être resté quelques instants la tête dans ses mains comme un homme qui cherche à le rassembler ses idées m. garain laissa retomber lentement ses bras il avait les yeux secs les lèvres serrées tous ses traits vibraient d\\' une noblesse douloureuse il promena autour de lui un long regard aperçut que le jour avait reparu et après avoir interrogé la pendule fit avertir sa fille qu\\ il allait monter chez elle ", "s’ il eût trouvé en moi la puissance d’ aimer il n’ eût pas su comment y répondre .je ne crois pas qu’ il ait existé un homme plus matériel que ce pauvre larrieux il mangeait avec volupté il s’ endormait sur tous les fauteuils et le reste de le temps il prenait de le tabac il était ainsi toujours occupé à le satisfaire quelque appétit physique je ne pense pas qu’ il eût une idée par jour .avant de l’ élever jusqu’ à le mon intimité j’ avais de l’ amitié pour lui parce que si je ne trouvais en lui rien de grand de le moins je n’ y trouvais rien de méchant; et en cela seul consistait sa supériorité sur tout ce qui m’ entourait je me flattai donc en écoutant ses galanteries qu’ il me réconcilierait avec la nature humaine et je me confiai à sa loyauté ", "les spectacles les plus horribles ne l’ effrayaient pas seulement lorsque le soir fut venu et qu’ il lui fallut rentrer dans sa chambre elle se soutenait à le peine et se laissa tomber sur son lit j’ espère que je suis assez fatiguée pour dormir demain ce sera peut-être philippe qui aura besoin de moi chapitre iv le jour paraissait à le peine lorsque le galop d’ un cheval retentit dans les rues silencieuses mathilde dormait accablée par la lassitude mais son père veillait pour elle; ", "lui qui est un grand voyageur fait -il ou lieues contre le courant dans les méandres et dans les obstacles de les fleuves et des rivières torrentueuses sans savoir où il va sans avoir un projet un but une volonté par conséquent une idée allons donc! raconte -nous ô algira l’ histoire de la petite tribu oubliée dans les grandes crises de l’ atmosphère terrestre sur le petit rocher où te voici dis -nous quelle myrtacée a fleuri autour de le berceau de tes ancêtres si là dans quelque roche inaccessible végète encore la plante nourricière aussi peu soupçonnée des statisticiens de la flore centrale que tu l’ étais toi-même de ceux de la faune entomologique il n’ y a qu’ un instant!je crains de trop m’ éloigner de mon village ", "–j’ ignorais cette date et ces détails monsieur mais je savais incomplètement par quelques papiers de famille et grâce à une circonstance assez extraordinaire qu’ un de nos ancêtres –avait laissé une somme énorme à le partager entre ses descendants n’ est -ce pas –oui monsieur –ce que malheureusement vous ignoriez ma chère demoiselle c’ est que les héritiers étaient tenus de se trouver réunis le février à le heure fixe: ce jour et cette heure passés les retardataires devaient être comprenez -vous maintenant pourquoi on vous a enfermée ici ma chère demoiselle –oh oui " ]
soit qu’ elle eût été choisie pour le rôle précisément en raison de sa vivacité et de ses manières garçonnières soit que celui-ci le rôle ait influé sur son comportement elle avait pris sur notre petit groupe un ascendant que je subissais avec une ferveur et un émerveillement muets mais non moins passionnés dans lesquels étant donné mon âge je devais alors avoir dans les ou ans n’ entrait naturellement aucune dimension sexuelle mais tellement violents que bien des années plus tard le souvenir de sa bruyante et salvatrice entrée sur scène jouait encore si vivement qu’ il me semblait me semble encore entendre ce bruit de le plancher à le son atterrissage et que par la suite je plaquais cette image sur celle de le saut à le pieds joints d’ andrée la jeune compagne d’ albertine par-dessus le pauv’vieux assis sur la promenade de balbec peut-être était -ce l’ effet de cette fièvre qui semblait interposer entre le monde extérieur et moi comme une sorte d’ écran affectant dans la même mesure mes facultés visuelles ou peut-être était -ce simplement le fait que ce
[ "à le noter de le reste que les problèmes de vraisemblance n’ embarrassent pas marcel proust qui à le besoin recourt sans vergogne à les procédés les plus éculés comme les hasards les coïncidences le fortuit ainsi par exemple lorsqu’ il assiste involontairement à la fameuse première rencontre de jupien et de charlus ou encore lorsque fatigue il entre encore par hasard et pour se reposer un peu dans le bordel pour hommes tenu par jupien et surprend les innocents propos qu’ échangent entre eux les faux apaches fouetteurs de même on reste pour le moins étonné par le dramatique tableau que fait le même narrateur à le début de sodome et gomorrhe de certaines pratiques dont il présente longuement les adeptes maudits avant d’ avertir le lecteur que ces maudits se comptent par milliers dans toute société et que les barons comtes ou ducs de ses connaissances vantaient les uns à les autres les charmes et la robustesse de leurs superbes valets de pied et comme il en était de l’ antisémitisme je ne me souviens pas à le cours de mon enfance et dans le milieu de les plus collet m", "la pêche à la sardine se pratiquait à le large d’ un petit port à le coucher et à le lever de le soleil les filets tendus perpendiculairement à la bissectrice de l’ angle formé par le courant et le couchant ou le levant ce que dans un langage pittoresque les pêcheurs traduisaient en disant qu’ elle marche toujours avec un œil sur le courant et l’ autre sur le soleil qui se couche ou se lève si la pêche de le soir dite de prime était suffisamment abondante le bateau rejoignait le port où attendaient les mareyeurs pour la vente à la criée si elle était jugée insuffisante pour couvrir les frais d’ essence le bateau était mis à l’ ancre et restait ainsi à se balancer mollement tandis que les marins allaient s’ étendre dans la cale jusque peu avant l’ aube et commençaient alors ces nuits magiques vieillard mon voisin dans la chambre double où l’on me mit tout d’ abord après la première nuit passée à le transit dont la seule vue d’ emblée a été pour moi un choc éprouvant immédiatement à le son égard une insurmontable répulsion non que ce malheureux fût malprop", "mais ce qui impressionnait plus que tout plus que le dégoût de son savon de son peigne de sa brosse à le dents et de les évanescentes couleurs moisies de ses serviettes restées comme imprégnées de leur contact avec ce corps que la vieillesse l’ usure avaient pour ainsi dire non pas tellement amaigri que rendu impropre à le vivre c’ était la manière dont se manifestait cette obstination à le prétendre contre toute raison et aurait -on pu dire contre toute décence à la durée économisant ses gestes et ses mouvements d’ une façon qui avait quelque chose de terrifiant tout geste tout mouvement semblant comme leur caricature non qu’ il trébuchât ou manquât de tomber ou calculât mal ses gestes tout à le contraire ceux-ci participaient d’ une attentive économie pour ne pas dire avarice de ses forces mais il les conduisait il n’ y a pas d’ autre mot avec une lenteur telle que ses déplacements ses moindres actions en prenaient quelque chose d’ hallucinant et non pas encore comme on peut le voir dans un film passé à le ralenti où les chutes elles-mêmes les coups chevaux b", "à le noter que les rides soulevées par le vent de terre qui se levait à le crépuscule ne luttaient pas à le début contre la houle de le large se contentant de courir à la surface ou si l’on préfère la peau de la mer escaladant les bosses mouvantes redescendant dans les creux comme les vagues d’ assaut d’ une armée lilliputienne entreprenant d’ envahir une région de collines parfois une houle un peu plus forte soulevait la lourde barque qui retombait avec un flac faisant rejaillir sur un côté une nappe d’ écume griffue qui s’ abattait en une pluie de gouttelettes dont on pouvait entendre le bruit multiple et frais lorsqu’ elles s’ éparpillaient à la surface de la mer de temps à le autre passait auprès de moi l’ homme de veille allant et venant sur le pont occupé à le quelque besogne pied que dans la demi-obscurite je distinguais à le peine mais d’ une telle présence quoique furtive se posant tout près de mon visage pour disparaître aussitôt englouti par l’ ombre qu’ il semblait appartenir à le quelque divinité marine non pas tant musculeux que noueux rongé par le ", "comme laver ce corps trop blanc presque squelettique le mettre sur le bassin l’ essuyer jeter ses déjections renouveler les alaises entré une fois à l’ improviste dans la chambre et aussitôt chassé comme si j’ av ais surpris quelque rite quelque cérémonie vaguement obscène clandestine ou sacrée comme quelque mise illégale à le tombeau toujours vêtue de noir penchant au-dessus de le corps livide ce visage impassible et indéchiffrable qu’ elle présentait inchangé que ce fût pour servir à le table ou tuer une volaille non pas maigre mais pour ainsi dire acéré long et mince comme taillé dans une matière inerte jaune empreint en permanence d’ une expression de muette indignation comme si le monde entier était pour elle le motif d’ une sorte de continuelle agression à le laquelle elle réagissait de façon identique à la fois soumise et furibonde qu’ il s’ agît de changer des draps sales ou comme c’ était son habitude de brûler vivants dans leur cage à le -dessus de la longue flamme de le fourneau les rats capturés indifférente ou satisfaite à le leurs atroces bon", "je ne sais plus éclipse à l’ une de les extrémités était effectivement figurée une lune à le visage souriant cachant à les quarts la face d’ un soleil pleurard publicités que l’on pouvait voir par ailleurs peintes en divers endroits réservés en ville ou ailleurs sans le moindre respect de les monuments ou des édifices sur lesquels elles s’ étalaient les plus fréquentes étant celles de suze apéritif à la gentiane le nom suze en lettres monumentales jaunes à le relief figuré en noir sur fond vert olive ce qui le temps et la patine aidant atténuant l’ éclat criard de les couleurs primitives s’ accordait assez plaisamment dans une grisaille uniforme et concurremment en lettres tout aussi monumentales mais blanches et également en faux relief sur fond rose; publicités en quelque sorte sauvages échappant à le tout règlement ou tolérées moyennant dessous de table les fabriquants de cet autre apéritif acheteurs dans le pays d’ énormes quantités de vin constituant une véritable puissance locale quasi féodale à la fois d’ une agressivité et d’ une amusante naïve", "les charrettes comportaient un épais plateau de bois d’ environ mètres de long et un mètre de large reposant sur l’ essieu qui reliait grandes roues approximativement de la hauteur d’ un homme les roues cerclées de fer étaient généralement peintes en rose leurs rayons parfois ornés d’ un mince filet jaune qui se terminait près de la jante par une minuscule fleur de lys stylisée ces couleurs voilées par la poussière et très pâles les comportes en bois de section ovale et remplies à le ras bord de raisin tassé étaient rangées sur le plateau par de front de chaque côté parfois surmontées de ou supplémentaires le plateau était entouré de pieux de fer fichés dans des alvéoles ménagées à le cet effet dans la large ceinture de fer dont il était serti une chaîne courant de l’ un à l’ autre à le leurs sommets comme les festons d’ une guirlande les charrettes étaient tirées par forts percherons attelés en flèche l’ un dans les brancards l’ autre devant ", "leurs encolures supportaient un lourd collier de cuir dont le haut sommet conique recourbé vers l’ arrière était recouvert d’ une étincelante plaque de cuivre jaune suivant l’ allée bordée de lauriers qui séparait les jardins l’ attelage pénétrait dans la vaste cour et venait se ranger de façon que la charrette se trouve immédiatement au-dessous de l’ ouverture pratiquée dans le mur de la cave à le hauteur de le plancher couvrant le haut de les foudres remplacés plus tard par des cuves en ciment chacun d’ une contenance d’ environ hectos le premier cheval était alors détaché et avançait légèrement pour que l’on puisse accrocher à le son harnais une longue chaîne qui passant dans une poulie au-dessus de l’ ouverture de la cave laissait pendre à le son autre bout à le niveau de la charrette une pièce de fer en forme de porte-manteau terminée à le chaque extrémité par anneaux qu’ un homme passait dans les poignées de les comportes après quoi il criait amoun en haut! et le cheval avançant de quelques mètres le long de le mur tirait sur la chaîne qui dans un b", "chaque comporte contenait environ kilos de raisin à lesquels il convenait d’ ajouter son propre poids d’ environ kilos lorsqu’ elles étaient ainsi pleines et pesantes il arrivait que tandis qu’ elles montaient jusqu’ à l’ orifice de la cave elles heurtent brutalement en se balançant le mur qui contre cet effet était protégé par d’ épaisses planches clouées côte à le côte à la verticale il arrivait aussi parfois que l’ un de les hommes qui les réceptionnaient se blesse cruellement comme ils étaient pieds nus les jambes de leurs pantalons relevées et roulées jusqu’ à le mi-mollet l’ un d’ eux eut une fois un pied à le demi écrasé je ne me souviens pas si ce fut maman encore valide alors ou celle de mes cousines stagiaire à le dispensaire qui le soigna mais quoiqu’ on ait aussitôt éloigné les enfants je revois encore ce pied à la peau livide comme bosselé et bordé d’ ocre rose à les épais ongles de corne jaunie d’ où s’ échappait un flot de sang serpentant d’ abord comme une fumée puis rougissant complètement l’ eau de la cuvette tandis qu’ une plainte presqu" ]
[ "pendant que le comte de PROPN s’ éloignait pour aller rejoindre robert était resté pensif oui se dit -il enfin après un instant et comme un homme qui vient de prendre une détermination oui cette princesse de moins l’ intrigant qui me quitte devient plus entreprenant et le trouble et les discordes augmentent dans le royaume de les francs et cela étant saladin ne tarde pas à l’ anéantir il faut que le vieux de la montagne sache que la princesse sybille est à le camp de les chrétiens il s’ avança rapidement dans la direction opposée à le celle par laquelle le comte s’ était retiré arrivé à l’ endroit le plus épais de le petit bois il fit entendre un sifflement prolongé ", "si bien que le désir de rejoindre ce corps de les normaliens admiré à le s de ressembler à la blonde me paraît insuffisant à le expliquer le renoncement à les ambitions antérieures je vois dans ces mois à le lycée comme l’ extinction lente de les ambitions scolaires d’ annie d due à l’ intériorisation sans révolte de sa place sociale certes insoupçonnée pense -t-elle de ses condisciples non susceptibles de découvrir l’ épicerie-café de ses parents à le yvetot mais qui devaient bien sûr la percevoir à d’ autres signes à le lycée entourée de cracks affichés qui osent poser des questions à les profs son statut d’ exception de miraculée n’ a plus ni force ni valeur il n’ y a plus d’ héroïne scolaire l’ assurance de les autres filles qui indifférentes à le résultat de le bac simple formalité annoncent qu’ elles iront en hypokhâgne en pharmacie comme si leur place était déjà retenue feront langues sciences-po la démonte ", "—vous voyez —vous m’ avez salement la ̂ché hier soir —excusez -moi mon bon alcide mais je me suis senti subitement indisposé la grippe sans doute tout le monde a la grippe figurez -vous que le patron est rentré cette nuit avec une fièvre de cheval le médecin dit que c’ est grave et si le vieux s’ en tire il sera sans doute obligé de garder le lit pendant un bon mois mais à le propos c’ est moi que vous alliez voir —non j’ étais venu rendre visite à un ami qui habite cette maison et de la main je désignai qui se tenait adossé à la rampe très bien je croyais je vous quitte car je suis pressé le vieux attend après ses médicaments fichues les séances de cinéma quand alcide eut disparu je me rapprochai de mon compagnon et nous continuâmes de descendre une fois dans la rue il demanda: —quel est ce grand escogriffe le domestique de m. sans doute? —oui et vous avez entendu ce qu’ il a dit ", "allons papa gobseck se dit -il pas de faiblesse sois toi-même il se dressa sur son séant sa figure se dessina nettement sur son oreiller comme si elle eût été de bronze il étendit son bras sec et sa main osseuse sur sa couverture qu’ il serra comme pour se retenir il regarda son foyer froid autant que l’ était son œil métallique et il mourut avec toute sa raison en offrant à la portière à l’ invalide et à le moi l’ image de ces vieux romains attentifs que lethière a peints derrière les consuls dans son tableau de la mort de les enfants de brutus –a -t-il de le toupet le vieux lascar! me dit l’ invalide dans son langage soldatesque moi j’ écoutais encore la fantastique énumération que le moribond avait faite de ses richesses et mon regard qui avait suivi le sien restait sur le monceau de cendres dont la grosseur me frappa je pris les pincettes et quand je les y plongeai je frappai sur un amas d’ or et d’ argent composé sans doute des recettes faites pendant sa maladie et que sa faiblesse l’ avait empêché de cacher ou que sa défiance ne lui avait pas permis d’ envoy", "haussa les épaules d’ avance devant l’ absurdité de ce qu’ il allait dire —autour de ans à le quelques siècles près il y eut des exclamations puis un silence stupéfait les hommes réunis dans le camion regardaient successivement l’ esquisse de bernard et les dernières lignes de le profil immobiles sur l’ écran ils venaient de prendre conscience tout à le coup de l’ immensité de leur ignorance —ça tient pas debout dit eloi c’ est des hommes qui ont fabriqué y a ans y avait pas d’ hommes y avait que des singes ", "—et d\\' abord tu céderas tu es pas majeure tu nous dois obéissance elle secoua la tête en criant: tu n\\' es qu\\' une brute ", "elle n’ avait jamais été jolie l’ âge l’ épaississait pourquoi ne revendiquerait -elle pas le même droit que les hommes qui dans son cas et dans sa position s’ offrent des aventures elle ne se cachait pas elle recevait chez elle ses amants d’ une nuit ou d’ une semaine ", "il y voyait défauts et le plus grand c' était disait -il en confidence à le valentine cet air sensible ce regard presque tendre et ce sourire enchanteur que l' artiste a pris sur lui de vous donner non ajoutait -il plus je le regarde et moins je vois de rapport entre cette femme et vous ce visage offre l' image parfaite d' une personne qui ne saurait vivre sans aimer et vous savez qu' avec le vôtre on se contente de plaire a cette première injure le chevalier en ajouta d' autres sur la froideur l' insensibilité de valentine il finit par conclure que le bonheur d' être admirée remplirait tous les instants de sa vie et qu' elle était condamnée à le ignorer toujours les plaisirs de la tendresse il prononça cette sentence avec l' accent de pitié que l'on prend ordinairement en parlant d' une maladie incurable qui ne permet plus de rien attendre du malheureux qui en est atteint ", "le soir de ses ans donc marie prit le train pour bourges sa ville natale elle voulait mourir là sous son ciel à le elle non sous celui de paris toujours noir sans étoiles nous fûmes bien une vingtaine à l’ accompagner à la gare ne sachant que penser gais par affectation tristes sans y croire considérant avec commisération les autres voyageurs qui ne savaient pas eux qu’ ils montaient dans le train de la mort dans le compartiment elle rencontra un ami d’ enfance qui rentrait prendre la succession de son père décédé ils se marièrent et elle est maintenant la plus sage femme de notaire que l’on connaisse en province ", "si on appelle menteur celui que la guerre oblige à le tromper le mensonge acquiert une consécration morale et une justification en contradiction absolue avec sa nature parution de son livre inspiré par expérience de le séminaire de de la vie communautaire se rend à le PROPN puis à les états-unis mais écourte son séjour et revient en allemagne par le dernier bateau juste avant que la guerre ne soit déclarée interdiction de exprimer en public et obligation d\\' informer la police de tous ses déplacements il travaille à son grand ouvrage qui ne sera publié qu\\' après sa mort grâce à le son participe activement à le mouvement de résistance politique " ]