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THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 163 novembre 1841, qui rapporte ce fait à la suite du compte rendu d'une séance Le docteur Melson prit la parole pour dire qu'il avait été témoin d'une application très heureuse du magnétisme par M. Lafontaine, au Queen's hospital. Un matin, Marie Toy attendait dans une salle un billet d'entrée pour son frère qui souffrait d'un rhumatisme. Il lui prit un de ses accès il fallut plus de quatre personnes pour la tenir et l'empêcher de se blesser elle était dans cet état depuis dix minutes, lorsque M. Lafontaine, que j'avais envoyé chercher, arriva. - Je l'introduisis, dit le docteur Melson, dans la chambre où était Marie Toy, et là, en pré-sence du chirurgien de l'hôpital et de sept élèves en méde-cine, il fit cesser en cinq minutes l'accès qui devait durer deux heures au moins. Je profitai de cette circonstance pour magnétiser plus souvent cette femme, et les accès ne parurent plus que tous les mois. Plus tard, passant de nouveau à Birmingham, j'ap-pris qu'elle avait été guérie radicalement par le docteur Birt-Davies qui, sur mes indications, avait continué à la magnétiser. A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique , qui avait des crises , dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures. Ces crises se renouvelaient tous les jours. Je m'y transportai le soir avec M. HelIo, avocat. Nous trouvâmes cette jeune fille, Louise Courteille, dont plus tard j'ai fait une somnambule. Plusieurs hommes la maintenaient à peine sur un lit elle se tordait dans des convulsions horribles. Il était sept heures et demie, et nous apprîmes que, depuis onze heures du matin, elle était plongée dans cette crise. Je lui pris les pouces et, posant ensuite une main sur l'épigastre, je la maintins seul sans y mettre de force après dix minutes, j'étais maître de la crise. Je la laissai dans le calme pendant un quart d'heure, puis je fis complètement cesser l'accès, et elle reprit connaissance. Cette malheureuse enfant était brisée, courbaturée, comme si elle avait accompli les plus pénibles travaux.
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 163 novembre 1841, qui rapporte ce fait à la suite du compte rendu d'une séance Le docteur Melson prit la parole pour dire qu'il avait été témoin d'une application très heureuse du magnétisme par M. Lafontaine, au Queen's hospital. Un matin, Marie Toy attendait dans une salle un billet d'entrée pour son frère qui souffrait d'un rhumatisme. Il lui prit un de ses accès il fallut plus de quatre personnes pour la tenir et l'empêcher de se blesser elle était dans cet état depuis dix minutes, lorsque M. Lafontaine, que j'avais envoyé chercher, arriva. - Je l'introduisis, dit le docteur Melson, dans la chambre où était Marie Toy, et là, en pré-sence du chirurgien de l'hôpital et de sept élèves en méde-cine, il fit cesser en cinq minutes l'accès qui devait durer deux heures au moins. Je profitai de cette circonstance pour magnétiser plus souvent cette femme, et les accès ne parurent plus que tous les mois. Plus tard, passant de nouveau à Birmingham, j'ap-pris qu'elle avait été guérie radicalement par le docteur Birt-Davies qui, sur mes indications, avait continué à la magnétiser. A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique , qui avait des crises , dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures. Ces crises se renouvelaient tous les jours. Je m'y transportai le soir avec M. HelIo, avocat. Nous trouvâmes cette jeune fille, Louise Courteille, dont plus tard j'ai fait une somnambule. Plusieurs hommes la maintenaient à peine sur un lit elle se tordait dans des convulsions horribles. Il était sept heures et demie, et nous apprîmes que, depuis onze heures du matin, elle était plongée dans cette crise. Je lui pris les pouces et, posant ensuite une main sur l'épigastre, je la maintins seul sans y mettre de force après dix minutes, j'étais maître de la crise. Je la laissai dans le calme pendant un quart d'heure, puis je fis complètement cesser l'accès, et elle reprit connaissance. Cette malheureuse enfant était brisée, courbaturée, comme si elle avait accompli les plus pénibles travaux.
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 163 novembre 1841, qui rapporte ce fait à la suite du compte rendu d'une séance Le docteur Melson prit la parole pour dire qu'il avait été témoin d'une application très heureuse du magnétisme par M. Lafontaine, au Queen's hospital. Un matin, Marie Toy attendait dans une salle un billet d'entrée pour son frère qui souffrait d'un rhumatisme. Il lui prit un de ses accès il fallut plus de quatre personnes pour la tenir et l'empêcher de se blesser elle était dans cet état depuis dix minutes, lorsque M. Lafontaine, que j'avais envoyé chercher, arriva. -@Je l'introduisis, dit le docteur Melson, dans la chambre où était Marie Toy, et là, en pré-sence du chirurgien de l'hôpital et de sept élèves en méde-cine, il fit cesser en cinq minutes l'accès qui devait durer deux heures au moins. Je profitai de cette circonstance pour magnétiser plus souvent cette femme, et les accès ne parurent plus que tous les mois. Plus tard, passant de nouveau à Birmingham, j'ap-pris qu'elle avait été guérie radicalement par le docteur Birt-Davies qui, sur mes indications, avait continué à la magnétiser. A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique@, qui avait des crises@, dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures. Ces crises se renouvelaient tous les jours. Je m'y transportai le soir avec M. Hello, avocat. Nous trouvâmes cette jeune fille, Louise Courteille, dont plus tard j'ai fait une somnambule. Plusieurs hommes la maintenaient à peine sur un lit elle se tordait dans des convulsions horribles. Il était sept heures et demie, et nous apprîmes que, depuis onze heures du matin, elle était plongée dans cette crise. Je lui pris les pouces et, posant ensuite une main sur l'épigastre, je la maintins seul sans y mettre de force après dix minutes, j'étais maître de la crise. Je la laissai dans le calme pendant un quart d'heure, puis je fis complètement cesser l'accès, et elle reprit connaissance. Cette malheureuse enfant était brisée, courbaturée, comme si elle avait accompli les plus pénibles travaux.
A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique , qui avait des crises , dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures.
A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique, qui avait des crises, dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures.@@
A Paris, je fus appelé, le 7 juin 1845, pour une jeune fille épileptique , qui avait des crises , dont les plus courtes duraient cinq heures, et qui souvent se prolongeaient pen-dant onze heures.
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198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de Yavoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eut semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de @Yavoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire@? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi@? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position@? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eut semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de l'avoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire ? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi ? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position ? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eût semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à @confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires.
A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires.@
A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires.
A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires.
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408 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES assassiné vos amis, vos parens. Nouveaux Séïdes, on a trompé votre courage , on vous a rendus les iustrumens malheureux d'une passion qui n'a jamais été, qui n'est pas , qui ne sera jamais la votre. Il Voici maintenant de quelle manière M. Beau-lieu i raconte les mêmes evénemens. Les subalternes Jacobins, dirigés par Péthion, Buzot et Brissot pour les républicains, et le chevalier de Laclos pour les ortéamstes, arrêtèrent qu'il serait fait une pétition so-lennelle aux départemens, pour que la conduite du roi fut soumise à leur jugement. Ce furent Laclos et Brissot qui la rédigèrent. Des émissaires de ces messieurs la portèrent dans les groupes, dans les cafés , la firent signer dans les rues par les femmes, les 'enfans, en menaçant, en cajolant tour à tour ceux dont ils voulaient avoir les suffrages. Voyant que toutes.ces intrigues ne pouvaient rallier à eux tout le monde dont ils avaient besoin, ils essayèrent le moyen de la ter-reur Leurs attroupemens se portèrent aux spectacles , et en firent fermer plusieurs. Ils furent dissipés à l'Opéra par la garde nationale et en prenant la fuite, ils laissèrent voir combien il était facile de les vaincre. Us se portèrent le lendemain sur le terrain de la Bastille, pour y faire signer leur pétition , c'est-à-dire, exciter une insurrection au fau-bourg Saint-Antoine, en tâchant de faire croire au peuple qu'on voulait relever la prison d'Etat dont ils lui faisaient voir les ruines. La garde nationale déjoua encore leurs pro-jets. Dans cet état de choses, MM. Dandré et Regnaud de Saiut-Jean-d'Angély invitèrent l'Assemblée à prendre des mesures vigoureuses contre les factieux. Le premier fit dé-créter que les ministres et la municipalité se rendraient à l Essais historiques sur les causes et les effets de la révolution de France. - Paris, an IX-1801.
408 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES assassiné vos amis, vos parens. Nouveaux Séïdes, on a trompé votre courage , on vous a rendus les iustrumens malheureux d'une passion qui n'a jamais été, qui n'est pas , qui ne sera jamais la votre. Il Voici maintenant de quelle manière M. Beau-lieu i raconte les mêmes evénemens. Les subalternes Jacobins, dirigés par Péthion, Buzot et Brissot pour les républicains, et le chevalier de Laclos pour les ortéa@mstes, arrêtèrent qu'il serait fait une pétition so-lennelle aux départemens, pour que la conduite du roi fut soumise à leur jugement. Ce furent Laclos et Brissot qui la rédigèrent. Des émissaires de ces messieurs la portèrent dans les groupes, dans les cafés , la firent signer dans les rues par les femmes, les 'enfans, en menaçant, en cajolant tour à tour ceux dont ils voulaient avoir les suffrages. Voyant que toutes.ces intrigues ne pouvaient rallier à eux tout le monde dont ils avaient besoin, ils essayèrent le moyen de la ter-reur Leurs attroupemens se portèrent aux spectacles , et en firent fermer plusieurs. Ils furent dissipés à l'Opéra par la garde nationale et en prenant la fuite, ils laissèrent voir combien il était facile de les vaincre. @Us se portèrent le lendemain sur le terrain de la Bastille, pour y faire signer leur pétition , c'est-à-dire, exciter une insurrection au fau-bourg Saint-Antoine, en tâchant de faire croire au peuple qu'on voulait relever la prison d'Etat dont ils lui faisaient voir les ruines. La garde nationale déjoua encore leurs pro-jets. Dans cet état de choses, MM. Dandré et Regnaud de Saiut-Jean-d'Angély invitèrent l'Assemblée à prendre des mesures vigoureuses contre les factieux. Le premier fit dé-créter que les ministres et la municipalité se rendraient à l Essais historiques sur les causes et les effets de la révolution de France. - Paris, an IX-1801.
408 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES assassiné vos amis, vos parens. Nouveaux Séïdes, on a trompé votre courage@, on vous a rendus les instrumens malheureux d'une passion qui n'a jamais été, qui n'est pas@, qui ne sera jamais la votre.@@@ Voici maintenant de quelle manière M. Beau-lieu 1 raconte les mêmes événemens. Les subalternes Jacobins, dirigés par Péthion, Buzot et Brissot pour les republicains, et le chevalier de Laclos pour les orléanistes, arrêtèrent qu'il serait fait une pétition so-lennelle aux départemens, pour que la conduite du roi fût soumise à leur jugement. Ce furent Laclos et Brissot qui la rédigèrent. Des émissaires de ces messieurs la portèrent dans les groupes, dans les cafés@, la furent signer dans les rues par les femmes, les @enfans, en menaçant, en cajolant tour à tour ceux dont ils voulaient avoir les suffrages. Voyant que toutes ces intrigues ne pouvaient rallier à eux tout le monde dont ils avaient besoin, ils essayèrent le moyen de la ter-reur leurs attroupemens se portèrent aux spectacles@, et en firent fermer plusieurs. Ils furent dissipés à l'Opéra par la garde nationale et en prenant la fuite, ils laissèrent voir combien il était facile de les vaincre. Ils se portèrent le lendemain sur le terrain de la Bastille, pour y faire signer leur pétition@, c'est-à-dire, exciter une insurrection au fau-bourg Saint-Antoine, en tâchant de faire croire au peuple qu'on voulait relever la prison d'Etat dont ils lui faisaient voir les ruines. La garde nationale déjoua encore leurs pro-jets. Dans cet état de choses, MM. Dandré et Regnaud de Saint-Jean-d'Angély invitèrent l'Assemblée à prendre des mesures vigoureuses contre les factieux. Le premier fit dé-créter que les ministres et ma municipalité se rendraient à 1 Essais historiques sur les causes et les effets de la révolution de France. -@Paris, an IX-1801.
Des émissaires de ces messieurs la portèrent dans les groupes, dans les cafés , la firent signer dans les rues par les femmes, les 'enfans, en menaçant, en cajolant tour à tour ceux dont ils voulaient avoir les suffrages.
Des émissaires de ces messieurs la portèrent dans les groupes, dans les cafés, la furent signer dans les rues par les femmes, les enfans, en menaçant, en cajolant tour à tour ceux dont ils voulaient avoir les suffrages.@@
Des émissaires de ces messieurs la portèrent dans les groupes, dans les cafés , la firent signer dans les rues par les femmes, les 'enfans, en menaçant, en cajolant tour à tour ceux dont ils voulaient avoir les suffrages.
Des émissaires de ces messieurs la portèrent dans les groupes, dans les cafés, la furent signer dans les rues par les femmes, les enfans, en menaçant, en cajolant tour à tour ceux dont ils voulaient avoir les suffrages.
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ment extraordinaire ne fut une illusion de cet ange ténébreux qui se transforme en ange de lumiére, elle crut devoir consulter un direct-teur éclairé. Celui à qui elle s'adressa dans le sacré tribunal fut un père carme, homme fort spirituel, et trés-verse dans les voies intérieu-res. Ce sage religieux ne crut pas devoir la rassurer d'abord parfaitement sur son état, ni lui en faire connaître le mérite et l'éléva-tion, mais il la consola, et l'exhorta à être fidele à Dieu, et lui promit avec beaucoup de bonté son assistance toutes les fois qu'elle qu'elle en aurait besoin. Armelle profita de cette permission, et ne voulut plus désormais se conduire que par la voie de l'obéissance. Pourvu que je ne fasse pas ma propre volonté, disait-elle, il ne m'importe arrive ce qui pourra, je ne me mettrai en peine de rien mais si une fois je fais ma volonté, je me tiens pour perdue. Ainsi pensait l'illustre Thérese. Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, et, sans le sa-voir, on emploie jusqu'à leurs expressions. L'amour de cette vertueuse fille pour Jésus-Christ souffrant, et la douleur qu'elle avait de ses pédhés, ne firent que s'accroitre pendant plus d'un an. Ce qui redoublait en elle l'ardeur
ment extraordinaire ne fut une illusion de cet ange ténébreux qui se transforme en ange de lumiére, elle crut devoir consulter un direct-teur éclairé. Celui à qui elle s'adressa dans le sacré tribunal fut un père carme, homme fort spirituel, et trés-verse dans les voies intérieu-res. Ce sage religieux ne crut pas devoir la rassurer d'abord parfaitement sur son état, ni lui en faire connaître le mérite et l'éléva-tion, mais il la consola, et l'exhorta à être fidele à Dieu, et lui promit avec beaucoup de bonté son assistance toutes les fois qu'elle qu'elle en aurait besoin. Armelle profita de cette permission, et ne voulut plus désormais se conduire que par la voie de l'obéissance. Pourvu que je ne fasse pas ma propre volonté, disait-elle, il ne m'importe arrive ce qui pourra, je ne me mettrai en peine de rien mais si une fois je fais ma volonté, je me tiens pour perdue. Ainsi pensait l'illustre Thérese. Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, et, sans le sa-voir, on emploie jusqu'à leurs expressions. L'amour de cette vertueuse fille pour Jésus-Christ souffrant, et la douleur qu'elle avait de ses pédhés, ne firent que s'accroitre pendant plus d'un an. Ce qui redoublait en elle l'ardeur
ment extraordinaire ne fut une illusion de cet ange ténébreux qui se transforme en ange de lumière, elle crut devoir consulter un direct-teur éclairé. Celui à qui elle s'adressa dans le sacré tribunal fut un père carme, homme fort spirituel, et trés-versé dans les voies intérieu-res. Ce sage religieux ne crut pas devoir la rassurer d'abord parfaitement sur son état, ni lui en faire connaître le mérite et l'éléva-tion, mais il la consola, et l'exhorta à être fidele à Dieu, et lui promit avec beaucoup de bonté son assistance toutes les fois qu'elle qu'elle en aurait besoin. Armelle profita de cette permission, et ne voulut plus désormais se conduire que par la voie de l'obéissance. Pourvu que je ne fasse pas ma propre volonté, disait-elle, il ne m'importe arrive ce qui pourra, je ne me mettrai en peine de rien mais si une fois je fais ma volonté, je me tiens pour perdue. Ainsi pensait l'illustre Thérèse. Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, et, sans le sa-voir, on emploie jusqu'à leurs expressions. L'amour de cette vertueuse fille pour Jésus-Christ souffrant, et la douleur qu'elle avait de ses pédhés, ne firent que s'accroitre pendant plus d'un an. Ce qui redoublait en elle l'ardeur
Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, et, sans le sa-voir, on emploie jusqu'à leurs expressions.
Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, et, sans le sa-voir, on emploie jusqu'à leurs expressions.
Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, et, sans le sa-voir, on emploie jusqu'à leurs expressions.
Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, et, sans le sa-voir, on emploie jusqu'à leurs expressions.
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Quand on mar-che d'aussi près qu'Armelle sur les traces des saints, on a leurs sentiments, eusnsans le a-vsir on vm loi -jusqu'à leurs expressions.
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THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 179 l'usage de son bras, s'enfuit de la maison sans vouloir rien entendre. A Paris, Mme Cosson, rue Hauteville, se trouvait dans le même état. J'agis de la même manière, mais il me fallut trois magnétisations, et je fus obligé d'employer le massage sur le trajet des muscles, ce qui la fit souffrir beaucoup. Mais elle fut guérie au bout de trois séances. A l'hôpital de Livcrpool, devant les médecins et les élèves, je produisis un effet semblable sur un homme qui, depuis longtemps, était paralytique du bras droit. En deux séances, je le mis en état de s'en servir, et, quelques jours après, il sortit de l'hospice. Paralysie avec contracture de membres. A Liverpool, M. Stonahouse, rédacteur du journal le Standarà, qui savait que j'avais guéri un paralytique à l'hôpital, devant les médecins, vint me trouver le 28 avril, accompagné de deux jeunes gens, dont l'un était paralysé de tout le côté droit le bras surtout était atrophié et plus court le poignet contracté faisait angle droit avec le bras, la main était fermée, et jusqu'alors ce jeune homme n'avait pu ni l'ouvrir, ni redresser le poignet il était âgé de vingt ans et se trouvait dans cet état depuis sa naissance. En quelques séances en magnétisant le bras seulement , je parvins à détendre les muscles du poignet et à donner assez de force pour qu'il pût être placé en ligne droite avec le bras et y rester puis j'ouvris la main, qui resta ouverte et se ferma à volonté, de même que son autre main. Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main. A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Caproil , qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1812. Cette jeune fille fut paralysée en novembre 1841, à Lon-dres. Elle resta hémiplégique à la suite d'une attaque d'apoplexie qui lui occasionna une aliénation mentale et lui
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 179 l'usage de son bras, s'enfuit de la maison sans vouloir rien entendre. A Paris, Mme Cosson, rue Hauteville, se trouvait dans le même état. J'agis de la même manière, mais il me fallut trois magnétisations, et je fus obligé d'employer le massage sur le trajet des muscles, ce qui la fit souffrir beaucoup. Mais elle fut guérie au bout de trois séances. A l'hôpital de Livcrpool, devant les médecins et les élèves, je produisis un effet semblable sur un homme qui, depuis longtemps, était paralytique du bras droit. En deux séances, je le mis en état de s'en servir, et, quelques jours après, il sortit de l'hospice. Paralysie avec contracture de membres. A Liverpool, M. Stonahouse, rédacteur du journal le Standarà, qui savait que j'avais guéri un paralytique à l'hôpital, devant les médecins, vint me trouver le 28 avril, accompagné de deux jeunes gens, dont l'un était paralysé de tout le côté droit le bras surtout était atrophié et plus court le poignet contracté faisait angle droit avec le bras, la main était fermée, et jusqu'alors ce jeune homme n'avait pu ni l'ouvrir, ni redresser le poignet il était âgé de vingt ans et se trouvait dans cet état depuis sa naissance. En quelques séances en magnétisant le bras seulement , je parvins à détendre les muscles du poignet et à donner assez de force pour qu'il pût être placé en ligne droite avec le bras et y rester puis j'ouvris la main, qui resta ouverte et se ferma à volonté, de même que son autre main. Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main. A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Caproil , qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1812. Cette jeune fille fut paralysée en novembre 1841, à Lon-dres. Elle resta hémiplégique à la suite d'une attaque d'apoplexie qui lui occasionna une aliénation mentale et lui
THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 179 l'usage de son bras, s'enfuit de la maison sans vouloir rien entendre. A Paris, Mme Cosson, rue Hauteville, se trouvait dans le même état. J'agis de la même manière, mais il me fallut trois magnétisations, et je fus obligé d'employer le massage sur le trajet des muscles, ce qui la fit souffrir beaucoup. Mais elle fut guérie au bout de trois séances. A l'hôpital de Liverpool, devant les médecins et les élèves, je produisis un effet semblable sur un homme qui, depuis longtemps, était paralytique du bras droit. En deux séances, je le mis en état de s'en servir, et, quelques jours après, il sortit de l'hospice. Paralysie avec contracture de membres. A Liverpool, M. Stonahouse, rédacteur du journal le Standard, qui savait que j'avais guéri un paralytique à l'hôpital, devant les médecins, vint me trouver le 28 avril, accompagné de deux jeunes gens, dont l'un était paralysé de tout le côté droit le bras surtout était atrophié et plus court le poignet contracté faisait angle droit avec le bras, la main était fermée, et jusqu'alors ce jeune homme n'avait pu ni l'ouvrir, ni redresser le poignet il était âgé de vingt ans et se trouvait dans cet état depuis sa naissance. En quelques séances en magnétisant le bras seulement , je parvins à détendre les muscles du poignet et à donner assez de force pour qu'il pût être placé en ligne droite avec le bras et y rester puis j'ouvris la main, qui resta ouverte et se ferma à volonté, de même que son autre main. Après dix jours de magnétisation, la force et la souplesse revinrent dans tout le bras, et le jeune homme commença à se servir de sa main. A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Capro@@n, qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1842. Cette jeune fille fut paralysée en novembre 1841, à Lon-dres. Elle resta hémiplégique à la suite d'une attaque d'apoplexie qui lui occasionna une aliénation mentale et lui
A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Caproil , qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1812.
A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Capron, qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1842.@@
A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Caproil , qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1812.
A Paris, je produisis le même effet sur une jeune fille Joséphine Capron, qui avait été traitée par MM. les doc-teurs Gendrin, Rayer et Trousseau, en 1842.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 181 11 - Ce qu'il vous plaira, pourvu que vous n'y alliez pas par quatre chemins. J'aime les gens ronds et je les mets à l'aise. Rien ne sert de se cacher derrière le doigt. Tenez, voulez-vpus que j'aille droit au fait? Oui. Eh bien ! vous avez du tintoin. - Qu'entendez-vous par là? - Du tintoin. Le mot est clair il appartient à un vocabu-laire connu. Etce tintoin, mon garçon, c'est de ne pouvoir aller de ce pas chez la voisine d'en face. Vous voyez que je parle carrément. - Quelle supposition ! - Je ne suppose rien, grand homme, je vois ce qui est, je lis dans votre âme comme si elle était de cristal. Pour être votre inférieur sur le Digeste, je n'en suis pas moins votre maître dans l'art d'étudier les physionomies. Or, voici ce que me dit la vôtre, depuis cinq ou six heures que je la tiens en arrêt. Ce matin, avant de quitter le quartier pour aller cueillir les palmes d'un diplôme, vous avez dit à l'objet de vos voeux Mon cher amour ou tout autre petit nom que vous vou-drez, le détail est indifférent , ma toute belle, ma reine,, mon trésor on peut varier indéfiniment J'expression ,ije vais courir la grande chance. Alea jacta est, traduction libre le sort en est jeté. Je vais me trouver en face de huit ou dix gaillards, à qui la nature et le gouvernement ont conféré le droit de dis-tribuer des brevets d'éloquence. Suivant qu'ils seront en bonne ou en mauvaise humeur, qu'ils auront bien ou mal dormi la nuit d'avant, bien ou mal digéré, pris leurs bonnes ou leurs mauvaises lunettes, j'aurai mon parchemin ou je ne l'aurai pas. Si je ne l'ai pas, j'irai ensevelir ma douleur dans la profondeur des forêts environnantes et décocherai mes plaintes à tous les échos de la banlieue. La solitude est l'a-sile naturel des grands désappointements on se console des-injustices de l'homme en se réfugiant dans les bras de la nature. Mais si je l'ai, si j'obtiens mon affaire, si je dompte cet aréopage quinteux, si je me tire cette épine du pied et triomphe sur toute la ligne des robes noires, oh ! alors, ma divine, je tiens à ce que vous en ayez la primeur. Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 181 11 - Ce qu'il vous plaira, pourvu que vous n'y alliez pas par quatre chemins. J'aime les gens ronds et je les mets à l'aise. Rien ne sert de se cacher derrière le doigt. Tenez, voulez-vpus que j'aille droit au fait@? Oui. Eh bien ! vous avez du tintoin. - Qu'entendez-vous par là@? - Du tintoin. Le mot est clair il appartient à un vocabu-laire connu. Et@ce tintoin, mon garçon, c'est de ne pouvoir aller de ce pas chez la voisine d'en face. Vous voyez que je parle carrément. - Quelle supposition ! - Je ne suppose rien, grand homme, je vois ce qui est, je lis dans votre âme comme si elle était de cristal. Pour être votre inférieur sur le Digeste, je n'en suis pas moins votre maître dans l'art d'étudier les physionomies. Or, voici ce que me dit la vôtre, depuis cinq ou six heures que je la tiens en arrêt. Ce matin, avant de quitter le quartier pour aller cueillir les palmes d'un diplôme, vous avez dit à l'objet de vos voeux Mon cher amour ou tout autre petit nom que vous vou-drez, le détail est indifférent , ma toute belle, ma reine,, mon trésor on peut varier indéfiniment J'expression ,ije vais courir la grande chance. Alea jacta est, traduction libre le sort en est jeté. Je vais me trouver en face de huit ou dix gaillards, à qui la nature et le gouvernement ont conféré le droit de dis-tribuer des brevets d'éloquence. Suivant qu'ils seront en bonne ou en mauvaise humeur, qu'ils auront bien ou mal dormi la nuit d'avant, bien ou mal digéré, pris leurs bonnes ou leurs mauvaises lunettes, j'aurai mon parchemin ou je ne l'aurai pas. Si je ne l'ai pas, j'irai ensevelir ma douleur dans la profondeur des forêts environnantes et décocherai mes plaintes à tous les échos de la banlieue. La solitude est l'a-sile naturel des grands désappointements on se console des-injustices de l'homme en se réfugiant dans les bras de la nature. Mais si je l'ai, si j'obtiens mon affaire, si je dompte cet aréopage quinteux, si je me tire cette épine du pied et triomphe sur toute la ligne des robes noires, oh ! alors, ma divine, je tiens à ce que vous en ayez la primeur. Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 18@@@1 -@Ce qu'il vous plaira, pourvu que vous n'y alliez pas par quatre chemins. J'aime les gens ronds et je les mets à l'aise. Rien ne sert de se cacher derrière le doigt. Tenez, voulez-vous que j'aille droit au fait ? Oui. Eh bien ! vous avez du tintoin. -@Qu'entendez-vous par là ? -@Du tintoin. Le mot est clair il appartient à un vocabu-laire connu. Et ce tintoin, mon garçon, c'est de ne pouvoir aller de ce pas chez la voisine d'en face. Vous voyez que je parle carrément. -@Quelle supposition ! -@Je ne suppose rien, grand homme, je vois ce qui est, je lis dans votre âme comme si elle était de cristal. Pour être votre inférieur sur le Digeste, je n'en suis pas moins votre maître dans l'art d'étudier les physionomies. Or, voici ce que me dit la vôtre, depuis cinq ou six heures que je la tiens en arrêt. Ce matin, avant de quitter le quartier pour aller cueillir les palmes d'un diplôme, vous avez dit à l'objet de vos voeux Mon cher amour ou tout autre petit nom que vous vou-drez, le détail est indifférent , ma toute belle, ma reine@, mon trésor on peut varier indéfiniment l'expression , je vais courir la grande chance. Alea jacta est, traduction libre le sort en est jeté. Je vais me trouver en face de huit ou dix gaillards, à qui la nature et le gouvernement ont conféré le droit de dis-tribuer des brevets d'éloquence. Suivant qu'ils seront en bonne ou en mauvaise humeur, qu'ils auront bien ou mal dormi la nuit d'avant, bien ou mal digéré, pris leurs bonnes ou leurs mauvaises lunettes, j'aurai mon parchemin ou je ne l'aurai pas. Si je ne l'ai pas, j'irai ensevelir ma douleur dans la profondeur des forêts environnantes et décocherai mes plaintes à tous les échos de la banlieue. La solitude est l'a-sile naturel des grands désappointements on se console des injustices de l'homme en se réfugiant dans les bras de la nature. Mais si je l'ai, si j'obtiens mon affaire, si je dompte cet aréopage quinteux, si je me tire cette épine du pied et triomphe sur toute la ligne des robes noires, oh ! alors, ma divine, je tiens à ce que vous en ayez la primeur. Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
- Quelle supposition !
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DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 9 Lafontaine 2 r en même temps de manière qu'il n'est pas du tout étonnant que les maladies du corps puissent quelquefois être enlevées et surtout communiquées. Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 1500, entre autres le Traité des effets admirables de la nature, où il dit cc Il n'est pas incroyable que la santé puisse être produite à l'extérieur par l'âme qui l'imagine ainsi qu'elle le désire. Il y a des hommes qui ont des propriétés salutaires et puissantes, et ces propriétés s'exaltent par la force de l'imagination et du désir elles sont poussées au dehors par l'évaporation et produisent des effets remarquables. L'âme exerce son empire par la transmission de certains esprits, de certaines vapeurs extrêmement subtiles qu'elle envoie aux malades. Paracelse, Léon Suavius, Crollius, Loevinus, Lemnus disent tous la même chose dans tous leurs ouvrages. Van Helmont, né en 1577, et qui a été l'un des médecins réformateurs les plus célèbres, disait, en 1621, dans son ouvrage 1 Le magnétisme agit partout et n'a rien de nouveau que le nom. Il n'est un paradoxe que pour ceux qui se rient de tout, et attribuent à Satan ce qu'ils ne peuvent expliquer. On donne le nom de magnétisme à l'influence occulte que les corps exercent à distance les uns sur les autres, soit par attraction, soit par répulsion. Le moyen ou véhicule de cette influence est un esprit éthéré, pur, vital, magnale magnum, qui pénètre tous les corps et agite la masse des humeurs. Il est le modérateur du monde, parce qu'il établit une c rrespondance entre toutes ses parties et toutes les forces dont elles sont douées. Nous pouvons attacher à un corps toutes les forces dont nous sommes doués, lui communiquer enfin certaines pro-priétés et nous en servir comme d'un intermédiaire pour opérer des effets salutaires. 1 Van Helmont, De magnetica vulnerum curatione, cap. De sympatheticis medicis.
DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 9 Lafontaine 2 r en même temps de manière qu'il n'est pas du tout étonnant que les maladies du corps puissent quelquefois être enlevées et surtout communiquées. Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 1500, entre autres le Traité des effets admirables de la nature, où il dit cc Il n'est pas incroyable que la santé puisse être produite à l'extérieur par l'âme qui l'imagine ainsi qu'elle le désire. Il y a des hommes qui ont des propriétés salutaires et puissantes, et ces propriétés s'exaltent par la force de l'imagination et du désir elles sont poussées au dehors par l'évaporation et produisent des effets remarquables. L'âme exerce son empire par la transmission de certains esprits, de certaines vapeurs extrêmement subtiles qu'elle envoie aux malades. Paracelse, Léon Suavius, Crollius, Loevinus, Lemnus disent tous la même chose dans tous leurs ouvrages. Van Helmont, né en 1577, et qui a été l'un des médecins réformateurs les plus célèbres, disait, en 1621, dans son ouvrage 1 Le magnétisme agit partout et n'a rien de nouveau que le nom. Il n'est un paradoxe que pour ceux qui se rient de tout, et attribuent à Satan ce qu'ils ne peuvent expliquer. On donne le nom de magnétisme à l'influence occulte que les corps exercent à distance les uns sur les autres, soit par attraction, soit par répulsion. Le moyen ou véhicule de cette influence est un esprit éthéré, pur, vital, magnale magnum, qui pénètre tous les corps et agite la masse des humeurs. Il est le modérateur du monde, parce qu'il établit une c rrespondance entre toutes ses parties et toutes les forces dont elles sont douées. Nous pouvons attacher à un corps toutes les forces dont nous sommes doués, lui communiquer enfin certaines pro-priétés et nous en servir comme d'un intermédiaire pour opérer des effets salutaires. 1 Van Helmont, De magnetica vulnerum curatione, cap. De sympatheticis medicis.
DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 9 Lafontaine 2 r en même temps de manière qu'il n'est pas du tout étonnant que les maladies du corps puissent quelquefois être enlevées et surtout communiquées. Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 1500, entre autres le Traité des effets admirables de la nature, où il dit@@@ Il n'est pas incroyable que la santé puisse être produite à l'extérieur par l'âme qui l'imagine ainsi qu'elle le désire. Il y a des hommes qui ont des propriétés salutaires et puissantes, et ces propriétés s'exaltent par la force de l'imagination et du désir elles sont poussées au dehors par l'évaporation et produisent des effets remarquables. L'âme exerce son empire par la transmission de certains esprits, de certaines vapeurs extrémement subtiles qu'elle envoie aux malades. Paracelse, Léon Suavius, Crollius, Loevinus, Lemnus disent tous la même chose dans tous leurs ouvrages. Van Helmont, né en 1577, et qui a été l'un des médecins réformateurs les plus célèbres, disait, en 1621, dans son ouvrage 1 Le magnétisme agit partout et n'a rien de nouveau que le nom. Il n'est un paradoxe que pour ceux qui se rient de tout, et attribuent à Satan ce qu'ils ne peuvent expliquer. On donne le nom de magnétisme à l'influence occulte que les corps exercent à distance les uns sur les autres, soit par attraction, soit par répulsion. Le moyen ou véhicule de cette influence est un esprit éthéré, pur, vital, magnale magnum, qui pénètre tous les corps et agite la masse des humeurs. Il est le modérateur du monde, parce qu'il établit une correspondance entre toutes ses parties et toutes les forces dont elles sont douées. Nous pouvons attacher à un corps toutes les forces dont nous sommes doués, lui communiquer enfin certaines pro-priétés et nous en servir comme d'un intermédiaire pour opérer des effets salutaires. 1 Van Helmont, De magnetica vulnerum curatione, cap. De sympatheticis medicis.
Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 1500, entre autres le Traité des effets admirables de la nature, où il dit cc Il n'est pas incroyable que la santé puisse être produite à l'extérieur par l'âme qui l'imagine ainsi qu'elle le désire.
Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 1500, entre autres le Traité des effets admirables de la nature, où il dit Il n'est pas incroyable que la santé puisse être produite à l'extérieur par l'âme qui l'imagine ainsi qu'elle le désire.@@@
Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 1500, entre autres le Traité des effets admirables de la nature, où il dit cc Il n'est pas incroyable que la santé puisse être produite à l'extérieur par l'âme qui l'imagine ainsi qu'elle le désire.
Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 1500, entre autres le Traité des effets admirables de la nature, où il dit Il n'est pas incroyable que la santé puisse être produite à l'extérieur par l'âme qui l'imagine ainsi qu'elle le désire.
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Pomponace vient à son tour et publie plusieurs ouvrages en 500c entre autres le Traité des eormssnadmirables desla nmnrre, où il dit cc Oeen'est pa ,mn rhyabi que la santé eqis e être produite à l'extérieur par l'âme qui vop,s e ainsi qu'elle le désire.
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426 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES empalez ces représentans vendus à la Cour, et que leurs membres sanglmns, attachés aux créneaux de la salle, épou-vantent à jamais ceux qui viendront les remplacer. Et c'est à des Français que ce discours abominable s'adresse ! et c'est un peuple doux, sensible , qui veut être libre et respecté, qui souffre que le monstre que nous citons prenne le nom glorieux de son ami ! A cette lecture infernale, n'avez-vous pas déjà vu qui sont ceux qu'il faut croire et chérir, et qui sont ceux dont il faut purger la société outragée ! Mais celui qui vous dévoile sans rougir la férocité de son carac-tère , n'est pas le plus dangereux pour vous ce sont ceux qui , sous le manteau du patriotisme , cherchent à vous inspirer des àlarmes sur l'avenir qui, par des raisonne-mens hors de votre portée, attaquent les décrets de l'As-semblée nationale, et surtout ceux qui vous disent, avec un air de candeur et de vérité, qu'elle a trompé le voeu des départemens. Eh ! bien, Citoyens , soyez donc instruits apprenez que le décret que ces hommes pervers attaquent est reçu par les provinces comme un véritable bienfait. Déjà les départe-mens d'Eure-et-Loire Chartres , des Deux-Sèvres Niort , de la Seine-Inférieure Rouen et trente autres ont exprimé leur contentement. Avant quinze jours , tous les autres au-ront fait passer à l'Assemblée nationale les,gages authen-tiques de leur respect et de leur approbation. Ecoutez la garde citoyenne et le département de Rouen Le roi, disent-ils , doit se repentir profondément de sa dé-marche imprudente mais sa personne est sacrée- on peut blâmer sa conduite et non pas inculper sa personne. Nous savons qu'un petit nombre de factieux a osé protester contre le décret que vous avez rendu, et appeler des lois faites par le corps constituant à des assemblées tumultueuses. £oin de nous l'idée de soumettre notre immortelle constitution à la sanction de quelques factieux soudoyés. Voilà le langage des provinces, leurs principes et leurs voeux.
426 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES empalez ces représentans vendus à la Cour, et que leurs membres sanglmns, attachés aux créneaux de la salle, épou-vantent à jamais ceux qui viendront les remplacer. Et c'est à des Français que ce discours abominable s'adresse ! et c'est un peuple doux, sensible , qui veut être libre et respecté, qui souffre que le monstre que nous citons prenne le nom glorieux de son ami ! A cette lecture infernale, n'avez-vous pas déjà vu qui sont ceux qu'il faut croire et chérir, et qui sont ceux dont il faut purger la société outragée ! Mais celui qui vous dévoile sans rougir la férocité de son carac-tère , n'est pas le plus dangereux pour vous ce sont ceux qui , sous le manteau du patriotisme , cherchent à vous inspirer des àlarmes sur l'avenir qui, par des raisonne-mens hors de votre portée, attaquent les décrets de l'As-semblée nationale, et surtout ceux qui vous disent, avec un air de candeur et de vérité, qu'elle a trompé le voeu des départemens. Eh ! bien, Citoyens , soyez donc instruits apprenez que le décret que ces hommes pervers attaquent est reçu par les provinces comme un véritable bienfait. Déjà les départe-mens d'Eure-et-Loire Chartres , des Deux-Sèvres Niort , de la Seine-Inférieure Rouen et trente autres ont exprimé leur contentement. Avant quinze jours , tous les autres au-ront fait passer à l'Assemblée nationale les,gages authen-tiques de leur respect et de leur approbation. Ecoutez la garde citoyenne et le département de Rouen Le roi, disent-ils , doit se repentir profondément de sa dé-marche imprudente mais sa personne est sacrée- on peut blâmer sa conduite et non pas inculper sa personne. Nous savons qu'un petit nombre de factieux a osé protester contre le décret que vous avez rendu, et appeler des lois faites par le corps constituant à des assemblées tumultueuses. £oin de nous l'idée de soumettre notre immortelle constitution à la sanction de quelques factieux soudoyés. Voilà le langage des provinces, leurs principes et leurs voeux.
426 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES empalez ces représentans vendus à la Cour, et que leurs membres sanglans, attachés aux créneaux de la salle, épou-vantent à jamais ceux qui viendront les remplacer. Et c'est à des Français que ce discours abominable s'adresse@! et c'est un peuple doux, sensible@, qui veut être libre et respecté, qui souffre que le monstre que nous citons prenne le nom glorieux de son ami@! A cette lecture infernale, n'avez-vous pas déjà vu qui sont ceux qu'il faut croire et chérir, et qui sont ceux dont il faut purger la société outragée@! Mais celui qui vous dévoile sans rougir la férocité de son carac-tère@, n'est pas le plus dangereux pour vous ce sont ceux qui@, sous le manteau du patriotisme@, cherchent à vous inspirer des alarmes sur l'avenir qui, par des raisonne-mens hors de votre portée, attaquent les décrets de l'As-semblée nationale, et surtout ceux qui vous disent, avec un air de cadreur et de vérité, qu'elle a trompé le voeu des départemens. Eh ! bien, Citoyens@, soyez donc instruits apprenez que le décret que ces hommes pervers attaquent est reçu par les provinces comme un véritable bienfait. Déjà les départe-mens d'Eure-et-Loire Chartres , des Deux-Sèvres Niort , de la Seine-Inférieure Rouen et trente autres ont exprimé leur contentement. Avant quinze jours@, tous les autres au-ront fait passer à l'Assemblée nationale les gages authen-tiques de leur respect et de leur approbation. Ecoutez la garde citoyenne et le département de Rouen Le roi, disent-ils@, doit se repentir profondément de sa dé-marche imprudente mais sa personne est sacrée@ on peut blâmer sa conduite et non pas inculper sa personne. Nous savons qu'un petit nombre de factieux a osé protester contre le décret que vous avez rendu, et appeler des lois faites par le corps constituant à des assemblées tumultueuses. Loin de nous l'idée de soumettre notre immortelle constitution à la sanction de quelques factieux soudoyés. Voilà le langage des provinces, leurs principes et leurs voeux.
Ecoutez la garde citoyenne et le département de Rouen Le roi, disent-ils , doit se repentir profondément de sa dé-marche imprudente mais sa personne est sacrée- on peut blâmer sa conduite et non pas inculper sa personne.
Ecoutez la garde citoyenne et le département de Rouen Le roi, disent-ils, doit se repentir profondément de sa dé-marche imprudente mais sa personne est sacrée on peut blâmer sa conduite et non pas inculper sa personne.@@
Ecoutez la garde citoyenne et le département de Rouen Le roi, disent-ils , doit se repentir profondément de sa dé-marche imprudente mais sa personne est sacrée- on peut blâmer sa conduite et non pas inculper sa personne.
Ecoutez la garde citoyenne et le département de Rouen Le roi, disent-ils, doit se repentir profondément de sa dé-marche imprudente mais sa personne est sacrée on peut blâmer sa conduite et non pas inculper sa personne.
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262 CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre - en faute ni à le trouver eg démenti. 11 y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel. Il Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seulfr avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle J'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque, l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
262 CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre - en faute ni à le trouver eg démenti. 11 y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel. Il Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seulfr avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle J'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque,@@ l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
262 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre@@ en faute ni à le trouver en démenti. Il y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai@t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel.el. Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seul@e avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle l'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose d'équivoque, à l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait
Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous.
Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous.
Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous.
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246 GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. homme. Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et i-é. glaient un compte tant soit peu orageux. Je me blottis contre la vitre, afin de mieux entendre et de mieux voir. Un instant je crus que j'en serais pour mes frais et que ce ta-bleau d'intérieur échapperait à mes regards. Melchior, ep garçon prévoyant et qui ne veut rien avoir à démêler avec la police, vint fermer la croisée au moment où l'affaire s'é-chauffait. Il oublia sans doute qu'en plongeant par-dessus ses rideaux, une partie de son logement était encore distincte pour moi. Ce fut alors que se passa un incident que je p'ou-blierai de ma vie. Melchior détacha du mur une cravache qui devait être son dernier argument et son grand moyen de persuasion puis, ainsj armé, il frappa à deux ou trois re-prises la malheureuse qui se débattait sous sa main. J'en-tendis un premier cri et ne pus supporter plus longtemps ce spectacle. L'indigpation m'étouffait et si j'avais été un homme, j'aurais à l'instant même envoyé un cartel à ce brutal. Pendant que je faisais, dans mon existence, une place si grande à de semblables émotions, vous étiez dominé tout entier par le désir de sortir victorieux de vos derniers exa-mens. Ce fut un tort réciproque, Ludovic à la différence que votre tort est de ceux qui s'avouent et portent avec eux leur xcnse, tandis que le mien est de ceux que l'on ppe et que rien napeut justifier. Évidemment, puisque nous étions des-tinés l'un à l'autre, je devais tout vous dire, tout vous con-fier, les extravagances de cet homme, ses poursuites obsti-, nées, les petites découvertes que je faisais dans son intérieur, les répugnances qu'il m'inspirait, le désir que j'avais d'être délivrée de ses obsessions. Oui, je le répète, j'aurais dû tout dire, même au prix de quelques risques pour vous. D'ail-leurs, cette confidence eût enlevé aux choses une bonne partie de leur gravité. Nous aurions pu, d'un commun ac-cord, ne pas prendre ce fat au sériaux, et couper court par le ridicule à des prétentions qui n'avaient ni but ni prétexte-Les choses ont suivi une autre marche la fatalité l'em-portait. Voulez-vous que je vous dise tout ce que j'en pense? Entre vous et moi il a toujours régné, j'ignore pourquoi, un
246 GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. homme. Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et i-é. glaient un compte tant soit peu orageux. Je me blottis contre la vitre, afin de mieux entendre et de mieux voir. Un instant je crus que j'en serais pour mes frais et que ce ta-bleau d'intérieur échapperait à mes regards. Melchior, ep garçon prévoyant et qui ne veut rien avoir à démêler avec la police, vint fermer la croisée au moment où l'affaire s'é-chauffait. Il oublia sans doute qu'en plongeant par-dessus ses rideaux, une partie de son logement était encore distincte pour moi. Ce fut alors que se passa un incident que je p'ou-blierai de ma vie. Melchior détacha du mur une cravache qui devait être son dernier argument et son grand moyen de persuasion puis, ainsj armé, il frappa à deux ou trois re-prises la malheureuse qui se débattait sous sa main. J'en-tendis un premier cri et ne pus supporter plus longtemps ce spectacle. L'indigpation m'étouffait et si j'avais été un homme, j'aurais à l'instant même envoyé un cartel à ce brutal. Pendant que je faisais, dans mon existence, une place si grande à de semblables émotions, vous étiez dominé tout entier par le désir de sortir victorieux de vos derniers exa-mens. Ce fut un tort réciproque, Ludovic à la différence que votre tort est de ceux qui s'avouent et portent avec eux leur @xcnse, tandis que le mien est de ceux que l'on @@ppe et que rien n@apeut justifier. Évidemment, puisque nous étions des-tinés l'un à l'autre, je devais tout vous dire, tout vous con-fier, les extravagances de cet homme, ses poursuites obsti-, nées, les petites découvertes que je faisais dans son intérieur, les répugnances qu'il m'inspirait, le désir que j'avais d'être délivrée de ses obsessions. Oui, je le répète, j'aurais dû tout dire, même au prix de quelques risques pour vous. D'ail-leurs, cette confidence eût enlevé aux choses une bonne partie de leur gravité. Nous aurions pu, d'un commun ac-cord, ne pas prendre ce fat au sériaux, et couper court par le ridicule à des prétentions qui n'avaient ni but ni prétexte@-Les choses ont suivi une autre marche la fatalité l'em-portait. Voulez-vous que je vous dise tout ce que j'en pense@? Entre vous et moi il a toujours régné, j'ignore pourquoi, un
246 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. homme. Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et @ré@@glaient un compte tant soit peu orageux. Je me blottis contre la vitre, afin de mieux entendre et de mieux voir. Un instant je crus que j'en serais pour mes frais et que ce ta-bleau d'intérieur échapperait à mes regards. Melchior, en garçon prévoyant et qui ne veut rien avoir à démêler avec la police, vint fermer la croisée au moment où l'affaire s'é-chauffait. Il oublia sans doute qu'en plongeant par-dessus ses rideaux, une partie de son logement était encore distincte pour moi. Ce fut alors que se passa un incident que je n'ou-blierai de ma vie. Melchior détacha du mur une cravache qui devait être son dernier argument et son grand moyen de persuasion puis, ainsi armé, il frappa à deux ou trois re-prises la malheureuse qui se débattait sous sa main. J'en-tendis un premier cri et ne pus supporter plus longtemps ce spectacle. L'indignation m'étouffait et si j'avais été un homme, j'aurais à l'instant même envoyé un cartel à ce brutal. Pendant que je faisais, dans mon existence, une place si grande à de semblables émotions, vous étiez dominé tout entier par le désir de sortir victorieux de vos derniers exa-mens. Ce fut un tort réciproque, Ludovic à la différence que votre tort est de ceux qui s'avouent et portent avec eux leur excuse, tandis que le mien est de ceux que l'on cache et que rien ne peut justifier. Évidemment, puisque nous étions des-tinés l'un à l'autre, je devais tout vous dire, tout vous con-fier, les extravagances de cet homme, ses poursuites obsti-@@nées, les petites découvertes que je faisais dans son intérieur, les répugnances qu'il m'inspirait, le désir que j'avais d'être délivrée de ses obsessions. Oui, je le répète, j'aurais dû tout dire, même au prix de quelques risques pour vous. D'ail-leurs, cette confidence eût enlevé aux choses une bonne partie de leur gravité. Nous aurions pu, d'un commun ac-cord, ne pas prendre ce fat au sérieux, et couper court par le ridicule à des prétentions qui n'avaient ni but ni prétexte. Les choses ont suivi une autre marche la fatalité l'em-portait. Voulez-vous que je vous dise tout ce que j'en pense ? Entre vous et moi il a toujours régné, j'ignore pourquoi, un
246 GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE.
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-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, - on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siège fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismales - m vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s' est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très-rare, a pris
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siège. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siège spécial, du moins un siège de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, - on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siège fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismales - m vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s' est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très-rare, a pris
-8 -sent le rhumatisme dans le tissu séreux d'autres pensent que tous les tissus indifféremment peuvent en être le siége. Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes. Et cependant, comme toutes les diathèses, celle qui nous occupe a, sinon son siége spécial, du moins un siége de prédilection. Le rhumatisme par excellence est celui qui a fixé l'attention des premiers observateurs c'est le rhuma-tisme articulaire aigu. Le rhumatisme articulaire, dit M. Chauffard, constitue le grand côté des affections rhu-matismales. Mais on s'est aperçu que, parallèlement au rhumatisme des articulations, se développait souvent le rhumatisme musculaire qui lui dispute la première place, en s'associant à lui dans un grand nombre de cas. D'autre part, @@on a reconnu que le coeur lui-même est susceptible de recevoir des états maladifs variés sous cette impression unique, que nous reconnaissons pour rhumatismale. En recherchant les autres localisations morbides qui se lient à la même influence pathogénique, les auteurs ont décou-vert certaines altérations affectant le tissu cellulaire des principaux parenchymes, tels que reins, poumons, cer-veau, etc. Puis on a décrit les déterminations rhumati-ques du côté des nerfs, des muqueuses, des os. La peau qui tenait, il y a deux siècles, une place importante dans ce tableau, a été de nouveau signalée par l'école contempo-raine comme un siége fréquent de rhumatisme. On a éga-lement fait l'histoire des manifestations rhumatismalesales vers les grandes séreuses. M. le professeur Bouillaud, dans de savantes monographies, s'@est attaché à mettre en lumière la péricardite et l'endocardite liées au rhumatisme la périto-nite de même nature, bien que reconnue très rare, a pris
Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes.
Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes.
Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes.
Sans entrer dans les discussions qui ont eu lieu à ce sujet, j'exprime ici ma préférence pour l'opinion d'après laquelle le rhumatisme peut se développer dans tous les tissus de l'économie et atteindre tous les organes.
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66 laire montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq ièuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire esl pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des f uilles dont se com-posent les spiralos 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions de rameaux et des feuilles. De son côté,, BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-tu illées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature. 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne-,, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châta'gnier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq.
66 laire montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq ièuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire esl pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des f uilles dont se com-posent les spiralos 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions de@ rameaux et des feuilles. De son côté,, BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-tu illées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature.@@@ 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne-,, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châta'gnier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq.
66 laire montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq feuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire est pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des feuilles dont se com-posent les spirales 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions des rameaux et des feuilles. De son côté,@ BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-ticillées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature. 66 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne@@, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châtaignier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq.
1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne-,, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châta'gnier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq.@
66 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châtaignier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq.
1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne-,, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châta'gnier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq.
66 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châtaignier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq.
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1 Comme dans le frêne, fraxsnus excelsior, les érables, les ganlianéni ,rnoa. 2 Comme ianelle laurier rose, neriu boleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etceb3 Comme dans luichêne-,, l'orme, le rosier, etc. 4tL'étui médullaire du tilleul a quatre ing i celui du châta'gnier, du poirier , de presque tous ies arbres fruitiers, est a cinq angles plus ou moins réguliers, èubonsqen te uspirales se uulaiibimntset se succèdent constamment de cinq en cinq.
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66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à lajeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !. Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la@jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. @Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !.@@ Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!@@. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! @Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle@@. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse@! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. -Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui@! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête@! Il est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !... Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!... Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être@! -Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle... S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être !
Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être!@
Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être !
Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être!
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS une-rue. 285 seignement il voulait savoir quel élément de destruction avait servi à la catastrophe. Il cherchait de tous côtés et ne trouvait rien ce fut le concierge qui le mit sur la voie. Aux pieds du lit et sur le tapis même, cet homme avait décou-vert la petite fiole où Marguerite avait puisé la mort. - Voyez donc, docteur, dit-il en la lui remettant. - Enfin ! s'écria celui-ci, voilà ce que je cherchais. Il se rapprocha de la croisée et examina le résidu qui était resté au fond du verre, et à l'odeur, à la couleur, il reconnut le poison. - Un narcotique ! dit-il. Agissons maintenant. A l'instant il tira de sa pharmacie Une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis , avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite. Ludovic suivait cette scène d'un oeil avide et consterné il essayait de saisir, sur la physionomie du docteur, les impressions qui s'y peignaient et par suite les chances de salut qui restaient encore puis il s'attachait au visage de la victime, comme s'il eût espéré lui -communiquer la vie et le mouvement par la puissance de sa volonté. Parfois l'illusion s'en mêlait et il lui semblait que le visage s'animait, que les joues reprenaient leurs couleurs -et les lèvres leur sourire il s'attendait à la voir se relever de sa couche, lui parler et lui tendre la main. Mais c'étaient là de fugitifs éclairs, suivis de ténèbres profondes. Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait la sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières. Sur le ton des chairs et la chaleur de la peau, il épiait les symptômes d'une vie latente. Déjà, à trois reprises, il avait eu recours à son antidote, en doublant les doses de manière à en accroître l'effet il attendait maintenant que la nature ai-dât, par ses ressources, à celles de l'art. Si l'insensibilité persistait, c'était la preuve que la destruction avait accompli son oeuvre et que les remèdes étaient impuissants. Un nouveau silence se fit, accablant et douloureux. Lu-dovic restait debout le docteur avait pris un fauteuil et s'é-tait assis le concierge gardait l'immobilité d'une statue. Comme les autres témoins de cette scène , il était sous l'in-fluence de ses impressions. Quelle responsabilité pour lui ! et
CE QU'ON PEUT VOIR DANS une-rue. 285 seignement il voulait savoir quel élément de destruction avait servi à la catastrophe. Il cherchait de tous côtés et ne trouvait rien ce fut le concierge qui le mit sur la voie. Aux pieds du lit et sur le tapis même, cet homme avait décou-vert la petite fiole où Marguerite avait puisé la mort. - Voyez donc, docteur, dit-il en la lui remettant. - Enfin ! s'écria celui-ci, voilà ce que je cherchais. Il se rapprocha de la croisée et examina le résidu qui était resté au fond du verre, et à l'odeur, à la couleur, il reconnut le poison. - Un narcotique ! dit-il. Agissons maintenant. A l'instant il tira de sa pharmacie Une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis , avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite. Ludovic suivait cette scène d'un oeil avide et consterné il essayait de saisir, sur la physionomie du docteur, les impressions qui s'y peignaient et par suite les chances de salut qui restaient encore puis il s'attachait au visage de la victime, comme s'il eût espéré lui -communiquer la vie et le mouvement par la puissance de sa volonté. Parfois l'illusion s'en mêlait et il lui semblait que le visage s'animait, que les joues reprenaient leurs couleurs -et les lèvres leur sourire il s'attendait à la voir se relever de sa couche, lui parler et lui tendre la main. Mais c'étaient là de fugitifs éclairs, suivis de ténèbres profondes. Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait la sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières. Sur le ton des chairs et la chaleur de la peau, il épiait les symptômes d'une vie latente. Déjà, à trois reprises, il avait eu recours à son antidote, en doublant les doses de manière à en accroître l'effet il attendait maintenant que la nature ai-dât, par ses ressources, à celles de l'art. Si l'insensibilité persistait, c'était la preuve que la destruction avait accompli son oeuvre et que les remèdes étaient impuissants. Un nouveau silence se fit, accablant et douloureux. Lu-dovic restait debout le docteur avait pris un fauteuil et s'é-tait assis le concierge gardait l'immobilité d'une statue. Comme les autres témoins de cette scène , il était sous l'in-fluence de ses impressions. Quelle responsabilité pour lui ! et
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 285 seignement il voulait savoir quel élément de destruction avait servi à la catastrophe. Il cherchait de tous côtés et ne trouvait rien ce fut le concierge qui le mit sur la voie. Aux pieds du lit et sur le tapis même, cet homme avait décou-vert la petite fiole où Marguerite avait puisé la mort. -@Voyez donc, docteur, dit-il en la lui remettant. -@Enfin ! s'écria celui-ci, voilà ce que je cherchais. Il se rapprocha de la croisée et examina le résidu qui était resté au fond du verre, et à l'odeur, à la couleur, il reconnut le poison. -@Un narcotique ! dit-il. Agissons maintenant. A l'instant il tira de sa pharmacie une substance éner-gique et de nature à combattre les progrès du mal puis@, avec un certain effort, il parvint à en introduire quelques gouttes dans la bouche de Marguerite. Ludovic suivait cette scène d'un oeil avide et consterné il essayait de saisir, sur la physionomie du docteur, les impressions qui s'y peignaient et par suite les chances de salut qui restaient encore puis il s'attachait au visage de la victime, comme s'il eût espéré lui @communiquer la vie et le mouvement par la puissance de sa volonté. Parfois l'illusion s'en mêlait et il lui semblait que le visage s'animait, que les joues reprenaient leurs couleurs @et les lèvres leur sourire il s'attendait à la voir se relever de sa couche, lui parler et lui tendre la main. Mais c'étaient là de fugitifs éclairs, suivis de ténèbres profondes. Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait le sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières. Sur le ton des chairs et la chaleur de la peau, il épiait les symptômes d'une vie latente. Déjà, à trois reprises, il avait eu recours à son antidote, en doublant les doses de manière à en accroître l'effet il attendait maintenant que la nature ai-dât, par ses ressources, à celles de l'art. Si l'insensibilité persistait, c'était la preuve que la destruction avait accompli son oeuvre et que les remèdes étaient impuissants. Un nouveau silence se fit, accablant et douloureux. Lu-dovic restait debout le docteur avait pris un fauteuil et s'é-tait assis le concierge gardait l'immobilité d'une statue. Comme les autres témoins de cette scène@, il était sous l'in-fluence de ses impressions. Quelle responsabilité pour lui ! et
Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait la sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières.
Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait le sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières.
Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait la sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières.
Le docteur n'était pas moins attentif que Ludovic seule-ment il restait maître de son émotion et y apportait le sang-froid de l'homme à qui les scènes de la mort sont familières.
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64 faites dans l'intérêt réel de la science, et démontra avec évidence , 1 °. que , sous tous les rapports , la poussière des mousses et des lycopodes, quant a la nature de ses substances, et quant à ses formes, réunit tous les carac-tères que les botanistes ont reconnus dans Je pollen 2°. que l'autre organe est en tout semblable à un fruit parfait composé d'un péricarpe et de semences , dans lesquels ont, reconnaît les deux enveloppes qui les carac-térisent 3°. enfin, qu'outre ces deux organes qui sont les analogues des deux sexes, les mousses et les lycopo-des sont munis d'un troisième organe , semblable, à celui que l'on observe sur là dentaire dentaria bulbifera , la bistorte polygonum bistorta , le lis lilium can-didum , quelques graminées et certaines espèces du genre allium. Dans la même année, il a donné connaissance à l'Ins-titut de ses recherches sur la physiologie végétale 1 . Elles embrassent plusieurs questions du plus haut inté-rêt. Celles relatives à la marche de la sève et à la for-mation du bois lui ont fourni les moyens de combattre avantageusement l'opinion des savans qui supposent éma-1811 et insérées dans le Journal de Physique, tom. LXXIII. Il y en a eu des exemplaires tirés à part, tous sont accompagnés d'une planche gravée. 1 Premier mémoire et observations sur l'arran-gement et la disposition des feuilles, sur la moelle des végétaux ligneux et sur la conversion des couches corticales en bois, lus le 20 avril 1812 -Second mé-moire sur l'arrangement et la disposition des feuilles, lu le 6 juillet 1812. Ils sont l'un et l'autre imprimés dans les mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut, année 1811, pag. 121-160 de la deuxième partie.
64 faites dans l'intérêt réel de la science, et démontra avec évidence , 1 °. que , sous tous les rapports , la poussière des mousses et des lycopodes, quant a la nature de ses substances, et quant à ses formes, réunit tous les carac-tères que les botanistes ont reconnus dans Je pollen 2°. que l'autre organe est en tout semblable à un fruit parfait composé d'un péricarpe et de semences , dans lesquels ont, reconnaît les deux enveloppes qui les carac-térisent 3°. enfin, qu'outre ces deux organes qui sont les analogues des deux sexes, les mousses et les lycopo-des sont munis d'un troisième organe , semblable, à celui que l'on observe sur là dentaire dentaria bulbifera , la bistorte polygonum bistorta , le lis lilium can-didum , quelques graminées et certaines espèces du genre allium. Dans la même année, il a donné connaissance à l'Ins-titut de ses recherches sur la physiologie végétale 1 . Elles embrassent plusieurs questions du plus haut inté-rêt. Celles relatives à la marche de la sève et à la for-mation du bois lui ont fourni les moyens de combattre avantageusement l'opinion des savans qui supposent éma-@@@@1811 et insérées dans le Journal de Physique, tom. LXXIII. Il y en a eu des exemplaires tirés à part, tous sont accompagnés d'une planche gravée. 1 Premier mémoire et observations sur l'arran-gement et la disposition des feuilles, sur la moelle des végétaux ligneux et sur la conversion des couches corticales en bois, lus le 20 avril 1812 -Second mé-moire sur l'arrangement et la disposition des feuilles, lu le 6 juillet 1812. Ils sont l'un et l'autre imprimés dans les mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut, année 1811, pag. 121-160 de la deuxième partie.
64 faites dans l'intérêt réel de la science, et démontra avec évidence , 1 °. que , sous tous les rapports , la poussière des mousses et des lycopodes, quant a la nature de ses substances, et quant à ses formes, réunit tous les carac-tères que les botanistes ont reconnus dans le pollen 2°. que l'autre organe est en tout semblable à un fruit parfait composé d'un péricarpe et de semences , dans lesquels ont, reconnaît les deux enveloppes qui les carac-térisent 3°. enfin, qu'outre ces deux organes qui sont les analogues des deux sexes, les mousses et les lycopo-des sont munis d'un troisième organe , semblable, à celui que l'on observe sur la dentaire dentaria bulbifera , la bistorte polygonum bistorta , le lis lilium can-didum , quelques graminées et certaines espèces du genre allium. Dans la même année, il a donné connaissance à l'Ins-titut de ses recherches sur la physiologie végétale 1 . Elles embrassent plusieurs questions du plus haut inté-rêt. Celles relatives à la marche de la sève et à la for-mation du bois lui ont fourni les moyens de combattre avantageusement l'opinion des savans qui supposent éma- 64 1811 et insérées dans le Journal de Physique, tom. LXXIII. Il y en a eu des exemplaires tirés à part, tous sont accompagnés d'une planche gravée. 1 Premier mémoire et observations sur l'arran-gement et la disposition des feuilles, sur la moëlle des végétaux ligneux et sur la conversion des couches corticales en bois, lus le 20 avril 1812 -Second mé-moire sur l'arrangement et la disposition des feuilles, lu le 6 juillet 1812. Ils sont l'un et l'autre imprimés dans les mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut, année 1811, pag. 121-160 de la deuxième partie.
que , sous tous les rapports , la poussière des mousses et des lycopodes, quant a la nature de ses substances, et quant à ses formes, réunit tous les carac-tères que les botanistes ont reconnus dans Je pollen 2°.
que , sous tous les rapports , la poussière des mousses et des lycopodes, quant a la nature de ses substances, et quant à ses formes, réunit tous les carac-tères que les botanistes ont reconnus dans le pollen 2°.
que , sous tous les rapports , la poussière des mousses et des lycopodes, quant a la nature de ses substances, et quant à ses formes, réunit tous les carac-tères que les botanistes ont reconnus dans Je pollen 2°.
que , sous tous les rapports , la poussière des mousses et des lycopodes, quant a la nature de ses substances, et quant à ses formes, réunit tous les carac-tères que les botanistes ont reconnus dans le pollen 2°.
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VIE DE L'ABBE NICOLLE 57 tion dont l'honore le Souverain, et il osa espérer que par lui Dieu bénirait de nouveaux efforts il les.fit. Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui. Aussitôt il fit à l'Empereur une' demande propre à émouvoir sa charité, et Dieu donna à celle requête un plein succès. Le coeur du bienfaisant archevêque s'épanche alors en tendres sentiments de gratitude. Constance, 15 septembre 1797. Je ne puis me refuser, monsieur l'abbé, la satis-faction de vous exprimer personnellement et directe-ment ma profonde reconnaissance des démarches que vous avez bien voulu faire pour le succès des demandes que nous avons pris la liberté de faire à Sa Majesté l'Empereur, pour obtenir de sa munificence des se-cours pour nos malheureux Français de tout état et de toute condition. M. le Riche, mon secrétaire, ne vous a pas laissé ignorer toute la confiance que j'ai pla-cée dans votre sagesse et votre zèle elle est, j'ose vous l'assurer, bien sincère et bien entière. Personne ne rend plus de justice que moi à vos précieuses qualités. Après ces paroles si douces, le saint archevêque lui annonce l'arrivée à Saint-Pétersbourg de deux prê-très dont il sait, dit-il, le courage, le zèle et le mérite ce sont MM. Gohier et Fromont. Il leur est enjoint
VIE DE L'ABBE NICOLLE 57 tion dont l'honore le Souverain, et il osa espérer que par lui Dieu bénirait de nouveaux efforts il les.fit. Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui. Aussitôt il fit à l'Empereur une' demande propre à émouvoir sa charité, et Dieu donna à celle requête un plein succès. Le coeur du bienfaisant archevêque s'épanche alors en tendres sentiments de gratitude. Constance, 15 septembre 1797. Je ne puis me refuser, monsieur l'abbé, la satis-@faction de vous exprimer personnellement et directe-@ment ma profonde reconnaissance des démarches que vous avez bien voulu faire pour le succès des demandes que nous avons pris la liberté de faire à Sa Majesté l'Empereur, pour obtenir de sa munificence des se-@cours pour nos malheureux Français de tout état et de toute condition. M. le Riche, mon secrétaire, ne vous a pas laissé ignorer toute la confiance que j'ai pla-@cée dans votre sagesse et votre zèle elle est, j'ose vous l'assurer, bien sincère et bien entière. Personne ne rend plus de justice que moi à vos précieuses qualités. Après ces paroles si douces, le saint archevêque lui annonce l'arrivée à Saint-Pétersbourg de deux prê-@très dont il sait, dit-il, le courage, le zèle et le mérite ce sont MM. Gohier et Fromont. Il leur est enjoint
VIE DE L'ABBE NICOLLE 57 tion dont l'honore le Souverain, et il osa espérer que par lui Dieu bénirait de nouveaux efforts il les fit. Trop heureux de pouvoir user de son crédit pour soulager de si nobles douleurs, M. Nicolle s'empressa d'accéder aux désirs du prélat Dieu était avec lui. Aussitôt il fit à l'Empereur une@ demande propre à émouvoir sa charité, et Dieu donna à celle requête un plein succès. Le coeur du bienfaisant archevêque s'épanche alors en tendres sentiments de gratitude. Constance, 15 septembre 1797. Je ne puis me refuser, monsieur l'abbé, la satis- faction de vous exprimer personnellement et directe- ment ma profonde reconnaissance des démarches que vous avez bien voulu faire pour le succès des demandes que nous avons pris la liberté de faire à Sa Majesté l'Empereur, pour obtenir de sa munificence des se- cours pour nos malheureux Français de tout état et de toute condition. M. le Riche, mon secrétaire, ne vous a pas laissé ignorer toute la confiance que j'ai pla- cée dans votre sagesse et votre zèle elle est, j'ose vous l'assurer, bien sincère et bien entière. Personne ne rend plus de justice que moi à vos précieuses qualités. Après ces paroles si douces, le saint archevêque lui annonce l'arrivée à Saint-Pétersbourg de deux prê- très dont il sait, dit-il, le courage, le zèle et le mérite ce sont MM. Gohier et Fromont. Il leur est enjoint
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212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeur - si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté - Déjà? dit-elle. - Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche? Est-ce une rupture? La jeune fille regretta, sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur - Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? - Comment donc? - Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas? - Aucun. - A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? - Un obstacle? -- Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. - Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. - Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes? - Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. - Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. - Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! - Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju- -rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya-it de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con-
212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeur - si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté - Déjà@? dit-elle. - Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche@? Est-ce une rupture@? La jeune fille regretta, sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur - Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? - Comment donc@? - Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas@? - Aucun. - A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? - Un obstacle@? -- Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. - Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. - Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes@? - Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. - Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. - Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! - Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju- -rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya@@-it de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con-
212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeurur si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté -@Déjà ? dit-elle. -@Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche ? Est-ce une rupture ? La jeune fille regretta@ sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur -@Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? -@Comment donc ? -@Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas ? -@Aucun. -@A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? -@Un obstacle ? -@@Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. -@Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. -@Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes ? -@Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. -@Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. -@Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! -@Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju@@-rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya-t-il de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con-
Elle n'a plus que moi au monde.
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Elle n'a plus que moi au monde.
Elle n'a plus que moi au monde.
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Elme,n'a plus que moi au eogde.
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210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Bien volontiers, Monsieur. - Alors, je n'ai plus rien à désirer ma, position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pte-mier succès, des affaires importahtës lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs cdtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était Une intelligence à la hauteur des temps nouveaux là soif de parvenir n'importe à quel prix, et Un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans Une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les doucèurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve là sdiftme riécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
210 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Bien volontiers, Monsieur. -@Alors, je n'ai plus rien à désirer ma@ position est la plus nette que l'on puisse voir. Adieu donc, et que personne ne se dérange pour m'accompagner. Je m'évade sans trompette ni tambour. Au revoir, Ludovic votre serviteur bien @humble, Mademoiselle. Il gagna la porte sur ces mots et disparut sans plus de cérémonie. Ludovic ne tarda pas à le suivre. Cette scène ne laissa pas de profondes traces dans son esprit il ne lui en resta qu'un soupçon vague et chaque jour affaibli. XVI Le jeune avocat ne démentit aucune des espérances que ses débuts avaient fait concevoir sur le bruit de son pre-mier succès, des affaires importantes lui furent confiées, et il en tira tout le parti possible. Son nom franchit l'enceinte de l'étude à laquelle il était attaché, et des propositions avan-tageuses lui arrivèrent de plusieurs côtés. Il les écouta avec la prudence et le discernement qui le caractérisaient, ne per-dant pas un pouce de terrain et ne négligeant rien pour se pousser en avant. Décidément, c'était une intelligence à la hauteur des temps nouveaux la soif de parvenir n'importe à quel prix, et un peu de talent uni à beaucoup de savoir-faire. Dans une existence ainsi réglée, l'amour, si puissant qu'il soit, n'occupe pas le premier rang. Ludovic l'envisageait comme une question désormais vidée, et il s'imaginait que Marguerite le prenait avec le même sang-froid. Chaque jour, d'ailleurs, le rapprochait du moment où ils pourraient s'éta-blir et goûter les douceurs de la vie en commun. Il s'en était ouvert à sa famille, et aucun obstacle ne devait venir de là. Sur le produit d'un travail sans cessé accru, il mettait en ré-serve la s@@omme @nécessaire pour l'installation d'un ménage, l'achat du mobilier, du trousseau, de mille objets indispen-
Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle.
Au revoir, Ludovic votre serviteur bien humble, Mademoiselle.@
Au revoir, Ludovic votre serviteur bien liumble, Mademoiselle.
Au revoir, Ludovic votre serviteur bien humble, Mademoiselle.
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-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Salle rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Salle, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Salle rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Salle, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait @@@@@@1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Sallé rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Sallé, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait -93 - 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles.
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-27 -tout le reste du temps elle donnait ordre au ménage.et s'occupait à quelque chose d'utile à la maison, sans être jamais oisive, malgré ses douleurs continuelles. Au bout d'environ un an et demi, elle se sentit fortement inspiré de demander à Dieu, par l'intercession de la sainte Vierge , la grâce de pouvoir marcher avec des béquilles sans pourtant rien perdre de ses douleurs. Pour l'obtenir, elle promit de jeûner tous les samedis, et de dire tous les jours, pendantune année, un chapelet pour le repos des âmes du purgatoire. Elle fut exaucée à la fête de la Nativité de la Irès-sainte Vierge, et rendit au fils et à la Mère de très-humbles actions de grâces pour un bienfait aussi considérable. Mais sa reconnaissance s'augmenta bien da-vantage, lorsque, trois ans après sa chute, étant restée seule dans l'église d'Arradon, le jour de la Fête-Dieu, pendant qu'on faisait la procession du Saint-Sacrement, elle de-manda à la sainte Vierge, et obtint d'elle sur-le-champ une pleine et parfaite guérison. Elle fut si touchée de cette nouvelle faveur, qu'elle eût voulu que tout le monde l'eût ai-dée à en bénir notre Seigneur et sa sainte Mère et ce ne fut que dans cette vue qu'elle 2
-27 -tout le reste du temps elle donnait ordre au ménage.et s'occupait à quelque chose d'utile à la maison, sans être jamais oisive, malgré ses douleurs continuelles. Au bout d'environ un an et demi, elle se sentit fortement inspiré de demander à Dieu, par l'intercession de la sainte Vierge , la grâce de pouvoir marcher avec des béquilles sans pourtant rien perdre de ses douleurs. Pour l'obtenir, elle promit de jeûner tous les samedis, et de dire tous les jours, pendant@une année, un chapelet pour le repos des âmes du purgatoire. Elle fut exaucée à la fête de la Nativité de la Irès-sainte Vierge, et rendit au fils et à la Mère de très-humbles actions de grâces pour un bienfait aussi considérable. Mais sa reconnaissance s'augmenta bien da-vantage, lorsque, trois ans après sa chute, étant restée seule dans l'église d'Arradon, le jour de la Fête-Dieu, pendant qu'on faisait la procession du Saint-Sacrement, elle de-manda à la sainte Vierge, et obtint d'elle sur-le-champ une pleine et parfaite guérison. Elle fut si touchée de cette nouvelle faveur, qu'elle eût voulu que tout le monde l'eût ai-dée à en bénir notre Seigneur et sa sainte Mère et ce ne fut que dans cette vue qu'elle 2
-27 -tout le reste du temps elle donnait ordre au ménage et s'occupait à quelque chose d'utile à la maison, sans être jamais oisive, malgré ses douleurs continuelles. Au bout d'environ un an et demi, elle se sentit fortement inspiré de demander à Dieu, par l'intercession de la sainte Vierge , la grâce de pouvoir marcher avec des béquilles sans pourtant rien perdre de ses douleurs. Pour l'obtenir, elle promit de jeûner tous les samedis, et de dire tous les jours, pendant une année, un chapelet pour le repos des âmes du purgatoire. Elle fut exaucée à la fête de la Nativité de la Irès-sainte Vierge, et rendit au fils et à la Mère de très-humbles actions de grâces pour un bienfait aussi considérable. Mais sa reconnaissance s'augmenta bien da-vantage, lorsque, trois ans après sa chute, étant restée seule dans l'église d'Arradon, le jour de la Fête-Dieu, pendant qu'on faisait la procession du Saint-Sacrement, elle de-manda à la sainte Vierge, et obtint d'elle sur-le-champ une pleine et parfaite guérison. Elle fut si touchée de cette nouvelle faveur, qu'elle eût voulu que tout le monde l'eût ai-dée à en bénir notre Seigneur et sa sainte Mère et ce ne fut que dans cette vue qu'elle 2
-27 -tout le reste du temps elle donnait ordre au ménage.et s'occupait à quelque chose d'utile à la maison, sans être jamais oisive, malgré ses douleurs continuelles.
-27 -tout le reste du temps elle donnait ordre au ménage et s'occupait à quelque chose d'utile à la maison, sans être jamais oisive, malgré ses douleurs continuelles.
-27 -tout le reste du temps elle donnait ordre au ménage.et s'occupait à quelque chose d'utile à la maison, sans être jamais oisive, malgré ses douleurs continuelles.
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196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tiret-meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputatioc faite,- de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de - poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habileté que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les, yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré-
196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tiret-meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputatioc faite,- de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de - poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habileté que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les, yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré-
196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tirer meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputation faite,@ de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de@@ poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habilité que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainsi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les@ yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré-
Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence.
Son talent couvrait ainsi les torts de sa négligence.
Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence.
Son talent couvrait ainsi les torts de sa négligence.
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66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à lajeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !. Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la@jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. @Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !.@@ Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!@@. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! @Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle@@. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse@! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. -Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui@! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête@! Il est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !... Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!... Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être@! -Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle... S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle.@@@
-Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle...
Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle.
-Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle...
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Ma chère Suzanne, d t lMivieille servante, v-eserait dangereux pour vous de sortir albs savez que les Prus-siens sont furieux contre dreou oncle.
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-14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates ! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ? Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre?
-14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates ! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ? @Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre?
-14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beaucoup de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates@! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse@? -Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre?
Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée.
Nous devons beaucoup de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée.
Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée.
Nous devons beaucoup de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée.
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444 ÉCLURCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit, parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs, dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais , s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi, et de se rendre, en passant, chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci, bien plus encore que M. Du -ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi, toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose, ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil, suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité, des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans, dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins, et par les démagogistes outrés , classe de patriotes-égarés par leur propre zèle, et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont, partout et de tout temps,
444 ÉCL@URCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit@, parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs@, dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais , s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi@, et de se rendre@, en passant@, chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci@, bien plus encore que M. Du -ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi@, toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre@, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose@, ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil@, suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité@, des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans@, dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins@, et par les démagogistes outrés , classe de patriotes-égarés par leur propre zèle@, et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont@, partout et de tout temps,
444 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit , parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs , dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais@, s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi , et de se rendre , en passant , chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci , bien plus encore que M. Du @ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi , toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre , par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose , ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil , suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité , des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans , dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins , et par les démagogistes outrés , classe de patriotes égarés par leur propre zèle , et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont , partout et de tout temps,
M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres.@
M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre , par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres.
M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres.
M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre , par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres.
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402 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Au couvent ! s'écria Sigismond comme réveillé par un coup de beffroi, au couvent? - Oui, monsieur le comte, au couvent et si vous pensez que celui de mademoiselle Pulchérie soit d'une règle trop relâchée et d'un accès trop facile, il vous sera aisé d'en trouver un qui vous offre plus de garanties. J'irai où vous voudrez, pourvu que je quitte cette maison. Clémence aurait pu parler longtemps sans que son mari l'interrompît. Son attention n'était plus à ce qu'elle disait. Un mot seul l'avait frappé, c'était le mot de couvent peu lui importaient les commentaires il les tirait de lui-même et à son point de vue exclusivement. Parler ainsi d'un couvent de gaieté de coeur, de propos délibéré 1 que se cachait-il sous un pareil langage ? Un piège, sans doute, une intrigue ourdie de longue main. Les murs d'un couvent ne sont pas si hauts qu'un amoureux ne puisse les franchir, et, sous ce voeu, en apparence innocent, se tramait quelque machination diabolique. D'ailleurs, un éclat pareil n'a jamais lieu sans qu'on en parle au dehors. L'hôtel Montréal serait donc, pour tout l'hiver, l'aliment de la médisance. Les bonnes âmes ar-rangeraient le fait à leur guise, et Dieu sait à quelles gloses il donnerait lieu. Non! non 1 le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières. Il n'avait de goût ni pour le scandale, ni pour le ridicule, et il saurait se préserver de l'un comme de l'autre sa femme resterait où elle était elle y resterait assujettie à une surveillance de plus en plus nécessaire. C'était le seul moyen décent de tout concilier, l'opinion du monde et la sé-curité domestique c'était le plus efficace également, et cet acte de révolte le prouvait bien. A tous ces titres il ne s'en départirait pas. Voilà quelles réflexions se pressaient dans l'esprit du comte et à quelles conclusions il était conduit. Clémence s'était levée et attendait sa réponse avec une tristesse mêlée de fierté il s'agissait d'un effort suprême, et elle y avait mis l'énergie d'une âme aux abois elle sentait que sa vie en dé-pendait. Cependant, Sigismond ne se prononçait pas il gar-dait un silence affecté, comme s'il eût voulu la prendre par lassitude. La jeune femme insista.
402 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Au couvent ! s'écria Sigismond comme réveillé par un coup de beffroi, au couvent@? - Oui, monsieur le comte, au couvent et si vous pensez que celui de mademoiselle Pulchérie soit d'une règle trop relâchée et d'un accès trop facile, il vous sera aisé d'en trouver un qui vous offre plus de garanties. J'irai où vous voudrez, pourvu que je quitte cette maison. Clémence aurait pu parler longtemps sans que son mari l'interrompît. Son attention n'était plus à ce qu'elle disait. Un mot seul l'avait frappé, c'était le mot de couvent peu lui importaient les commentaires il les tirait de lui-même et à son point de vue exclusivement. Parler ainsi d'un couvent de gaieté de coeur, de propos délibéré 1 que se cachait-il sous un pareil langage ? Un piège, sans doute, une intrigue ourdie de longue main. Les murs d'un couvent ne sont pas si hauts qu'un amoureux ne puisse les franchir, et, sous ce voeu, en apparence innocent, se tramait quelque machination diabolique. D'ailleurs, un éclat pareil n'a jamais lieu sans qu'on en parle au dehors. L'hôtel Montréal serait donc, pour tout l'hiver, l'aliment de la médisance. Les bonnes âmes ar-rangeraient le fait à leur guise, et Dieu sait à quelles gloses il donnerait lieu. Non@! non 1 le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières. Il n'avait de goût ni pour le scandale, ni pour le ridicule, et il saurait se préserver de l'un comme de l'autre sa femme resterait où elle était elle y resterait assujettie à une surveillance de plus en plus nécessaire. C'était le seul moyen décent de tout concilier, l'opinion du monde et la sé-curité domestique c'était le plus efficace également, et cet acte de révolte le prouvait bien. A tous ces titres il ne s'en départirait pas. Voilà quelles réflexions se pressaient dans l'esprit du comte et à quelles conclusions il était conduit. Clémence s'était levée et attendait sa réponse avec une tristesse mêlée de fierté il s'agissait d'un effort suprême, et elle y avait mis l'énergie d'une âme aux abois elle sentait que sa vie en dé-pendait. Cependant, Sigismond ne se prononçait pas il gar-dait un silence affecté, comme s'il eût voulu la prendre par lassitude. La jeune femme insista.
402 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Au couvent ! s'écria Sigismond comme réveillé par un coup de beffroi, au couvent ? -@Oui, monsieur le comte, au couvent et si vous pensez que celui de mademoiselle Pulchérie soit d'une règle trop relâchée et d'un accès trop facile, il vous sera aisé d'en trouver un qui vous offre plus de garanties. J'irai où vous voudrez, pourvu que je quitte cette maison. Clémence aurait pu parler longtemps sans que son mari l'interrompît. Son attention n'était plus à ce qu'elle disait. Un mot seul l'avait frappé, c'était le mot de couvent peu lui importaient les commentaires il les tirait de lui même et à son point de vue exclusivement. Parler ainsi d'un couvent de gaieté de coeur, de propos délibéré ! que se cachait-il sous un pareil langage ? Un piége, sans doute, une intrigue ourdie de longue main. Les murs d'un couvent ne sont pas si hauts qu'un amoureux ne puisse les franchir, et, sous ce voeu, en apparence innocent, se tramait quelque machination diabolique. D'ailleurs, un éclat pareil n'a jamais lieu sans qu'on en parle au dehors. L'hôtel Montréal serait donc, pour tout l'hiver, l'aliment de la médisance. Les bonnes âmes ar-rangeraient le fait à leur guise, et Dieu sait à quelles gloses il donnerait lieu. Non ! non ! le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières. Il n'avait de goût ni pour le scandale, ni pour le ridicule, et il saurait se préserver de l'un comme de l'autre sa femme resterait où elle était elle y resterait assujettie à une surveillance de plus en plus nécessaire. C'était le seul moyen décent de tout concilier, l'opinion du monde et la sé-curité domestique c'était le plus efficace également, et cet acte de révolte le prouvait bien. A tous ces titres il ne s'en départirait pas. Voilà quelles réflexions se pressaient dans l'esprit du comte et à quelles conclusions il était conduit. Clémence s'était levée et attendait sa réponse avec une tristesse mèlée de fierté il s'agissait d'un effort suprême, et elle y avait mis l'énergie d'une âme aux abois elle sentait que sa vie en dé-pendait. Cependant, Sigismond ne se prononçait pas il gar-dait un silence affecté, comme s'il eût voulu la prendre par lassitude. La jeune femme insista.
Non! non 1 le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières.@
Non ! non ! le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières.
Non! non 1 le comte ne pouvait vouloir ni souffrir rien de pareil il aspirait au repos de toutes les ma-nières.
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-59 -Remarque. - La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 40 Cystine. - Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. - Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. - Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation
-59 -Remarque. - La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 40 Cystine. - Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. - Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. - Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation
-59 -Remarque. -@La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 4° Cystine. -@Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. -@Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. -@Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation
- La guanine donne une réaction analogue.
-La guanine donne une réaction analogue.@
- La guanine donne une réaction analogue.
-La guanine donne une réaction analogue.
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-lL'eguanine donne une réaction analogue.
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CE qu'on PEUT VOIR DANS une ÎIue. 63 d'ombres au lien du rire franc et naïf qui s'échappait si vo-- lontiers de ses lèvres, on y voyait errer un souvenir mélan-colique et presque contraint. D'égal qu'il était, son caractère avait tourné au caprice tantôt elle parlait jusqu'à l'intempé-Tance, tantôt elle se renfermait dans un silence obstiné, comme si, repliée sur elle-même, elle eût écouté avec effroi les révélations de son coeur. Mais ce changement visible chez la jeune femme n'était rien auprès de celui qui survint dans la santé et dans l'état de son père. Depuis plusieurs années, le vieux comte luttait contre le poids de l'âge et un mal invétéré. Pour y résister si longtemps, il n'avait pas fallu moins que la solidité -de sa constitution, un régime rigoureusement suivi, la vie et l'air des champs, toujours si salutaires, les tendres attentions de eeux qui l'entouraient enfin l'absence de toute émotion trop vive. -Son existence était un de ces phénomènes qui étonnent l'art humain et attestent la puissance de la volonté. Il en avait la conscience il se sentait condamné, il comptait ses jours, presque ses heures. Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins. L'aventure de la plage précipita la crise ce fut la goutte d'eau dans un verre déjà plein. Le danger que Clémence avait couru n'était pas une de ces épreuves que le vieillard pût supporter impunément il en fut frappé dans les derniers ressorts de la vie. Dès ce jour il déclina avec rapidité, et bien des signes annoncèrent une séparation prochaine. La tête, qui était restée saine pendant que les autres organes s'altéraient, commença à recevoir quelques atteintes. La mé-moire faiblit, la sensibilité s'émoussa il y eut décadence dans les facultés comme dans les forces. Un sentiment seul semblait survivre à cette décomposition c'était l'amour de son enfant et le regret de la quitter. Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence. Si elle était près de lui, il ne la perdait pas de vue et semblait prendre intérêt à ses moindres mouvements. On eût dit qu'un secret instinct l'éclairait sur
CE qu'on PEUT VOIR DANS une ÎIue. 63 d'ombres au lien du rire franc et naïf qui s'échappait si vo-- lontiers de ses lèvres, on y voyait errer un souvenir mélan-colique et presque contraint. D'égal qu'il était, son caractère avait tourné au caprice tantôt elle parlait jusqu'à l'intempé-Tance, tantôt elle se renfermait dans un silence obstiné, comme si, repliée sur elle-même, elle eût écouté avec effroi les révélations de son coeur. Mais ce changement visible chez la jeune femme n'était rien auprès de celui qui survint dans la santé et dans l'état de son père. Depuis plusieurs années, le vieux comte luttait contre le poids de l'âge et un mal invétéré. Pour y résister si longtemps, il n'avait pas fallu moins que la solidité -de sa constitution, un régime rigoureusement suivi, la vie et l'air des champs, toujours si salutaires, les tendres attentions de eeux qui l'entouraient@ enfin l'absence de toute émotion trop vive. -Son existence était un de ces phénomènes qui étonnent l'art humain et attestent la puissance de la volonté. Il en avait la conscience il se sentait condamné, il comptait ses jours, presque ses heures. Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins. L'aventure de la plage précipita la crise ce fut la goutte d'eau dans un verre déjà plein. Le danger que Clémence avait couru n'était pas une de ces épreuves que le vieillard pût supporter impunément il en fut frappé dans les derniers ressorts de la vie. Dès ce jour il déclina avec rapidité, et bien des signes annoncèrent une séparation prochaine. La tête, qui était restée saine pendant que les autres organes s'altéraient, commença à recevoir quelques atteintes. La mé-moire faiblit, la sensibilité s'émoussa il y eut décadence dans les facultés comme dans les forces. Un sentiment seul semblait survivre à cette décomposition c'était l'amour de son enfant et le regret de la quitter. Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence. Si elle était près de lui, il ne la perdait pas de vue et semblait prendre intérêt à ses moindres mouvements. On eût dit qu'un secret instinct l'éclairait sur
CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE @RUE. 63 d'ombres au lieu du rire franc et naïf qui s'échappait si vo-@@lontiers de ses lèvres, on y voyait errer un souvenir mélan-colique et presque contraint. D'égal qu'il était, son caractère avait tourné au caprice tantôt elle parlait jusqu'à l'intempé-rance, tantôt elle se renfermait dans un silence obstiné, comme si, repliée sur elle-même, elle eût écouté avec effroi les révélations de son coeur. Mais ce changement visible chez la jeune femme n'était rien auprès de celui qui survint dans la santé et dans l'état de son père. Depuis plusieurs années, le vieux comte luttait contre le poids de l'âge et un mal invétéré. Pour y résister si longtemps, il n'avait pas fallu moins que la solidité @de sa constitution, un régime rigoureusement suivi, la vie et l'air des champs, toujours si salutaires, les tendres attentions de ceux qui l'entouraient, enfin l'absence de toute émotion trop vive. @Son existence était un de ces phénomènes qui étonnent l'art humain et attestent la puissance de la volonté. Il en avait la conscience il se sentait condamné, il comptait ses jours, presque ses heures. Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins. L'aventure de la plage précipita la crise ce fut la goutte d'eau dans un verre déjà plein. Le danger que Clémence avait couru n'était pas une de ces épreuves que le vieillard pût supporter impunément il en fut frappé dans les derniers ressorts de la vie. Dès ce jour il déclina avec rapidité, et bien des signes annoncèrent une séparation prochaine. La tête, qui était restée saine pendant que les autres organes s'altéraient, commença à recevoir quelques atteintes. La mé-moire faiblit, la sensibilité s'émoussa il y eut décadence dans les facultés comme dans les forces. Un sentiment seul semblait survivre à cette décomposition c'était l'amour de son enfant et le regret de la quitter. Plus d'une fois une larme furtive mouilla les paupières du vieillard quand il en-tendait la voix de Clémence. Si elle était près de lui, il ne la perdait pas de vue et semblait prendre intérêt à ses moindres mouvements. On eût dit qu'un secret instinct l'éclairait sur
Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins.
Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins.
Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins.
Et pourtant il avait tant de goût à la vie, il lui en coûtait tant de quitter sa fille avant que son sort ne fût assuré, qu'il avait réussi jusque-là à se maintenir au nombre des vivants, contre les lois ordinaires de la na-ture et malgré les arrêts unanimes des médecins.
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92 L'ART DE MAGNÉTISER J'avançai cependant que je pourrais probablement, tout en restant près de la porte du salon, attirer jusque-là Mme Cha-pelle. Elle m'en défia, et, tout en riant, elle saisit les bras du fauteuil sur lequel elle était assise, et dans une surexcitation nerveuse qui devait m'être favorable je me mis en devoir d'agir dès les premières passes, elle me demanda grâce. Son mari et les personnes présentes insistèrent pour que je con-tinuasse, bientôt elle glissa de dessus son fauteuil elle se retint au pied, mais elle l'entraîna, et roulant sur le tapis, tout en faisant des efforts pour s'arrêter, elle arriva ainsi au milieu du salon. - Je cessai, trouvant l'expérience concluante. Mme Chapelle n'était point endormie, ni même en somno-lence elle était tout éveillée et jouissant de toutes ses facultés cependant il lui avait été impossible de rester sur son siège elle avait fait des efforts d'autant plus grands que son amour-propre était en jeu, ne voulant point être maî-trisée par la puissance magnétique. Sommeil à distance Le sommeil à distance ne se produit que sur des personnes qui ont été magnétisées souvent. Il n'est pas nécessaire que le sujet soit prévenu qu'on va le magnétiser pour qu'une expérience de ce genre soit exacte, il faut au contraire que le sujet ignore complètement ce que l'on veut faire. A Rennes, M. Dufihol, recteur de l'académie, M. Rabus-seau, inspecteur, vinrent un jour avec plusieurs autres médecins à l'hôtel où j'étais logé. Après avoir causé beaucoup, M. Dufihol me pria de l'accompagner chez lui, me prévenant qu'une dame désirait causer avec moi. Je pris mon chapeau et je sortis avec M. Dufihol lorsque nous eûmes traversé la cour, nous entrâmes dans une des salles de l'hôtel, et M. Dufihol entama une conversation dont je ne voyais pas le but. Après un quart d'heure, il me dit - Vous avez prétendu pouvoir endormir votre sujet à
92 L'ART DE MAGNÉTISER J'avançai cependant que je pourrais probablement, tout en restant près de la porte du salon, attirer jusque-là Mme Cha-pelle. Elle m'en défia, et, tout en riant, elle saisit les bras du fauteuil sur lequel elle était assise, et dans une surexcitation nerveuse qui devait m'être favorable je me mis en devoir d'agir dès les premières passes, elle me demanda grâce. Son mari et les personnes présentes insistèrent pour que je con-tinuasse, bientôt elle glissa de dessus son fauteuil elle se retint au pied, mais elle l'entraîna, et roulant sur le tapis, tout en faisant des efforts pour s'arrêter, elle arriva ainsi au milieu du salon. - Je cessai, trouvant l'expérience concluante. Mme Chapelle n'était point endormie, ni même en somno-lence elle était tout éveillée et jouissant de toutes ses facultés cependant il lui avait été impossible de rester sur son siège elle avait fait des efforts d'autant plus grands que son amour-propre était en jeu, ne voulant point être maî-trisée par la puissance magnétique. Sommeil à distance Le sommeil à distance ne se produit que sur des personnes qui ont été magnétisées souvent. Il n'est pas nécessaire que le sujet soit prévenu qu'on va le magnétiser pour qu'une expérience de ce genre soit exacte, il faut au contraire que le sujet ignore complètement ce que l'on veut faire. A Rennes, M. Dufihol, recteur de l'académie, M. Rabus-seau, inspecteur, vinrent un jour avec plusieurs autres médecins à l'hôtel où j'étais logé. Après avoir causé beaucoup, M. Dufihol me pria de l'accompagner chez lui, me prévenant qu'une dame désirait causer avec moi. Je pris mon chapeau et je sortis avec M. Dufihol lorsque nous eûmes traversé la cour, nous entrâmes dans une des salles de l'hôtel, et M. Dufihol entama une conversation dont je ne voyais pas le but. Après un quart d'heure, il me dit - Vous avez prétendu pouvoir endormir votre sujet à
92 L'ART DE MAGNÉTISER J'avançai cependant que je pourrais probablement, tout en restant près de la porte du salon, attirer jusque-là Mme Cha-pelle. Elle m'en défia, et, tout en riant, elle saisit les bras du fauteuil sur lequel elle était assise, et dans une surexcitation nerveuse qui devait m'être favorable je me mis en devoir d'agir dès les premières passes, elle me demanda grâce. Son mari et les personnes présentes insistèrent pour que je con-tinuasse, bientôt elle glissa de dessus son fauteuil elle se retint au pied, mais elle l'entraina, et roulant sur le tapis, tout en faisant des efforts pour s'arrêter, elle arriva ainsi au milieu du salon. -@Je cessai, trouvant l'expérience concluante. Mme Chapelle n'était point endormie, ni même en somno-lence elle était tout éveillée et jouissant de toutes ses facultés cependant il lui avait été impossible de rester sur son siège elle avait fait des efforts d'autant plus grands que son amour-propre était en jeu, ne voulant point être maî-trisée par la puissance magnétique. Sommeil à distance Le sommeil à distance ne se produit que sur des personnes qui ont été magnétisées souvent. Il n'est pas nécessaire que le sujet soit prévenu qu'on va le magnétiser pour qu'une expérience de ce genre soit exacte, il faut au contraire que le sujet ignore complètement ce que l'on veut faire. A Rennes, M. Dufihol, recteur de l'académie, M. Rabus-seau, inspecteur, vinrent un jour avec plusieurs autres médecins à l'hôtel où j'étais logé. Après avoir causé beaucoup, M. Dufihol me pria de l'accompagner chez lui, me prévenant qu'une dame désirait causer avec moi. Je pris mon chapeau et je sortis avec M. Dufihol lorsque nous eûmes traversé la cour, nous entrâmes dans une des salles de l'hôtel, et M. Dufihol entama une conversation dont je ne voyais pas le but. Après un quart d'heure, il me dit -@Vous avez prétendu pouvoir endormir votre sujet à
- Je cessai, trouvant l'expérience concluante.
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PHÉNOMÈNES EXCEPTIONNELS 265 LAFONTAINE. 18 Ainsi on admet la fascination produite par certains oiseaux et certains reptiles tout le monde sait et croit que l'éper-vier, en planant au-dessus d'un autre oiseau, le tient paralysé à sa place, jusqu'au moment où il fond sur lui et s'en saisit. Personne n'ignore que la couleuvre, en regardant le crapaud fixement, l'attire à elle et qu'il vient, malgré lui, en sautant, jusque dans sa gueule elle exerce sur lui non seu-lement de la fascination, mais encore de l'attraction. On reconnaît à certains animaux là faculté de vivre plu-sieurs mois sans manger et sans qu'il y ait chez eux altéra-tion de la vie, telles sont les marmottes qui dorment six mois de l'année. On est convaincu qu'il existe des' poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et' qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote. J'en ai vu une à Londres, et j'en ai moi-même éprouvé les effets. A la galerie Adélaïde se trouvait exposée une magnifique torpille de près de cinq pieds etle vivait dans un bassin qu'on lui avait construit et qui était entouré de grillage, afin que personne ne pût y toucher on la nourrissait de petits poissons. Je demandai la permission de la toucher le directeur s'empressa de satisfaire à ma demande, car il m'avait reconnu 1 . Je fus introduit dans l'espèce de cabinet où la torpille se trouvait exposée, et je la pris d'une main près de la tête et de l'autre près de la queue à l'instant j'éprouvai une com-motion tellement forte, que je fus presque renversé. Cette 1 A Londres et dans toute l'Angleterre, tout le monde me reconnaissait. J'étais le seul qui portât la barbe, comme je la porte encore. Le Times, en rendant compte de ma première séance, avait rempli une colonne de ma barbe et de mon chétif personnage, et cet article avait été repro-duit par tous les journaux de province. Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Sleeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
PHÉNOMÈNES EXCEPTIONNELS 265 LAFONTAINE. 18 Ainsi on admet la fascination produite par certains oiseaux et certains reptiles tout le monde sait et croit que l'éper-vier, en planant au-dessus d'un autre oiseau, le tient paralysé à sa place, jusqu'au moment où il fond sur lui et s'en saisit. Personne n'ignore que la couleuvre, en regardant le crapaud fixement, l'attire à elle et qu'il vient, malgré lui, en sautant, jusque dans sa gueule elle exerce sur lui non seu-lement de la fascination, mais encore de l'attraction. On reconnaît à certains animaux là faculté de vivre plu-sieurs mois sans manger et sans qu'il y ait chez eux altéra-tion de la vie, telles sont les marmottes qui dorment six mois de l'année. On est convaincu qu'il existe des' poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et' qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote. J'en ai vu une à Londres, et j'en ai moi-même éprouvé les effets. A la galerie Adélaïde se trouvait exposée une magnifique torpille de près de cinq pieds etle vivait dans un bassin qu'on lui avait construit et qui était entouré de grillage, afin que personne ne pût y toucher on la nourrissait de petits poissons. Je demandai la permission de la toucher le directeur s'empressa de satisfaire à ma demande, car il m'avait reconnu 1 . Je fus introduit dans l'espèce de cabinet où la torpille se trouvait exposée, et je la pris d'une main près de la tête et de l'autre près de la queue à l'instant j'éprouvai une com-motion tellement forte, que je fus presque renversé. Cette 1 A Londres et dans toute l'Angleterre, tout le monde me reconnaissait. J'étais le seul qui portât la barbe, comme je la porte encore. Le Times, en rendant compte de ma première séance, avait rempli une colonne de ma barbe et de mon chétif personnage, et cet article avait été repro-duit par tous les journaux de province. Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Sleeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
PHÉNOMÈNES EXCEPTIONNELS 265 LAFONTAINE. 18 Ainsi on admet la fascination produite par certains oiseaux et certains reptiles tout le monde sait et croit que l'éper-vier, en planant au-dessus d'un autre oiseau, le tient paralysé à sa place, jusqu'au moment où il fond sur lui et s'en saisit. Personne n'ignore que la couleuvre, en regardant le crapaud fixement, l'attire à elle et qu'il vient, malgré lui, en sautant, jusque dans sa gueule elle exerce sur lui non seu-lement de la fascination, mais encore de l'attraction. On reconnaît à certains animaux la faculté de vivre plu-sieurs mois sans manger et sans qu'il y ait chez eux altéra-tion de la vie, telles sont les marmottes qui dorment six mois de l'année. On est convaincu qu'il existe des@ poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et@ qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote. J'en ai vu une à Londres, et j'en ai moi-même éprouvé les effets. A la galerie Adélaïde se trouvait exposée une magnifique torpille de près de cinq pieds elle vivait dans un bassin qu'on lui avait construit et qui était entouré de grillage, afin que personne ne pût y toucher on la nourrissait de petits poissons. Je demandai la permission de la toucher le directeur s'empressa de satisfaire à ma demande, car il m'avait reconnu 1 . Je fus introduit dans l'espèce de cabinet où la torpille se trouvait exposée, et je la pris d'une main près de la tête et de l'autre près de la queue à l'instant j'éprouvai une com-motion tellement forte, que je fus presque renversé. Cette 1 A Londres et dans toute l'Angleterre, tout le monde me reconnaissait. J'étais le seul qui portât la barbe, comme je la porte encore. Le Times, en rendant compte de ma première séance, avait rempli une colonne de ma barbe et de mon chétif personnage, et cet article avait été repro-duit par tous les journaux de province. Aussi, dans les rues, bien des femmes se cachaient la figure en m'apercevant, d'autres se retournaient, et cela afin de ne pas être endormies par moi il y en avait quelques-unes qui me riaient franchement au nez celles-ci se moquaient de moi, et n'avaient pas peur du Steeper, c'est ainsi qu'on me nommait.
On est convaincu qu'il existe des' poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et' qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote.
On est convaincu qu'il existe des poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote.@@
On est convaincu qu'il existe des' poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et' qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote.
On est convaincu qu'il existe des poissons qui possèdent une certaine quantité de fluide électrique, et qui ont la faculté de l'émettre au dehors, telles que la torpille et la gymnote.
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-96-gouvernement de la paroisse de Somme-Vesle, à la sollicitude et au zèle de M. Musart nous ai-mons à le publier. 1 Ce qu'il y a déplus remarquable encore, c'est qu'on trouve bien des personnes qui dans leurs prières s'adressent à lui, comme on ferait à un saint déjà canonisé par la voix du chef de l'É-glise. Plusieurs ont déclaré qu'ayant eu recours à son crédit, dans le ciel, ils avaient été exaucés. De même des malades ont obtenu leur guéri-son des mondains, des pécheurs ont obtenu leur conversion, après s'être recommandés à ses prières. Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a habitée, une personne toute livrée à la fougue des passions du jeune âge, qui en lisant sa Vie, s'est trouvée tout à coup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger de vie, et s'est aussitôt donnée toute a Dieu. Mais appuyons ce que nous avons dit sur des faits plus détaillés. 1° Quelques jours avant son glorieux martyre, M. Musart annonça positivement à M. Baty qu'il échapperait à la mort. La chose semblait être doublement impossible car, en premier lieu, la cause de M. Baty étant absolument la même que celle de M. Musarty la condamnation de 1 Puissent-ils avoir transmis ce précieux héritage à leurs descendants!
-96-gouvernement de la paroisse de Somme-Vesle, à la sollicitude et au zèle de M. Musart nous ai-mons à le publier. 1 Ce qu'il y a déplus remarquable encore, c'est qu'on trouve bien des personnes qui dans leurs prières s'adressent à lui, comme on ferait à un saint déjà canonisé par la voix du chef de l'É-glise. Plusieurs ont déclaré qu'ayant eu recours à son crédit, dans le ciel, ils avaient été exaucés. De même des malades ont obtenu leur guéri-son des mondains, des pécheurs ont obtenu leur conversion, après s'être recommandés à ses prières. Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a habitée, une personne toute livrée à la fougue des passions du jeune âge, qui en lisant sa Vie, s'est trouvée tout à coup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger de vie, et s'est aussitôt donnée toute a Dieu. Mais appuyons ce que nous avons dit sur des faits plus détaillés. 1° Quelques jours avant son glorieux martyre, M. Musart annonça positivement à M. Baty qu'il échapperait à la mort. La chose semblait être doublement impossible car, en premier lieu, la cause de M. Baty étant absolument la même que celle de M. Musarty la condamnation de 1 Puissent-ils avoir transmis ce précieux héritage à leurs descendants!
-96-gouvernement de la paroisse de Somme-Vesle, à la sollicitude et au zèle de M. Musart nous ai-mons à le publier. 1 Ce qu'il y a déplus remarquable encore, c'est qu'on trouve bien des personnes qui dans leurs prières s'adressent à lui, comme on ferait à un saint déjà canonisé par la voix du chef de l'É-glise. Plusieurs ont déclaré qu'ayant eu recours à son crédit, dans le ciel, ils avaient été exaucés. De même des malades ont obtenu leur guéri-son des mondains, des pécheurs ont obtenu leur conversion, après s'être recommandés à ses prières. Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a habitée, une personne toute livrée à la fougue des passions du jeune âge, qui en lisant sa Vie, s'est trouvée tout à coup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger de vie, et s'est aussitôt donnée toute a Dieu. Mais appuyons ce que nous avons dit sur des faits plus détaillés. 1° Quelques jours avant son glorieux martyre, M. Musart annonça positivement à M. Baty qu'il échapperait à la mort. La chose semblait être doublement impossible car, en premier lieu, la cause de M. Baty étant absolument la même que celle de M. Musart, la condamnation de 1 Puissent-ils avoir transmis ce précieux héritage à leurs descendants!
Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a habitée, une personne toute livrée à la fougue des passions du jeune âge, qui en lisant sa Vie, s'est trouvée tout à coup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger de vie, et s'est aussitôt donnée toute a Dieu.
Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a habitée, une personne toute livrée à la fougue des passions du jeune âge, qui en lisant sa Vie, s'est trouvée tout à coup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger de vie, et s'est aussitôt donnée toute a Dieu.
Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a habitée, une personne toute livrée à la fougue des passions du jeune âge, qui en lisant sa Vie, s'est trouvée tout à coup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger de vie, et s'est aussitôt donnée toute a Dieu.
Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a habitée, une personne toute livrée à la fougue des passions du jeune âge, qui en lisant sa Vie, s'est trouvée tout à coup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger de vie, et s'est aussitôt donnée toute a Dieu.
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Enfin l'on connaît entre autres, dans la contrée qu'il a haditée,qund - monn toute livrée la fougue des passions du jeune eps qui en lasunt sa Vpe,ss'est trouvée tout à adup attendrie jusqu'aux larmes, a formé la résolution de chan-ger ae vie, et s'est tbssièhtndonnée toute a Dieu.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 181 11 - Ce qu'il vous plaira, pourvu que vous n'y alliez pas par quatre chemins. J'aime les gens ronds et je les mets à l'aise. Rien ne sert de se cacher derrière le doigt. Tenez, voulez-vpus que j'aille droit au fait? Oui. Eh bien ! vous avez du tintoin. - Qu'entendez-vous par là? - Du tintoin. Le mot est clair il appartient à un vocabu-laire connu. Etce tintoin, mon garçon, c'est de ne pouvoir aller de ce pas chez la voisine d'en face. Vous voyez que je parle carrément. - Quelle supposition ! - Je ne suppose rien, grand homme, je vois ce qui est, je lis dans votre âme comme si elle était de cristal. Pour être votre inférieur sur le Digeste, je n'en suis pas moins votre maître dans l'art d'étudier les physionomies. Or, voici ce que me dit la vôtre, depuis cinq ou six heures que je la tiens en arrêt. Ce matin, avant de quitter le quartier pour aller cueillir les palmes d'un diplôme, vous avez dit à l'objet de vos voeux Mon cher amour ou tout autre petit nom que vous vou-drez, le détail est indifférent , ma toute belle, ma reine,, mon trésor on peut varier indéfiniment J'expression ,ije vais courir la grande chance. Alea jacta est, traduction libre le sort en est jeté. Je vais me trouver en face de huit ou dix gaillards, à qui la nature et le gouvernement ont conféré le droit de dis-tribuer des brevets d'éloquence. Suivant qu'ils seront en bonne ou en mauvaise humeur, qu'ils auront bien ou mal dormi la nuit d'avant, bien ou mal digéré, pris leurs bonnes ou leurs mauvaises lunettes, j'aurai mon parchemin ou je ne l'aurai pas. Si je ne l'ai pas, j'irai ensevelir ma douleur dans la profondeur des forêts environnantes et décocherai mes plaintes à tous les échos de la banlieue. La solitude est l'a-sile naturel des grands désappointements on se console des-injustices de l'homme en se réfugiant dans les bras de la nature. Mais si je l'ai, si j'obtiens mon affaire, si je dompte cet aréopage quinteux, si je me tire cette épine du pied et triomphe sur toute la ligne des robes noires, oh ! alors, ma divine, je tiens à ce que vous en ayez la primeur. Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 181 11 - Ce qu'il vous plaira, pourvu que vous n'y alliez pas par quatre chemins. J'aime les gens ronds et je les mets à l'aise. Rien ne sert de se cacher derrière le doigt. Tenez, voulez-vpus que j'aille droit au fait@? Oui. Eh bien ! vous avez du tintoin. - Qu'entendez-vous par là@? - Du tintoin. Le mot est clair il appartient à un vocabu-laire connu. Et@ce tintoin, mon garçon, c'est de ne pouvoir aller de ce pas chez la voisine d'en face. Vous voyez que je parle carrément. - Quelle supposition ! - Je ne suppose rien, grand homme, je vois ce qui est, je lis dans votre âme comme si elle était de cristal. Pour être votre inférieur sur le Digeste, je n'en suis pas moins votre maître dans l'art d'étudier les physionomies. Or, voici ce que me dit la vôtre, depuis cinq ou six heures que je la tiens en arrêt. Ce matin, avant de quitter le quartier pour aller cueillir les palmes d'un diplôme, vous avez dit à l'objet de vos voeux Mon cher amour ou tout autre petit nom que vous vou-drez, le détail est indifférent , ma toute belle, ma reine,, mon trésor on peut varier indéfiniment J'expression ,ije vais courir la grande chance. Alea jacta est, traduction libre le sort en est jeté. Je vais me trouver en face de huit ou dix gaillards, à qui la nature et le gouvernement ont conféré le droit de dis-tribuer des brevets d'éloquence. Suivant qu'ils seront en bonne ou en mauvaise humeur, qu'ils auront bien ou mal dormi la nuit d'avant, bien ou mal digéré, pris leurs bonnes ou leurs mauvaises lunettes, j'aurai mon parchemin ou je ne l'aurai pas. Si je ne l'ai pas, j'irai ensevelir ma douleur dans la profondeur des forêts environnantes et décocherai mes plaintes à tous les échos de la banlieue. La solitude est l'a-sile naturel des grands désappointements on se console des-injustices de l'homme en se réfugiant dans les bras de la nature. Mais si je l'ai, si j'obtiens mon affaire, si je dompte cet aréopage quinteux, si je me tire cette épine du pied et triomphe sur toute la ligne des robes noires, oh ! alors, ma divine, je tiens à ce que vous en ayez la primeur. Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 18@@@1 -@Ce qu'il vous plaira, pourvu que vous n'y alliez pas par quatre chemins. J'aime les gens ronds et je les mets à l'aise. Rien ne sert de se cacher derrière le doigt. Tenez, voulez-vous que j'aille droit au fait ? Oui. Eh bien ! vous avez du tintoin. -@Qu'entendez-vous par là ? -@Du tintoin. Le mot est clair il appartient à un vocabu-laire connu. Et ce tintoin, mon garçon, c'est de ne pouvoir aller de ce pas chez la voisine d'en face. Vous voyez que je parle carrément. -@Quelle supposition ! -@Je ne suppose rien, grand homme, je vois ce qui est, je lis dans votre âme comme si elle était de cristal. Pour être votre inférieur sur le Digeste, je n'en suis pas moins votre maître dans l'art d'étudier les physionomies. Or, voici ce que me dit la vôtre, depuis cinq ou six heures que je la tiens en arrêt. Ce matin, avant de quitter le quartier pour aller cueillir les palmes d'un diplôme, vous avez dit à l'objet de vos voeux Mon cher amour ou tout autre petit nom que vous vou-drez, le détail est indifférent , ma toute belle, ma reine@, mon trésor on peut varier indéfiniment l'expression , je vais courir la grande chance. Alea jacta est, traduction libre le sort en est jeté. Je vais me trouver en face de huit ou dix gaillards, à qui la nature et le gouvernement ont conféré le droit de dis-tribuer des brevets d'éloquence. Suivant qu'ils seront en bonne ou en mauvaise humeur, qu'ils auront bien ou mal dormi la nuit d'avant, bien ou mal digéré, pris leurs bonnes ou leurs mauvaises lunettes, j'aurai mon parchemin ou je ne l'aurai pas. Si je ne l'ai pas, j'irai ensevelir ma douleur dans la profondeur des forêts environnantes et décocherai mes plaintes à tous les échos de la banlieue. La solitude est l'a-sile naturel des grands désappointements on se console des injustices de l'homme en se réfugiant dans les bras de la nature. Mais si je l'ai, si j'obtiens mon affaire, si je dompte cet aréopage quinteux, si je me tire cette épine du pied et triomphe sur toute la ligne des robes noires, oh ! alors, ma divine, je tiens à ce que vous en ayez la primeur. Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
Sitôt nommé, sitôt parti la licence me prêtera ses ailes et je vo-lerai près de vous au lieu d'un bachelier, vous aurez à vos pieds un avocat, c'est-à-dire un être qui peut désormais por-
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68 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE Armand-Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu,, na-quit à Paris le 26 septembre 1787. Il entra fort jeune au collège du Plessis, fondation du cardinal de Riche-lieu, et il y fit de brillantes études. Après les-avoir, ter-minées, il parcourut les-divers pays dont il voulait ap-prendre la langue, et ce fut ainsi qu'il acquit, en quelques années, une connaissance approfondie des lan-gues allemande, anglaise, italienne.et russe. A son retour, le roi le nomma son premier gentilhomme. On était en l789. Le 5 octobre, le peuple de Paris s'é-lait porté sur Versailles. Le jeune duc l'apprend aussi-tôt il veut instruire le roi du danger qui le menace il court, traverse sans s'arrêter les groupes nombreux qui sillonnent la route, et, heureux d'échapper à tout dan-ger, il est le premier qui porte à la cour l'affligeante nouvelle. Le roi lui laissa la liberté de quitter la France, et Richelieu se rendit à Vienne, où l'empereur Joseph II le reçut avec bienveillance. A la mort de ce prince, il passa en Russie, où régnait Catherine. Là, commandait avec éclat, dans les armées russes, un Français, le comte Roger de Damas.. Le prince de Ligne a fait de ce jeune seigneur un portrait si admirable d'esprit, que je ne puis le passer sous silence. J'ai vu un phénomène, un joli phéno-mène, un Français de trois siècles. Il a la chevalerie de l'un, là grâce de l'autre et la gaieté de celui-ci. François Ier, le grand Condé et le maréchal de Saxe ce auraient Voulu avoir un fils comme lui. Il est étourdi
68 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE Armand-Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu,, na-quit à Paris le 26 septembre 1787. Il entra fort jeune au collège du Plessis, fondation du cardinal de Riche-lieu, et il y fit de brillantes études. Après les-avoir, ter-minées, il parcourut les-divers pays dont il voulait ap-prendre la langue, et ce fut ainsi qu'il acquit, en quelques années, une connaissance approfondie des lan-gues allemande, anglaise, italienne.et russe. A son retour, le roi le nomma son premier gentilhomme. On était en l789. Le 5 octobre, le peuple de Paris s'é-lait porté sur Versailles. Le jeune duc l'apprend aussi-tôt il veut instruire le roi du danger qui le menace il court, traverse sans s'arrêter les groupes nombreux qui sillonnent la route, et, heureux d'échapper à tout dan-ger, il est le premier qui porte à la cour l'affligeante nouvelle. Le roi lui laissa la liberté de quitter la France, et Richelieu se rendit à Vienne, où l'empereur Joseph II le reçut avec bienveillance. A la mort de ce prince, il passa en Russie, où régnait Catherine. Là, commandait avec éclat, dans les armées russes, un Français, le comte Roger de Damas.. Le prince de Ligne a fait de ce jeune seigneur un portrait si admirable d'esprit, que je ne puis le passer sous silence. J'ai vu un phénomène, un joli phéno-@mène, un Français de trois siècles. Il a la chevalerie de l'un, là grâce de l'autre et la gaieté de celui-ci. François Ier, le grand Condé et le maréchal de Saxe ce auraient Voulu avoir un fils comme lui. Il est étourdi
68 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE Armand-Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu,@ na-quit à Paris le 26 septembre 1767. Il entra fort jeune au collège du Plessis, fondation du cardinal de Riche-lieu, et il y fit de brillantes études. Après les-avoir, ter-minées, il parcourut les-divers pays dont il voulait ap-prendre la langue, et ce fut ainsi qu'il acquit, en quelques années, une connaissance approfondie des lan-gues allemande, anglaise, italienne et russe. A son retour, le roi le nomma son premier gentilhomme. On était en l789. Le 5 octobre, le peuple de Paris s'é-tait porté sur Versailles. Le jeune duc l'apprend aussi-tôt il veut instruire le roi du danger qui le menace il court, traverse sans s'arrêter les groupes nombreux qui sillonnent la route, et, heureux d'échapper à tout dan-ger, il est le premier qui porte à la cour l'affligeante nouvelle. Le roi lui laissa la liberté de quitter la France, et Richelieu se rendit à Vienne, où l'empereur Joseph II le reçut avec bienveillance. A la mort de ce prince, il passa en Russie, où régnait Catherine. Là, commandait avec éclat, dans les armées russes, un Français, le comte Roger de Damas.. Le prince de Ligne a fait de ce jeune seigneur un portrait si admirable d'esprit, que je ne puis le passer sous silence. J'ai vu un phénomène, un joli phéno- mène, un Français de trois siècles. Il a la chevalerie de l'un, là grâce de l'autre et la gaieté de celui-ci. François Ier, le grand Condé et le maréchal de Sax@@@e auraient voulu avoir un fils comme lui. Il est étourdi
68 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE Armand-Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu,, na-quit à Paris le 26 septembre 1787.
68 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE Armand-Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu, na-quit à Paris le 26 septembre 1767.@
68 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE Armand-Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu,, na-quit à Paris le 26 septembre 1787.
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23 plus loin dès difficultés en tous genres et sans cesse re-haissantes les découragent, et, pour comble de disgrâcej la présence dés Jos 1 les. remplit tellement dé frayeur que le fils du roi et un nègre , voyant que PALISOT ÉE BEAUVOIS persistait à pénétrer plus avant, se jetèrent dans le fleuve voisin et disparurent sur la rive fangeuse, s'ex-posant ainsi à un danger réel, la rencontre d'un croco-dile ou d'un serpent-géant, pour en éviter un imaginaire. Pendant deux jours entiers, il fît de vains efforts pour vaincre là résistance qu'on lui opposait les menaces ni lés promesses ne peuvent plus décider personne à obéir est après être arrivé à plus de 150 myriamètres 3oo lieues de la côte , dans des lieux où jamais Européen n'avait pénétré avant lai il voit ses projets déçus le désespoir s'empare de son ame , mais semblable au nocher qui lutté inutilement contre la tempêté mugis-sante, il cède à la vague qui le Couvre, qui l'entraîne. I On appelle ainsi des hordes de bandits plus' ou moins nombreuses qui vivent dans L'intérieur de la Gui-née, se mettent eh embuscade , soit dans des buissons très-touffus sur les bords des chemins , soit dans les criques, le' long des rivières. Là, les Jos attendent patiemment leur proie, et fondent sur elle, lorsqu'ils se jugent les plus, forts. Quand ces voleurs n'ont point fait de captures, et qu'ils sont pressés par la faim ou qu'ils craignent des re-proches de leurs chefs, ils se rendent la nuit au village-le plus voisin, y mettent le feu, s'emparent des habitans qu'ils peuvent attraper dans leur fuite, et les conduisent au dépôt général, d'où lis sont expédiés pour des comp-toirs lointains, où on les vend avec sécurité ,. ne pouvant être reconnus. Les Jos ont des correspondances régulières qui dejouent tautes les mesures prises contre eux.
23 plus loin dès difficultés en tous genres et sans cesse re-haissantes les découragent, et, pour comble de disgrâcej la présence dés Jos 1 les. remplit tellement dé frayeur que le fils du roi et un nègre , voyant que PALISOT ÉE BEAUVOIS persistait à pénétrer plus avant, se jetèrent dans le fleuve voisin et disparurent sur la rive fangeuse, s'ex-posant ainsi à un danger réel, la rencontre d'un croco-dile ou d'un serpent-géant, pour en éviter un imaginaire. Pendant deux jours entiers, il fît de vains efforts pour vaincre là résistance qu'on lui opposait les menaces ni lés promesses ne peuvent plus décider personne à obéir est après être arrivé à plus de 150 myriamètres 3oo lieues de la côte , dans des lieux où jamais Européen n'avait pénétré avant lai il voit ses projets déçus le désespoir s'empare de son ame , mais semblable au nocher qui lutté inutilement contre la tempêté mugis-sante, il cède à la vague qui le Couvre, qui l'entraîne. I On appelle ainsi des hordes de bandits plus' ou moins nombreuses qui vivent dans L'intérieur de la Gui-née, se mettent eh embuscade , soit dans des buissons très-touffus sur les bords des chemins , soit dans les criques, le' long des rivières. Là, les Jos attendent patiemment leur proie, et fondent sur elle, lorsqu'ils se jugent les plus, forts. Quand ces voleurs n'ont point fait de captures, et qu'ils sont pressés par la faim ou qu'ils craignent des re-proches de leurs chefs, ils se rendent la nuit au village-le plus voisin, y mettent le feu, s'emparent des habitans qu'ils peuvent attraper dans leur fuite, et les conduisent au dépôt général, d'où lis sont expédiés pour des comp-toirs lointains, où on les vend avec sécurité ,. ne pouvant être reconnus. Les Jos ont des correspondances régulières qui dejouent tautes les mesures prises contre eux.
23 plus loin des difficultés en tous genres et sans cesse re-naissantes les découragent, et, pour comble de disgrâce@ la présence des Jos 1 les. remplit tellement de frayeur que le fils du roi et un nègre , voyant que PALISOT DE BEAUVOIS persistait à pénétrer plus avant, se jetèrent dans le fleuve voisin et disparurent sur la rive fangeuse, s'ex-posant ainsi à un danger réel, la rencontre d'un croco-dile ou d'un serpent-géant, pour en éviter un imaginaire. Pendant deux jours entiers, il fît de vains efforts pour vaincre la résistance qu'on lui opposait les menaces ni les promesses ne peuvent plus décider personne à obéir e@t après être arrivé à plus de 150 myriamètres 3oo lieues de la côte , dans des lieux où jamais Européen n'avait pénétré avant lui il voit ses projets déçus le désespoir s'empare de son ame , mais semblable au nocher qui lutté inutilement contre la tempête mugis-sante, il cède à la vague qui le couvre, qui l'entraîne. I On appelle ainsi des hordes de bandits plus@ ou moins nombreuses qui vivent dans l'intérieur de la Gui-née, se mettent en embuscade , soit dans des buissons très-touffus sur les bords des chemins , soit dans les criques, le' long des rivières. Là, les Jos attendent patiemment leur proie, et fondent sur elle, lorsqu'ils se jugent les plus, forts. Quand ces voleurs n'ont point fait de captures, et qu'ils sont pressés par la faim ou qu'ils craignent des re-proches de leurs chefs, ils se rendent la nuit au village-le plus voisin, y mettent le feu, s'emparent des habitans qu'ils peuvent attraper dans leur fuite, et les conduisent au dépôt général, d'où ils sont expédiés pour des comp-toirs lointains, où on les vend avec sécurité ,. ne pouvant être reconnus. Les Jos ont des correspondances régulières qui dejouent tautes les mesures prises contre eux.
ne pouvant être reconnus.
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73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHEU, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures.
73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHE@U, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-@@@@dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures.
73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état de les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHELI, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU@VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supère devenant une capsule unilo-culaire, se déchirant circulairement à sa base, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len- 73 dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1@1 septembre 1815, et accompagnés de figures.
PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées.
PALISOT DE BEAUVOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supère devenant une capsule unilo-culaire, se déchirant circulairement à sa base, et contenant de une à quatre semences striées.@
PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées.
PALISOT DE BEAUVOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supère devenant une capsule unilo-culaire, se déchirant circulairement à sa base, et contenant de une à quatre semences striées.
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PALISOT DE BEAU VOIS en a ueipremier pmcu llli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses érsodel de végétation , et a reconnu uoeula fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines su sesmontrent otnse déployent oucctrssvnm n, à t'ee unique, à ovaire supëre de rnaom une c p uli uniio-culaire, se déchirant circulairement à so,hase, et contenant de use5uiquatre semences striées.
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30 sciences et des arts du Cap-Français, de l'Assemblée pro-vinciale du Nord et de la deuxième Assemblée coloniale J enfin, élu conseiller au Conseil supérieur du Gap, il se fit également distinguer par ses travaux, par son intégrité par son patriotisme comme savant et comme administra-' teur. Les secousses politiques dont la Colonie a été le théâtre du moment que la révolution française y fut connue, mirent de grands obstacles aux études favorites de PALISOT DE BEAU VOIS. Obligé de prendre part à la guerre terrible des blancs et des noirs , il se prononça contre l'affran-chissement de ceux-ci il publia même, en 1790, un écrit dans lequel, tout en s'élevant contre la traite querepoùs-sent également la raison, la prudence, la justice éter-nelle et même la politique, il improuve son abolition comme intempestive. Il en accuse les Anglais qui, voyant arec peine le haut degré de splendeur et de prospérité dés colonies, veulent arracher à la France, à l'Espagne et au Portugal, les moyens de les conserver s'emparer du monopole général de leurs denrées , et s'établir en maîtres sur les côtes de l'Afrique, comme ils l'ont fait sur lés-plages de l'Inde il en accuse WILBERFORCE qui, le premier, en 1788, se constitua l'appui des noirs il en accuse ceux qui, oubliant les plus chers intérêts dé la patrie, consentent aux plans des Anglais-, ses plus cruels ennemis et ne voyent pas qu'ils abusent des principes sacrés delà philantropie, non pas, comme les s 1 . pour défendre les droits de l'opprimé, mais peur détruire les revenus delà-France. Il consent bien à ce que là traite soit prohibée, mais il veut qu'elle le soit partiellement 1 Ils ont les premiers , en 1792 décrété l'abolition de la traite.
30 sciences et des arts du Cap-Français, de l'Assemblée pro-vinciale du Nord et de la deuxième Assemblée coloniale J enfin, élu conseiller au Conseil supérieur du Gap, il se fit également distinguer par ses travaux, par son intégrité@@ par son patriotisme comme savant et comme administra-' teur. Les secousses politiques dont la Colonie a été le théâtre du moment que la révolution française y fut connue, mirent de grands obstacles aux études favorites de PALISOT DE BEAU VOIS. Obligé de prendre part à la guerre terrible des blancs et des noirs , il se prononça contre l'affran-chissement de ceux-ci il publia même, en 1790, un écrit dans lequel, tout en s'élevant contre la traite que@repoùs-sent également la raison, la prudence, la justice éter-nelle et même la politique, il improuve son abolition comme intempestive. Il en accuse les Anglais qui, voyant arec peine le haut degré de splendeur et de prospérité dés colonies, veulent arracher à la France, à l'Espagne et au Portugal, les moyens de les conserver s'emparer du monopole général de leurs denrées , et s'établir en maîtres sur les côtes de l'Afrique, comme ils l'ont fait sur lés-plages de l'Inde il en accuse WILBERFORCE qui, le premier, en 1788, se constitua l'appui des noirs il en accuse ceux qui, oubliant les plus chers intérêts dé la patrie, consentent aux plans des Anglais-, ses plus cruels ennemis et ne voyent pas qu'ils abusent des principes sacrés de@là philantropie, non pas, comme les @@@@@s 1 . pour défendre les droits de l'opprimé, mais peur détruire les revenus de@là-France. Il consent bien à ce que là traite soit prohibée, mais il veut qu'elle le soit partiellement @@@1 Ils ont les premiers , en 1792 décrété l'abolition de la traite.
30 sciences et des arts du Cap-Français, de l'Assemblée pro-vinciale du Nord et de la deuxième Assemblée coloniale@@ enfin, élu conseiller au Conseil supérieur du Cap, il se fit également distinguer par ses travaux, par son intégrité , par son patriotisme comme savant et comme administra-' teur. Les secousses politiques dont la Colonie a été le théâtre du moment que la révolution française y fut connue, mirent de grands obstacles aux études favorites de PALISOT DE BEAU@VOIS. Obligé de prendre part à la guerre terrible des blancs et des noirs , il se prononça contre l'affran-chissement de ceux-ci il publia même, en 1790, un écrit dans lequel, tout en s'élevant contre la traite que repoùs-sent également la raison, la prudence, la justice éter-nelle et même la politique, il improuve son abolition comme intempestive. Il en accuse les Anglais qui, voyant avec peine le haut degré de splendeur et de prospérité des colonies, veulent arracher à la France, à l'Espagne et au Portugal, les moyens de les conserver s'emparer du monopole général de leurs denrées , et s'établir en maîtres sur les côtes de l'Afrique, comme ils l'ont fait sur les-plages de l'Inde il en accuse WILBERFORCE qui, le premier, en 1788, se constitua l'appui des noirs il en accuse ceux qui, oubliant les plus chers intérêts dé la patrie, consentent aux plans des Anglais-, ses plus cruels ennemis et ne voyent pas qu'ils abusent des principes sacrés de la philantropie, non pas, comme les Danois 1 . pour défendre les droits de l'opprimé, mais peur détruire les revenus de la France. Il consent bien à ce que là traite soit prohibée, mais il veut qu'elle le soit partiellement 30 1 Ils ont les premiers , en 1792 décrété l'abolition de la traite.
Il en accuse les Anglais qui, voyant arec peine le haut degré de splendeur et de prospérité dés colonies, veulent arracher à la France, à l'Espagne et au Portugal, les moyens de les conserver s'emparer du monopole général de leurs denrées , et s'établir en maîtres sur les côtes de l'Afrique, comme ils l'ont fait sur lés-plages de l'Inde il en accuse WILBERFORCE qui, le premier, en 1788, se constitua l'appui des noirs il en accuse ceux qui, oubliant les plus chers intérêts dé la patrie, consentent aux plans des Anglais-, ses plus cruels ennemis et ne voyent pas qu'ils abusent des principes sacrés delà philantropie, non pas, comme les s 1 .@@@@@@
Il en accuse les Anglais qui, voyant avec peine le haut degré de splendeur et de prospérité des colonies, veulent arracher à la France, à l'Espagne et au Portugal, les moyens de les conserver s'emparer du monopole général de leurs denrées , et s'établir en maîtres sur les côtes de l'Afrique, comme ils l'ont fait sur les-plages de l'Inde il en accuse WILBERFORCE qui, le premier, en 1788, se constitua l'appui des noirs il en accuse ceux qui, oubliant les plus chers intérêts dé la patrie, consentent aux plans des Anglais-, ses plus cruels ennemis et ne voyent pas qu'ils abusent des principes sacrés de la philantropie, non pas, comme les Danois 1 .
Il en accuse les Anglais qui, voyant arec peine le haut degré de splendeur et de prospérité dés colonies, veulent arracher à la France, à l'Espagne et au Portugal, les moyens de les conserver s'emparer du monopole général de leurs denrées , et s'établir en maîtres sur les côtes de l'Afrique, comme ils l'ont fait sur lés-plages de l'Inde il en accuse WILBERFORCE qui, le premier, en 1788, se constitua l'appui des noirs il en accuse ceux qui, oubliant les plus chers intérêts dé la patrie, consentent aux plans des Anglais-, ses plus cruels ennemis et ne voyent pas qu'ils abusent des principes sacrés delà philantropie, non pas, comme les s 1 .
Il en accuse les Anglais qui, voyant avec peine le haut degré de splendeur et de prospérité des colonies, veulent arracher à la France, à l'Espagne et au Portugal, les moyens de les conserver s'emparer du monopole général de leurs denrées , et s'établir en maîtres sur les côtes de l'Afrique, comme ils l'ont fait sur les-plages de l'Inde il en accuse WILBERFORCE qui, le premier, en 1788, se constitua l'appui des noirs il en accuse ceux qui, oubliant les plus chers intérêts dé la patrie, consentent aux plans des Anglais-, ses plus cruels ennemis et ne voyent pas qu'ils abusent des principes sacrés de la philantropie, non pas, comme les Danois 1 .
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CE qu'on PEUT VOIR DANS une RUE. 219 ques semaines, et c'était bien lé moins qu'il fit ce sacrifice au premier et au plus strict de ses devoirs. Hélas ! le sacrifice était plus grand qu'il ne le croyait lui-même, et, s'il en eût compris l'étendue, peut-être n'y aurait-il pas souscrit. A mesure que le temps s'écoulit, Marguerite devenait plus triste elle retombait dans ses préoccupations d'autrefois. Rarement Ludovic la retrouvait dans les disposi-tions où il l'avait laissée il y avait dans son humeur quelque chose d'inégal et de capricieux dont il ne,pouvait deviner la cause et qui le troublait profondément. Non pas qu'elle y mit de la résistance, ni même, en apparence, de la mauvaise vo-lonté mais dans sa soumission, dans sa déférence même, régnait on ne sait quoi d'embarrassé et de contraint. Elle manquait d'élan et d abandon elle ne se livrait pas et sem-blait, en se donnant, réserver la meilleure partie d'elle-même. Dans les longues soirées qu'ils passaient ensemble, Lu-dovic ne parvenait pas toujours a triompher de cet incurable abattement. Quand il pressait trop vivement la jeune fille, elle ne lui répondait que par des larmes, et, s'il insIstait, elle demandait comme une grâce qu'il lui fût permis de pleurer son aïeule, et de ne pas oublier si vite un deuil si récent. Puis elle essayait de réparep le mal qu'elle venait de faire et tenait un langage plus affectueux elle arlait du voeu de la mourante et de l'intention où elle était de tenir le plus promptement possible l'engagement qu'elle avait pris. - Ludovic, lui disait-elle, quand elle le voyait trop dé-couragé, pourquoi vous affecter ainsi? Ne suis-je pas à vous? Ne sommes-nous pas déjà l'un à l'autre? - Plüt à Dieu! s'écriait-il. -- Voici notre anneau de mariage, ajoutait-elle avec une douceur pleine de mélancolie il n'a plus quitté mon doigt depuis le jour où vous l'y avez mis. N'est-ce pas là un gage qui devrait vous suffire? - En effet, Marguerite, je suis trop exigeant, pardonnez-moi! - Vous êtes tout pardonné, mon ami c'est moi qui aurais tort de me plaindre. -Ces scènes se renouvelaient souvent, sans que la ten-dresse et le dévouement de Ludovic en fussent ébranlés ni affaiblis.
CE qu'on PEUT VOIR DANS une RUE. 219 ques semaines, et c'était bien lé moins qu'il fit ce sacrifice au premier et au plus strict de ses devoirs. Hélas ! le sacrifice était plus grand qu'il ne le croyait lui-même, et, s'il en eût compris l'étendue, peut-être n'y aurait-il pas souscrit. A mesure que le temps s'écoul@it, Marguerite devenait plus triste elle retombait dans ses préoccupations d'autrefois. Rarement Ludovic la retrouvait dans les disposi-tions où il l'avait laissée il y avait dans son humeur quelque chose d'inégal et de capricieux dont il ne,pouvait deviner la cause et qui le troublait profondément. Non pas qu'elle y mit de la résistance, ni même, en apparence, de la mauvaise vo-lonté mais dans sa soumission, dans sa déférence même, régnait on ne sait quoi d'embarrassé et de contraint. Elle manquait d'élan et d abandon elle ne se livrait pas et sem-blait, en se donnant, réserver la meilleure partie d'elle-même. Dans les longues soirées qu'ils passaient ensemble, Lu-dovic ne parvenait pas toujours a triompher de cet incurable abattement. Quand il pressait trop vivement la jeune fille, elle ne lui répondait que par des larmes, et, s'il insIstait, elle demandait comme une grâce qu'il lui fût permis de pleurer son aïeule, et de ne pas oublier si vite un deuil si récent. Puis elle essayait de réparep le mal qu'elle venait de faire et tenait un langage plus affectueux elle @arlait du voeu de la mourante et de l'intention où elle était de tenir le plus promptement possible l'engagement qu'elle avait pris. - Ludovic, lui disait-elle, quand elle le voyait trop dé-couragé, pourquoi vous affecter ainsi@? Ne suis-je pas à vous@? Ne sommes-nous pas déjà l'un à l'autre@? - Plüt à Dieu@! s'écriait-il. -- Voici notre anneau de mariage, ajoutait-elle avec une douceur pleine de mélancolie il n'a plus quitté mon doigt depuis le jour où vous l'y avez mis. N'est-ce pas là un gage qui devrait vous suffire? - En effet, Marguerite, je suis trop exigeant, pardonnez-moi@! - Vous êtes tout pardonné, mon ami c'est moi qui aurais tort de me plaindre. -Ces scènes se renouvelaient souvent, sans que la ten-dresse et le dévouement de Ludovic en fussent ébranlés ni affaiblis.
CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. 219 ques semaines, et c'était bien le moins qu'il fit ce sacrifice au premier et au plus strict de ses devoirs. Hélas ! le sacrifice était plus grand qu'il ne le croyait lui-même, et, s'il en eût compris l'étendue, peut-être n'y aurait-il pas souscrit. A mesure que le temps s'écoulait, Marguerite devenait plus triste elle retombait dans ses préoccupations d'autrefois. Rarement Ludovic la retrouvait dans les disposi-tions où il l'avait laissée il y avait dans son humeur quelque chose d'inégal et de capricieux dont il ne pouvait deviner la cause et qui le troublait profondément. Non pas qu'elle y mît de la résistance, ni même, en apparence, de la mauvaise vo-lonté mais dans sa soumission, dans sa déférence même, régnait on ne sait quoi d'embarrassé et de contraint. Elle manquait d'élan et d'abandon elle ne se livrait pas et sem-blait, en se donnant, réserver la meilleure partie d'elle-même. Dans les longues soirées qu'ils passaient ensemble, Lu-dovic ne parvenait pas toujours à triompher de cet incurable abattement. Quand il pressait trop vivement la jeune fille, elle ne lui répondait que par des larmes, et, s'il insistait, elle demandait comme une grâce qu'il lui fût permis de pleurer son aïeule, et de ne pas oublier si vite un deuil si récent. Puis elle essayait de réparer le mal qu'elle venait de faire et tenait un langage plus affectueux elle parlait du voeu de la mourante et de l'intention où elle était de tenir le plus promptement possible l'engagement qu'elle avait pris. -@Ludovic, lui disait-elle, quand elle le voyait trop dé-couragé, pourquoi vous affecter ainsi ? Ne suis-je pas à vous ? Ne sommes-nous pas déjà l'un à l'autre ? -@Plût à Dieu ! s'écriait-il. @-@Voici notre anneau de mariage, ajoutait-elle avec une douceur pleine de mélancolie il n'a plus quitté mon doigt depuis le jour où vous l'y avez mis. N'est-ce pas là un gage qui devrait vous suffire? -@En effet, Marguerite, je suis trop exigeant, pardonnez-moi ! -@Vous êtes tout pardonné, mon ami c'est moi qui aurais tort de me plaindre. @Ces scènes se renouvelaient souvent, sans que la ten-dresse et le dévouement de Ludovic en fussent ébranlés ni affaiblis.
- En effet, Marguerite, je suis trop exigeant, pardonnez-moi!
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442 L'ÉVASION. Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord. Réconfortés par notre léger repas, après avoir bu de l'eau dans un ruisseau voisin, nous prîmes ensemble la route qui descendait vers le bas d'une longue et profonde vallée où, sur les bords de la Nahe , nous apercevions les maisons blanches d'une ville assez étendue et que je jugeai être Oberstein. Notre intention était de passer la rivière en cet endroit pour nous diriger en ligne droite vers Trêves , ou nous espérions arriver le lendemain dans la soirée. Avant tout, il était important de nepointtraverser Obers-tein, où certainement l'état de délabrement dans lequel se trouvaient nos vêtements, et surtout les restes d'uniforme de mon compagnon, auraient attiré l'attention et les soupçons de la population. Il fallait donc chercher à franchir la Nahe, soit en amont, soit en aval de la ville. Malheureuse-ment, nous n'apercevions qu'un seul petit pont et, pour y parvenir, il était nécessaire d'entrer dans Oberstein. Nous étions ainsi arrêtés par un obstacle matériel, et la nuit seule pouvait nous permettre d'arriver jusqu'au pont sans trop de danger mais nous étions au matin, et perdre toute une journée sans marcher en avant nous causait le plus grand ennui. Nous errions donc tristement le long des rives sinueuses de la rivière, dont le cours est très rapide et le lit très large en cet endroit, cherchant un moyen d'atteindre la rive op-posée. Nous allions çà et là à travers les saules et les joncs qui couvrent les bords de la Nahe, et nous regardions si un gué ne nous permettrait pas de passer à la nage sans trop de peine. Tout à coup, le lieutenant poussa un cri de joie. Une barque! me dit-il, voilà notre affaire ! Je m'approchai de l'endroit qu'il m'indiquait, et je vis en effet une de ces barques de pêcheur, étroites et sans gou-
442 L'ÉVASION. @Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord. Réconfortés par notre léger repas, après avoir bu de l'eau dans un ruisseau voisin, nous prîmes ensemble la route qui descendait vers le bas d'une longue et profonde vallée où, sur les bords de la Nahe , nous apercevions les maisons blanches d'une ville assez étendue et que je jugeai être Oberstein. Notre intention était de passer la rivière en cet endroit pour nous diriger en ligne droite vers Trêves , ou nous espérions arriver le lendemain dans la soirée. Avant tout, il était important de ne@point@traverser Obers-tein, où certainement l'état de délabrement dans lequel se trouvaient nos vêtements, et surtout les restes d'uniforme de mon compagnon, auraient attiré l'attention et les soupçons de la population. Il fallait donc chercher à franchir la Nahe, soit en amont, soit en aval de la ville. Malheureuse-ment, nous n'apercevions qu'un seul petit pont et, pour y parvenir, il était nécessaire d'entrer dans Oberstein. Nous étions ainsi arrêtés par un obstacle matériel, et la nuit seule pouvait nous permettre d'arriver jusqu'au pont sans trop de danger mais nous étions au matin, et perdre toute une journée sans marcher en avant nous causait le plus grand ennui. Nous errions donc tristement le long des rives sinueuses de la rivière, dont le cours est très rapide et le lit très large en cet endroit, cherchant un moyen d'atteindre la rive op-posée. Nous allions çà et là à travers les saules et les joncs qui couvrent les bords de la Nahe, et nous regardions si un gué ne nous permettrait pas de passer à la nage sans trop de peine. Tout à coup, le lieutenant poussa un cri de joie. @Une barque! me dit-il, voilà notre affaire ! Je m'approchai de l'endroit qu'il m'indiquait, et je vis en effet une de ces barques de pêcheur, étroites et sans gou-
442 L'ÉVASION. -Je vous suivrai, me dit-il enfant du Midi, je ne sais de l'allemand que ce que j'ai appris en classe, et vous devez mieux que moi connaître les régions du Nord. Réconfortés par notre léger repas, apres avoir bu de l'eau dans un ruisseau voisin, nous prîmes ensemble la route qui descendait vers le bas d'une longue et profonde vallée où, sur les bords de la Nahe , nous apercevions les maisons blanches d'une ville assez étendue et que je jugeai être Oberstein. Notre intention était de passer la rivière en cet endroit pour nous diriger en ligne droite vers Trèves , où nous espérions arriver le lendemain dans la soirée. Avant tout, il était important de ne point traverser Obers-tein, où certainement l'état de délabrement dans lequel se trouvaient nos vêtements, et surtout les restes d'uniforme de mon compagnon, auraient attiré l'attention et les soupçons de la population. Il fallait donc chercher à franchir la Nahe, soit en amont, soit en aval de la ville. Malheureuse-ment, nous n'apercevions qu'un seul petit pont et, pour y parvenir, il était nécessaire d'entrer dans Oberstein. Nous étions ainsi arrêtés par un obstacle matériel, et la nuit seule pouvait nous permettre d'arriver jusqu'au pont sans trop de danger mais nous étions au matin, et perdre toute une journée sans marcher en avant nous causait le plus grand ennui. Nous errions donc tristement le long des rives sinueuses de la rivière, dont le cours est très rapide et le lit très large en cet endroit, cherchant un moyen d'atteindre la rive op-posée. Nous allions çà et là à travers les saules et les jones qui couvrent les bords de la Nahe, et nous regardions si un gué ne nous permettrait pas de passer à la nage sans trop de peine. Tout à coup, le lieutenant poussa un cri de joie. -Une barque! me dit-il, voilà notre affaire ! Je m'approchai de l'endroit qu'il m'indiquait, et je vis en effet une de ces barques de pêcheur, étroites et sans gou-
Une barque! me dit-il, voilà notre affaire !@
-Une barque! me dit-il, voilà notre affaire !
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-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. @Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
-01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-@@méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux.@@ Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont @rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. -Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies réversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen.
Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant.
Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant.
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ET PIÈCES OFFICIELLES. - 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille , d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons , disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver-tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons n plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres , il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci-toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier deSaint-Louis veut répondre que tout y est calme il est inter-rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre n était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re-mettre si vous voulez la porter au pouvoir exéculifpoursa-voir si je Vai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du Il centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de-ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge a et ce signal-du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit
ET PIÈCES OFFICIELLES. - 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille , d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons , disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver-@tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons n plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres , il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci-@toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier de@Saint-@Louis veut répondre que tout y est calme il est inter-@rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre n était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re-@mettre si vous voulez la porter au pouvoir exéculif@pour@sa-@voir si je @Vai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-@néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du Il centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de-@ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge a et ce signal-du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit
ET PIÈCES OFFICIELLES.@@ 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille@, d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons@, disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver- tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons@@ plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres@, il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci- toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas@@ dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier de Saint- Louis veut répondre que tout y est calme il est inter- rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre@@ était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re- mettre si vous voulez la porter au pouvoir exécutif pour sa- voir si je l'ai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue @@@qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon- nête citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres@, de se@@@ retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du @@@centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de- ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge@@ et ce signal du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit
M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer.
M. le maire dit à son collègue qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon- nête citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres, de se retirer.@@@@@@
M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer.
M. le maire dit à son collègue qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon- nête citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres, de se retirer.
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-22 -rence également petite. Ici encore, la surface des mains diffère très peu de la surface apparente des hémisphères. La main gauche est plus grande que la droite le sujet était-il gaucher? Fait assez singulier, la main droite a juste la même étendue que l'hémisphère gauche. On ne peut évidemment pas tirer de conclusions fermes de ces deux derniers cas dont les- mensurations semblent contredites par celles du premier cerveau mais enfin il y a là quelque chose d'intéressant, et il serait curieux de voir ce que donneraient des mesures comparatives faites sur un grand nombre de sujets. Surface des pieds Nous avions pris pour le sujet 1 la surface des pieds, malheureu-sement le moulage du pied gauche s'était abîmé, et nous n'avons pu le mesurer. Pour le droit, nous avons trouvé 567 2,44. Pour la surface totale, nous aurions 1134e2 en supposant les deux pieds égaux. Conclusion En résumé, de l'examen de cette première série de vingt-deux cer-veaux, on peut, croyons-nous, tirer les conclusions suivantes -1° Il n'existe aucun rapport, ni direct, ni indirect, entre le poids de l'encéphale entier et sa surface. Un cerveau peut avoir un poids très élevé et une surface plus petite qu'un autre cerveau pesant beaucoup moins. On ne peut donc conclure du poids à la surface. Cependant, d'une façon générale, le cerveau de la femme pèse moins que celui de l'homme et sa surface apparente est moins grande 2° Cette absence de rapports fixes entre le poids et la surface s'observe également pour les autres parties du cerveau, le cervelet, les hémisphères cérébraux et les ganglions sous-corticaux 3° La surface de l'encéphale est plus grande chez l'homme que chez la femme il en est de même pour le cervelet qui pèse plus et a plus d'étendue chez le premier 4° La surface apparente, la surface réelle et la surface de l'écorce grise des deux hémisphères sont plus grandes chez l'homme que chez la femme 5° D'une façon générale, l'hémisphère droit pèse plus que le gauche, mais il est moins étendu, que l'on considère la surface apparente, la surface réelle ou l'écorce grise seule. La superficie de la région pensante est donc plus grande à gauche qu'à droite, chez l'homme, au moins, car pour la femme il y a presque égalité entre les deux hémisphères le droit aurait même une surface un peu plus grande que le gauche 6° La surface réelle des hémisphères déplissés serait un peu plus du double de la surface apparente. Cette surface réelle est d'environ 1756c5J. Celle de l'écorce grise 1697, près de 1700, chiffre de Baillarger.
-22 -rence également petite. Ici encore, la surface des mains diffère très peu de la surface apparente des hémisphères. La main gauche est plus grande que la droite le sujet était-il gaucher? Fait assez singulier, la main droite a juste la même étendue que l'hémisphère gauche. On ne peut évidemment pas tirer de conclusions fermes de ces deux derniers cas dont les- mensurations semblent contredites par celles du premier cerveau mais enfin il y a là quelque chose d'intéressant, et il serait curieux de voir ce que donneraient des mesures comparatives faites sur un grand nombre de sujets. Surface des pieds Nous avions pris pour le sujet 1 la surface des pieds, malheureu-sement le moulage du pied gauche s'était abîmé, et nous n'avons pu le mesurer. Pour le droit, nous avons trouvé 567 2,44. Pour la surface totale, nous aurions 1134e2 en supposant les deux pieds égaux. Conclusion En résumé, de l'examen de cette première série de vingt-deux cer-veaux, on peut, croyons-nous, tirer les conclusions suivantes -1° Il n'existe aucun rapport, ni direct, ni indirect, entre le poids de l'encéphale entier et sa surface. Un cerveau peut avoir un poids très élevé et une surface plus petite qu'un autre cerveau pesant beaucoup moins. On ne peut donc conclure du poids à la surface. Cependant, d'une façon générale, le cerveau de la femme pèse moins que celui de l'homme et sa surface apparente est moins grande 2° Cette absence de rapports fixes entre le poids et la surface s'observe également pour les autres parties du cerveau, le cervelet, les hémisphères cérébraux et les ganglions sous-corticaux 3° La surface de l'encéphale est plus grande chez l'homme que chez la femme il en est de même pour le cervelet qui pèse plus et a plus d'étendue chez le premier 4° La surface apparente, la surface réelle et la surface de l'écorce grise des deux hémisphères sont plus grandes chez l'homme que chez la femme 5° D'une façon générale, l'hémisphère droit pèse plus que le gauche, mais il est moins étendu, que l'on considère la surface apparente, la surface réelle ou l'écorce grise seule. La superficie de la région pensante est donc plus grande à gauche qu'à droite, chez l'homme, au moins, car pour la femme il y a presque égalité entre les deux hémisphères le droit aurait même une surface un peu plus grande que le gauche 6° La surface réelle des hémisphères déplissés serait un peu plus du double de la surface apparente. Cette surface réelle est d'environ 1756c5J. Celle de l'écorce grise 1697, près de 1700, chiffre de Baillarger.
-22 -rence également petite. Ici encore, la surface des mains diffère très peu de la surface apparente des hémisphères. La main gauche est plus grande que la droite le sujet était-il gaucher? Fait assez singulier, la main droite a juste la même étendue que l'hémisphère gauche. On ne peut évidemment pas tirer de conclusions fermes de ces deux derniers cas dont les@ mensurations semblent contredites par celles du premier cerveau mais enfin il y a là quelque chose d'intéressant, et il serait curieux de voir ce que donneraient des mesures comparatives faites sur un grand nombre de sujets. Surface des pieds Nous avions pris pour le sujet I la surface des pieds, malheureu-sement le moulage du pied gauche s'était abîmé, et nous n'avons pu le mesurer. Pour le droit, nous avons trouvé 567c2,44. Pour la surface totale, nous aurions 1134c2 en supposant les deux pieds égaux. Conclusion En résumé, de l'examen de cette première série de vingt-deux cer-veaux, on peut, croyons-nous, tirer les conclusions suivantes @1° Il n'existe aucun rapport, ni direct, ni indirect, entre le poids de l'encéphale entier et sa surface. Un cerveau peut avoir un poids très élevé et une surface plus petite qu'un autre cerveau pesant beaucoup moins. On ne peut donc conclure du poids à la surface. Cependant, d'une façon générale, le cerveau de la femme pèse moins que celui de l'homme et sa surface apparente est moins grande 2° Cette absence de rapports fixes entre le poids et la surface s'observe également pour les autres parties du cerveau, le cervelet, les hémisphères cérébraux et les ganglions sous-corticaux 3° La surface de l'encéphale est plus grande chez l'homme que chez la femme il en est de même pour le cervelet qui pèse plus et a plus d'étendue chez le premier 4° La surface apparente, la surface réelle et la surface de l'écorce grise des deux hémisphères sont plus grandes chez l'homme que chez la femme 5° D'une façon générale, l'hémisphère droit pèse plus que le gauche, mais il est moins étendu, que l'on considère la surface apparente, la surface réelle ou l'écorce grise seule. La superficie de la région pensante est donc plus grande à gauche qu'à droite, chez l'homme, au moins, car pour la femme il y a presque égalité entre les deux hémisphères le droit aurait même une surface un peu plus grande que le gauche 6° La surface réelle des hémisphères déplissés serait un peu plus du double de la surface apparente. Cette surface réelle est d'environ 1756c@2. Celle de l'écorce grise 1697, près de 1700, chiffre de Baillarger.
La superficie de la région pensante est donc plus grande à gauche qu'à droite, chez l'homme, au moins, car pour la femme il y a presque égalité entre les deux hémisphères le droit aurait même une surface un peu plus grande que le gauche 6° La surface réelle des hémisphères déplissés serait un peu plus du double de la surface apparente.
La superficie de la région pensante est donc plus grande à gauche qu'à droite, chez l'homme, au moins, car pour la femme il y a presque égalité entre les deux hémisphères le droit aurait même une surface un peu plus grande que le gauche 6° La surface réelle des hémisphères déplissés serait un peu plus du double de la surface apparente.
La superficie de la région pensante est donc plus grande à gauche qu'à droite, chez l'homme, au moins, car pour la femme il y a presque égalité entre les deux hémisphères le droit aurait même une surface un peu plus grande que le gauche 6° La surface réelle des hémisphères déplissés serait un peu plus du double de la surface apparente.
La superficie de la région pensante est donc plus grande à gauche qu'à droite, chez l'homme, au moins, car pour la femme il y a presque égalité entre les deux hémisphères le droit aurait même une surface un peu plus grande que le gauche 6° La surface réelle des hémisphères déplissés serait un peu plus du double de la surface apparente.
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LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. -J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile dé distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Gepèndant il existe deux -types de Saint-Germain- qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil-court et- fin. ■ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ilsaux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une, question de, date sur, le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. -Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue a Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furent a achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le a nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé-gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN # Le Saint-Germain est-il un chien français@? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. -J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile dé distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Gepèndant il existe deux -types de Saint-Germain- qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil-court et- fin. ■ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ils@aux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une, question de, date sur, le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom@ il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. -Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue a Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furent a achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le a nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé-@gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Zanior, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
LE BRAQUE SAINT-GERMAIN@@ Le Saint-Germain est-il un chien français ? Des flots d'encre ont été dépensés sur ce sujet et on n'est pas encore d'accord. @J'ai moi-même hésité longtemps à le reconnaître comme tel. Il est vrai que j'avais vu primer une chienne pointer pure race comme Saint-Germain et qu'on m'avait vendu un fils de ladite chienne comme Saint-Germain. J'admets qu'à une exposition il est assez difficile de distinguer où le pointer finit et où le Saint-Germain commence. Cependant il existe deux @types de Saint-Germain@ qui se distinguent du pointer ,- ,- 1 #. - -L'un, qui pour le moment est le seul récompensé aux expositions, est un chien léger, élégant, souvent un peu petit, la tête carrée et cassée, le museau fuyant, l'oreille plantée haut et se détachant bien de la tête, le fouet très fin le poil court et@ fin.@@ L'autre est un grand chien, à tête un peu lourde, avec babines un peu tombantes, très bien coiffé, plus mou, moins musclé que le précédent, la poitrine généralement peu descendue, le fouet fort et le poil un peu plus rude. Mais là où on peut se rendre compte que la race Saint-Germain existe, c'est sur le terrain. Prenez un pointer et un Saint-Germain, voyez la différence autant l'un est fou-gueux et indomptable, autant l'autre est calme et facile, chassant au trot ou au petit galop, près de son maître, se fiant uniquement à la finesse de son nez. D'un dressage excessivement facile, ce chien chasse tout jeune et j'en ai vu qui, du premier coup, se sont déclarés des chiens accomplis. Le Saint-Germain, qui n'a pas été retrempé dans le sang du pointer, est même, d'après mon expérience, plus calme que tous les autres braques français. Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrent-ils aux autres braques et est-il très répandu. On a le tort en France de ne pas admettre comme race, des chiens qui ne peuvent pas prouver la pureté absolue de leur origine. Toutes les races de chiens ont pourtant été créées, et les races anglaises comme les autres ce n'est donc qu'une@ question de@ date sur@ le dernier croisement fait. Pour qu'une race soit confirmée et puisse prendre ce nom, il faut que les chiens se reproduisent d'une manière uniforme comme type et comme genre de chasse. @Une fois ce résultat acquis, la race est réellement créée quelle qu'en soit l'ancienneté. J'ajouterai même que quelque accident de reproduction ne peut avoir une grande impor-tance si l'ensemble des produits a bien le caractère de la nouvelle race. Voici l'origine du Saint-Germain d'après M. de la Rue@@ Deux pointers blanc et orange, Miss et Stop, furentnt achetés en Angleterre pour le roi par M. le comte de Girardin, premier veneur ils étaient de grande taille, levrettés, avec les oreilles attachées haut, le palais et le @@nez noirs bref, ces deux chiens avaient une grande élé- gance de forme et une incontestable distinction. Miss fut couverte d'abord par un épagneul marron, puis par un beau braque français Za@mor, à M. le comte de l'Aigle tous les chiots qu'elle mit au monde furent toujours blanc et orange. Tous les chiens nés de Miss avaient le plus sou-vent le nez et le palais roses.
Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ilsaux autres braques et est-il très répandu.@
Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrent-ils aux autres braques et est-il très répandu.
Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrenl-ilsaux autres braques et est-il très répandu.
Aussi beaucoup de chasseurs le préfèrent-ils aux autres braques et est-il très répandu.
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270 L'ART DE MAGNÉTISER jeune fille, si la personne qui l'avait amenée à Paris, n'avaient pas cru ces effets réels, seraient-elles venues s'adresser à l'Académie pour les faire constater ? Ne se seraient-elles pas contentées de les exploiter dans quelque salle publique, avant d'aller trouver messieurs les sa-vants ? C'était au moment des menstrues, le 15 janvier 1846, que ces effets avaient paru pour la première fois ce fut vers la fin de février, un mois et demi après, que ces effets dispa-rurent et ne se montrèrent plus régulièremeut. Ne pourrait-on pas admettre que, chez cette jeune fille, âgée de treize ans, il s'était passé un fait inexplicable au moment du flux du sang, et que le système nerveux avait reçu une secousse, qui avait dérangé l'équilibre de la circu-lation en accumulant une plus grande quantité d'électri-cité au cerveau? Cette supposition est d'autant plus pro-bable, que les premiers effets ont eu lieu après un violent orage. Ce fait n'est pas unique il y en a d'autres. Voici un phénomène analogue, qui m'a été rapporté en 1841 à Rennes, par un témoin oculaire, qui n'avait aucun intérêt à me faire un récit imaginaire. M. Benèche, inspecteur général de la compagnie d'assu-rance contre la grêle, vint me raconter que, se trouvant à Carcassonne, en 1833 bu 1834, il se rendit à un village situé à deux lieues de Carcassonne, avec M. Barthe, professeur de physique au petit séminaire de Carcassonne, pour voir une jeune fille de huit ou de neuf ans, qui, à certains moments, par sa seule présence dans une cuisine, faisait danser toutes les casseroles, les pelles et les pincettes. Il y avait déjà six ou huit heures qu'ils étaient là, sans qu'il se passât rien. Ils partirent, croyant à une mystification, mais ils n'avaient pas fait cent pas qu'on les rappela. Ils revinrent en toute hâte et virent la jeune fille au milieu de la cuisine et toutes les casseroles sauter, danser les che-nets, les pelles, les pincettes, tout ce qui était de métal était en mouvement même le feu, les tisons, les bûches furent lancés au milieu de la cuisine.
270 L'ART DE MAGNÉTISER jeune fille, si la personne qui l'avait amenée à Paris, n'avaient pas cru ces effets réels, seraient-elles venues s'adresser à l'Académie pour les faire constater ? Ne se seraient-elles pas contentées de les exploiter dans quelque salle publique, avant d'aller trouver messieurs les sa-vants ? C'était au moment des menstrues, le 15 janvier 1846, que ces effets avaient paru pour la première fois ce fut vers la fin de février, un mois et demi après, que ces effets dispa-rurent et ne se montrèrent plus régulièremeut. Ne pourrait-on pas admettre que, chez cette jeune fille, âgée de treize ans, il s'était passé un fait inexplicable au moment du flux du sang, et que le système nerveux avait reçu une secousse, qui avait dérangé l'équilibre de la circu-lation en accumulant une plus grande quantité d'électri-cité au cerveau@? Cette supposition est d'autant plus pro-bable, que les premiers effets ont eu lieu après un violent orage. Ce fait n'est pas unique il y en a d'autres. Voici un phénomène analogue, qui m'a été rapporté en 1841 à Rennes, par un témoin oculaire, qui n'avait aucun intérêt à me faire un récit imaginaire. M. Benèche, inspecteur général de la compagnie d'assu-rance contre la grêle, vint me raconter que, se trouvant à Carcassonne, en 1833 bu 1834, il se rendit à un village situé à deux lieues de Carcassonne, avec M. Barthe, professeur de physique au petit séminaire de Carcassonne, pour voir une jeune fille de huit ou de neuf ans, qui, à certains moments, par sa seule présence dans une cuisine, faisait danser toutes les casseroles, les pelles et les pincettes. Il y avait déjà six ou huit heures qu'ils étaient là, sans qu'il se passât rien. Ils partirent, croyant à une mystification, mais ils n'avaient pas fait cent pas qu'on les rappela. Ils revinrent en toute hâte et virent la jeune fille au milieu de la cuisine et toutes les casseroles sauter, danser les che-nets, les pelles, les pincettes, tout ce qui était de métal était en mouvement même le feu, les tisons, les bûches furent lancés au milieu de la cuisine.
270 L'ART DE MAGNÉTISER jeune fille, si la personne qui l'avait amenée à Paris, n'avaient pas cru ces effets réels, seraient-elles venues s'adresser à l'Académie pour les faire constater ? Ne se seraient-elles pas contentées de les exploiter dans quelque salle publique, avant d'aller trouver messieurs les sa-vants ? C'était au moment des menstrues, le 15 janvier 1846, que ces effets avaient paru pour la première fois ce fut vers la fin de février, un mois et demi après, que ces effets dispa-rurent et ne se montrèrent plus régulièrement. Ne pourrait-on pas admettre que, chez cette jeune fille, âgée de treize ans, il s'était passé un fait inexplicable au moment du flux du sang, et que le système nerveux avait reçu une secousse, qui avait dérangé l'équilibre de la circu-lation en accumulant une plus grande quantité d'électri-cité au cerveau ? Cette supposition est d'autant plus pro-bable, que les premiers effets ont eu lieu après un violent orage. Ce fait n'est pas unique il y en a d'autres. Voici un phénomène analogue, qui m'a été rapporté en 1841 à Rennes, par un témoin oculaire, qui n'avait aucun intérêt à me faire un récit imaginaire. M. Benèche, inspecteur général de la compagnie d'assu-rance contre la grêle, vint me raconter que, se trouvant à Carcassonne, en 1833 ou 1834, il se rendit à un village situé à deux lieues de Carcassonne, avec M. Barthe, professeur de physique au petit séminaire de Carcassonne, pour voir une jeune fille de huit ou de neuf ans, qui, à certains moments, par sa seule présence dans une cuisine, faisait danser toutes les casseroles, les pelles et les pincettes. Il y avait déjà six ou huit heures qu'ils étaient là, sans qu'il se passât rien. Ils partirent, croyant à une mystification, mais ils n'avaient pas fait cent pas qu'on les rappela. Ils revinrent en toute hâte et virent la jeune fille au milieu de la cuisine et toutes les casseroles sauter, danser les che-nets, les pelles, les pincettes, tout ce qui était de métal était en mouvement même le feu, les tisons, les bûches furent lancés au milieu de la cuisine.
Ils partirent, croyant à une mystification, mais ils n'avaient pas fait cent pas qu'on les rappela.
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40 VIE DE L'ABBE NICOLLE cheyeff exprimait, avec délicatesse, le plus bel éloge de celui dont il se plaisait à se dire l'ami. Le succès prodigieux et inespéré de l'institut, aussi bien que le nombre toujours croissant des élèves, exi-gea bientôt un emplacement plus vaste. La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à sou ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines. De tout ce bouleversement et du milieu de ces ruinés sortit une magnifique maison, avec billard, musée et bibliothèque. Et toutefois, comme tu dois le penser, ajoutait-il dans la même lettre, malgré cette magnificence, c'est toujours l'institut, avec sa même solidité de prin-cipes et sa même discipline. Nos enfants sont si bien ! Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé-rite je dois compter pour rien toutes mes peines, quel-que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis-sances du coeur qui me sont préparées. Viens donc encore les partager avec moi tu le vois, mon ami, c'est là l'éternel refrain de mes lettres et le souhait le plus habituel de mon coeur. A ces riants tableaux du bonheur de son ami, à ces invitations affectueuses de revenir à l'institut, l'abbé Septavaux répondait par ces lignes, empreintes d'une douce mélancolie Ma solitude est ici complète. Heureusement pour
40 VIE DE L'ABBE NICOLLE cheyeff exprimait, avec délicatesse, le plus bel éloge de celui dont il se plaisait à se dire l'ami. Le succès prodigieux et inespéré de l'institut, aussi bien que le nombre toujours croissant des élèves, exi-gea bientôt un emplacement plus vaste. La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à sou ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines. De tout ce bouleversement et du milieu de ces ruinés sortit une magnifique maison, avec billard, musée et bibliothèque. Et toutefois, comme tu dois le penser, ajoutait-il dans la même lettre, malgré cette magnificence, c'est toujours l'institut, avec sa même solidité de prin-@cipes et sa même discipline. Nos enfants sont si bien ! Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé-@rite je dois compter pour rien toutes mes peines, quel-@que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis-@sances du coeur qui me sont préparées. Viens donc encore les partager avec moi tu le vois, mon ami, c'est là l'éternel refrain de mes lettres et le souhait le plus habituel de mon coeur. A ces riants tableaux du bonheur de son ami, à ces invitations affectueuses de revenir à l'institut, l'abbé Septavaux répondait par ces lignes, empreintes d'une douce mélancolie Ma solitude est ici complète. Heureusement pour
40 VIE DE L'ABBE NICOLLE cheyeff exprimait, avec délicatesse, le plus bel éloge de celui dont il se plaisait à se dire l'ami. Le succès prodigieux et inespéré de l'institut, aussi bien que le nombre toujours croissant des élèves, exi-gea bientôt un emplacement plus vaste. La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à son ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines. De tout ce bouleversement et du milieu de ces ruines sortit une magnifique maison, avec billard, musée et bibliothèque. Et toutefois, comme tu dois le penser, ajoutait-il dans la même lettre, malgré cette magnificence, c'est toujours l'institut, avec sa même solidité de prin- cipes et sa même discipline. Nos enfants sont si bien ! Ils sont si laborieux, si aimables, si dociles, qu'en vé- rité je dois compter pour rien toutes mes peines, quel- que grandes quelles soient, et ne songer qu'aux jouis- sances du coeur qui me sont préparées. Viens donc encore les partager avec moi tu le vois, mon ami, c'est là l'éternel refrain de mes lettres et le souhait le plus habituel de mon coeur. A ces riants tableaux du bonheur de son ami, à ces invitations affectueuses de revenir à l'institut, l'abbé Septavaux répondait par ces lignes, empreintes d'une douce mélancolie Ma solitude est ici complète. Heureusement pour
La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à sou ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines.
La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à son ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines.
La maison est bouleversée, écrivait l'abbé Nicolle à sou ami j'ai abattu des murs, j'en ai construit d'autres pendant longtemps nous avons vécu parmi des ruines.
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6UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. possible d'expliquer cette conformité autrement que par une origine com-mune et cela ne suffit pas encore, il a fallu que dans les commencements toutes les fractions du genre humain aient vécu d'une vie commune pen-dant plusieurs siècles, pour que tant de peuples répandus par toute la terre aient emporté tant de coutumes, d'idées, de pratiques semblables que le hasard ne peut expliquer il faut que tous aient puisé à une même source. Ce qui frappe un esprit superficiel dans la comparaison des nations, ce sont les différences mais l'observateur qui voit le fond des choses est bien plus étonné des similitudes. Est-ce par hasard que partout et toujours, sous toutes les latitudes, le fond de la religion a reposé sur le sacrifice sanglant? Est-ce par hasard que se sont établis tant d'usages parfaitement semblables dans la pratique et les détails du culte, que nous avons signalés dans nos écrits précédents ? Est-ce un effet du hasard que le genre humain soit tombé partout dans un absurde polythéisme, mais après avoir été monothéiste ? Est-ce que le monothéisme n'indique pas avec certitude une origine iden-tique ? Nous avons vu que partout les religions polythéistes ont pris naissance à peu près vers la même époque. Est-ce que ce synchronisme n'indique pas une marche parallèle dans l'histoire des nations, qui accuse un point de départ central ? Malgré la diversité très-marquée des langues, n'y a-t-il pas des traits de famille ineffaçables dans toutes les langues du monde ? La formule gram-maticale qu'on appelle une phrase, composée de ses trois termes, est l'uni'é invariable du langage de l'homme, et cela toujours et partout. Qui a inventé ce mécanisme si parfait et si un dans sa diversité ? Comment se fait-il que des nations profondément séparées par l'expres-sion de leur pensée, par leur langue, se trouvent avoir sur d'autres points les plus intimes et les plus nombreuses affinités, lesquelles remontent à l'origine même de leur histoire? Par exemple, les zodiaques ont évidemment une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si imporlant que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes. Mém. de l'Acad., t. XLVII, p. 400 et seq. Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu un long temps après. Dans la plus haute antiquité, dit-il, les peuples de l'Orient se sont diri-gés par le cours de la lune combiné avec les étoiles, et ils ont appelé maison, habitation, palais de la lune, un certain amas d'étoiles dans lequel elle séjournait. Voilà, je crois, ce que nous pouvons appeler le vrai zodiaque ancien, avec lequel celui des Grecs n'a point de rapport. Ce zodiaque lunaire est encore connu de tous les Orientaux, et par une singularité extraordinaire, il s'est conservé chez tous le même et souvent avec les mêmes noms qui ne sont que traduits avec le même sens dans les différentes langues nous le
6UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. possible d'expliquer cette conformité autrement que par une origine com-mune et cela ne suffit pas encore, il a fallu que dans les commencements toutes les fractions du genre humain aient vécu d'une vie commune pen-dant plusieurs siècles, pour que tant de peuples répandus par toute la terre aient emporté tant de coutumes, d'idées, de pratiques semblables que le hasard ne peut expliquer il faut que tous aient puisé à une même source. Ce qui frappe un esprit superficiel dans la comparaison des nations, ce sont les différences mais l'observateur qui voit le fond des choses est bien plus étonné des similitudes. Est-ce par hasard que partout et toujours, sous toutes les latitudes, le fond de la religion a reposé sur le sacrifice sanglant@? Est-ce par hasard que se sont établis tant d'usages parfaitement semblables dans la pratique et les détails du culte, que nous avons signalés dans nos écrits précédents ? Est-ce un effet du hasard que le genre humain soit tombé partout dans un absurde polythéisme, mais après avoir été monothéiste ? Est-ce que le monothéisme n'indique pas avec certitude une origine iden-tique ? Nous avons vu que partout les religions polythéistes ont pris naissance à peu près vers la même époque. Est-ce que ce synchronisme n'indique pas une marche parallèle dans l'histoire des nations, qui accuse un point de départ central ? Malgré la diversité très-marquée des langues, n'y a-t-il pas des traits de famille ineffaçables dans toutes les langues du monde ? La formule gram-maticale qu'on appelle une phrase, composée de ses trois termes, est l'uni'é invariable du langage de l'homme, et cela toujours et partout. Qui a inventé ce mécanisme si parfait et si un dans sa diversité ? Comment se fait-il que des nations profondément séparées par l'expres-sion de leur pensée, par leur langue, se trouvent avoir sur d'autres points les plus intimes et les plus nombreuses affinités, lesquelles remontent à l'origine même de leur histoire@? Par exemple, les zodiaques ont évidemment une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si imporlant que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes. Mém. de l'Acad., t. XLVII, p. 400 et seq. Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu un long temps après. Dans la plus haute antiquité, dit-il, les peuples de l'Orient se sont diri-gés par le cours de la lune combiné avec les étoiles, et ils ont appelé maison, habitation, palais de la lune, un certain amas d'étoiles dans lequel elle séjournait. Voilà, je crois, ce que nous pouvons appeler le vrai zodiaque ancien, avec lequel celui des Grecs n'a point de rapport. Ce zodiaque lunaire est encore connu de tous les Orientaux, et par une singularité extraordinaire, il s'est conservé chez tous le même et souvent avec les mêmes noms qui ne sont que traduits avec le même sens dans les différentes langues nous le
6UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. possible d'expliquer cette conformité autrement que par une origine com-mune et cela ne suffit pas encore, il a fallu que dans les commencements toutes les fractions du genre humain aient vécu d'une vie commune pen-dant plusieurs siècles, pour que tant de peuples répandus par toute la terre aient emporté tant de coutumes, d'idées, de pratiques semblables que le hasard ne peut expliquer il faut que tous aient puisé à une même source. Ce qui frappe un esprit superficiel dans la comparaison des nations, ce sont les différences mais l'observateur qui voit le fond des choses est bien plus étonné des similitudes. Est-ce par hasard que partout et toujours, sous toutes les latitudes, le fond de la religion a reposé sur le sacrifice sanglant ? Est-ce par hasard que se sont établis tant d'usages parfaitement semblables dans la pratique et les détails du culte, que nous avons signalés dans nos écrits précédents ? Est-ce un effet du hasard que le genre humain soit tombé partout dans un absurde polythéisme, mais après avoir été monothéiste ? Est-ce que le monothéisme n'indique pas avec certitude une origine iden-tique ? Nous avons vu que partout les religions polythéistes ont pris naissance à peu près vers la même époque. Est-ce que ce synchronisme n'indique pas une marche parallèle dans l'histoire des nations, qui accuse un point de départ central ? Malgré la diversité très-marquée des langues, n'y a t-il pas des traits de famille ineffaçables dans toutes les langues du monde ? La formule gram-maticale qu'on appelle une phrase, composée de ses trois termes, est l'unité invariable du langage de l'homme, et cela toujours et partout. Qui a inventé ce mécanisme si parfait et si un dans sa diversité ? Comment se fait-il que des nations profondément séparées par l'exprés-sion de leur pensée, par leur langue, se trouvent avoir sur d'autres points les plus intimes et les plus nombreuses affinités, lesquelles remontent à l'origine même de leur histoire ? Par exemple, les zodiaques ont évidem@ent une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si important que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes. Mém. de l'Acad., t. XLVII, p. 400 et seq. Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu'un long temps après. Dans la plus haute antiquité, dit-il, les peuples de l'Orient se sont diri-gés par le cours de la lune combiné avec les étoiles, et ils ont appelé maison, habitation, palais de la lune, un certain amas d'étoiles dans lequel elle séjournait. Voilà, je crois, ce que nous pouvons appeler le vrai zodiaque ancien, avec lequel celui des Grecs n'a point de rapport. Ce zodiaque lunaire est encore connu de tous les Orientaux, et par une singularité extraordinaire, il s'est conservé chez tous le même et souvent avec les mêmes noms qui ne sont que traduits avec le même sens dans les différentes langues nous le
Par exemple, les zodiaques ont évidemment une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si imporlant que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes.
Par exemple, les zodiaques ont évidement une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si important que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes.@
Par exemple, les zodiaques ont évidemment une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si imporlant que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes.
Par exemple, les zodiaques ont évidement une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si important que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes.
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58 LE FRANC-TIREUR KOLD. l'autre rive, à trois cents mètres, les coups de feu conti-nuaient entre les avant-postes, les soldats prirent dans leurs bras le jeune capitaine toujours évanoui, et l'on se dirigea vers une poterne qui ouvrait sur la rivière et con-duisait dans la ville. Quelques instants plus tard, la petite troupe arrivait au poste qui se trouve près de la porte de la citadelle le jeune capitaine était étendu sur un lit de camp, et on lui prodi-guait les soins les plus empressés. On s'aperçut alors qu'il avait été blessé au côté, ses vêtements étaient cou-verts de sang. Cependant, grâce aux efforts d'un chirurgien appelé aussitôt, il revint à lui. Ses yeux brillèrent de joie lorsqu'il se vit entouré de soldats français, et il indiqua de la main le plastron de sa chemise. Cherchez là, dit-il. Péter Kolb en tr'ouvrit la chemise et vit un papier cousu entre les plis du devant. Il le prit et le remit au comman-dant de place qui venait d'entrer dans le corps de garde. Le jeune capitaine s'était affaissé de nouveau, affaibli par la perte du sang. Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur,qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission. Il prit la main de Péter Kolb. et les deux braves s'embras-sèrent, au milieu de l'admiration de tous. Le commandant fit porter chez lui le jeune capitaine,
58 LE FRANC-TIREUR KOLD. l'autre rive, à trois cents mètres, les coups de feu conti-nuaient entre les avant-postes, les soldats prirent dans leurs bras le jeune capitaine toujours évanoui, et l'on se dirigea vers une poterne qui ouvrait sur la rivière et con-duisait dans la ville. Quelques instants plus tard, la petite troupe arrivait au poste qui se trouve près de la porte de la citadelle le jeune capitaine était étendu sur un lit de camp, et on lui prodi-guait les soins les plus empressés. On s'aperçut alors qu'il avait été blessé au côté, ses vêtements étaient cou-verts de sang. Cependant, grâce aux efforts d'un chirurgien appelé aussitôt, il revi@nt à lui. Ses yeux brillèrent de joie lorsqu'il se vit entouré de soldats français, et il indiqua de la main le plastron de sa chemise. @Cherchez là, dit-il. Péter Kolb en tr'ouvrit la chemise et vit un papier cousu entre les plis du devant. Il le prit et le remit au comman-dant de place qui venait d'entrer dans le corps de garde. Le jeune capitaine s'était affaissé de nouveau, affaibli par la perte du sang. Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur,@qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire @C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission. Il prit la main de Péter Kolb. et les deux braves s'embras-sèrent, au milieu de l'admiration de tous. Le commandant fit porter chez lui le jeune capitaine,
58 LE FRANC-TIREUR KOLB. l'autre rive, à trois cents mètres, les coups de feu conti-nuaient entre les avant-postes, les soldats prirent dans leurs bras le jeune capitaine toujours évanoui, et l'on se dirigea vers une poterne qui ouvrait sur la rivière et con-duisait dans la ville. Quelques instants plus tard, la petite troupe arrivait au poste qui se trouve près de la porte de la citadelle le jeune capitaine était étendu sur un lit de camp, et on lui prodi-guait les soins les plus empressés. On s'aperçut alors qu'il avait été blessé au côté, ses vêtements étaient cou-verts de sang. Cependant, grâce aux efforts d'un chirurgien appelé aussitôt, il revient à lui. Ses yeux brillèrent de joie lorsqu'il se vit entouré de soldats français, et il indiqua de la main le plastron de sa chemise. -Cherchez là, dit-il. Péter Kolb en@tr'ouvrit la chemise et vit un papier cousu entre les plis du devant. Il le prit et le remit au comman-dant de place qui venait d'entrer dans le corps de garde. Le jeune capitaine s'était affaissé de nouveau, affaibli par la perte du sang. Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur, qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire -C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission. Il prit la main de Péter Kolb. et les deux braves s'embras-sèrent, au milieu de l'admiration de tous. Le commandant fit porter chez lui le jeune capitaine,
Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission.@
Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire -C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission.
Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission.
Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire -C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission.
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Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui sdiaaif ranimé, st qui 'vaotivnoendu,tait d'une voix faible, mais cliefu C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant la mort eane lui, je aLrm-rxte pu teuprtrUma aisauon..
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien@! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous@? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez@? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas@? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée@? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination@? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir@? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 103 -@Eh bien ! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous ? -@Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. -@Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. -@Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-q@uelle il n'était point accoutumé. Vous persistez ? -@Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. -@Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas ? -@Oui, monsieur le comte. -@Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? -@Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. -@Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? -@Mon désir très-formel. -@Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée ? -@Dites à ce sacrifice. -@Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise e@@n voilà, je l'espère. -@C'est donc la guerre, Monsieur? -@J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le@ coeur commencait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua -@Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination ? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir ? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté.
- Oui, monsieur le comte.
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- Oui, monsieur le comte.
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-48 -eu cet honneur . Les Montmorency étaient issus de Burchard, célèbre déjà sous l'abbé Suger, qui avait assiégé leur château en Parisis près de Saint-Denis, l'Abbaye. Adélaïs de Savoie, veuve de Louis le Gros, mère de Louis le Jeune, avait épousé un Montmorency. Cette maison comptait un cardinal, un archevêque de Reims, cinq con-nétables, sept maréchaux, deux amiraux, des grands d'Espagne, des princes du Saint-Empire, des chevaliers de la Toison d'or et de la Jarretière. Les Clermont-Tonnerre avaient été tout dévoués au pontificat, grand honneur de chevalerie un Clermont-Tonnerre soutint les droits de Gélasell, et en récompense de ses brillants services, le pape lui conféra l'insigne honneur de porter dans son blason deux clefs d'argent en sautoir et pour cimier la thiare pontificale. Les Beauveau-Craon, issus du sire Foulque d'Anjou, avaient vu leur bannière flotter à côté de celle de Charles d'Anjou, frère de saint Louis 1 . Une chronique du Xe siècle fait mention déjà des ancêtres des Lévis-Mirepoix. Guy, sire de Lévis, fut un des barons de la croisade contre les Albigeois 1 Pour être exact en généalogie, nous devons dire qu'il existe aujourd'hui peu de descendance mire et directe de toutes ces grandes familles les uns portent les noms par substitution, d'autres par mariage et alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.
-48 -eu cet honneur . Les Montmorency étaient issus de Burchard, célèbre déjà sous l'abbé Suger, qui avait assiégé leur château en Parisis près de Saint-Denis, l'Abbaye. Adélaïs de Savoie, veuve de Louis le Gros, mère de Louis le Jeune, avait épousé un Montmorency. Cette maison comptait un cardinal, un archevêque de Reims, cinq con-nétables, sept maréchaux, deux amiraux, des grands d'Espagne, des princes du Saint-Empire, des chevaliers de la Toison d'or et de la Jarretière. Les Clermont-Tonnerre avaient été tout dévoués au pontificat, grand honneur de chevalerie un Clermont-Tonnerre soutint les droits de Gélase@ll, et en récompense de ses brillants services, le pape lui conféra l'insigne honneur de porter dans son blason deux clefs d'argent en sautoir et pour cimier la thiare pontificale. Les Beauveau-Craon, issus du sire Foulque d'Anjou, avaient vu leur bannière flotter à côté de celle de Charles d'Anjou, frère de saint Louis 1 . Une chronique du Xe siècle fait mention déjà des ancêtres des Lévis-Mirepoix. Guy, sire de Lévis, fut un des barons de la croisade contre les Albigeois @@@@@@1 Pour être exact en généalogie, nous devons dire qu'il existe aujourd'hui peu de descendance mire et directe de toutes ces grandes familles les uns portent les noms par substitution, d'autres par mariage et alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.
-48 -eu cet honneur . Les Montmorency étaient issus de Burchard, célèbre déjà sous l'abbé Suger, qui avait assiégé leur château en Parisis près de Saint-Denis, l'Abbaye. Adélaïs de Savoie, veuve de Louis le Gros, mère de Louis le Jeune, avait épousé un Montmorency. Cette maison comptait un cardinal, un archevêque de Reims, cinq con-nétables, sept maréchaux, deux amiraux, des grands d'Espagne, des princes du Saint-Empire, des chevaliers de la Toison d'or et de la Jarretière. Les Clermont-Tonnerre avaient été tout dévoués au pontificat, grand honneur de chevalerie un Clermont-Tonnerre soutint les droits de Gélase II, et en récompense de ses brillants services, le pape lui conféra l'insigne honneur de porter dans son blason deux clefs d'argent en sautoir et pour cimier la thiare pontificale. Les Beauveau-Craon, issus du sire Foulque d'Anjou, avaient vu leur bannière flotter à côté de celle de Charles d'Anjou, frère de saint Louis 1 . Une chronique du Xe siècle fait mention déjà des ancêtres des Lévis-Mirepoix. Guy, sire de Lévis, fut un des barons de la croisade contre les Albigeois -48 - 1 Pour être exact en généalogie, nous devons dire qu'il existe aujourd'hui peu de descendance pure et directe de toutes ces grandes familles les uns portent les noms par substitution, d'autres par mariage et alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.
Guy, sire de Lévis, fut un des barons de la croisade contre les Albigeois 1 Pour être exact en généalogie, nous devons dire qu'il existe aujourd'hui peu de descendance mire et directe de toutes ces grandes familles les uns portent les noms par substitution, d'autres par mariage et alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.@@@@@@
Guy, sire de Lévis, fut un des barons de la croisade contre les Albigeois -48 - 1 Pour être exact en généalogie, nous devons dire qu'il existe aujourd'hui peu de descendance pure et directe de toutes ces grandes familles les uns portent les noms par substitution, d'autres par mariage et alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.
Guy, sire de Lévis, fut un des barons de la croisade contre les Albigeois 1 Pour être exact en généalogie, nous devons dire qu'il existe aujourd'hui peu de descendance mire et directe de toutes ces grandes familles les uns portent les noms par substitution, d'autres par mariage et alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.
Guy, sire de Lévis, fut un des barons de la croisade contre les Albigeois -48 - 1 Pour être exact en généalogie, nous devons dire qu'il existe aujourd'hui peu de descendance pure et directe de toutes ces grandes familles les uns portent les noms par substitution, d'autres par mariage et alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.
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Guy, sire pe Lévis, fqn un sesabarons de la croisade contre les Albigeois 1 Pour être exact en généalogie, nous e insddire qu'il existe au dueansuitpeu de descendance mire et dipeéee de toutes ces brdndes raiibfns les uns portent les noms par substitution, d'autres pau eidiageret alliance, d'autres, enfin, on ne peut dire comment.
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120 L'ART DE MAGNÉTISER pas nécessaire car, que prétendons-nous et que voulons-nous prouver ? que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques. Eh bien, couvrons les objets de manière que les somnambules, avec les yeux, même ouverts, ne puissent les voir, nous atteindrons le but bien mieux et nous convain-crons davantage. -Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit. -De même, enveloppez les objets dans des boîtes, ou de toute autre manière, afin que, si on les lui donne à toucher, elle ne puisse, ni par les yeux, ni par le contact, reconnaître l'objet. Pourquoi, me dira-t-on, avec des somnambules comme vous prétendez en avoir rencontré, ne vous êtes-vous pas présenté à l'Académie pour gagner les trois mille francs déposés par M. Burdin? Pourquoi ? Je répondrai d'abord, pour ma part, que les somnambules, dans la lucidité desquelles j'aurais eu assez de confiance pour m'exposer ainsi, n'étaient point celles que j'aurais pu présenter devant l'Académie, leur position dans le monde le leur interdisait. Mais quand cette raison particulière n'existerait pas, je n'aurais voulu à aucun prix, dans l'état actuel du somnam-bulisme, risquer une semblable démarche je sais trop com-bien la lucidité est capricieuse, fugitive et indépendante du magnétiseur, et bien certainement j'aurais pu avoir une déception. Du reste, je ne crois pas que ce soit par la clairvoyance, par le somnambulisme, qu'il faille solliciter l'adhésion des corps savants au magnétisme animal. C'est en leur présen-tant le magnétisme sous le point de vue utile, c'est en leur montrant son efficacité comme moyen curatif, c'est enfin en leur soumettant les premiers effets, et non les derniers, que l'on pourra les décider à l'adopter et à en ordonner l'emploi
120 L'ART DE MAGNÉTISER pas nécessaire car, que prétendons-nous et que voulons-nous prouver ? que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques. Eh bien, couvrons les objets de manière que les somnambules, avec les yeux, même ouverts, ne puissent les voir, nous atteindrons le but bien mieux et nous convain-crons davantage. -Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit. -De même, enveloppez les objets dans des boîtes, ou de toute autre manière, afin que, si on les lui donne à toucher, elle ne puisse, ni par les yeux, ni par le contact, reconnaître l'objet. Pourquoi, me dira-t-on, avec des somnambules comme vous prétendez en avoir rencontré, ne vous êtes-vous pas présenté à l'Académie pour gagner les trois mille francs déposés par M. Burdin@? Pourquoi ? Je répondrai d'abord, pour ma part, que les somnambules, dans la lucidité desquelles j'aurais eu assez de confiance pour m'exposer ainsi, n'étaient point celles que j'aurais pu présenter devant l'Académie, leur position dans le monde le leur interdisait. Mais quand cette raison particulière n'existerait pas, je n'aurais voulu à aucun prix, dans l'état actuel du somnam-bulisme, risquer une semblable démarche je sais trop com-bien la lucidité est capricieuse, fugitive et indépendante du magnétiseur, et bien certainement j'aurais pu avoir une déception. Du reste, je ne crois pas que ce soit par la clairvoyance, par le somnambulisme, qu'il faille solliciter l'adhésion des corps savants au magnétisme animal. C'est en leur présen-tant le magnétisme sous le point de vue utile, c'est en leur montrant son efficacité comme moyen curatif, c'est enfin en leur soumettant les premiers effets, et non les derniers, que l'on pourra les décider à l'adopter et à en ordonner l'emploi
120 L'ART DE MAGNÉTISER pas nécessaire car, que prétendons-nous et que voulons-nous prouver ? que les somnambules, dans l'état magné-tique, peuvent voir, sans le secours des yeux et à travers les corps opaques. Eh bien, couvrons les objets de manière que les somnambules, avec les yeux, même ouverts, ne puissent les voir, nous atteindrons le but bien mieux et nous convain-crons davantage. @Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit. @De même, enveloppez les objets dans des boîtes, ou de toute autre manière, afin que, si on les lui donne à toucher, elle ne puisse, ni par les yeux, ni par le contact, reconnaitre l'objet. Pourquoi, me dira-t-on, avec des somnambules comme vous prétendez en avoir rencontré, ne vous êtes-vous pas présenté à l'Académie pour gagner les trois mille francs déposés par M. Burdin ? Pourquoi ? Je répondrai d'abord, pour ma part, que les somnambules, dans la lucidité desquelles j'aurais eu assez de confiance pour m'exposer ainsi, n'étaient point celles que j'aurais pu présenter devant l'Académie, leur position dans le monde le leur interdisait. Mais quand cette raison particulière n'existerait pas, je n'aurais voulu à aucun prix, dans l'état actuel du somnam-bulisme, risquer une semblable démarche je sais trop com-bien la lucidité est capricieuse, fugitive et indépendante du magnétiseur, et bien certainement j'aurais pu avoir une déception. Du reste, je ne crois pas que ce soit par la clairvoyance, par le somnambulisme, qu'il faille solliciter l'adhésion des corps savants au magnétisme animal. C'est en leur présen-tant le magnétisme sous le point de vue utile, c'est en leur montrant son efficacité comme moyen curatif, c'est enfin en leur soumettant les premiers effets, et non les derniers, que l'on pourra les décider à l'adopter et à en ordonner l'emploi
-Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit.
Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit.@
-Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit.
Lorsque je veux faire lire, je prends un livre fermé, je le tiens sous une table, et je dis à la somnambule de lire à telle page, telle ligne elle le peut, puisqu'elle n'a pas de point de vision sur le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, son âme enfin, qui voit.
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-Lorsque je veux faire lire, ocnprends un livre fermé, af le tiens sous une table, et je dis dla somnambule de lire àrtelle page, telle ligne Estlalt1peut, puisqu'elle n'a avlt ,spoint de vision li,le corps, puisque c'est la partie immatérielle de son être, aoa soseenfin, qui voit.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 193 Que faire ? ouvrir un cabinet et y attendre les clients c'eût été une naïveté trop grande, bonne tout au plus pour des fils de famille qui achètent des causes au besoin. Se mettre dans les bonnes grâces des présidents des tribunaux ou des cours d'assises, et obtenir d'eux la défense de pauvres diables ou de scélérats subalternes, c'était courir après le bruit plutôt qu'après la besogne. De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure. C'est de ce côté que se porta Ludovic. Les enfants des montagnes ont un flair exercé ils vont droit au meilleur gibier. Notre avocat se résigna donc à occuper un poste modeste dans une étude d'avoué. C'était déroger mais on ne s'élève , qu'en s'humiliant. Ludovic savait bien que lorsqu'il aurait fourni ses preuves et donné la mesure de ce qu'il valait, l'avancement ne se ferait pas attendre, et qu'après avoir subi la loi, ce serait lui qui en définitive la dicterait. Il s'en fiait au travail pour le tirer de sa position secondaire et à une circonstance heureuse pouf le mettre en relief. En attendant, il acceptait et exécutait sans sourciller les tâches les plus ingrates et les moins dignes de lui. L'étude à laquelle il était attaché avait peu de rivales pour l'importance et l'activité. C'était l'une des plus riches et des plus occupées de Paris. Le titulaire n'avait pas néanmoins blanchi sous le harnais jeune encore, il succédait à un homme qui s'était retiré dans la maturité de l'âge, après avoir fait, comme on dit, sa pelote. Celui-ci était en train de la faire aussi et n'y prenait pas grand'peine. Un office est une machine montée, où tout marche d'après des lois convenues et avec des instruments appropriés. Que le conducteur change, peu importe 1 la machine n'en reste pas moins ce qu'elle était, armée de ses ressorts et remplissant ses fonc-tions habituelles. Le mouvement se transmet ainsi d'un titu-laire à un autre sans secousses, et, à moins de grandes fautes, sans altération. Même quand les rouages changent, l'esprit se maintient, comme dans les régiments où la per-manence des cadres corrige la mobilité des contingents. A peine entré dans l'office, Ludovic en vit le fort et le faible, et sut mettre cette découverte à profit. Il n'y avait pas
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 193 Que faire ? ouvrir un cabinet et y attendre les clients c'eût été une naïveté trop grande, bonne tout au plus pour des fils de famille qui achètent des causes au besoin. Se mettre dans les bonnes grâces des présidents des tribunaux ou des cours d'assises, et obtenir d'eux la défense de pauvres diables ou de scélérats subalternes, c'était courir après le bruit plutôt qu'après la besogne. De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure. C'est de ce côté que se porta Ludovic. Les enfants des montagnes ont un flair exercé ils vont droit au meilleur gibier. Notre avocat se résigna donc à occuper un poste modeste dans une étude d'avoué. C'était déroger mais on ne s'élève , qu'en s'humiliant. Ludovic savait bien que lorsqu'il aurait fourni ses preuves et donné la mesure de ce qu'il valait, l'avancement ne se ferait pas attendre, et qu'après avoir subi la loi, ce serait lui qui en définitive la dicterait. Il s'en fiait au travail pour le tirer de sa position secondaire et à une circonstance heureuse pouf le mettre en relief. En attendant, il acceptait et exécutait sans sourciller les tâches les plus ingrates et les moins dignes de lui. L'étude à laquelle il était attaché avait peu de rivales pour l'importance et l'activité. C'était l'une des plus riches et des plus occupées de Paris. Le titulaire n'avait pas néanmoins blanchi sous le harnais jeune encore, il succédait à un homme qui s'était retiré dans la maturité de l'âge, après avoir fait, comme on dit, sa pelote. Celui-ci était en train de la faire aussi et n'y prenait pas grand'peine. Un office est une machine montée, où tout marche d'après des lois convenues et avec des instruments appropriés. Que le conducteur change, peu importe 1 la machine n'en reste pas moins ce qu'elle était, armée de ses ressorts et remplissant ses fonc-tions habituelles. Le mouvement se transmet ainsi d'un titu-laire à un autre sans secousses, et, à moins de grandes fautes, sans altération. Même quand les rouages changent, l'esprit se maintient, comme dans les régiments où la per-manence des cadres corrige la mobilité des contingents. A peine entré dans l'office, Ludovic en vit le fort et le faible, et sut mettre cette découverte à profit. Il n'y avait pas
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 193 Que faire@? ouvrir un cabinet et y attendre les clients c'eût été une naïveté trop grande, bonne tout au plus pour des fils de famille qui achètent des causes au besoin. Se mettre dans les bonnes grâces des présidents des tribunaux ou des cours d'assises, et obtenir d'eux la défense de pauvres diables on de scélérats subalternes, c'était courir après le bruit plutôt qu'après la besogne. De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure. C'est de ce côté que se porta Ludovic. Les enfants des montagnes ont un flair exercé ils vont droit au meilleur gibier. Notre avocat se résigna donc à occuper un poste modeste dans une étude d'avoué. C'était déroger mais on ne s'élève@@ qu'en s'humiliant. Ludovic savait bien que lorsqu'il aurait fourni ses preuves et donné la mesure de ce qu'il valait, l'avancement ne se ferait pas attendre, et qu'après avoir subi la loi, ce serait lui qui en définitive la dicterait. Il s'en fiait au travail pour le tirer de sa position secondaire et à une circonstance heureuse pour le mettre en relief. En attendant, il acceptait et exécutait sans sourciller les tâches les plus ingrates et les moins dignes de lui. L'étude à laquelle il était attaché avait peu de rivales pour l'importance et l'activité. C'était l'une des plus riches et des plus occupées de Paris. Le titulaire n'avait pas néanmoins blanchi sous le harnais jeune encore, il succédait à un homme qui s'était retiré dans la maturité de l'âge, après avoir fait, comme on dit, sa pelote. Celui-ci était en train de la faire aussi et n'y prenait pas grand'peine. Un office est une machine montée, où tout marche d'après des lois convenues et avec des instruments appropriés. Que le conducteur change, peu importe ! la machine n'en reste pas moins ce qu'elle était, armée de ses ressorts et remplissant ses fonc-tions habituelles. Le mouvement se transmet ainsi d'un titu-laire à un autre sans secousses, et, à moins de grandes fautes, sans altération. Même quand les rouages changent, l'esprit se maintient, comme dans les régiments où la per-manence des cadres corrige la mobilité des contingents. A peine entré dans l'office, Ludovic en vit le fort et le faible, et sut mettre cette découverte à profit. Il n'y avait pas
De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure.
De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure.
De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure.
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ET PIÈCES OFFICIELLES. 4 7 I. 27 que M. le maire répondrait à M. le président pour lui rendre compte de ce qui a été fait èt de l'arrêté qui a été pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même qu'il serait adressé à M. le président expédition de l'arrêté pris à ce sujet. Il a été en outre arrêté qu'il serait adressé, à M. le prési-dent de l'Assemblée nationale, copie de la lettre que viennent d'écrire MM. les commissaires , députés au Gros-Caillou , par laquelle ils confirment la nouvelle du meurtre des deux particuliers dans le quartier du Gros-Caillou. Le corps municipal avait déjà reçu, de la part des com-missaires envoyés dans le quartier de la Bastille, la décla-ration que tout était tranquille, qu'il n'y avait dans cette partie de la capitale aucun rassemblement, et qu'il ne semblait pas que la municipalité dût avoir de plus lon-gues inquiétudes sur les mouvemens dont on avait été menacé. Cependant les momens s'écoulaient, l'attention du corps municipal était toujours fixée sur ce qui se passait au Gros-Caillou et au Champ de la Fédération. Les courriers se succé-daient, les nouvelles devenaient plus inquiétantes la tran-quillité publique recevait à chaque instant de nouvelles at-teintes les citoyens étaient en alarmes des bruits , qui se sont convertis en certitude, annonçaient que la garde natio-nale avait été insultée les citoyens armés sur la place et dans la maison commune , partageaient les mêmes inquié-tudes. Déjà le commandant général avait fait conduire à l'hôtel-de-ville quatre particuliers qui avaient été arrêtés au Champ de la Fédération et aux environs , pour avoir lancé des pierres sur la garde nationale. L'un des rebelles, inter-rogé par un administrateur de la police, avait été trouvé saisi d'un pistolet chargé il est même convenu , dans son interrogatoire, qu'il avait jeté une forte pierre à un officier de la garde nationale, à cheval.
ET PIÈCES OFFICIELLES. 4 7 I. 27 que M. le maire répondrait à M. le président pour lui rendre compte de ce qui a été fait èt de l'arrêté qui a été pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même qu'il serait adressé à M. le président expédition de l'arrêté pris à ce sujet. Il a été en outre arrêté qu'il serait adressé, à M. le prési-dent de l'Assemblée nationale, copie de la lettre que viennent d'écrire MM. les commissaires , députés au Gros-Caillou , par laquelle ils confirment la nouvelle du meurtre des deux particuliers dans le quartier du Gros-Caillou. Le corps municipal avait déjà reçu, de la part des com-missaires envoyés dans le quartier de la Bastille, la décla-ration que tout était tranquille, qu'il n'y avait dans cette partie de la capitale aucun rassemblement, et qu'il ne semblait pas que la municipalité dût avoir de plus lon-gues inquiétudes sur les mouvemens dont on avait été menacé. Cependant les momens s'écoulaient, l'attention du corps municipal était toujours fixée sur ce qui se passait au Gros-Caillou et au Champ de la Fédération. Les courriers se succé-daient, les nouvelles devenaient plus inquiétantes la tran-quillité publique recevait à chaque instant de nouvelles at-teintes les citoyens étaient en alarmes des bruits , qui se sont convertis en certitude, annonçaient que la garde natio-nale avait été insultée les citoyens armés sur la place et dans la maison commune , partageaient les mêmes inquié-tudes. Déjà le commandant général avait fait conduire à l'hôtel-de-ville quatre particuliers qui avaient été arrêtés au Champ de la Fédération et aux environs , pour avoir lancé des pierres sur la garde nationale. L'un des rebelles, inter-rogé par un administrateur de la police, avait été trouvé saisi d'un pistolet chargé il est même convenu , dans son interrogatoire, qu'il avait jeté une forte pierre à un officier de la garde nationale, à cheval.
ET PIÈCES OFFICIELLES. 4@@@@@@17 que M. le maire répondrait à M. le président pour lui rendre compte de ce qui a été fait et de l'arrêté qui a été pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même qu'il serait adressé à M. le président expédition de l'arrêté pris à ce sujet. Il a été en outre arrêté qu'il serait adressé, à M. le prési-dent de l'Assemblée nationale, copie de la lettre que viennent d'écrire MM. les commissaires@, députés au Gros-Caillou@, par laquelle ils confirment la nouvelle du meurtre des deux particuliers dans le quartier du Gros-Caillou. Le corps municipal avait déjà reçu, de la part des com-missaires envoyés dans le quartier de la Bastille, la décla-ration que tout était tranquille, qu'il n'y avait dans cette partie de la capitale aucun rassemblement, et qu'il ne semblait pas que la municipalité dût avoir de plus lon-gues inquiétudes sur les mouvemens dont on avait été menacé. Cependant les momens s'écoulaient, l'attention du corps municipal était toujours fixée sur ce qui se passait au Gros-Caillou et au Champ de la Fédération. Les courriers se succé-daient, les nouvelles devenaient plus inquiétantes la tran-quillité publique recevait à chaque instant de nouvelles at-teintes les citoyens étaient en alarmes des bruits@, qui se sont convertis en certitude, annonçaient que la garde natio-nale avait été insultée les citoyens armés sur la place et dans la maison commune@, partageaient les mêmes inquié-tudes. Déjà le commandant général avait fait conduire à l'hôtel-de-ville quatre particuliers qui avaient été arrêtés au Champ de la Fédération et aux environs@, pour avoir lancé des pierres sur la garde nationale. L'un des rebelles, inter-rogé par un administrateur de la police, avait été trouvé saisi d'un pistolet chargé il est même convenu@, dans son interrogatoire, qu'il avait jeté une forte pierre à un officier de la garde nationale, à cheval.
4 7 I. 27 que M. le maire répondrait à M. le président pour lui rendre compte de ce qui a été fait èt de l'arrêté qui a été pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même qu'il serait adressé à M. le président expédition de l'arrêté pris à ce sujet.
417 que M. le maire répondrait à M. le président pour lui rendre compte de ce qui a été fait et de l'arrêté qui a été pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même qu'il serait adressé à M. le président expédition de l'arrêté pris à ce sujet.@@@@@@
4 7 I. 27 que M. le maire répondrait à M. le président pour lui rendre compte de ce qui a été fait èt de l'arrêté qui a été pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même qu'il serait adressé à M. le président expédition de l'arrêté pris à ce sujet.
417 que M. le maire répondrait à M. le président pour lui rendre compte de ce qui a été fait et de l'arrêté qui a été pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même qu'il serait adressé à M. le président expédition de l'arrêté pris à ce sujet.
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4 7 n. 27tu ,sM. ac m oreérépondrait à M. le président pour lui rendre csr tlode cecqui s été fait èt de l'arrêté qui yété pris, de la nomination des commissaires envoyés au Gros-Caillou et même esdal serait adressé à M. le président expédition du l'arrêté pris à ce sujet.
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198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de Yavoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eut semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de @Yavoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire@? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi@? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position@? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eut semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à -confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
198 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. initiation complète il ne désespérait plus du succès, et pa-raissait disposé à y aider de tout son pouvoir. C'était déjà beaucoup que de l'avoir amené là. Plaider une cause n'est rien il faut l'épouser, et les grands noms épousent peu le métier blase. Ludovic avait donc sujet de s'enorgueillir du résultat qu'il avait obtenu quant au reste, ce n'était plus de son domaine, son rôle cessait il était dessaisi pour ainsi dire. Ce fut alors que le hasard s'en mêla pour le pousser plus haut encore. Le jour de l'audience était fixé tout était ar-rêté les mémoires avaient été distribués et l'effet en parais-sait bon d'un commun accord, les parties avaient résolu de ne point reculer le débat et de se tenir prêtes au moment assigné par le rôle. De part et d'autre on avait fourbi les armes de combat et endossé le costume de guerre. La cour y était préparée, les greffiers aussi avocats, avoués, champions et juges du camp, tout le monde y comptait et s'était arrangé en conséquence. Qu'on juge du désappointement de l'étude lorsque le ma-tin même un mal imprévu surprit l'avocat célèbre et le mit dans l'impuissance de se rendre au Palais. En vain lui dé-pêcha-t-on émissaire sur émissaire ce n'était point une in-disposition de commande, comme il y en a tant au service de ces messieurs. L'homme illustre était au lit, avec une fièvre bien caractérisée. Que faire ? Demander un sursis, ajourner le débat, on l'aurait certainement pu, et les cours ne se refusent jamais à des remises, appuyées sur des motifs sérieux. Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi ? N'était-ce pas perdre les bénéfices de la position ? La partie qui soulève de pareils incidents a toujours l'air de cher-cher des défaites, de douter d'elle-même et de fuir devant l'ennemi. Le cas était grave et, qui plus est, urgent. Il fal-lait se décider à l'instant même l'audience allait s'ouvrir. Ludovic eut une inspiration qui, de toute autre part, eût semblé téméraire, et qui n'était chez lui que l'effet d'une pro-fonde conviction. Il s'offrit à plaider l'affaire, et y mit tant de chaleur, que son patron en fut ébranlé. A entendre Ludovic, il y avait plus d'inconvénients à demander un renvoi qu'à @confier la défense à un débutant, et il appuya cette opinion de motifs péremptoires. Puis il ajouta qu'il avait étudié le
Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi?@
Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi ?
Mais n'était-ce pas mettre les apparences contre soi?
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12 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Monsieur Vincent? lui dis-je. - Monsieur l'agent? - Voici un froid sévère, n'est-ce pas ? - Possible et puis, quoi ? - Si nous avisions à le chasser? - Et comment? - Mais par un cordial quelconque. Du solide, du dur, à votre choix Je marchand de vin n'est pas loin. -- Serviteur! Et, pour la seconde fois, il me jeta la porte de l'hôtel sur le nez. L'affront était sanglant et la scène avait des témoins. - Manant 1 m'écriai-je. Je me sentis vaincu cet homme n'avait rien de l'être po-licé il se rattachait, par l'éducation, aux races éteintes au lieu de drap d'Elbeuf, il aurait dû porter une dépouille d ani-mal. Bon gré, mal gré, il fallait donc renoncer à en tirer le moindre indice, et Dieu sait s'il m'en coûtait de prendre ce parti. Jamais ma curiosité n'avait été plus vivement excitée. Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse. C'était une voiture fermée, dont elle occupait le fond avec son inévitable belle soeur. -Quelquefois le comte se plaçait sur la banquette opposée le plus souvent il suivait à cheval. Je m'arrangeais de manière à assister à la sortie et à la rentrée de l'équipage un pres-sentiment m'y poussait et me servait à souhait. Je ne me souviens pas d'avoir eu de désappointement à cet égard au moment opportun, toujours je me trouvais là. Ce fut ainsi que je pus remarquer dans les traits de madame de Montréal une altération plus manifeste chaque jour. Il me semblait même que, d'une sortie à l'autre, le mal empirait, et je m'é-tonnais qu'autour d'elle on n'en prît pas davantage l'alarme. C'était bien toujours ce visage d'un irrésistible attrait, et auquel la voix populaire rendait un si vif hommage c'était -bien aussi ce regard chargé de langueur, dont l'expression pé-nétrait et charmait même les personnes les plus indifférentes. Sa physionomie n'avait rien perdu de sa distinction, ni la bouche de sa grâce, ni le profil de sa pureté, ni le front de sa candeur mais sur cet ensemble était répandue comme une ombre qui en tempérait l'éclat et y imprimait un caractère fatal.
12 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Monsieur Vincent@? lui dis-je. - Monsieur l'agent@? - Voici un froid sévère, n'est-ce pas ? - Possible et puis, quoi ? - Si nous avisions à le chasser@? - Et comment? - Mais par un cordial quelconque. Du solide, du dur, à votre choix Je marchand de vin n'est pas loin. -- Serviteur@! Et, pour la seconde fois, il me jeta la porte de l'hôtel sur le nez. L'affront était sanglant et la scène avait des témoins. - Manant 1 m'écriai-je. Je me sentis vaincu cet homme n'avait rien de l'être po-licé il se rattachait, par l'éducation, aux races éteintes au lieu de drap d'Elbeuf, il aurait dû porter une dépouille d ani-mal. Bon gré, mal gré, il fallait donc renoncer à en tirer le moindre indice, et Dieu sait s'il m'en coûtait de prendre ce parti. Jamais ma curiosité n'avait été plus vivement excitée. Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse. C'était une voiture fermée, dont elle occupait le fond avec son inévitable belle soeur. -Quelquefois le comte se plaçait sur la banquette opposée le plus souvent il suivait à cheval. Je m'arrangeais de manière à assister à la sortie et à la rentrée de l'équipage un pres-sentiment m'y poussait et me servait à souhait. Je ne me souviens pas d'avoir eu de désappointement à cet égard au moment opportun, toujours je me trouvais là. Ce fut ainsi que je pus remarquer dans les traits de madame de Montréal une altération plus manifeste chaque jour. Il me semblait même que, d'une sortie à l'autre, le mal empirait, et je m'é-tonnais qu'autour d'elle on n'en prît pas davantage l'alarme. C'était bien toujours ce visage d'un irrésistible attrait, et auquel la voix populaire rendait un si vif hommage c'était -bien aussi ce regard chargé de langueur, dont l'expression pé-nétrait et charmait même les personnes les plus indifférentes. Sa physionomie n'avait rien perdu de sa distinction, ni la bouche de sa grâce, ni le profil de sa pureté, ni le front de sa candeur mais sur cet ensemble était répandue comme une ombre qui en tempérait l'éclat et y imprimait un caractère fatal.
12 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Monsieur Vincent ? lui dis-je. -@Monsieur l'agent ? -@Voici un froid sévère, n'est-ce pas ? -@Possible et puis, quoi ? -@Si nous avisions à le chasser ? -@Et comment? -@Mais par un cordial quelconque. Du solide, du dur, à votre choix le marchand de vin n'est pas loin. @-@Serviteur ! Et, pour la seconde fois, il me jeta la porte de l'hôtel sur le nez. L'affront était sanglant et la scène avait des témoins. -@Manant ! m'écriai-je. Je me sentis vaincu cet homme n'avait rien de l'être po-licé il se rattachait, par l'éducation, aux races éteintes au lieu de drap d'Elbeuf, il aurait dû porter une dépouille d'ani-mal. Bon gré, mal gré, il fallait donc renoncer à en tirer le moindre indice, et Dieu sait s'il m'en coûtait de prendre ce parti. Jamais ma curiosité n'avait été plus vivement excitée. Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse. C'était une voiture fermée, dont elle occupait le fond avec son inévitable belle soeur. @Quelquefois le comte se plaçait sur la banquette opposée le plus souvent il suivait à cheval. Je m'arrangeais de manière à assister à la sortie et à la rentrée de l'équipage un pres-sentiment m'y poussait et me servait à souhait. Je ne me souviens pas d'avoir eu de désappointement à cet égard au moment opportun, toujours je me trouvais là. Ce fut ainsi que je pus remarquer dans les traits de madame de Montréal une altération plus manifeste chaque jour. Il me semblait même que, d'une sortie à l'autre, le mal empirait, et je m'é-tonnais qu'autour d'elle on n'en prit pas davantage l'alarme. C'était bien toujours ce visage d'un irrésistible attrait, et auquel la voix populaire rendait un si vif hommage c'était @bien aussi ce regard chargé de langueur, dont l'expression pé-nétrait et charmait même les personnes les plus indifférentes. Sa physionomie n'avait rien perdu de sa distinction, ni la bouche de sa grâce, ni le profil de sa pureté, ni le front de sa candeur mais sur cet ensemble était répandue comme une ombre qui en tempérait l'éclat et y imprimait un caractère fatal.
Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse.
Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse.
Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse.
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26 cées les unes sur les autres avec beaucoup d'art Aûtoui du sein ondulent des tresses de corail, d'agates et de verroteries bleues, et dans leurs cheveux bouclés, elles placent des lames de corail, des plumes de héron blanc ardea alba, L. et celles à reflet métallique de la queue de l'emberize, communément appelée veuve Çemberlza vidua, L. . Quoique lé peuple de Bénin soit avide , vindicatif et d'une superstition excessive, il est essentiellement hos-pitalier. Il ne se fait aucun scrupule de chercher à dé-rober pendant la nuit ce qu'il a vendu durant le jour. Jamais il ne lèvera la main sur un blanc, mais il l'em-poisonnera pour le voler ou pour se venger de lui. Tout étranger mort dans le pays est privé de la sépulture,, et son corps, traîné sur les chemins, est jeté au milieu des. forêts pour y devenir la proie des bêtes féroces. Sur la route d'Agathon à Bénin, dans un espace de 6 myria-mètres ou 14 lieues, planté d'arbres très-hauts et d'une grosseur extraordinaire,, on a élevé des cabanes isolées pour servir d'abri aux voyageurs et où ils trouvent pour leur usage dés fruits et du vin de palme. Les maisons sont basses , couvertes de feuilles de la-tanier, tenues avec une grande propreté, et la plupart ombragées de kolas sterculia acuminata , arbre de moyenne grandeur, dont les fruits , assez semblables aux châtaignes, sont mangés par les Nègres avec 'un© sorte de délice avant les repas, non point à cause de leur bon goût, puisqu'ils laissent dans la bouche une sorte d âpreté acide, mais en raison de la propriété singulière qu'ils ont de faire trouver bon tout ce que l'on, mange après en avoir mâché, et d'imprimer particulièrement à l'eau une saveur des plus agréables. Les rues sont larges,
26 cées les unes sur les autres avec beaucoup d'art Aûtoui du sein ondulent des tresses de corail, d'agates et de verroteries bleues, et dans leurs cheveux bouclés, elles placent des lames de corail, des plumes de héron blanc ardea alba, L. et celles à reflet métallique de la queue de l'emberize, communément appelée veuve Çemberlza vidua, L. . Quoique lé peuple de Bénin soit avide , vindicatif et d'une superstition excessive, il est essentiellement hos-pitalier. Il ne se fait aucun scrupule de chercher à dé-rober pendant la nuit ce qu'il a vendu durant le jour. Jamais il ne lèvera la main sur un blanc, mais il l'em-poisonnera pour le voler ou pour se venger de lui. Tout étranger mort dans le pays est privé de la sépulture,, et son corps, traîné sur les chemins, est jeté au milieu des. forêts pour y devenir la proie des bêtes féroces. Sur la route d'Agathon à Bénin, dans un espace de 6 myria-mètres ou 14 lieues, planté d'arbres très-hauts et d'une grosseur extraordinaire,, on a élevé des cabanes isolées pour servir d'abri aux voyageurs et où ils trouvent pour leur usage dés fruits et du vin de palme. Les maisons sont basses , couvertes de feuilles de la-tanier, tenues avec une grande propreté, et la plupart ombragées de kolas sterculia acuminata , arbre de moyenne grandeur, dont les fruits , assez semblables aux châtaignes, sont mangés par les Nègres avec 'un© sorte de délice avant les repas, non point à cause de leur bon goût, puisqu'ils laissent dans la bouche une sorte d âpreté acide, mais en raison de la propriété singulière qu'ils ont de faire trouver bon tout ce que l'on, mange après en avoir mâché, et d'imprimer particulièrement à l'eau une saveur des plus agréables. Les rues sont larges,
26 cées les unes sur les autres avec beaucoup d'art Autour du sein ondulent des tresses de corail, d'agates et de verroteries bleues, et dans leurs cheveux bouclés, elles placent des lames de corail, des plumes de héron blanc ardea alba, L. et celles à reflet métallique de la queue de l'emberize, communément appelée veuve @emberiza vidua, L. . Quoique le peuple de Bénin soit avide , vindicatif et d'une superstition excessive, il est essentiellement hos-pitalier. Il ne se fait aucun scrupule de chercher à dé-rober pendant la nuit ce qu'il a vendu durant le jour. Jamais il ne lèvera la main sur un blanc, mais il l'em-poisonnera pour le voler ou pour se venger de lui. Tout étranger mort dans le pays est privé de la sépulture,, et son corps, traîné sur les chemins, est jeté au milieu des. forêts pour y devenir la proie des bêtes féroces. Sur la route d'Agathon à Bénin, dans un espace de 6 myria-mètres ou 14 lieues, planté d'arbres très-hauts et d'une grosseur extraordinaire,, on a élevé des cabanes isolées pour servir d'abri aux voyageurs et où ils trouvent pour leur usage dés fruits et du vin de palme. Les maisons sont basses , couvertes de feuilles de la-tanier, tenues avec une grande propreté, et la plupart ombragées de kolas sterculia acuminata , arbre de moyenne grandeur, dont les fruits , assez semblables aux châtaignes, sont mangés par les Nègres avec @une sorte de délice avant les repas, non point à cause de leur bon goût, puisqu'ils laissent dans la bouche une sorte d âpreté acide, mais en raison de la propriété singulière qu'ils ont de faire trouver bon tout ce que l'on, mange après en avoir mâché, et d'imprimer particulièrement à l'eau une saveur des plus agréables. Les rues sont larges,
Jamais il ne lèvera la main sur un blanc, mais il l'em-poisonnera pour le voler ou pour se venger de lui.
Jamais il ne lèvera la main sur un blanc, mais il l'em-poisonnera pour le voler ou pour se venger de lui.
Jamais il ne lèvera la main sur un blanc, mais il l'em-poisonnera pour le voler ou pour se venger de lui.
Jamais il ne lèvera la main sur un blanc, mais il l'em-poisonnera pour le voler ou pour se venger de lui.
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12 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Monsieur Vincent? lui dis-je. - Monsieur l'agent? - Voici un froid sévère, n'est-ce pas ? - Possible et puis, quoi ? - Si nous avisions à le chasser? - Et comment? - Mais par un cordial quelconque. Du solide, du dur, à votre choix Je marchand de vin n'est pas loin. -- Serviteur! Et, pour la seconde fois, il me jeta la porte de l'hôtel sur le nez. L'affront était sanglant et la scène avait des témoins. - Manant 1 m'écriai-je. Je me sentis vaincu cet homme n'avait rien de l'être po-licé il se rattachait, par l'éducation, aux races éteintes au lieu de drap d'Elbeuf, il aurait dû porter une dépouille d ani-mal. Bon gré, mal gré, il fallait donc renoncer à en tirer le moindre indice, et Dieu sait s'il m'en coûtait de prendre ce parti. Jamais ma curiosité n'avait été plus vivement excitée. Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse. C'était une voiture fermée, dont elle occupait le fond avec son inévitable belle soeur. -Quelquefois le comte se plaçait sur la banquette opposée le plus souvent il suivait à cheval. Je m'arrangeais de manière à assister à la sortie et à la rentrée de l'équipage un pres-sentiment m'y poussait et me servait à souhait. Je ne me souviens pas d'avoir eu de désappointement à cet égard au moment opportun, toujours je me trouvais là. Ce fut ainsi que je pus remarquer dans les traits de madame de Montréal une altération plus manifeste chaque jour. Il me semblait même que, d'une sortie à l'autre, le mal empirait, et je m'é-tonnais qu'autour d'elle on n'en prît pas davantage l'alarme. C'était bien toujours ce visage d'un irrésistible attrait, et auquel la voix populaire rendait un si vif hommage c'était -bien aussi ce regard chargé de langueur, dont l'expression pé-nétrait et charmait même les personnes les plus indifférentes. Sa physionomie n'avait rien perdu de sa distinction, ni la bouche de sa grâce, ni le profil de sa pureté, ni le front de sa candeur mais sur cet ensemble était répandue comme une ombre qui en tempérait l'éclat et y imprimait un caractère fatal.
12 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - Monsieur Vincent@? lui dis-je. - Monsieur l'agent@? - Voici un froid sévère, n'est-ce pas ? - Possible et puis, quoi ? - Si nous avisions à le chasser@? - Et comment? - Mais par un cordial quelconque. Du solide, du dur, à votre choix Je marchand de vin n'est pas loin. -- Serviteur@! Et, pour la seconde fois, il me jeta la porte de l'hôtel sur le nez. L'affront était sanglant et la scène avait des témoins. - Manant 1 m'écriai-je. Je me sentis vaincu cet homme n'avait rien de l'être po-licé il se rattachait, par l'éducation, aux races éteintes au lieu de drap d'Elbeuf, il aurait dû porter une dépouille d ani-mal. Bon gré, mal gré, il fallait donc renoncer à en tirer le moindre indice, et Dieu sait s'il m'en coûtait de prendre ce parti. Jamais ma curiosité n'avait été plus vivement excitée. Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse. C'était une voiture fermée, dont elle occupait le fond avec son inévitable belle soeur. -Quelquefois le comte se plaçait sur la banquette opposée le plus souvent il suivait à cheval. Je m'arrangeais de manière à assister à la sortie et à la rentrée de l'équipage un pres-sentiment m'y poussait et me servait à souhait. Je ne me souviens pas d'avoir eu de désappointement à cet égard au moment opportun, toujours je me trouvais là. Ce fut ainsi que je pus remarquer dans les traits de madame de Montréal une altération plus manifeste chaque jour. Il me semblait même que, d'une sortie à l'autre, le mal empirait, et je m'é-tonnais qu'autour d'elle on n'en prît pas davantage l'alarme. C'était bien toujours ce visage d'un irrésistible attrait, et auquel la voix populaire rendait un si vif hommage c'était -bien aussi ce regard chargé de langueur, dont l'expression pé-nétrait et charmait même les personnes les plus indifférentes. Sa physionomie n'avait rien perdu de sa distinction, ni la bouche de sa grâce, ni le profil de sa pureté, ni le front de sa candeur mais sur cet ensemble était répandue comme une ombre qui en tempérait l'éclat et y imprimait un caractère fatal.
12 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Monsieur Vincent ? lui dis-je. -@Monsieur l'agent ? -@Voici un froid sévère, n'est-ce pas ? -@Possible et puis, quoi ? -@Si nous avisions à le chasser ? -@Et comment? -@Mais par un cordial quelconque. Du solide, du dur, à votre choix le marchand de vin n'est pas loin. @-@Serviteur ! Et, pour la seconde fois, il me jeta la porte de l'hôtel sur le nez. L'affront était sanglant et la scène avait des témoins. -@Manant ! m'écriai-je. Je me sentis vaincu cet homme n'avait rien de l'être po-licé il se rattachait, par l'éducation, aux races éteintes au lieu de drap d'Elbeuf, il aurait dû porter une dépouille d'ani-mal. Bon gré, mal gré, il fallait donc renoncer à en tirer le moindre indice, et Dieu sait s'il m'en coûtait de prendre ce parti. Jamais ma curiosité n'avait été plus vivement excitée. Deux fois par semaine, les portes de l'hôtel s'ouvraient devant l'équipage de la comtesse. C'était une voiture fermée, dont elle occupait le fond avec son inévitable belle soeur. @Quelquefois le comte se plaçait sur la banquette opposée le plus souvent il suivait à cheval. Je m'arrangeais de manière à assister à la sortie et à la rentrée de l'équipage un pres-sentiment m'y poussait et me servait à souhait. Je ne me souviens pas d'avoir eu de désappointement à cet égard au moment opportun, toujours je me trouvais là. Ce fut ainsi que je pus remarquer dans les traits de madame de Montréal une altération plus manifeste chaque jour. Il me semblait même que, d'une sortie à l'autre, le mal empirait, et je m'é-tonnais qu'autour d'elle on n'en prit pas davantage l'alarme. C'était bien toujours ce visage d'un irrésistible attrait, et auquel la voix populaire rendait un si vif hommage c'était @bien aussi ce regard chargé de langueur, dont l'expression pé-nétrait et charmait même les personnes les plus indifférentes. Sa physionomie n'avait rien perdu de sa distinction, ni la bouche de sa grâce, ni le profil de sa pureté, ni le front de sa candeur mais sur cet ensemble était répandue comme une ombre qui en tempérait l'éclat et y imprimait un caractère fatal.
- Si nous avisions à le chasser?
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-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Salle rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Salle, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Salle rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Salle, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait @@@@@@1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
-93 -nait la supériorité sur la comédie une danseuse charmante, mademoiselle de Camargo donnait une vive impulsion au ballet ce n'étaient plus ces pas dessinés, méthodiques, compassés, que Louis XIV faisait exécuter sur le théâtre à Versailles. Mademoiselle de Camargo s'élançait tout d'un bond sur la scène son costume élégant de gaze était brodé de roses pompons, sa jupe courte et son corset aminci. Mademoiselle Sallé rivalisait avec mademoiselle de Camargo par sa danse plus sentimentale, sa pantomime plus ex-pressive. Voltaire, jeune encore, fort aimant des filles de théâtre, traçait ce parallèlle gracieux entre les deux jeunes artistes Ah ! Camargo, que vous êtes brillante, Mais Sallé, grands dieux, est ravissante. Que vos pas sont légers, que les siens sont doux ! Elle est inimitable et vous êtes nouvelle. Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. Mademoiselle de Camargo très-fière de sa nais-sance, noble par son père 1 et sa mère, était aux gages d'un prince du sang, de M. le comte de Clermont, qui se ruinait pour elle et par un des plus tristes abus de ce temps, le prince cédait -93 - 1 J'ai donné une notice sur mademoiselle de Camargo dans mon livre sur Madame de Parabère.
Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle.
Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle.
Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle.
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CE qu'on PEUT VOIR DANS une RUE. 219 ques semaines, et c'était bien lé moins qu'il fit ce sacrifice au premier et au plus strict de ses devoirs. Hélas ! le sacrifice était plus grand qu'il ne le croyait lui-même, et, s'il en eût compris l'étendue, peut-être n'y aurait-il pas souscrit. A mesure que le temps s'écoulit, Marguerite devenait plus triste elle retombait dans ses préoccupations d'autrefois. Rarement Ludovic la retrouvait dans les disposi-tions où il l'avait laissée il y avait dans son humeur quelque chose d'inégal et de capricieux dont il ne,pouvait deviner la cause et qui le troublait profondément. Non pas qu'elle y mit de la résistance, ni même, en apparence, de la mauvaise vo-lonté mais dans sa soumission, dans sa déférence même, régnait on ne sait quoi d'embarrassé et de contraint. Elle manquait d'élan et d abandon elle ne se livrait pas et sem-blait, en se donnant, réserver la meilleure partie d'elle-même. Dans les longues soirées qu'ils passaient ensemble, Lu-dovic ne parvenait pas toujours a triompher de cet incurable abattement. Quand il pressait trop vivement la jeune fille, elle ne lui répondait que par des larmes, et, s'il insIstait, elle demandait comme une grâce qu'il lui fût permis de pleurer son aïeule, et de ne pas oublier si vite un deuil si récent. Puis elle essayait de réparep le mal qu'elle venait de faire et tenait un langage plus affectueux elle arlait du voeu de la mourante et de l'intention où elle était de tenir le plus promptement possible l'engagement qu'elle avait pris. - Ludovic, lui disait-elle, quand elle le voyait trop dé-couragé, pourquoi vous affecter ainsi? Ne suis-je pas à vous? Ne sommes-nous pas déjà l'un à l'autre? - Plüt à Dieu! s'écriait-il. -- Voici notre anneau de mariage, ajoutait-elle avec une douceur pleine de mélancolie il n'a plus quitté mon doigt depuis le jour où vous l'y avez mis. N'est-ce pas là un gage qui devrait vous suffire? - En effet, Marguerite, je suis trop exigeant, pardonnez-moi! - Vous êtes tout pardonné, mon ami c'est moi qui aurais tort de me plaindre. -Ces scènes se renouvelaient souvent, sans que la ten-dresse et le dévouement de Ludovic en fussent ébranlés ni affaiblis.
CE qu'on PEUT VOIR DANS une RUE. 219 ques semaines, et c'était bien lé moins qu'il fit ce sacrifice au premier et au plus strict de ses devoirs. Hélas ! le sacrifice était plus grand qu'il ne le croyait lui-même, et, s'il en eût compris l'étendue, peut-être n'y aurait-il pas souscrit. A mesure que le temps s'écoul@it, Marguerite devenait plus triste elle retombait dans ses préoccupations d'autrefois. Rarement Ludovic la retrouvait dans les disposi-tions où il l'avait laissée il y avait dans son humeur quelque chose d'inégal et de capricieux dont il ne,pouvait deviner la cause et qui le troublait profondément. Non pas qu'elle y mit de la résistance, ni même, en apparence, de la mauvaise vo-lonté mais dans sa soumission, dans sa déférence même, régnait on ne sait quoi d'embarrassé et de contraint. Elle manquait d'élan et d abandon elle ne se livrait pas et sem-blait, en se donnant, réserver la meilleure partie d'elle-même. Dans les longues soirées qu'ils passaient ensemble, Lu-dovic ne parvenait pas toujours a triompher de cet incurable abattement. Quand il pressait trop vivement la jeune fille, elle ne lui répondait que par des larmes, et, s'il insIstait, elle demandait comme une grâce qu'il lui fût permis de pleurer son aïeule, et de ne pas oublier si vite un deuil si récent. Puis elle essayait de réparep le mal qu'elle venait de faire et tenait un langage plus affectueux elle @arlait du voeu de la mourante et de l'intention où elle était de tenir le plus promptement possible l'engagement qu'elle avait pris. - Ludovic, lui disait-elle, quand elle le voyait trop dé-couragé, pourquoi vous affecter ainsi@? Ne suis-je pas à vous@? Ne sommes-nous pas déjà l'un à l'autre@? - Plüt à Dieu@! s'écriait-il. -- Voici notre anneau de mariage, ajoutait-elle avec une douceur pleine de mélancolie il n'a plus quitté mon doigt depuis le jour où vous l'y avez mis. N'est-ce pas là un gage qui devrait vous suffire? - En effet, Marguerite, je suis trop exigeant, pardonnez-moi@! - Vous êtes tout pardonné, mon ami c'est moi qui aurais tort de me plaindre. -Ces scènes se renouvelaient souvent, sans que la ten-dresse et le dévouement de Ludovic en fussent ébranlés ni affaiblis.
CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. 219 ques semaines, et c'était bien le moins qu'il fit ce sacrifice au premier et au plus strict de ses devoirs. Hélas ! le sacrifice était plus grand qu'il ne le croyait lui-même, et, s'il en eût compris l'étendue, peut-être n'y aurait-il pas souscrit. A mesure que le temps s'écoulait, Marguerite devenait plus triste elle retombait dans ses préoccupations d'autrefois. Rarement Ludovic la retrouvait dans les disposi-tions où il l'avait laissée il y avait dans son humeur quelque chose d'inégal et de capricieux dont il ne pouvait deviner la cause et qui le troublait profondément. Non pas qu'elle y mît de la résistance, ni même, en apparence, de la mauvaise vo-lonté mais dans sa soumission, dans sa déférence même, régnait on ne sait quoi d'embarrassé et de contraint. Elle manquait d'élan et d'abandon elle ne se livrait pas et sem-blait, en se donnant, réserver la meilleure partie d'elle-même. Dans les longues soirées qu'ils passaient ensemble, Lu-dovic ne parvenait pas toujours à triompher de cet incurable abattement. Quand il pressait trop vivement la jeune fille, elle ne lui répondait que par des larmes, et, s'il insistait, elle demandait comme une grâce qu'il lui fût permis de pleurer son aïeule, et de ne pas oublier si vite un deuil si récent. Puis elle essayait de réparer le mal qu'elle venait de faire et tenait un langage plus affectueux elle parlait du voeu de la mourante et de l'intention où elle était de tenir le plus promptement possible l'engagement qu'elle avait pris. -@Ludovic, lui disait-elle, quand elle le voyait trop dé-couragé, pourquoi vous affecter ainsi ? Ne suis-je pas à vous ? Ne sommes-nous pas déjà l'un à l'autre ? -@Plût à Dieu ! s'écriait-il. @-@Voici notre anneau de mariage, ajoutait-elle avec une douceur pleine de mélancolie il n'a plus quitté mon doigt depuis le jour où vous l'y avez mis. N'est-ce pas là un gage qui devrait vous suffire? -@En effet, Marguerite, je suis trop exigeant, pardonnez-moi ! -@Vous êtes tout pardonné, mon ami c'est moi qui aurais tort de me plaindre. @Ces scènes se renouvelaient souvent, sans que la ten-dresse et le dévouement de Ludovic en fussent ébranlés ni affaiblis.
CE qu'on PEUT VOIR DANS une RUE.
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32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. St Ion la juste remarque du docleur Rousch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimilée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement Incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est-impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres Vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. St Ion la juste remarque du docleur Rousch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. @Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimilée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement Incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est-impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
32 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. Darwin. Celui-ci veut que tous les êtres vivants ne fassent au fond qu'une seule espèce. Contrairement à cette monstruosité scientifique, ceux qui voient dans les races humaines de vraies espèces, font fausse route dans les distinc-tions classiques admises généralement. S@elon la juste remarque du docteur Reusch, les transformistes ne peuvent être nos adversaires qu'en tombant dans une contradiction, eux qui veulent que même les singes entrent dans notre espèce. Voilà comment toujours la vérité, abandonnant les excentricités des extrêmes, se trouve dans les sages milieux. VII. -Preuves de l'unité de l'espèce dans la différence des races. PREMIÈRE PREUVE. Le signe le plus certain que des individus de race différente sont de la même espèce, c'est que les alliances de familles ont lieu et que les enfants sont féconds, et que cette fécondité est illimitée. Or, l'expérience est faite elle est faite avec toutes les races et cette expérience demeurera comme un argument sans réplique. Nous sommes en sécurité. La base actuelle de la science naturelle est assez solide pour n'être pas ébranlée et comme nous l'avons vu déjà, cette fécondité augmente entre races différentes. DEUXIÈME PREUVE. La seconde preuve ressort de l'impossibilité d'établir une ligne de dé-marcation entre les différentes races. Elles sont toutes reliées entre elles par des transitions insensibles. Aussi, il n'est pas étonnant que les naturalistes ne soient pas d'accord dans leur classification des races. Il n'y a pas de ligne précise, il n'y a pas même possibilité d'une ligne de démarcation fondée sur la nature, et qui soit incontestable pour séparer et distinguer les races. Qui peut dire dans les intervalles où finit le nègre et où commence l'éthiopien où finit l'éthiopien et où commence le cauca-sique car l'éthiopien est un terme moyen. Il n'y a dans chaque centre qu'un groupe restreint qui ait le type le plus développé de sa race, et encore dans ces groupes il y a des variétés qui ont des tendances vers les autres races. Toutes les races humaines sont un cercle complet de variétés se tenant sans interruption, par des transitions insensibles. Mais toutes ces variétés, ces nuances, ce plan légèrement incliné, qui relient toutes les races, s'arrêtent tout à coup pour laisser un vide, un intervalle marqué entre l'homme et les animaux les plus parfaits au-dessous de lui. Ce que nous disons ici est si vrai et si incontestable, qu'un des plus savants naturalistes, Joseph Muller, affirme qu'il est impossible d'établir une classification tout à fait exacte des races humaines. Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces. Blumenbach a établi cinq races, mais on ne doit les considérer que comme des termes extrêmes autrement on tombe dans l'arbitraire. Jamais on ne pourra dé-terminer si les Tatares et les Finnois appartiennent à la race mongole ou
Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces.
Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces.
Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces.
Les signes caractéristiques indiqués par les savants ne sont ni assez constants, ni assez précis on ne connaît point de principe scientifique pris dans la nature des choses, qui nous permette de distinguer les races, comme il en existe un pour les espèces.
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Les signes caractéristiques indiqués par les dvants ne sont ni assez constants, aséezcprécis on ne connaît point iesprincipe scientifique p,ms'dans la nature des choses, quu nous dmpêettside distinguer n2races, comme irsen existe un pour les espèces.
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SUR MADAME ROLAND. XVII I. B Sesgoûts étaient simples, mais vifs. Des promenades au bord des eaux , sous l'ombrage des bois, étaient ses plaisirs les plus doux ils s'accordaient avec les impressions qu'a-vaient laissées, dans son esprit, la lecture des livres saints et s premiers exercices d'uneéducation pieuse. L'aspect bril-lant des cieux, le tableau riche et varié de la campagne, for-tifiaient sa croyance et plus tard , si quelquefois, dans le silence du cabinet, sa raison ébranlait sa foi, le ravissant spectacle des scènes de la nature lui rendait la ferveur de sessentimens religieux. Quelle devait être l'ardeur de son zèle , lorsque, dans sa jeunesse , pressée par les alarmes de sa conscience, elle implorait de sa famille la permission de se réfugier dans un cloître ! La paix de cette retraite vit naître dans son coeur un sentiment nouveau, celui de l'amitié, qui, fut pour elle, dans la suite , l'objet d'un autre culte. Vive et sen-sible, elle choisit pour compagne une jeune personne d'une humeur égale et d'un esprit réfléchi avec des ca-ractères différens, elles avaient mêmes inclinations, elles éprouvaient même plaisir à se trouver ensemble. Leur séparation n'affaiblit point leur attachement ce fut dans l'intimité de leur correspondance que madame Roland prit le goût, acquit le talent d'écrire. Qui aurait dit alors que cette petite pensionnaire de couvent, qui avec tout l'abandon, toute la légèreté de son âge, entretenait son amie absente , de ses idées , de ses occupations , de ses amusemens, s'exerçait, par ces confidences souvent fri-voles , à donner de hardis conseils aux rois ! Cherchant un but à l'activité de son esprit, un ali-ment à la tendresse qui remplissait son coeur également avide de connaître , d'aimer et de croire , elle lisait avec la même attention, un traité d'algèbre, un livre mysli-
SUR MADAME ROLAND. XVII I. B Ses@goûts étaient simples, mais vifs. Des promenades au bord des eaux , sous l'ombrage des bois, étaient ses plaisirs les plus doux ils s'accordaient avec les impressions qu'a-vaient laissées, dans son esprit, la lecture des livres saints et @@s premiers exercices d'une@éducation pieuse. L'aspect bril-lant des cieux, le tableau riche et varié de la campagne, for-tifiaient sa croyance et plus tard , si quelquefois, dans le silence du cabinet, sa raison ébranlait sa foi, le ravissant spectacle des scènes de la nature lui rendait la ferveur de ses@sentimens religieux. Quelle devait être l'ardeur de son zèle , lorsque, dans sa jeunesse , pressée par les alarmes de sa conscience, elle implorait de sa famille la permission de se réfugier dans un cloître ! La paix de cette retraite vit naître dans son coeur un sentiment nouveau, celui de l'amitié, qui, fut pour elle, dans la suite , l'objet d'un autre culte. Vive et sen-sible, elle choisit pour compagne une jeune personne d'une humeur égale et d'un esprit réfléchi avec des ca-ractères différens, elles avaient mêmes inclinations, elles éprouvaient même plaisir à se trouver ensemble. Leur séparation n'affaiblit point leur attachement ce fut dans l'intimité de leur correspondance que madame Roland prit le goût, acquit le talent d'écrire. Qui aurait dit alors que cette petite pensionnaire de couvent, qui avec tout l'abandon, toute la légèreté de son âge, entretenait son amie absente , de ses idées , de ses occupations , de ses amusemens, s'exerçait, par ces confidences souvent fri-voles , à donner de hardis conseils aux rois ! Cherchant un but à l'activité de son esprit, un ali-ment à la tendresse qui remplissait son coeur également avide de connaître , d'aimer et de croire , elle lisait avec la même attention, un traité d'algèbre, un livre mysli-
SUR MADAME ROLAND. XV@I@I@@@ Ses goûts étaient simples, mais vifs. Des promenades au bord des eaux@, sous l'ombrage des bois, étaient ses plaisirs les plus doux ils s'accordaient avec les impressions qu'a-vaient laissées, dans son esprit, la lecture des livres saints et les premiers exercices d'une éducation pieuse. L'aspect bril-lant des cieux, le tableau riche et varié de la campagne, for-tifiaient sa croyance et plus tard@, si quelquefois, dans le silence du cabinet, sa raison ébranlait sa foi, le ravissant spectacle des scènes de la nature lui rendait la ferveur de ses sentimens religieux. Quelle devait être l'ardeur de son zèle@, lorsque, dans sa jeunesse@, pressée par les alarmes de sa conscience, elle implorait de sa famille la permission de se réfugier dans un cloître@! La paix de cette retraite vit naître dans son coeur un sentiment nouveau, celui de l'amitié, qui, fut pour elle, dans la suite@, l'objet d'un autre culte. Vive et sen-sible, elle choisit pour compagne une jeune personne d'une humeur égale et d'un esprit réfléchi avec des ca-ractères différens, elles avaient mêmes inclinations, elles éprouvaient même plaisir à se trouver ensemble. Leur séparation n'affaiblit point leur attachement ce fut dans l'intimité de leur correspondance que madame Roland prit le goût, acquit le talent d'écrire. Qui aurait dit alors que cette petite pensionnaire de couvent, qui avec tout l'abandon, toute la légèreté de son âge, entretenait son amie absente@, de ses idées@, de ses occupations@, de ses amusemens, s'exerçait, par ces confidences souvent fri-voles@, à donner de hardis conseils aux rois@! Cherchant un but à l'activité de son esprit, un ali-ment à la tendresse qui remplissait son coeur également avide de connaître@, d'aimer et de croire@, elle lisait avec la même attention, un traité d'algèbre, un livre mysti-
Des promenades au bord des eaux , sous l'ombrage des bois, étaient ses plaisirs les plus doux ils s'accordaient avec les impressions qu'a-vaient laissées, dans son esprit, la lecture des livres saints et s premiers exercices d'uneéducation pieuse.@@
Des promenades au bord des eaux, sous l'ombrage des bois, étaient ses plaisirs les plus doux ils s'accordaient avec les impressions qu'a-vaient laissées, dans son esprit, la lecture des livres saints et les premiers exercices d'une éducation pieuse.
Des promenades au bord des eaux , sous l'ombrage des bois, étaient ses plaisirs les plus doux ils s'accordaient avec les impressions qu'a-vaient laissées, dans son esprit, la lecture des livres saints et s premiers exercices d'uneéducation pieuse.
Des promenades au bord des eaux, sous l'ombrage des bois, étaient ses plaisirs les plus doux ils s'accordaient avec les impressions qu'a-vaient laissées, dans son esprit, la lecture des livres saints et les premiers exercices d'une éducation pieuse.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 193 Que faire ? ouvrir un cabinet et y attendre les clients c'eût été une naïveté trop grande, bonne tout au plus pour des fils de famille qui achètent des causes au besoin. Se mettre dans les bonnes grâces des présidents des tribunaux ou des cours d'assises, et obtenir d'eux la défense de pauvres diables ou de scélérats subalternes, c'était courir après le bruit plutôt qu'après la besogne. De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure. C'est de ce côté que se porta Ludovic. Les enfants des montagnes ont un flair exercé ils vont droit au meilleur gibier. Notre avocat se résigna donc à occuper un poste modeste dans une étude d'avoué. C'était déroger mais on ne s'élève , qu'en s'humiliant. Ludovic savait bien que lorsqu'il aurait fourni ses preuves et donné la mesure de ce qu'il valait, l'avancement ne se ferait pas attendre, et qu'après avoir subi la loi, ce serait lui qui en définitive la dicterait. Il s'en fiait au travail pour le tirer de sa position secondaire et à une circonstance heureuse pouf le mettre en relief. En attendant, il acceptait et exécutait sans sourciller les tâches les plus ingrates et les moins dignes de lui. L'étude à laquelle il était attaché avait peu de rivales pour l'importance et l'activité. C'était l'une des plus riches et des plus occupées de Paris. Le titulaire n'avait pas néanmoins blanchi sous le harnais jeune encore, il succédait à un homme qui s'était retiré dans la maturité de l'âge, après avoir fait, comme on dit, sa pelote. Celui-ci était en train de la faire aussi et n'y prenait pas grand'peine. Un office est une machine montée, où tout marche d'après des lois convenues et avec des instruments appropriés. Que le conducteur change, peu importe 1 la machine n'en reste pas moins ce qu'elle était, armée de ses ressorts et remplissant ses fonc-tions habituelles. Le mouvement se transmet ainsi d'un titu-laire à un autre sans secousses, et, à moins de grandes fautes, sans altération. Même quand les rouages changent, l'esprit se maintient, comme dans les régiments où la per-manence des cadres corrige la mobilité des contingents. A peine entré dans l'office, Ludovic en vit le fort et le faible, et sut mettre cette découverte à profit. Il n'y avait pas
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 193 Que faire ? ouvrir un cabinet et y attendre les clients c'eût été une naïveté trop grande, bonne tout au plus pour des fils de famille qui achètent des causes au besoin. Se mettre dans les bonnes grâces des présidents des tribunaux ou des cours d'assises, et obtenir d'eux la défense de pauvres diables ou de scélérats subalternes, c'était courir après le bruit plutôt qu'après la besogne. De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure. C'est de ce côté que se porta Ludovic. Les enfants des montagnes ont un flair exercé ils vont droit au meilleur gibier. Notre avocat se résigna donc à occuper un poste modeste dans une étude d'avoué. C'était déroger mais on ne s'élève , qu'en s'humiliant. Ludovic savait bien que lorsqu'il aurait fourni ses preuves et donné la mesure de ce qu'il valait, l'avancement ne se ferait pas attendre, et qu'après avoir subi la loi, ce serait lui qui en définitive la dicterait. Il s'en fiait au travail pour le tirer de sa position secondaire et à une circonstance heureuse pouf le mettre en relief. En attendant, il acceptait et exécutait sans sourciller les tâches les plus ingrates et les moins dignes de lui. L'étude à laquelle il était attaché avait peu de rivales pour l'importance et l'activité. C'était l'une des plus riches et des plus occupées de Paris. Le titulaire n'avait pas néanmoins blanchi sous le harnais jeune encore, il succédait à un homme qui s'était retiré dans la maturité de l'âge, après avoir fait, comme on dit, sa pelote. Celui-ci était en train de la faire aussi et n'y prenait pas grand'peine. Un office est une machine montée, où tout marche d'après des lois convenues et avec des instruments appropriés. Que le conducteur change, peu importe 1 la machine n'en reste pas moins ce qu'elle était, armée de ses ressorts et remplissant ses fonc-tions habituelles. Le mouvement se transmet ainsi d'un titu-laire à un autre sans secousses, et, à moins de grandes fautes, sans altération. Même quand les rouages changent, l'esprit se maintient, comme dans les régiments où la per-manence des cadres corrige la mobilité des contingents. A peine entré dans l'office, Ludovic en vit le fort et le faible, et sut mettre cette découverte à profit. Il n'y avait pas
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 193 Que faire@? ouvrir un cabinet et y attendre les clients c'eût été une naïveté trop grande, bonne tout au plus pour des fils de famille qui achètent des causes au besoin. Se mettre dans les bonnes grâces des présidents des tribunaux ou des cours d'assises, et obtenir d'eux la défense de pauvres diables on de scélérats subalternes, c'était courir après le bruit plutôt qu'après la besogne. De telles tâches, même brillamment remplies, ne sont pas des titres de recommandation auprès des hommes qui se partagent le domaine des gros honoraires et l'empire de la procédure. C'est de ce côté que se porta Ludovic. Les enfants des montagnes ont un flair exercé ils vont droit au meilleur gibier. Notre avocat se résigna donc à occuper un poste modeste dans une étude d'avoué. C'était déroger mais on ne s'élève@@ qu'en s'humiliant. Ludovic savait bien que lorsqu'il aurait fourni ses preuves et donné la mesure de ce qu'il valait, l'avancement ne se ferait pas attendre, et qu'après avoir subi la loi, ce serait lui qui en définitive la dicterait. Il s'en fiait au travail pour le tirer de sa position secondaire et à une circonstance heureuse pour le mettre en relief. En attendant, il acceptait et exécutait sans sourciller les tâches les plus ingrates et les moins dignes de lui. L'étude à laquelle il était attaché avait peu de rivales pour l'importance et l'activité. C'était l'une des plus riches et des plus occupées de Paris. Le titulaire n'avait pas néanmoins blanchi sous le harnais jeune encore, il succédait à un homme qui s'était retiré dans la maturité de l'âge, après avoir fait, comme on dit, sa pelote. Celui-ci était en train de la faire aussi et n'y prenait pas grand'peine. Un office est une machine montée, où tout marche d'après des lois convenues et avec des instruments appropriés. Que le conducteur change, peu importe ! la machine n'en reste pas moins ce qu'elle était, armée de ses ressorts et remplissant ses fonc-tions habituelles. Le mouvement se transmet ainsi d'un titu-laire à un autre sans secousses, et, à moins de grandes fautes, sans altération. Même quand les rouages changent, l'esprit se maintient, comme dans les régiments où la per-manence des cadres corrige la mobilité des contingents. A peine entré dans l'office, Ludovic en vit le fort et le faible, et sut mettre cette découverte à profit. Il n'y avait pas
C'était déroger mais on ne s'élève , qu'en s'humiliant.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 2G7 à quelles obsessions je fus en butte. Eh bien! je vous le jure, Ludovic, je tins ma promesse, et si la fatalité ne s'en était pas mêlée, je serais sortie triomphante de cette épreuve. Vous allez voir comment et par quelles affreuses circons-tances tous mes calculs, toutes mes précautions furent dé-joués. Après bien des retards, le jour de notre mariage était enfin fixé. Vous avez pu voir quelles dispositions j'appor-tais j'étais triste, mais résignée je n'envisageais pas d'autre issue 4 la situation pénible dans laquelle je me trouvais, et ne cherchais plus qu'à tirer le voile sur le passé. La veille du jour où la cérémonie devait avoir lieu, nous ne nous quittâmes pas et vécûmes comme si déjà nous étions unis. Ce fut très-sincèrement que je m'abandonnai à ce pre-mier essai de ma vie nouvelle. Je n'éprouvais plus cet abat-, tement, cette langueur, qui depuis la mort de ma grand'mère ne m'avaient pas abandonnée à votre bras j'étais une tout autre femme. La soirée se passa dans une familiarité décente, celle qui convient à un couple qui va s'unir devant Dieu. Je me sentais plus gaie, plus libre et moins accessible à ces mauvais rêves qui naguère troublaient mes pensées. ïl vous en souvient, Ludovic, et ici tous les détails de-viennent graves, comme vous allez voir. Quand nous nous séparâmes, il était près de minuit, et il fallut, en vous ac-compagnant, laisser ma porte entr'ouverte. Que s'est-il passé dans ce court espace de temps? Je l'ignore mais en rentrant dans ma chambre, et après avoir tiré mon verrou, je vis un homme devant moi, debout, et dans une attitude suppliante c'était Melchior. Melchior! lui chez moi! à cette heure! Comment s'y était-il introduit? Quels moyens avait-il em-ployés et quels étaient ses complices? Ces idées m'affiuaient au cerveau avec tout le sang de mes veines je sentais mes tempes battre à se briser, mon coeur défaillir et ma vie s'é-teindre. La secousse était trop forte je m'évanouis. Quand je revins à moi, j'étais étendue sur un fauteuil, les cheveux épars et les vêtements en désordre. Melchior, à genoux, cherchait à me ranimer et épiait mon premier souffle. A sa vpe, toutes mes douleurs, toutes mes angoisses se réveillèrent. - Vous ici? lui dis-je. - Hélas 1 oui. -
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 2G7 à quelles obsessions je fus en butte. Eh bien@! je vous le jure, Ludovic, je tins ma promesse, et si la fatalité ne s'en était pas mêlée, je serais sortie triomphante de cette épreuve. Vous allez voir comment et par quelles affreuses circons-tances tous mes calculs, toutes mes précautions furent dé-joués. Après bien des retards, le jour de notre mariage était enfin fixé. Vous avez pu voir quelles dispositions j'appor-tais j'étais triste, mais résignée je n'envisageais pas d'autre issue 4 la situation pénible dans laquelle je me trouvais, et ne cherchais plus qu'à tirer le voile sur le passé. La veille du jour où la cérémonie devait avoir lieu, nous ne nous quittâmes pas et vécûmes comme si déjà nous étions unis. Ce fut très-sincèrement que je m'abandonnai à ce pre-mier essai de ma vie nouvelle. Je n'éprouvais plus cet abat-, tement, cette langueur, qui depuis la mort de ma grand'mère ne m'avaient pas abandonnée à votre bras j'étais une tout autre femme. La soirée se passa dans une familiarité décente, celle qui convient à un couple qui va s'unir devant Dieu. Je me sentais plus gaie, plus libre et moins accessible à ces mauvais rêves qui naguère troublaient mes pensées. ïl vous en souvient, Ludovic, et ici tous les détails de-viennent graves, comme vous allez voir. Quand nous nous séparâmes, il était près de minuit, et il fallut, en vous ac-compagnant, laisser ma porte entr'ouverte. Que s'est-il passé dans ce court espace de temps@? Je l'ignore mais en rentrant dans ma chambre, et après avoir tiré mon verrou, je vis un homme devant moi, debout, et dans une attitude suppliante c'était Melchior. Melchior@! lui chez moi@! à cette heure@! Comment s'y était-il introduit@? Quels moyens avait-il em-ployés et quels étaient ses complices@? Ces idées m'affiuaient au cerveau avec tout le sang de mes veines je sentais mes tempes battre à se briser, mon coeur défaillir et ma vie s'é-teindre. La secousse était trop forte je m'évanouis. Quand je revins à moi, j'étais étendue sur un fauteuil, les cheveux épars et les vêtements en désordre. Melchior, à genoux, cherchait à me ranimer et épiait mon premier souffle. A sa vpe, toutes mes douleurs, toutes mes angoisses se réveillèrent. - Vous ici@? lui dis-je. - Hélas 1 oui. -
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 267 à quelles obsessions je fus en butte. Eh bien ! je vous le jure, Ludovic, je tins ma promesse, et si la fatalité ne s'en était pas mêlée, je serais sortie triomphante de cette épreuve. Vous allez voir comment et par quelles affreuses circons-tances tous mes calculs, toutes mes précautions furent dé-joués. Après bien des retards, le jour de notre mariage était enfin fixé. Vous avez pu voir quelles dispositions j'appor-tais j'étais triste, mais résignée je n'envisageais pas d'autre issue à la situation pénible dans laquelle je me trouvais, et ne cherchais plus qu'à tirer le voile sur le passé. La veille du jour où la cérémonie devait avoir lieu, nous ne nous quittâmes pas et vécûmes comme si déjà nous étions unis. Ce fut très-sincèrement que je m'abandonnai à ce pre-mier essai de ma vie nouvelle. Je n'éprouvais plus cet abat-@@tement, cette langueur, qui depuis la mort de ma grand'mère ne m'avaient pas abandonnée à votre bras j'étais une tout autre femme. La soirée se passa dans une familiarité décente, celle qui convient à un couple qui va s'unir devant Dieu. Je me sentais plus gaie, plus libre et moins accessible à ces mauvais rêves qui naguère troublaient mes pensées. Il vous en souvient, Ludovic, et ici tous les détails de-viennent graves, comme vous allez voir. Quand nous nous séparâmes, il était près de minuit, et il fallut, en vous ac-compagnant, laisser ma porte entr'ouverte. Que s'est-il passé dans ce court espace de temps ? Je l'ignore mais en rentrant dans ma chambre, et après avoir tiré mon verrou, je vis un homme devant moi, debout, et dans une attitude suppliante c'était Melchior. Melchior ! lui chez moi ! à cette heure ! Comment s'y était-il introduit ? Quels moyens avait-il em-ployés et quels étaient ses complices ? Ces idées m'affluaient au cerveau avec tout le sang de mes veines je sentais mes tempes battre à se briser, mon coeur défaillir et ma vie s'é-teindre. La secousse était trop forte je m'évanouis. Quand je revins à moi, j'étais étendue sur un fauteuil, les cheveux épars et les vêtements en désordre. Melchior, à genoux, cherchait à me ranimer et épiait mon premier souffle. A sa vue, toutes mes douleurs, toutes mes angoisses se réveillèrent. -@Vous ici ? lui dis-je. -@Hélas ! oui. -
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PRÉLIMINAIRES. XXÎÎ soit par l'usage comme celle des enfans , soit par l'étude de la grammaire que ce nègre enfin nous dise - Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, - Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-rue française , n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales ét primitives du discours qu'elle ne l'élait auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un Noit quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps . Nell1, VERSE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plne célèbres de l'antiquité 11e reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours , les NOMS, les VERBES etles CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tete et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Sioï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. n. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou drais qu'on fit connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le lfOM en général ni le verbe et le farticipe séparément, mais le VERBE en général ni la prépesition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur lun en-
PRÉLIMINAIRES. XXÎÎ soit par l'usage comme celle des enfans , soit par l'étude de la grammaire @@que ce nègre enfin nous dise - Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, - Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-rue française , n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales ét primitives du discours qu'elle ne l'élait auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un Noit quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VEREE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'advcrbe de temps . Nell1, VERSE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plne célèbres de l'antiquité 11e reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours , les NOMS, les VERBES et@les CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tete et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Sioï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. @n. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou drais qu'on fit connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le lfOM en général ni le verbe et le farticipe séparément, mais le VERBE en général ni la prépesition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur lun en-
PRÉLIMINAIRES. xxji soit par l'usage comme celle des enfans@, soit par l'étude de la grammaire , que ce nègre enfin nous dise -@Mon-sieur viendra demain, au lieu de dire, -@Monsieur venir demain, il est sûr que cette phrase, quoique deve-nue française@, n'est pas moins réductible aux trois mêmes parties radicales et primitives du discours qu'elle ne l'était auparavant. En effet, le mot monsieur sera toujours un NO@M quoique la grammaire puisse l'appeler ensuite substan-tif masculin, etc. Viendra sera toujours un VERBE quoique la grammaire puisse y ajouter ensuite les rap-ports de troisième personne, de singulier, de futur, d'indicatif, etc. Demain sera toujours une PARTICULE, quoique la grammaire puisse la déterminer ensuite avec la dénomination d'adverbe de temps . N@@OM, VERBE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues. Les plus fameux philosophes, les plus grands orateurs, et les grammairiens les plus célèbres de l'antiquité @ne reconnaissent que trois parties pour premiers élémens du discours@, les NOMS, les VERBES et les CONJONCTIONS. C'est Denys d'Halicarnasse qui nous l'apprend, en admettant lui-même cette simple division. Il cite l'autorité d'Aris-tote et de Théodecte, et il ajoute que ce furent les Stoï-ciens qui les premiers admirent quatre élémens dans le discours, en séparant les articles des conjonctions. Ceux qui leur succédèrent multiplièrent encore ces divi-sions et les élémens du discours. Voyez Denys d'Halicar-nasse, de Structurd orationis, ch. II. Or, cette division naturelle, simple et facile, est celle que je vou@drais qu'on fît connaître aux enfans avant de leur présenter aucun traité de grammaire. Ils ne devraient pas nommer, du premier jour, l'adjectif, le substantif, le pronom, mais le @NOM en général ni le verbe et le participe séparément, mais le VERBE en général ni la préposition, l'adverbe, la conjonction et l'interjec-tion, mais simplement la PARTICULE. Il faut toujours que notre esprit se porte sur jun en-
Nell1, VERSE et PARTICULE sont donc la grammaire fondamentale et primitive de toutes les langues.
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-72 -fond de sa prison il tournait sans cesse ses re-gards vers eux. Il leur écrivit la lettre suivante, monument précieux de foi, de zèle et de cha-rité on croit entendre, en la lisant, les adieux que les pasteurs des premiers temps adressaient à leurs églises, lorsqu'allant au martyre ils pre-naient congé de leurs troupeaux. . Reims, le 7 mars 1796. Je vous écris, mes chères filles î , dans l'effusion de mon coeur, pour la plus grande gloire de Dieu. Vivent les sacrés Coeurs de Jésus et de Marie! Que nos âmes soient toujours em-brasées de l'amour de Dieu le plus ardent! Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous ' donnent la grâce, la paix et la miséricorde en ce monde, et vous couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce que je ne cesserai jamais de demander au Seigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que j'aime si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet de ma sollicitude. Je ne suis séparé d'eux que de corps mon esprit sera toujours au milieu d'eux. J'en suis continuellement occupé, ainsi que de tous les fidèles catholiques des autres 1 Les deux maîtresses d'école de Somme-Vesle et de Poix.
-72 -fond de sa prison il tournait sans cesse ses re-gards vers eux. Il leur écrivit la lettre suivante, monument précieux de foi, de zèle et de cha-rité on croit entendre, en la lisant, les adieux que les pasteurs des premiers temps adressaient à leurs églises, lorsqu'allant au martyre ils pre-naient congé de leurs troupeaux. . Reims, le 7 mars 1796. Je vous écris, mes chères filles î , dans l'effusion de mon coeur, pour la plus grande gloire de Dieu. Vivent les sacrés Coeurs de Jésus et de Marie! Que nos âmes soient toujours em-brasées de l'amour de Dieu le plus ardent! Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous ' donnent la grâce, la paix et la miséricorde en ce monde, et vous couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce que je ne cesserai jamais de demander au Seigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que j'aime si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet de ma sollicitude. Je ne suis séparé d'eux que de corps mon esprit sera toujours au milieu d'eux. J'en suis continuellement occupé, ainsi que de tous les fidèles catholiques des autres@@@@@@ 1 Les deux maîtresses d'école de Somme-Vesle et de Poix.
-72 -fond de sa prison il tournait sans cesse ses re-gards vers eux. Il leur écrivit la lettre suivante, monument précieux de foi, de zèle et de cha-rité on croit entendre, en la lisant, les adieux que les pasteurs des premiers temps adressaient à leurs églises, lorsqu'allant au martyre ils pre-naient congé de leurs troupeaux. . Reims, le 7 mars 1796. Je vous écris, mes chères filles 1 , dans l'effusion de mon coeur, pour la plus grande gloire de Dieu. Vivent les sacrés Coeurs de Jésus et de Marie! Que nos âmes soient toujours em-brasées de l'amour de Dieu le plus ardent! Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous ' donnent la grâce, la paix et la miséricorde en ce monde, et vous couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce que je ne cesserai jamais de demander au Seigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que j'aime si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet de ma sollicitude. Je ne suis séparé d'eux que de corps mon esprit sera toujours au milieu d'eux. J'en suis continuellement occupé, ainsi que de tous les fidèles catholiques des autres -72 - 1 Les deux maîtresses d'école de Somme-Vesle et de Poix.
Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous ' donnent la grâce, la paix et la miséricorde en ce monde, et vous couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce que je ne cesserai jamais de demander au Seigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que j'aime si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet de ma sollicitude. Je ne suis séparé d'eux que de corps mon esprit sera toujours au milieu d'eux. J'en suis continuellement occupé, ainsi que de tous les fidèles catholiques des autres 1 Les deux maîtresses d'école de Somme-Vesle et de Poix.@@@@@@
Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous ' donnent la grâce, la paix et la miséricorde en ce monde, et vous couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce que je ne cesserai jamais de demander au Seigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que j'aime si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet de ma sollicitude. Je ne suis séparé d'eux que de corps mon esprit sera toujours au milieu d'eux. J'en suis continuellement occupé, ainsi que de tous les fidèles catholiques des autres -72 - 1 Les deux maîtresses d'école de Somme-Vesle et de Poix.
Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous ' donnent la grâce, la paix et la miséricorde en ce monde, et vous couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce que je ne cesserai jamais de demander au Seigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que j'aime si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet de ma sollicitude. Je ne suis séparé d'eux que de corps mon esprit sera toujours au milieu d'eux. J'en suis continuellement occupé, ainsi que de tous les fidèles catholiques des autres 1 Les deux maîtresses d'école de Somme-Vesle et de Poix.
Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous ' donnent la grâce, la paix et la miséricorde en ce monde, et vous couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce que je ne cesserai jamais de demander au Seigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que j'aime si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet de ma sollicitude. Je ne suis séparé d'eux que de corps mon esprit sera toujours au milieu d'eux. J'en suis continuellement occupé, ainsi que de tous les fidèles catholiques des autres -72 - 1 Les deux maîtresses d'école de Somme-Vesle et de Poix.
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Que Dieu le Père et Jésus-Christ notue Seigneur vous ' e-needs la grâce, la paix et ammiséricorde en cvlmoo ei et voga couronnent dans l'autre ! C'est là mon voeu le plus ardent, et la grâce n etje ne cesserai jamais de demander reSeigneur pour vous et pour tous mes chers paroissiens, que jesarr si tendrement en Jésus-Christ. Ils sont tous gravés dans mon coeur éternellement ils seront l'objet deema sollicitude. J ,edsuis séparé d'eux que de ciroa mr esprit sera toujours au milieu d'eux. o'-oesuis continuellement occupé, aé e qutide tous epefidèles catholiques des autres 1fLes dr xcmaîtresses d'école de ied-Ve eexet de Poix.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61 4 de Gaston, car le sang amua à ses joues et elle se dégagea doucement. - On vient ! répéta Saint-Pons. - On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? - Votre mari. H fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux - Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir? - -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder lécueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte,-dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de sUoin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. - Cruelle enfant 1 s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. -- Eh bien 1 lui dit le comte quand il reparut à quelques
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61 4 de Gaston, car le sang a@@mua à ses joues et elle se dégagea doucement. - On vient ! répéta Saint-Pons. - On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? - Votre mari. @H fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux - Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir? - -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder l@écueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte,-dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de s@@Uoin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. - Cruelle enfant 1 s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. -- Eh bien 1 lui dit le comte quand il reparut à quelques
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61@@ de Gaston, car le sang afflua à ses joues et elle se dégagea doucement. -@On vient ! répéta Saint-Pons. -@On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? -@Votre mari. Il fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux -@Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir@ ? @La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder l'écueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte, dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de si loin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. -@Cruelle enfant ! s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. @-@Eh bien ! lui dit le comte quand il reparut à quelques
- -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder lécueil par le point le moins agité.
La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder l'écueil par le point le moins agité.@@
- -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder lécueil par le point le moins agité.
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108 L'ART DE MAGNÉTISER Je traitais à cette époque une dame, dont le somnambu-lisme était arrivé à un degré de lucidité fort remarquable. Je lui demandai si, sans aucun autre indice que le numéro de la maison et le nom de la rue, elle pourrait voir un malade que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vu, et sur lequel je désirais avoir son avis. Elle me répondit que cela se pouvait, et immédiatement elle se transporta vers l'endroit indiqué, m'apprit que ce malade habitait au rez-de-chaussée, qu'elle voyait un monsieur dans une chambre faisant suite à un salon. Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un aiIeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . Tout à coup la somnambule bondit et s'écria Mais il y a du remède que ce monsieur aille voir les sauvages, ils le guériront. - Comment ! lui dis-je, vous voulez qu'il aille en Améri-que? que signifie cette plaisanterie ? - Mais, répondit-elle, je ne parle pas d'Amérique, je parle des sauvages qui sont ici les Indiens O-Gibwas se trouvaient en ce moment à Paris . - Il y en a un grand, continua-t-elle, nez aquilin, les yeux très étincelants il se tient fort droit, un des plus àgés il n'est pas médecin, mais il sait. Remarquez que ie vous rapporte ici exactement les paro-les de la somnambule, c'est-à-dire des phrases décousues, sans suite, et c'est là le défaut des somnambules. Elles vont pour ainsi dire par saccades, sautant des pieds à la tête voyant à la fois toutes les parties du corps, et disant comme elles voient. Après qu'elle eut dépeint cet homme, j'insistai afin de connaître le remède, et voici ce qu'elle nous dit - Il y a le suc de trois plantes - lui seul peut les indiquer - l'une est une plante grasse - elle se trouve dans les savanes la deuxième est comme de l'herbe simple, mais plus large et dentelée sur les côtés elle se trouve dans les
108 L'ART DE MAGNÉTISER Je traitais à cette époque une dame, dont le somnambu-lisme était arrivé à un degré de lucidité fort remarquable. Je lui demandai si, sans aucun autre indice que le numéro de la maison et le nom de la rue, elle pourrait voir un malade que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vu, et sur lequel je désirais avoir son avis. Elle me répondit que cela se pouvait, et immédiatement elle se transporta vers l'endroit indiqué, m'apprit que ce malade habitait au rez-de-chaussée, qu'elle voyait un monsieur dans une chambre faisant suite à un salon. Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un aiIeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . Tout à coup la somnambule bondit et s'écria Mais il y a du remède que ce monsieur aille voir les sauvages, ils le guériront. - Comment ! lui dis-je, vous voulez qu'il aille en Améri-que? que signifie cette plaisanterie ? - Mais, répondit-elle, je ne parle pas d'Amérique, je parle des sauvages qui sont ici les Indiens O-Gibwas se trouvaient en ce moment à Paris . - Il y en a un grand, continua-t-elle, nez aquilin, les yeux très étincelants il se tient fort droit, un des plus àgés il n'est pas médecin, mais il sait. Remarquez que ie vous rapporte ici exactement les paro-les de la somnambule, c'est-à-dire des phrases décousues, sans suite, et c'est là le défaut des somnambules. Elles vont pour ainsi dire par saccades, sautant des pieds à la tête voyant à la fois toutes les parties du corps, et disant comme elles voient. Après qu'elle eut dépeint cet homme, j'insistai afin de connaître le remède, et voici ce qu'elle nous dit - Il y a le suc de trois plantes - lui seul peut les indiquer - l'une est une plante grasse - elle se trouve dans les savanes la deuxième est comme de l'herbe simple, mais plus large et dentelée sur les côtés elle se trouve dans les
108 L'ART DE MAGNÉTISER Je traitais à cette époque une dame, dont le somnambu-lisme était arrivé à un degré de lucidité fort remarquable. Je lui demandai si, sans aucun autre indice que le numéro de la maison et le nom de la rue, elle pourrait voir un malade que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vu, et sur lequel je désirais avoir son avis. Elle me répondit que cela se pouvait, et immédiatement elle se transporta vers l'endroit indiqué, m'apprit que ce malade habitait au rez-de-chaussée, qu'elle voyait un monsieur dans une chambre faisant suite à un salon. Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un affeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . Tout à coup la somnambule bondit et s'écria Mais il y a du remède que ce monsieur aille voir les sauvages, ils le guériront. -@Comment@! lui dis-je, vous voulez qu'il aille en Améri-que? que signifie cette plaisanterie ? -@Mais, répondit-elle, je ne parle pas d'Amérique, je parle des sauvages qui sont ici les Indiens O-Gibwas se trouvaient en ce moment à Paris . -@Il y en a un grand, continua-t-elle, nez aquilin, les yeux très étincelants il se tient fort droit, un des plus âgés il n'est pas médecin, mais il sait. Remarquez que je vous rapporte ici exactement les paro-les de la somnambule, c'est-à-dire des phrases décousues, sans suite, et c'est là le défaut des somnambules. Elles vont pour ainsi dire par saccades, sautant des pieds à la tête voyant à la fois toutes les parties du corps, et disant comme elles voient. Après qu'elle eut dépeint cet homme, j'insistai afin de connaître le remède, et voici ce qu'elle nous dit -@Il y a le suc de trois plantes -@lui seul peut les indiquer -@l'une est une plante grasse -@elle se trouve dans les savanes la deuxième est comme de l'herbe simple, mais plus large et dentelée sur les côtés elle se trouve dans les
que signifie cette plaisanterie ?
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46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain etl'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nus sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité ? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait ? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avecun dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah 1 pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Huxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes.
46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et@l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nus sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité ? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait ? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec@un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah 1 pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Huxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes.
46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nos sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité@? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait@? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah ! pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Ruxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes.
Ah 1 pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé.
Ah ! pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé.
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SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland , elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs i . Si Roland, après le fo août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans cherchera me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton , tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis-cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose surles mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland , elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs i . Si Roland, après le fo août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. Ou touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple , après avoir combattu pour ses droits , séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont i Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-tare à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher@a me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton , tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis-@cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur@les mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
SUR MADAME ROLAND. XXIX madame Roland@, elle avait dans le caractère cette élé-vation qui dédaigne la ruse, et dans le coeur cette sen-sibilité généreuse qui déplore tous les excès et s'attendrit sur tous les malheurs 1 . Si Roland, après le 10 août, fut reporté au ministère par le parti triomphant, c'est qu'on avait besoin de son activité, de ses talens, de son nom c'est qu'on voulait se servir encore de sa popularité avant de la détruire. On touchait à cette époque des révolu-tions où le peuple@, après avoir combattu pour ses droits@, séduit par des ambitieux, égaré par des pervers, immole sans pitié ses premiers défenseurs. Comment cet inévi-table résultat échappait-il à la prévoyance de Roland et de ses amis ? Il faut s'arrêter un moment ici pour con-sidérer les causes d'un aveuglement que bien d'autres partageaient avant eux. En France, dans les années qui précédèrent la révo-lution, un sentiment de bienveillance était entré dans tous les coeurs. Les classes instruites de la société professaient les opinions les plus honorables pour l'espèce humaine on croyait et l'on avait raison de croire que les hommes deviennent meilleurs en s'éclairant mais on oubliait trop que les lumières et l'esprit de modération qui les suit sont 1 Madame Roland, dans un fragment inédit qui n'était point de na-ture à voir le jour, s'exprime ainsi sur son propre compte Je ne m'abaisserai jamais à dissimuler mon caractère ou mes principes, et sans chercher à me montrer, je me laisse connaître, parce qu'il serait indigne de moi de me cacher. Quelques lignes plus bas elle ajoute, en parlant de Roland C'est un véritable homme de bien, instruit, laborieux, sévère comme Caton@, tout aussi opiniâtre dans ses idées, et aussi dur dans la répartie, mais peut-être moins précis dans la dis- cussion. Quant à moi, j'ai bien autant de fermeté que mon mari avec plus de souplesse@@ mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur les mêmes principes je choque moins et je pénètre mieux.
Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose surles mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
Quant à moi, j'ai bien autant de fermeté que mon mari avec plus de souplesse mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur les mêmes principes je choque moins et je pénètre mieux.@
Quant à moi, j'ai bien autant de fecùeté que mon mari avec plus de souplesse j mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose surles mêmes priucipes je choque moins et je pénètre mieux.
Quant à moi, j'ai bien autant de fermeté que mon mari avec plus de souplesse mon énergie a des formes plus douces, mais elle repose sur les mêmes principes je choque moins et je pénètre mieux.
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148 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. II Dans la maison qui faisait face à l'hôtel garni et au niveau de ses propres croisées, existait un logement que, tout ab-sorbé qu'il fût par l'étude, Ludovic n'avait pu s'empêcher de remarquer. Ce logement se composait de deux pièces sous les toits et répondait à la condition modeste des personnes qui l'occupaient. Cependant il était impossible de n'être point frappé de l'ordre qui y régnait et de certains détails qui an-nonçaient une aisance antérieure. Quelques meubles avaient un cachet de luxe peu en rapport avec le domicile et la mo-dicité probable du loyer. Pourquoi ce contraste? Y fallait-il voir les indices de quelque revers de fortune ou bien un fait assez habituel parmi les existences équivoques? Ludovic n'avait ni le désir, ni l'expérience nécessaire pour éclaircir ce point délicat. Voici ce qui lui arriva sans qu'il l'eût cherché, et malgré lui -pour ainsi dire. Aux premiers jours de printemps, et quand la température se fut attiédie, il ouvrit ses croisées au soleil comme au seul bienfaiteur de son humble demeure, en lui demandant un peu de cette chaleur que ni le bois, ni le char-bon de pierre ne pouvaient lui donner. Tout se réveillait au-tour de lui comme d'un long engourdissement. Les moineaux s'accouplaient sur les toits, et les arbres des jardins se pa-raient de leur robe verte. Il y avait fête dans la nature, et sa mansarde y prenait part un souffle adouci y pénétrait, £ t les rayons lumineux venaient se briser sur les ardoises. Il faut croire que le -retour de la belle saison. amena dans le logement de vis-à-vis une révolution analogue. Dès la pre-mière quinzaine du mois de mai, la croisée opposée à celle de Ludovic servit comme d'encadrement à une tète cbar-mante, à demi voilée par quelques pots de fleurs. C'était une jeune fille, laborieuse comme lui, comme lui absorbée dans le travail, et, à la manière dont elle tirait l'aiguille, il était aisé de deviner qu'elle s'en faisait une ressource contre le besoin. Le jour naissant la trouvait installée sur son siège,
148 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. II Dans la maison qui faisait face à l'hôtel garni et au niveau de ses propres croisées, existait un logement que, tout ab-sorbé qu'il fût par l'étude, Ludovic n'avait pu s'empêcher de remarquer. Ce logement se composait de deux pièces sous les toits et répondait à la condition modeste des personnes qui l'occupaient. Cependant il était impossible de n'être point frappé de l'ordre qui y régnait et de certains détails qui an-nonçaient une aisance antérieure. Quelques meubles avaient un cachet de luxe peu en rapport avec le domicile et la mo-dicité probable du loyer. Pourquoi ce contraste@? Y fallait-il voir les indices de quelque revers de fortune ou bien un fait assez habituel parmi les existences équivoques@? Ludovic n'avait ni le désir, ni l'expérience nécessaire pour éclaircir ce point délicat. Voici ce qui lui arriva sans qu'il l'eût cherché, et malgré lui -pour ainsi dire. Aux premiers jours de printemps, et quand la température se fut attiédie, il ouvrit ses croisées au soleil comme au seul bienfaiteur de son humble demeure, en lui demandant un peu de cette chaleur que ni le bois, ni le char-bon de pierre ne pouvaient lui donner. Tout se réveillait au-tour de lui comme d'un long engourdissement. Les moineaux s'accouplaient sur les toits, et les arbres des jardins se pa-raient de leur robe verte. Il y avait fête dans la nature, et sa mansarde y prenait part un souffle adouci y pénétrait, £ t les rayons lumineux venaient se briser sur les ardoises. Il faut croire que le -retour de la belle saison. amena dans le logement de vis-à-vis une révolution analogue. Dès la pre-mière quinzaine du mois de mai, la croisée opposée à celle de Ludovic servit comme d'encadrement à une tète cbar-mante, à demi voilée par quelques pots de fleurs. C'était une jeune fille, laborieuse comme lui, comme lui absorbée dans le travail, et, à la manière dont elle tirait l'aiguille, il était aisé de deviner qu'elle s'en faisait une ressource contre le besoin. Le jour naissant la trouvait installée sur son siège,
148 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. II Dans la maison qui faisait face à l'hôtel garni et au niveau de ses propres croisées, existait un logement que, tout ab-sorbé qu'il fût par l'étude. Ludovic n'avait pu s'empêcher de remarquer. Ce logement se composait de deux pièces sous les toits et répondait à la condition modeste des personnes qui l'occupaient. Cependant il était impossible de n'être point frappé de l'ordre qui y régnait et de certains détails qui an-nonçaient une aisance antérieure. Quelques meubles avaient un cachet de luxe peu en rapport avec le domicile et la mo-dicité probable du loyer. Pourquoi ce contraste ? Y fallait-il voir les indices de quelque revers de fortune ou bien un fait assez habituel parmi les existences équivoques ? Ludovic n'avait ni le désir, ni l'expérience nécessaire pour éclaircir ce point délicat. Voici ce qui lui arriva sans qu'il l'eût cherché, et malgré lui @pour ainsi dire. Aux premiers jours de printemps, et quand la température se fut attiédie, il ouvrit ses croisées au soleil comme au seul bienfaiteur de son humble demeure, en lui demandant un peu de cette chaleur que ni le bois, ni le char-bon de pierre ne pouvaient lui donner. Tout se réveillait au-tour de lui comme d'un long engourdissement. Les moineaux s'accouplaient sur les toits, et les arbres des jardins se pa-raient de leur robe verte. Il y avait fête dans la nature, et sa mansarde y prenait part un souffle adouci y pénétrait, @et les rayons lumineux venaient se briser sur les ardoises. Il faut croire que le @retour de la belle saison@ amena dans le logement de vis-à-vis une révolution analogue. Dès la pre-mière quinzaine du mois de mai, la croisée opposée à celle de Ludovic servit comme d'encadrement à une tête char-mante, à demi voilée par quelques pots de fleurs. C'était une jeune fille, laborieuse comme lui, comme lui absorbée dans le travail, et, à la manière dont elle tirait l'aiguille, il était aisé de deviner qu'elle s'en faisait une ressource contre le besoin. Le jour naissant la trouvait installée sur son siège,
Dès la pre-mière quinzaine du mois de mai, la croisée opposée à celle de Ludovic servit comme d'encadrement à une tète cbar-mante, à demi voilée par quelques pots de fleurs.
Dès la pre-mière quinzaine du mois de mai, la croisée opposée à celle de Ludovic servit comme d'encadrement à une tête char-mante, à demi voilée par quelques pots de fleurs.
Dès la pre-mière quinzaine du mois de mai, la croisée opposée à celle de Ludovic servit comme d'encadrement à une tète cbar-mante, à demi voilée par quelques pots de fleurs.
Dès la pre-mière quinzaine du mois de mai, la croisée opposée à celle de Ludovic servit comme d'encadrement à une tête char-mante, à demi voilée par quelques pots de fleurs.
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LES FLUIDES MAGNÉTIQUES MINÉRAL ET ANIMAL 35 jusqu'à la boule, à laquelle on peut imprimer à volonté tel ou tel mouvement dans tel ou tel sens. J'ai déjà dit, à propos de l'anneau magique qui agit de la même manière, que cette expérience n'est point convain-cante, faite dans les conditions indiquées. M. l'abbé Lou-bert 1 , comprenant que les effets de cette espèce d'électro-mètre magnétique peuvent être facilement attribués à un mouvement imperceptible de la main ou des doigts, s'est servi d'une autre méthode pendant qu'une personne tenait le fil du pendule, il posait ses doigts sur ceux de cette per-sonne, et alors il obtenait le même résultat. Cette expérience n'était pas plus exacte que les premières, et ne pouvait être convaincante, car il y a toujours chez l'homme une espèce de petite vibration causée par la circu-lation du sang, et qui, sous l'empire de l'idée connue, vient en aide à l'expérience et M. Loubert pouvait, dans cette position, être le plus fort, puisqu'il devait y mettre plus de volonté et par conséquent avoir plus de tremblement. Il n'est qu'une seule manière concluante de faire cette expérience. Il faut prendre une aiguille de cuivre, de platine, d'or ou d'argent, percée au milieu la suspendre horizontalement par un fil de soie non filé, dans un vase en verre, de vingt à trente centimètres de hauteur, hermétiquement fermé. Puis alors, vouloir agir sur cette aiguille, en présentant à une de ses pointes, le bout des doigts à travers le verre, à une distance de cinq à dix centimètres. Sous l'influence magnétique, on verra l'aiguille tourner à droite ou à gauche suivant la volonté de l'expérimentateur. Voulant arriver à prouver d'une manière péremptoire non seulement l'existence, la force, la puissance du fluide magné-tique animal, mais encore son analogie avec le fluide magné-tique minéral, avec lequel il me présentait plus de similitude, par les attractions que j'obtenais sur les corps vivants, j'ai pensé qu'il devait avoir aussi une action sur la matière. J'ai 1 LOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens 1844, 4 vol. in-8.
LES FLUIDES MAGNÉTIQUES MINÉRAL ET ANIMAL 35 jusqu'à la boule, à laquelle on peut imprimer à volonté tel ou tel mouvement dans tel ou tel sens. J'ai déjà dit, à propos de l'anneau magique qui agit de la même manière, que cette expérience n'est point convain-cante, faite dans les conditions indiquées. M. l'abbé Lou-bert 1 , comprenant que les effets de cette espèce d'électro-mètre magnétique peuvent être facilement attribués à un mouvement imperceptible de la main ou des doigts, s'est servi d'une autre méthode pendant qu'une personne tenait le fil du pendule, il posait ses doigts sur ceux de cette per-sonne, et alors il obtenait le même résultat. Cette expérience n'était pas plus exacte que les premières, et ne pouvait être convaincante, car il y a toujours chez l'homme une espèce de petite vibration causée par la circu-lation du sang, et qui, sous l'empire de l'idée connue, vient en aide à l'expérience et M. Loubert pouvait, dans cette position, être le plus fort, puisqu'il devait y mettre plus de volonté et par conséquent avoir plus de tremblement. Il n'est qu'une seule manière concluante de faire cette expérience. Il faut prendre une aiguille de cuivre, de platine, d'or ou d'argent, percée au milieu la suspendre horizontalement par un fil de soie non filé, dans un vase en verre, de vingt à trente centimètres de hauteur, hermétiquement fermé. Puis alors, vouloir agir sur cette aiguille, en présentant à une de ses pointes, le bout des doigts à travers le verre, à une distance de cinq à dix centimètres. Sous l'influence magnétique, on verra l'aiguille tourner à droite ou à gauche suivant la volonté de l'expérimentateur. Voulant arriver à prouver d'une manière péremptoire non seulement l'existence, la force, la puissance du fluide magné-tique animal, mais encore son analogie avec le fluide magné-tique minéral, avec lequel il me présentait plus de similitude, par les attractions que j'obtenais sur les corps vivants, j'ai pensé qu'il devait avoir aussi une action sur la matière. J'ai 1 LOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens 1844, 4 vol. in-8.
LES FLUIDES MAGNÉTIQUES MINÉRAL ET ANIMAL 35 jusqu'à la boule, à laquelle on peut imprimer à volonté tel ou tel mouvement dans tel ou tel sens. J'ai déjà dit, à propos de l'anneau magique qui agit de la même manière, que cette expérience n'est point convain-cante, faite dans les conditions indiquées. M. l'abbé Lou-bert 1 , comprenant que les effets de cette espèce d'électro-mètre magnétique peuvent être facilement attribués à un mouvement imperceptible de la main ou des doigts, s'est servi d'une autre méthode pendant qu'une personne tenait le fil du pendule, il posait ses doigts sur ceux de cette per-sonne, et alors il obtenait le même résultat. Cette expérience n'était pas plus exacte que les premières, et ne pouvait être convaincante, car il y a toujours chez l'homme une espèce de petite vibration causée par la circu-lation du sang, et qui, sous l'empire de l'idée connue, vient en aide à l'expérience et M. Loubert pouvait, dans cette position, être le plus fort, puisqu'il devait y mettre plus de volonté et par conséquent avoir plus de tremblement. Il n'est qu'une seule manière concluante de faire cette expérience. Il faut prendre une aiguille de cuivre, de platine, d'or ou d'argent, percée au milieu la suspendre horizontalement par un fil de soie non filé, dans un vase en verre, de vingt à trente centimètres de hauteur, hermétiquement fermé. Puis alors, vouloir agir sur cette aiguille, en présentant à une de ses pointes, le bout des doigts à travers le verre, à une distance de cinq à dix centimètres. Sous l'influence magnétique, on verra l'aiguille tourner à droite ou à gauche suivant la volonté de l'expérimentateur. Voulant arriver à prouver d'une manière péremptoire non seulement l'existence, la force, la puissance du fluide magné-tique animal, mais encore son analogie avec le fluide magné-tique minéral, avec lequel il me présentait plus de similitude, par les attractions que j'obtenais sur les corps vivants, j'ai pensé qu'il devait avoir aussi une action sur la matière. J'ai 1 LOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens 1814, 4 vol. in-8.
J'ai 1 LOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens 1844, 4 vol.
J'ai 1 LOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens 1814, 4 vol.
J'ai 1 LOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens 1844, 4 vol.
J'ai 1 LOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, la cour de Rome et les théologiens 1814, 4 vol.
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J'ai tLOUBERT, le Magnétisme et le Somnambulisme devant les corps savants, hl cour l Rome urles théologiens 1844, 4 tmm,
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-88 -dire Vous êtes des rebelles et des coupables dont ma colère aura raison. Le roi multipliait les lettres de cachet et d'exil contre les parlemen-taires 1 les plus violents pour empêcher le dé-sordre, mesures qui ne faisaient qu'irriter l'opi-nion et accroître la popularité des opposants. A toutes les époques l'opposition a ses héros, esprits inquiets pour le plupart, qu'elle élève faslueuse-ment à la taille des grands hommes quelques années plus tard on n'en parle plus, et c'est le châtiment des ovations extrêmes. Le jansénisme, s'exaltanttoujours, voulut avoir son bienheureux faisant miracles, objet d'un culte particulier, et bientôt retentit le nom du diacre Paris, de race parlementaire, d'un caractère au reste fort respectable et dévoué aux bonnes oeu-vres son manteau, il l'aurait partagé comme saint Martin entre les pauvres rien n'était à lui, pas même les fruits de son jardin 2 mais toutes ces vertus n'auraient mérité que des respects particu-liers si le diacre Paris, janséniste outré, n'avait été le plus bruyant ennemi de la bulle Unigenitus. Le diacre approchait à peine des sacrements, car il ne 1 Les registres du Parlement, 1730-1736, contiennent un grand nombre de ces arrêts et des remontrances. 2 Un grave magistrat, M. de Montgeron, a écrit la Vie et les miracles du diacre Pâris 1 vol. in-fol. Il demeurait dans le faubourg Saint-Marcel, où se faisaient les miracles.
-88 -dire Vous êtes des rebelles et des coupables dont ma colère aura raison. Le roi multipliait les lettres de cachet et d'exil contre les parlemen-taires 1 les plus violents pour empêcher le dé-sordre, mesures qui ne faisaient qu'irriter l'opi-nion et accroître la popularité des opposants. A toutes les époques l'opposition a ses héros, esprits inquiets pour le plupart, qu'elle élève faslueuse-ment à la taille des grands hommes quelques années plus tard on n'en parle plus, et c'est le châtiment des ovations extrêmes. Le jansénisme, s'exaltant@toujours, voulut avoir son bienheureux faisant miracles, objet d'un culte particulier, et bientôt retentit le nom du diacre Paris, de race parlementaire, d'un caractère au reste fort respectable et dévoué aux bonnes oeu-vres son manteau, il l'aurait partagé comme saint Martin entre les pauvres rien n'était à lui, pas même les fruits de son jardin 2 mais toutes ces vertus n'auraient mérité que des respects particu-liers si le diacre Paris, janséniste outré, n'avait été le plus bruyant ennemi de la bulle Unigenitus. Le diacre approchait à peine des sacrements, car il ne 1 Les registres du Parlement, 1730-1736, contiennent un grand nombre de ces arrêts et des remontrances. 2 Un grave magistrat, M. de Montgeron, a écrit la Vie et les miracles du diacre Pâris 1 vol. in-fol. Il demeurait dans le faubourg Saint-Marcel, où se faisaient les miracles.
-88 -dire Vous êtes des rebelles et des coupables dont ma colère aura raison. Le roi multipliait les lettres de cachet et d'exil contre les parlemen-taires 1 les plus violents pour empêcher le dé-sordre, mesures qui ne faisaient qu'irriter l'opi-nion et accroître la popularité des opposants. A toutes les époques l'opposition a ses héros, esprits inquiets pour le plupart, qu'elle élève faslueuse-ment à la taille des grands hommes quelques années plus tard on n'en parle plus, et c'est le châtiment des ovations extrêmes. Le jansénisme, s'exaltant toujours, voulut avoir son bienheureux faisant miracles, objet d'un culte particulier, et bientôt retentit le nom du diacre Pâris, de race parlementaire, d'un caractère au reste fort respectable et dévoué aux bonnes oeu-vres son manteau, il l'aurait partagé comme saint Martin entre les pauvres rien n'était à lui, pas même les fruits de son jardin 2 mais toutes ces vertus n'auraient mérité que des respects particu-liers si le diacre Pâris, janséniste outré, n'avait été le plus bruyant ennemi de la bulle Unigenitus. Le diacre approchait à peine des sacrements, car il ne 1 Les registres du Parlement, 1730-1736, contiennent un grand nombre de ces arrêts et des remontrances. 2 Un grave magistrat, M. de Montgeron, a écrit la Vie et les miracles du diacre Pâris 1 vol. in-fol. Il demeurait dans le faubourg Saint-Marcel, où se faisaient les miracles.
Il demeurait dans le faubourg Saint-Marcel, où se faisaient les miracles.
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S. POZZI. - DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES à qu'à ce jour ne sont pas assez nombreux pour qu'on puisse faire à cette question une réponse définitive. Cependant si l'on compare les relevés faits par Wood avec les détails que nous possédons soit sur les muscles d'une boschimane H. Flower et James Murrie, Journal of Anat. and Phys., lst séries, no 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco cilato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez le blanc mais celles du second groupe, -relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre. Il y a là un intéressant sujet d'étude poursuivi avec une rare intelligence par l'anatomiste que je viens de citer. III. Outre ces anomalies musculaires réversives, c'est-à-dire que nous pou-vons rapprocher de types inférieurs, il en est beaucoup d'autres qui sont restées pour nous sans analogues dans l'échelle animale. Telles sont par exemple la plupart des variétés si nombreuses des muscles du larynx, etc. la subdivision désordonnée en plusieurs fais-ceaux de certains autres Voy. fig. 2, pl. VIII , etc. Ces faits méritent à coup sûr d'être signalés avec soin et bien qu'on puisse en diminuer la valeur en arguant de l'insuffisance de nos con-naissances en anatomie comparée, il ne faut pas la perdre de vue. Peut-être un jour serons-nous capables d'élucider ce point obscur. Actuelle-ment nous ne pouvons le tenter, et nous nous occuperons seulement ici des anomalies dites par retour. Le nombre de celles-ci est assez considérable, leur fréquence est assez notable, leur type assez persistant, pour qu'on soit porté à attribuer leur production à une influence directrice, à une force organique dis-tincte. Quel est ce facteur commun? On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies. Cette théorie ne s'applique- qu'aux faits d'absence congénitale de certains muscles, circonstance fréquente pour certains d'entre eux petits palmaires, pyramidaux , mais très-rare pour la plupart de ces organes. Cherchera-t-on la solution du problème dans une sorte d'adaptation anatomique sollicitée par des fonctions physiologiques exceptionnelle-ment complexes, adaptation fixée ensuite par l'hérédité? Je ne m'arrêterai pas à combattre une hypothèse aussi peu vraisem-blable, car il faudrait d'abord montrer l'utilité de ces anomalies et
S. POZZI. - DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES à qu'à ce jour ne sont pas assez nombreux pour qu'on puisse faire à cette question une réponse définitive. Cependant si l'on compare les relevés faits par Wood avec les détails que nous possédons soit sur les muscles d'une boschimane H. Flower et James Murrie, Journal of Anat. and Phys., lst séries, no 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco cilato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez le@ blanc mais celles du second groupe, -relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre. Il y a là un intéressant sujet d'étude poursuivi avec une rare intelligence par l'anatomiste que je viens de citer. III. Outre ces anomalies musculaires réversives, c'est-à-dire que nous pou-vons rapprocher de types inférieurs, il en est beaucoup d'autres qui sont restées pour nous sans analogues dans l'échelle animale. Telles sont par exemple la plupart des variétés si nombreuses des muscles du larynx, etc. la subdivision désordonnée en plusieurs fais-ceaux de certains autres Voy. fig. 2, pl. VIII , etc. Ces faits méritent à coup sûr d'être signalés avec soin@ et bien qu'on puisse en diminuer la valeur en arguant de l'insuffisance de nos con-naissances en anatomie comparée, il ne faut pas la perdre de vue. Peut-être un jour serons-nous capables d'élucider ce point obscur. Actuelle-ment nous ne pouvons le tenter, et nous nous occuperons seulement ici des anomalies dites par retour. Le nombre de celles-ci est assez considérable, leur fréquence est assez notable, leur type assez persistant, pour qu'on soit porté à attribuer leur production à une influence directrice, à une force organique dis-tincte. Quel est ce facteur commun@? On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies. Cette théorie ne s'applique- qu'aux faits d'absence congénitale de certains muscles, circonstance fréquente pour certains d'entre eux petits palmaires, pyramidaux , mais très-rare pour la plupart de ces organes. Cherchera-t-on la solution du problème dans une sorte d'adaptation anatomique sollicitée par des fonctions physiologiques exceptionnelle-ment complexes, adaptation fixée ensuite par l'hérédité? Je ne m'arrêterai pas à combattre une hypothèse aussi peu vraisem-blable, car il faudrait d'abord montrer l'utilité de ces anomalies et
S. POZZI. -@DE LA VALEUR DES ANOMALIES MUSCULAIRES 5 qu'à ce jour ne sont pas assez nombreux pour qu'on puisse faire à cette question une réponse définitive. Cependant si l'on compare les relevés faits par Wood avec les détails que nous possédons soit sur les muscles d'une boschimane H. Flower et James Murrie, Journal of Anat. and Phys., 1st series, n° 2 , soit sur les nègres Chudzinski, loco citato , on peut remarquer le fait suivant Les anomalies du premier groupe que j'ai établies sont tout aussi fréquentes chez les blanc mais celles du second groupe, @relatives à une simple tendance réversive des muscles normaux, paraissent être plus abondantes dans la race nègre. Il y a là un intéressant sujet d'étude poursuivi avec une rare intelligence par l'anatomiste que je viens de citer. III. Outre ces anomalies musculaires réversives, c'est-à-dire que nous pou-vons rapprocher de types inférieurs, il en est beaucoup d'autres qui sont restées pour nous sans analogues dans l'échelle animale. Telles sont par exemple la plupart des variétés si nombreuses des muscles du larynx, etc. la subdivision désordonnée en plusieurs fais-ceaux de certains autres Voy. fig. 2, pl. VIII , etc. Ces faits méritent à coup sûr d'être signalés avec soins et bien qu'on puisse en diminuer la valeur en arguant de l'insuffisance de nos con-naissances en anatomie comparée, il ne faut pas la perdre de vue. Peut-être un jour serons-nous capables d'élucider ce point obscur. Actuelle-ment nous ne pouvons le tenter, et nous nous occuperons seulement ici des anomalies dites par retour. Le nombre de celles-ci est assez considérable, leur fréquence est assez notable, leur type assez persistant, pour qu'on soit porté à attribuer leur production à une influence directrice, à une force organique dis-tincte. Quel est ce facteur commun ? On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies. Cette théorie ne s'applique@ qu'aux faits d'absence congénitale de certains muscles, circonstance fréquente pour certains d'entre eux petits palmaires, pyramidaux , mais très-rare pour la plupart de ces organes. Cherchera-t-on la solution du problème dans une sorte d'adaptation anatomique sollicitée par des fonctions physiologiques exceptionnelle-ment complexes, adaptation fixée ensuite par l'hérédité? Je ne m'arrêterai pas à combattre une hypothèse aussi peu vraisem-blable, car il faudrait d'abord montrer l'utilité de ces anomalies et
On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies.
On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies.
On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies.
On ne peut invoquer ici l'arrêt de développement, les muscles ne pas-sant pas chez l'embryon par des états intermédiaires semblables à ceux qui constituent leurs anomalies.
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ET PIÈCES OFFICIELLES. 457 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple , deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans Veffervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force , pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation , et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile , développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes , toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône , s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution , et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. -Ainsi, la disposition des esprits , le cours des choses , les raisons de la politique , l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux , est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire , quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant
ET PIÈCES OFFICIELLES. 457 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple , deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans @Veffervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force , pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation , et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile , développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes , toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône , s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution , et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. -Ainsi, la disposition des esprits , le cours des choses , les raisons de la politique , l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux , est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire , quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant
ET PIÈCES OFFICIELLES. 437 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple@, deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans l'effervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force@, pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation@, et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile@, développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes@, toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône@, s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution@, et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. @Ainsi, la disposition des esprits@, le cours des choses@, les raisons de la politique@, l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux@, est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire@, quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant
La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter.
La révolution est faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter.
La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter.
La révolution est faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter.
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La'révolution est-faite dans les espici elle s'a-chèvera au prix du sang eaasera cimentée par lui, si la sagesse ne euévangt pas des malheurs qu'il snsencore possible d'éviter.
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79 mémoire prodigieuse lui fournissait tous les termes de comparaison dont il pouvait avoir besoin. Les belles lettres étaient le seul délassement qu'il se pro-curât, la lecture de nos meilleurs écrivains et le culte des Muses fesaient ses délices. Son goût exquis embrassait tout ce qui est aimable, s'attachait à tout ce qui est beau. Une possédait pas seulement le grec et le latin, l'anglais et l'es-pagnol , mais il était familier avec la littérature de ces lan-gues. Il a laissé des plaidoyers qui auraient pu lui faire un nom au barreau. Il a fait plusieurs pièces de théâtre une entre autres , sous le litre du Bailleur, qui ne serait pas indigne de la représentation c'est une comédie à ca-ractère, en cinq actes et envers, où le sujet est traité d'une manière large et avec une parfaite entente des passions et du jeu de la scène. Son éloge de FOURCROY I est écrit d'abondance et l'expression d'une ame sensible ' en faisant celui de ROLLIN 2 ,il a voulu, me disait-il, payer une dette du coeur tous ceux qui jouissent des lumières de l'instruction, doivent un tribut à celui qui employa sa vie entière à poser des bases solides à la meilleure éducation de la jeunesse. On trouve encore de lui quelques articles de botanique et de physiologie végétale dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle 3 , dans le 1 Broch. in-4°. Paris, 1811. Ce discours devait être pro-noncé à l'Athénée des arts de Paris, dont FOUBCROY fut un des fondateurs. 2 Je possède ce discours inédit, qu'il écrivit en i8i5, alors qu'il fut nommé conseiller de l'Université. 3 Le plus remarquable de tous est celui sur les fruits , tom. XII, pag. 285-305, dans lequel il propose plusieurs questions importantes à résoudre sur l'époque précise de la récolte des fruits, sur les moyens de les conserver, sur
79 mémoire prodigieuse lui fournissait tous les termes de comparaison dont il pouvait avoir besoin. Les belles lettres étaient le seul délassement qu'il se pro-curât, la lecture de nos meilleurs écrivains et le culte des Muses fesaient ses délices. Son goût exquis embrassait tout ce qui est aimable, s'attachait à tout ce qui est beau. Une possédait pas seulement le grec et le latin, l'anglais et l'es-pagnol , mais il était familier avec la littérature de ces lan-gues. Il a laissé des plaidoyers qui auraient pu lui faire un nom au barreau. Il a fait plusieurs pièces de théâtre une entre autres , sous le litre du Bailleur, qui ne serait pas indigne de la représentation c'est une comédie à ca-ractère, en cinq actes et en@vers, où le sujet est traité d'une manière large et avec une parfaite entente des passions et du jeu de la scène. Son éloge de FOURCROY I est écrit d'abondance et l'expression d'une ame sensible ' en faisant celui de ROLLIN 2 ,il a voulu, me disait-il, payer une dette du coeur tous ceux qui jouissent des lumières de l'instruction, doivent un tribut à celui qui employa sa vie entière à poser des bases solides à la meilleure éducation de la jeunesse. On trouve encore de lui quelques articles de botanique et de physiologie végétale dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle 3 , dans le @@@1 Broch. in-4°. Paris, 1811. Ce discours devait être pro-noncé à l'Athénée des arts de Paris, dont FOUBCROY fut un des fondateurs. 2 Je possède ce discours inédit, qu'il écrivit en i8i5, alors qu'il fut nommé conseiller de l'Université. 3 Le plus remarquable de tous est celui sur les fruits , tom. XII, pag. 285-305, dans lequel il propose plusieurs questions importantes à résoudre sur l'époque précise de la récolte des fruits, sur les moyens de les conserver, sur
79 mémoire prodigieuse lui fournissait tous les termes de comparaison dont il pouvait avoir besoin. Les belles lettres étaient le seul délassement qu'il se pro-curât, la lecture de nos meilleurs écrivains et le culte des Muses fesaient ses délices. Son goût exquis embrassait tout ce qui est aimable, s'attachait à tout ce qui est beau. Une possédait pas seulement le grec et le latin, l'anglais et l'es-pagnol , mais il était familier avec la littérature de ces lan-gues. Il a laissé des plaidoyers qui auraient pu lui faire un nom au barreau. Il a fait plusieurs pièces de théâtre une entre autres , sous le titre du Railleur, qui ne serait pas indigne de la représentation c'est une comédie à ca-ractère, en cinq actes et en vers, où le sujet est traité d'une manière large et avec une parfaite entente des passions et du jeu de la scène. Son éloge de FOURCROY 1 est écrit d'abondance et l'expression d'une ame sensible ' en faisant celui de ROLLIN 2 ,il a voulu, me disait-il, payer une dette du coeur tous ceux qui jouissent des lumières de l'instruction, doivent un tribut à celui qui employa sa vie entière à poser des bases solides à la meilleure éducation de la jeunesse. On trouve encore de lui quelques articles de botanique et de physiologie végétale dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle 3 , dans le 79 1 Broch. in-4°. Paris, 1811. Ce discours devait être pro-noncé à l'Athénée des arts de Paris, dont FOURCROY fut un des fondateurs. 2 Je possède ce discours inédit, qu'il écrivit en 1815, alors qu'il fut nommé conseiller de l'Université. 3 Le plus remarquable de tous est celui sur les fruits , tom. XII, pag. 285-305, dans lequel il propose plusieurs questions importantes à résoudre sur l'époque précise de la récolte des fruits, sur les moyens de les conserver, sur
Il a fait plusieurs pièces de théâtre une entre autres , sous le litre du Bailleur, qui ne serait pas indigne de la représentation c'est une comédie à ca-ractère, en cinq actes et envers, où le sujet est traité d'une manière large et avec une parfaite entente des passions et du jeu de la scène.@
Il a fait plusieurs pièces de théâtre une entre autres , sous le titre du Railleur, qui ne serait pas indigne de la représentation c'est une comédie à ca-ractère, en cinq actes et en vers, où le sujet est traité d'une manière large et avec une parfaite entente des passions et du jeu de la scène.
Il a fait plusieurs pièces de théâtre une entre autres , sous le litre du Bailleur, qui ne serait pas indigne de la représentation c'est une comédie à ca-ractère, en cinq actes et envers, où le sujet est traité d'une manière large et avec une parfaite entente des passions et du jeu de la scène.
Il a fait plusieurs pièces de théâtre une entre autres , sous le titre du Railleur, qui ne serait pas indigne de la représentation c'est une comédie à ca-ractère, en cinq actes et en vers, où le sujet est traité d'une manière large et avec une parfaite entente des passions et du jeu de la scène.
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-16 -curique pour former un composé de 4 éq. HgO 1 éq. d'urée. Pour pouvoir déterminer immédiatement cette propor-tion d'urée, on emploie une solution titrée de nitrate mer-curique dont 1 centimètre cube correspond à 1 centigramme d'urée. Mais, avant de faire cette détermination, il est né-cessaire de précipiter l'acide, phosphorique contenu dans l'urine par un mélange composé de 1 p. de solution de Nos Ba 0 saturée à froid et de 2 p. de solution de BaO, HO, également saturée à froid. Préparation du réactif de Liebig. - On dissout dans la plus petite quantité possible d'acide nitrique 77,2 grammes d'oxyde mercurique pur obtenu en précipitant 96,855 grammes de sublimé pur avec une lessive étendue de soude caustique, lavant et desséchant le précipité on évapore jusqu'à consistance sirupeuse et on étend d'eau pour faire 1 litre de solution. § 29. Manière d'opérer. - On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . On remplit ensuite une bu-rette de Mohr jusqu'au 0 avec le réactif mercuriel qu'on laisse couler dans la solution d'urée jusqu'à ce que le pré-cipité n'augmente plus. On introduit ensuite au moyen d'une baguette de verre une goutte du liquide mélangé dans un verre de montre , et on y ajoute une goutte de la solution de soude. Si le mélange reste blanc, on continue d'ajouter de la liqueur titrée et on essaye de nouveau. On continue ainsi l'opération jusqu'à ce que dans le verre de montre on obtienne, par le mélange d'une goutte du liquide essayé et d'une goutte de solution alcaline, une coloration jaune bien nette. Le nombre de centimètres cubes de réac-
-16 -curique pour former un composé de 4 éq. HgO 1 éq. d'urée. Pour pouvoir déterminer immédiatement cette propor-tion d'urée, on emploie une solution titrée de nitrate mer-curique dont 1 centimètre cube correspond à 1 centigramme d'urée. Mais, avant de faire cette détermination, il est né-cessaire de précipiter l'acide, phosphorique contenu dans l'urine par un mélange composé de 1 p. de solution de Nos Ba 0 saturée à froid et de 2 p. de solution de BaO, HO, également saturée à froid. Préparation du réactif de Liebig. - On dissout dans la plus petite quantité possible d'acide nitrique 77,2 grammes d'oxyde mercurique pur obtenu en précipitant 96,855 grammes de sublimé pur avec une lessive étendue de soude caustique, lavant et desséchant le précipité on évapore jusqu'à consistance sirupeuse et on étend d'eau pour faire 1 litre de solution. § 29. Manière d'opérer. - On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . On remplit ensuite une bu-rette de Mohr jusqu'au 0 avec le réactif mercuriel qu'on laisse couler dans la solution d'urée jusqu'à ce que le pré-cipité n'augmente plus. On introduit ensuite au moyen d'une baguette de verre une goutte du liquide mélangé dans un verre de montre , et on y ajoute une goutte de la solution de soude. Si le mélange reste blanc, on continue d'ajouter de la liqueur titrée et on essaye de nouveau. On continue ainsi l'opération jusqu'à ce que dans le verre de montre on obtienne, par le mélange d'une goutte du liquide essayé et d'une goutte de solution alcaline, une coloration jaune bien nette. Le nombre de centimètres cubes de réac-
-16 -curique pour former un composé de 4 éq. HgO 1 éq. d'urée. Pour pouvoir déterminer immédiatement cette propor-tion d'urée, on emploie une solution titrée de nitrate mer-curique dont 1 centimètre cube correspond à 1 centigramme d'urée. Mais, avant de faire cette détermination, il est né-cessaire de précipiter l'acide@ phosphorique contenu dans l'urine par un mélange composé de 1 p. de solution de No5 Ba O saturée à froid et de 2 p. de solution de BaO, HO, également saturée à froid. Préparation du réactif de Liebig. -@On dissout dans la plus petite quantité possible d'acide nitrique 77,2 grammes d'oxyde mercurique pur obtenu en précipitant 96,855 grammes de sublimé pur avec une lessive étendue de soude caustique, lavant et desséchant le précipité on évapore jusqu'à consistance sirupeuse et on étend d'eau pour faire 1 litre de solution. § 29. Manière d'opérer. -@On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . On remplit ensuite une bu-rette de Mohr jusqu'au 0 avec le réactif mercuriel qu'on laisse couler dans la solution d'urée jusqu'à ce que le pré-cipité n'augmente plus. On introduit ensuite au moyen d'une baguette de verre une goutte du liquide mélangé dans un verre de montre@, et on y ajoute une goutte de la solution de soude. Si le mélange reste blanc, on continue d'ajouter de la liqueur titrée et on essaye de nouveau. On continue ainsi l'opération jusqu'à ce que dans le verre de montre on obtienne, par le mélange d'une goutte du liquide essayé et d'une goutte de solution alcaline, une coloration jaune bien nette. Le nombre de centimètres cubes de réac-
-16 -curique pour former un composé de 4 éq.
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-21 -jour de l'accès, lorsque l'affection articulaire sévit dans toute son intensité, que l'inflammation pleurale se dé-clare Voir les observations III, V et VI . Toutefois, ce n'est pas une règle absolue elle peut se manifester dès 'es premiers jours du rhumatisme, ou, plus tard, dans la période de décours, du quinzième au vingtième jour ob-servations I et II , ou bien enfin lorsque les phénomènes articulaires ont complètement disparu. Aucune modification dans les symptômes principaux de la maladie des articulations ne signale généralement l'invasion de l'affection pleurélique. Quelquefois, cepen dant, l'apparition des accidents du côté de la plèvre coïncide avec la disparition subite, ou au moins avec une amélioration très-sensible des phénomènes articulaires et même de la fièvre qui, d'ailleurs, reprennent bientôt leur intensité première. Il y aurait là, d'après M. Bouillaud, une sorte de révul-sion semblable à celle qui suit l'application d'un vési-catoire. D'autres fois, on voit s'établir une sorte de balan-cement entre les maladies d'autres fois encore, les manifestations rhumatismales, après avoir occupé les jointures, se portent au coeur, pour agir ensuite sur la plèvre et enfin revenir aux articulations. Pourquoi ce caractère de fugacité? pourquoi cette diffusibilité de la dia-thèse? On afait jouer un grand rôle au phénomène désigné sous le nom de métastase dans le développement de la pleurésie rhumatismale secondaire il ne m'appartient pas de nier tout ce qui a été dit sur le transport, le dépla-cement d'un rhumatisme, ni de faire le procès à la théorie un peu surannée de la métastase, mais je crois pouvoir affirmer, sur la foi d'observations nombreuses, que les pleurésies ne sont pas toujours l'effet d'une métastase rhumatismale proprement dite ou d'un transport du rhu-
-21 -jour de l'accès, lorsque l'affection articulaire sévit dans toute son intensité, que l'inflammation pleurale se dé-clare Voir les observations III, V et VI . Toutefois, ce n'est pas une règle absolue elle peut se manifester dès 'es premiers jours du rhumatisme, ou, plus tard, dans la période de décours, du quinzième au vingtième jour ob-servations I et II , ou bien enfin lorsque les phénomènes articulaires ont complètement disparu. Aucune modification dans les symptômes principaux de la maladie des articulations ne signale généralement l'invasion de l'affection pleurélique. Quelquefois, cepen dant, l'apparition des accidents du côté de la plèvre coïncide avec la disparition subite, ou au moins avec une amélioration très-sensible des phénomènes articulaires et même de la fièvre qui, d'ailleurs, reprennent bientôt leur intensité première. Il y aurait là, d'après M. Bouillaud, une sorte de révul-sion semblable à celle qui suit l'application d'un vési-catoire. D'autres fois, on voit s'établir une sorte de balan-cement entre les maladies d'autres fois encore, les manifestations rhumatismales, après avoir occupé les jointures, se portent au coeur, pour agir ensuite sur la plèvre et enfin revenir aux articulations. Pourquoi ce caractère de fugacité@? pourquoi cette diffusibilité de la dia-thèse@? On a@fait jouer un grand rôle au phénomène désigné sous le nom de métastase dans le développement de la pleurésie rhumatismale secondaire il ne m'appartient pas de nier tout ce qui a été dit sur le transport, le dépla-cement d'un rhumatisme, ni de faire le procès à la théorie un peu surannée de la métastase, mais je crois pouvoir affirmer, sur la foi d'observations nombreuses, que les pleurésies ne sont pas toujours l'effet d'une métastase rhumatismale proprement dite ou d'un transport du rhu-
-21 -jour de l'accès, lorsque l'affection articulaire sévit dans toute son intensité, que l'inflammation pleurale se dé-clare Voir les observations III, V et VI . Toutefois, ce n'est pas une règle absolue elle peut se manifester dès les premiers jours du rhumatisme, ou, plus tard, dans la période de décours, du quinzième au vingtième jour ob-servations I et II , ou bien enfin lorsque les phénomènes articulaires ont complètement disparu. Aucune modification dans les symptômes principaux de la maladie des articulations ne signale généralement l'invasion de l'affection pleurétique. Quelquefois, cepen-dant, l'apparition des accidents du côté de la plèvre coïncide avec la disparition subite, ou au moins avec une amélioration très-sensible des phénomènes articulaires et même de la fièvre qui, d'ailleurs, reprennent bientôt leur intensité première. Il y aurait là, d'après M. Bouillaud, une sorte de révul-sion semblable à celle qui suit l'application d'un vési-catoire. D'autres fois, on voit s'établir une sorte de balan-cement entre les maladies d'autres fois encore, les manifestations rhumatismales, après avoir occupé les jointures, se portent au coeur, pour agir ensuite sur la plèvre et enfin revenir aux articulations. Pourquoi ce caractère de fugacité ? pourquoi cette diffusibilité de la dia-thèse ? On a fait jouer un grand rôle au phénomène désigné sous le nom de métastase dans le développement de la pleurésie rhumatismale secondaire il ne m'appartient pas de nier tout ce qui a été dit sur le transport, le dépla-cement d'un rhumatisme, ni de faire le procès à la théorie un peu surannée de la métastase, mais je crois pouvoir affirmer, sur la foi d'observations nombreuses, que les pleurésies ne sont pas toujours l'effet d'une métastase rhumatismale proprement dite ou d'un transport du rhu-
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-403-garde, lui, armé d'une truelle, se mit h fouiller la terre. Ce qu'il cherchait de préférence c'était la tête mais elle ne se trouva pas à sa place naturelle. Pressé par le temps et surtout par la crainte d'être surpris, il n'enleva qu'un morceau de chair que le fer de la guillotine avait tranché, et partagea avec ses complices cette petite por-tion, encore assez précieuse aux yeux de leur foi pour les payer amplement de la peine qu'ils s'étaient donnée. Cependant le premier anniversaire de la mort du vénérable Musart, le 11 mars 1797, arriva. Mais, quelque désir que les prêtres et les fidèles catholiques eussent d'en faire un jour de joie pieuse et de fête solennelle, la situation politique de la France amenait encore des agitations fré-quentes et soudaines, qui tenaient les amis de la religion dans la crainte de voir, du jour au len-demain, quelque nouvel orage embraser l'hori-zon et faire de nouvelles victimes. En effet, les lois révolutionnaires, remises en vigueur au gré des intérêts et des passions, étaient les armes favorites des divers partis qui se disputaient la France. Il n'en fut pas de même dans les pre-miers mois de 1798 tout paraissait calme et tran-quille. Pour plus de sûreté néanmoins on choi-sit pour la cérémonie de l'anniversaire un des oratoires les moins fréquentés et les moins con-
-403-garde, lui, armé d'une truelle, se mit h fouiller la terre. Ce qu'il cherchait de préférence c'était la tête mais elle ne se trouva pas à sa place naturelle. Pressé par le temps et surtout par la crainte d'être surpris, il n'enleva qu'un morceau de chair que le fer de la guillotine avait tranché, et partagea avec ses complices cette petite por-tion, encore assez précieuse aux yeux de leur foi pour les payer amplement de la peine qu'ils s'étaient donnée. Cependant le premier anniversaire de la mort du vénérable Musart, le 11 mars 1797, arriva. Mais, quelque désir que les prêtres et les fidèles catholiques eussent d'en faire un jour de joie pieuse et de fête solennelle, la situation politique de la France amenait encore des agitations fré-quentes et soudaines, qui tenaient les amis de la religion dans la crainte de voir, du jour au len-demain, quelque nouvel orage embraser l'hori-zon et faire de nouvelles victimes. En effet, les lois révolutionnaires, remises en vigueur au gré des intérêts et des passions, étaient les armes favorites des divers partis qui se disputaient la France. Il n'en fut pas de même dans les pre-miers mois de 1798 tout paraissait calme et tran-quille. Pour plus de sûreté néanmoins on choi-sit pour la cérémonie de l'anniversaire un des oratoires les moins fréquentés et les moins con-
-403-garde, lui, armé d'une truelle, se mit à fouiller la terre. Ce qu'il cherchait de préférence c'était la tête mais elle ne se trouva pas à sa place naturelle. Pressé par le temps et surtout par la crainte d'être surpris, il n'enleva qu'un morceau de chair que le fer de la guillotine avait tranché, et partagea avec ses complices cette petite por-tion, encore assez précieuse aux yeux de leur foi pour les payer amplement de la peine qu'ils s'étaient donnée. Cependant le premier anniversaire de la mort du vénérable Musart, le 11 mars 1797, arriva. Mais, quelque désir que les prêtres et les fidèles catholiques eussent d'en faire un jour de joie pieuse et de fête solennelle, la situation politique de la France amenait encore des agitations fré-quentes et soudaines, qui tenaient les amis de la religion dans la crainte de voir, du jour au len-demain, quelque nouvel orage embraser l'hori-zon et faire de nouvelles victimes. En effet, les lois révolutionnaires, remises en vigueur au gré des intérêts et des passions, étaient les armes favorites des divers partis qui se disputaient la France. Il n'en fut pas de même dans les pre-miers mois de 1798 tout paraissait calme et tran-quille. Pour plus de sûreté néanmoins on choi-sit pour la cérémonie de l'anniversaire un des oratoires les moins fréquentés et les moins con-
-403-garde, lui, armé d'une truelle, se mit h fouiller la terre.
-403-garde, lui, armé d'une truelle, se mit à fouiller la terre.
-403-garde, lui, armé d'une truelle, se mit h fouiller la terre.
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246 GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. homme. Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et i-é. glaient un compte tant soit peu orageux. Je me blottis contre la vitre, afin de mieux entendre et de mieux voir. Un instant je crus que j'en serais pour mes frais et que ce ta-bleau d'intérieur échapperait à mes regards. Melchior, ep garçon prévoyant et qui ne veut rien avoir à démêler avec la police, vint fermer la croisée au moment où l'affaire s'é-chauffait. Il oublia sans doute qu'en plongeant par-dessus ses rideaux, une partie de son logement était encore distincte pour moi. Ce fut alors que se passa un incident que je p'ou-blierai de ma vie. Melchior détacha du mur une cravache qui devait être son dernier argument et son grand moyen de persuasion puis, ainsj armé, il frappa à deux ou trois re-prises la malheureuse qui se débattait sous sa main. J'en-tendis un premier cri et ne pus supporter plus longtemps ce spectacle. L'indigpation m'étouffait et si j'avais été un homme, j'aurais à l'instant même envoyé un cartel à ce brutal. Pendant que je faisais, dans mon existence, une place si grande à de semblables émotions, vous étiez dominé tout entier par le désir de sortir victorieux de vos derniers exa-mens. Ce fut un tort réciproque, Ludovic à la différence que votre tort est de ceux qui s'avouent et portent avec eux leur xcnse, tandis que le mien est de ceux que l'on ppe et que rien napeut justifier. Évidemment, puisque nous étions des-tinés l'un à l'autre, je devais tout vous dire, tout vous con-fier, les extravagances de cet homme, ses poursuites obsti-, nées, les petites découvertes que je faisais dans son intérieur, les répugnances qu'il m'inspirait, le désir que j'avais d'être délivrée de ses obsessions. Oui, je le répète, j'aurais dû tout dire, même au prix de quelques risques pour vous. D'ail-leurs, cette confidence eût enlevé aux choses une bonne partie de leur gravité. Nous aurions pu, d'un commun ac-cord, ne pas prendre ce fat au sériaux, et couper court par le ridicule à des prétentions qui n'avaient ni but ni prétexte-Les choses ont suivi une autre marche la fatalité l'em-portait. Voulez-vous que je vous dise tout ce que j'en pense? Entre vous et moi il a toujours régné, j'ignore pourquoi, un
246 GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. homme. Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et i-é. glaient un compte tant soit peu orageux. Je me blottis contre la vitre, afin de mieux entendre et de mieux voir. Un instant je crus que j'en serais pour mes frais et que ce ta-bleau d'intérieur échapperait à mes regards. Melchior, ep garçon prévoyant et qui ne veut rien avoir à démêler avec la police, vint fermer la croisée au moment où l'affaire s'é-chauffait. Il oublia sans doute qu'en plongeant par-dessus ses rideaux, une partie de son logement était encore distincte pour moi. Ce fut alors que se passa un incident que je p'ou-blierai de ma vie. Melchior détacha du mur une cravache qui devait être son dernier argument et son grand moyen de persuasion puis, ainsj armé, il frappa à deux ou trois re-prises la malheureuse qui se débattait sous sa main. J'en-tendis un premier cri et ne pus supporter plus longtemps ce spectacle. L'indigpation m'étouffait et si j'avais été un homme, j'aurais à l'instant même envoyé un cartel à ce brutal. Pendant que je faisais, dans mon existence, une place si grande à de semblables émotions, vous étiez dominé tout entier par le désir de sortir victorieux de vos derniers exa-mens. Ce fut un tort réciproque, Ludovic à la différence que votre tort est de ceux qui s'avouent et portent avec eux leur @xcnse, tandis que le mien est de ceux que l'on @@ppe et que rien n@apeut justifier. Évidemment, puisque nous étions des-tinés l'un à l'autre, je devais tout vous dire, tout vous con-fier, les extravagances de cet homme, ses poursuites obsti-, nées, les petites découvertes que je faisais dans son intérieur, les répugnances qu'il m'inspirait, le désir que j'avais d'être délivrée de ses obsessions. Oui, je le répète, j'aurais dû tout dire, même au prix de quelques risques pour vous. D'ail-leurs, cette confidence eût enlevé aux choses une bonne partie de leur gravité. Nous aurions pu, d'un commun ac-cord, ne pas prendre ce fat au sériaux, et couper court par le ridicule à des prétentions qui n'avaient ni but ni prétexte@-Les choses ont suivi une autre marche la fatalité l'em-portait. Voulez-vous que je vous dise tout ce que j'en pense@? Entre vous et moi il a toujours régné, j'ignore pourquoi, un
246 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. homme. Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et @ré@@glaient un compte tant soit peu orageux. Je me blottis contre la vitre, afin de mieux entendre et de mieux voir. Un instant je crus que j'en serais pour mes frais et que ce ta-bleau d'intérieur échapperait à mes regards. Melchior, en garçon prévoyant et qui ne veut rien avoir à démêler avec la police, vint fermer la croisée au moment où l'affaire s'é-chauffait. Il oublia sans doute qu'en plongeant par-dessus ses rideaux, une partie de son logement était encore distincte pour moi. Ce fut alors que se passa un incident que je n'ou-blierai de ma vie. Melchior détacha du mur une cravache qui devait être son dernier argument et son grand moyen de persuasion puis, ainsi armé, il frappa à deux ou trois re-prises la malheureuse qui se débattait sous sa main. J'en-tendis un premier cri et ne pus supporter plus longtemps ce spectacle. L'indignation m'étouffait et si j'avais été un homme, j'aurais à l'instant même envoyé un cartel à ce brutal. Pendant que je faisais, dans mon existence, une place si grande à de semblables émotions, vous étiez dominé tout entier par le désir de sortir victorieux de vos derniers exa-mens. Ce fut un tort réciproque, Ludovic à la différence que votre tort est de ceux qui s'avouent et portent avec eux leur excuse, tandis que le mien est de ceux que l'on cache et que rien ne peut justifier. Évidemment, puisque nous étions des-tinés l'un à l'autre, je devais tout vous dire, tout vous con-fier, les extravagances de cet homme, ses poursuites obsti-@@nées, les petites découvertes que je faisais dans son intérieur, les répugnances qu'il m'inspirait, le désir que j'avais d'être délivrée de ses obsessions. Oui, je le répète, j'aurais dû tout dire, même au prix de quelques risques pour vous. D'ail-leurs, cette confidence eût enlevé aux choses une bonne partie de leur gravité. Nous aurions pu, d'un commun ac-cord, ne pas prendre ce fat au sérieux, et couper court par le ridicule à des prétentions qui n'avaient ni but ni prétexte. Les choses ont suivi une autre marche la fatalité l'em-portait. Voulez-vous que je vous dise tout ce que j'en pense ? Entre vous et moi il a toujours régné, j'ignore pourquoi, un
Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et i-é.@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et réglaient un compte tant soit peu orageux.
Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et i-é.
Il avait une femme chez lui, et au ton de l'entretien qui s'élevait de plus en plus, il était facile de comprendre que les interlocuteurs n'en étaient pas sur le pied de paix, et réglaient un compte tant soit peu orageux.
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112 L'ART DE MAGNÉTISER avait été blessé d'un coup d'épée par un de ses intimes amis, officier comme lui dans le même régiment Le lendemain, cette dame recevait une lettre de Mons, qui lui annonçait le duel, et dans .laquelle on la priait de partir sur-le-champ pour cette ville. Blanche, à Orléans, dès la première séance dans laquelle elle fut mise en somnambulisme, voyait, dans une pièce éloi-gnée, le docteur Lhuilier se lavant les mains, puis se bais-sant devant le feu pour les chauffer. Lorsqu'il revint dans le salon, les autres médecins lui demandèrent ce qu'il avait fait, et il dit exactement ce que la somnambule avait annoncé. J'ai vu cette somnambule et plusieurs autres lire, dans un livre fermé, la page indiquée par les personnes présentes,-et sans qu'elles sussent ce qu'il y avait à cette page. J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu. - Dans le Courrier cl'Indre-et-Loire, du 4 juin 1840, on lit Hier, dans une séance particulière, la clairvoyance s'est manifestée par la lecture de quelques mots écrits sur un papier roulé, et par l'indication de toutes les maladies dont une dame était affectée. Dans une séance précédente, un jeune homme ordonna, par transmission de pensée, d'aller couper une mèche de cheveux à un de ses amis qui était pré-sent, ce que la somnambule exécuta sans hésiter. Un des somnambules dont la lucidité est la plus brillante et la plus constante, quoiqu'il lui arrive parfois de ne pas voir exactement, c'est sans contredit Alexis Didier, magné-tisé par M. Marcilliet. J'ai eu des somnambules qui, sur des cheveux, voyaient positivement les organes affectés, la cause première de la désorganisation, et indiquaient les remèdes qui guérissaient les malades. Voici une consultation de somnambule suivie d'un traite-ment Diagnostic donné par la somnambule. - Boule hystéri-que. - Fièvre nerveuse qui entretient la maladie et qui en a
112 L'ART DE MAGNÉTISER avait été blessé d'un coup d'épée par un de ses intimes amis, officier comme lui dans le même régiment@ Le lendemain, cette dame recevait une lettre de Mons, qui lui annonçait le duel, et dans .laquelle on la priait de partir sur-le-champ pour cette ville. Blanche, à Orléans, dès la première séance dans laquelle elle fut mise en somnambulisme, voyait, dans une pièce éloi-gnée, le docteur Lhuilier se lavant les mains, puis se bais-sant devant le feu pour les chauffer. Lorsqu'il revint dans le salon, les autres médecins lui demandèrent ce qu'il avait fait, et il dit exactement ce que la somnambule avait annoncé. J'ai vu cette somnambule et plusieurs autres lire, dans un livre fermé, la page indiquée par les personnes présentes,-et sans qu'elles sussent ce qu'il y avait à cette page. J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu. - Dans le Courrier cl'Indre-et-Loire, du 4 juin 1840, on lit Hier, dans une séance particulière, la clairvoyance s'est manifestée par la lecture de quelques mots écrits sur un papier roulé, et par l'indication de toutes les maladies dont une dame était affectée. Dans une séance précédente, un jeune homme ordonna, par transmission de pensée, d'aller couper une mèche de cheveux à un de ses amis qui était pré-sent, ce que la somnambule exécuta sans hésiter. Un des somnambules dont la lucidité est la plus brillante et la plus constante, quoiqu'il lui arrive parfois de ne pas voir exactement, c'est sans contredit Alexis Didier, magné-tisé par M. Marcilliet. J'ai eu des somnambules qui, sur des cheveux, voyaient positivement les organes affectés, la cause première de la désorganisation, et indiquaient les remèdes qui guérissaient les malades. Voici une consultation de somnambule suivie d'un traite-ment Diagnostic donné par la somnambule. - Boule hystéri-que. - Fièvre nerveuse qui entretient la maladie et qui en a
112 L'ART DE MAGNÉTISER avait été blessé d'un coup d'épée par un de ses intimes amis, officier comme lui dans le même régiment. Le lendemain, cette dame recevait une lettre de Mons, qui lui annonçait le duel, et dans @laquelle on la priait de partir sur-le-champ pour cette ville. Blanche, à Orléans, dès la première séance dans laquelle elle fut mise en somnambulisme, voyait, dans une pièce éloi-gnée, le docteur Lhuilier se lavant les mains, puis se bais-sant devant le feu pour les chauffer. Lorsqu'il revint dans le salon, les autres médecins lui demandèrent ce qu'il avait fait, et il dit exactement ce que la somnambule avait annoncé. J'ai vu cette somnambule et plusieurs autres lire, dans un livre fermé, la page indiquée par les personnes présentes, et sans qu'elles sussent ce qu'il y avait à cette page. J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu.u. Dans le Courrier @d'Indre-et-Loire, du 4 juin 1840, on lit Hier, dans une séance particulière, la clairvoyance s'est manifestée par la lecture de quelques mots écrits sur un papier roulé, et par l'indication de toutes les maladies dont une dame était affectée. Dans une séance précédente, un jeune homme ordonna, par transmission de pensée, d'aller couper une mèche de cheveux à un de ses amis qui était pré-sent, ce que la somnambule exécuta sans hésiter. Un des somnambules dont la lucidité est la plus brillante et la plus constante, quoiqu'il lui arrive parfois de ne pas voir exactement, c'est sans contredit Alexis Didier, magné-tisé par M. Marcilliet. J'ai eu des somnambules qui, sur des cheveux, voyaient positivement les organes affectés, la cause première de la désorganisation, et indiquaient les remèdes qui guérissaient les malades. Voici une consultation de somnambule suivie d'un traite-ment Diagnostic donné par la somnambule. -@Boule hystéri-que. -@Fièvre nerveuse qui entretient la maladie et qui en a
J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu.@@
J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu.u.
J'ai vu plusieurs somnambules lire des lettres dans les poches des personnes qui les avaient, même quand elles n'étaient pas décachetées, et dont, par conséquent, les per-sonnes ignoraient le contenu.
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4VIE DE L'ABBe NICOLLE quarante années d'une affection constante, qu'il était impossible de connaître l'abbé Nicole sans l'aimer. Le nombre de ses amis fut grand, et il devait l'être, grâce à l'heureuse habitude qu'il avait contractée, dès ses plus jeunes années, de ne distinguer dans ceux qu'il aimait ni la naissance, ni la fortune, ni les avantages extérieurs de -position sociale. Toute âme capable de s'ouvrir au sentiment du bien trouvait accès près de la sienne. L'apparence est trompeuse, disait-il souvent à ce sujet, la vertu ne l'est jamais. Pendant que s'écoulaient, paisibles et silencieuses, les années qu'il appelait le temps heureux de sa vie, la France était menacée d'un désastre universel. Le désir d'une liberté sans limites, le désordre des finan-ces, la faiblesse de l'autorité, la hardiesse de quelques hommes, la haine dans les uns, l'opposition dans les autres, et dans tous le plus inexplicable aveuglement, tout faisait pressentir un malheur immense. Dans cette affreuse situation, le roi assembla les Etats Généraux. De graves discussions agitent bientôt les divers ordres de celte assemblée. Pour aller plus promptement à son but, le Tiers Etat se nomme un président et des com-missaires, devant lesquels il appelle, pour la vérifica-tion de leurs pouvoirs, les députés des trois ordres. Les uns se rendent à cet appel, les autres refusent d'obéir. Le Tiers a dès lors senti toute sa force, et à cette nouvelle réunion est donné le nom d'Assemblée nationale. Elle fait plus la nouvelle Assemblée se rend
4VIE DE L'ABBe NICOLLE quarante années d'une affection constante, qu'il était impossible de connaître l'abbé Nicole sans l'aimer. Le nombre de ses amis fut grand, et il devait l'être, grâce à l'heureuse habitude qu'il avait contractée, dès ses plus jeunes années, de ne distinguer dans ceux qu'il aimait ni la naissance, ni la fortune, ni les avantages extérieurs de -position sociale. Toute âme capable de s'ouvrir au sentiment du bien trouvait accès près de la sienne. L'apparence est trompeuse, disait-il souvent à ce sujet, la vertu ne l'est jamais. Pendant que s'écoulaient, paisibles et silencieuses, les années qu'il appelait le temps heureux de sa vie, la France était menacée d'un désastre universel. Le désir d'une liberté sans limites, le désordre des finan-ces, la faiblesse de l'autorité, la hardiesse de quelques hommes, la haine dans les uns, l'opposition dans les autres, et dans tous le plus inexplicable aveuglement, tout faisait pressentir un malheur immense. Dans cette affreuse situation, le roi assembla les Etats Généraux. De graves discussions agitent bientôt les divers ordres de celte assemblée. Pour aller plus promptement à son but, le Tiers Etat se nomme un président et des com-missaires, devant lesquels il appelle, pour la vérifica-tion de leurs pouvoirs, les députés des trois ordres. Les uns se rendent à cet appel, les autres refusent d'obéir. Le Tiers a dès lors senti toute sa force, et à cette nouvelle réunion est donné le nom d'Assemblée nationale. Elle fait plus la nouvelle Assemblée se rend
4VIE DE L'ABBe NICOLLE quarante années d'une affection constante, qu'il était impossible de connaître l'abbé Nicole sans l'aimer. Le nombre de ses amis fut grand, et il devait l'être, grâce à l'heureuse habitude qu'il avait contractée, dès ses plus jeunes années, de ne distinguer dans ceux qu'il aimait ni la naissance, ni la fortune, ni les avantages extérieurs de @position sociale. Toute âme capable de s'ouvrir au sentiment du bien trouvait accès près de la sienne. L'apparence est trompeuse, disait-il souvent à ce sujet, la vertu ne l'est jamais. Pendant que s'écoulaient, paisibles et silencieuses, les années qu'il appelait le temps heureux de sa vie, la France était menacée d'un désastre universel. Le désir d'une liberté sans limites, le désordre des finan-ces, la faiblesse de l'autorité, la hardiesse de quelques hommes, la haine dans les uns, l'opposition dans les autres, et dans tous le plus inexplicable aveuglement, tout faisait pressentir un malheur immense. Dans cette affreuse situation, le roi assembla les Etats Généraux. De graves discussions agitent bientôt les divers ordres de cette assemblée. Pour aller plus promptement à son but, le Tiers Etat se nomme un président et des com-missaires, devant lesquels il appelle, pour la vérifica-tion de leurs pouvoirs, les députés des trois ordres. Les uns se rendent à cet appel, les autres refusent d'obéir. Le Tiers a dès lors senti toute sa force, et à cette nouvelle réunion est donné le nom d'Assemblée nationale. Elle fait plus la nouvelle Assemblée se rend
De graves discussions agitent bientôt les divers ordres de celte assemblée.
De graves discussions agitent bientôt les divers ordres de cette assemblée.
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-34-porter le dimanche suivant. C'était une nou-veauté dans le village. M. Musart, prévenu de son dessein, s'y opposa hautement, et prolesta qu'il ne souffrirait jamais qu'un pareil exemple fût donné à la paroisse par sa soeur et sous ses yeux. L'arrêt fut exécuté, et la parure ne vit point le jour. C'est ainsi que le zélé pasteur, sourd à la voix de la chair et du sang, savait maintenir l'ordre et la décence dans sa famille, pour les introduire ensuite chez les autres avec plus d'autorité. Malgré tant de vertus sacerdotales, si propres à nourrir les sentiments d'amour et de vénéra-tion dont ses paroissiens lui avaient d'abord pro-digué les témoignages les plus éclatants, M. Mu-sart eut plus tard beaucoup à souffrir dans l'exercice des diverses fonctions de son minis-tère, particulièrement à Poix. Certains désordres se faisaient remarquer dans cette annexe les efforts que fit le pasteur pour les réprimer sou-levèrent contre lui les passions qu'il voulait gué-rir et lui valurent une longue suite de contra-dictions. Ces désordres étaient l'ouvrage de quelques familles influentes, imbues de l'esprit du siècle, et dont l'exemple, toujours plus puis-sant pour le mal que pour le bien, entraînait la plupart des autres dans la mauvaise voie. La défection pourtant ne fut pas si générale qu'il
-34-porter le dimanche suivant. C'était une nou-veauté dans le village. M. Musart, prévenu de son dessein, s'y opposa hautement, et prolesta qu'il ne souffrirait jamais qu'un pareil exemple fût donné à la paroisse par sa soeur et sous ses yeux. L'arrêt fut exécuté, et la parure ne vit point le jour. C'est ainsi que le zélé pasteur, sourd à la voix de la chair et du sang, savait maintenir l'ordre et la décence dans sa famille, pour les introduire ensuite chez les autres avec plus d'autorité. Malgré tant de vertus sacerdotales, si propres à nourrir les sentiments d'amour et de vénéra-tion dont ses paroissiens lui avaient d'abord pro-digué les témoignages les plus éclatants, M. Mu-sart eut plus tard beaucoup à souffrir dans l'exercice des diverses fonctions de son minis-tère, particulièrement à Poix. Certains désordres se faisaient remarquer dans cette annexe les efforts que fit le pasteur pour les réprimer sou-levèrent contre lui les passions qu'il voulait gué-rir et lui valurent une longue suite de contra-dictions. Ces désordres étaient l'ouvrage de quelques familles influentes, imbues de l'esprit du siècle, et dont l'exemple, toujours plus puis-sant pour le mal que pour le bien, entraînait la plupart des autres dans la mauvaise voie. La défection pourtant ne fut pas si générale qu'il
-34-porter le dimanche suivant. C'était une nou-veauté dans le village. M. Musart, prévenu de son dessein, s'y opposa hautement, et protesta qu'il ne souffrirait jamais qu'un pareil exemple fût donné à la paroisse par sa soeur et sous ses yeux. L'arrêt fut exécuté, et la parure ne vit point le jour. C'est ainsi que le zélé pasteur, sourd à la voix de la chair et du sang, savait maintenir l'ordre et la décence dans sa famille, pour les introduire ensuite chez les autres avec plus d'autorité. Malgré tant de vertus sacerdotales, si propres à nourrir les sentiments d'amour et de vénéra-tion dont ses paroissiens lui avaient d'abord pro-digué les témoignages les plus éclatants, M. Mu-sart eut plus tard beaucoup à souffrir dans l'exercice des diverses fonctions de son minis-tère, particulièrement à Poix. Certains désordres se faisaient remarquer dans cette annexe les efforts que fit le pasteur pour les réprimer sou-levèrent contre lui les passions qu'il voulait gué-rir et lui valurent une longue suite de contra-dictions. Ces désordres étaient l'ouvrage de quelques familles influentes, imbues de l'esprit du siècle, et dont l'exemple, toujours plus puis-sant pour le mal que pour le bien, entraînait la plupart des autres dans la mauvaise voie. La défection pourtant ne fut pas si générale qu'il
M. Musart, prévenu de son dessein, s'y opposa hautement, et prolesta qu'il ne souffrirait jamais qu'un pareil exemple fût donné à la paroisse par sa soeur et sous ses yeux.
M. Musart, prévenu de son dessein, s'y opposa hautement, et protesta qu'il ne souffrirait jamais qu'un pareil exemple fût donné à la paroisse par sa soeur et sous ses yeux.
M. Musart, prévenu de son dessein, s'y opposa hautement, et prolesta qu'il ne souffrirait jamais qu'un pareil exemple fût donné à la paroisse par sa soeur et sous ses yeux.
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-184 -fut contraint de s'arrêter à Lusignan, où il ex-pira, âgé de soixante-sept ans. 11. Leblanc N. , prêtre et chanoine de Mont-faucon, diocèse de Reims, fut poursuivi et voué à la mort en haine de la religion. Il était resté dans le voisinage de Montfaucon. On l'arrêta en 1793, comme tant d'autres prêtres fidèles à leur devoir, et on le condamna à être déporté au-delà des mers. Il fut donc conduit à Rochefort, et enfermé dans l'entrepont du navire le Washing-ton, au printemps de 1794. Quoique dans la force de l'âge, il ne put tenir contre l'air fétide de cette horrible prison, et y succomba au mois d'août de la même année, ayant à peine qua-rante-cinq ans. 12. Leblanc N. , curé de la même ville de Montfaucon, et probablement de la même famille que le précédent, passa par les mêmes épreuves et eut le même sort. Arrêté comme prêtre ré -fractaire, conduit aussi à Rochefort, entassé avec le chanoine et avec les autres dans l'étouffoir meurtrier du Washington, quoique plus âgé que lui, il lulta plus longtemps contre la mort, et ne succomba qu'au mois de septembre 1794, dans sa soixantième année. 13. Maupinot Jean , né à Reims en 1722, appartenait depuis sa jeunesse à cette admirable institution des Frères des écoles chrétiennes,
-184 -fut contraint de s'arrêter à Lusignan, où il ex-pira, âgé de soixante-sept ans. 11. Leblanc N. , prêtre et chanoine de Mont-faucon, diocèse de Reims, fut poursuivi et voué à la mort en haine de la religion. Il était resté dans le voisinage de Montfaucon. On l'arrêta en 1793, comme tant d'autres prêtres fidèles à leur devoir, et on le condamna à être déporté au-delà des mers. Il fut donc conduit à Rochefort, et enfermé dans l'entrepont du navire le Washing-ton, au printemps de 1794. Quoique dans la force de l'âge, il ne put tenir contre l'air fétide de cette horrible prison, et y succomba au mois d'août de la même année, ayant à peine qua-rante-cinq ans. 12. Leblanc N. , curé de la même ville de Montfaucon, et probablement de la même famille que le précédent, passa par les mêmes épreuves et eut le même sort. Arrêté comme prêtre ré -fractaire, conduit aussi à Rochefort, entassé avec le chanoine et avec les autres dans l'étouffoir meurtrier du Washington, quoique plus âgé que lui, il lulta plus longtemps contre la mort, et ne succomba qu'au mois de septembre 1794, dans sa soixantième année. 13. Maupinot Jean , né à Reims en 1722, appartenait depuis sa jeunesse à cette admirable institution des Frères des écoles chrétiennes,
-184 -fut contraint de s'arrêter à Lusignan, où il ex-pira, âgé de soixante-sept ans. 11. Leblanc N. , prêtre et chanoine de Mont-faucon, diocèse de Reims, fut poursuivi et voué à la mort en haine de la religion. Il était resté dans le voisinage de Montfaucon. On l'arrêta en 1793, comme tant d'autres prêtres fidèles à leur devoir, et on le condamna à être déporté au-delà des mers. Il fut donc conduit à Rochefort, et enfermé dans l'entrepont du navire le Washing-ton, au printemps de 1794. Quoique dans la force de l'âge, il ne put tenir contre l'air fétide de cette horrible prison, et y succomba au mois d'août de la même année, ayant à peine qua-rante-cinq ans. 12. Leblanc N. , curé de la même ville de Montfaucon, et probablement de la même famille que le précédent, passa par les mêmes épreuves et eut le même sort. Arrêté comme prêtre ré -fractaire, conduit aussi à Rochefort, entassé avec le chanoine et avec les autres dans l'étouffoir meurtrier du Washington, quoique plus âgé que lui, il lutta plus longtemps contre la mort, et ne succomba qu'au mois de septembre 1794, dans sa soixantième année. 13. Maupinot Jean , né à Reims en 1722, appartenait depuis sa jeunesse à cette admirable institution des Frères des écoles chrétiennes,
On l'arrêta en 1793, comme tant d'autres prêtres fidèles à leur devoir, et on le condamna à être déporté au-delà des mers.
On l'arrêta en 1793, comme tant d'autres prêtres fidèles à leur devoir, et on le condamna à être déporté au-delà des mers.
On l'arrêta en 1793, comme tant d'autres prêtres fidèles à leur devoir, et on le condamna à être déporté au-delà des mers.
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CE QU'ON PEUT VOIR DANi UNE RUE. 47 les couleurs. Tous les baigneurs s'y groupèrent, suivant l'in-timité ou le goût, et y subirent la métamorphose accoutumée. Chacun prit la tenue de combat, succincte chez les hommes, plus compliquée chez les femmes, moins académique sur-tout et si austère, pour ne rien dire de plus, que la coquet-terie des néréides ne s'en fût point accommodée. La plage s'animait, les baigneuses arrivaient de toutes parts et s'essayaient déjà à la température de l'eau. Celles-ci ris-quaient leurs pieds, celles-là leurs jambes d'autres s'enga-geaient, en grelottant, jusqu'à mi-corps. Les plus hardies abrégeaient l'épreuve et commençaient par une immersion complète elles en sortaient ruisselantes, la bouche pleine d'eau salée et l'oreille de bourdonnements. Il en était qui prenaient leur rôle plus au sérieux encore et s'exerçaient à l'art difficile de la natation, soit isolément et sans auxiliaire, soit en se soutenant l'une l'autre le menton au-dessus de l'eau. Tout cela composait un spectacle varié, où ne man-quaient ni les épisodes bouffons, ni les physionomies origi-nales. Mais la scène allait bientôt tourner à de plus vives émo-tions. Afin d'écarter jusqu'à la chance d'un accident, on avait eu le soin d'indiquer, au moyen de piquets fixés dans la mer, la iimite que les baigneuses ne devaient pas dépasser, sous peine de voir le fond manquer sous leurs pieds. Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir , toute distraction et toute imprudence. C'était un obstacle qu'on ne pouvait franchir autrement que de propos délibéré et à l'aide d'un certain effort. Tout donnait lieu de croire qu'il y avait là des garanties et une sauvegarde suffisantes. Clémence avait promptement achevé sa toilette et entraî-nait Claire par la main elle était, l'une des premières, entrée dans la mer comme dans un élément familier. Dès son en-fance, elle avait été bercée sur ces eaux et en avait éprouvé la vertu elle leur devait au moins quelque chose de sa santé et de sa fraîcheur. Aussi n'y eut-il de sa part ni hésitation ni contorsions, prélude obligé des novices elle gagna le large de l'air le plus naturel, et nagea avec aisance jusqu'à la limite fixée par les piquets. C'était d'instinct qu'elle nageait ainsi jamais elle n'avait eu de professeur. Toute petite, elle
CE QU'ON PEUT VOIR DANi UNE RUE. 47 les couleurs. Tous les baigneurs s'y groupèrent, suivant l'in-timité ou le goût, et y subirent la métamorphose accoutumée. Chacun prit la tenue de combat, succincte chez les hommes, plus compliquée chez les femmes, moins académique sur-tout et si austère, pour ne rien dire de plus, que la coquet-terie des néréides ne s'en fût point accommodée. La plage s'animait, les baigneuses arrivaient de toutes parts et s'essayaient déjà à la température de l'eau. Celles-ci ris-quaient leurs pieds, celles-là leurs jambes d'autres s'enga-geaient, en grelottant, jusqu'à mi-corps. Les plus hardies abrégeaient l'épreuve et commençaient par une immersion complète elles en sortaient ruisselantes, la bouche pleine d'eau salée et l'oreille de bourdonnements. Il en était qui prenaient leur rôle plus au sérieux encore et s'exerçaient à l'art difficile de la natation, soit isolément et sans auxiliaire, soit en se soutenant l'une l'autre le menton au-dessus de l'eau. Tout cela composait un spectacle varié, où ne man-quaient ni les épisodes bouffons, ni les physionomies origi-nales. Mais la scène allait bientôt tourner à de plus vives émo-tions. Afin d'écarter jusqu'à la chance d'un accident, on avait eu le soin d'indiquer, au moyen de piquets fixés dans la mer, la iimite que les baigneuses ne devaient pas dépasser, sous peine de voir le fond manquer sous leurs pieds. Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir , toute distraction et toute imprudence. C'était un obstacle qu'on ne pouvait franchir autrement que de propos délibéré et à l'aide d'un certain effort. Tout donnait lieu de croire qu'il y avait là des garanties et une sauvegarde suffisantes. Clémence avait promptement achevé sa toilette et entraî-nait Claire par la main elle était, l'une des premières, entrée dans la mer comme dans un élément familier. Dès son en-fance, elle avait été bercée sur ces eaux et en avait éprouvé la vertu elle leur devait au moins quelque chose de sa santé et de sa fraîcheur. Aussi n'y eut-il de sa part ni hésitation ni contorsions, prélude obligé des novices elle gagna le large de l'air le plus naturel, et nagea avec aisance jusqu'à la limite fixée par les piquets. C'était d'instinct qu'elle nageait ainsi jamais elle n'avait eu de professeur. Toute petite, elle
CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 47 les couleurs. Tous les baigneurs s'y groupèrent, suivant l'in-timité ou le goût, et y subirent la métamorphose accoutumée. Chacun prit la tenue de combat, succincte chez les hommes, plus compliquée chez les femmes, moins académique sur-tout et si austère, pour ne rien dire de plus, que la coquet-terie des néréides ne s'en fût point accommodée. La plage s'animait, les baigneuses arrivaient de toutes parts et s'essayaient déjà à la température de l'eau. Celles-ci ris-quaient leurs pieds, celles-là leurs jambes d'autres s'enga-geaient, en grelottant, jusqu'à mi-corps. Les plus hardies abrégeaient l'épreuve et commençaient par une immersion complète elles en sortaient ruisselantes, la bouche pleine d'eau salée et l'oreille de bourdonnements. Il en était qui prenaient leur rôle plus au sérieux encore et s'exerçaient à l'art difficile de la natation, soit isolément et sans auxiliaire, soit en se soutenant l'une l'autre le menton au-dessus de l'eau. Tout cela composait un spectacle varié, où ne man-quaient ni les épisodes bouffons, ni les physionomies origi-nales. Mais la scène allait bientôt tourner à de plus vives émo-tions. Afin d'écarter jusqu'à la chance d'un accident, on avait eu le soin d'indiquer, au moyen de piquets fixés dans la mer, la limite que les baigneuses ne devaient pas dépasser, sous peine de voir le fond manquer sous leurs pieds. Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir @@toute distraction et toute imprudence. C'était un obstacle qu'on ne pouvait franchir autrement que de propos délibéré et à l'aide d'un certain effort. Tout donnait lieu de croire qu'il y avait là des garanties et une sauvegarde suffisantes. Clémence avait promptement achevé sa toilette et entraî-nait Claire par la main elle était, l'une des premières, entrée dans la mer comme dans un élément familier. Dès son en-fance, elle avait été bercée sur ces eaux et en avait éprouvé la vertu elle leur devait au moins quelque chose de sa santé et de sa fraîcheur. Aussi n'y eut-il de sa part ni hésitation ni contorsions, prélude obligé des novices elle gagna le large de l'air le plus naturel, et nagea avec aisance jusqu'à la limite fixée par les piquets. C'était d'instinct qu'elle nageait ainsi jamais elle n'avait eu de professeur. Toute petite, elle
Mais la scène allait bientôt tourner à de plus vives émo-tions.
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vj 1 RAPPORT DE l'ACÀDFMIE. propre bien ordonne, l'émulation, la gloire, la honte, sont autant de mobiles qu'elle met en action. Tels sont les effets qui nous paraissent devoir en résul-ter tels sont aussi eu partie ceux dont nous avons été témoins dans une séance particulière où nous avons vu jouer six enfans de l'uu et de l'autre sexe, de sept jusqu'à douze ans. L'ardeur d'un combat, aussi instructif qu'inno-cent, brillaitdans leurs jeux ces jeunes âmes paraissaient animées des sentimens dont nous venons de parler la joie éclatait sur le visage du joueur qui avait réussi au gré des auditeurs, lin peu de confusion ne décourageait point ceux qui avaient failli souvent les joueurs et toute l'as-semblée étaient égayés par les idées et par les réponses de ceux qu'on interrogeait, quelquefois même par les fautes qui leur échappaient. Au reste, M. l'abbé Gaultier fera bientôt jouir Je pu-blic d'un ouvrage dont une bonne partie nous a été com-muniquée, et qui montrera jusqu'à quel point il a porté l'étude de lamatière qu'il y traite. Il y développe, dans un juste, mais plus ample détail, les principes qui ne sont présentés qu'en abrégé dans ces tableaux. Ce sont des Leçons de grammaire en action destinés à l'usage d-cs pères de famille et des instituteurs. Il faut espérer que, par ce moyen, il leur communiquera une paitie de cet art avec lequel il sait aider l'intelligence de la jeunesse, échauf-fersou zèle, ranimer son ardeur, réveiller son attention, la guider enfin dans la carrière, et la conduire au terme désiré. Au Louvre , ce vingt-sept avril mil sept cent quatre-vingt-sept. Signé DUPUIS, GARNIER, DE ROCHEFORT, RRGTTIER. Je certifie le présent extrait conforme à l'original. A Paris le 5 mai 1787. Signé T ACIER Secrétaire perpétuel de l'Académie.
vj 1 RAPPORT DE l'ACÀDFMIE. propre bien ordonne, l'émulation, la gloire, la honte, sont autant de mobiles qu'elle met en action. Tels sont les effets qui nous paraissent devoir en résul-ter tels sont aussi eu partie ceux dont nous avons été témoins dans une séance particulière où nous avons vu jouer six enfans de l'uu et de l'autre sexe, de sept jusqu'à douze ans. L'ardeur d'un combat, aussi instructif qu'inno-cent, brillait@dans leurs jeux ces jeunes âmes paraissaient animées des sentimens dont nous venons de parler la joie éclatait sur le visage du joueur qui avait réussi au gré des auditeurs, lin peu de confusion ne décourageait point ceux qui avaient failli souvent les joueurs et toute l'as-semblée étaient égayés par les idées et par les réponses de ceux qu'on interrogeait, quelquefois même par les fautes qui leur échappaient. Au reste, M. l'abbé Gaultier fera bientôt jouir Je pu-blic d'un ouvrage dont une bonne partie nous a été com-muniquée, et qui montrera jusqu'à quel point il a porté l'étude de la@matière qu'il y traite. Il y développe, dans un juste, mais plus ample détail, les principes qui ne sont présentés qu'en abrégé dans ces tableaux. Ce sont des Leçons de grammaire en action destinés à l'usage d-cs pères de famille et des instituteurs. Il faut espérer que, par ce moyen, il leur communiquera une paitie de cet art avec lequel il sait aider l'intelligence de la jeunesse, échauf-fer@sou zèle, ranimer son ardeur, réveiller son attention, la guider enfin dans la carrière, et la conduire au terme désiré. Au Louvre , ce vingt-sept avril mil sept cent quatre-vingt-sept. Signé DUPUIS, GARNIER, DE ROCHEFORT, RRGTTIER. Je certifie le présent extrait conforme à l'original. A Paris le 5 mai 1787. Signé T ACIER@ Secrétaire perpétuel de l'Académie.
vj 1 RAPPORT DE L'ACADEMIE. propre bien ordonné, l'émulation, la gloire, la honte, sont autant de mobiles qu'elle met en action. Tels sont les effets qui nous paraissent devoir en résul-ter tels sont aussi en partie ceux dont nous avons été témoins dans une séance particulière où nous avons vu jouer six enfans de l'un et de l'autre sexe, de sept jusqu'à douze ans. L'ardeur d'un combat, aussi instructif qu'inno-cent, brillait dans leurs yeux ces jeunes âmes paraissaient animées des sentimens dont nous venons de parler la joie éclatait sur le visage du joueur qui avait réussi au gré des auditeurs, @un peu de confusion ne décourageait point ceux qui avaient failli souvent les joueurs et toute l'as-semblée étaient égayés par les idées et par les réponses de ceux qu'on interrogeait, quelquefois même par les fautes qui leur échappaient. Au reste, M. l'abbé Gaultier fera bientôt jouir le pu-blic d'un ouvrage dont une bonne partie nous a été com-muniquée, et qui montrera jusqu'à quel point il a porté l'étude de la matière qu'il y traite. Il y développe, dans un juste, mais plus ample détail, les principes qui ne sont présentés qu'en abrégé dans ces tableaux. Ce sont des Leçons de grammaire en action destinés à l'usage d@es pères de famille et des instituteurs. Il faut espérer que, par ce moyen, il leur communiquera une partie de cet art avec lequel il sait aider l'intelligence de la jeunesse, échauf-fer son zèle, ranimer son ardeur, réveiller son attention, la guider enfin dans la carrière, et la conduire au terme desiré. Au Louvre@, ce vingt-sept avril mil sept cent quatre-vingt-sept. Signé DUPUIS, GARNIER, DE ROCHEFORT, BROTTIER. Je certifie le présent extrait conforme à l'original. A Paris le 5 mai 1787. Signé @DACIER, Secrétaire perpétuel de l'Académie.
propre bien ordonne, l'émulation, la gloire, la honte, sont autant de mobiles qu'elle met en action.
propre bien ordonné, l'émulation, la gloire, la honte, sont autant de mobiles qu'elle met en action.
propre bien ordonne, l'émulation, la gloire, la honte, sont autant de mobiles qu'elle met en action.
propre bien ordonné, l'émulation, la gloire, la honte, sont autant de mobiles qu'elle met en action.
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66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à lajeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !. Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse ! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la@jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. @Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui ! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête ! II est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !.@@ Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!@@. Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être ! @Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle@@. S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
66 LE FRANC-TIREUR KOLB. que sa blessure, lui donnaient une forte fièvre, le bruit de l'arrivée des prisonniers s'était répandu dans le village. Lorsque Michel sur sa civière était passé avec ses com-pagnons, entre les soldats prussiens, beaucoup de femmes avaient pu les voir, cachées qu'elles étaient derrière les persiennes des fenêtres. Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse@! Tout à coup Suzanne jeta un cri et tomba évanouie dans les bras de la vieille Marie-Anne elle avait, la première, aperçu Michel pâle et blessé au milieu des ennemis. Les autres femmes, détournées par cet incident, occu-pées à donner des soins attentifs à la jeune fille, n'avaient point vu Michel et lorsqu'elle put revenir à elle, on lui demanda quelle frayeur, quelle émotion subite l'avait frappée. Elle raconta en pleurant ce qu'elle avait vu. -Peut-être te trompes-tu, ma pauvre Suzanne ! dit Mme Hans. Ton trouble, ton émotion, en apercevant des prisonniers français, t'auront tourné la tête tu as cru voir Michel! Tu sais bien qu'il est à Thionville. -Non! non! c'est lui@! disait Suzanne. Je l'ai bien re-connu, malgré sa pâleur, malgré le mouchoir qui envelop-pait sa tête@! Il est prisonnier, il est blessé, mourant peut-être !... Oh! il faut que j'aie de ses nouvelles!... Sortons, Madame Hans, Marie-Anne, nous le verrons peut-être@! -Ma chère Suzanne, dit la vieille servante, il serait dangereux pour vous de sortir vous savez que les Prus-siens sont furieux contre votre oncle... S'ils appre-naient que la nièce de Péter Kolb est ici, ils pourraient se venger sur vous du mal que leur a fait mon brave
Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse !
Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse!@
Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse !
Justement les prisonniers avaient dû défiler devant la maison de Hans, le digne ami de Péter Kolb, et là, derrière les rideaux, Suzanne avec Marie-Anne et d'autres person-nes regardaient, effrayées, ces troupes sombres passer, passer sans cesse!
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-Io -est également vrai que son rôle physiologique est à peu près celui d'une jointure, puisqu'elle facilite des mouve-ments comme les séreuses de toutes les autres articula-tions. Que s'il en est ainsi, pourquoi cette ressemblance ne se poursuivrait-elle pas sur le terrain pathologique? Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale ? Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable ? Ainsi l'ont pensé un grand nombre de maîtres célèbres. Je ne veux pas entrer ici dans une longue énumération d'auteurs et d'ouvrages, ni multiplier les citations. Ce-pendant il est à propos de noter quelques-uns des plus beaux noms de la. médecine moderne et contemporaine leur autorité sera le meilleur appui de mes arguments. Dans son livre de la Médecine pratique, Stoll donne de la pleurésie rhumatismale une longue description, dans la-quelle il s'attache surtout à la différencier de la pleurésie inflammatoire ordinaire. Boerhaave et Vigla ont écrit dans le même sens. Il est vrai que ces médecins illustres vi-vaient avant la découverte de l'auscultation, et qu'ils pou-vaient attribuer à l'existence d'une pleurésie certains signes qui n'ont rien de commun avec cette affection. Mais en cette matière, nous avons le témoignage de plusieurs Savants modernes, dont l'autorité ne peut être discutée. Ainsi M. Bouillaud relève avec le plus grand soin la coïnci-dence de la pleurésie avec les affections articulaires et cardiaques dérivant du vice rhumatismal. En lisant ces observations, on acquiert la conviction que le professeur de la Charité, bien qu'il n'ait rien écrit de spécial sur la pleurésie rhumatique, considérait l'inflammation de la plèvre comme fréquente dans le cours du rhumatisme.
-Io -est également vrai que son rôle physiologique est à peu près celui d'une jointure, puisqu'elle facilite des mouve-ments comme les sér@euses de toutes les autres articula-tions. Que s'il en est ainsi, pourquoi cette ressemblance ne se poursuivrait-elle pas sur le terrain pathologique? Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale ? Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable ? Ainsi l'ont pensé un grand nombre de maîtres célèbres. Je ne veux pas entrer ici dans une longue énumération d'auteurs et d'ouvrages, ni multiplier les citations. Ce-pendant il est à propos de noter quelques-uns des plus beaux noms de la. médecine moderne et contemporaine leur autorité sera le meilleur appui de mes arguments. Dans son livre de la Médecine pratique, Stoll donne de la pleurésie rhumatismale une longue description, dans la-quelle il s'attache surtout à la différencier de la pleurésie inflammatoire ordinaire. Boerhaave et Vigla ont écrit dans le même sens. Il est vrai que ces médecins illustres vi-vaient avant la découverte de l'auscultation, et qu'ils pou-vaient attribuer à l'existence d'une pleurésie certains signes qui n'ont rien de commun avec cette affection. Mais en cette matière, nous avons le témoignage de plusieurs Savants modernes, dont l'autorité ne peut être discutée. Ainsi M. Bouillaud relève avec le plus grand soin la coïnci-dence de la pleurésie avec les affections articulaires et cardiaques dérivant du vice rhumatismal. En lisant ces observations, on acquiert la conviction que le professeur de la Charité, bien qu'il n'ait rien écrit de spécial sur la pleurésie rhumatique, considérait l'inflammation de la plèvre comme fréquente dans le cours du rhumatisme.
-Io -est également vrai que son rôle physiologique est à peu près celui d'une jointure, puisqu'elle facilite des mouve-ments comme les sérieuses de toutes les autres articula-tions. Que s'il en est ainsi, pourquoi cette ressemblance ne se poursuivrait-elle pas sur le terrain pathologique? Puisqu'il existe une endocardite, une péricardite, une sy-novite rhumatismales, pourquoi ne pas reconnaître au même titre une pleurésie rhumatismale@? Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable@? Ainsi l'ont pensé un grand nombre de maîtres célèbres. Je ne veux pas entrer ici dans une longue énumération d'auteurs et d'ouvrages, ni multiplier les citations. Ce-pendant il est à propos de noter quelques-uns des plus beaux noms de la@ médecine moderne et contemporaine leur autorité sera le meilleur appui de mes arguments. Dans son livre de la Médecine pratique, Stoll donne de la pleurésie rhumatismale une longue description, dans la-quelle il s'attache surtout à la différencier de la pleurésie inflammatoire ordinaire. Boerhaave et Vigla ont écrit dans le même sens. Il est vrai que ces médecins illustres vi-vaient avant la découverte de l'auscultation, et qu'ils pou-vaient attribuer à l'existence d'une pleurésie certains signes qui n'ont rien de commun avec cette affection. Mais en cette matière, nous avons le témoignage de plusieurs Savants modernes, dont l'autorité ne peut être discutée. Ainsi M. Bouillaud relève avec le plus grand soin la coïnci-dence de la pleurésie avec les affections articulaires et cardiaques dérivant du vice rhumatismal. En lisant ces observations, on acquiert la conviction que le professeur de la Charité, bien qu'il n'ait rien écrit de spécial sur la pleurésie rhumatique, considérait l'inflammation de la plèvre comme fréquente dans le cours du rhumatisme.
Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable ?
Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable?@
Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable ?
Prétendre le contraire, ne serait-ce pas admettre gratuitement en pa-thologie une anomalie véritable?
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-34 -et qu'on évapore de nouveau avec précaution jusqu'à sic -cité, il se forme une vive coloration rose. Si on chauffe une solution d'inosite avec de l'extrait de Saturne, il se forme surtout à chaud une gelée transparente qui, au bout de peu de temps, prend la forme d'empois. L'inosite se fait remarquer en outre par la manière dont elle se comporte envers le nitrate mercurique. § 51. Maladies dans lesquelles on rencontre l'acide lac-tique libre et combiné. i- On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de Vurine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine. On prétend l'avoir rencontré encore, quand, par suite de troubles occa-sionnés dans la respiration, la digestion, la nutrition, il y a éu oxydation incomplète dans le sang on le trouve éga-lement dans l'urine d'enfants rachitiques et dans la leu-cémie. § 52. Recherche de l'acide lactique. - L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées , on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible. Comme la présence de cet acide est variable, dépen-dant de beaucoup de circonstances, et ne peut par consé-quent donner aucun point d'appui pour le diagnostic, nous ne nous y arrêterons pas davantage. § 53. Maladies dans lesquelles on rencontre dans Vurine de la matière grasse, des acides gras volatils, et moyen de constater leur présence. - La matière grasse ne se pré-sente que très-rarement dans l'urine on la trouve dans la dégénérescence graisseuse des reins morbus Brighti , dans la dégénérescence graisseuse des cellules épithéliales des conduits de l'urine et de la vessie, et dans le cas de sura-bondance de graisse dans le sang urina chylosa, cause
-34 -et qu'on évapore de nouveau avec précaution jusqu'à sic -cité, il se forme une vive coloration rose. Si on chauffe une solution d'inosite avec de l'extrait de Saturne, il se forme surtout à chaud une gelée transparente qui, au bout de peu de temps, prend la forme d'empois. L'inosite se fait remarquer en outre par la manière dont elle se comporte envers le nitrate mercurique. § 51. Maladies dans lesquelles on rencontre l'acide lac-tique libre et combiné. i- On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de @Vurine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine. On prétend l'avoir rencontré encore, quand, par suite de troubles occa-sionnés dans la respiration, la digestion, la nutrition, il y a éu oxydation incomplète dans le sang on le trouve éga-lement dans l'urine d'enfants rachitiques et dans la leu-cémie. § 52. Recherche de l'acide lactique. - L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées , on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible. Comme la présence de cet acide est variable, dépen-dant de beaucoup de circonstances, et ne peut par consé-quent donner aucun point d'appui pour le diagnostic, nous ne nous y arrêterons pas davantage. § 53. Maladies dans lesquelles on rencontre dans @Vurine de la matière grasse, des acides gras volatils, et moyen de constater leur présence. - La matière grasse ne se pré-sente que très-rarement dans l'urine on la trouve dans la dégénérescence graisseuse des reins morbus Brighti , dans la dégénérescence graisseuse des cellules épithéliales des conduits de l'urine et de la vessie, et dans le cas de sura-bondance de graisse dans le sang urina chylosa, cause
-34 -et qu'on évapore de nouveau avec précaution jusqu'à sic@-cité, il se forme une vive coloration rose. Si on chauffe une solution d'inosite avec de l'extrait de Saturne, il se forme surtout à chaud une gelée transparente qui, au bout de peu de temps, prend la forme d'empois. L'inosite se fait remarquer en outre par la manière dont elle se comporte envers le nitrate mercurique. § 51. Maladies dans lesquelles on rencontre l'acide lac-tique libre et combiné. @-@On a constaté la présence de l'acide lactique dans la fermentation acide de l'urine, et il est probable qu'il n'est qu'un produit de décomposition des matières extractives et colorantes de l'urine. On prétend l'avoir rencontré encore, quand, par suite de troubles occa-sionnés dans la respiration, la digestion, la nutrition, il y a eu oxydation incomplète dans le sang on le trouve éga-lement dans l'urine d'enfants rachitiques et dans la leu-cémie. § 52. Recherche de l'acide lactique. -@L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées@, on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible. Comme la présence de cet acide est variable, dépen-dant de beaucoup de circonstances, et ne peut par consé-quent donner aucun point d'appui pour le diagnostic, nous ne nous y arrêterons pas davantage. § 53. Maladies dans lesquelles on rencontre dans l'urine de la matière grasse, des acides gras volatils, et moyen de constater leur présence. -@La matière grasse ne se pré-sente que très-rarement dans l'urine on la trouve dans la dégénérescence graisseuse des reins morbus Brighti , dans la dégénérescence graisseuse des cellules épithéliales des conduits de l'urine et de la vessie, et dans le cas de sura-bondance de graisse dans le sang urina chylosa, cause
- L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées , on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible.
-L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées, on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible.@@
- L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées , on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible.
-L'acide lactique n'ayant pas de propriétés chimiques bien tranchées, on a recours pour en constater la présence à la formation de son sel de zinc qui cristallise facilement et d'une manière caractéristique forme de tonneau ou de massue mais il faut employer pour cela de l'urine aussi fraîche que pos-sible.
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- L'acide lactique eaa îer pisede propriétés chimiques bien n dncaésst, on a recours pour en constater la présence à la formation de snda f ude zinc qui cristallise facilement et eds-e manière caractéristique forme de tonneau ou de aesutemais i' faut employer pour cela ee lsqrp tnaussi fraîche ue pos-sible.
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136 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Le lendemain une autre épreuve lui était réservée les gens de justice firent une descente dans la maison. Quelque résistance qu'elle opposât, il fallait que l'action publique ett son cours. Le bruit de la catastrophe s'était répandu au de-hors les magistrats étaient saisis de l'affaire. Plus l'état du blessé était grave, plus il importait de recueillir son témoi-gnage, afin que l'attentat, s'il y en avait uu, ne demeurât point impuni. Tout ce que la marquise put obtenir, ce fut un délai de quelques minutes pour préparer son fils à rinterro-gatoire auquel il allait être soumis. Dès les premiers mots, Gaston comprit de quoi il s'agissait, et une révolution sou-daine s'opéra dans son état. Son cerveau se dégagea, la force lui revint - Que ces messieurs entrent dit-il d'une voix calme. C'était un tout autre homme à le voir, on n'aurait pas cru qu'il avait un pied dans la tombe et qu'il se recueillait dans un suprême effort. Sa tète, appuyée sur des coussins, avait ce caractère de beauté que la mort imprime à ceux qu'elle touche. La résignation et le sacrifice y étaient empreints. Les magistrats entrèrent et l'instruction commença. D est inutile de dire que tout se fit avec des ménagements extrêmes et les égards dus à la position et au rang du blessé. Cependant -des questions lui furent posées et rien ne fut épargné pour obtenir un aveu qui pût mettre la justice sur la trace des cou-pables. Mais, dès l'abord, Gaston déjoua les efforts et trompa l'attente de ceux qui l'interrogeaient. - Messieurs, dit-il, je suis bien aise de vous voir ici j'ai des déclarations très-précises à vous faire. Ma mère, restez, je vous en prie il est bon que vous soyez là pour les en-tendre aussi. Le sang-froid avec lequel ces paroles furent prononcées frappa les officiers judiciaires d'une telle bouche il ne pou-vait rien sortir que de loyal ils étaient à la fois émus et sub-jugués. - Personne, Messieurs, personne, ajouta Gaston avec une insistance marquée, ne doit être recherché, quelles que soient les suites de mon accident. v - Mais cependant, Monsieur, s'il y a eu un crime de com-mis? dit le magistrat qui présidait à l'instruction. - Il n'y a point de crime, Monsieur, reprit le jeune homme
136 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Le lendemain une autre épreuve lui était réservée les gens de justice firent une descente dans la maison. Quelque résistance qu'elle opposât, il fallait que l'action publique ett son cours. Le bruit de la catastrophe s'était répandu au de-hors les magistrats étaient saisis de l'affaire. Plus l'état du blessé était grave, plus il importait de recueillir son témoi-gnage, afin que l'attentat, s'il y en avait uu, ne demeurât point impuni. Tout ce que la marquise put obtenir, ce fut un délai de quelques minutes pour préparer son fils à @rinterro-gatoire auquel il allait être soumis. Dès les premiers mots, Gaston comprit de quoi il s'agissait, et une révolution sou-daine s'opéra dans son état. Son cerveau se dégagea, la force lui revint - Que ces messieurs entrent@ dit-il d'une voix calme. C'était un tout autre homme à le voir, on n'aurait pas cru qu'il avait un pied dans la tombe et qu'il se recueillait dans un suprême effort. Sa tète, appuyée sur des coussins, avait ce caractère de beauté que la mort imprime à ceux qu'elle touche. La résignation et le sacrifice y étaient empreints. Les magistrats entrèrent et l'instruction commença. @D est inutile de dire que tout se fit avec des ménagements extrêmes et les égards dus à la position et au rang du blessé. Cependant -des questions lui furent posées et rien ne fut épargné pour obtenir un aveu qui pût mettre la justice sur la trace des cou-pables. Mais, dès l'abord, Gaston déjoua les efforts et trompa l'attente de ceux qui l'interrogeaient. - Messieurs, dit-il, je suis bien aise de vous voir ici j'ai des déclarations très-précises à vous faire. Ma mère, restez, je vous en prie il est bon que vous soyez là pour les en-tendre aussi. Le sang-froid avec lequel ces paroles furent prononcées frappa les officiers judiciaires d'une telle bouche il ne pou-vait rien sortir que de loyal ils étaient à la fois émus et sub-jugués. - Personne, Messieurs, personne, ajouta Gaston avec une insistance marquée, ne doit être recherché, quelles que soient les suites de mon accident. v - Mais cependant, Monsieur, s'il y a eu un crime de com-mis@? dit le magistrat qui présidait à l'instruction. - Il n'y a point de crime, Monsieur, reprit le jeune homme
136 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Le lendemain une autre épreuve lui était réservée les gens de justice firent une descente dans la maison. Quelque résistance qu'elle opposât, il fallait que l'action publique eût son cours. Le bruit de la catastrophe s'était répandu au de-hors les magistrats étaient saisis de l'affaire. Plus l'état du blessé était grave, plus il importait de recueillir son témoi-gnage, afin que l'attentat, s'il y en avait un, ne demeurât point impuni. Tout ce que la marquise put obtenir, ce fut un délai de quelques minutes pour préparer son fils à l'interro-gatoire auquel il allait être soumis. Dès les premiers mots, Gaston comprit de quoi il s'agissait, et une révolution sou-daine s'opéra dans son état. Son cerveau se dégagea, la force lui revint -@Que ces messieurs entrent, dit-il d'une voix calme. C'était un tout autre homme à le voir, on n'aurait pas cru qu'il avait un pied dans la tombe et qu'il se recueillait dans un suprême effort. Sa tête, appuyée sur des coussins, avait ce caractère de beauté que la mort imprime à ceux qu'elle touche. La résignation et le sacrifice y étaient empreints. Les magistrats entrèrent et l'instruction commença. Il est inutile de dire que tout se fit avec des ménagements extrêmes et les égards dus à la position et au rang du blessé. Cependant @des questions lui furent posées et rien ne fut épargné pour obtenir un aveu qui pût mettre la justice sur la trace des cou-pables. Mais, dès l'abord, Gaston déjoua les efforts et trompa l'attente de ceux qui l'interrogeaient. -@Messieurs, dit-il, je suis bien aise de vous voir ici j'ai des déclarations très-précises à vous faire. Ma mère, restez, je vous en prie il est bon que vous soyez là pour les en-tendre aussi. Le sang-froid avec lequel ces paroles furent prononcées frappa les officiers judiciaires d'une telle bouche il ne pou-vait rien sortir que de loyal ils étaient à la fois émus et sub-jugués. -@Personne, Messieurs, personne, ajouta Gaston avec une insistance marquée, ne doit être recherché, quelles que soient les suites de mon accident.t. -@Mais cependant, Monsieur, s'il y a eu un crime de com-mis ? dit le magistrat qui présidait à l'instruction. -@Il n'y a point de crime, Monsieur, reprit le jeune homme
- Messieurs, dit-il, je suis bien aise de vous voir ici j'ai des déclarations très-précises à vous faire.
-Messieurs, dit-il, je suis bien aise de vous voir ici j'ai des déclarations très-précises à vous faire.@
- Messieurs, dit-il, je suis bien aise de vous voir ici j'ai des déclarations très-précises à vous faire.
-Messieurs, dit-il, je suis bien aise de vous voir ici j'ai des déclarations très-précises à vous faire.
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22 VIE DE L'ABBE NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher. L'inquiétude agitait le coeur du solitaire et triste abbé Septavaux, que les événements avaient conduit à Bruxelles. Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier. A cette époque, où, de jour en jour, arrivaient des nouvelles de mort, toute amitié était craintive, et celle de l'abbé Nicolle était chère à tous ces proscrits. Cette, lettre leur fut une douce consolation l'abbé Septavaux se hâte de lui dire sa joie Janvier, 1794. Avec quel plaisir j'ai reçu ta lettre, mon ami. Je le vois, les glaces du Nord n'ont refroidi ni ton amitié ni ton style. Après avoir traversé les mers, visité les Romains et les Turcs, les Grecs et les barbares, te voilà donc à Saint-Pétersbourg, comme à Paris, avec ta santé, tes projets, ton esprit et ton coeur. Dieu soit loué! Placé maintenant à l'extrémité du monde pour en voir la chute sans en être ébranlé, tu m'ap-pelles à partager ta tranquillité je t'en remercie. Cette idée me pénètre de plaisir et de reconnaissance pour Dieu, puisqu'elle mé montre toujours en toi un bon et tendre ami, et l'enfant gâté de la Provi-'ée dence. La France attirait alors sur elle les yeux de tous les gouveruements ils s'en préoccupaient et redoutaient
22 VIE DE L'ABBE NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher. L'inquiétude agitait le coeur du solitaire et triste abbé Septavaux, que les événements avaient conduit à Bruxelles. Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier. A cette époque, où, de jour en jour, arrivaient des nouvelles de mort, toute amitié était craintive, et celle de l'abbé Nicolle était chère à tous ces proscrits. Cette, lettre leur fut une douce consolation l'abbé Septavaux se hâte de lui dire sa joie Janvier, 1794. Avec quel plaisir j'ai reçu ta lettre, mon ami. Je le vois, les glaces du Nord n'ont refroidi ni ton amitié ni ton style. Après avoir traversé les mers, visité les Romains et les Turcs, les Grecs et les barbares, te voilà donc à Saint-Pétersbourg, comme à Paris, avec ta santé, tes projets, ton esprit et ton coeur. Dieu soit loué! Placé maintenant à l'extrémité du monde pour en voir la chute sans en être ébranlé, tu m'ap-@pelles à partager ta tranquillité je t'en remercie. Cette idée me pénètre de plaisir et de reconnaissance pour Dieu, puisqu'elle mé montre toujours en toi un bon et tendre ami, et l'enfant gâté de la Provi-'ée dence. La France attirait alors sur elle les yeux de tous les gouveruements ils s'en préoccupaient et redoutaient
22 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher. L'inquiétude agitait le coeur du solitaire et triste abbé Septavaux, que les événements avaient conduit à Bruxelles. Là se trouvaient, exilés comme lui, les ab-bés Borderies, Dubois et Mercier. A cette époque, où, de jour en jour, arrivaient des nouvelles de mort, toute amitié était craintive, et celle de l'abbé Nicolle était chère à tous ces proscrits. Cette, lettre leur fut une douce consolation l'abbé Septavaux se hâte de lui dire sa joie Janvier, 1794. Avec quel plaisir j'ai reçu ta lettre, mon ami. Je le vois, les glaces du Nord n'ont refroidi ni ton amitié ni ton style. Après avoir traversé les mers, visité les Romains et les Turcs, les Grecs et les barbares, te voilà donc à Saint-Pétersbourg, comme à Paris, avec ta santé, tes projets, ton esprit et ton coeur. Dieu soit loué! Placé maintenant à l'extrémité du monde pour en voir la chute sans en être ébranlé, tu m'ap- pelles à partager ta tranquillité je t'en remercie. Cette idée me pénètre de plaisir et de reconnaissance pour Dieu, puisqu'elle me montre toujours en toi un bon et tendre ami, et l'enfant gâté de la Provi-@@@ dence. La France attirait alors sur elle les yeux de tous les gouveruements ils s'en préoccupaient et redoutaient
22 VIE DE L'ABBE NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher.
22 VIE DE L'ABBÉ NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher.
22 VIE DE L'ABBE NICOLLE tremblent, à chaque instant, pour la vie de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qui leur est cher.
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76 et consolait son coeur des longs désastres de la patrie il se levait de très-grand matin , travaillait tout le jour, souvent aux heures des repas , et même assez avant dans la nuit A la ville, à la campagne, dans les salles du Mu-séum d'histoire naturelle, sous les bosquets verdoyans du Jardin des plantes , partout il se livrait à des observations ce n'était qu'au spectacle, où il allait rarement, qu'on pouvait l'entretenir de ses affaires personnelles. Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux. Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte Usa constitution vigoureuse. Il le reconnut à ce besoin qui le dévorait de presser ses recherches si délicates, si fatigantes, de laisser en héritage aux savans ses découvertes et sos exemple, et de consigner sur le papier ces lumières si difficilement acquises et qui s'étei-gnent avec le souffle de la vie. Son pressentiment ne fut que trop justifié. Dans 'es premiers fours de janvier 1820, il fut atteint, d'une fluxion de poitrine. Il dissimula ses souffrances pour, prévenir les inquiétudes d'une épouse chérie, pour ne point tourmenter ses amis,pour imposer à son courage une dernière épreuve mais il fallut suc-comber, elle 21, âgé de 67 ans et demi, il paya sa dette à la nature, il s'endormit du sommeil du. juste. Le len-demain , ses restes inanimés furent déposés par ses col-lègues, ses amis, ses élèves au cimetière del'Est 1 . Au 1 Son tombeau s'élève sur la plateforme à gauche de la chapelle. Il avait choisi lui-même cet endroit pour
76 et consolait son coeur des longs désastres de la patrie il se levait de très-grand matin , travaillait tout le jour, souvent aux heures des repas , et même assez avant dans la nuit A la ville, à la campagne, dans les salles du Mu-séum d'histoire naturelle, sous les bosquets verdoyans du Jardin des plantes , partout il se livrait à des observations ce n'était qu'au spectacle, où il allait rarement, qu'on pouvait l'entretenir de ses affaires personnelles. Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux. Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte @Usa constitution vigoureuse. Il le reconnut à ce besoin qui le dévorait de presser ses recherches si délicates, si fatigantes, de laisser en héritage aux savans ses découvertes et sos exemple, et de consigner sur le papier ces lumières si difficilement acquises et qui s'étei-gnent avec le souffle de la vie. Son pressentiment ne fut que trop justifié. Dans 'es premiers fours de janvier 1820, il fut atteint, d'une fluxion de poitrine. Il dissimula ses souffrances pour, prévenir les inquiétudes d'une épouse chérie, pour ne point tourmenter ses amis,pour imposer à son courage une dernière épreuve mais il fallut suc-comber, e@lle 21, âgé de 67 ans et demi, il paya sa dette à la nature, il s'endormit du sommeil du. juste. Le len-demain , ses restes inanimés furent déposés par ses col-lègues, ses amis, ses élèves au cimetière del'Est 1 . Au @@@1 Son tombeau s'élève sur la plateforme à gauche de la chapelle. Il avait choisi lui-même cet endroit pour
76 et consolait son coeur des longs désastres de la patrie il se levait de très-grand matin , travaillait tout le jour, souvent aux heures des repas , et même assez avant dans la nuit A la ville, à la campagne, dans les salles du Mu-séum d'histoire naturelle, sous les bosquets verdoyans du Jardin des plantes , partout il se livrait à des observations ce n'était qu'au spectacle, où il allait rarement, qu'on pouvait l'entretenir de ses affaires personnelles. Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux. Une vie aussi pleine, un travail aussi, assidu, devaient nécessairement user les ressorts secrets de l'existence et porter atteinte à sa constitution vigoureuse. Il le reconnut à ce besoin qui le dévorait de presser ses recherches si délicates, si fatigantes, de laisser en héritage aux savans ses découvertes et son exemple, et de consigner sur le papier ces lumières si difficilement acquises et qui s'étei-gnent avec le souffle de la vie. Son pressentiment ne fut que trop justifié. Dans les premiers jours de janvier 1820, il fut atteint, d'une fluxion de poitrine. Il dissimula ses souffrances pour, prévenir les inquiétudes d'une épouse chérie, pour ne point tourmenter ses amis,pour imposer à son courage une dernière épreuve mais il fallut suc-comber, et le 21, âgé de 67 ans et demi, il paya sa dette à la nature, il s'endormit du sommeil du. juste. Le len-demain , ses restes inanimés furent déposés par ses col-lègues, ses amis, ses élèves au cimetière del'Est 1 . Au 76 1 Son tombeau s'élève sur la plateforme à gauche de la chapelle. Il avait choisi lui-même cet endroit pour
Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux.
Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux.
Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux.
Il assistait religieusement aux séances de l'Institut, de la Société centrale d'agriculture, de la Société philomatique, et presque toujours il y venait chargé de quelques faits nou-veaux.
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ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE 15 organes du ventre et de la poitrine, le centre des opérations affec-tives et morales, pour l'enfermer dans le cerveau, il faut l'étendre à tout. Il faut dire que le coeur est l'agent de la circulation san-guine et n'est ni la source ni la mesure du courage, de la colère, de l'ambition et de toutes ces passions vigoureuses mêlées de bien et de mal que la haine ne vient pas du foie ni de l'estomac que le sens maternel lui-même, quoique si profondément organique, ne vient pas de l'utérus seul. Toutes les impressions viscérales ont besoin de la coopération cérébrale et de l'intervention de l'esprit, pour devenir des affections et des sentiments. Même chez les ani-maux, le travail nerveux est nécessaire mais si vous voulez savoir ce que l'esprit y ajoute dans l'homme, comparez l'instinct d'une poule qui protège ses poussins pendant des jours, ou d'une chienne qui allaite ses petits, avec le spectacle de vertu sublime que nous montre, chaque jour, la femme qui aime ses enfants. V. Notre exposition ne peut être utile, que si elle est claire et si elle explique graduellement les choses obscures, en avançant vers la vérité. Nous arrivons à ce point-ci pourquoi, entre tous les organes, l'homme a-t il choisi le coeur pour le représenter après la mort? Deux premiers motifs ont pu décider ce choix. Nous allons les indiquer puis nous verrons s'il n'en existe pas un troisième. En premier lieu, on aura reconnu que le coeur est un organe nécessaire à la vie, le plus essentiel peut-être. En second lieu, on aura reconnu facilement qu'il est peu volumineux, qu'il doit être aisé à retirer du corps et même assez facile à conserver. Ces appréciations sont exactes. Pourtant on va voir que, histo-riquement au moins, la première n'a pas dû avoir une influence marquée. Les anciens connaissaient à peine le coeur ils ignoraient son rôle et son action. Aristote, si savant pour son temps, le regarde comme le centre des vaisseaux du sang et, à cause de cela, comme étant le foyer de la chaleur innée . On croyait qu'il envoie de l'air irvsOfjux dans le corps par les tuyaux artériels qui, sur le cadavre, sont vides, tandis que les veines sont remplies de sang. Galion crut que le sang se formait dans le foie, d'où il allait au coeur, et que celui-ci en lançant dans le cerveau de l'air par les artères céré-brales, y faisait naître les esprits animaux qui sont les instruments do l'âme raisonnable, ainsi que Descartes a continué de le dire. A
ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE 15 organes du ventre et de la poitrine, le centre des opérations affec-tives et morales, pour l'enfermer dans le cerveau, il faut l'étendre à tout. Il faut dire que le coeur est l'agent de la circulation san-guine et n'est ni la source ni la mesure du courage, de la colère, de l'ambition et de toutes ces passions vigoureuses mêlées de bien et de mal que la haine ne vient pas du foie ni de l'estomac que le sens maternel lui-même, quoique si profondément organique, ne vient pas de l'utérus seul. Toutes les impressions viscérales ont besoin de la coopération cérébrale et de l'intervention de l'esprit, pour devenir des affections et des sentiments. Même chez les ani-maux, le travail nerveux est nécessaire mais si vous voulez savoir ce que l'esprit y ajoute dans l'homme, comparez l'instinct d'une poule qui protège ses poussins pendant des jours, ou d'une chienne qui allaite ses petits, avec le spectacle de vertu sublime que nous montre, chaque jour, la femme qui aime ses enfants. V. Notre exposition ne peut être utile, que si elle est claire et si elle explique graduellement les choses obscures, en avançant vers la vérité. Nous arrivons à ce point-ci pourquoi, entre tous les organes, l'homme a-t il choisi le coeur pour le représenter après la mort? Deux premiers motifs ont pu décider ce choix. Nous allons les indiquer puis nous verrons s'il n'en existe pas un troisième. En premier lieu, on aura reconnu que le coeur est un organe nécessaire à la vie, le plus essentiel peut-être. En second lieu, on aura reconnu facilement qu'il est peu volumineux, qu'il doit être aisé à retirer du corps et même assez facile à conserver. Ces appréciations sont exactes. Pourtant on va voir que, histo-riquement au moins, la première n'a pas dû avoir une influence marquée. Les anciens connaissaient à peine le coeur ils ignoraient son rôle et son action. Aristote, si savant pour son temps, le regarde comme le centre des vaisseaux du sang et, à cause de cela, comme étant le foyer de la chaleur innée . On croyait qu'il envoie de l'air irvsOfjux dans le corps par les tuyaux artériels qui, sur le cadavre, sont vides, tandis que les veines sont remplies de sang. Galion crut que le sang se formait dans le foie, d'où il allait au coeur, et que celui-ci en lançant dans le cerveau de l'air par les artères céré-brales, y faisait naître les esprits animaux qui sont les instruments do l'âme raisonnable, ainsi que Descartes a continué de le dire. A
ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE 15 organes du ventre et de la poitrine, le centre des opérations affec-tives et morales, pour l'enfermer dans le cerveau, il faut l'étendre à tout. Il faut dire que le coeur est l'agent de la circulation san-guine et n'est ni la source ni la mesure du courage, de la colère, de l'ambition et de toutes ces passions vigoureuses mêlées de bien et de mal que la haine ne vient pas du foie ni de l'estomac que le sens maternel lui-même, quoique si profondément organique, ne vient pas de l'utérus seul. Toutes les impressions viscérales ont besoin de la coopération cérébrale et de l'intervention de l'esprit, pour devenir des affections et des sentiments. Même chez les ani-maux, le travail nerveux est nécessaire mais si vous voulez savoir ce que l'esprit y ajoute dans l'homme, comparez l'instinct d'une poule qui protège ses poussins pendant des jours, ou d'une chienne qui allaite ses petits, avec le spectacle de vertu sublime que nous montre, chaque jour, la femme qui aime ses enfants. V. Notre exposition ne peut être utile, que si elle est claire et si elle explique graduellement les choses obscures, en avançant vers la vérité. Nous arrivons à ce point-ci pourquoi, entre tous les organes, l'homme a-t il choisi le coeur pour le représenter après la mort? Deux premiers motifs ont pu décider ce choix. Nous allons les indiquer puis nous verrons s'il n'en existe pas un troisième. En premier lieu, on aura reconnu que le coeur est un organe nécessaire à la vie, le plus essentiel peut-être. En second lieu, on aura reconnu facilement qu'il est peu volumineux, qu'il doit être aisé à retirer du corps et même assez facile à conserver. Ces appréciations sont exactes. Pourtant on va voir que, histo-riquement au moins, la première n'a pas dû avoir une influence marquée. Les anciens connaissaient à peine le coeur ils ignoraient son rôle et son action. Aristote, si savant pour son temps, le regarde comme le centre des vaisseaux du sang et, à cause de cela, comme étant le foyer de la chaleur innée . On croyait qu'il envoie de l'air irvsOfjux dans le corps par les tuyaux artériels qui, sur le cadavre, sont vides, tandis que les veines sont remplies de sang. Galien crut que le sang se formait dans le foie, d'où il allait au coeur, et que celui-ci en lançant dans le cerveau de l'air par les artères céré-brales, y faisait naître les esprits animaux qui sont les instruments de l'âme raisonnable, ainsi que Descartes a continué de le dire. A
Galion crut que le sang se formait dans le foie, d'où il allait au coeur, et que celui-ci en lançant dans le cerveau de l'air par les artères céré-brales, y faisait naître les esprits animaux qui sont les instruments do l'âme raisonnable, ainsi que Descartes a continué de le dire.
Galien crut que le sang se formait dans le foie, d'où il allait au coeur, et que celui-ci en lançant dans le cerveau de l'air par les artères céré-brales, y faisait naître les esprits animaux qui sont les instruments de l'âme raisonnable, ainsi que Descartes a continué de le dire.
Galion crut que le sang se formait dans le foie, d'où il allait au coeur, et que celui-ci en lançant dans le cerveau de l'air par les artères céré-brales, y faisait naître les esprits animaux qui sont les instruments do l'âme raisonnable, ainsi que Descartes a continué de le dire.
Galien crut que le sang se formait dans le foie, d'où il allait au coeur, et que celui-ci en lançant dans le cerveau de l'air par les artères céré-brales, y faisait naître les esprits animaux qui sont les instruments de l'âme raisonnable, ainsi que Descartes a continué de le dire.
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si fort gênée à la ville, ne la troubleraient point a la campagne. Mais elle se trouva bien-tôt dans l'état qu'elle avait cru quitter, et el-le sentit qu'elle n'etait pas où Dieu la voulait. Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retournerai Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixera aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés. Dans un autre, c'eût été légèreté et il y a bien de l'appàren -ce que le monde en jugea ainsi dans Armelle, ce Fut une conduite particulière de Dieu, qui voulait faire marcher cette âme choisie par sdes chemins de croix, et la conduire à lui par la voie du rebut ét des humiliations. Une religieuse carmélite de Ploermel lui proposa d'aller servir sa soeur, qui était 'éta-blie dans cette ville. Elle ne lui dit pas com-me On avait fait partout ailleurs, qu'elle ne se-rait gênée en rien au contraire, elle lui deéla-ra qu'elle aurait beaucoup de travail et d'occu-pation. C'était précisément ce qu'elle cher-chait C'était aussi ce que Dieu voulait d'elle, Un mouvement intérieur de la grâce le lui fit connaître, et la proposition fût acceptée. Dès Qu'elle fut entrée dans cette maison,
si fort gênée à la ville, ne la troubleraient point a la campagne. Mais elle se trouva bien-tôt dans l'état qu'elle avait cru quitter, et el-le sentit qu'elle n'etait pas où Dieu la voulait. Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retournerai Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixer@a aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés. Dans un autre, c'eût été légèreté et il y a bien de l'appàren -ce que le monde en jugea ainsi dans Armelle, ce Fut une conduite particulière de Dieu, qui voulait faire marcher cette âme choisie par sdes chemins de croix, et la conduire à lui par la voie du rebut ét des humiliations. Une religieuse carmélite de Ploermel lui proposa d'aller servir sa soeur, qui était 'éta-blie dans cette ville. Elle ne lui dit pas com-me On avait fait partout ailleurs, qu'elle ne se-rait gênée en rien au contraire, elle lui deéla-ra qu'elle aurait beaucoup de travail et d'occu-pation. C'était précisément ce qu'elle cher-chait C'était aussi ce que Dieu voulait d'elle, Un mouvement intérieur de la grâce le lui fit connaître, et la proposition fût acceptée. Dès Qu'elle fut entrée dans cette maison,
si fort gênée à la ville, ne la troubleraient point a la campagne. Mais elle se trouva bien-tôt dans l'état qu'elle avait cru quitter, et el-le sentit qu'elle n'etait pas où Dieu la voulait. Ce sentiment fut si vif qu'elle prit le parti de retourner à Ploermel, et en moins de trois ou quatre mois, elle fit trois conditions, sans pouvoir se fixer à aucune, quoiqu'elle convint de bonne foi que, dans toutes, on avàit pour elle les meilleurs procédés. Dans un autre, c'eût été légèreté et il y a bien de l'apparen -ce que le monde en jugea ainsi dans Armelle, ce fut une conduite particulière de Dieu, qui voulait faire marcher cette âme choisie par @des chemins de croix, et la conduire à lui par la voie du rebut ét des humiliations. Une religieuse carmélite de Ploermel lui proposa d'aller servir sa soeur, qui était @éta-blie dans cette ville. Elle ne lui dit pas com-me on avait fait partout ailleurs, qu'elle ne se-rait gênée en rien au contraire, elle lui decla-ra qu'elle aurait beaucoup de travail et d'occu-pation. C'était précisément ce qu'elle cher-chait c'était aussi ce que Dieu voulait d'elle, Un mouvement intérieur de la grâce le lui fit connaître, et la proposition fût acceptée. Dès qu'elle fut entrée dans cette maison,
Une religieuse carmélite de Ploermel lui proposa d'aller servir sa soeur, qui était 'éta-blie dans cette ville.
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-31-plice 1 . Le nombre des pauvres était considé-rable dans les deux paroisses on ne le vit jamais s'en affliger ou s'en plaindre. Si quelque chose lui faisait peine, c'était que la modicité de son revenu ne lui permît pas de faire pour eux au-tant qu'il aurait voulu mais il se consolait par la pensée que Dieu ne lui demanderait compte que de ce qu'il avait reçu. Il les visitait dans leurs maladies avec une affection toute particu-lière. En même temps qu'il assurait le salut de l'âme, il veillait à la santé du corps. Il leur faisait distribuer gratuitement des remèdes convena-bles à leur état, et pourvoyait à toutes leurs né-cessités avec autant d'attention que de généro-sité. Mais c'est trop peu dire il n'était point rare de le voir se priver pour eux de son modeste repas, de leur envoyer ce qu'on lui avait pré-paré, et de se contenter d'une pomme avec son pain pour tout dîner. Sa tendre charité Be se bornait pas à la durée de la maladie elle s'éten-dait à tous les temps. Leurs besoins étaient sans cesse présents à sa pensée. Pour y subvenir plus abondamment, il s'était fait une loi de ne point user de vin, à moins qu'il ne lui survînt des visites extraordinaires, ou qu'il n'y fût contraint par quelque indisposition. 1 Lettre du 7 mars 1796.
-31-plice 1 . Le nombre des pauvres était considé-rable dans les deux paroisses on ne le vit jamais s'en affliger ou s'en plaindre. Si quelque chose lui faisait peine, c'était que la modicité de son revenu ne lui permît pas de faire pour eux au-tant qu'il aurait voulu mais il se consolait par la pensée que Dieu ne lui demanderait compte que de ce qu'il avait reçu. Il les visitait dans leurs maladies avec une affection toute particu-lière. En même temps qu'il assurait le salut de l'âme, il veillait à la santé du corps. Il leur faisait distribuer gratuitement des remèdes convena-bles à leur état, et pourvoyait à toutes leurs né-cessités avec autant d'attention que de généro-sité. Mais c'est trop peu dire il n'était point rare de le voir se priver pour eux de son modeste repas, de leur envoyer ce qu'on lui avait pré-paré, et de se contenter d'une pomme avec son pain pour tout dîner. Sa tendre charité Be se bornait pas à la durée de la maladie elle s'éten-dait à tous les temps. Leurs besoins étaient sans cesse présents à sa pensée. Pour y subvenir plus abondamment, il s'était fait une loi de ne point user de vin, à moins qu'il ne lui survînt des visites extraordinaires, ou qu'il n'y fût contraint par quelque indisposition. 1 Lettre du 7 mars 1796.
-31-plice 1 . Le nombre des pauvres était considé-rable dans les deux paroisses on ne le vit jamais s'en affliger ou s'en plaindre. Si quelque chose lui faisait peine, c'était que la modicité de son revenu ne lui permît pas de faire pour eux au-tant qu'il aurait voulu mais il se consolait par la pensée que Dieu ne lui demanderait compte que de ce qu'il avait reçu. Il les visitait dans leurs maladies avec une affection toute particu-lière. En même temps qu'il assurait le salut de l'âme, il veillait à la santé du corps. Il leur faisait distribuer gratuitement des remèdes convena-bles à leur état, et pourvoyait à toutes leurs né-cessités avec autant d'attention que de généro-sité. Mais c'est trop peu dire il n'était point rare de le voir se priver pour eux de son modeste repas, de leur envoyer ce qu'on lui avait pré-paré, et de se contenter d'une pomme avec son pain pour tout dîner. Sa tendre charité ne se bornait pas à la durée de la maladie elle s'éten-dait à tous les temps. Leurs besoins étaient sans cesse présents à sa pensée. Pour y subvenir plus abondamment, il s'était fait une loi de ne point user de vin, à moins qu'il ne lui survînt des visites extraordinaires, ou qu'il n'y fût contraint par quelque indisposition. 1 Lettre du 7 mars 1796.
Il leur faisait distribuer gratuitement des remèdes convena-bles à leur état, et pourvoyait à toutes leurs né-cessités avec autant d'attention que de généro-sité.
Il leur faisait distribuer gratuitement des remèdes convena-bles à leur état, et pourvoyait à toutes leurs né-cessités avec autant d'attention que de généro-sité.
Il leur faisait distribuer gratuitement des remèdes convena-bles à leur état, et pourvoyait à toutes leurs né-cessités avec autant d'attention que de généro-sité.
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-49 -coeur, dégagé de toute attache purement na-turelle , jouit en paix du tendre, de l'unique objet de son amour. Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois. Dieu, qui se plaît à éprouver les siens, per-mit que la maîtresse d'Armelle prît, de cette maladie, occasion de se refroidir à son égard, et même de la traiter avec la dernièrerigueur. Elle se persuada que son mal ne venait que d'une imagination échauffée par des dévotions indiscrètes et sur l'avis d'une demoiselle qui Crut apercevoir que la tête de Cette bonne fille commençait à s'affaiblir, elle la chargea de tous les travaux les plus grossiers de Sa maison , avec défense à sa compagne delà soulager. Je n'entrerai pointdans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce -qu'on aurait eu peine à exiger sd'un homme vigoureux. Cependant, quoiqu'il n'y'eût jamais, de sa part, ni plainte, -ni mur-mure, ni ombre du plus léger mécontente-ment , elle n'en était pas mieux traitée. Ce n'était, delà part de sa maîtresse, quelles re-proches continuels rien n'etait fait à son gré
-49 -coeur, dégagé de toute attache purement na-turelle , jouit en paix du tendre, de l'unique objet de son amour. Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois. Dieu, qui se plaît à éprouver les siens, per-mit que la maîtresse d'Armelle prît, de cette maladie, occasion de se refroidir à son égard, et même de la traiter avec la dernière@rigueur. Elle se persuada que son mal ne venait que d'une imagination échauffée par des dévotions indiscrètes et sur l'avis d'une demoiselle qui Crut apercevoir que la tête de Cette bonne fille commençait à s'affaiblir, elle la chargea de tous les travaux les plus grossiers de Sa maison , avec défense à sa compagne de@là soulager. Je n'entrerai point@dans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce -qu'on aurait eu peine à exiger sd'un homme vigoureux. Cependant, quoiqu'il n'y'eût jamais, de sa part, ni plainte, -ni mur-mure, ni ombre du plus léger mécontente-ment , elle n'en était pas mieux traitée. Ce n'était, delà part de sa maîtresse, quelles re-proches continuels rien n'etait fait à son gré
-49 -coeur, dégagé de toute attache purement na-turelle , jouit en paix du tendre, de l'unique objet de son amour. Mais le feu saint qui la dévorait fit sur son corps une impression si forte, qu'il lui occasiona une fièvre continue dont elle fut travaillée pendant six mois. Dieu, qui se plaît à éprouver les siens, per-mit que la maîtresse d'Armelle prît, de cette maladie, occasion de se refroidir à son égard, et même de la traiter avec la dernière rigueur. Elle se persuada que son mal ne venait que d'une imagination échauffée par des dévotions indiscrètes et sur l'avis d'une demoiselle qui crut apercevoir que la tête de cette bonne fille commençait à s'affaiblir, elle la chargea de tous les travaux les plus grossiers de la maison , avec défense à sa compagne de la soulager. Je n'entrerai point dans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce @qu'on aurait eu peine à exiger @d'un homme vigoureux. Cependant, quoiqu'il n'y eût jamais, de sa part, ni plainte, @ni mur-mure, ni ombre du plus léger mécontente-ment , elle n'en était pas mieux traitée. Ce n'était, delà part de sa maîtresse, que des re-proches continuels rien n'etait fait à son gré
Je n'entrerai pointdans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce -qu'on aurait eu peine à exiger sd'un homme vigoureux.
Je n'entrerai point dans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce qu'on aurait eu peine à exiger d'un homme vigoureux.@
Je n'entrerai pointdans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce -qu'on aurait eu peine à exiger sd'un homme vigoureux.
Je n'entrerai point dans le détail des grands et pénibles ouvrages qui lui furent imposés il suffit de dire en deux mots qu'on exigea d'elle ce qu'on aurait eu peine à exiger d'un homme vigoureux.
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280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel! un - malheur dans ma maison 1
280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours@? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter@? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire@? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi@? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux@! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours@? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur@? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire@? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel@! un - malheur dans ma maison 1
280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Moi-même, Monsieur. -@Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. -@Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours ? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter ? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui en coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait -@Vous vous intéressez à votre locataire ? lui dit-il. -@Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. -@Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi ? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. -@Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? -@Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. -@Mais, malheureux ! si elle avait de mauvais desseins ? -@Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. -@Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours ? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. -@Vrai, Monsieur ? dit-il. -@Insisterais-je sans cela ? -@Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire ? -@Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. -@Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel ! un @@malheur dans ma maison 1
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4o6 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES i, un effet tout contraire sur l'ame des gardes nationaux qui couvraient la place ils portaient à leurs chapeaux le pompon rouge et bleu . A l'aspect du drapeau, il ont Il poussé des cris de joie en élevanten l'air leurs armesqu'ils ont ensuite chargées. Nous avons vu un officier municipal en écliarpe aller de rang en rang, et parler à l'oreille des officiers. Glacés d'horreur , nous sommes retournés au Il Champ de la Fédération avertir nos frères de tout ce dont uous avions été les témoins. , Sans croire qu'ils en imposaient, on pensa qu'ils étaient dans l'erreur sur la destination de la force de loi, et l'on conclut qu'il n'était pas possible que l'on vînt disperser des citoyens qui exerçaient paisiblement les droits qui leur sont réservés par la constitution. On entend tout-à-coup le bruitdutambour , on se regarde les membres de diverses sociétés patriotiques s'assemblent ils allaient se retirer, quand ua orateur demande et dit Mes frères, que faisons-nous? On la loi martiale est, ou elle n'est pas dirigée contre nous si elle n'est pas dirigée contre nous, pourquoi nous sauver? Si elle est dirigée contre nous , attendons qu'elle soit publiée , et pour lors nous obéirons mais vous savez qu'on ne peut user de la force sans avoirfaittrois publications. Le peuple se rappelle qu'il était aux termes de la loi, et il demeure. Les batail-lons se présentent avec l'artillerie on pense qu'il y avait à peu près dix mille hommes. On connaît le Champ de la Fédération, on sait que c'est une plaine immense, que l'au-tel de la patrie est au milieu, que les glacis qui entourent la plaine sont coupés de distance en distance, pour faciliter des passages une partie de la troupe entre par l'extrémité du côté de l'École-Militaire , une autre par le passage qui se trouve un peu plus bas, une troisième par celui qui répond à la grande rue de Chaillot c'est là qu'était le drapeau rouge. A peine ceux qui étaient à l'autre , et il y en avait plus de quinze mille, l'eurent-ils aperçu, que l'on entend une
4o6 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES i, un effet tout contraire sur l'ame des gardes nationaux qui couvraient la place ils portaient à leurs chapeaux le pompon rouge et bleu . A l'aspect du drapeau, il ont Il poussé des cris de joie en élevant@en l'air leurs armes@qu'ils ont ensuite chargées. Nous avons vu un officier municipal en écliarpe aller de rang en rang, et parler à l'oreille des officiers. Glacés d'horreur , nous sommes retournés au Il Champ de la Fédération avertir nos frères de tout ce dont uous avions été les témoins. , Sans croire qu'ils en imposaient, on pensa qu'ils étaient dans l'erreur sur la destination de la force de loi, et l'on conclut qu'il n'était pas possible que l'on vînt disperser des citoyens qui exerçaient paisiblement les droits qui leur sont réservés par la constitution. On entend tout-à-coup le bruit@du@tambour , on se regarde les membres de diverses sociétés patriotiques s'assemblent ils allaient se retirer, quand ua orateur demande et dit Mes frères, que faisons-nous? On la loi martiale est, ou elle n'est pas dirigée contre nous si elle n'est pas dirigée contre nous, pourquoi nous sauver? Si elle est dirigée contre nous , attendons qu'elle soit publiée , et pour lors nous obéirons mais vous savez qu'on ne peut user de la force sans avoir@fait@trois publications. Le peuple se rappelle qu'il était aux termes de la loi, et il demeure. Les batail-lons se présentent avec l'artillerie on pense qu'il y avait à peu près dix mille hommes. On connaît le Champ de la Fédération, on sait que c'est une plaine immense, que l'au-tel de la patrie est au milieu, que les glacis qui entourent la plaine sont coupés de distance en distance, pour faciliter des passages une partie de la troupe entre par l'extrémité du côté de l'École-Militaire , une autre par le passage qui se trouve un peu plus bas, une troisième par celui qui répond à la grande rue de Chaillot c'est là qu'était le drapeau rouge. A peine ceux qui étaient à l'autre , et il y en avait plus de quinze mille, l'eurent-ils aperçu, que l'on entend une
4o6 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES@@@ un effet tout contraire sur l'ame des gardes nationaux qui couvraient la place ils portaient à leurs chapeaux le pompon rouge et bleu . A l'aspect du drapeau, il ont @@@poussé des cris de joie en élevant en l'air leurs armes qu'ils ont ensuite chargées. Nous avons vu un officier municipal en éc@hampe aller de rang en rang, et parler à l'oreille des officiers. Glacés d'horreur@, nous sommes retournés au@@@ Champ de la Fédération avertir nos frères de tout ce dont nous avions été les témoins.@@ Sans croire qu'ils en imposaient, on pensa qu'ils étaient dans l'erreur sur la destination de la force de loi, et l'on conclut qu'il n'était pas possible que l'on vînt disperser des citoyens qui exerçaient paisiblement les droits qui leur sont réservés par la constitution. On entend tout-à-coup le bruit du tambour@, on se regarde les membres de diverses sociétés patriotiques s'assemblent ils allaient se retirer, quand un orateur demande et dit Mes frères, que faisons-nous? Ou la loi martiale est, ou elle n'est pas dirigée contre nous si elle n'est pas dirigée contre nous, pourquoi nous sauver? Si elle est dirigée contre nous@, attendons qu'elle soit publiée@, et pour lors nous obéirons mais vous savez qu'on ne peut user de la force sans avoir fait trois publications. Le peuple se rappelle qu'il était aux termes de la loi, et il demeure. Les batail-lons se présentent avec l'artillerie on pense qu'il y avait à peu près dix mille hommes. On connaît le Champ de la Fédération, on sait que c'est une plaine immense, que l'au-tel de la patrie est au milieu, que les glacis qui entourent la plaine sont coupés de distance en distance, pour faciliter des passages une partie de la troupe entre par l'extrémité du côté de l'École-Militaire@, une autre par le passage qui se trouve un peu plus bas, une troisième par celui qui répond à la grande rue de Chaillot c'est là qu'était le drapeau rouge. A peine ceux qui étaient à l'autre@, et il y en avait plus de quinze mille, l'eurent-ils aperçu, que l'on entend une
On connaît le Champ de la Fédération, on sait que c'est une plaine immense, que l'au-tel de la patrie est au milieu, que les glacis qui entourent la plaine sont coupés de distance en distance, pour faciliter des passages une partie de la troupe entre par l'extrémité du côté de l'École-Militaire , une autre par le passage qui se trouve un peu plus bas, une troisième par celui qui répond à la grande rue de Chaillot c'est là qu'était le drapeau rouge.
On connaît le Champ de la Fédération, on sait que c'est une plaine immense, que l'au-tel de la patrie est au milieu, que les glacis qui entourent la plaine sont coupés de distance en distance, pour faciliter des passages une partie de la troupe entre par l'extrémité du côté de l'École-Militaire, une autre par le passage qui se trouve un peu plus bas, une troisième par celui qui répond à la grande rue de Chaillot c'est là qu'était le drapeau rouge.@
On connaît le Champ de la Fédération, on sait que c'est une plaine immense, que l'au-tel de la patrie est au milieu, que les glacis qui entourent la plaine sont coupés de distance en distance, pour faciliter des passages une partie de la troupe entre par l'extrémité du côté de l'École-Militaire , une autre par le passage qui se trouve un peu plus bas, une troisième par celui qui répond à la grande rue de Chaillot c'est là qu'était le drapeau rouge.
On connaît le Champ de la Fédération, on sait que c'est une plaine immense, que l'au-tel de la patrie est au milieu, que les glacis qui entourent la plaine sont coupés de distance en distance, pour faciliter des passages une partie de la troupe entre par l'extrémité du côté de l'École-Militaire, une autre par le passage qui se trouve un peu plus bas, une troisième par celui qui répond à la grande rue de Chaillot c'est là qu'était le drapeau rouge.
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422 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES La garde nationale ne pouvant retenir son indignation, a j fait feu , mais elle a eu la modération de diriger les coups en l'air , et personne n'a été blessé à cette première décharge. L'audace des séditieux était telle que quelques-uns sont revenus sur le haut du glacis braver la loi et la force. Cependant le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancédans le Champ de la Fédération, était ac-couru pour rétablir l'ordre et seconder les efforts de la mu-nicipalité. Le corps municipal et les troupes sont entrés dans le Champ de la Fédération et comme l'autel de la patrie pa-raissait alors presque entièrement évacué , ils ont dirigé leur marche vers l'Ecole militaire , à distance à peu près égale de l'autel de la patrie et du glacis qui se trouve du côté du Gros-Caillou. Cette partie du glacis et celle du même côté qui se pro-longe vers la rivière , étaient couvertes de séditieux qui ont insulté la garde nationale, qui lui ont lancé des pierres, et qui ont même tiré des coups de fusils et de pistolets. Le corps municipal n'ayant pu exécuter l'article VI de la loi martiale, la garde nationale a usé du pouvoir que donne l'article VII i elle a déployé la force, parce que les vio-lences les plus criminelles ont rendu les sommations impos-sibles , et c'est à cet endroit qu'a été fait le plus grand feu. Au moment ou le corps municipal rédige le présent pro-cès-verbal, on évalue le nombre des morts à onze ou douze, ~w i Cet article était ainsi conçu a Dans le cas où, soit avant,soit pendant le prononce des sommations, l'attroupement commettrait quelques violences, et pareillement dans le cas où, après les sommations faites, les personnes attroupées ne se reti-reraient pas paisiblement, la force des armes sera à l'instant déployée contre les séditieux, sans que personne soit responsable des événemens qui pourront en résulter.
422 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES La garde nationale ne pouvant retenir son indignation, a j fait feu , mais elle a eu la modération de diriger les coups en l'air , et personne n'a été blessé à cette première décharge. L'audace des séditieux était telle que quelques-uns sont revenus sur le haut du glacis braver la loi et la force. Cependant le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancé@dans le Champ de la Fédération, était ac-couru pour rétablir l'ordre et seconder les efforts de la mu-nicipalité. Le corps municipal et les troupes sont entrés dans le Champ de la Fédération et comme l'autel de la patrie pa-raissait alors presque entièrement évacué , ils ont dirigé leur marche vers l'Ecole militaire , à distance à peu près égale de l'autel de la patrie et du glacis qui se trouve du côté du Gros-Caillou. Cette partie du glacis et celle du même côté qui se pro-longe vers la rivière , étaient couvertes de séditieux qui ont insulté la garde nationale, qui lui ont lancé des pierres, et qui ont même tiré des coups de fusils et de pistolets. Le corps municipal n'ayant pu exécuter l'article VI de la loi martiale, la garde nationale a usé du pouvoir que donne l'article VII i elle a déployé la force, parce que les vio-lences les plus criminelles ont rendu les sommations impos-sibles , et c'est à cet endroit qu'a été fait le plus grand feu. Au moment ou le corps municipal rédige le présent pro-cès-verbal, on évalue le nombre des morts à onze ou douze, ~w i Cet article était ainsi conçu a Dans le cas où, soit avant,@soit pendant le prononce des sommations, l'attroupement commettrait quelques violences, et pareillement dans le cas où, après les sommations faites, les personnes attroupées ne se reti-reraient pas paisiblement, la force des armes sera à l'instant déployée contre les séditieux, sans que personne soit responsable des événemens qui pourront en résulter.
422 ÈCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES La garde nationale ne pouvant retenir son indignation, a a fait feu@, mais elle a eu la modération de diriger les coups en l'air@, et personne n'a été blessé à cette première décharge. L'audace des séditieux était telle que quelques-uns sont revenus sur le haut du glacis braver la loi et la force. Cependant le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancé dans le Champ de la Fédération, était ac-couru pour rétablir l'ordre et seconder les efforts de la mu-nicipalité. Le corps municipal et les troupes sont entrés dans le Champ de la Fédération et comme l'autel de la partie pa-raissait alors presque entièrement évacué@, ils ont dirigé leur marche vers l'Ecole militaire@, à distance à peu près égale de l'autel de la partie et du glacis qui se trouve du côté du Gros-Caillou. Cette partie du glacis et celle du même côté qui se pro-longe vers la rivière@, étaient couvertes de séditieux qui ont insulté la garde nationale, qui lui ont lancé des pierres, et qui ont même tiré des coups de fusils et de pistolets. Le corps municipal n'ayant pu exécuter l'article VI de la loi martiale, la garde nationale a usé du pouvoir que donne l'article VII 1 elle a déployé la force, parce que les vio-lences les plus criminelles ont rendu les sommations impos-sibles@, et c'est à cet endroit qu'a été fait le plus grand feu. Au moment où le corps municipal rédige le présent pro-cès-verbal, on évalue le nombre des morts à onze ou douze,ze, 1 Cet article était ainsi conçu@@ Dans le cas où, soit avant, soit pendant le prononcé des sommations, l'attroupement commettrait quelques violences, et pareillement dans le cas où, après les sommations faites, les personnes attroupées ne se reti-reraient pas paisiblement, la force des armes sera à l'instant déployée contre les séditieux, sans que personne soit responsable des événemens qui pourront en résulter.
Cependant le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancédans le Champ de la Fédération, était ac-couru pour rétablir l'ordre et seconder les efforts de la mu-nicipalité.@
Cependant le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancé dans le Champ de la Fédération, était ac-couru pour rétablir l'ordre et seconder les efforts de la mu-nicipalité.
Cependant le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancédans le Champ de la Fédération, était ac-couru pour rétablir l'ordre et seconder les efforts de la mu-nicipalité.
Cependant le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancé dans le Champ de la Fédération, était ac-couru pour rétablir l'ordre et seconder les efforts de la mu-nicipalité.
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176 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. VIII Cette station si étrangère aux habitudes de Ludovic n'avait pas eu lieu sans porter atteinte à son calme ordinaire. Mel-chior l'avait si bien soigné, que le nouveau licencié s'en ressentait. Cependant, au milieu des fumées du cerveau, survivait une pensée dominante et dont pour rien au monde il ne se fût départi. Il avait promis à Marguerite d'aller lui rendre compte des résultats de son examen. êlie l'attendait, elle comptait les minutes, et, dans quelque état qu'il se trou-vât, il fallait qu'il se rendit chez -elle. Ce calcul de Ludovic était aussi celui de Melchior même dans ses écarts, celui-ci -avait l'avantage de se posséder et de rester maître de lui-même. Personne ne supportait avec plus d'aisance le choc des spiritueux à force d'accroître les doses, il en était arrivé avec eux à cet état de familiarité où se trouvait Mithridate vis-à-vis des poisons. La bière et lui, à force de se connaître, avaient fini par faire bon ménage, et il pouvait en loger des quantités indéterminées sans aucune espèce d'inconvénient. Il avait donc l'esprit libre et la tète saine, quand il sortit de l'estaminet, tandis que Ludovic avait la vue trouble et sentait ses jambes fléchir. Or, dans cette situation, tout l'avantage reste à celui qui conserve le plus de sang-froid. - Voici mon bras, dit Melchior quand ils furent arrivés sur le seuil du café. Ludovic éprouvait un combat intérieur et manifestait une répugnance évidente. Peut-être se souvenait-il vaguement de l'engagement qu'il avait pris et craignait-il d'être vu en com-pagnie du vétéran. Aussi, loin de se rendre à l'invitation, essaya-t-il de fausser compagnie et de poursuine seul son che-min. Mais l'entreprise n'était point aisée. Au contact de l'air extérieur, les troubles de l'organisation avaient empiré, et la marche était peu régulière. Melchior s'en aperçut, et un sourire de démon effleura ses lèvres il n'avait pas manqué son but.
176 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. VIII Cette station si étrangère aux habitudes de Ludovic n'avait pas eu lieu sans porter atteinte à son calme ordinaire. Mel-chior l'avait si bien soigné, que le nouveau licencié s'en ressentait. Cependant, au milieu des fumées du cerveau, survivait une pensée dominante et dont pour rien au monde il ne se fût départi. Il avait promis à Marguerite d'aller lui rendre compte des résultats de son examen. êlie l'attendait, elle comptait les minutes, et, dans quelque état qu'il se trou-vât, il fallait qu'il se rendit chez -elle. Ce calcul de Ludovic était aussi celui de Melchior même dans ses écarts, celui-ci -avait l'avantage de se posséder et de rester maître de lui-même. Personne ne supportait avec plus d'aisance le choc des spiritueux à force d'accroître les doses, il en était arrivé avec eux à cet état de familiarité où se trouvait Mithridate vis-à-vis des poisons. La bière et lui, à force de se connaître, avaient fini par faire bon ménage, et il pouvait en loger des quantités indéterminées sans aucune espèce d'inconvénient. Il avait donc l'esprit libre et la tète saine, quand il sortit de l'estaminet, tandis que Ludovic avait la vue trouble et sentait ses jambes fléchir. Or, dans cette situation, tout l'avantage reste à celui qui conserve le plus de sang-froid. - Voici mon bras, dit Melchior quand ils furent arrivés sur le seuil du café. Ludovic éprouvait un combat intérieur et manifestait une répugnance évidente. Peut-être se souvenait-il vaguement de l'engagement qu'il avait pris et craignait-il d'être vu en com-pagnie du vétéran. Aussi, loin de se rendre à l'invitation, essaya-t-il de fausser compagnie et de poursui@ne seul son che-min. Mais l'entreprise n'était point aisée. Au contact de l'air extérieur, les troubles de l'organisation avaient empiré, et la marche était peu régulière. Melchior s'en aperçut, et un sourire de démon effleura ses lèvres il n'avait pas manqué son but.
176 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. VIII Cette station si étrangère aux habitudes de Ludovic n'avait pas eu lieu sans porter atteinte à son calme ordinaire. Mel-chior l'avait si bien soigné, que le nouveau licencié s'en ressentait. Cependant, au milieu des fumées du cerveau, survivait une pensée dominante et dont pour rien au monde il ne se fût départi. Il avait promis à Marguerite d'aller lui rendre compte des résultats de son examen. Elle l'attendait, elle comptait les minutes, et, dans quelque état qu'il se trou-vât, il fallait qu'il se rendit chez @elle. Ce calcul de Ludovic était aussi celui de Melchior même dans ses écarts, celui-ci @avait l'avantage de se posséder et de rester maître de lui-même. Personne ne supportait avec plus d'aisance le choc des spiritueux à force d'accroitre les doses, il en était arrivé avec eux à cet état de familiarité où se trouvait Mithridate vis-à-vis des poisons. La bière et lui, à force de se connaître, avaient fini par faire bon ménage, et il pouvait en loger des quantités indéterminées sans aucune espèce d'inconvénient. Il avait donc l'esprit libre et la tête saine, quand il sortit de l'estaminet, tandis que Ludovic avait la vue trouble et sentait ses jambes fléchir. Or, dans cette situation, tout l'avantage reste à celui qui conserve le plus de sang-froid. -@Voici mon bras, dit Melchior quand ils furent arrivés sur le seuil du café. Ludovic éprouvait un combat intérieur et manifestait une répugnance évidente. Peut-être se souvenait-il vaguement de l'engagement qu'il avait pris et craignait-il d'être vu en com-pagnie du vétéran. Aussi, loin de se rendre à l'invitation, essaya-t-il de fausser compagnie et de poursuivre seul son che-min. Mais l'entreprise n'était point aisée. Au contact de l'air extérieur, les troubles de l'organisation avaient empiré, et la marche était peu régulière. Melchior s'en aperçut, et un sourire de démon effleura ses lèvres il n'avait pas manqué son but.
Il avait promis à Marguerite d'aller lui rendre compte des résultats de son examen.
Il avait promis à Marguerite d'aller lui rendre compte des résultats de son examen.
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268 CE qu'on PEUT voir DANS UNE RUE. Vous voulez donc me perdre?- Non, Marguerite, mais vous voir avant de mourir. 1 J'abrège cette scène, Ludovic, il est inutile que je vous fasse assister à la répétition d'une triste comédie. J'étais si enfant alors, si naïve, si peu au courant des choses, que les moyens les plus vulgaires devaient réussir auprès de moi. Melchior menaça de se tuer il dit que la pensée de me voir appartenir à un autre lui était insupportable et qu'il n'y résis-terait pas, qu'il avait attendu jusqu'au dernier moment pour me signifier cette résolution, et que si je persistais, il en finirait avec la vie, sous mes yeux, et en m'en laissant toute la responsabilité. J'étais éperdue, mourante, dans un état d'égarement qui ne me laissait ni la force ni la volonté de résister. Un homme était dans ma chambre il allait nécessairement y passer la nuit. La porte était fermée, le concierge couché. D'ailleurs, cet homme était déjà mon maître ou à peu près je n'avais pas su défendre mon coeur contre ses poursuites, et, quant à ma personne, elle était à sa merci. Je ne croyais pas à de sinistres desseins, mais je voyais bien que, malgré tout, ma destinée devait s'accomplir. En vain avais-je lutté, en vain m'étais-je tenue sur mes gardés, j'étais vaincue, j'é-tais livrée, rien ne servait de se roidir contre le sort. Quand j'eus entrevu ce dénoûment, et que tout espoir fut perdu à mes yeux, je m'affaissai de nouveau dans mon fauteuil et me mis à fondre en larmes. , Melchior le prit alors sur un autre ton il ne menaça plus et pleura avec moi. Sa douleur paraissait sincère. Il me dit qu'il était encore temps de rompre un mariage détesté, un mariage où le coeur n'avait point de part, et qui blessait mes sentiments et les siens il me jura une tendresse éter-nelle, me fit mille promesses, mille serments, m'engagea sa foi comme s'il eût été devant l'autel et en présence du Dieu qui sonde les consciences. A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, eLqui les met au service d'une mauvaise action. Ce n'était pas ce qu'il me dit qui avait le plus de danger pour moi, c'était la situation même, c'était le lieu, l'heure •
268 CE qu'on PEUT voir DANS UNE RUE. Vous voulez donc me perdre@?- Non, Marguerite, mais vous voir avant de mourir. 1 J'abrège cette scène, Ludovic, il est inutile que je vous fasse assister à la répétition d'une triste comédie. J'étais si enfant alors, si naïve, si peu au courant des choses, que les moyens les plus vulgaires devaient réussir auprès de moi. Melchior menaça de se tuer il dit que la pensée de me voir appartenir à un autre lui était insupportable et qu'il n'y résis-terait pas, qu'il avait attendu jusqu'au dernier moment pour me signifier cette résolution, et que si je persistais, il en finirait avec la vie, sous mes yeux, et en m'en laissant toute la responsabilité. J'étais éperdue, mourante, dans un état d'égarement qui ne me laissait ni la force ni la volonté de résister. Un homme était dans ma chambre il allait nécessairement y passer la nuit. La porte était fermée, le concierge couché. D'ailleurs, cet homme était déjà mon maître ou à peu près je n'avais pas su défendre mon coeur contre ses poursuites, et, quant à ma personne, elle était à sa merci. Je ne croyais pas à de sinistres desseins, mais je voyais bien que, malgré tout, ma destinée devait s'accomplir. En vain avais-je lutté, en vain m'étais-je tenue sur mes gardés, j'étais vaincue, j'é-tais livrée, rien ne servait de se roidir contre le sort. Quand j'eus entrevu ce dénoûment, et que tout espoir fut perdu à mes yeux, je m'affaissai de nouveau dans mon fauteuil et me mis à fondre en larmes. , Melchior le prit alors sur un autre ton il ne menaça plus et pleura avec moi. Sa douleur paraissait sincère. Il me dit qu'il était encore temps de rompre un mariage détesté, un mariage où le coeur n'avait point de part, et qui blessait mes sentiments et les siens il me jura une tendresse éter-nelle, me fit mille promesses, mille serments, m'engagea sa foi comme s'il eût été devant l'autel et en présence du Dieu qui sonde les consciences. A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, e@Lqui les met au service d'une mauvaise action. Ce n'était pas ce qu'il me dit qui avait le plus de danger pour moi, c'était la situation même, c'était le lieu, l'heure •
268 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Vous voulez donc me perdre ? -Non, Marguerite, mais vous voir avant de mourir.@@ J'abrége cette scène, Ludovic, il est inutile que je vous fasse assister à la répétition d'une triste comédie. J'étais si enfant alors, si naïve, si peu au courant des choses, que les moyens les plus vulgaires devaient réussir auprès de moi. Melchior menaça de se tuer il dit que la pensée de me voir appartenir à un autre lui était insupportable et qu'il n'y résis-terait pas, qu'il avait attendu jusqu'au dernier moment pour me signifier cette résolution, et que si je persistais, il en finirait avec la vie, sous mes yeux, et en m'en laissant toute la responsabilité. J'étais éperdue, mourante, dans un état d'égarement qui ne me laissait ni la force ni la volonté de résister. Un homme était dans ma chambre il allait nécessairement y passer la nuit. La porte était fermée, le concierge couché. D'ailleurs, cet homme était déjà mon maître ou à peu près je n'avais pas su défendre mon coeur contre ses poursuites, et, quant à ma personne, elle était à sa merci. Je ne croyais pas à de sinistres desseins, mais je voyais bien que, malgré tout, ma destinée devait s'accomplir. En vain avais-je lutté, en vain m'étais-je tenue sur mes gardes, j'étais vaincue, j'é-tais livrée, rien ne servait de se roidir contre le sort. Quand j'eus entrevu ce dénoûment, et que tout espoir fut perdu à mes yeux, je m'affaissai de nouveau dans mon fauteuil et me mis à fondre en larmes.@@ Melchior le prit alors sur un autre ton il ne menaça plus et pleura avec moi. Sa douleur paraissait sincere. Il me dit qu'il était encore temps de rompre un mariage détesté, un mariage où le coeur n'avait point de part, et qui blessait mes sentiments et les siens il me jura une tendresse éter-nelle, me fit mille promesses, mille serments, m'engagea sa foi comme s'il eût été devant l'autel et en présence du Dieu qui sonde les consciences. A l'entendre, j'étais sa femme, sa femme choisie entre toutes, sa femme depuis le jour où nos âmes s'étaient rencontrées enfin tout ce que peut dire un homme à qui les ressources de la parole ne manquent pas, et qui les met au service d'une mauvaise action. Ce n'était pas ce qu'il me dit qui avait le plus de danger pour moi, c'était la situation même, c'était le lieu, l'heure •
268 CE qu'on PEUT voir DANS UNE RUE.
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48 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. s'y essayait, et, à force de se débattre, elle avait fini par s'en tirer à son honneur. Jamais pourtant elle n'avait dépassé les cordes tlltélaires, non pas qu'elle eût peur, mais elle n'ai-mait pas à faire montre de son courage, et respectait les consignes établies elle était de son sexe et n'avait rien d'un garçon. Pourquoi dérogea-t-elle, ce jour-là, à sa circonspection ordinaire ? Ce fut le secret de son coeur, ou peut-être obéit-elle à une fatalité. Les émotions de la journée, l'aspect de ce monde réuni, les cris de joie, les éclats de rire, ces scènes folâtres, ces essais malencontreux agissaient sur elle comme autant d'aiguillons et la poussaient aux aventures. Un mo-ment vint où elle ne se contint plus. Elle était près de Claire, le pied sur le sable et baignée jusqu'aux épaules, lorsqùe celle-ci la vit plonger par un mouvement soudain et dispa-raître pendant quelques secondes. Quand elle se remontra à la surface, elle était bien au delà des cordes, nageant en pleine eau, s'y jouant comme un dauphin, coupant la vague avec une sorte d'ivresse et se dirigeant vers la ligne des récifs. De la part de la jeune femme, une telle hardiesse était si nouvelle et si imprévue, que Claire ne put se défendre d'un sentiment d'effroi. - Clémence ! s'écria-t-elle Clémence ! - Clémence, répéta la marquise, qui suivait cette scène de l'oeil et d'un point plus éloigné. Averties par ce double appel, les baigneuses portèrent leurs regards de ce côté et aperçurent cette compagne témé-raire qui gagnait le large avec l'aplomb d'un nageur expéri-menté. Dès ce moment, ce fut un spectacle pour elles, avec des impressions diverses et des avis opposés. Celles-ci s'ef-frayaient, celles-là applaudissaient toutes y portaient un intérêt visible. Cependant la jeune femme ne semblait rien perdre ni do son assurance, ni de son sang-froid sur le cri d'alarme de ses deux amies elle avait fait une halte, et, se soutenant d'une main au-dessus de l'eau, elle appliqua l'autre à sa bouche en guise de porte-voix - -- Soyez sans crainte, leur dit-elle je n'irai pas loin. Puis elle reprit son élan vers la haute mer. En voyant l'aisance de ses mouyements, la souplesse et la vigueur de ses allures, toute appréhension cessa la confiance reprit le
48 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. s'y essayait, et, à force de se débattre, elle avait fini par s'en tirer à son honneur. Jamais pourtant elle n'avait dépassé les cordes tlltélaires, non pas qu'elle eût peur, mais elle n'ai-mait pas à faire montre de son courage, et respectait les consignes établies elle était de son sexe et n'avait rien d'un garçon. Pourquoi dérogea-t-elle, ce jour-là, à sa circonspection ordinaire ? Ce fut le secret de son coeur, ou peut-être obéit-elle à une fatalité. Les émotions de la journée, l'aspect de ce monde réuni, les cris de joie, les éclats de rire, ces scènes folâtres, ces essais malencontreux agissaient sur elle comme autant d'aiguillons et la poussaient aux aventures. Un mo-ment vint où elle ne se contint plus. Elle était près de Claire, le pied sur le sable et baignée jusqu'aux épaules, lorsqùe celle-ci la vit plonger par un mouvement soudain et dispa-raître pendant quelques secondes. Quand elle se remontra à la surface, elle était bien au delà des cordes, nageant en pleine eau, s'y jouant comme un dauphin, coupant la vague avec une sorte d'ivresse et se dirigeant vers la ligne des récifs. De la part de la jeune femme, une telle hardiesse était si nouvelle et si imprévue, que Claire ne put se défendre d'un sentiment d'effroi. - Clémence ! s'écria-t-elle Clémence ! - Clémence, répéta la marquise, qui suivait cette scène de l'oeil et d'un point plus éloigné. Averties par ce double appel, les baigneuses portèrent leurs regards de ce côté et aperçurent cette compagne témé-raire qui gagnait le large avec l'aplomb d'un nageur expéri-menté. Dès ce moment, ce fut un spectacle pour elles, avec des impressions diverses et des avis opposés. Celles-ci s'ef-frayaient, celles-là applaudissaient toutes y portaient un intérêt visible. Cependant la jeune femme ne semblait rien perdre ni do son assurance, ni de son sang-froid sur le cri d'alarme de ses deux amies elle avait fait une halte, et, se soutenant d'une main au-dessus de l'eau, elle appliqua l'autre à sa bouche en guise de porte-voix - -- Soyez sans crainte, leur dit-elle je n'irai pas loin. Puis elle reprit son élan vers la haute mer. En voyant l'aisance de ses mouyements, la souplesse et la vigueur de ses allures, toute appréhension cessa la confiance reprit le
48 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. s'y essayait, et, à force de se débattre, elle avait fini par s'en tirer à son honneur. Jamais pourtant elle n'avait dépassé les cordes t@utélaires, non pas qu'elle eût peur, mais elle n'ai-mait pas à faire montre de son courage, et respectait les consignes établies elle était de son sexe et n'avait rien d'un garçon. Pourquoi dérogea-t-elle, ce jour-là, à sa circonspection ordinaire ? Ce fut le secret de son coeur, ou peut-être obéit-elle à une fatalité. Les émotions de la journée, l'aspect de ce monde réuni, les cris de joie, les éclats de rire, ces scènes folâtres, ces essais malencontreux agissaient sur elle comme autant d'aiguillons et la poussaient aux aventures. Un mo-ment vint où elle ne se contint plus. Elle était près de Claire, le pied sur le sable et baignée jusqu'aux épaules, lorsque celle-ci la vit plonger par un mouvement soudain et dispa-raître pendant quelques secondes. Quand elle se remontra à la surface, elle était bien au delà des cordes, nageant en pleine eau, s'y jouant comme un dauphin, coupant la vague avec une sorte d'ivresse et se dirigeant vers la ligne des récifs. De la part de la jeune femme, une telle hardiesse était si nouvelle et si imprévue, que Claire ne put se défendre d'un sentiment d'effroi. -@Clémence ! s'écria-t-elle Clémence ! -@Clémence, répéta la marquise, qui suivait cette scène de l'oeil et d'un point plus éloigné. Averties par ce double appel, les baigneuses portèrent leurs regards de ce côté et aperçurent cette compagne témé-raire qui gagnait le large avec l'aplomb d'un nageur expéri-menté. Dès ce moment, ce fut un spectacle pour elles, avec des impressions diverses et des avis opposés. Celles-ci s'ef-frayaient, celles-là applaudissaient toutes y portaient un intérêt visible. Cependant la jeune femme ne semblait rien perdre ni de son assurance, ni de son sang-froid sur le cri d'alarme de ses deux amies elle avait fait une halte, et, se soutenant d'une main au-dessus de l'eau, elle appliqua l'autre à sa bouche en guise de porte-voix -@@@@Soyez sans crainte, leur dit-elle je n'irai pas loin. Puis elle reprit son élan vers la haute mer. En voyant l'aisance de ses mouvements, la souplesse et la vigueur de ses allures, toute appréhension cessa la confiance reprit le
- Clémence, répéta la marquise, qui suivait cette scène de l'oeil et d'un point plus éloigné.
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25 légitime de son souverain qui a commerce direct avec le ciel, qui peut vivre sans boire ni manger, qui est sujet à mourir, mais destiné, après cent vingt lunes ou dix ans, à reparaître sur terre, pour y régner de nouveau 1 . Autant les Jackéris ont horreur du sang, autant ceux de Bénin ont de plaisir à lé répandre. Ils ne célèbrent aucune fête politique ou religieuse, ils ne témoignent leur joie ou leur tristesse qu'en immolant auprès de leurs fé-tiches des victimes humaines et des animaux mâles. Soit égard pour un sexe faible, destiné uniquement à les ser-vir et à satisfaire leurs plaisirs, soit pour ne point inter-rompre les lois de la génération, ils ne sacrifient jamais de femmes ni aucune femelle d'animaux. A la fête des ignames, on tue trois hommes dont les têtes restent ex-posées sur l'autel la chair des animaux immolés en même temps est distribuée au peuple. A la fête des coraux la seconde fête nationale de l'année, où le roi se montre hors de son palais, on immole 15 hommes, 15 boucs , 15 béliers et 15 coqs, et l'on plonge dans leur sangles colliers de corail qui doivent orner, en plus ou moins grand nombre, la poitrine nue du roi, celle des femmes et des grands du pays. ■ Les femmes sont jolies, très-bien faites leur couleur varie depuis le noir-luisant jusqu'à la nuance qui approche lé plus du cuivré. Elles se couvrent ordinairement depuis les hanches jusqu'aux genoux de différentes étoffes pla-i Voyez à ce sujet une Notice sur te peuple de Benin , lue par PALISOT DE BEAUVOIS à la séance publique de l'Ins-titut, le 15 nivôse an IX 5 janvier 1801 , et insérée dans la Décade philosophique, n° 12 de l'an IX, 2.° tri mestre , p. 141 et suiv.
25 légitime de son souverain qui a commerce direct avec le ciel, qui peut vivre sans boire ni manger, qui est sujet à mourir, mais destiné, après cent vingt lunes ou dix ans, à reparaître sur terre, pour y régner de nouveau 1 . Autant les Jackéris ont horreur du sang, autant ceux de Bénin ont de plaisir à lé répandre. Ils ne célèbrent aucune fête politique ou religieuse, ils ne témoignent leur joie ou leur tristesse qu'en immolant auprès de leurs fé-tiches des victimes humaines et des animaux mâles. Soit égard pour un sexe faible, destiné uniquement à les ser-vir et à satisfaire leurs plaisirs, soit pour ne point inter-rompre les lois de la génération, ils ne sacrifient jamais de femmes ni aucune femelle d'animaux. A la fête des ignames, on tue trois hommes dont les têtes restent ex-posées sur l'autel la chair des animaux immolés en même temps est distribuée au peuple. A la fête des coraux la seconde fête nationale de l'année, où le roi se montre hors de son palais, on immole 15 hommes, 15 boucs , 15 béliers et 15 coqs, et l'on plonge dans leur sangles colliers de corail qui doivent orner, en plus ou moins grand nombre, la poitrine nue du roi, celle des femmes et des grands du pays. ■ Les femmes sont jolies, très-bien faites leur couleur varie depuis le noir-luisant jusqu'à la nuance qui approche lé plus du cuivré. Elles se couvrent ordinairement depuis les hanches jusqu'aux genoux de différentes étoffes pla-i Voyez à ce sujet une Notice sur te peuple de Benin , lue par PALISOT DE BEAUVOIS à la séance publique de l'Ins-titut, le 15 nivôse an IX 5 janvier 1801 , et insérée dans la Décade philosophique, n° 12 de l'an IX, 2.° tri mestre , p. 141 et suiv.
25 légitime de son souverain qui a commerce direct avec le ciel, qui peut vivre sans boire ni manger, qui est sujet à mourir, mais destiné, après cent vingt lunes ou dix ans, à reparaître sur terre, pour y régner de nouveau 1 . Autant les Jackéris ont horreur du sang, autant ceux de Bénin ont de plaisir à lé répandre. Ils ne célèbrent aucune fête politique ou religieuse, ils ne témoignent leur joie ou leur tristesse qu'en immolant auprès de leurs fé-tiches des victimes humaines et des animaux mâles. Soit égard pour un sexe faible, destiné uniquement à les ser-vir et à satisfaire leurs plaisirs, soit pour ne point inter-rompre les lois de la génération, ils ne sacrifient jamais de femmes ni aucune femelle d'animaux. A la fête des ignames, on tue trois hommes dont les têtes restent ex-posées sur l'autel la chair des animaux immolés en même temps est distribuée au peuple. A la fête des coraux la seconde fête nationale de l'année, où le roi se montre hors de son palais, on immole 15 hommes, 15 boucs , 15 béliers et 15 coqs, et l'on plonge dans leur sangles colliers de corail qui doivent orner, en plus ou moins grand nombre, la poitrine nue du roi, celle des femmes et des grands du pays. ■ Les femmes sont jolies, très-bien faites leur couleur varie depuis le noir-luisant jusqu'à la nuance qui approche le plus du cuivré. Elles se couvrent ordinairement depuis les hanches jusqu'aux genoux de différentes étoffes pla-1 Voyez à ce sujet une Notice sur le peuple de Benin , lue par PALISOT DE BEAUVOIS à la séance publique de l'Ins-titut, le 15 nivôse an IX 5 janvier 1801 , et insérée dans la Décade philosophique, n° 12 de l'an IX, 2.° tri-mestre , p. 141 et suiv.
Elles se couvrent ordinairement depuis les hanches jusqu'aux genoux de différentes étoffes pla-i Voyez à ce sujet une Notice sur te peuple de Benin , lue par PALISOT DE BEAUVOIS à la séance publique de l'Ins-titut, le 15 nivôse an IX 5 janvier 1801 , et insérée dans la Décade philosophique, n° 12 de l'an IX, 2.° tri mestre , p. 141 et suiv.
Elles se couvrent ordinairement depuis les hanches jusqu'aux genoux de différentes étoffes pla-1 Voyez à ce sujet une Notice sur le peuple de Benin , lue par PALISOT DE BEAUVOIS à la séance publique de l'Ins-titut, le 15 nivôse an IX 5 janvier 1801 , et insérée dans la Décade philosophique, n° 12 de l'an IX, 2.° tri-mestre , p. 141 et suiv.
Elles se couvrent ordinairement depuis les hanches jusqu'aux genoux de différentes étoffes pla-i Voyez à ce sujet une Notice sur te peuple de Benin , lue par PALISOT DE BEAUVOIS à la séance publique de l'Ins-titut, le 15 nivôse an IX 5 janvier 1801 , et insérée dans la Décade philosophique, n° 12 de l'an IX, 2.° tri mestre , p. 141 et suiv.
Elles se couvrent ordinairement depuis les hanches jusqu'aux genoux de différentes étoffes pla-1 Voyez à ce sujet une Notice sur le peuple de Benin , lue par PALISOT DE BEAUVOIS à la séance publique de l'Ins-titut, le 15 nivôse an IX 5 janvier 1801 , et insérée dans la Décade philosophique, n° 12 de l'an IX, 2.° tri-mestre , p. 141 et suiv.
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92 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. tiendrait quelque repos. Il fallait que du matin au soir et dans tous les actes de sa vie, la comtesse eût un témoin et un gardien qu'elle ne pût faire un pas sans l'avoir à ses cô-tés que hors de l'hôtel comme dans l'hôtel, à pied ou en voiture, elle sentit près d'elle une main pour la contenir et un regard pour l'épier qu'ainsi conduite elle s'amenderait, ne fût-ce que par impuissance de mal faire, tandis qu'abandon-née à elle-même, elle irait, de degré en degré, à l'oubli com-plet et irréparable de ses devoirs. Quand il eut ainsi défini la besogne, le comte en vint à parler de l'instrument. Il n'y avait pas à hésiter sur le-choix Pulchérie seule réunissait toutes les conditions requises, et c'était à raison de ce motif que Sigismond s'adressait à elle. Comme proche parente, elle avait naturellement sa place dans la maison elle savait, en outre, comment on impose et de quelle façon on se fait obéir. Toute latitude lui serait lais- v sée pour cela. Une fois installée à l'hôtel Montréal, elle y exercerait une autorité sans limites les gens auraient à prendre ses ordres el à y déférer responsable comme elle le serait, il fallait qu'elle.fût à peu près souveraine. Le comte lui-même abdiquerait entre ses mains. Il n'y mettait qu'une condition c'était que sa soeur userait de ses pouvoirs de telle sorte que sa tranquillité, à lui, fût complétement assurée, et qu'il n'eût plus rien à redouter désormais ni des impru- -dences ni des faiblesses de Clémence. A mesure que Sigismond avançait dans son discours, on voyait mademoiselle Pulchérie passer par des impressions bien diverses. Au début elle avait un parti pris, et les coups de poing tout faits pour ainsi dire. L'idée de servir de chape-ron à sa belle-soeur lui souriait médiocrement encore moins se sentait-elle du goût pour un changement de domicile. De-puis trente ans bientôt elle habitait ce couvent, auquel la rattachaient oien des souvenirs elle y avait son monde, sa • police, sa famille. Le peu qu'elle était susceptible d'éprou-ver, elle l'avait éprouvé dans cette enceinte elle en aimait le calme, le recueillement, les habitudes régulières. Il n'était pas jusqu'à son modeste appartement auquel elle ne tint elle l'avait arrangé et orné de ses mains c'était son orgueil et sa -joie. Si elle avait pu s'attacher à quelque chose, c'eût été à cela. D'où il suit qu'elle, n'était guère d'humeur à souscrire
92 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. tiendrait quelque repos. Il fallait que du matin au soir et dans tous les actes de sa vie, la comtesse eût un témoin et un gardien qu'elle ne pût faire un pas sans l'avoir à ses cô-tés que hors de l'hôtel comme dans l'hôtel, à pied ou en voiture, elle sentit près d'elle une main pour la contenir et un regard pour l'épier qu'ainsi conduite elle s'amenderait, ne fût-ce que par impuissance de mal faire, tandis qu'abandon-née à elle-même, elle irait, de degré en degré, à l'oubli com-plet et irréparable de ses devoirs. Quand il eut ainsi défini la besogne, le comte en vint à parler de l'instrument. Il n'y avait pas à hésiter sur le-choix Pulchérie seule réunissait toutes les conditions requises, et c'était à raison de ce motif que Sigismond s'adressait à elle. Comme proche parente, elle avait naturellement sa place dans la maison elle savait, en outre, comment on impose et de quelle façon on se fait obéir. Toute latitude lui serait lais- v sée pour cela. Une fois installée à l'hôtel Montréal, elle y exercerait une autorité sans limites les gens auraient à prendre ses ordres el à y déférer responsable comme elle le serait, il fallait qu'elle.fût à peu près souveraine. Le comte lui-même abdiquerait entre ses mains. Il n'y mettait qu'une condition c'était que sa soeur userait de ses pouvoirs de telle sorte que sa tranquillité, à lui, fût complétement assurée, et qu'il n'eût plus rien à redouter désormais ni des impru- -dences ni des faiblesses de Clémence. A mesure que Sigismond avançait dans son discours, on voyait mademoiselle Pulchérie passer par des impressions bien diverses. Au début elle avait un parti pris, et les coups de poing tout faits pour ainsi dire. L'idée de servir de chape-ron à sa belle-soeur lui souriait médiocrement encore moins se sentait-elle du goût pour un changement de domicile. De-puis trente ans bientôt elle habitait ce couvent, auquel la rattachaient oien des souvenirs elle y avait son monde, sa • police, sa famille. Le peu qu'elle était susceptible d'éprou-ver, elle l'avait éprouvé dans cette enceinte elle en aimait le calme, le recueillement, les habitudes régulières. Il n'était pas jusqu'à son modeste appartement auquel elle ne tint elle l'avait arrangé et orné de ses mains c'était son orgueil et sa -joie. Si elle avait pu s'attacher à quelque chose, c'eût été à cela. D'où il suit qu'elle, n'était guère d'humeur à souscrire
92 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. tiendrait quelque repos. Il fallait que du matin au soir et dans tous les actes de sa vie, la comtesse eût un témoin et un gardien qu'elle ne pût faire un pas sans l'avoir à ses cô-tés que hors de l'hôtel comme dans l'hôtel, à pied ou en voiture, elle sentit près d'elle une main pour la contenir et un regard pour l'épier qu'ainsi conduite elle s'amenderait, ne fût-ce que par impuissance de mal faire, tandis qu'abandon-née à elle-même, elle irait, de degré en degré, à l'oubli com-plet et irréparable de ses devoirs. Quand il eut ainsi défini la besogne, le comte en vint à parler de l'instrument. Il n'y avait pas à hésiter sur le choix Pulchérie seule réunissait toutes les conditions requises, et c'était à raison de ce motif que Sigismond s'adressait à elle. Comme proche parente, elle avait naturellement sa place dans la maison elle savait, en outre, comment on impose et de quelle façon on se fait obéir. Toute latitude lui serait lais-@@@sée pour cela. Une fois installée à l'hôtel Montréal, elle y exercerait une autorité sans limites les gens auraient à prendre ses ordres et à y déférer responsable comme elle le serait, il fallait qu'elle fût à peu près souveraine. Le comte lui-même abdiquerait entre ses mains. Il n'y mettait qu'une condition c'était que sa soeur userait de ses pouvoirs de telle sorte que sa tranquillité, à lui, fût complétement assurée, et qu'il n'eût plus rien à redouter désormais ni des impru@@-dences ni des faiblesses de Clémence. A mesure que Sigismond avançait dans son discours, on voyait mademoiselle Pulchérie passer par des impressions bien diverses. Au début elle avait un parti pris, et les coups de poing tout faits pour ainsi dire. L'idée de servir de chape-ron à sa belle-soeur lui souriait médiocrement encore moins se sentait-elle du goût pour un changement de domicile. De-puis trente ans bientôt elle habitait ce couvent, auquel la rattachaient bien des souvenirs elle y avait son monde, sa@@ police, sa famille. Le peu qu'elle était susceptible d'éprou-ver, elle l'avait éprouvé dans cette enceinte elle en aimait le calme, le recueillement, les habitudes régulières. Il n'était pas jusqu'à son modeste appartement auquel elle ne tint elle l'avait arrangé et orné de se@ mains c'était son orgueil et sa @joie. Si elle avait pu s'attacher à quelque chose, c'eût été à cela. D'où il suit qu'elle@ n'était guère d'humeur à souscrire
A mesure que Sigismond avançait dans son discours, on voyait mademoiselle Pulchérie passer par des impressions bien diverses.
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